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Documents disponibles dans cette catégorie (545)


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Accès à lextérieur des veaux : Trouver les clés du grand air !
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlors que le futur règlement européen sur la production biologique entrera en vigueur en janvier 2022, un groupe de travail sest constitué, à lInao, sur le sujet de laccès des veaux (lait et viande) à des aires dexercice extérieures. Or, le cahier des charges actuel précise bien que les jeunes animaux (veaux, chevreaux, agneaux) qui ont encore une alimentation lactée doivent pouvoir accéder à des aires dexercice extérieures dès que les conditions climatiques le permettent. Lobjet de ce groupe de travail est de clarifier les règles, en tenant compte de la cohérence des systèmes, du bien-être des animaux, mais aussi de la charge de travail des éleveurs. Les questions débattues portent sur la définition des aires dexercice, lâge pour y accéder ou encore lâge dobligation du pâturage. En attendant que les règles soient clarifiées, lInao a communiqué auprès des organismes certificateurs pour quil ny ait pas de déclassement des animaux. Des décisions devraient être prises dici lété. Dans tous les cas, la FNAB plaide pour une mise en conformité qui puisse se faire sur le long terme, par exemple 5 ans, et qui soit financée, pourquoi pas notamment par le volet agricole du plan de relance de lÉtat. En attendant, des éleveurs mettent en place des solutions, comme en Normandie où des éleveurs laitiers ont installé, par exemple, des igloos avec courettes sur aire bétonnée, un bâtiment avec auvent attenant à une aire dexercice, des parcs à veaux sur prairies, ou démarré lélevage des veaux avec des vaches nourrices.
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Aides à la bio de Eau de Paris : Un dispositif pionnier de PSE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUne première en France : Eau de Paris, avec le soutien de lAgence de lEau Seine-Normandie, lance un dispositif de paiement pour services environnementaux (PSE) en lien avec les agriculteurs. Lobjectif est double : améliorer la qualité des eaux souterraines et limiter, à terme, les traitements de potabilisation. Ce nouveau dispositif fait suite à différentes actions menées, depuis 2007, par Eau de Paris, notamment via des mesures daides agro-environnementales (accompagnements techniques, appuis financiers, développement de filières durables ). Mais, après une forte mobilisation, certains agriculteurs se sont désengagés à partir de 2015 (lourdeurs administratives, retards de paiements ). Eau de Paris a alors décidé de développer son propre dispositif de paiement. Après un travail avec le ministère de lAgriculture pour développer un régime daide et une soumission à la Commission européenne, celle-ci a accordé le droit à Eau de Paris de verser ses propres aides. Le dispositif, basé sur des PSE, bénéficie ainsi de 47 millions deuros sur 12 ans. En un an, 49 fermes se sont déjà engagées (soit 8 200 ha), dont 28 fermes bio. Le montant des aides, pour les fermes bio, varie selon la production, la dynamique du territoire et le nombre dannées de conversion.
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"La biodiversité est utile à notre élevage"
Costie PRUILH, AuteurLe GAEC 2000, qui élève des vaches laitières dans le Calvados, a été converti à l'agriculture biologique en 2017. Une vingtaine d'années avant cela, la question de la biodiversité sur l'exploitation était déjà d'actualité, avec la signature d'une convention avec le Conservatoire du littoral. Aujourd'hui encore, de nouvelles mesures sont prises pour améliorer la biodiversité, notamment par la mise en place d'un projet agroforestier et par l'augmentation du cheptel afin de disposer de plus de fumier pour optimiser le bilan humique du sol.
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La biodiversité fonctionnelle en maraîchage : tout faire pour ne plus rien avoir à faire !
Fabien BOCQUET, AuteurLa biodiversité fonctionnelle permet deffectuer de la lutte biologique de manière autonome. En maraîchage, les fermes bio regorgent souvent dune grande diversité de prédateurs naturels. Cest une porte dentrée non négligeable pour lutter contre les ravageurs : il vaut mieux favoriser cette biodiversité avant de se tourner vers des solutions commerciales de lutte biologique. Pour reconnaître les auxiliaires dans les cultures, il est important de se former et de se ménager du temps pour l'observation (ex : les ufs de coccinelles sont souvent confondus avec ceux des doryphores). Par ailleurs, les maraîchers peuvent créer et gérer des niches écologiques qui sont favorables aux auxiliaires (haies, bandes fleuries, bandes enherbées ). Cet article est accompagné de deux tableaux : le premier récapitule les grandes caractéristiques des principales familles dauxiliaires, et le second présente les auxiliaires permettant de lutter contre les pucerons, thrips, lépidoptères, diptères, coléoptères, limaces, aleurodes et acariens. Un producteur bio du Calvados, qui favorise la biodiversité dans son système en maraîchage agroforestier, apporte également son témoignage.
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Bovins : Avec ou sans cornes ? Deux réponses de Normands
Virginie PARRAIN, AuteurCet article revient sur la question de lécornage, via des exemples de pratiques différentes observées chez deux éleveurs normands de bovins lait biologiques. En effet, si le règlement bio encadre très strictement lécornage, les éleveurs peuvent demander des dérogations si leur choix est bien justifié. Aussi, on peut observer des pratiques très diverses, selon le contexte et lhistoire de lélevage, les motivations de léleveur ou encore laménagement des bâtiments. Cest ainsi que Baptiste Mercher élève un troupeau laitier de 60 mères avec cornes, dans des bâtiments associant aire paillée et cornadis. Il est attaché à la conservation des cornes, notamment pour la bonne santé des animaux. Pour lui, cest faisable si le contexte est adapté et il veille à cela au travers d'une alimentation bien calée, de cornadis en nombre suffisant, de bâtiments adaptés pour une bonne organisation sociale du troupeau et d'une attention particulière pour lintégration des génisses au troupeau. Damien Olivier, dont le troupeau laitier compte des animaux avec et sans cornes, pratique lébourgeonnage, notamment des veaux, depuis 2018. Cest une solution pour limiter les risques de blessures, notamment aux moments de concentration des animaux dans des espaces restreints (couloir de contention, par ex.) ou de rencontres pour la première fois danimaux en bâtiment. Cependant, il cherche à faire évoluer lespace de vie et la conduite du troupeau pour limiter les confrontations (ex. augmenter la surface disponible par vache), avec lidée de peut-être revenir, à terme, à un troupeau avec cornes.
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Cheminer avec le vivant : Dialogue avec Didier de la Porte, éleveur, maraîcher, apiculteur et semeur de joie
À la faveur du premier confinement, séloignant de son quotidien parisien, Carole Babin-Chevaye se retrouve à partager cueillette, sarclage et binage avec Didier de la Porte, à la Ferme du Château, en Normandie. Elle chemine alors avec une autre façon de cultiver. Ingénieur agronome de formation, maraîcher bio, permaculteur, éleveur, apiculteur naturel, météorologue, astronome..., Didier de la Porte lui confie, au fil des jours, quarante années dobservations et dexpérimentations au cur du vivant. Dun pacte passé avec les renards à la méditation que lui proposent ses vaches, du lien établi entre crête des coqs et harmonie de leur chant aux processus complets inspirés de la biodynamie avec une présence consciente aux lieux et au cosmos, il transmet la joie qui est la sienne au quotidien, ses choix de faire alliance avec le vivant, mais aussi un sens accru de la responsabilité qui nous incombe. Ce dialogue met en évidence des passerelles, comme des questionnements entre deux approches dune écologie profonde.
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Le chou de printemps : Tentez le pointu
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurSurnommé le « chou pointu », plus tendre et plus fin que les choux dhiver, le chou pommé de printemps est cultivé à contre-saison, arrivant ainsi à maturité pendant la période de soudure entre les légumes dhiver et ceux dété. Adapté aux climats pas trop rudes, il est préférable de le protéger des fortes gelées avec un voile dhivernage ou une cloche, ou en le cultivant sous serre. Le chou pointu échappe à la plupart des ravageurs habituels, mais il faudra le protéger des altises, limaces et escargots, pucerons et, également, des pigeons. Cet article fournit des informations sur les variétés cultivées dans les différents berceaux de culture, notamment dans les zones maraîchères parisiennes, normandes et méridionales. Amélie Leroy et Gaëlle Le Glaunec, maraîchères bio dans lEure, partagent leurs conseils de culture.
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Christophe et Valérie Lecuyer dans lOrne et lEure-et-Loir : Un mot dordre : simplifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLEarl de la Rue est gérée par Christophe et Valérie Lecuyer, secondés par Bruno Fortin (salarié). Christophe Lecuyer a repris la ferme familiale en 1989. Avec son épouse, ils ont converti leur ferme à la bio en deux temps, en 1995 et en 2000. Lexploitation de 210 ha, basée dans le Perche, est, en effet, composée de deux sites distants de 26 km, avec des topographies très contrastées : openfield peu boisé, dun côté, et nombreuses forêts vallonnées, de lautre. Après plusieurs années de diversification de leur activité, les agriculteurs souhaitent recentrer leur métier sur la production de céréales et de légumineuses. Après avoir décrit sa ferme et ses objectifs, Christophe Lecuyer revient sur les successions culturales quil met en place, en soulignant le rôle incontournable de la luzerne et celui des associations céréales-légumineuses. Il explique également comment il gère les repousses, le travail du sol, limplantation de ses couverts et de ses céréales semées sous couvert. Il termine en commentant ses rendements ainsi que le salissement de ses parcelles.
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Cultiver l'or végétal
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurÉpice la plus chère au monde, le safran (Crocus sativa) a été cultivé en France pendant des siècles, jusqu'à ce que sa culture disparaisse vers la fin du 19ème siècle. Elle a, depuis, été relancée, et il est aussi possible de cultiver le safran dans son jardin, un peu partout en France, jusqu'à 1200 m d'altitude. Planté en été, le safran fleurit en septembre-octobre dès la chute des températures nocturnes. Autre singularité, le safran est stérile et ne se reproduit que par multiplication. Pour bien le cultiver, il est nécessaire de lui épargner les sols à l'humidité stagnante, soit en ajoutant du sable lors de la plantation, soit en le cultivant sur des planches surélevées. La récolte de la fleur de safran doit se faire le jour-même de son épanouissement. L'émondage des pistils se pratique ensuite manuellement avec de petits ciseaux. Cette opération délicate et non mécanisable contribue au prix de vente du safran. Myriam Duteil, safranière bio dans l'Eure, produit 1 kg de safran bio (200 000 fleurs) par an, sur 1,5 ha. Elle partage ses conseils de culture et ses préconisations pour vivre de cette production.
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Des fleurs au coeur de l'artichaut
Marie-Ange GUESQUIERE, AuteurPlante très sensible au froid, l'artichaut ne peut être cultivé, en France, que sur la façade côtière Manche-Atlantique et dans le Sud. Cet article fournit des informations sur la culture de l'artichaut en biodynamie, de la plantation des drageons à la récolte, et donne des précisions sur l'utilisation de préparations biodynamiques. Deux maraîchers en biodynamie, Sébastien Levacher, en Seine-Maritime, et Jean-Louis Christen, dans la Somme, partagent leur expérience.
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Le lin fibre de printemps en agriculture biologique en Normandie : culture à forte valeur ajoutée adaptée à son terroir
Guillaume BEAUER, AuteurLe lin est réputé pour être une culture difficile à conduire, notamment en matière de gestion des adventices. Suite aux progrès réalisé sur le plan variétal et sur la qualité des semences, sa conduite sans intrants de synthèse est maintenant accessible, comme en témoigne Antoine Delahais, lun des associés du GAEC Delahais, en Seine-Maritime. Cette ferme avait arrêté de produire du lin en 2012, suite à sa conversion en agriculture biologique, afin de se concentrer sur lautonomie fourragère de la ferme. Cependant, suite à un problème de séchage en grange, les associés ont cherché à réduire temporairement leurs surfaces en herbe et ont réessayé de cultiver du lin fibre. Cette culture à cycle court (100 jours) présentait lavantage de libérer la parcelle assez tôt pour pouvoir préparer limplantation dune nouvelle prairie. Grâce à une bonne approche agronomique, ils ont obtenu les mêmes rendements quen conventionnel (à la fois en paille et en graines). Antoine Delahais décrit la place du lin dans leur rotation, litinéraire technique quils ont suivi, et fournit quelques données technico-économiques.
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La non-mixité à Biolait : Un seul et même objectif pour tous, une variété de chemins pour l'atteindre
Benjamin AUGRAIN, Auteur ; Céline MEFFE, AuteurEn 2017, Biolait entérinait l'objectif de 100 % des fermes du réseau en 100 % bio au 1er avril 2022 (soit 5 ans pour que les fermes mettent leurs pratiques en conformité). A quelques mois de cette première échéance, Biolait dresse un premier état des lieux et présente des témoignages d'éleveurs qui ont passé le cap du 100 % bio pour rentrer dans le cadre de la règle de non-mixité : Mélanie Renard et Thomas Guerard, du GAEC du Coudray (Eure), ont arrêté l'atelier ovins viande en conventionnel pour se tourner vers la transformation du lait de brebis bio, qui vient compléter l'atelier vaches laitières, en bio depuis plus de 10 ans ; - Jean-André et Maryse Biscar, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont arrêté d'exploiter leur 2,7 ha de vignes en conventionnel et, plutôt que de convertir le vignoble, ont agrandi leur troupeau de quelques Jersiaises.
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Normandie : Reine Mathilde : nouveau bilan
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn juin 2021, le Gaec Guibert (basé dans le Calvados) a ouvert ses portes pour présenter un premier bilan du troisième volet du programme Reine Mathilde. Alors que les deux premiers volets de ce programme, menés de 2010 à 2018, portaient sur lautonomie alimentaire en bovins bio, le troisième volet, qui a débuté en 2019, est consacré à la préservation et à la stimulation de la fertilité des sols, ainsi quaux effets du non-labour en bio. Pour cela, un essai a été mis en place dans une parcelle de limons sablo-argileux du Gaec Guibert. Lobjectif est de comparer les effets du labour et du non-labour sur deux rotations de 7 et 8 ans (la première étant composée de cultures destinées à lélevage, et la seconde de cultures de vente). Toutes les deux ont débuté par des prairies temporaires en tête de rotation. Actuellement, plusieurs impacts sont déjà visibles en non-labour : la stabilité structurale du sol est meilleure et la biomasse microbienne plus importante, mais il y a aussi davantage dadventices. En revanche, les effets à long terme ne sont pas encore visibles : évolution du stockage de carbone dans les sols, du taux de matière organique, du nombre de vers de terre Il est donc nécessaire de continuer cet essai longue durée.
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Normandie : « Transmettre ma ferme bio »
Frédéric RIPOCHE, AuteurBio en Normandie a mené une enquête, avec le soutien de lAgence de lEau Seine Normandie, afin deffectuer un état des lieux des fermes bio qui seront à transmettre dans les années à venir. En 2020, ont été identifiées 730 fermes biologiques normandes avec un agriculteur de plus de 55 ans. La majorité de ces exploitations sont en bovins lait ou viande. Parmi les agriculteurs bio normands de plus de 55 ans, seuls 35 % ont entamé une démarche de transmission, alors que cette dernière prend entre trois et neuf ans. Il est donc préférable de commencer à réfléchir assez tôt à cette question (dix ans avant), notamment pour penser les investissements en fonction de la transmission. Par ailleurs, les candidats à la reprise se font de plus en plus rares. Cest pourquoi, depuis lannée dernière, Bio en Normandie propose un panel dinformations et de services (individuels ou collectifs) pour favoriser la transmission : rubrique dédiée sur son site internet, newsletter trimestrielle, témoignages, petites annonces, formations sur trois jours pour les cédants sans repreneurs familiaux, groupes déchanges, diagnostics, visites de fermes, sensibilisation dans des centres de formation
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Orne : La galère de la transmission
Christian BOISGONTIER, AuteurPhilippe et Marie-Claire Derouault, agriculteurs bio dans lOrne, souhaitent transmettre leur ferme laitière et cidricole (production de 200 000 L de lait et de 30 000 bouteilles de produits cidricoles par an), mais ils ne trouvent pas de repreneur. La ferme repose sur un système autonome et économe, avec des investissements modestes. Latelier lait se base sur un système tout herbe, avec des vêlages au printemps, afin de pouvoir passer en monotraite de Noël à février, ce qui permet de consacrer plus de temps à lactivité cidricole durant cette période. La salle de traite, doccasion (2 x 4 places), permet de traire 50 vaches par heure. Durant lautomne et lhiver, il faut donc également gérer lactivité cidricole : récolte, pressage, filtration, mise en bouteille, pasteurisation, étiquetage, livraisons, facturations Un ouvrier agricole, employé à laide un groupement demployeurs, vient renforcer l'équipe durant cette période. Pour transmettre leur ferme, Philippe et Marie-Claire Derouault proposent leur terres, maison et bâtiments en location. Cependant, malgré de nombreuses annonces dans divers réseaux, journaux et dans le répertoire départ-installation, ils ne trouvent pas de repreneur : leur ferme nest pas assez moderne et le cadre très rural fait peur aux néo-paysans.