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Aides à la bio de Eau de Paris : Un dispositif pionnier de PSE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUne première en France : Eau de Paris, avec le soutien de lAgence de lEau Seine-Normandie, lance un dispositif de paiement pour services environnementaux (PSE) en lien avec les agriculteurs. Lobjectif est double : améliorer la qualité des eaux souterraines et limiter, à terme, les traitements de potabilisation. Ce nouveau dispositif fait suite à différentes actions menées, depuis 2007, par Eau de Paris, notamment via des mesures daides agro-environnementales (accompagnements techniques, appuis financiers, développement de filières durables ). Mais, après une forte mobilisation, certains agriculteurs se sont désengagés à partir de 2015 (lourdeurs administratives, retards de paiements ). Eau de Paris a alors décidé de développer son propre dispositif de paiement. Après un travail avec le ministère de lAgriculture pour développer un régime daide et une soumission à la Commission européenne, celle-ci a accordé le droit à Eau de Paris de verser ses propres aides. Le dispositif, basé sur des PSE, bénéficie ainsi de 47 millions deuros sur 12 ans. En un an, 49 fermes se sont déjà engagées (soit 8 200 ha), dont 28 fermes bio. Le montant des aides, pour les fermes bio, varie selon la production, la dynamique du territoire et le nombre dannées de conversion.
"La biodiversité est utile à notre élevage"
Costie PRUILH, AuteurLe GAEC 2000, qui élève des vaches laitières dans le Calvados, a été converti à l'agriculture biologique en 2017. Une vingtaine d'années avant cela, la question de la biodiversité sur l'exploitation était déjà d'actualité, avec la signature d'une convention avec le Conservatoire du littoral. Aujourd'hui encore, de nouvelles mesures sont prises pour améliorer la biodiversité, notamment par la mise en place d'un projet agroforestier et par l'augmentation du cheptel afin de disposer de plus de fumier pour optimiser le bilan humique du sol.
La biodiversité fonctionnelle en maraîchage : tout faire pour ne plus rien avoir à faire !
Fabien BOCQUET, AuteurLa biodiversité fonctionnelle permet deffectuer de la lutte biologique de manière autonome. En maraîchage, les fermes bio regorgent souvent dune grande diversité de prédateurs naturels. Cest une porte dentrée non négligeable pour lutter contre les ravageurs : il vaut mieux favoriser cette biodiversité avant de se tourner vers des solutions commerciales de lutte biologique. Pour reconnaître les auxiliaires dans les cultures, il est important de se former et de se ménager du temps pour l'observation (ex : les ufs de coccinelles sont souvent confondus avec ceux des doryphores). Par ailleurs, les maraîchers peuvent créer et gérer des niches écologiques qui sont favorables aux auxiliaires (haies, bandes fleuries, bandes enherbées ). Cet article est accompagné de deux tableaux : le premier récapitule les grandes caractéristiques des principales familles dauxiliaires, et le second présente les auxiliaires permettant de lutter contre les pucerons, thrips, lépidoptères, diptères, coléoptères, limaces, aleurodes et acariens. Un producteur bio du Calvados, qui favorise la biodiversité dans son système en maraîchage agroforestier, apporte également son témoignage.
Bovins : Avec ou sans cornes ? Deux réponses de Normands
Virginie PARRAIN, AuteurCet article revient sur la question de lécornage, via des exemples de pratiques différentes observées chez deux éleveurs normands de bovins lait biologiques. En effet, si le règlement bio encadre très strictement lécornage, les éleveurs peuvent demander des dérogations si leur choix est bien justifié. Aussi, on peut observer des pratiques très diverses, selon le contexte et lhistoire de lélevage, les motivations de léleveur ou encore laménagement des bâtiments. Cest ainsi que Baptiste Mercher élève un troupeau laitier de 60 mères avec cornes, dans des bâtiments associant aire paillée et cornadis. Il est attaché à la conservation des cornes, notamment pour la bonne santé des animaux. Pour lui, cest faisable si le contexte est adapté et il veille à cela au travers d'une alimentation bien calée, de cornadis en nombre suffisant, de bâtiments adaptés pour une bonne organisation sociale du troupeau et d'une attention particulière pour lintégration des génisses au troupeau. Damien Olivier, dont le troupeau laitier compte des animaux avec et sans cornes, pratique lébourgeonnage, notamment des veaux, depuis 2018. Cest une solution pour limiter les risques de blessures, notamment aux moments de concentration des animaux dans des espaces restreints (couloir de contention, par ex.) ou de rencontres pour la première fois danimaux en bâtiment. Cependant, il cherche à faire évoluer lespace de vie et la conduite du troupeau pour limiter les confrontations (ex. augmenter la surface disponible par vache), avec lidée de peut-être revenir, à terme, à un troupeau avec cornes.
Cheminer avec le vivant : Dialogue avec Didier de la Porte, éleveur, maraîcher, apiculteur et semeur de joie
À la faveur du premier confinement, séloignant de son quotidien parisien, Carole Babin-Chevaye se retrouve à partager cueillette, sarclage et binage avec Didier de la Porte, à la Ferme du Château, en Normandie. Elle chemine alors avec une autre façon de cultiver. Ingénieur agronome de formation, maraîcher bio, permaculteur, éleveur, apiculteur naturel, météorologue, astronome..., Didier de la Porte lui confie, au fil des jours, quarante années dobservations et dexpérimentations au cur du vivant. Dun pacte passé avec les renards à la méditation que lui proposent ses vaches, du lien établi entre crête des coqs et harmonie de leur chant aux processus complets inspirés de la biodynamie avec une présence consciente aux lieux et au cosmos, il transmet la joie qui est la sienne au quotidien, ses choix de faire alliance avec le vivant, mais aussi un sens accru de la responsabilité qui nous incombe. Ce dialogue met en évidence des passerelles, comme des questionnements entre deux approches dune écologie profonde.
Le chou de printemps : Tentez le pointu
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurSurnommé le « chou pointu », plus tendre et plus fin que les choux dhiver, le chou pommé de printemps est cultivé à contre-saison, arrivant ainsi à maturité pendant la période de soudure entre les légumes dhiver et ceux dété. Adapté aux climats pas trop rudes, il est préférable de le protéger des fortes gelées avec un voile dhivernage ou une cloche, ou en le cultivant sous serre. Le chou pointu échappe à la plupart des ravageurs habituels, mais il faudra le protéger des altises, limaces et escargots, pucerons et, également, des pigeons. Cet article fournit des informations sur les variétés cultivées dans les différents berceaux de culture, notamment dans les zones maraîchères parisiennes, normandes et méridionales. Amélie Leroy et Gaëlle Le Glaunec, maraîchères bio dans lEure, partagent leurs conseils de culture.
Christophe et Valérie Lecuyer dans lOrne et lEure-et-Loir : Un mot dordre : simplifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLEarl de la Rue est gérée par Christophe et Valérie Lecuyer, secondés par Bruno Fortin (salarié). Christophe Lecuyer a repris la ferme familiale en 1989. Avec son épouse, ils ont converti leur ferme à la bio en deux temps, en 1995 et en 2000. Lexploitation de 210 ha, basée dans le Perche, est, en effet, composée de deux sites distants de 26 km, avec des topographies très contrastées : openfield peu boisé, dun côté, et nombreuses forêts vallonnées, de lautre. Après plusieurs années de diversification de leur activité, les agriculteurs souhaitent recentrer leur métier sur la production de céréales et de légumineuses. Après avoir décrit sa ferme et ses objectifs, Christophe Lecuyer revient sur les successions culturales quil met en place, en soulignant le rôle incontournable de la luzerne et celui des associations céréales-légumineuses. Il explique également comment il gère les repousses, le travail du sol, limplantation de ses couverts et de ses céréales semées sous couvert. Il termine en commentant ses rendements ainsi que le salissement de ses parcelles.
Cultiver l'or végétal
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurÉpice la plus chère au monde, le safran (Crocus sativa) a été cultivé en France pendant des siècles, jusqu'à ce que sa culture disparaisse vers la fin du 19ème siècle. Elle a, depuis, été relancée, et il est aussi possible de cultiver le safran dans son jardin, un peu partout en France, jusqu'à 1200 m d'altitude. Planté en été, le safran fleurit en septembre-octobre dès la chute des températures nocturnes. Autre singularité, le safran est stérile et ne se reproduit que par multiplication. Pour bien le cultiver, il est nécessaire de lui épargner les sols à l'humidité stagnante, soit en ajoutant du sable lors de la plantation, soit en le cultivant sur des planches surélevées. La récolte de la fleur de safran doit se faire le jour-même de son épanouissement. L'émondage des pistils se pratique ensuite manuellement avec de petits ciseaux. Cette opération délicate et non mécanisable contribue au prix de vente du safran. Myriam Duteil, safranière bio dans l'Eure, produit 1 kg de safran bio (200 000 fleurs) par an, sur 1,5 ha. Elle partage ses conseils de culture et ses préconisations pour vivre de cette production.
Des espaces-test pour l'installation paysanne
Timothée VERNIER, AuteurLes espaces-test agricoles facilitent linstallation paysanne grâce à des tests dactivité en conditions réelles. Ces tests sont encadrés par une coopérative multi-acteurs assurant quatre fonctions essentielles : couveuse, pépinière, accompagnement et animation-coordination. Chacune de ces fonctions est détaillée dans larticle, ainsi que les obstacles que rencontrent ces espaces-test (DJA, absence de cotisations ). Lespace-test du Perche, dans lOrne, est pris en exemple.
Estimer le coût de linsuffisance de laction sur leau et les milieux : synthèse de létude de cas sur le bassin du Couesnon
AGENCE DE L'EAU LOIRE-BRETAGNE, Auteur ; ECODECISION, Auteur ; ACTEON, Auteur ; ET AL., Auteur | ORLÉANS CEDEX 2 (9 Avenue Buffon - CS 36339, 45 063, FRANCE) : AGENCE DE L'EAU LOIRE-BRETAGNE | 2021Le bassin versant du Couesnon qui s'écoule dans la Manche et en Ille-et-Vilaine compte un patrimoine naturel et aquatique riche. Or, malgré les mesures de protection et de gestion mises en uvre, il persiste dimportants enjeux en matière de préservation et de restauration des milieux aquatiques de ce bassin (pollutions diffuses, dégradation du paysage bocager, érosion, ruissellement, contaminations bactériologiques et virales des eaux, artificialisation des cours deau ). Dans lobjectif dinciter aux « changements de pratiques », une étude sur le coût de linsuffisance de laction sur le bassin du Couesnon a été menée. En termes de méthode, létude a porté, dans un premier temps, sur lidentification des actions à mener, avec 2 scénarios : le premier, dit « Continuité », basé sur la poursuite des actions de protection/restauration en cours et de celles déjà prévues sur la période 2018-2050 ; le second, dit « Bon état », qui inclut les actions qui seraient à faire en plus de celles du scénario précédent pour atteindre des objectifs plus ambitieux en matière de bon état des milieux aquatiques. Les coûts des actions pour chacun de ces scénarios ont été calculés. Ensuite, une évaluation des bénéfices supplémentaires du scénario « Bon état » a été réalisée, sur divers enjeux : stockage du carbone, réduction de la fréquence des inondations, amélioration de la biodiversité et du paysage, de la qualité de leau, diminution de la pollution bactériologique et virale. La différence entre ces bénéfices et le surcoût du scénario « Bon état » par rapport au scénario « continuité » permet de calculer le coût de linsuffisance de laction. Dans le cas du bassin du Couesnon, le coût de cette insuffisance de laction a été évalué à 27 millions deuros. Même si ces résultats sont à prendre avec prudence, cette étude a permis « de chiffrer de manière concrète, dune part, les actions supplémentaires pour latteinte du « Bon état » et, dautre part, les bénéfices que les usagers et plus globalement les habitants vont en retirer ».
Des fleurs au coeur de l'artichaut
Marie-Ange GUESQUIERE, AuteurPlante très sensible au froid, l'artichaut ne peut être cultivé, en France, que sur la façade côtière Manche-Atlantique et dans le Sud. Cet article fournit des informations sur la culture de l'artichaut en biodynamie, de la plantation des drageons à la récolte, et donne des précisions sur l'utilisation de préparations biodynamiques. Deux maraîchers en biodynamie, Sébastien Levacher, en Seine-Maritime, et Jean-Louis Christen, dans la Somme, partagent leur expérience.
Framboise : Ils misent sur la transformation
Laetitia BREMONT, AuteurJean-Baptiste Prévost et Véronique Thibout gèrent la SCEA du Framboisier, située au centre du département de lEure. Ils cultivent 18 ha de framboisiers de plein champ. Les fruits sont récoltés mécaniquement, surgelés, puis transformés sur place. Ces deux agriculteurs sont en pleine conversion vers lagriculture biologique.
Ils ont inventé le yaourt bio écoresponsable en vrac
Véronique BARGAIN, AuteurEric Lepage, éleveur bio de 90 vaches normandes à la Ferme des glycines, à Saint-Jean-dElle (Manche), sest lancé dans la fabrication de yaourts bio vendus en vrac pour des GMS et pour la restauration collective. Les yaourts, confectionnés à base de lait pasteurisé, sont conditionnés dans des poches en plastique (munies dun bouchon verseur) de 1,2 kg à 5 kg. Ce conditionnement permet de réduire les emballages de 44 % par rapport à des yaourts en pots, et permet aussi daugmenter la DLC du produit à 30 jours (contre 21 normalement). Les distributeurs et les collectivités sont donc intéressés par ce produit bio, local, fermier, écoresponsable, qui peut être conservé plus longtemps. Ces yaourts sont commercialisés sous la marque « Simple comme bonjour ». Ils sont actuellement vendus à des collectivités et à des GMS de la Manche et du Calvados, et dans quelques grandes surfaces à Paris. Les commandes sont passées le lundi matin, pour une livraison à partir du mercredi (la livraison et la confection des étiquettes sont externalisées). Eric Lepage cherche maintenant dautres éleveurs pour dupliquer cette initiative dans dautres départements, afin de répondre aux demandes en dehors de la Manche.
Le lin fibre de printemps en agriculture biologique en Normandie : culture à forte valeur ajoutée adaptée à son terroir
Guillaume BEAUER, AuteurLe lin est réputé pour être une culture difficile à conduire, notamment en matière de gestion des adventices. Suite aux progrès réalisé sur le plan variétal et sur la qualité des semences, sa conduite sans intrants de synthèse est maintenant accessible, comme en témoigne Antoine Delahais, lun des associés du GAEC Delahais, en Seine-Maritime. Cette ferme avait arrêté de produire du lin en 2012, suite à sa conversion en agriculture biologique, afin de se concentrer sur lautonomie fourragère de la ferme. Cependant, suite à un problème de séchage en grange, les associés ont cherché à réduire temporairement leurs surfaces en herbe et ont réessayé de cultiver du lin fibre. Cette culture à cycle court (100 jours) présentait lavantage de libérer la parcelle assez tôt pour pouvoir préparer limplantation dune nouvelle prairie. Grâce à une bonne approche agronomique, ils ont obtenu les mêmes rendements quen conventionnel (à la fois en paille et en graines). Antoine Delahais décrit la place du lin dans leur rotation, litinéraire technique quils ont suivi, et fournit quelques données technico-économiques.
Les litières à base de bois font des adeptes
Costie PRUILH, AuteurDe plus en plus déleveurs utilisent des plaquettes de bois en guise de litière dans les aires de couchage. Ce substitut à la paille est économique et permet de valoriser le bois du bocage. La Fédération des Cuma Normandie Ouest a mené une enquête, en 2019, auprès de douze exploitations bovines (laitières et allaitantes) pour recenser leurs pratiques. La plupart des éleveurs interrogés utilisent les plaquettes en sous-couche : ils continuent de mettre de la paille en surface. Les trois-quarts épandent les plaquettes au godet, les autres avec une pailleuse. Lobjectif est de mettre 8 à 10 cm avant lentrée des animaux, puis dajouter une nouvelle couche de plaquettes ou de paille suivant létat de propreté des animaux. Les éleveurs enquêtés trouvent que la litière est saine : le bois est très drainant et absorbant. Concernant l'épandage, ils trouvent que la valorisation agronomique du fumier à base de plaquettes est bonne sur les prairies (les plaquettes se dégradent bien). En revanche, la dégradation semble un peu plus lente lorsque ce type de matière organique est épandu sur certaines cultures, comme le maïs.