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Grandes cultures : Lutte contre les dégâts d'oiseaux
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn grandes cultures, les producteurs bio sont souvent démunis face aux dégâts doiseaux (corvidés, pigeons ). Témoignages dagriculteurs, résultats du colloque organisé par Terres Inovia et ses partenaires, le 24 novembre 2022, sur ce sujet et présentation de moyens de lutte se succèdent dans ce dossier. La stratégie gagnante consiste souvent à combiner plusieurs moyens de lutte (canons effaroucheurs, cerfs-volants, épaves avec radio, renards empaillés, épouvantails, canons effaroucheurs pyrooptiques qui combinent sonore et visuel, modification de lassolement, plantes de services, agrainage dissuasif, présence humaine), et ce, de façon aléatoire. En effet, ces espèces sont très intelligentes et shabituent très vite. Selon plusieurs agriculteurs, la présence humaine (en bougeant dans la parcelle de façon à être vu) reste le moyen le plus efficace, en particulier pour les corvidés dont la principale menace reste lhomme, mais cest un moyen chronophage. Les pigeons ont tendance à se sédentariser et sont beaucoup moins craintifs, ce qui accentue le problème. Olivier Chaloche, agriculteur bio dans le Loiret, note toutefois que les corbeaux, en dehors des stades jeunes du maïs où ils sont indésirables, sont utiles à lécosystème car ils consomment des insectes et des taupins.
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Extraits végétaux : les connaissances se précisent
Adrien LASNIER, AuteurEn protection des cultures, l'utilisation d'extraits végétaux se développe. Toutefois, les connaissances sur ces substances et sur leurs effets sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet Obioleg, dans la région Pays de la Loire, le CTIFL réalise des essais in vitro et sur plantes depuis 2019. De nombreux extraits végétaux sont ainsi évalués pour plusieurs cultures légumières et leurs pathogènes. Sur la station expérimentale de la Morinière (Indre-et-Loire), des essais similaires sont réalisés pour mieux lutter contre la tavelure sur pommiers. L'efficacité d'extraits végétaux est notamment comparée à celle de solutions couramment utilisées en agriculture biologique (cuivre, soufre).
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A chaque verger ses outils de désherbage ; Combiner pour gagner du temps
Anne CHABOUSSOU, AuteurLa Station de la Morinière (Indre-et-Loire) évalue, depuis plusieurs années, des outils et des porte-outils de désherbage mécanique sur pommier et sur cassissier. Des retours de producteurs et de techniciens basés dans différentes régions françaises ont permis de compléter cette évaluation. Cette dernière avait pour objectif de définir les atouts et les inconvénients de chaque outil, et didentifier des combinaisons doutils efficaces. Les itinéraires techniques de désherbage les plus efficients ont également été déterminés, notamment à laide danalyses technico-économiques. Un premier article réalise un focus sur six outils : 1 - La brosse métallique ; 2 La lame ; 3 Le système de dents rotatif (également appelé fraise) ; 4 Le rotofil ; 5 La sarcleuse à doigts ; 6 Le disque émotteur. Un second article présente des combinaisons doutils permettant de gagner en temps et en efficacité : 1 Disques émotteurs et sarcleuse à doigts ; 2 Dents et disques butteurs ; 3 Lames et dents.
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Le Clos des Quarterons : « Des îlots de traitement différents »
Louise JEAN, AuteurAfin de sécuriser et daffiner la lutte contre le mildiou, le Clos des Quarterons, domaine viticole de 48 ha, en Indre-et-Loire, sest équipé de six stations météo et de six capteurs dhumectation (Leafcrop). Ces outils de mesure ont permis à Jean-François Roit, chef de culture, de découper des îlots avec des programmes de traitements différents. Alors quhabituellement les stations météo sont installées en bordure de parcelles, les capteurs Leafcrop sont implantés au cur de celles-ci. Ces capteurs sont en forme de feuille et mesurent le niveau deau à leur surface. Ils fournissent ainsi des informations précises sur lhumectation, la température, lhygrométrie et la température humide. Ces données peuvent ensuite être connectées à des outils daide à la décision pour mieux gérer le mildiou. Elles peuvent aussi être utilisées pour donner des indications prédictives sur le gel. Au Clos des Quarterons, les capteurs Leafcrop sont installés sur le fil du bas durant la période de gel ; puis, ils sont déplacés plus haut durant la période de lutte contre les maladies.
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Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
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Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier est situé dans la Vallée de la Loire. Il sagit de celui de Sandrine Deschamps, qui a créé son propre domaine, distinct de celui de son mari, en 2003. Son domaine sétend sur 3,11 ha. Le couple sentraide et échange certaines tâches selon les compétences de l'un et de l'autre, mais chacun produit des vins AOC Bourgueil avec sa propre signature. Les vins de Sandrine Deschamps sont féminins, frais et à boire dans lannée. Le second domaine, le GAEC Pioch Farrus, est basé dans le Languedoc. Il est conduit en bio depuis 2018 et il est géré par Brice Salic, viticulteur depuis vingt ans. Brice cherche à adapter ses pratiques de travail du sol et de fertilisation pour arriver à composer avec ses terres peu fertiles. Il adapte aussi sa stratégie de gestion des maladies par îlots, pour éviter les traitements systématiques et, ainsi, limiter le nombre total de traitements. Il vinifie et commercialise son vin via la cave coopérative LEstabel, qui amorce sa transition vers la bio.
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L'éco-pâturage dans les vergers
Adrien LASNIER, AuteurDans cet article, Guillaume Brisard, arboriculteur bio en Indre-et-Loire, témoigne de sa gestion de l'enherbement avec des moutons. C'est en 2019 que Guillaume a, pour la première fois, fait entrer une douzaine de moutons dans ses vergers. Depuis, il est satisfait, avec des atouts non seulement en matière de gestion de l'enherbement, mais aussi de fertilisation. A terme, il espère agrandir son cheptel jusqu'à 30 à 40 têtes.
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Gérer la charge des pommiers : Des pistes sur les alternatives
Marion COISNE, AuteurEn arboriculture biologique, la maîtrise de la charge en fruits est primordiale, puisque la sensibilité à lalternance est plus forte en bio quen conventionnel. Plusieurs travaux de recherche tentent de trouver des alternatives aux techniques actuelles permettant de maîtriser cette charge. La station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) a étudié la fermeture des filets anti-carpocapse au niveau de blocs parcellaires, avant la floraison, dans des vergers de pommiers. Lobjectif étant de limiter la pollinisation. Mais le bilan est mitigé : la pollinisation obtenue nest pas toujours de qualité. Une autre possibilité est toutefois envisagée : fermer ces filets seulement 24 heures, sur des mono-rangs (et non sur des blocs parcellaires). Une autre technique, visant à créer un déficit de photosynthèse avec des bâches opaques ou avec lapplication d'un mélange de charbon alimentaire et dargile pour couvrir les feuilles, na pas donné de résultats probants à grande échelle. Il reste alors aux arboriculteurs bio la possibilité dintervenir manuellement, mécaniquement (Darwin, Eclairvale) et/ou avec des produits dessicants (bouillies sulfocalciques, huiles minérales, huiles végétales, huiles essentielles).
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"J'ai choisi de m'organiser !"
Xavier MATHIAS, AuteurA Saint-Cyr-sur-Loire, en Touraine, Christian Thibault cultive son jardin en bio depuis toujours. Ancien banquier, passionné de jardinage, il a profité de son passage à la retraite pour augmenter sa surface en louant une parcelle dans des jardins familiaux. Avec cinq fois plus de surface qu'auparavant, il a jugé nécessaire de s'organiser afin de ne pas se disperser, ni risquer de s'épuiser. Il a ainsi créé un outil informatique de planification de ses cultures qui lui permet de rationaliser son travail, d'une part, sur son potager historique de 50 m2 accolé à sa maison et consacré aux légumes primeurs et, d'autre part, sur sa nouvelle parcelle de 250 m2 dédiée aux légumes de récolte.
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Philippe Joubert, en Indre-et-Loire : Un maître mot : diversifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPhilippe Joubert sest installé en grandes cultures, sur 175 ha, en Indre-et-Loire, en 1984, et il est passé en bio en 1994. Son exploitation est composée de trois sites, avec des sols majoritairement constitués de limons sur argile à silex. Avec les aléas climatiques de ces dernières années, Philippe Joubert a de moins en moins de certitudes : alors que sa rotation diversifiée, conçue sur onze ans, lui a donné satisfaction durant vingt ans, la récurrence des aléas climatiques remet en cause sa pertinence. Par exemple, depuis trois ans, il narrive plus à faire lever le colza (après une culture de lentilles), à cause de labsence de pluie et des sols trop secs. Pour essayer de stabiliser son revenu et de rester indépendant, il a développé la transformation, ainsi que la vente directe. Tout au long de cet article, Philippe Joubert fournit également son avis ou des informations sur plusieurs points techniques : la gestion des couverts végétaux, le labour, la faible autonomie en azote de sa ferme, le désherbage thermique, ainsi que le guidage par GPS-RTK.
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Le casse-tête de lallaitement des chevrettes en bio
Damien HARDY, AuteurAnne-Marie Filliat produit du lait de chèvre bio, en Indre-et-Loire (250 chèvres). Chaque année, elle élève 70 à 80 chevrettes pour le renouvellement, ainsi que 70 à 90 chevrettes et chevreaux pour les vendre à dautres éleveurs bio ou en conversion. Les autres jeunes caprins sont engraissés et vendus en direct. Jusquà présent, cette éleveuse utilisait de la poudre de lait conventionnelle pour nourrir ses chevreaux. Toutefois, elle va devoir sadapter aux modifications du cahier des charges bio : les jeunes caprins vont devoir être alimentés avec du lait « maternel » durant au minimum 45 jours. La priorité est donnée au lait de la mère, mais il peut très bien sagir dun lait de mélange (issu du tank) ou de lait de vache bio. Ce changement soulève toutefois des problèmes sanitaires : le lait cru peut transmettre certaines maladies aux chevreaux (ex : Caev, mycoplasmes, paratuberculose...). Pour éviter cette transmission, il est nécessaire de thermiser le lait à 56 °C, ce qui demande plus de travail et nécessite des investissements. Cest pourquoi lutilisation de poudre de lait reste tolérée pour éviter la propagation des maladies, mais elle est soumise à une attestation vétérinaire. Actuellement, il est encore possible dutiliser du lait en poudre conventionnel, mais cette tolérance sarrêtera dès que le lait en poudre bio sera disponible en quantité suffisante, ce qui posera des questions économiques aux éleveurs bio.
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Dossier : Bio : les acquis de lexpérience
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurNathalie et David Drussé sont viticulteurs bio en Indre-et-Loire depuis 5 ans. Olivier Roches est viticulteur bio, en Dordogne, et converti à l'AB depuis 10 ans. Rémy Soulié est aussi producteur de vins, dans lHérault, sur une exploitation familiale qui na jamais connu de traitements chimiques et en AB depuis 20 ans. Chacun revient sur les points-clés de son métier. Malgré des anciennetés en AB différentes, chacun saccorde sur limportance de lobservation de la vigne, sur la nécessité danticiper pour agir au bon moment et ne pas se faire déborder, par lherbe éventuellement mais surtout par les maladies, comme le mildiou. Le travail du sol est aussi un élément important et chacun doit trouver litinéraire technique qui convient à sa situation. La qualité de la pulvérisation est aussi un point essentiel pour réussir ses interventions. Si Nathalie et David réfléchissent encore au meilleur itinéraire technique pour eux, notamment pour maîtriser lherbe, Olivier, en Dordogne, met en avant limportance davoir une vigne en bon état au moment de la conversion pour avoir un outil de production performant. Lui-même a dû accélérer la remise en état de sa vigne pour compenser la baisse des rendements une fois passé en AB. Pour Rémy, dans lHérault, un des éléments-clés est de mécaniser tout ce qui peut lêtre, notamment pour ne pas se laisser déborder et ne pas être tributaire dune main duvre parfois difficile à trouver, alors quil faut passer plus de temps dans la vigne en bio quen conventionnel. Ces deux derniers vignerons se diversifient aussi, le premier avec des gîtes sur la ferme et le second avec le photovoltaïque.
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Lutter contre les insectes et l'enherbement : Des volailles pour protéger les vergers
Marion COISNE, AuteurLintroduction de volailles dans les vergers est une pratique apportant de nombreux avantages par rapport à la pression des ravageurs et lenherbement, mais qui nest pas sans inconvénients (charges supplémentaires, possibilité de dégâts sur la récolte). La station dexpérimentation de la Morinière, à Saint-Epain, en Indre-et-Loire, sest intéressée à cette pratique. Dans le cadre dun projet FranceAgriMer, 100 volailles (20 oies et 80 poules) ont été introduites dans un verger de pommiers sur 1,16 hectare. Fanny Le Berre, ingénieure dexpérimentation, présente les résultats obtenus après deux ans : côté ravageurs, une baisse importante est observée (notamment pour les piqûres de punaises phytophages), tout comme du côté de lenherbement. Cependant, la présence de volailles a généré, en moyenne, jusquà 2 T/ha de pertes en volume. Linvestissement de départ était de 4 600 , avec un entretien estimé à 120 HT par mois. Jean-Yves Fillatre, arboriculteur bio dans la Manche, témoigne de son utilisation peu concluante de canards de Barbarie. Quant à Mickaël Pont et à son associé Mathieu Guyomard, installés dans le Finistère en polyculture-élevage bio, ils sont satisfaits de leur système où les poules pondeuses ont accès aux vergers.
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Les osmies en service pour la pollinisation
Benjamin GANDUBERT, Auteur ; Christian LAVOISIER, Auteur ; STATION EXPÉRIMENTALE DE LA MORINIÈRE, AuteurLa station dexpérimentation de La Morinière, située en Indre-et-Loire, sintéresse aux pollinisateurs sauvages, comme les abeilles solitaires du genre Osmia. Après avoir observé une colonie qui sest naturellement installée dans le verger en 2014, un suivi a été mis en place, ainsi que des abris pour favoriser leur implantation (comme les nichoirs artificiels à osmies, orientés plein sud, à lextrémité des rangs). Les études exploratoires montrent une corrélation entre les « trous maçonnés » des tubes à osmies et le nombre de pupes relevé lannée suivante. Une étude est en cours pour évaluer si lintroduction dosmies peut être intéressante pendant la floraison des arbres fruitiers.
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Dossier : Alternatives au labour
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe labour est de plus en plus délaissé en agriculture biologique au profit de méthodes alternatives (TCS, strip-till, semis direct sous couvert). Le défi à relever est de taille : il faut continuer à maîtriser le salissement des parcelles et à conserver une dynamique de minéralisation. Ce dossier, constitué de six articles dont cinq sont des témoignages dagriculteurs, apporte quelques exemples et données techniques en lien avec cette problématique. Joseph Pousset, agriculteur bio depuis 1979 et en sans labour depuis 1991, auteur et conseiller agricole, est tout dabord interviewé sur sa vision du labour et sur le concept dagriculture de conservation. Les différentes raisons qui poussent de nombreux agrobiologistes à ne plus utiliser le labour sont ensuite décrites, ainsi que les difficultés que cela entraîne. Le troisième article est consacré au groupe déchanges TCS en bio, créé en 2017 en Vendée. Julien Guéneau, agriculteur appartenant à ce groupe, décrit ses pratiques. Vient ensuite le témoignage de Frédéric Barbot. Il cultive 360 ha en bio en Indre-et-Loire. Son système repose sur un travail du sol superficiel et sur une forte présence des légumineuses. Michel Roesch, agriculteur basé dans le Bas-Rhin et converti au bio depuis 2009, explique comment il arrive à poursuivre le travail du sol simplifié quil a initié en conventionnel. Il décrit aussi limportance des couverts végétaux pour améliorer la fertilité de ses sols. Enfin, Philippe Nouvellon et Luc Devienne exploitent 200 ha dans le Tarn (dont 40 ha en conversion bio). Ils ont arrêté de labourer suite à la baisse de fertilité de leur sol, mais, malgré plusieurs ajustements de leurs itinéraires techniques, leurs rendements ont décroché.