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LOIRET |
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Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention deau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. Lagroforesterie est également un moyen de sadapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique lintensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement lazote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de leau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur limplantation dune prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales
Grandes cultures : Lutte contre les dégâts d'oiseaux
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn grandes cultures, les producteurs bio sont souvent démunis face aux dégâts doiseaux (corvidés, pigeons ). Témoignages dagriculteurs, résultats du colloque organisé par Terres Inovia et ses partenaires, le 24 novembre 2022, sur ce sujet et présentation de moyens de lutte se succèdent dans ce dossier. La stratégie gagnante consiste souvent à combiner plusieurs moyens de lutte (canons effaroucheurs, cerfs-volants, épaves avec radio, renards empaillés, épouvantails, canons effaroucheurs pyrooptiques qui combinent sonore et visuel, modification de lassolement, plantes de services, agrainage dissuasif, présence humaine), et ce, de façon aléatoire. En effet, ces espèces sont très intelligentes et shabituent très vite. Selon plusieurs agriculteurs, la présence humaine (en bougeant dans la parcelle de façon à être vu) reste le moyen le plus efficace, en particulier pour les corvidés dont la principale menace reste lhomme, mais cest un moyen chronophage. Les pigeons ont tendance à se sédentariser et sont beaucoup moins craintifs, ce qui accentue le problème. Olivier Chaloche, agriculteur bio dans le Loiret, note toutefois que les corbeaux, en dehors des stades jeunes du maïs où ils sont indésirables, sont utiles à lécosystème car ils consomment des insectes et des taupins.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Savons Arthur : Immersion dans une bulle écolo
Elise ROTELLINI, AuteurIssu d'une famille de fervents défenseurs du bio, c'est dans la petite grange de ses parents, dans le Loiret qu'Arthur, jeune chimiste, a commencé à créer des savons biologiques. Cette année-là, en 2014, il lance sa marque "Savons Arthur" et obtient la mention Nature & Progrès, qui garantit non seulement que les ingrédients sont d'origine biologique, mais également la démarche éco-responsable du projet. Paul, le père d'Arthur, le rejoint dans cette aventure et l'accompagne, à vélo, pour trouver des boutiques vrac et zéro déchet pour commercialiser leurs produits. Courant 2017, la grange devient trop petite pour l'activité d'Arthur : c'est ainsi que Paul et Arthur se sont lancés dans l'auto-construction d'un bâtiment en bois et en paille. Arthur, bénéficiant de plus d'espace, complète sa gamme de savons solides 100 % huile d'olive avec des savons liquides à froid, des produits d'entretien, des lessives, une gamme bébé, d'autres produits d'hygiène et beauté adaptés à chaque type de peau... L'entreprise, maintenant constituée de 6 personnes, travaille en accord avec les piliers de sa démarche écologique et durable : zéro déchet, récupération, recyclage... et compte continuer à sensibiliser les consommateurs à travers ses produits.
Ancré au territoire, ouvert aux autres
Roxane HOUVENAEGHEL, AuteurAvant dêtre maraîcher, Benjamin Trouslard a été paysagiste et éducateur nature. Pour sinstaller, il a fait un BPREA spécialisation maraîchage, puis a répondu, en 2016, à un appel à projet de la commune de Chécy (commune appartenant à la métropole dOrléans). Le lot correspondait à une ancienne ferme arboricole en friche. Comme les terres étaient inexploitées depuis plus de dix ans, Benjamin Trouslard a directement pu sinstaller en bio. Il a alors dû tout mettre en place : les infrastructures, les bâtiments, lirrigation et la clientèle. Il a commencé à vendre ses premiers légumes, sept mois après son installation sur les lieux. Au départ, il voulait aussi créer un potager pédagogique, mais étant donné la charge de travail, il a décidé de se concentrer sur la production. Son installation a duré près de cinq années. Il embauche, actuellement, un plein temps annualisé en CDI et accueille des stagiaires pour transmettre son savoir-faire. Il vend principalement ses légumes dans son magasin à la ferme : 95 % de son chiffre daffaires est réalisé via cette boutique. Il sapprête maintenant à lancer une production de fleurs coupées pour retrouver ses racines de paysan-jardinier. Il souhaite également mieux valoriser la biodiversité, agrandir son point de vente, créer un tiers-lieu ouvert, ainsi quune guinguette (avec des amis).
Tout feu tout flamme pour le désherbage thermique !
Eva CARRIÇO, AuteurEn maraîchage biologique diversifié, il est essentiel de maîtriser le temps consacré au désherbage. Parmi les différentes solutions à disposition, le désherbage thermique est un levier puissant qui permet de limiter le désherbage manuel. Le principe est simple : créer un choc thermique afin de faire éclater les cellules des adventices. Le principal avantage de cette méthode réside dans labsence de travail du sol. Les petites exploitations ont tendance à privilégier les désherbeurs thermiques manuels (portés sur le dos ou tirés sur un petit chariot), tandis que les producteurs qui cultivent des surfaces plus importantes ont tendance à utiliser un désherbeur thermique attelé (il permet de gagner du temps, mais nécessite une surface ressuyée pour pouvoir passer avec le tracteur). Aurélien Moreau, maraîcher bio à Baule (Loiret), explique comment il a intégré le désherbage thermique dans sa stratégie de contrôle des adventices dans ses carottes : il lutilise après les faux semis et durant la période entre le semis et la levée. Grâce à cette technique, il estime avoir divisé par quatre le temps quil consacre au premier désherbage manuel de ses carottes.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Ils font élever leurs veaux par des nourrices
Costie PRUILH, AuteurTrois éleveurs laitiers sont interviewés sur leur manière de gérer lallaitement des veaux avec des vaches nourrices. Deux de ces éleveurs sont en bio : Thierry Couétil, éleveur dans la Manche, et Jean-François Conan, basé dans le Finistère. Le troisième, Marc Ben (installé dans le Loiret), est en conventionnel. Tous trois répondent aux questions suivantes : Est-ce que certains veaux sont élevés par leur mère ? Quelles vaches sont choisies pour faire des nourrices ? Combien de veaux par vache ? Est-ce que les nourrices sont traites ? Comment faire adopter les veaux aux nourrices ? Comment gérer le pâturage ? Comment se passe le sevrage ? Leurs réponses permettent de se rendre compte de la diversité des pratiques qui se cachent derrière lexpression « vache nourrice ». Dans tous les cas, le bilan économique est difficile à évaluer. Dune part, la quantité de lait vendu est moindre, mais dautre part, la quantité de travail est plus faible, les problèmes de santé diminuent, la croissance des veaux est meilleure, et des investissements peuvent être évités (ex : pas de nouveau bâtiment pour les veaux). Les vaches nourrices sont par contre à éviter si des cas de para-tuberculose ont été détectés dans le troupeau.
Jean-Pierre Bouchet, dans le Loiret : Multiplier des semences en bio : un sacerdoce
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Bouchet, installé en bio dans le Loiret, multiplie des semences de céréales à paille (blé, orge, avoine nue) et de protéagineux (pois, féverole) depuis 20 ans. Il témoigne que, si lactivité est intéressante, elle reste contraignante : il faut éviter tout mélange entre espèces et variétés (au minimum 5 m entre deux parcelles de variétés différentes, nettoyage systématique de tous les outils en contact avec les semences), préserver la qualité germinative et la qualité sanitaire des semences (triage immédiat des semences après récolte, stockage en cellules ventilées). Litinéraire technique est similaire aux parcelles destinées à la consommation, avec un suivi au champ plus fréquent notamment pour la détection dépis cariés. À ce jour, les adventices les plus gênantes sur lexploitation sont la ravenelle et la folle-avoine, pour lesquelles un encart détaille les moyens de lutte mis en place par Jean-Pierre Bouchet. Au-delà de la passion de ce travail, Jean-Pierre Bouchet exprime deux intérêts pour la multiplication : il bénéficie de linnovation variétale en premier lieu et il existe un intérêt économique, car la valorisation en semences est plus élevée que pour la consommation. Il faut tout de même noter que les risques pris sont plus importants et que la multiplication peut être plus difficile pour certaines espèces, notamment pour la féverole.
Dossier : Gérer l'enherbement : Haro sur les adventices
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; ET AL., AuteurUn nouveau programme, « Capable », porté par lITAB, vient de démarrer avec des fonds Casdar et Ecophyto. Il porte avant tout sur le chardon et le rumex, adventices les plus problématiques. Lobjectif est de mieux comprendre leur fonctionnement et de définir des stratégies de lutte efficaces pour les maîtriser. Ce dossier consacré aux adventices fait aussi le point sur un outil daide à la décision dédié aux vivaces (odERA-Vivaces), créé par Agro-Transfert pour les systèmes en Hauts-de-France, ainsi que sur le double-guidage par GPS RTK qui permet de gagner en précision et en confort de travail pour gérer lenherbement, à travers le témoignage d'Olivier Chaloche (Loiret), en bio depuis 20 ans. Différents leviers pour parvenir à maîtriser spécifiquement le chardon sont également présentés. Enfin, Franck Chevallier (Essonne) et Michel Rieu (Gers) livrent les leçons tirées de leur expérience (rotation avec luzerne et féverole pour lutter contre le chardon, remontée du pH et décompactage pour lutter contre le rumex, déchaumages superficiels multiples ).
Méthanisation : Comment mettre les gaz ?
Yann KERVENO, AuteurEn France, la méthanisation sest développée dès les années 2000. Elle a alors suivi le modèle allemand basé sur la cogénération : un digesteur produit des gaz qui sont brûlés afin de produire de lélectricité. A lépoque, les gaziers ne sintéressaient pas encore au biogaz. Actuellement, la demande en « gaz vert » augmente et se développe (système de méthanisation basé sur la méthode dinjection). 97 % des installations françaises font encore de la cogénération et seulement 3 % de linjection alors que le rendement énergétique est de 40 % pour la cogénération contre 97 ou 98 % pour le biométhane. Bien que linjection ait le vent en poupe, le choix du système seffectue souvent en fonction du réseau (électrique ou gaz) le plus proche. Larticle fait un point sur la taille minimale des exploitations pour quelles puissent développer un tel système. Sensuivent plusieurs témoignages : Jean-Yves Gardoni, initiateur de Gâtinais Biogaz, décrit un projet de méthanisation collectif qui a commencé en cogénération en 2012 et a changé pour linjection en 2016 ; Mauritz Quaak et son frère ont, quant à eux, fait partie des pionniers à développer une installation individuelle de biogaz ; Marc Le Mercier explique le projet dune collectivité en Bretagne qui a vu en la méthanisation un outil dans sa recherche dindépendance énergétique.
Des perchoirs pour les rapaces
Christian GLORIA, AuteurAgriculteur en grandes cultures conventionnelles dans la Beauce (Loiret), Anthony Frison a fait le choix de la régulation naturelle pour limiter la présence, et donc l'impact économique, des campagnols sur ses parcelles. Celles-ci sont conduites en non-labour depuis six ans. Pour favoriser la présence de rapaces (chouette effraie, faucon crécerelle...), Anthony a installé des perchoirs amovibles dans ses parcelles. Il les enlève pour réaliser les travaux sur les cultures. Combinée à des pratiques culturales défavorables à la présence des campagnols, ainsi qu'à l'installation d'habitats pour d'autres prédateurs (amas de pierres pour les belettes), cette pratique permet de maintenir un niveau de population de campagnols acceptable sur les 240 hectares de l'exploitation.
S'installer grâce au safran biologique
Sophie THILLAYE, AuteurDans le Loiret, Maxime Buizard-Blondeau s'est installé en 2017 sur l'exploitation familiale de grandes cultures, conduites en agriculture conventionnelle. Pour compléter son activité et pouvoir en vivre, il a également repris une safranière. Pour ce faire, les bulbes de Crocus sativus ont été transférés de leurs parcelles d'origine aux parcelles de Maxime. Afin de valoriser au mieux ce produit de luxe, l'agriculteur a fait le choix de l'agriculture biologique (uniquement pour les parcelles de safran). Pour la récolte des pistils de safran, la partie de la fleur qui donne la fameuse épice, une dizaine de saisonniers sont mobilisés. La récolte est manuelle et permet, en moyenne, de récupérer 100 grammes de safran par jour à 8 personnes pendant trois semaines. Le safran est vendu en grande partie transformé. Maxime fait appel à des artisans locaux et récupère les produits finis : miel, pâtés et rillettes, biscuits, confitures... Pour Maxime Buizard-Blondeau, la commercialisation fait partie à part entière de la production de safran.
Cet automne, mes brebis pâturent les couverts végétaux
Le Ciirpo a mené deux études à lorigine de ce document sur le pâturage par les ovins de cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAM), mises en place en régions céréalières. Ces couverts végétaux, semés après la récolte, peuvent être une source intéressante pour le pâturage des ovins, à condition que les mélanges despèces semés soient bien choisis (ex : éviter les trèfles météorisants) et que les conditions météorologiques estivales permettent une bonne levée. Pas besoin de transition alimentaire particulière pour faire pâturer ces couverts prêts à accueillir les moutons jour et nuit, un mois et demi à deux mois après le semis. Pas besoin de concentrés en complément, quelle que soit la catégorie danimaux, ces couverts ayant une bonne valeur alimentaire. Les études menées ont montré que les brebis pâturant ces couverts se portaient bien : très peu, voire pas de boiteries, pas de signes pathologiques particuliers, limitation du parasitisme car ces parcelles sont saines en matière de parasites internes, et les brebis ont un bon état corporel. Ces couverts peuvent même être utilisés pour finir des agneaux sans concentré, à condition que ces derniers pâturent déjà au cours de la lactation. Il faut compter de lordre de 20 agneaux finis par hectare pour un rendement de 2 tonnes de matière sèche par hectare. Pour un même poids de carcasse, il faut compter 35 jours de finition en plus par rapport à des agneaux de bergerie. Mais les carcasses sont bien finies et le gras sans défaut de couleur, même pour les mâles.
Biodiversité : Aménagez, diversifiez, croissez !
Catherine MILOU, AuteurSi l'intérêt le plus visible de la biodiversité est d'abord esthétique (éléments paysagers), la diversité faunistique et floristique qui y est liée présente également des intérêts fonctionnels pour les agrosystèmes. Ce dossier présente diverses initiatives d'aménagements parcellaires. L'association Hommes et territoires et ses partenaires Agrifaune d'Eure-et-Loir et du Loiret, par exemple, ont travaillé sur la valorisation des zones situées sous les pylônes. Ils y ont mis en place des espaces herbacés favorables aux pollinisateurs et aux auxiliaires (insectes et oiseaux). Dans l'Aube, la fédération des chasseurs a testé, pendant quatre ans, le rôle des bandes enherbées ou de couverts sur la faune cynégétique et les insectes auxiliaires. De son côté, le Civam de l'Oasis, dans la Marne, a abordé les questions relatives à la biodiversité à travers la constitution d'un collectif d'agriculteurs et de ruraux non-exploitants.
Aux bons pains paysans de Mary et Louis-Marie
ÉLISA DE MÈREDIEU, AuteurA Oussoy-en-Gâtinais (45), Mary Tardif-Bonneau et Louis-Marie Bonneau cultivent, sur 22 ha, des céréales bio qu'ils transforment eux-mêmes en farine dans leur moulin. Ils ont choisi 5 variétés de blé pour leur aptitude à la panification et pour leur goût. Ils fabriquent en effet des pains et des brioches au levain naturel, qu'ils vendent ensuite directement à la ferme, sur le marché, en magasins bio et en amap. Passionnés par leur métier, ils ouvrent leur ferme aux visiteurs pour des ateliers de fabrication du pain. Ils ont su, peu à peu, optimiser leur activité, tout en accordant plus de temps à leur famille. Leur ferme représente un bel exemple de l'agriculture paysanne, ancrée dans son territoire, autonome, produisant des produits bio et de qualité, avec une volonté de partager et de transmettre leur savoir-faire et leurs valeurs.
Manger bio en région Centre-Val de Loire : Artisans, producteurs, magasins : Édition 8
Les possibilités de s'approvisionner en produits biologiques en région Centre-Val de Loire sont multiples. Les circuits de proximité en produits bio se développent et sont aujourd'hui largement accessibles et diversifiés : marchés, vente directe à la ferme, AMAP, paniers, magasins spécialisés Cette 8ème édition du guide rassemble les coordonnées de producteurs, d'artisans, de magasins et d'Amap de la région Centre-Val de Loire, par produit et par département.
Un rayon cosmétique bio dynamique ? : Expériences croisées de deux générations de passionnées
BIO-LINEAIRES, AuteurJoëlle Haurillon (Angers) et Anne-Caroline Valet (Orléans) sont toutes les deux responsables de magasins de produits bio proposant des cosmétiques. La première a ouvert sa boutique, avec son mari, en 1989, la seconde a ouvert la sienne en février 2015. Cet article est construit à partir de l'interview croisée des deux femmes, dans l'idée de comparer deux générations différentes de magasins. À Angers, le magasin de Joëlle Haurillon propose 4 500 références, dont 220 en cosmétiques hors produits d'hygiène, sur 160 m2 en centre ville. À Orléans, Anne-Caroline Valet dispose aussi d'un emplacement en centre ville (60 m2). 20 % de ses produits sont des produits cosmétiques naturels et bio. L'une et l'autre expliquent comment elles ont conçu le rayon cosmétique de leur magasin, quels types de produits composent leur assortiment, leur politique en matière d'échantillons, testeurs, animations, mini-soins, soins payants... Pour elles, se former chez les marques est essentiel pour bien conseiller leur clientèle. Pour fidéliser celle-ci et pour la développer, certaines valeurs et certaines règles restent incontournables, comme le montrent les témoignages des deux responsables.
Dans la Beauce, devenir céréalier bio n'est pas une utopie
Jean-François RIVIERE, AuteurLouisette Daubignard et Rodolphe Chambreau viennent d'achever la conversion en bio de leur ferme dans la Beauce, la Ferme du Champ d'Eau. Ils démontrent ainsi qu'il est possible, dans une région de vastes plaines où les céréaliers et betteraviers conventionnels sont majoritaires, de produire autrement, en misant sur la diversification. Ils cultivent entre 40 et 50 ha de céréales (blé, orge, triticale, petit épeautre), produisent également des lentilles, pommes de terre, pois, de la luzerne et du lin. Ils ont pour projet, entre autres, d'améliorer leur système de stockage. Ils ont créé un élevage de volailles bio, qu'ils commercialisent dans leur magasin à la ferme, ainsi qu'auprès des adhérents de l'AMAP locale et de celle d'Étampes, dans l'Essonne.
Evelyne et Henri Sergent, Essonne : Le bio sans charrue ni bineuse
Stéphanie SEYSEN-FOUAN, AuteurPratiquant la fertilisation localisée et le non labour depuis plus de 10 ans, dans l'Essonne, ce couple a choisi de conserver ces principes lors de sa conversion bio en 2009. Le principe de la fertilisation localisée au semis est de booster la culture sur le rang pour qu'elle prenne le dessus sur les adventices sans avoir à intervenir. Le semis doit se faire sur une terre propre. Afin de ne pas détériorer la structure du sol, le couple utilise des outils travaillant très superficiellement (1 à 2 cm du sol), et plus rarement, un décompacteur (10 à 30 cm de profondeur). Ces agriculteurs, toujours à la recherche d'innovation, sèment plusieurs espèces sur le même rang chaque fois que c'est possible. Certaines espèces ne sont semées que pour leurs interactions avec les autres. Ceci nécessite de trier les cultures à la ferme, mais cela donne de la souplesse et ouvre des opportunités. Les couverts sont également un pilier de leur système : ils sont diversifiés et choisis en fonction des besoins des cultures suivantes.
Focus sur le nouveau contrat « Grains de terroir bio »
Florence LETAILLEUR, AuteurDans l'objectif de fournir des céréales locales pour l'alimentation des volailles biologiques de Loué, un contrat quadripartite est mis en place entre le producteur, les organismes de collecte, les fabricants d'aliments et le groupement d'éleveurs CAFEL (qui gère les volailles de Loué) sur les départements suivants : Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire, leurs départements limitrophes, l'Eure et le Loiret. Le contrat est signé pour 5 ans et comporte un engagement sur les volumes et sur des prix planchers et plafonds. Les principales cultures recherchées sont le maïs et le blé, mais les mélanges céréaliers sont aussi acceptés (tricitale+pois) en bio ou deuxième année de conversion.
Innov-Agri : Le désherbage mécanique en vedette
Guillaume LE GONIDEC, AuteurLe salon Innov'agri, dans le Loiret, est l'occasion pour les constructeurs de présenter des outils de désherbage mécanique et mixte (mécanique + chimique). Les grandes exploitations sont de plus en plus nombreuses à adopter le désherbage mécanique, incitant les constructeurs à augmenter la largeur des outils. Einböck prévoit de commercialiser une bineuse 24 rangs et le distributeur Bednar présente une bineuse 18 rangs. Ces deux outils auront un guidage par caméra. Un drone qui pourrait repérer les zones envahies par les adventices a également été présenté.
Loiret : Gâtinais Biogaz, une aventure collective
Jean-François RIVIERE, AuteurA l'Est de Montargis, seize éleveurs, de bovins, ovins, porcs et volailles, se sont associés pour la construction et la gestion d'une unité de méthanisation / cogénération. L'exploitation de l'éleveur de brebis à l'initiative de ce projet était trop petite pour qu'il puisse se lancer seul. Une fois le projet et son financement élaborés, il restait à trouver un terrain pour l'installation. Les éleveurs ont alors sollicité le SIVOM local et le Conseil général. Ces derniers avaient par ailleurs des projets d'une piscine et d'un collège, débouchés tout trouvés pour utiliser la chaleur produite grâce au biogaz. La cuve, d'une capacité de 3700 m3, reçoit les effluents des élevages, des déchets de cultures, mais également des déchets de cantines, d'abattoirs et d'industries. Une partie de la chaleur produite est réutilisée directement sur place pour sécher une partie des digestats. Ceux-ci, ainsi que les digestats gardés à l'état liquide, sont épandus sur onze exploitations sous contrat. Construite il y a deux ans, l'unité de méthanisation/cogénération n'est pas encore rentable.
Les maillons de la "bio" : Interview d'Emmanuel Vasseneix, PDG de la Laiterie de Saint Denis de l'Hôtel
Loïc DETE, AuteurEmmanuel Vasseneix décrit l'activité de sa laiterie, société indépendante implantée à Saint Denis de l'Hôtel, dans le Loiret (45), qui compte près de 600 collaborateurs sur 2 sites de production. Créée il y a cent ans, l'entreprise a été, pendant très longtemps, gérée à l'échelle familiale. Aujourd'hui, Emmanuel Vasseneix souhaite rester dans une démarche respectueuse des hommes et de l'environnement, développer des axes stratégiques cohérents autour de la nutrition, la naturalité et le développement responsable, et devenir un partenaire de référence dans le domaine des liquides alimentaires en Europe pour ses clients distributeurs et industriels. Le dirigeant présente le partenariat triangulaire entre BIOLAIT, la Laiterie Saint Denis de l'Hôtel et le Groupe Coopératif de Distribution Système U. Il aborde aussi la question de la fin des quotas et de la mise en place des Organisations de Producteurs (OP), en particulier celle de BIOLAIT, à l'échelle du bassin de collecte et, de manière plus large, au niveau national. Enfin, il fait part de sa vision quant aux perspectives concernant la filière lait de vache en général, et de la filière lait « bio » en particulier.
Olivier Chaloche, céréalier dans le Loiret : Le choix d'une bio productive
Jean-Martial POUPEAU, AuteurOlivier Chaloche est céréalier dans le Gâtinais depuis 1990. Entre 1992 et 1998, il a converti progressivement ses 120 ha à l'agriculture biologique, pour des raisons écologiques, mais aussi en lien avec la réforme de la Pac et par goût pour le défi technique qu'une telle conversion représentait. Partisan d'une bio productive, cet agriculteur a pour objectif d'atteindre 80 % des rendements du conventionnel. Pour cela, il s'est équipé (irrigation, matériel de désherbage mécanique dont une bineuse guidée par GPS ) et a adapté son système (rotations, luzerne, couverts végétaux ). Olivier Chaloche est persuadé que la bio a encore de belles marges de progrès devant elle, contrairement à l'agriculture conventionnelle.