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HAUTE SAONE |
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Le chanvre à la croisée des chemins
Pascale CAUSSAT, Auteur ; Marie NICOT, AuteurL'histoire du chanvre est intimement liée à l'essor de l'humanité, rappelle Alexis Chanebeau, dans son livre qui retrace les innombrables usages de cette culture depuis l'Egypte ancienne : linceuls, cordages, vêtements, alimentation... En 1900, la France était couverte de 170 000 ha de chanvre, dix fois plus qu'aujourd'hui. Le chanvre a pourtant disparu, en particulier dans les sociétés industrialisées, et ce, pour de multiples raisons. Depuis des années, des pionniers croient cependant à son renouveau. La crise écologique et la fin annoncée de l'ère du pétrole relancent l'intérêt pour cette matière première sans pareille, aux nombreuses vertus. Riche en oméga 3 dans l'alimentaire, respirante dans le textile, isolante dans le bâtiment, résistante dans la plasturgie, antispasmodique en médecine, la culture représente une alternative solide aux industries conventionnelles. Grâce à l'opiniâtreté de 1 400 agriculteurs convaincus, la France est aujourd'hui le premier producteur européen, regroupant 6 chanvrières. En rotation avec le blé, le chanvre est idéal pour rompre le cycle des maladies et des adventices ; il débarrasse les sols des excès de nitrates et peut fixer jusqu'à 15 tonnes de CO2 par hectare et par an. Si les débouchés sont nombreux, la transformation du chanvre nécessite des équipements et du matériel spécifiques. Naturellement bien adapté au réchauffement climatique, le chanvre redevient une option sérieuse pour les agriculteurs, mais il doit encore s'inscrire dans une filière économique rentable qui, pour l'heure, se construit petit à petit.
Haute-Saône : Le Val Fleuri, une fruitière en Scic
Jeanne VANDERKAM, AuteurLavigney est un petit village de 130 habitants. Il abrite lune des dernières fruitières de Haute-Saône, le Val Fleuri, qui est un véritable outil de développement local. Lappellation Comté nexiste pas sur ce territoire, la fruitière produit, en revanche, du Gruyère de France bio. Actuellement, cette coopérative collecte de manière journalière le lait de six fermes (4 800 L de lait par jour) dans un rayon de 50 km. Ces fermes doivent à la fois respecter le cahier des charges de lIGP Gruyère de France et le cahier des charges bio. Ceci permet dassurer un produit de grande qualité : bio, au lait de vaches nourries au foin, et transformé de manière traditionnelle avec une présure naturelle. Le lait est payé 520 / 1000 L. La fromagerie et le magasin de vente emploient deux fromagers et une vendeuse. Les 120 tonnes de Gruyère français bio sont vendues partout en France, mais les pâtes pressées non cuites, le beurre de baratte et la crème crue profitent aux acheteurs locaux. Depuis le 1er juillet 2019, le Val Fleuri sest transformé en Scic (Société coopérative dintérêt collectif) : elle peut désormais associer les consommateurs aux côtés des producteurs. Aujourdhui latelier de production na pas atteint sa capacité maximale et pourrait valoriser plus de lait si de nouveaux producteurs se présentaient.
Elevage laitier : réussir ensemble sa conversion au bio
Agnès CATHALA, AuteurEn 2014, le Groupement dAgriculture Biologique (GAB) de Haute-Saône, à larrivée dun conseiller mis à disposition par la Chambre départementale d'agriculture, proposait à ses membres de créer des groupes déchange sur les pratiques, afin daider à améliorer leurs performances. Ceci a donné lieu en 2015 à trois groupes, dont un concerne des éleveurs laitiers. Ce dernier a, depuis, évolué pour devenir le GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) « Réussir sa conversion à lagriculture biologique ensemble ». Ce dernier intègre des éleveurs en bio depuis plusieurs années et dautres en conversion. Il mène, avec limplication du GAB, de la Chambre départementale et du contrôle laitier, diverses actions : la collecte de données pour calculer des coûts de production, discutés ensuite en groupe ; des formations dont le programme est défini dune année sur lautre par les éleveurs ; des tours de plaine pour discuter de cultures et, enfin, des rallyes poils (des visites de fermes pour parler notamment santé et rations des animaux). Depuis 2016, année de création de ce GIEE, on note des évolutions dans les pratiques des éleveurs, qui échangent de plus en plus entre eux et retrouvent le sourire : en effet, ils « disent souvent quils ont limpression davoir repris la main sur la ferme ».
Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Bourgogne-Franche-Comté : Edition 2018 - Données 2017
Pour sa 21ème édition, l'Observatoire Régional présente, pour la première fois, les données de la nouvelle grande région Bourgogne-Franche-Comté, collectées par Interbio Franche-Comté et Bio Bourgogne. Au total, en 2017, 136 890 ha étaient cultivés en bio (soit 5,3 % de la SAU régionale), dont 48 220 ha en conversion ; 2 047 fermes bio étaient dénombrées, dont 247 nouvelles, plaçant la Bourgogne-Franche-Comté au 8ème rang national en nombre d'exploitations bio. L'ensemble des chiffres clés sont présentés et commentés, par filière et par département.
Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Bourgogne-Franche-Comté : Edition 2019 - Données 2018
Cet Observatoire Régional présente les données sur l'AB de la grande région Bourgogne-Franche-Comté, collectées par Interbio Franche-Comté et Bio Bourgogne. 2018 aura vu samplifier encore le nombre des fermes ainsi que saccroître les surfaces dédiées à l'agriculture biologique : 324 conversions ou installations ont été recensées en 2018, soit + 13,8 %. Les surfaces conduites en agriculture biologique représentent 169 534 hectares (+ 19 %), dont 52 034 hectares en conversion. Bourgogne-Franche-Comté se place au 8ème rang national avec 2 329 fermes biologiques. La polyculture-élevage est lactivité la plus pratiquée par les paysans bio, suivie par la viticulture, lélevage et les grandes cultures. La consommation de produits bio ne cesse par ailleurs daugmenter (+ 15 % en 2018), et l'un des enjeux consiste à faire en sorte que lagriculture locale puisse répondre à cette hausse. L'ensemble des chiffres clés sont présentés et commentés, par filière et par département.
P. Loridat producteur de myrtille en Haute-Saône : « Je recherche la qualité »
Frédérique ROSE, AuteurPhilippe et Annemieke Loridat sont producteurs de myrtilles bio, aux pieds des Vosges, depuis 1991. Ils cultivent treize variétés anciennes et gustatives afin notamment dassurer une meilleure résistance aux aléas climatiques et aux ravageurs. Ils misent tout sur la qualité de leurs fruits : ils commercialisent les meilleurs en vente directe et transforment les fruits qui ne répondent pas à leurs critères de qualité. Ils fertilisent leurs parcelles avec un amendement organique type 3.3.3 + 4 et irriguent au goutte-à-goutte. Leur gestion des ravageurs et des maladies repose principalement sur la biodiversité (ils pratiquent lenherbement pour favoriser les auxiliaires). Pour savoir sils doivent traiter au Bt les variétés les plus sensibles aux chenilles verte, ils effectuent des préfloraisons forcées : ils coupent des rameaux et les font fleurir précocement en intérieur afin de vérifier si le ravageur est présent ou non. Ils arrivent plutôt bien à gérer la Drosophila suzukii, même si elle reste présente dans leur parcelle, et ils refusent de traiter au spinosad. En cas de trop forte pression, la petite taille de leur exploitation leur permet de ramasser tous les fruits rapidement et de les transformer. Leur système de production est gourmand en main duvre : ils emploient l'équivalent de dix salariés locaux à plein temps sur leur 4,5 ha pour une production de 40 tonnes.
Un autre regard sur vos prairies permanentes : (Re)connaître et valoriser leur biodiversité
Margaux REBOUL, Auteur ; Michel DELHON, Auteur ; Philippe BOULIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (Site Bretenière, 1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ | 2018Le projet CasDar « Un autre regard sur les prairies permanentes à forte biodiversité de Haute-Saône » (2014-2018)a rassemblé divers partenaires afin deffectuer une étude naturaliste et agronomique des prairies permanentes de Haute-Saône. Un échantillon de 32 prairies permanentes et de 5 prairies temporaires a été constitué pour évaluer leur productivité, leur dynamique de végétation et leur valeur alimentaire (caractéristiques agronomiques), la qualité de leur écosystème et leur diversité floristique (caractéristiques environnementales). Ce guide présente les typologies de prairies : les premières pages expliquent comment utiliser ce guide avant de présenter un arbre de décisions permettant de déterminer son type de prairie. Les caractéristiques des huit types de prairies possibles sont ensuite détaillées sous forme de fiches signalétiques. Un glossaire des plantes caractéristiques est disponible en fin de document, ainsi que des informations sur quelques plantes bio-indicatrices.
Ovin lait : Préserver les qualités fromagères ; Ferme d'Alcas en Aveyron : Favoriser un environnement sain
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn circuit long ou en vente directe, il est essentiel de produire un lait de brebis de qualité, ayant en particulier de bonnes qualités fromagères. Pour cela, les conditions délevage sont essentielles, ainsi que lentretien et le nettoyage de la machine à traire. Un exemple : il faut porter une attention particulière à la litière, les brebis ayant un comportement renforçant la proximité entre animaux, doù des risques accrus de litière sale, avec des dégagements dammoniac. Ceci peut fortement impacter la santé de la mamelle ou même de tout lanimal. Ainsi, Hubert Hiron, vétérinaire interviewé dans ce dossier, préconise de mettre 5 kg de paille par m² de litière. Par ailleurs, il peut être pulvérisé sur la paille, voire ailleurs dans lélevage ou même sur les mamelles des animaux, une solution contenant un complexe de bactéries lactiques et de Bacillus subtilis. Cela favorise le développement dune flore plus favorable dans lélevage, plus apte à dégrader lammoniac de lurine, pour une meilleure qualité de litière. Deux éleveurs biologiques, Alexandre Vialettes, produisant du lait de brebis en Aveyron pour Roquefort, et Romain Polio, producteur de fromage en Haute-Saône, utilisent ce produit et soulignent les améliorations obtenues en matière de conditions délevage et de santé du troupeau et de la mamelle. Cependant, il faut aussi veiller à la qualité de lalimentation (attention aux fourrages humides) et le séchage en grange peut être un atout. Enfin, lhygiène à la traite et le nettoyage de la machine à traire sont des éléments fondamentaux, comme le montrent les diverses pratiques mises en place par les éleveurs interviewés (protocole rigoureux de nettoyage de la machine et contrôle régulier de cette dernière, soins de la mamelle, nettoyage de la salle de traite, du tank ).
Un projet de reprise mûrement réfléchi
Catherine POULNOT, Auteur ; William GARNERY, AuteurCatherine et Christian Poulnot (EARL En Grillot, en Haute-Saône) s'apprêtent à transmettre leur ferme. William Garnery, aujourd'hui 24 ans, s'était déjà montré intéressé pour reprendre la ferme en 2013. Cependant, son projet n'était pas encore assez mûr. D'autres candidats à la reprise se sont manifestés ces dernières années, mais aucun n'a été retenu par les Poulnot. Et c'est finalement William qui va reprendre... Entre-temps, 5 années se sont écoulées, au cours desquelles il a élevé des taurillons à l'engraissement, en conventionnel, sur 3 ha. Il a commencé à travailler avec Catherine (Christian est à la retraite) en 2018, et sera propriétaire à 100 % en juin 2019. Pour le moment, il se sensibilise à la bio, agriculture qu'il ne connaissait pas avant, et au métier de producteur de lait. Catherine est très satisfaite de la reprise de son exploitation par William, enfant du pays, qui a pris le temps de mûrir son projet et qui est aujourd'hui très entouré.
Gilles Bourrieau à Gourgeon en Haute-Saône : "Je devais me professionnaliser avant de m'installer"
Laurence SAGOT, Auteur ; André DIRAND, AuteurGilles Bourrieau sest installé en 2016 avec sa grand-mère pour former lEARL Les trois mulets, à Gourgeon (70). Ils élèvent des brebis viande bio. Gilles a d'abord décidé de travailler en tant que salarié agricole et de passer un certificat de spécialisation ovin car, suite à lobtention de son BTS, il ne se sentait pas prêt à sinstaller. Ces expériences, en dehors de lexploitation familiale quil connaissait bien, lui ont permis de voir dautres systèmes et davoir une ouverture, ce qui lui a permis de faire évoluer le système lors de son installation, en diminuant par exemple la culture du maïs au profit de celle de la luzerne.
Biodéal : Soutenir la filière laitière, main dans la main avec les producteurs
BIO-LINEAIRES, AuteurL'entreprise Biodéal est née en 2000, avec une série de produits fabriqués grâce à un partenariat étroit avec une laiterie-fromagerie familiale à Araules (43). Aujourd'hui, la largeur de la gamme qu'elle propose montre que Biodéal est devenu un véritable spécialiste des produits laitiers bio : emmental, gruyère France, raclette, munster, camembert, brie, fromage de chèvre, de brebis, fromage frais, yaourts au lait de vache ou de brebis, beurre, lait... L'entreprise a créé ses propres marques R'Bio et Villactée, distribuées via les grossistes. Adnan Jaoui, président et co-fondateur de la société, présente l'entreprise : son histoire, l'exigence de qualité, son rôle dans la création de la branche bio de l'IGP Gruyère France, son engagement auprès des producteurs, dans la construction d'une filière pour le lait de brebis et le lait de chèvre bio, ou encore pour la sauvegarde des savoir-faire des maîtres-fromagers, lors de la reprise d'une petite fruitière de Haute-Saône.
David Mennegaux, Haute-Saône : De l'AC à la bio
Cécile WALIGORA, AuteurCéréalier sur 200 ha en Haute-Saône, David Mennegaux a abandonné le labour il y a sept ans. Il a depuis passé deux autres étapes importantes dans le fonctionnement de son exploitation en adoptant le semis direct, en 2010, et en entamant une conversion à l'agriculture biologique au printemps 2014. L'adoption des techniques culturales simplifiées avait au départ pour objectif, pour l'agriculteur, de réduire son temps de travail, après s'être retrouvé seul sur la ferme. L'expérience étant plutôt concluante, il a poursuivi dans cette voie. Il estime par ailleurs que ses choix lui permettent de mieux protéger son sol, tout en soulignant l'importance d'une bonne gestion agronomique, et de réduire considérablement ses charges (diminution de moitié des charges de carburant). Même si les rendements sont moins élevés que précédemment, ils sont plus réguliers. Si le céréalier n'avait pas réduit son poste lié aux herbicides avec le passage à une agriculture de conservation, ça sera chose faite avec la conversion à l'agriculture bio (un encart présente la conduite d'un couvert permanent de trèfles avant cette conversion).
Martial Grossetête, agriculteur-meunier : Petites surfaces, faibles charges et bons résultats
Jean-Martial POUPEAU, AuteurSituée en Haute-Saône, l'exploitation familiale de 60 ha aujourd'hui cultivée par Martial Grossetête est certifiée en agriculture biologique depuis les années 60. Grâce à des charges réduites et à une diversification (transformation en farines), cet agriculteur-meunier parvient à dégager un revenu pour lui et son épouse, malgré la petite taille de l'exploitation. Les farines produites (blé, seigle, épeautre, blé noir) sont vendues localement, aux particuliers, en direct ou via les GMS, et aux professionnels de la boulangerie. Si la rotation n'est pas fixée d'avance, l'agriculteur estimant que cela ne permet pas de s'adapter aux conditions annuelles de salissement et de météo, l'assolement est diversifié. Les légumineuses sont très présentes aux côtés des céréales, en culture pure ou en mélanges. A travers différents encarts, Martial Grossetête fait le point sur certaines de ses pratiques agronomiques : décompactage, non-labour, semis direct
Témoignage : GAEC d'Argirey à Villers-Pater (Haute-Saône) : De la recherche de valeur ajoutée à l'autonomie de l'exploitation
Marie-Christine PIOCHE, AuteurCet article fait part du témoignage des associés du GAEC d'Argirey, à Villers-Pater (Haute-Saône), en production laitière. Ils ont fait le choix de l'agriculture biologique, en 2009, afin d'améliorer la valeur ajoutée de l'exploitation. Après avoir essayé d'intégrer différentes filières AOC, cette exploitation laitière a opté pour le bio. Les associés du GAEC ont suivi différentes formations. La phase de conversion va leur permettre d'augmenter leurs surfaces en herbe et de ne conserver que les céréales nécessaires à l'auto-consommation.
Pénurie mondiale de lait : Une menace pour les petits transformateurs
Le manque actuel de lait a pour double conséquence la hausse des prix payés aux éleveurs et des tensions au sein des transformateurs. Parmi ces derniers, les plus fragiles peuvent se retrouver en réel danger, comme la fromagerie Roussey, située en Haute-Saône. Un tableau présente les résultats de l'enquête mensuelle laitière nationale sur septembre 2007.