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HAUTE NORMANDIE |
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Dossier : Changement climatique : Faut-il revoir ses méthodes ?
Didier HELMSTETTER, AuteurLe changement climatique, qui s'accentue particulièrement ces dernières années, oblige à modifier les pratiques au jardin. Dans ce dossier, des experts font le point et proposent des techniques et des aménagements pour adapter les cultures à la sécheresse et au manque d'eau, à l'intensité des radiations solaires et des pluies, aux gelées tardives... Didier Helmstetter, du Potager paresseux, dans le Bas-Rhin, a arrêté le travail du sol, pour le remplacer par un couvert permanent de foin, depuis une douzaine d'années. Agronome de formation, Didier s'est attelé à analyser les données météo (1946-2021) de la station locale, afin de mieux comprendre le changement climatique. Blaise Leclerc, dans le Vaucluse, explique son expérience avec des oyas (poteries enterrées) sur les pieds de tomates. Denis Pépin, en Ille-et-Vilaine, présente son alternative aux oyas, pour l'arrosage de ses légumes, et sa gestion du paillage. Jean-Paul Thorez, en Seine-Maritime, propose des astuces basées sur le décalage du calendrier de culture. Brigitte Lapouge-Déjean, en Dordogne, diversifie les espèces et les variétés et laisse vivre les plantes sauvages, les semis spontanés, et les plantes offrant de l'ombre aux légumes plus fragiles.
« Lasperge ? Un légume vivace idéal ! »
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurOlivier Diot, jardinier à Plasnes (27), cultive des asperges vertes et blanches depuis 10 ans. Il les cultive dans des bacs, en contact avec le sol, dans lesquels il crée une terre drainante (sable, terreau bio...). La culture d'asperges, productive, ne présente pas de difficultés particulières dans l'Eure (les asperges n'ont pas de ravageurs), mais il faut compter quelques années pour obtenir une vraie production. Dans cet article, Olivier Diot partage ses techniques de culture.
Dossier : Le pâturage
Nathalie DELAGNES, Auteur ; ÉQUIPE DE CONSEILLERS TECHNIQUES BIOLAIT, Auteur ; Erwan LE ROUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'herbe, et notamment le pâturage, est une des clés de voûte de l'élevage de bovins biologiques. Dans ce dossier, réalisé après un été 2022 sec et chaud partout en France, des conseillers, des experts techniques et des agriculteurs partagent leurs expériences autour de la gestion du pâturage en bio, et ce, à différents stades de vie des bovins. Bien qu'étant une pratique ancestrale, le pâturage n'en requiert pas moins une certaine technicité, et il ne cesse d'être testé et évalué. Sont ainsi abordées différentes thématiques et techniques : les principes de base à respecter, les différentes techniques (libre, au fil, topping...), l'aménagement du parcellaire (sur le GAEC du Coteau de l'Aber, dans le Finistère), le pâturage tournant et ses variantes (dynamique ou simplifié), les points de vigilance quant à la couverture des besoins alimentaires et à la gestion des risques sanitaires, la gestion du parasitisme lors de la mise à l'herbe des génisses (chez Jean Raynal, éleveur dans le Doubs), le pâturage des veaux dès le plus jeune âge (sur la station expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, et chez Mathias Ploteau et Noémie Richard, en Loire-Atlantique), la complémentation de la ration avec des feuillages d'arbres (chez Joël Clavel, éleveur en Haute-Loire), le technopâturage (sur la SCEA de la Ferme du Parc dans l'Aube, chez Emmanuel Desbois en Loire-Atlantique et sur le GAEC de la Renardière dans la Manche), l'élevage de bufs croisés à l'herbe en complément d'un système laitier (chez Stéphane Mancel dans la Manche), le pâturage des vaches taries (au GAEC les Prés de Trégréhen dans le Morbihan), le pâturage régénératif pour les taries et les génisses (chez Jean-Marc Huet, en Sarthe), le pâturage toute l'année (sur l'EARL du Grand Molard, dans le Rhône), et le co-pâturage, pâturage de plusieurs espèces d'herbivores (au GAEC du Coudray, dans l'Eure).
Une ferme école économe et autonome !
Morgane COULOMBEL, AuteurLe domaine de Merval, en Seine-Maritime, est une ferme de lycée agricole public. Lexploitation repose sur la production laitière et la production cidricole. Elle est conduite en agriculture biologique et est 100 % autonome et économe. Cette ferme a démarré en 1989, en élevage laitier conventionnel. Une fromagerie a été créée en 1994 et une acticité cidricole sest développée en parallèle. En 2015, la ferme a débuté une conversion en agriculture biologique. En 2017, Bertrand Cailly est embauché comme directeur dexploitation avec pour mission de changer de système de production. Le système passe alors en tout herbe : le maïs ensilage et les concentrés sont supprimés. Les vaches sont en pâturage intégral durant 270 jours par an, sur plus de 60 paddocks. La ferme fonctionne maintenant sur son propre budget, sans subventions, et finance ses onze salariés, ainsi que ses investissements. Plus de 80 % du lait est transformé, le reste est vendu à Biolait. La ferme produit également du calvados AOC, du pommeau AOC, du cidre, du vinaigre et du miel. Bertrand Cailly a réussi à impliquer léquipe de la ferme dans les choix stratégiques de lexploitation et à décloisonner les différents ateliers pour favoriser les complémentarités : le lactosérum de la fromagerie est utilisé pour protéger les vergers (alternative au cuivre), lagroforesterie a été développée
Ferme de Merval : "Un système autonome et économe, avec l'humain au coeur du projet"
Agnès CATHALA, Auteur ; Bertrand CAILLY, AuteurBertrand Cailly a pris les rênes de l'exploitation du Lycée agricole du Pays de Bray, en Normandie, en 2017, alors que celle-ci finalisait sa période de conversion à l'agriculture biologique. Avec son équipe de neuf salariés, il a alors engagé de profonds changements dans le fonctionnement de la ferme, avec l'objectif, tout d'abord, de redresser la situation économique délicate dans laquelle se trouvait l'exploitation. Il a ainsi favorisé la diversification, une meilleure cohésion entre les ateliers et une forte recherche d'autonomie : outre le troupeau laitier dont 83 % du lait est transformé à la ferme, l'exploitation compte 12 hectares de pommiers (avec atelier de transformation) et 17 hectares en agro-arbo-api-foresterie, associant pommiers, arbres mellifères, céréales, ruches et pâturage. L'alimentation du troupeau est en tout herbe, le bois de taille est broyé et utilisé comme litière pour les vaches, le lactosérum est utilisé pour lutter contre les maladies cryptogamiques sur fruitiers... Autant d'exemples d'une transformation réussie, qui s'est de plus traduite par une augmentation des salaires et de bons résultats économiques.
Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Aides à la bio de Eau de Paris : Un dispositif pionnier de PSE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUne première en France : Eau de Paris, avec le soutien de lAgence de lEau Seine-Normandie, lance un dispositif de paiement pour services environnementaux (PSE) en lien avec les agriculteurs. Lobjectif est double : améliorer la qualité des eaux souterraines et limiter, à terme, les traitements de potabilisation. Ce nouveau dispositif fait suite à différentes actions menées, depuis 2007, par Eau de Paris, notamment via des mesures daides agro-environnementales (accompagnements techniques, appuis financiers, développement de filières durables ). Mais, après une forte mobilisation, certains agriculteurs se sont désengagés à partir de 2015 (lourdeurs administratives, retards de paiements ). Eau de Paris a alors décidé de développer son propre dispositif de paiement. Après un travail avec le ministère de lAgriculture pour développer un régime daide et une soumission à la Commission européenne, celle-ci a accordé le droit à Eau de Paris de verser ses propres aides. Le dispositif, basé sur des PSE, bénéficie ainsi de 47 millions deuros sur 12 ans. En un an, 49 fermes se sont déjà engagées (soit 8 200 ha), dont 28 fermes bio. Le montant des aides, pour les fermes bio, varie selon la production, la dynamique du territoire et le nombre dannées de conversion.
Cultiver l'or végétal
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurÉpice la plus chère au monde, le safran (Crocus sativa) a été cultivé en France pendant des siècles, jusqu'à ce que sa culture disparaisse vers la fin du 19ème siècle. Elle a, depuis, été relancée, et il est aussi possible de cultiver le safran dans son jardin, un peu partout en France, jusqu'à 1200 m d'altitude. Planté en été, le safran fleurit en septembre-octobre dès la chute des températures nocturnes. Autre singularité, le safran est stérile et ne se reproduit que par multiplication. Pour bien le cultiver, il est nécessaire de lui épargner les sols à l'humidité stagnante, soit en ajoutant du sable lors de la plantation, soit en le cultivant sur des planches surélevées. La récolte de la fleur de safran doit se faire le jour-même de son épanouissement. L'émondage des pistils se pratique ensuite manuellement avec de petits ciseaux. Cette opération délicate et non mécanisable contribue au prix de vente du safran. Myriam Duteil, safranière bio dans l'Eure, produit 1 kg de safran bio (200 000 fleurs) par an, sur 1,5 ha. Elle partage ses conseils de culture et ses préconisations pour vivre de cette production.
Des fleurs au coeur de l'artichaut
Marie-Ange GUESQUIERE, AuteurPlante très sensible au froid, l'artichaut ne peut être cultivé, en France, que sur la façade côtière Manche-Atlantique et dans le Sud. Cet article fournit des informations sur la culture de l'artichaut en biodynamie, de la plantation des drageons à la récolte, et donne des précisions sur l'utilisation de préparations biodynamiques. Deux maraîchers en biodynamie, Sébastien Levacher, en Seine-Maritime, et Jean-Louis Christen, dans la Somme, partagent leur expérience.
Framboise : Ils misent sur la transformation
Laetitia BREMONT, AuteurJean-Baptiste Prévost et Véronique Thibout gèrent la SCEA du Framboisier, située au centre du département de lEure. Ils cultivent 18 ha de framboisiers de plein champ. Les fruits sont récoltés mécaniquement, surgelés, puis transformés sur place. Ces deux agriculteurs sont en pleine conversion vers lagriculture biologique.
Le lin fibre de printemps en agriculture biologique en Normandie : culture à forte valeur ajoutée adaptée à son terroir
Guillaume BEAUER, AuteurLe lin est réputé pour être une culture difficile à conduire, notamment en matière de gestion des adventices. Suite aux progrès réalisé sur le plan variétal et sur la qualité des semences, sa conduite sans intrants de synthèse est maintenant accessible, comme en témoigne Antoine Delahais, lun des associés du GAEC Delahais, en Seine-Maritime. Cette ferme avait arrêté de produire du lin en 2012, suite à sa conversion en agriculture biologique, afin de se concentrer sur lautonomie fourragère de la ferme. Cependant, suite à un problème de séchage en grange, les associés ont cherché à réduire temporairement leurs surfaces en herbe et ont réessayé de cultiver du lin fibre. Cette culture à cycle court (100 jours) présentait lavantage de libérer la parcelle assez tôt pour pouvoir préparer limplantation dune nouvelle prairie. Grâce à une bonne approche agronomique, ils ont obtenu les mêmes rendements quen conventionnel (à la fois en paille et en graines). Antoine Delahais décrit la place du lin dans leur rotation, litinéraire technique quils ont suivi, et fournit quelques données technico-économiques.
La non-mixité à Biolait : Un seul et même objectif pour tous, une variété de chemins pour l'atteindre
Benjamin AUGRAIN, Auteur ; Céline MEFFE, AuteurEn 2017, Biolait entérinait l'objectif de 100 % des fermes du réseau en 100 % bio au 1er avril 2022 (soit 5 ans pour que les fermes mettent leurs pratiques en conformité). A quelques mois de cette première échéance, Biolait dresse un premier état des lieux et présente des témoignages d'éleveurs qui ont passé le cap du 100 % bio pour rentrer dans le cadre de la règle de non-mixité : Mélanie Renard et Thomas Guerard, du GAEC du Coudray (Eure), ont arrêté l'atelier ovins viande en conventionnel pour se tourner vers la transformation du lait de brebis bio, qui vient compléter l'atelier vaches laitières, en bio depuis plus de 10 ans ; - Jean-André et Maryse Biscar, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont arrêté d'exploiter leur 2,7 ha de vignes en conventionnel et, plutôt que de convertir le vignoble, ont agrandi leur troupeau de quelques Jersiaises.
Des vaches heureuses et des paysans heureux... C'est la démarche HAPPY !
Benjamin AUGRAIN, AuteurCharles Quesnel est éleveur de bovins lait bio dans la Manche. C'est son vétérinaire, Thibaut Hintzy, qui lui a fait connaître la démarche HAPPY, qui vise l'optimisation du bien-être des animaux et des humains sur la ferme. Pour Charles, cet objectif s'inscrit tout simplement dans la continuité du cahier des charges bio. A partir d'un premier audit, l'éleveur est accompagné pour mettre en place des améliorations, qui peuvent aller de l'installation de bacs à eau à la prise de repos pour l'éleveur, en passant par la qualité des chemins... L'éleveur a constaté une diminution des interventions du vétérinaire et expérimenté un nouveau lien avec celui-ci. Pour le vétérinaire, cette relation de confiance est primordiale pour permettre à l'éleveur de faire de la prévention avec son troupeau. Tout le monde y trouve son compte.
Ecimeuse : L'outil de la dernière chance ?
Sarah CHOUPAULT, AuteurLe principe des écimeuses est de sectionner la partie supérieure des adventices pour empêcher la production des graines et leur propagation dans les cultures. Peu répandues jusque récemment, elles commencent à se multiplier, et de nouveaux modèles font leur apparition avec autant de particularités techniques. Les mécanismes sont variés et de plus en plus aboutis. Considérée comme le dernier recours lorsque les mesures de désherbage ont été inefficaces, l'utilisation d'une écimeuse semble remplir l'objectif, mais à quelles conditions et avec quelles conséquences ? Cet article passe en revue les intérêts et les limites de l'utilisation de ce matériel, notamment avec le témoignage d'Anne-Marie Guinamant, polycultrice sur 103 ha à Carnoët (29), et avec celui de Claude Vassart et de Pascal Zoutard, polyculteurs en bio depuis plus de 20 ans, dans l'Eure. Ils expliquent comment ils ont choisi leur écimeuse et comment ils s'en servent.
Serein grâce à Terre de Liens
Sikko CAZEMIER, AuteurDe sa première installation à la transmission de sa ferme, le foncier aura été un élément central dans la carrière déleveur laitier biologique de Sikko Cazemier. Il sétait tout dabord installé, aux Pays-Bas, en 1980. En 1987, sa ferme allait être avalée par la ville voisine et il na pas eu dautre choix que de partir. Comme les fermes aux Pays-Bas étaient hors de prix, il est venu sinstaller en 1988 en France, dans lEure, sur 47 ha, dont deux hectares en propriété (le corps de ferme). Petit à petit, il a augmenté sa SAU pour atteindre 83 ha et il est passé en bio en 1994. En 2019, deux propriétaires lont informé quils souhaitaient vendre (lun 26 ha et lautre 7,2 ha). Sikko Cazemier nétait alors pas en mesure de financer cet achat et il était très inquiet quant à lavenir de sa ferme. Il sest alors tourné vers Terre de Liens qui a acheté les terres en question, ainsi que 18 ha de prairies qui jouxtent la ferme (terres exploitées par un agriculteur bio en pré-retraite). Son rapprochement avec Terre de Liens lui a permis dapporter une stabilité et une certaine sécurité foncière. Ceci rend également Sikko Cazemier plus serein pour la transmission de sa ferme.
Amap, du lien dans les paniers
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique dans l'Eure. Dans cet article, ils racontent comment ils ont aussi créé l'Amap Les Gobettes, grâce à laquelle ils commercialisent leurs productions. Expliquer les principes clés du fonctionnement d'une Amap, sensibiliser, rassurer... la confiance et le soutien des adhérents ont beaucoup compté dans l'aventure. Après une première année d'existence, les retours des adhérents sont positifs. Elsa et Thibault sont également fiers d'avoir créé, grâce à cette Amap, une émulation dans le village autour de leurs légumes.
Un an, l'heure du bilan
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurC'est l'heure du bilan pour Elsa Jirou et Thibault Dupont, ces deux jeunes anciens journalistes parisiens qui ont posé leurs valises dans l'Eure pour développer une microferme en maraîchage bio. Partis de zéro et sans connaître grand chose au maraîchage, ils partagent, dans cet article, leur analyse de cette première année, leurs réussites et leurs échecs. Globalement, Elsa et Thibault tirent un bilan positif de leur expérience. Véritable projet de vie pour tous les deux, ils n'en oublient pas l'aspect économique et continuent à chercher l'équilibre financier. En matière de cultures, ils peuvent s'enorgueillir de belles réussites, comme les carottes sans aucun travail du sol, les céleris-raves sur paille ou les courges repiquées sur bâches. Moins gagnants avec les aubergines et les melons, ils souhaitent cependant continuer leurs expérimentations, sans se décourager, et en affinant petit à petit la planification et l'organisation de leur travail.
Brocoli et Cie
Xavier MATHIAS, AuteurDes formes hybrides de brocolis sont apparues depuis une vingtaine d'années. Ce sont en fait des choux-fleurs dont l'inflorescence est verte. Les "vrais" brocolis sont des variétés populations anciennes, reconnaissables à leur tête principale nettement moins hypertrophiée et à l'abondance de leurs jets latéraux. Le brocoli (Brassica oleracea var. italica), chou venu d'Italie au XVIème siècle, se caractérise par le grossissement et l'épaississement anormal des axes, des bouquets floraux et des branches. Ces formes originales, à multiples jets latéraux, souvent plus faciles à cultiver et moins exigeantes en arrosage, ont quasiment disparu. La plupart des brocolis cultivés aujourd'hui sont de type calabrais. Les variétés "A jets verts calabrais" et "Nine stars" sont présentées. Semés en pépinière courant mai, les brocolis sont mis en terre au jardin en été. Ses principaux ennemis sont les cécidomyies, petits moucherons qui s'en prennent au cur des choux au stade de plants, les altises, les chenilles et les pucerons... Des conseils sont fournis par Edouard Stalin, maraîcher bio dans l'Eure, qui a choisi de cultiver 2 sélections traditionnelles à jets, le "Calinaro" et le "Violet du Cap", également présentées dans l'article.
Coopérative Biocer : Un nouvel outil pour valoriser les grains
Annie RIGAULT, AuteurBiocer, coopérative de céréales biologiques, comptait 230 adhérents en 2018. En cinq ans, les volumes collectés par Biocer ont augmenté de 50 %. Afin de répondre à lessor de la bio, Biocer a créé une nouvelle filiale, Normandie Grains Bio, avec lobjectif daugmenter les capacités de stockage et de structurer la filière. Cette filiale est une création partenariale, elle rassemble trois autres coopératives bio (Cocebi, Corab et Probiolor) et une coopérative conventionnelle (Natup). Les financeurs sont privés (Esfin Gestion, Défi Bio) et publics (Fonds Avenir bio de lAgence BIO et Agence de leau Seine-Normandie). Biocer a porté ses valeurs au travers dune stratégie dinvestissement attentive aux enjeux économiques, à lindépendance financière, au caractère humain, équitable et durable des projets, tout en maintenant les valeurs coopératives et participatives. Si ce projet de nouvel outil de stockage et de triage a pu voir le jour, cest dabord grâce aux adhérents, qui ont réuni en quelques jours plus de 25 % du capital social, indispensable au lancement. Cet équipement, prévu pour être opérationnel à la fin de lété 2019, possède la particularité de regrouper une structure de stockage évolutive, un trieur optique, et une ligne de conditionnement et densachage. En phase de concrétisation, la structure pourrait bientôt accueillir un atelier de meunerie.
Espaces-test agricoles : Reneta, acteur de la transition
Frédéric RIPOCHE, AuteurAu cours des rencontres nationales du Reneta, les participants ont eu loccasion de visiter lespace-test bio havrais. Concrétisé par la métropole du Havre en 2015, cet espace-test a déjà permis linstallation de trois porteurs de projets dans la région, comme Gladys Heuse, installée en maraîchage bio. Jean-Baptiste Cavalier, coordinateur du réseau Reneta, explique les enjeux de territoire que cela représente : redynamisation par l'installation de nouvelles personnes, création demplois, alimentation des villes. Afin daccompagner correctement les porteurs de projets, la métropole du Havre gère Rhizome, la couveuse de lespace-test. La Métropole sinvestit au-delà, avec la création de NidAgri, en collaboration avec Terre de Liens, le réseau bio et celui des Civam, qui a pour but daccompagner des porteurs de projets dans le démarrage dune activité hors de lespace-test. À léchelle nationale, près de 400 porteurs de projets sont recensés, dont près de 90 % veulent travailler en bio, majoritairement en maraîchage. Reneta compte à ce jour 80 adhérents, dont 50 espaces-test, bien que certains soient touchés par la baisse, voire larrêt, des subventions.
Eure : Des préparations naturelles appliquées en grandes cultures
Paul BERTIAUX, AuteurInstallé depuis 1988 dans le sud de lEure, Thierry Lainé est céréalier sur 320 ha avec son fils. Il sest petit à petit tourné vers le sans-labour, le semis direct et les couverts végétaux. Actuellement, son objectif est le « zéro intrant chimique ». Il souhaite notamment ne pas être dépendant du glyphosate tout en travaillant en agriculture de conservation. Pour limiter les adventices, il utilise un système de récupération des menues pailles et des couverts végétaux spécifiques. Une réflexion autour de lenrichissement et de la préservation de ses sols la également poussé à sintéresser aux PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes). Il y a six ans, suite à une formation sur lutilisation de ces préparations, Thierry a décidé dutiliser un mélange à base de prêle, de mélasse et de ferments de céréales pour enrober ses semences plutôt que davoir recours à des traitements classiques. A lautomne et au printemps, il utilise un mélange dortie, de prêle, décorce de saule, de lait et de mélasse sur ses céréales afin de les renforcer et de limiter le développement de maladies cryptogamiques telles que loïdium et la septoriose. Il emploie aussi une préparation à base dail qui semble montrer de bons résultats contre les méligèthes sur les colzas.
Seine-Maritime : Se battre pour la transition vers une agriculture paysanne
Jacques FOLLET, AuteurCarole Debruyne-Delattre élève des agneaux près de Rouen (76), en bio depuis 2018. Pour le moment, elle possède 150 brebis à viande de race Roussin de la Hague, avec un peu de Suffolk. Elle vend en circuits courts, toute l'année, des agneaux engraissés à l'herbe. Elle a aussi une activité de cultures : blé, féverole-seigle, triticale-pois, avoine, quinoa, sarrasin, et bientôt des lentilles, productions qu'elle vend à la coopérative Biocer. Elle fait régulièrement le constat que ses ventes en viande diminuent, et elle projette d'acheter 50 brebis laitières de race Lacaune, de construire une laiterie et de se lancer dans la fabrication de fromages. Mais elle souhaite également développer ses cultures de quinoa, de lentilles et de variétés anciennes de blé qu'elle pourra valoriser grâce à Biocer. Passionnée par son métier, elle milite pour une agriculture paysanne vivante dans les territoires, y compris à travers son engagement dans la vie politique locale.
Accompagner la transmission par la formation
Ludovic MAMDY, AuteurLa Communauté d'agglomération havraise (Codah) travaille sur le maintien d'une ceinture maraîchère. Pour ce faire, elle met des terres à disposition des porteurs de projet mais a aussi identifié une problématique liée à la transmission des fermes. Ainsi, depuis 2016, une formation conçue par le Civam des Défis Ruraux est mise en place. D'une durée de 24 heures, cette formation a pour objectif d'aider les cédants à affiner et concrétiser leur projet de transmission, en abordant, dans un premier temps, la question sous l'angle psycho-sociologique. Un deuxième temps vise à identifier des repreneurs et à affiner avec eux le projet. Enfin, dans un troisième temps, ce sont les aspects financiers, administratifs, juridiques ou encore fiscaux qui sont abordés.