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HAUTE NORMANDIE |
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Ecimeuse : L'outil de la dernière chance ?
Sarah CHOUPAULT, AuteurLe principe des écimeuses est de sectionner la partie supérieure des adventices pour empêcher la production des graines et leur propagation dans les cultures. Peu répandues jusque récemment, elles commencent à se multiplier, et de nouveaux modèles font leur apparition avec autant de particularités techniques. Les mécanismes sont variés et de plus en plus aboutis. Considérée comme le dernier recours lorsque les mesures de désherbage ont été inefficaces, l'utilisation d'une écimeuse semble remplir l'objectif, mais à quelles conditions et avec quelles conséquences ? Cet article passe en revue les intérêts et les limites de l'utilisation de ce matériel, notamment avec le témoignage d'Anne-Marie Guinamant, polycultrice sur 103 ha à Carnoët (29), et avec celui de Claude Vassart et de Pascal Zoutard, polyculteurs en bio depuis plus de 20 ans, dans l'Eure. Ils expliquent comment ils ont choisi leur écimeuse et comment ils s'en servent.
Serein grâce à Terre de Liens
Sikko CAZEMIER, AuteurDe sa première installation à la transmission de sa ferme, le foncier aura été un élément central dans la carrière déleveur laitier biologique de Sikko Cazemier. Il sétait tout dabord installé, aux Pays-Bas, en 1980. En 1987, sa ferme allait être avalée par la ville voisine et il na pas eu dautre choix que de partir. Comme les fermes aux Pays-Bas étaient hors de prix, il est venu sinstaller en 1988 en France, dans lEure, sur 47 ha, dont deux hectares en propriété (le corps de ferme). Petit à petit, il a augmenté sa SAU pour atteindre 83 ha et il est passé en bio en 1994. En 2019, deux propriétaires lont informé quils souhaitaient vendre (lun 26 ha et lautre 7,2 ha). Sikko Cazemier nétait alors pas en mesure de financer cet achat et il était très inquiet quant à lavenir de sa ferme. Il sest alors tourné vers Terre de Liens qui a acheté les terres en question, ainsi que 18 ha de prairies qui jouxtent la ferme (terres exploitées par un agriculteur bio en pré-retraite). Son rapprochement avec Terre de Liens lui a permis dapporter une stabilité et une certaine sécurité foncière. Ceci rend également Sikko Cazemier plus serein pour la transmission de sa ferme.
Amap, du lien dans les paniers
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique dans l'Eure. Dans cet article, ils racontent comment ils ont aussi créé l'Amap Les Gobettes, grâce à laquelle ils commercialisent leurs productions. Expliquer les principes clés du fonctionnement d'une Amap, sensibiliser, rassurer... la confiance et le soutien des adhérents ont beaucoup compté dans l'aventure. Après une première année d'existence, les retours des adhérents sont positifs. Elsa et Thibault sont également fiers d'avoir créé, grâce à cette Amap, une émulation dans le village autour de leurs légumes.
Un an, l'heure du bilan
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurC'est l'heure du bilan pour Elsa Jirou et Thibault Dupont, ces deux jeunes anciens journalistes parisiens qui ont posé leurs valises dans l'Eure pour développer une microferme en maraîchage bio. Partis de zéro et sans connaître grand chose au maraîchage, ils partagent, dans cet article, leur analyse de cette première année, leurs réussites et leurs échecs. Globalement, Elsa et Thibault tirent un bilan positif de leur expérience. Véritable projet de vie pour tous les deux, ils n'en oublient pas l'aspect économique et continuent à chercher l'équilibre financier. En matière de cultures, ils peuvent s'enorgueillir de belles réussites, comme les carottes sans aucun travail du sol, les céleris-raves sur paille ou les courges repiquées sur bâches. Moins gagnants avec les aubergines et les melons, ils souhaitent cependant continuer leurs expérimentations, sans se décourager, et en affinant petit à petit la planification et l'organisation de leur travail.
Brocoli et Cie
Xavier MATHIAS, AuteurDes formes hybrides de brocolis sont apparues depuis une vingtaine d'années. Ce sont en fait des choux-fleurs dont l'inflorescence est verte. Les "vrais" brocolis sont des variétés populations anciennes, reconnaissables à leur tête principale nettement moins hypertrophiée et à l'abondance de leurs jets latéraux. Le brocoli (Brassica oleracea var. italica), chou venu d'Italie au XVIème siècle, se caractérise par le grossissement et l'épaississement anormal des axes, des bouquets floraux et des branches. Ces formes originales, à multiples jets latéraux, souvent plus faciles à cultiver et moins exigeantes en arrosage, ont quasiment disparu. La plupart des brocolis cultivés aujourd'hui sont de type calabrais. Les variétés "A jets verts calabrais" et "Nine stars" sont présentées. Semés en pépinière courant mai, les brocolis sont mis en terre au jardin en été. Ses principaux ennemis sont les cécidomyies, petits moucherons qui s'en prennent au cur des choux au stade de plants, les altises, les chenilles et les pucerons... Des conseils sont fournis par Edouard Stalin, maraîcher bio dans l'Eure, qui a choisi de cultiver 2 sélections traditionnelles à jets, le "Calinaro" et le "Violet du Cap", également présentées dans l'article.
Coopérative Biocer : Un nouvel outil pour valoriser les grains
Annie RIGAULT, AuteurBiocer, coopérative de céréales biologiques, comptait 230 adhérents en 2018. En cinq ans, les volumes collectés par Biocer ont augmenté de 50 %. Afin de répondre à lessor de la bio, Biocer a créé une nouvelle filiale, Normandie Grains Bio, avec lobjectif daugmenter les capacités de stockage et de structurer la filière. Cette filiale est une création partenariale, elle rassemble trois autres coopératives bio (Cocebi, Corab et Probiolor) et une coopérative conventionnelle (Natup). Les financeurs sont privés (Esfin Gestion, Défi Bio) et publics (Fonds Avenir bio de lAgence BIO et Agence de leau Seine-Normandie). Biocer a porté ses valeurs au travers dune stratégie dinvestissement attentive aux enjeux économiques, à lindépendance financière, au caractère humain, équitable et durable des projets, tout en maintenant les valeurs coopératives et participatives. Si ce projet de nouvel outil de stockage et de triage a pu voir le jour, cest dabord grâce aux adhérents, qui ont réuni en quelques jours plus de 25 % du capital social, indispensable au lancement. Cet équipement, prévu pour être opérationnel à la fin de lété 2019, possède la particularité de regrouper une structure de stockage évolutive, un trieur optique, et une ligne de conditionnement et densachage. En phase de concrétisation, la structure pourrait bientôt accueillir un atelier de meunerie.
Espaces-test agricoles : Reneta, acteur de la transition
Frédéric RIPOCHE, AuteurAu cours des rencontres nationales du Reneta, les participants ont eu loccasion de visiter lespace-test bio havrais. Concrétisé par la métropole du Havre en 2015, cet espace-test a déjà permis linstallation de trois porteurs de projets dans la région, comme Gladys Heuse, installée en maraîchage bio. Jean-Baptiste Cavalier, coordinateur du réseau Reneta, explique les enjeux de territoire que cela représente : redynamisation par l'installation de nouvelles personnes, création demplois, alimentation des villes. Afin daccompagner correctement les porteurs de projets, la métropole du Havre gère Rhizome, la couveuse de lespace-test. La Métropole sinvestit au-delà, avec la création de NidAgri, en collaboration avec Terre de Liens, le réseau bio et celui des Civam, qui a pour but daccompagner des porteurs de projets dans le démarrage dune activité hors de lespace-test. À léchelle nationale, près de 400 porteurs de projets sont recensés, dont près de 90 % veulent travailler en bio, majoritairement en maraîchage. Reneta compte à ce jour 80 adhérents, dont 50 espaces-test, bien que certains soient touchés par la baisse, voire larrêt, des subventions.
Eure : Des préparations naturelles appliquées en grandes cultures
Paul BERTIAUX, AuteurInstallé depuis 1988 dans le sud de lEure, Thierry Lainé est céréalier sur 320 ha avec son fils. Il sest petit à petit tourné vers le sans-labour, le semis direct et les couverts végétaux. Actuellement, son objectif est le « zéro intrant chimique ». Il souhaite notamment ne pas être dépendant du glyphosate tout en travaillant en agriculture de conservation. Pour limiter les adventices, il utilise un système de récupération des menues pailles et des couverts végétaux spécifiques. Une réflexion autour de lenrichissement et de la préservation de ses sols la également poussé à sintéresser aux PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes). Il y a six ans, suite à une formation sur lutilisation de ces préparations, Thierry a décidé dutiliser un mélange à base de prêle, de mélasse et de ferments de céréales pour enrober ses semences plutôt que davoir recours à des traitements classiques. A lautomne et au printemps, il utilise un mélange dortie, de prêle, décorce de saule, de lait et de mélasse sur ses céréales afin de les renforcer et de limiter le développement de maladies cryptogamiques telles que loïdium et la septoriose. Il emploie aussi une préparation à base dail qui semble montrer de bons résultats contre les méligèthes sur les colzas.
Seine-Maritime : Se battre pour la transition vers une agriculture paysanne
Jacques FOLLET, AuteurCarole Debruyne-Delattre élève des agneaux près de Rouen (76), en bio depuis 2018. Pour le moment, elle possède 150 brebis à viande de race Roussin de la Hague, avec un peu de Suffolk. Elle vend en circuits courts, toute l'année, des agneaux engraissés à l'herbe. Elle a aussi une activité de cultures : blé, féverole-seigle, triticale-pois, avoine, quinoa, sarrasin, et bientôt des lentilles, productions qu'elle vend à la coopérative Biocer. Elle fait régulièrement le constat que ses ventes en viande diminuent, et elle projette d'acheter 50 brebis laitières de race Lacaune, de construire une laiterie et de se lancer dans la fabrication de fromages. Mais elle souhaite également développer ses cultures de quinoa, de lentilles et de variétés anciennes de blé qu'elle pourra valoriser grâce à Biocer. Passionnée par son métier, elle milite pour une agriculture paysanne vivante dans les territoires, y compris à travers son engagement dans la vie politique locale.
Accompagner la transmission par la formation
Ludovic MAMDY, AuteurLa Communauté d'agglomération havraise (Codah) travaille sur le maintien d'une ceinture maraîchère. Pour ce faire, elle met des terres à disposition des porteurs de projet mais a aussi identifié une problématique liée à la transmission des fermes. Ainsi, depuis 2016, une formation conçue par le Civam des Défis Ruraux est mise en place. D'une durée de 24 heures, cette formation a pour objectif d'aider les cédants à affiner et concrétiser leur projet de transmission, en abordant, dans un premier temps, la question sous l'angle psycho-sociologique. Un deuxième temps vise à identifier des repreneurs et à affiner avec eux le projet. Enfin, dans un troisième temps, ce sont les aspects financiers, administratifs, juridiques ou encore fiscaux qui sont abordés.
AOP, fermier au lait cru et bio : Le Neufchâtel se démarque
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSur la ferme du Lycée Agricole de Brémontier-Merval, en Seine-Maritime, le lait du troupeau de 80 vaches Normandes est transformé en Cur de Neufchâtel. Chose rare, ce fromage transformé à la ferme se distingue sur trois volets : AOP, fermier au lait cru et bio. Bertrand Cailly, directeur de l'exploitation, est venu le présenter, ainsi que les caractéristiques de l'élevage, sur le stand de l'Agence Bio lors du Salon de l'Agriculture.
Intégration culture-élevage et autonomies fourragères et alimentaires : une approche exploratoire en élevage laitier dans le Pays de Caux
Alain HAVET, Auteur ; L. PERRIN, Auteur ; Brigitte REMY, Auteur ; ET AL., AuteurLe respect des normes environnementales dans les Aires dAlimentation de Captage conduit à sinterroger sur la place des prairies dans les assolements. Celle-ci est, par exemple, très variable dans les fermes laitières du Pays de Caux, en Seine-Maritime, selon les projets délevage des agriculteurs, conduisant à des niveaux d'autonomie alimentaire divers. La diversité de ces niveaux a pu être caractérisée à partir denquêtes de fonctionnement dans sept exploitations laitières, dont une en agriculture biologique, en zone de grandes cultures. Lintégration entre cultures et élevage est estimée au travers de plusieurs indicateurs concernant lutilisation des surfaces, lautonomie alimentaire du troupeau, ou encore lautonomie en fertilisation azotée des cultures. Pour lexploitation en bio, lautonomie alimentaire est un objectif prioritaire. Pour latteindre, léleveur a mis en place un assolement diversifié, avec beaucoup de prairies en rotation. Cela peut induire une baisse de la productivité, compensée ici par une meilleure valorisation du produit. Globalement, le passage d'une juxtaposition des cultures et des animaux (gestion séparée des ateliers) à une intégration plus poussée entre les deux ateliers se traduit par des objectifs de production laitière limités et la nécessité d'une bonne valorisation des produits animaux. Pour améliorer lautonomie, des pistes sont proposées pour cette zone : cultures intermédiaires, fourrages riches en protéines et échanges avec les voisins.
Quatre tests de la vie biologique des sols
Costie PRUILH, AuteurLa « valise sol » permet rapidement et à moindre coût dévaluer la vie dun sol, comme en témoigne Yann Pivain de la Chambre dAgriculture de lEure. Elle permet de réaliser quatre tests : la respiration du sol par la quantification du CO2 (pour mesurer lactivité biologique du sol), la vitesse dinfiltration de leau, la densité apparente et le test ver de terre (pour comptabiliser les marqueurs de la vie du sol). Ces tests prennent deux heures sans compter le test ver de terre et peuvent être effectués par les agriculteurs, même si ces derniers préfèrent généralement que ces tests soient réalisés par des personnes extérieures. Le coût est largement réduit (15 /parcelle contre 250 pour des tests plus complexes), mais les résultats sont moins précis, la précision nétant pas lobjectif de cette « valise sol » : le but est de former une base de données, sous forme dun observatoire participatif, où plus le volume de données sera important et plus les données prendront du sens.
Dossier : Changer de système : retour d'expériences
Véronique RYCHEMBUSCH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; ET AL., AuteurUn changement dorientation ou de pratique peut impliquer l'ensemble dun système agricole. Ainsi, il convient de bien anticiper et de réfléchir à l'ensemble des impacts potentiels. Dans ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent des changements clés qu'ils ont opérés. Dans le Finistère, Fabrice Marchadour a orienté vers un système herbager économe l'exploitation laitière qu'il a reprise, initialement basée sur un modèle intensif. L'assolement a été revu et des races plus rustiques (Montbéliarde, Pie rouge des plaines, Jersiaise) ont rejoint le troupeau Holstein. Une conversion à la bio est envisagée, sujet pour lequel léleveur a d'ores et déjà rejoint un groupe de réflexion. Au Gaec des Vents, en Ardèche, en bio depuis 2009, un robot de traite a fait son arrivée en 2016. Pour faciliter ce changement avant l'installation du robot, les vaches ont été nourries à l'auge avec les mêmes aliments que ceux distribués ensuite au robot. En Vendée, les associés du Gaec le Moulin ont cherché à réduire leurs coûts de production en développant les prairies (plus grande surface, flore plus variée) et le travail du sol a été simplifié. Un nouvel équilibre a été peu à peu trouvé, notamment grâce à l'échange d'expériences. Ce système laitier devrait encore évoluer, vers le zéro concentré et l'agriculture bio. A lEARL de la Voix lactée, dans lEure, linstallation dun second associé a augmenté le quota. Pour le produire totalement sur la même surface, la production a été intensifiée, notamment en améliorant les bâtiments délevage (logettes, salle de traite) et en revoyant la ration. Dans le Cantal, deux ans après sa création, le Gaec Navarro sest lancé dans la transformation fromagère sous lAOP Salers. Cela a nécessité dimportants changements pour cet élevage qui sorientait dabord vers un système plus intensif.
Eure : La boulangerie de la ferme Saint-Mamert
Olivier LAINÉ, AuteurBlandine et Pascal Zoutard, paysans boulangers bio dans l'Eure, fabriquent entre 200 et 700 pains par jour et jusqu'à 16 sortes de pains... Ils consacrent 10 ha, sur les 150 ha que compte leur ferme, à la production de blé pour la transformation. Aujourd'hui, deux salariés travaillent avec le couple, mais cela n'a pas toujours été le cas. Leur parcours d'installation est relaté, ainsi que la mise en place des cultures diversifiées, l'organisation et le matériel choisis pour transformer, chaque année, environ 30 tonnes de blé à la ferme.