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MEURTHE ET MOSELLE |
Documents disponibles dans cette catégorie (38)
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Parcours de vignerons : Domaine Claude Vosgien ; Domaine La Grangette
Arnaud FURET, Auteur ; Louise JEAN, AuteurStéphane et Alexandre Vosgien sont viticulteurs associés sur le domaine Claude Vosgien, en Meurthe-et-Moselle. Ils cultivent, en bio, 12 ha de vignes et 6 ha de mirabelles. Ils produisent du vin AOP Côtes de Toul gris, blanc et rouge, et du vin effervescent, à partir de cépages gamay, pinot noir et auxerrois. Leur rendement oscille entre 40 et 45 hl/ha. Pour faciliter la gestion du vignoble et notamment endiguer la propagation des maladies (mildiou, oïdium, etc.), les rangs de vignes ont été élargis : de 1,10 m à 1,80-2,20 m. Un rang sur deux est travaillé en début de saison, grâce à une roue émotteuse ; les autres rangs sont enherbés. En cave, un travail de sélection parcellaire permet de différencier les vins, pour une gamme assez variée, dont une gamme sans intrants. Le domaine produit également des spiritueux à base de mirabelle. Christelle et Matthieu Caron gèrent le domaine La Grangette, dans l'Hérault. Ils produisent du vin bio sur 20 ha, en AOP Picpoul de Pinet et en IGP Côte de Thau. L’impact du changement climatique sur leurs parcelles implique un renouvellement plus régulier des vignes et la mise en place d’un système d’irrigation. L’atelier le plus fatigant reste, aujourd’hui, la gestion manuelle de l’enherbement, à cause notamment de l’irrégularité des rangs de vignes ; l’intégration de l’écopâturage avec des brebis a montré de bons résultats. Le domaine produit 10 vins tranquilles, un vin pétillant et un jus de raisin, dont 35% partent à l'export. En recherche de diversification, le domaine produit également de l’huile d’olive et du miel.
Dossier : Aptitudes à la transformation fromagère des laits de foin biologiques : perspectives du projet BIOSYLF
E. BEUVIER, Auteur ; O. ROLET-RÉPÉCAUD, Auteur ; P. BARBET, Auteur ; ET AL., AuteurLa transformation fromagère peut être une source intéressante de plus-values économiques, pouvant apporter une réponse aux producteurs de lait de vache bio face à la morosité du marché. Or, si ces élevages sont très pâturants, relativement économes et autonomes, ils sont fortement dépendants des conditions de milieu et se pose alors la question de l’aptitude à la transformation fromagère des laits qu’ils produisent tout au long de l'année. Ainsi, le projet BIOSYLF (2021-2022), financé dans le cadre du programme de recherche Métabio d’INRAE, a étudié la qualité fromagère de laits de foin issus de cinq fermes bio vosgiennes, situées en plaine, ainsi que les technologies et pratiques fromagères adaptées à ces laits. Trois périodes d’intérêts pour la production ont été étudiées : le printemps (mai 2021), la fin d’été (début septembre 2021) et le plein hiver (fin janvier 2022). À chaque période, les laits ont été prélevés dans chaque ferme, à 3 reprises, à quelques jours d’intervalle, et mélangés en vue d’étudier leurs aptitudes fromagères, selon 2 technologies de fabrication : fromage à pâte pressée cuite ou non cuite et, pour chaque option, transformation avec et sans ajout d’un levain lactique réducteur. Les résultats mettent en évidence, notamment, la fabrication de fromages différents selon les saisons, un effet intéressant du levain pour accélérer l‘acidification des laits ou encore que la technique de la pâte pressée cuite permet une meilleure valorisation des laits au fil de l’année.
Guide du glanage solidaire – Édition 2023
SOLAAL, Auteur ; MSA (MUTUALITÉ SOCIALE AGRICOLE), Auteur | PARIS (11 Rue de La Baume, 75 008, FRANCE) : SOLAAL | 2023En 2023, la MSA et SOLAAL ont publié un guide consacré au glanage solidaire, fondé sur des retours d’expériences et enrichi des témoignages de tous les acteurs qui ont participé à un glanage (professionnels agricoles, délégués MSA, associations d’aide alimentaire, corps enseignant). Ce guide explique l'intérêt de mettre en place le glanage (réduction d'impôts...) et comment l'organiser sur sa ferme (cadre légal...) avec, pour objectif, de sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à la lutte contre la précarité (solidarité alimentaire). Des documents utiles pour la mise en place du glanage solidaire sont fournis en annexes (attestation de don, calendrier, convention de glanage entre une association et une exploitation agricole...).
Agriculture Biologique de Conservation : Débuter & progresser en ABC en Pays de la Loire
Julien BOURIGA, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Thomas QUEUNIET, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022Ce document, édité par la CAB Pays de la Loire, a pour objectif de regrouper les informations partagées par les participant·es aux Rencontres nationales de l'agriculture biologique de conservation (ABC), qui se sont tenues les 14 et 15 février 2022, à Laval (53). Il constitue une première base pour débuter et progresser en ABC. La première partie du document propose une définition de l'ABC et présente le déroulé des Rencontres nationales de l'ABC 2022. La deuxième partie fait la synthèse des échanges, entre conférenciers, agriculteurs et groupes d'échanges, autour de leurs pratiques en ABC et des perspectives de développement. La troisième partie de ce document retranscrit les conseils techniques proposés en ateliers, par les agriculteurs, suite à l'exposition d'un cas particulier.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Bio-portrait : En Kanette, chez les pionniers de la bière fermière bio et paysanne ; Pourquoi produire du houblon Nature & Progrès ? ; Pourquoi et comment faire sa bière ?
Jérôme GOUST, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; Julien GUNTHER, AuteurDans cette série d'articles dédiés à la production de bière, le premier met à l'honneur Annick et Christian Garland, paysans-brasseurs dans le Sud du Tarn. Éleveurs caprins et producteurs de fromages de chèvre bio depuis 1979, le couple a ensuite complété sa production avec des céréales (orge, blé) qu'ils transformaient en farine. C'est au début des années 1990, après l'abandon de la fromagerie, qu'Annie et Christian ont créé leur première production de bière, d'abord avec du houblon sauvage. D'essai en essai, la production s'est développée et la ferme s'est agrandie pour faire place à de nouveaux bâtiments. Des outils ont été conçus maison pour répondre aux besoins de la chaîne de fabrication. Aujourd'hui co-gérée par leurs filles Julia et Flora, la ferme est autonome en houblon. La bière est commercialisée en bouteilles et en fûts sur les circuits courts de la région (vente directe, épiceries, cafés et restaurants, événements, etc.). L'article suivant traite de l'évolution de la culture de houblon et fournit des informations sur les propriétés médicinales de cette plante, ainsi que des éléments techniques pour la cultiver, de l'implantation à la récolte. Trois houblonniers bio avec la mention Nature & Progrès partagent leurs expériences : Johann Laskowski dans les Yvelines (78), Riquier Thévenin dans le Nord (59) et Antoine Floury en Bretagne. Pour finir, le troisième article présente le guide du brassage amateur, publié par Julien Gunther de la Brasserie Grenaille, en Meurthe-et-Moselle.
Les médecines alternatives en élevages ruminants
En 2022, Bio en Grand Est a conduit une étude sur l'usage réel des médecines alternatives au sein des élevages biologiques ruminants de la région. Le travail a consisté en deux étapes : - l'envoi d'un sondage à destination de la totalité des éleveurs bio possédant des ateliers ruminants en région Grand Est ; - des enquêtes semi-directives, sur une trentaine de fermes du territoire, pour un premier diagnostic. Ce document concentre des données issues de ces travaux, en réponse aux questionnements suivants : Quelles sont les médecines complémentaires les plus utilisées par les éleveurs ? ; Pourquoi y font-ils appel ? ; Qu’utilisent-ils (en préventif et en curatif) ? ; Comment s’approvisionnent-ils ? ; Font-ils appel à des professionnels de santé ou interviennent-ils eux-mêmes sur le troupeau ? ; Quels types de prévention autres que par ces médecines ? ; Quelles limites à leur recours ? ; Quel accompagnement des éleveurs dans l’apprentissage et l’appréhension de ces médecines ? Le document est constitué de deux parties : - la première propose une description rapide des médecines alternatives utilisées dans l’échantillon d’éleveurs étudiés ; - la seconde présente les témoignages de 9 éleveur·euse·s bio sur leur utilisation des médecines alternatives.
Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer… sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 1er janvier 2022 verra l’entrée en vigueur de l’alimentation 100 % bio des poules pondeuses et de l’élevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. D’importants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les œufs, soit + 2.30€/100 œufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de l’Itavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de l’œuf bio est plutôt à la baisse et que l’on voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages d’experts, de responsables de filières, d’agriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants d’aliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en œuvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication d’aliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « L’ensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».
« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres d’agriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et d’accompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types d’accompagnement qu’elle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent l’offre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
Betteraves fourragères : La mini-motte, ça les botte !
Marion COISNE, AuteurLa betterave fourragère est intéressante à intégrer dans la ration des vaches laitières car elle est très énergétique. Toutefois, cette culture est difficile à conduire en bio : la fenêtre pour effectuer le semis au bon moment est assez restreinte et sa lenteur de croissance au démarrage la rend vulnérable face aux adventices. Pour réduire ces inconvénients, il est possible de planter des plants en mini-mottes plutôt que d’effectuer un semis. Il faut toutefois avoir le matériel et la main d’œuvre nécessaires. Thomas Plants, producteur de plants de betterave, ne cesse de voir la demande augmenter. La coopérative bretonne Triskalia a d’ailleurs organisé une matinée d’information chez Pascal Lamoureux (éleveur bio breton). Cette matinée a été l’occasion d’évoquer l’itinéraire technique de la betterave fourragère en mini-mottes, son coût de production, son rendement, son intégration dans les rations des vaches laitières, ainsi que son incidence sur la production de lait (pour chacun de ces sujets, des données techniques et chiffrées sont apportées). Cet article est accompagné de deux témoignages d’éleveurs laitiers bio : Pascal Lamoureux (Morbihan) explique comment il fait pâturer ses betteraves au fil, et Étienne Baland (Meurthe-et-Moselle) détaille comment il s’est organisé pour pouvoir mettre en place cette culture.
Elevage - Des veaux sous nourrices
Frédéric RIPOCHE, AuteurL’élevage de génisses de renouvellement sous nourrices fait l’objet d’une recherche, depuis 2016, à la Ferme expérimentale de l’INRAE de Mirecourt, dans le cadre d’une expérimentation système en bio, conduite en herbivorie stricte. Les mises-bas sont regroupées au printemps, ce qui permet d’avoir assez d’animaux de même gabarit pour les adoptions. Après 24 h sous leur mère (pour le colostrum), 4 à 5 jours en nurserie en case collective, les veaux sont réunis à 3 avec une nourrice, une vache choisie pour des problèmes de cellules, de boiteries ou de reproduction, mais surtout avec un bon caractère maternel. Une fois adoptés, les veaux vont au pâturage avec leur nourrice et ne sont alors nourris qu’à l’herbe. Rentrées en bâtiment en novembre, les génisses sont sevrées à 7 ou 8 mois. L’étude montre que la période critique est la phase d’adoption. Cependant, les résultats sont là : bonne croissance des génisses, bonne acquisition du comportement alimentaire, meilleure immunité naturelle contre les strongles, pas de problème de santé particulier, bien-être animal respecté, travail simplifié, suppression de l’astreinte de distribution de lait. Prochaine étape : étudier cette pratique dans le cas de vêlages d’automne. Deux éleveurs bio, l’un en Meurthe-et-Moselle et l’autre en Bretagne, qui pratiquent l’élevage de génisses sous nourrices depuis respectivement 3 et 11 ans, font les mêmes retours sur les avantages de cette pratique et soulignent aussi l’importance de bien veiller à la phase d’adoption.
Rencontre avec Justin Cocqueron, jeune éleveur installé sur la ferme familiale en porc bio
Julia SICARD, AuteurAprès une licence en conception mécanique assistée par ordinateur, Justin Cocqueron a fait le choix de revenir sur la ferme familiale en vaches laitières bio (54) et de s'y installer. Il y a créé un atelier de porcs bio en dimensionnant la taille de l’élevage en fonction des céréales produites sur la ferme. L’objectif est de tendre, pour les truies, vers le 100 % d’autonomie avec les céréales de la ferme, pour l'aliment et pour la paille. 30 ha lui suffisent pour 48 truies si les récoltes sont correctes. Il a choisi d'être naisseur. La vente de ses porcelets se fait quasi exclusivement aujourd’hui à un engraisseur bio en Haute-Marne. Justin regrette le manque d'élevages naisseurs en porcs bio, ce qui conduit les engraisseurs à acheter des cochettes conventionnelles qu’il faut convertir en bio. Ce sont souvent, explique-t-il, des races et des animaux peu adaptés au bio, "trop poussés", avec de nombreux porcelets nés par portée et des animaux issus de bâtiments chauffés. Il souhaite, à l’avenir, renouveler son troupeau avec des animaux adaptés à ses conditions d’élevage et à ses objectifs de production. Il partage quelques conseils pour s'installer en porcs bio.
"Du tout herbe au bio, il n’y a plus qu’un pas"
Emeline BIGNON, AuteurLe GAEC de la Grosse Haie, en conversion bio en Meurthe-et-Moselle, compte 2.3 UMO pour une surface de 172 ha de prairies permanentes et un troupeau de 120 vaches Pie rouge à 4800 L/VL. Très économe, avec un parcellaire groupé autour des bâtiments mais des parcelles de faible potentiel, cette exploitation se caractérise par une bonne résistance aux aléas, une importante efficacité économique et de bonnes conditions de travail. Les éleveurs nourrissent leurs animaux à base de pâturage, d’enrubannage et d’ensilage de qualité. La reproduction fait l'objet d’une attention particulière, notamment pour permettre des mises-bas groupées, à l’automne. Le choix a aussi été fait d’avoir peu de matériels et de recourir à des prestations extérieures pour la récolte des fourrages et l’épandage du fumier. En revanche, ces éleveurs ont investi dans une bonne salle de traite. Avec la conversion, il est prévu de réduire la production laitière à 400 000 litres/an, avec le même troupeau, au lieu des 585 000 L actuels ; de consommer moins de concentré, qui sera acheté localement auprès d’un producteur bio ; de développer le pâturage tournant dynamique pour augmenter encore la part d’herbe dans la ration et de changer de laiterie pour passer à Biolait. Par ailleurs, il est aussi en projet de développer un atelier de transformation à la ferme. Ce GAEC s'est également investi dans un important projet de méthaniseur collectif avec quatre autres fermes : en plus de la vente du gaz, le digestat sera valorisé sur les parcelles à la place du fumier.
Observatoire de la Bio en Région Grand Est : Chiffres 2018
En 2018, 2 534 fermes étaient engagées en bio en Grand Est, soit 5,6 % du total des exploitations agricoles de la région. Ces fermes conduisaient 148 528 ha en bio ou en conversion, soit 4,9 % de la SAU totale en Grand Est, plaçant la région au 9ème rang des régions de France pour leur SAU en bio. Les chiffres 2018 présentés concernent les 10 départements : Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges, Bas-Rhin, Haut-Rhin. Une entrée par filière permet ensuite de connaître la répartition des différentes productions sur l'ensemble du territoire Grand Est.
Rencontre avec Philippe Henry, polyculteur, éleveur à Vallois (54)
Matthieu BURGAUD, AuteurPhilippe Henry est agriculteur bio depuis 20 ans, installé en Meurthe-et-Moselle. Il s'est associé en 2010 avec Isabelle Aussoleil et ses 60 ha de terre. C'est ainsi qu'est né le GAEC Le Vieux Moulin. L'AB a été depuis le début un choix logique, issu d'un raisonnement axé sur l'écosystème. Ce choix correspond aussi à "une façon de faire un métier en cohérence avec mes convictions personnelles, environnementales et humaines", précise-t-il. Avec son associée, il exploite aujourd'hui 110 ha en SCOP (céréales grandes cultures), 25 ha en prairie temporaire et 50 ha en prairie permanente. Ils font également de l'élevage (bovin viande) et des légumes de plein champ, notamment des pommes de terre. Philippe Henry est également administrateur de Probiolor et du CGA de Lorraine. Son expérience lui permet, avec le recul, de conseiller aux personnes qui s'installent en bio de ne pas négliger d'aller rencontrer les autres agriculteurs pour recueillir des informations et nouer des liens, car, pour lui, ces échanges font la force de la bio. En 2019, il envisage de lancer un élevage de volailles en collaboration avec Probiolor et Biocoop.