Thésaurus
> SCIENCE > SCIENCES HUMAINES > GEOGRAPHIE > MONDE > EUROPE > FRANCE > GRAND-EST > LORRAINE > VOSGES
VOSGES |
Documents disponibles dans cette catégorie (62)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Partie 1 : Les acteurs s'emparent de la problématique de l'autonomie protéique
Damien HARDY, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; Julie PEYRAT, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce numéro de la revue Fourrages consacré à l'autonomie protéique en élevage, trois articles présentent des initiatives d'acteurs de la recherche et du développement. Initié fin 2020 par le gouvernement français, le programme Cap Protéines, porté par Terres Inovia et l'Institut de lÉlevage (Idele), a permis la mise en uvre de plus de 80 essais agronomiques et zootechniques, le suivi de 330 fermes pilotes (conventionnelles et biologiques) et la création d'une vingtaine de plateformes de démonstration sur des lycées agricoles. Les résultats obtenus et les références ainsi produites permettent d'outiller les conseillers et les éleveurs. De son côté, le groupe RAGT Plateau central, en Occitanie, va créer deux filières d'oléo-protéagineux : l'une concernant du tourteau de colza local, et l'autre des complémentaires protéiques extrudés locaux à base de soja, lin, féverole et pois. Dans un troisième article, l'expérimentation système mise en place sur l'installation INRAE ASTER, à Mirecourt, est présentée. Sur un système en agriculture biologique depuis 2004, l'expérimentation PAPILLE visait la mise en uvre d'un système en polyculture-polyélevage autonome. L'autonomie azotée y est construite exclusivement à partir des complémentarités cultures-élevages et des intrants renouvelables. Côté végétal, une vingtaine d'espèces destinées exclusivement à l'alimentation humaine sont cultivées. Côté animal, sont élevés des vaches laitières (en monotraite) et des ovins allaitants - tous en herbivorie stricte -, ainsi que quelques porcs charcutiers engraissés au pâturage et grâce aux productions non-commercialisables (tri des cultures, légumes non consommables, colostrum). Dans la recherche d'autonomie, s'appuyer sur des processus naturels (fixation symbiotique) et gérer finement les stocks sont deux leviers majeurs. Ces choix impliquent une certaine hétérogénéité inter et intra-annuelle des productions (croissance, qualités de carcasse), avec des conséquences sur les autres acteurs du système agri-alimentaire (en amont et en aval).
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Dossier : Salon à la ferme 2022 : Transmettons l'agriculture paysanne
Isabelle DOUILLON, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-Luc HERVE, Auteur ; ET AL., AuteurAprès le succès de la première édition en 2021, le Salon à la ferme a été renouvelé par la Confédération Paysanne pour une deuxième édition, du 22 février au 8 mars, un peu partout en France. Les portes ouvertes des fermes sont loccasion de montrer la réalité du travail de paysan et dengager le débat avec des citoyens et des élus. Ce dossier présente huit fermes paysannes, dont 6 en bio, participant à cet évènement : 1 - Dans le Vaucluse, un éleveur de poules pondeuses en plein air a transmis sa ferme à un trentenaire en pleine reconversion professionnelle qui projette de mettre en place un verger maraîcher ; 2 - Dans le Tarn, Jérémy Vialelle élève des volailles de chair, à proximité de l'élevage-usine de Lescout que combat la Confédération Paysanne ; 3 - Dans le Finistère, à Guerlesquin, la ferme laitière de Kerdennet a fédéré toute la famille Queniat : frères, sur et belle-sur ont créé leurs ateliers de production autour de cette ferme ; 4 - Dans les Vosges, à la Bergerie de Straiture, Véronique Fulchin et Olivier Cassagnau élèvent des moutons dont ils transforment la laine depuis presque 30 ans ; 5 - En Vendée, dans le Marais Breton, les paysans d'une ferme en bovins allaitants affirment une forte volonté de préserver la biodiversité tout en vivant décemment de leur travail ; 6 - En Alsace, la Miellerie du Pays Welche est l'outil commun de deux fermes apicoles bio qui élèvent, en tout, près de 1 000 ruches, chacune ayant intégré récemment un nouvel associé ; 7 - Isabelle et Sylvain Giacotti se sont installés à Leynhac, dans le Cantal. Depuis 2009, la famille s'est agrandie et leur petite ferme diversifiée a prospéré, répondant pleinement à leurs aspirations ; 8 - Dans l'Aube, Pauline Berton, 30 ans, a rejoint, depuis bientôt cinq ans, la ferme familiale en production céréalière et légumière. Elle projette de créer un atelier en porcs bio.
Fourrages : Valoriser, entretenir et assurer la pérennité des prairies
F. VERTÈS, Auteur ; A. CHOUTEAU, Auteur ; P. CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à la valorisation, à lentretien et à la pérennisation des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue présentent : 1 un point sur la longévité, la pérennité et la durabilité des prairies dans un contexte de changement climatique, en partant des concepts et en allant jusquà leur opérabilité pour les éleveurs ; 2 une analyse des prairies et des systèmes fourragers des exploitations du Pays de la Déodatie, région naturelle située dans les Vosges (types de prairies, impacts du changement climatique et pérennité de la production fourragère) ; 3 une étude sur les trajectoires et les déterminants de la pérennité de prairies semées dans le Grand-Ouest de la France ; 4 un diagnostic et une analyse des liens entre le bon fonctionnement dun sol et la pérennité des prairies (cercle vertueux) ; 5 une synthèse des enseignements de quinze années de suivi du dispositif « observatoire » de Lusignan, situé dans la Vienne, sur la dynamique de nutrition NPK des prairies temporaires en rotation avec des cultures annuelles ; 6 un examen de la conservation des « vieilles prairies » et des services rendus par ces dernières aux éleveurs,à lenvironnement et à la société ; 7 un point sur linfluence des aléas climatiques ponctuels (notamment des aléas hydriques) sur la pérennité et la productivité des prairies ; 8 une étude sur le sursemis des prairies permanentes et temporaires de longue durée pour améliorer la productivité quantitative et/ou qualitative ; 9 un focus sur les moyens de se passer du glyphosate et du labour pour la rénovation des prairies.
INRAE de Mirecourt, un système agri-alimentaire diversifié autonome et économe ; INRAE de Mirecourt, un système herbager pâturant mixte bovins-ovins
Maxime LEQUEST, AuteurL'unité expérimentale INRAE de Mirecourt, dans les Vosges, et en agriculture biologique depuis 2004, est un système de polyculture-polyélevage très axé sur la diversification : élevages de bovins laitiers (en monotraite), de brebis allaitantes et de porcs charcutiers, prairies permanentes et temporaires, cultures destinées à l'alimentation humaine, agroforesterie, etc. Neuf éleveurs et porteurs de projet du Cedapa s'y sont rendus à l'automne 2022. Ils ont découvert, notamment, comment le système utilise une salle de traite mobile pour valoriser plus de surfaces accessibles sans spécialiser ces dernières. La valorisation maximale du pâturage permet d'être autonome en fourrage (pâturage et foin). Dans un deuxième article, la conduite de ce système herbager, qui associe bovins et ovins en pâturage simultané en mai et juin, est décrite. Ce pâturage mixte simultané permet de limiter les refus en bénéficiant de la complémentarité entre espèces.
"Je suis un inconditionnel du presse-mottes"
Josiane GOEPFERT, AuteurDans cette interview, Freddy Hirlemann, jardinier dans les Vosges, présente son utilisation des presse-mottes, qui lui permettent d'optimiser ses semis, d'éviter l'achat de godets et de réduire celui de terreau. Il élabore son substrat en mélangeant du terreau bio du commerce (1/3), du sable pour la porosité et du compost maison à 50 %. Avec ses trois modèles de presse-mottes, Freddy réalise des mottes de tailles différentes, qu'il adapte à la grosseur des graines. Pour certaines espèces, lorsque les plants grandissent, il les repique dans des mottes plus grandes. Un encart fournit des informations sur son activité et ses débouchés.
Les médecines alternatives en élevages ruminants
En 2022, Bio en Grand Est a conduit une étude sur l'usage réel des médecines alternatives au sein des élevages biologiques ruminants de la région. Le travail a consisté en deux étapes : - l'envoi d'un sondage à destination de la totalité des éleveurs bio possédant des ateliers ruminants en région Grand Est ; - des enquêtes semi-directives, sur une trentaine de fermes du territoire, pour un premier diagnostic. Ce document concentre des données issues de ces travaux, en réponse aux questionnements suivants : Quelles sont les médecines complémentaires les plus utilisées par les éleveurs ? ; Pourquoi y font-ils appel ? ; Quutilisent-ils (en préventif et en curatif) ? ; Comment sapprovisionnent-ils ? ; Font-ils appel à des professionnels de santé ou interviennent-ils eux-mêmes sur le troupeau ? ; Quels types de prévention autres que par ces médecines ? ; Quelles limites à leur recours ? ; Quel accompagnement des éleveurs dans lapprentissage et lappréhension de ces médecines ? Le document est constitué de deux parties : - la première propose une description rapide des médecines alternatives utilisées dans léchantillon déleveurs étudiés ; - la seconde présente les témoignages de 9 éleveur·euse·s bio sur leur utilisation des médecines alternatives.
Occulter pour moins désherber : Les atouts des bâches ; Un essai triennal en Pays de la Loire : Semis de carottes après occultation
Marion COISNE, AuteurL'occultation est une technique qui permet de gérer les adventices et ainsi de limiter le temps de désherbage et de travail du sol. Dans cet article, trois maraîchers en agriculture biologique, installés respectivement dans les Bouches-du-Rhône, dans les Vosges et dans le Finistère, témoignent de leurs pratiques. Tous les trois utilisent des bâches d'ensilage et/ou des bâches tissées, souvent entre deux cultures, mais aussi sur des cultures en place, par exemple sur courges ou patates douces. Si le poids des bâches d'ensilage rend leur installation laborieuse, elles ne posent pas de problème de tassement, et tiennent mieux au vent que les bâches tissées. En Mayenne, dans le cadre du projet Ombre, des essais de semis de carottes après occultation sont menés depuis trois ans. Les modalités testées portent sur les écarts de temps entre le dernier travail du sol et l'installation des bâches, ainsi que sur la durée de l'occultation, et l'intérêt de la réoccultation après semis (avant la levée des carottes). Les premiers résultats sont encourageants, aussi bien en ce qui concerne la maîtrise des adventices que la levée des carottes.
Portrait : Rencontre avec Margot Valentin, jeune éleveuse nouvellement installée en chèvre laitière à Saint-Stail (88)
Julia SICARD, AuteurRencontre avec Margot Valentin, jeune éleveuse de chèvres bio en moyenne montagne, dans les Vosges (88), installée en 2021. Margot a choisi une race rustique et locale, la chèvre de Lorraine, pour son troupeau de 45 chèvres (en production laitière depuis 2022) qu'elle mène sur 15 ha de prairies permanentes de montagne et sur 7 ha de friches. Elle livre la totalité de la production de lait à une laiterie située à proximité. Après un an d'expérience, Margot fait évoluer l'alimentation de ses chèvres et a pour projet de faire des graines germées pour améliorer l'assimilation - et ainsi réduire la distribution - des concentrés. Dans cette interview, Margot raconte son parcours de formation et d'installation et partage ses conseils pour les porteurs de projets en caprins lait bio.
Rencontre avec Bénédicte Autret, ingénieure de recherche et directrice de l'unité INRAe ASTER de Mirecourt (88)
Yoan MICHAUD, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 56 Novembre 2022) / p. 10-11 (2)Bénédicte Autret a rejoint l'unité de recherche INRAe ASTER (Agro Systèmes Territoires Ressources) de Mirecourt (88) en tant que directrice et ingénieure de recherche, en novembre 2021. Elle travaille sur les innovations dans les systèmes de polyculture-élevage, notamment bio, et plus particulièrement sur le stockage de carbone. Son objectif à terme est de faire le bilan Gaz à Effet de Serre (GES) de la ferme expérimentale de l'unité ASTER. Dans cette interview, Bénédicte Autret présente son travail sur les cycles du carbone et de l'azote et sur leur impact sur le réchauffement climatique, ainsi que sur les pratiques qui permettent d'améliorer le stockage de carbone.
Conduite de porcs plein air en agriculture biologique : retour dexpérience du système diversifié INRAE de Mirecourt
Ce poster s'appuie sur un retour dexpérience de la ferme expérimentale de lINRAE de Mirecourt (Vosges) sur la conduite de porcs plein air en agriculture biologique. Il a été présenté à loccasion des 53èmes Journées de la Recherche Porcine, qui se sont tenues du 1er au 4 février 2021, à Paris. A laide dun premier schéma, il décrit le système de production de la ferme. Ce dernier est très diversifié (bovins lait, ovins viande, porcins, grandes cultures), comporte quelques spécificités (ex : monotraite) et valorise au maximum les complémentarités entre les différents ateliers (ex : les déchets issus du tri des cultures sont donnés aux porcs). Une frise chronologique décrit ensuite la conduite délevage des porcs en plein air (système engraisseur), sachant que lun des principaux objectifs visés est lautonomie alimentaire. Pour valoriser au mieux les ressources disponibles, quatre périodes-clés sont identifiées : 1 la transition « en bâtiment » (mars) ; 2 le pâturage tournant sur une parcelle de luzerne-graminées (avril-novembre) ; 3 le pâturage dun couvert en interculture (hiver) ; 4 le pâturage dune parcelle proche du bâtiment en prairie permanente (février). Pour terminer, des données technico-économiques (performances délevage et rémunération du travail) sont apportées : les charges sont faibles, notamment grâce à lautonomie alimentaire, ce qui permet une rémunération du travail moyenne de 34,5 /h.
Elever des porcs pour valoriser des fourrages et des productions non commercialisables en alimentation humaine dans un système agricole diversifié et autonome : performances zootechniques et points critiques
T. PUECH, Auteur ; V. PY, Auteur ; A. DURPOIX, Auteur ; A. DURPOIX, AuteurLa diversification et lautonomie sont des pistes à explorer pour engager les systèmes agricoles vers la transition agro-écologique. Lexpérimentation système INRAE ASTER Mirecourt met en uvre, depuis 2016, un système de production en polyculture-élevage autonome et diversifié, conduit en agriculture biologique. Dans ce cadre, entre 15 et 30 porcs à lengraissement sont élevés en plein air intégral, chaque année depuis 2017, avec lobjectif de valoriser les productions issues des autres ateliers du système et non commercialisables en alimentation humaine. Après quatre années dexpérimentation (2017-2020), les résultats montrent que les choix de conception du système de production entraînent une hétérogénéité des performances zootechniques, qui sont décrites à travers différents indicateurs (notamment la croissance des animaux, leur poids carcasse et leur rendement boucher). Les résultats montrent aussi que cette hétérogénéité est présente aussi bien à l'intérieur quentre les différentes bandes de porcs. Linscription de ce système dans une commercialisation en circuits courts permet néanmoins de valoriser cet atelier de diversification, par ailleurs peu adapté aux filières spécialisées.
Des génisses sous la mère : Ce nest pas la mer à boire !
Fabrice ROCHE, AuteurEn bovins lait, lélevage des veaux sous leur mère ou avec nourrices se développe en AB. En lien avec le cahier des charges bio, la demande sociétale et la recherche de performances zootechniques, la conduite des futures laitières au pis est une piste dintérêt. Cest ce quont pu découvrir, à loccasion dun voyage détude, des éleveurs venus visiter le GAEC des fleurs bio, dans le Cantal, ainsi que le site INRAE de Marcenat. Dans le GAEC visité, le choix est dobliger toutes les mères à nourrir les génisses. Pour cela, à chaque traite, 4 vaches, pas toujours les mêmes, sont mises avec les génisses pour nourrir chacune 3 à 4 veaux et sont alors non traites. Entre chaque traite, les velles restent avec leur mère. Sur le site expérimental de Marcenat, diverses modalités sont testées, afin de mettre au point des méthodes délevage de veaux laitiers, mâles et femelles, sous leur mère. Autre approche, développée par des éleveurs bretons : le recours à des vaches nourrices. Dans ce cas, les génisses sont laissées en permanence avec des nourrices qui sortent du troupeau. Cette approche fait lobjet, depuis 2016, dune étude sur le site INRAE de Mirecourt. Même si les résultats des expérimentations INRAE ne sont pas encore tous connus, on peut noter plusieurs avantages, plutôt appréciés : une très bonne santé des veaux, un meilleur apprentissage du pâturage, voire de la traite, une très bonne croissance des animaux qui peuvent être mis plus tôt à la reproduction, ou encore une meilleure qualité du travail et un bien-être animal supérieur.
Lumière(s) sur la silice de corne
Stéphane COZON, Auteur ; Maëva BOURGEOIS, AuteurConsacré à la silice de corne (501), une des préparations fondamentales de la biodynamie, cet article compile les témoignages dune quinzaine dacteurs français et suisses du mouvement de l'agriculture biodynamique, afin de défendre les avantages de l'utilisation de cette préparation pour la floraison et la fructification des plantes. Ce tour dhorizon apporte des détails pratiques sur la dynamisation et la pulvérisation de la silice de corne, ainsi que des conseils pour ne pas risquer de brûler les plantes.
Ressource en eau : Des tensions en cascade
Elisabeth CHESNAIS, AuteurAvec des sécheresses de plus en plus intenses, les conflits sur lusage de la ressource en eau se multiplient. Entre les prélèvements deau pour les productions agricoles et les pompages industriels, cette ressource est fortement sollicitée, certaines fois au détriment des citoyens et de lenvironnement. Cet article fait le point sur trois cas : 1 - celui du bassin de lAdour-Garonne, où la culture du maïs (culture gourmande en eau durant la période estivale) est fortement présente et où la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne a construit illégalement un barrage destiné à retenir leau pour pouvoir irriguer cette culture ; 2 - celui, dans les Vosges, de lindustriel Nestlé (eaux minérales Contrex, Hépar et Vittel) et de lentreprise lErmitage (industrie agroalimentaire qui fabrique du fromage), qui effectuent une forte pression sur leau et qui, pour faire face à la raréfaction de cette ressource, ont tenté de saccaparer ce bien commun ; 3 - le cas de Danone (eau minérale Volvic), en Auvergne, qui est soupçonné de provoquer lassèchement de trois sources qui alimentent une pisciculture historique située en contrebas.
Transmettre sa ferme et son expérience sans imposer une ligne de conduite, un vrai défi !
Charlotte JUDE, AuteurFrançois était installé sur la ferme de la Fontenelle (une ferme laitière biologique basée dans les Vosges) avec son frère et sa belle-sur. Suite au départ à la retraite de ces deux derniers en 2012, François a continué le travail sur la ferme tout en pensant à sa transmission. Pour cela, il a embauché et a mis en place des contrats dapprentissage. Lors dun salon, François a échangé avec Benjamin, un client qui venait acheter des fromages à la ferme, sur leur vision de lagriculture. Après cette discussion, François a proposé à Benjamin de soccuper de la transformation laitière de la ferme, soit en sassociant avec lui, soit en externalisant la transformation. Cest ainsi que Benjamin est entré dans le GAEC en 2018, en apportant quelques modifications au système de production. Au départ en retraite de François, Benjamin a repris la partie élevage et sa femme a pris le relai pour la transformation laitière. Selon François, pour transmettre une ferme, il faut savoir rester humble : il faut partager son expérience sans imposer ses idées, ce qui demande de « faire un gros travail sur soi ».
Elevage - Des veaux sous nourrices
Frédéric RIPOCHE, AuteurLélevage de génisses de renouvellement sous nourrices fait lobjet dune recherche, depuis 2016, à la Ferme expérimentale de lINRAE de Mirecourt, dans le cadre dune expérimentation système en bio, conduite en herbivorie stricte. Les mises-bas sont regroupées au printemps, ce qui permet davoir assez danimaux de même gabarit pour les adoptions. Après 24 h sous leur mère (pour le colostrum), 4 à 5 jours en nurserie en case collective, les veaux sont réunis à 3 avec une nourrice, une vache choisie pour des problèmes de cellules, de boiteries ou de reproduction, mais surtout avec un bon caractère maternel. Une fois adoptés, les veaux vont au pâturage avec leur nourrice et ne sont alors nourris quà lherbe. Rentrées en bâtiment en novembre, les génisses sont sevrées à 7 ou 8 mois. Létude montre que la période critique est la phase dadoption. Cependant, les résultats sont là : bonne croissance des génisses, bonne acquisition du comportement alimentaire, meilleure immunité naturelle contre les strongles, pas de problème de santé particulier, bien-être animal respecté, travail simplifié, suppression de lastreinte de distribution de lait. Prochaine étape : étudier cette pratique dans le cas de vêlages dautomne. Deux éleveurs bio, lun en Meurthe-et-Moselle et lautre en Bretagne, qui pratiquent lélevage de génisses sous nourrices depuis respectivement 3 et 11 ans, font les mêmes retours sur les avantages de cette pratique et soulignent aussi limportance de bien veiller à la phase dadoption.
Passer de la brebis viande à la brebis laitière
Alice PEUCELLE, AuteurValentine Martin a créé, en 2018, un atelier de production de lait de brebis bio sur la ferme familiale spécialisée en ovins viande. Aujourdhui, sur cette ferme vosgienne, en bio depuis 2005, tout est réfléchi pour articuler les deux ateliers. Le troupeau viande compte maintenant 200 brebis Texel, au lieu de 300 initialement, qui mettent bas début mars. Le troupeau laitier, qui compte 97 brebis Lacaunes et Manech à tête rousse, agnelle fin mars. La traite se fait le matin, permettant aux agneaux de téter après et de dégager le temps nécessaire pour la transformation fromagère. En effet, si une partie du lait est vendue en filière longue, la majorité est transformée sur la ferme en fromages et en yaourts, qui sont vendus en magasins, AMAP et sur des marchés. Les investissements (fromagerie, camion frigorifique ) ont été fait progressivement, avec l'achat de matériel doccasion. Aujourdhui, l'atelier laitier nest pas encore totalement calé et de nouvelles recettes sont en test ou en réflexion pour la transformation. De plus, Valentine sinterroge sur lavenir : avec le départ à la retraite de son père dans quelques années, est-ce que les deux ateliers pourront être maintenus ? Avant de répondre, cette éleveuse espère atteindre son rythme de croisière avec un troupeau laitier dune centaine de brebis.
Rencontre avec Damien Froment et Maxime Clasquin, apiculteurs et brasseurs, LOpercule à Senones (88)
Christophe RINGEISEN, AuteurDamien Froment et Maxime Clasquin sont les fondateurs de LOpercule, une SAS basée dans les Vosges qui produit du miel (environ 25 ruches pour une production de 300 kg/an), fabrique de la bière à partir de ce miel (420 hl/an) et commercialise cette bière en circuits courts (magasins spécialisés, épiceries fines, magasins de producteurs, restaurants, bars ). Le tout certifié en AB. Après des études en environnement et des premières expériences professionnelles, ces deux amis denfance ont eu envie de se lancer dans lagriculture. Damien Froment avait alors quelques ruches et commençait à fabriquer sa propre bière à base de miel (au lieu du sucre). Il a proposé à Maxime Clasquin de développer ce concept avec lui. Cest ainsi que LOpercule est née en mars 2017. Actuellement, lactivité de transformation a pris le dessus sur la production de miel. Maxime Clasquin passe tout son temps sur la brasserie, Damien Froment soccupe des aspects administratifs et commerciaux et ils nont plus le temps de soccuper de leurs ruches. Pour y remédier, ils vont recruter une personne qui sera en charge du volet apiculture.
Vosges : La toute nouvelle ferme « Au bon vieux temps »
Nadia JACQUOT, AuteurSarah Chahid, 31 ans, a abandonné le milieu de la restauration pour devenir paysanne dans les Vosges. Elle a fait ce choix en 2015 avec, pour projet, de se lancer en permaculture. Elle sinscrit alors au BPREA du CFPPA de Mirecourt et prend les options maraîchage et volaille bio. Entre temps, elle achète, avec son compagnon, une maison avec un terrain de 1,8 ha (dont 9 000 m2 en forêt et verger). Elle obtient son diplôme en 2016 et démarre son parcours à linstallation avec la Chambre dagriculture départementale. En attendant de recevoir les aides à linstallation, elle met en place plusieurs dispositifs pour soutenir financièrement le début de son activité (prêts familiaux et financement participatif). En 2017, son projet est ficelé, mais son installation est repoussée, faute de terrain suffisant : la surface minimale dassujettissement est passée de 0,9 ha à 1,5 ha pour le maraîchage de plein champ. En 2018, la commune de Vioménil lui vient en aide, en lui mettant à disposition un terrain dun hectare. Sarah Chahid sinstalle donc officiellement le 1er mars 2019 en maraîchage bio diversifié (sur 1,5 ha, dont 800 m2 de serres) et avec 110 poules pondeuses.
INRA de Mirecourt : la ferme expérimentale se réinvente
Elodie MATTER, AuteurSur la Ferme expérimentale de lINRA de Mirecourt, des expérimentations dites « systèmes », cest-à-dire des expériences à l'échelle dune exploitation, sont conduites. Cette ferme, qui compte 240 ha, a connu de fortes évolutions depuis 2004. Ainsi, de cette date jusqu'en 2015, elle a accueilli deux systèmes bovins lait conduits en parallèle, en AB, afin de les comparer : un système herbager (80 ha de prairies permanentes pour 40 vaches, sans concentré) et un système en polyculture-élevage (55 ha de prairies permanentes et 105 ha en rotation culturale ; consommation de concentrés auto-produits et vente du surplus de céréales). Cette étude a montré que le système herbager, même sil est moins productif, est plus intéressant au niveau économique et plus stable face aux aléas climatiques. Depuis 2016, une nouvelle expérimentation a été lancée, toujours en AB, avec la mise en place, sur les 240 ha, dun système unique mais diversifié, dans le but dapporter des réponses en termes de transmissibilité, de systèmes à forte valeur ajoutée ou encore de production daliments pour les hommes en lien avec les besoins du territoire. Ainsi, la ferme accueille un atelier vaches laitières, herbager et en monotraite, un atelier ovins viande, des cultures pour lalimentation humaine (céréales, orge de brasserie, protéagineux, oléagineux, légumes de conservation) conduites en association (donc avec tri après récolte), et un atelier porcs engraisseurs pour valoriser les déchets (des cultures ou le petit lait). Encore aujourdhui, cette ferme expérimentale évolue avec le choix de réintroduire larbre dans lexploitation. Cette démarche montre lintérêt des systèmes avec peu dintrants, préservant la biodiversité, et leurs capacités à avoir une rentabilité économique très élevée, porteuse demplois. Un point majeur : la méthode de réflexion mobilisée dans cette étude, au-delà des résultats obtenus, est mobilisable partout.
Mobilisation collective pour le lait de montagne
Annick CONTÉ, AuteurAlors que les différents atouts du lait de montagne sont en phase avec les attentes des consommateurs, les deux tiers des 3,4 milliards de litres de lait de montagne produits chaque année sont souvent insuffisamment valorisés. Une réflexion collective a démarré au sein de la filière lait de montagne pour y remédier. Depuis cinq ans, le marché du lait est dans une situation difficile liée à la fin de l'organisation commune du marché du lait. Comparés aux élevages laitiers situés en plaine, les élevages de montagne ont plus de mal à surmonter cette situation en raison de leurs coûts de production supérieurs (de 30 à 40 % supérieurs daprès le CNIEL). Les zones les plus touchées sont les Pyrénées et le Massif Central : - 22 % et 14 % de collecte en une décennie. Bien que les appellations laitières soient plus présentes dans les massifs montagnards, elles ne valorisent quun tiers du lait de montagne. Le poids des AOP est dailleurs très variable dun massif à lautre : les AOP valorisent plus de 80 % du lait en Savoie et dans le Jura, mais moins de 25 % dans le Massif Central. Il faut également noter que le maintien de ces élevages impacte aussi la dynamique de ces territoires ruraux : le lait de montagne représente 40 000 emplois directs. Les acteurs de la filière espèrent que les pouvoirs publics vont les accompagner en compensant le surcoût de production et de collecte.
Observatoire de la Bio en Région Grand Est : Chiffres 2018
En 2018, 2 534 fermes étaient engagées en bio en Grand Est, soit 5,6 % du total des exploitations agricoles de la région. Ces fermes conduisaient 148 528 ha en bio ou en conversion, soit 4,9 % de la SAU totale en Grand Est, plaçant la région au 9ème rang des régions de France pour leur SAU en bio. Les chiffres 2018 présentés concernent les 10 départements : Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges, Bas-Rhin, Haut-Rhin. Une entrée par filière permet ensuite de connaître la répartition des différentes productions sur l'ensemble du territoire Grand Est.
Rencontre avec Valentine Martin, jeune éleveuse nouvellement installée en brebis laitière dans les Vosges
Julia SICARD, AuteurAprès son Baccalauréat, Valentine Martin a voyagé, en France et dans le monde, où elle a effectué de nombreux "petits boulots" dans le domaine agricole : foins manuels en Norvège, récolte de châtaignes en Corse, service de remplacement en élevage caprin dans le Gard... Puis elle a passé un BPREA, suivi d'une spécialisation en ovin - production d'agneaux d'herbe, puis d'une autre en transformation fromagère, dans le Jura. Petit à petit, l'idée de s'installer a germé. Elle s'est finalement installée en 2018 (SCEA Merveille du Mouzon, 88), en bio, sur la ferme de son père (en bio depuis 2005). Elle élève 230 brebis viande (Texel) et 70 brebis laitières (Lacaune, quelques Manech à tête rousse), et transforme le lait de ses brebis en fromages et yaourts qu'elle vend en circuits courts.
Biodynamis Hors série n°21 : Vivre les préparations biodynamiques
Laurent DREYFUS, Auteur ; Hans-Christophe VAHLE, Auteur ; Gauthier BAUDOIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe hors-série de la revue est entièrement consacré aux préparations biodynamiques et à la diversité des pratiques des agricultures qui les ont adoptées. Les préparations biodynamiques sont le cur de la pratique biodynamique et elles sont ce qui différencie la biodynamie de toute autre méthode. De la bouse de corne à la silice de corne, dynamisées une heure, en passant par les fleurs de pissenlit, de camomille, ces substances créées par lhomme régénèrent les corps physique, éthérique, astral et le moi du lieu et créent un lien particulier avec la terre, la nature, les oiseaux, les insectes, et avec tout lécosystème. Au sommaire : Les plantes des préparations biodynamiques dans lorganisme agricole tripartite ; - Considérations sur la préparation 506, pissenlit/mésentère ; - La préparation 505 écorce de chêne/crâne ; - Réflexions sur la préparation 501 silice de corne ; - Les recherches de Jürgen Fritz ; - Leffet des préparations biodynamiques ; - Quelques résultats de recherches récentes ; - Vivre les préparations biodynamiques en Amérique du Sud ; - Christoph Willer, expert en préparations biodynamiques en Allemagne ; - Les préparations dans le désert, à Sekem en Egypte ; - En pépinières dans les Cévennes ; - En élevage bovin dans les Vosges ; - Dynamiser les préparations dans des vasques vives ; - Les préparations biodynamiques et les plantes médicinales ; - Le domaine viticole Cazes en biodynamie depuis 20 ans ; - Devon Strong, les préparations en Amérique du Nord ; - Liberté et diversité ; - Le MABD pour le développement local de lélaboration des préparations biodynamiques ; - En maraîchage, gérer les préparations sur lensemble des cultures et sur lannée.
Interactions cultures-élevage et autonomie alimentaire dun troupeau laitier en agriculture biologique
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; Rémi LAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurL'unité ASTER de Mirecourt, dans les Vosges, a mis en place un système laitier biologique. Celui-ci présente une autonomie totale de l'élevage, assurée par des rotations culturales de 6 et 8 ans qui complètent l'utilisation des prairies permanentes. Les vêlages sont groupés en fin d'été et l'alimentation du troupeau est basée prioritairement sur le pâturage. La gestion combinée du pâturage et des stocks, sur dix campagnes successives (2006 à 2015), a été passée au crible. La période d'étude commence aux premiers vêlages, en août, et se termine à la rentrée en stabulation. Malgré une stratégie d'alimentation visant à maximiser la part d'herbe pâturée, la variabilité interannuelle du régime des vaches est forte. Le pâturage des prairies a assuré 60% de l'alimentation au cours de la période, 6 années sur 10. Les prairies semées à base de luzerne sont réservées aux récoltes de foin, sauf en cas de sécheresses estivales sévères au cours desquelles elles sont pâturées, les couverts intermédiaires et les fourrages conservés complétant la ration. La production laitière a ainsi pu être maintenue. L'alimentation du troupeau en maximisant la part pâturée implique une adaptation permanente au fil de la saison.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
Prairies à flore variée : Synthèse des essais réalisés dans les stations et fermes expérimentales partenaires du programme Optialibio
Loïc MADELINE, Auteur ; Stanislas LUBAC, Auteur ; Benoît POSSÉMÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | VILLERS BOCAGE (Service Fourrages et Pastoralisme - Réseaux dElevage - Agriculture Biologique, Route d'Epinay, 14 310, France) : INSTITUT DE L'ELEVAGE | 2018Coordonné par l'Institut de lÉlevage (2014-2018), le projet Casdar Optialibio avait pour objectif l'élaboration de références et d'outils de conseil visant à améliorer l'autonomie alimentaire des systèmes bovins biologiques laitiers et allaitants, ainsi que leur résistance aux aléas climatiques. La piste des prairies à flore variée et des prairies multi-espèces a notamment été explorée. Pour ce faire, des essais et démonstrations ont été suivis sur plusieurs années et sur plusieurs sites expérimentaux partenaires d'Optialibio : - des essais de prairies multi-espèces destinées au pâturage et à la fauche sur la station expérimentale de Trévarez (29) ; - des essais analytiques sur des prairies à flore variée à dominante fauche ou à dominante pâture sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (49) ; - un essai "Composition spécifique de prairies multi-espèces de fauche" sur la ferme expérimentale des Bordes (36) ; - un essai "Espèces fourragères à récolter" et un essai "Prairies de fauche" sur la plateforme de démonstration du programme Reine Mathilde (14) ; - un essai Prairies à flore variée sur la plateforme de démonstration de l'EPLEFPA de Tulle-Naves (19) ; - des prairies semées du système de polyculture-élevage de l'Unité INRA SAD ASTER de Mirecourt (88). Les principaux résultats issus de ces essais et démonstrations sont présentés dans cette synthèse.
Produire du lait de vache en hiver : Trouver les bonnes stratégies
Frédéric RIPOCHE, AuteurSi le lait produit en hiver peut être intéressant car vendu plus cher, il est aussi plus coûteux à produire. Il faut donc bien raisonner sa stratégie, tout en tenant compte de limpact des aléas climatiques (retard de pousse au printemps, sécheresse, pousse d'automne aléatoire ). Ces aléas peuvent impacter la quantité et la qualité des fourrages et des aliments produits ou encore imposer, en cours de saison, une consommation des stocks prévus pour lhiver. Chaque système est unique et la stratégie à développer dépend de ses objectifs, des ressources disponibles sur la ferme ou encore de la main duvre et du matériel présents. Pour l'été 2018, très sec, diverses solutions ont été mises en place par les producteurs : ensilages de mélanges céréaliers prévus initialement pour faire du grain, implantation de couverts, type RGI, colza, chou pour prolonger le pâturage ou encore ensilages de maïs plante entière. Dans tous les cas, la base est une herbe de qualité. Cependant, face à la variabilité de cette herbe en volume et en qualité, on peut diversifier les fourrages ou jouer sur la flore des prairies. Le maïs peut être un plus pour la ration hivernale, mais sans excès pour ne pas utiliser trop de correcteur azoté. Le report de stock est un atout important et il faut aussi veiller au nombre (ex. : un renouvellement de 25 % semble un bon objectif). Deux éleveurs bio, l'un dans la Manche et lautre dans les Vosges, témoignent de leurs choix. Gildas Gédouin utilise du maïs, de lenrubanné et de la betterave dans la ration hivernale, avec des graines de soja toastées et il garde le foin pour les génisses et les vaches taries. Alain Gérard privilégie des rations dhiver à base de fourrages secs et de céréales. Des approches différentes liées aux potentiels de leur exploitation mais aussi à leurs objectifs : le premier sinvestit dans lOP Seine et Loire qui axe sa démarche qualité sur une alimentation 100 % origine France ; le second sintéresse au cahier des charges « Lait de foin », qui exclut tous aliments fermentés.
Richesse créée, rémunération et transformations du travail en systèmes laitiers économes et autonomes en agriculture biologique
Xavier COQUIL, Auteur ; C. FRANCK, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurDeux systèmes de production économes, autonomes et certifiés en agriculture biologique ont été conçus pas-à-pas sur linstallation expérimentale INRA ASTER-Mirecourt, dans les Vosges, de 2004 à 2015 : un système laitier herbager et un système de polyculture élevage laitier. Ils sont comparés via deux indicateurs économiques : la valeur ajoutée et le résultat social (rémunération du travail). En moyenne, le système herbager et le système de polyculture-élevage (sur respectivement 80 et 104 ha) ont permis de rémunérer 1,9 et 3,0 travailleurs (à 1,5 SMIC). L'analyse des résultats montre, pour les deux systèmes : i) une forte réduction des charges opérationnelles et de structure par rapport au système non économe qui leur précédait, ii) une très forte spécialisation économique sur le lait, iii) une transformation du travail des expérimentateurs et une réorganisation du partage des tâches au sein de l'équipe.
Serre mobile : Le maraîchage comme sur des roulettes
Jonas MIARRA, AuteurL'exemple des serres mobiles est une bonne illustration de la façon dont les agriculteurs innovent et partagent leurs découvertes pour faciliter la transition des pratiques agricoles. A la ferme maraîchère "Le Potager de Marie-Line" (88), Marie-Line a mis au point une serre équipée de roulettes et montée sur des rails. Elle en tire de nombreux avantages : hâter et prolonger les cultures, mais aussi ne pas surexploiter les parties couvertes (ce qui est le cas avec des tunnels fixes), amplifier la diversité des cultures, etc. Après la lecture d'un article de l'Atelier Paysan sur l'autoconstruction des serres mobiles du Potager de Marie-Line, un groupe de maraîchers lorrains a commencé à réfléchir aux possibilités d'autoconstruire à moindre coût cet outil. Avec l'aide de l'Atelier Paysan, un premier prototypage a été réalisé et le chantier de construction a pris place. Objectif : transformer un tunnel existant en serre mobile. Depuis cette expérience réussie, les serres mobiles font désormais partie des "communs" à partager, comme de nombreux outils autoconstruits grâce à cette dynamique collective. L'Atelier Paysan continue d'améliorer le modèle, en travaillant sur la transformation d'autres types de serres, avec d'autres agriculteurs.
"Tirer le meilleur parti possible des ressources du milieu"
Emeline BIGNON, AuteurDepuis les années 2000, la ferme expérimentale de l'Inra de Mirecourt, dans les Vosges, s'attelle à s'adapter aux conséquences du changement climatique en valorisant au mieux les ressources du milieu. Ainsi, sur l'exploitation convertie à l'agriculture biologique en 2004, deux systèmes économes ont été testés entre 2004 et 2015 : un système 100 % herbager comptant 40 vaches laitières et 78 ha de prairies permanentes, et un système polyculture-élevage comptant 60 vaches laitières, 55 ha de prairies permanentes et 105 ha en rotations culturales. Les principaux résultats technico-économiques obtenus par ces deux troupeaux autonomes sont présentés dans cet article, de même que les adaptations qui ont été nécessaires. Par exemple, lors de l'hiver 2012-2013, alors que les fourrages manquaient suite à deux années de sécheresse, un tiers des cheptels a été vendu. Si les résultats ont été impactés, la ferme s'en est globalement mieux sortie que les autres fermes du réseau EcoBio. Des adaptations visant à améliorer les résultats de reproduction ont aussi été réalisées. Dernière innovation en date (depuis août 2017) : des brebis et des agnelles ont rejoint les vaches laitières avec l'objectif d'optimiser encore l'utilisation de l'herbe via la complémentarité des troupeaux.
Conception dune conduite de génisses laitières sous vaches nourrices : pour une intensification écologique des systèmes délevage herbager ?
Xavier COQUIL, Auteur ; L. BRUNET, Auteur ; Florence HELLEC, Auteur ; ET AL., AuteurCertains éleveurs, cherchant à réduire le travail d'astreinte et les effectifs d'animaux improductifs sur leur exploitation herbagère, ont adapté leur système en optant pour un élevage des génisses par des vaches nourrices. Une expérimentation, conçue pas à pas, confirme l'intérêt de cette technique. Ainsi, la conduite de l'élevage des génisses par allaitement multiple et libre a été étudiée dans le cadre du projet TEMPo sur le dispositif expérimental INRA ASTER-Mirecourt. En s'appuyant sur l'expérience d'agriculteurs pionniers innovants, une formalisation de cette conduite d'élevage en 6 phases est proposée. Au cours de la première année d'expérimentation, avec élevage de 9 veaux par 3 vaches nourrices, les croissances des génisses (GMQ de 817 g/j sur les 9 premiers mois) sont nettement plus élevées que celles des génisses nourries au Distributeur d'Aliments Lactés avec une complémentation en céréales ; le travail est aussi modifié. Cette conduite des génisses permet denvisager un âge au premier vêlage de 24 mois et des gains de productivité dans des systèmes uniquement herbagers, très économes et très autonomes.
Lélevage bio progresse en France. Quels enjeux pour les systèmes fourragers ?
N. BIZE, Auteur ; M. BOUTTES, Auteur ; S. CHAUVIN, Auteur ; ET AL., AuteurLes techniciens de Normandie, de Bretagne, du Massif central (Cantal et Aveyron) ou des Vosges confirment le développement de l'élevage biologique. La création de nouveaux débouchés dans les filières lait et viande et le maintien des résultats économiques sont déterminants dans la décision de conversion mais, le plus souvent, les agriculteurs cherchent à redonner du sens à leur travail (respect de l'environnement, qualité des produits...) et ne regrettent pas leur choix. Une réflexion globale sur le système fourrager, la diversification des ressources fourragères et l'autonomie de l'élevage sont indispensables pour la viabilité de ces exploitations. Cet article donne la parole à des techniciens et des chercheurs de différentes régions françaises.
Salveco : Nettoyer sa maison sans compromettre sa santé
BIO-LINEAIRES, AuteurSalveco a été créé en 1994 par Stéphan Auberger, Vosgien de 45 ans, docteur en chimie organique de l'Université de Nancy et spécialiste des molécules végétales. Son credo : concevoir une technologie inspirée de la science du végétal pour mettre au point des produits entièrement naturels et biodégradables, sans solvants pétrochimiques et sans conservateurs, non toxiques pour la santé. Son entreprise compte une quarantaine de collaborateurs. Pendant des années, celle-ci a mis au point des solutions détergentes alternatives à la chimie du pétrole, vendues en direct aux entreprises de nettoyage. Depuis, elle a développé une gamme de produits destinés à la vente aux particuliers en magasins bio, avec pour objectif de faire passer le rayon détergence de 2 ou 3 % du CA des magasins bio à 7 %. Trois gammes ont ainsi vu le jour : Osanis (nettoyants ménagers pour la cuisine, etc.), Hygios (désinfectants sans javel) et Calinou (univers du bébé).
Fermebioscopie : GAEC des Champs Cerisiers (Dép. 88)
Etienne THIEBAUT, Auteur ; Nicolas THIEBAUT, Auteur ; Marie-Anne THIEBAUT, Auteur ; ET AL., AuteurLe GAEC des Champs Cerisiers, situé dans les Vosges, en bio depuis 2002, compte trois associés pour 2.5 UTH, 131 ha, 70 vaches laitières (Montbéliardes, quelques Simmental et croisées Holstein), et 350 000 litres de lait par an, produits en valorisant au maximum les ressources présentes sur la ferme (présence dun séchage en grange et production autosuffisante en céréales pour le troupeau). La trajectoire de ce GAEC illustre les difficultés rencontrées à la conversion et dans la stabilisation du système. A ce jour, les trois associés sont contents des résultats atteints, malgré encore certains « points noirs » comme la gestion de la douve. Pour eux, leur système semble maintenant plus résilient, moins sensible aux périodes difficiles. Et ces agriculteurs se retrouvent mieux dans leur métier. Ils ont même une activité daccueil à la ferme et tout cela leur donne envie daller plus loin, peut-être vers de la transformation et de la vente en direct. Reste la question du travail : mais, si loccasion se présente (de la main duvre supplémentaire ?), ils sauteront peut-être le pas
Insectes butineurs et transport de pollen : 1er maillon de létude du service de pollinisation rendu par lécosystème prairial
A. FARRUGGIA, Auteur ; E. DELACROIX, Auteur ; A. MICHELOT-ANTALIK, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Environnement). Le service de pollinisation rendu par lécosystème prairial est très souvent mis en avant mais il est peu explicité et peu quantifié. Lobjectif de cette étude est de quantifier les interactions plante-insecte à lorigine de ce service dans des prairies appartenant à 3 agrosystèmes contrastés. Pour cela, les insectes butinant les fleurs sur des transects ont été capturés, à 3 périodes de lannée, dans 18 prairies présentant un gradient de richesse floristique et appartenant aux 3 fermes expérimentales INRA situées à Marcenat (Cantal), Mirecourt (Vosges) et Lusignan (Vienne). En parallèle, une méthode danalyse a été testée, basée sur le méta-barcoding et permettant la détermination simultanée de linsecte et des pollens quil transporte. 979 couples fleur-insecte butineur ont été analysés. Les résultats mettent en évidence le rôle important des diptères dans les prairies permanentes tempérées multi-espèces en tant que butineurs et pollinisateurs potentiels, notamment en début de saison de végétation. Elle montre également que les interactions entre familles dinsectes et familles de plantes observées à Marcenat sont plus nombreuses et réparties plus équitablement qu'à Mirecourt et Lusignan. Une forte proportion des insectes capturés (82 %) transportaient du pollen et lanalyse des barcodes ADN révèle que 44 % transportaient en même temps de 2 à 6 genres botaniques différents. Ces premiers résultats permettent didentifier les acteurs potentiels du service de pollinisation dans les prairies.
Vaches laitières : Robot de traite et pâturage : c'est possible ? ; Des éleveurs témoignent : Des robots au pied des parcelles !
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn cinq ans, le nombre de robots de traite en France a doublé, pour atteindre 5000 en 2015. Dans les systèmes concernés, cela se traduit généralement par une réduction du pâturage. Ainsi, une équipe de recherche-développement, dont fait partie Valérie Brocard, de l'Institut de lÉlevage, interviewée dans cet article, s'est interrogée sur la faisabilité de mettre en place des robots dans des élevages biologiques et/ou en système pâturant. Les travaux du projet Casdar « Robot de traite et pâturage » et le projet européen Autograssmilk ont permis d'identifier des systèmes biologiques fonctionnant avec des robots, ainsi que les conditions nécessaires à leur bon fonctionnement. Deux éleveurs bio, Bertrand Ronceray en Ille-et-Vilaine et Benjamin Lambert dans les Vosges, témoignent sur la gestion de leur pâturage avec le robot, ainsi que sur les impacts sur le système alimentaire, sur la santé animale et la qualité du lait... Si l'installation d'un robot de traite ne permet pas de réduire le temps de travail, il permet de s'affranchir des astreintes liées aux horaires de traite.
10 ans d'expérimentation de systèmes agricoles autonomes et 100 % bio
Damien FOISSY, AuteurL'Inra de Mirecourt (Vosges) mène, depuis 10 ans, deux systèmes de polyculture-élevage (PCE) bovin laitiers biologiques dans une perspective d'autonomie. L'un est 100 % herbager, l'autre est un PCE, visant au maximum l'autonomie alimentaire pour le troupeau. Les résultats des expérimentations qui y sont menées ont été synthétisés et montrent que l'autonomie est performante tant du point de vue économique qu'environnemental. La rentabilité économique des deux PCE est supérieure à celle des exploitations avant la conversion en agriculture biologique. L'article revient sur les conduites d'élevage respectives des deux systèmes et la méthode de conception du dispositif expérimental. Deux éleveurs, qui ont visité les fermes expérimentales, commentent ces performances.
Bovins lait : Élevage bio : Autonomie rime avec économie
Lise MONTEILLET, AuteurDans les Vosges, à Mirecourt, l'INRA mène une expérimentation qui tend à montrer qu'il est possible d'atteindre un fort degré d'autonomie sans pour autant mettre à mal les résultats économiques d'une exploitation laitière. Mathieu Godefroy, responsable de l'exploitation, une structure laitière de 240 ha, précise que lorsqu'on se dirige vers un système autonome, il est d'autant plus nécessaire de partir du sol. Au départ du projet, par exemple, une parcelle de 15 ha a du être découpée en sept parcelles, tant elle contenait une grande diversité de sols ; les sols difficiles à labourer ont été maintenus en prairies permanentes, tandis que les autres ont été mis en rotation culturale... Deux systèmes sont testés (100% herbe, polyculture-élevage), et l'effectif de vaches laitières a été ajusté en fonction du potentiel des sols.
Fermoscopie : Le GAEC des Co'Pains : Sarah Felten-Yemerou et Fabrice Felten, Pierre-Olivier Roudil (Valleroy-le-Sec, 88)
Nadine PIBOULE, AuteurLe projet d'installation de Sarah et Fabrice Felten, dans les Vosges, reposait, dès le départ, sur l'intégration des différentes étapes de la production à la transformation (cultiver d'anciennes variétés de blés de pays pour en faire du pain et des pâtes alimentaires), puis assurer la commercialisation. En 2014, Pierre-Olivier est venu renforcer l'équipe. Pour tous, l'agriculture bio a été une évidence. L'article présente les différentes activités de la ferme : les productions végétales (notamment blés anciens), les élevages (poules pondeuses, moutons), la transformation à la ferme (pains, pâtes), la commercialisation en circuit court.
Flux et bilans de N et P à l'échelle parcellaire dans le système de polyculture-élevage en Agriculture biologique de Mirecourt (Vosges)
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; M. GODFROY, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 224 - La fertilité des sols dans les systèmes fourragers (II) Décembre 2015) / p. 293-304 (12)Une expérimentation portant sur le système biologique de polyculture-élevage de l'Inra de Mirecourt (Vosges) a permis de suivre, depuis 2004, 2 rotations culturales de 6 et 8 ans comportant 3 années de prairie, complétées par des cultures annuelles de céréales ou de méteil, chacune avec ou sans cultures de printemps. La fertilisation a été assurée par les effluents du troupeau laitier qui utilise également une importante sole de prairie permanente. Productions de biomasse et flux de N et P ont été évalués : ainsi, 18 placettes ont été analysées pour traduire la variété des situations parcellaires et permettent l'établissement de bilans N et P à l'échelle de la durée des rotations ou sur le moyen terme (prairies permanentes). Au final, du fait des installations, des pratiques et de la stratégie de fertilisation du système, les bilans tant azotés que phosphorés sont globalement équilibrés pour les rotations de 8 ans alors que les rotations de 6 ans connaissent une relative pénurie dazote et un appauvrissement de lhorizon de surface en phosphore.
Le jardin spontané : Reconnaître et accueillir les plantes vagabondes et les semis naturels
Le jardin spontané est une nouvelle façon d'appréhender le jardin, qui laisse toute sa place à la nature, au respect des espèces indigènes et à la biodiversité. Il repose pour une grande partie sur les semis naturels des plantes (sauvages ou cultivées) que le jardinier repère et récupère, dans son jardin et alentours, puis cultive en les mariant aux autres plantes. Au-delà de son intérêt botanique et esthétique, le jardin spontané est aussi un jardin malin : il ne coûte presque rien puisqu'il repose avant tout sur la "récupération" de ce qu'offre spontanément la nature.
Observatoire de la bio en Lorraine
Les informations proviennent de nombreux partenaires régionaux de cet Observatoire de la Bio en Lorraine, ainsi que de l'Agence Bio. Elles sont répertoriées en trois parties : - Données générales (un zoom par département : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges) ; - Données filières (filières laitière, viande bovine, élevages diversifiés, végétale) ; - L'agriculture biologique et les territoires à enjeux "eau".
L'autonomie des systèmes herbagers et de polyculture-élevage laitiers en AB de Mirecourt : une quantification au moyen de l'indicateur de durabilité PAEP
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). L'évaluation de l'autonomie alimentaire d'un système d'élevage est à situer au niveau de l'ensemble du système de production quand elle concerne une exploitation prise isolément. A ce niveau d'organisation, les marges de progrès en matière d'autonomie relèvent d'abord d'une recontextualisation des choix de stratégie d'alimentation au regard du milieu « naturel » et des potentialités parcellaires de l'exploitation agricole, qui conditionnent la production végétale et sa valorisation. Cette posture a présidé à la conduite des systèmes laitiers en AB de l'INRA de Mirecourt depuis le début de leur conception pas à pas et leur conversion à l'agriculture biologique. Dans cette perspective, une quantification de l'autonomie des deux élevages laitiers considérés (herbager spécialisé sur prairies permanentes d'une part, et combiné à la production de céréales avec des prairies temporaires d'autre part) a été réalisée pour 3 années consécutives (2010, 2011 et 2012) au moyen des composantes de l'indicateur de durabilité PAEP proposé par Delaby et al. (2013). Il en résulte la confirmation chiffrée que le fort degré d'autonomie visé est atteint par ces deux systèmes, dans des proportions très voisines, à la fois au plan énergétique et au plan de l'azote. Si l'efficacité productive est particulièrement élevée au regard des intrants mobilisés en très faible quantité, il reste que la production végétale valorisée est de fait relativement limitée... et probablement améliorable.
Dossier : La Lorraine, une terre d'élevage
Rémi LALEVEE, Auteur ; Jacques CHIRON, Auteur ; Flavie TIRET, Auteur ; ET AL., AuteurLes treize petites régions agricoles de Lorraine sont brièvement présentées, avec leurs différentes potentialités agroclimatiques, leurs surfaces certifiées biologiques et les orientations technico-économiques régionales. Un administrateur de Biolait décrit l'histoire et le fonctionnement du réseau Biolait dans l'Est de la France. Rémi Lalevée, éleveur bio et administrateur, décrit sa ferme de 25 montbéliardes, ainsi que les motifs de son engagement à Biolait. Deux autres élevages sont aussi décrits, ainsi que des initiatives de développement local : une caisse de mutualisation pour valoriser les primes « bio » même pour les producteurs certifiés qui ne sont pas collectés en bio ; un programme Agriculture-Environnement Vittel de l'Inra contracté entre les éleveurs et la société Vittel afin de réduire les taux de nitrates de l'eau destinée à être embouteillée.
Dossier : Que se passe-t-il pour la filière Maraîchage bio ?
Nicolas HERBETH, AuteurUn état des lieux de la production lorraine en maraîchage biologique est présenté : 20% des fermes lorraines produisent des légumes bio, soit 99 structures maraîchères relativement bien réparties sur le territoire, occupant 0,03% des surfaces agricoles de la région. La filière est dynamique du point de vue de l'installation grâce en partie au travail effectué par le CFPPA de Courcelles Chaussy (57), ainsi que grâce aux échanges entre les maraîchers et le CGA de Lorraine qui dispose d'un chargé de mission dédié à l'accompagnement de ce type de production. De multiples projets traduisent également cette dynamique. C'est, par exemple, pour la transformation de légumes, la mise à disposition d'un atelier de transformation pédagogique par l'Établissement Public Local d'Enseignement Agricole de Pixerécourt (54), à des Établissements de Service d'Aide par le Travail de Varize (57) avec l'appui du CGA pour monter un cycle de formation spécifique. D'autres projets sont présentés : création d'un pôle agricole bio diversifié, 3ème édition du forum " Maraîchage Bio du Grand Est ", candidature à un projet lancé par le ministère de l'agriculture visant à renforcer les pratiques agro-écologiques, mise en place d'un réseau de références technico-économiques en maraîchage bio.
Élevage : "Le kéfir, ça marche !"
A. FISCHER, AuteurLe kéfir est un mélange de protéines de lait fermenté et de bactéries. Ces micro-organismes, aujourd'hui disponibles sous forme de grains, constituent la base d'une préparation probiotique, entretenue par ajout de lait frais. Dans les Vosges, certains éleveurs laitiers bio l'utilisent. C'est le cas de Frédéric Thiriet, éleveur de bovins bio, qui s'en sert pour implanter une flore à effet positif sur la barrière intestinale des veaux. Cette préparation permet de combattre les germes indésirables, mais aussi d'assainir un bâtiment en soutenant une évolution favorable de la litière, d'améliorer la conservation d'un ensilage ou d'un enrubannage d'herbe, ou encore de traiter les pattes des animaux atteintes de Mortellaro.
Le GAEC d'Arazon : Pierre-Jean ADAM, Hervé RAMAGET, Romain BALANDIER - Rebeuville (88)
CGA DE LORRAINE, AuteurLe GAEC d'Arazon, situé à Rebeuville, dans les Vosges, a été créé par Pierre-Jean Adam et Hervé Ramaget en 1989. Le regroupement avec la ferme de Romain Balandier a eu lieu en 2007. Les trois agriculteurs racontent leur parcours, les raisons de leur choix de la bio, la période de conversion. Après un bref historique, l'article fait une présentation de la ferme aujourd'hui : assolement, rotation, système fourrager, élevage bovin, élevage ovin.
Ressources pour une transition vers des systèmes de polyculture-élevage plus autonomes
Xavier COQUIL, Auteur ; Pascal BEGUIN, Auteur ; Jean-Marie LUSSON, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les politiques publiques reconnaissent les vertus des systèmes de polyculture-élevage autonomes, leur développement reste confidentiel. L'analyse de la transition de 10 systèmes évoluant vers plus d'autonomie permet de formaliser les ressources mobilisées par les agriculteurs et les rend disponibles pour d'autres agriculteurs intéressés par un tel changement. Le passage d'une polyculture-élevage mobilisant des intrants à une polyculture-élevage plus autonome relève d'un changement profond de métier des agriculteurs, ici analysé tel que vécu et mis en uvre par les agriculteurs eux-mêmes (9 exploitants laitiers adhérant au Réseau Agriculture Durable et le personnel de l'installation expérimentale INRA ASTER-Mirecourt). Par l'approche « instrumentale de l'activité », sont identifiées les ressources que les agriculteurs mobilisent afin de faire évoluer leurs façons de faire et de penser. Durant le changement de système, les agriculteurs sont les propres concepteurs de leur situation de travail : le choix des ressources mobilisées est conditionné par leur expérience.