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MASSIF CENTRAL |
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Approche technico-économique des exploitations ovines allaitantes en agriculture biologique du Massif Central : 7ème année de suivi : Résultats de la campagne 2020 ; Comparaison pluriannuelle
Cette synthèse présente les résultats technico-économiques 2020 de neuf exploitations en ovins viande biologiques basées dans le Massif Central. Ce suivi a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, projet piloté par le Pôle Bio Massif Central. Les fermes ovines suivies peuvent être distinguées en deux groupes : les exploitations en zone herbagère (trois exploitations : deux dans lAllier et une en Haute-Vienne) et celles situées en zone de montagne (six exploitations : deux en Haute-Loire, une dans le Puy-de-Dôme, une en Lozère et deux dans lAveyron). Pour chacun de ces groupes, cette synthèse présente : la structure des exploitations suivies, les résultats économiques des fermes, les résultats économiques de latelier ovins viande, ainsi que les coûts de production de cet atelier. Une comparaison des résultats moyens obtenus en 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2020 permet également danalyser leur évolution au cours de ces sept dernières années. Globalement, cette analyse pluriannuelle montre une dégradation des critères techniques de reproduction, ce qui mène à une désintensification de la production, avec des impacts directs sur les indicateurs économiques. Les aléas climatiques successifs ont également touché les exploitations bio misant au maximum sur le pâturage, engendrant notamment une forte augmentation de leurs charges alimentaires.
"Les arbres fourragers, future ressource pour les ovins"
Lucie DUVERNE, AuteurLa diversification des ressources fourragères est une piste-clé pour aider les éleveurs à mieux faire face au changement climatique. Parmi ces ressources, les arbres fourragers font l'objet de diverses études, conduites notamment par Inrae. Ainsi, sur le Massif Central, et dans l'optique de nourrir des ovins, plusieurs essences d'arbres (feuilles) ont été comparées à des fourrages plus classiques : composition chimique, valeur nutritionnelle, résistance à la sécheresse... Pour affiner l'utilisation des arbres fourragers dans les troupeaux ovins, d'autres critères doivent encore être étudiés. Dans un contexte de sécheresse, il est notamment important de prendre en compte la capacité de production des arbres.
Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
Les BioThémas 2022 : Agriculture biologique et environnement : quelles adaptations et quels impacts ?
Marc BENOIT, Auteur ; Simon BROSSILLON, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 6 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les adaptations et les impacts de lagriculture biologique sur lenvironnement ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Marc Benoit, dInrae, a inauguré ce cycle de conférences en sinterrogeant sur « Quel élevage pour une agriculture biologique performante et adaptée au contexte énergétique à venir ? ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux dun stagiaire sur limpact du degré de valorisation de lherbe sur les performances des systèmes allaitants bio du Massif Central. Léquipe du projet CapProtéines, dont le volet élevage vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires, a ensuite apporté des repères sur lautonomie protéique en ovins viande bio. Léquipe du projet Salamix, qui compare des systèmes délevages herbagers autonomes et valorisant lherbe au maximum, a ensuite présenté les diverses performances engendrées par une association ovins-bovins en système herbager bio. Léquipe du projet BioRéférences, qui produit des références technico-économiques actualisées sur les élevages bio du Massif Central, a présenté les travaux dune stagiaire sur ladaptation et la résilience au changement climatique des systèmes allaitants bio du Massif Central. Enfin, la FNAB a présenté les travaux autour de la création doutils dévaluation environnementale spécifiques à la bio. Il est également possible de regarder ces différentes conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Compilation bibliographique des livrables du projet BioRéférences Tranches 1, 2 et 3 (2015-2022)
Les références technico-économiques sont essentielles pour aider au développement de lagriculture biologique, que ce soit dans le cadre de la production, du conseil (études de conversion, dinstallation ou de diversification ), de lenseignement, de la recherche, de laval ou encore des politiques publiques et agricoles. Depuis 2015, le Collectif BioRéférences collecte les références technico-économiques délevages de ruminants bio sur le Massif central, analyse lévolution de ces élevages et mène des études plus poussées sur certaines problématiques (systèmes diversifiés, aspects sanitaires, travail ). Cette compilation bibliographique centralise tous les travaux réalisés à partir des données collectées dans le cadre de BioRéférences 2015-2022. Afin de faciliter la recherche de références, les documents sont classés selon les grandes thématiques abordées par ce projet, à savoir : les cinq filières de ruminants étudiées (bovins lait, ovins lait, caprins lait, bovins viande, ovins viande), ainsi que, dans une moindre mesure, les monogastriques (porcins et volailles) ; les résultats interfilières ; les « focus thématiques » (grandes cultures, fourrages, santé animale, travail, systèmes diversifiés et milieu biophysique). Au sein de ces grands thèmes, les documents sont classés selon leur nature (synthèses technico-économiques, référentiels et observatoires, cas-types, posters, diaporamas, vidéos et webinaires, références bibliographiques, guides, mémoires de stage) et par ordre antichronologique (du plus récent au plus ancien). Cette compilation se termine par une revue de presse, non exhaustive, qui regroupe des références darticles parus dans la presse agricole et qui portent sur les travaux menés par le Collectif BioRéférences.
Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à lélevage de ruminants à lhorizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à lélevage, et plus particulièrement à lélevage biologique de ruminants, à lhorizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter lélevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents délevage dans la fertilisation et les flux dazote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon léchelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur lherbe dans le Massif Central.
Le dossier : Lélevage en Massif Central face aux enjeux climatiques, sociétaux et territoriaux
LE BULLETIN DE L'AGRICULTURE DURABLE DE MOYENNE MONTAGNE, Auteur ; Maxime MONCAMP, Auteur ; Coline LE DEUN, AuteurCe dossier sintéresse à lélevage de ruminants à lherbe dans le Massif central et à lavenir de cet élevage dans un contexte en évolution : les atouts et les menaces, les études prospectives, lévolution climatique et les pistes (semis de prairies multiespèces sous couvert, plantations darbres ). Laurent Vaissière, éleveur de vaches laitières dans le Sud Cantal depuis 1997 et en bio depuis 2013, témoigne sur la façon dont il adapte sa ferme au changement climatique, tout en visant lautonomie alimentaire : introduction de Brunes des Alpes en croisement avec les Holstein, gestion des prairies, diminution du taux de renouvellement, tarissement en été, plantation de haies fruitières Afin daller plus loin dans la réflexion, Laurent est aussi impliqué dans un GIEE.
Dossier de presse : Collectif BioRéférences : réflexions sur les évolutions et les pistes davenir pour les élevages biologiques ruminants du Massif Central
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Julie GRENIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Lacquisition de références technico-économiques est essentielle pour aider au développement de lagriculture biologique. Dans le Massif Central, cette activité est au cur de travaux menés par différents acteurs de la bio depuis de nombreuses années. Ces acteurs ont peu à peu développé des habitudes de travail communes. Ils ont ainsi harmonisé leurs collectes de données et leurs outils. Ils se sont ensuite fédérés sous le nom de « Collectif BioRéférences ». Après sept années de collecte et de traitement de données, ce collectif a organisé un colloque de restitution, le 28 novembre 2022, pour présenter des références technico-économiques sur les élevages bio du Massif Central. Ce dossier de presse reprend les principaux apports de cette journée. Il commence par présenter les grandes tendances dévolution de ces élevages entre 2014 et 2018 (agrandissement des structures, bonnes performances technico-économiques des exploitations, avec toutefois des résultats économiques en baisse, notamment fragilisés par les sécheresses à répétition), ainsi que des pistes damélioration pour augmenter leur résilience. Des focus sont ensuite réalisés sur chaque filière : la filière caprine bio continue de croître, mais reste fragile ; la filière bovins lait bio voit globalement ses revenus menacés par les sécheresses successives et la stagnation du prix du lait ; les élevages naisseurs-engraisseurs de bovins viande bio restent économes, mais voient leur rémunération diminuer au fil des ans ; les élevages ovins lait bio reposent sur des systèmes en filière longue qui se sont modernisés ; la filière ovins viande bio tend vers une diversification des exploitations et des débouchés. Un focus est également réalisé sur lévolution des coûts de production en 2022 (année marquée par des contextes climatiques et économiques relativement compliqués).
Evolution de la productivité et de la profitabilité délevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et lautonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur lanalyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques délevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale sest maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de lautonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats daliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais laugmentation des achats daliments, ainsi que laugmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes dintrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs SPG (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour lexploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que lautonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
Les exploitations bovins lait du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
En 2020, les 21 exploitations bovines laitières biologiques suivies dans le cadre du projet BioRéférences, porté par le Pôle Bio Massif Central, ont, à nouveau, dû faire face à un contexte fourrager difficile. Des achats de fourrages, variant de 0,4 à 0,6 tMS/UGB, ont été nécessaires pour quasiment toutes ces fermes. Certaines ont également dû augmenter leurs achats de concentrés. Toutefois, comme en 2019, le niveau d'aides et la bonne maîtrise des charges opérationnelles ont permis aux éleveurs de ce réseau de maintenir un niveau d'efficacité économique satisfaisant. Avec un coût de production de 876 /1000 L lait, les éleveurs ont pu se rémunérer à hauteur de 1,28 SMIC/UMO exploitant. Outre les résultats technico-économiques de ces 21 fermes pour la campagne 2020, une analyse pluriannuelle est présentée (de 2014 à 2020) pour un échantillon constant de 11 exploitations. Malgré des aléas climatiques forts sur les dernières années (2018-2020), la hausse des produits permet de compenser, en partie, celle des charges (achats de fourrages).
Les exploitations ovines laitières du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Laureline DROCHON, Auteur ; Nathalie RIVEMALE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Cette synthèse, réalisée dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central), présente les principaux résultats technico-économiques d'un réseau de 15 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif Central (Lozère et Aveyron), lors de la campagne 2020. Ces fermes livrent toutes leur lait à des entreprises de collecte et de transformation du lait. Six dentre elles sont engagées dans la démarche de lAOP Roquefort. De manière générale, la campagne 2020 a été peu favorable sur le plan fourrager : le printemps a connu des gelées impactantes et un déficit en eau limitant la pousse de l'herbe. En début dété, les fortes températures ont provoqué un blocage de la végétation, rendant la récolte des secondes coupes difficile. Malgré des volumes livrés et une productivité stable, les éleveurs ont été contraints dacheter des fourrages afin de compenser ces faibles rendements. Au niveau économique, après quatre campagnes en progression (2014 à 2017), les résultats économiques saffichent à la baisse pour la troisième année consécutive (2018 à 2020). Cette évolution sexplique par la hausse des charges opérationnelles, mais également par une progression des charges de structure en lien avec le renouvellement ou la modernisation des équipements (installations de traite, bergeries...).
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
Mesure de la résilience des systèmes délevages bio herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Célia Boivent, élève ingénieure à lÉcole supérieure dagricultures d'Angers, dans le cadre du projet BioRéférences. Il offre une analyse de la résilience des systèmes délevages ruminants biologiques herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques. Grâce aux suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences, les résultats technico-économiques de 64 exploitations, suivies sur 6 ou 7 années consécutives (36 fermes suivies de 2014 à 2019, et 28 fermes suivies de 2014 à 2020), ont pu être analysés. Une méthode statistique originale a été développée afin détudier la résilience des fermes au travers de la variabilité de la valeur ajoutée créée sur une année, par rapport au niveau moyen de lexploitation. Des données climatiques, structurelles et zootechniques ont également été prises en compte afin dexpliquer cette variabilité, et d'aborder la résilience dun point de vue pratique. Les résultats ont montré que les élevages bio herbagers du Massif Central ont globalement été résilients face aux aléas climatiques rencontrés entre 2014 et 2019. Ils arrivent à maintenir leur production, notamment en achetant ponctuellement des fourrages à lextérieur pour compenser les déficits fourragers. Une bonne gestion des ressources fourragères (du pâturage à la constitution de stocks), associée à une maîtrise de la productivité animale, sont des facteurs déterminants pour la résilience des systèmes. Les fermes étudiées ne semblent pas impactées de manière durable par les aléas climatiques rencontrés : elles sadaptent sans que cela ne pénalise la conduite du système les années suivantes. Toutefois, des évènements climatiques plus extrêmes, comme les sécheresses généralisées sur toute la France de 2003 ou de 2022, ne laisseront pas indemnes certaines exploitations, avec des conséquences pluriannuelles. Des mutations, au sein des élevages, seront indispensables si la fréquence de ces évènements climatiques extrêmes augmente.