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ARIEGE |
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Cuma de l'Arize : Quauriez-vous fait ?
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurEn Ariège, la Cuma de lArize était très peu dynamique. Elle regroupait une vingtaine dagriculteurs, principalement des éleveurs et des céréaliers, mais seul un groupe (très resserré) faisait vivre la Cuma. Les responsables ont pensé à trois possibilités pour lavenir de cette Cuma : 1 laisser « mourir » la Cuma ; 2 essayer de relancer la dynamique au sein du groupe dagriculteurs existant ; 3 ouvrir la Cuma à de nouveaux adhérents en leur donnant des responsabilités. Les responsables ont fini par choisir loption 3, en intégrant un groupe de huit adhérents en agriculture biologique ou biodynamique (profils encore peu représentés dans la Cuma). Maraîchers, arboriculteurs, éleveurs, ils sont tous installés, depuis quelques années, sur de petites surfaces et sont, pour la plupart, des Nima (cest-à-dire des personnes non issues du milieu agricole) avec une appétence pour la traction animale et lautonomie de leur exploitation. La Cuma comporte donc deux groupes dagriculteurs : un groupe aux profils « classiques » et un groupe aux profils « atypiques ». Une organisation de travail a été développée pour que tout le monde puisse travailler ensemble et tirer un avantage de la Cuma. Cette organisation passe notamment par la construction de binômes responsables qui font la liaison entre les adhérents « historiques » et les nouveaux.
Énergie solaire : Le photovoltaïque au service de l'agriculture ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurL'agrivoltaïsme est défini comme la production conjointe, sur une même parcelle, d'électricité solaire et d'une activité agricole. Cette dernière, qui ne doit pas être pénalisée par la présence des panneaux photovoltaïques mais peut, au contraire, en tirer des avantages, peut être une production végétale ou animale. Dans cet article, plusieurs expériences sont rapportées. Dans les Pyrénées-Orientales, sur le domaine de Nidolères, quatre hectares de vignes sont cultivés sous des panneaux installés à 4 m de hauteur. Ceux-ci apportent une protection aux cultures face aux évolutions du climat, avec des températures plus chaudes sous les panneaux par temps de gel et, à l'inverse, des températures plus fraîches et moins d'évapotranspiration en été, avec des impacts positifs sur la qualité des raisins. Des observations similaires sont faites dans la Drôme, sur la ferme expérimentale d'Étoile-sur-Rhône qui cultive pêchers, cerisiers et abricotiers sous des panneaux. En Ariège, Sabine Leray, éleveuse de brebis allaitantes et de porcs en agriculture biologique, est, elle aussi, satisfaite de son expérience : ses 120 brebis pâturent un parc photovoltaïque au sol de 25 hectares. L'herbe y reste plus verte et les panneaux fournissent de l'ombre aux animaux. Cependant, les projets d'agrivoltaïsme divisent toujours, et les expériences ne sont pas toutes aussi positives. L'enjeu est notamment de permettre le maintien, voire l'installation, d'une activité agricole sur les parcelles concernées, en limitant la densité des panneaux - et donc le niveau d'ombrage - et la taille des projets pour une meilleure acceptation par tous, dont les citoyens attachés à leurs paysages.
Lieux de vente collectifs : à chacun son style !
Anne ANDRAULT, AuteurEn France, depuis plusieurs années, des paysans bio sous mention Nature & Progrès ont participé à la création de multiples lieux de vente collectifs. Que ce soit par le biais de regroupements informels ou de regroupements bien structurés, ces projets ont été initiés afin de répondre au besoin, pour les producteurs et pour les transformateurs, de commercialiser leurs produits en direct, avec une meilleure rentabilité économique. Ils permettent aux membres des groupes de partager leurs connaissances, de se relayer, et l'expérience du fonctionnement participatif de la mention Nature & Progrès (N&P) a largement facilité la mise en place de lieux de vente collectifs (sélection de produits lors de visites de fermes, rédaction d'une charte, d'un règlement intérieur...). Cet article présente sept de ces lieux : 1 - Un marché 100 % bio N&P, à Saint-Lizier, en Ariège (09) ; 2 - Un marché de producteurs bio aux activités diverses, autour d'un marais salant, en Vendée (85) ; 3 - L'Épicerie Paysanne Ambulante et Solidaire, un circuit court (avec livraison de paniers bio) en région de basse montagne, à Limoux, dans l'Aude (11) ; 4 - L'association de producteurs (exclusivement sous mention N&P) La Cagette champêtre, dans le Cantal (15), qui mutualise les listes de clients, afin de proposer une offre plus dynamique et élaborée de paniers sur son site de vente en ligne ; 5 - La Paysanne Rit, un magasin de producteurs locaux du Puy-de-Dôme (63), dont 4 des 7 membres sont sous mention N&P ; 6 - La Borieta, une boutique militante dans l'Aude (11), qui permet à plus de 75 fermes (toutes en bio et plusieurs sous mention N&P) de vendre leurs produits et organise, en parallèle, des activités culturelles ; 7 - Champs libres, un magasin de transformateurs (certifiés bio ou non, N&P) locaux, avec atelier de transformation sur place, en Ardèche (07).
Transmission : Que deviennent les fermes Nature & Progrès ?
Anne ANDRAULT, AuteurCet article, élaboré à partir d'entretiens avec des cédants de fermes Nature & Progrès, propose un regard sur cinq histoires de transmission. Louise de Neef, maraîchère en Lozère (48), a transmis son activité de production de plants à José et Mirtille, de jeunes voisins producteurs, et le volet maraîchage et conserves à Victor et Luen, qui venaient de reprendre le restaurant du village. Pour François Calvet, éleveur et producteur de fromages, en Ariège, la question de la transmission du foncier, ses salariés ne souhaitant pas devenir propriétaires, a été réglée par l'intermédiaire de Terre de Liens, qui loue aujourd'hui les terres au GAEC duquel font partie deux de ses anciens salariés. Noëlle Reynaud, botaniste dans les Cévennes, fabrique des apéritifs à partir de cueillettes de plantes sauvages ; elle a trouvé une repreneuse, Sarah, qu'elle forme et accompagne dans sa démarche d'installation. L'histoire de la transmission de M., qui souhaite rester anonyme, est moins heureuse, avec une ferme qui a changé d'échelle et qui s'est déconnectée du réseau d'entraide local. Autre expérience décevante, le cas de Claude et Chantal Leduc, vignerons dans le Tarn, qui ont déchanté quand ils ont vu leur bel outil de travail presque laissé à l'abandon par le nouveau propriétaire ; cependant, ces vignerons ont connu d'autres opportunités de transmettre et de faire du lien localement (parrainage, mise à disposition de la cave...), ce qui a permis de compenser autrement cet échec...
À la découverte de collectifs en Occitanie : Histoires d'installations en collectif
Mathilde BOURJAC, Auteur ; Émeline BURON, Auteur ; Louis CRETIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022En Occitanie, en 2019, 41 % des chefs dexploitations avaient plus de 55 ans, et la majorité dentre eux na pas de repreneur connu à ce jour. Les installations ne suffisent pas à remplacer les départs. Or, nombreux sont les candidats à linstallation qui abandonnent leur projet faute de capital suffisant pour racheter les fermes existantes ou parce que les modèles de production, les contraintes dorganisation ou lisolement de ces fermes ne correspondent pas à leurs envies. Linstallation agricole en collectif constitue une solution à ces blocages. Partis sur les routes dOccitanie, des membres de Terre de Liens sont allés enquêter et proposent des récits dinstallations en collectif. Chaque parcours est unique, et tous, dans leur diversité, offrent des clés, des chemins, de lespoir pour le renouvellement des générations agricoles. Chèvres, vaches laitières, maraîchage, grandes cultures... les productions sont variées et la diversification est à l'honneur.
L'installation agricole en collectif ; Ariège : À la ferme du Carregaut, le collectif recherche l'autonomie
Cyrielle BIGNONNEAU, Auteur ; ARDEAR OCCITANIE, AuteurLes 7 et 8 juillet 2022, à l'occasion des rencontres occitanes de l'installation agricole en collectif, plus de 170 personnes se sont réunies sur une ferme collective, à Barjac, en Ariège. Des porteurs et des porteuses de projet ont pu échanger avec des installés en collectif sur leur parcours à l'installation (craintes, motivations, freins...). Une table ronde, réunissant des élus et des représentants de plusieurs structures accompagnatrices, a permis de soulever, parmi d'autres enjeux, celui du renouvellement des générations agricoles. En effet, les statistiques montrent qu'une installation en collectif permet de dégager un revenu plus rapidement et favorise davantage le maintien de l'activité agricole qu'en exploitation individuelle, ce qui rend aussi le métier de paysan·ne plus attractif. L'article qui suit présente le parcours d'installation, l'organisation et la gestion quotidienne du GAEC de la Ferme du Carregaut, en Ariège : portrait d'une ferme collective, comptant 3 associés, éleveurs bio de bovins lait en système herbager et de porcins, avec transformation et vente directe.
Co-Hop : Une bière locale et amicale
Cécile PEGUIN, AuteurAmis depuis le lycée, c'est à l'approche de la quarantaine que Jean-Yves Brabant, Alain Gruslin, Julien Valteau et Bruno Watrin ont décidé de monter un projet ensemble. Issus de formations différentes et forts de leur première expérience professionnelle, les quatre amis ont réuni leurs compétences pour créer une brasserie dans l'Ariège. L'objectif : une brasserie artisanale, biologique, intégrée dans la vie locale, et proposant des évènements festifs et culturels. Après l'acquisition en commun d'un corps de ferme, ils se sont lancés dans d'importants travaux pour transformer la grange en une brasserie sur 2 niveaux, forçant l'admiration de leur entourage par leur énergie et leur enthousiasme, se formant petit à petit auprès d'amis artisans, aménageant un système d'assainissement phytosanitaire, installant un potager en permaculture, une serre en bambou... La brasserie Co-Hop produit une "bière ariégeoise naturellement brassée à Lèze" (affluent de l'Ariège), commercialisée sur les marchés et les petits festivals d'été. La gamme repose sur des bières à fermentation haute, non filtrées, non pasteurisées et refermentées en bouteille. Les projets ne manquent pas : élaboration d'une bière au miel, labellisation Parc Naturel Régional de l'Ariège, création d'une houblonnière sur place, d'une aire d'accueil en camping, d'un théâtre de verdure, ouverture d'un pub, etc.
Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
Dossier spécial Elevage herbivore : Arbres fourragers : Un levier face au changement climatique ? ; Pâturages : Des prairies pâturées à haute densité de mûriers blancs ?
Laurence VIGIER, Auteur ; Philippe DESMAISON, AuteurCe dossier se penche sur l'utilisation des arbres comme fourrage pour les élevages herbivores. Cette alternative séduit, en effet, de plus en plus d'éleveurs, ces derniers devant faire face à des aléas climatiques récurrents. Un premier article met en avant les atouts de cette pratique agroforestière (production de fourrages d'appoint en cas de sécheresse, appétence accentuée par la diversification de la ration, déparasitage naturel par les tanins présents dans les feuilles...) et présente quelques retours d'expériences et résultats issus d'exploitations ou de la station expérimentale Inrae de Lusignan. Ce fourrage peut être consommé directement sur l'arbre (table d'alimentation), posé au sol après une coupe (rame au sol), voire même en affouragement après séchage ou ensilage. Un second article s'intéresse plus particulièrement à l'expérimentation mise en place chez un éleveur bio ariégeois (le GAEC Authier), dans le cadre du programme Agrosyl : des mûriers blancs destinés à être pâturés ont été implantés dans une prairie à raison de 25 000 tiges/ha. La conduite de la parcelle, les résultats sur trois ans d'expérimentation et les perspectives pour l'avenir sont présentés.
Flash sur les essais de sorghos sous serres : Eté 2020
Delphine DA COSTA, Auteur ; Alban REVEILLE, Auteur ; Antoine BEDEL, AuteurSatisfait par les résultats des sorghos cultivés en plein champ, un groupe de cinq fermes maraîchères bio de Haute-Garonne et dAriège (qui travaille sur les couverts végétaux) a voulu élargir ses essais à la culture sous serre. Lobjectif était de produire une importante biomasse sur un court laps de temps dans les serres, en période estivale, en vue daugmenter le taux de matière organique du sol et de concurrencer les adventices. Litinéraire technique suivant a pu être défini : 1 - préparer minutieusement le lit de semence ; 2 - semer à la volée en juin/juillet (50 kg/ha pour la variété Piper et 90 kg/ha pour la variété Lurabo F1) et enfouir les graines à 2-3 cm de profondeur ; 3 irriguer pour permettre la levée ; 4 - réaliser plusieurs coupes en cours de culture pour créer de la matière organique à faible teneur en carbone (couper lorsque le sorgho atteint un mètre de hauteur et laisser au moins une hauteur de 10 cm au sol). Si lobjectif est de produire un couvert végétal sur un intervalle de temps court, pour ensuite mettre en culture des légumes en septembre, il faut privilégier la variété de sorgho Piper. Si lobjectif est de prolonger le couvert jusquen octobre, il vaut mieux implanter Lurabo F1.
De la laine et du lin pour faire des voiles géotextiles
Robin HORRIOT, AuteurUn groupe dindustriels, spécialisé dans la production de tissus pour lintérieur des voitures, est intéressé par la production d'un voile géotextile mêlant laine et lin. Ce voile peut être utilisé par des collectivités et par le BTP pour stabiliser des terrains. Il est une alternative aux voiles tissés à partir de fibres de coco. Il pourrait également être utilisé par les maraîchers pour limiter le développement des adventices. La filière ovine réfléchit à fournir au mieux les industriels qui développent cette technologie en laine. Ce nouveau débouché permettrait louverture dune usine de lavage de laine en Ariège. Les besoins ont été estimés à 400 t/an.
Nouvelles pratiques agroforestières pour les élevages allaitants du piémont pyrénéen en Ariège
C-H. MOULIN, AuteurLobjectif du projet Agrosyl est de favoriser les associations entre larbre et lélevage allaitant. Un diagnostic a permis didentifier 34 solutions impliquant larbre pour répondre aux besoins des éleveurs. Deux solutions ont été testées chez quatre agriculteurs : une banque darbres fourragers et une éclaircie sylvopastorale. La banque de fourrage de mûriers blancs, testée chez un éleveur sur une parcelle pilote de 0,25 ha, a donné un fourrage avec une bonne qualité nutritionnelle, disponible durant lété, et qui a bien été accepté par les animaux. Les tests déclaircies sylvopastorales ont été réalisés, chez trois éleveurs, sur différents peuplements, avec taillis, futaies et accrus, à base de chênes pubescents, robiniers faux acacia et frênes communs. Le suivi sur quatre ans a montré limportance de la maîtrise du pâturage après éclaircie pour prévenir un développement trop rapide des broussailles, tout en favorisant la pousse des herbacées en sous-bois.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
Parcours d'installation
Laurent DREYFUS, AuteurLes parcours d'installation en agriculture, notamment en biodynamie, sont jalonnés de multiples étapes, de la recherche d'un lieu et d'une ferme qui correspondent au projet aux démarches juridiques, fiscales et techniques, en passant par la formation et la recherche de partenaires, conseillers, réseaux, etc. Pour comprendre les difficultés que représentent ces étapes, des rencontres avec des agriculteurs biodynamistes ont permis d'identifier les problématiques auxquelles ils ont été confrontés et de savoir à quelle étape de leur projet ils sont parvenus. En Charente-Maritime, Karl, matelot de formation, a suivi des formations courtes en biodynamie et va peut-être intégrer un BPREA. En attendant, il a opté pour un parrainage à la ferme. Cette solution permet au stagiaire parrainé de bénéficier d'une rémunération temporaire. Josef, Mélanie, Véronika sont, eux aussi, en train de construire leur parcours d'installation. L'article aborde en particulier les obstacles financiers et d'accès au foncier, mais aussi l'importance des relations humaines à chaque étape de l'installation et de la transmission d'une exploitation.
En Ariège : Une caravane-boutique itinérante pour les laines locales
Damien HARDY, AuteurEn Ariège, lentreprise Laines paysannes, portée par Olivia Bertrand, valorise la laine locale, en pulls, chaussettes, laine à tricot ou tapis. La laine est collectée chez 12 éleveurs (7 races différentes en tout), dont Paul de Latour, éleveur, à Saverdun, dun millier de brebis tarasconnaises en agriculture bio. Les éleveurs partenaires peuvent adhérer à la société coopérative, où le prix de la laine est décidé en concertation. En 2018, il était de 1 /kilo de laine triée en suint. Cette année-là, l'entreprise collectait 5 tonnes de laine triée brute, et atteignait un chiffre daffaires de 150 000 . Un cahier des charges a été mis en place pour la production et la récolte de laine de qualité. Côté commercialisation, Laines paysannes a soigné le marketing et sest dotée dune caravane-boutique itinérante, à laide dun financement participatif.
Les fabuleux secrets de la patate douce
Dominique PER, AuteurDominique Per, co-gérant de la SCEA Le Bon plant (09), apporte de nombreux éléments sur la patate douce qui constitue la 7ème plus importante culture alimentaire : histoire, botanique, comportement agronomique, multiplication, plantation, maladies et insectes nuisibles, récolte, conservation, utilisation en cuisine, transformation, etc. Quelques variétés sont également présentées : Beauregard, Murasaki 29, Ivis white cream...
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15
Antoine BESNARD, Auteur ; Edouard MEIGNEN, Auteur ; Amandine GATINEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15 est composée des articles suivants : - Grégory Fachon - Maraîchage - Ille-et-Vilaine ; - Conservation en maraîchage diversifié : entre compromis et optimisations ; - Comment transformer les produits bio de ma ferme ? ; - Tester des couverts végétaux en maraîchage bio : de l'engrais vert à la plantation dans un couvert ; - Serres chauffées : les évolutions règlementaires ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2.
Le mûrier blanc : une ressource fourragère à fort potentiel
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe projet Agrosyl porte sur lutilisation des arbres et du bois pour améliorer lautonomie fourragère et le bien-être animal. Ce projet intègre notamment un volet sur les arbres fourragers avec un travail sur le mûrier blanc, utilisé depuis des siècles pour lalimentation du ver à soie. Ainsi, en 2017, une plantation pilote de cet arbre a été mise en place chez des éleveurs bio en Ariège. Le but est détudier lintérêt de cette plante en peuplement dense (25 000 pieds/hectare pour cet essai) pour laffourragement en vert et lensilage. A partir de 60 échantillons, sa valeur alimentaire a été évaluée en 2018 : avec en moyenne 30.5 % de matière sèche, 19.3 % de MAT, une digestibilité de 80 % et un rendement attendu de 10 à 12 tMS/ha, le mûrier blanc se place sur la même ligne que la luzerne en matière dintérêt fourrager. Récolté, dans cet essai, à 50 cm du sol avec une ensileuse à maïs-semence, le fourrage produit est bien consommé par les animaux. A la fin du projet, en 2020, plus de références devraient être disponibles sur lusage de cette plante qui pourrait aussi être plantée en petits îlots ou en bordure de parcelle et servir de « banque de protéines » consommable selon les besoins. Tolérant à la sècheresse mais gélif, nécessitant des sols peu profonds, le mûrier blanc est une espèce très plastique en termes de conditions pédoclimatiques, mais, pour de hauts rendements, il est à réserver probablement plutôt pour des climats tempérés.
Radioscopie rurale Volvestre ariégeois : De lart du collectif en milieu agricole
Au cur des Petites Pyrénées, en agriculture biologique, ils élèvent vaches, brebis laitières et cochons, produisent des légumes et du fromage... Instants de vie et réflexions partagées sur l'agriculture de groupe avec les 5 associés du GAEC du Champ Boule, à Barjac, qui ont choisi d'inventer leur propre partage des tâches et du temps. Circuit court et mutualisation : l'agriculture du futur ?
Dossier : AFPYR : un programme de recherche sur les associations foncières pastorales dans les Pyrénées ; Conventions de pâturage et accès au foncier pour les éleveurs pastoraux : état des lieux et perspectives en région PACA ; Le pastoralisme : quels enjeux des réformes foncières en Afrique soudanienne et sahélienne ?
Corinne EYCHENNE, Auteur ; Magali JOUVEN, Auteur ; Habibou IBRAHIM, AuteurCe dossier regroupe trois articles liés à la gestion et à laccès au foncier dans des zones pastorales. Le premier présente les résultats du programme AFPYR (Associations foncières pastorales dans les Pyrénées). Son objectif est de comprendre et mettre en valeur limportance de ces AFP. Pour cela, trois de ces associations basées sur différents territoires ont été étudiées à laide dentretiens semi-directifs. Il en est ressorti quaprès 45 ans dexistence, les AFP sont toujours très mobilisées par les acteurs du territoire, notamment parce quelles permettent darticuler trois éléments : la procédure (cadre réglementaire), lobjet (le foncier) et léchelle (la commune). Le second article présente les résultats dun projet réalisé par des étudiants de loption « Systèmes dÉlevage » de Montpellier SupAgro. Ce projet a été commandité par une Communauté de Communes de PACA et par lAssociation des Communes Pastorales (ACP) afin détablir une analyse sur laccès au foncier pastoral (contenu des conventions de pâturage, motivations/freins à létablissement de nouvelles conventions, difficultés rencontrées par les acteurs). Les principaux résultats sont présentés. Le dernier article effectue un état des lieux des politiques foncières en Afrique soudanienne et sahélienne. Ces dernières soutiennent une modernisation de lélevage mais leurs interventions se sont révélées inefficaces, génératrices de conflits et dinsécurité en matière de droit foncier (accès et usage des terres). Suite à ce constat, des initiatives dorganisations régionales se sont créées et insistent sur limportance de la gouvernance locale.
Dynamix, un "jeu sérieux" pour concevoir des scénarios d'achat-vente entre céréaliers et éleveurs : une application en Ariège
Julie RYSCHAWY, Auteur ; Anaïs CHARMEAU, Auteur ; Aude PELLETIER, Auteur ; ET AL., AuteurL'intégration entre cultures et élevage à l'échelle du territoire, c'est-à-dire entre exploitations, est de plus en plus reconnue comme une solution prometteuse à la spécialisation des exploitations et des régions agricoles. Mettre en place des scénarios d'achat-vente d'alimentation animale ou de fumure entre agriculteurs se révèle néanmoins très complexe en matière d'organisation collective (logistique, gouvernance ). Une démarche de conception participative en cinq étapes, basée sur l'utilisation du jeu sérieux Dynamix, est présentée dans cet article. Son utilisation est illustrée avec deux collectifs d'agriculteurs en Ariège. Dynamix se base sur un plateau de jeu permettant aux agriculteurs de reconcevoir leur exploitation à l'aide de pions et de cartes représentant les produits et coproduits à vendre ou à acheter (céréales, foin, fumier ). Ensuite, les agriculteurs positionnent les pions sur une carte de leur territoire pour traiter des aspects logistiques. Les scénarios conçus à l'aide du jeu sont évalués grâce à un modèle de simulation permettant d'effectuer des bilans offre-demande de grains, fourrages et fumure échangés et une évaluation multicritère au niveau de l'exploitation et du collectif d'exploitations. Cette démarche pourra être facilement adaptée à d'autres contextes et à une utilisation en enseignement.
Elevage : Des outils adaptés pour un abattage mobile et moderne à la ferme
David GRANGÉ, AuteurDepuis 2016, un groupe déleveurs ariégeois soucieux du bien-être animal sest emparé de la question de labattage à la ferme. La réglementation européenne est en train dévoluer à ce sujet, elle permettra dabattre du gros bétail à la ferme et cet aspect sera expérimenté après que le décret dapplication ait été publié (normalement en automne 2018). Ce groupe déleveurs envisage de tester la solution du caisson dabattage. Elle consiste à abattre lanimal à la ferme, à le saigner immédiatement, puis à lemmener dans un délai de moins de deux heures à un abattoir qui se chargera des opérations habituelles. Cette solution semble être la plus adaptée aux routes ariégeoises puisque la plupart des fermes sont inaccessibles pour les camions abattoirs. Ce caisson dabattage a pu voir le jour grâce à limplication de deux petits abattoirs sans lesquels il naurait pas été envisagé. Toutefois, de nombreux points restent à définir : Qui abat ? Qui achète la remorque ? Comment charger lanimal ? Qui fait linspection ante mortem ? Comment sorganise labattoir pour la réception de lanimal ? Le déroulement envisagé consiste pour linstant à confier ces différentes tâches à labattoir. Une simulation effectuée rapidement prévoit un surcoût de lordre de 0,5 /kg de viande. Cette solution pourrait sappliquer à dautres départements à condition que des abattoirs acceptent de simpliquer.
Fournir la restauration collective en viande bio : repères et recommandations
Magali RUELLO, AuteurCet article fait le point sur lintroduction de la viande bio en restauration collective : chiffres clés, type de produits plébiscités, grammage et fréquence recommandés, maîtrise des surcoûts, veille sur les marchés publics, conditions sanitaires et traçabilité, planification et respect de léquilibre carcasse, type dorganisation pour que les éleveurs puissent répondre au mieux à ce marché.
Les jardins d'Illas : Guillaume Kedryna, paysan passeur de savoirs
Pascaline PAVARD, AuteurGuillaume Kedryna est maraîcher bio depuis 2009, sur un espace de 5 ha, dont 1 ha de forêt, dans le sud de l'Ariège. Il cultive des légumes sur buttes et sur mini-planches afin d'obtenir une forte densité de cultures, une couverture optimale du sol et un bon rendement. Les cultures sont binées en traction animale et manuellement. Les produits sont tous vendus très localement, à moins de 12km de la ferme, au marché et à la Biocoop de Saint-Girons. Pour en arriver là, Guillaume a dû aménager entièrement le lieu à son arrivée : reconstruction des bâtiments, défrichement des champs, débroussaillage, construction de clôtures... Un des gros chantiers a consisté à capter l'eau du ruisseau en fond de vallée et l'amener aux parcelles par gravité. Aujourd'hui, parallèlement à la production maraîchère, Guillaume s'investit dans la formation, avec l'accueil de stagiaires et de WWOOFeurs. "Ce qui me motive, c'est de faire avancer à ma mesure l'agriculture écologique", déclare-t-il, "c'est une question de survie de l'humanité".
Retour d'expérience sur 10 années de formation aux outils de lagro-sylvo-pastoralisme
Véronique LOMBARD, AuteurLa licence professionnelle « Gestion et Animation des Espaces Montagnards et Pastoraux » est dispensée au centre universitaire de Foix (09), depuis une dizaine dannées. Elle regroupe des étudiants provenant de toute la France, avec des profils variés. Elle est conduite sur un an avec 10 Unités dEnseignement, dont une consacrée aux « Outils de lagro-sylvo-pastoralisme ». Cet article présente comment seffectue linitiation à ces outils au cours de la formation en détaillant les trois stages sur lesquels elle est basée : le premier permet aux étudiants de découvrir le monde de lagro-sylvo-pastoralisme, le second deffectuer un diagnostic pastoral et le dernier de découvrir un autre territoire dagro-sylvo-pastoralisme que celui des Pyrénées centrales humides. Les objectifs pédagogiques sont, à chaque fois, énumérés, ainsi que les atouts et contraintes liés à cette formation.
Solarisation et occultation : Gagner une longueur davance sur lherbe
Frédérique ROSE, AuteurDeux maraîchers bio témoignent sur leur gestion des adventices. Lun pratique la solarisation et lautre loccultation. Angel Alègre cultive des légumes sur 1,5 ha en plein champ et dans 8 serres (4 000 m2) en Ariège. La solarisation est rentrée dans son système de culture et revient dans la même serre tous les 6 à 7 ans (il ne la pratique pas en plein champ car il ne fait pas assez chaud, même en été, pour que cette méthode soit efficace). Après une culture de pommes de terre primeur dont la récolte se finit en juin, il prépare le sol comme sil allait planter ou semer. Avec les asperseurs de lirrigation, il apporte 60 mm deau, puis pose une bâche plastique de 20 microns quil couvre aussi deau pour augmenter leffet loupe. La serre est ensuite fermée pour monter la température de surface du sol jusquà 50°C. Cette technique est efficace contre la plupart des adventices, les pathogènes du sol (sclérotinia) et les virus, mais ne fonctionne pas contre les vivaces (rumex, chiendent). Il faut une heure pour mettre en place la bâche et 30 min pour lenlever. Le deuxième maraîcher, Matthieu Gauthier, a repris lexploitation bio de ses parents en Saône-et-Loire, en 2016. Loccultation y est pratiquée depuis des années en plein champ et sous abris. Une fois la préparation du sol terminée, une toile hors-sol tissée (qui laisse passer leau au travers) est installée pour six à huit semaines. M. Gauthier préfère les tissus noirs aux tissus verts afin que la montée en température soit plus importante. Pour être efficace, il faut que la bâche soit bien plaquée au sol. Il utilise pour cela un système dagrafes. Après le semis, il repose la bâche pour obtenir des levées plus régulières et homogènes, puis reste vigilant pour lenlever dès que le germe pointe.
Le GAEC Ferme de la Hitte
Sandrine DEBLOIS, AuteurFondée par François et Anne Calvet, la Ferme de la Hitte (Ariège) est récemment devenue GAEC, avec, parmi les objectifs, une transmission en douceur. C'est en 1975 que François, participant à une première formation à l'agriculture biologique, trouve la philosophie qui va nourrir son projet d'installation : construire un élevage respectueux de l'environnement et des animaux, porteur d'autonomie. Installé en 1979, son élevage est labellisé Nature & Progrès en 1984. Aujourd'hui, la ferme compte 63 ha de prairies, 22 vaches laitières, 2 taureaux, des génisses et des porcs gascons qui valorisent le petit lait issu de la fabrication du fromage. Le portrait de la Ferme de la Hitte éclaire comment François a acquis une connaissance et un savoir-faire qui sont le fruit d'années de pratiques, d'observations et d'échanges avec d'autres éleveurs. Aujourd'hui, pour ne pas laisser les repreneurs repartir de zéro, François s'est associé avec ses salariés, Camille, Thomas et Philippe, pour mieux gérer la continuité de l'élevage au moment de la transmission.
Numéro spécial fermes : 139 fermes Terre de liens : Quel bilan après 10 ans dacquisition ?
Sophie BALTUS, Auteur ; Philippe CACCIABUE, Auteur ; Sylvain COSSON, Auteur ; ET AL., AuteurTerre de liens a commencé les acquisitions de fermes en 2007. Ce numéro spécial est consacré à cet anniversaire. Dans un premier temps, lhistorique de lassociation est retracé, de lacquisition de fermes « bio » et « paysannes » à la mise en place de critères de durabilité supplémentaire. Ensuite, des témoignages de fermes Terre de liens sont présentés : préserver une ferme du démantèlement et accompagner une transition (témoignages dH. Coutard, éleveur, et de M. Lepage, paysan à la retraite, tous deux en Mayenne) ; pérenniser une ferme en difficulté (F. Bono, arboriculteur dans les Bouches-du-Rhône) ; Accéder à une proposition de donation/legs (M-N. Gémonet, donatrice, dans la Drôme) ; Lutter contre lartificialisation (E. Geoffray, conseiller Safer, et M. Thérond, directrice du service Agriculture périurbaine, dans les Bouches-du-Rhône) ; Favoriser linstallation (M. Besnier, éleveur en Mayenne) ; Conforter lexistant (F. Surnon, éleveur en Isère) ; Préserver la ressource en eau (Anne-Marie Piolet, bénévole-administratrice à TDL Normandie) ; Maintenir une activité agricole face à la pression immobilière (Gilles Cicero, paysan-boulanger en Savoie) ; Pérenniser la propriété collective (W. Wijnen, gérant du GFA de Portecluse, Ariège) ; Préserver la biodiversité (Frédéric Signoret, président de la LPO de Vendée) ; Reconquérir des terres agricoles en friches (I. Schot, bénévole à TDL Normandie) ; Dynamiser lapprovisionnement local (J. Pochoy, maraîcher dans le Lot) ; Lutter contre la déprise rurale (A-P. Thuillier, fermière et adjointe à lurbanisme et à lhabitat en Lozère).
Pratiques de désherbage et biodiversité des sols : Analyse de 2 pratiques
Delphine DA COSTA, Auteur ; Yvan CAPOWIEZ, Auteur ; Thibaut DEPLANCHE, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet CASDAR « Comment maîtriser lenherbement des exploitations maraîchères biologiques de la vallée Arize-Lèze » (2014/2017), coordonné par Erables 31, a permis détudier leffet de deux techniques de désherbage pratiquées en maraîchage (solarisation et désherbage à la vapeur) sur la vie du sol. Cet article détaille les protocoles mis en place et les premiers résultats obtenus. Des prélèvements dans deux serres désherbées et dans une serre témoin sur la même parcelle ont été réalisés. Les prélèvements et le suivi des vers de terre et des araignées ont été réalisés en utilisant respectivement le tri manuel de bloc de sol et les pots pièges. Les prélèvements pour létude de la biomasse microbienne et de son activité ont été réalisés en suivant le protocole du laboratoire Celesta-lab. Il apparaît que la solarisation impacte négativement labondance des vers de terre et la biomasse microbienne, même 2 mois après avoir enlevé la bâche. Le désherbage à la vapeur semble avoir été sans impact sur la population de vers de terre et a entraîné une augmentation de la biomasse microbienne du sol. Ces premiers résultats sont des tendances et doivent être confirmés.
Les eaux de Montcalm : source de pureté
BIO-LINEAIRES, AuteurC'est en Ariège, dans un coin reculé, à 1 100 m d'altitude, que l'eau de Montcalm prend sa source. Faiblement minéralisée, très légèrement acide, réductrice (l'inverse d'oxydante), et dotée d'une résistivité supérieure à 6000 ohms : telles sont les caractéristiques qui font d'elle, selon l'ingénieur hydrologue Louis-Claude Vincent, "l'eau parfaite"... Le site de production est installé non loin de la source. L'activité de l'entreprise, qui emploie une douzaine de personnes, consiste à suivre la captation de l'eau, à s'occuper de la mise en bouteilles et de la manutention finale. Distribuée dans les réseaux spécialisés, l'eau Montcalm complète parfaitement l'alimentation bio. Mais elle s'inscrit également dans une démarche écologique et durable, avec des contenants en PET recyclé.
Jardin de Taurignan : méli-mélo de vivaces
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAprès un gros travail de défrichage et d'importants travaux de terrassement et de drainage, Damien Supéry a réussi à créer une pépinière dans une prairie abandonnée, face aux Pyrénées ariégeoises. Il s'est d'abord attaché à développer une gamme de plantes courantes et rustiques, puis s'est intéressé à d'anciennes vivaces tombées en désuétude, ou encore à des plantes sauvages. Il a ainsi créé tout un écosystème, en installant les variétés dans une logique de compagnonnage de milieu, que l'on peut découvrir en visitant le Jardin de Taurignan. Aujourd'hui, Damien peut défendre la qualité de vivaces produites en France, sans pesticides ni hormones de croissance et sans nanification. Il multiplie ses plantes dans de grandes serres sur le site de la pépinière, pratique le semis pour tout ce qui peut se multiplier ainsi, soit environ 700 espèces et variétés.
Le désherbage en maraîchage : un enjeu important qui suscite différents projets dans le réseau FNAB (suite)
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurDepuis 2014, un groupe de 12 maraîchers travaille sur les techniques de maîtrise de l'enherbement, en les intégrant dans l'analyse globale de leur système, dans le cadre du projet CASDAR "Comment maîtriser l'enherbement des exploitations maraîchères dans la vallée Arize-Lèze (09)". 3 axes de travail guident le projet : un axe technique (démonstration de techniques de désherbage, démonstration de matériel, suivi de cultures), un axe systémique qui permet de mettre en perspective les résultats du désherbage en tenant compte des conditions d'exploitations et des objectifs des maraîchers, et un axe organisationnel (mutualisation de matériel, création d'un groupe d'employeurs... avec pour objectif la création d'un GIEE).
Jérôme Sottana, Ariège : Equipement à la pointe, un objectif permanent
Jessica SIMOES, AuteurJérôme Sottana, céréalier conventionnel en Ariège, est passionné d'innovations, et cela se voit sur son exploitation. Son parc matériel compte en effet un système d'irrigation innovant et connecté, une castreuse pour le maïs équipée d'un il optique, et un drone. En 2014, ce dernier a été utilisé pour effectuer un lâcher de trichogrammes, auxiliaire des cultures utilisé contre la pyrale du maïs, sur 4 hectares. Ce premier essai concluant, certes sur une année à faible pression de la pyrale, a encouragé l'agriculteur à réutiliser cette technique et l'entreprise qui a mis au point le procédé à commercialiser celui-ci.
Prommata : 25 ans au service de l'agroécologie !
Guillaume KEDRYNA, AuteurL'association Prommata est née de la rencontre entre Jean Nolle, inventeur de machines agricoles modernes à traction animale, et un groupe de paysans ariégeois convaincus de l'intérêt de ce type de traction dans le développement d'une agriculture intelligente et durable. Alors qu'ils mettaient déjà en uvre un ensemble de techniques comme le non-labour, la culture sur buttes ou encore l'utilisation d'engrais verts, ils ont vu là l'occasion d'approfondir leur approche. Les atouts de la traction animale sont de diverses natures : réduction des pollutions, autonomie de l'agriculteur, innovation en agriculture biologique, valorisation de territoires à fort handicap naturel, réhabilitation des animaux de trait... Un groupe-recherche s'est constitué pour répondre aux besoins des paysans adhérents de Prommata. Paysans et artisans travaillent ensemble à l'amélioration du matériel, dans un souci constant de sa simplification et de son efficacité, autant dans sa fabrication que dans son utilisation. Les outils sont variés (porte-outils, tracteur hippomobile...), toujours conçus pour être polyvalents et pour apporter le plus d'autonomie possible aux agriculteurs. Prommata a développé, à travers le monde, des ateliers solidaires d'auto-construction. L'association dispense aussi des formations préalables à l'installation. Elle s'appuie sur un réseau d'adhérents et de bénévoles pour promouvoir une démarche agroécologique dans le temps et pour le plus grand nombre. L'association a cependant toujours besoin de soutien et fait un appel à la solidarité pour pouvoir continuer d'exister.
Enquête : Agriculture biologique : Données 2012 de l'Observatoire régional Midi-Pyrénées
Tous les ans, l'Observatoire régional Midi-Pyrénées de l'Agriculture Biologique réalise une enquête auprès des agriculteurs et des opérateurs bio. Ce document présente une synthèse des chiffres essentiels de l'agriculture biologique et de son évolution en Midi-Pyrénées et dans ses départements pour l'année 2012. Région très active en production biologique, Midi-Pyrénées maintient cette année encore sa place de leader pour la surface en agriculture biologique.
Du fourrage des plaines dans les montagnes pyrénéennes
Jean-Noël PASSAL, AuteurDans des zones où l'exploitation mécanique des prairies est difficile voire impossible, le choix de ne produire ni fourrages ni concentrés est certes lourd économiquement, mais il apporte souplesse et satisfaction aux éleveurs caprins qui témoignent. La totalité du foin, de la paille et des céréales sont achetés à des agriculteurs de la plaine et livrés. Ils se concentrent ainsi sur la transformation et la commercialisation. En effet, le fait de ne pas devoir faner libère beaucoup de temps, ce qui leur permet d'optimiser les ventes durant la période touristique.
Que sont les Pavies devenues ?
Jean-Marie RICHOU, AuteurLa diversité des variétés de pêches locales dans le Midi a fait l'objet d'un travail bibliographique et historique afin de juger de leur importance passée et de comprendre pourquoi elles ont été évincées des vergers modernes. Les cours d'agriculture du XVIIIème et du XIXème siècle sont éclairants. Bien que ces pêches anciennes appelées Pavies aient une bonne aptitude à la conservation, les consommateurs urbains en dehors du Midi ont peu apprécié leur chair plus ferme. Ces Pavies n'étant pas consommées en-dehors du lieu de production, elles ont laissé la place à des variétés commerciales qui faisaient consensus dans et hors des frontières du bassin de production, ce qui a entraîné le développement de la production industrielle et les filières longues. Certaines variétés de Pavies subsistent encore, mais seulement six d'entre elles sont répertoriées au Conservatoire des jardins, des vergers et des champs sur les soixante variétés qui étaient indiquées dans les livres du XIXème siècle.
Actualités : Semences et plants : Ne touchez pas à nos semences paysannes !
Guy KASTLER, Auteur ; Michel METZ, AuteurLe 17 mai 2013, sur le marché de Lavanet, en Ariège, un agent de la répression des fraudes a pris cinq petits maraîchers en flagrant délit : comme à chaque printemps, ils vendaient aux jardiniers locaux quelques plants de légumes non enregistrés au catalogue officiel. Tarif : 450 d'amendes s'ils ne régularisent pas leur situation. En réaction : une manifestation est aussitôt organisée par la Confédération paysanne, le collectif OGM31 et le réseau semences paysannes (RSP) : le 4 juin, 200 personnes se réunissent devant le siège de la DGCCRF à Toulouse, pour rempoter des plants « illégaux ». Reçue par la directrice de la DGCCRF locale, une délégation expose ses revendications : ne pas obliger les petits paysans à adhérer à une organisation de semenciers professionnels ; leur permettre de vendre leurs plants en toute liberté ; ne pas augmenter la pression des contrôles sur les petits paysans ; ... A l'heure où la législation européenne sur les semences et les contrôles est en pleine réforme, allant peut-être vers l'autorisation de commercialisation de certaines variétés non inscrites au catalogue, les auteurs s'étonnent de la pression infligée aux petits paysans. L'article rappelle également, en toile de fond de cette nouvelle législation européenne, la possibilité future pour des semenciers de breveter des variétés hétérogènes (à l'heure actuelle, les brevets sur les variétés DHS sont interdits), et appelle à la mobilisation (désobéissance civile) pour qu'une telle situation n'arrive pas.
Dossier : Pépiniériste ; Profession : "éleveur" de plantes
Marie ARNOULD, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu travers de nombreux témoignages, ce dossier présente la situation des pépiniéristes. Les pépinières sont confrontées aux aléas de la crise, de la concurrence ou de la situation de la filière horticole française. Selon Dominique Boutillon, présidente de la FNPHP, Fédération des producteurs de végétaux d'ornement, l'une des causes pour laquelle la filière horticole est atomisée, c'est la nécessité d'une main d'uvre nombreuse. Si la grande distribution est de moins en moins un débouché pour les pépiniéristes, la vente directe et la diversification des activités sont des soupapes bienvenues. Des encarts donnent des conseils pour mieux choisir les plants ; acheter sur Internet ; Faire des économies (en termes d'achat d'arbres d'ornement et de plants bio).
Faut-il chauler et fertiliser les prairies permanentes des sols acides et peu fertiles ?
Georges BERTONI, Auteur ; Régis HELIAS, Auteur ; V. POOZESH, Auteur ; ET AL., AuteurL'intérêt d'un chaulage sur prairies permanentes fait débat. Dans l'objectif d'apporter des réponses, une expérimentation de longue durée a été mise en place sur une prairie non fertilisée, non chaulée, en Ariège, à 640 m d'altitude (Pyrénées centrales). Après cinq ans en prairie permanente, une partie de la parcelle a été détruite (un passage de rotavator et du glyphosate, interdit en bio, ont été utilisés pour cela), ressemée en dactyle, et observée ensuite pendant 4 ans. Sur la partie laissée en prairie permanente, alors que l'effet du chaulage est peu significatif (+0,7 tMS/ha), la fertilisation NPKS apportée a permis un gain de rendement de 4 tMS/ha. A noter que pour les besoins de l'expérimentation, la fertilisation apportée était sous forme minérale, mais que les auteurs préconisent une fertilisation organique. Sur la partie ressemée en dactyle, les effets du chaulage et de la fertilisation sont accrus (respectivement jusqu'à +2,7 tMS/ha et +5,3 tMS/ha). Ces deux interventions sont alors justifiées économiquement.
Petites plantes, grande résistance
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurLa pépinière Bouet-Servat, implantée dans une vallée de l'Ariège et orientée vers la culture naturelle, a choisi le créneau des vivaces de rocaille. Rencontre avec Gaby Servat. Une plante de rocaille est une petite plante, classée en deux grands groupes : plantes de rocaille sèches, plantes de rocaille alpines. Gaby Servat expose la façon dont les plantes de rocailles sont utilisées aujourd'hui, idéales si l'on dispose de peu de place, et propices à la création de paysages miniatures. La spécialité de la pépinière est la création de toitures végétalisées (variétés de sedum et de sempervivum). Des conseils sont donnés pour installer la rocaille (dans une pente), planter (choix de plantes en accord avec le sol, ajout d'un fertilisant organique), débuter (par un désherbage, avec l'implantation d'un choix facile de plantes : saxifrage, dianthus et saponaire), entretenir (essentiellement par du désherbage, un arrosage au moins les premières années, dès qu'il fait sec, poursuivi ensuite par un bon paillage). Eliane Bouet, qui travaille avec G. Servat à la pépinière, multiplie toutes les plantes, par semis, division ou bouturage.
Le Tarn
Francis GIOT, Auteur ; Bernadette GIOT, AuteurLe Tarn était l'invité d'honneur au salon Valériane (Belgique) il y a dix ans. Aujourd'hui, la revue Valériane a souhaité lui consacrer ces pages en présentant des acteurs de la bio dans le département (pâtissier-chocolatier bio, ferme d'élevage d'ânes en bio pour la production laitière pour la fabrication de cosmétiques au lait d'ânesse, éleveurs bio de porcs, de bovins viande, de veaux de lait, producteurs bio de vins, fabricants en cuir de sandales, de ceintures, des articles en peau de mouton, et de petits objets en cuir de marquetterie, brasserie bio...) : - L'Ami du Palais à Salvagnac ; - Les ânes d'Autan à Graulhet ; - Bruno Anglade à Beauvais-sur-Tescou ; - Artisan du cuir à Escoussens ; - Brasserie des vignes à Graulhet ; - Domaine de Matëns à Gaillac ; - Ferme de Malsifrègue à Saint-Gauzens ; - La ferme s'égare à Brie, en Ariège ; - Gourmandises permises à Bellegarde ; - Le Mas Brunet à Cahuzac-sur-Vere ; - Savonnerie Louise Émoi à Vielmur-sur-Agout ; - Les vannières à Vaour et Le Verdier.
Agriculture et foncier : Quelles possibilités d'action pour une commune ou communauté de communes ? : Guide de bonnes pratiques
Elodie ROULIER, Auteur ; Sophie SEJALON, Auteur ; Marie-Julie PARAYRE, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTELS (Pôle dactivités-Ferme dIcart, 09 240, FRANCE) : PARC NATUREL REGIONAL DES PYRENEES ARIEGEOISES | 2011Face à l'avancée des terres artificialisées et à la progression des couverts forestiers, il semble indispensable de mettre en place des mesures visant à préserver le foncier agricole. En effet, l'agriculture joue un rôle majeur dans l'activité économique locale, dans la gestion de l'espace et le maintien des paysages ouverts. Ce guide, réalisé dans le cadre du projet SAGECE (Système d'Anticipation et de Gestion des Conflits liés à l'Espace), présente des outils et des retours d'expériences de communes ayant engagé un travail général sur le foncier pour maintenir ou développer l'activité agricole dans la région Midi-Pyrénées. Ces outils d'action sont : - la concertation ; - les documents d'urbanisme ; - la mise en valeur des terres communales ; - les fermes relais ou fermes communales ; - les « outils SAFER » et les Associations foncières pastorales ; - l'acquisition de biens vacants et la mise en valeur de terres manifestement sous-exploitées ; - la remobilisation des logements vacants. Ce document a été édité par le PNR (Parc Naturel Régional) des Pyrénées Ariégeoises, le PNR du Haut-Languedoc, les Chambres d'Agriculture de l'Ariège et du Tarn et l'INRA.
Elever des veaux : Deux systèmes, une appellation
Marie-Claire HAGUET, AuteurL'article présente deux agriculteurs élevant tous les deux des veaux en agriculture biologique, mais ayant des systèmes d'élevages différents. Philippe Bedel est basé à Bax, en Haute-Garonne. Il élève du broutard en bio depuis 2002. Son exploitation compte 40 ha dont 28 ha de STH (surfaces toujours en herbe) avec 9 ha de prairies fauchables et 19 ha de parcours et de landes. René Donjat et son frère Guy sont installés sur la commune d'Escosse, en Ariège. Ils élèvent du veau gras et de l'agneau de bergerie. Ils sont en bio depuis la création du Gaec de Lauzy, en 2001, à la faveur d'un CTE. L'exploitation compte 70 ha dont 12 ha de parcours, 40 ha de prairies naturelles, 8 ha de prairies artificielles et 10 ha de céréales. Pour chacun des deux éleveurs, l'article présente son exploitation, ses pratiques d'élevage, le mode de commercialisation des animaux, ainsi que leurs valorisations. Une comparaison est faite entre les deux exploitations au niveau économique et main d'uvre.
Mortalité alarmante des abeilles en Ariège : Les apiculteurs dénoncent la désinsectisation FCO
L'ATOUT TREFLE, AuteurLes apiculteurs d'Ariège, département très touché par la fièvre catarrhale ovine (FCO) en 2008, dénoncent « une intoxication des abeilles par les traitements insecticides rendus obligatoires dans les élevages infectés par la FCO ». Parmi eux, certains ont enregistré des pertes de 70 % de leur cheptel, ils demandent donc à l'Etat de financer des analyses pour mieux comprendre le phénomène.
Des techniques alternatives pour protéger les vergers
Florence QUEVAL, AuteurEn Tarn-et-Garonne et en Ariège, un petit groupe d'arboriculteurs, en bio et en conventionnel, teste des techniques alternatives de protection des vergers, moins nocives pour leur santé et leur environnement. Pour obtenir des résultats significatifs, il convient généralement de combiner différentes techniques. Parmi celles-ci, sont testés la pulvérisation d'argile sur les troncs afin de repousser pucerons, psylles et carpocapses, ou la mise en place de nichoirs à mésanges, prédatrices des carpocapses, ou encore le badigeonnage des troncs avec de l'huile de colza. Pour maintenir un couvert peu concurrentiel, certains sèment du trèfle blanc nain qui semble être la légumineuse la plus adaptée selon une étude menée par la Chambre d'agriculture de Tarn et Garonne.
Des chèvres en Ariège : Du fromage, au rythme des saisons
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSurplombant le lac de Mondely en Ariège, la chèvrerie d'Éric et Françoise Wyon fabrique crottins et tomes bio, au rythme des saisons. Le troupeau, nourri à l'herbe des prairies des alentours, donne un lait qui, grâce à un savoir-faire fromager rodé, régale les amateurs.
Développement local : Le pastoralisme au cur du Parc des Pyrénées ariégeoises
Jean-Noël PASSAL, AuteurLe Parc naturel régional (PNR) des Pyrénées ariégeoises est officiellement né le 28 mai 2009. Ce parc se caractérise par divers éléments. Il n'interdit rien (chasse, construction...) mais établit un cadre strict. Il se veut fédérateur d'initiatives et a pour objectif d'appuyer le maintien et le développement de l'activité agricole. Cette dernière, et en particulier le pastoralisme, est au cur de ce parc, comme le montre son logo représentant un berger et une brebis. Un des axes d'actions est donc la valorisation des produits agricoles. Un autre porte sur l'environnement, ce parc comptant plus de 200 espèces protégées. Ce PNR veut revaloriser au mieux son patrimoine bâti et écologique. Mais il n'a pas vocation de devenir "un sanctuaire pour des espèces animales dont l'homme et ses activités seraient exclus" (extrait de sa charte), ce qui peut exclure les grands prédateurs comme l'ours ou le lynx.