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Documents disponibles dans cette catégorie (245)


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Labyrinthe à croquer
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurC'est en 1997 que Joël Dendaletche, enseignant en biologie féru de plantes, s'installe avec sa famille dans le hameau d'un village en Aveyron (12). La ferme, laissée à l'abandon, est en piteux état. Après débroussaillage et remblayage afin de former un espace de vie à l'extérieur, Joël découvre une biodiversité qu'il s'évertue à préserver, ainsi que des ruines où il installe un potager. Il transforme la prairie à vaches en construisant des buttes, de 0,60 m de haut sur 1,50 m de large, afin de doubler l'épaisseur de la terre. Ce nouveau jardin, édifié comme un véritable labyrinthe, est transformé en verger-forêt, où Joël fait pousser 300 espèces et variétés de fruitiers différents. Cet article fournit des détails sur le système de Joël, fonctionnant comme un écosystème de forêt.
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Occitanie : Aveyron Brebis Bio passe en coop
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2001, des éleveurs de brebis laitières bio aveyronnais se regroupaient en GIE pour collecter et livrer leur lait : Aveyron Brebis Bio. En 2020, cette structure, qui réunit désormais 34 exploitations et qui collecte plus de 4 millions de litres par an, a évolué en coopérative, statut plus approprié et plus sécurisant pour les éleveurs. Soucieux de la qualité de leur lait et de sa valorisation, les membres de la coopérative sont labellisés Bio Cohérence et Bio Équitable en France ; le groupement est également sociétaire de Biocoop et privilégie les partenariats avec des acteurs de la filière spécialisés en bio. Pour optimiser son activité, Aveyron Brebis Bio s'est doté d'une application développée spécialement pour la structure.
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La betterave fourragère simplante dans lAveyron
Bernard GRIFFOUL, AuteurUne vingtaine déleveurs laitiers (vaches et brebis), basés en Aveyron, en Lozère, dans le Tarn et dans le Lot-et-Garonne, ont relancé la culture de la betterave fourragère pour alimenter leurs animaux. Ces éleveurs ont fait le choix de séquiper en conséquence via la Cuma DEI (Départementale énergies innovations), afin de faciliter la conduite de cette culture. Au fil des années, les matériels se sont spécialisés : semoir mécanique à 12 rangs spécifique pour les betteraves, GPS, bineuse 12 rangs autoguidée, récolteuse Ces éleveurs ont, néanmoins, rencontré plusieurs difficultés : il faut avoir suffisamment de terrains plats et denvergure (les matériels sont imposants) pour pouvoir assurer une rotation de quatre ans. Les nombreux cailloux qui jonchent le sol au moment de la récolte et les altises représentent les deux autres principales difficultés. Un quart des surfaces cultivées sont en bio. Pour lutter contre les ravageurs, certains éleveurs bio préfèrent acheter des plants démarrés. La culture est, en effet, surtout fragile de limplantation jusquau stade six feuilles (elle devient ensuite très résistante, notamment face à la sécheresse). Mais, le coût de ces plants est très élevé : de 1 500 à 2000 /ha, auquel il faut ajouter la main duvre (6 à 8 personnes).
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Dossier : Planifier et optimiser : Les leçons du maraîchage bio-intensif
Aurélie SÉCHERET, AuteurProduire abondamment et toute l'année, c'est possible, comme le montrent ces témoignages de maraîchers qui ont su tirer le meilleur parti de leur système grâce aux méthodes de maraîchage bio-intensif, qui sous-entend la mise en oeuvre d'un système "biologiquement intensif" avec un moindre travail du sol : - Produire en hiver, un défi ; Jean-Martin Fortier a créé les Jardins de la Grelinette et la ferme des Quatre Temps, près de Montréal. Adepte du maraîchage bio-intensif, il mise sur un enchaînement presque continu des cultures. A la pointe de ces techniques de production, il partage son expérience et ses conseils en matière de planification des cultures et de rationalisation de l'espace, applicables y compris sur de petites surfaces ; - Des rotations réussies ; Jean-Martin Fortier explique comment il organise une rotation rigoureuse de ses cultures, à partir de 5 groupes de légumes qui tournent d'une année sur l'autre dans les 10 parcelles des Jardins de la Grelinette, et partage son tableau de rotation ; - Un système reproductible ; Sylvain Couderc fait partie des précurseurs du maraîchage bio-intensif en France. Installé dans l'Aveyron, il en utilise depuis 8 ans les techniques, et explique comment il a réussi à appliquer avec succès les principes de planification et d'optimisation de l'espace appris auprès de Jean-Martin Fortier ; - Échelonner, la clé du succès ; Mickaël Vincent est le jardinier en chef du potager Colbert, à Maulévrier (49). En partie grâce à l'échelonnement des semis et des plantations, il parvient à produire, sur un potager de 8 000 m2, deux tonnes de légumes, fleurs et aromates qui approvisionnent chaque année, au fil des saisons, le restaurant gastronomique du château.
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Ghislain et Florian, des associés sous une bonne étoile !
Florian CAMPERGUE, Auteur ; Ghislain RIGAL, AuteurGhislain Rigal, 46 ans, s'est installé hors cadre familial en 1998, et Florian Campergue, 27 ans, l'a rejoint en mai 2020, au GAEC des Étoiles, en bio, dans l'Aveyron. Avant d'être associés, les 2 éleveurs ont appris à travailler ensemble et à mieux se connaître. Aujourd'hui, ils ont la même vision de la ferme et les mêmes objectifs : l'autonomie, un lait de qualité et des vaches en bonne santé. Ils envisagent d'agrandir le troupeau jusqu'à 50/55 vaches. Pour le moment, ils disposent de 67 ha, dont 50 ha d'herbe, et de 17 ha de maïs et de céréales, et ils vendent 320 000 litres de lait.
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L'impact d'un produit systémique et biologique dans un milieu naturel
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", suite à un stage à la SARL de la Croix, entreprise qui commercialise des produits (semences végétales, produits divers pour les animaux d'élevage, autres denrées agricoles...), dont certains UAB (utilisables en agriculture biologique). C'est le cas du ferment de pain au levain naturel Kanne, qui existe depuis plus de 30 ans. Ce ferment, composé de 3 céréales bio, d'eau de source et de sel, est très riche en bactéries lactiques. Il est utilisé sous des formes différentes, solides (croquettes, poudre...) ou liquides, pour favoriser la santé des végétaux et des animaux. Avec le développement de l'agriculture biologique, il est de plus en plus commercialisé en France, mais reste peu connu. La SARL de la Croix en a fait son produit phare. L'objectif du stage était d'étudier et de tester l'efficacité du levain Kanne, en particulier sur des végétaux et notamment sur une parcelle d'avoine. Les résultats techniques collectés, analysés et interprétés (volume de racines...) ont permis à l'entreprise de connaître encore mieux ce produit pour pouvoir le conseiller à ses clients.
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Ovin laitier : Quelle résilience pour les élevages ? ; Ovin laitier : "L'équilibre sol-troupeau est très important" ; Ovin laitier : témoignage : Conjuguer autonomie et efficacité
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelle résilience pour les élevages ovins lait biologiques ? Dans le cadre du projet CasDar Résilait, cette question a fait lobjet dune enquête auprès de 36 éleveurs aveyronnais, en bio depuis au moins 5 ans. La satisfaction économique est un des premiers facteurs identifiés, la bonne santé économique des élevages étant un facteur-clé pour faire face aux aléas. Dans un contexte de prix du lait rémunérateur et stable, létude montre que la productivité par brebis est élevée et en hausse, avec une consommation de concentrés (produits ou achetés) importante, et que les exploitations ont tendance à croître en surface et en taille de cheptel. Ces données sont confirmées par Unotec, structure aveyronnaise qui suit les performances dune centaine délevages ovins lait bio. Ces éléments peuvent, par ailleurs, être porteurs de faiblesses, lorsquil existe dautres facteurs de risques sur lexploitation. Ainsi, face à des sécheresses à répétition, entraînant une réduction du pâturage (tendance amplifiée par une possible recherche de productivité, par des décalages de mises-bas motivés par les demandes des laiteries, voire par la prédation (loup)), des exploitations peuvent se retrouver fragilisées. Léquilibre sol-troupeau reste donc un point important, afin de ne pas dégrader son autonomie alimentaire. A noter que la forte productivité par brebis sexplique aussi, en plus des achats daliments, par la génétique, point-clé parmi les éleveurs bio suivis par Unotec. Ces différents éléments sont illustrés par le témoignage dun couple déleveurs (Noélie et Jean-Charles Vayssettes) à la tête dun troupeau de 300 brebis bio dans le Lévézou (Aveyron). Ils ont fait le choix de travailler sur lautonomie alimentaire, en lien avec le potentiel de production de leur ferme, tout en répondant au mieux à la demande de laval via, notamment, la mise en place dagnelages en deux temps (lun à partir de novembre et le second à partir de janvier). Ceci leur permet détaler la période de traite, de limiter le travail pendant les fêtes, et de mieux respecter le cycle naturel de reproduction des brebis.
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Produire un litre de lait de brebis coûte 1,80 euro en moyenne
Emmanuel MORIN, AuteurLe suivi de 127 élevages ovins laitiers de la zone de Roquefort, en Aveyron, Lozère et Tarn, a permis d'avoir une meilleure connaissance des performances économiques de ces élevages. Pour 97 élevages conventionnels, le coût de production s'élève à 1803 euros/1000 L. Pour les 30 élevages biologiques, ce coût de production atteint 2234 euros/1000 L, mais la meilleure valorisation du lait permet à ces éleveurs de se rémunérer à hauteur de deux Smic/UMO (contre 1,6 en conventionnel). Ces suivis d'élevages sont réalisés via les dispositifs Inosys-Réseaux d'élevage, BioRéférences et via l'assistance technique aux agriculteurs.
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Quelle résilience des élevages caprins biologiques ?
Christel NAYET, AuteurUne étude a été menée, dans le cadre du projet Casdar Résilait (2016-2020), auprès de 24 élevages caprins biologiques en Auvergne-Rhône-Alpes, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Bretagne et Aveyron, sur les risques et les facteurs de résilience (capacité à sadapter aux aléas à moyen ou long terme). Les éleveurs enquêtés identifient, pour leur situation, différents freins ou risques, liés à la production (aléas climatiques, problèmes sanitaires ), au marché (chute/volatilité des prix, coût des intrants ), à des questions financières (ex. lendettement), à la ressource humaine (charge de travail croissante, manque de main duvre ou de repreneurs ) ou à la règlementation (diminution des aides, augmentation des normes ). Dans ce contexte et face aux difficultés engendrées, des facteurs de résilience ont aussi été mis en avant par les éleveurs : la certification bio qui peut notamment être un plus pour la commercialisation, le travail collectif via des groupes déchange et des formations qui facilitent lautonomie de décision.
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Le boom de la collecte du lait de brebis bio
Damien HARDY, AuteurLa production de lait de brebis bio ne cesse de croître en France. La collecte a atteint 25 millions de litres en 2018, soit 9 % du volume total livré à léchelle nationale. Fin 2019, 620 élevages de brebis laitières étaient certifiés bio, ce qui représente 10 % du cheptel ovin lait (contre 3,5 % en 2010). Moins de 40 % de ces élevages livrent leur lait à un opérateur de laval. Les producteurs qui fournissent les filières longues sont principalement localisés en Aveyron et en Lozère. Si le fromage Roquefort a été le moteur historique du développement de la filière bio, cest maintenant lultrafrais qui tire la demande.
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Dossier : Au cur du monde des PPAM
Benoît JOULAIN, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Marie-Hélène CHAMBRETTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales ont une place particulière car elles se situent aux frontières entre aliment, médicament, bien-être ou encore cosmétique. Ceci amène les producteurs.trices à devoir faire face à une forte complexité juridique et réglementaire. Par ailleurs, la demande étant forte, le développement des filières se fait essentiellement par les acteurs de laval. Dans un tel contexte, les petits producteurs ou les cueilleurs de plantes sauvages ont du mal à commercialiser leurs produits, à faire face aux contrôles administratifs ou encore à vivre de leur métier. Ce dossier, à travers des témoignages de producteurs, montre les difficultés rencontrées par ces derniers et les solutions quils mettent en place. Parmi ces solutions, figure la création de dynamiques collectives (via des groupements par ex.), en divers endroits de France, pour mieux négocier face aux acteurs de laval, sentraider, échanger des expériences ou du matériel, ou simplement ne pas entrer en concurrence. Ce dossier revient aussi sur les démarches de la Confédération Paysanne pour mieux défendre les droits et les revendications de ces petits producteurs ou ceux des éleveurs qui veulent pouvoir soigner leurs animaux avec des plantes.
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Former à la permaculture dans l'enseignement technique agricole : Témoignages
La permaculture se présente aujourdhui comme un système innovant et fait lobjet de divers travaux de recherche. Le premier objectif est de comprendre les implications sociétales de ce système et les motivations individuelles et collectives visant à créer une nouvelle manière de vivre et dêtre. Le deuxième objectif est d'étudier la viabilité technico-économique de ces projets. En France, les projets permacoles émergent depuis une quinzaine dannées et participent au développement territorial : par le maintien de lemploi, la préservation de lenvironnement et des ressources naturelles, le développement des circuits courts et la création de paysages agricoles diversifiés et favorables au maintien de la biodiversité. Qu'en est-il des formations à la permaculture dans l'enseignement technique agricole ? Quels formats prennent-elles ? Comment s'insèrent-elles dans le parcours des futurs agriculteurs.trices ? Quelles plus-values apportent-elles ? C'est à travers le témoignage du Lycée agricole La Cazotte, à Saint-Affrique, en Aveyron, quun aperçu est donné.
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Fourrage pour zones séchantes : Teff grass : efficace sous conditions
Frédéric RIPOCHE, AuteurGraminée originaire dEthiopie, le Teff grass est en phase de pré-commercialisation depuis lan dernier en France et les premiers tests sont encourageants. Son intérêt : sa capacité à sadapter à des températures de lordre de 35 ° C et sa qualité nutritionnelle. Limportant pour cette plante, cultivée sous nos latitudes en dérobée estivale, cest le semis qui doit être fait sur un sol à minimum à 12°C, ressuyé et rappuyé. La première exploitation (coupe ou pâturage) ne doit pas être « trop courte » pour ne pas pénaliser la suite de la production. Ainsi, à ces conditions, cette graminée peut être une ressource intéressante, surtout dans un contexte de sécheresse, utilisable en foin, enrubannage, ensilage et pâturage, aussi bien pour des ovins que des bovins, comme lillustrent 2 témoignages déleveurs, lun en ovins dans lAveyron et lautre en bovins lait dans le Cantal qui, après un premier essai lan dernier, ont renouvelé lexpérience cette année.
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La géobiologie en élevage
Candice MONTAGNE, AuteurUne fois toute la conduite technique passée en revue, si un problème chronique persiste dans un élevage (ex. taux de cellules très élevés, diarrhées chroniques ), il peut être intéressant de faire appel à la géobiologie. Cette discipline est létude de linfluence de tous les environnements (naturels ou non) sur la vie. Il existe des formations qui permettent aux éleveurs de sy initier. On peut aussi recourir à la géobiologie en amont de linstallation dun bâtiment. Dans son intervention, un géobiologue va étudier la présence possible de perturbations de deux types : celles liées au sous-sol et à lenvironnement naturel et celles liées à lenvironnement technologique. Pour la première catégorie, des failles dans le sol, avec ou sans présence deau, les passages deau ou encore les réseaux magnétiques peuvent amener à perturber le bon état de santé dun troupeau. Cest ainsi quune faille peut dévier un champ électromagnétique vers la surface, ce qui peut poser problème dans un bâtiment car les animaux y sont très sensibles. Pour les perturbations dorigine technologique, plusieurs causes possibles, en plus déventuelles lignes hautes tensions : prise de terre insuffisante ou absente dans les bâtiments, champs électriques ou magnétiques liés aux câbles électriques, surtout sils sont mal isolés (dégâts de rongeurs par ex.), ondes liées au wifi Les perturbations dorigine électrique peuvent provoquer des courants vagabonds qui vont gêner les animaux ; de même, ces derniers peuvent être perturbés par les ondes. Le diagnostic permet ensuite de mettre en place des mesures de correction, dont il faudra suivre les effets afin de les ajuster éventuellement.
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Maël Alric à Saint-Izaire en Aveyron : « Jeune éleveur, je cours toujours après mes rêves »
Clément CROS, Auteur ; Nicolas DELPON, Auteur ; Chrislain MOYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurMaël Alric est un sportif de haut niveau (duathlon). Petit-fils et fils dagriculteurs, il ne pensait pas sinstaller sur la ferme familiale et a tout dabord suivi un cursus pour devenir kinésithérapeute. Toutefois, après être venu prêter main forte sur la ferme de ses parents en 2011 (ferme en ovins lait biologique avec transformation laitière), il a décidé de sinstaller. Comme il navait pas de formation agricole, il a tout dabord passé un BPREA au CFPPA de La Cazotte (Aveyron), ce qui lui a permis de découvrir de nouvelles pratiques, comme laromathérapie pour soigner les brebis. Il sest ensuite installé en 2015. Cependant, en devenant agriculteur, il ne voulait pas renoncer à ses compétitions et à son objectif de qualification pour les championnats du monde de duathlon. Avec laide de ses parents, il sest organisé pour arriver à sentraîner quotidiennement et à assister aux stages de préparation pour les championnats. Par rapport aux autres sportifs de haut niveau, sa principale contrainte est le manque de récupération physique.
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La monte naturelle en élevage ovin lait : résultats de quatre campagnes et expérimentations pour de nouvelles perspectives
Au vu du cahier des charges qui encadre lagriculture biologique, les éleveurs ovins lait bio réalisent la reproduction de leur troupeau en monte naturelle. Afin daméliorer les conseils apportés aux éleveurs sur ce type de reproduction, Unotec, organisme technique de conseil et développement de la production ovine en Aveyron, sest intéressé aux résultats de reproduction obtenus par des élevages réalisant uniquement de la monte naturelle. Pour cela, 98 élevages ont été étudiés (dont 63 élevages biologiques), en 2019. L'étude a été conduite durant quatre campagnes : 2009, 2015, 2016 et 2019. En parallèle, cet organisme a participé à des expérimentations afin daméliorer ce type de reproduction. Létude des fermes a permis de distinguer deux grands types de systèmes : les systèmes tardifs (avec une période de reproduction de juillet à décembre, ce qui est en accord avec le cycle naturel de la brebis) et les systèmes précoces (où la reproduction est désaisonnée, notamment pour répondre à la demande des laiteries, et seffectue de février à juin). Ce document fournit ainsi des données techniques sur la reproduction en monte naturelle pour ces deux types de systèmes.
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Naissance d'une coopérative du lait de brebis bio en Aveyron
Damien HARDY, AuteurLa coopérative Aveyron Brebis Bio (une trentaine de fermes et quatre millions de litres de lait de brebis) est officiellement née en août 2020. Pour faire partie de cette coopérative, les producteurs doivent respecter le cahier des charges bio et ne pas donner densilage ou denrubannage à leurs animaux. Leurs brebis Lacaune doivent également bénéficier de 200 jours de pâturage et dune alimentation provenant à plus de 80 % de la ferme (certification Bio Cohérence). Le lait est collecté par un transporteur partenaire, transformé, puis les produits laitiers obtenus sont, majoritairement, vendus à des magasins spécialisés.
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Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
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Prairies à flore variée
Maxime VIAL, AuteurCet article porte sur les résultats du travail de suivi mené par l'APABA en Aveyron, depuis 2015, sur des parcelles semées en prairies à flore variée (PFV). Lobjectif de ce travail était dévaluer les performances de ces PFV dans divers contextes pédoclimatiques du département. Les mélanges semés ont été conçus avec lappui de loutil daide à la décision Capflor. Ce dernier permet de définir des listes possibles despèces pour des mélanges i) adaptés aux conditions pédoclimatiques de la parcelle (pH, niveau de fertilité, réserve deau ) et à lusage attendu (fauche, pâture, mixte), mais aussi ii) associant des espèces aux fonctions complémentaires, afin davoir une composition floristique diversifiée et équilibrée, une bonne pérennité de la prairie (au moins 5 ans), une productivité fourragère, une valeur alimentaire et une appétence élevées et durables sur lannée, et une bonne robustesse à la sécheresse. Le travail mené a aussi permis dacquérir des références locales sur ces prairies, en particulier sur la part de chacune des espèces ou variétés dans le mélange. Dans le suivi effectué, ont été étudiées la quantité de fourrages récoltés et valorisés, la valeur alimentaire des couverts et la robustesse de ces derniers face aux aléas climatiques. Ce travail a montré, notamment, que les PFV semblent plus longues et exigeantes à implanter que des mélanges binaires mais, quen conditions non limitantes, elles permettent des performances de production très intéressantes, aussi bien en quantité quen qualité. Cependant, il existe des points-clés pour la réussite de ces PVF, comme la qualité du semis ou la réussite de la levée. Il est donc important de veiller à lhomogénéité du mélange, à la préparation du sol, ou encore à la conduite de la prairie qui doit être adaptée à la végétation. Ainsi, un mélange conçu pour du pâturage sera moins performant sil est fauché, ou encore le surpâturage facilitera le développement dadventices.
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Prairies à flore variée
Maxime VIAL, AuteurCet article présente la démarche et les résultats des essais mis en uvre, depuis 2014, par l'APABA (Association pour la Promotion de l'Agriculture Biologique en Aveyron) et visant à accompagner les éleveurs bio aveyronnais dans la mise en place de prairies à flore variée. Un suivi de parcelles et un partenariat avec Inrae de Toulouse ont permis d'élaborer un outil d'aide à la décision, l'outil Capflor®. Ce dernier a pour objectif d'aider les éleveurs dans leurs choix d'espèces et de variétés adaptées au contexte de leurs fermes ; dans la définition du nombre d'espèces présentes dans le mélange et de l'identification de la part de chacune des espèces dans le mélange. Des résultats issus des suivis de parcelles depuis 2014 sont présentés : volumes de fourrages récoltés, valeur alimentaire de l'herbe, robustesse des prairies face aux aléas climatiques. Des préconisations sont ensuite formulées pour l'obtention de prairies à flore variée pérennes.
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The emergence of agroecological practices on agropastoral dairy farms in the face of changing demand from dairies
Arielle VIDAL, Auteur ; Amandine LURETTE, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur laitier est confronté à des défis économiques, sociaux et environnementaux. L'agroécologie peut permettre de relever ces défis. Cependant, la demande du marché laitier, en termes de volumes et de périodes d'approvisionnement, nest pas forcément en phase avec une transition agroécologique. Cette étude a cherché à comprendre dans quelles mesures les pratiques des élevages laitiers évoluent dans des territoires agropastoraux après un changement de laiterie ou de période dapprovisionnement. Elle a également cherché à analyser si ces changements de pratiques induisent une adoption de pratiques plus agroécologiques ou, au contraire, une intensification du système. Pour cela, 41 éleveurs, issus de deux zones géographiques avec des contextes différents, ont été interrogés (des éleveurs de brebis laitières situés dans le sud de la France et des éleveurs de bovins laitiers situés dans louest du Burkina Faso). Une approche normative a ensuite été développée, à laide dune grille d'analyse, afin dévaluer si les changements de pratiques correspondent à une transition agroécologique ou non. Les pratiques des producteurs ont ainsi été analysées avant et après les modifications imposées par les laiteries. Dans chacun des territoires étudiés, quatre trajectoires ont émergé, dont certaines s'inscrivent dans une transition agroécologique. Les résultats montrent que le marché joue un rôle important en tant que moteur de transition, en particulier dans les situations de production en agriculture biologique ou de faible accès aux intrants. D'autres facteurs conduisent à des changements de pratiques de pâturage et à une réduction de lutilisation des parcours. Ainsi, dans ces contextes contrastés, des éleveurs mobilisent des pratiques en lien avec les principes agroécologiques afin de répondre à la situation locale.
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Aveyron : De larrivée à linstallation, lexemple de deux couples du Ségala
Johan Kévin GALTIER, AuteurOriane et Pierre-Yohan sont arrivés en 2015 en Aveyron avec, à la base, un projet de gîtes et de jardin pédagogique. Laccueil des habitants les a confortés dans le fait de sinstaller. Ils ont alors réfléchi à un projet dinstallation collective et ont passé un BPREA pour se former au maraîchage. En 2016, ils rencontrent un autre couple, Sascha et Tatiana, qui a lui aussi un projet dinstallation collective. Ils se mettent alors à rechercher une ferme ensemble, réfléchissent à la formalisation du collectif et à leur organisation du travail. Ils commencent par produire chacun de leur côté : Oriane et Pierre-Yohan sinstallent sur le jardin dun camping et vendent leurs légumes sur place ; Tatiana et Sascha deviennent paysans-boulangers bio. Ces expériences leur permettent de sintégrer localement et de tester leur organisation du travail. En 2017, ils apprennent quune ferme de 32 ha est à reprendre suite à un départ en retraite. Leur installation ne se fera pas sans heurts, et ils arrivent à signer lachat en avril 2019. Une fois installés, les deux couples ont continué à sinvestir localement et à défendre lagriculture en laquelle ils croient (implication syndicale, mise en place dun marché bio, animations à la ferme ).
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Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
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Converting to organic farming as a way to enhance adaptive capacity
Maëlys BOUTTES, Auteur ; Ika DARNHOFER, Auteur ; Guillaume MARTIN, AuteurLes agriculteurs sont confrontés à un contexte de plus en plus changeant (volatilité des marchés, évolution des politiques agricoles, nouvelles attentes sociétales). Analyser leur capacité d'adaptation permet de comprendre comment ils perçoivent différentes options et ce qu'ils estiment nécessaire pour permettre à leurs fermes de persister en période d'incertitude. Cette étude se focalise sur des producteurs laitiers en conversion biologique. Ces derniers ont été confrontés à une forte volatilité du marché du lait conventionnel au cours des dernières années. Vingt entrevues ont été menées avec des producteurs aveyronnais qui entamaient tous leur conversion à l'AB. L'analyse a montré que ces agriculteurs perçoivent l'agriculture bio comme moins risquée que leur ancien système, surtout en raison de la stabilité des prix et de la vision positive des consommateurs. De plus, ils s'attendent à ce que la bio augmente leur autonomie (notamment en ce qui concerne l'alimentation animale), et réduise leur exposition à la volatilité des prix des intrants. Ils sont également conscients des risques techniques liés aux nouvelles pratiques de production, mais ils sont confiants dans leur capacité à les gérer. Ils considèrent l'agriculture biologique comme un levier stimulant lapprentissage, notamment par des dynamiques collectives et des échanges d'expériences. De plus, ces agriculteurs s'attendent à ce que le prix de vente plus élevé du lait bio leur permette de réduire le nombre de vaches et la charge de travail sur leur exploitation. Cela leur donnerait plus de temps pour observer, réfléchir, expérimenter, apprendre, ce qui augmenterait leur satisfaction professionnelle et leur permettrait de mieux faire face aux changements. Dans l'ensemble, ils perçoivent l'agriculture biologique comme une option attrayante pour maintenir la viabilité de leur exploitation familiale.
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Dossier Bovin Lait : Filière bovine laitière biologique : Apports des études récentes sur les performances technico-économiques et la résilience
Aude DUTAY, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Augustine PERRIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier revient sur des résultats de plusieurs projets nationaux ou situés en Occitanie, concernant notamment les systèmes bovins lait biologiques. Ainsi, une étude menée en Aveyron et dans le Lot, en 2018, a permis de mieux caractériser des élevages bovins lait bio de moyenne montagne, en particulier en matière de performances, à partir de la prise en compte de certains critères comme la production laitière par vache et la part du maïs. Quatre grands systèmes ont pu être ainsi caractérisés : les « Herbagers », les « Herbagers intensifs », les « Herbe/Maïs » et les « Maïs dominant ». Parmi eux, deux ont des indicateurs de performance technico-économique plus favorables : les « Herbagers » et les « Herbe/Maïs », alors que les « Maïs dominant » semblent les plus à risques (avec les coûts de production les plus élevés, liés à lachat de correcteur azoté). Létude montre aussi limportance de la maîtrise des investissements et des charges. Le projet CasDar Résilait porte sur les facteurs de résilience des élevages lait biologiques, avec analyses de données statistiques et enquêtes auprès déleveurs. Parmi les premiers résultats présentés ici, lanalyse statistique montre que les élevages herbagers économes et autonomes sont les plus résilients. Par ailleurs, une autre étude, menée auprès de 20 fermes bovines laitières aveyronnaises qui se sont engagées en AB en 2016, a notamment montré, au-delà dun bon niveau de satisfaction des éleveurs vis-à-vis de leur situation en fin de conversion, que la conversion avait été vue aussi par ces derniers comme une solution pour lavenir. Enfin, ce dossier revient sur un outil dévaluation de la robustesse des élevages bovins biologiques face aux aléas climatiques, AMIABLE, issu du projet Optialibio.
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Dossier : Bovins lait : Garder le cap de la cohérence
Frédéric RIPOCHE, AuteurMême si la conjoncture est favorable pour les producteurs de bovins lait biologiques, il est important de mettre en place un système viable, résilient, adapté à son contexte et à ses objectifs. Il ny a pas de système type mais, comme le montrent diverses études, comme dans le projet Casdar Résilait, la recherche dautonomie, la réduction des coûts et le pâturage restent des éléments clés du succès. Lanalyse menée dans Résilait de données issues de 173 exploitations laitières a montré que la résilience des systèmes ne dépend pas du niveau de production par vache, mais que la part dherbe est un facteur favorable et quau contraire, lachat de concentrés est plutôt pénalisant. Mais si lherbe et le pâturage sont essentiels pour la résilience et la performance économique des élevages laitiers, à chaque éleveur de construire son système pâturant, en tenant compte aussi de la nécessité de maintenir la bonne santé de son troupeau. Comme le montrent les témoignages repris ici, issus des expériences menées sur la ferme expérimentale de Mirecourt ou encore de trois producteurs, installés dans la Manche, lAveyron et la Haute-Marne, les leviers daction sont divers et chacun peut être mobilisé différemment : choix des périodes de vêlage, âge du premier vêlage, renouvellement, gestion des stocks, stratégies dachats daliments, croisement, diversification des ressources fourragères, implantation de cultures (pour lautoconsommation ou la vente), utilisation de robots de traite, gestion du travail Sil nexiste pas de solution type, ces témoignages expriment néanmoins, en plus de limportance du pâturage, la nécessité dévoluer et de sadapter en permanence.
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Dossier Caprin : Caractérisation délevages caprins biologiques avec transformation fromagère
Maxime VIAL, AuteurEn 2017, sept élevages caprins biologiques de lAveyron, tous avec transformation et représentatifs de la moyenne montagne (300 à 800 m daltitude), ont été étudiés. Globalement, ce sont des fermes de petite taille (22 à 63 ha) plutôt extensives, avec essentiellement des prairies permanentes et des parcours ; les meilleures terres étant réservées à la production de méteils, en rotation avec des prairies temporaires riches en protéines. Si les niveaux de production laitière sont homogènes (de lordre de 530 l vendus par chèvre), on note des effectifs très variables. Létude montre aussi que seules 4 fermes sur 7 sont autonomes en fourrages et que la qualité insuffisante de ces derniers concourt au niveau élevé des charges dalimentation (3ème poste de dépenses). Ces dernières sont aussi accentuées par lachat de concentrés. Or, à niveau de production laitière équivalent, la part des concentrés distribués varie dun facteur quatre, doù dimportantes marges de manuvre possibles en matière dalimentation. Les charges de mécanisation, puis les charges de bâtiment sont les deux premiers postes de dépenses, mais là aussi avec de fortes disparités entre exploitations. Autres éléments très variables selon les fermes : le niveau de valorisation du lait et le temps de valorisation des produits. Lensemble de ces éléments montre limportance dun accompagnement de ces systèmes sur des points clés : la qualité des fourrages, lefficience des pratiques alimentaires, la maîtrise des coûts de production et la stratégie commerciale.
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Dossier élevages : Méteils grains : Un levier stratégique pour les éleveurs
Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Mathilde DURAND, AuteurLes méteils ou mélanges à base de céréales et de protéagineux, récoltés en grains, sont une ressource intéressante, notamment en AB, pour leurs atouts agronomiques et leur apport en protéines. Cest pourquoi ils représentaient, en 2017, près de 7% des cultures biologiques en Occitanie. En sappuyant notamment sur des témoignages déleveurs et sur deux ans dessais menés dans le Tarn, lAveyron et les Hautes Pyrénées, ce dossier revient sur les éléments techniques et agronomiques de ces cultures, sur leur valorisation dans les rations de bovins (lait et viande) et sur la question de leur triage et de leur commercialisation. Ainsi, un point est fait sur les espèces à choisir, avec des exemples de mélanges, sur les proportions au semis ou encore sur leur place dans les rotations. Les essais mentionnés ont porté sur une étude comparative entre mélanges binaires (1 céréale + 1 protéagineux) et mélanges complexes (au moins 3 espèces), afin de voir leur stabilité respective en matière de rendement et de valeur nutritive, la variabilité du produit récolté étant un point négatif pour les méteils. Les mélanges complexes permettent de gagner en stabilité. Cependant, il demeure important de mesurer le reliquat azoté de la parcelle afin dadapter la fertilisation et la proportion en protéagineux du mélange. De même, faire analyser la valeur nutritive des méteils récoltés permet den optimiser lusage dans la ration. Le triage senvisage en vue dun re-semis, pour séparer les espèces et ainsi mieux rééquilibrer les rations, ou encore pour la vente. Néanmoins, la commercialisation des méteils reste difficile, même si certains collecteurs peuvent sy intéresser, surtout sil existe une contractualisation avec annonce, à lavance, des surfaces et des mélanges emblavés et sil y a stockage chez le producteur jusquà la fin de la période de collecte.
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Engraisser ses animaux à l'herbe
Lore BLONDEL, AuteurLe réseau ADMM a organisé, en octobre 2018, deux journées sur lengraissement des ovins et des bovins à lherbe. Deux éleveurs, en Aveyron, ont accueilli les participants : Richard Bonny, qui élève en bio 360 brebis et commercialise 400 agneaux/an majoritairement engraissés à lherbe ; et Roland Carié, éleveur de vaches Aubrac sur prairies permanentes et estives. Au-delà des aspects techniques, la question des débouchés et de la commercialisation des produits majoritairement finis à lherbe, notamment en circuit long, était au cur des échanges. Trois démarches ont été présentées : création dune marque en Gâtine pour des produits élevés et finis 100% à lherbe ; la création dun cahier des charges de production « agroécologique » en Indre avec 210 j de pâturage ; la marque « buf dherbe » dans lOuest de la France (www.leboeufdherbe.fr).
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Lettre Filières FNAB - Lait n° 13
Niels BIZE, Auteur ; Maëlys BOUTTES, Auteur ; Ika DARNHOFER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 13 est composée des articles suivants : - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques ; - La conversion à la bio pour améliorer sa situation ; - Phytothérapie : Quel contexte réglementaire en agriculture biologique ? ; - Vulnérabilité et stratégies adoptées par les fermes laitières en conversion ; - Nathalie Delahaye - Bovins lait - Val d'Oise ; - François Borel - Caprin lait et oléiculture - Bouches-du-Rhône ; - Bien-être animal en bio : Faire toujours mieux !
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Lettre Filières FNAB - Lait n° 14
GAB 85, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Danaé GIRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 14 est composée des articles suivants : - Santé animale : Focus sur la méthode OBSALIM® ; - Le pâturage des chèvres sous toutes ses coutures ; - Didier Larnaudie et Alain Beyer - Bovins lait - Aveyron ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2 ; - Note de conjoncture du lait bio en France et en Europe - Premier semestre 2019 ; - Les freins à la conversion en élevage caprin ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Quel foin pour quels objectifs ?
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Panier Local simplifie la gestion des circuits-courts
Damien HARDY, AuteurPanier Local est un outil web dédié à la vente directe agricole. Emmanuel Valagné, producteur de yaourts de brebis bio, en Aveyron, lutilise depuis 1 an. Toute la gestion des e-commandes est assurée par le logiciel, qui édite et envoie par mail les bons de livraison et les factures. Théoriquement, les clients peuvent commander directement en ligne, mais Emmanuel Valagné nutilise pas cette option. Léleveur rentre également le lait livré à La bergerie de Lozère, ce qui lui permet de consulter, en ligne, ses statistiques de ventes, la décomposition de son chiffre daffaires par produit ou par circuit et davoir une vision instantanée de ses stocks de yaourts. Pour lui, labonnement au logiciel (30/mois + 150 de mise en place) est largement amorti par le gain de temps en astreinte administrative. Aujourdhui, Panier Local est utilisé par plus de 250 vendeurs, informe Ludovic de Beaurepaire, fondateur de Panier Local.
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Des plaquettes de bois pour assainir l'aire paillée
Bernard GRIFFOUL, AuteurGabrielle et Samuel Maymard, du Gaec des Piades en Aveyron, élèvent 50 vaches laitières en conventionnel. Leur troupeau était victime de nombreuses mammites cliniques, en partie dues à une aire de couchage paillée trop petite. Les éleveurs ont alors commencé à utiliser des plaquettes de bois en sous couche de la paille, pour drainer et assainir laire paillée. Tous les mois et demi, laire de couchage est curée et 5 cm de plaquettes sont ajoutés en plus du paillage quotidien. Les mammites sont devenues plus rares et le temps de travail de Samuel, qui devait ébouser tous les jours, a été considérablement réduit. Plusieurs façons dutiliser les plaquettes existent. Par exemple, pour ses génisses, le Gaec des Piades utilise uniquement une couche de plaquettes (25 à 30 cm) jusquà la sortie des animaux. Cette méthode est adaptée puisque les génisses bougent beaucoup, contrairement aux vaches taries, pour lesquelles un paillage régulier est nécessaire. Dans tous les cas, le fumier est utilisable comme amendement. Pour Bernard Miquel, conseiller forêt à la Chambre dAgriculture de lAveyron, le coût de fabrication des plaquettes peut fortement varier et est à comparer avec le prix de la paille. Les plaquettes sont intéressantes pour les exploitations qui possédaient déjà du bois délagage et qui peuvent maintenant le valoriser. Cette méthode permet, en plus, de ramener la matière nutritionnelle exportée par les arbres sur la parcelle. Il faut néanmoins prévoir les outils nécessaires et des lieux de stockage.
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Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Un changement qui booste"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Roland Vidal, éleveur de vaches laitières, à Le Vibal, en Aveyron, témoigne de sa conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi a-t-il fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peut-il déjà donner début 2019 ?
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Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Cultiver l'être"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » sur les motivations et les stratégies de conversion à l'AB d'éleveurs en bovins lait. Didier Larnaudie et Alain Beyer (GAEC des Fontanelles), éleveurs de vaches laitières à Comps-La-Grand-Ville, en Aveyron, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ? La ferme compte 62 ha, avec une production principale en vaches laitières et une vingtaine de vaches allaitantes. La surface en maïs a été réduite au profit de l'herbe. Les agriculteurs se disent aujourd'hui totalement convaincus par leur choix de se convertir à l'AB.
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Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Que du positif"
Cette vidéo fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB », qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Emmanuel Vernhet et Vincent Grès, GAEC des Tinarole, éleveurs de vaches laitières à Anglars-Saint-Félix, en Aveyron, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
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Une ration mélangée distribuée par des convoyeurs
Bernard GRIFFOUL, AuteurA Séverac, en Aveyron, le GAEC des Grands Claux produit 2 750 hl de lait bio, avec ses deux bergeries contiguës regroupant 750 brebis, 250 agnelles et 50 béliers. Auparavant, il était en double troupeau : Roquefort et lait d'été. Désormais, avec un seul cheptel et une seule ration humide à gérer, les éleveurs Jean, Stéphane et Maxime Barascud ont cherché à perfectionner et simplifier la distribution de cette dernière. Ils ont opté pour une mélangeuse horizontale de 20m3, en poste fixe, et un transport de la ration vers les tapis par des convoyeurs. Les commandes sont centralisées devant chaque tapis. Bien que létalonnage du système fût complexe, les éleveurs sont satisfaits de la qualité structurelle de la ration et de la régularité de distribution. Ils ont pu diminuer leur temps de travail (25 minutes de préparation en moyenne, et 20 minutes de distribution). Linvestissement total, réalisé en 2015, de 160 000 , a en partie bénéficié de subventions de la part de lEurope, de lÉtat et de la Région. Maxime Barascud estime que « lagriculture biologique [leur] a permis dinvestir ». Leur lait est rémunéré 1,40/litre.
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Réseaux délevage : Résultats annuels Campagne 2017 : Cas-type : ROQ09- Spé. Lévézou AB
Ce cas-type présente les résultats technico-économiques (campagne 2017) dune exploitation spécialisée en ovins lait et conduite en agriculture biologique. Cette exploitation est située dans la zone Roquefort, plus précisément dans le Lévézou (Aveyron). Ce document présente d'abord les résultats économiques (généraux) de la ferme ; puis, il détaille les coûts de production de latelier ovins lait. Globalement, ce système se caractérise par de fortes charges de mécanisation (362 / 1000 L de lait). Ces résultats peuvent être comparés avec ceux obtenus lannée précédente (campagne 2016), puisque cette ferme avait déjà fait lobjet dun suivi technico-économique, notamment dans le cadre du projet BioRéférences.
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En Aveyron, des achats groupés de semences fourragères
Maxime VIAL, AuteurEn 2014, un groupe d'éleveurs aveyronnais s'est constitué autour de la question des prairies à flore variée. L'objectif : trouver des mélanges adaptés à leur contexte pédoclimatique, permettant d'améliorer la qualité de leurs fourrages et ayant une production régulière sur l'année. Pour ce faire, ils ont bénéficié de l'appui de l'Inra de Toulouse. Pour réaliser ces mélanges "à façon", est née l'idée de mettre en place des achats groupés de semences fourragères, centralisés par l'association APABA. En augmentant les volumes commandés, cette démarche permet aux éleveurs participant d'avoir accès plus facilement à des variétés ou espèces produites en faibles volumes, et de réduire les coûts, ainsi que les frais de logistique. Depuis 2015, cinq commandes groupées ont été réalisées, regroupant une soixantaine d'éleveurs pour environ 36 tonnes de semences fourragères.
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Aveyron : Naturellement Simples
Florine HAMELIN, AuteurCharles et Séverine Pioffet, cultivateurs et transformateurs biologiques de plantes médicinales et aromatiques, arrivent près de Millau en 2004 où ils finissent par trouver un hectare de terrain correspondant à leurs critères pour développer leur activité. Au départ, ils projetaient de compléter l'activité liée aux plantes aromatiques et médicinales avec une ferme pédagogique ou avec de la sculpture sur pierre, mais la première idée a été abandonnée par manque daccessibilité de leur ferme au grand public et la seconde après une année dexpérimentation. Entre 2005 et 2007, leur installation seffectue pas à pas : les premières commercialisations commencent courant 2007 et Séverine sinstalle en tant que cotisante de solidarité. Elle devient exploitante à titre principal en 2010 et Charles devient conjoint collaborateur. Les rencontres effectuées au sein dAccueil Paysan leur permettent de repenser leur projet initial et ils se tournent vers louverture de la ferme au public. Les premières visites guidées commencent en 2012, en parallèle de stages de cuisine sauvage. Laménagement des lieux est alors revu pour accueillir le public et cette activité ne cesse daugmenter avec des thèmes variés (cosmétique, herboristerie, botanique ). En 2016, ce sont de futurs professionnels qui viennent échanger et suivre une formation de cinq jours. En parallèle, Charles et Séverine ont fait évoluer leurs modes de commercialisation en les diversifiant (collectif dachat local...). Leur philosophie se ressent dans tous leurs choix : être autonome et respecter la nature.
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Caractérisation des élevages Bovin Lait bio en Aveyron
Une enquête, réalisée en 2018 sur 17 fermes spécialisées en production laitière bovine biologique, en Aveyron et dans le Lot, a permis danalyser les évolutions des performances technico-économiques de ces élevages, par rapport à une précédente étude datant de 2014. Lanalyse distingue 4 systèmes (herbagers / herbagers intensifs / herbe-maïs / maïs dominant) dont la caractérisation technico-économique, ainsi quune analyse de lautonomie économique, de lefficacité économique et de lautonomie financière sont présentées. Une amélioration globale de la situation économique entre 2014 et 2018 est observée. Les 2 systèmes herbagers et herbe-maïs montrent une meilleure performance technico-économique que le système maïs dominant. Le système nétant pas le seul facteur influençant la performance, la maîtrise des investissements et des charges est également importante.
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Cas-type OL ROQ-09 : Système spécialisé ovin lait, Rayon de Roquefort, Lévézou (descriptif et conjoncture)
Ce cas-type, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, présente un système spécialisé ovin lait du Rayon de Roquefort, présent sur la région du Lévézou. Situé sur une zone à bon potentiel à 800 m daltitude, ce système se caractérise par un mode de production en agriculture biologique. Lutilisation des intrants est limitée. Le système fourrager est à base de foin ventilé de luzerne. Cest un système hâtif. Ce document présente, dans une première partie, le système, la conduite du troupeau, lalimentation du troupeau, l'utilisation des surfaces, le bilan des minéraux et les moyens de production. Une seconde partie présente des éléments technico-économiques de 2016.
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La conversion vers l'agriculture biologique des élevages bovins laitiers réduit leur vulnérabilité une étude de cas en Aveyron centrée sur la perception des éleveurs
M. BOUTTES, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018En Europe, les agriculteurs se convertissent de plus en plus à lagriculture biologique. La conversion est une période incertaine impliquant de multiples changements visant à se conformer au cahier des charges AB, sans que les produits soient payés au prix AB. Cela soulève la question de la vulnérabilité des exploitations lors de leur conversion, cest-à-dire leur capacité à faire face, à sadapter ou à se remettre des effets de changements internes et daléas externes. Le niveau de satisfaction des agriculteurs joue sur cette vulnérabilité, car la satisfaction facilite la mise en uvre du changement et place les agriculteurs dans des dispositions propices au développement de leurs capacités dadaptation. Lobjectif de cette étude, réalisée par l'INRA (UMR AGIR), l'Apaba et la Chambre d'Agriculture de l'Aveyron, était dexplorer si, et comment, des éleveurs laitiers pouvaient améliorer leur satisfaction et réduire la vulnérabilité de leur exploitation lors de la conversion en AB. Pour cela, 19 exploitations bovin lait situées en Aveyron ont été suivies de 2016 (leur dernière année conventionnelle) à 2018. Lévolution de leur satisfaction a été caractérisée, ainsi que les stratégies dadaptation mises en uvre, afin de tenter de les relier par des analyses statistiques. Les résultats montrent que les éleveurs sont globalement satisfaits à lissue de leur conversion AB et que la vulnérabilité de leur exploitation a diminué. Toutes les stratégies dadaptation observées vont vers des systèmes davantage basés sur le pâturage et sur une réduction dintensification, des sols (chargement, etc.) et du troupeau (complémentation, etc.). En mettant en évidence la forte réduction de vulnérabilité perçue par les agriculteurs suite à la conversion AB, les résultats obtenus contrastent fortement avec les études précédentes qui mettaient surtout en avant les risques dune telle conversion. Cette synthèse a été rédigée et présentée dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants 2018.
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Le croisement entre races laitières : pour quelles raisons et comment ? Avec quels résultats ?
Julien QUÉNON, Auteur ; Marie-Angélina MAGNE, Auteur ; Stéphane INGRAND, Auteur | CASTANET TOLOSAN Cedex (24 Chemin de Borde-Rouge, CS 52627, 31 326, FRANCE) : INRAE - UMR AGIR | 2018Le croisement entre races laitières au sein des troupeaux bovins lait est répandu dans des pays tels que la Nouvelle-Zélande, lIrlande, les États-Unis ou les Pays-Bas. En France, cette pratique de croisement laitier est minoritaire (1,5% des inséminations), mais est en constante progression depuis 2010. Or, à ce jour, peu de références françaises existent sur les motivations des éleveurs à mettre en place le croisement, sur le fonctionnement des systèmes bovins lait conduits en croisement et sur les multi-performances associées notamment sur un pas de temps long. Ce mini-dossier présente les résultats du stage de fin détudes dingénieur de M. Basset réalisé en 2016. Ce stage visait à caractériser différentes stratégies déleveurs pour mettre en place du croisement laitier dans leur troupeau (Quelles motivations pour adopter le croisement ? Quels types de croisement sont adoptés et pourquoi ?) et les résultats obtenus (Quels avantages et inconvénients ?, Quelle évolution des performances zootechniques du troupeau durant la transition vers le croisement ?).
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Le dossier : Ensemble, cultivons nos semences paysannes
Elodie BUTIN, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; Alice MULLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question des semences paysannes intéresse de plus en plus de producteurs sur le Massif Central et plusieurs dynamiques collectives, parfois ouvertes à dautres acteurs comme des jardiniers, se développent autour de la production, de la multiplication et de la sélection de variétés dites anciennes (non inscrites au Catalogue Officiel). Produire et cultiver ses propres semences (céréales, maïs, prairies ) offre plusieurs avantages : ces semences sont moins coûteuses, les variétés produites sont souvent plus aptes à résister aux aléas climatiques ou aux maladies, les blés anciens ont des qualités organoleptiques souvent très intéressantes et le travail de sélection génère une dynamique sociale riche. Certes, produire ses semences et les sélectionner demande une véritable organisation logistique pour la multiplication, la récolte, le tri, le stockage Mais ce travail de sélection, pratiqué depuis des générations par les producteurs est toujours dactualité pour relever les défis de lagriculture daujourdhui.
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Dossier : Gérer la terre en collectif : Diversité et complémentarité des solutions
Sophie BALTUS, Auteur ; Damien ROUMET, AuteurIl existe différentes formes juridiques de portage collectif du foncier agricole : les sociétés civiles (SCI et GFA), les sociétés commerciales, les associations et les fondations. Ce dossier sattache plus particulièrement à montrer lutilité des Groupements Fonciers Agricoles (GFA), créés en 1970. Ces derniers sont souvent « familiaux » afin de permettre aux descendants de détenir une part du patrimoine et de pouvoir lexploiter. Cependant, ils peuvent aussi être créés pour dautres raisons. Par exemple, des GFA dits « mutuels » (à léchelle dun canton) ont été mis en place dans la Marne afin de lutter contre laugmentation du prix du foncier et de contourner ce frein à linstallation. Dautres GFA ont servi dinstrument de lutte foncière. Lexemple le plus emblématique reste les quatre GFA et la SCI créés dans les années 70 dans le Larzac pour empêcher lextension dun site militaire. Dautres encore peuvent être utilisés par des investisseurs. Lysiane Jarno, animatrice à Terre de Liens Bretagne, est questionnée sur lintérêt des GFA : Combien en existe-t-il en Bretagne ? Comment sont-ils accompagnés ? Enfin, deux producteurs apportent leur témoignage sur le portage collectif des terres agricoles : Guy Ginisty a pu sinstaller grâce à la création dun GFA de 70 ha et Claire Vanel est investie dans un hameau non spéculatif, écologique et solidaire, en lien avec son exploitation, mis en place à laide dune SCI.
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Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
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Le dossier : Des ressources diversifiées pour pâturer plus !
Didier GOMES, Auteur ; Jeanne GUIHEUNEUX, Auteur ; Maxime VIAL, AuteurCertaines fermes sappuient majoritairement sur le pâturage de la végétation spontanée. Cest le cas de Jean-Michel, éleveur en moyenne montagne dans lHérault, dont lalimentation de son troupeau provient de prairies naturelles, de sous-bois et de landes. Pour pratiquer ce type de pâturage, proche du pastoralisme, il met en place le report sur pied. Il nest en effet pas forcément nécessaire de valoriser toute lherbe au moment où elle pousse. Certaines espèces conservent leur valeur nutritive même après épiaison (telles que les arbustes, la Molinie, etc.). On parle de capacité de report. Il faut aussi distinguer la valeur nutritive dune plante et la valeur alimentaire quoffre une parcelle. Cette dernière prend en compte à la fois la qualité et la quantité de la végétation. Il faut également noter que les animaux conduits en pâturage diversifié ingèrent des quantités plus importantes que ceux se nourrissant dune végétation homogène. Il est très important déduquer les jeunes à manger une végétation diversifiée dès le sevrage, en les sortant avec leur mère ou avec d'autres brebis expérimentées, et de travailler sur la taille de leur panse en leur faisant consommer des aliments fibreux. Les brebis de Benjamin, éleveur dans les Cévennes, ont passé la sécheresse de 2017 en mangeant de la baouque (Brachypode penné). René, éleveur aveyronnais, conduit ses vaches laitières en pâturage tournant davril à fin octobre alors que ses sols sont soumis à la sécheresse estivale. Pour favoriser le développement dun gazon dense et de bonne valeur alimentaire, ses parcelles reçoivent des apports de matière organique tous les ans, un passage de herse étrille au troisième tour de pâturage et une fauche de nettoyage à lautomne. Il limite aussi les refus avec un chargement instantané fort. Lise et Fabrice élèvent 320 brebis sur 90 ha composés de jonçaies, de landes et de prairies naturelles. Ils expliquent comment ils gèrent leurs parcelles pour répondre aux besoins de leur troupeau.
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Ensemble pour la santé animale et l'agroécologie
Bernard GRIFFOUL, AuteurLAssociation Vétérinaires Éleveurs du Millavois (Avem) assure un suivi des élevages et accompagne ses adhérents vers une transition agroécologique. Depuis quarante ans, lAvem facilite les échanges entre les savoir-faire des éleveurs et des vétérinaires. Elle compte aujourdhui 165 adhérents (dont deux tiers sont en ovins lait), et la moitié est en agriculture biologique, dans la région de Roquefort. Ses actions vont au-delà de la santé animale puisque lAvem sest engagée au fur et à mesure dans de nouvelles problématiques environnementales et sociétales pour mieux anticiper les évolutions (agriculture biologique, économie de lexploitation, agroécologie, développement international ). Sa politique sanitaire est principalement basée sur lécopathologie qui étudie le lien entre une pathologie, son environnement et les pratiques de léleveur. Le paiement des vétérinaires ne seffectue pas à lacte mais par une mutualisation du suivi : une partie est forfaitaire et lautre partie est variable selon le nombre danimaux et de visites. Léleveur a le choix entre deux ou trois visites annuelles de suivi (2 à 3 h), il bénéficie dune dizaine de formations par an et les visites durgence et les déplacements sont inclus. Cette association est également reconnue pour son expertise sur le lait de brebis bio. L'Avem participe à des projets de recherche et va accompagner ses adhérents dans une transition agroécologique grâce à la construction dune méthode de diagnostic visant à remettre de la cohérence technico-économique et environnementale dans les exploitations ovin lait.
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Évolution des exploitations depuis la conversion
Un groupe de 6 à 8 fermes bio spécialisées en production laitière bovine, localisées dans lAveyron et dans le Lot, ont été enquêtées en 2014 juste après avoir terminé leur conversion. Pour analyser leurs évolutions, elles ont été réinterrogées en 2018. La comparaison de ces deux années montre globalement : - une augmentation de la part des prairies dans lassolement (de 71 à 77% de la SAU) et du méteil céréalier (de 6 à 12%) ; - des coûts de mécanisation et alimentaires stables (respectivement en 2018 de 163 et 117 par 1000L vendus) ; - pas dévolution notable sur la quantité de lait vendu par vache (5565 L/VL en 2018). Concernant lévolution de la situation économique, les fermes ayant une part de maïs dominant dans la SFP (>10%) ont vu leur EBE baisser entre 2014 et 2018, contrairement aux exploitations en système herbager dont lEBE a augmenté.
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Ferme d'Etienne BASTIDE - ST BEAUZELY (12)
Maxime VIAL, AuteurEtienne Bastide élève un troupeau de 300 brebis en Aveyron, entre 790 et 1100 m d'altitude. Depuis son installation en 2001, il a opéré deux changements majeurs dans son système : la conversion à l'agriculture biologique en 2006 et la vente d'une partie des agneaux en direct avec construction d'un atelier de découpe et de transformation à la ferme en 2014. Les principaux résultats technico-économiques sont présentés dans cet article, de même qu'un diagnostic de durabilité (aspects environnemental, socio-territorial et économique). Pour progresser encore, Étienne Bastide travaille particulièrement sur la qualité de ses prairies : il met en place, depuis 2015, des prairies à flore variée pour mieux résister à la sécheresse et pour augmenter la qualité de son foin. Il cherche aussi à améliorer l'alimentation des agneaux, par exemple en intégrant des céréales germées produites sur l'exploitation dans leur ration. D'un point de vue énergétique, l'élevage présente de bons résultats au regard de la moyenne des élevages ovins viande de montagne : consommation de 58,6 GigaJoules/t de viande vive produite contre 77 GJ/t pour la moyenne des élevages.
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GETAB Autonomie, 26 juin 2018, Maison de la Semence
Suite au besoin exprimé par des éleveurs de son association, lAVEM a travaillé sur la création de semences locales de luzerne et de sainfoin, en lien avec lInra de Toulouse. Ces semences devaient ainsi être adaptées aux conditions contraignantes du sud Aveyron et avoir une qualité sanitaire et germinative collectivement définie (absence de cuscute ) afin dassurer la confiance dans les échanges de semences. Le lien avec la recherche, dont la conduite dactions inscrites dans le cadre de projets de recherche développement, a présenté des intérêts, mais aussi des inconvénients (temps passé à la gestion des projets au détriment de la présence sur le terrain notamment). C'est ce que présente ce diaporama, projeté lors d'une première réunion du projet Mélibio.
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Ovin lait : Préserver les qualités fromagères ; Ferme d'Alcas en Aveyron : Favoriser un environnement sain
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn circuit long ou en vente directe, il est essentiel de produire un lait de brebis de qualité, ayant en particulier de bonnes qualités fromagères. Pour cela, les conditions délevage sont essentielles, ainsi que lentretien et le nettoyage de la machine à traire. Un exemple : il faut porter une attention particulière à la litière, les brebis ayant un comportement renforçant la proximité entre animaux, doù des risques accrus de litière sale, avec des dégagements dammoniac. Ceci peut fortement impacter la santé de la mamelle ou même de tout lanimal. Ainsi, Hubert Hiron, vétérinaire interviewé dans ce dossier, préconise de mettre 5 kg de paille par m² de litière. Par ailleurs, il peut être pulvérisé sur la paille, voire ailleurs dans lélevage ou même sur les mamelles des animaux, une solution contenant un complexe de bactéries lactiques et de Bacillus subtilis. Cela favorise le développement dune flore plus favorable dans lélevage, plus apte à dégrader lammoniac de lurine, pour une meilleure qualité de litière. Deux éleveurs biologiques, Alexandre Vialettes, produisant du lait de brebis en Aveyron pour Roquefort, et Romain Polio, producteur de fromage en Haute-Saône, utilisent ce produit et soulignent les améliorations obtenues en matière de conditions délevage et de santé du troupeau et de la mamelle. Cependant, il faut aussi veiller à la qualité de lalimentation (attention aux fourrages humides) et le séchage en grange peut être un atout. Enfin, lhygiène à la traite et le nettoyage de la machine à traire sont des éléments fondamentaux, comme le montrent les diverses pratiques mises en place par les éleveurs interviewés (protocole rigoureux de nettoyage de la machine et contrôle régulier de cette dernière, soins de la mamelle, nettoyage de la salle de traite, du tank ).
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Passer en bio pour simplifier le travail
Bernard GRIFFOUL, AuteurÉleveuses de brebis laitières dans l'Aveyron, Sylvie Combernoux et sa mère Joëlle Sigaud ont fait prendre un virage important à leur exploitation en 2016. L'élevage comptait auparavant 850 brebis, avec des mises bas organisées autour de deux périodes et, donc, de la traite toute l'année. Le lait était livré à l'entreprise Société pour la transformation en Roquefort. Toutefois, ce système était difficile à gérer et les deux éleveuses ont fait le choix de la simplification. Ainsi, elles ont réduit l'effectif de brebis (750 brebis, dont 650 en production), ont converti l'exploitation à l'agriculture biologique (première livraison de lait bio en 2016) et, avec la volonté de continuer à produire de l'ensilage d'herbe, ont dû changer de laiterie et livrent désormais à l'entreprise Le Petit Basque. En effet, Société n'accepte pas l'ensilage d'herbe pour sa filière bio. Une part de l'alimentation est toujours achetée, mais les surcoûts liés à la certification bio des aliments sont compensés par un meilleur prix du lait. Côté reproduction, une seule période de mises bas, avec des luttes assurées par des béliers génotypés sur plusieurs mois, a été conservée. Sylvie et Joëlle sont satisfaites de ce changement d'orientation, même s'il reste encore de nombreux points à affiner.
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Portraits d'éleveurs en conversion à l'AB - « Qualité plutôt que quantité ».
Pour leur conversion à l'AB, Emmanuel et Céline Cayron, éleveurs de vaches laitières à Sainte-Juliette-Sur-Viaur en Aveyron, ont investi dans une faucheuse auto-chargeuse, mis en place le pâturage tournant dynamique et... ont suivi plusieurs formations. Un premier retour sur leur conversion et sur le changement de système induit par celle-ci est fourni dans cette vidéo.
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Produire des PPAM bio : Recueil d'expériences des productrices et producteurs bio de plantes à parfums, aromatiques et médicinales
Julia WRIGHT, Auteur ; Sébastien BONDUAU, Auteur ; Clément JOLY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Catherine Mahé, productrice de plantes à parfums, aromatiques et médicinales bio en Pays de la Loire et secrétaire nationale PPAM de la FNAB, déclare que, pour cette production, « il ny a pas de modèle de production bio idéal, aucun nest mieux quun autre si ce nest celui qui répond aux attentes du producteur ou de la productrice. Pour ce métier passionnant mais difficile et demandant une grande implication, la porte est ouverte à la créativité et à linvention. » Dans ce recueil, 10 exploitations de plantes à parfums, aromatiques et médicinales bio sont présentées. Elles sont situées dans 4 régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur) et 7 départements différents. Chaque ferme sest adaptée à ses conditions pédoclimatiques, à sa possibilité dinvestissement et aux opérateurs et outils de transformation disponibles sur le territoire. La diversité des profils des productrices et des producteurs, ainsi que leurs expériences, sont riches en enseignements et constituent une source dinspiration pour les porteurs de projets. Pour chaque ferme, de nombreuses informations sont fournies : surface agricole, conditions de production, objectifs, organisation du travail, gestion de la culture, autonomie de l'exploitation, circuits de commercialisation... Ce recueil pourra ainsi les accompagner dans leur réflexion et les aider à se projeter dans un modèle de production biologique.
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Le projet TATA-BOX
Elise AUDOUIN, Auteur ; Elsa EBRARD, AuteurLe projet TATA-BOX, porté par l'Inra de Toulouse de 2014 à 2018, avait pour objectif le développement de méthodes et d'outils participatifs d'accompagnement pour la transition agro-écologique d'un territoire, destinés à l'ensemble des acteurs locaux concernés. Ce projet s'est déroulé autour d'une démarche participative impliquant agriculteurs (biologiques et conventionnels), groupements de producteurs, structures de conseil, société civile, institutions de gestion des territoires, coopératives et fournisseurs, etc. Pendant les quatre années du projet, la quarantaine de chercheurs impliqués s'est appuyée sur deux territoires d'expérimentation situés dans le bassin du Tarn-Aveyron. Plusieurs outils ont été construits, ainsi que des plans d'actions sur 10 ans pour les deux territoires concernés. Élise Audouin, ingénieure de recherche en charge de la coordination de ce projet, apporte son témoignage.
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Rendements fourragers Bio/Conventionnels extraits des suivis Diapason en bovin lait de 2008 à 2016
Les rendements des prairies et des cultures fourragères bio et conventionnelles, issus des suivis DIAPASON Bovin lait entre 2008 et 2016, sont présentés sous forme d'une moyenne pour la zone Auvergne-Rhône-Alpes et pour l'Aveyron. Lannée fourragère 2016 était globalement favorable. Les écarts de rendements entre bio et conventionnel sont plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (-25 % en moyenne pour les bio sur 8 ans). Un écart de seulement 13 % en 3 ans est noté entre le maïs ensilage bio et le maïs ensilage conventionnel (de 2014 à 2016).
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Système maraîchage Méthode Fortier
Après des expériences en Australie et au Canada, Sylvain Couderc, maraîcher, est installé depuis 2012 en Aveyron, sur une surface de 6000m² de légumes plein champ et de 1200m² de serres. En maraîchage diversifié, il produit 50 légumes en suivant le modèle Fortier qui a pour objectif de maximiser la production sur une petite surface tout en préservant et améliorant la qualité du sol. Sylvain Couderc revient sur différents points techniques comme le désherbage ou l'irrigation et détaille également l'importance de l'organisation, de la planification et de la commercialisation pour bien réussir son installation (déplacement des serres ).
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Le travail en production bovine laitière biologique
Dix-sept fermes bio, en Aveyron et dans le Lot, spécialisées en production bovine laitière, ont été enquêtées sur la thématique du travail. L'analyse permet de distinguer 4 systèmes (herbagers / herbagers intensifs / herbe-maïs / maïs dominant) où la perception de la charge de travail est assez variée. Les systèmes avec maïs demandent plus dheures de tracteur. Limpact de lembauche dun salarié sur les charges de la ferme (en /1000L) est calculé et présenté pour 3 temps de travail du salarié différents, et six quantités de lait produites. En conclusion, les systèmes basés sur la valorisation de lherbe semblent, pour les éleveurs, moins contraignants et plus souples que les systèmes utilisant du maïs.
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Différents outils pour gérer le parasitisme avec des petits ruminants
Cindy SCHRADER, AuteurLors de l'intervention du vétérinaire Olivier Patout, salarié de l'AVEM (Association Vétérinaires Eleveurs du Millavois) en Aveyron, auprès des éleveurs du CEDAPA, les outils pour gérer le parasitisme chez les petits ruminants ont été abordés. Pour casser les cycles des parasites, le vétérinaire préconise une rotation rapide de petits paddocks à fort chargement instantané (30 à 40 UGB), ainsi que la division du parcellaire en 3 blocs de pâturage (un bloc pour le printemps, un autre pour l'été et un dernier pour l'automne). Le pâturage mixte est un bon moyen pour limiter les réinfestations : bovins-ovins par exemple car ils ne sont pas sensibles aux mêmes strongles. Olivier Patout revient sur l'intérêt d'un suivi régulier de la coprologie et de la note d'état corporel. Ces indicateurs permettent de connaître l'état d'infestation du troupeau et de prendre les décisions de traitement au bon moment. Les soins naturels tels que l'aromathérapie et la phytothérapie se montrent efficaces sur des infestations faibles à moyennes.
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Lélevage bio progresse en France. Quels enjeux pour les systèmes fourragers ?
N. BIZE, Auteur ; M. BOUTTES, Auteur ; S. CHAUVIN, Auteur ; ET AL., AuteurLes techniciens de Normandie, de Bretagne, du Massif central (Cantal et Aveyron) ou des Vosges confirment le développement de l'élevage biologique. La création de nouveaux débouchés dans les filières lait et viande et le maintien des résultats économiques sont déterminants dans la décision de conversion mais, le plus souvent, les agriculteurs cherchent à redonner du sens à leur travail (respect de l'environnement, qualité des produits...) et ne regrettent pas leur choix. Une réflexion globale sur le système fourrager, la diversification des ressources fourragères et l'autonomie de l'élevage sont indispensables pour la viabilité de ces exploitations. Cet article donne la parole à des techniciens et des chercheurs de différentes régions françaises.
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Framboise, cassis, mûre, groseille, myrtille... : Favoriser la bonne santé des plantes
Frédérique ROSE, AuteurLes petits fruits, comme les framboises, cassis, mûres, groseilles, myrtilles, permettent de valoriser de petites parcelles, en pente. Trois agriculteurs bio témoignent de leurs différentes problématiques, selon leur région : changement climatique, gestion de lherbe, maladies, ravageurs. En Ardèche, à Saint-Jean-Chambre, Daniel Fayard rencontre dimportantes sécheresses qui compliquent sa gestion de lherbe (risque de concurrence). Philippe Piard, installé sur 70 ares, à Alrance, en Aveyron, rappelle limportance dune bonne préparation du sol avant plantation. Cécile Lechat, à Lusanger, en Loire-Atlantique, subit des soubresauts climatiques (gels, sécheresses). Pour sécuriser son système, elle mise sur la diversification de ses productions. Côté fertilisation, des essais dapport de BRF associé à du fumier sont réalisés par Daniel Fayard et Philippe Piard. Les trois agriculteurs rapportent leurs pratiques en termes de protection des végétaux (traitements à base dextraits de plantes, bouillie bordelaise, purin de prêle et dortie ). Ils saccordent pour donner les conseils suivants : - favoriser la vigueur des plants, - minimiser leur stress, et - pratiquer une lutte préventive.
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GAEC de Fournoulet dans lAveyron : Du conventionnel à la bio, très naturellement
Bernard GRIFFOUL, AuteurLe GAEC de Fournoulet, élevage laitier en Aveyron, a commencé sa conversion en AB en 2010. Les deux associés ont longtemps hésité car ils ne voulaient pas remettre en cause leurs objectifs : une rémunération satisfaisante mais une qualité de travail et de vie tout aussi satisfaisante. « Du travail pour un, un revenu pour deux », résume lun des associés. Aujourdhui, avec une bonne maîtrise des charges et une conduite rigoureuse, lexploitation compte, depuis 2016, un salarié à plein temps : « un revenu pour trois avec du travail pour deux ». Avec 112 ha dont 8 de maïs ensilage et 33 ha de prairies permanentes, 70 PrimHolstein (avec du croisement 3 voies et du croisement viande sur une partie du troupeau), 500 000 litres produits par an pour une référence de 580 000, cest lefficacité économique qui est visée, en « adaptant la production à ce que le sol peut produire de manière économique ». Le pâturage est optimisé, les intrants réduits. La maîtrise de la santé et des résultats du troupeau na pas posé de problème avec la conversion. Par contre, le volet production végétale est encore source de questionnement. Le maïs ensilage a été réduit mais maintenu, et associé à des ensilage de méteils. Sur les céréales à grains, les rendements étant aléatoires, les éleveurs s'interrogent sur le maintien de cette culture. S'ils l'abandonnent pour acheter des grains à l'extérieur, ils espèrent utiliser la surface libérée pour aller vers une autonomie en protéines. Mais, là aussi, quel que soit au final leur choix, il sera fait après avoir examiné tous les impacts possibles, afin de toujours maintenir revenu et qualité de vie.
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Lettre Filières FNAB - Lait n° 9
Antoine ROINSARD, Auteur ; Jean GUERRIER, Auteur ; Pascale LE MEZEC, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 9 est composée des articles suivants : - Liens entre choix de conduite, génétique et résultats techniques dans les élevages de bovins lait bio en France ; - Contractualisation en lait : un appui juridique à la FNAB ! ; - Point de conjoncture laitière européenne ; - État des lieux des fermes ovins lait bio en Aveyron ; - Les petits veaux en élevage laitier : rappel réglementaire ; - Les substances à base de plantes et leur utilisation en santé animale : des évolutions réglementaires nécessaires et urgentes ! ; - Parasitisme chez les petits ruminants : quelles réponses de nos confrères européens ? ; - PAC 2014-2020 : quels soutiens à la bio dans les élevages européens ?
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Monter un groupement de producteurs laitiers : un cheminement vers la valeur ajoutée !
Marlène GAUTIER, AuteurLe groupement dintérêt économique (GIE) La Châtaigneraie, regroupant aujourdhui 45 producteurs (dont 6 en AB ou en conversion) du Cantal, du Lot et de lAveyron, sest constitué en 1994 suite à un conflit avec la laiterie qui les collectait alors. En 2012 et 2013, nouveau changement suite à une nouvelle rupture avec la seconde laiterie alors collectrice : les éleveurs se rapprochent alors dune petite laiterie du nord-est du Cantal, qui fait de la transformation. Mais cette dernière est mise en liquidation judiciaire et le GIE décide de reprendre les salariés et lusine. Les producteurs constituent alors une SARL qui achète une partie du lait au GIE pour le transformer et le commercialiser sous forme de fromages. Aujourdhui, GIE et SARL rémunèrent 25 salariés. La production de fromages sest diversifiée et cela se poursuit avec la production dun fromage biologique suite à la conversion de 6 producteurs. Si encore une partie de la production du GIE est commercialisée en circuit long, les producteurs, très dynamiques et impliqués, veulent aller plus loin, vers de plus en plus de transformation et donc une meilleure plus value pour leur production laitière.
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Lostéopathie en élevage : Interview : Cindy Gervais, vétérinaire ostéopathe dans le Nord Aveyron et le Cantal - Témoignage : Géraud Dumas, éleveur pratiquant l'ostéopathie régulièrement
Lise FABRIÈS, Auteur ; Cindy GERVAIS, AuteurCindy Gervais est vétérinaire ostéopathe. Elle présente les principes de l'ostéopathie appliquée aux animaux et ses différentes techniques. En élevage, l'ostéopathe peut être amené à intervenir, par exemple, sur des veaux juste après la naissance, lorsqu'ils ne tètent pas, souvent parce que les os du crâne ont été déformés lors du passage, générant un problème de mâchoire. L'ostéopathe peut agir pour soulager des problèmes de boiterie chez les vaches, en travaillant sur la colonne vertébrale, au niveau des reins, pour débloquer les nerfs. En préventif comme en curatif, l'ostéopathie prend en compte l'animal dans sa globalité. Cindy Gervais associe régulièrement ostéopathie et acupuncture ou/et homéopathie, qui agissent en complément. A la Ferme Les Fleurs Bio, dans le nord du Cantal, Géraud Dumas, éleveur laitier bio, fabrique du fromage Salers, du Cantal, de la crème et du beurre. Il fait appel à un ostéopathe et pratique lui-même régulièrement ce soin sur ses vaches, depuis 4 ans. Il explique les bénéfices pour son troupeau, en matière de prévention, de bien-être et de diminution de l'utilisation de produits et d'interventions vétérinaires.
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Pâturer dans les bois
Matthieu JEAN, Auteur ; Nadine BOULANT, AuteurLes auteurs de cet article, Matthieu Jean et Nadine Boulant, se sont installés en élevage à Entraygues (Aveyron). Leur ferme compte 70 chèvres du Rove et 50 brebis corses pour le lait, et 30 brebis Rouges du Roussillon pour la viande. Ils expérimentent le sylvopastoralisme, système qui associe sylviculture et pâturage sur un même territoire. Ils témoignent de la conduite de leur troupeau en sylvopastoralisme en montrant les avantages et les inconvénients, ces derniers tenant plus particulièrement au morcellement du foncier et à la difficulté de convaincre les différents propriétaires. Pour eux, les collectivités locales ont probablement un rôle important à jouer sur cette question.
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Quand l'apiculture mène à la bière
Laurent DREYFUS, AuteurMatthew Smith est installé en Aveyron, au pied des monts d'Aubrac. Apiculteur confronté à un épisode de varroa, il décide de développer une deuxième activité qui lui permettra de continuer de les faire vivre, lui et sa famille, dans ce cadre de vie magique qu'il a choisi. Au moment de redéfinir un choix d'activité en lien avec ses objectifs, il choisit de se lancer dans la brasserie bio, dans laquelle il voit une continuité avec son travail d'apiculteur. Orge, houblon, miel, levures... tous les ingrédients qu'il utilise sont d'origine biologique. Sa production de miel n'étant pas encore labellisée, il s'en procure auprès d'un collègue. Il cultive lui-même le houblon, le malt d'orge vient d'Allemagne et il se procure les levures en Belgique. Le processus de fabrication est décrit. Matthew produit entre 1000 et 1600 litres de bière par mois, avec un objectif de 15 000 litres pour l'année 2017 (Brasserie Beau Soleil, Saint-Geniez d'Olt).
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Quelles avancées en phytothérapie ? : Favoriser les échanges de savoirs ; Phytothérapie : Fortes attentes sur la formation
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn agriculture biologique, la phytothérapie reste une pratique centrale dans la gestion de la santé du troupeau. A travers deux articles regroupant plusieurs témoignages, sont abordées diverses questions liées à ce sujet : dans quel domaine est-elle efficace ? Quelles sont les dernières évolutions, dans les pratiques ou encore dans la législation ? Eric Darley, éleveur ovin bio aveyronnais témoigne de sa pratique et surtout de son travail de producteur de mélanges dhuiles essentielles. Il a développé son savoir en autodidacte et, pour lui, cest un outil plein de potentiel pour agir à léchelle du troupeau, notamment via laromathérapie, à utiliser pour favoriser lstrus, induire le tarissement, calmer le troupeau ou encore faire face aux infections virales. Ses mélanges sont « open source » : il demande juste à avoir un retour dexpérience. En effet, pour cet éleveur, il faut échanger les savoirs, même en inter-filières. Autre témoignage, celui de Michel Bouy, vétérinaire drômois qui fait jusquà 50 formations par an en phytothérapie pour des éleveurs, bio ou non. Il note une évolution : les éleveurs veulent aujourdhui des formations extrêmement pratiques au cours desquelles ils apprennent à faire des sirops, des oblets Car, malgré une législation contraignante (lutilisation de phytothérapie doit être pratiquée uniquement sur prescription médicale), cette pratique se développe, malgré le risque pour les éleveurs et les praticiens d'être dans lillégalité. Des démarches, notamment portées par lITAB, sont en cours pour faire évoluer les choses. Parmi les propositions : faire que certaines plantes puissent être légalement utilisées par les éleveurs sous couvert dune formation.
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SALSA : Systèmes Agroécologiques Laitiers du Sud-Aveyron
Le projet SALSA (Systèmes Agroécologiques Laitiers du Sud-Aveyron) cherche à développer une approche agro-écologique systémique, unifiée et partagée pour engager une transition agro-écologique des systèmes d'élevage ovin-lait du parc naturel régional des Grands Causses. La majorité des éleveurs qui ont participé au projet sont en agriculture biologique. La majorité des éleveurs qui ont participé au projet sont en agriculture biologique. Il se décline en 3 objectifs opérationnels : identifier les principaux leviers d'action permettant d'engager une transition agro-écologique tout en maintenant son revenu ; concevoir et mettre en uvre une méthode d'accompagnement de cette transition basée sur la confrontation d'un suivi technico-économique et d'un diagnostic agro-écologique des élevages ; créer et mettre en uvre un outil de suivi des transformations et de leurs impacts économiques, environnementaux et sociaux. L'enjeu est d'engager une transition agro-écologique avec des pratiques favorisant la conservation des sols, de l'eau, de l'air, et de la biodiversité, tout en maintenant le revenu des agriculteurs. Ce document constitue le bilan des 3 années de travail partenarial : le Parc naturel régional des Grands Causses, pour les aspects environnementaux ; l'INRA Toulouse (UMR 1248 Agir) pour la co-conception ; et l'enseignement agricole (ENFA Toulouse et le Lycée agricole de Saint-Affrique) pour son expertise en matière de zootechnie des systèmes d'élevage, dans le domaine de la formation des enseignants, ainsi que pour la diffusion des innovations produites. Au sommaire : - La démarche du projet SALSA : une co-construction multi-acteurs ; - Atteinte des objectifs envisagés ; - Les résultats du projet SALSA : un outil et une méthode daccompagnement ; - Les perspectives : cap sur lagro-écologie.
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Agriculture de conservation : Résultats d'essais sur les couverts végétaux d'été et le maïs sans labour
Muriel SIX, AuteurSur la ferme de Bernussou, siège de ses essais, la Chambre d'agriculture de l'Aveyron a mis en place plusieurs expérimentations autour de l'agriculture de conservation. Les résultats de la campagne 2015 pour les couverts d'été et le maïs sans labour sont présentés dans cet article. Six mélanges de couverts d'été ont été implantés. Ils étaient constitués de légumineuses (pois, trèfle d'Alexandrie...), de crucifères (radis fourrager, navette...) et de plantes d'autres familles (tournesol, lin, avoine...). Chacun de ces mélanges visaient un objectif spécifique : - structuration du sol ; - couverture du sol ; - restitution d'azote ; - production de fourrage ; - piège à nitrates. Le sixième mélange a été constitué à partir des graines restantes. Les biomasses, valeurs alimentaires, rendements et restitutions en azote, phosphore et potasse, ainsi qu'un bilan économique ont été mesurés ou calculés. Des parcelles de couverts végétaux d'été pâturées chez des agriculteurs ont aussi été étudiées. A noter que des fertilisants non-autorisés en agriculture biologique ont parfois été apportés (contexte d'agriculture conventionnelle). Un second essai est présenté. Il concerne l'implantation de maïs sans labour, mais n'est pas transposable à l'agriculture biologique (utilisation de produits phytosanitaires interdits en bio pour la destruction du précédent et pour lutter contre les limaces).
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En Aveyron, au Gaec Le Puech D'Arques : Investir pour les brebis
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn Aveyron, la famille Gineste élève 530 brebis, en bio depuis 2003. Afin d'optimiser la conduite de l'élevage et ses résultats techniques, divers investissements ont été faits ou sont prévus : - un système de séchage en grange pour produire un fourrage de meilleure qualité et donc gagner en autonomie et en productivité ; - une salle de traite rotative de 42 postes, au lieu de 36 actuellement, afin de réduire le temps de traite ; - un agrandissement de la bergerie, qui permettra d'améliorer les quelques problèmes liés au parasitisme ; - la mise en place d'une fabrique d'aliments à la ferme.
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Bio Portrait : Interview de Pascal Massol : 2ème partie, l'APLI
Alain GRASTEAU, AuteurCet article propose la suite de l'interview de Pascal Massol, éleveur bio dans l'Aveyron, et fondateur de l'APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants). Dans cette deuxième partie d'interview, il s'exprime sur son engagement, depuis 2008, aux côtés des producteurs de lait.
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Comment reprendre la main sur la valorisation du lait ? Le cas du GIE Lait Bio Pays de la brebis
GTI MAGAZINE, AuteurAlain Gaubert, éleveur de brebis bio dans l'Aveyron et co-président du GIE Lait Bio Pays de la brebis, décrit, dans cette interview, le fonctionnement de cette organisation commerciale de producteurs. Réunissant 19 éleveurs de brebis en agriculture biologique, cette structure leur a permis de reprendre la main sur la commercialisation de leur lait.
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Dossier : Agriculture biologique : Les filières bio cherchent des producteurs en Auvergne
Régine TENDILLE, Auteur ; Anne HAEGELIN, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur ; ET AL., AuteurL'AB se développe en Auvergne, aussi bien en termes de conversions dagriculteurs que de développement de filières bio en lien avec une demande croissante en produits bio des consommateurs. Les filières bio cherchent donc de nouveaux producteurs dans cette région malgré la vague de conversions en cours (130 nouveaux producteurs auvergnats se sont engagés dans une conversion en 2015). Cest ce que montrent les divers témoignages dagriculteurs et dacteurs de laval repris dans ce dossier. Cette dynamique concerne aussi bien lélevage que les grandes cultures. Ainsi, en bovins lait, les deux principales laiteries qui collectent sur lAuvergne cherchent de nouveaux producteurs et, en bovins viande, les opérateurs sont en demande danimaux finis (à noter que pour cette production, laide au maintien à lAB est conditionnée en Auvergne au fait que plus de 50 % de la production soit valorisée en bio). En ovins viande, la demande est aussi forte et les abatteurs recherchent des agneaux toute lannée en quantité et de qualité suffisante. En grandes cultures, les transformateurs bio auvergnats privilégient au maximum un approvisionnement local, doù une forte demande. Ainsi, on estime que les besoins supplémentaires en céréales bio auvergnates se chiffraient à 9 500 tonnes en 2015. Dans un tel contexte, les acteurs du conseil sont en ordre de bataille pour accompagner les agriculteurs. Le Pôle de conversion Bio Auvergne, qui regroupe les acteurs du développement de la bio, sur la région, propose un parcours d'accompagnement pour tous les agriculteurs intéressés.
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Dossier - Chaîne de récolte des fourrages : Séchage en grange : une voie performante à raisonner globalement
J.-C. VIDAL, Auteur ; Benoît LABASCOULE, Auteur ; Michel WEBER, Auteur ; ET AL., Auteur86 % de la SAU aveyronnaise est recouverte de prairies (238 000 ha de prairies permanentes et 205 000 ha de prairies temporaires). Pour conserver et stocker les fourrages produits, plusieurs possibilités s'offrent aux éleveurs du département, parmi lesquelles on trouve le séchage en grange. Ce dossier présente un tour d'horizon de cette chaîne de récolte : impact sur le système d'exploitation, conséquences économiques, caractéristiques techniques et financières, qualité des fourrages et impact sur l'autonomie alimentaire, coûts globaux... Pour cela, les auteurs s'appuient sur les témoignages d'experts, de conseillers et d'agriculteurs. Avant tout, un projet d'installation de séchage en grange doit entrer dans la démarche globale de l'exploitation.
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Le dossier : Favoriser le bien-être animal par l'utilisation de médecines douces
Aline MOREL, AuteurDe nombreux groupes, au sein du réseau ADMM, travaillent sur la thématique du bien-être animal et des soins alternatifs. Ce dossier présente lapproche globale de la santé animale, lhoméopathie, la médecine chinoise, la phytonutrition fonctionnelle et la phytothérapie, ainsi que plusieurs témoignages.
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Dossier : Lait de vache bio : Du marché à la ferme, les acteurs de la filière témoignent
Sandrine VIGUIÉ, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, Auteur ; Jérémy SÉGURET, Auteur ; ET AL., AuteurTout comme au niveau national, la filière bovin lait bio est en plein essor en Aveyron. En 2018, le lait bio représentera ainsi 7 % de la production départementale. Ce dossier présente : - des éléments sur le marché du lait bio ; - les interviews de responsables de Sodiaal Union et Biolait, principaux collecteurs de lait bio sur le territoire ; - les témoignages déleveurs passés en bio ; - les simulations technico-économiques réalisées pour mesurer les impacts dune conversion bio pour deux cas-types (maïs-herbe et zones hautes).
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Le dossier : Penser son herbe pour plus de revenu et moins de travail
Caroline DOS SANTOS, Auteur ; Antoine TEURNIER, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; ET AL., AuteurLes paysans du Civam ADAPA en Limousin estiment que ladoption du pâturage tournant leur a permis de réaliser un gain économique et de temps (moins dheures de tracteur, diminution des concentrés et des fourrages secs ). Pour pratiquer ce type de pâturage, il est important de connaître la physiologie de lherbe. En effet, sur une année, la plante accumule plusieurs fois des réserves dans ses racines et à la base de ses tiges qui lui permettent de repousser ensuite après chaque coupe, avec toutefois des vitesses de croissance différentes au cours de lannée et selon les conditions climatiques. Deux principes élémentaires sous-tendent loptimisation du pâturage : des temps de séjour courts (pour éviter que lherbe soit broutée plusieurs fois de suite) et des temps de repos longs (pour reconstituer les réserves). Des outils permettent daméliorer la gestion des prairies : la hauteur dherbe et la somme des températures pour faire pâturer au moment opportun, ainsi que la construction du parcellaire avec lidentification de surfaces uniquement pâturées (une méthode de calcul et de découpage de cette surface de base est proposée) et de surfaces pâturées et fauchées. Trois témoignages déleveurs complètent ces propos : Sylvie Jouve, éleveuse de vaches Aubrac bio dans le Cantal ; Christian Galtier, éleveur laitier bio en Aveyron qui implante des prairies à flore variée ; et Jacques Gauvreau, en Corrèze, qui sest mis à engraisser ses vaches à lherbe.
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Le dossier : Sécuriser lalimentation du troupeau face aux aléas du climat
Maxime VIAL, Auteur ; Xavier CHAREYRE, Auteur ; Stéphane MALROUX, Auteur ; ET AL., AuteurDes aléas climatiques de plus en plus marqués et fréquents sont une réalité pour les éleveurs, notamment dans le Massif Central. En effet, sur la période 1959-2009, la température moyenne annuelle sur le Massif Central a augmenté de 1.3 °C, avec une hausse plus marquée au printemps et en été. Si les précipitations ne montrent pas de grands changements, il existe de plus fortes variabilités climatiques inter et intra-annuelles. Globalement, il est constatée une augmentation de lévaporation et un assèchement marqué des sols, impactants pour lagriculteur. Face à cela, les éleveurs peuvent sadapter, soit à court terme (ex : achat de fourrages), soit en faisant évoluer leurs systèmes de façon plus durable (ex : mise en place dun système fourrager intégrant des surfaces pastorales ou de milieux semi-naturels). Ils peuvent mobiliser des leviers de compensation (ex : approvisionnement contractualisé de fourrages), ou danticipation (mise en place de cultures fourragères, pérennes et résistantes). Cet article illustre, à travers divers témoignages, les leviers dadaptation possibles.
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Élevage bovin lait en agriculture biologique : Faire du lait bio avec la Simmental en profitant des atouts de la race
Michel WEBER, Auteur ; Dominique MAYANOBE, Auteur ; Marion LANSAMAN, Auteur ; ET AL., AuteurA Prades de Salars, dans l'Aveyron, le Gaec du Peyssi élève un troupeau de vaches de race Simmental, en agriculture conventionnelle. Cette race, rustique, à double finalité lait-viande, et permettant une bonne valorisation de l'herbe, pourrait s'avérer bien adaptée à une conversion à l'agriculture biologique. C'est ce qu'a voulu vérifier le syndicat Simmental de l'Aveyron, en commandant une étude à la mission Références de la Chambre d'agriculture du département. Le Gaec du Peyssi a ainsi servi de support pour une simulation technico-économique de conversion. Les principales conclusions, en termes de conduite et de résultats technico-économiques, sont présentées dans cet article. Concernant la conduite de l'élevage, les rotations seraient à revoir, pour permettre d'intégrer plus de prairies de longue durée, en diminuant les céréales et le maïs ; le nombre d'UGB, et donc le chargement, diminueraient en jouant sur le renouvellement. L'EBE pourrait se voir amélioré de 14 000 , hors aides bio.
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Elevage laitier, jeux d'acteurs et transition agroécologique. Une analyse croisée des pratiques agricoles et de commercialisation en Aveyron
J. RYSCHAWY, Auteur ; T. DEBRIL, Auteur ; JP. SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition agroécologique nécessite souvent, pour un agriculteur, de repenser son système de production et de commercialisation avec une approche systémique de son exploitation. Pour mettre en uvre des pratiques agroécologiques, il s'entoure d'un réseau d'acteurs particuliers de conseil (réseau vertical) et d'échanges (réseau horizontal). Un travail d'enquête, à la fois agronomique et sociologique, a été réalisé dans le Tarn-Aveyron auprès de 5 éleveurs laitiers et de 23 acteurs de leurs réseaux. L'objectif était de répondre à des questions de la mission Agriculture biologique de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron. Celle-ci était impliquée dans un projet local visant à développer la production de lait biologique en lien avec la coopérative Sodiaal. Sur la base des trajectoires d'évolution de ces éleveurs, plus ou moins avancés dans la transition agroécologique, les logiques d'innovation et les réseaux d'acteurs mobilisés sont décrits. Les réseaux horizontaux semblent privilégiés par les éleveurs engagés dans la transition agroécologique.
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Enjeux et échelles pertinentes pour développer lautonomie alimentaire de systèmes délevage plus agroécologiques
V. THÉNARD, Auteur ; A. CHARMEAU, Auteur ; P. TRIBOULET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Nouvelles formes de structuration amont - aval). Face aux changements globaux et aux externalités négatives de lagriculture, lagroécologie est à la fois un concept, une méthode et un cadre opérationnel qui mobilise les principes de lécologie pour reconcevoir des systèmes agricoles plus durables. Dans les systèmes délevage, lautonomie alimentaire des troupeaux est une voie de développement de lagroécologie. Lobjectif de cette communication est de proposer un cadre danalyse et dévaluation de lautonomie alimentaire en élevage herbivore en articulant différentes échelles spatiales, de lexploitation au territoire. La méthodologie sappuie sur une modélisation des flux de matières entrants et sortants pour rendre compte de lautonomie alimentaire des exploitations. Au niveau de lexploitation, des indicateurs ont été calculés afin de caractériser et évaluer lautonomie alimentaire dun échantillon de 41 fermes de lAveyron (en bovin lait, bovin viande et ovin lait). Au niveau du territoire, des entretiens non directifs ont été réalisés auprès dune quinzaine dacteurs de lélevage (collectifs dagriculteurs, dont 3 sur 4 en AB, et des filières) afin danalyser les possibilités et les freins au développement de lautonomie alimentaire au sein dune petite région agricole. Les résultats montrent, à partir des indicateurs, que la variabilité des différentes formes dautonomie est importante et que ces formes dautonomie sont très liées aux performances techniques des troupeaux. Lintérêt de réfléchir lautonomie au niveau local ou régional est ensuite discuté. Pour autant, lanalyse des entretiens montre que, malgré une volonté forte des acteurs, des collectifs dagriculteurs et des filières, il existe de nombreux freins, notamment logistiques qui limitent le développement dune autonomie régionale en particulier en protéines.
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Estives et pensions avec la Coopérative "Groupe Estive du Limon" : La délégation d'élevage bovin, une option qui a de bonnes raisons d'être
Jean-Luc VERDIER, AuteurCréée en 1998, la Coopérative Groupe Estive du Limon permet à ses adhérents éleveurs de bovins de mettre une partie de leurs animaux en estive, sur la montagne du Limon, dans le Cantal. Elle propose également la mise en pension de génisses, laitières ou allaitantes. L'accès à du foncier supplémentaire, la sécurisation du système fourrager, ou encore l'allègement de la charge de travail comptent parmi les avantages mis en avant par les éleveurs qui recourent à ce service. Cet article présente l'organisation et le fonctionnement de cette coopérative, en s'appuyant sur deux témoignages : celui d'un éleveur qui met ses génisses en estive tous les ans depuis 20 ans et celui d'un agriculteur spécialisé dans l'élevage de génisses laitières.
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Evolution des systèmes fourragers dans les élevages : Les systèmes plus autonomes et plus économes livrent des pistes de progrès
Michel WEBER, AuteurL'agriculture aveyronnaise est basée principalement sur les productions animales d'herbivores, et l'herbe occupe 80 % de la SAU du département. Dans ce contexte, certains éleveurs font évoluer leur système fourrager pour aller vers plus d'autonomie et d'économie. Une étude, menée par la Mission Références de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron, s'est intéressée à 18 d'entre eux, en bovin lait, bovin viande, ovin lait, ovin viande et caprin, afin d'identifier des pratiques innovantes et des marges de progrès potentielles. Trois profils types se démarquent : - les éleveurs qui pratiquent l'agriculture de conservation, considérant le sol comme une priorité pour leur système (maintien ou amélioration de sa fertilité...) ; - les éleveurs orientés vers une agriculture familiale économe ; - et les éleveurs au profil plutôt herbager. Parmi les pistes d'amélioration que développent ces éleveurs, sont cités la production de méteil, les systèmes « zéro maïs ensilage », ou encore l'affouragement en vert.
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De la gestion des semences à l'amélioration agro-écologique du système
Estelle GRESSIER, AuteurLes élevages du Sud de l'Aveyron sont de plus en plus soumis aux sécheresses estivales, impactant la gestion des ressources fourragères et des stocks. Dans ce contexte, la capacité d'approvisionnement en semences fourragères adaptées aux conditions pédoclimatiques locales est apparue comme un frein face à un objectif d'autonomie alimentaire. Ainsi, l'Avem (Association Vétérinaires Éleveurs du Millavois) a lancé, auprès de ses adhérents, un travail d'identification de populations de sainfoins et de luzernes adaptées. Ce travail s'est poursuivi dans le cadre du projet Casdar ProABiodiv, entre 2012 et 2015, et en collaboration, entre autres, avec l'Itab, l'Inra et le Réseau Semences Paysannes. L'enjeu était de co-construire et de formaliser des initiatives de gestion collective de la biodiversité cultivée pour développer l'autonomie alimentaire des élevages en agricultures biologique et à faibles intrants. Pour cela, des démarches d'identification et de multiplication des ressources ont été mises en place chez les éleveurs partenaires.
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Linfluence des réseaux dacteurs sur la transition agro-écologique
Natacha CAYRE, Auteur ; Cannelle CLEMENT, Auteur ; Chloé COLMAS, Auteur ; ET AL., AuteurDes élèves ingénieurs de l'INPT-ENSAT ont mené, en 2015, une étude auprès de cinq éleveurs bovins lait aveyronnais et 23 acteurs des réseaux de ces derniers afin dapporter des éléments de réponse sur linfluence des réseaux sur la transition agro-écologique. Ces cinq éleveurs ont été choisis selon un gradient de pratiques et de systèmes de commercialisation : un éleveur bovin lait conventionnel en circuit long, un agriculteur en conversion bio et circuit long pour lexportation, un conventionnel avec vente à une coopérative locale, un producteur bio avec commercialisation en circuits long et court et enfin un producteur en conventionnel avec transformation et circuit court. Les éleveurs présentant des pratiques ou/et des systèmes de commercialisation plus en phase avec lagro-écologie sembleraient développer des réseaux plus basés sur léchange que sur la recherche dun conseil à appliquer. Cette étude souligne aussi que la notion dagro-écologie est encore mal définie par les acteurs sur le terrain et donc diversement prise en compte. Certains acteurs restent incontournables, agro-écologie ou pas, comme les laiteries. Les acteurs du conseil évoluent de plus en plus vers un conseil plus « horizontal », basé sur léchange avec léleveur. Par contre, les acteurs comme les fournisseurs restent globalement dans une démarche de conseil à appliquer. Enfin, lAB ou encore la diversité des voies de commercialisation sont des atouts pour un territoire comme lAveyron pour une démarche de transition agro-écologique.
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Information autour du lait de vache bio
Cathy BESSIERE, AuteurEn Aveyron, la Chambre dAgriculture, en partenariat avec lAPABA (Association départementale pour la promotion de lagriculture biologique en Aveyron), a démarré un programme d'actions en 2016 autour de la production et du marché du lait de vache bio. Dans ce cadre, des visites dexploitations en conversion ou en bio ont été réalisées, ainsi quune matinée rencontre. Cet article présente un retour sur les cinq visites dexploitations : Ghislain Rigal, éleveur d'une cinquantaine de vaches laitières sur 62 ha, sest converti et a remis en cause son précédant système de production ; au GAEC de Frégéville, Hélène et Philippe Roque élèvent 45 vaches laitières sur 180 ha et se sont convertis pour améliorer la valeur ajoutée ; au GAEC de Sévérac, M. et Mme Vacquier et M. Coste élèvent 90 vaches sur 230 ha et se sont convertis en 2016 en réduisant leur cheptel pour ladapter davantage à leur système ; Norbert Peyssi a commencé la conversion en 2012 et élève de manière autonome 28 vaches sur 33 ha ; à lEARL de Calvy, Dominique Rigal élève une cinquantaine de vaches sur 89 ha et sest converti pour "le challenge technique et la gestion de la complexité".
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Des locaux très motivés
Caplongue, village aveyronnais de 80 habitants, a vu naître, en 2012, lassociation des Loco-Motivés. L'ambition de ces derniers est de produire et consommer local dans le respect de la nature, des animaux et des personnes, de la manière la plus conviviale possible. Ce documentaire est le fruit déchanges avec les protagonistes de cette initiative, que le réalisateur a suivis pendant 12 mois, dans le Lévézou. Au travers de portraits intimistes et poétiques, transparaît lengagement des paysans et artisans, dont certains en bio, qui livrent leur parcours, leurs motivations et leur vision dune alimentation qui respecte le vivant dans son ensemble : Vincent, entrepreneur en SCOP, passionné de développement local et un des initiateurs des Loco-Motivés ; Isabelle, maraîchère qui a quitté la ville et le bureau pour vivre en paix dans le règne végétal ; Philippe, paysan-cueilleur-confiturier ; Thierry, qui élève des escargots ; Jean-Marc, un autre des fondateurs de lassociation, qui élève des agnelles et cultive des pommes de terre quil commercialise en circuit court et auprès de restaurants prestigieux, tout en proposant des animations dans son café Leur engagement a rencontré celui du réalisateur, qui défend une agriculture responsable en allant, notamment, présenter son film lors de projections-débats dans les territoires. Des extraits vidéo sont disponibles sur son site internet http://oliverdickinson.free.fr/Accueil_Oliver_Dickinson.html.
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Mettre en place du pâturage tournant rationnel en élevage bovin : Gain de matière sèche et économie de tourteau, le défi est relevé
Cathy BESSIERE, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; Stéphane CASTAILLAC, AuteurLa méthode du pâturage tournant, développée dans les années 50-60 par André Voisin, fait de plus en plus d'adeptes chez les éleveurs. Parmi les variantes possibles, le pâturage tournant rationnel consiste à diviser la surface totale nécessaire au troupeau en 20 ou 21 parcelles. Chacune d'entre elles sera pâturée un seul jour, au lieu de 2 à 3 jours en pâturage tournant classique. Ainsi, la rotation du troupeau sur les parcelles pâturées est de 20 à 21 jours. Deux éleveurs laitiers, en agriculture conventionnelle, qui ont commencé cette pratique au printemps 2016, témoignent. Avant l'application de cette technique, une réflexion importante est nécessaire pour la préparation des parcelles (conception des parcs, pose des clôtures, chemins d'accès et accès à l'eau...), et les interventions mécaniques y seront plus compliquées (clôtures plus nombreuses...). Toutefois, les avantages sont nombreux : - amélioration de la flore prairiale ; - moins de surpâturage ou de sous-pâturage ; - moins de refus ; - ingestion plus régulière, d'où une production laitière journalière plus stable ; - vaches plus propres et moins de mammites ; - etc. En moyenne, le pâturage tournant rationnel permet de valoriser 1 à 1,5 t MS/ha supplémentaire au pâturage.
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Mon carnet d'adresses bio en Aveyron : Edition 2016 - 2017
Cet annuaire répertorie, pour l'Aveyron, des coordonnées de producteurs, d'artisans-transformateurs, de distributeurs bio, par secteur : Pays du Rouergue occidental ; Pays Ruthénois ; Monts et Lacs du Lévézou ; Haut Rouergue ; PNR Grands Causses. Il donne aussi une liste de marchés bio mensuels, de marchés hebdomadaires, de marchés de producteurs de pays et de foires bio.
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Optimisation des surfaces en herbe dans les élevages : Les étapes clés du pâturage tournant, de la mise en place au pilotage
Benoit DELMAS, AuteurLe pâturage tournant est une technique qui date des années 50 et qui est, pour des raisons techniques et économiques, actuellement en fort développement. Cet article présente les étapes du pâturage tournant, de la théorie à la mise en pratique, le tout en se basant sur le système mis en place sur la ferme de Bernussou (Chambre dagriculture de lAveyron) : Estimer la surface de pâturage nécessaire ; Découper les parcelles ; Mise à lherbe. Un encart présente 2 témoignages. Chantal Casal, éleveuse de bovins lait bio sur 47 hectares, et Jean-Baptiste Carrié, éleveur de vaches allaitantes, tous deux en Aveyron
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Ovins laitiers : Trouver les bons réglages
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans la filière lait bio de brebis, certains opérateurs souhaitent développer les produits frais, afin de stimuler la demande des consommateurs. Techniquement, cela peut complexifier la conduite des élevages, les ovins étant des animaux à la reproduction saisonnée (chaleurs entre septembre et décembre). Gilles Noubel, conseiller technique de lassociation Unotec, apporte, dans cet article, son éclairage sur ce contexte et sur le désaisonnement des mises-bas en bio (techniques et résultats). Il aborde aussi les sujets de la santé et de l'autonomie du troupeau.
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Un point de vue sur lélevage laitier bio en Aveyron ; Zoom : Olivier IZARD, exemple d'une ferme BIOLAIT dans l'Aveyron
Johan Kévin GALTIER, Auteur ; Olivier IZARD, AuteurEn 2014, une étude a été menée sur lexercice 2013 de 23 fermes bovins lait bio de lAveyron. Cet article présente les résultats principaux concernant 22 dentre elles, situées dans le Ségala (dont 4 dans le Lot, en limite de lAveyron), une zone daltitude moyenne (400 à 800 m), avec des fermes de petite taille, dominées par des productions animales assez intensives. Parmi les résultats présentés, on peut retenir que ces 22 fermes ont des niveaux dintensification proches de ceux observés en Bretagne, mais avec une forte variabilité (4158 litres par ha en moyenne, contre 3970 en zone Ouest, avec un minimum de 1816 et un maximum de 7993). La PrimHolstein reste la race dominante, mais le niveau de production dépend surtout des pratiques. Les étés secs fréquents font que 9 éleveurs sur 22 centrent leurs vêlages sur lautomne et la consommation de concentrés par vache laitière varie selon les élevages de 300 à 2100 kg. Cette étude amène lauteur à souligner certains éléments. Ainsi, il semble important de chercher une forte cohérence entre le potentiel de la ferme, les moyens mis en uvre et la production finale. Une productivité à outrance par la consommation de maïs et/ou de concentrés semble plutôt synonyme de résultats économiques dégradés. La recherche dune intensification par un système fourrager soit mixte (herbe-maïs avec ensilage), soit basé sur une production intensive dherbe avec séchage en grange ou enrubannage semble la plus efficace. Létude des résultats économiques de ces fermes amène aussi à poser la question de la pertinence de vouloir produire plus pour gagner plus. La dernière page de ce document est consacrée à la ferme bio de 32 ha d'Olivier Izard.
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Prairies temporaires à flore variée dans les exploitations délevage : La diversité au service de la qualité des fourrages et de lautonomie protéique
Benoit DELMAS, Auteur ; Yolène PAGÈS, AuteurDans le cadre dune meilleure autonomie fourragère et protéique et dans un contexte dadaptation aux aléas climatiques, les prairies temporaires semées en mélange complexe ou prairies à flore variée (PFV) retrouvent un gain dintérêt. Malgré un coût semences à prendre en compte, ces prairies offrent divers atouts, en termes dadaptation (ex : aux aléas météorologiques) et en termes de production (rendement, apport de protéines avec la présence de légumineuses). Cet article présente certaines règles de base à retenir pour concevoir les mélanges de ces prairies à flore variée. Il présente des essais en cours en Aveyron (en bio ou pas) sur les questions de composition des mélanges prairiaux et des conditions dimplantation, ainsi que le développement de loutil en ligne daide à la conception des mélanges prairiaux, Capflor (projet Mélibio) ; ou encore le projet QualiPrat (portant notamment sur la structuration dun système fourrager intégrant des prairies à flore variée et sur leur conduite technique ou sur la valorisation de ces PFV).
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Production de lait de vache : Regards croisés du Contrôle laitier et d'Optilait sur la campagne 2015
Jean-Michel BATUT, Auteur ; Patrice PERGUET, AuteurEn Aveyron, la campagne laitière 2015 globale a été marquée par une production satisfaisante mais des résultats économiques décevants, en lien avec une crise de marché (en agriculture conventionnelle). Dans cet article, le Contrôle laitier (1100 points de collecte) et Optilait (523 élevages suivis) reviennent sur les résultats technico-économiques obtenus. Un tableau synthétique présente notamment les résultats moyens obtenus par 11 élevages bio suivis par Optilait (profil des élevages, production, conduite, reproduction, génétique, économique).
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Produire du lait de brebis bio, une orientation en plein développement
Gilles NOUBEL, AuteurEn 2015, Unotec suivait 85 élevages aveyronnais convertis ou en cours de conversion bio. Unotec les accompagne sur le contrôle de performances et lappui technique. Les élevages suivis sont, pour 86 % dentre eux, spécialisés en ovins lait. La SAU moyenne est de 92 ha, avec des troupeaux moyens de 431 brebis, des béliers et une centaine dagnelles. La cellule de base de lexploitation est composée de deux personnes. Ces élevages sont plutôt en traite tardive, avec des moyennes de livraison de 1085 hl pour 231 jours de traite à un prix moyen de 1267 /1000 l. La production est de 275 l/brebis traite. En moyenne, les stocks fourragers sont plus faibles en AB quen conventionnel et les charges dalimentation plus élevées (92 /brebis contre 62 /brebis en conventionnel).
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Produire, transformer, vendre : le "3 en 1" d'une vigneronne en cave particulière
Héloïse GONZALO-TURPIN, AuteurNon issue du milieu agricole, Sandra Lemoine a créé, dans les années 2000, une activité viticole qu'elle gère de A à Z, de la gestion des vignes à la commercialisation, en passant par la vinification. Dans cet article, son parcours et son activité, en agriculture biologique depuis 2014, sont présentés.
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Projets économiques territorialisés : Élus et agriculteurs mobilisés autour du diagnostic rural de Séverac d'Aveyron
Philippe BARTHAS, AuteurLa commune de Séverac d'Aveyron (12) s'est nouvellement constituée. Depuis le 1er janvier 2016, elle regroupe l'ensemble des 6 communes constituant la Communauté de communes de Séverac le Château, s'étendant dorénavant sur 209 km2, avec une densité de population de 19,4 habitants/km2, au carrefour de l'Aveyron, de la Lozère et du Cantal. 13 % des exploitations de ce territoire sont certifiées en bio (ovins lait et viande, bovins lait et viande). Fin 2015, sur la base du programme "Un Territoire, un Projet, une Enveloppe" lancé à l'initiative du Conseil départemental, la (future) commune a engagé un diagnostic rural. Réalisé avec l'aide de la Chambre d'agriculture, il a fortement impliqué les agriculteurs et les élus. La première étape a consisté à établir un état des lieux des problématiques liées à l'agriculture du territoire. Les points saillants sont présentés (données chiffrées et analyse). Au printemps 2016, à partir de cet état des lieux, 4 axes de travail ont été définis pour consolider les exploitations et maintenir la dynamique économique via l'activité agricole, dans ce territoire où le nombre d'exploitations a chuté de 50 % en 35 ans. L'aménagement foncier est apparu comme un point essentiel (sur l'ensemble du département) pour pérenniser les exploitations en place et favoriser la reprise par de jeunes agriculteurs. Des groupes de travail, impliquant l'ensemble des parties prenantes, dont les agriculteurs qui se sont mobilisés à plus de 80 %, ont approfondi les 4 thématiques identifiées comme prioritaires : les échanges amiables, la transmission succession, les circuits courts et l'agrotourisme, la conduite des prairies.
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Le "quatrième bassin", une dynamique qui se confirme
GTI MAGAZINE, AuteurEn marge du bassin de Roquefort, une initiative a vu le jour il y a une vingtaine d'années : la filière appelée "quatrième bassin". Elle réunit plusieurs entreprises qui collectent du lait de brebis bio et conventionnel (20 millions de litres en 2013). A l'occasion de la journée de réflexion et de témoignages intitulée "Lait de brebis, des opportunités !", organisée le 17 mars 2016 par le Comité de développement agricole du Sud-Aveyron (CDASA), trois de ces entreprises ont répondu aux questions de producteurs sur la détermination des volumes à produire, les contraintes concernant les systèmes de production, la gestion du pic de lait au printemps ou encore le prix moyen payé aux producteurs.
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Roquefort : le brebis qui a du caractère
Ce reportage s'intéresse à la production de fromage de Roquefort en agriculture biologique. Il présente d'abord un élevage de brebis laitières Lacaune, en agriculture biologique depuis 1991, puis la fromagerie traditionnelle Carles, qui procède à l'affinage du fromage en cave, sur des travées de bois. Le reportage présente toutes les étapes de la fabrication du fromage.
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Transition agro-écologique sur le bassin laitier Tarn-Aveyron
Julie RYSCHAWY, Auteur ; Thomas DEBRIL, Auteur ; Jean-Pierre SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurPour un agriculteur, adopter des pratiques agro-écologiques relève d'un processus souvent complexe et nécessite un réseau d'échanges adapté. Une étude préliminaire interdisciplinaire, menée sur le bassin laitier Tarn-Aveyron, livre des perspectives originales sur la question des stratégies et jeux d'acteurs qui sous-tendent les transitions agro-écologiques en uvre sur un territoire. Des étudiants ingénieurs de l'INPT-ENSAT en spécialisation AGREST (AGRo-Ecologie du Système de production au Territoire), encadrés par 2 chercheurs en agronomie des territoires et un chercheur en sociologie des organisations, sont partis d'une hypothèse : les réseaux dans lesquels les agriculteurs sont insérés déterminent leurs pratiques, les conduisant ou non vers une transition agro-écologique. Ils ont défini 3 types d'agriculteurs : des agriculteurs en "agro-écologie poussée", qui remettent en cause leur système de production dans sa globalité, suite à une crise profonde, participant à des formations pour améliorer en continu le système ; des agriculteurs en "agro-écologie modérée", partiellement engagés, faisant évoluer pas à pas leur système pour faire face progressivement à sa complexité grandissante ; des agriculteurs "classiques", dans une logique de production intensive. L'analyse des réseaux de chaque agriculteur a permis de dessiner un schéma de synthèse (présenté sous forme de figure) mettant en évidence les acteurs influant sur l'adoption ou non de pratiques agro-écologiques, et le rôle de chacun dans les objectifs des producteurs. Cette analyse préliminaire sera reproduite au fil des années avec de nouvelles promotions d'étudiants de la spécialisation AGREST pour élargir le nombre d'acteurs rencontrés et monter en généricité.
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Travail en exploitation d'élevage : Le "Bilan travail" : du simple constat à la réflexion sur le système dexploitation
Michel WEBER, AuteurLe bilan travail permet de quantifier le travail dastreinte, le travail de saison et le temps disponible. Cest un outil pertinent qui permet également de connaître le fonctionnement dune exploitation, de cerner les périodes délicates et denclencher une réflexion sur le système et son évolution possible. Dans lAveyron, des bilans ont été réalisés. Le travail de saison reste plutôt constant dun système d'élevage à lautre alors que le travail d'astreinte passe du simple au triple. Le temps disponible est de 1200h/personne, ce qui est plutôt bon (mais possible grâce au bénévolat et au nombre dassociés). Lévolution des cas-types aveyronnais donne des éléments complémentaires sur lévolution du bilan travail en lien avec lagrandissement des exploitations.
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Agriculture, jeux d'acteurs et transition écologique. Première approche dans le bassin Tarn-Aveyron
J. RYSCHAWY, Auteur ; T. DEBRIL, Auteur ; JP. SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition agroécologique nécessite souvent pour l'agriculteur de repenser son système de production avec une approche systémique de l'exploitation. Pour mettre en uvre des pratiques cohérentes et la transition agroécologique, l'agriculteur s'entoure d'un réseau d'acteurs particuliers que les auteurs ont cherché à analyser. Un travail d'enquête (à la fois agronomique et sociologique) a été réalisé par des étudiants de l'ENSAT dans le bassin laitier du Tarn - Aveyron auprès de 5 agriculteurs en polyculture-élevage et 27 des professionnels avec lesquels ils sont en relation. Trois types d'exploitations sont identifiés. Après avoir présenté la trajectoire d'évolution d'un éleveur très avancé dans la transition agroécologique (avec conversion à l'AB), les logiques d'innovation et les réseaux d'acteurs sont décrits pour les 3 types d'exploitations.
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"Bio" portrait : Interview de Pascal Massol
Alain GRASTEAU, AuteurPascal Massol est éleveur bio dans l'Aveyron. Il est aussi le fondateur de l'APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants). Avec son frère Régis, il est arrivé à Biolait en 2009. L'auteur l'a rencontré pour une interview : parcours de l'éleveur, réflexions qui ont jalonné son expérience, partenaires de travail, projets, etc.
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La bonne forme de l'agneau bio
Damien HARDY, AuteurLa forte hausse de la consommation d'agneau biologique a été analysée lors d'une conférence au Sommet de l'Elevage. Le nombre d'élevages ovins biologiques a progressé de 30 % entre 2010 et 2013. L'observatoire des ovins bio d'Interbev permet de constater qu'un peu plus du tiers des éleveurs sont adhérents à un groupement. Ils livrent des agneaux d'un poids moyen de 17,5 kg qu'ils valorisent en moyenne 6.7 /kg de carcasse. En tenant compte de la vente directe, on estime le potentiel annuel d'agneaux bio à 90 000, alors que les abattages d'agneaux certifiés bio étaient de 55 000 en 2013. Il y a donc une importante marge de progrès pour les filières. Une organisation de producteurs de l'Aveyron, Aprovia, est présentée en exemple. Elle est l'un des premiers opérateurs français à travailler avec de la viande ovine certifiée bio, dont les deux tiers proviennent d'exploitations allaitantes, et le reste d'élevages laitiers.
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Contribution délevages en agriculture biologique au développement durable des territoires : point de vue déleveurs
Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2015. À la suite des travaux existants sur la thématique de lélevage et du développement durable, deux composantes ont été identifiées : la viabilité du système et sa contribution au développement durable du territoire auquel il appartient. Dans cette étude, les éleveurs ont la parole pour construire les principes généraux et les critères de la contribution de leur activité au développement durable. Le travail repose ainsi sur des ateliers participatifs où 15 éleveurs bio (bovins viande et ovins lait) ont été réunis dans le but de trouver une application du panel de fonctions proposé par Bossel (1999) : existence, efficience, autonomie, sécurité, adaptabilité, coexistence, responsabilité, besoins humains. La traduction des éleveurs va du général au particulier, relevant plutôt de la technique. Cette étude est multi scalaire car elle prend en compte parfois uniquement lexploitation et, dautres fois, lenvironnement qui lentoure. Enfin, les items sont très variables dun groupe à lautre, sauf sur certains points comme lutilisation de races rustiques et de variétés adaptées par exemple. Les éleveurs semblent déstabilisés par ce genre de méthode qui apporte cependant une richesse des débats et une nouvelle forme de réflexion. Les différents résultats confirment la difficulté dune réponse universelle à la question de la contribution de lélevage au développement durable.
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Diaporamas de la Journée de restitution : ProABiodiv - Gérer collectivement la biodiversité cultivée - Étude d'initiatives locales sur maïs et fourragères - 10 juin 2015
Frédéric LATOUR, Auteur ; Patrick DE KOCHKO, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Le projet ProABiodiv (Casdar) a pour objectif de réintroduire de la diversité végétale dans les systèmes d'élevage, de développer des fourrages locaux, d'accroître la pérennité et la résilience des cultures fourragères, en s'appuyant sur des variétés adaptées localement et sur la biodiversité, de co-construire un système socio-technique de gestion de l'agrobiodiversité et d'en démontrer l'efficacité. Le projet a impliqué différents partenaires : l'INRA, l'ITAB, l'Association Vétérinaires et Éleveurs du Millavois (AVEM), AgroBio Périgord (AgB24), la Chambre d'agriculture 64 (Gis ID64), le Réseau Semences Paysannes (RSP), le CIVAM BLE, le CivamBio 40, Cultivons la Biodiversité en Poitou-Charentes (CBD), la Plateforme Agrobiologique IBB (PAIS-IBB), des établissements de formation (CFAA 64 et ENFA). Ces documents sont les diaporamas de la journée de restitution du projet (10 juin 2015), qui était organisée en 4 sessions : - Introduction (présentation du projet ProABiodiv, panorama des initiatives locales étudiées) ; - Les ressorts et différentes formes de sélection (les motivations des acteurs pour s'engager dans la gestion collective, les différentes formes de sélection participative...) ; - Des semences, des savoirs et des hommes ; - L'inscription dans un contexte socio-économique (enjeux réglementaires liés à la gestion collective in situ de semences).
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Dossier : 20 ans de Biolait
Patrick GUILLERME, Auteur ; Jean-Paul LE BIHAN, Auteur ; Jacques CHIRON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier rassemble des contributions d'adhérents qui racontent leur action au sein de Biolait depuis que l'association a démarré, il y a une vingtaine d'années. Ainsi, Patrick Guillerme, du GAEC de Brural (56), revient sur le texte qu'il avait écrit en 1996, sur la bio, le prix du lait, les limitations de la production, et apporte quelques éclairages sur le contexte de l'époque. Puis, ce sont les témoignages suivants : - La trésorerie, il y a 20 ans (Jean-Paul Le Bihan, GAEC de l'Aubépine (56)) ; - Le service collecte, il y a 20 ans (Jacques Chiron, GAEC des Belles Contrées (44)) ; - Le service qualité, il y a 20 ans (Dominique Guillerme, GAEC de Brural (56)) ; - Relais local et service matériel, il y a 20 ans (Jean-Louis Le Normand) ; - Madeleine Clouet, assistante qualité ; - 20 ans déjà ! (Alain Delangle, producteur bio en Basse-Normandie et membre du bureau de la FNAB) ; - Interview d'Olivier Buiche, directeur général de la coopérative "Lact'Union" ; - Une histoire faite de rencontres avec des femmes et des hommes passionnants (Franck Bardet, responsable filières animales à Biocoop) ; - Les lancements de collecte (des témoignages sur l'arrivée de Biolait à Lusanger (44), en Bretagne, en Basse-Normandie, dans le Nord-Pas-de-Calais, au GAEC de Souilly (89), en Bourgogne, dans l'Aveyron, en Auvergne, dans le Maine-et-Loire, en Rhône-Alpes, chez Didier Noël (08), dans le Sud-Ouest).
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Dossier : Préservation des sols : De la réflexion à la mise en pratique, via les choix techniques
Sarah SINGLA, Auteur ; Christian MARTY, Auteur ; Léa CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurComme chaque année, la FDCUMA de l'Aveyron a organisé une Journée de la mécanisation, en partenariat avec la Chambre d'agriculture de l'Aveyron. Un forum-débat était consacré à l'agriculture de conservation et des ateliers ont permis de présenter certaines pratiques : itinéraires techniques en maïs, couverts végétaux et matériels spécifiques. Dans ce dossier, les résultats de plusieurs études et essais sont présentés : - des agriculteurs ont été interrogés sur les pratiques culturales innovantes afin de définir dans quelles mesures ils étaient prêts à les mettre en uvre sur leurs fermes ; - une étude sur le bassin versant de la Serène, dans l'Ouest Aveyron, a permis de définir les facteurs favorisant ou limitant l'érosion des sols ; - des matériels permettant de semer sur couvert vivant sont présentés ; - les principes et atouts des couverts d'été sont exposés ; - un essai sur le semis du maïs sans labour est présenté. Cependant, les résultats de ce dernier ne sont pas applicables à l'agriculture biologique, le précédent ayant été détruit par l'utilisation de glyphosate dans les modalités sans labour.
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Economie territoriale et énergies renouvelables : Bois énergie et méthanisation : la Haute Vallée de l'Aveyron mise sur des projets collectifs
Philippe BARTHAS, AuteurEn bénéficiant de l'opération « Un Territoire, un Projet, une Enveloppe » lancée par le Conseil général de l'Aveyron, le territoire de la Haute Vallée de l'Aveyron a fait émerger de nouveaux projets autour de l'économie locale et du développement des énergies renouvelables en territoire rural. Cet article présente un point d'étape sur trois projets pilotes : l'un lié au bois énergie, les deux autres à la méthanisation.
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Faire ses plants : Profiter de la chaleur du fumier
Frédérique ROSE, AuteurDes maraîchers bio de l'Aveyron témoignent sur la technique de semis sur « couche chaude » qu'ils utilisent pour produire les plants sensibles au froid sans chauffer la serre. Il s'agit de faire reposer les semis dans un châssis, couvert la nuit, rempli d'une épaisse couche de fumier tassé et humide. La décomposition du fumier permet de faire monter la température dans le châssis et de favoriser la levée des graines. La mise en uvre n'est pas si simple et nécessite de la surveillance, de l'expérience, de la manutention, mais les résultats sont là. Des conseils sont donnés par ces maraîchers (prise de température régulière de la couche chaude, dimensions du châssis, isolation des semis de la couche chaude, choix du fumier, installation des semis sur couche chaude...).
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Gilbert Espinasse, agriculteur de conscience
C'est en 1968 que Gilbert Espinasse a repris la ferme familiale de Sévignac, dans l'Aveyron. Sous le regard désapprobateur des uns, narquois des autres, il a alors décidé de se lancer dans l'agriculture biologique. Face aux critiques de ses collègues agriculteurs et aux inquiétudes de sa famille, il a adopté l'humour, et continué de mettre en uvre, inlassablement, les méthodes de l'agriculture bio. Gilbert Espinasse témoigne, dans ce DVD, des étapes parcourues jusqu'à aujourd'hui. Vincent, son fils, lui a non seulement succédé sur la ferme, mais il s'y est associé avec Gildas, un jeune citadin originaire de Nantes. Véritable pionnier de la bio, Gilbert communique son enthousiasme et les valeurs qui l'animent.
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Moisson et séchage de luzerne
A laide de photos commentées, Estelle Gressier, ingénieure agronome à lAVEM, présente dans ce diaporama la moisson dun champ de luzerne semé en semences population, lors de lannée particulière de 2015 (humide). Après récolte, la semence est étalée (pour éviter de faire chauffer le tas), puis tamisée. Une photo présente notamment les semences non battues et pas encore triées (il reste des fleurs et des graines dadventices).
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Un pique-botte rotatif
Bernard GRIFFOUL, AuteurDans l'Aveyron, Philippe Fabre a fabriqué un pique-botte qui permet de dérouler le foin ou l'enrubannage sans descendre, ou presque, du tracteur. Il a construit l'outil à partir d'un réducteur de roue récupéré sur un pont avant de tracteur, et d'un moteur hydraulique de désileuse pour donner le mouvement de rotation. L'article décrit le pique-botte et donne des conseils pour le montage.
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Prairie de mélange à pâturer : vous reprendrez bien un peu de chicorée ?
Yolène PAGÈS, AuteurTrès courante dans les prairies anglo-saxonnes (Nouvelle-Zélande, Canada, États-Unis ), la chicorée est peu utilisée dans les mélanges prairiaux français. Pourtant, elle présente divers atouts en termes de qualités nutritionnelles, mais aussi pour faire face au changement climatique (résistance à la sécheresse). Dans le sud de l'Aveyron, deux éleveurs ont testé la chicorée dans leurs pâtures et apportent leurs témoignages dans cet article.
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Recherche de protéines : essais d'association maïs-soja pour l'ensilage
Muriel SIX, AuteurAfin de répondre aux interrogations des agriculteurs aveyronnais, la Chambre d'agriculture départementale a mis en place plusieurs parcelles d'essai ou de démonstration. Le maya, association sur une même parcelle de maïs et de soja, comme voie d'amélioration de l'autonomie alimentaire des élevages, était une des thématiques abordées en 2014. Les résultats d'essai sur trois parcelles, deux conduites en conventionnel et une conduite en bio, sont rapportés dans cet article. Il en ressort : - l'importance du choix variétal afin d'adapter la précocité du soja à celle du maïs ; - l'importance de l'inoculation ; - le risque important de pertes à la levée, à prendre en compte lors du choix des densités de semis ; - des rendements obtenus conformes aux attentes, mais avec de faibles proportions de soja (10 % du mélange récolté) ; - l'augmentation de la valeur azotée du mélange par rapport au maïs seul.
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Agriculture biologique : Mélibio, un programme pour développer les prairies à flore variée
Sandrine VIGUIÉ, AuteurAvec des aléas climatiques de plus en plus présents, les prairies semées avec des mélanges complexes (ou prairies à flore variée) semblent plus performantes que les associations simples. Reste à savoir quoi semer et comment. Débuté en 2010, le projet Mélibio, porté par le Pôle AB Massif Central et financé dans le cadre de la Convention Massif Central, vise à répondre à ces questions. Ainsi, 46 exploitations bio issues de sept départements du Massif Central ont été enquêtées en 2011 pour mieux connaître les pratiques des agriculteurs, mais aussi les questions qu'ils se posent en la matière. Parmi les principaux résultats, notons la prédominance du semis de printemps, le large recours au semis en ligne, ou encore le roulage systématique. Les mélanges semés comptent en général 5 à 7 espèces, mais l'enquête met en lumière un manque d'accompagnement pour la conception de leurs mélanges, d'où une utilisation massive des mélanges du commerce. Dans le cadre de Mélibio, un logiciel d'aide à la conception de mélanges prairiaux est développé : Capflor. Il doit permettre de faire des propositions, à chaque agriculteur, de mélanges adaptés à ses contraintes et à ses objectifs de production. Des groupes d'agriculteurs ont été sollicités afin de co-construire avec eux l'outil, en particulier son interphase. En parallèle, la phase d'essais pour valider le logiciel a été lancée. Deux essais suivis par la Chambre d'agriculture de l'Aveyron ont été menés chez des agriculteurs. Le but est de comparer la proposition de Capflor à un mélange habituellement utilisé par l'exploitant. Ces essais sont aussi des supports pour des visites "bout de champ".
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L'agroécologie entre théorie et pratique : L'élevage ovin lait peut-il faire bon ménage avec l'agroécologie ? L'INRA mène l'enquête
Yolène PAGÈS, AuteurIl n'existe pas une définition unique de l'agroécologie. Certains la définissent comme l'application des principales règles de l'écologie à l'agronomie afin de concevoir et gérer des agro-systèmes durables. Reste aussi à définir ce qui, dans la pratique, concourt à cette agroécologie. L'INRA a engagé un travail de recherche pluriannuel auprès d'éleveurs ovins lait du sud Aveyron afin de répondre à cette question. Les agriculteurs suivis se caractérisent par leur volonté d'accroître leur autonomie alimentaire, de limiter les intrants et de valoriser la ressource fourragère locale, notamment pastorale. Basé sur des échanges entre agriculteurs, techniciens, chercheurs et stagiaires de l'INRA, ce projet a débuté en 2013 par une première phase de confrontation des points de vue des divers acteurs sur les notions d'économie, de terroir et d'autonomie. Ceci a permis de traduire les principes de l'agroécologie en leviers d'action mobilisables par les agriculteurs, comme favoriser la diversité (des types de prairies, des critères de sélection des agnelles), renouveler les ressources ou limiter les intrants. 27 exploitations ont aussi fait l'objet d'un suivi technico-économique. Les résultats obtenus montrent que les agriculteurs n'appliquent pas les principes de l'agroécologie en tant que tels, mais que les compromis faits pour concilier performances productives, autonomie et résultats économiques peuvent mener à des pratiques agroécologiques. 2014 verra un travail de recherche axé sur l'autonomie.
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Les Aveyronnais font la promotion de l'agneau de lait bio
Laurence GEFFROY, AuteurLa commercialisation des agneaux de lait produits par les éleveurs ovins laitiers bio reste difficile en dehors des périodes de fêtes. A l'occasion du salon international de l'agriculture, le produit a été mis en avant, pour sa viande claire, tendre et au goût très particulier. Afin de faire découvrir l'agneau de lait bio au grand public, une campagne de promotion a été lancée en région parisienne par Agnobio, dans des restaurants et boucheries, avec le soutien de l'Agence Bio. Agnobio, qui rassemble, entre autres, une société de transformation et de commercialisation de viande ovine et une organisation de producteurs, valorise, depuis 2005, des ovins issus de l'agriculture biologique.
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Cultures moissonnées en agriculture biologique : Mélanges céréales-protéagineux en AB : l'association, c'est « tout bénéfice » !
MISSIONS AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET AGRONOMIE, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, AuteurInclure des mélanges céréales-protéagineux dans sa rotation peut apporter de nombreux avantages, surtout en AB : complémentarité entre espèces, fourniture d'azote par les légumineuses, productivité supérieure, valeur azotée plus forte Cela explique que de nombreux éleveurs en AB utilisent ces mélanges. Cet article reprend, en plus de témoignages d'éleveurs bio, les points majeurs à maîtriser pour réussir ces cultures : leur place dans la rotation (ex : après une prairie temporaire longue durée dans une rotation longue), le travail du sol (privilégier un travail « léger »), le choix de la période de semis (ex : les semis plus tardifs sont moins sensibles aux adventices, mais peuvent être pénalisés côté rendement), la densité de semis (ex : prévoir en AB + 100 grains de céréales / m² que préconisé en conventionnel), la fertilisation (à bien raisonner), le désherbage (qui demande de combiner diverses techniques : place de la culture dans la rotation, type de labour, faux semis ). Ces mélanges permettent globalement d'obtenir des céréales avec des teneurs plus fortes en matière azotée, même si, au final, si on sait ce que l'on sème, on ne sait pas ce que l'on récoltera.
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« Décliner un nouveau type de relation entre éleveurs et vétérinaires »
Mariam NOUVEL, AuteurL'association vétérinaires éleveurs du millavois (AVEM) associe des vétérinaires et des éleveurs des alentours de Millau pour un suivi coopératif des élevages. Cet article transcrit une interview de l'un de ses vétérinaires, Olivier Patout, en poste depuis 15 ans à l'AVEM. Il souligne que la fin de la tarification à l'acte annule la relation habituelle vétérinaire/client : les éleveurs paient une cotisation annuelle au prorata de l'effectif de leur cheptel, il y a donc mutualisation du service sur le suivi dans la durée et sur les actes d'urgence, le tout dans une transparence totale. Les éleveurs s'engagent à participer aux formations et à la vie associative de l'AVEM. Forte de ses succès, l'AVEM, qui compte déjà trois vétérinaires salariés, vient d'embaucher une ingénieure agronome pour aider à la gestion des pâturages en animant la maison de la semence pour les fourragères locales.
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Un détecteur de chaleurs en test chez un éleveur
Laurence GEFFROY, AuteurUne équipe de l'Inra de Montpellier, avec d'autres partenaires, a mis au point un détecteur automatisé des chaleurs, baptisé "détecteur alpha". Le détecteur est posé sur le bélier à l'aide d'un harnais et le lecteur lit la puce de la brebis. Un éleveur bio du bassin de Roquefort l'a testé pour suivre l'effet bélier sur son troupeau. L'article décrit l'outil et explique les avantages de son utilisation, en particulier celui de rendre possible l'insémination artificielle en élevage bio.
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Dossier : Quête d'autonomie : Des agriculteurs relatent leur itinéraire
Michel WEBER, Auteur ; Claudine MURAT, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa question de l'autonomie en élevage peut se raisonner en question de fourrage ou encore, de façon plus générale, au niveau alimentaire. Mais, cela peut aussi inclure l'ensemble des intrants (aliments, paille, carburant, engrais, produits phytosanitaires ) ou même l'autonomie financière ou de décision. Travailler à optimiser son autonomie est un fil conducteur pour optimiser les résultats économiques de son exploitation. Pour cela, il faut notamment chercher l'équilibre entre les divers facteurs de production, tenir compte du potentiel de son système et favoriser une approche globale. Ce dossier, qui regroupe plusieurs témoignages d'éleveurs aveyronnais en bovins lait et viande, ovins lait et caprins, apporte différents éclairages : le rappel de principes fondamentaux comme la notion d'optimum fourrager ou la gestion de la ressource « herbe » dans toute sa diversité (parcours, voire sous bois compris), des exemples de critères pour décrypter l'autonomie d'une exploitation, des exemples de leviers possibles, illustrés par des cas concrets (introduction de la luzerne, séchage en grange, optimisation du pâturage, du chargement, l'utilisation de méteils riches en légumineuses, évolution des rotations ). Par ailleurs, un focus est fait sur la question de la dépendance énergétique et sur les moyens de la réduire. Ce dossier montre aussi que la recherche de l'autonomie peut être gage de durabilité du système et de meilleure qualité de vie.
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Elever des veaux bio : Bien-être, confort et observation
Frédéric RIPOCHE, AuteurDenis Fric, vétérinaire homéopathe et membre du GIE Zone Verte, apporte, dans cette interview, des éléments sur l'élevage biologique de veaux de lait et de veaux rosés issus de vaches allaitantes. Abattus autour de 5 mois, les premiers sont nourris au lait de tétée (complété parfois avec des vaches laitières nourrices), et donnent une viande claire. Les seconds, quant à eux, sont abattus entre 6 et 8 mois. Elevés aussi sous la mère, la tétée est complémentée par un concentré de céréales, ce qui donne une viande rosée. Ainsi, les pratiques alimentaires sont particulièrement importantes dans ces élevages, aussi bien en ce qui concerne le veau que les mères et nourrices, dont la qualité du lait impacte le développement et la santé des veaux. Autres points d'attention : le bien-être et le confort des animaux. Une observation rigoureuse permet généralement d'identifier un déséquilibre, comme une carence. Trois éleveurs témoignent concernant leurs élevages de veaux de lait et de veaux rosés.
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Des éleveurs en phase avec l'agroécologie
Bernard GRIFFOUL, AuteurUne équipe de chercheurs de l'Inra de Toulouse a choisi pour terrain de recherche 27 exploitations ovins lait du bassin de Roquefort, avec pour objectif de caractériser leurs systèmes de production et de voir en quoi elles s'inscrivent dans les principes de l'agroécologie. Depuis plusieurs années déjà, les éleveurs imaginent des modes de production alternatifs qui permettent de limiter les intrants, de produire davantage de lait à l'herbe, de mieux valoriser les ressources naturelles locales, et utilisent des ressources fourragères moins vulnérables face aux accidents climatiques. Vis-à-vis du projet de recherche, les éleveurs ont manifesté deux attentes principales : faire reconnaître leur démarche et repenser les critères d'évaluation des systèmes de production alternatifs. Les enquêtes ont porté sur le système fourrager et la conduite du troupeau, complétées par des données économiques et techniques issues des suivis d'exploitations. Les chercheurs ont ainsi décrit 4 types de systèmes selon leur façon de réaliser le compromis entre productivité, autonomie et économie.
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Enquête : Agriculture biologique : Données 2012 de l'Observatoire régional Midi-Pyrénées
Tous les ans, l'Observatoire régional Midi-Pyrénées de l'Agriculture Biologique réalise une enquête auprès des agriculteurs et des opérateurs bio. Ce document présente une synthèse des chiffres essentiels de l'agriculture biologique et de son évolution en Midi-Pyrénées et dans ses départements pour l'année 2012. Région très active en production biologique, Midi-Pyrénées maintient cette année encore sa place de leader pour la surface en agriculture biologique.
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Eric Darley, éleveur producteur d'huiles essentielles
Éleveur de brebis sur le Larzac depuis 1986, Eric Darley est devenu peu à peu producteur d'huiles essentielles. Cela a commencé par des activités de cueillette, puis l'éleveur a planté certaines espèces intéressantes, avant de se lancer dans la distillation à la ferme. Autodidacte dans son apprentissage de l'aromathérapie, Eric Darley utilise ses huiles sur son troupeau, principalement de manière préventive, et propose à d'autres éleveurs de les essayer, par le biais de l'Association vétérinaires-éleveurs du Millavois (AVEM). Ces utilisations sur le terrain lui permettent d'évaluer l'efficacité de ses produits, que ce soit des huiles essentielles utilisées seules ou en mélange.
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État et fonctionnement des sols de prairie Plantes bio-indicatrices, nos alliées pour mieux décrypter l'état du sol
Benoit DELMAS, AuteurLe sol contient un stock important de graines en état de dormance. Pour qu'elles puissent germer, et pour que la plante se développe, des conditions particulières et spécifiques pour chaque espèce sont nécessaires. Ces conditions dépendent du milieu, des caractéristiques pédoclimatiques, mais aussi des pratiques agricoles. La méthode des plantes bio-indicatrices se base sur ce constat. En effet, en observant la flore spontanée d'une parcelle, il est possible de décrypter l'état du sol, de diagnostiquer certains dysfonctionnements, et donc d'y remédier en jouant sur les pratiques. Les principales informations que peuvent donner les plantes bio-indicatrices concernent : - le pH et la richesse en bases actives ; - la teneur en matière organique ; - l'oxygénation du sol ; - la teneur en eau ; - le blocage du phosphore. La Chambre d'agriculture de l'Aveyron propose des formations autour de cette méthode de diagnostic, pour laquelle des connaissances en botanique sont nécessaires.
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Midi-Pyrénées : L'Aveyron concentre la filière française de lait de brebis
Martine COSSERAT, AuteurL'Aveyron peut être défini comme Le département de la filière de lait de brebis bio : 57 % du cheptel national et 90 % du volume de lait de brebis bio français y sont en effet concentrés. Quatre opérateurs économiques sont en charge de la collecte, dont la laiterie Triballat, qui vient d'ouvrir un nouvel atelier en Lozère, avec une capacité de 6 millions de litres. Cette unité est entièrement consacrée à la transformation de lait de brebis bio, dont les produits sont de plus en plus demandés. La filière Roquefort bio, 2ème débouché pour cette production laitière, doit, quant à elle, faire face à une situation plus délicate. Les ventes de Roquefort diminuent, sauf en bio, où elles plafonnent. Les producteurs bio qui alimentent la filière Roquefort restent toutefois confiants et attendent une mobilisation des industriels autour de ce produit. En 2001, cinq producteurs ont créé le GIE Bio du Pays de Roquefort qui comptait 20 fermes en 2013. 1,8 million de litres ont été collectés et vendus à des transformateurs de toute la France par les éleveurs de ce GIE.
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Midi-Pyrénées : Promouvoir l'agneau de lait bio de l'Aveyron
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn mars 2014, une campagne de promotion a mis à l'honneur l'agneau de lait bio de l'Aveyron. L'objectif était de faire connaître ce produit au goût particulier, pour lequel les débouchés sont encore rares. En Aveyron, les élevages d'ovins lait sont boostés par la filière Roquefort, et les agneaux sont généralement abattus à 40 jours, afin de réserver le lait à la transformation fromagère. Une partie de ces agneaux, dits de lait, sont aujourd'hui valorisés à travers la marque Agnobio, créée spécifiquement pour la filière agneaux biologiques, et qui a connu une activité croissante (+125 %) en trois ans. La participation de restaurants, dont certains sont étoilés, est un atout pour promouvoir ce produit auprès des consommateurs.
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Plus de lait et à un meilleur prix pour les élevages Optilait en 2013
Patrice PERGUET, AuteurLes performances techniques et économiques des élevages aveyronnais du réseau de suivi « Optilait » sont présentées pour les campagnes 2011, 2012, 2013. Les prix du lait, les niveaux de cellules, les taux et les critères liés à l'alimentation et au chargement sont présentés pour 2013 par petites régions naturelles, ainsi que par élevages avec spécificités (Jeune Montagne, robots de traite, conduite en bio), 11 exploitations dans l'échantillon). Un tableau permet de comparer les performances de reproduction des races. Un autre tableau présente les critères techniques, économiques, le prix de l'aliment, les coûts alimentaires et les marges de cinq groupes d'éleveurs aveyronnais pour 2013. Les niveaux d'étable sont plus faibles en agriculture biologique, mais les taux cellulaires moyens sont également plus faibles chez les producteurs biologiques que dans l'ensemble des groupes de l'Aveyron. Malgré un prix à la tonne de concentré biologique plus élevé, les coûts de concentré en /1000 litres sont plus faibles chez les éleveurs biologiques. Les marges sur coût alimentaire sont de 312 /1000 l pour le bio et entre 244 à 263 /1000 l pour l'ensemble des éleveurs aveyronnais, selon les régions.
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Des prairies, du lait, du temps
Jean-Marie LUSSON, AuteurOlivier Izard élève des brunes des Alpes, en Aveyron, sur 32 hectares et produit 100 000 litres de lait bio par an. La gestion du temps de travail est au cur de ses réflexions, et il montre qu'il est possible d'être éleveur laitier tout en consacrant une part importante de son temps à des activités extérieures à la ferme, par exemple l'engagement dans deux associations et vingt jours de congés annuels. L'éleveur y parvient en embauchant un vacher de remplacement et un étudiant pour les travaux d'été. L'équilibre économique est atteint grâce à une utilisation optimale des prairies en pâturage tournant, une faible intensité capitalistique (la quasi-totalité du matériel est en Cuma) et aussi grâce à l'ICHN (Indemnité compensatoire de handicap naturel).
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Premier « speed-meeting » entre producteurs et acheteurs locaux
Joël THOMAS, AuteurUne rencontre entre producteurs en circuits courts (CC) et acheteurs potentiels locaux a eu lieu, à Millau, en 2014. Le principe : les premiers disposent de douze minutes pour convaincre les seconds. Le Parc des Grandes Causses compte en effet 234 exploitations en CC, vendant majoritairement de la viande bovine et ovine. De plus, une enquête de 2013 a révélé le manque de mise en relation entre ces producteurs et les gérants de commerces de proximité. 39 producteurs ont ainsi rencontré 35 acheteurs. Un encadré indique les principaux facteurs limitants à la vente en CC, par exemple la versatilité des volumes de viande bovine disponibles en CC en fonction des cours de la viande en filière, le manque de volume en légumes, le manque de fruits de conservation, les investissements trop lourds pour des éleveurs qui souhaitent obtenir les agréments pour l'abattage de volailles ou un centre de conditionnement des ufs.
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Travaux de la Mission Références : Comprendre les stratégies des agriculteurs en étudiant la trajectoire de leur exploitation
Claudine MURAT, Auteur ; Amandine FOUNAU, AuteurAfin notamment de renforcer la qualité du conseil, la Mission Références de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron a encadré un stage de fin d'étude portant sur l'analyse, après enquête, de 12 trajectoires d'éleveurs du département depuis leur installation (bovins, ovins, lait et viande, caprins, dont 2 sur 12 en AB). Cette étude a été faite en deux temps : construire la trajectoire de chaque exploitation (avec réalisation d'une frise chronologique synthétique) et analyse des éléments mis en avant par les éleveurs pour expliquer leur trajectoire. Ce travail a montré, en particulier, certaines visions partagées entre éleveurs : l'importance de l'autonomie fourragère, la nécessité d'avoir un certain pragmatisme économique (maîtrise, voire limitation maximale des charges), la recherche d'un certain confort de travail et d'une bonne qualité de vie. Tous se montrent satisfaits de leur métier. Mais, quatre profils se distinguent à partir de l'approche de chaque agriculteur enquêté face à sept éléments : l'installation, l'indépendance, la main d'uvre, l'intérêt du métier, la dynamique du territoire, l'entourage et la transmission. Mieux connaître la trajectoire d'une exploitation, ainsi que le profil d'un exploitant permet d'affiner le conseil, en substituant à une vision ponctuelle du système une approche plus dynamique, qui intègre le chemin réalisé.
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Valorisation locale du « capital bois » et développement économique Bois énergie : un projet multi-acteurs en Haute Vallée de l'Aveyron
Philippe BARTHAS, AuteurLe développement de la filière bois et la valorisation des énergies renouvelables constituent l'un des axes de travail définis dans le cadre du diagnostic de territoire « Agriculture aveyronnaise à la loupe ». Ainsi, le canton de Laissac a mis en place le projet « Création d'une plate-forme collective et d'une unité de stockage destinées à valoriser, par la production de plaquettes, des résidus issus de l'entretien des haies et de la valorisation des parcelles boisées ». Les enjeux de ce projet concernent aussi bien les exploitants agricoles et forestiers, potentiels producteurs de la matière première ; les collectivités et entreprises locales, potentielles utilisatrices ; et le territoire, qui voit ici un projet de développement de son activité économique. Ce projet est financé par le Conseil départemental dans le cadre du dispositif « un Territoire, un Projet, une Enveloppe ».
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Valoriser la diversité fourragère pour produire du lait de brebis bio sur le Causse Comtal : témoignage de Romain Maurel, éleveur
Romain MAUREL, Auteur ; Vincent THENARD, AuteurRomain Maurel est exploitant bio sur le Causse, un milieu fragile et au potentiel limité. Dans ce milieu particulier, il a choisi d'inscrire son système dans la lignée du système ovin traditionnel, mais en améliorant son efficacité et son autonomie. Le GAEC familial élève environ 400 brebis laitières et 100 agnelles de renouvellement sur un foncier de 117 ha (20 ha de mélanges de céréales, 97 ha de prairies et parcours). La recherche d'autonomie et de valorisation durable de ces prairies calcaires, sensibles aux aléas climatiques, se traduit par différents choix : limiter l'intensification de l'élevage et opter pour une race ovine rustique, veiller à maintenir la fertilité des sols, implanter des prairies de longue durée riches en légumineuses... La production de lait biologique et les économies de concentrés assurent de bons résultats économiques. L'exploitant apprécie l'efficacité technique et économique du système mis en place, sa régularité et la sérénité que procure sa gestion.
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L'agriculture durable, pour des territoires vivants en moyenne montagne
Les références sur l'agriculture durable en moyenne montagne ont permis d'identifier des stratégies d'exploitation pertinentes, tant d'un point de vue environnemental, social et économique. Ce document aborde des thématiques diverses (fiches) pouvant accompagner des démarches d'agriculture économe et autonome : Accueillir à la ferme ; Le compostage pour gérer la matière organique ; Nouvelles formes de vente directe ; Dynamique locale ; Les graines germées ; Semences paysannes ; Complémentarité des élevages ; Pratiques vétérinaires alternatives ; L'emploi au coeur de la durabilité ; Augmenter la part d'herbe dans l'engraissement ; Mieux gérer son herbe pour réduire les intrants ; Valoriser des milieux atypiques (Landes, tourbières, bois, zones humides...) ; Conduire son troupeau en plein air intégral ; Méteils céréales-légumineuses ; Travailler moins, travailler mieux ; Entraide et gestion collective ; La rusticité du cheptel : de multiples avantages. Plusieurs exemples de fermes, bio et non bio, sont présentés.
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L'autonomie à l'échelle d'un territoire repensée à travers la complémentarité des systèmes d'exploitation agricole
Marc MORAINE, Auteur ; Juliette GRIMALDI, Auteur ; Olivier THEROND, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet Cantogether sur le bassin versant de l'Aveyron, dans les départements de l'Aveyron et du Tarn-et-Garonne, a pour but de mettre en lien les éleveurs et céréaliers dans une perspective d'autonomie alimentaire territoriale. L'article décrit les zones à enjeux, les quantités d'intrants achetés sur la zone du Ségala, et le potentiel de production des cultures fourragères dans une zone céréalière du Tarn-et-Garonne. L'objectif est d'évaluer, par une simulation informatique, la rentabilité d'un système d'approvisionnement local en protéines pour les élevages aveyronnais, réduisant ainsi potentiellement la dépendance au tourteau de soja.
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Bergerie de Lozère du groupe Triballat Noyal : Un site flambant neuf pour les ultra-frais au lait de brebis bio
Bernard GRIFFOUL, AuteurLa Bergerie de Lozère, du groupe Triballat Noyal, spécialisée dans le lait de brebis bio, a inauguré, il y a un an, son nouveau site de production, sur une zone d'activités économiques du syndicat mixte lozérien de l'A75, certifiée HQE. Cette laiterie a collecté, en 2012, trois millions de litres de lait de brebis (contre 400 000 litres en 1999). Le lait est entièrement transformé en produits ultra-frais : yaourts, fromage blanc en pot, faisselle. Le directeur du groupe Triballat Noyal explique notamment qu'aujourd'hui, le marché des ultra-frais au lait de brebis « répond à des attentes fortes, aussi bien sur le plan nutritionnel que gustatif ». La Bergerie de Lozère a étoffé sa gamme de yaourts Les ventes en France sont assurées à 60 % en grandes surfaces (marque Vrai) et à 40 % en magasins bio (marque La Bergerie). Et l'export se développe...
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Brebis laitières en Aveyron : Associer la génétique et l'il du berger
Gaëlle POYADE, AuteurXavier Aigoui est éleveur de brebis laitières bio à Séverac-le-Château, en Aveyron. Dans cette interview, il confie les clés de la réussite de son élevage de 860 brebis, un élevage rentable, durable, et qui produit un lait de qualité. Cette qualité repose essentiellement sur l'alimentation et la génétique du troupeau. En effet, Xavier et son associé n'hésitent pas à faire des dépenses sur ces postes : 15 % des animaux sont achetés en centre de sélection et le tourteau de soja acheté pour complémenter la ration est d'origine française ou européenne. Ces dépenses sont compensées par une meilleure qualité du lait et une production plus importante. La rentabilité et la durabilité de l'élevage passent aussi par l'autonomie alimentaire, contrainte particulièrement importante en bio, le suivi sanitaire du troupeau ou encore l'ambiance des bâtiments.
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De la cuisine à la ruche avec Michel Bras
Emilie Godineau, AuteurMichel Bras, chef triplement étoilé de Laguiole, en Aveyron, cuisine les herbes, les fleurs et les végétaux de sa région. Engagé en faveur de l'environnement, il soutient l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) dans son combat pour la sauvegarde des abeilles. En 2007, il a signé la charte "Abeille, sentinelle de l'environnement". Dans un entretien, il explique son engagement ; la caractéristique de son miel (5 ruches sur le site du restaurant à Laguiole, 5 autres dans son jardin privé) ; la façon de l'utiliser en cuisine ; la provenance de ses autres produits...
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Dossier Fourrages : Semences : Elargir la diversité génétique
Jean MORERE, AuteurDes éleveurs du Sud Aveyron, adhérents de l'AVEM, se sont engagés dans une démarche participative pour produire des semences vraiment adaptées au contexte agro-climatique local, soit le climat des Causses. Estelle Gressier anime, pour le compte de l'AVEM, ce programme Casdar Proabiodiv de sélection « participative », dans le cadre de la Maison des Semences du Millavois, en partenariat avec l'ITAB et l'Unité Mixte de Recherches « Agir » de l'Inra de Toulouse. Le projet vise à tester, chez d'autres agriculteurs, des semences fourragères sélectionnées par certains paysans, et notamment la luzerne, le dactyle et le sainfoin.
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Elevages Optilait : la campagne 2012 passée au peigne fin
P. PERGUET, AuteurLes résultats 2012 des 651 élevages en suivi Optilait dans l'Aveyron sont analysés, en distinguant les 9 élevages en agriculture biologique. D'une manière générale, pour tous les élevages suivis, les taux de cellules sont encore trop élevés et le prix du lait est en baisse. Les élevages bio suivis présentent un chargement moyen de 1 UGB/ha de SFP et cultivent peu de maïs. Ils produisent 5 782 l/VL en moyenne, commercialisés plus chers qu'en conventionnel. Le prix du concentré est aussi plus élevé. La marge sur coût alimentaire des élevages biologiques est bien supérieure à celle des élevages conventionnels. Les indicateurs de reproduction bio sont dans la moyenne du suivi Optilait, mais le potentiel génétique n'est pas entièrement valorisé. Un tableau récapitulatif donne les résultats des élevages par petite région agricole, des élevages biologiques et des élevages équipés d'un robot de traite. On y retrouve le profil des élevages et des résultats concernant la production, la conduite, la reproduction, la génétique et l'économie.
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INOSYS, un nouvel outil au service du développement agricole
Audrey HIRONDELLE, AuteurINnOvation SYStème est un projet de l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture destiné à affiner la connaissance des exploitations à l'échelle nationale, en utilisant des typologies. L'article présente les résultats de ce projet national appliqués à des fermes de l'Aveyron : effectifs, surface agricole utile et unités de travail annuelles sont donnés selon les types d'exploitations. Une attention particulière est portée aux types d'exploitations bovin viande. Une application régionale du système permet de décrire la spécialisation des exploitations, l'âge des chefs d'exploitations selon l'orientation technico-économique entre 2000 et 2010.
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Méthanisation : des ateliers paysans, pas des usines à gaz
Laurent REVERSAT, AuteurSuite au fameux « projet des 1000 vaches », Laurent Reversat, paysan dans l'Aveyron, veut reprendre le problème de la production de biogaz dans ce qu'il estime être le bon sens : les effluents et déchets produits par la ferme, mis dans un digesteur simple, produisent du méthane (qui reste un sous-produit, et non le but de la production). En se regroupant à plusieurs agriculteurs et avec les habitants locaux, pour analyser tant la production possible que les besoins, on peut investir dans un système local de stockage et de distribution d'énergie. Reste un problème certain de coût de raccordement si l'on veut être dans le réseau de gaz. Cependant, les aides publiques consenties aux gros projets pourraient, pour l'auteur, être réorientées vers ces projets à taille humaine, qui ne grèvent pas l'environnement (entre autres, les gros projets engendrent des rotations inévitables de camions pour acheminer la nourriture des vaches et évacuer les digestats).
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Midi-Pyrénées : La bio aveyronnaise prend ses aises
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurL'agriculture biologique se développe rapidement en Aveyron, second département pour sa surface en bio, et occupe 42 000 ha, soit 6,7% de la SAU totale. Entre 2010 et 2012, 191 conversions ont eu lieu, essentiellement en bovin viande et ovin lait, conduisant aujourd'hui à plus de 500 fermes certifiées bio au total en Aveyron. Les circuits courts sont particulièrement développés : 24% des agriculteurs vendent en direct. Rolland Carrié, éleveur de 75 vaches Aubrac bio dans le Nord Aveyron, à 1100 m d'altitude, vend un tiers de sa production en direct, sous forme de caissettes ou de produits transformés, à un panel de 200 à 300 clients. Les animaux restants sont vendus, soit en filière longue, soit comme reproducteurs. Pour la famille Tayrac, éleveurs de chèvres, vaches et volailles, le passage en bio a permis de vendre le lait deux fois plus cher, mais il a fallu trouver des débouchés car la ferme ne transforme pas son lait.
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Midi-Pyrénées : Les filières viande montent en puissance
Martine COSSERAT, AuteurDepuis 2008, les filières viande bio sont soutenues financièrement par le Fonds Avenir Bio via l'Agence Bio. Certains des partenaires concernés sont en Aveyron. Cet article présente leurs initiatives et leur travail pour mieux structurer les filières viande ovine et bovine de la région. Les efforts concernent plus particulièrement la diversification et la complémentarité des débouchés (par la Cemac Cobevial et sa filiale Languedoc Lozère Viande), le développement de filières locales comme Qualisol-Unicor, la finition et l'engraissement (par la Cemac Cobevial et la Chambre d'Agriculture), et la création de la marque Agnobio.
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Prairies : résultats des essais semés en 2012
Le projet Mélibio concerne la valorisation des prairies à flore variée à l'échelle du Massif Central. Afin d'optimiser les pratiques sur ces prairies, notamment à l'implantation, des essais ont été mis en place en Aveyron. Au GAEC des Lilas Bleus, différents facteurs pouvant impacter l'implantation d'une prairie à flore variée sous couvert d'avoine ont été testés : nombre de passages de vibroculteur, inoculation de la luzerne et amendement avec du lithothamne au semis. Un an après le début de cet essai, seule la modalité avec un passage de vibroculteur a montré des différences significatives avec les autres modalités, avec une levée plus importante des graminées. La poursuite de l'essai sur le long terme permettra peut-être d'observer un impact de l'inoculation de la luzerne et du lithothamne. Des essais ont également été mis en place sur la parcelle des Cazalous, appartenant à la Communauté de Communes Millau Grands-Causses. L'objectif était d'y comparer le semis en ligne et le semis à la volée, et de tester une dose de semis plus faible qu'à l'accoutumée, sur luzerne, sainfoin, dactyle, et sur un mélange des trois. Les premiers résultats montrent qu'une demi-dose au semis permet de produire autant d'herbe que la dose pleine et que le semis à la volée a permis une légère amélioration du rendement. Néanmoins, des résultats sur le plus long terme sont attendus.
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Préservation du « capital sol » des exploitations : Nouvelles des couverts végétaux implantés en 2012 en Aveyron
Muriel SIX, AuteurLes couverts végétaux se développent de plus en plus, cela pour diverses raisons, dont la principale est le maintien du capital sol. La Chambre d'agriculture de l'Aveyron a mis en place un travail de suivi de parcelles en 2012 (deux en bio sur neuf au total), dont les premiers résultats sont présentés dans cet article (exemples de mélanges, biomasse, utilisation ). Le but est d'acquérir des références et de définir des itinéraires techniques adaptés aux contextes pédo-climatiques et aux besoins des agriculteurs. Le choix des espèces à semer dépend de divers critères, comme la rotation, la durée de présence du couvert, la facilité de destruction (mécanique, chimique, gel...), l'amélioration de structuration du sol recherchée, la capacité de couvrance, la restitution d'éléments minéraux au sol, la valorisation possible ou non par le troupeau Développer ces couverts, c'est aussi renforcer la part accordée à l'agronomie, notamment en élevage.
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Produire du lait bio en montagne (2) : Construire une action de développement à partir de l'expérience de huit projets locaux
Le projet de recherche Montagne Bio cherche à favoriser le développement de la production de lait biologique en montagne. Dans ce cadre, plusieurs plans d'action ont été mis en place dans huit départements de montagne. Ils ont ensuite été évalués afin de proposer des méthodes et des outils pour les acteurs locaux souhaitant développer la production de lait bio sur leur territoire. Dans les différentes zones d'études, plusieurs phases de projet se distinguent : un temps d'élaboration et de promotion du projet, puis une période d'aide à la prise de décision et enfin une phase d'accompagnement et de formation tout au long de la conversion et au-delà. Pour chaque étape du projet, les actions citées par les acteurs et les éleveurs comme favorables à la réussite du projet sont présentées : réalisation de diagnostics de conversion, formations, mise en place de groupes techniques, etc. Cloisonner les filières et forcer la main des éleveurs sont les deux principales erreurs à éviter. Enfin, un conseiller ayant mis en place des actions de développement de l'agriculture biologique dans le Vercors revient sur son expérience.
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Produire du lait bio en montagne (3) : Etude de trajectoires de conversion
Simon FOURDIN, Auteur ; Elsa DELANOUE, Auteur ; Anne-Sophie OTT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | L'ESSENTIEL | 2013
Le projet de recherche Montagne Bio cherche à favoriser le développement de la production de lait biologique en montagne. Dans le cadre de ce projet, une typologie des trajectoires de conversion d'élevage laitier de montagne a été construite. Quatre trajectoires de conversion se distinguent. La première consiste à réaliser des adaptations techniques dans un système plutôt intensif afin de maintenir le niveau de production laitière, ce qui se traduit souvent par une fragilisation de l'autonomie alimentaire. Une autre trajectoire, fréquente parmi les élevages plutôt intensifs, est l'accroissement des surfaces, permettant une désintensification des surfaces tout en conservant l'autonomie fourragère. Les petits élevages à faible production laitière auront plutôt tendance à suivre une trajectoire d'agrandissement de l'exploitation et de développement de la vente directe. Enfin, sur les exploitations aux pratiques déjà proches de l'agriculture biologique, la conversion se fait sans bouleversement du système de production. Cependant, cette quatrième trajectoire est celle qui présente proportionnellement le plus d'arrêt de certification. La vente directe semble consolider la conversion, et l'autonomie fourragère n'est pas impactée par la conversion sauf dans la première trajectoire. Il est important d'adapter le conseil à la trajectoire de conversion suivie par l'éleveur et à son état d'avancement.
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A quoi servent les espaces forestiers du Parc des Grands Causses ?
Joël THOMAS, Auteur ; Jérôme BUSSIÈRE, AuteurAu sein du Parc des Grands Causses, des réflexions et des actions sont en cours, en lien avec la Chambre d'agriculture de l'Aveyron, sur le développement du sylvo-pastoralisme, qui vise à valoriser des zones boisées à la fois par la production d'herbe et par la production de bois. Deux itinéraires ont été testés, en layons et un autre en plein appelé jardinage, avec des éleveurs. Cette pratique du sylvo-pastoralisme peut être positive sur des bois encore ouverts, que l'on peut travailler pour laisser une couverture boisée de l'ordre de 70 % de la surface. Ce travail d'ouverture doit être guidé par les objectifs attendus de l'exploitation forestière. Ainsi, on pourra profiter de ce travail pour éliminer les arbres tordus si on envisage la production de bois de charpente. Le sylvo-pastoralisme, pratique bien adaptée pour des troupeaux de brebis laitières peu productives, peut s'avérer une alternative intéressante dans un contexte de prix croissants des aliments pour le bétail. Il faut toutefois que cela soit bien raisonné, notamment pour ne pas impacter la capacité de régénération de la forêt.
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Les sainfoins de pays aussi performants que ceux du commerce
Bernard GRIFFOUL, AuteurDes éleveurs ovins aveyronnais, dans le cadre d'un projet piloté par l'association AVEM (Association vétérinaires éleveurs du Millavois), et avec l'appui de chercheurs de l'INRA, mènent un programme de sélection participative de sainfoins adaptés à leurs besoins. Les variétés de sainfoin du commerce ne sont pas adaptées aux conditions locales, alors que cette espèce est particulièrement intéressante pour ces éleveurs. Dans ce programme, le principe de sélection n'est pas d'isoler une variété pure avec des caractéristiques stabilisées, au contraire. Une trentaine de populations paysannes de sainfoin (mais aussi de luzerne) ont été récupérées auprès d'agriculteurs locaux et étudiées sur des parcelles d'observation. Des lots de ces graines ont été mélangés afin de constituer une population mère qui a été semée sur 35 parcelles chez des agriculteurs. Au bout de trois à quatre ans, les populations s'adaptent à chaque système et les plantes ayant résisté seront moissonnées pour donner, après mélange, une nouvelle population qui sera à son tour semée. Ce principe permet de développer la diversité des populations de sainfoin tout en sélectionnant les variétés les plus adaptées. Ce travail est fait dans le cadre expérimental et les graines font l'objet d'échanges par les agriculteurs et non de vente. Un projet national, Pro-Abiodiv, regroupe diverses initiatives de sélections participatives sur des espèces fourragères ou le maïs et a pour but de « trouver le modèle économique et réglementaire » pour permettre à ce type de sélection de trouver sa place dans le système actuel.
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Les semences paysannes fourragères
Aurélie CHEVEAU, AuteurLes actions collectives ou non d'éleveurs pour produire leurs propres semences fourragères se développent. Cet article présente diverses initiatives de ce type, motivées par des aspects économiques (baisse du coût des semences), techniques (développement de prairies plus pérennes) ou encore éthiques. Pour beaucoup des agriculteurs concernés, la sélection telle qu'elle est faite à ce jour par les semenciers n'est pas adaptée aux besoins d'une agriculture durable. Parmi les exemples présentés, citons le cas du projet DIVERBA, porté par l'AVEM (association éleveurs vétérinaires du Millavois) et l'INRA, afin de développer, par la sélection participative, des semences paysannes de sainfoin, luzerne et céréales à pâturer adaptées aux conditions climatiques changeantes de l'Aveyron. Si ces initiatives se multiplient, elles demandent temps et énergie, mais aussi un travail pour faire évoluer la législation portant sur les semences.
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Les sorghos à ensiler comme alternative au maïs : Une option valable dans des conditions de sol et de climat bien spécifiques
Benoit DELMAS, AuteurOriginaire d'Afrique, la principale caractéristique du sorgho est sa très bonne résistance au stress hydrique. Avec le développement de nouvelles variétés, notamment de type BMR (pour Brown Mid Rib, ou nervure brune centrale), ses valeurs alimentaires s'améliorent et le sorgho pourrait bien représenter une alternative ou un complément particulièrement intéressant au maïs en conditions séchantes. Toutefois, certaines règles sont à respecter pour conduire au mieux cette culture. Celles qui concernent les sorghos ensilage (et non pas les sorghos fourragers plus herbacés et multicoupes) sont explicitées dans cet article : - types de sorgho à ensiler ; - itinéraire technique Moins compétitif que le maïs, le sorgho est plus sensible à la présence d'adventices (même si l'utilisation d'herbicides chimiques est évoquée dans cet article, qui n'est pas consacré à l'agriculture biologique, le désherbage mécanique (herse, bineuse) est préconisé). Un encart présente des résultats d'essais sur la valeur alimentaire du sorgho et son intégration dans une ration pour vaches laitières.
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Typologie des trajectoires de conversion à l'agriculture biologique d'exploitations laitières de montagne
Isabelle BOISDON, Auteur ; Anne-Sophie OTT, Auteur ; Simon FOURDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2013Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2013 (Thème : Capacité d'adaptation des exploitations d'élevage). Entre 2010 et 2011, 41 exploitations laitières biologiques de Franche-Comté, Trièves, Vercors, Savoie, Pilat, Livradois et Aveyron ont été enquêtées. Quatre types de trajectoires ont été établis selon l'importance des changements de pratiques opérés suite à la conversion. L'enquête montre que, sans révision des objectifs de production et sans agrandissement, la conversion entraîne une perte d'autonomie fourragère. Les meilleures performances économiques sont atteintes par des élevages intensifs au départ, qui se sont agrandis, produisent des fourrages de qualité (réduction de l'ensilage d'herbe et séchage du foin) et adaptent les besoins du troupeau aux ressources fourragères.
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Divherba, maison de la semence fourragère de l'AVEM
Estelle GRESSIER, AuteurTout éleveur souhaite mettre en place un type de prairies parfaitement adapté à son contexte pédoclimatique et à son type d'élevage, mais les variétés commerciales ne répondent pas toujours à ces attentes. L'AVEM (Association Vétérinaires-Eleveurs du Millavois), engagée dans une approche de la santé animale qui englobe tous les aspects du sol à l'animal, s'est, elle aussi, interrogée sur l'adaptation des semences fourragères avec un objectif d'autonomie. Dans le contexte du projet CASDAR ProAbiodiv, Divherba, la Maison de la semence de l'AVEM, a été créée en janvier 2012. Ses travaux pour les trois premières années portent notamment sur : - le recensement des ressources fourragères locales et la caractérisation de leur adaptabilité (notamment sur le sainfoin) ; - la sélection participative du sainfoin ; - la multiplication et la diffusion des populations intéressantes ; - la qualité sanitaire et d'usage des graines produites ; - ou encore la conservation des lots de graines d'intérêt.
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Dossier - Cultures fourragères : Du champ à l'animal, grand angle sur la luzerne
Jean-Marc GALTIER, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; William FISCHER, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la luzerne est traditionnellement présente dans le sud et l'est de l'Aveyron, où prédominent les élevages ovins et caprins, elle est peu présente sur le nord et l'ouest du département, zones à dominante bovine. Pourtant, face à la nécessité d'optimiser leur autonomie protéique, les éleveurs de bovins s'interrogent de plus en plus sur l'intégration de la luzerne dans leur assolement et leurs rations. Pour ces derniers, mais également pour les éleveurs de petits ruminants habitués à ce type de fourrages, la Chambre d'agriculture de l'Aveyron compile, dans ce dossier, un ensemble de données techniques, de résultats d'observations et d'essais conduits dans le contexte pédo-climatique local. Les éléments de l'itinéraire technique, du semis à la récolte en passant par l'irrigation, ainsi que l'intégration de la luzerne dans les rations de brebis et vaches laitières, sont présentés. Particulièrement résistante à la sécheresse, la luzerne a également fait l'objet d'expérimentations dans le cadre du programme « Climfourel », dont les principaux résultats sont décrits.
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Dossier : La restauration collective bio
Julie GRENIER, Auteur ; Laure GUILLERAND, Auteur ; A. MOLINIER, AuteurCe dossier sur la restauration collective bio est composé de deux articles. Le premier porte sur l'observatoire mis en place par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central pour étudier les évolutions concernant l'introduction de produits bio en restauration collective sur le Massif Central. Une enquête auprès des trois plateformes de distribution bio du Massif Central a ainsi permis de collecter des résultats chiffrés (chiffres d'affaires, volumes de produits, pourcentage de produits locaux ). En parallèle, une enquête menée auprès d'un échantillon de 146 restaurants collectifs (secteurs enseignement, travail et santé/social) représentatif du Massif Central a permis de recueillir des données qualitatives (freins, produits les plus introduits, type et fréquence d'introduction ). Les principaux résultats sont présentés. Le deuxième article retrace l'expérience de l'APABA qui a accompagné des éleveurs bio de l'Aveyron pour qu'ils puissent fournir des produits adaptés à la restauration collective. Plusieurs réunions ont permis aux éleveurs de s'entendre sur une qualité commune, s'accorder sur les produits les plus adaptés au fonctionnement des cantines tout en assurant un équilibre matière des animaux, planifier l'offre en fonction de la demande, définir les prix de vente, rechercher des prestataires pour l'abattage et la découpe et s'assurer de la logistique. La valorisation de la viande a pu se faire auprès de trois collèges avec des saucisses, des escalopes et des sautés de jeunes bovins. La mutualisation des commandes a permis l'écoulement d'une carcasse entière.
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Elevage biologique : Focus sur le marché de la viande bovine et ovine biologique
Stéphane DOUMAYZEL, AuteurEn France, la consommation de produits bio continue d'augmenter, avec une évolution de +6,2 % entre 2009 et 2010. En 2010, 5 % du cheptel bovin et 4 % du cheptel ovin français étaient conduits selon les principes de l'agriculture biologique. Cet article fait le point sur ces deux filières, dont la particularité est de pouvoir satisfaire les attentes du marché intérieur sans recours aux importations. Ces viandes sont valorisées dans l'ensemble des circuits de distribution, avec une orientation moins tournée vers les GMS en Aveyron que à l'échelon national. Sont également présentés les évolutions des différents cheptels et les opérateurs de l'aval présents en Aveyron. Lors d'une journée « amont-aval », ces derniers ont notamment mis en avant la nécessité de travailler sur une meilleure organisation des apports, sur la qualité de finition des animaux et sur le différentiel de prix entre bio et non-bio.
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L'homme de l'humus
Axel PUIG, AuteurMarcel Mézy, aveyronnais, a inventé un procédé de fertilisation fondé sur la production rapide d'humus. Dans son département, plus d'un agriculteur sur cinq a adopté ses inventions, Bactériolit Bactériosol, des procédés de fertilisation fabriqués avec des matières végétales, des minéraux, et dont le principe est de transformer lisiers et fumiers en une couche d'humus... Mathieu Causse et André Franques, respectivement éleveurs de vaches Aubrac et de brebis Lacaune, utilisent ces produits depuis plus de vingt ans. Depuis peu, ce procédé de fertilisation est proposé aux jardiniers.
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Lutte contre les surfaces en déprise : Une commune caussenarde donne l'exemple grâce à Natura 2000
Myriam BERTHOMIEU, Auteur ; Laure JACOB, AuteurAfin de sauvegarder la biodiversité de la Devèze de Lapanouse-de-Cernon, menacée par des pratiques agricoles inadaptées et l'embroussaillement de pelouses sèches typiques, un contrat Natura 2000 a été mis en place en 2009 sous l'égide du PNR Grands Causses et avec la contribution d'autres partenaires. Ce contrat Natura 2000 concerne les zones en déprise et vise à y développer une gestion pastorale permettant de conserver les milieux ouverts. Cet article décrit les différentes étapes d'application du projet pastoral et les mesures choisies (description et classification des différents milieux et éléments du paysage, définition des enjeux du territoire, proposition de gestion pastorale, aménagements et financement ). L'enjeu principal est de conserver et de privilégier le potentiel à venir de ces prairies caussenardes qui ne sont pas ressemables.
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Méthanisation agricole en Aveyron : gros plan sur les projets collectifs
Mireille LAFOUGE, AuteurPlusieurs projets d'unités de méthanisation collectives sont en cours d'élaboration en Aveyron. A travers le témoignage de Benoît Labascoule, conseiller énergie à la Chambre d'Agriculture, cet article présente ces projets, majoritairement initiés par les agriculteurs eux-mêmes. Les principales motivations sont d'ordre économique (diversification du revenu), agronomique (valorisation des effluents, réduction de la dépendance aux engrais minéraux), et concernent aussi le travail (charges moindres sur la gestion et l'épandage des effluents, certaines tâches liées à la méthanisation pouvant être déléguées à un prestataire). L'enjeu environnemental d'une telle démarche est également un atout attrayant pour les agriculteurs, notamment pour un projet réunissant principalement des exploitants bio. Des informations sur les études de faisabilité, sur l'implication des partenaires territoriaux, sur la valorisation en électricité et/ou chaleur et sur la partie opérationnelle des projets de méthanisation sont apportées. Un tableau présente également les atouts et contraintes des projets collectifs par rapport aux projets individuels.
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Produire du lait bio en montagne : Etude préalable à la conception d'un schéma de développement de l'élevage bovin laitier biologique en zone de piémont et de montagne
Anne-Charlotte DOCKES, Auteur ; Simon FOURDIN, Auteur ; Delphine NEUMEISTER, Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | L'ESSENTIEL | 2012
Dans le cadre du projet de recherche Montagne Bio, une étude des freins et motivations à la conversion à l'agriculture biologique des élevages laitiers de montagne et piémont a été réalisée. Les principaux freins identifiés sont d'ordre technique : autonomie en fourrage, risques sanitaires sur le troupeau et diminution de la production laitière. Des freins socio-psychologiques sont aussi mentionnés. Les motivations les plus souvent avancées par les éleveurs sont la proximité technique des systèmes bio et systèmes de montagne, la valorisation du lait et une motivation personnelle. Le contexte local, et notamment les conditions de filières, conditionne la motivation à la conversion. Les freins et motivations cités par les éleveurs diffèrent selon leur perception de l'agriculture biologique. Cette étude débouche sur la formulation de pistes de réflexion pour un schéma de développement du lait bio en montagne : sensibiliser les éleveurs, structurer la filière, cibler les éleveurs prêts à la conversion et les accompagner, même après la conversion.
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Vente de productions en circuit court : Faire son choix parmi des formes de ventes variées et réussir son projet
Magaly BRUEL-FRAYSSE, Auteur ; Philippe BARTHAS, Auteur ; Daniel MARRE, AuteurPour les agriculteurs qui souhaitent se tourner vers la vente en circuit court, c'est-à-dire la vente directe aux consommateurs ou via un seul intermédiaire, il existe un panel important de possibilités. Dans cet article, le Centre de ressources Micro-filières de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron fait un tour d'horizon des modes de commercialisation en circuit court qui existent, en s'appuyant sur les témoignages d'agriculteurs qui ont déjà choisi ces voies de commercialisation (vente au marché, vente par Internet, vente à la grande distribution ). La Chambre d'agriculture de l'Aveyron propose par ailleurs des formations à la vente et à la réalisation d'études de marché. Un encart présente deux marques nationales qui valorisent les produits vendus en circuits courts : « Bienvenue à la Ferme » et « Marchés des Producteurs de Pays ».
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Abreuvement des animaux : zoom sur les besoins des brebis laitières
P. ROUSSEL, Auteur ; Aurélie WUCHER, Auteur ; Joël THOMAS, Auteur | RODEZ CEDEX 09 (Carrefour de l'Agriculture, 12026, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE L'AVEYRON | 2011S'il est estimé que la filière laitière française consomme 2 % du volume total d'eau consommée en France, il existe néanmoins peu de références sur la consommation en eau des exploitations d'élevage, et notamment en élevage ovin. Pourtant, la problématique de l'eau tient une place de plus en plus importante en agriculture. Le programme national de recherche sur la consommation en élevage vient de s'achever. Dans ce contexte, plusieurs organismes ont mené conjointement une étude sur les besoins en eau des brebis laitières en Aveyron. Dix élevages ont participé à cette étude et des données ont été collectées sur leur consommation d'eau, leur niveau de production laitière, leurs rations et les données météorologiques. Les résultats présentés dans cet article mettent en évidence deux facteurs influençant fortement la consommation d'eau des brebis : le pâturage et le niveau de production laitière.
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Aléas climatiques : 2011, une année très sèche et atypique !
Au cours des dix dernières années, la France a connu des sécheresses successives et celle de 2011 a été l'une des plus importantes. En effet, celle-ci a été très précoce avec un déficit pluviométrique dès le début de l'hiver. De plus, les températures ont été généralement supérieures aux normales et l'ensoleillement globalement plus important. Ainsi, les réservoirs naturels et les niveaux des cours d'eau ont été très inférieurs à ce qui est observé habituellement. Dans cet article, le service Eau et Biodiversité de la Direction Départementale des Territoires (DDT) de l'Aveyron fait le point sur le climat de cette année 2011, très sèche et atypique.
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Créer des réserves d'eau pour plus de sécurité et d'autonomie fourragère
Aujourd'hui, face à un marché des fourrages très fluctuant, les éleveurs aveyronnais cherchent de plus en plus à sécuriser leur système en améliorant leur niveau d'autonomie alimentaire. Pour l'atteindre, la capacité d'irrigation des cultures fourragères et la quantité d'eau disponible représentent des facteurs limitants importants. En effet, même si l'équilibre sol-troupeau paraissait acquis pour de nombreuses exploitations, les changements climatiques de ces dernières années l'ont déstabilisé et les éleveurs doivent reconsidérer leur système. Ainsi, pour répondre à ces besoins, la Chambre d'Agriculture de l'Aveyron et l'Agence de l'Eau Adour-Garonne ont lancé un programme d'action visant à favoriser la création de nouvelles retenues collinaires. Ce programme d'action prévu sur 5 à 6 ans devrait permettre la création de réserves d'eau dans une dizaine de bassins hydrographiques du département aveyronnais.
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Dossier - Eau et agriculture : Quelles actions pour mieux maîtriser la ressource et ses différents usages ?
Joël THOMAS, Auteur ; Pierre DUFA, Auteur ; Patrice LEMOUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture est une forte consommatrice d'eau, pour irriguer ses cultures mais aussi pour abreuver ses animaux. Dans ses multiples usages, le monde agricole doit mettre en place une logique et des mesures permettant de préserver cette ressource de plus en plus rare, notamment suite aux sécheresses successives qui ont touché l'Aveyron et l'ensemble du territoire français ces dernières années. Ce dossier présente les études, les actions et les projets menés en Aveyron : étude du climat de l'année 2011, zoom sur les besoins en eau des brebis laitières, la récupération des eaux de toiture, la création de réserves d'eau, le pilotage raisonné de l'irrigation sur maïs fourrage.
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Dossier : Prairies : Valoriser la diversité de la ressource fourragère, sujet d'étude du nord au sud
Jean-Marc GALTIER, Auteur ; Arnaud POUSTHOMIS, Auteur ; Myriam BERTHOMIEU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, à travers des projets de recherche ou des témoignages issus de l'Aveyron, présente l'importance d'une bonne gestion de la ressource fourragère, d'autant plus face aux aléas climatiques et dans un contexte de crise financière. Ce dossier compte trois grands thèmes : i) la présentation des premiers résultats du suivi d'un réseau de 32 parcelles tests, implantées chez des agriculteurs sud-aveyronnais en luzerne, luzerne/fétuque ou encore en mélanges prairiaux ; ii) l'intérêt des systèmes « économes et de terroir » en particulier en zone Roquefort, avec la présentation d'une ferme caractéristique de cette approche ; iii) une synthèse des résultats d'un projet mené entre 2007 et 2010 portant sur le suivi de fermes en AOC (bovins lait) et qui avait notamment montré l'impact négatif d'une gestion non optimisée de la ressource fourragère. Ce dossier inclut aussi un résumé de l'analyse de données sur trente ans issues de 11 stations météorologiques du Grand Sud Est sur l'évolution climatique.
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Dynamique des paysages agro-pastoraux des Causses et biodiversité
Jacques LEPART, Auteur ; Pascal MARTY, Auteur ; J. FONDERFLICK, AuteurDans les régions d'élevage péri-méditerranéennes, on observe une progression des ligneux, notamment sur les Causses, entraînant la disparition d'un paysage culturel agro-pastoral inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Les risques sont la banalisation de paysages, certes construits par la main de l'homme mais remarquables, la multiplication des incendies de forêts et la perte de biodiversité par disparition d'habitats semi-naturels cruciaux pour certaines espèces. L'auteur se demande alors pourquoi l'on observe cette fermeture des paysages sur des zones où l'élevage se maintient et devrait donc limiter cette progression des ligneux, et il s'interroge sur les solutions qui pourraient stopper ou ralentir cette évolution. En effet, le pâturage à lui seul ne semble pas suffisant, l'utilisation des parcours étant trop irrégulière pour empêcher l'installation des ligneux. Aujourd'hui, sur les Causses, la conservation de paysages ouverts est un nouvel enjeu de l'agriculture locale qui doit prendre en compte ces nouveaux objectifs paysagers et naturalistes. Des solutions techniques existent mais elles doivent encore se construire et se développer en associant savoirs pratiques, savoirs techniques et savoirs théoriques.
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Elevage biologique ovin lait : Les clés de conduite du troupeau pour une reproduction réussie
Marie-Angèle MUSSET, AuteurLa demande en lait de brebis pour la fabrication de Roquefort est telle que, pour répondre aux besoins du marché, les éleveurs doivent livrer du lait toute l'année. En agriculture biologique, l'utilisation d'hormones de synthèse étant interdite, les éleveurs ont parfois du mal à résoudre les problèmes techniques liés au désaisonnement. Afin de répondre à leurs questions, la Chambre d'agriculture de l'Aveyron et Unotec (service d´appui technique lié à la chambre d´agriculture), via son conseiller en agriculture biologique, Stéphane Doumayzel, ont organisé une formation à destination des éleveurs. La première partie de la formation a eu lieu en salle et était destinée à aborder la conduite du troupeau : Réformer les brebis improductives, le rôle des béliers, la saison sexuelle marquée chez les brebis, croissance optimum des agnelles pour la lutte, maîtrise de la technique de désaisonnement. La deuxième demi-journée était consacrée à la visite d'une exploitation et à l'analyse de son système d'exploitation. Les participants ont également pu assister à la présentation de la méthode Obsalim par Bernard Drux, conseiller en alimentation ovine à Unotec.
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Méthanisation agricole (2ème volet) : Chiffres clés d'un projet et visite d'une installation récemment créée aux portes de l'Aveyron
Benoît LABASCOULE, AuteurL'article décrit une unité de méthanisation agricole récemment créée par un GAEC conventionnel dans le Cantal, très proche de l'Aveyron et susceptible de servir d'exemple (troupeau laitier de 190 UGB et atelier porcin de 42 mères). Ce projet s'est mis en place dans un objectif de diversification du revenu. Créer et faire fonctionner à l'année ce type d'installation ne s'improvise pas. L'étude technique doit être doublée d'une sérieuse étude économique. La visite de réalisations est également incontournable pour les porteurs de projet. Dans ce Gaec, la première étude a montré que le projet était peu rentable à cause d'une valorisation insuffisante de la chaleur. Le projet a ensuite évolué et des débouchés de chaleur ont été trouvés permettant ainsi d'améliorer l'efficacité énergétique globale du projet. Les caractéristiques et particularités de cette installation sont ensuite décrites (préfosse, digesteur et post-digesteur, fosse de stockage, rigoles, canalisations ). Le fonctionnement est également expliqué et les principaux chiffres (performances électriques, investissement, amortissement, résultat annuel attendu ) sont présentés. Un des agriculteurs donne les points forts et points faibles du projet. Il se révèle ainsi important de bien définir le gisement de matières réellement disponible et d'essayer de construire le projet avec les gisements de l'exploitation car ils sont maîtrisés. L'autre élément important est la valorisation de la chaleur : il est essentiel d'implanter les méthaniseurs auprès de gros utilisateurs de chaleur.
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Position syndicale : Ne nous laissons pas piéger
Christian ROQUEIROL, AuteurParmi les articles du dossier d'octobre 2011 consacré aux circuits courts, Campagnes Solidaires, mensuel de la Confédération paysanne, publie la position de ce syndicat sur la vente directe. Premier constat : cette vente se porte plutôt bien. L'exemple cité, le GIE des Fermes des Grands Causses, est parlant : six éleveurs ovins il y a trente ans, 27 aujourd'hui, avec tous les produits de l'Aveyron représentés. Mais l'envers du décor est souligné par Christian Rouqueirol, secrétaire national de la Conf' : certaines « ventes directes » n'ont plus rien à voir avec l'agriculture paysanne des petites fermes : de grandes exploitations qui se mettent à la vente directe avec beaucoup de publicités ; des magasins de produits du terroir, soutenus financièrement, sans véritables soucis d'équité vis-à-vis des producteurs ; vente locale en grande surface qui peut se révéler très fragile économiquement. La Conf' appelle à la plus grande vigilance pour que ce concept de la vente directe reste celui des petites fermes.
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Production de lait de vache bio : Du conventionnel au bio : la trajectoire de quatre exploitations aveyronnaises passée au crible
Stéphane DOUMAYZEL, AuteurUne étude a été réalisée en 2011 sur quatre élevages bovins lait aveyronnais, afin de comprendre leur trajectoire depuis plus de dix ans, notamment les éventuelles évolutions apparues à la conversion et après celle-ci. Cette étude s'intègre dans un projet national sur le développement de la filière lait en zone de montagne et de piémont. Parmi les évolutions à retenir pour ces fermes, figurent la mise en place de systèmes fourragers plus herbagers par rapport à la période « conventionnelle » de ces exploitations, des rendements fourragers moins élevés, une évolution des itinéraires culturaux avec en particulier des rotations plus longues, le développement des mélanges de céréales ou des associations céréales-protéagineux, un volume laitier moindre ou encore une maîtrise de la consommation de concentrés. Deux grandes stratégies d'éleveurs semblent ressortir de cette étude : le choix d'une stratégie de « performance », basée sur l'investissement et la recherche permanente d'améliorations technico-économiques avec accroissement des volumes et une stratégie de "maîtrise", plus basée sur la recherche de l'autonomie. Dans tous les cas, l'étude a montré, pour ces systèmes, une augmentation du revenu suite à la conversion (Excédent Brut d'Exploitation avant charges foncières et cotisations).
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Recherche participative en sélection fourragère
Dans le cadre des « Voyages du RMT Prairies » (Réseau Mixte Technologique), l'ITAB, l'INRA et l'Institut de l'Élevage ont organisé une journée Prairies & AB, à Mirecourt, le 20 avril 2011. Parmi les interventions de cette journée, Laurent Hazard de l'INRA-SAD de Toulouse présente ici la recherche participative en sélection fourragère. Divèrba est un projet de recherche participative sur l'amélioration des prairies semées du Sud-Aveyron. L'objectif du projet est de déterminer si cette expérience de gestion locale est exportable et si elle permet de répondre à la demande de variétés adaptées à l'agriculture biologique. L'organisation collective permet de pallier les difficultés rencontrées par les semenciers lors de la sélection et permet notamment d'adapter les variétés aux variations des conditions de culture des exploitants. La sélection devient évolutive, récurrente et locale. Les premiers résultats de ce projet sont encourageants : des collectes et conservation des Ray Grass ont été efficaces ; des populations de pays sont plus performantes en AB que les variétés commerciales. Actuellement, le projet CASDAR Pro-ABdiv a pour but de démontrer si cette expérience est généralisable bien qu'elle n'ait pas pour ambition de supplanter le système actuel.
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La récupération des eaux de toitures : de l'histoire ancienne à l'actualité
Face à une certaine raréfaction de l'eau (sécheresses successives, réchauffement climatique), de nombreux agriculteurs se posent la question de la récupération des eaux de pluie via leurs toitures. Cette solution peut présenter pour eux deux avantages : autonomie et sécurité d'approvisionnement d'une part, et économie d'autre part. En théorie, il est possible de récupérer 90 % de l'eau qui tombe sur les toits. Mais avant cela, un investissement important est nécessaire pour mettre en place l'installation (stockage et réseau). A titre d'exemples, l'article présente deux investissements réalisés dans des exploitations d'élevage. La question de la réglementation se pose aussi, notamment en ce qui concerne la possibilité d'utiliser cette eau de pluie pour l'abreuvement des animaux.
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Agriculture durable : Quelle contribution des fermes aveyronnaises ?
Claudine MURAT, AuteurLa Mission Références de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron a mené une enquête, en 2009, afin de savoir si les fermes aveyronnaises contribuent à une agriculture durable. C'est la méthode IDEA qui a été choisie afin de situer le plus objectivement possible la place et l'impact d'une exploitation dans son milieu. Trente exploitations, spécialisées ou mixtes, aux productions diverses (ovins lait, ovins viande, bovins lait, bovins viande, caprins) ont été enquêtées, faisant toutes partie des fermes suivies par la Mission Références. Pour les agriculteurs, c'est d'abord le facteur économique qui fait qu'une exploitation est durable, c'est ensuite l'aspect social, puis la qualité de vie. L'aspect environnemental apparaît pour eux comme évident mais ils ne se sentent que peu concernés. Quatre groupes d'exploitations ressortent pour lesquels les critères économiques sont les plus déterminants dans leurs différenciations : le groupe "Qualité", le groupe "Economes", le groupe "Structures en accroissement", le groupe "A la recherche d'un équilibre". Les résultats de chacun d'eux sont commentés et transcrits sous forme de graphiques.
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Allier agronomie et autonomie : Le renouveau de la traction animale
Marie MASSENET, AuteurLa traction animale revient au goût du jour. Fin mai 2010, lors de la journée spéciale organisée dans l'Aveyron, à St Affrique, par le Centre de Formation Professionnelle de La Cazotte et la Maison familiale rurale de Brens, basée dans le Tarn, se déroulaient des essais de traction animale. Cette technique de travail agricole a de nombreux avantages que ce soit d'un point de vue économique, agronomique, pratique, environnemental ou génétique (protéger le patrimoine génétique des chevaux de trait). Face à ce succès et au manque de formation existant, l'établissement de formation en agriculture de La Cazotte (St Affrique) réfléchit à la création de la première formation qualifiante française, associant traction animale et maraîchage bio.
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Besoins en semences fourragères : Inventaire dans le sud Aveyron et projet de gestion collective
Magali LAPORTE, AuteurLa mise en place d'une « Maison de la semence du sud Aveyron » est envisagée pour répondre à la volonté des éleveurs de l'Avem (Association Vétérinaires Eleveurs du Millavois) de produire et multiplier des semences adaptées à leur contexte local, dans le cadre du projet Divèrba. Les besoins en semences fourragères et céréalières des éleveurs de l'Avem sont importants, ce qui justifierait une production collective de semences paysannes fourragères. La pratique de production de semences est déjà présente à l'AVEM mais demande à passer à une échelle supérieure. D'un point de vue technique, chaque espèce a des contraintes, de récolte, de tri, de séchage et de conservation, différentes. La production de plusieurs espèces grainières permet de limiter le risque d'un point de vue économique. Elle reste très variable d'une année sur l'autre. Gérée collectivement, grâce à la création d'une Maison de la semence du sud Aveyron, la production de chaque agriculteur pourrait être échangée, ce qui maintiendrait la diversité des espèces.
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Consommation d'énergie dans les élevages : Les réseaux références apportent des données chiffrées
Michel WEBER, AuteurDepuis 2006, les fermes suivies par le service références de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron sont enquêtées sur l'énergie, ainsi que la plupart des fermes du Réseau Références national, grâce à une méthode mise au point par l'Institut de l'Elevage. Les consommations relatives à l'électricité, aux carburants, fertilisants et aliments représentent 80% de l'ensemble des consommations. Dans les systèmes bovins viande, les fermes bio sont les moins consommatrices. Par ailleurs, l'efficacité économique d'une exploitation est corrélée avec les plus faibles consommations d'énergie. Cependant, le ratio « énergie consommée/ viande produite » varie peu d'un système fourrager à l'autre. La possibilité de corriger ses consommations d'énergie dépend de nombreux facteurs plus ou moins maîtrisables : les facteurs structurels, le système, les outils de production et les pratiques, ces dernières étant les plus aisées à modifier pour les éleveurs. Des tableaux présentent : la consommation d'énergie par unité de produit pour les bovins, la consommation théorique d'électricité pour tous les élevages, ainsi que les facteurs explicatifs des consommations d'énergie.
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Conversion à l'agriculture biologique : Quels scénarios en exploitation bovine laitière ?
Michel WEBER, AuteurL'article explique les différentes modalités de conversion de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique. L'agriculteur peut choisir soit une conversion simultanée des surfaces et du troupeau, soit une conversion non simultanée, ou bien encore une variante de la conversion simultanée. L'article présente chacune des modalités, bien que la conversion non simultanée apparaisse très souvent comme la solution la plus intéressante. Au moment de la conversion, de nombreux éléments sont à prendre en compte comme la rotation, le niveau de rendement accessible en AB, la maîtrise du concentré et le niveau de production par vache. Une analyse de conversion montre que, sur un plan strictement économique, le passage en bio semble en général intéressant.
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Déchets de l'exploitation agricole, du tri au traitement, en passant par la collecte : Faisons le point
Pierre DUFA, AuteurLa production agricole génère des déchets nombreux et variés dont la gestion doit être raisonnée globalement. La gestion des déchets est aujourd'hui un véritable enjeu, que ce soit au niveau financier (coûts de gestion des déchets de plus en plus élevés) ou sur le plan environnemental. L'article présente le cadre réglementaire de la gestion des déchets qui s'inscrit dans le cadre de la réglementation générale sur les déchets et dans le code de l'environnement. Selon leur nature, les déchets agricoles ne sont pas collectés de la même façon et n'ont pas le même devenir. L'article présente les différentes catégories (déchets amiantés, huiles usagées, emballages vides de produits phytosanitaires, pneus usagés ) et explique où les apporter ainsi que la valorisation qui en est faite. Deux agriculteurs témoignent ensuite de leur gestion quotidienne des déchets de l'exploitation : Jérôme Sarret, éleveur sur le Lévezou au Gaec du Pariat ; Pierre Gaillac, Earl du Chêne, éleveur en vallée de l'Aveyron (à proximité de l'agglomération ruthénoise).
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Dégâts de taupes et campagnols dans les prairies : Mieux lutter contre les ravageurs en favorisant leurs prédateurs
Marielle BETTINELLI, AuteurLa lutte contre les rongeurs (taupes et campagnols) passe par un aménagement du milieu pour favoriser la présence des prédateurs naturels généralistes (rapaces, renards) et spécialistes (hermines, belettes). Ces aménagements ne permettent pas de contrôler une pullulation de rongeurs, mais de maintenir les populations à de faibles niveaux, et ainsi prévenir les dégâts. Afin d'attirer les rapaces, des nichoirs peuvent être installés par les agriculteurs (mise à disposition d'anciens bâtiments agricoles pour les chouettes, plantation de piquets en bonne place pour les buses). En cas de découverte d'une nichée de busards dans une prairie de fauche ou une luzernière, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) peut installer un dispositif de protection du nid pendant la fauche. Une concertation avec les chasseurs permet de limiter la chasse au renard autour des zones infestées. Enfin, d'une manière générale, le maintien des milieux où les prédateurs évoluent favorise leur action prédatrice (murets et pierriers pour les hermines, haies pour les rapaces ).
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Développement de l'agriculture et des territoires : Une démarche prospective multi-acteurs sur trois cantons
Jean-Marie TOMASZYK, AuteurEn Aveyron, depuis 2008, la Chambre d'agriculture, la FD CUMA, l'UDGEA et le groupe coopératif UNICOR ont lancé un partenariat pour améliorer l'efficacité de leurs interventions auprès des agriculteurs. Le protocole de travail comporte trois étapes. La première est de réaliser un état des lieux sous la forme d'un diagnostic territorial, mais avec une entrée basée sur la sociologie des acteurs locaux, afin de dégager les incertitudes d'avenir du territoire. La deuxième étape consiste à construire une vision partagée de l'avenir du territoire. La troisième étape consiste à construire une réponse adaptée en termes d'actions de conseil, de formations ou d'informations, dans le cadre d'un pôle de compétences partagé et structuré. Les résultats issus du diagnostic ont permis de lister 103 questions sur le devenir du territoire, que ce soit au niveau économique, juridique ou agronomique. Douze hypothèses d'avenir possible ont été élaborées suite aux réflexions du groupe prospectif. Parmi ces hypothèses, certaines concernent l'évolution des marchés et des aides, le changement climatique ou encore le profil des chefs d'exploitations. Pour chaque hypothèse d'avenir possible, des possibilités d'adaptations sont envisagées. Quatre catégories d'actions ont été définies : techniques de production, organisation du travail, commercialisation de produits et communication. Deux thèmes ont été retenus par le comité de pilotage comme prioritaires : conforter la compétitivité des exploitations et améliorer la connaissance des marchés agricoles.
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Dossier : Leader 2007-2013 : Quatre programmes pour les territoires ruraux de l'Aveyron
Audrey HIRONDELLE, AuteurCe dossier présente les spécificités du programme LEADER et les opportunités qui existent en matière de financement de projets locaux. Quatre programmes ont été accordés pour l'Aveyron dans le cadre des projets Leader 2007-2013. Les priorités, définies par un comité composé d'acteurs locaux publics et privés, sont : « Innover et agir ensemble pour une économie durable et des services de proximité » pour le GAL Quercy Rouergue, « Le développement durable, un concept pour bien vivre en Haut Rouergue » pour le Pays du Haut-Rouergue, « Les Grands Causses face aux défis du changement climatique, de la préservation et de la valorisation des ressources » pour le Parc des Grands Causses, et « Développer un accueil de qualité et durable » pour le Pays Ruthénois. Des consignes sont données pour présenter un projet LEADER. Quatre interviews des différents acteurs qui gèrent ces programmes soulignent l'importance de ces fonds européens pour le développent durable et la valorisation des produits locaux. Des informations sont données sur les critères d'appréciation des projets, les comités de programmation, et l'importance des projets agricoles candidats au programme LEADER dans chaque « pays » d'Aveyron.
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Les enjeux de la production d'énergie renouvelable à la ferme
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Stéphanie SEYSEN-FOUAN, Auteur ; Irène AUBERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier décrit quatre filières de production d'énergie renouvelable à la ferme : la méthanisation, le photovoltaïque, l'éolien et la biomasse. Les témoignages de professionnels et d'agriculteurs qui ont mis en place un projet sur leur ferme permettent de dégager, à la lumière du contexte réglementaire et économique, quels en sont les avantages et les freins. Pour la méthanisation, la réglementation s'est précisée, mais demeure contraignante. La disponibilité de la matière première est un enjeu fort. En effet, elle devient payante dans certaines régions, en raison du développement de la demande. Les installations photovoltaïques ont été source de spéculation ces dernières années. Le durcissement de la réglementation et la baisse des tarifs de rachat de l'électricité limitent cette tendance aujourd'hui. Très peu d'autorisations de projets de panneaux au sol sont accordées. S'il est essentiel de bien étudier le projet d'un point de vue comptable, juridique et fiscal avant de se lancer, la maintenance doit aussi faire l'objet d'une contractualisation précise. Concernant l'éolien, les montants d'investissements très importants, ainsi que l'opinion publique défavorable limitent le développement de cette filière en France. Le petit éolien permet néanmoins de produire l'électricité suffisante à de petites consommations quotidiennes. Enfin, contrairement aux autres filières, plutôt en stagnation, le secteur de la biomasse est en plein essor. Le choix du combustible varie en fonction du prix des matières premières et dépend des disponibilités territoriales. L'organisation de la logistique est essentielle pour la mise en place des filières locales d'approvisionnement des chaudières.
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Entreprise : AOC Roquefort : L'Aveyron en bleu et bio
Marie MASSENET, AuteurLe Roquefort, à base de lait de brebis, entier et cru, existe depuis au moins 1 000 ans dans le sud-Aveyron. La Confédération de Roquefort, une interprofession réunissant éleveurs et transformateurs, en détient l'Appellation d'Origine Contrôlée, la première AOC créée en France en 1925. Parmi ses transformateurs et affineurs traditionnels, la maison Papillon s'est lancée dans la fabrication bio dès 1976, grâce à une douzaine d'agriculteurs certifiés. Ceux-ci fournissent 650 000 litres de lait, durant six mois de l'année, pour produire 150 tonnes de Papillon bio. Un tonnage encore confidentiel, mais qui pourrait s'accroître s'il y avait davantage de lait bio. L'article aborde plusieurs des aspects de l'AOC : - Une appellation célèbre (le coeur de l'AOC se situe à Roquefort-sur-Soulzon...) ; - Plus bio que bio (pour produire le lait servant à façonner le Roquefort bio, les agriculteurs doivent respecter des règles encore plus strictes que celles du cahier des charges bio européen : l'ensilage est interdit, 80 % de l'alimentation du troupeau doit être cultivée sur la ferme...) ; - La bio avantage les petits (les producteurs bio, notamment ceux qui livrent Papillon, travaillent sur des petites exploitations, moins mécanisées et souvent situées dans des zones plus difficiles que les grosses exploitations très productives) ; - Le dernier des Mohicans (Jean-Claude Delon, installé sur les contreforts du Causse du Lévezou, est passé en bio en 1992) ; - Attention fromage prioritaire (le lait des brebis bio, qui suit le même processus de transformation que son homologue conventionnel, est prioritaire à toutes les étapes de la transformation, et les ingrédients ajoutés sont bio). Un encart est réservé à la façon dont Jean-Claude Delon conduit son exploitation et son troupeau (son système repose sur l'amélioration des sols, des économies d'échelle...).
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Laurent Hazard, généticien à l'INRA
Marie MASSENET, AuteurLaurent Hazard, directeur de recherche à l'INRA de Toulouse, coordonne le projet Diverba qui vise à trouver des mélanges de semences fourragères pérennes, productives et adaptées afin d'améliorer les prairies. Il explique, dans cet article, la façon dont il est arrivé à travailler sur Diverba et ce que cela change dans son travail de généticien. Pour réintroduire la biodiversité dans les prairies sud-aveyronnaises, il faut disposer de semences très diverses, introuvables sur le marché. La tâche d'Estelle Gressier, responsable du programme Diverba, est de multiplier plus de 140 sortes de graines fourragères, qui seront examinées et testées sur plusieurs années par les agriculteurs, pour pouvoir ensuite entrer dans la composition de leurs prairies.
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Pérenniser les prairies grâce à Diverba : Une démarche participative en Aveyron (Dossier : Optimiser les prairies)
Marie MASSENET, AuteurCet article, issu d'un dossier « Optimiser les prairies », présente l'initiative d'une centaine d'éleveurs, bio ou non, regroupés au sein de l'association AVEM, en Aveyron, associés à des chercheurs de l'INRA de Toulouse au sein d'un projet « DIVERBA » afin de trouver des réponses à un important problème de pérennité des prairies temporaires lié à des aléas climatiques récurrents (sécheresse et froids inopinés) observés ces dernières années dans cette région. Trois points sont à noter dans cette expérience : la place donnée à l'expérience et au savoir des agriculteurs au sein d'une vraie démarche de recherche participative, la mise en place d'études sur une espèce quelque peu oubliée malgré son fort potentiel (le Sainfoin) et la création d'une maison de la semence devant permettre des échanges non-lucratifs de semences bio adaptées à l'Aveyron, et ceci dans le cadre fixé par la loi. Au delà des résultats attendus, cette démarche donne un exemple concret de démarche et de sélection participative.
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Projet de transformation et de commercialisation collective de lait de vache bio en Aveyron
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre d'un stage effectué auprès de l'APABA (Association pour la Promotion de l'Agriculture Biologique en Aveyron), finalisant la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (Université Blaise Pascal / VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont). Le stage avait pour objet une étude soutenant la réflexion d'un groupe de producteurs aveyronnais de lait de vache et relative à la façon de mieux maîtriser et valoriser leur produit. Le groupe de producteurs s'est tourné vers l'APABA pour s'organiser. Plusieurs scénarios étaient envisagés : se rassembler pour défendre leurs intérêts mais continuer à approvisionner les circuits longs, créer un atelier de transformation en commun pour une utilisation individuelle... Pour évaluer la faisabilité de chacun d'entre eux, des informations ont été recueillies auprès de différents acteurs de la filière. Une étude préalable a notamment porté sur l'agriculture biologique en Aveyron et sur la filière lait bio dans le département, une enquête auprès des agriculteurs du groupe a été effectuée (pour mieux connaître le fonctionnement des fermes concernées par le projet et les attentes des agriculteurs), et des contacts ont été pris auprès de différentes structures de transformation et de collecte susceptibles de collecter le lait des agriculteurs... Au vu des informations rassemblées, les producteurs ont décidé de créer un atelier de fabrication de produits frais (yaourts, fromages blancs...) et de déléguer la fabrication de fromage à une fromagerie déjà existante.
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