Thésaurus
> SCIENCE > SCIENCES HUMAINES > GEOGRAPHIE > MONDE > EUROPE > FRANCE > OCCITANIE > MIDI PYRENEES > AVEYRON
AVEYRON |
Documents disponibles dans cette catégorie (245)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Dossier : Au cur du monde des PPAM
Benoît JOULAIN, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Marie-Hélène CHAMBRETTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales ont une place particulière car elles se situent aux frontières entre aliment, médicament, bien-être ou encore cosmétique. Ceci amène les producteurs.trices à devoir faire face à une forte complexité juridique et réglementaire. Par ailleurs, la demande étant forte, le développement des filières se fait essentiellement par les acteurs de laval. Dans un tel contexte, les petits producteurs ou les cueilleurs de plantes sauvages ont du mal à commercialiser leurs produits, à faire face aux contrôles administratifs ou encore à vivre de leur métier. Ce dossier, à travers des témoignages de producteurs, montre les difficultés rencontrées par ces derniers et les solutions quils mettent en place. Parmi ces solutions, figure la création de dynamiques collectives (via des groupements par ex.), en divers endroits de France, pour mieux négocier face aux acteurs de laval, sentraider, échanger des expériences ou du matériel, ou simplement ne pas entrer en concurrence. Ce dossier revient aussi sur les démarches de la Confédération Paysanne pour mieux défendre les droits et les revendications de ces petits producteurs ou ceux des éleveurs qui veulent pouvoir soigner leurs animaux avec des plantes.
Former à la permaculture dans l'enseignement technique agricole : Témoignages
La permaculture se présente aujourdhui comme un système innovant et fait lobjet de divers travaux de recherche. Le premier objectif est de comprendre les implications sociétales de ce système et les motivations individuelles et collectives visant à créer une nouvelle manière de vivre et dêtre. Le deuxième objectif est d'étudier la viabilité technico-économique de ces projets. En France, les projets permacoles émergent depuis une quinzaine dannées et participent au développement territorial : par le maintien de lemploi, la préservation de lenvironnement et des ressources naturelles, le développement des circuits courts et la création de paysages agricoles diversifiés et favorables au maintien de la biodiversité. Qu'en est-il des formations à la permaculture dans l'enseignement technique agricole ? Quels formats prennent-elles ? Comment s'insèrent-elles dans le parcours des futurs agriculteurs.trices ? Quelles plus-values apportent-elles ? C'est à travers le témoignage du Lycée agricole La Cazotte, à Saint-Affrique, en Aveyron, quun aperçu est donné.
Fourrage pour zones séchantes : Teff grass : efficace sous conditions
Frédéric RIPOCHE, AuteurGraminée originaire dEthiopie, le Teff grass est en phase de pré-commercialisation depuis lan dernier en France et les premiers tests sont encourageants. Son intérêt : sa capacité à sadapter à des températures de lordre de 35 ° C et sa qualité nutritionnelle. Limportant pour cette plante, cultivée sous nos latitudes en dérobée estivale, cest le semis qui doit être fait sur un sol à minimum à 12°C, ressuyé et rappuyé. La première exploitation (coupe ou pâturage) ne doit pas être « trop courte » pour ne pas pénaliser la suite de la production. Ainsi, à ces conditions, cette graminée peut être une ressource intéressante, surtout dans un contexte de sécheresse, utilisable en foin, enrubannage, ensilage et pâturage, aussi bien pour des ovins que des bovins, comme lillustrent 2 témoignages déleveurs, lun en ovins dans lAveyron et lautre en bovins lait dans le Cantal qui, après un premier essai lan dernier, ont renouvelé lexpérience cette année.
La géobiologie en élevage
Candice MONTAGNE, AuteurUne fois toute la conduite technique passée en revue, si un problème chronique persiste dans un élevage (ex. taux de cellules très élevés, diarrhées chroniques ), il peut être intéressant de faire appel à la géobiologie. Cette discipline est létude de linfluence de tous les environnements (naturels ou non) sur la vie. Il existe des formations qui permettent aux éleveurs de sy initier. On peut aussi recourir à la géobiologie en amont de linstallation dun bâtiment. Dans son intervention, un géobiologue va étudier la présence possible de perturbations de deux types : celles liées au sous-sol et à lenvironnement naturel et celles liées à lenvironnement technologique. Pour la première catégorie, des failles dans le sol, avec ou sans présence deau, les passages deau ou encore les réseaux magnétiques peuvent amener à perturber le bon état de santé dun troupeau. Cest ainsi quune faille peut dévier un champ électromagnétique vers la surface, ce qui peut poser problème dans un bâtiment car les animaux y sont très sensibles. Pour les perturbations dorigine technologique, plusieurs causes possibles, en plus déventuelles lignes hautes tensions : prise de terre insuffisante ou absente dans les bâtiments, champs électriques ou magnétiques liés aux câbles électriques, surtout sils sont mal isolés (dégâts de rongeurs par ex.), ondes liées au wifi Les perturbations dorigine électrique peuvent provoquer des courants vagabonds qui vont gêner les animaux ; de même, ces derniers peuvent être perturbés par les ondes. Le diagnostic permet ensuite de mettre en place des mesures de correction, dont il faudra suivre les effets afin de les ajuster éventuellement.
Maël Alric à Saint-Izaire en Aveyron : « Jeune éleveur, je cours toujours après mes rêves »
Clément CROS, Auteur ; Nicolas DELPON, Auteur ; Chrislain MOYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurMaël Alric est un sportif de haut niveau (duathlon). Petit-fils et fils dagriculteurs, il ne pensait pas sinstaller sur la ferme familiale et a tout dabord suivi un cursus pour devenir kinésithérapeute. Toutefois, après être venu prêter main forte sur la ferme de ses parents en 2011 (ferme en ovins lait biologique avec transformation laitière), il a décidé de sinstaller. Comme il navait pas de formation agricole, il a tout dabord passé un BPREA au CFPPA de La Cazotte (Aveyron), ce qui lui a permis de découvrir de nouvelles pratiques, comme laromathérapie pour soigner les brebis. Il sest ensuite installé en 2015. Cependant, en devenant agriculteur, il ne voulait pas renoncer à ses compétitions et à son objectif de qualification pour les championnats du monde de duathlon. Avec laide de ses parents, il sest organisé pour arriver à sentraîner quotidiennement et à assister aux stages de préparation pour les championnats. Par rapport aux autres sportifs de haut niveau, sa principale contrainte est le manque de récupération physique.
La monte naturelle en élevage ovin lait : résultats de quatre campagnes et expérimentations pour de nouvelles perspectives
Au vu du cahier des charges qui encadre lagriculture biologique, les éleveurs ovins lait bio réalisent la reproduction de leur troupeau en monte naturelle. Afin daméliorer les conseils apportés aux éleveurs sur ce type de reproduction, Unotec, organisme technique de conseil et développement de la production ovine en Aveyron, sest intéressé aux résultats de reproduction obtenus par des élevages réalisant uniquement de la monte naturelle. Pour cela, 98 élevages ont été étudiés (dont 63 élevages biologiques), en 2019. L'étude a été conduite durant quatre campagnes : 2009, 2015, 2016 et 2019. En parallèle, cet organisme a participé à des expérimentations afin daméliorer ce type de reproduction. Létude des fermes a permis de distinguer deux grands types de systèmes : les systèmes tardifs (avec une période de reproduction de juillet à décembre, ce qui est en accord avec le cycle naturel de la brebis) et les systèmes précoces (où la reproduction est désaisonnée, notamment pour répondre à la demande des laiteries, et seffectue de février à juin). Ce document fournit ainsi des données techniques sur la reproduction en monte naturelle pour ces deux types de systèmes.
Naissance d'une coopérative du lait de brebis bio en Aveyron
Damien HARDY, AuteurLa coopérative Aveyron Brebis Bio (une trentaine de fermes et quatre millions de litres de lait de brebis) est officiellement née en août 2020. Pour faire partie de cette coopérative, les producteurs doivent respecter le cahier des charges bio et ne pas donner densilage ou denrubannage à leurs animaux. Leurs brebis Lacaune doivent également bénéficier de 200 jours de pâturage et dune alimentation provenant à plus de 80 % de la ferme (certification Bio Cohérence). Le lait est collecté par un transporteur partenaire, transformé, puis les produits laitiers obtenus sont, majoritairement, vendus à des magasins spécialisés.
Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
Prairies à flore variée
Maxime VIAL, AuteurCet article porte sur les résultats du travail de suivi mené par l'APABA en Aveyron, depuis 2015, sur des parcelles semées en prairies à flore variée (PFV). Lobjectif de ce travail était dévaluer les performances de ces PFV dans divers contextes pédoclimatiques du département. Les mélanges semés ont été conçus avec lappui de loutil daide à la décision Capflor. Ce dernier permet de définir des listes possibles despèces pour des mélanges i) adaptés aux conditions pédoclimatiques de la parcelle (pH, niveau de fertilité, réserve deau ) et à lusage attendu (fauche, pâture, mixte), mais aussi ii) associant des espèces aux fonctions complémentaires, afin davoir une composition floristique diversifiée et équilibrée, une bonne pérennité de la prairie (au moins 5 ans), une productivité fourragère, une valeur alimentaire et une appétence élevées et durables sur lannée, et une bonne robustesse à la sécheresse. Le travail mené a aussi permis dacquérir des références locales sur ces prairies, en particulier sur la part de chacune des espèces ou variétés dans le mélange. Dans le suivi effectué, ont été étudiées la quantité de fourrages récoltés et valorisés, la valeur alimentaire des couverts et la robustesse de ces derniers face aux aléas climatiques. Ce travail a montré, notamment, que les PFV semblent plus longues et exigeantes à implanter que des mélanges binaires mais, quen conditions non limitantes, elles permettent des performances de production très intéressantes, aussi bien en quantité quen qualité. Cependant, il existe des points-clés pour la réussite de ces PVF, comme la qualité du semis ou la réussite de la levée. Il est donc important de veiller à lhomogénéité du mélange, à la préparation du sol, ou encore à la conduite de la prairie qui doit être adaptée à la végétation. Ainsi, un mélange conçu pour du pâturage sera moins performant sil est fauché, ou encore le surpâturage facilitera le développement dadventices.
Prairies à flore variée
Maxime VIAL, AuteurCet article présente la démarche et les résultats des essais mis en uvre, depuis 2014, par l'APABA (Association pour la Promotion de l'Agriculture Biologique en Aveyron) et visant à accompagner les éleveurs bio aveyronnais dans la mise en place de prairies à flore variée. Un suivi de parcelles et un partenariat avec Inrae de Toulouse ont permis d'élaborer un outil d'aide à la décision, l'outil Capflor®. Ce dernier a pour objectif d'aider les éleveurs dans leurs choix d'espèces et de variétés adaptées au contexte de leurs fermes ; dans la définition du nombre d'espèces présentes dans le mélange et de l'identification de la part de chacune des espèces dans le mélange. Des résultats issus des suivis de parcelles depuis 2014 sont présentés : volumes de fourrages récoltés, valeur alimentaire de l'herbe, robustesse des prairies face aux aléas climatiques. Des préconisations sont ensuite formulées pour l'obtention de prairies à flore variée pérennes.
The emergence of agroecological practices on agropastoral dairy farms in the face of changing demand from dairies
Arielle VIDAL, Auteur ; Amandine LURETTE, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur laitier est confronté à des défis économiques, sociaux et environnementaux. L'agroécologie peut permettre de relever ces défis. Cependant, la demande du marché laitier, en termes de volumes et de périodes d'approvisionnement, nest pas forcément en phase avec une transition agroécologique. Cette étude a cherché à comprendre dans quelles mesures les pratiques des élevages laitiers évoluent dans des territoires agropastoraux après un changement de laiterie ou de période dapprovisionnement. Elle a également cherché à analyser si ces changements de pratiques induisent une adoption de pratiques plus agroécologiques ou, au contraire, une intensification du système. Pour cela, 41 éleveurs, issus de deux zones géographiques avec des contextes différents, ont été interrogés (des éleveurs de brebis laitières situés dans le sud de la France et des éleveurs de bovins laitiers situés dans louest du Burkina Faso). Une approche normative a ensuite été développée, à laide dune grille d'analyse, afin dévaluer si les changements de pratiques correspondent à une transition agroécologique ou non. Les pratiques des producteurs ont ainsi été analysées avant et après les modifications imposées par les laiteries. Dans chacun des territoires étudiés, quatre trajectoires ont émergé, dont certaines s'inscrivent dans une transition agroécologique. Les résultats montrent que le marché joue un rôle important en tant que moteur de transition, en particulier dans les situations de production en agriculture biologique ou de faible accès aux intrants. D'autres facteurs conduisent à des changements de pratiques de pâturage et à une réduction de lutilisation des parcours. Ainsi, dans ces contextes contrastés, des éleveurs mobilisent des pratiques en lien avec les principes agroécologiques afin de répondre à la situation locale.
Aveyron : De larrivée à linstallation, lexemple de deux couples du Ségala
Johan Kévin GALTIER, AuteurOriane et Pierre-Yohan sont arrivés en 2015 en Aveyron avec, à la base, un projet de gîtes et de jardin pédagogique. Laccueil des habitants les a confortés dans le fait de sinstaller. Ils ont alors réfléchi à un projet dinstallation collective et ont passé un BPREA pour se former au maraîchage. En 2016, ils rencontrent un autre couple, Sascha et Tatiana, qui a lui aussi un projet dinstallation collective. Ils se mettent alors à rechercher une ferme ensemble, réfléchissent à la formalisation du collectif et à leur organisation du travail. Ils commencent par produire chacun de leur côté : Oriane et Pierre-Yohan sinstallent sur le jardin dun camping et vendent leurs légumes sur place ; Tatiana et Sascha deviennent paysans-boulangers bio. Ces expériences leur permettent de sintégrer localement et de tester leur organisation du travail. En 2017, ils apprennent quune ferme de 32 ha est à reprendre suite à un départ en retraite. Leur installation ne se fera pas sans heurts, et ils arrivent à signer lachat en avril 2019. Une fois installés, les deux couples ont continué à sinvestir localement et à défendre lagriculture en laquelle ils croient (implication syndicale, mise en place dun marché bio, animations à la ferme ).
Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
Converting to organic farming as a way to enhance adaptive capacity
Maëlys BOUTTES, Auteur ; Ika DARNHOFER, Auteur ; Guillaume MARTIN, AuteurLes agriculteurs sont confrontés à un contexte de plus en plus changeant (volatilité des marchés, évolution des politiques agricoles, nouvelles attentes sociétales). Analyser leur capacité d'adaptation permet de comprendre comment ils perçoivent différentes options et ce qu'ils estiment nécessaire pour permettre à leurs fermes de persister en période d'incertitude. Cette étude se focalise sur des producteurs laitiers en conversion biologique. Ces derniers ont été confrontés à une forte volatilité du marché du lait conventionnel au cours des dernières années. Vingt entrevues ont été menées avec des producteurs aveyronnais qui entamaient tous leur conversion à l'AB. L'analyse a montré que ces agriculteurs perçoivent l'agriculture bio comme moins risquée que leur ancien système, surtout en raison de la stabilité des prix et de la vision positive des consommateurs. De plus, ils s'attendent à ce que la bio augmente leur autonomie (notamment en ce qui concerne l'alimentation animale), et réduise leur exposition à la volatilité des prix des intrants. Ils sont également conscients des risques techniques liés aux nouvelles pratiques de production, mais ils sont confiants dans leur capacité à les gérer. Ils considèrent l'agriculture biologique comme un levier stimulant lapprentissage, notamment par des dynamiques collectives et des échanges d'expériences. De plus, ces agriculteurs s'attendent à ce que le prix de vente plus élevé du lait bio leur permette de réduire le nombre de vaches et la charge de travail sur leur exploitation. Cela leur donnerait plus de temps pour observer, réfléchir, expérimenter, apprendre, ce qui augmenterait leur satisfaction professionnelle et leur permettrait de mieux faire face aux changements. Dans l'ensemble, ils perçoivent l'agriculture biologique comme une option attrayante pour maintenir la viabilité de leur exploitation familiale.
Dossier Bovin Lait : Filière bovine laitière biologique : Apports des études récentes sur les performances technico-économiques et la résilience
Aude DUTAY, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Augustine PERRIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier revient sur des résultats de plusieurs projets nationaux ou situés en Occitanie, concernant notamment les systèmes bovins lait biologiques. Ainsi, une étude menée en Aveyron et dans le Lot, en 2018, a permis de mieux caractériser des élevages bovins lait bio de moyenne montagne, en particulier en matière de performances, à partir de la prise en compte de certains critères comme la production laitière par vache et la part du maïs. Quatre grands systèmes ont pu être ainsi caractérisés : les « Herbagers », les « Herbagers intensifs », les « Herbe/Maïs » et les « Maïs dominant ». Parmi eux, deux ont des indicateurs de performance technico-économique plus favorables : les « Herbagers » et les « Herbe/Maïs », alors que les « Maïs dominant » semblent les plus à risques (avec les coûts de production les plus élevés, liés à lachat de correcteur azoté). Létude montre aussi limportance de la maîtrise des investissements et des charges. Le projet CasDar Résilait porte sur les facteurs de résilience des élevages lait biologiques, avec analyses de données statistiques et enquêtes auprès déleveurs. Parmi les premiers résultats présentés ici, lanalyse statistique montre que les élevages herbagers économes et autonomes sont les plus résilients. Par ailleurs, une autre étude, menée auprès de 20 fermes bovines laitières aveyronnaises qui se sont engagées en AB en 2016, a notamment montré, au-delà dun bon niveau de satisfaction des éleveurs vis-à-vis de leur situation en fin de conversion, que la conversion avait été vue aussi par ces derniers comme une solution pour lavenir. Enfin, ce dossier revient sur un outil dévaluation de la robustesse des élevages bovins biologiques face aux aléas climatiques, AMIABLE, issu du projet Optialibio.