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Documents disponibles dans cette catégorie (114)


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Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
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En bio, produisez-vous du lait d'hiver ?
Costie PRUILH, AuteurEn élevage laitier biologique, la production de lait peut être très liée à la pousse de l'herbe, qui connaît son pic au printemps. Afin de pouvoir proposer du lait toute l'année à leurs clients, les laiteries mettent en place des prix incitatifs pour le lait d'hiver. Dans cet article, trois éleveurs bio, installés en Mayenne, en Loire-Atlantique et dans l'Oise, expliquent comment et pourquoi ils produisent ou non du lait d'hiver.
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Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
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CollInnov, une démarche daccompagnement collective dagriculteurs vers des changements de système de production
C. RAMETTE, Auteur ; M. FLAMENT, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes qui intègrent cultures et élevage sont vus comme des opportunités pour faire face aux limites techniques, environnementales et sociales de la spécialisation des exploitations et des territoires. Le maintien et le développement de ces systèmes en polyculture-élevage nécessitent des apprentissages, ainsi que de nouveaux outils et méthodes, tant pour les agriculteurs que pour leurs accompagnateurs. La démarche daccompagnement CollInnov, mise en place et testée dans le cadre du projet de R&D « Complémentarités cultures et élevage », formalise un accompagnement innovant, qui place les agriculteurs dans une posture active, pour la mise en place effective de pratiques intégrant cultures et élevage sur une même exploitation. Cette démarche sarticule autour de quatre grandes étapes : 1 La mise en place dun groupe de travail entre pairs (3 à 6 mois), qui permet de créer une identité de groupe et de prendre connaissance de lensemble des solutions innovantes qui peuvent aider à répondre aux problématiques rencontrées ; 2 La constitution dun socle de connaissances communes (6 à 12 mois, peut se faire en parallèle de létape 3) afin daccompagner le groupe dans sa compréhension du fonctionnement des solutions innovantes ; 3 La conception de nouveaux modes de production (1 à 3 ans) ; 4 Le maintien de la dynamique de changement (1 à 2 ans) afin de terminer la mise en place et de valider les nouveaux systèmes. Cette démarche daccompagnement a été testée dans quatre territoires : dans lAisne, dans la Somme, dans le Pas-de-Calais et dans lOise. En plus de détailler la méthodologie de cette démarche, cet article apporte des retours dexpérience.
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Dossier : Produire des petits fruits : De grands défis bien valorisés
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurEn agriculture biologique, la production de petits fruits est relativement bien valorisée. Possible sur de petites surfaces, cela peut être un atelier de diversification intéressant, mais la demande importante motive aussi les installations spécialisées. Dans un premier article, Jean-Luc Petit, conseiller et formateur en arboriculture biologique, fait le point sur cette filière. Avec l'Itab, il va rééditer le guide "Fruits rouges en agriculture biologique". Principale évolution depuis la première édition de 1991 : la présence de Drosophila suzukii en France, mouche qui est devenue la préoccupation première des producteurs. Un autre article de ce dossier est d'ailleurs consacré aux différentes méthodes de lutte à combiner pour y faire face. La lutte contre le Phytophthora et la bonne gestion de la fertilisation sont également abordées. Côté filière, la demande est en plein boom, aussi bien pour une consommation en frais que pour des produits transformés à la ferme ou en industries. Pour clore ce dossier, deux producteurs témoignent : Jean-Luc et Gilles Rimbaud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et la famille Lucas, dans l'Oise.
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Des fleurs au coeur de l'artichaut
Marie-Ange GUESQUIERE, AuteurPlante très sensible au froid, l'artichaut ne peut être cultivé, en France, que sur la façade côtière Manche-Atlantique et dans le Sud. Cet article fournit des informations sur la culture de l'artichaut en biodynamie, de la plantation des drageons à la récolte, et donne des précisions sur l'utilisation de préparations biodynamiques. Deux maraîchers en biodynamie, Sébastien Levacher, en Seine-Maritime, et Jean-Louis Christen, dans la Somme, partagent leur expérience.
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Inquiétudes face au changement climatique : Des pratiques sont remises en cause
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes cinq dernières années, les aléas liés au réchauffement climatique sintensifient. Des producteurs bio en grandes cultures et des conseillers témoignent. Ils observent des rendements très en deçà du potentiel attendu, un avancement de la date des moissons, une absence de régulation des insectes et une moindre restructuration des sols par le froid, un besoin en irrigation plus fort et plus long, une évolution de la flore, des risques dincendie... Ils cherchent à sadapter en diversifiant leur assolement, en misant sur des cultures plus adaptées, en retardant les semis dautomne, en irriguant davantage, ou encore en augmentant la part des cultures dhiver dans lassolement
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Opération « A vos slips »
Hélène BAUDET, AuteurLe test du slip, qui est originaire du Canada, est un moyen simple, peu coûteux et ludique détudier la capacité de dégradation de la matière organique dun sol et dévaluer la vie biologique de ce sol. Ce test na aucune valeur scientifique, mais il permet de comparer des parcelles entre elles ou dune année sur lautre. Linterprétation visuelle est simple : plus le slip est dégradé, plus lactivité biologique est intense. Il faut ensuite comprendre pourquoi, et comment adapter ses pratiques culturales. En mars 2020, la Chambre dagriculture de lOise a lancé une action denterrement de slips, juste après le ressuyage des sols suite aux fortes pluviométries de février. Trois mois plus tard (mi-juin), les slips ont été déterrés et les résultats obtenus ont été interprétés.
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Amiens : A la rencontre de « lîle aux Fruits »
Clément CARDON, AuteurLes résidences secondaires se sont petit à petit répandues dans les hortillonnages de la ville dAmiens (marécages historiquement aménagés en terres maraîchères). Or, le potentiel agronomique de ces terres est toujours présent, même sil ne reste quune dizaine de maraîchers. Les membres de lassociation « lÎle aux Fruits » ont fait le pari de faire revivre ces hortillonnages en favorisant la nature et en produisant des aliments locaux et biologiques (production de légumes en permaculture, marché local, ferme pédagogique, food-truck, cuisine, commande de paniers de légumes en ligne ). Lassociation emploie cinq salariés, dont deux maraîchers à temps plein, et possède une exploitation dun hectare sur lîle de Sainte-Aragone (comme laccès au foncier est toujours compliqué en milieu urbain, les membres de lassociation ont dû batailler pour pouvoir exploiter cet hectare). Si, au départ du projet, « lÎle aux Fruits » bénéficiait de fonds dinvestissement publics, sa viabilité économique repose maintenant à moitié sur ses ventes au marché et à moitié sur ses autres services. En septembre 2020, lassociation a même ouvert un incubateur de maraîchage pour accompagner quatre à six porteurs de projet par an.
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CollInnov : une démarche pour innover en collectif
Claire RAMETTE, AuteurSi laccompagnement au changement des pratiques agricoles au sein des collectifs dagriculteurs est reconnu pour ses résultats, il existe peu de démarches formalisées pouvant appuyer le travail des accompagnateurs. Coll-Innov est une de ces démarches, issue dun travail mené entre 2014 et 2020 par Agro-Transfert Ressources et Territoires, avec des collectifs dagriculteurs des Hauts-de-France. Cette méthode sappuie sur 4 étapes : i) la mise en place du groupe de travail entre pairs (avec création dune identité collective), ii) la constitution dun socle de connaissances communes, via lexploration de solutions innovantes en lien avec la problématique commune, iii) la conception de nouveaux modes de production, cadencée par des ateliers de co-conception au cours desquels les agriculteurs conçoivent des solutions adaptées à leurs fermes, avec une approche systémique, iv) le maintien de la dynamique de changement, via la mise en place et la validation des nouveaux systèmes. Les retours des agriculteurs et des conseillers ayant participé à la construction de la méthode, comme, par exemple le GIEE « Synergies Cultures et Elevages », sont positifs. Les agriculteurs trouvent en particulier que cette méthode les met au centre de laction, en utilisant les compétences de chacun. Aujourdhui, la démarche CollInnov a été formalisée et peut être mobilisée pour différentes problématiques de collectifs dagriculteurs voulant faire évoluer leurs systèmes.
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Une coopérative alimentaire autogérée à Amiens
ÉQUIPE DU PEUPLIÉ, AuteurEn 2018, à Amiens, une vingtaine de consommateurs se sont réunis pour faire des commandes groupées de produits bio, avec pour objectif douvrir une épicerie solidaire autogérée. Les membres du groupe commencent alors à contacter des fournisseurs (des producteurs locaux et des grossistes), à organiser des commandes et à les reconditionner. Ils souhaitent alors étendre cette possibilité à un plus grand nombre de consommateurs. Ils contactent plus de producteurs et décident dappliquer une marge de 10 % sur les produits afin de constituer une réserve en prévision des dépenses à venir. Le Peuplié prend alors la forme dune coopérative et rassemble très vite une cinquantaine de coopérateurs. Pour continuer à sagrandir, la coopérative applique les principes de fonctionnement de Diony Coop (coopérative similaire basée à Saint-Denis). Les membres trouvent un local de 80 m2 quils aménagent. Les trois premiers mois de loyer sont payés grâce à la réserve des 10 % de marge. Mi-janvier 2019, la coopérative ouvre ses portes et fait le pari de réunir 200 coopérateurs dici la fin de lannée. Les 6 000 de frais sont couverts par une adhésion de 30 . Fin 2019, le Peuplié regroupe 185 coopérateurs, propose près de 900 références, et son bilan comptable est positif.
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Cultiver du colza : Les clés de la réussite
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa culture du colza est réputée comme difficile en agriculture biologique. Dans cet article, deux producteurs expérimentés témoignent sur leurs pratiques. Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur bio en Loire-Atlantique, installé depuis 1992. Il cultive entre 15 et 20 ha de colza et obtient, en moyenne, un rendement de 20 q/ha, avec une variation allant de 13 à 24 q/ha. Il sécurise sa production au travers de trois leviers : un semis précoce (dès le 10 août) derrière une légumineuse, un apport dazote organique (2 t/ha de fientes de volailles qui peuvent être complétées par 10 t/ha de fumier de bovins) et un recours systématique au binage (le semis est effectué à laide dun combiné herse rotative-semoir, avec un inter-rang de 30 cm pour faciliter le binage et, dans les passages de roues, un inter-rang de 60 cm). Il utilise la variété lignée Beluga (3,5 kg/ha), et la sème avec du trèfle dAlexandrie comme plante compagne (1,5 kg/ha). Richard Vilbert est installé dans la Somme, sur 224 ha, et en bio depuis 2009. Chaque année, il implante entre 10 et 20 ha de colza. Pour lui, la réussite de cette culture repose sur deux points : une légumineuse comme précédent cultural (il met en place un trèfle violet un an avant, puis le broie au mois de juin, avant dactiver sa décomposition à laide de ferments) et un semis précoce à faible densité (40 g/m2). Il utilise, pour cela, un semoir monograine avec 50 cm dinter-rang et il mélange 5 à 6 variétés lignées.
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Gonzague Proot, agriculteur bio dans la Somme
LETTRE FILIERES FNAB - VIANDE, AuteurGonzague Proot sest installé en 1997 en grandes cultures, dans la Somme. Lorsqu'il sintéresse, dès 2001, à la bio, son assolement se compose de blé, de betteraves sucrières, de pommes de terre, de haricots verts et de pois de conserve et il ny a pas délevage sur la ferme. Petit à petit, dans une démarche globale pour un système durable, Gonzague a mis en place plusieurs actions, puis, en 2010, lors de sa conversion en bio, il a décidé de réintroduire un cheptel de 20 vaches Salers allaitantes sur sa ferme de 140 ha. Aujourd'hui, la Ferme du Développement Durable emploie un salarié à plein temps et un saisonnier durant la moitié de lannée, ainsi que dix salariés saisonniers pour le désherbage manuel des légumes de plein champ.
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Jai testé : Une litière en anas de lin
Emeline BIGNON, AuteurBenoît Rigolle est éleveur laitier dans la Somme. Depuis peu, il utilise des anas de lin comme litière. Il a fait ce choix non pas par manque de paille, mais pour éviter de générer trop de poussières et de bruit (ses bâtiments sont situés au centre dun village). Il est très satisfait des anas de lin, ses vaches sont notamment très propres. En revanche, la litière prend vite un aspect noir, comme du terreau, ce qui peut être assez choquant visuellement, alors que le sol est bel et bien sec. Avec 20 tonnes danas de lin, Benoît Rigolle tient six semaines (bâtiment de 350 m2, 50 VL). Au démarrage, il veille à ne pas en mettre une couche trop importante ; puis, il en ajoute quelques godets chaque semaine. Globalement, il gagne beaucoup de temps (avant, il paillait deux fois par jour).
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Lancement du projet AMI VITI « structuration de la filière champagne bio »
Justine CNUDDE, AuteurLe projet AMI VITI a été officiellement lancé le 13 novembre 2019 et sera financé jusque fin 2021. Il s'inscrit dans le cadre des financements de lAgence de lEau Seine Normandie pour le soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. A l'origine de ce projet, un diagnostic réalisé sur le territoire de la Vesle-Marnaise avait révélé un manque de visibilité de la filière des champagnes bio, ainsi quune difficulté des producteurs à valoriser leurs raisins en bio. Le projet est piloté par Bio en Grand Est et lAssociation des Champagnes Biologiques, en partenariat avec les Chambres dagriculture de la Marne et de lAube, le Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte, lUnion auboise, la distillerie Jean Goyard et le Grand Reims. Les objectifs sont d'accompagner les viticulteurs vers la production de raisins bio, de lever les freins à la conversion en assurant des débouchés aux livreurs de raisins et dassurer une valorisation de lensemble des produits et co-produits créés lors de la transformation.
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Pascal Doquet, président de lAssociation des champagnes biologiques
Louise JEAN, AuteurPascal Doquet est le président de lAssociation des champagnes biologiques, qui regroupe plus de 100 vignerons et Maisons de champagne. Dans cette interview, il explique lévolution du nombre de conversions chez les producteurs de champagne : après des débuts hésitants, les conversions saccélèrent et les coopératives commencent à rejoindre le mouvement. Pascal Doquet détaille les actions mises en place par lAssociation des champagnes biologiques (en lien avec Bio en Grand Est et avec les Chambres dagriculture), afin daider les vignerons lors de leur passage en bio : rendez-vous conversion, portes-ouvertes chez des producteurs bio, réunions danimation Il décrit également lorganisation de la filière et limpact que celle-ci a sur les conversions. En effet, les vignerons champenois commercialisent principalement leur production via des Maisons de champagne ou des coopératives. Or, ces dernières ont investi dans des pressoirs de plus en plus gros, ce qui signifie quil faut une quantité suffisante de raisins bio pour que ces Maisons et coopératives acceptent de les presser (ce qui bloque certains viticulteurs). Enfin, Pascal Doquet explique dans quelle direction il faudrait faire évoluer la conduite de la vigne champenoise pour faire face au changement climatique et pour faciliter sa conduite en bio.
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SCEA Raray Bio, Oise : L'agriculture biologique apporte une nouvelle technicité
Willy DESCHAMPS, AuteurLa SARL Terres de la Borde a été créée en 2003. Elle est située dans lOise et est le fruit dun regroupement de quatre associés et de cinq exploitations. Elle sétend actuellement sur 1 400 ha. En 2018, les dirigeants de cette SARL ont décidé de se lancer dans lagriculture biologique. Pour cela, ils ont créé la SCEA Raray Bio. Dans un premier temps, ils ont converti 45 ha sur lesquels ils ont produit des céréales, du maïs et des légumes de plein champ (pommes de terre, haricots verts, carottes ). 100 ha sont actuellement dédiés à l'AB, avec une volonté des associés d'augmenter les surfaces en bio. Ce changement de système de production a conduit la SCEA à séquiper avec de nouveaux matériels, notamment pour le désherbage mécanique. Ces producteurs ont ainsi investi dans une herse étrille, une bineuse autoguidée par caméra, une bineuse angulaire, un désherbeur thermique, un désherbutteur (appareil qui tranche, à laide de couteaux, une petite partie de la butte des pommes de terre et qui la reforme derrière) et un bed weeder (un lit de désherbage sur lequel sont allongées six personnes qui soccupent, chacune, de désherber manuellement un rang). La multitude despèces cultivées réclame, en effet, un grand nombre doutils spécifiques, puisque les cultures légumières ont, chacune, leur écartement, leur propre hauteur de butte, et que certaines sont cultivées en planches et dautres en rangs
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La vie des sols racontée à ma grand-mère
Après un stage effectué sur un site agroforestier dont les sols ont été profondément dégradés par des travaux et des passages d'engins de chantier, l'auteur s'est interrogé sur l'impact des interventions humaines sur les sols et a appliqué, sur son potager personnel, les techniques apprises en stage.
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Hauts-de-France : Terreau Bio fait pousser les projets
Annie RIGAULT, AuteurLa seconde journée Terreau Bio a été organisée le 12 septembre 2019, dans lOise, par Bio en Hauts-de-France. Elle a réuni plus de 750 visiteurs, bio ou conventionnels, et plus de 60 exposants. Entre démonstrations, conférences et échanges, cette journée a été loccasion deffectuer un état des lieux sur certaines filières bio des Hauts-de-France. Cet article se concentre sur trois dentre elles. La première concerne la filière bio betteraves sucrières. Ce projet a été initié en 2016. Du sucre liquide a pu être proposé à plusieurs distributeurs et transformateurs à partir de la récolte 2018. Lobjectif, à terme, est de construire une micro-sucrerie dans les Hauts-de-France afin de valoriser les betteraves selon un cahier des charges commerce équitable. La deuxième filière traite de la valorisation des céréales en deuxième année de conversion (C2). Lenvol des conversions pose problème pour la rémunération des produits obtenus au cours de cette période. Certains ont été vendus au prix du conventionnel et cela risque de durer. Enfin, le dernier point concerne le stockage des productions afin de ne pas engorger les marchés. Lobjectif était de sensibiliser tous les acteurs à la nécessité dutiliser un outil de gestion prévisionnelle des volumes.
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Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
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Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
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Dossier : Second pilier : Comment les régions priorisent
Valérie NOËL, AuteurDepuis la dernière réforme de la PAC, cest aux régions de gérer les aides du second pilier qui reposent sur les Feader (Fonds européens agricoles pour le développement rural). Les débuts ont été assez difficiles, surtout avec la fusion des régions en 2016. Ce dossier établit un bilan de la répartition des différentes aides (dont les aides bio) allouées par les régions pour les grandes cultures au 31 décembre 2017. De manière générale, si lon excepte les aides à linstallation, les aides au bio arrivent en troisième position de lenveloppe. Elles étaient cadrées, au niveau national, à 300/ha durant la conversion et 160/ha pour le maintien. 5182 céréaliers étaient engagés fin 2017 selon lAgence BIO (presque autant que les producteurs de légumes qui sont les premiers à bénéficier de ces soutiens). En pratique, un grand nombre de régions ont épuisé leurs fonds mais les co-financeurs, tels que les Agences de leau, prennent le relais dans certaines zones, ce qui donne lieu à des inégalités territoriales. Outre cette description générale, la gestion des aides est plus finement détaillée pour trois anciennes régions : Champagne-Ardenne, Centre et Picardie. Même si leur gestion diffère, le bio est lune des mesures les plus soutenues par ces régions.
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Guy Vanlerberghe Arboriculture et élevage ovin Oise
Marie AUGAGNEUR, AuteurGuy Vanlerberghe et son fils, Sébastien, sont arboriculteurs à Rosières en Valois (60). Suite à une visite chez un arboriculteur qui avait réintroduit de lélevage dans ses vergers, ils ont eu l'idée d'introduire des moutons dans leur verger en conversion. Cette réintroduction de lélevage, en 2015. est devenue la clé de la conversion en bio et le pilier du nouvel équilibre biologique de leur exploitation. Les deux premières années leur ont permis de réduire lutilisation de produits phytosanitaires progressivement et dapprendre à travailler avec les moutons. Aujourd'hui, ils possèdent un troupeau de 350 brebis Shropshire. Les principaux bienfaits sont la lutte contre les parasites, la gestion de lenherbement et de la fertilisation. "Le Shropshire peut être laissé en toute liberté dans un verger, explique Guy. Il ne consomme pas les écorces des arbres ni les ramures. En se frottant aux troncs, il les débarrasse de larves dinsectes comme la cochenille. En piétinant au pied des arbres, il accélère lenfouissement des feuilles mortes quil ne consomme pas et, avec elles, les spores de la tavelure qui ne peuvent plus projeter leurs conidies au printemps et contaminer les arbres lannée suivante. Par ailleurs, le piétinement fait fuir les gros ravageurs tels que les mulots ou les campagnols qui attaquent les racines des pommiers. Les moutons se nourrissent aussi des fruits véreux tombés au sol et coupent ainsi le cycle naturel des insectes." Bientôt, Guy et Sébastien vont installer un poulailler mobile au milieu du verger... Les répercussions économiques ne sont pas négligeables, comme le montrent les chiffres donnés par Guy. Pour lui, il est important de faire connaître et découvrir la bio et ses effets positifs, tant économiquement qu'humainement.
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Lettre Filières FNAB - Lait n° 11
Raphaël DELVA, Auteur ; BIO EN GRAND EST, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 11 est composée des articles suivants : - L'alimentation à l'herbe, un défi technique pour la ferme du Rivetin et ses 120 vaches ; - Concilier robot de traite et pâturage au GAEC de Rosen ; - Thierry Remy - Bovins lait et viande - Haute-Marne ; - Favoriser l'échange de fourrages bio ; - Vanessa Masto - Caprin - Alpes de Haute-Provence ; - "Élever des chèvres bio", le guide de la CAB ; - La Terre est Notre Métier - Le salon des professionnels de la bio.
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La rentabilité des fermes bio confirmée par une étude du CDER
T. HERBIN, AuteurLe CDER (cabinet d'expertise en gestion et comptabilité) de Montmirail présente les résultats d'une étude visant à comparer les résultats observés sur des exploitations agricoles biologiques type grandes cultures, à ceux des exploitations conventionnelles. L'ensemble des exploitations observées étaient localisées en Champagne-Ardenne, Seine-et-Marne et Aisne. L'étude a conclu à une plus grande résistance des exploitations et une moindre volatilité des revenus agricoles pour les fermes bio.
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Ils ont choisi les dérobées
François D'ALTEROCHE, AuteurVincent Caillez, climatologue à la Chambre dAgriculture de la Creuse, précise les incidences agronomiques des évolutions du climat (+0,4°C tous les dix ans). Pour sy adapter, les éleveurs ont de plus en plus recours aux cultures fourragères dérobées. Compte-tenu du coût de leur mise en place, un rendement de 2t MS/ha est un seuil minimal si elles doivent être ensilées ou enrubannées ; en-deçà, leur intérêt est limité. Un tableau des valeurs alimentaires de 6 modalités de dérobées mises en place en Meurthe-et-Moselle et dans la Meuse est présenté (en moyenne UFL de 0,77 ; PDIN de 130 et PDIE de 85), avec lanalyse du prix de revient (entre 105 et 125/t MS) et le calcul du coût par tonne de MS récoltée (entre 175 et 85/t MS selon le rendement) en système conventionnel. Sur les neuf dernières pages du dossier, cinq agriculteurs, naisseurs-engraisseurs ou polyculteurs-éleveurs non bio témoignent de leurs pratiques en termes de cultures fourragères dérobées (en Meurthe-et-Moselle, dans lAisne, la Drôme et le Cher).
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Oise : "Etre paysan, c'est la liberté !"
Alexandre PLATERIER, AuteurEdwin Delasalle, bien que non issu du milieu agricole, a toujours été attiré par l'agriculture. Ses études dans ce secteur ne lui ont pourtant pas permis de s'épanouir, car il estimait alors se sentir à l'étroit dans le moule de l'agriculture conventionnelle. C'est à la suite d'un stage en AB dans le sud de la France que les choses vont se mettre en place pour lui. Il enchaîne un stage, des visites de fermes bio et suit des formations, notamment via le Réseau Semences Paysannes. Il découvre alors la panification, qui va déclencher chez lui une véritable passion. Grâce à Terre de Liens, il trouve, en 2013, une ferme en Picardie, dans laquelle il construit son four. Aujourd'hui, il fabrique 250 pains par semaine, vendus sur place, sur deux marchés fermiers et dans 7 Amap. Il consacre 1,8 ha à la multiplication de blés de pays. Il s'intéresse aussi au tournesol et aux légumineuses pour favoriser une bonne rotation des cultures, et vend en direct lentilles, haricots secs et pois cassés. Il collabore avec deux agriculteurs voisins pour produire les céréales qui lui manquent. Passionné par la découverte, l'apprentissage et l'expérimentation, il envisage, avec sa compagne qui l'a rejoint sur la ferme, des projets de diversification à petite échelle : production d'huile de tournesol, miel, accueil pédagogique... Pour lui, "être paysan, c'est la liberté !" Un bel exemple d'agriculture paysanne.
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Précision, conservation et bio : Trois stratégies qui se rencontrent
Valérie NOËL, AuteurLa revue Réussir Grandes Cultures a réuni, pour cet article, trois agriculteurs afin de les amener à expliquer leurs stratégies. David Vincent cultive 220 ha en agriculture de précision dans l'Aude, Philippe Houdan 375 ha en agriculture de conservation en Côte-d'Or, et François Mellon 125 ha en agriculture biologique dans l'Oise. Ensemble, ils ont abordé six thématiques sur lesquelles, globalement, leurs avis convergent : - tous ont conscience de l'importance d'expérimenter sur la ferme pour pouvoir innover et avancer ; - l'échange entre pairs est aussi pour eux une source importante d'apprentissages ; - ils recherchent tous les trois autonomie et pouvoir de décision à l'échelle de leur exploitation ; - si seul l'un d'entre eux a franchi le pas de l'agriculture biologique, les deux autres s'interrogent sur une éventuelle conversion, inquiets cependant de devoir revenir au labour ou d'être soumis à trop de contraintes réglementaires ; - la maîtrise de leurs coûts de production passe, notamment, par une réduction a minima des interventions sur les cultures ; - côté commercialisation, le développement de circuits courts ou de la vente directe, pour aller davantage vers le consommateur, fait aussi consensus.
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Se diversifier pour mieux satisfaire le consommateur
Valérie NOËL, AuteurDans un contexte d'augmentation de l'offre en agriculture biologique, François Mellon, agriculteur bio dans l'Oise, se questionne sur une potentielle baisse des prix. Il sécurise sa production en se diversifiant vers des débouchés à forte valeur ajoutée, en semences ou en alimentation humaine. Il produit ainsi des lentilles, de la rhubarbe, de la cameline (avec transformation en huile à la ferme), des semences de pois d'hiver. A la différence de 2016, François Mellon se montre très satisfait de ses récoltes 2017 : en céréales (53 q/ha en blé tendre d'hiver et 63 q/ha en orge de printemps semences), en lentilles (8 q/ha) et en cameline (5 q/ha). Seule la rhubarbe n'a pu être fournie à hauteur de la demande. L'agriculteur exprime par ailleurs son inquiétude sur la faible disponibilité en engrais pour le bio et les incertitudes sur l'avenir avec les conversions.
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Stratégie de harcèlement contre le chardon
Christian GLORIA, AuteurPour se débarrasser du chardon, les céréaliers bio mettent en uvre des moyens agronomiques et mécaniques, qui ont fait leurs preuves. La luzerne est une bonne méthode : dès l'année de son implantation, avec sa végétation dense, sa racine pivot et son caractère concurrentiel, le chardon recule. Mais le manque de débouchés de cette production peut représenter une impasse. Alain Lecat, conseiller à la Chambre d'Agriculture du Nord-Pas-de-Calais, préconise une « stratégie de harcèlement », de lutte avec utilisation d'outils de destruction mécanique : - au bon moment (lorsque la plante atteint son point de compensation, au stade 6-8 feuilles) ; - avec des socs horizontaux en pattes d'oie (pour ne pas fractionner le rhizome). Jean-Luc Ortégat, producteur bio à La Neuville-sur-Oudeuil, dans l'Oise, apporte son témoignage. Sur ses 210 hectares en bio, vingt sont cultivés en luzerne, dont la moitié est utilisée pour l'élevage de vaches allaitantes. Un encart présente Odera-Vivaces, outil d'évaluation du risque en adventices vivaces, créé par l'organisme Agro-Transfert. Simple d'utilisation, ce dispositif en ligne permet aussi de simuler des changements de pratiques. Aujourd'hui calibré pour les contextes culturaux de la région des Hauts-de-France, l'outil est en cours d'adaptation à tout le territoire.
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Biologie et moyens de gestion des adventices vivaces sans herbicides : Fiches thématiques
Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; E. BÉTENCOURT, Auteur | ESTRÉES MONS (2 Chaussée de Brunehaut, 80 200, FRANCE) : AGRO-TRANSFERT RESSOURCES ET TERRITOIRES | 2016La maîtrise des adventices vivaces est une problématique majeure des producteurs en agriculture biologique, et parfois un frein à la conversion. Dans le cadre du projet « Agri-Bio », Agro-Transfert Ressources et Territoires et ses partenaires ont réalisé des fiches techniques synthétisant les connaissances sur la biologie des adventices vivaces et les moyens disponibles pour les gérer, afin de mettre ces connaissances à disposition des agriculteurs. Ces fiches techniques sont le résultat d'une synthèse de la littérature scientifique et technique complétée par des résultats de pratiques mises en uvre par des agriculteurs en région Hauts-de-France. Elles portent sur 4 espèces d'adventices vivaces (chardon des champs, chiendent rampant, laiteron des champs, rumex crépu et à feuilles obtuses). Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
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Des débouchés sécurisés en bio
Valérie NOËL, AuteurFrançois Lefèvre est céréalier en agriculture biologique dans l'Oise. Les trois quarts de sa production, destinés à l'alimentation humaine, sont vendus en direct. Pour le quart restant, c'est l'usine du fabricant d'aliments pour animaux Novial, voisine de l'exploitation de François, qui assure le débouché, avec des prix autour de 400 euros/tonne pour la féverole, de 340 euros/tonne pour le maïs, et de 310 euros/tonne pour le triticale.
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Dossier Stockage des grains : Stocker des grains à la ferme : Atouts et contraintes
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurAlors que le stockage des grains à la ferme était autrefois une obligation, faute d'organismes stockeurs, c'est aujourd'hui un choix pour une partie des agriculteurs bio, représentant 30 % des volumes totaux produits. Par ailleurs, la vague de conversions en cours, notamment en grandes cultures, va augmenter les besoins en structures de stockage. Si le stockage à la ferme permet une meilleure maîtrise sur la logistique, la qualité, et la commercialisation, certaines contraintes spécifiques à lAB nécessitent une grande rigueur : tri des cultures en mélanges, présence d'adventices à la récolte, gestion des insectes au stockage... Dans ce dossier, trois agriculteurs ayant fait le choix du stockage à la ferme témoignent, en Vendée, dans l'Oise, et en Côte d'Or.
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La ferme des Masson : des céréaliers se tournant vers les légumes bio
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurNadou Masson était préparatrice en pharmacie jusqu'à ce qu'elle s'installe, en 1993, dans l'Oise, sur la ferme de ses beaux-parents, au moment du départ en retraite de son beau-père. La conversion du domaine en bio s'est faite en 1999, mais progressivement : un quart de la ferme dans un premier temps, puis petit à petit jusqu'à une surface de 108 ha en bio sur 260 ha au total. D'une exploitation conventionnelle classique avec une production de céréales (blé, maïs), de betterave sucrière et de colza, la ferme est passée à une production diversifiée. C'est Corentin, le fils de Nadou, aujourd'hui salarié de l'exploitation, qui s'est d'abord intéressé aux légumes bio (chicorée, carotte, pomme de terre, puis betterave). Comme en témoigne Nadou, l'arrivée des légumes bio amène de nombreux changements dans une rotation de céréales. Les légumes demandent, entre autres, une main-duvre importante (désherbage manuel, par exemple), mais aussi du matériel (notamment irrigation), et beaucoup d'attention... A terme, Nadou aimerait pouvoir transmettre à son fils une exploitation 100 % bio.
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La haie comme élément de régulation des ravageurs
Christian GLORIA, AuteurLes haies sont mises en avant pour leur intérêt dans la préservation de la biodiversité. Un dispositif, mis en place dans la Somme pour étudier l'influence des haies sur des parcelles agricoles, apporte des informations contrastées sur l'impact de ces infrastructures agroécologiques. Ainsi, à Marcelcave (80), entre 2010 et 2012, la FREDON Picardie (Fédération RÉgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) a observé les effets des haies sur les populations de pucerons en culture de pommes de terre. Jean-Philippe Jeanson, du GIE des Beaux Jours, dont plusieurs parcelles ont été suivies dans le cadre de l'étude, apporte son témoignage. Sur les trois ans de l'étude, les populations de pucerons relevées ont été très variables d'une année sur l'autre. Sur la base des résultats de 2010 à 2012, la Chambre d'agriculture de Picardie a pu estimer que les haies engendraient, dans les parcelles, un grand nombre et une diversité plus riche des communautés de carabes et de syrphes, insectes prédateurs et de ravageurs.
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Lupins et sojas : des essais encourageants !
Robin GUILHOU, AuteurEn élevage biologique, la demande en protéagineux est croissante. Pour répondre au mieux à celle-ci, la Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais a mis en place, en 2015, différents essais autour du lupin bio et du soja bio, en cultures pure ou associée. Ainsi, sept variétés de lupins cinq lupins bleus et deux lupins blancs ont été cultivées. Des associations de lupins avec du triticale, du blé, ou de l'avoine ont aussi été implantées. Concernant le soja, ce sont cinq variétés qui ont été testées dans l'objectif d'identifier la faisabilité de la culture de soja bio sur la région. Les résultats techniques obtenus, mais aussi économiques pour le lupin, sont encourageants et à confirmer sur d'autres campagnes.
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Salon Les Culturales : « Dépasser les peurs de la conversion »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Mellon est céréalier bio dans l'Oise. Ses 140 ha, d'abord conventionnels, ont été convertis progressivement à l'agriculture biologique, entre 2000 et 2011. Dans ce témoignage, apporté lors de la conférence « Agronomie et technicité : les clés pour réussir en bio ? », tenue au salon Les Culturales, il parle des craintes qu'il a dû affronter lors de la conversion, et de la façon dont il les a surmontées. Son système fonctionne aujourd'hui autour d'une rotation de sept ans, luzerne en tête, et intégrant une culture innovante : un mélange lentilles-caméline.
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Se sécuriser en diversifiant et en associant
Valérie NOËL, AuteurLa campagne 2015-2016 a été compliquée pour les grandes cultures, comme en témoigne François Mellon, agriculteur biologique dans l'Oise. Pour toutes ses cultures, les rendements ont été globalement divisés par deux, excepté pour la lentille (18 q/ha). Toutefois, les qualités étaient correctes, et les prix intéressants en bio. Par ailleurs, la rémunération de la luzerne n'a pas été satisfaisante (40 euros/tonne). En 2017, pour sécuriser son système, François Mellon va réduire la surface pour cette culture et diversifier ses débouchés en vendant une partie de sa récolte directement à un agriculteur, et plus seulement à l'usine. Il va également mettre en place des cultures associées triticale/pois et du semis sous couvert de trèfle.
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Déchaumage vs couvert : Faire lever et détruire les adventices ; Déchaumage et déstockage : Contre les coriaces
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans la majorité, les céréaliers bio sont adeptes du déchaumage, notamment après les céréales à paille. Les outils à dents sont privilégiés, en particulier pour lutter contre les vivaces car les disques favoriseraient la multiplication des rhizomes en les sectionnant. La fréquence des passages varie beaucoup, mais il y en a au moins deux. Des agriculteurs apportent leur témoignage sur cette pratique. Déchaumage vs couvert ? La question fait débat. Des travaux encore à confirmer montrent ainsi qu'un couvert étouffant à l'automne limite le salissement au printemps suivant. Un agriculteur a même réussi à « détruire » sa prairie en sur-semant un couvert. Un autre article présente l'intérêt du déstockage pour lutter contre des adventices coriaces. Cela consiste à faire lever et détruire un maximum d'adventices (pendant 1 an parfois). Plusieurs retours d'expériences montrent que cette pratique est efficace. De même, un moyen de lutte intéressant contre le chardon est le travail du sol par scalpage et implantation de couvert végétal. Des agriculteurs témoignent.
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Dossier : Ovins et cultures, un partenariat gagnant-gagnant
Amélie VILLETTE, AuteurLes systèmes alliant élevage et grandes cultures, très répandus il y a encore deux générations, sont aujourd'hui beaucoup plus rares. Pourtant, même aujourd'hui, ils offrent des atouts intéressants pour gagner en autonomie et en résilience sur l'exploitation. Outre l'intérêt pour l'exploitant, la complémentarité entre ces deux activités s'inscrit dans une démarche environnementale et sociale. Les responsables professionnels de la filière ovine voient aussi en la complémentarité ovins-grandes cultures un enjeu pour créer des engouements, et ils se mobilisent pour mettre en place des actions de promotion auprès des céréaliers et de leurs coopératives d'approvisionnement afin de leur présenter les intérêts agronomiques et économiques qu'offre un atelier ovin sur une exploitation céréalière. En parallèle, le Ciirpo (Centre Interrégional d'Information et de Recherche en Production Ovine) et ses partenaires travaillent sur la définition d'un système clé en main : race, conduite, bâtiment, financement et formation à proposer aux céréaliers afin de faciliter la création d'ateliers ovins sur leurs exploitations. Un simulateur économique est en cours de développement afin d'évaluer les conséquences de cette création de troupeau sur l'exploitation et devrait être prêt début 2016. Au sommaire de ce dossier : - L'intérêt d'un atelier ovin pour sécuriser financièrement une exploitation de polyculture (reportage chez Sébastien Diaz, dans la Marne) ; - Les bénéfices des cultures intermédiaires pour les assolements ; - L'intérêt des couverts comme ressource alimentaire pour les ovins pour diminuer les coûts de production ; - Les bénéfices agronomiques et économiques des engrais de ferme ; - L'intérêt de l'affouragemnt en vert pour valoriser les dérobées (reportage chez Arnaud Vanhoutte, dans l'Aisne).
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Le jardin spontané : Reconnaître et accueillir les plantes vagabondes et les semis naturels
Le jardin spontané est une nouvelle façon d'appréhender le jardin, qui laisse toute sa place à la nature, au respect des espèces indigènes et à la biodiversité. Il repose pour une grande partie sur les semis naturels des plantes (sauvages ou cultivées) que le jardinier repère et récupère, dans son jardin et alentours, puis cultive en les mariant aux autres plantes. Au-delà de son intérêt botanique et esthétique, le jardin spontané est aussi un jardin malin : il ne coûte presque rien puisqu'il repose avant tout sur la "récupération" de ce qu'offre spontanément la nature.
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Plateforme d'essais dans l'Oise : Légumineuses et céréales : « Un duo d'avenir »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAssociées, la légumineuse et la céréale sont complémentaires en termes d'utilisation de l'azote, d'où divers avantages comme une hausse du rendement et une augmentation du taux de protéines dans la céréale en plus d'une baisse de la concurrence des adventices. Le développement de ces associations est porté par un marché de l'alimentation bio, notamment animale, en croissance. Mais, face à l'impératif d'un tri de qualité (la valorisation végétale se fait espèce par espèce), associer une seule légumineuse à une seule céréale est préférable. Par ailleurs, les associations orge/pois, blé/pois, blé/féverole et avoine/féverole sont collectées pour les animaux, alors que pour l'alimentation humaine, les mélanges seigle/lentillons et lentilles/caméline sont privilégiés. Cet article présente aussi divers résultats d'essais, en termes de matériel de tri ou encore d'associations en semis d'automne ou de printemps, ces derniers étant menés sur la plate-forme d'expérimentation de Lachaussée-du-Bois-d'Ecu, dans l'Oise. Parmi les résultats de ces essais, certains éléments sont à noter : I) si le but recherché est la production de protéines, éviter les densités élevées en céréales ; II) l'avoine n'est pas la céréale à privilégier, du fait de son fort pouvoir concurrentiel, même à faible densité.
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Rotations et élevage dans l'Oise : Tendre vers l'autonomie
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC Ortegat, situé dans l'Oise, vise à l'autonomie, en particulier azotée. Entièrement en AB depuis 2011, avec un volet vente directe important, il compte pour trois associés 210 hectares, dont 35 ha de prairies permanentes sur terres non-labourables, 15 ha de prairies à flore variée, 15 ha en luzerne-dactyle et le reste en grandes cultures, avec notamment céréales, protéagineux, maïs ou encore pommes de terre. L'accent est donné à l'agronomie, avec deux rotations, selon la nature des sols : l'une sur limons intégrant successivement deux cultures d'hiver et deux de printemps, et la seconde, sur les argiles à silex, alternant 4 ans de prairies temporaires et 4 ans de céréales. L'élevage (un troupeau de 40 vaches charolaises) est vu comme un complément indispensable, permettant de valoriser certaines ressources, mais aussi comme source de matière azotée. La recherche de l'autonomie en fertilisation se fait aussi par l'intégration à divers niveaux de légumineuses dans les rotations, comme le montre le semis de trèfle blanc nain sous couvert de céréales au printemps sur 40 à 50 ha par an.
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Maraîchage : Soigner les végétaux par les huiles essentielles
Thérèse PIEL, AuteurCet article revient sur le parcours de Georges Toutain, agronome de formation, qui développe une gamme de produits à base d'huiles essentielles pour traiter les végétaux, en particulier en maraîchage. Cependant, cet agronome souligne un premier point, majeur : l'importance de bonnes pratiques agronomiques pour gérer les maladies. En s'appuyant sur cela, il a travaillé sur l'usage des huiles essentielles pour le soin des végétaux, tout d'abord sur un verger. Puis, il s'est intéressé au maraîchage. Dans ses protocoles, il utilise trois huiles complémentaires : une de contact, l'autre pour « bloquer la maladie » et la dernière pour « créer une ambiance défavorable » au pathogène. L'observance du traitement (dose, fréquence, mode d'application) est essentielle pour atteindre les résultats espérés. Une trentaine de mélanges ont été testés et sont commercialisés auprès de maraîchers. Une visite faite chez l'un de ces utilisateurs montre sa satisfaction face à ces mélanges, en particulier sur le mildiou et l'oïdium de l'oignon, la mouche de la carotte ou celle du pois, ou encore l'alternaria de la carotte ou la mineuse du poireau.
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Nouvelles fiches expériences Eau & Bio par bassin hydrographique
La FNAB vient de sortir un nouveau livret de 6 fiches expériences sur la thématique Eau & Bio. Ces fiches rassemblent plus de 50 projets mis en uvre sur des zones de captages ou des bassins versants pour réduire les pollutions agricoles et non agricoles par la bio dans les 6 bassins hydrographiques métropolitains. Développées par des collectivités locales, des organismes de formation, des groupements d'agriculteurs, des scientifiques ou des opérateurs économiques, ces expériences actionnent des leviers innovants (foncier, réglementaire, filières, animation agricole renforcée, dialogue territorial...) et peuvent intéresser les acteurs de l'eau qui veulent initier des projets sur leur territoire. Ces fiches sont complémentaires du Recueil d'expériences des sites pilotes Eau & Bio. Les 6 Fiches expériences Eau & Bio : Bassin Adour-Garonne ; Bassin Artois-Picardie ; Bassin Loire-Bretagne ; Bassin Rhin-Meuse ; Bassin Rhône-Méditerranée-Corse ; Bassin Seine-Normandie.
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Semis direct sous couvert : Une quête du Graal semée d'embûches
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, AuteurL'amélioration de la structure du sol et les économies de carburant sont au cur des préoccupations des six cultivateurs qui témoignent. L'un d'entre eux utilise un semoir Eco-Dyn pour déchaumer et semer une moutarde après triticale (pailles enlevées) en un seul passage, puis semer au combiné herse rotative-EcoDyn de la féverole dans ce couvert en novembre. Les résultats sont très variables selon les années et dépendent de la densité de moutarde qui doit être importante pour étouffer les adventices. Des essais de triticale sous couvert de trèfle blanc, et de soja sous couvert de seigle ont échoué en raison de mauvaises conditions d'implantation et des bourrages provoqués par le seigle. Un producteur de la Somme utilise un couvert permanent de trèfle blanc nain (variété Haïfa) + caméline pour y semer du triticale, qui bénéficie d'un fort reliquat azoté. Les repousses de trèfle blanc sont peu concurrentielles, ce qui n'est pas le cas des repousses de luzerne qui nécessitent deux passages supplémentaires d'Eco-Dyn en déchaumage avant de semer la céréale. Un céréalier du Gers implante systématiquement un couvert végétal après chaque récolte. Il sème avec un Gaspardo directa, parfois directement dans les couverts complexes de 2 à 7 espèces avec un rouleau hacheur à l'avant du tracteur. Bien que ces techniques soient économes et peuvent procurer de bons rendements, deux producteurs envisagent de revenir au labour occasionnel afin de limiter la pression des graminées.
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ADARTH, GEDA DE L'AVESNOIS : L'herbe, toute une culture en Avesnois
Christophe LESCHIERA, Auteur ; Marion JANSEN, Auteur ; Damien CARLIER, AuteurCet article relate, dans le département du Nord, des projets menés par l'ADARTH (Geda de l'Avesnois) sur la valorisation et la culture de l'herbe. L'un de ces projets, Inter'herbe, était mené avec les éleveurs belges voisins, de 2010 à 2013, et ce sont principalement ses résultats qui sont présentés ici. Le constat était que, malgré les surfaces importantes en herbe (50 à 70% de la SAU est en prairie), l'herbe est peu considérée par les éleveurs qui sous-estiment ses apports nutritifs (il est courant d'entendre qu'on ne peut faire du lait seulement avec l'herbe). Mais le contexte est favorable à une revalorisation de l'herbe, avec notamment l'augmentation du prix des céréales et des matières premières, et les nouvelles contraintes environnementales (chargement, plan d'épandage, etc.). Le groupe a travaillé sur une meilleure connaissance de l'herbe : typologie commune, qualité floristique, conduite du troupeau au pâturage, suivi des récoltes d'herbe, observatoire de la pousse... et vulgarisation des résultats. Le suivi des fermes a permis d'établir des fiches techniques selon les systèmes de production (bovins laitiers, allaitants, mixtes et bio) et de modéliser la pousse de l'herbe en fonction du climat et des sols. Le résultat devrait être à terme une meilleure utilisation du potentiel des prairies, grâce notamment aux fiches techniques téléchargeables sur www.herbeavesnois.fr.
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Découvrez les talents
Parce que l'agriculture bio a su faire ses preuves en innovation, en technicité et en performance, Tech & Bio a souhaité mettre à l'honneur des agriculteurs bio qui se démarquent par leurs résultats : les Talents Tech&Bio de la performance durable. Présentation de ces différents agriculteurs, récemment convertis au bio ou impliqués dans ce mode de production depuis plusieurs années : Jean-Baptiste Amarger, Languedoc-Roussillon ; EARL Chandumont, Limousin ; Gaec des Colibris, Rhône-Alpes ; Olivier Desmarest, Picardie ; François Mellon, Picardie ; Denis Morel, Franche-Comté ; Gaec Joffre-Delagnes, Midi-Pyrénées ; Gaec de Guimbert, Bretagne ; Dominique Lardeux, Pays de la Loire ; Michel Vive-Lespérance, Aquitaine ; EARL des Roubines, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL du Chemin blanc, Île-de-France ; Philippe Charles, Basse-Normandie ; Le potager de Stéphanie, Midi-Pyrénées ; Domaine des Peirecèdes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL l'Epi Vert, Rhône-Alpes.
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Légumes de plein champ : De multiples défis à relever
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors du salon Sival, deux conférences consacrées aux légumes de plein champ ont attiré les visiteurs, reflétant l'intérêt pour cette filière de diversification. Aujourd'hui, les régions Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre produisent 40 % des volumes français en légumes frais biologiques. Cette filière est pénalisée par plusieurs aspects : - l'offre ne répond pas à la demande (disponibilité, régularité qualité ) ; - la filière française n'est pas compétitive vis-à-vis des autres pays européens. Ainsi, se lancer dans la culture de légumes de plein champ n'est pas anodin pour un agriculteur et, selon Alain Delebecq du groupement Gabnor, trois éléments sont déterminants : l'anticipation, l'appui technique et des débouchés contractualisés. Deux céréaliers picards qui se lancent dans les légumes de plein champ à travers une contractualisation avec la coopérative bio Norabio témoignent, et expliquent notamment les stratégies de désherbage qu'ils ont mises en place.
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Nouvelle dynamique pour les légumes biologiques
Guy DUBON, AuteurL'association Agriculture Biologique en Picardie a organisé une journée consacrée aux légumes biologiques de plein champ. La Picardie a connu une croissance de 37 % en deux ans des surfaces cultivées en légumes de plein champ bio et bénéficie de la présence d'une organisation de producteurs (Norabio) et d'opérateurs de l'aval pour cette filière. Il reste aujourd'hui à optimiser la logique d'approvisionnement des transformateurs et grossistes, et la connaissance de la filière bio par les conventionnels.
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Orque (Opération de reconquête de la qualité de l'eau) et développement de l'agriculture biologique : Des synergies au service des territoires
Les Orques (Opération de reconquête de la qualité de l'eau), comme précisé en introduction du document (I), sont initiées par l'Agence de l'Eau Artois-Picardie dans le but de diminuer toutes les sources de pollution d'une Aire d'Alimentation de Captage (AAC), afin de reconquérir la qualité de l'eau potable L'Orque Saint-Aubin - Sars Poteries fut la première du bassin Artois-Picardie. Présentation du document : II. Orque et développement de l'agriculture biologique : des démarches convergentes : 1. Orque : une démarche projet proche du dialogue territorial ; 2. Le développement de l'agriculture biologique : une démarche territoriale ; 3. A la confluence des deux démarches : les producteurs d'eau potable ; III. Les ingrédients de la réussite de l'Orque de Saint-Aubin - Sars Poteries : 1. La qualité du dialogue territorial ; 2. La démarche d'accompagnement vers le changement et la conversion à la bio. Présentation de résultats : Synthèse des actions technico-économiques et de l'animation mises en uvre de 2006 à 2012 ; Un point sur le territoire de l'Avesnois entre 2008 et 2012. Des encarts présentent : Le rôle de l'animateur ; L'expérience de l'Orque Saint-Aubin - Sars Poteries.
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Le Verger de la Planquette en Picardie en route vers la biodynamie
Laurent DREYFUS, AuteurPierre Dancoisne est installé en arboriculture à Voyennes (Somme). Son verger, créé il y a plus de vingt ans à partir de quelque 15 000 arbres qu'il avait produits et greffés lui-même, se compose aujourd'hui de deux parcelles de 9 et 6 hectares, qu'il souhaite développer par la mise en place de la biodynamie. Un pas qu'il va pouvoir franchir grâce à l'arrivée d'un jeune salarié motivé par le projet. L'article décrit les difficultés de ce métier très technique où l'équilibre biologique est crucial. Le souci de maintenir la biodiversité s'inscrit dans la démarche de Pierre et guide ses choix : favoriser la présence de certaines plantes et de certains animaux dans le verger, laisser l'enherbement naturel, introduire les moutons Outre les variétés classiques, il en propose de moins connues. Il est présent régulièrement sur le marché bio local et s'est rapproché des biodynamistes picards avec lesquels il a pu expérimenter les premières pulvérisations de bouse et de silice de corne.
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Betterave de plein champ : Focus sur le coût de production
Myriam GOULETTE, AuteurDans la région Centre, la demande en betteraves rouges est supérieure à la production locale. Pour donner des repères aux candidats tentés d'introduire cette culture dans leurs rotations, son coût de production a été décortiqué dans une fiche technique très complète, rédigée dans le cadre d'un projet Casdar et présentée ici. Les chiffres résultent des données recueillies auprès de producteurs des régions Centre, Nord, Picardie et Bourgogne. Ces chiffres sont à nuancer car certains postes sont soumis à de fortes variations en fonction des années, de l'exploitation ou du contexte économique. On notera en particulier que la réussite de la culture passe par la maîtrise du désherbage, du stockage, mais aussi par la qualité du semis.
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Carabidés et Syrphidés en grandes cultures : Diversité, service rendu et potentialités des habitats
Laure SYNDIQUE, Auteur ; Aude COULOMBEL, AuteurDans le cadre du projet CASDAR « Entomophages en grandes cultures : diversité, service rendu et potentialités des habitats », qui a duré trois ans et a pris fin en décembre 2011, divers travaux de recherche ont été menés. L'activité-densité et la diversité des carabes et des syrphes, ainsi que les services qu'ils sont susceptibles de rendre en agriculture, ont notamment été étudiés grâce à différents dispositifs (pots Barber, pièges à émergence, pièges cornet, tente malaise, carré d'observation), et ce, dans trois régions : Picardie, Rhône-Alpes et Centre/Île-de-France. La diversité de ces insectes dans les milieux agricoles est positivement corrélée à la complexité du milieu en question. Ainsi, pour favoriser la présence de ces auxiliaires, les aménagements agro-écologiques en bordure de parcelles, leur composition, mais aussi la mosaïque des cultures et les pratiques culturales, ont un impact particulièrement fort. Ce projet a donné lieu à différentes publications qui permettent de diffuser les connaissances acquises (documents techniques, photothèque, matériel de formation ). Un autre projet, AuxiMORE, a pour objectif de capitaliser les connaissances sur le contrôle biologique des bioagresseurs et de développer des outils destinés au développement agricole et aux agriculteurs.
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Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB
Le couvert végétal (repousses ou espèces implantées) présent pendant l'interculture (période qui sépare la récolte d'une culture du semis de la culture suivante) peut avoir plusieurs appellations selon les objectifs qu'on lui donne. Il s'appelle CIPAN (culture intermédiaire piège à nitrates) s'il a la fonction d'éviter la lixiviation des nitrates. On parle d'engrais vert quand le couvert permet de fournir des éléments nutritifs à la culture suivante ou s'il joue le rôle d'amendement. Il s'appelle culture en dérobée si le but est une production de fourrage ou de graines. Bien gérés, les couverts végétaux ont des avantages agronomiques et environnementaux multiples. Ils permettent notamment de limiter les fuites de nitrates, d'améliorer l'autonomie en azote du système, de limiter l'érosion... Les couverts végétaux ont leur place en agriculture biologique (AB) en tant qu'outil agronomique pour gérer la fertilité des sols mais également pour lutter contre les adventices ou encore contre les bioagresseurs. La réussite du couvert passe par plusieurs étapes, de l'implantation à la destruction, mais elle débute avant tout par des choix judicieux d'espèces... Présentation du cahier : - Choisir son couvert végétal ; Les mélanges ; Réussir l'implantation ; Détruire le couvert ; La méthode de choix.
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Diagnostic partagé des freins au développement de l'AB en Picardie pour structurer un projet de transfert participatif
Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie MELIN, AuteurLa Picardie est la région française où l'agriculture biologique est la moins développée, avec seulement 0,7 % de sa SAU convertie en 2011. Dans ce contexte, et dans le but de mettre en place un projet de transfert en AB, l'association Agro-Transfert a réalisé un diagnostic sur les freins au développement de l'AB en Picardie, basé sur une étude de la visibilité de la bio sur internet et sur des enquêtes auprès des agriculteurs. L'accès à l'information sur l'agriculture biologique s'avère plus difficile au Nord de la France (Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie) qu'au Sud du pays (Languedoc-Roussillon, PACA, Rhône-Alpes), avec des ressources moins nombreuses et plus longues à obtenir (documents, formations, évènements). Par ailleurs, les freins au développement de l'AB sont majoritairement techniques (gestion des adventices, fertilisation azotée) et économiques (culture sans pesticides de betteraves, de pommes de terre ). Ainsi, le projet de transfert participatif devra valoriser l'expertise des acteurs du terrain afin de produire des références, des méthodes de capitalisation des innovations, des règles d'action issues des agriculteurs et une méthode de conseil en AB.
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Fertilisation azotée : A la recherche de l'autonomie
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans un contexte où l'azote organique est moins facilement disponible et de plus en plus coûteux, nombreux sont les céréaliers qui cherchent à mettre en place des systèmes de production autonomes en azote : jachères azotées, rotations chargées en légumineuses, utilisation de luzerne comme fertilisant sont les principaux moyens utilisés. Ainsi, en Suisse, de nombreux céréaliers bio sans élevage cultivent de la luzerne deux ans de suite afin d'être autonomes en azote tout en obtenant de meilleurs taux de protéines. De même, avec une rotation de 9 ans comprenant des jachères azotées en tête, Bernard Fouchault, céréalier bio dans le Loir-et-Cher atteint des rendements de blé relativement élevés (entre 45 et 60 q) sans aucune fertilisation organique extérieure. En place depuis 21 ans, ses jachères ont fait l'objet de nombreux tâtonnements. Des graminées ont été associées à la luzerne pour maximiser la fixation symbiotique de la luzerne et avoir ainsi de meilleurs rendements en blé. Les jachères sont en principe broyées 2 à 3 fois par an. La réussite de ce système est cependant conditionnée par la qualité de l'implantation de la luzerne. D'autres exemples sont fournis, comme celui de Joël Payement, céréalier à Nanclars en Charente, qui n'a apporté aucun fertilisant depuis 10 ans grâce à une rotation avec de la luzerne, du trèfle, de la féverole, du pois chiche et des lentilles ou encore celui de Jean-Marc Rozet, céréalier bio, à Josnes, dans le Loir-et-Cher, qui utilise des jachères azotées et les fientes de son élevage de volailles.
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Filière : Association des producteurs de lait bio Seine-et-Loire : Le projet d'OP transversale sur les rails
SYMBIOSE, AuteurLes responsables de sept associations de producteurs de lait bio du Grand Ouest se sont réunis en assemblée générale constitutive, le 25 septembre 2012, à Saint James, dans la Manche, pour créer l'association des producteurs de lait biologique Seine et Loire. Cette association, inter-régionale et fédératrice des associations de producteurs organisées par laiterie dans le Nord Ouest de la France, doit déposer un dossier de demande d'agrément pour une reconnaissance en organisation de producteurs (OP) de lait biologique de mandat. Les associations fondatrices, via leurs adhérents, représentent aujourd'hui plus de 50 % des volumes de lait biologique collectés. L'article précise les motivations pour créer une OP à l'échelle du Nord Ouest de la France (Bretagne, Basse et Haute Normandie, Pays de la Loire, Picardie) et les engagements des responsables de l'association Seine et Loire d'ici fin 2012.
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La méthanisation agricole, une usine à gaz ? (Dossier : Agriculture et gaz à effet de serre)
Mickaël CORREIA, AuteurTransformer les déchets organiques en énergie et en engrais, tout en réduisant les gaz à effet de serre ? C'est le tour de force de la méthanisation qui, à partir de ces matières premières fermentées, produit du biogaz, essentiellement composé de méthane. Ce dernier est utilisé soit directement à la ferme, soit réinjecté dans le réseau de gaz de ville (processus autorisé depuis fin 2011). Néanmoins, des difficultés existent (fort investissement de départ, pratiques d'épandage non adaptées à risque...), ainsi que des dérives industrielles : 1750 bovins dans la Somme, dont les déjections seraient les matières premières, et le lait, seulement un sous-produit ! En Allemagne, 530 000 hectares de cultures de betterave et de maïs servent à alimenter les biodigesteurs (car leur potentiel « méthanogène » est très supérieur à celui des fumiers).
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Agriculture Biologique : Compte-rendu des essais réalisés en Picardie : Récolte 2011
Samantha BERTRAND, Auteur ; Pierre MENU, Auteur ; Gilles SALITOT, Auteur | AMIENS CEDEX 3 (19 bis Rue Alexandre Dumas, 80 096, FRANCE) : CHAMBRE REGIONALE D'AGRICULTURE DE PICARDIE | 2011Ce document présente les résultats des essais réalisés sur différentes variétés de céréales en AB, par les Chambres d'agriculture de Picardie, lors de la campagne 2010/2011. Le climat de cette campagne, présenté au début du document, a été très particulier, puisqu'un déficit hydrique printanier record a été enregistré. Cinq essais ont été conduits en agriculture biologique : trois essais variétaux sur le blé tendre d'hiver, le grand épeautre et le triticale, un essai sur la fertilisation azotée des céréales d'hiver avec des produits à base de luzerne, et un essai sur les populations de blé tendre d'hiver. Pour chacun des essais, les objectifs, le protocole et les modalités, les observations en végétation et les résultats sont présentés. Enfin, une synthèse des essais variétaux en blé et triticale dans le Bassin parisien vient compléter ces données (rendements et taux de protéines).
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Les aides à l'Agriculture Biologique en Picardie
Cette brochure présente les principales aides auxquelles les agriculteurs biologiques peuvent prétendre sur la région Picardie, qu'elles soient d'origine européenne, nationale, régionale ou accordées par d'autres financeurs (Agences de l'Eau, CRP ). Pour chacune, le montant, les conditions et les démarches à faire sont indiqués.
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Colloque "Transversalités de l'Agriculture Biologique"
Jasmin SAINTE-BEUVE, Auteur ; Douadia BOUGHERARA, Auteur ; Laure LATRUFFE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2011La justification de l'engagement ou de la conversion d'agriculteurs dans un mode de production en agriculture biologique repose en grande partie sur les dimensions transversales de cette activité. Les motivations sont économiques, agronomiques, environnementales, sociales... et sont orientées selon des objectifs et des valeurs tout autant différents. Dans un contexte de transformations importantes de l'agriculture biologique (multiplication des exploitations, augmentation des surfaces cultivées ), il s'ensuit notamment un processus d'accélération et d'élargissement des échanges qui contribue à remettre en cause les savoirs et les savoir-faire acquis. Le colloque sur "Les transversalités de l'agriculture biologique" proposait de réinterroger les connaissances sur l'agriculture biologique à la lumière des transformations actuelles en croisant les domaines sociaux, économiques, agronomiques, politiques, environnementaux et scientifiques. Les conférences présentées en session ont été articulées autour de quatre thématiques : les nouveaux enjeux économiques (performance économique des exploitations biologiques et conventionnelles : un levier de conversion ; structuration de filières biologiques en grandes cultures ; l'approche transversale du développement de la filière bio en restauration collective ; l'intention d'achat de produits biologiques régionaux...) ; les transversalités (agriculture biologique et agriculture de conservation ; le passage à l'agriculture biologique dans les exploitations agricoles ; la bio à la cantine...) ; les questions identitaires (l'agriculture biologique : mouvement social pour le développement d'un certain type d'agriculture ou mouvement pour un changement plus global ? ; systèmes arboricoles en région PACA ; agriculture biologique, un champ en tension...) ; les passerelles scientifiques (la maladie animale ; dix ans de fonctionnement du CIAB (Comité interne en agriculture biologique) de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) ; l'agriculture biologique et les revues agricoles ; gestion et rôle de la veille technologique et documentaire pour analyser les évolutions induites par le contexte de développement de l'agriculture biologique et identifier de nouvelles thématiques...).
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Eduquer les jeunes pour construire un avenir durable
Patrice JOLY, Auteur ; Thérèse GIORDANO, Auteur ; Florence CLEMENT, Auteur ; ET AL., AuteurL'Ademe a investi de nombreuses actions pédagogiques à l'attention des plus jeunes afin de les accompagner dans un mode de vie réduisant les impacts sur l'environnement et la consommation d'énergie. Depuis la rentrée 2010, le développement durable a été introduit dans les programmes scolaires, mais les préoccupations liées à l'environnement ont également donné lieu à de nouvelles filières, comme le bac STI, devenu STIDD (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable). L'Ademe a mis en place des outils, destinés aux enseignants, comme des formations, des sites internet ou des brochures. Dans un entretien, Thérèse Giordano et Florence Clément, respectivement coordinatrice enseignement initial et supérieur et chargée de l'information du grand public et de la sensibilisation des jeunes, présentent la palette d'actions et d'outils créés par l'Agence. L'article propose les adresses des sites internet à destination des jeunes et des enseignants et présente également des actions mises en place par les directions régionales de l'Ademe en Bourgogne, Picardie, Basse-Normandie.
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Erosion : un phénomène territorial à intégrer
Bertille LECOCQ, AuteurLes problèmes d'érosion sont souvent traités de manière secondaire dans la réglementation. Il existe néanmoins deux outils permettant aux collectivités d'intervenir sur leur territoire. L'un d'eux est la déclaration d'intérêt général (DIG), qui permet de financer par de l'argent public (dont le bon usage est garanti par la DIG) des aménagements sur des emprises privées (les propriétaires participant également souvent au financement). Le deuxième outil est la définition par le préfet « d'espaces agricoles soumis à des contraintes environnementales », pour lesquels un programme d'action est établi, avec des objectifs à cinq ans. En cas de non atteinte des objectifs, un arrêté peut rendre obligatoires les mesures prescrites dans le programme d'action. Laurent Fleutry, chargé de mission érosion à la Chambre d'agriculture de l'Aisne, explique les enjeux de ces outils réglementaires sur le terrain. Il précise notamment le mode de répartition des coûts des aménagements collectifs entre les différents propriétaires dans son département. D'autres outils réglementaires pourraient favoriser les actions de lutte contre l'érosion, notamment la transposition en droit français à venir de la directive européenne « inondation » de 2007.
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Evaluer le potentiel de cultures biomasse des exploitations
Emeline DEFOSSEZ, Auteur ; Marie-Laure SAVOURE, Auteur ; Olivier SCHEURER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Chambre d'agriculture de Picardie gère le projet Optabiom, dont l'objectif est de contribuer à la construction d'approvisionnements durables en biomasse (pailles de céréales, miscanthus, switchgrass, anas de lin...) pour alimenter différentes installations (chaudières, chaufferies...). Ce projet nécessite d'évaluer le potentiel de production de cultures dédiées, ce qui a nécessité en amont la confection d'une typologie des exploitations agricoles, notamment en fonction des différentes conditions pédoclimatiques. C'est cette démarche de typologie qui est relatée dans l'article, avec quelques exemples de résultats qui confrontent les besoins de chaufferies avec les potentiels des cultures.
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Implanter des dérobées : Une opportunité fourragère ? (Brèves de bergerie - Bulletin n° 35 - juin 2011)
Catherine DELVALLE, Auteur ; Arnaud GRENARD, Auteur ; Stéphane PYPE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (149 Rue de Bercy, 75 012, FRANCE) : DEPARTEMENT ACTIONS REGIONALES - INSTITUT DE L'ELEVAGE | 2011
Ce document a été conçu à partir du travail réalisé par le Réseau d'Elevage Bovins Viande Nord Picardie. Pour espérer récolter un couvert végétal (interculture) tout en respectant la règlementation, deux scenarii peuvent être envisagés : un semis "précoce" pour une récolte d'automne, un semis "tardif" pour une récolte de fin d'hiver. L'engagement dans l'une ou l'autre de ces options entraînera des choix d'espèces différentes. Les récoltes de printemps génèrent de meilleurs rendements mais il est souvent difficile d'apprécier les pertes subies sur la culture suivante. Cette option est possible dans les parcelles à bon potentiel agronomique où les sols ont la faculté de conserver leur humidité. Ainsi, il est nécessaire d'anticiper la récolte du couvert végétal de l'interculture pour implanter la culture suivante de façon optimale. Plusieurs points sont abordés : - Que choisir entre graminées, légumineuses ou association ? ; - Quels matériels pour l'implantation (Le labour est-il une nécessité ? Quels matériels de semis utiliser ? Et pourquoi combiner travail du sol et semis ? Faut-il rappuyer le lit de semences ? Faut-il fertiliser ?) ; - A quelle densité semer ? ; - Quel type de récolte envisager ? ; - Valeurs alimentaires de cultures dérobées courantes ; - Zoom : le colza fourrager en résumé ; - Témoignage 1 : Benoît Levêque (éleveur de 300 femelles Texel à Saint-Pierre-les-Franqueville (02)) ; - Témoignage 2 : Florent Lievin (éleveur de 600 femelles Ile-de-France, à Mentque (62)) ; - Témoignage 3 : Gaec Croix de Bellefontaine (Luc et Maryline Caron, éleveurs de 500 brebis, de bovins lait et viande, à Hecourt (60)).
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Pour un mariage heureux entre arbres et cultures
Christian GLORIA, AuteurLe Nord de la France se met à la plantation d'arbres dans des parcelles de grandes cultures. Régis Wartelle est animateur Gestion de territoire de la Chambre régionale d'agriculture de Picardie. Il précise que, dans cette région moins ensoleillée, l'écartement des arbres doit être plus important. Luc Pecquet est céréalier dans l'Oise et a installé une parcelle en agroforesterie en 2008 où il a implanté plusieurs essences d'arbres destinées à du bois d'uvre. Ce système est bénéfique pour la biodiversité et abrite la faune auxiliaire des ravageurs. La présence de ligneux favorise aussi le piégeage des nitrates en diminuant la lixiviation. Toutefois, le travail annuel d'élagage et de taille des arbres, est un frein au développement de l'agroforesterie. L'implantation de ligneux dans les parcelles peut bénéficier d'aides financières spécifiques ; un article porte plus spécifiquement sur les aspects réglementaires et les aides destinées aux parcelles agroforestières. Luc Pecquet a pu bénéficier d'un plan d'aide du Conseil général dans le cadre de l'expérimentation. En échange du paiement des arbres et des coûts d'implantation, il autorise les suivis sur sa parcelle "témoin forestier avec densité élevée de feuillus". L'article répertorie de nombreux sites internet sur ce sujet et présente un encart sur l'exploration racinaire du sol dans ce système.
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Projet à Chantilly : La valeur du fumier équin
Sabrina FUSELIEZ, AuteurAu centre d'entraînement de Chantilly (Oise), les 4 000 chevaux recensés sur le territoire produisent 44 000 tonnes de fumier sur pailles et copeaux. Pour évacuer ces déchets, le coût actuel est de 15 euros la tonne. Jusqu'à présent, le principal débouché du fumier de cheval était les champignonnières, mais la plateforme qui utilisait près de 10 000 tonnes de fumier par an a cessé son activité. De plus, la société France Champignon a fermé une des deux centrales de compostage. Il faut donc parcourir plus de kilomètres pour évacuer le fumier, ce qui entraîne un coût de 1 254 000 euros pour le transport. Un projet est donc en cours pour construire un méthaniseur afin de rendre le service d'évacuation gratuit pour le centre d'entraînement grâce aux recettes générées par la vente d'électricité. Ce projet a un coût évalué à 17 millions d'euros HT, financé en partie par des subventions publiques ou des fonds d'investissements. Les déjections à traiter sont à 70% les litières des chevaux sur paille de blé, à 30% les litières sur copeaux de bois dépoussiérés, mais il y aura aussi des déchets verts de tontes et de feuilles, des graisses et huiles des cantines et restaurants.
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Région : Votre référent bio en Picardie
BIO-LINEAIRES, AuteurRéférent pour l'agriculture biologique en Picardie et créée en 1992 par des agriculteurs biologiques picards, l'ABP (Agriculture biologique en Picardie) a, en 2003, élargi ses domaines d'intervention en intégrant les professionnels biologiques de la transformation et de la distribution. Son rôle fédérateur facilite les échanges au cur des départements picards et la concertation entre les différents acteurs des filières biologiques. L'ABP fédère des membres d'horizons variés, acteurs de l'agriculture biologique représentatifs de la région. Elle est présente dans les réseaux locaux et nationaux et participe aux travaux de différentes instances. Son équipe pluridisciplinaire met en uvre des actions en faveur des filières biologiques, des collectivités et du grand public. Présentation de ces 4 missions principales ; des services destinés au développement de la bio ; des travaux spécifiquement conduits pour les filières ; des filières picardes en pleine croissance ; des actions concrètes en faveur des filières.
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Les règles du lard
Véronique BOURFE-RIVIERE, AuteurSuite à une rencontre en 2007, un accord a été trouvé entre le réseau Biocoop et le groupement d'éleveurs Bio Direct, alors à la recherche de distributeurs pour son porc bio haut de gamme. La vente de viande par Biocoop représente 3 % du chiffre d'affaires de la plupart des magasins, 9 % pour ceux équipés d'une boucherie. Aujourd'hui, chez Biocoop, le jambon ne représente plus que 26 % des ventes de porc alors qu'il représentait la moitié des ventes trois ans auparavant. Dans ce partenariat avec Bio Direct, tout est contractualisé : Biocoop s'engage sur ses volumes d'achat, à des prix déterminés avec Bio Direct. Biocoop a notamment aidé le groupement à investir dans une fabrique de charcuterie en Bretagne, Bio Valeur. Pour Corentin Hamard, gérant d'Erca Bio, la société commerciale du groupement Bio Direct, "ce qui est intéressant, c'est moins le volume écoulé que le travail de fond" (cahier des charges supérieur au règlement bio européen, par exemple, à l'entrée du dispositif "Ensemble pour plus de sens"). Philippe et Sylvie Sainte-Beuve, éleveurs de porcs bio, à Oudeuil (60), adhérents du groupement Bio Direct depuis 1999, reviennent sur leur activité.
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Agriculture biologique : Compte-rendu des essais réalisés en Picardie : Récolte 2010
Samantha TANTOT, Auteur ; Pierre MENU, Auteur ; Gilles SALITOT, Auteur | AMIENS CEDEX 3 (19 bis Rue Alexandre Dumas, 80 096, FRANCE) : CHAMBRE REGIONALE D'AGRICULTURE DE PICARDIE | 2010Après un retour sur la campagne climatique 2009-2010, le document présente des essais réalisés sur différentes variétés de céréales en AB, en Picardie. Sont concernés le blé tendre d'hiver, le grand épeautre, les triticale et seigle, l'association triticale-légumineuses d'hiver. Les essais concernant la lutte contre la carie du blé par le traitement des semences en AB, la sélectivité des traitements de semences sont également présentés. Pour chacun des essais, sont présentés les objectifs et les informations sur les essais, le protocole expérimental, les observations, les résultats de récolte... Une synthèse des essais variétés de blé menés en agriculture biologique sur le bassin parisien est également détaillée (rendement net, taux de protéines, rendement multiplié par le taux de protéines).
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Dossier : Biodiversité : La nature est votre alliée
Christian GLORIA, Auteur ; Nicole OUVRARD, AuteurCe dossier montre les services rendus par la biodiversité aux agriculteurs, et l'intérêt de sa protection dans les zones cultivées. Dans la Champagne crayeuse, Antoine Ferté exploite 380 hectares. 6 % de son parcellaire sont consacrés aux haies, îlots boisés, jachères et bandes enherbées. En Picardie, Fabien Cockenpot a réaménagé son bloc parcellaire de 42 ha pour limiter l'érosion et favoriser le petit gibier, en installant 2,5 km de haies, bordées par des bandes de maïs, et en limitant la taille des parcelles à 8 ha. Ces aménagements ont permis, dans les deux cas, de limiter les infestations (limitation des limaces en favorisant les carabes, effet antiparasitaire des haies) et d'augmenter sensiblement la biodiversité. L'exploitation d'Antoine Ferté héberge notamment cinq espèces de chauve-souris, indicatrices d'un bon état écologique du milieu. Des essais réalisés par la filière luzerne déshydratée montrent que le maintien de bandes de luzerne non cultivées en bordure de champ augmente la biodiversité hébergée et favorise les abeilles domestiques. Véronique Sarthou, spécialiste des insectes, préconise de mettre en place des aménagements pour favoriser la présence des auxiliaires qui aident à contrôler les ravageurs. Enfin, l'association Pie Verte Bio 77, en Seine-et-Marne, repère les nichées de busards, alerte les agriculteurs, et aide à protéger les nids lors de la moisson. La protection de ces oiseaux permet, par ailleurs, de contrôler la population de campagnols, qui constituent 75 % de leur alimentation.
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Elaboration d'un argumentaire technico-économique de sensiblisation à l'agriculture biologique dans le bassin Seine-Normandie
Avec l'agriculture intensive (utilisation d'engrais minéraux, pesticides), des points de captages d'eau potable sont fermés et les coûts engendrés pour dépolluer l'eau destinée à la consommation sont lourds. La Directive Cadre Européenne sur l'Eau indique pour objectif une maîtrise et une réduction des coûts de traitement de l'eau avec, d'ici 2015, l'atteinte du bon état écologique de l'eau. A cet effet, le bassin Seine-Normandie a opté pour la mise en place de mesures préventives sur les zones de captages d'eau potable telles que le développement de l'agriculture biologique et a souhaité pouvoir disposer de données témoignant des performances techniques et économiques des exploitations bio du bassin. Ce mémoire de fin d'étude, rédigé dans le cadre de l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome (Agro Campus Ouest), et dans le cadre d'un stage auprès de l'Agence de l'eau Eau Seine-Normandie, est organisé comme suit : - I. Contexte de l'étude : 1. Le bassin Seine-Normandie : un bassin peuplé et consommateur d'eau ; 2. Un enjeu : la protection des bassins d'alimentation de captages (BAC) en Seine-Normandie ; 3. Les actions de protection des BAC dans le bassin Seine Normandie ; - II. Méthodologie de la collecte des données : 1. Identifier et préciser les besoins des différents acteurs ; 2. Quels types de références techniques et économiques collecter ? ; 3. La structure-type d'une fiche ; - III. Mise en uvre de la méthode et résultats : 1. Inventaire des données récoltées par région ; 2. Les résultats technico-économiques par région ; 3. Les diffrentiels de prix bio/conventionnel : un argument en faveur du bio pour les orientations agricoles dominantes du bassin Seine-Normandie ; 4. Les limites de la méthode ; - IV : Quel avenir pour l'agriculture biologique dans le bassin Seine-Normandie ? : 1. Prix et marchés des produits bio ; 2. Autonomie des exploitations et filières ; 3. Le devenir du bio : aides publiques et Grenelle ?
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Essais : Les engrais verts à base de légumineuses
Cécile ROLLAND, AuteurL'intégration d'engrais verts dans la rotation permet notamment de répondre au manque d'azote dans les systèmes céréaliers bio. Afin de répondre aux questions à la fois sur l'itinéraire technique (identification des légumineuses qui produisent une biomasse suffisante, période de semis, méthode d'estimation de la biomasse produite), ainsi que sur la gestion de l'azote (mesure de l'effet du couvert sur le reliquat d'azote, effet de fertilisation sur la culture suivante), un groupe de travail s'est constitué à l'échelle nationale. Différentes stations expérimentales conduisent des essais sur la vesce commune de printemps, la féverole de printemps et le trèfle d'Alexandrie. L'article présente les premiers résultats issus de la Picardie, de la Drôme, du Finistère et du Morbihan.
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Intérêt d'une interculture légumineuse pour la fertilisation azotée du maïs grain bio
Ce document présente un essai en agriculture biologique, mis en place par la Chambre d'agriculture de Picardie en 2009-2010, visant à tester la contribution de huit légumineuses en interculture sur le rendement d'un maïs grain et à comparer l'effet azote des couverts à celui d'un apport organique réalisé au printemps. L'essai a été mis en place dans un GAEC et les huit légumineuses comparées sont : deux variétés de trèfle blanc nain, trèfle violet, trèfle blanc alansa, minette, trèfle d'Alexandrie, lotier et luzerne. Le document décrit en détail les interventions culturales de l'essai et les références techniques. Les résultats de rendements de chaque parcelle de légumineuses sont décrits. Les résultats montrent que le trèfle blanc Haïfa est le moins coûteux à l'hectare et que c'est l'espèce de légumineuse qui permet le meilleur gain de rendement du maïs, avec 15 % en plus par rapport au sol nu.
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Pascal Lemaire, directeur d'uf Nord Europe : « Nous recherchons des producteurs d'ufs plein air ou bio »
CULTIVAR, AuteurSuite à l'observation d'une mutation des consommateurs vers l'uf plein air, l'uf bio et l'uf label, Pascal Lemaire, directeur d'uf Nord Europe, conditionneur d'ufs, recherche des producteurs d'ufs bio ou plein air dans la région Nord. L'entreprise est en train de construire une usine d'aliments bio, en partenariat avec le groupe Carré à Doullens, dans la Somme, afin de construire une filière biologique régionale. Il estime qu'il faut prévoir un investissement de 35 euros par poule pour mettre en place un atelier de poules plein air, et de 40 euros par poule pour un atelier de poules biologiques. Des contrats sont réalisés avec les producteurs sur la durée de l'investissement, indexés sur le prix de l'aliment et les variations de prix des céréales. Côté temps, il faut compter 1 heure à 1 heure 30 pour un projet de 6 000 poules, et 3 heures pour un projet de plus de 30 000 poules.
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Performances technico-économiques en Agriculture Biologique dans le bassin Seine-Normandie
Pour chaque région du bassin Seine-Normandie sont présentées des données générales sur la bio, les aides nationales ou régionales à la bio, ainsi qu'un glossaire. Sont également présentées les performances technico-économiques, en agriculture biologique, propres à chaque région du bassin Seine-Normandie : - Ile-de-France : les grandes cultures et le maraîchage ; - Champagne-Ardenne : les cultures de vente, la production laitière, les systèmes polyculture-bovins viande, les systèmes bovins viande spécialisés (dans cette région et en Bourgogne), la viticulture biologique, les cas-types de simulation de conversion à l'AB ; - Bourgogne : l'étude de systèmes biologiques en commun avec la Champagne-Ardenne, les "fermoscopies" du SEDARB (Service d'Eco-développement Agrobiologique et Rural de Bourgogne) (deux systèmes céréaliers, trois systèmes laitiers, un système polyculture-bovins lait), la viticulture ; - Picardie : les cultures de vente, la production laitière ; - Haute et Basse Normandie : la production laitière, une exploitation maraîchère, les cas-types de Basse-Normandie (deux systèmes laitiers spécialisés herbagers, un système laitier spécialisé semi-intensif, un système naisseur herbager 100 % foin, un système naisseur engraisseur de bufs tout herbe, un système naisseur engraisseur de bufs et veaux sous la mère avec cultures de vente) et de Haute-Normandie (toutes productions biologiques : lait de chèvre, arboriculture, viande bovine, maraîchage, lait, grandes cultures, viande ovine, polyculture élevage).
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Picardie : Brindélices relocalise ses "appros"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa société picarde Brindélices Sas, spécialisée dans les salades traiteurs, compte aujourd'hui 25 % de sa fabrication en bio, soit 400 t/an, et souhaite l'augmenter pour qu'elle atteigne 50 % d'ici 2012. Une convention signée avec l'Agence Bio devrait l'y aider. De plus, la société cherche à recentrer ses approvisionnements au plan local, pour construire une filière durable et équitable. Des contractualisations avec 20 à 30 producteurs de Picardie et des régions limitrophes vont être mises en place pour 2010.
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Picardie : Lasalle Beauvais teste l'agroforesterie
Blandine CAILLIEZ, AuteurL'école d'ingénieurs de Lasalle Beauvais (60) a implanté, en agroforesterie (technique qui consiste à associer dans une même parcelle des arbres et des cultures ou des pâturages), une parcelle de 33 ha qui servira d'expérimentation pour le nord de la France. L'article présente, à travers les propos de David Grandgirard et de Philippe Choquet, respectivement enseignant et directeur, les résultats de mesures déjà réalisées en agroforesterie, obtenus à l'étranger ou dans le sud-est de la France. Ils concernent : le rendement de cultures mises en place entre les rangées d'arbres (en retrait de 20 à 30 %), la production de bois (moins élevée qu'en présence d'arbres uniquement), le bilan positif les 30 premières années (si addition de la production totale de biomasse (celle de la culture et celle des arbres)). C'est pour vérifier l'intérêt de cette pratique dans les conditions agroclimatiques du nord de la France, où l'ensoleillement est moindre, qu'il a été décidé la mise en place d'une parcelle expérimentale.
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Rodolphe Grosléziat : Potager dans le bonheur
Lise DOMINGUEZ, AuteurEn 2002, Rodolphe Grosléziat quitte la ville pour faire construire sa maison bioclimatique dans la campagne picarde. Sur le bout de terrain qui va avec, il se lance en autodidacte et réussit à faire pousser un superbe potager-verger paysager qui obtiendra, en 2007, le concours de la Société national d'horticulture. Le jardin épouse les formes octogonales de la maison et a occasionné la tenue d'un carnet, ainsi que l'expérimentation de cultures : cueillette de citrons et oranges en 2010. À raison de trois heures de plaisir par semaine, Rodolphe Grosléziat réalise une économie annuelle de 3 500 et compte 350 variétés de fruits et légumes... Depuis deux ans, il ne fait même plus de traitement naturel dans son jardin, et s'est construit une ruche, environnée de fleurs mellifères. Fort de son expérience, Rodolphe Grosléziat a rédigé "Le Potager anti-crise, manger sain en dépensant peu", publié par les Editions Ulmer.
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Semis de légumineuses sous couvert de céréales d'hiver, bilan de quatre années d'expérimentation en Picardie
Ce document présente un essai en agriculture biologique, mis en place par la Chambre d'agriculture de Picardie et visant à apprécier l'intérêt de légumineuses en interculture. Le document présente le bilan de quatre années d'expérimentation (de 2007 à 2010) de semis de légumineuses sous couvert de céréales d'hiver. Un tableau présente, pour chaque année, les rendements obtenus pour chacune des légumineuses. Les résultats montrent que les légumineuses implantées sous couvert permettent une meilleure restitution de l'azote que des engrais organiques azotés apportés au printemps. Toutefois, le déchaumage n'est pas possible dans le cas de semis sous couvert, ce qui pose des problèmes pour lutter efficacement contre les adventices, surtout les vivaces.
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Semis de légumineuses sous couvert : Une technique innovante testée en Picardie
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDes céréaliers picards testent la technique du semis sous couvert de légumineuses, sur conseil de la Chambre d'Agriculture de l'Oise. Mis en place pour assurer l'alimentation azotée des cultures, les essais précédents sur les intercultures d'automne, peu concluants, ont cédé la place au semis de légumineuses sous couvert de céréales (blé, triticale, épeautre). Plusieurs espèces de légumineuses ont été testées. C'est le trèfle blanc qui est le plus adapté par sa couverture du sol sans être trop invasif, son bon rendement en biomasse et ses fournitures azotées élevées. L'effet observé a été une augmentation du rendement des céréales allant de 10 à 30 qx par ha et un salissement limité dû à la bonne couverture du sol par le trèfle. Cette réussite dépend des conditions de sols et de climat pour une bonne levée du trèfle. D'autres essais sont en cours avec du maïs-grain. Un encadré donne l'exemple d'un agriculteur de l'Oise pratiquant le semis de trèfle sous couvert de céréales.
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Témoignages : Sécheresse
Jean-Marie POILVET, Auteur ; Guy POLETZ, Auteur ; Maryvonne POLETZ, Auteur ; ET AL., AuteurBeaucoup d'éleveurs subissent la sécheresse actuelle et il est difficile, dans certaines conditions, d'assurer suffisamment de stocks pour l'hiver 2010. L'organisme certificateur peut autoriser des dérogations particulières seulement si le département a donné son aval. Cette prise de décision s'effectue au niveau de la Direction départementale du territoire et de l'environnement (DDTE). Après plusieurs contacts auprès des DDTE, celles-ci ont annoncé être actuellement en réflexion par rapport à des demandes spécifiques... Sont présentés des témoignages émanant d'éleveurs bio touchés par la sécheresse et situés en Picardie, au Sud du Morbihan, en Bourgogne. Un encart est réservé aux fourrages de substitution.
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60 000 de revenu annuel grâce au photovoltaïque
Bertille LECOCQ, AuteurOlivier Roussel, agriculteur à Millencourt-en-Ponthieu (Picardie), s'est lancé dans l'un des plus gros projets de panneaux photovoltaïques au nord de Paris avec 840 m² installés. Il témoigne sur son projet, depuis l'idée jusqu'à la réalisation, et sur les nombreuses démarches à suivre, donne quelques conseils avisés pour d'autres agriculteurs intéressés, ceci en évoquant des points spécifiques à une installation d'une telle ampleur. Divers encarts présentent les activités d'O. Roussel, le bilan financier de l'installation photovoltaïque, un mémo technique pour une installation optimale et, finalement, les conditions de réussite d'un tel projet selon un conseiller de la chambre d'agriculture de la Drôme.
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Collectivités : La stratégie des Régions pour réorienter le développement
Michel CARRE, AuteurConstat : un Conseil régional dispose de 20 à 30 millions d'euros de budget agricole pour orienter sa politique agricole régionale, alors que les aides de la PAC représentent, en Bretagne par exemple, autour de 700 millions d'euros. Du coup, certains élus régionaux, comme ceux qui intervenaient à Guichen (35), lors du salon bio en octobre 2009, revendiquent une régionalisation de ces aides, pour être plus efficaces et pouvoir aller réellement vers une agriculture plus durable. Mais le journaliste fait remarquer que si certaines politiques régionales semblent sincères et effectivement orientées vers plus de protection de l'environnement, cela ne remet souvent pas en cause les développements locaux d'aéroports, d'autoroutes et ni même de centrales nucléaires Quand les intérêts économiques locaux priment sur l'environnement, faut-il vraiment penser à régionaliser les aides ?
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Débats : Ils sont producteurs bio et élus régionaux
Virginie JOURDAN, AuteurLe salon professionnel et interrégional La terre est notre métier (qui s'est tenu à Guichen (35), les 9 et 10 octobre 2009) a été l'occasion d'entendre l'expérience de Pascal Dacheux et Jacques Cochy qui sont à la fois agriculteurs bio et élus du Conseil régional de leur région. Pascal Dacheux est vice-président du Conseil régional de Picardie chez les Verts et agriculteur bio, dans la Somme, depuis 1998 ; Jacques Cochy est, quant à lui, conseiller régional des Pays de Loire, où il oeuvre dans la commission "action économique" pour le groupe des Verts. Il est installé en Loire-Atlantique. Ils ont témoigné des contraintes et des opportunités à être à la fois élu politique et agriculteur bio engagé. Face à eux, Paul Hascoët, président de la FRAB, et Dominique Marion, président de la FNAB, eux aussi producteurs bio, ont voulu connaître les marges de manoeuvre des élus régionaux pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du Grenelle. Les propos de Jacques Cochy et de Pascal Dacheux, accompagnés de Marie-Pierre Rouger, conseillère régionale de Bretagne (commission Formation), ont permis de souligner plusieurs contraintes : poids moindre de la politique régionale face au poids des aides européennes issues de la PAC, craintes quant à la norme HVE (Haute Valeur Environementale), difficile accès à la terre pour mettre en place une agriculture durable, axes de travail à développer, agriculture souhaitée sur son territoire... La conclusion a été le lieu de revendications : Dominique Marion veut pouvoir demander aux élus des Conseils régionaux un programme harmonisé ; Paul Hascoët souhaite la reconquête d'un paysage agricole avec des paysans qui reprennent leur autonomie...
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"Nous conduisons toutes nos parcelles en bio"
Blandine CAILLIEZ, AuteurSuite à un problème de santé, Marianne et Raoul Leturcq, installés dans l'Oise sur 95 Ha, ont démarré une conversion à l'agriculture biologique en 1999. Aujourd'hui, l'assolement est composé de blé (variétés de type Renan, Saturnus et Pyrénéo), épeautre, maïs, féverole, luzerne et chicorée. Des bandes enherbées et des haies ont été installées. Toutes les productions sont vendues via la coopérative Abio. La marge brute actuelle est supérieure à la production conventionnelle.
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Panneaux photovoltaïques : De 840 m² à 2 000 m² en moins de six mois
Bertille LECOCQ, AuteurAprès avoir réalisé une première installation de 840 m² de panneaux solaires en octobre 2008, Olivier Roussel, agriculteur à Millencourt-en-Ponthieu (Picardie), vient de passer à 2 000 m² de toiture électrique en juin 2009. Il témoigne ici du coût et de la rentabilité de l'installation, du système de monitoring de la production d'électricité, de l'assurance qu'il a souscrit et de son désir de faire bénéficier ses collègues voisins de son expertise. Quelques chiffres caractéristiques de son installation sont donnés.
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Picardie : Naissance d'une filière bois énergie
Blandine CAILLIEZ, AuteurDéjà impliquée dans les énergies renouvelables avec la production d'agrocarburants (bioéthanol et Diester) et un parc éolien en développement, la Picardie a décidé de mettre l'accent sur l'utilisation du bois pour le chauffage. Pascal Dacheux, vice-président chargé de l'agriculture et de l'environnement au Conseil régional, explique que la forêt est sous exploitée (elle s'étend en Picardie sur plus de 300 000 ha, soit près de 20% du territoire) et que les pailles et les bois issus de l'élagage des arbres des villes, des haies bocagères, des vergers et des vignes ne sont pas non plus systématiquement valorisés. Aussi, la région, les trois départements picards (Somme, Aisne, Oise) et les professionnels de la filière vont s'organiser pour valoriser cette ressource. Ils viennent de créer une société coopérative d'intérêt collectif, Picardie énergie bois.
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Une conversion bio réussie
Catherine YVERNEAU, AuteurLe GAEC laitier de la Petite Prée (dont l'exploitation repose sur un cheptel de 110 vaches et de 180 brebis), à Archon, dans l'Oise, a profité de l'arrivée d'un troisième associé et de la mise aux normes de l'exploitation pour se convertir au mode de production biologique. Les deux premiers associés avaient déjà remis en cause un système qui cherchait à produire plus mais dont l'excédent brut d'exploitation plafonnait du fait de charges importantes, ceci avec des problèmes d'environnement et de santé des animaux. Une première phase de désintensification consista à augmenter la part d'herbe pour retrouver plus d'autonomie et un travail moins pénible. En passant au bio, ils estiment qu'ils peuvent exercer leur métier dans le respect des équilibres naturels. Les clés de la réussite sont pour eux la structuration des parcelles autour des bâtiments, la possibilité de produire des céréales, la bonne entente et un bon partage du travail. Les 195 ha du GAEC sont désormais pour 2/3 en prairies naturelles et une nouvelle installation de séchage en grange permet de produire du foin de meilleure qualité et de s'économiser le travail de l'enrubannage. Sur les cultures, les pratiques ont été revues avec l'introduction de légumineuses, l'alternance des familles de végétaux et le choix d'espèces peu exigeantes. Les caractéristiques et résultats économiques de l'exploitation sont donnés en encart.
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La ferme de Moyembrie : bio et insertion
La ferme de Moyembrie est située dans le village de Coucy-le-Château, à 17 kms de Soissons (Aisne). Elle est fondée sur deux activités principales : accueil de personnes en réinsertion et maraîchage bio. Le chantier d'insertion existe depuis 1990 et, depuis trois ans, l'association qui le gère reçoit des aides de la Direction des Affaires Sociales et Sanitaires, du Conseil Général de Seine-et-Marne et du ministère de la Justice. La ferme accueille actuellement 18 personnes. D'autres actions sont en cours : restauration d'un bâtiment destiné à abriter des studios, élevage de poules, de volailles et de chèvres. La construction d'une fromagerie est en projet.
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"Je lutte contre la pyrale avec l'aide des lycéens"
Un projet pédagogique sur la lutte biologique est né du partenariat entre des maïsiculteurs, leur coopérative et le lycée agricole de Vervins (02). La pose en un temps limité de nombreux diffuseurs cartonnés de trichogrammes pour lutter contre la pyrale du maïs sur de grandes étendues n'est pas envisageable pour un agriculteur seul. La venue d'une classe de seconde a permis à deux agriculteurs d'intervenir sur 100 ha et aux élèves de mettre en pratique leurs cours. L'aspect technique de l'opération, qui sera reconduite l'an prochain, est détaillé dans l'article.
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Salon de l'agriculture : La bio fait son show à Paris
Au salon de l'agriculture, autour de l'Agence bio, un petit pôle bio, très attractif, s'est formé avec la Picardie et la Drôme (produits picards, restauration collective en Drôme), mais les professionnels d'autres régions (Paca, Pays de la Loire, Centre, Nord-Pas-de-Calais, Poitou-Charentes ou Aquitaine) ont aussi montré leur savoir-faire et leurs spécificités. Dans ce contexte du salon, l'Agence bio s'est positionnée comme lieu d'échanges, en sensibilisant les candidats potentiels à la conversion, en faisant connaître les possibilités de formation en agriculture biologique. L'animation bio était aussi du côté de la Planète viande (intervention de Jean-François Deglorie, animateur technique de la commission bio de l'interprofession (Interbev)). La viande bio est désormais distribuée dans toutes les enseignes, et les éleveurs sont reconnus, a signalé Patrice Cannes, responsable du Centre-Est pour la société Unebio.
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Arboriculture biologique
Les fiches présentées sont le fruit du travail de recherche réalisé par le GABNOR, la FREDON Nord Pas-de-Calais et EMR (East malling research), dans le cadre du projet franco-britannique Transorganic II. Elles présentent les techniques culturales dans le domaine de l'arboriculture biologique : - Verger biologique : une approche globale ; - Conduite et entretien du verger ; - Lutte contre la tavelure sur pommier ; - Lutte contre les anthonomes ; - Lutte contre les hoplocampes ; - Régulation des populations de pucerons en arboriculture biologique ; - Les principaux auxiliaires de vergers ; - Bandes fleuries en production de fraises ; - Réservoirs d'auxiliaires ; - Les sclérotinioses en cultures maraîchères ; - Pommes et poires biologiques en Nord-Pas de Calais-Picardie ; - Liens entre producteurs et consommateurs.
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Bilan énergétique : Maîtriser l'énergie dans une exploitation
L'article aborde l'évaluation des consommations énergétiques sur les exploitations agricoles de Picardie. Il donne les résultats obtenus à partir de l'étude de l'observatoire Agro 2010 des fermes de Picardie et analyse ces résultats en fonction des différents postes de consommation énergétique observés. Puis il s'appuit sur l'exemple particulier de l'EARL de Nazelle où l'optimisation du matériel a des répercussions significatives sur la consommmation d'énergie globale de l'exploitation
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Picardie : un paysan engagé pour la planète
Paysan dans la Somme, adhérent de la Confédération paysanne et des Verts, Pascal Dacheux est aussi vice-président du Conseil régional, depuis 2004. Installé en 1992, à 32 ans, sur la ferme de ses parents, en grandes cultures de céréales et oléoprotéagineux sur 75 hectares, Pascal reconvertit progressivement sa ferme à l'agriculture biologique, en passant en polyculture-élevage, en réhabilitant des prairies et en plantant des haies. Par manque de temps, la vente directe a été abandonnée, et par soucis de clarté, le mandat syndical aussi. Mais depuis son poste de responsable de l'agriculture et de l'environnement au Conseil régional, Pascal peut aujourd'hui défendre concrètement une politique de développement durable dans sa Région, en aidant les agriculteurs en difficulté, en subventionnant la bio, et en " cadrant " le travail de la Chambre d'Agriculture avec qui des conventions précises, évaluées, sont établies.
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Veiller sur la matière organique de ses sols
Des pratiques intensives tendent à faire baisser le taux de matière organique. Surveiller ce paramètre et choisir des solutions pour maintenir la teneur au-dessus d'un seuil éviteront les problèmes à long terme. Cet article en donne l'exemple pour des sols limoneux ayant une forte sensibilité à la battance en Picardie.
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Une journée dans les fleurs sauvages à Bailleul
Portrait d'un jardin conservatoire de fleurs sauvages au Centre Régional de Phytosociologie de Bailleul (59). Explications données par le Responsable du Centre : Benoît Destiné.
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Marianne et Raoul Leturcq, producteurs convertis au bio : "Nous préservons la nature et notre santé"
Témoignage d'un couple de céréaliers bio de l'Oise. Ils pratiquent une rotation sur 6 ans minimum, avec succession de cultures d'hiver et de printemps, présence de jachère (TV), semis tardif du blé et triticale. Ils possèdent un bon nombre d'outils mécaniques. Pour lutter contre les ravageurs, ils ont aménagé des bandes enherbées dans le parcellaire, offrant ainsi des refuges aux auxiliaires. De la vinasse de levurerie et les légumineuses de la rotation constituent l'essentiel de la fertilisation. Une coopérative permet de commercialiser les produits bio mais elle n'est pas reconnue organisme stockeur.
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Le projet de développement de l'agriculture biologique version 2004
Présentation du projet de développement de l'ABP (association de l'agriculture biologique en Picardie), des personnes constituant le bureau et des 5 ateliers chargés de trouver des solutions collectives à des problèmes individuels.
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Création d'Abio, une coopérative de céréales et oléoprotéagineux
Présentation du parcours de combattant nécessaire pour créer une coopérative biologique en Picardie, région de production intensive. Cherchant encore un lieu de stockage, la jeune coopérative souhaite structurer la filière régionale en basant son travail sur la qualité du produit.
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Créer une coop pour vendre des céréales bio
Créée de toutes pièces par une poignée de producteurs bio très motivés, ABIO coopérative vient de voir le jour en Picardie. A la suite d'une réflexion engagée sur l'avenir du bio dans la région, un besoin de structurer les filières a surtout été mis en avant. Le meilleur moyen était l'organisation en coopérative. Sur un potentiel de 8.000 t dans la région, ABIO a collecté dès 2004, première année de fonctionnement, 2800 t de céréales et d'oléoprotéagineux, soit un tiers de la production biologique picarde. Du côté des débouchés, la coopérative a déjà vendu la totalité de sa production de triticale, de maïs et de féverole et finalise des projets de filières de pain bio pour les cantines scolaires, de céréales bio pour l'alimentation de poules pondeuses et d'épeautre bio pour la meunerie.
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Synthèse des élevages laitiers biologiques : Suivis dans les réseaux de Normandie et Nord Picardie : Campagne 2001
Ce document présente l'analyse des résultats de 22 fermes laitières certifiées en AB localisées en Basse-Normandie, Nord Pas de Calais et Picardie. Ces exploitations spécialisées dans le lait se caractérisent par des structures plus grandes que la moyenne régionale, des chefs d'exploitation plutôt jeunes, une sous-réalisation du quota dans la plupart des cas, une grande place accordée aux fourrages (en particulier à l'herbe en pâture), une recherche d'autonomie alimentaire et un très bon prix du lait. On note la prédominance de 2 races : Prim'Holstein et Normande. On note la variabilité importante concernant le chargement, le niveau des charges opérationnelles engagées et l'efficacité économique de ces exploitations. Cet échantillon se répartit en 2 groupes : un groupe ayant une "conduite bio intensive" (plus de 5000 L de lait produits par ha de SFP) qui se distingue du groupe ayant une "conduite bio extensive" par un quota supérieur pour une même SAU et SFP, une place importante accordée au maïs, un nombre supérieur d'animaux et une spécialisation de la race, et donc des taux inférieurs, une sous-réalisation du quota moins marquée, un prix du lait inférieur, une durée de pâturage plus courte, sur des surfaces inférieures et des stocks plus importants, une meilleure maîtrise des infections mammaires, un meilleur ratio EBE/produit, un besoin en capitaux plus importants lié à la taille laitière de l'outil.
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L'agriculture bio en Picardie
Ce dossier comporte des fiches techniques, des fiches thématiques et un annuaire des fournisseurs et des agriculteurs bio de Picardie. Les fiches techniques présentent l'itinéraire cultural en agriculture biologique de la pomme de terre, triticale, maïs, féverole, ainsi que la culture sur une même parcelle de céréales et de protéagineux. Les fiches thématiques abordent des sujets tels que la conversion de l'exploitation en bio, la fertilisation azotée, le stockage des cultures à la ferme, la maîtrise des adventices, mais également des thèmes spécifiques à l'élevage, comme le semis des prairies pour les élevages bio, la gestion de l'herbe, l'alimentation du troupeau, la réglementation propre aux bovins lait, la lutte contre le parasitisme.
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Gérard Sagot : Concilier production, environnement, faune et paysage
En décembre 2001, Gérard Sagot a ouvert les portes de son GAEC au public. Il participe à l'opération "Ferme de démonstration", organisée entre autre par la Chambre Régionale d'Agriculture de Picardie. L'acquisition d'un nouveau parcellaire de 12 hectares possible par une rétrocession de la Safer lui a permis de repenser complètement son organisation, pour mieux lutter contre l'érosion de ses sols et améliorer son tableau de chasse. Selon lui il est possible "de concilier production, environnement, faune et paysage au sein d'une exploitation agricole".
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Endive : Une vie après le forçage
Après forçage, un hectare d'endives restitue 35 tonnes de racines. Un "solde" qui peut s'avérer rapidement encombrant et difficile à éliminer, d'autant que les 12 000 ha d'endives cultivées dans les régions Nord / Picardie se retrouvent dans des unités de forçage de plus en plus concentrées et cela provoque des nuisances olfactives. Orientées vers l'alimentation ou valoriser par le compostage, les racines d'endives peuvent trouver une valorisation plus noble que celle d'un tas de déchets nauséabonds. Des solutions existent.
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Et pourquoi pas du lait bio ?
La région Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie possède des atouts pour le développement de l'agriculture biologique : une filière laitière dynamique avec des marchés potentiellement importants en produits biologiques, des systèmes polyculteurs-éleveurs bien adaptés à ce mode de production, grâce à la complémentarité entre cultures et élevage, et des moyens supplémentaires d'accompagnement des producteurs mis en oeuvre dans le cadre des PARC BIO. La production laitière biologique de ces régions représente 5% de la production laitière biologique française, alors que les régions produisent plus de 12% de lait conventionnel national.
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L'agriculture biologique en Picardie
Dossier technique édité par la Chambre Régionale d'Agriculture, principalement en productions végétales, composé de 11 fiches techniques : pomme de terre, adresses, maîtrise de l'enherbement, jachère, semis de prairies, féverole, mélanges céréales-protéagineux, maïs, triticale, blé, réglementation en bovins lait. En plus des points techniques classiques (travail du sol, semis, fertilisation, désherbage et protection des cultures), chaque fiche présente à la fin une estimation des charges opérationnelles de la culture.
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Désormais, les agriculteurs boudent les boues d'épuration
"Soumis aux exigences de qualité, les producteurs ne veulent plus épandre dans leurs champs, par crainte de pollution, les résidus des eaux usées. Les opérateurs de ce secteur doivent aujourd'hui trouver de nouvelles filières pour valoriser ce fumier des villes. Des solutions comme le compostage, par exemple le ""centre de compostage et de bioséchage"" de Bury, peuvent être un remède. "
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L'exemple picard
"Plusieurs centaines d'agriculteurs de Picardie sont en marche vers l'agriculture raisonnée. Ils visent la qualification régionale "" Quali'Terre "", mise en place par la chambre régionale d'agriculture sous le contrôle d'un organisme certificateur, Qualicert (SGS-ICS)."
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Guide de la bio dans le Nord Pas-de-calais Picardie
A PRO BIO, association a vocation interprofessionnelle de la filière agrobiologique Nord, Pas-de-Calais, Picardie a édité cet annuaire régional des points de vente de produits biologiques. Il présente sur les cinq départements, les producteurs biologiques et les transformateurs qui ont choisi de pratiquer la vente directe à la ferme ou sur les marchés, ainsi que les magasins détaillants et les groupements d'achats de consommateurs.
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Somme : retour à l'herbe
Itinéraire d'un couple d'éleveurs, Sandrine et Serge Sellier, installés dans la Somme en élevage bovin laitier avec transformation fromagère à la ferme, et passage à l'agriculture biologique.
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Les claux en terre, l'organisme-jardin
Philippe Lézin s'est installé dans l'Aisne. Au milieu des céréales et des betteraves, il a recréé un ilôt de diversité en partenariat avec la nature. Se reconnaissant davantage jardinier qu'agriculteur, il a conçu un jardin à l'image de l'homme avec une tête, un coeur et un métabolisme.
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Le mouton de plein air : les conditions de la réussite
La première partie de ce document présente six cas concrets d'élevage de moutons en plein air dans les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie. La deuxième partie est consacrée à la conduite technique : mise en place d'un troupeau ovin, choix des races et croisements, conduite du pâturage, conduite du troupeau, bâtiments et équipements, bien chiffrer son projet avant de démarrer.