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Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB
Le couvert végétal (repousses ou espèces implantées) présent pendant l'interculture (période qui sépare la récolte d'une culture du semis de la culture suivante) peut avoir plusieurs appellations selon les objectifs qu'on lui donne. Il s'appelle CIPAN (culture intermédiaire piège à nitrates) s'il a la fonction d'éviter la lixiviation des nitrates. On parle d'engrais vert quand le couvert permet de fournir des éléments nutritifs à la culture suivante ou s'il joue le rôle d'amendement. Il s'appelle culture en dérobée si le but est une production de fourrage ou de graines. Bien gérés, les couverts végétaux ont des avantages agronomiques et environnementaux multiples. Ils permettent notamment de limiter les fuites de nitrates, d'améliorer l'autonomie en azote du système, de limiter l'érosion... Les couverts végétaux ont leur place en agriculture biologique (AB) en tant qu'outil agronomique pour gérer la fertilité des sols mais également pour lutter contre les adventices ou encore contre les bioagresseurs. La réussite du couvert passe par plusieurs étapes, de l'implantation à la destruction, mais elle débute avant tout par des choix judicieux d'espèces... Présentation du cahier : - Choisir son couvert végétal ; Les mélanges ; Réussir l'implantation ; Détruire le couvert ; La méthode de choix.
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Une conversion bio réussie
Catherine YVERNEAU, AuteurLe GAEC laitier de la Petite Prée (dont l'exploitation repose sur un cheptel de 110 vaches et de 180 brebis), à Archon, dans l'Oise, a profité de l'arrivée d'un troisième associé et de la mise aux normes de l'exploitation pour se convertir au mode de production biologique. Les deux premiers associés avaient déjà remis en cause un système qui cherchait à produire plus mais dont l'excédent brut d'exploitation plafonnait du fait de charges importantes, ceci avec des problèmes d'environnement et de santé des animaux. Une première phase de désintensification consista à augmenter la part d'herbe pour retrouver plus d'autonomie et un travail moins pénible. En passant au bio, ils estiment qu'ils peuvent exercer leur métier dans le respect des équilibres naturels. Les clés de la réussite sont pour eux la structuration des parcelles autour des bâtiments, la possibilité de produire des céréales, la bonne entente et un bon partage du travail. Les 195 ha du GAEC sont désormais pour 2/3 en prairies naturelles et une nouvelle installation de séchage en grange permet de produire du foin de meilleure qualité et de s'économiser le travail de l'enrubannage. Sur les cultures, les pratiques ont été revues avec l'introduction de légumineuses, l'alternance des familles de végétaux et le choix d'espèces peu exigeantes. Les caractéristiques et résultats économiques de l'exploitation sont donnés en encart.
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Des débouchés sécurisés en bio
Valérie NOËL, AuteurFrançois Lefèvre est céréalier en agriculture biologique dans l'Oise. Les trois quarts de sa production, destinés à l'alimentation humaine, sont vendus en direct. Pour le quart restant, c'est l'usine du fabricant d'aliments pour animaux Novial, voisine de l'exploitation de François, qui assure le débouché, avec des prix autour de 400 euros/tonne pour la féverole, de 340 euros/tonne pour le maïs, et de 310 euros/tonne pour le triticale.
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Désormais, les agriculteurs boudent les boues d'épuration
"Soumis aux exigences de qualité, les producteurs ne veulent plus épandre dans leurs champs, par crainte de pollution, les résidus des eaux usées. Les opérateurs de ce secteur doivent aujourd'hui trouver de nouvelles filières pour valoriser ce fumier des villes. Des solutions comme le compostage, par exemple le ""centre de compostage et de bioséchage"" de Bury, peuvent être un remède. "
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Dossier Stockage des grains : Stocker des grains à la ferme : Atouts et contraintes
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurAlors que le stockage des grains à la ferme était autrefois une obligation, faute d'organismes stockeurs, c'est aujourd'hui un choix pour une partie des agriculteurs bio, représentant 30 % des volumes totaux produits. Par ailleurs, la vague de conversions en cours, notamment en grandes cultures, va augmenter les besoins en structures de stockage. Si le stockage à la ferme permet une meilleure maîtrise sur la logistique, la qualité, et la commercialisation, certaines contraintes spécifiques à lAB nécessitent une grande rigueur : tri des cultures en mélanges, présence d'adventices à la récolte, gestion des insectes au stockage... Dans ce dossier, trois agriculteurs ayant fait le choix du stockage à la ferme témoignent, en Vendée, dans l'Oise, et en Côte d'Or.
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La ferme des Masson : des céréaliers se tournant vers les légumes bio
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurNadou Masson était préparatrice en pharmacie jusqu'à ce qu'elle s'installe, en 1993, dans l'Oise, sur la ferme de ses beaux-parents, au moment du départ en retraite de son beau-père. La conversion du domaine en bio s'est faite en 1999, mais progressivement : un quart de la ferme dans un premier temps, puis petit à petit jusqu'à une surface de 108 ha en bio sur 260 ha au total. D'une exploitation conventionnelle classique avec une production de céréales (blé, maïs), de betterave sucrière et de colza, la ferme est passée à une production diversifiée. C'est Corentin, le fils de Nadou, aujourd'hui salarié de l'exploitation, qui s'est d'abord intéressé aux légumes bio (chicorée, carotte, pomme de terre, puis betterave). Comme en témoigne Nadou, l'arrivée des légumes bio amène de nombreux changements dans une rotation de céréales. Les légumes demandent, entre autres, une main-duvre importante (désherbage manuel, par exemple), mais aussi du matériel (notamment irrigation), et beaucoup d'attention... A terme, Nadou aimerait pouvoir transmettre à son fils une exploitation 100 % bio.
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Guy Vanlerberghe Arboriculture et élevage ovin Oise
Marie AUGAGNEUR, AuteurGuy Vanlerberghe et son fils, Sébastien, sont arboriculteurs à Rosières en Valois (60). Suite à une visite chez un arboriculteur qui avait réintroduit de lélevage dans ses vergers, ils ont eu l'idée d'introduire des moutons dans leur verger en conversion. Cette réintroduction de lélevage, en 2015. est devenue la clé de la conversion en bio et le pilier du nouvel équilibre biologique de leur exploitation. Les deux premières années leur ont permis de réduire lutilisation de produits phytosanitaires progressivement et dapprendre à travailler avec les moutons. Aujourd'hui, ils possèdent un troupeau de 350 brebis Shropshire. Les principaux bienfaits sont la lutte contre les parasites, la gestion de lenherbement et de la fertilisation. "Le Shropshire peut être laissé en toute liberté dans un verger, explique Guy. Il ne consomme pas les écorces des arbres ni les ramures. En se frottant aux troncs, il les débarrasse de larves dinsectes comme la cochenille. En piétinant au pied des arbres, il accélère lenfouissement des feuilles mortes quil ne consomme pas et, avec elles, les spores de la tavelure qui ne peuvent plus projeter leurs conidies au printemps et contaminer les arbres lannée suivante. Par ailleurs, le piétinement fait fuir les gros ravageurs tels que les mulots ou les campagnols qui attaquent les racines des pommiers. Les moutons se nourrissent aussi des fruits véreux tombés au sol et coupent ainsi le cycle naturel des insectes." Bientôt, Guy et Sébastien vont installer un poulailler mobile au milieu du verger... Les répercussions économiques ne sont pas négligeables, comme le montrent les chiffres donnés par Guy. Pour lui, il est important de faire connaître et découvrir la bio et ses effets positifs, tant économiquement qu'humainement.
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Hauts-de-France : Terreau Bio fait pousser les projets
Annie RIGAULT, AuteurLa seconde journée Terreau Bio a été organisée le 12 septembre 2019, dans lOise, par Bio en Hauts-de-France. Elle a réuni plus de 750 visiteurs, bio ou conventionnels, et plus de 60 exposants. Entre démonstrations, conférences et échanges, cette journée a été loccasion deffectuer un état des lieux sur certaines filières bio des Hauts-de-France. Cet article se concentre sur trois dentre elles. La première concerne la filière bio betteraves sucrières. Ce projet a été initié en 2016. Du sucre liquide a pu être proposé à plusieurs distributeurs et transformateurs à partir de la récolte 2018. Lobjectif, à terme, est de construire une micro-sucrerie dans les Hauts-de-France afin de valoriser les betteraves selon un cahier des charges commerce équitable. La deuxième filière traite de la valorisation des céréales en deuxième année de conversion (C2). Lenvol des conversions pose problème pour la rémunération des produits obtenus au cours de cette période. Certains ont été vendus au prix du conventionnel et cela risque de durer. Enfin, le dernier point concerne le stockage des productions afin de ne pas engorger les marchés. Lobjectif était de sensibiliser tous les acteurs à la nécessité dutiliser un outil de gestion prévisionnelle des volumes.
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Implanter des dérobées : Une opportunité fourragère ? (Brèves de bergerie - Bulletin n° 35 - juin 2011)
Catherine DELVALLE, Auteur ; Arnaud GRENARD, Auteur ; Stéphane PYPE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (149 Rue de Bercy, 75 012, FRANCE) : DEPARTEMENT ACTIONS REGIONALES - INSTITUT DE L'ELEVAGE | 2011
Ce document a été conçu à partir du travail réalisé par le Réseau d'Elevage Bovins Viande Nord Picardie. Pour espérer récolter un couvert végétal (interculture) tout en respectant la règlementation, deux scenarii peuvent être envisagés : un semis "précoce" pour une récolte d'automne, un semis "tardif" pour une récolte de fin d'hiver. L'engagement dans l'une ou l'autre de ces options entraînera des choix d'espèces différentes. Les récoltes de printemps génèrent de meilleurs rendements mais il est souvent difficile d'apprécier les pertes subies sur la culture suivante. Cette option est possible dans les parcelles à bon potentiel agronomique où les sols ont la faculté de conserver leur humidité. Ainsi, il est nécessaire d'anticiper la récolte du couvert végétal de l'interculture pour implanter la culture suivante de façon optimale. Plusieurs points sont abordés : - Que choisir entre graminées, légumineuses ou association ? ; - Quels matériels pour l'implantation (Le labour est-il une nécessité ? Quels matériels de semis utiliser ? Et pourquoi combiner travail du sol et semis ? Faut-il rappuyer le lit de semences ? Faut-il fertiliser ?) ; - A quelle densité semer ? ; - Quel type de récolte envisager ? ; - Valeurs alimentaires de cultures dérobées courantes ; - Zoom : le colza fourrager en résumé ; - Témoignage 1 : Benoît Levêque (éleveur de 300 femelles Texel à Saint-Pierre-les-Franqueville (02)) ; - Témoignage 2 : Florent Lievin (éleveur de 600 femelles Ile-de-France, à Mentque (62)) ; - Témoignage 3 : Gaec Croix de Bellefontaine (Luc et Maryline Caron, éleveurs de 500 brebis, de bovins lait et viande, à Hecourt (60)).
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Le jardin spontané : Reconnaître et accueillir les plantes vagabondes et les semis naturels
Le jardin spontané est une nouvelle façon d'appréhender le jardin, qui laisse toute sa place à la nature, au respect des espèces indigènes et à la biodiversité. Il repose pour une grande partie sur les semis naturels des plantes (sauvages ou cultivées) que le jardinier repère et récupère, dans son jardin et alentours, puis cultive en les mariant aux autres plantes. Au-delà de son intérêt botanique et esthétique, le jardin spontané est aussi un jardin malin : il ne coûte presque rien puisqu'il repose avant tout sur la "récupération" de ce qu'offre spontanément la nature.
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Maraîchage : Soigner les végétaux par les huiles essentielles
Thérèse PIEL, AuteurCet article revient sur le parcours de Georges Toutain, agronome de formation, qui développe une gamme de produits à base d'huiles essentielles pour traiter les végétaux, en particulier en maraîchage. Cependant, cet agronome souligne un premier point, majeur : l'importance de bonnes pratiques agronomiques pour gérer les maladies. En s'appuyant sur cela, il a travaillé sur l'usage des huiles essentielles pour le soin des végétaux, tout d'abord sur un verger. Puis, il s'est intéressé au maraîchage. Dans ses protocoles, il utilise trois huiles complémentaires : une de contact, l'autre pour « bloquer la maladie » et la dernière pour « créer une ambiance défavorable » au pathogène. L'observance du traitement (dose, fréquence, mode d'application) est essentielle pour atteindre les résultats espérés. Une trentaine de mélanges ont été testés et sont commercialisés auprès de maraîchers. Une visite faite chez l'un de ces utilisateurs montre sa satisfaction face à ces mélanges, en particulier sur le mildiou et l'oïdium de l'oignon, la mouche de la carotte ou celle du pois, ou encore l'alternaria de la carotte ou la mineuse du poireau.
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Marianne et Raoul Leturcq, producteurs convertis au bio : "Nous préservons la nature et notre santé"
Témoignage d'un couple de céréaliers bio de l'Oise. Ils pratiquent une rotation sur 6 ans minimum, avec succession de cultures d'hiver et de printemps, présence de jachère (TV), semis tardif du blé et triticale. Ils possèdent un bon nombre d'outils mécaniques. Pour lutter contre les ravageurs, ils ont aménagé des bandes enherbées dans le parcellaire, offrant ainsi des refuges aux auxiliaires. De la vinasse de levurerie et les légumineuses de la rotation constituent l'essentiel de la fertilisation. Une coopérative permet de commercialiser les produits bio mais elle n'est pas reconnue organisme stockeur.
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"Nous conduisons toutes nos parcelles en bio"
Blandine CAILLIEZ, AuteurSuite à un problème de santé, Marianne et Raoul Leturcq, installés dans l'Oise sur 95 Ha, ont démarré une conversion à l'agriculture biologique en 1999. Aujourd'hui, l'assolement est composé de blé (variétés de type Renan, Saturnus et Pyrénéo), épeautre, maïs, féverole, luzerne et chicorée. Des bandes enherbées et des haies ont été installées. Toutes les productions sont vendues via la coopérative Abio. La marge brute actuelle est supérieure à la production conventionnelle.
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Oise : "Etre paysan, c'est la liberté !"
Alexandre PLATERIER, AuteurEdwin Delasalle, bien que non issu du milieu agricole, a toujours été attiré par l'agriculture. Ses études dans ce secteur ne lui ont pourtant pas permis de s'épanouir, car il estimait alors se sentir à l'étroit dans le moule de l'agriculture conventionnelle. C'est à la suite d'un stage en AB dans le sud de la France que les choses vont se mettre en place pour lui. Il enchaîne un stage, des visites de fermes bio et suit des formations, notamment via le Réseau Semences Paysannes. Il découvre alors la panification, qui va déclencher chez lui une véritable passion. Grâce à Terre de Liens, il trouve, en 2013, une ferme en Picardie, dans laquelle il construit son four. Aujourd'hui, il fabrique 250 pains par semaine, vendus sur place, sur deux marchés fermiers et dans 7 Amap. Il consacre 1,8 ha à la multiplication de blés de pays. Il s'intéresse aussi au tournesol et aux légumineuses pour favoriser une bonne rotation des cultures, et vend en direct lentilles, haricots secs et pois cassés. Il collabore avec deux agriculteurs voisins pour produire les céréales qui lui manquent. Passionné par la découverte, l'apprentissage et l'expérimentation, il envisage, avec sa compagne qui l'a rejoint sur la ferme, des projets de diversification à petite échelle : production d'huile de tournesol, miel, accueil pédagogique... Pour lui, "être paysan, c'est la liberté !" Un bel exemple d'agriculture paysanne.
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Plateforme d'essais dans l'Oise : Légumineuses et céréales : « Un duo d'avenir »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAssociées, la légumineuse et la céréale sont complémentaires en termes d'utilisation de l'azote, d'où divers avantages comme une hausse du rendement et une augmentation du taux de protéines dans la céréale en plus d'une baisse de la concurrence des adventices. Le développement de ces associations est porté par un marché de l'alimentation bio, notamment animale, en croissance. Mais, face à l'impératif d'un tri de qualité (la valorisation végétale se fait espèce par espèce), associer une seule légumineuse à une seule céréale est préférable. Par ailleurs, les associations orge/pois, blé/pois, blé/féverole et avoine/féverole sont collectées pour les animaux, alors que pour l'alimentation humaine, les mélanges seigle/lentillons et lentilles/caméline sont privilégiés. Cet article présente aussi divers résultats d'essais, en termes de matériel de tri ou encore d'associations en semis d'automne ou de printemps, ces derniers étant menés sur la plate-forme d'expérimentation de Lachaussée-du-Bois-d'Ecu, dans l'Oise. Parmi les résultats de ces essais, certains éléments sont à noter : I) si le but recherché est la production de protéines, éviter les densités élevées en céréales ; II) l'avoine n'est pas la céréale à privilégier, du fait de son fort pouvoir concurrentiel, même à faible densité.