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ESPAGNE |
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L'expérience du Système Participatif de Garantie chez BioEspuña
Julie HUGUES DIT CILES, Auteur ; Stéphane MAILLARD, AuteurEn février 2023, un groupe de consommateurs dagrumes bio est parti rencontrer des paysans en Murcie (dans le sud-est de lEspagne), en vue de créer un Système Participatif de Garantie (SPG). Lobjectif de cette initiative était de rapprocher, au maximum, les producteurs de la coopérative BioEspuña (agrumes, fruits méditerranéens et tropicaux et huile d'olive) des consommateurs finaux, en Occitanie, à travers un réseau de circuits courts (AMAP, groupement d'achats...), afin de limiter la dépendance de ces agriculteurs biologiques paysans aux intermédiaires et aux spéculateurs. Au-delà de l'objectif de certification citoyenne, les visites de fermes effectuées lors de ce voyage ont permis, au groupe, de découvrir le contexte local (zone semi-aride) et ses enjeux, d'échanger et de créer du lien avec les producteurs.
How much can changes in the agro-food system reduce agricultural nitrogen losses to the environment? Example of a temperate-Mediterranean gradient
Josette GARNIER, Auteur ; Gilles BILLEN, AuteurLa volatilisation de l'ammoniac (NH3), les émissions d'oxyde nitreux (N2O) et la lixiviation du nitrate (NO3) en agriculture sont à l'origine de graves risques environnementaux. Dans cette étude, les chercheurs ont analysé, à léchelle de régions administratives de même importance de l'Union Européenne (UE), les flux d'azote à travers les systèmes agroalimentaires, selon un gradient tempéré-méditerranéen (France, Espagne et Portugal) et avec des conditions climatiques et pédologiques contrastées. Ils ont évalué les émissions atmosphériques et hydrologiques d'azote provenant des sols et des systèmes d'élevage. La volatilisation de NH3 variait entre 6,2 et 44,4 kg N/ha/an, l'émission de N2O entre 3 et 4,9 kg N/ha/an et la lixiviation de NO3 entre 5,4 et 154 kg N/ha/an. Dans l'ensemble, les émissions de N2O étaient plus faibles dans les régions méditerranéennes, où le lessivage de NO3 était plus important. La volatilisation de NH3, dans toutes les régions, suit approximativement la distribution de la densité du bétail. Ces pertes sont également étroitement liées au niveau d'intensité de la fertilisation et à la spécialisation du système agricole (élevage intensif notamment). En outre, deux scénarios futurs possibles à l'horizon 2050 ont été explorés : (1) un scénario basé sur les prescriptions de la stratégie de l'UE "De la ferme à la fourchette" (F2F), avec notamment 25 % d'agriculture biologique et 20 % de réduction des engrais azotés ; (2) un scénario agro-écologique hypothétique (AE), avec une agriculture biologique généralisée, une reconnexion de la culture et de l'élevage, et un régime alimentaire plus sain avec une augmentation de la part des protéines végétales à 65 % (c'est-à-dire, le régime méditerranéen). Les résultats ont montré que le scénario AE a pour effet d'augmenter les coûts de production, mais aussi d'améliorer la qualité de l'alimentation, et quil permettrait des réductions beaucoup plus importantes des pertes dazote, à savoir une réduction de 60 à 81 %, tandis que le scénario F2F n'atteindrait qu'une réduction de 24 à 35 %.
Nutritional Modulation of Associations between Prenatal Exposure to Persistent Organic Pollutants and Childhood Obesity: A Prospective Cohort Study
German CANO-SANCHO, Auteur ; Charline WAREMBOURG, Auteur ; Nuria GÜIL, Auteur ; ET AL., AuteurAlors qu'il a déjà été observé que l'exposition prénatale aux polluants organiques persistants (POP) peut contribuer au développement de l'obésité et de troubles métaboliques chez l'enfant, l'étude rapportée dans cet article visait à déterminer les impacts des interactions entre l'exposition aux POP et l'état nutritionnel des futures mères pendant leur grossesse. Pour ce faire, les données d'une cohorte espagnole, INfancia y Medio Ambiente-Environment and Childhood (INMA), ont été utilisées. Elles portent sur les résidus de POP et les biomarqueurs nutritionnels (vitamines, acides gras...) mesurés dans le sang maternel prélevé au premier trimestre de la grossesse et sur les mensurations des enfants à l'âge de 7 ans. Les résultats obtenus confirment l'influence de l'état nutritionnel de la mère et l'effet de l'exposition aux POP sur le risque d'obésité pour les enfants.
Organic Awards 2022 : La bio européenne à lhonneur
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Commission européenne a décerné des prix afin de récompenser et de mettre en valeur des projets biologiques durables, innovants, performants sur son territoire et qui contribuent à réduire lincidence de lagriculture sur lenvironnement. La cérémonie de remise de ces Organic Awards sest déroulée le 23 septembre 2022, à Bruxelles, date de la journée européenne de la bio. A cette occasion, Janusz Wojciechowski, commissaire européen chargé de lAgriculture, a insisté sur le fait de ne pas opposer bio et sécurité alimentaire, bien au contraire. Malgré les chocs qui se superposent, la bio présente de nombreux intérêts pour améliorer la résilience alimentaire et lindépendance de lUnion Européenne. Pour cette première édition des Organic Awards européens, 200 dossiers de candidature ont été déposés. Le jury a sélectionné un lauréat dans chacune des catégories suivantes : agricultrice, agriculteur, ville, bio-district, région, PME, détaillant et restaurant. LOccitanie a reçu le prix de la meilleure région, en tant que fer de lance de la bio en France. Les lauréats des catégories « Agricultrice » et « Agriculteur » sont, respectivement, Nazaret Mateos Alvarez (productrice de champignons bio en Espagne) et David Pejic (gérant de la plus ancienne ferme biologique de Croatie).
Erosion, ombrage Le Sud-Ouest expérimente face aux modifications du climat
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Vitisad, porté par lIFV Sud-Ouest, cherche à promouvoir ladaptation au changement climatique de la vigne, grâce à des expérimentations menées de part et dautre des Pyrénées. Ces essais portent notamment sur la gestion des couverts végétaux et sur les filets dombrage. Côté espagnol, les vignobles subissent de manière plus forte des étés secs. Les vignerons nont ainsi pas lhabitude dimplanter des couverts en raison de la concurrence hydrique quils occasionnent. Un travail du sol (15 à 30 cm) est réalisé sur la plupart des vignes, deux à six fois par an, ce qui engendre de gros risques dérosion dans les parcelles en pente. Linstitut basque de recherche et de développement agricole a mené plusieurs expérimentations sur les couverts végétaux, afin de limiter ces risques. Grâce à linstallation de boîtes Gerlach, les scientifiques ont évalué que les vignes nues perdaient 3 970 kg/ha de sol, tandis que les sols couverts ne perdaient que 1 434 kg/ha (seuil acceptable puisque le sol a la capacité de reconstituer cette quantité). Parallèlement, l'IFV Sud-Ouest a testé des filets dombrage (50 et 75 % dombrage) pour essayer de diminuer la température (des températures supérieures à 35 °C ont des impacts négatifs sur la photosynthèse de la vigne). Résultats : latténuation du rayonnement est franche lors des journées chaudes. En revanche, les jours frais, la température est plus importante dans les parcelles avec filets que dans les parcelles témoins. Des essais avec des filets blancs sont en cours pour essayer de contrer ce phénomène.
Evaluation of support for organic farming in draft CAP Strategic Plans (2023-2027) - 3 March 2022
Dans le cadre de lélaboration de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), les États membres de l'Union Européenne (UE) devaient soumettre, à la Commission Européenne, leurs plans stratégiques nationaux (PSN) avant le 1er janvier 2022. Ce rapport évalue le soutien à l'agriculture biologique dans les projets de PSN des différents pays membres de lUnion Européenne : Allemagne, Autriche, Belgique (partie Wallonie et partie Flandre), Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie et Suède. Il apporte aussi des informations sur le soutien à lagriculture biologique dans des pays voisins non membres de lUE : Suisse et Royaume-Uni. Ce rapport se base sur un processus de consultation (questionnaire et entretiens), entrepris, d'avril 2021 à février 2022, par IFOAM - Organics Europe auprès de ses membres. Il contient également des recommandations pour améliorer le soutien à l'agriculture biologique et relever l'ambition des PSN afin qu'ils contribuent à atteindre les objectifs définis dans le cadre de la nouvelle PAC, ainsi que ceux fixés dans le cadre du Green Deal, de la stratégie « Farm to Fork » et du plan européen pour la biodiversité. Au travers de cette évaluation, IFOAM - Organics Europe souhaitait également s'assurer que la Commission Européenne allait disposer de toutes les informations nécessaires pour signaler à chaque pays, dans ses prochaines lettres d'observation, les manques de soutien à l'agriculture biologique, et veiller à ce que les États membres disposent de plans garantissant a minima une croissance continue de la production biologique au cours de la prochaine PAC (2023-2027).
Garder la tête froide face au réchauffement climatique
Raymond DIENER, AuteurLe contexte mondial de 2022, avec le conflit entre la Russie et l'Ukraine, et les aléas climatiques de plus en plus importants et récurrents, reflètent la fragilité de la sécurité alimentaire. Pour répondre à cette situation, les systèmes agri-alimentaires, tels qu'ils existent aujourd'hui, sont amenés à évoluer et, pour ce faire, les gouvernements doivent agir. En Europe, la PAC a été réformée pour la période 2023-2027, et vise notamment un "verdissement" de l'agriculture. Cependant, il revient à chaque État membre d'adapter ces exigences européennes à ses propres conditions de production via un plan stratégique national (PSN). Celui présenté par la France, par exemple, vise à atteindre 18 % de SAU en agriculture biologique d'ici 2027, ou encore à soutenir les circuits courts. Il a toutefois été jugé trop peu ambitieux sur les aspects environnementaux par la Commission Européenne. Les PSN de l'Espagne, de l'Italie et de l'Allemagne sont brièvement présentés dans cet article.
Une histoire vigneronne en Catalogne
Soazig CORNU, AuteurJaume Gramona, vigneron en biodynamie à Sant Sadurní d'Anoia, en Catalogne espagnole, s'est associé à son cousin au sein de l'entreprise familiale qui emploie, en 2022, 70 salariés, entre vignes, cave, administratif et commerce. Le domaine est constitué de 65 ha de vignes et de 35 ha de forêt avec, à son cur, des bâtiments de ferme pour accueillir les animaux : une dizaine de chevaux pâturent sous les pins ; un troupeau de moutons permet de gérer l'enherbement des rangs et de réguler les engrais verts ; des oies et des chiens gardent le lieu ; d'autres volailles animent l'espace ; un troupeau de vaches Albera habite dans la forêt. Jaume, conscient de la nécessité de travailler collectivement, partage ses connaissances, son expérience et ses pratiques respectueuses de la nature, à son équipe, à ses élèves (il est professeur chargé de cours dnologie à l'Université Rovira Virgili de Tarragone) et au sein du groupe Alianzas por la Tierra (« Partenariats pour la Terre »), une association de vignerons créée en 2015. La cave actuelle a été construite, en 2002, avec une architecture bioclimatique, afin de réduire son impact environnemental et sa consommation énergétique. Les raisins y sont vinifiés, 20 % provenant des vignes de la famille Gramona, le reste des vignerons du groupe Alianzas por la Tierra. Chaque année, 850 000 bouteilles (deux tiers en vins effervescents, un tiers en vins tranquilles) sont produites et commercialisées en Catalogne (70 %), dans le reste de l'Espagne (17 %) et à l'export (13 %).
Les dernières évolutions du marché bio espagnol
Michel KNITTEL, AuteurEn Espagne, le marché de détail bio, en croissance régulière depuis plusieurs années, a poursuivi sa dynamique en 2020, malgré la crise de la Covid-19 : + 17 %. Cette croissance bénéficie avant tout à la GMS. Toutes les enseignes conventionnelles proposent un rayon bio, l'offre y étant cependant limitée à l'exception de l'enseigne Mercadona. Le leader du réseau spécialisé bio, Veritas, possède 78 magasins et détient de nombreux atouts face à la GMS, avec des magasins de taille concurrentielle (650 m2 à Barcelone), avec un assortiment conséquent, via ses propres marques, et avec des prix attractifs. L'enseigne se positionne également sur des combats comme la baisse des prix des produits d'hygiène féminine et des couches bébés, ou encore elle milite pour la prise en charge partielle, par lÉtat, des produits sans gluten pour les personnes souffrant de la maladie cliaque. Novembre 2020 a vu également l'inauguration, à Barcelone, de Biomarket, premier marché de gros en Espagne et 2ème en Europe (principalement tournés vers les fruits et légumes).
Donner du sens aux actions durables
Florence RABUT, AuteurCet article retranscrit linterview de Guilhem Soutou, responsable de laxe « alimentation durable » à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Cette fondation, totalement indépendante, créée en 2010, agit dans deux pays (la France et lEspagne) et soutient deux principaux domaines : lart et lalimentation durable. Concernant ce second domaine, la fondation se préoccupe de lensemble de la chaîne de valeurs et prend en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle sintéresse notamment au commerce équitable, au climat, à la biodiversité, à la qualité nutritionnelle et à laccessibilité des produits de qualité pour les personnes moins aisées. La Fondation Daniel et Nina Carasso a essentiellement un rôle de mécénat, avec des dons sous forme de subventions. Pour cela, elle crée des appels à projets, monte des projets directement avec des acteurs ou investit (en dette ou en capital) dans des entreprises durables.
Face à la crise sanitaire : Le vin bio tire son épingle du jeu
VITISBIO, AuteurAlors que le contexte mondial est assez morose pour le secteur du vin en raison de la crise sanitaire Covid-19, une projection réalisée par le cabinet IWSR montre que le vin bio sera sûrement de plus en plus plébiscité dans le monde. La bio continuerait ainsi sa progression et gagnerait des parts de marché dans les années à venir, pour atteindre 4 % du marché mondial du vin en 2024 (contre 1,5 % en 2013 et 2,75 % en 2019). Entre 2014 et 2019, les volumes de vins bio vendus dans le monde ont augmenté de près de 9 %. La France et lAllemagne sont les deux premiers pays consommateurs de vins bio. LItalie est le plus gros producteur et exportateur au niveau mondial. Parmi les principaux pays producteurs de vins bio, deux typologies de vignobles se démarquent : certains sont avant tout destinés à lexport (cas de lItalie et de lEspagne), tandis que dautres sont majoritairement tournés vers une consommation nationale (France, Allemagne, États-Unis).
J'achèterai des courgettes à 3,50 le kilo !
Elsa CASALEGNO, AuteurLes maraîchers français subissent fortement la concurrence des fruits et légumes espagnols qui sont bien moins chers, que ce soit en bio ou en conventionnel. En avril 2021, Matthieu Follet, maraîcher bio installé dans la ceinture de Dax (Landes), avait exprimé son désarroi dans un tweet : « Après tout ce boulot, je récolte les premières courgettes. Je les vendrai 3,50 le kilo. Elles sont à 1 chez le grossiste bio origine Espagne. Deux fois moins chères que les miennes en magasin, même si elles font 1 000 kilomètres. Je réfléchis à changer dactivité avant de devenir complétement aigri. ». Dans cet article, ce maraîcher explique pourquoi ses premières courgettes (cultivées sous serre en début de saison) sont vendues à 3,50 /kg, puis comment il arrive à baisser son tarif, compris entre 2 et 2,50 /kg à partir du mois de juin, en culture de plein champ. Il explique également quil ne peut pas descendre en dessous de ce prix en raison de ses charges. Ces dernières sont plus élevées que celles de ses voisins espagnols, notamment tout au sud dans la région dAlméria.
La moutarde blanche, une piste intéressante contre le pied noir de la vigne
Xavier DELBECQUE, AuteurA l'occasion d'un webinaire sur les plantes de service organisé par l'ACTA, l'université espagnole de la Rioja a présenté les résultats d'une étude sur l'utilisation de la moutarde blanche en biofumigation en viticulture, pratique qui consiste à enfouir une culture dans le sol pour que celle-ci y libère des composés nuisibles à certains champignons pathogènes. Les résultats obtenus contre le pied noir de la vigne se sont montrés satisfaisants.
Organic management and landscape heterogeneity combine to sustain multifunctional bird communities in European vineyards
Luc BARBARO, Auteur ; Giacomo ASSANDRI, Auteur ; Adrien RUSCH, Auteur ; ET AL., AuteurLa protection des communautés d'oiseaux dans les terres agricoles européennes devient critique, notamment dans les territoires viticoles. L'intensification des pratiques, combinée à la perte d'habitats semi-naturels, a entraîné, sur le long terme, le déclin des oiseaux dont le niveau de préservation était déjà préoccupant, mais aussi le déclin doiseaux insectivores et granivores autrefois communs. Outre limportance culturelle de ces oiseaux, leur déclin menace également les services écosystémiques quils fournissent, tels que la lutte contre les ravageurs. Face à ce constat, cette étude a analysé la manière dont la conduite en agriculture biologique et l'hétérogénéité du paysage affectent la diversité taxonomique et fonctionnelle de 334 communautés d'oiseaux. Elle a analysé la spécialisation moyenne des habitats, ainsi que labondance des oiseaux insectivores, granivores ou fructivores, pour tenir compte des fonctions individuelles des oiseaux. Le terrain détude était composé de douze régions viticoles situées dans les trois principaux pays européens producteurs de vin (France, Italie et Espagne). Les résultats montrent que lagriculture biologique améliore la diversité fonctionnelle des oiseaux, ainsi que leurs fonctions individuelles. Néanmoins, ces effets positifs dépendent en partie de la gestion de l'enherbement des inter-rangs et de l'hétérogénéité du paysage. En effet, la couverture forestière et l'hétérogénéité paysagère augmentent la diversité taxonomique et fonctionnelle des communautés d'oiseaux. Cette étude met ainsi en évidence les avantages, pour soutenir des communautés d'oiseaux dans les paysages viticoles, dallier conduite biologique, enherbement partiel des vignes et gestion favorisant les interfaces entre les vignobles et les habitats semi-naturels.
Podium : Des PPAM polonaises et bulgares
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2018, la surface européenne des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) bio était estimée à 98 500 ha, soit 17 % de plus quen 2017. La Pologne est le premier producteur européen, suivi par la Bulgarie, puis lEspagne et la France. Le marché des huiles essentielles est très concurrentiel. En France, la production dhuiles essentielles (lavandin, lavande, sauge sclarée, immortelle, camomille ) a globalement été assez bonne sur lensemble du territoire. En revanche, en 2020, la sécheresse et la canicule ont perturbé la production, entraînant des résultats mitigés suivant les régions.
The ambition gap: Assessing organic farming support measures in current draft national CAP Strategic Plans for the Common Agricultural Policy 2023-2027 - 18 November 2021
Les États membres de l'Union Européenne avaient jusqu'au 1er janvier 2022 pour soumettre leurs Plans stratégiques nationaux (PSN) pour la future Politique agricole commune (PAC) à la Commission européenne. Cette dernière devait examiner les PSN et les approuver au cours du premier semestre 2022, avant leur mise en uvre à compter du 1er janvier 2023. IFOAM-Organics Europe a interrogé ses adhérents, issus de 19 États membres, entre avril et novembre 2021 sur limpact estimé de ces PSN sur le développement de l'agriculture biologique (mesures, budgets ), afin de vérifier que l'ambition des PSN était en adéquation avec les objectifs de lUnion Européenne (Green Deal, stratégie « Farm to Fork » ). Globalement, IFOAM-Organics Europe sest montré très préoccupé par le manque de sollicitation de ses adhérents - les représentants nationaux de l'agriculture biologique - dans les consultations nationales, ainsi que par l'insuffisance des ambitions et des budgets pour inciter davantage d'agriculteurs à se convertir à l'agriculture biologique. Les PSN récompensent également mal les agriculteurs biologiques alors que ces derniers fournissent des externalités positives bénéfiques à tous. Ce document est composé de trois parties : 1 - Analyse et recommandations aux États membres et à la Commission européenne pour améliorer les PSN et la future PAC ; 2 - Analyse comparative des projets de PSN : 3 - Explications par pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Suède).
Eleveurs et artisans de bouche préviennent les risques dincendies
Emma SOY, AuteurLe bassin méditerranéen se caractérise par des forêts souvent non exploitées et très vulnérables face aux incendies (cette vulnérabilité est accrue par le changement climatique). Pour limiter les risques dincendies de manière durable, les forêts et paysages forestiers doivent être entretenus. Cest dans ce contexte que le projet « Ramats de Foc » (« Troupeaux de feu ») a vu le jour en Catalogne. Lobjectif est que des troupeaux aident à la prévention des feux de forêt. Ce projet regroupe des propriétaires forestiers, des éleveurs, des boucheries, des charcuteries, des restaurants, des pompiers, des ingénieurs et gestionnaires forestiers. Comme le fait de pâturer dans les bois demande des efforts supplémentaires aux éleveurs et entraîne une baisse de la productivité du troupeau, le label « Ramats de Foc » a été créé pour mieux valoriser les produits animaux (viande, fromages et autres produits laitiers) des troupeaux qui aident au contrôle du risque incendie. Les éleveurs travaillent ainsi directement avec les pompiers et des ingénieurs forestiers, et font pâturer des zones préalablement définies. Les artisans de bouche qui commercialisent les produits sengagent à expliquer aux clients la valeur ajoutée garantie par ce label.
Hifas da Terra : La science des champignons médicinaux au service du bien-être et de la santé
BIO-LINEAIRES, AuteurL'entreprise espagnole Hifas da Terra fabrique des compléments alimentaires à partir de champignons médicinaux. Deux gammes de gélules forment l'axe majeur de l'assortiment : MicoSalud et Bio-Superfood. Grâce à leur large spectre d'action, les quelques champignons médicinaux utilisés (crinière de lion, reishi, shiitaké...) permettent une grande palette d'usages : drainage, lutte contre l'inflammation, action sur le microbiote intestinal, activité immunomodulatrice, etc. La qualité et la concentration des nutriments sont essentielles, directement liées à la qualité biologique des supports de croissance des champignons. L'entreprise peut s'appuyer sur une expertise en mycologie et un savoir-faire acquis de longue date, basé sur les travaux du Docteur Francisco Fernandez, chercheur au CIFA (Centre de recherche forestière et environnementale), dès 1970. Héritière de sa passion, sa fille, Catalina, biologiste, s'est alliée au mycologue américain Paul Stamets pour créer une structure dédiée à la mycologie appliquée. Aujourd'hui, la R&D est au cur du développement de l'entreprise familiale, basée en Galice espagnole, avec notamment la maîtrise de toute la chaîne de production, depuis la recherche fondamentale jusqu'à la commercialisation, en passant par la production des champignons, la fabrication des poudres et des extraits, jusqu'aux études cliniques et aux formations à la mycothérapie, à laquelle s'intéressent de plus en plus de consommateurs.
Les Imposteurs du BIO
Pour réaliser cet ouvrage, lauteur, ancien trader de lagroalimentaire et maintenant consommateur de produits bio, montre comment certaines multinationales de lagroalimentaire, profitant de lengouement des consommateurs pour les produits biologiques, ont lancé une multitude de produits supposés bio, écoresponsables, éthiques, etc. Le constat de lauteur est que ces produits, souvent vendus avec des marges abusives, ne sont pas tous bons pour la santé des consommateurs ou pour la planète. Dautant quen France, un tiers des produits bio sont importés, avec certains issus de pays lointains où le laxisme, voire la corruption, sont de véritables fléaux. Lauteur alerte ainsi sur les abus du greenwashing du food-business.
Layman report : LIFE AgriAdapt : Adaptation durable des systèmes agricoles de lUnion Européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). 126 fermes ont été retenues comme fermes pilotes, dont 25 % en agriculture biologique. Les résultats obtenus au cours de ce projet ont démontré que les trois systèmes agricoles les plus importants en Europe (élevage, grandes cultures et cultures permanentes) peuvent devenir plus résilients face au changement climatique en mettant en uvre des mesures dadaptation réalisables et durables (ex : augmentation du nombre de cultures dans lassolement, adaptation des dates de semis ou de taille, utilisation doutils daide à la décision, amélioration de la gestion du pâturage ). Cette brochure est une mini-synthèse des actions réalisées dans le cadre de ce projet : après avoir décrit la méthodologie et les adaptations identifiées, elle présente les propositions générales émises par le collectif AgriAdapt et explique comment cette étude a pu contribuer à sensibiliser les décideurs politiques.
Lever le verrou des monilioses
Muriel MILLAN, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, AuteurLes monilioses sur fleurs et fruits provoquent des pertes importantes dans les vergers bio et durant la phase de conservation des fruits bio. La gestion de ce bioagresseur a fait lobjet dun débat lors de lédition 2019 des Rencontres techniques fruits bio, organisées par le CTIFL et lITAB. Des travaux de recherche menés en Espagne ont montré que les conidies situées sur des fruits momifiés, au verger, peuvent survivre au moins un an. Elles sont donc capables de contaminer dautres fruits lannée suivante. Elles peuvent également se disperser dans un rayon allant de 1 à 16 m. Les chercheurs espagnols ont également évalué la présence de ce champignon dans latmosphère et sur des surfaces des équipements des stations de conditionnement. Les résultats ont montré que Monilinia spp. était très peu présent. Le risque de contamination seffectue donc au verger. En revanche, cette maladie se développe majoritairement durant la phase de conservation des fruits. Pour lutter contre cette maladie, un modèle de prévision des risques dinfection a été développé en Espagne afin didentifier les périodes à risque. Des méthodes de lutte (directes, physiques et biologiques) utilisables en AB font également lobjet dessais.
A la rencontre des paysannes et des paysans de Galice
Coralie PASQUIER, AuteurEn Espagne, la Galice néchappe pas à lindustrialisation de son agriculture. 21 % de sa superficie est consacrée aux activités agricoles. Les exploitations sont majoritairement familiales et de petite taille : 8 ha en moyenne (seulement 20 % des fermes dépassent les 20 ha). Toutefois, le nombre de fermes a diminué de 67 %, en trente ans. Actuellement, elles ne sont plus que 75 000. De nombreux changements sont notamment survenus lorsque lEspagne a intégré lUnion européenne : la Galice est passée d'une agriculture familiale en polyculture-élevage (privilégiant lautoconsommation et la vente directe) à une forte spécialisation laitière, ce qui a fortement réduit le nombre de paysans. Des producteurs tentent toutefois de préserver une agriculture paysanne, notamment au travers dune activité syndicale. Cest le cas, par exemple, de Conchi Docampo et Gabriel Lopez, deux maraîchers bio qui se sont installés après une reconversion professionnelle. Durant létat durgence lié à la Covid-19, ils se sont mobilisés pour faire lever linterdiction sur les marchés locaux.
2èmes Rencontres de l'alimentation durable : Partager les expériences, inspirer la transition
Cette 2ème édition des Rencontres de lalimentation durable sest tenue à Paris le 29 janvier 2019, au Ground Control, un lieu atypique dédié à lalimentation et à lart. Des formats variés et originaux (théâtre forum, World Café, expériences artistiques et culinaires ) ont permis les échanges et la découverte dinitiatives concrètes, de démarches territoriales, détudes récentes, etc. Lévènement était organisé en collaboration avec lADEME, AgroParisTech, la Chaire Unesco Alimentations du Monde, Montpellier SupAgro, lINRA, lUniversitat Politècnica de València, la Banque des Territoires. Les Actes de ces Rencontres présentent les intervenants, les structures, et les initiatives qui étaient au programme, classées en 4 parties correspondant chacune à une démarche pour partager expériences et expertises : - Découvrir (sinspirer des innovations sur le terrain et découvrir des solutions concrètes) ; - Comprendre (Découvrir des études pluridisciplinaires récentes pour comprendre la complexité des systèmes alimentaires) ; - Échanger (Développer son réseau en partageant expertises, bonnes pratiques et envies de collaborations) ; - Expérimenter (Partager et créer des liens par lexpérience artistique, émotionnelle et alimentaire le jour des Rencontres).
9è Rencontre technique CTIFL/ITAB Fruits Biologiques : Diversité de connaissances et de systèmes
Muriel MILLAN, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, AuteurLa 9ème Rencontre technique Fruits Biologiques, coorganisée par le CTIFL et lITAB, sest tenue le 28 mars 2019 au centre CTIFL de Balandran (Gard). Ce rendez-vous bisannuel, dédié aux professionnels de larboriculture bio, a réuni plus de 138 participants. Il a permis de faire le point sur les dernières connaissances scientifiques et techniques, qui permettront peut-être de lever certains verrous au développement de la production de fruits l'état des lieux du marché, le lien entre la consommation de produits bio et la santé humaine, les stratégies de diversification, ainsi que des points relatifs à lagronomie, à la réglementation et à la conservation. Cette journée sest clôturée par une visite du verger biologique du projet ALTO, situé sur lexploitation de Balandran.
Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
Billet d'humeur : Le bio espagnol au milieu de la polémique
Tomas GARCÍA AZCÁRATE, AuteurLagriculture biologique espagnole, et plus particulièrement celle pratiquée dans la région dAlmería (culture de tomates bio sous serre), est au cur dune polémique. Un article était paru dans Le Monde en septembre 2019 et dénonçait des dérives, notamment en matière de conditions de travail. Tomás García Azcárate répond ici à cet article. Pour cela, il recontextualise certains points et rappelle que le règlement bio européen nencadre pas le droit du travail.
Les bons avocats du bio
VEGETABLE, AuteurLa société Eurofresh commercialise des fruits et légumes exotiques en Europe. Sur les 25 000 tonnes annuelles vendues, 20 000 sont des avocats, à 86 % bio. Le reste de la gamme est constituée de mangues, de citrons, de patates douces, ainsi que du curcuma et du gingembre, le tout étant 100 % bio, issus de 3 000 ha en production propre et de quelque 400 fermes de producteurs partenaires : en Espagne, au Pérou, en République Dominicaine, en Colombie et au Maroc. Sa ferme historique de Malaga (Espagne) est en bio depuis 40 ans. Sergio Pérez-Borbujo, directeur des ventes, explique la démarche d'Eurofresh et revient, notamment, sur les partenariats avec les producteurs locaux.
La distribution bio à l'étranger : quelle évolution dans les pays européens proches ?
Michel KNITTEL, AuteurLes données de plusieurs années de la distribution bio sont présentées pour 4 pays limitrophes de la France : Allemagne, Italie, Espagne et Belgique. Pour chacun de ces pays, sont donnés : le montant du marché, l'évolution du chiffre d'affaires, les dépenses en bio des ménages, la part des différents circuits de distribution avec leurs spécificités selon les pays, le nombre de magasins bio et leurs surfaces, les tendances du bio en GMS avec les principales enseignes, etc.
Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent sans cesse ajuster leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité. Ce dossier détaille les stratégies et choix mis en uvre par deux domaines viticoles bio et une par cave coopérative pour y parvenir. Dans le Gaillacois (Tarn), Alain Rotier et Francis Marre cultivent 35 ha de vignes sur un plateau à 200 m daltitude, avec un climat à tendance océanique et une influence méditerranéenne. Ils sont passés en bio en 2009 et sont bien installés dans leurs pratiques, ce qui ne les empêche pas de relever de nouveaux défis pour augmenter la cohérence de leur système. La gestion de lenherbement, du mildiou et des bioagresseurs sont au cur de leurs préoccupations. Dans le Gard, la cave coopérative Héraclès parie sur le bio depuis plus de 20 ans. Elle est devenue le leader du vin bio en vrac, avec une large part sans sulfites. Lors des vendanges 2018, elle a inauguré un nouveau chai ultra-moderne baptisé « Temple de la bio ». Jean-Fred Coste, le président de cette cave coopérative, revendique à la fois qualité, hygiène, innovation et anticipation. En Espagne, Josep Maria Albet i Noya est investi dans la bio depuis 1978. Avec son fils, il dirige un domaine de 72 ha de vignes tout en gérant à côté 8 ha de cultures et 127 ha de bois. Le domaine viticole emploie 26 personnes réparties entre la vigne, le chai et la commercialisation. Josep Maria Albet i Noya nhésite pas à sengager dans de nombreux projets de recherche. Il participe notamment à la création de cépages résistants à la sécheresse et aux maladies.
Éliciteurs : le profil des vins impacté
Justine GRAVÉ, AuteurLes éliciteurs, molécules qui déclenchent des mécanismes de défense des plantes entraînant une production de substances défensives, impactent la composition chimique des vins. Selon des travaux menés par lINRA de Montpellier et lUniversité de Murcia (Espagne), lapplication déliciteurs entraînerait une diminution des teneurs en polysaccharides dans les vins, responsables de la viscosité. Les chercheurs ont testé deux traitements composés différemment et ils ont montré que ces derniers nagissaient pas sur les mêmes polysaccharides. En termes dapplication, les traitements les plus efficaces pour stimuler les vignes sont ceux appliqués à la véraison, mais ils entraînent une diminution des polysaccharides jusquà 25 %. Reste maintenant à tester la qualité visuelle et gustative des résultats des différents essais avec un jury dexperts.
Etude Millésime Bio : En 2023, la France aura le 2ème plus grand vignoble bio du monde
SUDVINBIO, Auteur ; THE IWSR, Auteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2019Alors que la consommation mondiale de vin diminue, le vin bio poursuit sa croissance, agrandissant ainsi dannée en année sa part de marché. Portée par la demande des consommateurs pour des produits respectueux de lenvironnement, la consommation de vin bio a pratiquement doublé dans le monde depuis 2013. Pour répondre aux besoins du marché, la France, lItalie et lEspagne, soit les trois principaux pays producteurs de vin bio au monde, vont considérablement accélérer la conversion de leurs vignobles pour atteindre une production de lordre de 2 milliards de cols (bouteilles) en bio en 2023. Cette étude détaille, dans cinq pays (France, Italie, Espagne, Allemagne, États-Unis), lavenir de la consommation et de la production mondiale de vin bio. Nouveauté de cette étude, les chiffres clés des vins effervescents bio sont présentés, leur consommation ayant plus que triplé depuis 2013 dans les pays étudiés.
Monilioses sur fruits à noyau : Connaître la maladie pour sen protéger
Frédérique ROSE, AuteurLa Journée technique fruits bio du Ctifl et de lItab sest tenue le 28 mars 2019. Les monilioses sur fruits à noyau, qui sont encore un problème majeur en bio, ont notamment été abordées. Des recherches, réalisées en Espagne sur pêches et nectarines, montrent que les infections se passent au verger (très peu lors du conditionnement) mais que les pertes ne sont visibles que post-récolte. Les conidies responsables de la maladie semblent se répartir dans un rayon de 1 mètre des fruits pourris et sont sensibles aux différences de température et dhumidité (à 20°C et 60 % dhumidité, elles survivent moins dune journée). Des essais ont été conduits sur pêche ou abricot, avec des produits de biocontrôle à base de Bacillus amyloliquefaciens CPA-8, de Penicillium frequentens, du cuivre, du curatio... ; les résultats montrent une efficacité variable. Laurent Brun, ingénieur de recherche à lInra, travaille sur lidentification des stades où les abricotiers sont les plus sensibles, notamment en lien avec le climat. La sensibilité semble se développer de manière croissante du stade bouton blanc au stade fleur ouverte, et les pourcentages de fleurs infectées sont variables selon les conditions climatiques. Linfluence de la pluie est démontrée : des chercheurs ont mis en place des courbes permettant destimer le pourcentage de fleurs contaminées par rapport à la pluviométrie. À laide de tous ces résultats, une feuille de calcul « moulinette moniliose » a été élaborée afin dévaluer le potentiel de contamination. À terme, et avec les compléments des résultats de recherche à venir, cette feuille pourrait devenir un outil daide à la décision.
Néo-agriculteurs : Tenez ferme !
Laura MARTIN-MEYER, AuteurEn sappuyant notamment sur deux témoignages, cet article se penche sur ces personnes, souvent diplômées et bien insérées socialement, qui quittent « tout » pour « le travail de la terre, les mains sales et les bottes terreuses ». Un des premiers points soulignés est la difficulté à les nommer : néo-ruraux (mais qui ne sont pas tous agriculteurs), hors cadre familiaux (mais certains peuvent être issus du monde agricole), Non Issus du Milieu Agricole (NIMA), nouveaux entrants, néo-paysans ou encore néo-agriculteurs... Les termes sont divers et cela montre peut-être la difficulté à leur trouver une place et une reconnaissance, face aux agriculteurs du « cru » ou encore les « vrais agriculteurs », « espèce en voie de disparition », comme le montrent les statistiques. Ces nouveaux arrivants rencontrent de nombreux freins : porteurs dune vision parfois « trop bucolique du métier agricole » mais dans tous les cas de valeurs et de principes, ils peuvent ne pas être pris au sérieux, leurs projets jugés non viables, ne pas être aidés et avoir de fortes difficultés à trouver quelques hectares de terre. Ceci amène à lexistence dinstallations informelles, doù la difficulté destimer le nombre de NIMA, les projets non aidés nentrant pas dans les statistiques. Quel poids de ces NIMA et quel avenir pour eux ? Si leur nombre est mal connu, ils bousculent, et ceux qui réussissent font tout pour durer et essaimer, via par exemple un rôle dappui ou dincubateur pour dautres NIMA. De plus en plus, ils sont vus aussi comme porteurs délan vital, dappel d« air extraordinaire », et des « phénomènes dacculturation, de croisement et dhybridation » entre « néo » et « agriculteurs du cru » sont à luvre. Vers une évolution de lespèce « agriculteur », issue de lhybridation entre les anciens et les « néo » ?
Organic farming favours bird communities and their resilience to climate change in Mediterranean vineyards
Àlex ROLLAN, Auteur ; Antonio HERNÀNDEZ-MATÍAS, Auteur ; Joan REAL, AuteurCette étude analyse l'impact de la conduite des vignobles sur les populations doiseaux. Avec lintensification de lagriculture au siècle dernier, ces populations ont fortement décliné en Europe. Cependant, des pratiques favorisant la biodiversité sont de nouveau en train de se développer en viticulture, telles que lenherbement ou la conduite en agriculture biologique. Lobjectif de cette étude est de savoir si ces pratiques ont des effets positifs pour les communautés doiseaux, et plus particulièrement sur les espèces insectivores qui peuvent aider au contrôle des ravageurs. Pour cela, une étude comparative a été menée en Catalogne (Espagne) durant la période de reproduction et la saison hivernale. Elle a comparé, dune part, des vignes en agriculture biologique à des vignes conventionnelles, et, dautre part, des vignes enherbées à des vignes dont les interrangs sont en sol nu. Des comptages ont été effectués dans 33 parcelles différentes. Les résultats montrent que la conduite en bio favorise la présence doiseaux en augmentant leur richesse spécifique et leur abondance. Ces vignes abritent notamment plus despèces insectivores, ainsi que des espèces en déclin du fait du changement climatique. Lenherbement a également un impact positif sur la présence de ces volatiles, plus particulièrement au printemps et dans les vignes biologiques, quand les herbes sont hautes et abritent une grande diversité dinsectes. Il serait intéressant de mener des études supplémentaires pour mieux comprendre les effets des différents types de végétation.
La transition agricole et alimentaire en France : 350 initiatives locales pour une alimentation responsable et durable
Violette DIVAY, Auteur ; Laetitia ROUSSEL, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (4 Rue de la Sorbonne, 75 005, FRANCE) : RESOLIS | 2019Le programme Alimentation Responsable et Durable répertorie, au sein de l'observatoire RESOLIS (Recherche et Evaluation de SOLutions Innovantes et Sociales), plus de 650 initiatives agricoles et alimentaires dans le monde, dont plus de la moitié sont françaises. Alimenté par cinq années d'observation de la transition agricole et alimentaire, le n°22 du Journal de RESOLIS donne la parole à des acteurs et des territoires engagés dans la voie de la transition, à travers quelque 350 initiatives d'alimentation responsable et durable. S'ils révèlent une forte capacité d'ingéniosité, d'adaptation et d'innovation face aux défis de la transition, ces acteurs particuliers, publics, et privés ne manquent pas de rappeler l'urgence à transformer notre système de production et de consommation agricole et alimentaire. La première partie "Ce que nous disent les acteurs de la transition agricole et alimentaire" fait une présentation globale des initiatives en les classant en 6 grandes catégories : Production agricole (63 initiatives) ; Production de services (58) ; Consommation alimentaire (76) ; Distribution/Commercialisation (53) ; Valorisation non alimentaire (71) ; Transformation produits (29). Deux zooms sont proposés : La transition alimentaire dans le secteur de la restauration privée commerciale en Ille-et-Vilaine ; Les microfermes au cur de systèmes alimentaires durables. La deuxième partie sintéresse au passage « des initiatives au système territorialisé », en donnant la parole à des collectivités et à des territoires (Parcs naturels régionaux). De nouveaux « chantiers » sont identifiés pour franchir de nouvelles étapes dans cette dynamique de transition alimentaire dans les territoires, en rappelant le caractère durgence de la situation.
Agricultural residues are efficient abrasive tools for weed control
Manuel PEREZ-RUIZ, Auteur ; Rocío BRENES, Auteur ; Jose M. URBANO, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la lutte contre les adventices doit passer par des méthodes non-chimiques. Les stratégies qui se développent actuellement mobilisent généralement des outils divers et variés. Certains résidus agricoles, par exemple, pulvérisés sous haute pression, pourraient avoir un effet abrasif. Dans cet article, des essais menés sur huit types de résidus sont présentés : coques damande, pépins de raisin, épis de maïs, noyaux d'olives, fumier de volaille, sable, tourteau de soja et coques de noix. Ces essais, réalisés en laboratoire, visaient les adventices suivantes : l'amarante réfléchie (Amaranthus retroflexus L.) commune en culture de tomate, le chénopode des murs (Chenopodium murale L.) commun en culture de betterave sucrière, et le bleuet (Centaurea cyanus L.) commun dans les oliveraies. Au stade 2-3 feuilles, le taux d'efficacité des résidus utilisés a varié de 30 à 100 % et, dans 88% des cas, le taux d'efficacité a dépassé 80 %. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les épis de maïs et les noyaux d'olives, avec des efficacités respectives de 93 % et 90 %. Concernant les doses d'application, elles peuvent être très variables d'un résidu à l'autre pour atteindre des niveaux d'efficacité similaires. Cette étude a ainsi permis de démontrer le potentiel de ces résidus de cultures, ligneuses et herbacées, ainsi que de déchets animaux, dans la lutte contre les adventices.
Amande : croissance au beau fixe
BIO-LINEAIRES, AuteurParmi les fruits à coque, les amandes figurent au 1er rang de la production mondiale, avec 1,19 million de tonnes pour 2016-2017. Cette production n'a cessé d'augmenter depuis 2006. Les principaux producteurs sont les États-Unis, l'Australie et l'Espagne. En Europe, la production est moins intensive. L'amande est essentiellement destinée à l'industrie de la transformation. La production d'amandes bio est estimée dans une fourchette annuelle de 15 à 21 000 tonnes (équivalent amande décortiquée), soit moins de 5 % de la production mondiale. Trois pays se partagent la quasi-totalité du marché bio : Espagne, Italie et États-Unis (dans ce pays, la demande en amandes bio n'est pas couverte). En matière de stockage et de transformation, les amandes bio ne peuvent pas être ionisées ni traitées aux solvants industriels. La conservation au froid est privilégiée. Le marché des amandes bio est plus tendu que celui de l'amande conventionnelle, et la demande reste globalement supérieure à l'offre.
Arqueixal, un projet agro-touristique débordant d'idées, fait revivre le milieu rural galicien
Juliette BELLAY, AuteurEn Galice, dans le hameau d'Albacal, Xose Luis Carrera Valín gère l'entreprise familiale Arqueixal. D'abord agricole, cette entreprise s'est peu à peu diversifiée avec la mise en place d'un atelier de transformation fromagère, la rénovation puis la location de cinq gîtes ruraux, la gestion d'une maison-musée, ainsi que l'organisation d'un festival consacré au mode de vie d'antan. L'élevage laitier, certifié en agriculture biologique, permet la production sur la ferme de fromages AOP, de yaourts et de lait pasteurisé.
Carnets de WWOOFing : Partager le quotidien des fermes bio
Né au début des années 70, le WWOOFing permet de partager le quotidien des paysans qui pratiquent et défendent l'agriculture biologique. Il constitue aussi une alternative éco-touristique solidaire qui fait de nombreux adeptes. Ainsi, un choix soffre pour aller, dans de nombreux pays, à la découverte du maraîchage, de lapiculture, de la construction écologique, de la fabrication de pain, de fromages, etc. Pratiqué partout dans le monde, le WWOOFing présenté dans cet ouvrage se déroule cependant principalement en France, dans le souci écologique de limiter les déplacements. Lauteur partage ses expériences de WWOOFing et donne des conseils pratiques pour bien préparer son séjour. Présentés sous forme de petits carnets de voyage quil a réalisés lors de divers séjours depuis une dizaine dannées, ses récits fournissent un aperçu réaliste des coulisses de la paysannerie.
Découvrir larboriculture bio en Catalogne : fruits à noyau et pommes
Pauline BONHOMME, AuteurEn février 2018, 12 producteurs d'Auvergne-Rhône-Alpes ont participé à un voyage détudes organisé par lARDAB, à la découverte de larboriculture bio en Catalogne (fruits à noyau et pommes). Ils ont rencontré des producteurs bio en recherche dautonomie, plutôt tournés vers la vente à des grossistes, voire lexport car ayant peu de demande locale. La ferme Cor de Fruita, de Joan Miret Bonelli, a fait l'objet d'une visite. Ce producteur de pommes et de poires bio installé dans la région de Lleida fabrique son biofertilisant en fermentation anaérobique, à base de micro-organismes de litières de forêt. Deux témoignages montrent lintérêt des participants à partager leurs pratiques au cours de tels voyages détudes.
La distribution bio à l'étranger : actualisation des chiffres
Michel KNITTEL, AuteurLa bio est en pleine croissance dans la majorité des pays du monde, avec, d'un pays à l'autre, des disparités. Les chiffres de la distribution bio évoluent rapidement. Ils ont été actualisés et sont présentés pour la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni, la Suisse, puis le Canada et les États-Unis. Sont indiquées : la répartition des ventes par circuit de distribution, l'évolution des ventes de produits bio de 2008 à 2017, l'évolution des parts de marché des différents distributeurs.
Leau ozonée en irrigation, une technique à étudier
Xavier DELBECQUE, AuteurCet article effectue un point sur lutilisation deau ozonée pour irriguer la vigne : les recherches mettent en avant des propriétés intéressantes pour cette eau et des entreprises étrangères proposent des équipements. Les effets attendus seraient un meilleur développement végétal, une facilitation de la pénétration de leau, une hausse des rendements et une réduction des maladies. Au Canada, des chercheurs ont confirmé un impact positif de cette eau sur des plants de tomates sans trouver de différence significative sur la production. En Californie, une autre équipe de chercheurs a montré que les sols irrigués par cette eau sont plus riches en oligo-éléments grâce aux propriétés oxydantes de lozone. Toutefois, les recherches ne sont pas assez avancées pour connaître son impact sur la vie du sol. Cette solution est cependant déjà commercialisée en Espagne par la société ASP, pour qui leau ozonée permet en plus doxygéner les racines et de les désinfecter de pathogènes. Cet argument est partagé par lentreprise italienne MET, qui conduit actuellement des tests. De plus, la mise en place de ce système dirrigation est aisée : un ozoneur (générateur automatique) est relié au réseau dirrigation, ce qui est peu onéreux.
L'Espagne sous les tropiques
Maude LE CORRE, AuteurCet article traite de la production davocats, dont les avocats biologiques, en Espagne. Il est composé de deux parties : lune apporte des informations chiffrées, ainsi que des éléments techniques sur la conduite de cette production en Espagne et lautre présente brièvement lentreprise Eurofresh, leader mondial de lavocat bio, créée par Francesco Francesco Claros, dit Kiko, lun des pionniers de la production davocats bio en Espagne. Les vergers davocats représentent 10 000 ha en Espagne. Ils se concentrent au sud du pays, ainsi que dans les Iles Canaries où le climat est similaire au climat tropical. Le seul problème est le gel à 4°C qui fait tomber prématurément ce fruit (qui se récolte en hiver). En tant que producteur, Kiko possède 500 ha davocatiers bio dans cinq pays, dont 60 ha en Espagne. Il explique les principaux points techniques de cette production : choix des variétés, pollinisation, gestion de leau, gestion du principal ravageur (le phytophtora), récolte, rendement. Kiko a également créé lentreprise Eurofresh il y a 15 ans, afin de pouvoir commercialiser sa production en bio (le marché nexistait pas auparavant). Il commercialise actuellement les avocats de 1000 producteurs, soit 3 000 ha en production, répartis en Espagne, République Dominicaine, Colombie, Pérou et Maroc afin de fournir des avocats toute lannée et de réduire les incidences des aléas climatiques.
Le groupe XAN, un ADAGE galicien ?
Juliette BELLAY, AuteurEn Galice, Yann Pouliquen est consultant indépendant au sein de l'entreprise qu'il a créée : XAN (pour Gestion, Agro-élevage et Nature). Il accompagne ainsi un groupe de 45 éleveurs laitiers, herbagers ou non, bio ou conventionnels, extensifs ou intensifs. Le service de gestion et comptabilité proposé s'accompagne d'un appui technique au pâturage. L'objectif du consultant est de faire passer la consommation de concentrés des éleveurs bio sous la barre des 100 g/L de lait produit (aujourd'hui à 180 g/L de lait produit). Il souhaiterait aussi que les éleveurs s'impliquent davantage dans la stratégie du groupe.
Un modèle moniliose se crée
Maude LE CORRE, AuteurDans le cadre du projet Climarbo (Changement climatique et maladies cryptogamiques émergentes en arboriculture en Rhône-Alpes), lINRA travaille sur la création dun modèle pour prédire les risques de contamination par la moniliose des fleurs dabricotiers. Lobjectif est de mieux cibler les traitements. Pour cela, lINRA a mis en place un suivi épidémiologique avec des abricotiers en pots : ces derniers sont sortis pendant quelques jours, au moment de leur floraison et durant des épisodes climatiques contrastés. Les fleurs contaminées ont ensuite été comptées. Dans un second temps, la calibration du modèle sest effectuée grâce à des relevés réalisés dans une quinzaine de parcelles. La température et la pluviométrie sont les deux facteurs qui influencent majoritairement le développement de la maladie. Pour le moment, le modèle se présente sous la forme dun tableau et na été calibré que pour Monilia laxa sur la variété Bergeron. Lobjectif est maintenant darriver à prévoir les périodes à risque et, à terme, de létendre à dautres variétés tout en prenant en compte le changement climatique. Pour cela, les scientifiques peuvent saider dun modèle espagnol sur la moniliose de la pêche. Sa mise en application a permis de diminuer de moitié les traitements sur les maladies de conservation en Espagne.
Où Pâturer ?
Anne-Marie BRISEBARRE, Auteur ; Guillaume LEBAUDY, Auteur ; Pablo VIDAL GONZÁLEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2018Le mode de vie pastoral, fondé sur la relation hommes-animaux-territoires et sur la mobilité, est partout malmené. Concurrencés par les pratiques de nos sociétés fortement urbanisées, marginalisés par les excès dune « idéologie verte » (wilderness, véganisme ) quelles tentent dimposer, les bergers cherchent leur place et posent cette question dont dépend leur survie et leur avenir : Où pâturer ? Cet ouvrage collectif, rédigé par des spécialistes des cultures pastorales, en témoigne : en Espagne, en France, en Italie, en Roumanie, au Maghreb, en Turquie, en Kirghizie, au Kazakhstan, éleveurs et bergers sont confrontés à des vicissitudes politiques, foncières, réglementaires, souvent conflictuelles et remettant dans de nombreux cas en cause la pérennité des cultures pastorales pourtant productrices de biodiversité, de paysages remarquables et daliments de qualité. Pour continuer dexister, ces cultures se défendent depuis plusieurs milliers dannées en faisant preuve de flexibilité, dinventivité et de ruse. Elles montrent leurs capacités de résilience et proposent des solutions hors des sentiers battus. Illustré de photographies, cet ouvrage met en lumière la beauté de la relation entre lanimal, la nature et lhomme, partout dans le monde.
Réduire de 15 % l'empreinte carbone est réalisable
Cyrielle DELISLE, AuteurLe projet « Life Beef Carbon » (2016-2020) cherche à réduire de 15 % lempreinte carbone de la filière viande bovine en dix ans. Ce projet est piloté par lInstitut de lélevage et regroupe 57 partenaires. Il doit évaluer lempreinte carbone de 2000 fermes de quatre pays européens (France, Irlande, Espagne et Italie) pour ensuite promouvoir les pratiques à faibles émissions de gaz à effet de serre (GES). En France, lagriculture contribue à 20 % de leur émission, dont 5 % sont liés à lélevage bovin (méthane entérique 50 %, gestion des effluents 23 %, achats de paille 6 %, fertilisation 6 %, énergies directes 5% et achats dengrais 4 %). Les premiers résultats obtenus sur 1050 fermes montrent de grandes disparités entre les exploitations faiblement émettrices et la moyenne : leur empreinte carbone est 35 % plus faible que la moyenne, ce qui laisse supposer quil existe bien des marges de manuvre pour réduire de 15 % les émissions de GES et quelles existent dans ces exploitations. Les principaux leviers identifiés sont la diminution des UGB improductifs et de la fertilisation minérale, une meilleure gestion des effluents et loptimisation des rations (en favorisant le pâturage).
La traite au pré ou l'art de s'adapter à un parcellaire éparpillé en système herbager
Juliette BELLAY, AuteurContraint par un parcellaire très morcelé (60 ha répartis en 40 parcelles), Xose Garcia Freire, éleveur laitier en agriculture biologique en Galice (Espagne), a adapté son système. Les animaux sont dehors toute l'année, et c'est la salle de traite, mobile, qui va jusqu'aux vaches une fois par jour (mono-traite). Avec le temps gagné et l'appui d'une salariée, Xose a développé une activité de transformation à la ferme et de vente, en direct mais aussi auprès de boutiques. La production laitière est calée sur les saisons de pousse de l'herbe avec des vêlages à l'automne et au printemps.
Agriculture biologique en Espagne : Du succès de la production aux enjeux de la consommation
Théophile JOUVE, AuteurEn Espagne, la production bio connaît un important développement, avec des surfaces qui ont été multipliées par plus de 4 entre 2000 et 2013, la moyenne européenne se situant à un peu plus de 2. Aujourd'hui, l'Espagne est le pays d'Europe qui compte le plus de surfaces et le plus grand nombre de fermes bio après l'Italie. En ce qui concerne la production laitière, l'Espagne comptait, en 2014, 19 000 exploitations pour une collecte de 6,5 milliards de litres de lait de vache, mais seulement quelques millions de litres en bio. C'est en Galice que la production laitière se concentre. La consommation de produits bio en Espagne connaît cependant un développement modeste, sans doute lié à la dégradation du pouvoir d'achat et aux prix élevés en magasins. L'Espagne produit donc globalement plus de produits bio qu'elle n'en consomme. La collecte de lait bio est assurée par deux acteurs principaux : Puleva et la filiale espagnole de Lactalis. Depuis le printemps 2016, Biolait accompagne le développement de 2 projets structurants, le premier avec Pastoret, entreprise familiale catalane spécialisée dans le yaourt haut de gamme, le deuxième avec Lacteas Garcia Baquero, premier fabricant de manchego (fromage espagnol). Biolait accompagne également Danone dans le développement de son activité en Espagne, avec 4 références vendues dans le pays, mais fabriquées en Normandie à partir de lait français. Face à un potentiel important de consommation de produits laitiers bio en Espagne, les transformateurs espagnols sont entraînés dans une dynamique et pourraient s'appuyer sur Biolait pour les accompagner.
La dernière Tentation du bio !
Tomas GARCÍA AZCÁRATE, AuteurTomás García Azcárate, chercheur à l'Institut dÉconomie, Géographie et Démographie de Madrid, membre de l'Académie d'Agriculture de France et ancien fonctionnaire européen, s'interroge sur l'évolution de la bio et sur l'effet de sa standardisation, entre les valeurs des pionniers et l'arrivée massive des nouveaux convertis, y compris les structures de grande taille. L'auteur estime que certains choisissent de quitter la bio pour se réaliser dans les circuits courts.
Dossier Bio : Des enjeux complexes
Jean HARZIG, Auteur ; Julie MARTIN, Auteur ; Tomas GARCÍA AZCÁRATE, AuteurFace au développement important de lAB en France et en Europe, ce dossier tente danalyser le risque quencoure la Bio par rapport à ce changement d'échelle. En effet, face à un consommateur sappuyant parfois sur une vision simplifiée dune AB porteuse de toutes les vertus versus une agriculture conventionnelle à bannir, et des acteurs économiques de plus en plus nombreux à souhaiter bénéficier de la manne de ce marché en forte progression, les tensions sont fortes. Certains voudraient notamment voir le cahier des charges bio sassouplir afin, notamment, de massifier la production en AB. Comment tenir compte alors des valeurs liées à lAB ? Dautant plus que lon peut observer une convergence de pratiques entre producteurs biologiques et conventionnels en lien avec une recherche croissante de réduction de lusage des intrants chimiques. Ces éléments faisaient dire à M. Le Foll, ministre de lagriculture, en novembre 2016 : "[ ]. Si on nest que dans une logique de parts de marché, on risque de perdre les spécificités de la bio. [ ] Quelles conséquences en termes de qualité et de rémunération ?". Le développement de lAB en Espagne, qui compte 18 % des surfaces européennes engagées en bio, amène certains à imaginer une AB à deux visages : de grandes structures de production, axées sur les circuits longs et lexportation, et une agriculture locale, de proximité, à taille humaine, basée sur un contrat de confiance entre producteur et acheteur.
EIP-Agri Workshop : Organic is Operational
A l'occasion du séminaire "Organic is Operational", organisé en 2017 par le partenariat européen d'innovation « Productivité et durabilité en agriculture » (PEI-Agri), 37 projets innovants autour de l'agriculture biologique et de l'agroécologie ont été présentés. Ce livret regroupe leur description, leurs dates de début et de fin, et indique leurs porteurs de projet.
Élevage : Des débats de société dans l'Union européenne
Christine ROGUET, AuteurDans le cadre du projet Casdar ACCEPT (Acceptabilité des élevages par la société en France), les controverses sur l'élevage, aux échelles française et européenne, ont été analysées. Celles-ci sont en effet grandissantes avec, comme sujets majeurs de débat, les impacts environnementaux, le bien-être animal, les risques sanitaires et le modèle d'élevage. Si, dans les pays qui ont fait l'objet de cette étude, les débats sont vifs dans les pays du Nord (Allemagne, Danemark et Pays-Bas), ils sont plus discrets au Sud (Espagne, Italie). Ces pays sont tous soumis à la réglementation européenne, mais ceux du Nord ont aussi mis en place leur propre cadre réglementaire, généralement plus strict que celui de l'UE. C'est aussi dans ces trois pays « nordiques » étudiés que des labels « bien-être » ont été mis en place par des associations, en parallèle des labels bio. Dautres initiatives viennent des distributeurs, créant leur propre marque pour mettre en avant le bien-être animal. Ces initiatives volontaires préparent les acteurs concernés et les consommateurs à une éventuelle obligation européenne détiquetage pour les produits carnés selon leur mode de production.
Estadísticas : Informe de consumo del Ministerio de Agricultura : El gasto total en productos ecológicos crece un 24,5% en un año
FERTILIDAD DE LA TIERRA (LA), AuteurSelon le rapport "Caractérisation du secteur de la production biologique espagnole en termes de valeur et de marché en 2015" du Ministère de l'Agriculture espagnol (dont cet article présente des chiffres), en 2015, la consommation de produits biologiques en Espagne a atteint une valeur de 1.498 millions d'euros, soit une augmentation de 24,5% par rapport à l'année antérieure. Arrivent en tête dans le panier d'achat des consommateurs de produits bio : les pommes de terre et les légumes en général (y compris transformés) avec 16%, suivis par les fruits (hors fruits secs) avec 15% ; les céréales, riz et dérivés (12,6%) ; la viande (10%) ; les vins, bières, boissons (9%)... Le rapport s'est aussi penché sur les facteurs qui influencent les décisions d'achat de produits bio, ainsi que le choix des lieux d'achat. En ce qui concerne la distribution de produits bio, entre 63 et 73% des dépenses se font dans le circuit spécialisé : 40-45% en supermarchés bio ou en commerces traditionnels bio, 14-16% en groupements de consommateurs bio, 7-9% via la vente directe ou la vente par internet, 2-3% dans l'hôtellerie. Les 27-37% des dépenses liées aux produits bio restants sont réalisées dans le circuit conventionnel : 14-18% dans les hypermarchés conventionnels, 4-7% dans les discounts, 7-8% en supermarchés conventionnels et 2-4% dans les commerces traditionnels conventionnels. En 2015, la valeur des exportations de produits bio a atteint les 778 millions d'euros (augmentation de 51,2% par rapport à 2011) ; les importations, elles, ont représenté 431 millions d'euros (96,8% de plus qu'en 2011). Les produits ayant le plus important volume d'exportation sont : les vins, bières, cidres, boissons alcoolisées et dérivés (22%) ; les fruits et dérivés, y compris les fruits secs (22%) ; les légumes frais, les pommes de terre, les légumes secs et dérivés (22%) et l'huile d'olive (20%).
Prevalence of production disease related indicators in organic dairy herds in four European countries
M. KRIEGER, Auteur ; K. SJÖSTRÖM, Auteur ; I. BLANCO-PENEDO, Auteur ; ET AL., AuteurL'objectif de cette étude était d'évaluer la prévalence des indicateurs liés aux maladies de production dans 192 fermes laitières bio en Allemagne, en Espagne, en France et en Suède. Les indicateurs suivants ont été utilisés : nombre de cellules somatiques élevées (> 100 000 cellules / ml, mammite subclinique), taux élevé de graisse / protéine (risque de cétose), faible teneur en graisse du lait (risque d'acidose), intervalle de vêlage prolongé, boiterie clinique et mortalité des veaux et des vaches. La prévalence des indicateurs évalués variait largement entre les fermes et les pays. La prévalence médiane (intervalle interquartile) était de 51,3% (15,4) pour la mammite subclinique, 10% (7,7) pour le risque de cétose, 3,2% (4,7) pour le risque d'acidose, 42% (20,7) pour un intervalle de vêlage prolongé et 14,2% (20,4) pour la boiterie clinique. Le risque de mortalité des veaux de 1 à 90 jours était de 0,002 (0,043) par mois. La mortalité des vaches a été de 0,026 (0,048) par an. L'évaluation a montré qu'un ensemble complet d'indicateurs peut être calculé à partir de données facilement disponibles, épargnant la nécessité d'établir des procédures nouvelles et coûteuses. Les recherches futures devraient se concentrer sur les stratégies d'utilisation de l'information de manière plus efficace pour réduire le niveau de maladies de production dans les fermes laitières biologiques.
La production de fruits bio progresse
Maude LE CORRE, AuteurEn 2015, avec près de 23 000 ha de vergers certifiés en agriculture biologique, la France était le quatrième pays producteur de fruits bio, derrière l'Espagne, l'Italie et la Pologne. La progression des surfaces concerne les fruits à coque (environ 11 000 ha) et à noyau (près de 5 000 ha), alors que les vergers de fruits à pépins sont en régression (-10 % entre 2014 et 2015, soit plus de 7 000 ha en 2015).
RESILAIT : Résilience des systèmes laitiers biologiques ; optimisation des facteurs de compétitivité et mise au point de systèmes plus efficients dans la gestion des risques à venir : Analyse des filières laitières biologiques en Europe : Allemagne ; Autriche ; Danemark ; Espagne ; Italie ; Pays-Bas ; Royaume-Uni
Le projet RESILAIT vise à analyser les facteurs de résilience des systèmes laitiers biologiques pour les filières bovine, ovine et caprine. Ses objectifs sont dévaluer les niveaux actuels de résilience et de performance sur de larges échantillons, danalyser les facteurs de réussite ou de défaillance, de mesurer les impacts de certaines évolutions récentes des systèmes biologiques et dappréhender certains risques futurs. Lobjectif est de fournir aux futurs éleveurs en conversion les éléments de réussite en optimisant leurs trajectoires de conversion, et de conforter la solidité actuelle de ces systèmes et celle des filières laitières biologiques en assurant la pérennité des exploitations actuelles et futures. Les premiers résultats concernent lanalyse des filières laitières biologiques en Europe. Les 7 fascicules présentent chacun les résultats dun pays en particulier : Analyse des filières laitières biologiques pour lAllemagne, lAutriche, le Danemark, lEspagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Italie ; Analyse des filières laitières caprines et ovines biologiques pour lItalie.
Salon Millésime bio à Marseille : Ruée sur le vin bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2017, la 24ème édition du salon Millésime bio sest tenue à Marseille, du 30 janvier au 1er février. Elle a accueilli 902 exposants, 4 850 visiteurs professionnels dont un bond de 20% des étrangers, avec en plus 15 pays représentés chez les exposants, Italie et Espagne en tête, petits domaines ou structures plus importantes. Millésime bio est une occasion de créer des contacts et une partie des vins bio vendus par les exposants partent à lexport. Un encart présente une interview de Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, qui revient sur le transfert du salon de Montpellier à Marseille, sur lemploi en viticulture bio et sur les perspectives davenir.
Séminaire International sur l'Agriculture Biologique du 28 février 2017
Florent GUHL, Auteur ; Ulrich HAMM, Auteur ; Marika AUERSALMI, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2017Le 12ème Séminaire International sur l'Agriculture Biologique organisé par l'Agence BIO s'est tenu à Paris, le 28 février 2017. Différents intervenants ont échangé sur l'état des marchés bio, les motivations des consommateurs et les moyens de communication dans différents pays. Intervenants : Florent Guhl (directeur de l'Agence Bio), Stéphane Le Foll (ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt), Lene Naesager (chef d'Unité, Communication interne et externe et Promotion, DG Agriculture et Développement Rural, Commission européenne), Dr. Ulrich Hamm (professeur à l'Université Kassel in Witzenhausen), Marika Auersalmi (Ma Bio), Sarah Bird (PDG de Bhakti Chai et membre du Conseil d'Administration de l'Organic Trade Association), Kirsten Arp (Bundesverband Naturkost Naturwaren), Bavo van den Idsert (Directeur de Bionext), Francisco Javier Maté Caballero (Sous-directeur général de qualité différenciée et de l'agriculture écologique au ministère espagnol de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Alimentation et de l'Environnement), Barbara Köcher-Schulz (chargée du marketing des produits bio, Agrarmarkt Austria Marketing GesmbH), Sylvie Annet (chargée de mission développement de filières à Biowallonie), Paul Moore (PDG de l'Organic Trade Board), Didier Perréol (président de l'Agence BIO). Les présentations sont aussi disponibles sous forme de powerpoints à la même adresse internet.
Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique : A1 : État des lieux pour les 4 principales régions à risque climatique de lUE
Ce rapport a été réalisé dans le cadre du projet européen AgriAdapt (2016-2020) mené par quatre partenaires : Bodensee Stiftung (Allemagne), Eesti Maaülikool (Estonie), Fundación Global Nature (Espagne) et Solagro (France). AgriAdapt avait pour objectif didentifier des mesures dadaptation au changement climatique afin de maintenir ou daméliorer la compétitivité des exploitations agricoles et de répondre à dautres défis environnementaux. Ce rapport commence par présenter les principales observations du changement climatique en Europe, ainsi que des projections sur lévolution du climat dici la fin du 21ème siècle. Il effectue également un point sur les principaux impacts de ces changements climatiques sur les différents systèmes de production européens (grandes cultures, élevage et cultures permanentes). Des focus sont ensuite réalisés sur les quatre zones agro-climatiques qui composent lEurope. Pour chacune de ces zones, la situation dun pays est plus amplement développée : la France pour la zone atlantique, lAllemagne pour la zone continentale, lEspagne pour la zone sud et lEstonie pour la zone nord. Ces focus décrivent les stratégies dadaptation de ces pays et analysent les principaux risques et opportunités climatiques pour chaque système de production.
Voyage en Galice
Juliette BELLAY, AuteurRetour sur le voyage détude dune vingtaine dadhérents de lAdage en Galice, Communauté Autonome dEspagne et première région laitière (56 % des exploitations laitières et 36 % du volume national). Cette région se caractérise par de petites exploitations au parcellaire morcelé. De nombreuses fermes abandonnées, notamment à cause de lexode rural, ont été transformées en plantations deucalyptus (filière subventionnée jusquen 2006). Au niveau de la filière lait, les négociations avec les deux principales entreprises de collecte se font individuellement (il nexiste pas de véritable interprofession), au détriment de certains éleveurs hors du circuit de collecte, comme Xose, dont le lait bio était acheté en dessous du prix du lait conventionnel. Pour faire face à la crise du lait, qui touche également lEspagne, des éleveurs misent sur la transformation. Il existe, en effet, quatre AOC fromagères en Galice, dont lArzua-ulloa emblématique de la région et deuxième fromage espagnol en volume de production. Pour sen sortir, Pilar, Xose Luis et Manuel, trois éleveurs bio, ont décidé de sassocier pour construire un atelier de transformation artisanale et ne plus dépendre des industriels. Installés sur des fermes avoisinantes, ils disposent chacun dune quarantaine dhectares, 15 à 20 % de leur SAU est en maïs ensilage et le reste en herbe. Leur projet est de construire un atelier de transformation sur la ferme de Pilar, essentiellement pour fabriquer des fromages au lait cru, peu affinés, pour lesquels il existe une vraie demande sur le territoire. La vente directe de leur production sera facilitée par la présence dun gîte rural sur la ferme de Pilar, la construction dune entrée dautoroute à proximité et, surtout, leur emplacement sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Sassocier leur permet également d'augmenter leurs quotas de production : la limite réglementaire pour les « produits laitiers artisanaux » étant fixée à 20 kg de fromage produits par jour et par personne.
C'est mon métier : Spécialiste filières biologiques : A l'interface
VEGETABLE, AuteurDans cet interview, Alexandra Farnos définit son activité, à l'interface entre producteurs bio et grossistes, autour de trois axes : sourcing (structuration de filières), audit et conseil (étude de marché). Côté amont, elle travaille avec différents types de producteurs bio (Italie, Espagne, France, Pays-Bas, Autriche...). Son travail comporte une partie technique, par exemple lorsqu'elle établit avec eux les plannings, s'occupe de la mise en place des flux logistiques, etc. Elle porte une attention particulière au relationnel avec ses partenaires producteurs et clients, mais elle est aussi en relation avec les différentes filières institutionnelles des différents pays.
Les cultures d'OGM se raréfient en Europe
Benoît DUCASSE, AuteurCet article présente et commente une carte d'Europe des moratoires sur les cultures OGM. Fin 2015, 17 pays de l'UE sur 28 avaient adopté un moratoire sur la culture du maïs MON810, seule culture transgénique encore autorisée en Europe. Depuis avril de la même année, l'UE a mis en place une nouvelle procédure, appelée "opt-out", ou option de retrait, pour permettre aux États membres d'interdire la culture de plantes GM sur leur territoire. Le principe de cette procédure est expliqué. La position des principaux États de l'UE est commentée. Globalement, les cultures OGM sont désormais interdites ou en fort déclin en Europe, seule l'Espagne en cultive encore, dans ses champs, des surfaces significatives.
Dossier agrumes : Segment vitaminé
Julie MARTIN, AuteurSoulignée par Kantar WorldPanel dans sa dernière infographie consacrée au bio, la percée des fruits et légumes bio se confirme et les agrumes y tiennent une place de choix. Les ventes ont progressé dans tous les types de circuits de distribution. 6,2 %, telle est la part des fruits bio au sein du marché global des fruits, en volume. Le citron apparaît en tête, avec près de 12 % des volumes achetés en bio en France, l'orange se situe autour de 5 %, le pamplemousse 4 % et les petits agrumes 3 %. Dans le réseau spécialisé, la famille des agrumes pèse 5 000 t, et l'orange reste leader avec 60 % des volumes, selon le dirigeant d'Alterbio, grossiste spécialisé en produits bio pour ce réseau. Les approvisionnements se font à 80 % avec l'Espagne. La seule région de Valence en assure les 10 %, soit 200 t d'oranges, 150 t de clémentines et 100 t de citrons et pomelos. Alterbio a noté un manque en citrons depuis quelques années et encourage ses producteurs partenaires à développer cette production. Le grossiste Arco Fruits, en partenariat avec le producteur Rio Tinto, souhaite miser sur les clémentines et les citrons avec, en particulier, des efforts sur les plantations de variétés précoces de clémentines bio.
Dossier : Maraîchage : vers une agriculture de petite échelle
Manon DESSALCES, AuteurCe dossier apporte un éclairage sur l'état de la filière maraîchage en Auvergne-Rhône-Alpes avec des éléments sur la bio : - "Le maraîchage : une filière d'avenir" ; André Bouchut, producteur de champignons et de myrtilles à Grammond (42), porte un regard plutôt optimiste. Il souligne la prise de conscience, y compris des consommateurs, qui porte l'évolution d'une agriculture à petite échelle et dynamise le développement de l'agriculture biologique, notamment en production maraîchère ; - "A la découverte du maraîchage bio espagnol" (production en conditions d'extrême sécheresse, commercialisation, système bio paysan ou plus industriel...) ; - "Portrait : Paysan maraîcher, en route vers l'autonomie" ; Christophe Bovio, installé en agriculture maraîchère et grandes cultures à Entraigues (63), explique son parcours. Il considère que toute exploitation devrait comporter une part de 15 % d'animaux pour assurer une fertilisation naturelle et pour se nourrir. Lui-même possède quelques brebis, chèvres, lapins et volailles. Il aime appeler son agriculture "paysanne ou de protection".
Les espaces-tests agricoles : expérimenter l'agriculture avant de s'installer
Céline FABRE, Auteur ; Pascale MOITY-MAÏZI, Auteur ; Jean-Baptiste CAVALIER, AuteurLes espaces-tests permettent à des porteurs de projet, pour la plupart non issus du monde agricole ou rural, d'expérimenter leur future installation dans un contexte sécurisant. En proposant un cadre juridique approprié, un conseil personnalisé et des moyens de production, ces espaces-tests viennent compléter la gamme des outils d'accompagnement à l'installation. Cette note décrit ce dispositif dans sa diversité, pour la France, et présente sa diffusion à travers quelques exemples européens. Elle en décrit aussi les principes fondateurs et ce que l'on peut en attendre en tant qu'outil de développement territorial et de transformation de la production agricole.
Le Guide Carité des Bonnes adresses du vin bio et biodynamique 2017-2018
Jean-Marc CARITÉ, Auteur ; Lilas CARITÉ, Auteur | BATS (Diffusion Différente, 402 Route des Pyrénées, 40 320, FRANCE) : ÉDITIONS D'UTOVIE | 2016Cette dix-septième édition du guide a été actualisée et complétée, des nouveaux producteurs y font leur entrée. En tout, plus de 1500 vins ont été dégustés avant la sélection finale présentée dans l'ouvrage. Un état des lieux présente un ensemble d'éléments sur la réalité du vin bio aujourd'hui. Le guide indique, pour chaque vin, les doses de SO2 ajouté, le prix et la qualité des vendanges (une sélection de vins sans sulfite ajouté est proposée). Il propose également une sélection de lieux présentant une offre dno-écotourisme.
Is there a future for organic production in high ecological value ecosystems ?
A. HORRILLO, Auteur ; M. ESCRIBANO, Auteur ; F. J. MESIAS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le Sud-Ouest de l'Espagne et au Portugal, les dehesas sont des systèmes agro-sylvo-pastoraux traditionnels. Les troupeaux y pâturent dans de grands parcours arborés. Ces systèmes se démarquent par leurs fortes valeurs environnementale et socio-économique, et l'élevage y joue un rôle essentiel pour leur préservation. Cette étude analyse le potentiel de ces systèmes traditionnels à se convertir à l'agriculture biologique, en se focalisant sur le cas des élevages de bufs. Un panel de 47 experts des institutions publiques, de l'agriculture, des organismes de recherche, des organismes agricoles et des entreprises, a été réuni. Parmi les aspects étudiés, figurent l'évolution du système de production, la commercialisation des produits et les effets, positifs ou négatifs, que peuvent engendrer les mesures agro-environnementales de la PAC. Ainsi, des éléments pouvant entraver le passage d'une ferme traditionnelle à l'AB ont été identifiés, comme le risque de stagnation des ventes, le manque d'autonomie alimentaire pour les troupeaux, ou encore la difficulté d'accéder à des abattoirs certifiés en AB. La mise en place de subventions, une meilleure commercialisation et l'augmentation des prix du marché pourraient permettre de garantir la continuité des exploitations concernées. Par ailleurs, le passage à l'AB de ces systèmes devrait se traduire par une augmentation des externalités positives de l'agriculture locale, permettant d'améliorer la préservation des dehesas traditionnelles.
Les légumes secs : Quelles initiatives territoriales ?
Pois chiches, haricots, lentilles, fèves... les légumineuses sont porteuses de solutions, en particulier pour lutter contre le changement climatique. Dune part, leur introduction dans les rotations permet de diminuer les apports dengrais azotés fortement émetteurs de gaz à effet serre et, dautre part, leurs atouts nutritionnels sont reconnus dans le cadre dune alimentation saine et équilibrée. Pourtant, la production et la consommation de légumineuses sont aujourdhui très faibles en France. Le pays ne produit que 20 % des légumes secs consommés, et la consommation est passée de 7,2 kg/personne en 1920 à 1,7 kg/personne aujourdhui, soit un niveau deux fois plus faible que la moyenne européenne. Un redéploiement de la production et de la consommation est possible dans les territoires. Cette publication met en avant plusieurs initiatives territoriales, sélectionnées de manière à couvrir une diversité de légumes secs, de provenances géographiques et dorganisations de filière. Les freins et leviers issus de lanalyse de ces retours dexpériences ont pour but de favoriser le développement dinitiatives similaires dans nos territoires. Au sommaire : - État des lieux des filières de légumineuses à graines en France ; - Initiatives françaises de production-consommation de légumes secs ; - Quelles initiatives à létranger ?
Naturally Organic : Un géant d'Espagne frappe à la porte du bio français
Julie MARTIN, AuteurInvesti en production en Espagne depuis les années 80, le groupe G's, fondé par la famille Shropshire pour répondre aux besoins du marché britannique, est désormais présent partout dans le monde avec 15 000 ha de production, dont 5 000 en Espagne. Les principales productions sont les salades, le céleri, la betterave, les melons et les pastèques. Depuis 2007, le groupe a créé une filiale dédiée au bio : Naturally Organic. Elle sert le marché européen bio et vise un développement sur le marché français.
Projet Life Beef Carbon : « Jai calculé mon empreinte carbone pour me positionner »
Cyrielle DELISLE, AuteurLancé en 2015, le programme européen Life Beef Carbon associe 4 pays (France, Italie, Irlande, Espagne), 57 partenaires, 2000 fermes de démonstration et 170 fermes innovantes. Lobjectif pour la filière viande bovine est de réduire de 15 % son empreinte carbone en dix ans. Lélevage de Julien Boulet, en Ille-et-Vilaine, fait partie des exploitations auditées via loutil CAP2ER. Léleveur témoigne dans cet article.
Vertical Coordination in Organic Food Chains: A Survey Based Analysis in France, Italy and Spain
Alessia CAVALIERE, Auteur ; Massimo PERI, Auteur ; Alessandro BANTERLE, AuteurL'article analyse les caractéristiques des relations verticales des chaînes d'approvisionnement biologiques avec un accent particulier sur les secteurs de la transformation et de la vente au détail. L'analyse prend en compte différentes régions de la zone méditerranéenne de l'UE. Les données ont été recueillies au moyen d'interviews. L'enquête était basée sur un échantillon de 306 entreprises, dont des transformateurs et des détaillants. L'analyse a révélé qu'un aspect important pour les entreprises de transformation des produits biologiques concerne la garantie de la sécurité et des niveaux de qualité pour les produits. Les principaux outils de mise en uvre de la gestion de la qualité reposent sur l'adoption de réglementations de production spécifiques et de contrôles de qualité. Le prix appliqué le plus souvent par les transformateurs est plus élevé de 10% à 40% et des valeurs similaires sont révélées pour les détaillants. La multiplication des contrats d'approvisionnement permet la coordination verticale entre ces agriculteurs et les entreprises de transformation dans les chaînes d'approvisionnement bio. Les principaux canaux de distribution pour les entreprises de transformation sont les magasins spécialisés dans les produits biologiques, les ventes directes et les supermarchés.
Alterbio : Premier producteur de patate douce en Europe
Julie MARTIN, AuteurJean-Pierre Mathaly cultive la patate douce en bio, en Andalousie. Co-gérant, avec son frère, d'Alterbio, il conditionne et exporte sa production dans toute l'Europe. C'est à l'occasion du Salon Natexpo de 2015 que la variété "Sweet Bonita" s'est fait connaître.
Approches coopératives du développement rural : Manuel pour les opérateurs bio
Stephen MEREDITH, Auteur ; Effimia CHATZINIKOLAOU, Auteur ; Thomas FERTL, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2015Dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC), un programme européen de développement rural a été mis en place, pour lequel il existe des déclinaisons nationales et régionales dans les États membres pour la période 2014-2020. Leurs objectifs sont : - d'encourager le transfert de connaissances et l'innovation ; - de préserver et d'améliorer la santé des écosystèmes ; - de promouvoir un usage efficient des ressources et d'agir sur le changement climatique ; - et de favoriser l'inclusion sociale et le développement économique des zones rurales. Les programmes offrent ainsi de réelles opportunités pour aider à la structuration des filières et à la coopération entre acteurs agricoles, notamment en agriculture biologique. Pour illustrer cela, sept exemples de coopération en AB dans des zones rurales sont présentés dans ce document : en Autriche, en Belgique, en France, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne, et en Suède.
La bio dans l'Union européenne - Les carnets de l'Agence Bio - Edition 2014
Fin 2012, 254 086 exploitations agricoles cultivaient près de 10,2 millions d'hectares selon le mode biologique dans l'Union européenne à 28 (y compris les surfaces en conversion). La bio représentait 5,6 % de la Surface Agricole Utile (SAU) européenne. Le nombre d'exploitations agricoles et la surface bio ont respectivement augmenté de 7,4 % et 6,8 % entre 2011 et 2012 dans l'UE à 28. Fin 2013, 257 323 exploitations agricoles cultivaient plus de 10,3 millions d'hectares. La bio représentait 5,7 % de la Surface Agricole Utile (SAU) européenne. Entre 2012 et 2013, le nombre d'exploitations agricoles et la surface bio de l'UE à 28 ont progressé de 1,3 % et 1,1 %. Ce document rassemble l'ensemble des statistiques générales sur la production et le marché bio dans l'Union européenne, par pays et par régions. Il offre également plusieurs focus : sur les marchés bio allemand et britannique ; sur les produits bio en restauration hors domicile ; sur les productions végétales bio dans l'Union européenne ; sur l'élevage bio dans l'Union européenne.
Le Bulletin IMPRO Numéro 4, mai 2015
Nathalie BAREILLE, Auteur ; Julie DUVAL, Auteur ; Manon DE JOYBERT, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet européen IMPRO, « Approches innovantes pour améliorer les pratiques sanitaires en élevage laitier biologique : matrice d'impact et rapport coût/bénéfice », un bulletin est publié régulièrement. Ce numéro présente les premiers résultats sur l'état des lieux de la santé des bovins laitiers en Europe et les travaux en cours. Ainsi, un protocole de suivi sanitaire (sur cinq pathologies comme les mammites) a été mis en place, l'automne 2014, dans 20 élevages français et 20 élevages suédois. Pour chacun d'eux, quatre visites par an sont prévues et un bilan de ce travail sera fait au bout d'un an. Pour l'état des lieux de la santé des bovins laitiers, des données élémentaires sur 190 élevages (français, suédois, allemands ou espagnols) ont été collectées et analysées. Les premiers éléments descriptifs montrent une grande variété de structures des troupeaux, les élevages espagnols étant, par exemple, plus petits. Le niveau de production est le plus bas et le plus homogène en France (6300 kg par vache et par an, alors que cela peut atteindre 12000 kg par an en Suède). Par ailleurs, en termes d'indicateurs de santé, les concentrations en cellules du lait sont en moyenne plus élevées en France et en Espagne, ainsi que la fécondité. La mortalité en veaux reste aussi très élevée en France. Enfin, un état des lieux sur les pratiques des éleveurs en homéopathie en France a été lancé.
Les cultures d'OGM reculent (un peu) en Europe
Christophe NOISETTE, Auteur143 000 hectares d'OGM ont été cultivés dans l'Union européenne (UE) en 2014, soit environ 4% de moins qu'en 2013, soit moins de 0,1% de la SAU de l'UE. L'Espagne, avec 92% des cultures de l'UE, est en tête dans ce domaine, suivie du Portugal. Seule culture autorisée : le maïs MON810 (même si le maïs TC1507 est toujours en instance imminente d'autorisation). Néanmoins, l'UE continue d'importer massivement des OGM pour l'alimentation animale, notamment du soja.
La distribution des produits naturels et bio en Espagne
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Espagne, la distribution des produits bio est actuellement en pleine transformation. De nombreux magasins indépendants, appelés "herboristerias", y proposaient déjà, depuis longtemps, des compléments alimentaires, des produits diététiques et de la cosmétique naturelle, mais peu d'alimentation biologique. Ils étaient 2 500 en 2003, puis seulement environ 1 400 il y a peu. Petit à petit, depuis 2000, sont apparus des magasins de détail d'alimentation biologique. Parallèlement, certaines "herboristerias" se sont mises à l'alimentation biologique, comme la chaîne Herbolario Navarro. L'année 2002 a marqué un tournant, avec l'ouverture, à Barcelone, du premier supermarché bio espagnol, "Comme-Bio", qui proposait 3 400 références sur 400 m2. Même si cette enseigne a finalement disparu après une mise en liquidation, elle a amorcé une nouvelle dynamique dans la distribution des produits bio dans ce pays. L'intérêt pour le bio s'est confirmé, comme le montre la multiplication des réseaux de distribution : création de chaînes de supermarchés bio espagnoles (les deux principales étant "Veritas" et "Supersano"), distribution dans les GMS, ouverture de supermarchés bio, implantation d'une chaîne française (Bio C'Bon), développement de boutiques en ligne, magasins de proximité... A Madrid, un nouveau concept de marché "écogastroculturel" permet d'acheter des produits bio, mais aussi de manger, dans un cadre au design moderne et écologique. De nombreuses initiatives se sont donc développées, et les perspectives sont plutôt optimistes, avec un marché espagnol de la bio en pleine expansion et en phase de structuration, dans toutes les régions.
Dossier : Alternatives : La force des réseaux
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Edwige ROCHE, Auteur ; Geoffroy RAOUT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier s'intéresse à différentes formes d'organisation en réseaux autour de projets, causes ou intérêts communs liés à l'agroécologie. Il fait également ressortir l'idée que la mise en réseau est devenue, dans certains cas, un véritable mode de gouvernance. Selon le philosophe belge Marc Maesschalck, "l'origine de la nouvelle notion de réseau provient de l'apparition de formes inédites d'action collective dans l'espace social." Des adhérents de certains de ces réseaux ont parfois été à l'origine de pratiques écologiques et sociales innovantes, mais, étant plus dans l'action que dans la communication, ces précurseurs n'ont pas toujours su faire connaître leurs savoirs au plus grand nombre. Or, avec la révolution internet, les choses sont en train de changer. Les échanges de connaissances et de savoir-faire autour de l'intérêt commun s'intensifient. Par la force des réseaux, des transformations profondes de nos sociétés peuvent advenir. Ce nouveau mode de fonctionner ensemble n'en est qu'à ses débuts mais, déjà, ses nouvelles méthodes de gouvernance infusent nos sociétés, et pas seulement sur la toile, comme le montrent les exemples proposés dans ce dossier : - Le R.E.P.A.S. : Un réseau d'entreprises aux pratiques exemplaires (économie sociale et solidaire, lien au territoire) ; - Agroécologie paysanne : un réseau pour l'Europe ! (programme européen Grundtvig "Learn agroecology") ; - La Déclaration de Nyéléni sur l'agroécologie (expérience malienne) ; - L'archipel des terroirs sources ! (BEDE, association Biodiversité Échanges et Diffusion d'Expériences) ; - L'Intelligence Collective et la force des réseaux (méthodes de coopération pour la gestion de projets collectifs) ; - La Coopérative Intégrale ou comment répondre aux besoins individuels et collectifs hors des règles du marché (la Coopérative Intégrale Catalane).
Preventing GMO contamination An overview of national « coexistence » measures in the EU
Ce rapport, édité par IFOAM Europe, donne un aperçu des mesures nationales de « coexistence » visant à prévenir les contaminations par les OGM. Après une présentation du cadre juridique, et un aperçu des principales mesures de « coexistence » mises en place dans les États membres, des exemples plus précis sont analysés en Espagne, Pologne, Roumanie, Allemagne et Autriche. Ce rapport montre que l'interdiction des OGM reste la mesure la plus efficace contre les éventuelles contaminations et pour éviter des coûts supplémentaires pour l'industrie agroalimentaire, les autorités publiques et le secteur de l'agriculture biologique. En effet, les mesures dites de « coexistence » sont coûteuses, difficiles à concevoir et à mettre en uvre, et ne permettent pas une prévention suffisante contre les contaminations. Enfin, les auteurs dressent des recommandations pour les échelles européenne, nationales et régionales.
S'inspirer des systèmes fourragers toscan et catalan
François D'ALTEROCHE, AuteurEn Massif Central, il semblerait que le climat se "méditerranéise", au sens où il présente de plus en plus d'épisodes de sécheresse estivale, tout en gardant des hivers rudes. Afin de dégager des éléments permettant d'anticiper les conséquences du changement climatique en matière de conduite des élevages, et en particulier pour la production fourragère, le projet Mélibio a cherché à identifier des conduites mises en uvre par des producteurs en Toscane et en Catalogne, et qu'il serait intéressant de transposer en France. L'intérêt de la luzerne et des cultures fourragères annuelles a été mis en avant pour constituer des stocks. Un des autres aspects concerne la recherche active de pratiques alternatives pour contourner les aléas climatiques (irrigation, utilisation de la forêt...). L'article présente également une des autres réalisations de Mélibio, "Capflor", outil d'aide à la décision pour concevoir des mélanges prairiaux.
Solagora : Proposer des fruits et légumes bio français et espagnols
VEGETABLE, AuteurPour répondre à la demande croissante des consommateurs français en fruits et légumes bio et, notamment, locaux, la coopérative espagnole Anecoop a créé Solagora, sur le principe d'une collaboration entre producteurs français et espagnols. Son objectif est de construire une gamme complète de fruits et légumes bio sur les deux origines, au service des clients de la grande distribution française. L'idée est de positionner l'origine France sur un calendrier bien ciblé et de s'appuyer sur la production espagnole le reste de l'année.
Les synthèses techniques de l'Office International de l'Eau : Protection des aires d'alimentation des captages en eau potable. Étude de pratiques en Europe : Partie I : Analyse croisée
Sonia SIAUVE, Auteur ; Natacha AMORSI, Auteur | LIMOGES Cedex (15 rue Edouard Chamberland, 87 065, FRANCE) : OFFICE INTERNATIONAL DE L'EAU | 2015Ce document présente une étude, conduite en 2015 par lOffice International de lEau (OIEau), avec lappui de lOffice national de leau et des milieux aquatiques (Onema) et la Direction de leau et de la biodiversité (DEB) du ministère français de lÉcologie, du Développement durable et de lÉnergie, sur les pratiques de plusieurs pays européens en ce qui concerne la lutte contre la pollution diffuse destinée à protéger les captages deau pour la consommation humaine. La pollution diffuse, principalement dorigine agricole, étant une des problématiques actuelles majeures pour latteinte du bon état écologique des eaux en Europe, lobjectif poursuivi était donc didentifier et d'analyser des bonnes pratiques de lutte contre ce type de pollution dans plusieurs États membres, afin déventuellement pouvoir sen inspirer en France. Quatre pays ont été étudiés : la France, lEspagne, le Royaume-Uni et lAllemagne. Les résultats obtenus et présentés, pour chaque pays, concernent leurs stratégies de protection directe des captages, et leurs plans dactions concernant plus spécifiquement la lutte contre la pollution diffuse des eaux brutes. La méthode déployée est explicitée, et une analyse croisée des résultats est proposée. Ce document correspond à la première partie du rapport complet, et comprend l'ensemble des références bibliographiques du rapport.
Les synthèses techniques de l'Office International de l'Eau : Protection des aires d'alimentation des captages en eau potable. Étude de pratiques en Europe : Partie II : Annexes (dont fiches pays sur la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni)
Sonia SIAUVE, Auteur ; Natacha AMORSI, Auteur | LIMOGES Cedex (15 rue Edouard Chamberland, 87 065, FRANCE) : OFFICE INTERNATIONAL DE L'EAU | 2015Ce document correspond à la deuxième partie du rapport complet concernant une étude de 2015, conduite par lOffice International de lEau (OIEau), avec lappui de lOffice national de leau et des milieux aquatiques (Onema) et la Direction de leau et de la biodiversité (DEB) du ministère français de lÉcologie, du Développement durable et de lÉnergie. L'étude porte sur les pratiques de plusieurs pays européens en ce qui concerne la lutte contre la pollution diffuse pour protéger les captages deau destinée à la consommation humaine. Ce document présente lensemble des annexes du rapport, dont des fiches pays (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni), ainsi que des données chiffrées sur la protection des captages d'alimentation en eau potable dans de nombreux pays européens, ainsi qu'aux États-Unis et au Québec.
Les 10 innovations clés de SOLIBAM - Cultivons la diversité
Frédéric REY, Auteur ; Riccardo BOCCI, Auteur ; Véronique CHABLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2014Construit autour de la notion de « diversité », le projet SOLIBAM (2010-2014) a été l'occasion d'élaborer, puis de tester différentes stratégies de sélection, combinées à des pratiques agronomiques innovantes, dans le but d'améliorer la performance, la qualité, la durabilité et la stabilité des systèmes de cultures en agriculture biologique ou à faibles intrants. A travers plus de 50 expérimentations en champ réalisées dans 12 pays sur 8 espèces-modèles majeures et en mobilisant des compétences plurielles parmi lesquelles la génétique, la sélection variétale, l'agronomie, l'écologie, les sciences de l'alimentation, les statistiques, la sociologie et l'économie, SOLIBAM a développé différentes innovations agro-écologiques qui sont au cur de ses stratégies. Ce livret présente 10 innovations clés du programme, innovations basées sur la diversité du champ à l'assiette. Pour chacune de ces innovations, les partenaires de SOLIBAM décrivent le contexte, les activités réalisées au cours du projet et les nouvelles idées qui ont été développées (produit, technique, service, processus de production, nouvelle méthode d'organisation).
Adapter la production fourragère des ruminants dans un Massif Central sous contrainte hydrique : Des pistes à développer à partir d'expériences en zone méditerranéenne
Le projet Mélibio a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs biologiques du Massif Central dans la sécurisation de leur système fourrager. En effet, ces derniers seront soumis, d'après les scenarii, à des conditions climatiques de plus en plus contraignantes, notamment en termes de stress hydrique. A partir d'entretiens, les solutions mises en uvre par des éleveurs de ruminants en Catalogne et en Toscane pour faire face à la sécheresse sont étudiées, et ce afin de déterminer lesquelles pourraient être transposables dans le Massif Central. Cette synthèse de l'étude réalisée décrit les techniques rencontrées : - l'implantation de luzerne ; - le recours aux cultures fourragères annuelles ; - l'utilisation de prairies à flore variée, mais généralement sur de petites surfaces et pour leurs fonctions complémentaires ; - la constitution de stocks avec les coupes de fourrages de meilleure qualité au détriment du pâturage sur les surfaces concernées ; - l'utilisation de la forêt ; - l'irrigation ; - les achats de fourrages.
Une affaire italo-espagnole
Maude LE CORRE, AuteurL'Espagne et l'Italie se partagent 80% des surfaces européennes d'oliveraies biologiques. En Italie, près de 20 % de la production d'huile est certifiée biologique. Le verger oléicole bio en Europe représente 31% des surfaces en cultures pérennes bilologiques. En France, les surfaces d'oliviers biologiques ont été multipliées par cinq depuis 2007, avec environ 4 000 ha cultivés. Quant à la consommation française, elle représente 8,5 % du marché de l'huile d'olive. Le prix moyen d'un litre d'huile d'olive biologique est le 6,1 , soit environ 1 de plus qu'en conventionnel.
Amélioration du contrôle des normes sociales à l'étranger
Jörg SCHUMACHER, Auteur ; Gabriela STRAUB, AuteurLes consommateurs suisses sont de plus en plus critiques à l'égard de la durabilité sociale des denrées alimentaires importées. Or, certains produits Bourgeon (bio) importés proviennent de régions où cette durabilité sociale n'est pas assurée. Aussi, en collaboration avec des organisations labellisatrices d'autres pays importateurs, Bio Suisse entend améliorer la situation sur place et avoir des contrôles plus efficaces.
Comparative life cycle assessment in the wine sector : biodynamic vs. conventional viticulture activities in NW Spain
Pedro VILLANUEVA-REY, Auteur ; Ian VAZQUEZ-ROWE, Auteur ; María Teresa MOREIRA, Auteur ; ET AL., AuteurLa viticulture connaît une évolution vers des pratiques de production plus durables, avec notamment un développement des certifications en agriculture biologique ou biodynamique. Afin d'évaluer le réel impact de ces pratiques agricoles sur l'environnement, cette étude a observé, à travers une analyse de cycle de vie, l'impact de trois types de pratiques, biodynamique, conventionnelle et un modèle intermédiaire (par exemple, un domaine appliquant les pratiques de la biodynamie sans certification), pour l'appellation Ribeiro (Nord-Ouest de l'Espagne). Les résultats montrent que les domaines biodynamiques ont de plus faibles charges environnementales, en lien avec une utilisation moindre de carburants (80 % de moins qu'en conventionnel) et l'introduction de travaux manuels. Néanmoins, des analyses complémentaires suggèrent, pour les sites biodynamiques, un impact moins favorable sur l'utilisation des terres, une quantité de travail plus importante, et des rendements plus faibles pouvant entraîner d'importants changements en ce qui concerne l'utilisation des terres et le marché.
Désert ou Paradis ? : Mise en place et pratique de la "Permaculture Holzer"
Sepp HOLZER, Auteur ; Patricia BOURGUIGNON, Traducteur | MARSAC (Chemin de l'évêché, 16 570, FRANCE) : ÉDITIONS IMAGINE UN COLIBRI | 2014Avec ce nouveau livre, Sepp Holzer propose de continuer à transformer profondément notre façon de pratiquer l'agriculture, la pisciculture et le jardinage. L'auteur complète et prolonge ainsi les enseignements de son précédent livre "La permaculture de Sepp Holzer" en approfondissant notamment la création d'étangs de pisciculture et de paysages aquatiques. Il apporte également de nouveaux éléments clefs sur la culture des légumes sur butte, des céréales, des fruitiers, la conduite de l'élevage de volailles, de cochons, des abeilles... Il enseigne aussi comment intégrer ces nouvelles pratiques en permettant de mieux appréhender le fonctionnement écologique des paysages. Le thème de l'eau est au coeur de ce livre. Sepp Holzer montre, avec les exemples concrets de ses actions menées notamment en Espagne et au Portugal, comment transformer des étendues dévastées par la sécheresse et les parasites en paysages aquatiques luxuriants et durables permettant à nouveau le développement d'une agriculture et d'une économie locales, là où il ne pleut parfois que 400 mm d'eau dans l'année.
Etude des systèmes fourragers méditerranéens et de leur conception sous stress hydrique
Cette étude a été menée dans le cadre du projet Mélibio porté par le Pôle Agriculture biologique Massif Central. Ce projet a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs dans la sécurisation de leur système fourrager. Dans le Massif Central, le changement climatique va augmenter la fréquence des sécheresses, menaçant l'autonomie fourragère des élevages. Afin d'explorer les possibilités d'y faire face, cette étude, menée en partenariat avec l'Inra et l'Itab, identifie les caractéristiques des systèmes fourragers dans des zones où les sécheresses sont récurrentes : la Catalogne et la Toscane. Des enquêtes ont été menées auprès d'éleveurs et de techniciens en 2014. Dans les zones méditerranéennes, les cultures fourragères pérennes sont relativement peu utilisées (sauf la luzerne), mais font l'objet d'une réflexion. En revanche, les cultures fourragères annuelles utilisant des variétés locales sont une variable d'ajustement importante. Les surfaces pâturées sont parfois réduites afin de constituer un stock de foin en prévision de la sécheresse annuelle. C'est souvent une diversité de pratiques, de la gestion des stocks à l'irrigation en passant par le pâturage en forêt, qui permet aux éleveurs de faire face au déficit hydrique. Même si le Massif Central ne promet pas d'être aussi aride que la Toscane ou la Catalogne, certaines méthodes pourraient être transposables.
Le Guide Carité des Bonnes adresses du vin bio et biodynamique 2015-2016
Jean-Marc CARITÉ, Auteur ; Lilas CARITÉ, Auteur | BATS (Diffusion Différente, 402 Route des Pyrénées, 40 320, FRANCE) : ÉDITIONS D'UTOVIE | 2014Cette seizième édition bénéficie d'une actualisation et d'une mise à jour importantes. 52 nouveaux vignerons y font leur entrée (500 en tout), plus de 2000 vins ont été dégustés (580 retenus pour cette édition). Elle présente aussi une sélection de vins sans sulfites ajoutés, d'IGP (indication géographique protégée), et de vins de France (VDF), d'apéritifs, d'alcools, ainsi que des vins italiens, espagnols, bulgares et slovènes. Indiquant les doses de sulfites ajoutés, la qualité des levures et des vendanges, ce guide propose également des idées pour faire de l'no-écotourisme. De plus, un état des lieux présente un ensemble d'éléments sur la réalité du vin bio aujourd'hui. Les adresses, références et commentaires de dégustations permettront de choisir les producteurs qui proposent des vins de qualité avec de rapports qualité-prix.
Repères chiffres : Un marché bio européen de 22 milliards d'euros...
BIO-LINEAIRES, AuteurAvec 22 milliards d'euros pour 2012, le marché des produits bio de l'Union européenne a progressé de 7,9% par rapport à 2011, et plus que doublé entre 2004 et 2012. En Finlande (+68%), aux Pays-Bas (+14%) et en Suède (+11%), les marchés bio ont été particulièrement dynamiques en 2012. Un graphique présente l'évolution des principaux marchés bio de l'Union européenne. Plus de 37 600 préparateurs bio sont recensés dans l'Union européenne en 2012. Les circuits de distribution sont plus ou moins diversifiés suivant les pays.
Le soufre : Star des fongicides sur l'oïdium
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa société UPL, fabricant de produits soufrés, a organisé, en avril 2014, à Nice, un symposium international sur l'utilisation du soufre dans la lutte contre l'oïdium. Cet évènement a rassemblé une vingtaine d'intervenants et 250 participants de différents pays. En effet, le soufre semble incontournable dans la lutte contre l'oïdium, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Nicolas Constant, ingénieur-conseil à Sud Vin Bio, a présenté une enquête sur l'usage du soufre en Languedoc-Roussillon. Les stratégies de lutte ont peu évolué ces dernières années, 73 % des viticulteurs enquêtés alternant soufres poudrage et mouillable, notamment en fonction du stade phénologique de la vigne et des conditions climatiques. Caroline Leroux, conseillère en viticulture à la Chambre d'agriculture du Rhône, a rapporté les essais menés depuis 2011, essais qui ont notamment permis de comparer trois stratégies de traitements (référence, réduit et modulé, en encadrement de la floraison). Si le traitement de référence reste efficace, 80 % de l'efficacité passerait par l'encadrement de la floraison. D'autres travaux présentés concernaient différentes productions (pomme, melon ), en agricultures conventionnelle et biologique.
Sustaingas : Best Case Examples
L'objectif du projet Sustaingas est de favoriser la production durable de biogaz, sachant que les installations de méthanisation en agriculture font parfois l'objet de controverse. Ce document regroupe les descriptions techniques de 25 installations de biogaz sur des exploitations biologiques dans les pays suivants, par ordre décroissant du nombre d'installations : Allemagne, Autriche, Danemark, Suède, Espagne, Pays-Bas, Belgique et France. Pour chaque installation, des éléments chiffrés de production, d'approvisionnement (y compris des ensilages de maïs et des légumineuses), d'investissement sont donnés, ainsi que des retours d'expériences.
Agriculture de conservation en agriculture biologique : Les motivations des agriculteurs et la diversité de leurs pratiques
L'agriculture de conservation s'appuie sur trois principes : perturber le moins possible le sol, favoriser des rotations de cultures diversifiées et maintenir une couverture du sol afin de réduire les risques de ruissellement, d'érosion, le temps de travail et la consommation d'énergies et favoriser la rétention de l'eau dans le sol. Il n'est pas toujours évident d'appliquer ces principes en AB du fait, par exemple, du problème de contrôle des adventices sans le labour. Le projet européen TilMAN-Org vise à concevoir des systèmes de cultures biologiques assurant à la fois performances économique et écologique. Pour atteindre ces objectifs, mobiliser les principes de l'agriculture de conservation est une solution. Une enquête a été menée auprès de 159 agriculteurs en AB, sur dix pays européens, pratiquant au moins deux des trois éléments suivants : utilisation de couverts végétaux, semis direct et travail du sol sans labour. L'enquête portait sur leurs motivations, leurs difficultés et leurs pratiques pour les cultures de printemps ou d'hiver. Divers résultats sont présentés dans ce document. Ainsi, parmi les problèmes identifiés, l'augmentation du temps de travail ou le contrôle des adventices restent des points majeurs. Des profils d'agriculteurs partageant les mêmes motivations et problèmes ont été identifiés, notamment celui d'agriculteurs fortement motivés par la préservation de leur sol. Au niveau des pratiques culturales, des profils ont aussi été mis en évidence. Ainsi, une faible couverture du sol s'observe plutôt en Espagne et Europe du sud, sur des zones d'altitude élevée avec de faibles précipitations, à cause de la compétition entre cultures pour la disponibilité en eau et en nutriments. Une forte couverture du sol s'observe plus en France, Autriche ou Suisse, avec souvent un travail sans labour.
Agro-écologie en Espagne : Des brebis éduquées qui ne touchent pas aux oliviers
Damien HARDY, AuteurDes chercheurs espagnols de l'Université autonome de Barcelone ont réussi à dégoûter chèvres et brebis des feuilles d'olivier en leur administrant du chlorure de lithium. Les animaux gardent ensuite une aversion pour ces arbres et les oliveraies peuvent être utilisées pour le pâturage des brebis. Ces recherches ouvrent la voie à un désherbage plus écologique, alors que la vigne et les oliveraies couvrent plus du quart de la surface agricole d'Espagne. Pour mettre au point cette méthode, l'équipe de scientifiques s'est servi du mécanisme de l'apprentissage opéré sur des brebis de race Manchega (mais la méthode serait applicable à toutes les races). Présentation du protocole et du chlorure de lithium (éliminé en 24 heures).
La biodynamie aux îles Canaries
Jean-Michel FLORIN, AuteurA l'occasion d'un cours donné dans le cadre d'une formation à l'agriculture biodynamique aux îles Canaries, l'auteur a eu l'occasion de visiter notamment deux fermes biodynamiques sur l'une des 7 îles de l'archipel : l'île centrale de Gran Canaria... La première visite l'a amené au nord de l'île, chez Angeles, une paysanne maraîchère et productrice de bananes qui habite la région fraîche et humide d'Arucas, célèbre pour ses bananeraies. La deuxième visite l'a conduit vers l'est de l'île pour visiter la finca Lomo Espino de Josi (maraîchage conventionnel converti il y a à peine deux ans en biodynamie, petit élevage diversifié, ouverture sur l'environnement social avec l'accueil de classes d'enfants qui viennent cultiver leurs petits jardins).
Dossier : Couleurs orange ; Origine Méditerranée ; L'île aux clémentines ; Côté santé... et cuisine
Mathilde AMMANI, AuteurLes agrumes (oranges, citrons et limes, pomélos) et petits agrumes (clémentines, mandarines, kumquats...) sont les fruits les plus cultivés dans le monde Ce sont aussi les fruits les plus traités, juste après les raisins et les baies (framboises, mûres ), selon l'Autorité européenne de sécurité alimentaire La France importe chaque année près de 1 million de tonnes d'agrumes Le « cul vert » des agrumes bio, en début de saison, même s'ils sont mûrs, s'explique par l'absence de passage en atmosphère d'éthylène. Les producteurs bio n'utilisent pas la cire, ni bien sûr les traitements (désherbants, insecticides, fongicides ) avant et après récolte. L'agrumiculture bio française représente 2 % des surfaces fruitières bio totales. En Corse, 18 producteurs certifiés bio cultivent 135 ha. Cependant, sur les 1 200 ha en IGP (Indication géographique protégée), 40 seulement sont bio. La clémentine est un hybride naturel de la mandarine et d'une variété d'orange avec des conditions de reproduction particulière (le clémentinier a la propriété de pouvoir faire des fruits sans être pollinisé). Les agrumes sont riches en vitamine C, en antioxydants. Côté cuisine, sont proposées : la confection d'une confiture légère marron orange, d'une huile parfumée à l'orange, d'un pudding polenta orange cranberries. Des encarts présentent : la petite exploitation bio des Morell (Communauté valencienne, Est de l'Espagne) ; un entretien avec Franck Curk, ingénieur agronome, qui a longtemps travaillé à la station de recherches agronomiques Inra-Cirad, à San-Giuliano, en Corse ; un bref témoignage de Patrick Bergman (Corse), qui cultive 20 ha de vergers (IGP et AB), sur la culture des agrumes en bio ; la distinction entre pomélo et pamplemousse
OGM en Espagne : Un boom qui fâche
Markus BÄR, AuteurL'Espagne cultive 116 000 hectares de maïs transgénique (le maïs Bt « Mon 810 »). Bioactualités a rencontré Risa Binimelis, une experte des conséquences des cultures GM et de la coexistence entre les cultures GM et les autres cultures. Sont notamment abordés des points tels que : les raisons pour les agriculteurs de cultiver des OGM, ce qui est entrepris pour protéger les cultures bio et autres non-GM, la déclaration de présence d'OGM dans les denrées alimentaires (peu usitée car surtout utilisée en production animale), le paiement pour les contrôles et la certification, l'absence de registre des surfaces des cultures GM, la présence de contaminations de cultures non-GM, l'impossibilité d'exporter du miel, la difficulté de trouver encore des semences non-transgéniques.
La parole aux acteurs du pastoralisme : « Quelques réflexions autour de l'installation hors cadre familial et l'accès au foncier en système extensif et pastoral »
Paul LAPEYRONIE, AuteurLe mouvement Terre de Liens s'est construit autour de la volonté de développer une agriculture paysanne et nourricière et de la problématique de l'accès au foncier pour les porteurs de projets agricoles. Après une présentation de l'association et de ses outils de finance solidaire, l'installation en système pastoral est plus spécifiquement abordée. Le pastoralisme, avec un certain nombre d'éleveurs vieillissants, doit faire face à un besoin de renouvellement de générations important. Or, pour permettre les installations nécessaires à la pérennité de cette activité, il faut trouver des terres. Les parcours, peu productifs, sont généralement moins chers, mais une surface relativement importante peut être nécessaire. Pour faciliter les échanges entre propriétaires et éleveurs, ceux-ci s'organisent : en association foncière pastorale pour les premiers, et en groupement pastoral pour les seconds. Un exemple d'installation, réalisée notamment grâce à l'intervention de Terre de Liens, est présenté.
La bio entre business et projet de société
Philippe BAQUÉ, Auteur ; Pierre BESSE, Auteur ; Michel BESSON, Auteur ; ET AL., Auteur | MARSEILLE CEDEX 20 (BP 70072, 13 192, FRANCE) : EDITIONS AGONE | 2012Pour les auteurs, la grande distribution propose des produits bio importés de l'autre bout du monde, à l'empreinte écologique catastrophique, cultivés par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leurs prix d'achat. Pendant ce temps, des paysans vendent leurs produits bio, avec une réflexion sur un prix juste, sur des marchés de plein vent ou au sein d'Amap. Plutôt qu'une démarche indissociablement écologique, sociale et politique, peut-on réduire la bio à une distribution d'aliments sans pesticides pour consommateurs inquiets de leur santé ? La bio peut-elle se mettre au service du "bien-être" d'une partie de la population sans ébranler les fondements de la société de consommation ? Ce livre collectif est l'aboutissement du travail de journalistes, sociologues, agronomes et paysans. Certains ont mené des enquêtes de terrain en Amérique, en Afrique, au Proche-Orient et en Europe ; d'autres se sont inspirés de leurs pratiques. L'ensemble constitue une critique du "bio business" mais montre surtout comment des paysans mettent en pratique les principes fondamentaux de l'agriculture bio et proposent des alternatives à un modèle de société que les auteurs jugent destructeur.
Dossier - A la découverte de Slow Food
Claire NIONCEL, Auteur ; Thierry JOLY, Auteur ; Ph GUILBERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente le mouvement Slow Food, créé en 1986 par Carlo Petrini et qui prône une alimentation « bonne, propre et juste ». Après une explication de ce qu'est Slow Food, le dossier présente plusieurs initiatives menées principalement par les conviviums (antennes locales) de France impliquant consommateurs et producteurs : visites d'exploitations, ateliers de cuisine ou de dégustation L'article revient notamment sur l'évènement Euro Gusto 2011, un grand « Marché des Goûts et des Saveurs d'Origine » qui s'est tenu à Tours, et sur le salon « Savoirs et Saveurs de Montagne », organisé à Gap en mai 2012. Des initiatives menées au Brésil et en Espagne sont également présentées, et Jean Lhéritier, ex-président de Slow Food France, apporte son point de vue sur le mouvement et sa position dans les contextes économique et sanitaire actuels. Dans la dernière partie du dossier, les auteurs abordent l'engagement de Slow Food dans d'autres domaines que celui de l'alimentation : exemple ici du tourisme.
Dossier : La filière laitière biologique
Véronique BARGAIN, AuteurAprès une phase de forte expansion, de 2008 à 2010, la croissance des produits laitiers bio s'est toutefois ralentie fin 2011. Plusieurs facteurs expliquent cela : la crise, le report sur des produits locaux, un problème de qualité lié à la recherche du bio à bas prix, un problème de cohérence entre l'offre et les attentes des consommateurs Parallèlement, les volumes collectés augmentent et les conversions se poursuivent : la filière commence donc à s'interroger sur son avenir. Le bio semble encore porteur en GMS et des leviers peuvent aussi être actionnés : améliorer la visibilité en rayon, changer l'image parfois austère du bio, développer la RHF, l'export En France, les principaux produits laitiers bio sont les produits basiques, mais la gamme s'élargit peu à peu : yaourts aux fruits, allégés, lait en poudre On assiste à une montée des MDD bio et certaines GMS se dotent de magasins spécialisés bio. Une tendance aujourd'hui est de rechercher plus de cohérence en développant le bio local. Enfin, l'aspect qualitatif est devenu essentiel. La restauration collective est aussi un marché qui continue de progresser, mais qui concerne surtout le yaourt. La proximité semble là aussi de plus en plus importante. A l'échelle européenne, l'Allemagne est le premier pays producteur et le premier marché bio. Au Danemark, en Autriche et en Suisse, la part du bio est la plus élevée. Le dossier est complété par différents exemples : - Biolait : groupement de 545 producteurs basé sur un fonctionnement éthique et solidaire, qui prévoit de collecter près de 30 % du lait bio en 2014 ; - Le Système U qui, pour garantir l'origine française du lait bio à marque U, a signé un partenariat avec Biolait. ; - Le réseau Biocoop, toujours en croissance ; - La coopérative Bio du Maine qui mise sur la double entrée bio et terroir ; - Les 2 Vaches, marque créée par Danone.
De l'eau agricole à l'eau environnementale : Résistance et adaptation aux nouveaux enjeux de partage de l'eau en Méditerranée
Chantal ASPE, Auteur ; Marwan LADKI, Auteur ; Laetitia GUÉRIN-SCHNEIDER, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2012"Les choses de la nature n'ont de statut que celui que les sociétés leur accordent". C'est à partir de cette hypothèse que les auteurs du présent ouvrage analysent le changement actuel du statut de l'eau dans les pays du Bassin méditerranéen. Peu à peu, l'"eau agricole" laisse place à l'"eau environnementale". Aujourd'hui, les ouvrages hydrauliques à vocation agricole sont conçus pour rendre des services environnementaux comme la protection de la biodiversité et du paysage, l'arrosage des jardins, la gestion des inondations et du débit d'étiage des rivières ou les recharges de nappe phréatique. Déjà, en 2000, une directive cadre européenne sur l'eau témoignait de ces mutations et les suscitait à travers la nécessité de faire des économies d'eau. Mais ces transformations ne se font pas au même rythme au nord ou au sud du Bassin méditerranéen. D'un pays à l'autre, les formes de résistance et d'adaptation sont très diverses. Les auteurs donnent de ces nouveaux enjeux de partage de l'eau un éclairage multiple, international et pluridisciplinaire. Sociologues, économistes, géographes, spécialistes de l'écologie ou de l'hydrobiologie, ils présentent des expériences issues de leur pays d'origine, la France, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et l'Italie. Au cur de l'actualité économique et sociale contemporaine, cet ouvrage s'adresse aussi bien aux chercheurs, enseignants et étudiants qui s'intéressent à la gestion de l'eau en Méditerranée qu'aux décideurs et professionnels en charge de ce secteur.
Etat des énergies renouvelables en Europe : Edition 2011 : 11ème bilan EurObserv'Er
OBSERV'ER, Auteur ; JOZEF STEFAN INSTITUT, Auteur ; ENERGY RESEARCH CENTER OF THE NETHERLANDS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2012EurObserv'ER collecte des données sur les sources d'énergies renouvelables de l'Union européenne. Cet ouvrage présente une synthèse des travaux publiés en 2011 dans Systèmes Solaires (n° 203, 204, 205 et 206 du Journal des Energies Renouvelables, n°8 du Journal de l'Eolien et n°5 du Journal du Photovoltaïque), actualisée et complétée De plus, les membres du consortium EurObserv'ER publient leurs estimations annuelles de la part des énergies renouvelables dans la consommation brute d'énergie finale pour chaque pays de l'Union Européenne permettant notamment de vérifier en tendance si ces pays sont en mesure d'atteindre leurs objectifs fixés par la Direction européenne 2009/28/CE. L'ouvrage présente les indicateurs énergétiques et socio-économiques pour les énergies suivantes : - L'éolien ; - Le photovoltaïque ; - Le solaire thermique ; - La petite hydroélectricité ; - La géothermie ; - Les pompes à chaleur géothermiques ; - Le biogaz ; - Les biocarburants ; - Les déchets urbains renouvelables ; - La biomasse solide ; - L'héliothermodynamique ; - Les énergies marines. Au cours de l'année 2010, la consommation d'énergie primaire issue des énergies renouvelables a atteint 172,5 Mtep (croissance de 11,3 % par rapport à 2009). Elle équivaut à une contribution supplémentaire de près de 17,5 Mtep. Pour les 27 pays membres de l'Union Européenne, en 2010, les volumes d'emplois associés aux marchés des filières énergétiques renouvelables représentent plus de 1 144 000 personnes et une activité économique évaluée à plus de 127 milliards d'euros. Sont également présentées 7 études de cas régionales : Andalousie (sud de la péninsule Ibérique) ; Basse-Saxe (Land du nord-ouest de l'Allemagne) ; Bornholm (île du Danemark) ; Champagne-Ardenne (nord-est de la France) ; Haute-Autriche (un des Etats fédérés de l'Autriche) ; Poméranie (région côtière située en Allemagne et en Pologne) ; Région de Miskolc (région intermédiaire, entre la localité et le comitat, en Hongrie).
Le guide Carité des bonnes adresses du vin bio et biodynamique 2013-2014
Jean-Marc Carité (qui publie ces bonnes adresses tous les deux ans depuis 1984) avec sa fille Lilas (qui prend le relais) conduisent à la découverte de ces vignerons qui prennent soin notamment de la santé de leurs terres. Cet ouvrage recense et présente une sélection rigoureuse de la production française de vins d'appellations, issus de l'agriculture biologique et biodynamique. Cette quinzième et nouvelle édition bénéficie d'une actualisation complète et d'une importante mise à jour. 48 nouveaux vignerons y font leur entrée (448 en tout), près de 2 000 vins ont été dégustés (600 retenus). Elle présente aussi une sélection de vins sans sulfites ajoutés, de vins de pays français, d'apéritifs, d'alcools, ainsi que de vins italiens et espagnols. Le guide indique les doses de sulfites ajoutés, la qualité des levures et des vendanges, il informe aussi, désormais, des possibilités d'uno-tourisme pour les déplacements et vacances. De plus, l'état des lieux publié en présentation répond à toutes les questions sur la réalité du vin bio...
Impact of fertilisation practices on soil respiration, as measured by the metabolic index of short-term nitrogen input behaviour
G. LOPEZ-LOPEZ, Auteur ; M.C. LOBO, Auteur ; A. NEGRE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude a été réalisée par plusieurs instituts et une université espagnols. Son principal objectif est l'évaluation de l'impact de différentes sources de déchets organiques sur la qualité des sols et les processus de transformation de l'azote. Les différentes modalités ont été mises en place dans une parcelle d'amandiers. Trois types de compost ont été étudiés : - un compost issu d'une ferme biologique (végétaux et fumier), - un compost de boues d'épuration et de déchets d'élagage, - un compost de boues d'épuration, de lisier et de fumier issus d'un élevage porcin intensif. Différents résultats sont présentés concernant les formes d'azote disponibles dans le sol, leurs teneurs respectives et l'activité biologique du sol (mesurée en fonction de la production de CO2). Globalement, le comportement respiratoire des sols est étroitement lié aux formes d'azote inorganique disponibles dans les sols, et ce, en lien avec les pratiques de fertilisation (organiques et/ou minérales).
Internationales : Espagne : La clé des champs ouvre la porte d'un avenir meilleur
Delphine DESCAMPS, AuteurIl n'y a pas qu'en Grèce que la crise économique renvoie les citadins à la campagne. Cet article relate un vécu similaire en Espagne, et s'attarde sur l'exemple d'un groupe de huit personnes (graphiste, ingénieur... et tous chômeurs...) qui ont décidé de recultiver, avec l'accord des propriétaires, des terres abandonnées dans la région de Murcia (huit hectares à Lo Jorge, sur la commune de Fuente Alamo). Agriculture bio et vente directe leur permettent aujourd'hui d'approvisionner 200 familles, une vingtaine de primeurs et quelques restaurants. Une solidarité s'est mise en place, qui permet au groupe de reconstruire les maisons du village abandonné, d'arranger les chemins... Un autre exemple est cité sur la récupération d'une oliveraie abandonnée par le grand-père et aujourd'hui cultivée par les petits-enfants, toujours vers Murcia. Ces expériences montrent qu'en cas de crise, la production alimentaire est vitale, mais que les savoirs faire se perdent vite. Il est donc urgent de favoriser ces retours à la terre.
Journées Techniques Nationales fruits, légumes et viticulture biologiques - 11, 12, 13 décembre 2012 - Avignon
Claire RUBAT DU MERAC, Auteur ; Didier JAMMES, Auteur ; Olivier BLANC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012Ces Journées Techniques Nationales fruits, légumes et viticulture biologiques ont été organisées par l'ITAB, le GRAB et Bio de Provence, avec la Chambre d'agriculture PACA et l'IFV, les 11, 12 et 13 décembre 2012, à Avignon. Ce document regroupe entre autres les différentes présentations : - des Conférences plénières : Programme SOLAB ("Réduction du travail du sol et évaluation de la fertilité des sols : le projet SOLAB" ; "Une question ? Un outil ! Présentation de trois outils d'évaluation de la fertilité du sol" ; "Suppression du labour en grandes cultures : conséquences sur la fertilité des sols et la gestion des adventices" ; "Résultats en arboriculture" ; "Alternatives au labour en maraîchage : les planches permanentes"). - des Ateliers Maraîchage ("Quelles possibilités de gestion des taupins en cultures légumières biologiques ?" ; "Colonisation des cultures de tomate sous abri par les punaises prédatrices mirides : effets des pratiques et du paysage" ; "Diagnostic de l'environnement des parcelles agricoles : méthodologie et rendus aux agriculteurs" ; "Quels dispositifs pour favoriser la présence des punaises prédatrices indigènes ?" ; "Biodiversité fonctionnelle sur les cultures maraîchères : études de cas concernant l'Espagne, spécialement la Catalogne"). - de l'Atelier Arboriculture ("Performances agronomiques et environnementales en verger de pommiers : 8 années d'expérimentation système" ; "Forficules (et araignées) : rôles dans la régulation naturelle en verger de pommiers" ; "Apprendre à connaître le bupreste du poirier, Agrilus sinuatus, pour mieux le gérer" ; Drosophila suzukii : évolution de sa répartition et importance des dégâts ; biologie, comportement et moyens de protection). - de l'Atelier Viticulture ("Raisonnement de la fertilisation organique en viticulture biologique" ; "Nutrition de la vigne en agriculture biologique" ; Le black rot en viticulture biologique ; maîtrise du risque ; stratégies de lutte globales avec réduction des doses de cuivre ; intérêt des mesures prophylactiques, de l'utilisation du cuivre et du soufre). - des Ateliers transversaux ("Protection phytosanitaire du raisin de table en culture biologique" ; "Prise en compte des tolérances et résistances variétales pour la filière du raisin de table" ; "Une nouvelle forme de conduite en vigne : le Tbord" ; "Vers un verger agroforestier" ; "Agroforesterie : diversifier l'exploitation" ; "Illustration : les plantations de vezenobres" ; "Visite chez Cyrille Fatoux - Saint-Hilaire-du-Rosier" ; Les phosphites en agriculture : aspects réglementaires ; Résidus dans les vins). - de l'Atelier Viticulture ("Nouvelle réglementation : les différences" ; "1er millésime de vinification bio en Languedoc-Roussillon : bilan" ; "Point vinification 2012 en Aquitaine" ; "Entretien du sol sous le rang de vigne : innovations et perspectives"). - de l'Atelier Arboriculture ("Tavelure du pommier : comparaison de stratégies de protection en AB et de méthodes de prophylaxie" ; "Monilia laxa sur fleurs d'abricotiers : stades sensibles et traitements cupriques").
« Le label AB est en train de tuer la bio »
Jean-François CAPELLE, Auteur ; Gilles GESSON, AuteurPatrick Herman, paysan en bio, est l'un des coauteurs du livre récent paru sous la direction de Philippe Baqué « La bio entre business et projet de société ». Dans cet interview, il dresse d'abord un constat : la bio a largement dérivé vers des pratiques intensives et, selon lui, non éthiques, citant comme exemple les immenses domaines dans le sud de l'Espagne qui font travailler des roumaines et des polonaises, ou encore des fermes de plus de 10 000 hectares de canne à sucre au Brésil... certifiées en bio. La solution ? Pour P. Herman, c'est de sortir de la certification, qui est devenue un contrôle avant tout administratif, et de monter des groupements d'achats. P. Herman estime que l'AB nécessite une exigence accrue pour retrouver ses valeurs et ne pas décevoir ses consommateurs.
Première manifestation réussie en Andalousie contre les OGM
Jean SABENCH, AuteurL'Espagne est depuis plusieurs années le premier pays européen producteur de maïs transgénique. Cependant, l'affaire du miel contaminé par du pollen de ce maïs (rendant ce miel invendable selon un jugement de la Cour européenne de Justice) a alerté l'opinion publique espagnole, et surtout les apiculteurs espagnols qui ne peuvent plus vendre leur miel contaminé. Inquiétude supplémentaire : l'UE envisage d'autoriser un coton GM, tolérant le glyphosate. Face à ce contexte, une grande manifestation a eu lieu le 23 février 2012 en Andalousie, manifestation à laquelle s'étaient joints des représentants des autres régions espagnoles, mais aussi de la Confédération paysanne, de l'UNAF (Union nationale des apiculteurs de France) et des faucheurs volontaires français. Jean Sabench rend compte, dans cet article, de la détermination des agriculteurs andalous à lutter contre les OGM, notamment parce que l'Andalousie s'est lancée depuis plusieurs années dans une agriculture de qualité (900 000 hectares cultivés en bio).
Salon Medfel à Perpignan : Les légumes ratatouille face à l'avenir
Yann KERVENO, AuteurSelon une étude de l'interprofession Sud-et-Bio, les légumes ratatouille bio (tomates, courgettes, aubergines, poivrons) pourraient représenter un débouché fort pour les maraîchers du sud de la France, grâce à une demande importante qui se tourne aujourd'hui vers les produits importés, principalement d'Espagne et d'Italie. Toutefois, cette étude, dont les résultats ont été présentés lors du salon Medfel de Perpignan, montre que le prix moyen du kg de légumes ratatouille produit en France est 30 à 35 centimes plus cher que chez nos concurrents. Ainsi, les opérateurs français doivent se regrouper pour aborder ce marché ensemble face à la grande distribution et saisir cette opportunité de développement.
Et si le complexe colloïdal d'argent remplaçait le SO2 ?
Clara DE NADAILLAC, AuteurDans le cadre de la recherche d'alternatives au SO2 pour les processus de vinification, une équipe de chercheurs espagnols de Castilla-La Mancha a testé sur vins blancs et rouges un produit plutôt original : le complexe colloïdal d'argent. Comparé au SO2, il s'est avéré que ses effets sur les caractéristiques du vin étaient relativement semblables (levures, bactéries lactiques et acétiques, pH, cinétique de fermentation, acidité volatile). Particulièrement bien adapté aux rouges jeunes, quelques bémols apparaissent toutefois pour les vins blancs, le complexe d'argent devant être alors utilisé en combinaison avec un antioxydant, et pour les rouges plus âgés, moins riches en composés phénoliques. Le complexe colloïdal d'argent n'est pas encore autorisé comme additif mais il est actuellement à l'étude par l'OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin).
Tackling the Future Challenges of Organic Animal Husbandry : 2nd Organic Animal Husbandry Conference
Gerold RAHMANN, Auteur ; Denise GODINHO, Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2012En septembre 2012, des conférenciers provenant de différents pays se sont réunis à Hambourg (Allemagne)pour la 2e conférence sur l'élevage biologique organisée par l'IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements). Les sujets qui ont été abordés concernent l'ensemble des aspects des élevages biologiques dans un objectif de durabilité. Les interventions ont abordé les sujets suivants : les interactions entre les animaux et le climat; les futurs marchés pour les produits d'élevage biologiques; les systèmes de pâturage biologiques dans les régions humides; les systèmes de pâturage biologiques dans les zones sèches; l'amélioration de la santé et du bien-être animal dans les fermes biologiques; la production d'ufs biologiques; les systèmes de production de poulets de chair biologiques; les approches alternatives dans les fermes laitières biologiques; les systèmes de production ovine et caprine biologiques; la durabilité dans les fermes laitières biologiques; les systèmes de production porcine biologiques; l'élevage et l'alimentation animale du futur; l'avenir de la sécurité sanitaire des aliments et de la souveraineté alimentaire; les traitements sanitaires. À la fin de cette conférence, un document de synthèse a été préparé par les organisateurs afin de mettre les conclusions de cette réunion à la disposition des personnes intéressées.
The effect of Weather and Agronomic Practice on Deoxynivalenol Mycotoxin in Durm Wheat
Isabel GIMENEZ, Auteur ; Jacqueline ESCOBAR, Auteur ; Elena FERRUZ, Auteur ; ET AL., AuteurLe déoxynivalénol (DON), une mycotoxine produite par les fusarioses Fusarium graminearum et F. culmorum sur blé dur, constitue un véritable problème de sécurité sanitaire alimentaire sur l'ensemble de la chaîne de transformation. De nombreuses pratiques agronomiques sont connues pour influencer l'infection et la production de mycotoxine par ces fusarioses sur céréales. Un essai au champ a été conduit, en Espagne, pour comparer l'occurrence de DON sur blé dur conduit en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle pendant deux saisons culturales successives. Le niveau moyen de DON est de 95 µg/kg de blé dur cultivé en agriculture biologique et de 194 µg/kg de blé dur conventionnel. La quantité de mycotoxine était supérieure la seconde année, en raison de fortes pluies lors de la floraison. Généralement, la conduite en agriculture biologique peut réduire la concentration en DON du blé dur, probablement grâce à la plus faible intensification de la culture et à l'utilisation de rotations. Cependant, des conditions météo favorables semblent avoir une influence plus forte sur les concentrations de DON que le système de culture.
The organic vegetable garden of Europe
ASSOCIATION CAAE, AuteurLa production de fruits et légumes bio en Andalousie est très demandée et 85 % de cette production est exportée sur le marché européen. La production et l'industrie agro-alimentaire d'Espagne, modernes et innovantes, bénéficient d'une image de marque chez les voisins européens grâce aux garanties qu'elles fournissent concernant la qualité et la traçabilité des produits. La marque CAAE notamment, dont les principaux objectifs sont la promotion et le développement des productions biologiques, est renommée dans le secteur de l'alimentation bio. La région andalouse est le moteur de cette production en Espagne, avec plus de 53 % des surfaces certifiées du pays. Ces surfaces sont consacrées au maraîchage, à l'horticulture et à l'arboriculture, mais aussi aux grandes cultures et à la vigne. Concernant l'activité d'élevage de la région, les bovins et ovins sont majoritaires. 64 fermes font également de l'apiculture.
Verticilliose sur olivier, un mal moderne ?
Milagros SAAVEDRA, Auteur ; Camille ANDRIEU, Traducteur ; François WARLOP, TraducteurCet article est issu d'une étude complète, réalisée par un spécialiste espagnol, sur la verticilliose, pathologie touchant l'olivier, mais aussi d'autres espèces végétales, notamment celles à feuilles larges (pommes de terre, coton ). L'agent pathogène en cause est un champignon qui est capable de résister plus de quinze ans dans le sol. Ceci contribue à rendre la prévention ou la lutte contre la maladie très difficile. L'article, après avoir décrit la maladie, présente diverses méthodes de contrôle, aussi bien préventives qu'en sites infectés (dont des méthodes chimiques interdites en bio). La meilleure chose à faire est de ne pas introduire le pathogène, en particulier en utilisant des plants sains, en évitant le contact avec les plantes et les matériels agricoles contaminés ou susceptibles de l'être, en désinfectant les tracteurs, le matériel et les outils, en irrigant avec de l'eau non contaminée ou encore en favorisant un bon équilibre écologique sur les parcelles. En cas de plantations atteintes, les pratiques culturales peuvent aider à contrôler le pathogène : élimination des arbres infectés ou des adventices sensibles, contrôle de l'usage des fertilisants (pas d'excès en azote par exemple) et de l'irrigation. On peut aussi chercher à réduire la présence du champignon dans le sol par la solarisation ou encore la biofumigation. L'article décrit l'ensemble des pratiques pouvant être mises en uvre, ainsi que leurs résultats et fournit aussi des éléments chiffrés sur les coûts afin d'aider à la prise de décision.
Fiche recherche - Protection des plantes : Activité antifongique de la prêle
Patrice MARCHAND, AuteurLes céréales, utilisées pour l'alimentation humaine et animale, peuvent être contaminées par des champignons mycotoxigéniques. Une étude, réalisée en 2011 par un laboratoire (Food Technology Department) de l'Université espagnol de Lleida, a testé les effets d'extraits de prêle des champs (Equisetum arvense) et de Stevia rebaudiana sur la croissance des moisissures et la production de mycotoxines. Les extraits ont été ajoutés à différentes concentrations (1-3%) dans un milieu gélosé, auquel ont été ensuite inoculées six moisissures mycotoxigéniques. Une incubation a ensuite eu lieu à différentes températures pendant 21 jours. Il résulte de l'étude que la croissance des moisissures a été complètement inhibée dans toutes les conditions étudiées avec Equisetum arvense (sauf dans une modalité à 30° où la croissance a diminué de 86%), mais que les résultats ont été moins probants avec Stevia rebaudiana.
L'importance de l'agro-biodiversité
RESEAU DE SEMENCES D'EUSKADI, AuteurLe réseau de semences d'Euskadi a été créé en Espagne, en 1996, et vise à mieux connaître les variétés locales, leur conservation, ainsi que les aspects juridiques liés à la réutilisation de ce matériel génétique. Des programmes d'échantillonnage ont été réalisés dans les fermes pour les variétés horticoles (dont le maïs) et les arbres fruitiers. D'autres seront mis en place pour les céréales. Toute information relative aux variétés locales est également collectée (donnée ethnographique ). Les échantillonnages réalisés ont montré que les variétés locales sont généralement destinées à l'autoconsommation, ou à la vente sur les marchés locaux. Par ailleurs, le maintien précaire de certaines variétés est mis en évidence. Une banque de semences a été créée en 2007, et des tests de germination sont en cours de réalisation. Pour éviter la perte de variétés, certaines semences sont mises en culture en champ (chez des agriculteurs, des bénévoles, ou sur des parcelles mises à disposition par la commune de Vitoria-Gasteiz). De même, une pépinière d'arbres fruitiers a été mise en place pour multiplier les variétés d'arbres fruitiers par boutures et greffons. Le réseau diffuse les résultats de son travail via différents outils de communication (distribution d'échantillons de semences, animation d'ateliers ). Il travaille également en coordination avec d'autres réseaux de semences européens.
Languedoc-Roussillon : L'abricot bio séduit les producteurs
Martine COSSERAT, AuteurLe 3ème Medfel, salon professionnel des fruits et légumes, qui s'est tenu début mai 2011 à Perpignan, a été l'occasion pour les acteurs bio français, espagnols et italiens de se rencontrer. Ces trois intervenants importants du marché des fruits et légumes bio sont plus complémentaires que concurrents, en particulier sur les fruits à noyau, avec notamment un décalage saisonnier intéressant. Avec la crise financière, les débouchés des fruits à noyau français se sont recentrés sur le marché national, où la demande est porteuse. Majid Aidh, directeur commercial d'Alterbio, précise que le choix français est de laisser mûrir les fruits le plus longtemps possible afin qu'ils soient à point sur les étals. Les fruits espagnols, récoltés avec moins de maturité, sont plutôt exportés dans les pays du nord de l'Europe, qui achètent à des prix plus bas qu'en France. Les prix italiens, encore plus bas, satisfont le marché de discount, en particulier en Allemagne. Cependant, les conversions en cours, notamment en abricotier, suscitent des inquiétudes. Il est important de choisir des variétés à implanter qui donnent des fruits avec du goût et qui permettent d'étaler la production.
Repères : Focus sur d'autres pays européens...
BIO-LINEAIRES, AuteurPrésentation de l'évolution du marché bio de certains pays européens : - Italie : le marché bio résiste bien et la distribution s'organise, le consommateur bio italien en magasin spécialisé, NaturaSi : leader de la distribution spécialisée italienne, Italie bio en chiffres en 2009 ; - Espagne : un marché intérieur encore restreint malgré les plus grandes surfaces bio européennes, Espagne bio en chiffres, supermarché Veritas : 24 magasins en Espagne ; - Grande-Bretagne : marché bio encore difficile ; Suède : un marché très porteur pour le bio. A titre de comparaison, l'article présente brièvement la situation aux Etats-Unis (où le marché bio américain se porte bien).
La révolution des sols vivants : Pour une agriculture organique innovante
Perrine BERTRAND, Auteur ; Yan GRIL, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2011Ce film est inspiré du livre "Le génie du sol vivant" de Bernard Bertrand et Victor Renaud (Editions de Terran). Il a été réalisé avec la participation de : Daniel Henry (agronome, spécialiste du BRF), Conrad Schreiber (spécialiste du semis direct sous couvert), Laurent Welsch (maraîcher bio, semis direct), Christophe Perret-Gentil (herboriste, pédologue), Bernard Bertrand (écrivain paysan), Joseph Pousset (agriculteur bio, agronome chercheur), Jean-Michel Demètre (exploitant forestier, agriculteur semis direct sous couvert), Philippe Chau (producteur de champignons bio), Richard, Thierry et Maurice Cavaillé (agriculteurs semis direct sous couvert), de Bruno Belmonte (interview micros-trottoirs). Tour à tour, chacun, depuis certains sites, un en Espagne, plusieurs en France, évoquent le sol : stérilisation en cours à cause du labour et des intrants chimiques, structuration originelle du sol grâce à la roche mère et à l'humus, agriculture et déclin des sociétés... Chacun propose, par ailleurs, des solutions concrètes, applicables à l'agriculture comme au jardin amateur, pour que le sol ne soit pas nu ou transformé en désert, mais source de vie : semis de maïs en direct, modèle forestier ou climax, couverture du sol, déstockage ou réduction de la germination des graines en dormance, maîtrise de la flore spontanée, rôle des légumineuses sur l'azote... Les micros-trottoirs interrogent des enfants, des personnes anonymes, sur l'idée qu'ils se font du sol, du labour, de la culture de légumes...
Tout beau, tout bio ? : L'envers du décor
François DESNOYERS, Auteur ; Elise MOREAU, Auteur | LA TOUR D'AIGUES (Rue Amédée-Giniès, 84 240, FRANCE) : ÉDITIONS DE L'AUBE | 2011François Desnoyers et Elise Moreau sont journalistes. Ils ont posé la question : "Tout beau, tout bon, le bio ?" (comme expliqué dans la préface de Marcel Mazoyer, notamment co-auteur de "La plus belle histoire des plantes" (Seuil)), à des dizaines de personnes de la filière agriculture biologique : producteurs, consommateurs, distributeurs, scientifiques. Car si le monde du bio est paré de nombreux atouts, il a aussi ses crises. L'ouvrage entraîne donc les lecteurs dans les coulisses d'une filière à l'heure de choix décisifs... Il est conçu comme suit : - 1. Il était une fois l'agriculture bio ; - 2. Bio étranger, peurs françaises ; - 3. La bio, nouveau business pour les agriculteurs ? ; - 4. La bio, parcours du combattant ? ; - 5. Bio - zéro défaut ? ; - 6. Grande distribution : comme un éléphant dans un magasin de porcelaine (bio) ; - 7. L'âme bio en danger ?
Agricultures et paysanneries du monde : Mondes en mouvement, politiques en transition
Bernard A. WOLFER, Auteur ; Henri MENDRAS, Auteur ; Bertrand HERVIEU, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2010Étudier des paysanneries du monde, leurs territoires et les politiques publiques qui s'y appliquent, c'est effectuer une analyse concrète des systèmes agraires et des systèmes politiques qui les soutiennent, de leurs évolutions possibles dans un système mondial de plus en plus ouvert et donc conflictuel. Cet ouvrage illustre la diversité des formes d'agricultures, la complexité des systèmes agricoles construits par des paysanneries aux histoires riches de savoir technique. Le choix des thèmes et des régions - paysans et agriculteurs, cultures irriguées méditerranéennes, serres andalouses, agricultures et OMC, Etats-Unis, Canada, Brésil, Chine, Pays de l'Est, pour n'en citer que quelques-uns - invite à porter un regard ouvert sur les capacités de transformation interne, d'adaptation ou de résistance d'agricultures et de paysanneries, voire d'adoption de la "modernité". Synthèses de travaux de longue durée, ces textes mettent en question nombre d'idées reçues. Ils rappellent, entre autres, que les agricultures - y compris les plus modernes et compétitives - restent majoritairement familiales, que le progrès technique suit des chemins qui n'excluent pas a priori les petits producteurs, que l'organisation collective des paysans peut être un atout dans la gestion d'une ressource comme l'eau et que la politique agricole est un facteur nécessaire du progrès. Les évolutions observées, les décompositions, les résistances sont autant de questions soulevées. Que vont devenir ces agricultures et ces paysanneries ? Peuvent-elles encore évoluer, sous la pression du marché et des techniques, à leurs propres conditions ? La tendance générale est à l'exode rural, à cause de la pauvreté souvent, mais aussi de l'absence de politiques. Est-il possible que ces agricultures inventent des chemins de progrès qui améliorent la vie de ceux qui restent à la terre ? C'est ce que les pays riches aux agricultures modernes ont réussi. Mais cette voie est-elle encore possible pour les autres pays, à l'Est, au Sud ? Cet ouvrage est susceptible d'intéresser tout public curieux de comprendre la place que l'agriculture et les paysanneries peuvent tenir dans les sociétés modernes.
Les dégâts des OGM en Espagne
Dominique PARIZEL, AuteurL'Espagne fut sans doute le premier pays d'Europe à se lancer dans la culture commerciale d'OGM (Organismes génétiquement modifiés). Dès 1998, en effet, un maïs produisant du Bacillus thuringiensis fut planté dans la plus grande partie du pays. Mais aujourd'hui, c'est le maïs OGM MON810, de Monsanto, qui impose un terrible constat : la filière espagnole du maïs biologique est dans un état de "mort clinique"... Pour faire le point à ce sujet, une petite délégation espagnole a été rencontrée, venue sensibiliser les milieux agricoles européens, notamment belges et wallons, lors d'une visite à Bruxelles et à Namur. Ainsi, par l'entremise de Greenpeace Belgique, ont été rencontrés Eduardo Campayo, agriculteur bio, ainsi que Fernando Liobell, président de l'association de producteurs et de consommateurs bio La Tierrallana, tous deux d'Albacete. Juan-Felipe Carrasco, de Greenpeace-Espagne, a assuré la traduction et apporté quelques commentaires. Evocation de la position particulière de l'Espagne quant à la culture de maïs transgénique : un pays "pionnier", un préjudice commercial grave, une lourde responsabilité politique..., une situation totalement inéquitable, menaces sur la biodiversité !
Ensemencer les terres abandonnées ? : Quelques solutions contre la désertification
Ignacio DELGADO ENGUITA, AuteurLa désertification des terres d'Aragon a pour origine des raisons climatiques mais aussi des pratiques agricoles trop intensives : implantation de céréales sur des pâturages ou des forêts défrichées, mécanisation et utilisation de fertilisants minéraux. La désertification provoque une perte de productivité du sol et l'abandon des terres se généralise. Pour éviter d'accélérer davantage la désertification du territoire qui se traduit par une salinisation, une érosion et la colonisation par des adventices, il convient de restaurer la fertilité des sols. A cette fin, des expérimentations du Centro de Investigación y Tecnologìa Agroalimentaria de Aragón (CITA) ont permis de sélectionner les espèces herbacées les plus adaptées parmi des luzernes et des mielgas en zones de plaine, et des luzernes et du sainfoin dans les zones montagneuses. Le CITA s'est également intéressé à l'implantation d'arbustes fourragers locaux. La couverture végétale des terres abandonnées permet également de les conserver pour le futur et de préserver leur remise en culture potentielle. Il semble donc nécessaire que les pouvoirs publics soutiennent la mise en place de mesures agro-environnementales afin de préserver ces zones sèches.
Le guide Carité des bonnes adresses du vin bio 2011-2012
La "bible des vins bios" de Jean-Marc Carité, réalisée grâce à son tour de France et de quelques pays d'Europe (Italie, Espagne), conduit à la découverte de vignerons qui prennent soin autant de la santé de leurs terres que de celle des amateurs de vins. Le guide recense et présente une sélection rigoureuse de la production française de vins d'appellations, issus de l'agriculture biologique et biodynamique. Cette quatorzième et nouvelle édition bénéficie d'une actualisation complète et d'une importante mise à jour. 40 nouveaux vignerons y figurent (400 en tout), plus de 1 500 vins ont été dégustés (600 retenus). Le guide présente aussi une sélection de vins sans sulfites ajoutés, de vins de pays français, d'apéritifs, d'alcools et de bières, ainsi que de vins italiens et espagnols. Il indique également les doses de sulfites ajoutés, la qualité des levures et des vendanges ; il informe aussi des possibilités d'no-écotourisme pour les déplacements et les vacances. Après un état de lieux sur les vins (vins "naturels"...), le guide, région par région, présente les domaines (adresses respectives...), les vins (caractéristiques, prix, doses de SO2...), porte un critère de dégustation, et signale, en fin de chapitre de région, d'autres domaines ou châteaux. Un index général complet se trouve en fin d'ouvrage.
Languedoc-Roussillon : Concurrences sur le bassin méditerranéen
Martine COSSERAT, AuteurLa seconde édition du Medfel, à Perpignan (66), en mai 2010, a confirmé la hausse des conversions en vergers dans le Roussillon, et donc l'augmentation à venir de l'offre sur le marché français. L'article fait le point sur les tendances passées et à venir au niveau des trois plus gros producteurs du bassin méditerranéen. Si les surfaces italiennes diminuent, celles de l'Espagne et de la France sont en nette progression. Néanmoins, les prix ont tendance à baisser, la différence entre le bio et le non bio n'ayant jamais été aussi faible. Alors que les exploitations espagnoles sont très spécialisées (concombres et tomates sous serre en Andalousie), la production française est plutôt diversifiée (provenant souvent d'exploitations en polycultures), ce qui lui confère une certaine solidité face à la conjoncture économique. La consommation française s'élève à 523 millions d'euros, dont 65 % d'importation, contre 20 % d'exportation. On peut enfin noter que la part des achats pour la restauration collective, bien que minime, a doublé entre 2008 et 2009.
Mise sur le marché des PNPP : Droit applicable en France et dans d'autres pays européens (Dossier - Protection des plantes)
Trois textes communautaires sont particulièrement importants dans le domaine de la protection des plantes en production biologique. La directive 91/414/CEE définit les produits phytopharmaceutiques et harmonise leurs conditions d'autorisation et de mise sur le marché. Elle prévoit notamment l'inscription des substances actives sur une liste communautaire (procédure lourde et coûteuse qui suppose l'intervention d'un Etat membre). Les Etats membres restent compétents pour délivrer les AMM (Autorisation de mise sur le marché) des produits commerciaux. Le règlement (CE) 1107/2009 introduit une nouvelle catégorie intitulée « substances de base », dont la vocation première n'est pas phytopharmaceutique mais qui ont des effets secondaires de protection des cultures (exemple : additif alimentaire). Il est néanmoins nécessaire de s'assurer que la substance présente une absence de toxicité, sur la santé humaine ou animale et sur l'environnement. Pour inscrire une telle substance, l'intervention d'un Etat membre n'est pas obligatoire. La directive 2009/128/CE instaurant un cadre d'action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable doit être transposée par les Etats membres au plus tard le 14 décembre 2011. En France, le décret d'application du 23 juin 2009 donne une définition des PNPP (Préparations naturelles peu préoccupantes). Son arrêté d'application du 8 décembre 2009 distingue deux catégories (substances fabriquées à partir de plantes ou d'extraits végétaux). Cependant, comme les PNPP revendiquent un effet sur la protection des plantes et comme il n'existe pas de dispositif législatif pour les PNPP à l'échelle européenne, celles-ci sont soumises, en France, aux mêmes conditions d'utilisation et de mise sur le marché que les produits chimiques de synthèse (directive 91/414/CEE). Dans le même contexte juridique, l'Espagne et l'Allemagne autorisent la commercialisation de certains produits naturels ayant des effets de protection et de stimulation des défenses naturelles des végétaux sans inscription préalable sur la liste communautaire des substances actives qui les composent.
Une révolution attendue : Éléments pour l'action
Gabriel Guet, d'origine rurale et qui a suivi des études supérieures en agronomie, a exercé dans la coopération en qualité d'ingénieur de formation. Par la suite, il s'est intéressé à l'agriculture biologique. Il a également exercé pendant une vingtaine d'années comme consultant international dans de nombreux pays. Cette diversité d'expériences lui a donné un regard particulier sur la crise actuelle. Pour Gabriel Guet, l'injustice sociale croissante, l'augmentation vertigineuse de l'extrême richesse et de l'extrême pauvreté... constituent un mélange détonant, rappelant, en plus fort, la situation en 1789. Pour réagir de façon constructive, l'auteur propose de démystifier le discours officiel sur la consommation, la croissance... et, partant de là, invite à tenter d'imaginer et de construire un autre type de société où le facteur humain et la logique de civilisation deviendraient les nouvelles priorités. L'ouvrage se compose comme suit : - I. Constat d'une société prérévolutionnaire (parallèle entre les causes de la Révolution française et l'époque actuelle et évocation notamment de perspectives allant dans le sens d'un changement conciliant l'économie, l'écologie et la société civile) ; - II. Analyse prospective (application des principes posés à la réflexion dans le contexte actuel, comment revenir aux fondamentaux de la démocratie, les pièges à éviter...) ; - III. Guide individuel : écologie mentale (rappel de quelques principes de bon sens, prise de conscience, changement des comportements....) ; - IV. Guide collectif (stratégie pour un vrai changement, comment trouver des alliés...).
Agriculture et environnement : quelques réflexions sur un nouveau ministère en Espagne
Eduardo MOYANO ESTRADA, Auteur ; Danielle BARRES, TraducteurEn Espagne, les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement ont été regroupés dans un seul ministère de l'environnement et du milieu rural et maritime. L'auteur revient sur les raisons et le contexte d'un tel choix, puis présente les réactions des différents groupes sociaux. Les écologistes interprètent la décision comme une régression de la tendance pro-environnementale. Les organisations agricoles, d'abord satisfaites, auront cependant sans doute plus de difficultés à établir un dialogue avec les responsables de ce nouveau ministère. Il est possible que les questions de production agricole et d'alimentation perdent de leur importance dans les priorités de ce ministère. Quant aux entreprises agro-alimentaires, elles sont plutôt favorables à cette nouvelle organisation.
AGROFORESTERIE, produire autrement
Pratiques courantes en France et en Europe depuis l'Antiquité, les associations d'arbres aux cultures ou à l'élevage ont pratiquement disparu des paysages. Aujourd'hui, à l'heure des réglementations agro-environnementales, de la disparition progressive des énergies fossiles et du déficit de la filière en bois précieux, l'agroforesterie fait peau neuve. A l'initiative de chercheurs et d'agriculteurs, des systèmes agroforestiers modernes voient le jour. Des systèmes adaptés aux impératifs économiques et écologiques, qui interrogent, de manière profonde, la façon de voir et de concevoir l'agriculture de demain. A travers le portrait de quatre agroforestiers pionniers, ce film présente un tour d'horizon de l'Agroforesterie, des pratiques traditionnelles aux expériences nouvelles en passant par les questions de production, de rentabilité et d'environnement. Tourné sur deux années, en France et en Espagne, auprès des agriculteurs, chercheurs forestiers, collectivités publiques et professionnels du bois, le film interroge sur la crédibilité de ces pratiques perçues comme une voie de diversification possible des exploitations agricoles d'aujourd'hui.
Assises européennes de la bio : L'innovation, un processus permanent en bio
Adeline GADENNE, AuteurDans les exploitations bio, mais aussi tout au long des filières, le processus d'innovation est continu car les acteurs doivent sans cesse s'adapter aux contraintes spécifiques à ce mode de production. Ces innovations sont techniques, mais aussi sociales et économiques. Les Assises européennes de la bio, organisées par l'Agence Bio, lors du salon Tech et Bio, étaient consacrées à cette thématique et ont permis d'aborder différents sujets : les innovations dans les matériels, la sélection variétale (Itab), la gestion des bioagresseurs (Grab) Thomas Harttung a présenté l'Icrofs (International Centre for Research in Organic Food Systems) dont il dirige le bureau international. "Le rôle de l'Icrofs est de s'assurer qu'à l'échelle mondiale, les financements en direction de la recherche en bio ne sont pas gaspillés en étant accordés à des sujets déjà étudiés". Thomas Harttung a également parlé de la situation de la bio au Danemark, tandis que Juan Manuel Luque évoquait le programme espagnol Ecoalimentacion, créé en 2005 afin de favoriser les circuits courts.
Bio : L'Italie au coude à coude avec l'Espagne
VEGETABLE, AuteurSelon les informations communiquées par la Coldiretti à l'occasion du salon Sana qui s'est tenu à Bologne (Italie), du 10 au 13 septembre 2009, "L'Italie compte désormais 42 037 producteurs biologiques et la surface cultivée, en conversion ou déjà entièrement convertie, s'est réduite en 2008 à un peu plus d'un million d'hectares contre 1,3 million en Espagne dont plus de la moitié sont situés en Andalousie". Après ce constat, l'article détaille le secteur de l'agriculture biologique tel qu'il se présente en 2008 (49 654 opérateurs dont 42 037 agriculteurs, 5 047 préparateurs...), rappelle la valeur du marché biologique italien (estimée entre 2,8 et 3 milliards d'euros), évoque la croissance de la consommation bio (croissance de la consommation des familles de 5,4 %, progression de 16 % dans les cantines scolaires...), le développement de l'agriculture biologique à l'échelle mondiale (progression des surfaces cultivées, marchés biologiques les plus significatifs, classement mondial des cultures biologiques).
Book of Abstracts of the 60th Annual Meeting of the European Association for Animal Production : Book of abstracts No. 15 (2009). Barcelona, Spain (24-27 August 2009)
La 60ème rencontre de l'EAAP (European association for animal production), qui s'est tenue les 24 et 27 août 2009, à Barcelone (Espagne), a abordé la génétique, la nutrition, la conduite d'élevage et la santé, la physiologie, les systèmes d'élevage, et cela pour les élevages bovins, caprins et ovins, porcins et équins. Parmi les thèmes abordés, la session 9 portait sur "Races locales : quel futur ?" (présidée par I. Casasus, Espagne), la session 12 sur "Indicateurs et facteurs d'analyses de risque pour le bien-être animal dans les élevages" (présidée par N. Bareille, France), la session 44 sur "Le rôle de l'élevage dans le dévelopement rural" (présidée par K. Eilers, Pays-Bas). Deux sessions portaient spécifiquement sur l'agriculture biologique. La session 20 "Les systèmes fermiers biologiques sont-ils durables ?", avec J. Hermansen comme président de séance (Pays-Bas), regroupait 18 interventions, dont les résumés figurent dans l'ouvrage, et qui provenaient des USA, de nombreux pays d'Europe et de Turquie. La durabilité est abordée à travers les aspects économiques (rentabilité, aides), techniques (alimentation...), énergétiques (et gaz à effet de serre) et qualité des produits (lait, viande...). La session 49 a porté sur l'élevage biologique des caprins. La présidence de séance était assurée par M. Gauly (Allemagne). Les interventions provenaient d'Espagne et concernaient la promotion des produits, les profits économiques, les caractéristiques techniques et les approches sociologiques.
Dossier : Le marché bio
SILLONS D'EUROPE, AuteurL'analyse du marché bio dans quelques pays d'Europe est exposée et concerne l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. L'analyse est fondée sur des critères distincts d'un pays à l'autre, dépendant notamment de la politique agricole menée dans chacun de ces pays, des réactions du consommateur face à la crise : chiffres d'affaires, types de produits vendus, modalités de distribution, surface agricole consacrée à l'agriculture biologique, soutien à l'agriculture biologique, promotion de l'agriculture biologique, état de la production, comportement du consommateur...
Espagne : Des olives à l'électricité
Arielle DELEST, AuteurAvec 1,18 million de tonnes d'huile d'olive par an, l'Espagne est le premier producteur mondial. Depuis cinq ans, elle est aussi le premier fournisseur d'électricité issue de la biomasse de l'olivier. L'Andalousie assure l'essentiel de cette activité. Son potentiel : 1 258 tonnes-équivalent pétrole (tep) par an, avec onze centrales de 115,4 mégawatts (MW), dont la centrale de Puente Genil, au sud de Cordoue, disposant d'une capacité installée de 9,8 MW. Quatre nouveaux sites sont en construction. L'Agence andalouse de l'énergie veut atteindre 250 MW en 2010.
Espagne : Progression des produits biologiques
VEGETABLE, AuteurMalgré la crise économique, la vente des produits biologiques a augmenté en Espagne de 15 à 20% en 2008, confirmant la tendance à la hausse des cinq dernières années. L'article détaille la situation (doublement du chiffre d'affaires en cinq ans, état du marché, ...), évoquant le défi que représente le développement de l'alimentation biologique, en Espagne. Car la consommation de ce type d'aliments représente à peine 1% de la consommation totale, contre environ 5% en Italie, en France ou en Allemagne. Le secteur étant avant tout tourné vers l'exportation dans l'UE, les ventes du secteur biologique en Espagne progressent grâce aux grandes surfaces et par la mise en place d'initiatives permettant la baisse des prix des produits bio (initiatives "de circuit court"). Mais les producteurs biologiques ont été les premiers à se lancer dans des expériences de vente directe (société Yoeco en Andalousie, syndicat Coag - Coordinadora de organizaciones de agricultores y ganaderos).
Géobiologie à l'espagnole
Elisabet SILVESTRE, Auteur ; Mariano BUENO, AuteurEn Catalogne, un architecte a rénové une ancienne bâtisse selon les principes de la géobiologie, en adoptant des formes et des matériaux en accord avec la nature. Le résultat est unique. Visite et explications quant à la rénovation d'une masía de 1750 (Mas Puigtuell), située sur la commune de Les Planes d'Hostales, dans la province de Girona, au nord de la Catalogne : construction de 236 m², réalisée de 1996 à 2006 ; reconstruction en harmonie avec les énergies de la terre, la lumière, le vent, la nature ; étude géobiologique ; connaissances ancestrales en géométrie sacrée... ; conservation de certains pans de la structure d'origine...
Murcie : La 6ème région bio d'Espagne
VEGETABLE, AuteurAvec un total de 34 300 ha destinés à l'agriculture biologique, la région de Murcie (au Sud de l'Espagne) se place au 6ème rang des communautés autonomes espagnoles (données Caerm - Conseil de l'agriculture écologique de la région de Murcie, 2008). Le succès de la production en agriculture biologique est dû au secteur des fruits (400 ha) et légumes (1 500 ha) qui bénéficie toujours d'une dynamique régulière. 90% de la production bio régionale en fruits et légumes sont destinés à l'exportation et sur le marché intérieur (Madrid, Barcelone, Pays-Basque), la consommation de produits bio se développe très lentement.
Sous le soleil de La Vall d'Uixó
Mariano BUENO, Auteur ; Elisabet SILVESTRE, AuteurSituée sur la côte méditerranéenne espagnole, à mi-chemin entre les villes de Castellón et de Valence, la ville de La Vall d'Uixó se dresse sur les flancs du Parc naturel de la sierra de Espadán. L'architecture typique de la région et l'utilisation traditionnelle de la terre cuite, du bois et du liège ont poussé Javier Segarra, un architecte pionnier de l'écoconstruction en Espagne, à faire le pari d'y concevoir le premier quartier écologique du pays, il y a dix ans. Suite à une proposition aux autorités locales visant l'acquisition d'une ancienne plantation d'orangers, la société immobilière retenue a embauché Javier pour réaliser les plans du quartier. Pour la mise en oeuvre du projet, il a été fait appel à une équipe de spécialistes en écoconstruction (Association des études en géobiologie (GEA)) qui a procédé à une étude géobiologique de terrain. La technique de construction a reposé sur un système de murs en briques alvéolées propres à la mise en pratique des principes bioclimatiques. En parement intérieur, le gypse naturel a été choisi. La charpente des toitures a été réalisée en pin massif. Pour les toits, une couche de liège broyé de la sierra de Espadán a servi d'isolation. Le terrain a été divisé en plusieurs parcelles de 250 m2 chacune. Les habitations du quartier écologique ont été vendues à 85 000 pesetas le m2 (env. 530 /m2), alors qu'en 1998 le prix moyen au m2 d'un bâtiment conventionnel était de 140 000 pesetas (900 /m2). La preuve, pour Javier Segarra, que "ce qui est écologique n'est pas forcément plus cher". Un cahier des charges et le témoignage de Vicent, premier propriétaire à avoir inauguré sa maison dans le quartier, accompagnent l'article.
La agricultura biodinámica
Actuellement, il y a 3500 exploitations dans le monde dédiées à l'agriculture biodynamique, dans 40 pays différents. Les produits biodynamiques sont commercialisés sous le label Demeter. Demeter International est une association à but non lucratif, fondée en 1997 par 19 organisations d'Europe, Amérique, Afrique et Australie, qui est chargée de certifier les produits obtenus sous les normes de production biodynamique. En Espagne, l'agriculture biodynamique s'organise autour de l'Association d'Agriculture Biodynamique d'Espagne, qui a son siège social à Cercedilla (Province de Madrid). L'Association gère la certification Demeter et fournit aussi des préparations biodynamiques. Actuellement, en Espagne, on dénombre 14 agriculteurs et distributeurs avec la marque Demeter. Cet article explique ce qu'est l'agriculture biodynamique, l'organisation de la ferme (la ferme est perçue en tant qu'organisme vivant), les préparations et le compost, leur utilisation.
La agricultura ecologica en Illes Balears
Le CBPAE (Conseil Baléare de Production Agricole Biologique) a été créé en 1994. A ce moment-là, étaient alors inscrits 27 opérateurs biologiques. En 1995, lors de la première année de fonctionnement du CBPAE, il y a eu seulement 7 opérateurs de plus d'inscrits, alors que, pendant la même période, la superficie en bio passait de 900 à 1400 hectares. Au cours des années suivantes, le nombre d'opérateurs et la superficie bio ont connu une augmentation annuelle de 25-30 %. Fin 2001, le CBPAE comptait 5 479 hectares et 188 opérateurs certifiés bio, soit une hausse de pratiquement 150 % en 4 ans. Tour d'horizon de l'AB aux Baléares.
Agriculture biologique : Un bel essor chez nos voisins européens
En Espagne, depuis les années 90, la croissance de la filière bio a été exponentielle tant en superficie qu'en nombre d'opérateurs. Le niveau de consommation interne reste faible tout comme la connaissance qu'ont les consommateurs espagnols des produits bio (70 % des produits sont vendus à l'extérieur du territoire national). Deux plans d'action actuels renforcent la filière avec pour objectifs le soutien des bonnes pratiques, l'organisation des moyens de production, la promotion nationale de la consommation et de la commercialisation. En Suède, la demande des consommateurs est très forte, le marché peine à suivre malgré les moyens mis en place par le gouvernement pour atteindre des objectifs ambitieux (en 2010 : 20 % de la SAU certifiée bio et 25% d'aliments bio dans les cantines publiques). En Suisse, la place prise par l'agriculture biologique est importante (11 % de la SAU), le marché est bien structuré et la volonté de développement est forte. La filière bio est régie par une structure publique ("bio fédéral") et par un label de référence, privé et très exigeant ("Bourgeon"). En France, face à la demande croissante, Michel Barnier souhaite à l'horizon 2012 développer l'agriculture biologique, en triplant les surfaces (6% de la SAU), structurant les filières bio, soutenant les projets de développement et favorisant le maintien et la transmission des exploitations bio.
Arbustos para acoger : Granados y arándanos
Dans cet article, l'auteur se penche sur l'intérêt d'introduire, dans les haies, le grenadier (Punica granatum) et les myrtilles. Il donne la description de ces deux plantes, des conseils culturaux (sol, plantation, variétés,...), et aborde leurs propriétés et leurs utilisations.
Autres repères, autres paysages : La France va-t-elle "rattraper" l'Espagne en matière d'OGM ?
L'auteur analyse la situation des OGM en France et en Espagne (surfaces produites, législation nationale, mobilisation des citoyens et débat public, contrôle ). Si en 1998, la production d'OGM était 10 fois plus importante en Espagne qu'en France, l'écart se creuse aujourd'hui, avec l'augmentation rapide de la surface cultivée en OGM en France (22 000 ha en 2007).
Consumo : Catalunya, primera CC.AA. del estado en consumo de productos "bio" ; España : Rozando el millón de hectáreas en cultivo ecológico
La Catalogne occupe actuellement la première place en Espagne en ce qui concerne la consommation et aussi la transformation de produits biologiques. D'après des données du Consell Català de la Producció Agraria Ecològica CCPAE (Conseil Catalan de la Production Agraire Biologique), en une décennie, le nombre d'opérateurs, producteurs et transformateurs de produits bio a triplé en Catalogne. Un programme pour motiver, stimuler et promouvoir la commercialisation de produits bio, dans le cadre du Plan Interdépartemental de Production Biologique du gouvernement de la Generalitat de Catalunya, a pour but la création et la modernisation d'établissements de vente de produits bio certifiés. D'autre part, la Ministre de l'Agriculture espagnole, Elena Espinosa, a présenté il y a quelques semaines les statistiques du secteur de l'agriculture biologique pour 2007 en Espagne. La superficie espagnole dédiée à l'AB atteint les 988 323 hectares (61 933 hectares de plus qu'en 2006), l'Andalousie arrivant en tête avec 58,96 % du total (soit plus de la moitié par rapport aux autres communautés autonomes toutes ensemble). En ce qui concerne les opérateurs, leur nombre est de 20 171 (960 en plus par rapport à 2006), la Catalogne étant en tête (18,8 %), suivie par l'Andalousie (17,2 %) et Valence (13,6 %). Ces deux petits articles donnent des informations sur le secteur de l'AB en Espagne et en Catalogne.
Cosmética "bio" : Un mercado al alza en España
En Espagne, la cosmétique "bio" n'est pas encore un secteur très connu, mais il se développe. Cet article donne quelques informations sur ce secteur en Espagne (quelques résultats d'enquêtes consommateurs ; au sujet de la réglementation ; des entreprises présentes,...).
Dossier : La crise alimentaire mondiale
Ce dossier relate les réactions, positions et préconisations, au niveau politique agricole, de 6 pays d'Europe face à la crise alimentaire mondiale (gouvernements, presse, syndicats agricoles,...) : - Royaume-Uni : Face à la crise alimentaire, il faut démanteler la PAC et libéraliser les échanges ! ; - Allemagne : Un problème de conscience. La presse opposée à la politique gouvernementale ; - Espagne : Sans politiques agricoles, l'agriculture perd son caractère stratégique ; - Italie : Une politique européenne plus que jamais nécessaire - développer la production dans les pays pauvres ; - Pays-Bas : Premières réponses néerlandaises à la crise alimentaire mondiale ; - Danemark : Le libéralisme commercial est la réponse à la crise.
Dossier : Les garanties en question
Les garanties susceptibles de rassurer le consommateur dans ses actes d'achat (les labels bio, équitable, FSC... suivis des normes : ISO, NF, HACCP... ) trouvent leur origine dans la défense de l'intérêt collectif, guidées par des raisons sanitaires, sociales ou écologiques. Sans trahir les objectifs pour lesquels ils ont été conçus, de nombreux mouvements ou associations s'interrogent sur le concept même de la garantie et de sa validation. Or les systèmes de garantie participatifs (SGP) pourraient constituer une alternative intéressante... Le dossier s'attarde sur leur développement et leur réappropriation par la société : - Des normes au détriment des peuples... mais au profit des firmes ! ; - Les Systèmes de Garantie Participatifs : une alternative citoyenne à la certification officielle ; - Communiqué de presse : Contre la consommation dirigée, Pour une démarche citoyenne ; Présentation des organisations signataires pour promouvoir les Systèmes de Garantie Participatifs ; - Minga, un système de Garantie Participatif pour plus d'équité dans les échanges ; - Le système participatif de garantie en Andalousie : début de parcours ; - Entretien de Julia Wright (service professionnel Nature & Progrès) avec Mamen (Institut de sociologie et d'Etude Paysanne de l'Université de Cordoue en Andalousie) ; - Désincarcération.
Dossier : Réactions à la décision française de suspension de la culture OGM
Ce dossier est paru mi-février 2008, à l'époque où la France venait de notifier la clause de sauvegarde à l'endroit du MON 810 et engageait la discussion au Parlement du projet de loi sur la culture des OGM, et où, au sein des instances communautaires, il était débattu de l'autorisation de mise en marché de produits contenant des OGM (pommes de terre et maïs). Ce dossier présente les réactions que la décision française de suspension de la culture OGM a pu susciter dans plusieurs pays d'Europe : - Royaume-Uni : Peu de réaction à la décision française sur le MON 810 ; - Italie : L'opinion est globalement hostile aux OGM mais à quel prix ? ; - Espagne : Une position espagnole inchangée malgré la présentation par la société civile d'un manifeste anti-OGM ; - Allemagne : Peu de réactions à la clause de sauvegarde française sur le MON 810... ; - Bulgarie : L'opinion publique bulgare : peu informée, mais en principe opposée aux OGM ; - Pays-Bas : OGM : situation des Pays-Bas.
Generosa y sabrosa berenjena
Dans cet article, l'auteur se penche sur la culture biologique de l'aubergine (Solanum melongena), qui est une culture de régions chaudes, et qui ne supporte pas le froid, ni les gelées, ni l'excès d'humidité. L'aubergine nécessite une terre légère, fraîche et riche en humus. Sont apportées des informations notamment sur le semis, le repiquage, les variétés, l'arrosage, les soins à apporter pendant la culture et les associations culturales. On peut notamment l'associer avec le chou commun, les haricots verts (surtout pas à rames), les radis, et les laitues primeures et précoces. Par contre, il ne faut jamais l'associer avec les haricots à rames, les tomates, les poivrons, les melons, les concombres ou les courgettes. Il faut l'associer avec des cultures à cycle court parce qu'en 70-90 jours, une fois que les plants d'aubergines se seront développés, il n'y aura plus de la place que pour les aubergines et rien d'autre.
Madrid dobla la produccion bio
"De 4 agriculteurs biologiques en 1996, on est passé à 44 en 2001 dans la Communauté Autonome de Madrid. En automne 2002, ils étaient 100. En ce qui concerne la superficie en bio, elle est passée de 217 hectares en 1996 à 1 915 hectares en 2001, et actuellement à 3 434 hectares. L'une des premières raisons de ce développement, ce sont les aides institutionnelles. En ce qui concerne les productions bio, voici quelques chiffres : les céréales et légumineuses occupent 770 hectares, l'oliveraie 383,52 ha, la vigne 208,9 ha, les légumes 25,91 ha, les fruits 4,7 ha et les semences et pépinières 3 ha ; il y a aussi 977,39 ha consacrés aux prairies, pâturages et fourrages, 792,6 ha consacrés à la cueillette sauvage et 268,9 ha aux jachères et aux engrais verts. Il y a aussi 4 exploitations bovines (3 en viande et 1 en lait), 1 caprine, 1 producteur d'oeufs et 6 apiculteurs. Les entreprises de transformation et de conditionnement sont passées de 3 en 1996 à 28 en 2001, et 31 actuellement. Tour d'horizon de l'AB à Madrid."
Mes bonnes adresses du vin bio 2009-2010
Cette "bible des vins bios" recense et présente une sélection rigoureuse de la production française de vins AOC et VDQS (vin délimité de qualité supérieure) issus de l'agriculture biologique et biodynamique. Au cours de ce tour de France, Jean-Marc Carité (qui publie ce guide tous les deux ans depuis 1984) conduit le lecteur à la découverte de ces vignerons qui prennent soin autant de la santé de leurs terres que de celle des amateurs de bonnes choses. Cette treizième et nouvelle édition bénéficie d'une actualisation complète et d'une importante mise à jour. Elle présente aussi une sélection de vins sans SO2 ajouté, de vins de pays français, d'apéritifs, d'alcools et de bières, ainsi que de vins italiens et espagnols, du saké japonais. Sont indiquées la qualité des vendanges, la qualité des levures de fermentation et les doses de SO2 ajouté.
Pasión por las variedades antiguas
L'aventure commence en mars 2006, quand Martin Bopp (d'Allemagne) et Cécile Schonholzer (de Suisse) décident de quitter leur travail de bureau pour s'installer sur une ferme à Castellón (Valencia, Espagne), qu'ils ont transformée en un véritable musée vivant où se côtoient une incroyable diversité de plantes cultivées en agriculture biologique : ils ont réussi à cultiver jusqu'à 200 variétés de poivrons et de piments, 150 variétés de tomates de toutes les couleurs, saveurs et tailles, 10 variétés de courgettes, 30 d'aubergines, des choux-fleurs violets, jaunes, bleus ou roses, 25 types de laitues et encore une multitude de légumes de variétés anciennes... Ils ont aussi planté une grande diversité d'arbres fruitiers : 40 types de bananiers, 150 types de citronniers, des pommiers de la région,... Mais aussi, une grande variété de plantes aromatiques et médicinales, avec 25 types de basilic, 10 variétés de thym, de la citronnelle, de la stévia (Estevia Rebaudiana, la "plante qui sucre"), du safran,... L'article raconte leur parcours et, à travers un entretien, expose le témoignage de Martin.
Pilot project Group certification in Europe : End report
Ce rapport présente les résultats, conclusions et recommandations issus du projet pilote d'Ifoam relatif à la certification de groupe en Europe, qui s'est déroulé de 2006 à 2008. L'objectif de ce projet était de tester et de découvrir si : la certification de groupe pouvait être efficace en Europe comparée à la certification individuelle ; si elle pouvait être associée à d'autres avantages, en plus de réduire les coûts de la certification biologique et si elle pouvait s'adapter à la diversité des productions et des circuits de commercialisation. Quatre groupes pilotes ont vu le jour : en Turquie, en France (Nature et Progrès, Ecocert International et Ecocert France), en Italie et en Espagne. Au final, la certification de groupe a été considérée efficace dans les 4 pays et pas seulement utile pour les contrôles, mais aussi pour les conseils entre agriculteurs, l'amélioration de la qualité, le marketing commun Les coûts de la certification de groupe seraient plus élevés les deux premières années lors de la mise en place du système, comparés à la certification individuelle, mais moins élevés par la suite. Le cas des maraîchers vendant leur production localement est à approfondir. Une question demeure en Europe : faut-il limiter la certification de groupe aux petits producteurs et/ou aux agriculteurs des zones défavorisées ou faut-il ouvrir la certification de groupe à tous types d'agriculteurs ?
Pistacho ecológico : el oro verde
L'introduction de forme définitive de la pistache dans l'agriculture de Castille-La Manche, en Espagne, a eu lieu en 1996 (on a commencé à l'y étudier en 1987). Actuellement, il y a plus de 3 000 hectares, rien qu'en Castille-La Manche, consacrés à la pistache, et 80 % de cette surface est conduite en agriculture biologique. Les auteurs de cet article, spécialisés dans la culture des pistaches biologiques depuis une vingtaine d'années, informent notamment sur les points importants pour en réussir la culture : climat, sol, variétés, plantation, greffage, tuteurage et soins de la pousse principale, taille, irrigation, fertilisation, protection des végétaux, récolte,...
Séminaire de l'Agence bio : Apprendre des autres
Le 3ème séminaire de l'Agence bio s'est tenu le 26 février 2008, au coeur du salon de l'agriculture. Plus de 250 participants, acteurs de la bio, ont suivi attentivement les interventions. Structuration des filières, distribution, restauration collective, formation, OGM, nouvelle réglementation, communication, moyens de financement... toutes les facettes ont été évoquées. L'article reprend quelques-uns des temps forts du séminaire : Michel Barnier s'est positionné sur la place de la bio dans l'agriculture française et a présenté les mesures phares de son plan d'action. Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio, a souligné les évolutions en cours dans d'autres pays européens comme le Danemark, les Pays-Bas ou dans les pays de l'Est ; l'Espagne a été placée en bonne position parmi les trois pays vedettes du séminaire. Patrice Baillieux, chef d'unité adjoint pour l'agriculture biologique à la direction générale agriculture et développement rural de la commission européenne, a dressé le bilan des mesures prises, ces 5 dernières années, pour développer l'agriculture biologique. Enfin, les principales interrogations des participants (formation, incitation aux conversions, importance de l'importation) ont été reprises et partagées par l'Agence bio.
Agriculture biologique : Les bons résultats se confirment
Lors du Salon International de l'Agriculture, une journée débat était organisée par l'Agence Bio, sur le thème : "Quelles évolutions des marchés et des stratégies en Europe et aux Etats-Unis pour le développement de l'agriculture biologique et des filières ?". Après un tour d'horizon de la place de l'agriculture biologique dans le monde, aux Etats-Unis, en Europe, en Espagne (70% de sa production est exportée), l'accent est mis sur la nouvelle réglementation applicable en 2009, ainsi que sur le plan de développement rural, présenté en France, pour la période 2007-2013.
Alternativas : Libélula huerta/Eco-nomía y alimentación : Eco-Equilibrio en la huerta asturiana
Il y a 2 ans, Susana revient à l'exploitation agricole familiale avec un projet d'agriculture biologique à développer dans le cadre d'une économie locale et paysanne. Son idée se basait sur ses expériences et sur l'observation de plusieurs projets agrobiologiques tout au long de son parcours. Sur un potager d'un demi hectare, elle cultive des légumes bio qu'elle commercialise sous forme de paniers. Elle fournit les consommateurs en légumes frais, locaux et de saison, mais aussi en conserves de qualité et en confitures. A travers cet article, Begoña Quintanilla recueille le témoignage de Susana quant au système mis en place, son fonctionnement, les liens privilégiés et les échanges avec les consommateurs, ses idées,... et témoigne elle-même en tant que consommatrice des paniers.
ARAE, una alternativa ecológica para la agricultura familiar
26 agriculteurs et éleveurs biologiques répartis sur toute la communauté autonome de Castille-Léon (Espagne) se sont associés et ont formé une coopérative : ARAE. Leurs productions couvrent quatre secteurs : élevage, céréales et fourrages, légumineuses pour l'alimentation humaine, fruits et légumes, et certains d'entre eux transforment également leurs produits, notamment les produits laitiers. D'où une offre en produits biologiques diversifiée et pendant la plus grande durée possible, en vente directe. Deux des objectifs d'ARAE sont d'ouvrir le marché interne d'aliments biologiques de Castille-Léon, et de sensibiliser le plus d'agriculteurs possibles aux pratiques biologiques pour les amener à se convertir (les agriculteurs bio qui forment actuellement la coopérative étaient tous auparavant en conventionnel). Il y a aussi une volonté de se regrouper pour échanger idées, expériences, connaissances et appui. Chaque producteur a ses clients de proximité pour écouler ses propres produits mais aussi les produits de ses associés, ce qui leur permet à chacun de couvrir une vaste zone géographique (pratiquement toute la région et même la périphérie), avec une grande diversité de produits et sans perdre la notion de proximité. L'article présente le fonctionnement de cette coopérative et les témoignages de plusieurs de ses membres.
Arbustos para acoger : La chumbera y el frambueso dan frutos sabrosos
Dans cet article, l'auteur se penche sur l'intérêt d'introduire, dans les haies, le framboisier (Rubus sp.) et le figuier de Barbarie (Opuntia ficus indica) et sur leur culture (entre autres, la multiplication des figuiers de Barbarie, la plantation des framboisiers,...).
Au cur de l'Espagne : deux fermes qui rayonnent
Présentation de deux fermes en agriculture biodynamique en Espagne. La première est constituée de terres en alpages et en plaines (pour les foins). Elle existe depuis 1954. Il y a une production maraîchère et une production de lait, valorisée sous forme de fromages et de yaourts. Au fil des années, les activités se sont diversifiées : cours et formation sur l'agriculture biodynamique, mais aussi sur le développement personnel, la psychothérapie... L'objectif est de créer un centre d'agrothérapie. La seconde ferme est située non loin de Ségovie et est tenue par quatre femmes. Elles ont entièrement rénové cette ferme qui a aujourd'hui un rayonnement important dans le pays grâce aux cours qui y sont dispensés sur la biodynamie, l'alimentation...
"Debemos proteger el sustento de los que nos dan alimentos buenos" : Entrevista a Vandana Shiva
Dossier : Le marché des biologique : situation et politiques engagées
Etat des lieux de la filière agriculture biologique dans plusieurs pays d'Europe : - Italie : Le vent en poupe mais un petit scandale risque de rendre vain le travail fait ! ; - Allemagne : Un marché du bio qui boume ; - Royaume-Uni : Les produits bio ont le vent en poupe ; - Espagne : Un plan pour promouvoir la consommation des produits biologiques ; - Irlande : Un marché en pleine expansion ; - Pays-Bas : Politique de développement de la production et de la consommation des produits biologiques ; - Pologne : Le marché des produits biologiques reste un marché de niche, du fait du prix élevé des produits et de la faible information du consommateur, mais il est plein d'avenir.
Douze fois plus de surfaces OGM en Espagne qu'en France
Jusqu'en 2006, la France, contrairement à son voisin espagnol, avait résisté aux cultures transgéniques de maïs : 5 000 ha semés contre 60 000 ha. L'article, qui reprend un dossier paru dans Inf'OGM n°86 de mai 2007 (www.infogm.org), décrit la situation respective des deux pays, pour comprendre les raisons de ces différences : absence de contestation publique, population rurale espagnole vieillissante et adhérente au productivisme, relations étroites entre Etat et semenciers, laxisme législatif... Depuis, on le sait, la France a semé en 2007 près de 20 000 ha de maïs génétiquement modifié...
El Eco de la Investigación : Abonar con compost : mejores ciruelas ecológicas, mejor tierra y mejor gestión del agua
En el olivar : Fueron felices y comieron perdices...
Cet article est consacré à la présence des vertébrés dans l'oliveraie, notamment les oiseaux, mais aussi les mammifères comme les rongeurs, les chiroptères (chauve-souris), les insectivores, les carnivores, les ruminants,... L'auteur s'intéresse également aux avantages et inconvénients du pâturage dans l'oliveraie, avec quels animaux, combien, à quelle période et pour combien de temps, tout en analysant les problèmes posés et la manière dont ils peuvent être résolus, se servant d'exemples traditionnels toujours en activité de nos jours.
El suero de quesería, recurso ganadero
L'auteur se penche sur l'intérêt de l'utilisation du petit-lait provenant des fromageries en alimentation animale (pratique aujourd'hui remise au goût du jour en Espagne), notamment pour l'engraissement des porcs. Il en aborde la composition, quelques mesures d'hygiène à respecter lors de son utilisation, son administration aux animaux (quantité,...), quelques considérations à prendre en compte (l'organisation par rapport à la saisonnalité laitière, la régularité au niveau de la quantité, de la qualité, la stabilité de la composition,....).
Energie dans les exploitations agricoles : Etat des lieux en Europe et éléments de réflexion pour la France : Synthèse du rapport final
La présente étude s'inscrit dans le prolongement de l'étude menée en 2005 (le ministère de l'agriculture et de la pêche avait confié à Solagro une étude consacrée à l'autonomie énergétique des exploitations agricoles françaises), intégrant cette fois la dimension européenne dans le contexte du renchérissement des prix du pétrole et de la lutte contre le changement climatique, les économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables prennent de l'importance. Au sein de l'Europe, la situation est différente d'un pays à l'autre et dépend des caractéristiques de l'agriculture et des types de production agricole, des particularités de la consommation énergétique, de la sensibilité aux questions environnementales... Les pays de l'Europe du nord (Allemagne, Autriche, Norvège, Hollande) sont plus avancés que les pays de l'Europe du Sud (Espagne, Italie, France, Grèce). L'étude analyse les politiques publiques mises en oeuvre dans l'UE et plus particulièrement dans quatre pays européens à travers des actions en Allemagne, Belgique, Espagne et Royaume-Uni.
L'Espagne passe en mode bio
Depuis novembre 2006, et pour une durée de quatre années, le Ministère de l'agriculture et de la pêche espagnol a initié une campagne nationale d'information et de promotion de l'agriculture biologique et de ses produits. L'objectif est de promouvoir l'alimentation bio, dont la consommation en Espagne est très basse puisque 70% de la production est destinée à l'exportation et les ménages consacrent à peine 1% de leur budget à ce type de produits. L'article donne quelques détails sur la capacité de l'Espagne à produire dans le domaine de l'agriculture biologique, sur la difficulté que rencontrent les responsables des achats pour proposer des produits biologiques auprès des consommateurs, sur l'existence et le rôle joué, depuis quinze années, par l'association CAAE, chargée du contrôle et de la certification biologique.
Floricultura ecológica ?
Gestion de la biodiversité cultivée : à la rencontre des initiatives hispano-portugaises
Pour préserver et valoriser la biodiversité en variétés potagères, céréalières, fruitières, différents acteurs s'engagent à travers l'Europe et constituent un réseau d'échanges. L'association BEDE - Bibliothèque d'Echange de Documentation et d'Expériences -, dans le cadre de son programme "Semences de connaissance", en collaboration avec le Réseau Semences Paysannes (RSP) et l'association Inf'OGM, est à l'origine de l'initiative d'échanges d'informations et d'expériences à travers l'Europe. Entre octobre 2006 et avril 2007, des voyages ont eu lieu, permettant à 30 paysans formateurs et associatifs d'aller à la rencontre des initiatives européennes impliquées dans la sauvegarde de la biodiversité cultivée, des droits des paysans, et dans la lutte contre les OGM. Ces rencontres se sont déroulées dans cinq pays européens : l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la Roumanie et la Bulgarie. Un groupe de six personnes de différentes associations s'est retrouvé pour nouer des contacts avec leurs homologues espagnols et portugais qui s'organisent pour conserver et valoriser leurs variétés locales. En effet, des initiatives particulières voient le jour au Pays Basque espagnol, en Castille-Léon, aux Asturies (Espagne) et à Felgueiras (centre du Portugal). Par ailleurs, un projet (projet INTEREG) se met en place pour que les variétés anciennes soient valorisées sur le marché local.
Huertos ecológicos para personas mayores
Le projet Jardins Biologiques pour personnes âgées de Valladolid (Espagne) a vu le jour en 2005 suite à une convention signée entre la Mairie de la ville et l'Ecole Universitaire d'Ingénierie Technique Agricole (INEA), accord selon lequel le financement provient de la Mairie et la mise en marche et la responsabilité de la gestion et du fonctionnement incombent à l'INEA. En juin 2005, il y avait 110 potagers d'environ 7x15 m. En 2006, le nombre est passé à 300 et, en 2007, leur nombre a atteint 450. Plus de 800 personnes travaillent dans ces 450 potagers biologiques d'environ 100 m2 chacun, mis à la disposition d'hommes et de femmes de plus de 60 ans, habitant à Valladolid et en faisant la demande auprès de la Mairie. Accompagnement, appui technique, coopération, formation aux techniques culturales de l'agriculture biologique, récoltes de légumes bio, solidarité, échanges, organisation de fêtes et d'évènements locaux, bonne humeur,... Récit de cette initiative locale.
Industria "limpia" : La prueba del algodón
La moitié des tissus fabriqués dans le monde sont en coton. L'autre moitié contient du coton dans leur composition. Les plantations de coton conventionnel représentent environ 3 % de la superficie cultivée sur la planète. Un quart des insecticides et 10 % des pesticides utilisés sur toute la planète le sont sur ces cultures intensives de coton, engendrant de nombreux problèmes (environnement, santé...). L'auteur propose et présente une alternative : le coton biologique, de plus en plus présent sur le marché espagnol. Dans le pays, il y a déjà plusieurs entreprises qui commercialisent du coton bio. L'une d'elles est Organic Cotton Colours SL.
Jardinería con poca agua : Los Kunkel : crear jardines semisilvestres
"Los resultados del apoyo institucional brindado en Andalucía son evidentes" : Manuel González de Molina, Director Gral. de Agricultura Ecológica de Andalucía
Más árboles para cambiar más cosas : Entrevista con Juan Valero, fundador de Maderas Nobles
Mon carnet d'adresses bio en Pays Catalan de Perpinyà a Girona : 2007
Le carnet d'adresses se compose comme suit : - Qu'est-ce que l'agriculture biologique ? ; - Points de vente directe : fromages, miel et pains d'épices, oeufs, viandes, fruits et légumes, plantes d'ornement, olives et huiles d'olive, vins, cosmétiques ; - Marché bio à Perpignan ; - Tourisme à la ferme bio ; - Magasins Bio ; - Provincia de Girona.
Un monde de biocarburants
Plan Integral de Actuaciones para el Fomento de la Agricultura Ecológica : Un Plan ansiado por un sector cada vez más relevante
Plan intégral pour l'agriculture biologique 2007-2010
L'Espagne se place parmi les plus gros producteurs de produits issus de l'agriculture biologique, mais reste un petit consommateur car 70% de sa production est exportée. Aussi, le Plan intégral pour l'agriculture biologique est présenté par le Ministre de l'Agriculture (MAPA). Le plan, doté d'un budget de 38,5 millions d'euros sur la période 2007-2010, dégage trois principaux domaines d'actions : appui à l'essor du secteur, promotion de ses produits et amélioration de sa structuration.
Pleins feux sur le thermosolaire
Carlo Rubbia, Prix Nobel de physique, est au centre de programmes de recherche relatifs à une technologie nouvelle : l'énergie solaire thermodynamique. Il a été accueilli en Espagne où il collabore à un programme prévoyant la construction d'une vingtaine de centrales thermosolaires. Le programme espère produire 1500 mégawatts d'ici à 2020, ce qui permettrait de réduire les importations de pétrole. Le thermosolaire s'implante également aux Etats-Unis, dans le Nevada, avec la Nevada Solar One. Les initiatives tant espagnoles qu'américaines font appel à la technologie allemande du groupe Schott. La phase de recherche se poursuit puisque la technologie doit être développée et améliorée.
Production/consommation : L'Espagne à l'heure bio
En Espagne, une campagne de valorisation de l'agriculture et de ses produits est initiée par le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche et cofinancée par l'Union Européenne. Sous la devise "Agriculture biologique, vie-là", elle va se dérouler de 2007 à 2010. Elle se justifie par le fait que 70% de la production est destinée à l'exportation et les ménages consacrent à peine 1% de leur budget aux produits biologiques. Le plan, doté de 35,8 millions d'euros, s'étend sur trois domaines : développement, promotion et structuration de la profession. L'article permet de faire le point sur la superficie consacrée à l'agriculture biologique (800 000 ha, deuxième place des pays européens), la répartition des productions (le gros de la production est consacré aux céréales, oliveraies, fruits secs et vignes, les fruits et légumes ne constituant qu'une infime partie de la production), la difficulté à proposer des produits bio aux consommateurs (prix élevé, difficulté d'approvisionnement, irrégularité de l'offre), la mission de l'association CAAE, pionnière dans le contrôle et la certification biologique.
Programa Cultiva tu Clima : Cómo la agricultura ecológica frena el cambio climático
La Société Espagnole d'Agriculture Biologique (SEAE) s'est donné comme objectifs d'informer et de sensibiliser sur la contribution de l'agriculture biologique à réduire le changement climatique et ses effets. Pour cela, elle a développé un programme intitulé "Cultive ton Climat" (programme à destination des universitaires, techniciens, conseillers, agriculteurs, associations de consommateurs...) qui aide à comprendre, par exemple, comment nos habitudes alimentaires influent sur toute la chaîne alimentaire et peuvent freiner ou accélérer le changement climatique. Ce programme, subventionné par le Ministère de l'Environnement espagnol, a été présenté en divers endroits, à Catarroja (Valencia) en juillet, lors du salon BioCórdoba, à Ecoviure (Manresa),... Parallèlement, ont été organisées des Journées d'information dans des Universités (Lugo, Valencia,...) et dans des salons, ainsi que des ateliers et séminaires de débat. Lors du IIIème salon Ecovalencia, ont eu lieu les Journées "Agriculture Biologique, Changement Climatique et Aridité dans la Zone Méditerranéenne", pendant lesquelles ont été présentés un dossier technique, une brochure de vulgarisation et la vidéo du programme... Des informations sur ce programme sont disponibles à l'adresse : www.agroecologia.net/programa-clima/marco-clima.htm
Quelles incitations de la restauration collective et de la commande publique en faveur de l'utilisation de produits agricoles de qualité ?
Au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne et en Italie, des initiatives sont enclenchées pour qu'en restauration collective, une meilleure place soit faite aux produits agricoles de qualité. Au Royaume-Uni, le programme mis en place et soutenu par le Gouvernement britannique s'inscrit dans une campagne de communication en faveur d'une alimentation plus saine. Il prend en compte la qualité de l'alimentation offerte mais aussi l'origine des produits (préférence aux fournisseurs locaux). En Espagne, des mesures d'incitation à la consommation de produits bio sont prévues par le Plan Intégral d'Action pour le Développement de l'Agriculture Biologique 2007-2010. Cependant, au niveau national, aucune action visant à favoriser l'accès des produits agricoles de qualité dans la restauration collective n'est conduite actuellement sur le long terme. Toutefois, à l'échelle locale et de manière ponctuelle, sont mises en place des actions incitatives à la consommation de produits de qualité en restauration collective, principalement à destination des cantines scolaires. En Allemagne, l'offre de produits de qualité existe à travers les produits issus de l'agriculture biologique et concerne, depuis quinze ans, de nombreux restaurants universitaires. Le gouvernement fédéral inclut depuis 2004 dans son programme pour l'agriculture biologique, le financement d'une campagne d'information intitulée "Bio kann jeder" (le bio est à la portée de tous) qui permet l'organisation par les Länder de groupes de travail. En Italie, l'Etat répond à la demande de parents en matière de restauration collective et scolaire et prescrit, dans la loi de finances de l'année 2000, l'obligation pour les administrations locales d'introduire des produits biologiques et d'appellation dans les menus des cantines scolaires et hospitalières. Cette loi entre en cohérence avec la politique agricole du pays.
Tecnologías alternativas : Regar con ayuda del Sol
Varieties of organic products from dairy sheep and goats production systems in the Mediterranean region
Cette intervention a eu lieu lors de l'ESF Exploratory Workshop on "Product Quality and Sustainability of Organic Sheep and Goat Production in Mediterranean Countries", qui s'est déroulé à Thessaloniki, en Grèce, du 15 au 17 juin 2007. Si la Grèce détient le plus important nombre de fermes en ovins et en caprins, l'Espagne la dépasse toutefois pour le nombre total d'ovins. En revanche, c'est l'Italie qui a le plus d'ovins biologiques et la Grèce de chèvres biologiques. Les principaux produits bio provenant des ovins et des caprins sont : le lait (frais, UHT, fromage), la viande (jeunes ou adultes), la laine et le cuir. Des données statistiques en agriculture biologique précises existent pour la France et l'Espagne, mais sont plus aléatoires pour l'Italie et la Grèce, où la production de lait est très importante. Le document propose ensuite des études de cas pour les différents pays.
"La verdadera revolución es un cambio en nuestro consumo" : Entrevista a Odile Rodríguez de la Fuente
Aceite de oliva virgen extra ecológico, un lujo a nuestro alcance
Les auteurs informent sur différents types d'huiles d'olive (huile d'olive vierge extra, huile d'olive vierge, huile d'olive, huile de marc d'olive) et leur qualité. De ces 4 types d'huiles d'olive qui sont vendus et consommés par le public, seuls les 2 premiers peuvent avoir le label agriculture biologique.
La agricultura biológica en Catalunya : Crecimiento lento
Le bio à l'heure espagnole
L'agriculture biologique a très fortement progressé en Espagne. La superficie qui lui est consacrée dépasse aujourd'hui les 700 000 hectares. Cependant, la consommation de produits labellisés est plus faible que dans beaucoup de pays européens : 90 % de la production est destinée à l'exportation. Très peu de magasins exclusivement bio sont d'ailleurs implantés chez nos voisins ibériques.
Colloque OILB lutte intégrée en cultures protégées, climat méditerranéen : Le carrefour de la protection intégrée
Environ 100 chercheurs et techniciens de 20 pays, dont la moitié des participants venaient d'Espagne, ont assisté, du 14 au 18 mai 2006, à un colloque international OILB (Organisation internationale de lutte biologique) sur la protection intégrée en cultures protégées, climat méditerranéen, portant à la fois sur les cultures légumières et ornementales. L'article fait le point sur les ravageurs, les prédateurs et sur les maladies.
Cuidar el mercado interior merece un apoyo : Agricultura ecológica en Euskadi
Dossier : Où en sont les OGM ?
Ce dossier, consacré aux OGM, s'organise en cinq parties : - Espagne : Première surface d'OGM de l'UE ; - Italie : Bataille interne ; - Pologne : Opposition aux OGM et promotion du bio ; - Allemagne : Une Allemagne encore très partagée ; Royaume-Uni : Un gouvernement peu pressé et une opinion publique méfiante.
Dossier : La valorisation énergétique de la biomasse
Ce dossier, consacré à la valorisation énergétique de la biomasse, donne un tour d'horizon pour 5 pays : - Royaume-Uni : Un démarrage timide, mais de grandes ambitions pour le futur ; - Espagne : Biocarburants : une explosion de projets espagnols, notamment pour le biodiesel ; - Allemagne : La valorisation en Allemagne de la biomasse ; - Italie : La revalorisation des biomasses en Italie ; - Hongrie : Utilisations énergétiques de la biomasse en Hongrie.
El cultivo ecológico del tomate mejora la fertilidad de la tierra