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L’arbre, véritable clef de la résilience en agriculture
Claire BERBAIN, AuteurL’agroforesterie se développe en Suisse, atteignant aujourd’hui 500 à 600 ha, et concerne de multiples systèmes : céréales sous feuillus, lignées précieuses, pâturage et haies fourragères, etc. Mareike Jäger (Silvo Cultura) et Johanna Schoop (Agridea) expliquent les intérêts de l’arbre, validés par les scientifiques et par les agriculteurs : lutte contre l’érosion, pompe à eau, diversification des revenus, etc. Cependant, l'agroforesterie n’est pas encore suffisamment soutenue politiquement, les aides financières suisses visant uniquement les arbres fruitiers, mais pas les chênes, tilleuls et autres feuillus. Joshua Schelb (à Bonvillars VD) possède 19 ha de cultures en agroforesterie en bio (1200 arbres), avec une diversité de cultures (seigle, épeautre, quinoa, etc.) et d’essences d'arbres (noyers, châtaigniers, pruniers, etc.). L’entretien des bandes herbeuses est fait avec un broyeur et un rotomulcheur ; les racines poussent en profondeur grâce au passage d’une dent sous-soleuse. Il conseille de planter progressivement les arbres, à cause du temps passé à arroser les jeunes plants. Jean-Yves Billaud (à Orzens VD) cultive 12 ha en agroforesterie non-bio (300 arbres). Des essences fourragères (mûriers, sorbiers, tilleuls, etc.) sont plantées autour des prairies permanentes et, en grandes cultures, des essences forestières et fruitières (poiriers, néfliers, érables, etc.) sont implantées. L'agriculteur utilise un GPS pour faciliter l’entretien de ses parcelles, et des bougies poreuses pour l’irrigation. Matthias Schär (à Brittnau AG) produit des noisettes bio sur 1,3 ha. Pour lutter contre le balanin de la noisette, dont la larve hiberne dans le sol, il a investi dans un poulailler mobile qui permet à ses pondeuses de parcourir le verger. Cette pratique diminue légèrement le nombre d’œufs pondus, mais assainit et fertilise le sol, augmente le bien-être et la santé des poules et diminue les besoins en aliments concentrés.
Bien réussir la manipulation des bovins : Percevoir, comprendre, communiquer
Les élevages extensifs destinés à la production de viande de pâturage sont considérés comme particulièrement respectueux des bovins. Cependant, en raison du peu de contact avec les humains, les animaux deviennent souvent craintifs à leur égard. Cela rend les interactions avec ces derniers plus difficiles et, lorsque celles-ci deviennent inévitables, cela engendre du stress, tant chez l’humain que chez le bovin. Bien comprendre le comportement des bovins et respecter certaines règles de base peuvent faciliter et détendre cette interaction. Cette fiche technique, éditée par le FiBL (Suisse), transmet les bases des perceptions sensorielles et de l’apprentissage des bovins domestiques et montre comment les éleveurs d’un cheptel peuvent créer une relation positive avec leurs bovins.
Les bovins Wagyu de l'Albulatal
Anna PEARSON, AuteurFlavius Laim est agriculteur biologique dans la région de l'Albula, en Suisse. Sur la ferme familiale, reprise en 1988, il a d'abord élevé des cochons, rejoints par la suite par des chèvres, des agneaux et des bovins de la race Wagyu. Originaire du Japon, cette race est plus connue sous le nom de Bœuf de Kobe, dont la viande est très prisée pour son important persillage. Soucieux du bien-être animal, Flavius Laim laisse un accès à l'extérieur toute l'année pour ses 33 bovins, pratique qui se démarque de l'élevage traditionnel au Japon, où la liberté de mouvement des animaux est limitée en hiver afin de maximiser la teneur en gras de la viande. Les bœufs sont abattus à la ferme, à plus de 36 mois, et la viande est vendue dans des restaurants, hôtels ou auprès de clients particuliers.
Chers et bientôt sans tourbe?
Jeremias LÜTOLD, AuteurEn Suisse, la production de plants maraîchers et de plants de plantes aromatiques et médicinales est rare, et cette activité agricole sera potentiellement mise à mal par l'obligation progressive de diminuer la part de tourbe dans les substrats. L'objectif est de limiter la part de tourbe à 70 % en 2025 et à 40 % d'ici 2028. Bio Suisse vise un objectif de 60 % de tourbe maximum dès 2025. Si des alternatives existent, il subsiste encore des freins techniques et financiers à leur développement, et la concurrence étrangère reste rude. L'ACP Erlengut, à Steffisburg, est une exploitation maraîchère certifiée Demeter de 2,6 hectares qui produit, en parallèle des légumes, 500 000 plants par an, pour son autoconsommation et pour la vente à d'autres producteurs. Les maraîchers témoignent dans cet article.
Comment on parle avec des bovins
Eva FÖLLER, AuteurLa méthode Low Stress Stockmanship (LSS) a été inventée par Bud Williams (US). Il s’agit d’une méthode de communication avec le troupeau bovin, basée sur la collaboration avec l’animal. L’éleveur doit être attentif aux comportements et aux besoins des bovins pour mettre en place une relation de confiance et de respect. Cette méthode permet de diminuer le stress de l’animal, et aussi celui de l’éleveur. En Suisse, Philippe Wenz anime des formations à la LSS. Il conseille notamment d’éviter de crier, et de communiquer avec le troupeau en priorité avec l'attitude corporelle et la position par rapport aux bovins. Par exemple, marcher en zig-zag derrière le troupeau le fait avancer, alors que marcher sur le côté du troupeau le fera ralentir.
Une culture oubliée avec un potentiel d'avenir
Katrin ERFURT, AuteurLes cultures de protéagineux sont intéressantes, tant pour l'agriculteur (fixation d'azote, structure et fertilité des sols...) que pour la consommation humaine et animale (richesse en protéines végétales). En Suisse, peu à peu mises de côté, elles ne représentent, en 2024, qu'à peine 3 % de l'assolement. La plupart sont, en effet, sensibles aux conditions pédoclimatiques, aux maladies et aux ravageurs, ou encore à la verse. Toutefois, la gesse cultivée, ou lentille d'Espagne, encore peu connue, représente une culture intéressante car moins sensible à tous ces facteurs, et à condition de la cultiver en culture associée avec une céréale. Plusieurs essais ont été conduits avec de l'avoine, de l'avoine nue, du triticale, du blé de printemps et du blé dur ; sur quatre sites d'essais différents, à différentes densités de semis, et avec des semis fin mars-début avril pour des récoltes fin juillet-début août. Les rendements obtenus s'échelonnent de 4,4 à 18,1 q/ha. Du côté de la consommation, il reste à faire connaître cette graine riche en protéines (18 à 34 %). Seule petite ombre au tableau : sa teneur en acide oxalyldiaminopropionique (ODAP), une toxine présente en faible quantité qui reste cependant peu problématique dans le cadre d'une consommation normale.
Inoculer le sol pour plus de rendement
Eva FÖLLER, AuteurEn Suisse, le FiBL étudie l’inoculation de champignons mycorhiziens dans le sol des grandes cultures. De la poudre de champignon a été incorporée, avant semis, sur 54 champs de maïs. Une augmentation de rendement significative a été observée sur 1/4 des parcelles. Selon Stéphanie Lutz, chercheuse à Agroscope, l’inoculation est pertinente lorsque le sol contient beaucoup de champignons pathogènes, la mycorhize jouant un rôle protecteur pour la racine. Dans la pratique, le coût de l’inoculation reste élevé, d’où l’importance de vérifier la pertinence de cette méthode grâce à une analyse de la qualité du sol.
Liste des aliments fourragers 2024 : Principes pour la fabrication et l'utilisation des aliments fourragers dans les fermes Bio Suisse
Cette "Liste des aliments fourragers" forme la base réglementaire 2024, en Suisse, pour la fabrication et l’utilisation des aliments fourragers en agriculture biologique (aliments fourragers, minéraux, agents d’ensilages, etc.). Elle est basée sur les ordonnances fédérales concernant l’agriculture biologique et sur le Cahier des charges pour la production, la transformation et le commerce des produits Bourgeon (CDC) de Bio Suisse. Elle concerne les procédés autorisés pour la fabrication d'aliments fourragers, les aliments simples, les additifs et les minéraux.
Au sein du GIREB, les agriculteurs bio prennent leur destin en main
Claire BERBAIN, AuteurEn Suisse, le GIREB (Groupe Indépendant de Recherche et d'Expertise Bio) regroupe, aujourd’hui, 7 agriculteurs vaudois bio en grandes cultures. L'objectif est de développer et de promouvoir l’agriculture biologique de conservation, pour une agriculture durable, autonome et respectueuse de l’environnement. Les membres du collectif mettent en commun leurs expériences et innovations. Pour financer les prises de risques expérimentales, le groupe s’appuie sur des financements extérieurs, notamment issus de Bio Vaud. Un exemple de système innovant testé par le groupe : l’association soja-maïs. Le soja couvre le sol, apporte de l’azote et produit 3 à 4 t de matière sèche ; la production de maïs atteint 85% du rendement témoin, mais sans apport d’intrants azotés.
Agriculture et biodiversité : Impact de différents systèmes de culture sur la diversité biologique
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Sibylle STÖCKLI, Auteur ; Vanessa GABEL, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Grâce à une biodiversité riche, l’agriculture biologique favorise la stabilité et la résilience des systèmes de production, ce qui revêt une importance croissante compte tenu des événements perturbateurs de plus en plus fréquents et des changements climatiques. Des méta-études mondiales montrent que, en moyenne, les surfaces cultivées en bio comptent un tiers d’espèces en plus et 50 % d’individus en plus. Les différences constatées ont été stables au cours des 30 dernières années. Avec l'intensification de la production dans les surfaces cultivées, la proportion de surfaces proches de l’état naturel dans les exploitations agricoles est un facteur central pour préserver la biodiversité. Or, des comparaisons effectuées en Suisse, au Danemark et en Angleterre montrent que la proportion de surfaces proches de l’état naturel est plus élevée dans les exploitations biologiques que dans les exploitations conventionnelles. Une biodiversité riche est essentielle au bon fonctionnement de nombreux processus dans l’équilibre naturel et l’agriculture biologique peut améliorer plusieurs fonctions écosystémiques, dont notamment la pollinisation naturelle, la régulation naturelle des ravageurs et la dégradation du fumier dans les pâturages.
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Bœuf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2024
Ania BIASIO, Auteur ; Mélanie BEURET-BADEL, Traducteur | BÂLE (Peter Merian-Strasse 34, CH-4052, SUISSE) : BIO SUISSE | 2023Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2024. Il décrit les principales changements dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, KAGfreiland, Natura-Beef-Bio, Bœuf de Pâturage Bio et Bio-Migros. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023L’utilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses d’un point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Analyse des alcaloïdes des lupins : Condition préalable à la production alimentaire
Ivraina BRANDLE, Auteur ; Christine ARNCKEN, Auteur ; Ursula KRETZSCHMAR, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le lupin est une plante intéressante pour la grande culture en Suisse. Cette légumineuse offre, en effet, une source de protéines végétales, est capable de fixer l’azote dans le sol et possède un bon potentiel de commercialisation en raison des utilisations très diverses. Cependant, les lupins contiennent des alcaloïdes (défenses immunitaires propres aux végétaux) qui peuvent être toxiques pour les humains et les animaux au-delà d’un certain seuil. La teneur en alcaloïdes peut varier en fonction de la variété et des conditions de culture et doit être quantifiée après la récolte. Cette fiche fournit des informations et des conseils sur l’analyse et la réduction (après récolte) des alcaloïdes des lupins. En Suisse, il n’existe pas de valeur maximale réglementaire d’alcaloïdes, mais seulement une recommandation de suivre le seuil défini par l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR) : 200 mg d’alcaloïdes par kg pour l'alimentation humaine (0,02% de la masse sèche), et 500 mg/kg pour les aliments pour animaux. Après la récolte des lupins, leur teneur en alcaloïdes doit être mesurée grâce à l’analyse d’un échantillon représentatif ; la fiche technique décrit les méthodes d’analyse. Si le taux est trop élevé, les lupins peuvent être dirigés vers la consommation animale ou être désamérisés. Les alcaloïdes étant solubles dans l’eau, la désamérisation peut s’effectuer par trempage des lupins pendant plusieurs jours ; l’ajout de sel ou d’acide citrique accélère le processus. En revanche, la chaleur sèche (torréfaction) n’a pas d’impact sur les alcaloïdes.
Une aubaine aromatique
Jeremias LÜTOLD, Auteur ; Caroline MARÉCHAL GUELLEC, AuteurAu Kosovo, l'agriculture biologique est encore peu répandue. Toutefois, avec l'appui du FiBL et de ses actions sur le transfert de connaissances, de la production à la commercialisation (publication de fiches techniques en albanais, serbe et anglais, organisation d'ateliers et formations...), les filières bio se développent, en particulier pour les plantes aromatiques et médicinales. Cette filière concerne tout particulièrement les femmes, à l'image de la société 99 Lule (99 Fleurs), qui fait travailler, sous une certification commune, une cinquantaine de femmes sur 3200 hectares, répartis dans 12 villages, et dont les produits (tisanes, cosmétiques...) sont vendus au Kosovo. C'est aussi le cas de l'entreprise suisse Erboristi Lendi, qui achète des plantes aromatiques séchées et des fleurs auprès d'une exploitation du Kosovo. Ces partenariats permettent aux productrices kosovares de générer leurs propres revenus et ouvrent de nouvelles perspectives.