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Lamandier a le vent en poupe : Quelle durabilité dans le Sud-Ouest ?
Rémy MULLER, Auteur ; Séverine CHASTAING, AuteurLamandier connaît un regain dintérêt sur le territoire français, ce qui engendre la plantation de nouveaux vergers (aussi bien en bio quen conventionnel). Cette culture se développe notamment dans le Sud-Ouest, principalement dans le Lot-et-Garonne, où les amandiers sont considérés comme une culture complémentaire aux autres fruits à coque (noisettes et noix) et à certains fruits à noyau (prunes dEnte). Mais, la culture de lamandier est-elle adaptée au climat de cette zone (en prenant en compte le changement climatique) ? Il faut, en effet, se méfier car, malgré les changements de température, la floraison des amandiers reste souvent très précoce (même pour des variétés dites « tardives ») et il ne faut pas négliger les risques de gel. Par ailleurs, ces arbres aiment les sols drainants, sans risque dasphyxie et de stagnation deau. Il est recommandé de les implanter sur des parcelles non gélives et exposées au vent. Lamandier nest donc pas un nouvel Eldorado, mais il permet de se diversifier et de valoriser des terres pas forcément les plus favorables aux autres cultures. La prudence pousse à déconseiller une spécialisation à grande échelle sur cette culture. Cet article fait également un point sur la conduite des amandiers en agriculture biologique, en abordant notamment les principaux ravageurs. Il apporte aussi des informations sur le marché de lamande française (et de lamande biologique française), qui est porteur. Une interprofession, France Amande, a dailleurs vu le jour.
Le changement climatique fera-t-il de nous des amandiculteurs ?
Beat GROSSRIEDER, AuteurStefan Germann est un paysan bio basé en Suisse. Il sessaie, depuis plus de vingt ans, à cultiver des amandes. Il est en effet possible, bien qu'inhabituel, de cultiver ce fruit à coque dans cette région, à condition de respecter certaines conditions : pas de brouillard, un emplacement pas trop humide et très chaud (lamandier préfère les sols perméables avec du calcaire). Les rendements obtenus néquivalent toutefois pas ceux du pourtour méditerranéen. Mais le changement climatique favorise la culture de lamandier, en augmentant le nombre de jours caniculaires, ce qui convient très bien à cet arbre. Au total, en Suisse, une vingtaine de paysans et quelques pépiniéristes diversifient leur offre avec de lamande douce, et des projets de plantation voient le jour. Des acheteurs, comme Biofarm, ont également signalé leur intérêt pour cette production. Depuis 2020, Agroscope sintéresse aussi à cette culture et a publié une étude intitulée « Les amandiers peuvent-ils être une alternative valable aux cerisiers haute-tige ? ». Agroscope mène dailleurs un essai variétal sur les amandiers les plus adaptés au climat suisse.
Dossier : Fruits à coque : vers le biocontrôle
Maude LE CORRE, Auteur ; Adrien LASNIER, AuteurLes fruits à coque sont perçus, par les consommateurs, comme des produits sains et peu traités. Les solutions de biocontrôle sont des pistes intéressantes, aussi bien en agriculture conventionnelle (pour réduire le nombre de traitements ou trouver des solutions plus efficaces), qu'en agriculture biologique (où des produits homologués ne sont pas encore disponibles pour l'ensemble des ravageurs). Dans ce dossier, des résultats d'expérimentations sont présentés pour la lutte contre la bactériose de la noix, le balanin et les punaises sur noisetiers, la pourriture des châtaignes (champignon Gnomoniopsis castanea) et la microguêpe Eurytoma sur amande.
Projet Elzéard : Les stratégies innovantes du retour de l'amande
Anna DUPLEIX, AuteurL'amande, considérée dans de nombreuses études comme un alicament, est très demandée. En France, seules 300 à 500 tonnes sont produites chaque année, dont une centaine en bio, pour une consommation de 35 000 à 40 000 tonnes, le reste étant importé d'Italie et d'Espagne. Pour combler ce manque et développer une filière nationale, notamment en agriculture biologique, plusieurs acteurs sont à pied duvre dans le Sud de la France. L'implantation de transformateurs peut, par exemple, permettre aux producteurs de trouver des solutions pour le séchage, étape cruciale post-récolte. Par ailleurs, l'interprofession France Amande a été créée fin 2018 et vise la mise en commun d'outils de production et de promotion de l'amande française. Côté production, plusieurs essais, dont ceux menés dans le cadre du projet Elzéard, sont en cours pour relever les défis techniques des arboriculteurs : lutte contre les ravageurs dont Eurytoma amygdali, mise en place d'engrais verts ou encore de ferti-irrigation.
Le renouveau de l'amandier
Jérôme JULLIEN, AuteurOriginaire dAsie centrale, lamandier est cultivé en France depuis le Moyen Âge, notamment dans la Vienne où des amandiers de plus de cent ans ont été recensés et où un grand nombre de variétés sont encore cultivées. Fruit sec de plus en plus consommé en France, lamande connaît un retour en force, ces dernières années, avec la plantation de milliers dhectares de nouveaux vergers. Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, la plantation de lamandier, fruitier du soleil, semble davantage intéressante. Cet article apporte des conseils pour en réussir la culture ; il comprend des informations sur l'implantation, le choix des variétés, sur les moyens de faire face au risque de gel en période de floraison, ainsi que des techniques culturales.
Perl'Amande : tradition et qualité depuis 100 ans
BIO-LINEAIRES, AuteurLa société Perl'Amande fait partie de la dizaine d'entreprises bio françaises pouvant senorgueillir d'avoir 100 ans. C'est à Oraison, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qu'en 1920, Gustave Dejean, tout juste rentré de la guerre, ouvre une pâtisserie. La région est alors la principale région française productrice d'amandes. Gustave Dejean met au point un cassoir mécanique et commence à conditionner les amandons pour les producteurs locaux. Très vite, il recentre ses activités sur la fabrication de produits à base d'amandes, comme les confitures ou les pâtes, vendues en épiceries fines. Dans les années 1970, la société se tourne vers le bio, avec des amandes provenant principalement d'Espagne et d'Italie. Un long savoir-faire de transformation de l'amande a conduit l'entreprise jusqu'à aujourd'hui, rachetée par François Rocher en 2006. L'amande est restée le principal ingrédient, autrefois spécialité du territoire d'Oraison. Les purées crues sont un exemple des recettes de Perl'Amande transmises depuis sa création, tout comme la pâte d'amande. La fabrication a été modernisée, mais les recettes sont restées les mêmes. Des innovations sont venues enrichir les gammes, comme une boisson végétale à base d'amandes, d'avoine et de noisettes et des purées d'amandes aux fruits ou au sucre de coco. Un des souhaits de l'entreprise aujourd'hui est de pouvoir s'approvisionner en amandes bio françaises.
Neuf projets pour 2024
Adrien LASNIER, AuteurDans le cadre du plan Ecophyto 2, neuf projets dexpérimentation Dephy Expé ont été lancés en arboriculture pour la période 2018-2024. Ces derniers visent à concevoir des systèmes de culture utilisant le moins possible de produits phytosanitaires. Il sagit des projets : Alto (Système en arboriculture et transition agroécologique) ; Ecopêche 2 (Conception et évaluation multisite de vergers de pêche-nectarine très économes en produits phytosanitaires) ; Prumel (Réseau de conception et dévaluation de vergers de « prunes en mélange » zéro IFT et zéro résidu) ; Mirad (Maîtrise des intrants et des résidus phytosanitaires pour des vergers dabricotiers durables) ; Macc0 (Méthodes de lutte alternatives contre le campagnol des champs (Microtus arvalis) : vers le « zéro rodenticide ») ; Revatra (Reconception dun verger damandiers pour une transition réussie vers lagroécologie) ; Empusa (Évaluation de la multi-performance en systèmes agroforestiers à base de fruitiers) ; Sydra (Vers des systèmes cidricoles agroécologiques) ; SysNoix (Deux systèmes innovants pour la diminution des intrants en verger nucicole : expérimentation et évaluation). Pour chacun de ces projets, les espèces fruitières concernées, les objectifs, les sites expérimentaux et le chef de file sont précisés. Deux de ces projets sont plus spécifiques à la bio, Mirad et Empusa.
Relancer la filière amande en Provence
Agnès CATHALA, AuteurEn 2014, en France, 35 000 t damandes ont été consommées alors que 300 t seulement ont été produites. Des acteurs de la région PACA (Chambre Régionale dAgriculture, Bio de Provence, les principaux transformateurs, etc.) se sont assemblés, en 2015, autour dun projet de relance de la filière amande. La première étape a été le diagnostic avec lidentification des atouts, des opportunités et des freins de cette filière. Après les résultats de ce diagnostic, les partenaires ont tenu à mettre en place un projet de relance visant à atteindre 1000 hectares de verger dici 2020, soit en 5 ans. La transition vers l'agroécologie et la production biologique sont deux enjeux forts pour la relance. En bio, le principal facteur limitant est le ravageur Eurytoma amygdali, une guêpe difficile à contrôler (pas de produit homologué). D'autres projets de recherche-développement existent, menés par divers acteurs, dont le GRAB.
Amande : croissance au beau fixe
BIO-LINEAIRES, AuteurParmi les fruits à coque, les amandes figurent au 1er rang de la production mondiale, avec 1,19 million de tonnes pour 2016-2017. Cette production n'a cessé d'augmenter depuis 2006. Les principaux producteurs sont les États-Unis, l'Australie et l'Espagne. En Europe, la production est moins intensive. L'amande est essentiellement destinée à l'industrie de la transformation. La production d'amandes bio est estimée dans une fourchette annuelle de 15 à 21 000 tonnes (équivalent amande décortiquée), soit moins de 5 % de la production mondiale. Trois pays se partagent la quasi-totalité du marché bio : Espagne, Italie et États-Unis (dans ce pays, la demande en amandes bio n'est pas couverte). En matière de stockage et de transformation, les amandes bio ne peuvent pas être ionisées ni traitées aux solvants industriels. La conservation au froid est privilégiée. Le marché des amandes bio est plus tendu que celui de l'amande conventionnelle, et la demande reste globalement supérieure à l'offre.
Dossier : De nouveaux fruits pour se diversifier
Maude LE CORRE, Auteur ; Béatrice BONNET, Auteur ; Manon LAURENS, AuteurAvec le changement dalimentation et le réchauffement climatique, en France, des producteurs, dont certains en bio, se lancent dans la diversification en produisant des fruits rares ou exotiques (grenade, noix de pécan, baie de goji, agrumes ). Il sagit souvent dun pari agronomique car les espèces sont cultivées en limite de leur zone de répartition. Ces arboriculteurs témoignent de leur choix, leurs conduites techniques et leurs perspectives de débouchés, mais aussi des difficultés qui peuvent être rencontrées pour certains dentre eux.
Produire des amandes : Relancer une dynamique !
Anna DUPLEIX, AuteurLa filière amandes biologiques française semble avoir un bel avenir devant elle au vu de la demande, estimée à 1000 tonnes/an (soit 1000 ha irrigués). Toutefois, elle manque encore cruellement de surfaces, de structuration, et les besoins en expérimentation sont importants. En Occitanie, plusieurs rencontres entre professionnels de l'amont et de l'aval commencent à faire bouger les choses : 40 hectares ont été plantés durant l'hiver 2016-2017 dans l'Aude, l'Hérault et les Pyrénées-Orientales, et une demande de création de GIEE est en cours. En matière de ressources génétiques, l'Inra possède une collection de 120 variétés aux caractéristiques différentes et pouvant donc permettre de servir différents débouchés. Concernant la protection des cultures, les principaux ravageurs sont la guêpe de l'amande (Eurytoma amygdali), pouvant entraîner plus de 80 % de pertes, et le champignon Fusicoccum amygdali. Pour 2018, une dérogation permet aux producteurs d'utiliser le spinosad contre la guêpe mais, à terme, d'autres solutions seront nécessaires. Certaines sont en cours d'étude, notamment sur le choix des variétés et les systèmes de culture : élimination des fruits ou rameaux atteints, utilisation de phéromones, etc. Autre défi que la filière doit relever : favoriser l'approvisionnement en porte-greffes et plants greffés.
Amande : Pas de lutte alternative contre Eurytoma
Maude LE CORRE, AuteurMalgré une demande forte des consommateurs, la filière amande bio française peine à se développer. La faute à Eurytoma amygdali, la guêpe de l'amande, qui sévit en France depuis les années 80. Cet insecte pond ses ufs dans les jeunes amandes. Les larves se nourrissent de l'amandon et se développent jusqu'au stade adulte dans le fruit, qui reste alors accroché à l'arbre. A ce jour, aucune solution homologuée en agriculture biologique n'est disponible, et aucune méthode de lutte alternative n'a fait ses preuves. Des pistes sont actuellement à l'étude mais avec des efficacités qui restent encore limitées et/ou pour lesquelles l'homologation n'est pas à l'ordre du jour.
Dossier : Comment sauver les amandes ?
Jean-Marie BERNARD, Auteur ; Martin LACROIX, AuteurL'amande était un pilier de la ruralité dans le Sud de la France jusqu'au début du 20ème siècle. Dans ses terroirs d'origine, en France, l'amandier est désormais le plus souvent abandonné. Ce dossier, consacré aux amandes, aborde différents aspects de cette production et de son fruit : techniques de culture ; caractéristiques botaniques et anatomie de l'amande ; ravageurs et maladies ; diversité des variétés et particularités (une trentaine sont présentées : Aï, Ardéchoise, Tardive de la Verdière, Flour en bas, Dorée...) ; travaux de recherche ; passé et avenir de l'amande en France ; initiatives et projets de sauvegarde et de valorisation du patrimoine amande, ainsi que de sélection variétale ; propriétés gustatives, nutritionnelles et médicinales ; transformation... Sommaire : - L'amandier, culture et variétés ; - Relance de la production française d'amandes, une utopie ? ; - Sauvegarde des amandiers du pays Loudunais ; - Et si on régénérait l'amandier ? ; - Amandier, entre douceur et amertume.
La guêpe de l'amande
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLa guêpe de l'amande (Eurytoma amygdali), apparue en France dans les années 1980, est le principal ravageur de ce fruit à coque. Comme elle n'a pas de prédateur et que les agriculteurs bio sont quelque peu démunis pour l'enrayer, elle reste pour le moment le principal obstacle au développement de l'amande bio en France. Petite guêpe de couleur brun sombre, à l'abdomen noir lisse terminé par une courte tarière qui lui permet de perforer l'enveloppe extérieure de l'amande, la femelle pond ses ufs alors que la coque est encore tendre. Après éclosion, une des larves va se développer en dévorant l'amandon, provoquant peu à peu un dessèchement et un noircissement du fruit. La période à surveiller, de mi-mars à mi-mai, correspond à la sortie des adultes des amandes momifiées. Le moyen de lutte le plus efficace en bio reste la récupération et la destruction pendant l'hiver des amandes momifiées du verger et des amandiers sauvages voisins.
Un modèle de développement équitable et biologique au service de la paysannerie palestinienne
Axelle BERRY, Auteur ; Marine CERAN, Auteur ; Julie DENIS, AuteurEn Palestine, dans un contexte compliqué, des paysans s'organisent pour faire exister une filière oléicole bio. L'association "Palestine Fair Trade" (PFTA), fondée par Nasser Abufarha, regroupe plus de 1 700 paysans répartis en 43 micro-coopératives produisant principalement de l'huile d'olive et des amandes, ainsi que 6 micro-coopératives de femmes qui fournissent d'autres produits traditionnels et artisanaux. S'appuyant sur un cahier des charges certifié équitable et biologique pour l'ensemble de la chaîne de production, la PFTA, associée à la société Canaan Fair Trade, a mis en place une filière de qualité permettant l'accès au marché international, à des prix rémunérateurs et stables. La PFTA pilote plusieurs programmes pour accompagner les producteurs sur le terrain : fourniture de plants d'oliviers, accompagnement pour des femmes souhaitant créer leur activité agricole, bourses d'études pour les jeunes issus de familles marginalisées ou réfugiées, etc. Dans ce pays, l'accès à la terre est un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire. Cependant, rien n'est acquis dans le contexte qui est celui de Gaza et de la Cisjordanie, où le peuple vit désormais sur 15 % du territoire de la Palestine historique.