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L'abeille et la ruche
Au Québec, Alain Péricard a développé un rucher bio (35-40 ruches) dont la conduite est respectée de ses pairs. Dans ce guide, il partage le fruit de son expérience et de son savoir pour accompagner quiconque aspire à se lancer ou à se perfectionner en apiculture. Faire découvrir le monde des abeilles, comprendre leur fonctionnement et partager de bonnes pratiques apicoles, tels sont les objectifs de ce manuel. Cette nouvelle édition expose les plus récentes avancées en matière de connaissances théoriques et techniques et permet d'apprendre : - les bases de la biologie de labeille et de ses interactions avec lenvironnement ; - quelles sont les ressources nécessaires pour installer les ruches et bien choisir le site ; - léquipement et les outils indispensables pour accomplir les différentes tâches tout au long de la saison apicole ; - comment identifier, prévenir et protéger ses ruches des maladies, des parasites et des prédateurs, et comment maintenir des colonies en bonne santé ; - les techniques spécifiques aux interventions qui concernent la reine et la sélection génétique ; - comment extraire, utiliser et transformer le miel et les autres produits du rucher ; - comment favoriser des colonies vigoureuses au terme de la période critique de lhivernage.
Le maraîchage en hiver
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Catherine SYLVESTRE, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023Manger bio et local toute l'année peut sembler être un défi impossible à relever, surtout dans les régions où les hivers sont rigoureux. Cependant, au sein de la ferme expérimentale des Quatre-Temps, au Québec, Jean-Martin Fortier et Catherine Sylvestre ont développé des solutions pour continuer à cultiver et récolter des légumes en hiver. En sélectionnant les variétés les plus résistantes, en protégeant les cultures avec des abris simples et en planifiant des successions de cultures, ils offrent une alternative résiliente à la dépendance aux importations. L'objectif de la ferme des Quatre-Temps est de soutenir les agriculteurs locaux, mais aussi de manger bio, local et varié, toute l'année.
Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
Les outils du potager
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, ouvre les portes de sa remise à outils. Quasiment tous de « basse technologie », donc essentiellement manuels et peu coûteux, les outils présentés permettent de travailler la terre en respectant la biodiversité, d'augmenter la productivité de la surface cultivée et d'améliorer l'ergonomie au travail... Adaptés aux professionnels autant qu'aux débutants et aux amateurs, ces outils s'utilisent pour la préparation des sols, la plantation, lentretien et la récolte des cultures. De nombreuses illustrations permettent de comprendre leur fonctionnement, leur utilisation et leurs atouts. Jean-Martin Fortier prodigue également ses conseils et ses astuces afin d'exploiter au mieux chaque outil.
Les tomates
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, livre tout son savoir-faire, partage ses variétés préférées et explique comment cultiver les tomates avec succès, que l'on soit jardinier amateur ou maraîcher professionnel. Préparation du sol, semis, repiquage, plantation, entretien, récolte, ennemis : c'est toute la méthode Fortier, performante et respectueuse de l'environnement, qui est expliquée et appliquée aux tomates. Aidé par de nombreuses illustrations détaillant gestes et tours de main, Jean-Martin Fortier livre ses astuces pour réussir la culture de la tomate, la solanacée la plus connue et la plus consommée dans le monde.
Vignerons du monde : Vignoble Pigeon Hill : Manon Rousseau et Kevin Shufelt : Un vignoble dans le froid de la Belle Province
Arnaud FURET, AuteurManon Rousseau et Kevin Shufelt ont tout dabord été polyculteurs-éleveurs au Québec, avant de changer lorientation de leur ferme, en 2008, en devenant viticulteurs au travers de la plantation de cépages adaptés aux températures extrêmes (variétés hybrides, comme le Frontenac, qui peut résister jusquà 36 °C). Dès le départ, ils ont conduit leur domaine, nommé le vignoble Pigeon Hill, en agriculture biologique avec également des techniques biodynamiques. Ce domaine est maintenant constitué de 5 ha. Afin de favoriser la résistance au froid et aux gelées printanières (en plus du choix variétal), la vigne est conduite selon des méthodes « high cordon » développées dans le nord des États-Unis (plus précisément dans lÉtat du Vermont et dans lÉtat de New York). Cest un système en cordon haut, avec une partie en taille courte et une partie en taille longue avec des baguettes. Du fait des variétés plantées, la pression en maladies est faible et la quantité de cuivre utilisée est minime. En revanche, la pression en ravageurs est forte : altises, scarabées des rosiers, scarabées japonais A lécoute de la nature, ces vignerons sinspirent de la biodynamie et de la permaculture pour améliorer leurs pratiques. Comme lhistoire viticole est encore très récente sur ce territoire, ces deux vignerons expérimentent de nouvelles pratiques en permanence.
Dossier : Planifier et optimiser : Les leçons du maraîchage bio-intensif
Aurélie SÉCHERET, AuteurProduire abondamment et toute l'année, c'est possible, comme le montrent ces témoignages de maraîchers qui ont su tirer le meilleur parti de leur système grâce aux méthodes de maraîchage bio-intensif, qui sous-entend la mise en oeuvre d'un système "biologiquement intensif" avec un moindre travail du sol : - Produire en hiver, un défi ; Jean-Martin Fortier a créé les Jardins de la Grelinette et la ferme des Quatre Temps, près de Montréal. Adepte du maraîchage bio-intensif, il mise sur un enchaînement presque continu des cultures. A la pointe de ces techniques de production, il partage son expérience et ses conseils en matière de planification des cultures et de rationalisation de l'espace, applicables y compris sur de petites surfaces ; - Des rotations réussies ; Jean-Martin Fortier explique comment il organise une rotation rigoureuse de ses cultures, à partir de 5 groupes de légumes qui tournent d'une année sur l'autre dans les 10 parcelles des Jardins de la Grelinette, et partage son tableau de rotation ; - Un système reproductible ; Sylvain Couderc fait partie des précurseurs du maraîchage bio-intensif en France. Installé dans l'Aveyron, il en utilise depuis 8 ans les techniques, et explique comment il a réussi à appliquer avec succès les principes de planification et d'optimisation de l'espace appris auprès de Jean-Martin Fortier ; - Échelonner, la clé du succès ; Mickaël Vincent est le jardinier en chef du potager Colbert, à Maulévrier (49). En partie grâce à l'échelonnement des semis et des plantations, il parvient à produire, sur un potager de 8 000 m2, deux tonnes de légumes, fleurs et aromates qui approvisionnent chaque année, au fil des saisons, le restaurant gastronomique du château.
Le jardin vivrier : Autosuffisance et non-travail du sol
Agir au quotidien selon ses convictions ? Cest le choix qua fait Marie-Thérèse Thévard, il y a une trentaine dannées, en développant avec succès son autosuffisance alimentaire en non-travail du sol, au Saguenay, sa région dadoption au Québec. Cet ouvrage est le récit de ses pratiques, convictions et recherches pour incarner un mode de vie écologique fondé sur lindépendance vis-à-vis des énergies fossiles, la résilience, lalimentation saine, la permaculture, lagroécologie et la vie en communauté. Élaboré de façon à suivre, mois par mois, toutes les étapes pour obtenir un potager biologique foisonnant, ce manuel détaille les principes et techniques pour cultiver des légumes, des fruits, des légumineuses et même des céréales. Un principe conducteur guide sa démarche : le non-travail du sol. Devant lépuisement des sols qui est le lot de lagriculture industrielle, Marie-Thérèse Thévard défend « le génie du sol », en évitant de le labourer tout en lenrichissant de paillis. Tout cela en climat boréal, dans un contexte jugé difficile pour la culture maraîchère. Rédigé par sa fille Marie, ce manuel comprend les informations suivantes : - Les principes de la permaculture, de lagroécologie et du non-travail du sol ; - Les associations de cultures pour créer un écosystème vivant et résilient ; - Les techniques de protection des cultures contre le froid ; - Les moyens biologiques de se débarrasser des principaux ravageurs ; - Une boîte à outils pour organiser son jardin (entreposage, outils, calendriers de semis, de plantations et de récoltes) ; - Des méthodes de conservation des légumes et des recettes de saison ; - Lessentiel à savoir concernant lélevage de volailles.
Fruitiers en permaculture : Le verger-épicerie façon Sobkowiak
Aino ADRIAENS, AuteurEn 1992, Stefan Sobkowiak, initialement biologiste ornithologue, a racheté un verger de pommiers de 5 ha en conventionnel, à 80 km de Montréal. Il l'a converti en bio en 1996, puis s'est orienté vers la permaculture, avec pour ambition de sortir de la monoculture et de recréer un écosystème riche qui lui permette de réduire sa charge de travail. En 2002, il a créé une pépinière, mais a subi, 2 hivers de suite, les ravages des campagnols, puis des lapins. Sans se décourager, il a alors décidé de tout arracher et a planté, sur 4 000 m2, un nouveau verger absolument hors-norme, suivant le concept du jardin-forêt développé par Bill Mollison. Stefan a souhaité créer un écosystème comestible en multistrates, le plus autonome possible. Il explique le principe qu'il a suivi consistant à planter des trios d'arbres qu'il a appelés "NAP" : "N" pour fixateur d'azote (par exemple, l'aulne), "A" pour "apple" et "P" pour prunier ou poirier. En 2008 et 2009, alors que le premier verger commençait à porter ses fruits, Stefan a planté de nouvelles surfaces. Les fruits sont alors cueillis directement par les clients, en auto-cueillette, dans les "allées d'épicerie", avec 3 récoltes par an, et les cueilleurs raffolent de ces moments de cueillette. Aujourd'hui, Stefan parvient à vivre de sa production et complète ses revenus grâce à la vente de greffons, de boutures, de poulets, ainsi qu'avec des cours, stages et ateliers qu'il organise dans les écoles et au verger. Son modèle a inspiré de nombreux projets similaires, au Québec et en Europe où il se rend régulièrement pour y tenir des conférences et des ateliers.
Québec : Protéger des terres en agriculture biologique
Elise MONGE, AuteurAu Québec, au sud de Montréal, Anne Roussel et Arnaud Mayet se sont engagés pour défendre lagriculture paysanne. Ils sont installés en maraîchage biodynamique diversifié sur 5 ha : ils produisent 400 variétés de fruits et légumes quils commercialisent en circuits courts (restaurants, paniers ). Ce sont les parents dAnne qui avaient acheté les terrains (initialement en friche) en 1975 et qui avaient commencé à produire (en agriculture conventionnelle). Ils ont ensuite été dans les premiers à obtenir la certification bio au Québec (en 1985), puis biodynamique (en 1990). Au début des années 90, la famille Roussel est endettée et cherche à vendre ses terres tout en protégeant son activité de maraîchage bio diversifié. La plaine agricole sur laquelle ils se situent est alors sujette à de nombreuses spéculations foncières. Via lorganisme Protec-Terre, ils lancent une campagne de financement pour mettre en place une Fiducie dUtilité Sociale Agricole (FUSA, équivalent des Groupements fonciers agricoles en France). Ceci leur permet de garantir juridiquement et sans limite de temps lobjet social de leur projet. 150 personnes se mobilisent pour acheter des « parts sociales vertes ». Cet exemple illustre à quel point la FUSA est un véritable outil pour lutter contre la spéculation foncière en Amérique du Nord.
Légumes : Les engrais verts, une pratique généralisée chez les maraîchers québécois
Dominique BERRY, AuteurLes maraîchers bio québécois attachent une grande importance aux engrais verts, le contexte dimplantation étant plus approprié quen France (saison de production courte, hiver long, disponibilité en surfaces). Un groupe de maraîchers français, animé par la Chambre dagriculture du Rhône, parti en août 2017 en voyage détude, a découvert lengouement pour les engrais verts au Québec, pratique largement encouragée par les structures de développement agricole. Lobjectif est davoir un sol nu deux semaines au maximum. Les espèces varient selon la période à couvrir mais restent majoritairement des céréales et des légumineuses. Des associations dengrais verts aux cultures (carotte semée dans un chaume de seigle broyé, chou dans un seigle dautomne, etc.) sont très courantes. Une pratique observée semble être reproductible en France : implanter deux engrais verts sur une année calendaire sans retravailler le sol.
La pratique des engrais verts chez les maraîchers bio québécois
Dominique BERRY, AuteurDans les systèmes de maraîchage bio québécois, les engrais verts sont considérés comme essentiels et font lobjet dune réflexion approfondie. Le contexte local, la saison de production courte, les hivers longs et les grandes surfaces disponibles amènent les maraîchers à systématiser les engrais verts et les rotations longues (intégrant souvent des couverts pluriannuels). Les semis sont réalisés à laide de différents semoirs (semoirs à disque, double trémie, Delimbe, à gazon) et la destruction seffectue principalement avec un broyeur à fléau. La liste des espèces d'engrais verts hivernés est assez longue mais contient souvent des associations de céréales et de légumineuses. Les pratiques sont assez diverses, larticle en détaille une dizaine, telles que celle-ci : deux années dengrais verts suivies dun apport de fumier, une année de légumes exigeants, une année de légumes moins exigeants, puis retour en engrais verts). Une pratique semble intéressante et reproductible en France : celle de semer deux engrais verts sur une année calendaire sans retravailler le sol, avec, au printemps, un semis de mélange avoine - pois - féverole, puis, fin dété, un sursemis de ray grass ou seigle et vesce.
Les secrets d'un verger en permaculture
Fleur MOIROT, Auteur ; Céline VENOT, AuteurUne conférence sest tenue sur les vergers en permaculture à lINRA de Gotheron (Drôme), en novembre 2018. Stefan Sobkowiak, biologiste et arboriculteur québécois, est venu présenter les quatre grands principes de son verger en permaculture : 1/ respecter le trio N-Fr-Fr, soit un arbre fixateur dazote (Févier dAmérique, Olivier de bohème) pour deux arbres fruitiers sans jamais que des arbres de la même espèce ne se touchent ; 2/ cultiver des strates autour des arbres plantés (arbustive, vivace, grimpante) ; 3/ aménager le verger en allées par période de maturité pour faciliter la tâche au consommateur (vente directe) ; 4/ diversifier les espèces et les variétés. LINRA de Gotheron a aussi présenté le projet ALTO « verger zéro phyto ». La conception de ce verger expérimental devait répondre aux trois besoins suivants : gérer les bio-agresseurs, partager des ressources entre les arbres et pouvoir circuler aisément dans le système. Ce verger compte de nombreuses espèces et est implanté en cercle avec de nombreux éléments favorisant la biodiversité (ex : mare). Le GRAB a également exposé les résultats du projet SMART (Systèmes Maraîchers en Agroforesterie : création de Références Techniques et économiques) sur la biodiversité, sur les interactions entre les arbres et les cultures, ainsi que sur la faisabilité économique. Enfin, lOasis SérendiP a expliqué son système de production : cette exploitation de 6 ha sur terres très sableuses est conduite en permaculture. La nature des sols fait que la thématique de leau est le fil conducteur de ce système.
Découvrir le maraîchage biologique au Québec : Un temps autrement productif pour sa ferme !
Pauline BONHOMME, AuteurAu cours d'un voyage d'études organisé par l'ARDAB, en partenariat avec la Chambre dAgriculture du Rhône et lAtelier Paysan, 22 maraîchers ou futurs maraîchers sont allés à la rencontre d'agriculteurs bio au Québec. Un des points marquants des fermes visitées est la maîtrise de la conduite des légumes sous serre. Les participants retiendront quelques idées, nouvelles pour eux, comme la culture du gingembre sous serre, celle de la pleurote en plein champ, ou encore les boutures de patate douce. Ils retiendront aussi la place prioritaire accordée au maintien de la fertilité des sols pour aborder le maraîchage de plein champ. Les maraîchers québécois ont montré les différents tracteurs porte-outils, des plus simples aux plus élaborés, inventés et auto-construits. La rencontre avec la CAPE (Coopérative pour l'Agriculture de Proximité Ecologique) a permis d'imaginer des moyens pour porter, au Québec, une dynamique comparable à celle de l'Atelier Paysan, et des perspectives de collaboration et d'échanges. Des paroles de participants complètent ce compte-rendu.
Une ferme québécoise très prisée
Maude LE CORRE, AuteurLa ferme Tourne-Sol, située au Québec, près de Montréal, est spécialisée en maraîchage diversifié en agriculture biologique avec vente de proximité. Elle regroupe 5 associés et emploie chaque année des salariés, en vue de les former afin quils puissent eux-mêmes sinstaller en tant que maraîchers. A ce jour, une dizaine de salariés se sont installés. La ferme produit actuellement 375 paniers, participe à un marché hebdomadaire et a une activité de production de semences. Lambiance y est agréable et donne envie dy rester, comme en atteste le fait que des salariés reviennent dune année sur lautre. Actuellement, la perspective est au développement des activités (sans agrandir la ferme), ce qui permettrait de dégager un temps plein supplémentaire et daugmenter léquipe.
Focus sur le lait bio au Québec
Clémentine ROBIN, AuteurA l'occasion de son passage en France, Nicolas Mesly, journaliste agricole québecois, a été interviewé. Il dresse un portrait de la filière lait bio au Canada, et plus précisément au Québec, principale province productrice de lait bio dans ce pays. La plupart des fermes laitières bio se situent autour du fleuve Saint-Laurent (environ 114 producteurs). La demande en lait bio est très forte, notamment pour le lait de consommation et les yaourts. Le lait de vache bio y est essentiellement vendu en frais (pas de lait UHT), avec différents taux de matières grasses. Le gouvernement canadien attribue un quota national qui est ensuite réparti entre les provinces, qui attribuent à leur tour des quotas à chaque ferme, comme pour le lait conventionnel. Nicolas Mesly précise les grandes lignes du cahier des charges bio canadien. Il attire l'attention sur l'importance de la question du bien-être animal, qui est un des 6 volets du programme de certification (ProAction), ce dernier étant désormais obligatoire dans toutes les exploitations laitières.
Alimentation et proximités : Jeux d'acteurs et territoires
Patrick MUNDLER, Auteur ; Juliette ROUCHIER, Auteur ; Gilles ALLAIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2016À travers diverses études de cas, cet ouvrage collectif prolonge et enrichit les travaux de recherche menés sur les circuits courts alimentaires. Plusieurs questions sont abordées : celle des indicateurs permettant de mieux rendre compte des différents bénéfices supposés dune relocalisation de lalimentation ; celle des innovations socio-économiques, quelles sappliquent à lorganisation, à la logistique ou à la distribution ; celle du rôle que jouent les intermédiaires, pourtant ignorés dans les circuits courts ; celle des politiques publiques également, que celles-ci soient nationales ou locales. En explorant la polysémie de la proximité, louvrage ajoute aux critères matériels habituellement convoqués distance et nombre dintermédiaires la qualification des relations entre acteurs de lalimentation, leur rapprochement cognitif, la diversité des projets et des intérêts, mais aussi le territoire, dans une évaluation plus générale des impacts sociaux et économiques de lémergence de ces circuits. Quatre axes principaux permettent de structurer ces recherches : les modes de gouvernance et leur dynamique, le rapport parfois ambigu au territoire, la valeur des liens de proximité, les jeux dacteurs et la place des intermédiaires ou des structures marchandes déjà présentes. Analysant diverses initiatives, elles apportent des éclairages concrets, qui offrent une perspective pluridisciplinaire (géographie, sociologie, économie) sur les relations entre alimentation et proximités, mais également une diversité géographique, croisant des études de cas en France, en Italie, au Québec et au Chili.
Jardins urbains
Françoise MARISSAL, AuteurCet article se compose de deux parties. La première, "Detroit : l'agriculture sur les ruines", s'intéresse à la ville de Detroit, aux États-Unis, longtemps capitale de l'industrie automobile, totalement ruinée par la crise, et qui est devenue un symbole mondial de l'agriculture urbaine aujourd'hui. Elle décrit la longue transformation de cette cité qui a perdu la moitié de ses habitants, a vu disparaître ses services publics et ses commerces, y compris alimentaires, jusqu'en 2000, où l'association "Keep Growing Detroit" a initié un travail de soutien aux habitants pour qu'ils aient leur propre potager. Aujourd'hui, grâce à son "Garden Resource Program", quelque 20 000 habitants cultivent un potager, familial ou communautaire (1 400 jardins) et environ 70 fermes urbaines sont répertoriées dans toute la ville. Le quartier de Brightmoor, autrefois synonyme de chômage, crime, drogue, violence et prostitution, abrite aujourd'hui une mini-ferme, un potager collectif et une quarantaine d'autres potagers. De nombreux projets se sont créés au fil des années, comme la "Detroit Food Academy", programme de sensibilisation à l'alimentation saine. Les obstacles dans cette reconquête restent présents, liés notamment aux fortes inégalités sociales et raciales, et aux difficultés d'attribution des terres. La deuxième partie, "Montréal cultive aussi le lien social", sintéresse à la dynamique de la métropole québécoise, où lon compte 95 jardins communautaires. La demande de parcelles à cultiver y est très forte. Certains font pousser des légumes sur leur balcon, dans leur cour ou sur les toits. Pour Éric Duchemin, spécialiste de lagriculture urbaine, cela traduit « un désir de réappropriation de lalimentation et sans doute un manque de confiance par rapport à la chaîne alimentaire ».
Retour d'une ferme québécoise en maraîchage bio-intensif sur petite surface : Jean-Martin Fortier, Les Jardins de la Grelinette au Québec (CA)
Rémi COLOMB, Auteur ; Pauline BONHOMME, AuteurJean-Martin Fortier a partagé son expérience lors d'une formation organisée par l'ARDAB. Sur un terrain de 2 ha au total, dont une partie boisée, il cultive 0,8 ha en maraîchage bio. Sa méthode "bio intensive" est une approche pour augmenter la productivité par m2. Au cours de l'intervention, des facteurs de réussite de son système ont pu être identifiés.
Ail : Analyse de sensibilité
L'analyse de sensibilité de la production d'ail est un document de références économique préparé par le CRAAQ. Elle présente la sensibilité du bénéfice net par rapport à des variations de prix et de rendements dans une optique de production à petite échelle. D'autres indicateurs économiques ont également été exposés notamment le prix au point mort, le rendement au point mort, un scénario positif de prix et rendement et un scénario pessimiste de prix et rendement pour l'ail. Cette feuille d'information est adaptée à la clientèle biologique et offre une vision réaliste des paramètres économiques en production d'ail au Québec.
L'ail : Quand doit-on le récolter?
La récolte de l'ail est une période critique, car la valeur commerciale des bulbes et leur aptitude à la conservation en dépendent principalement. De plus, la période la plus propice est très courte. Le MAPAQ a publié ce document dans le but d'informer les producteurs sur le choix de la période cruciale de récolte et de décrire les méthodes permettant d'évaluer la maturité de l'ail. Quand la maturité est atteinte, la feuille cesse de nourrir le bulbe et se dessèche. Avant le dessèchement, le feuillage envoie vers le bulbe des substances de dormance. Généralement, les variétés de printemps sont davantage dormantes que celles plantées en automne. Pour évaluer la maturité, les références ont toutes indiqué que le dessèchement du feuillage est le premier indice de maturité. Ce dessèchement se manifeste par un jaunissement des feuilles de la pointe à la base. Même si cette recommandation semble la plus populaire, elle est n'est pas suffisante, car le dessèchement du feuillage peut être dû aux conditions phytosanitaires ou pédoclimatiques. D'autres références ont suggéré d'autres signes de maturité. En France, une méthode basée sur la comparaison du poids du feuillage et des bulbes est expérimentée. Selon cette méthode, la maturité est atteinte lorsque le rapport entre le poids des bulbes et des feuilles est supérieur à 1,8. Une troisième méthode de détection de maturité de l'ail suggère que l'ail est prêt à être récolté lorsque les feuilles enveloppant le bulbe s'amincissent et que les caïeux deviennent proéminents. Ce document propose plein d'informations intéressantes pour les producteurs sur la récolte de l'ail.
Analyses de sols, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander
L'analyse des sols est un outil très utilisé en agriculture pour déterminer les besoins des cultures et pour d'autres opérations. Même si elle est très utile aux producteurs, ces derniers devraient se poser davantage de questions relatives à la justesse des informations qui s'y trouvent. Selon cette présentation du colloque santé des sols 2015, il existe une variabilité saisonnière des analyses de sols. Elles varient d'un champ à un autre, et d'une année à l'autre, mais elles ne sont pas liées au climat. Le MAPAQ et d'autres partenaires ont réalisé un prote sur le sujet en 2011 dans la région Chaudière-Appalaches. Ils ont fait un échantillonnage de sol sur 2 sites au même endroit chaque semaine; dans des parcelles avec/sans chaux; du début juin à mi-novembre. Les analyses ont été très variables pour certains éléments, et sans patron prévisible. L'importance de la variabilité était dans l'ordre suivant : K, pH eau > P, Ca, Mg > éléments mineurs, matières organiques. En conclusion de cette présentation, le conférencier a signalé que l'analyse de sol n'est qu'un indicateur, parmi d'autres, de la fertilité d'un champ. D'autres facteurs devraient être aussi pris en compte dans la détermination des besoins en éléments nutritifs des cultures. L'élaboration des recommandations de fertilisation doit considérer les facteurs physiques, biologiques, climatiques et humains.
L'appui au développement des agricultures respectueuses de l'environnement par le conseil et la vulgarisation agricoles : Une approche par les enjeux de passage de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique
Avec l'objectif de développer des modes de production agricole plus durables, la notion d'agroécologie se fait de plus en plus présente. Elle regroupe diverses façons de produire, parmi lesquelles l'agriculture biologique, objet de cet article. L'AB a notamment la particularité de s'inscrire dans un cadre réglementaire précis et requiert une phase de conversion bien définie. Dans un premier temps, l'auteur de cet article propose une comparaison des systèmes agricoles conventionnels et biologiques en termes de structure et de résultats technico-économiques (taille des exploitations, niveaux de spécialisation, productivité, produits, charges...). Dans un second temps, c'est le processus de transition vers l'agriculture biologique, intégrant notamment la période de prise de décision et la période de conversion, qui est étudié. Le rôle de l'accompagnement des agriculteurs en cours de transition vers l'agriculture biologique, par le conseil et la vulgarisation, est décrypté, en France et au Québec. En conclusion, il apparaît que la réussite d'une conversion à l'AB dépendra, avec d'autres critères, de l'existence de références, de formations et de connaissances de l'agriculteur dans ce domaine.
Les bandes florales pour lutter contre le carpocapse : une approche agroécologique
L'objectif était de comparer deux mélanges d'espèces florales, l'un dit sauvage, l'autre dit cultivé, quant à leur facilité de gestion en verger commercial et à leur efficacité à favoriser la biodiversité fonctionnelle. L'expérience s'est déroulée sur deux sites (Victoriaville et Frelighsburg), où un premier semis a été effectué au printemps 2012. L'établissement des mélanges étant très faible à Victoriaville, un deuxième semis a été réalisé au printemps 2013 sur la moitié des parcelles. La floraison et l'établissement des mélanges de plantes ont été suivis, ainsi que les dégâts de carpocapses de la pomme et dans des parcelles avec bandes florales et témoins. À Victoriaville en 2013, les insectes présents dans les bandes florales ont été également capturés et identifiés. L'établissement des plantes a été inégal pour les 12 espèces de chaque mélange et entre les parcelles. Les mélanges présentaient une floraison continue tout au long de la saison, mais d'abondance variable. Sans pouvoir recommander un mélange plus que l'autre, les résultats ont permis de cibler des espèces de plantes qui présentent le plus d'intérêt, basés sur leur capacité d'établissement et leur floraison. À Victoriaville en 2012, il est constaté que les fruits des pommiers entourant le mélange sauvage comptaient moins de dommages de carpocapses et de tordeuses que ceux des autres traitements. Ce résultat est attribué à l'entretien de parasitoïdes qu'aurait favorisé ce mélange. Les bordures florales permettent également d'augmenter l'abondance, la richesse et la diversité d'insectes présents près des pommiers, selon les captures de 2013 sur ce même site.
Comprendre et réussir le sous-solage
Le sous-solage peut aider à corriger un problème de compaction, mais il peut aussi être inutile et même nuisible si cette opération n'est pas bien planifiée ou si elle est réalisée dans de mauvaises conditions. Même lorsque réalisé en bonnes conditions, le volume de sol ameubli par le sous-solage peut être insuffisant et, dans certains cas, le sol peut être compacté ou lissé en profondeur au lieu d'être ameubli. La réussite du sous-solage ne dépend pas seulement des conditions du sol. Plusieurs autres facteurs tels que la puissance du tracteur et la répartition du poids, la force du mécanisme de sécurité de la sous-soleuse et l'ajustement de la sous-soleuse jouent un rôle majeur pour la réussite de l'opération. La profondeur de travail, l'espacement entre les dents et la géométrie des socs sont à considérer pour réussir un ameublissement adéquat du sol. Lorsqu'il est difficile de travailler à une profondeur suffisante ou que la sous-soleuse ne peut pas être ajustée, certaines stratégies peuvent être utilisées afin de compenser ces problèmes. Certaines sous-soleuses peuvent aussi être ajustées afin de travailler dans une culture établie, ce qui permet aux racines de rapidement coloniser les zones ameublies. Ce document permet donc de bien comprendre comment ajuster une sous-soleuse et planifier les opérations pour bien réussir le sous-solage. Des notions importantes, mais peu connues sont discutées, en particulier la notion de profondeur critique (ou profondeur maximum de sous-solage) qui ne dépend pas uniquement de l'humidité du sol, mais aussi de sa densité et de l'ajustement de l'outil.
Au-delà du bio : La permaculture au verger
Alex SICILIANO, AuteurUn arboriculteur bio québecois, Stefan Sobkowiak, présente son système basé sur la permaculture, original et novateur. Chaque plante, chaque action doit avoir plusieurs fonctions. Son verger repose sur des associations de culture, d'étages différents de culture et l'introduction d'animaux. Son unité de base est un « trio d'arbres » : deux fruitiers différents et un fixateur d'azote (le févier ici), suivi d'un trio différent. Ainsi, les maladies et insectes ont du mal à se propager. Les étages sont composés d'arbres, d'arbustes et de légumes. Empiler ces niveaux permet d'augmenter la régulation naturelle du verger (il y a plus d'habitats et, de fait, plus d'insectes et d'oiseaux). Des poules ont été introduites dans le verger pour le désherbage entre rang. La cueillette se fait au verger par les clients qui trouvent des fruits qui arrivent à maturité en même temps : c'est l'achat compulsif ! Ils viennent pour des pommes et repartent avec des pommes, mais aussi des raisins, des mûres Cet agriculteur souhaiterait essaimer ce type de système dans différents pays.
Effet de l'amendement en biochar des sols biologiques : rétention des nutriments, activité biologique et phytopathogènes
Steeve PEPIN, Auteur ; Martine DORAIS, Auteur ; Mireille THÉRIAULT, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (QUEBEC) (2325 Rue de l'Université, G1V 0A6, CANADA) : UNIVERSITE LAVAL | 2015L'utilisation du biochar (biocharbon) peut être une voie prometteuse pour accroître la durabilité et la productivité des cultures biologiques en serre et des plantes cultivées en pots, bien qu'il soit très peu utilisé pour l'instant. Les chercheurs ont évalué l'effet de l'amendement en biochar sur différents paramètres des sols biologique : rétention des nutriments et activités biologiques et phytopathogènes. Cette étude visait également à développer des pratiques culturales susceptibles de stimuler l'activité des microorganismes du sol afin d'accroître la minéralisation sans entraîner d'accumulations importantes de phosphore dans les sols biologiques. En effet, des études ont démontré que l'ajout de biochar aux sols agricoles augmente la rétention des éléments nutritifs en améliorant la capacité d'échange des cations, et des anions. Dans cette étude, l'amendement en biochar des sols a acrru leur activité biologique et réduit l'émission de nutriments via les eaux de drainage. Il n'a pas eu d'effet significatif sur la croissance hebdomadaire des plantes de tomate ni sur leur biomasse sèche mais a réduit de 20% l'occurence du microfendillement des tomates. Il n'a pas eu d'effet suppressif sur la colonisation des racines par Pythium ultimum, n'a pas accru la sensibilité aux maladies telluriques et n'a pas favorisé la mycorhization des racines. L'ajout de biochar comme substrat de culture pour les plantes en pot a permis de réduire le volume des lixiviats en raison d'une meilleure rétention en eau.
Effets des rotations sur les rendements
L'effet rotation conduit à une combinaison d'effets bénéfiques sur le sol et sur les cultures. La diversification des cultures favorise une diversité de systèmes racinaires (fasciculées, pivotants, exploite N-P-K; horizons). La rotation améliore la fertilité (matières organiques, activité biologique) et la structure du sol (agrégats, porosité). Elle permet une augmentation relative du carbone organique du sol (COS) et une réduction de l'incidence des maladies et insectes (fusariose de l'épi, sclérotinia pourritures racinaires). La rotation a aussi un effet positif sur les rendements, elle conduit à une hausse de 5-27 % (maïs) et de 5-17 % (soya) dans le cas d'une rotation maïs-soya en comparaison avec des monocultures. La rotation maïs-soya-blé d'automne a occasionné une hausse de 12 % en maïs et de 10 % en soya par rapport au maïs-soya (Moyenne sur 4 ans: 2009 à 2012). D'autres exemples de rotation ont aussi montré des effets positifs sur les rendements des cultures. Ces résultats ont été présentés au colloque santé des sols-2015.
Essais d'attractifs contre la drosophile à ailes tachetées
Kévin LANOUE-PICHÉ, Auteur ; Stéphane DEMERS, Auteur ; Annabelle FIRLEJ, Auteur | ST-CAMILLE (QC) (162-A, rue Miquelon, J0A 1G0, CANADA) : CULTUR'INNOV | 2015Dans le but de mettre en place un système de piégeage de masse, un projet de qualification de différents appâts a été réalisé entre le MAPAQ de plusieurs régions, de concert avec la coopérative de solidarité Cultur'Innov, en 2014. Cinq différents traitements ont été mis à l'essai chez des producteurs de framboises d'automne de 6 régions du Québec. Parmi les traitements, les résultats démontrent que la levure et le kombucha semblent être les deux appâts les plus intéressants pour la mise en place d'un piégeage de masse à cause de leur faible coût et de leur efficacité à attirer la DAT, principalement les femelles. Inversement, l'efficacité mitigée du VCP et le coût élevé de l'appât Pherocon SWD-DAT diminuent l'intérêt de ces appâts. L'ajout d'une plaquette insecticide n'améliore pas les résultats à l'échelle d'un piège, mais pourrait donner un gain à l'échelle d'une parcelle complète. Par contre, ceci n'est pas une option pour les productions biologiques. Il n'en demeure pas moins que plus de recherches doivent être effectuées afin d'élaborer une méthode efficace de piégeage massif contre la drosophile à ailes tachetées au Québec.
Essais de CSV en grandes cultures en Montérégie depuis 2011: constats et orientations
Le sol est un milieu vivant. Selon la FAO, au moins un quart de la biodiversité de la planète vit sous terre. En agriculture, un sol en santé est formé de 3 composantes: biologique (microorganismes, matière organique, racines), physique (structure, porosité) et chimique (éléments nutritifs, pH). Le semis sur couverture végétale permanente (SCV) est une pratique agricole qui vise à améliorer la santé et la productivité du sol. Il se base sur 3 grands principes : sol couvert en permanence, aucun travail du sol, rotation d'une diversité d'espèces. Dans cette présentation réalisée au colloque santé des sols 2015, diverses espèces de couverture et méthodes de culture ont été analysées. Selon les observations, les mélanges (radis-kale-pois d'hiver-phacélie, tournesol-ray-grass-pois fourrager- phacélie-vesce commune-kale et avoine noire) ont donné de bons résultats. Les différentes espèces ont eu un effet positif les unes sur les autres, leur implantation dans le milieu était moins dépendante des conditions climatiques et du type de sol et une plus grande biodiversité a été observée.
Évaluation de filets d'exclusion contre la drosophile à ailes tachetées en bleuetière au Québec
Un projet de recherche mené par l'IRDA en 2013 et 2014, dans une ferme certifiée biologique située à St-Louis (Qc), avait pour objectif d'évaluer l'efficacité de filets d'exclusion à protéger une bleuetière en corymbe contre la drosophile à ailes tachetées. Les filets utilisés étaient ceux vendus par Dubois Agrinovation (ProtekNet 80 gr/m²) et ils ont été installés à la mi-juin (nouaison) en monorang. Les filets reposaient sur une structure de bois en forme de T et ils étaient enfouis dans le sol pour assurer une étanchéité contre le ravageur. L'expérience a montré qu'aucun adulte de drosophile à ailes tachetées n'a été capturé dans les pièges ou n'a émergé des fruits produits sous filets d'exclusion. Par contre, dans les rangs témoins, non recouverts de filets, plus de 50 % des fruits récoltés en fin de saison étaient infestés par le ravageur. Le rendement des plants, la teneur en sucre des fruits (taux de Brix) et les dommages à la récolte par les autres ravageurs et maladies n'ont pas été affectés de façon significative par la présence des filets. Seul le calibre des fruits produits sous filets était significativement plus élevé que celui provenant de fruits non protégés en 2013 et 2014. Le coût estimé pour couvrir les rangs de bleuetiers par un filet d'exclusion est en moyenne de 48 600 $ par hectare. De par la durée de vie des filets d'exclusion estimée à sept ans, cette méthode de lutte enraye l'utilisation des traitements phytosanitaires durant toute cette période.
Évaluation de l'impact de la maladie fongique oïdium sur le rendement du camerisier
Comme toute culture émergente, les connaissances sur la régie de culture de la camerise restent à développer. Actuellement, l'oïdium infecte jusqu'à 100 % de la superficie de certains vergers, mais souvent aucun traitement fongicide n'est appliqué. Ce projet vise à évaluer la susceptibilité des camerisiers à l'oïdium (microsphaera) et l'impact de cette maladie sur le rendement en fruit. Pour ce faire, le pourcentage d'infection des feuilles et le rendement en fruit sont comparés pour trois traitements différents : pulvérisation de biofongicide Kumulus, pulvérisation de fongicide Nova et aucun traitement fongicide (témoin). Les résultats de la première année de ce projet de deux ans sont présentés, touchant uniquement le pourcentage d'infection des feuilles sur deux sites. Le Kumulus semble offrir la meilleure protection contre l'oïdium avec un pourcentage d'infection moyen de 43,2 %, contrairement à 67 % avec Nova et 85,1 % dans le témoin sans fongicide. Une comparaison du rendement en fruit et une analyse économique seront également effectuées, afin d'évaluer les bénéfices d'un traitement fongicide en 2015.
Implanter un verger bio diversifié : un exemple d'Outre-Atlantique
Yoan MICHAUD, AuteurStefan Sobkowiak est arboriculteur, permaculteur et éleveur de volailles au Québec. Après avoir fait de la monoculture de pommiers bio pendant 14 ans, il décide de diversifier son système pour lutter contre les rongeurs : présence de poules et de ruches ; plantation d'arbres fruitiers et d'arbres légumineuses (argousier...), de petits fruits, de plantes grimpantes et quelques cultures légumières pérennes. Le principe est qu'aucun individu ne doit jouxter un autre individu de la même espèce. Les volailles consomment les petits rongeurs et participent à la fertilisation du verger, les oiseaux prédateurs de ravageurs sont attirés par des nichoirs. Ce système a toutefois un inconvénient : les fortes populations d'abeilles sur-pollinisent les arbres, qui doivent donc être éclaircis !
Le jardinier-maraîcher : Manuel d'agriculture biologique sur petite surface
Porté par le succès international de la 1ère édition du Jardinier-maraîcher, Jean-Martin Fortier, au Québec, a continué à perfectionner ses techniques de maraîchage diversifié et à tester des outils pour optimiser ses cultures biologiques sur petite surface. Dans cette nouvelle édition revue et augmentée, il partage de nouveau son savoir-faire afin d'aider les personnes qui rêvent de se lancer en agriculture biologique et les jardiniers-maraîchers qui souhaitent améliorer leurs pratiques culturales. Il entend prouver qu'il est possible de cultiver des légumes bio de façon intensive sur un terrain de moins d'un hectare, de nourrir en circuits courts plusieurs centaines de personnes et de rentabiliser sa micro-ferme. Ce guide pratique fournit des notes culturales sur plus de 25 légumes et apprend, étape par étape, comment : - choisir l'emplacement d'un site en s'inspirant de la permaculture ; - minimiser les investissements au démarrage de son entreprise ; - utiliser de la machinerie alternative au tracteur ; - cultiver en planches permanentes avec une approche de travail minime du sol ; - fertiliser organiquement ses cultures ; - lutter efficacement contre les maladies et les insectes nuisibles ; - désherber avec les meilleurs outils ; - prolonger la saison en "forçant" ses cultures ; - élaborer un calendrier cultural ; - faire une bonne planification financière. Cet ouvrage a été vendu à plus de 40 000 exemplaires et traduit dans plusieurs langues.
Maïs et engrais verts : la réalité
Cette présentation fait le point sur les résultats des essais portant sur les engrais verts de trèfles associés à une céréale que le CETAB+ mène depuis 2012. En plus de comparer les biomasses obtenues entre six espèces de trèfle, les rendements en maïs, culture subséquente dans laquelle deux doses de fertilisation (0 et 170 unités d'azote sous forme de fumier granulé) ont été appliquées, sont présentés. Les biomasses ont fortement varié d'une année à l'autre, passant de 0.5, 2.4 et 0.5 t m.s/ha en 2012, 2013 et 2014 respectivement. Les précipitations semblent être en grande partie responsables de ces différences. L'analyse des rendements en maïs sur quatre sites démontre que la répercussion de l'engrais vert dépend considérablement de l'état du sol. En effet, dans les cas où le sol présentait une structure déficiente, le maïs a davantage bénéficié de l'engrais organique, rapidement disponible, que de l'engrais vert. Cette conclusion suggère que les engrais verts ne peuvent remédier à un problème de compaction ou de drainage. Inversement, dans les sites où le sol était en bon état, les engrais verts ont contribué à l'obtention de meilleurs rendements, allant jusqu'à une augmentation de 45 %. L'utilisation d'une légumineuse dans le précédent cultural, combinée à une application d'engrais organique, a permis dans la majorité des cas d'obtenir les rendements les plus élevés.
La molène : maladies et ravageurs
La molène est une plante herbacée généralement bisannuelle longtemps considérée comme mauvaise herbe. Elle est actuellement cultivée au Québec comme plante médicinale. Le Club Bio-Action a réalisé un projet de trois ans qui visait à identifier les principaux ravageurs et maladies de la molène et a, par la suite, publié une fiche technique. Les principaux ravageurs identifiés durant le projet sont le thrips et le charançon de la molène. Les thrips de la molène sont noirs. Ils mesurent environ 2,5 mm et sont spécifiques à la molène. Les adultes, qui hivernent sur la base des plantes et sur les hampes florales, se nourrissent sur les tiges tandis que les larves se nourrissent sur les sépales des fleurs qui ne sont pas ouvertes. Pour le charançon de la molène, les adultes hivernent au sol dans les capsules de semences et émergent de la mi-mai au début juin. Les larves, qui se nourrissent des graines encapsulées, sont les principaux responsables des dommages. Quant aux maladies, un champignon (Phoma thapsis) est responsable de la principale maladie qui affecte la molène. Cette maladie, présente à toutes les années de l'étude, semble provoquer la sénescence hâtive de la plante. Ce champignon (Deutéromycètes-Imperfect-fungi) développe des taches foliaires qui, par la suite, s'étendent à toute la plante pour entrainer sa sénescence complète. Puisque ces champignons semblent survivre dans les résidus, il est recommandé de bien enfouir les résidus rapidement après la récolte pour faciliter la décomposition lorsque ce champignon était présent. Des photos et d'autres informations pertinentes sont à découvrir dans cette fiche technique.
Le patrimoine fruitier face aux changements climatiques
Des variétés ancestrales adaptées au climat rustique du Québec ont été abandonnées pour des variétés modernes qui manquent de diversité génétique et de vitalité face aux défis climatiques. Le CETAB+ a évalué le six de ces variétés sur une période de deux ans pour leur potentiel de qualité, leur conservation et leur sensibilité aux maladies. Leur identité ancestrale a été confirmée par analyse d'empreintes génétiques à l'Université de Guelph, qui héberge une collection canadienne de variétés de pommes. L'empreinte génétique analysée par microsatellite SSR sur des régions spécifiques de l'ADN a révélé des profils distincts et uniques pour les six pommiers ancestraux évalués. Le CETAB+ leur a donné des noms dans le cadre de cette étude. L'analyse des symptômes sur des plants disposés en condition d'infection par la tavelure du pommier révèle que les variétés de pommiers ancestraux étudiées sont toutes moins sensibles à cette maladie que la variété commerciale McIntosh. Selon les données obtenues, ces variétés peuvent avoir différentes finalités : marché frais, (variété Rubi, très ferme et sucrée), cidre( Sophie et Verte délicieuse), jus (Jaune d'autrefois) et cuisson (Mckillop). Les variétés ancestrales semblent bien se conserver en général dans les conditions du test. De plus, la Rubi et la Jaune d'autrefois ont reçu, en consommation fraîche, la même appréciation par le consommateur que des variétés commerciales connues. Perspectives futures : Multiplier et tester des variétés ancestrales en système de production commercial (la Rubi a été implantée dans le verger expérimental du CETAB+ ) ; Repérer d'autres variétés de pommiers et d'autres arbres fruitiers ancestraux à potentiels dans différentes régions du Québec ; Sauvegarder les spécimens dans un verger conservatoire de biodiversité fruitière ; Réintroduire des variétés adaptées et à potentiels en sélection végétale et en production commerciale .
Programme à grande échelle de gestion intégrée du carpocapse de la pomme par confusion sexuelle
Franz VANOOSTHUYSE, Auteur ; Francine PELLETIER, Auteur ; Daniel CORMIER, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2015Les populations de carpocapses de la pomme ainsi que les dommages aux fruits ont augmenté substantiellement depuis une dizaine d'années dans les régions pomicoles du Québec. Voulant freiner ces augmentations et l'emploi additionnel d'insecticides, des producteurs en production fruitière intégrée de plusieurs régions du Québec ont débuté l'utilisation de la confusion sexuelle pour lutter contre ce ravageur prépondérant. Cette méthode de lutte largement utilisée dans le monde n'était pas utilisée au Québec contre le carpocapse de la pomme. Dans l'une des régions, des diffuseurs à phéromone ont été installés sur une superficie de 45 ha de vergers contigus. Lors de la première année sous confusion sexuelle, le régime habituel de traitements insecticides a été conservé afin de diminuer substantiellement les niveaux de population de ce ravageur. Dès la seconde année, le nombre de captures d'adultes a chuté de 53 % dans l'ensemble des vergers sous confusion sexuelle. Dans la région de vergers contigus, le nombre d'applications d'insecticides a chuté de moitié pour la majorité des vergers, tout en limitant les dommages aux pommes à un niveau acceptable. Des résultats variables ont été obtenus dans les vergers isolés, mettant l'accent sur des retombées positives lorsque cette méthode est utilisée sur une grande échelle, comme démontré dans plusieurs régions pomicoles.
Sous-solage dans les prairies et engrais verts
L'objectif des essais décrits dans cette présentation était de sous-soler dans une culture établie sans la détruire pour que les racines puissent envahir le sol et stabiliser la structure. Les conditions nécessaires pour réussir un tel sous-solage sont présentées dans le document ainsi que dans la brochure intitulée « Comprendre et réussir le sous-solage » qui peut être téléchargée à partir du site du CETAB+.
Les synthèses techniques de l'Office International de l'Eau : Protection des aires d'alimentation des captages en eau potable. Étude de pratiques en Europe : Partie II : Annexes (dont fiches pays sur la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni)
Sonia SIAUVE, Auteur ; Natacha AMORSI, Auteur | LIMOGES Cedex (15 rue Edouard Chamberland, 87 065, FRANCE) : OFFICE INTERNATIONAL DE L'EAU | 2015Ce document correspond à la deuxième partie du rapport complet concernant une étude de 2015, conduite par lOffice International de lEau (OIEau), avec lappui de lOffice national de leau et des milieux aquatiques (Onema) et la Direction de leau et de la biodiversité (DEB) du ministère français de lÉcologie, du Développement durable et de lÉnergie. L'étude porte sur les pratiques de plusieurs pays européens en ce qui concerne la lutte contre la pollution diffuse pour protéger les captages deau destinée à la consommation humaine. Ce document présente lensemble des annexes du rapport, dont des fiches pays (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni), ainsi que des données chiffrées sur la protection des captages d'alimentation en eau potable dans de nombreux pays européens, ainsi qu'aux États-Unis et au Québec.
Trois essais sur trois ans de répression du chiendent
Depuis 2012, le CETAB+ mène différents essais à la ferme de répression du chiendent. Dans une première série d'essais, on cherchait à savoir s'il est préférable de commencer une jachère contre le chiendent à la destruction d'une prairie avec un instrument à dents ou avec un instrument à disques. Après 3 années d'essais sur des sites où les biomasses de rhizomes de chiendent ont été suivies sur plusieurs années, il n'y avait pas de différences entre les deux types d'outils. Cependant, pour des considérations de confort à la reprise et d'énergie utilisée, les disques s'avèrent préférables. De plus, si une culture où le sol est peu travaillé suit la jachère, les rhizomes plus longs laissés par les instruments à dents peuvent favoriser une reprise du chiendent. Dans une seconde série d'essais, on voulait vérifier si l'ajout d'un « désherbeur à barre » (rodweeder) derrière un cultivateur lors des travaux printaniers pouvait aider à la répression du chiendent. En se basant sur la proportion de rhizomes laissés en surface suite au passage de l'outil, il a été déterminé que le rodweeder n'aidait généralement pas à la répression du chiendent. Cependant, son effet était positif avec des densités de rhizomes de 40 à 120 g/m². Dans une troisième série d'essais, on a testé des appareils spécialisés dans la lutte contre le chiendent, le « CMN couchgrass killer » et le « Kvik-Up », pour évaluer leur efficacité dans diverses conditions. Ces appareils n'ont extirpé qu'environ 50 % des rhizomes en moyenne. Cependant, le CMN s'est démarqué sur un des six sites-années alors que les conditions de sol étaient très sèches suite à la récolte d'une céréale. Il a alors permis d'obtenir un taux d'extirpation des rhizomes de 90 %, ce qui a eu un effet durable sur la diminution du chiendent.
Le verger permaculturel, réaliste ou utopique ?
Jean-Luc TSCHABOLD, AuteurStefan Sobkoviak est conférencier et permaculteur au Québec ; il a fait évoluer son verger bio vers un verger permaculturel. Ce système est basé sur le long terme avec pour objectif de créer un système résilient et autonome, permettant de réduire les intrants et de maximiser les récoltes. Il est basé sur un trio NAP (fixateur d'azote, Pomme, Poire (ou Prune )). Le fixateur d'azote amène de l'azote, casse aussi la monoculture de rosacées et sert de réservoir à proies pour les auxiliaires. En permaculture, un élément a au moins trois fonctions, pas forcément productrices. L'introduction de différentes strates est également importante (chaque arbre est ainsi associé avec des arbustes, vivaces ou couvres-sols). De même, l'intégration d'animaux est importante (moutons, volailles ici pour réduire la pression des maladies et des ravageurs, pour apporter de la fumure, mais aussi pour être une source de revenu). Cet agriculteur n'hésite pas non plus à utiliser des solutions plus interventionnistes. Sa réflexion a englobé aussi la commercialisation ; il a ainsi mis en place, par exemple, des allers-épiceries avec une diversité en fruits et légumes provoquant des achats impulsifs. Chaque système étant différent, il est important de s'inspirer de ces éléments et d'expérimenter ensuite ses propres solutions. Par ailleurs, le FiBL expérimente en Suisse deux vergers conçus de manières différentes afin de limiter les intrants.
Un verger de recherche en régie biologique au Québec
Mirella Aoun, agronome et chercheuse, présente le verger de recherche du CETAB+, le seul verger de recherche en régie biologique au Québec. Dans ce verger de 5 ha, des systèmes de production sont comparés, des variétés et porte-greffes nouveaux et ancestraux sont à l'essai. Plusieurs projets de recherche touchant différents aspects de la régie biologique sont en cours de réalisation. Des journées de démonstration et d'information sont organisées chaque année pour les producteurs et les intervenants en production fruitière. Le verger sert aussi de milieu d'apprentissage pour les étudiants en agriculture bio. De plus, son cachet historique et patrimonial lui confère une valeur particulière dans la région du Centre-du-Québec.
Adaptation d'un outil de dépistage des adultes de la cécidomyie des atocas
Annabelle FIRLEJ, Auteur ; Jonathan VEILLEUX, Auteur ; Franz VANOOSTHUYSE, Auteur | OTTAWA (1341, chemin Baseline, K1A 0C7, CANADA) : AAC (Agriculture et Agroalimentaire Canada) | 2014La cécidomyie des atocas est un ravageur dommageable pour les cultures de canneberges en régie biologique. Elle peut affecter jusqu'à 50 % de la production des tiges affectées par rapport aux tiges non affectées. La méthode actuelle de dépistage s'avère laborieuse, car elle se fait par l'observation de 1000 pousses en vue de déterminer un seuil de contamination. Cette étude voulait développer une méthode efficace et hâtive de dépistage des adultes afin de mieux planifier la gestion de ce ravageur. Le projet a évalué l'efficacité de deux pièges d'émergence à dépister les adultes de la cécidomyie des atocas dans les atocatières québécoises. Le CETAQ a réalisé le dépistage traditionnel des pousses alors que l'équipe du laboratoire PFI de l'IRDA a réalisé les relevés de populations des adultes dans les pièges d'émergence. Selon les données recueillies, le piège d'émergence à pétri a été le plus efficace à capturer les adultes de cécidomyie en 2012. Une corrélation de 88 % a été observée entre les populations des adultes observés en 2012 et 2013 et les larves observées dans les champs la semaine suivante. Cette nouvelle méthode donne de bons résultats alors qu'elle est trois fois moins chère que la méthode de dépistage traditionnelle. La dernière étape de cette approche consiste à déterminer un seuil d'intervention pour la cécidomyie des atocas.
Alternatives écologiques à la fumigation dans la culture de fraises
François DEMERS, Auteur ; RICHARD HOGUE, Auteur ; THOMAS JEANNE, Auteur | BEAUPORT (3999, avenue Saint-Samuel, G1C 4S5, CANADA) : CLUB AGROENVIRONNEMENTAL EN HORTICULTURE | 2014Des essais ont été conduits sur 2 sites de cultures de fraise dans le but d'évaluer quelques alternatives écologiques à la fumigation. Ce projet de 2 ans a été mené au Québec dans le cadre du programme PRIME-VERT. 64 parcelles ont été suivies durant ces deux années où des traitements écologiques ont été appliqués avec ou sans fumigations. Les traitements alternatifs sont du Rootshield Trichoderma harzianum T22, du Microflora Bacillus sp et du compost FSLP-S (Fraction solide de lisier de porc composté avec ajout de Streptomyces). Ces trois produits, reconnus pour des propriétés phytosanitaires particulières, ont été comparés à la fumigation (Chloropicrine). Les résultats diffèrent sensiblement d'une année à l'autre pour certains traitements. En 2012, le traitement Rootshield et Compost-FSLP ont permis d'obtenir des rendements en moyenne plus élevés que le témoin. La fumigation a conduit aussi à un rendement significativement plus élevé que le témoin cette même année. Sur les 2 années, les parcelles du site en rotation ont donné de meilleurs rendements que celles du site en monoculture. Le traitement au Rootshield (Trichoderma) semble contrôler le rhizoctonia. Le compost-FSLP a donné un bon rendement sur le site en rotation avec ou sans fumigation. Ces résultats ont été présentés dans le cadre de la Journée horticole de la Mauricie 2014.
Beneficial and pest insects associated with ten flowering plant species grown in Québec, Canada
Les méthodes curatives pour lutter contre les insectes nuisibles sont plutôt limitées en agriculture biologique. Par conséquent, la lutte aux insectes en agriculture biologique repose principalement sur des méthodes préventives, dont la lutte biologique par conservation. La manipulation de l'habitat fait partie de cette approche et vise à rendre l'agroécosystème favorable aux ennemis naturels et défavorable aux attaques de ravageurs. Les plantes à fleurs ayant les particularités de procurer du nectar et du pollen ainsi que d'être colonisées par des hôtes et des proies alternatifs, leur utilisation en bandes pourrait augmenter la présence d'insectes bénéfiques, dont les parasitoïdes et les prédateurs. Réalisée à la Plateforme d'innovation en agriculture biologique (Saint-Bruno-de-Montarville, Québec), cette étude de 3 ans avait comme objectif de déterminer le potentiel de dix espèces de plantes à fleurs à accroître la diversité et l'abondance d'ennemis naturels. Les espèces à l'étude étaient : l'achillée millefeuille (Achillea millefolium Colorado'), l'alysson maritime (Lobularia maritima Easter white bonnet'), la capucine (Tropaeolum majus California giant'), la coriandre (Coriandrum sativum Santo monogerm'), le cosmos (Cosmos bipinnatus Sensation mix'), la luzerne (Medicago sativa), le pétunia (Petunia grandiflora Ultra mix'), la phacélie (Phacelia tanacetifolia), la moutarde blanche (Sinapis alba) et l'illet d'Inde (Tagetes patula Bonanza mix'). En 2010, 2011 et 2012, chaque espèce a été cultivée en petites parcelles et un échantillonnage hebdomadaire a été réalisé à l'aide de pièges collants jaunes installés dans chaque parcelle. Dans une première étape, la présence et l'abondance de différentes espèces de coccinelles ont été évaluées sur chaque espèce. Certaines plantes peuvent également attirer des espèces nuisibles, et ainsi jouer un rôle de plantes trappes ou de réservoir de ravageurs, ce qui pourrait être néfaste pour les cultures avoisinantes. Conséquemment, certains insectes ravageurs, dont la punaise terne (Lygus lineolaris) et les altises (Chrysomelidae - Alticinae), ont également été inventoriés.
Bien évaluer son sol afin de maximiser son potentiel
Des essais menés par le CETAB+ ont permis de produire ce diaporama qui présente des conseils pour l'évaluation du sol. La première partie porte sur l'importance de la structure du sol pour le rendement de la culture, avec à l'appui des photos du développement racinaire de cultures de maïs sur deux fermes aux rendements différents. La ferme 1, apportant une grande quantité d'azote à son maïs, obtient un rendement de 6t/ha, tandis que la ferme 2, apportant moins d'azote, obtient un rendement de 9t/ha. La compaction flagrante sur l'un des sites explique cette différence de rendement. Après avoir expliqué les différentes approches pour évaluer le sol (couches, texture, structure, aération, activité biologique, état des racines), Anne Weill propose plusieurs pistes de solution et des recommandations pour chacune d'elles : drainage de surface et/ou souterrain, engrais vert intégré dans la rotation (évaluation de plusieurs engrais verts différents, seuls ou en mélange), sous-solage, chaulage. La présence de nombreuses illustrations permet une bonne compréhension des phénomènes de compaction/décompaction des sols.
Les champs de bataille : Histoire et défis de l'agriculture biologique au Québec
« Les Champs de bataille » est un manifeste de Roméo Bouchard pour l'agriculture biologique au Québec. L'auteur, connu pour ses engagements en faveur de l'agriculture biologique et paysanne, fait l'historique de l'agriculture au Québec. Il aborde aussi les questions de syndicats et de politique agricole tout en montrant que ces éléments n'ont pas joué en faveur du progrès de l'agriculture biologique familiale. Présentement, l'agriculture biologique bénéficie d'une bonne considération auprès de la société comme étant un mode de production ayant des vertus sanitaires, environnementales, organoleptiques, etc. Pourtant, elle est marginale et sa part ne dépasse pas les 2 % dans le panier d'alimentation du consommateur québécois. Tout en rendant hommage aux pionniers de l'agriculture bio au Québec, l'auteur expose les défis auxquels le bio doit faire face et les raisons qui expliqueraient sa difficulté d'expansion. Il cible notamment l'absence de volonté politique et de moyens financiers adéquats, le manque de flexibilité des normes sanitaires, le prix des terres agricoles, l'absence d'une organisation corporative forte, etc. Selon M. Bouchard, l'agriculture biologique est un pari à gagner, car elle représente l'avenir par rapport à l'agriculture industrielle qui n'est pas durable. Donc, un plaidoyer est nécessaire en vue de redonner au bio et au paysan la place qui devrait être la leur.
CIPRA : Centre informatique de prévisions des ravageurs en agriculture - Guide des cultures
Dominique PLOUFFE, Auteur ; Gaétan BOURGEOIS, Auteur ; Nathalie BEAUDRY, Auteur ; ET AL., Auteur | OTTAWA (1341, chemin Baseline, K1A 0C7, CANADA) : AAC (Agriculture et Agroalimentaire Canada) | 2014Le Centre informatique de prévisions des ravageurs en agriculture (CIPRA) a été mis au point par l'équipe de recherche en bioclimatologie et modélisation d'AAC/CRDH à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ce logiciel utilise des modèles prévisionnels pour estimer le développement des ravageurs (insectes et maladies), des cultures (phénologie) et de certains désordres physiologiques post-récolte en s'appuyant sur des données et des prévisions météorologiques. Le Guide des cultures de CIPRA est un document scientifique qui rassemble les informations pertinentes aux modèles et présente une brève description des ravageurs. Les paramètres des modèles implantés y sont expliqués : il s'agit généralement des degrés-jours accumulés pour chaque seuil de développement, des températures de base et optimales de développement, de la méthode de calcul et de la date de début des calculs. Une section « Interprétation de la courbe » explique le contexte dans lequel chaque modèle peut être utilisé. « Référence du modèle » cite la provenance de celui-ci lorsqu'il est tiré de la littérature ou lorsqu'il s'agit d'un modèle développé par l'équipe de bioclimatologie et modélisation d'AAC/CRDH, les conditions dans lesquelles il a été calibré et validé de même que les auteurs de la recherche. Le guide inclut près de 50 modèles pour plus de 15 cultures établies au Québec. Parmi ceux-ci, on retrouve 31 modèles d'insectes, 10 de maladies, 5 de phénologie et 2 de désordres physiologiques post-récolte dans la pomme. Comme il s'agit d'un logiciel en constante évolution, le guide sera mis à jour régulièrement avec l'ajout de nouveaux modèles.
Le contrôle des pucerons par les coccinelles sous filets d'exclusion dans un verger de pommiers en régie biologique au Québec : Lefficacité de la coccinelle Adalia bipunctata comme moyen de lutte aux pucerons sous filet
Les filets d'exclusion pour la protection du pommier sont efficaces contre plusieurs ravageurs, mais ils contribuent à l'augmentation de la population de pucerons sous filets selon les essais réalisés en 2013 à un verger de recherche en régie biologique au Québec. Le contrôle des pucerons par les coccinelles, qui sont présentes naturellement sur le site ainsi que par l'introduction de larves de la coccinelle à deux points, a été évalué pour trois espèces de pucerons : puceron rose, vert et lanigère. Sous les conditions de l'essai (dimension et type d'installation des filets), les filets d'exclusion installés n'ont pas été des milieux complètement fermés. La dynamique de population observée au cours de la saison d'échantillonnage démontre que les coccinelles peuvent apparaître et disparaître des pommiers sous filets, selon l'abondance de proies. Le cycle de développement naturel de l'organisme et son interaction avec d'autres prédateurs présents sur le site semblent avoir été des facteurs qui sont rentrés en ligne de compte quant à l'efficacité de la coccinelle à deux points pour contrôler les populations de pucerons.
Développement de la biodiversité fonctionnelle en verger de pommiers à l'aide de bandes florales
L'objectif de ce projet était de comparer la facilité de gestion et à l'efficacité à favoriser la biodiversité fonctionnelle de deux mélanges d'espèces florales, l'un dit sauvage, l'autre dit cultivé, en verger commercial. L'expérience s'est déroulée à Victoriaville et à Frelighsburg, où un premier semis a été effectué au printemps 2012. L'établissement des mélanges étant très faible à Victoriaville en 2012 dû à un envahissement majeur par les mauvaises herbes, un deuxième semis a été réalisé au printemps 2013 sur la moitié des parcelles. La floraison et l'établissement des mélanges de plantes ont été suivis, ainsi que les populations et les dégâts de carpocapses de la pomme (Cydia pomonella) dans les parcelles avec bandes florales ainsi que dans des parcelles témoin. À Victoriaville en 2013, les insectes présents dans les parcelles ont été capturés et identifiés. L'établissement des plantes a été inégal entre les 12 espèces de chaque mélange et entre les parcelles. Les mélanges présentaient globalement une floraison continue tout au long de la saison, mais d'abondance variable. Les résultats permettent de cibler les espèces qui présentent le plus d'intérêt, basé sur leur capacité d'établissement et leur floraison abondante et continue. Un gel des fleurs au site de Frelighsburg en avril 2012 et leur très faible abondance en 2013 sur les deux sites ont compromis l'effet sur le carpocapse. À Victoriaville en 2012, les fruits des pommiers entourant le mélange sauvage comptaient moins de dommages de carpocapses et de tordeuses que ceux des autres traitements. L'entretien de parasitoïdes favorisé par ce mélange pourrait expliquer ce résultat. Les captures d'insectes réalisées sur ce même site en juillet et août 2013 indiquent que les deux types de bandes florales augmentent la richesse et la diversité d'insectes présents près des pommiers. Le mélange cultivé se démarque par une plus forte abondance d'insectes.
La drosophile à ailes tachetées (DAT) attaque nos petits fruits
Liette LAMBERT, Auteur ; Nathalie ROULÉE, Auteur ; Roxana BINDEA, Auteur | NAPIERVILLE (361, rue St-Jacques, C.P. 1068, J0J 1L0, CANADA) : PELI (PÔLE D'EXELLENCE EN LUTTE INTÉGRÉE) | 2014La drosophile à ailes tachetées (Drosophila suzuki) est une problématique importante dans les cultures de petits fruits au Québec. Cet insecte pond ses ufs dans les fruits sains et matures et entraîne une dégradation rapide de la récolte. Cette fiche pratique et visuelle expose les thèmes généraux suivants: l'identification et le cycle de vie de la drosophile, les dommages causés aux cultures, les principales cultures affectées (framboises, mûres et fraises), les techniques détaillées de dépistage au champ et dans les fruits récoltés, ainsi que les méthodes de lutte conventionnelle et biologique. Des stratégies de lutte alternatives qui sont présentement à l'essai, comme les filets d'exclusion, les traitements réduits, les plantes pièges, le trappage de masse et les répulsifs y sont aussi abordées. Parmi les bonnes pratiques à adopter pour réduire les risques d'infestation, on compte : une récolte rapide et récurrente, une taille sévère pour permettre une bonne pénétration de la lumière et aération du feuillage, et éviter de laisser des fruits au sol. La drosophile à ailes tachetées préfère la fraîcheur, l'ombre, l'humidité, les endroits peu venteux, les boisés, et les couleurs qui l'attirent sont le rouge et le noir. Il est d'ailleurs à noter que les fruits verts ne sont pas à risque, donc qu'il n'est nécessaire de traiter que s'il y a capture d'insectes adultes et que les fruits sont mûrs.
L'éco-efficience pour intégrer les performances environnementales et économiques de différents systèmes de production de blé
Les intervenants du milieu agricole trouvent souvent difficile d'évaluer à la fois les performances environnementale et économique des systèmes de production. Dans un projet de recherche terminé en 2014 à l'IRDA, ces performances ont été mesurées et comparées, de façon intégrée, pour quatre systèmes de production de blé : agriculture raisonnée ®, biologique, conventionnel et intensif. Les impacts environnementaux étaient mesurés par analyse de cycle de vie et ils étaient ensuite intégrés dans une mesure appelée éco-efficience, laquelle met en rapport une mesure de performance économique et une mesure de performance environnementale.
Enquête technico-économique sur la pomiculture biologique au Québec
Cette étude exploratoire visait à produire des références technicoéconomiques là où, auparavant, il n'en existait aucune. Elle a permis d'obtenir des chiffres réels d'entreprises, d'établir les points de repère techniques et économiques pouvant aider à la prise de décision et de faire ressortir les différences entre les entreprises biologiques et conventionnelles. Elle a permis de constater que la pomme bio reste un secteur marginal autant par rapport à l'ensemble du secteur pomicole que par rapport au secteur bio malgré un potentiel de marché. Les producteurs sont dispersés géographiquement et les modèles d'entreprises sont hétérogènes. La comparaison biologique/conventionnel permet de dégager des faits ou ordres de grandeur intéressants. Des contraintes à bien appréhender : coûts phytosanitaires 3 fois plus élevés par minot produit; nombre d'heures de travail doublées par arbre, quadruplées par minot; rendement divisé par 2. Une valorisation plus élevée : rendement de fruits classés frais similaire; prix moyen par minot 2 fois plus élevé. Avec ces éléments et une offre inférieure à la demande, la pomiculture biologique a un intérêt certain.
Enquête technicoéconomique sur la pomiculture biologique au Québec
Cette étude exploratoire visait à produire des références technicoéconomiques là où, auparavant, il n'en existait aucune. Elle a permis d'obtenir des chiffres réels d'entreprises, d'établir les points de repère techniques et économiques pouvant aider à la prise de décision et de faire ressortir les différences entre les entreprises biologiques et conventionnelles. Elle a permis de constater que la pomme bio reste un secteur marginal tant par rapport à l'ensemble du secteur pomicole que par rapport au secteur bio malgré un potentiel de marché. Les producteurs sont dispersés géographiquement et les modèles d'entreprises sont hétérogènes. La comparaison biologique/conventionnelle permet de dégager des faits ou ordres de grandeur intéressants. Des contraintes à bien appréhender: coûts phytosanitaires 3 fois plus élevés par minot produit; nombre d'heures de travail doublées par arbre, quadruplées par minot; rendement divisé par 2. Une valorisation plus élevée : rendement de fruits classés frais similaire; prix moyen par minot 2 fois plus élevé. Avec ces éléments et une offre inférieure à la demande, la pomiculture biologique a un intérêt certain. Le CETAB+ développe son expertise à travers plusieurs projets menés dans son verger biologique et travaille à compléter les références technico-économiques pour accompagner au mieux les producteurs dans leur démarrage, leur transition au bio ou le développement de leur entreprise.
Épeautre, l'ancêtre du blé
Cette fiche agronomique sur la culture de l'épeautre biologique a été élaborée par le club Bio-Action et la meunerie Milanaise, en partenariat avec plusieurs producteurs de grandes cultures au Québec. Le potentiel de rendements et les conditions requises à la production de l'épeautre de printemps et d'automne y sont traités. L'épeautre de printemps s'adapte bien à différents types et conditions de sol. Cette céréale tolère en effet les sols froids et humides, légers ou lourds, et ce dans diverses zones de températures. Des rendements de 1 à 4 tonnes à l'hectare ont été observés, avec des résultats plus concluants au semis classique qu'à la volée. Un budget détaillé démontre qu'une marge de profit de 2653 $/ha est possible pour cette culture dont la valeur se situe à environ 575 $/t en 2014. L'épeautre d'automne permet quant à elle d'autres avantages, notamment un étalement des travaux au champ, une compétitivité avec les mauvaises herbes et une grande capacité de tallage. Elle se prête d'ailleurs mieux au semis à la volée, l'humidité du sol étant plus forte à l'automne. Finalement, cette culture ne requiert pas une importante fertilisation azotée pour l'obtention de son niveau de protéines, une dose de 80 à 100 kg/ha d'azote étant recommandée pour un rendement optimal.
Essai de sous-soleuse dans des cultures établies
Les résultats d'essais de sous-soleuses dans des cultures établies sont présentés en image dans un diaporama. Après un rappel sur les causes de la compaction d'un sol et l'intérêt d'un sous-solage, plusieurs photos montrent les conséquences de la compaction sur le développement des racines. Ce diaporama a ensuite présenté les conditions pour un décompactage réussi et les erreurs à ne pas commettre. Puis, des photos montrent les effets d'un sous-solage sur une culture de radis comparant les racines dans le sillon des dents de la sous-soleuse, entre les dents, et dans un sol non sous-solé. Trois sous-soleuses sont testées : Panbuster, Jo-Ber (dents michel) et Yeomans. Les profils de sol après le passage de chaque sous-soleuse et sur une zone témoin sont présentés. Des graphiques montrent les résultats de mesures au pénétromètre (résistance à la pénétration) effectuées dans le passage de la dent, à 15cm du passage, entre deux dents et sur la zone témoin. Le diaporama se termine par une présentation de quelques machines montrées à l'occasion de l'événement TECH&BIO en France, et le compactage dû à leur passage.
Essais de biofongicides dans la récolte : bleuet sauvage
Cette étude réalisée par le Club Conseil Bleuet avait pour objectif de trouver une alternative biologique en bleuetière semi-cultivée pour lutter contre la tache septorienne et la rouille du bleuet. Elle va donner aux producteurs biologiques de bleuets une option de gestion des maladies et permettre une alternative à la proline qui est utilisée en régie conventionnelle. Six traitements ont été réalisés dans un champ en été 2014. Il s'agit de : (1) AEF1301 (à base d'huile de pin); (2) AEF1114 (à base d'acide citrique et d'acide lactique); (3) Regalia Maxx (extrait de Reynoutria sachalinensis); (4) Surround (phytoprotecteur à base d'argile kaolin); (5) Proline (fongicide conventionnel); et (6) témoin. Après la première application, les pourcentages de taches foliaires ont été mesurés à trois reprises durant la saison soit 4, 7 et 10 semaines. Les rendements ont aussi été mesurés. Selon les résultats, les biofongicides testés dans cette étude n'ont pas été efficaces pour lutter contre la tache septorienne et la rouille du bleuet.
Essais de cultivars de chanvre pour la production de chènevis (graine) et sur la qualité de l'huile selon la date de récolte
Le chanvre est une culture dont le potentiel de rendement semble intéressant pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Les intervenants ont mené une étude dans l'objectif d'identifier et de caractériser les cultivars disponibles sur le marché et d'évaluer leur adaptabilité aux conditions pédoclimatiques de la région. Les rendements en grain et en paille de quatre cultivars (Finola, Férimon, CFX-2 et CRS-1) ont été évalués sur 2 sites d'essai en conditions climatiques opposées soit à Trois-Pistoles (plus au sud) et à Cap-Chat (plus au nord). Les essais ont été réalisés sur des sites de 1 ha afin d'être le plus près possible des conditions réelles de production. Les récoltes ont été effectuées en 2 périodes soit à 75 % et à 100 % de maturité pour chacun des cultivars. Selon les résultats, le rendement moyen en grain, sans égard à la date de récolte, a été significativement plus élevé au site de Trois-Pistoles comparativement au site de Cap-Chat, soit 421 et 290 kg/ha, respectivement. Les rendements en pailles n'ont pas donné de différences significatives ni entre les sites ni entre les dates de récolte (hâtive ou tardive). Les rendements en grain et en paille ont été faibles dans le cadre de la présente étude, mais de meilleurs résultats ont déjà été mesurés dans cette région. La sécheresse et la texture grossière du sol ont possiblement joué un rôle dans la baisse de rendement. Ainsi, le producteur de la région doit adopter quelques bonnes pratiques pour réussir un bon rendement. Il doit choisir des parcelles à texture fine, corriger la teneur en matière organique du sol, récolter au bon degré de maturité (75 %) et préparer un bon lit de semence avant de semer. Cette étude devrait se poursuivre sur plusieurs années et dans de meilleures conditions de production afin de valider ces résultats.
Essais de différentes techniques pour le contrôle des maladies fongiques dans la culture de l'ail sous régie biologique
Audrey BOUCHARD, Auteur ; Françoise RODRIGUE, Auteur ; Sara VILLENEUVE, Auteur | ALMA (QUÉBEC) (C.P. 776, G8B 5W1, Canada) : COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ NORD-BIO | 2014La demande pour l'ail biologique est en croissance au Québec. Les producteurs de la coopérative Nord-Bio se sont mis à la production d'y répondre. Cette culture fait face au Botrytis porri et au Sclerotium cepivorum qui ont déjà causé des pertes de rendement. Pourtant, aucune méthode de lutte n'est présentement utilisée pour combattre ces ennemis de culture. Ce présent projet fait suite à des essais conduits en 2012 sur le contrôle des maladies fongiques dans l'ail en régie biologique. Son objectif était d'évaluer l'efficacité de 5 techniques de contrôle sur certaines maladies fongiques observées et causant des dommages importants dans la culture de l'ail biologique dans cette région. Les 5 techniques testées étaient la pulvérisation foliaire répétée avec le Sérénade max, l'application au sol de Contans WG à la plantation, le trempage des semences avec des mycorhizes, le traitement des semences avec du Microflora PRO et la culture sous abri. Le projet était conduit sur deux sites. Un dépistage a eu lieu avant les traitements foliaires sur toutes les parcelles du projet et a démontré une évolution des maladies foliaires au cours de la saison sur les deux sites. Les résultats de l'étude indiquent que globalement, les produits à l'essai n'ont pas permis une réduction des taches foliaires sur le feuillage des plants. Par contre, certaines variétés semblent toutefois être moins sensibles aux taches foliaires que d'autres. C'est le cas notamment de la variété Petite Italie qui semble être moins sensible que la variété Music, et ce pour les 2 années d'essais. Le traitement culture sous abris s'est démarqué dans la réduction de l'incidence du B. porri. Des bulbes plus sains ont été obtenus à partir de ce traitement qui pourrait donc permettre aussi une meilleure conservation de la récolte. Cette recherche permettra une meilleure qualité phytosanitaire de l'ail de cette coopérative.
Essais visant l'amélioration de la qualité du semis et l'optimisation des rendements dans la culture du chanvre industriel biologique
Les petites céréales connues au sud du Québec sont inaptes à s'implanter dans les régions nordiques du Québec. Les producteurs nordiques doivent chercher et trouver des alternatives afin d'améliorer leur technique de production et leur rentabilité financière. Depuis quelques années, le chanvre industriel pour l'alimentation humaine est cultivé par certains producteurs biologiques. Cette culture permet une bonne rotation, mais les techniques de cette production méritent d'être améliorées afin de stabiliser le rendement et ainsi augmenter l'offre régionale. Ces dernières années, le principal problème de la culture du chanvre est le pourcentage de levée des grains obtenu dans la région qui est généralement faible. En 2012 et 2013, des essais ont été conduits sur 4 sites différents afin d'améliorer la levée du chanvre dans les entreprises agricoles. Selon les résultats observés, les dates de semis habituelles des producteurs de la région ont donné de meilleures levées que les nouvelles dates qui ont été testées. Les semis hâtifs ont, par contre, donné de rendements très intéressants. Le passage d'un rouleau en présemis n'a pas amélioré la levée en 2013, même si le rouleau est reconnu pour favoriser la levée par un meilleur contact du sol avec la semence et une meilleure uniformité du semis. Les essais de fertilisation n'ont pas donné d'effets significatifs pour les quatre doses testées 30, 70, 100 et 130 unités d'azote. Même si le chanvre est exigeant en fertilisation, il semble être davantage sensible à la fertilité du sol qu'à la fertilisation. Les essais concernant l'incidence d'un semis à 5 ou 10 pouces avec ou sans sarclage devraient être reconduits en 2014 à cause de la variabilité des résultats et de la très faible levée sur un des sites.
Évaluation de l'efficacité des insecticides biologiques azadirachtine et B. thuringiensis var. kurstaki pour lutter contre la tordeuse des canneberges dans la production de canneberges
Le Québec est reconnu mondialement pour sa production de canneberges biologiques. Il base sa réussite, en partie, sur l'insecticide nommé Entrust pour contrer les ennemis de cette culture, dont la tordeuse des canneberges, le ravageur principal. Ce rapport d'une étude menée chez trois producteurs de canneberges au cours des saisons 2011, 2012 et 2013 cherchait à évaluer quelques substances insecticides sur les populations de tordeuses de la canneberge. L'objectif de l'évaluation de ces produits vise à prévenir la résistance des insectes nuisibles à l'Entrust, en offrant des alternatives aux producteurs de canneberges. Ainsi, trois insecticides furent testés : Azadirachtine, Bioprotec CAF et Pyranic. L'étude comporte un volet d'évaluation de la toxicité des insecticides sur des élevages en laboratoire de tordeuses de la canneberge. De plus, ce document rend compte de l'évaluation en contexte de champ de l'impact de ces insecticides sur les populations de tordeuses des canneberges et de la pyrale des atocas. On trouve aussi dans ce rapport d'expérimentation les manières dont ces substances insecticides ont performé comparativement à l'insecticide de référence (Entrust) et le témoin (sans traitement). À la lumière de ce projet de recherche, le Pyranic et l'Entrust semblent être les substances ayant lutté le plus efficacement contre la tordeuse de la canneberge.
Évaluation du potentiel de différentes plantes crucifères comme plantes pièges contre la mouche du chou (Delia radicum) dans les cultures de chou et de rutabaga biologiques
Jacinthe TREMBLAY, Auteur ; Vincent MYRAND, Auteur ; Audrey BOUCHARD, Auteur ; ET AL., Auteur | L'ASSOMPTION (801, route 344, C.P. 3158, J5W 4M9, CANADA) : CIEL (Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière) | 2014L'objectif de ce projet était d'évaluer le potentiel de différentes plantes crucifères en tant que plantes pièges contre la mouche du chou. Le projet s'est déroulé à Lavaltrie (Lanaudière), pendant une période de 3 ans (2011, 2012 et 2013), où ont eu lieu différents essais. L'abondance des mouches adultes a été évaluée avec des pièges collants, les ufs ont été dépistés chaque semaine et les dommages ont été évalués lors de la récolte. Les résultats ont été analysés sur le logiciel SAS. Aucune plante placée en association avec le rutabaga ou le chou n'a réduit le pourcentage de plants porteurs d'ufs, le nombre d'ufs/plant et le pourcentage des ufs dépistés retrouvés sur le rutabaga ou le chou, mais la valeur de ces variables était presque toujours plus élevée sur les plantes associées dans les parcelles mixtes. Ces plantes ont conservé leur attractivité pour la ponte des Delia spp. même en présence des cultures commerciales (chou ou rutabaga). L'association du rutabaga au daikon ou au radis noir a réduit le nombre de plants présentant des dommages sévères au profit de plants avec dommages légers (le poids et le rendement obtenus étaient alors légèrement inférieurs). Des essais à plus grande échelle pourraient être réalisés avec le navet Petrovski, le navet rond blanc à collet violet, le radis noir ou le daikon, ces variétés ayant démontré une bonne attirance de l'insecte et une constance pour la ponte. La culture piège devrait être placée en pourtour de la culture commerciale à protéger puisque l'insecte provient de l'extérieur du champ, dans un contexte de rotation des cultures. Enfin, différents modes de gestion de la population de mouches dans la culture piège (traitements insecticides, destruction) pourraient être vérifiés. Si des essais à grande échelle s'avéraient probants, il pourrait s'agir d'une avenue intéressante pour les producteurs biologiques.
Évaluation de la technique d'exclusion par filets dans deux vergers de pommiers du Québec
Les filets d'exclusion ont été évalués en 2012 et 2013 dans deux vergers de pommiers québécois : le verger de l'IRDA en production fruitière intégrée et le verger du CETAB+ en régie biologique. Les filets ont été efficaces pour réduire les dommages de plusieurs ravageurs, ainsi que les dommages par le gel et les bris mécaniques. L'utilisation des filets a permis de récolter une plus grande proportion de pommes saines et d'éliminer l'utilisation d'insecticides ainsi que l'utilisation de fongicides (dans le cas du cultivar Honeycrisp). De plus, l'ajout d'un toit fait d'une membrane de polyéthylène ultra-clair offrant une protection contre la pluie semble être une avenue prometteuse pour réduire la tavelure. Les parcelles sous filets ont produit autant de pommes et de calibre équivalent comparés à celles traitées aux insecticides. En revanche, certains insectes comme l'hoplocampe des pommes sont bien moins contrôlés dans certaines situations et d'autres comme les pucerons ont été plus problématiques sous les filets.
Fiches techniques sur les arbres à noix au Québec : 2e édition
Ce guide présente les principaux arbres à noix du Québec. Il informe le lecteur sur les différentes caractéristiques des arbres. Il est tout d'abord question d'une présentation générale de l'arbre, sa provenance, son histoire et son développement. Le nombre d'espèces et les caractéristiques de chacun sont aussi abordés, les espèces de caryer les plus rustiques sont présentées dans un tableau. Les espèces Carya ovata et Carya cordiformis existent à l'état naturel dans les forêts du Québec. Le document présente les caractéristiques de chacun des arbres, soit sa famille, sa zone de culture, ses exigences en terme de chaleur, son feuillage, ses fleurs, son écorce, ses dimensions, etc. Il aborde aussi les caractéristiques des noix, son apparence, ses dimensions, son enveloppe, sa facilité à être cueillie, ses principales utilisations, etc. Les espèces présentées sont le caryer cordiforme, le caryer ovale, le caryer à noix douces, le noyer blanc, l'arbre à noix piquées, le châtaigner d'Amérique, l'avelinier, le noisetier commun, le noisetier de Bysance, le noisetier de Turquie, le noisetier américain, le noisetier à long bec, le coudrier, le hêtre à grandes feuilles, le hêtre américain, le Ginkgo biloba, le noyer en cur, le noyer cendré, le noyer tendre, l'arbre à noix longues, le noyer noir ou noyer d'Amérique, le pin et les chênes.
Flash sur nos alliés dans la lutte contre la chrysomèle rayée du concombre et les chenilles des crucifères : les parasitoïdes
Un parasitoïde est un organisme qui vit aux dépens d'un autre et qui finalement va le détruire. Ils sont responsables de la mortalité de beaucoup d'insectes nuisibles aux cultures. Les parasitoïdes s'attaquant à la chrysomèle des cucurbitacées et aux chenilles des crucifères ont été observés et suivis sur le site de la Plateforme d'innovation en Agriculture Biologique (PIAB) de l'IRDA à Saint-Bruno-de-Montarville. La chrysomèle rayée du concombre (CRC) est l'un des ravageurs les plus dévastateurs pour les cucurbitacées au Québec. Elle se nourrit du feuillage des cultures et est responsable de la transmission du flétrissement bactérien, une maladie qui peut entrainer jusqu'à 50 % de mortalité chez certains cultivars. Trois espèces de chenilles s'attaquant aux crucifères ont aussi été observées au Québec, il s'agit de la piéride du chou, de la fausse arpenteuse du chou et de la fausse teigne des crucifères. Les larves de ces 3 espèces causent des dégâts aux feuilles et aux inflorescences des crucifères. Les parasitoïdes de la chrysomèle ont été observés sur le site avec un taux de parasitisme pouvant atteindre jusqu'à 50 %. Pour les parasitoïdes qui s'attaquent aux chenilles, ils ont été observés selon un taux de parasitisme naturel pouvant atteindre jusqu'à 76 %. Ces observations suggèrent que ces parasitoïdes peuvent être utilisés en lutte biologique contre ces ravageurs. La présence et l'abondance de ces parasitoïdes dans l'ensemble des régions du Québec méritent d'être étudiées, de même que leur performance dans la lutte contre ces insectes.
Gestion efficace et intégrée des rotations, du travail du sol, des fumiers et des composts pour une rentabilité accrue en agriculture biologique
La fertilisation des cultures se révèle un défi pour les producteurs biologiques. La connaissance des coefficients d'efficacités des légumineuses, des fumiers et des composts est une étape importante pour les producteurs qui doivent choisir leur stratégie de fertilisation. En 2012, 8 cultures de rotation ont été implantées dans le cadre d'une étude de l'IRDA. Il s'agissait de l'orge comme témoin, l'orge/trèfle incarnant, l'orge/trèfle blanc (Ladino), l'orge/trèfle rouge, l'orge/trèfle rouge et trèfle blanc, la vesce velue, la luzerne annuelle et le pois sec. Des applications de fumier de bovins et de compost Biosol ont été effectuées au printemps 2013 afin de compléter les apports en azote des différentes légumineuses. Globalement, les légumineuses ont permis une amélioration des rendements du maïs et de la nutrition azotée. Le fumier de bovin n'a pas donné de bons résultats par rapport au compost qui a permis une amélioration des rendements du maïs ensilage et des prélèvements en azote. Comparée au labour, l'incorporation à la herse des fumures organiques et des légumineuses a favorisé une meilleure efficacité de l'azote provenant de ces sources organiques. La minéralisation de la biomasse des légumineuses et la disponibilité de l'azote pour le maïs en 2013 ont été favorisées par l'incorporation des légumineuses en fin d'été et en automne. Suivant leurs bénéfices, les légumineuses ont été classées dans l'ordre suivant : vesce velue>le trèfle rouge/trèfle ladino>trèfle ladino>trèfle rouge>luzerne annuelle>trèfle incarnat>pois sec> orge. Selon les résultats de cette étude, une interaction significative entre les légumineuses et le compost sur les rendements et la nutrition azotée du maïs a été observée. Les besoins en azote des cultures peuvent ainsi être comblés par des apports combinés de légumineuses et de fumures organiques. Cette étude expose une méthode qui permettrait d'optimiser la décomposition des sources d'azote et d'améliorer rapidement la nutrition azotée des cultures.
Guide d'identification et de gestion - Pollinisateurs et plantes mellifères
Ce guide pratique indique les pratiques et les méthodes visant à identifier et à gérer les insectes pollinisateurs. Il propose des photos et des illustrations pouvant faciliter l'identification de pollinisateurs indigènes au Québec ou domestiques et de plantes indigènes, introduites ou horticoles à haut potentiel mellifère ou pollinifère. Des actions concrètes, simples et efficaces sont proposées en vue de favoriser la présence et l'activité de ces insectes à grande valeur agronomique et économique. Le guide se présente sous forme de fiches et fournit aussi des informations telles que la description, les habitats, l'utilisation, la gestion et la protection des pollinisateurs.
Impact agronomique et économique des légumineuses dans les rotations agricoles
Dans l'optique de réduire la dépendance aux engrais azotés de la production de grains, l'IRDA a voulu évaluer l'effet de diverses légumineuses sur les rendements du blé et du maïs. Cette étude voulait aussi évaluer les doses économiques des engrais azotés pour les cultures et le changement de propriétés des sols. Elle comparait 14 rotations de cultures comprenant douze légumineuses semées seules, en association ou en intercalaire avec le blé ou le maïs. Les légumineuses semées dans les différents traitements étaient le soya, le haricot sec, le pois sec, la vesce velue, la luzerne et le trèfle incarnat. De plus, l'étude a été faite sur deux sites avec des unités de chaleur différentes afin de voir l'influence du climat sur la disponibilité de l'azote et sur la décomposition de la biomasse végétale. Les résultats démontrent que le potentiel de fixation des légumineuses n'était pas différent selon les régions, mais plutôt selon les espèces étudiées. La contribution en azote des légumineuses était dans l'ordre d'importance suivante: vesce>blé/vesce>luzerne, maïs/vesce et soya>pois. La contribution réelle en azote de ces traitements a permis une réduction d'engrais azoté allant de 30-35 kg N/ha, selon les précédents de cultures. De plus, la structure, la teneur en nitrates et l'activité biologique du sol ont rapidement changé avec la culture de légumineuses, et ce, plus rapidement dans le site sous conditions climatiques chaudes. Finalement, ce sont les régies de légumineuses seules qui ont augmenté le plus la productivité des sols, soient les rendements, la nutrition azotée et ont amélioré les propriétés physiques et biologiques des sols. Cette étude suggère donc que dans des conditions climatiques favorables à la croissance des plantes et la minéralisation de l'azote, les légumineuses semées seules pourraient augmenter le rendement des cultures et les bénéfices économiques.
Implantation du ray-grass en culture intercalaire dans le maïs grain et ensilage
La culture du ray-grass intercalaire dans le maïs grain et ensilage gagne en popularité au Québec depuis quelques années. Ce rapport de l'organisme de bassins versants de la zone du Chêne dans la région de Lotbinière (OBV du Chêne) fait état de toutes les étapes de réalisation ainsi que les résultats d'essai du ray-grass intercalaire dans le maïs grain et ensilage, suite aux observations effectuées chez une dizaine de producteurs dont un en régie biologique. Ce projet avait pour but d'introduire des parcelles d'essais réparties sur le territoire du bassin versant de la rivière du Bois Clair, un territoire aux prises avec des problèmes d'érosion des sols et de qualité de l'eau. Les observations montrent que la culture intercalaire de ray-grass est bénéfique pour le maïs. Elle ne nuit pas aux rendements de la culture principale et tend même à présenter un gain de rendement. L'apport de fertilisant issu de la production de biomasse du ray-grass permet de rentabiliser les coûts attribués au semis en un an. Le couvert végétal produit a été satisfaisant. Cette culture intercalaire semblerait aussi améliorer l'aération ainsi que l'infiltration de l'eau dans les sols cultivés. L'effet des racines du ray-grass a été observé en particulier dans les dix premiers centimètres de sol. Cette technique est simple, peu coûteuse et facile à adopter. Ce projet a permis d'engager les producteurs dans une démarche concrète tout en leur permettant de s'enrichir d'une expérience commune par rapport à un problème localisé.
Journée d'information Grandes cultures 2014: Épeautre de printemps et d'automne : résultats des essais de cultivars et de densité de semis
Isabelle DORVAL, Auteur ; Anne VANASSE, Auteur ; Denis PAGEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (QUEBEC) (2325 Rue de l'Université, G1V 0A6, CANADA) : UNIVERSITE LAVAL | 2014L'épeautre est une céréale peu exigeante en fertilisation et en opérations phytosanitaires. Cette culture est facile à implanter en agriculture biologique. Au Québec, des données sur la densité optimale de semis sont rares, voire inexistantes. Pourtant, plusieurs études européennes ont déjà abordé ce sujet et ont conclu que de faibles densités de semis peuvent conduire à un rendement optimal d'épeautre. Des chercheurs de l'Université Laval et d'Agriculture Agroalimentaire Canada (AAC) ont mis en place un projet de recherche afin d'évaluer l'effet de la densité de semis sur le rendement en grains et en paille de différents cultivars et lignée d'épeautre de printemps et d'automne, sous les conditions climatiques du Québec. Les essais d'épeautre de printemps ont été réalisés de 2011 à 2013 sur neuf années-site et 5 densités de semis ont été testées : 250, 300, 350, 400 et 450 grains/m². Pour l'épeautre d'automne, les essais ont été réalisés en 2011/2012 et 2012/2013 sur 4 années-sites et les densités de semis ont été de 200, 250, 300, 350 et 400 grains/m². . Les résultats indiquent que la densité de semis de l'épeautre n'a eu aucun effet marqué sur les rendements en grains vêtus, en grains nus et en paille. En conclusion, il serait possible d'obtenir un rendement adéquat au Québec en utilisant une densité de semis plus faible que celles actuellement utilisées dans la province.
La lutte intégrée contre la pyrale du maïs dans le maïs sucré
Au Québec, la pyrale du maïs sucré peut causer des pertes pouvant atteindre 70 % du rendement. En conventionnel, la gestion de cet insecte se fait par l'application de produits chimiques jusqu'à 3 fois dans une saison. Pourtant, un tel ravageur pourrait être contrôlé par des méthodes non chimiques, ce qui est le cas chez les producteurs biologiques. Cette fiche propose des méthodes alternatives pouvant permettre un contrôle efficace de la pyrale du maïs. Elle propose l'utilisation des ennemis naturels comme les trichogrammes et d'autres prédateurs naturels. Des insecticides biologiques, dont la formulation Entrust qui est homologuée au Canada, sont aussi identifiés comme solution. Des pratiques agricoles comme le piégeage, le dépistage et l'utilisation de couverture flottante peuvent contribuer à limiter l'impact de la pyrale. D'autres techniques sont à l'étude notamment à l'INRA en France et au Volcani Center en Israël pour contrôler ce ravageur. Ce document synthétique contient des hyperliens vers des explications beaucoup plus complètes de chaque technique.
Manuel des intrants biologiques (MIB) : Productions végétales, animales et acéricole
Le Manuel des intrants bio (MIB) est un recueil des intrants commerciaux disponibles et autorisés en agriculture biologique au Québec. Le MIB 2014 est la seconde mise à jour faite par le CETAB+. Une introduction situe l'utilisation des intrants dans le contexte de la règlementation sur la certification biologique au Québec. Le corps du manuel est organisé selon les utilisations et la nature des intrants pour les productions végétales (amendements du sol, nutrition des cultures, phytoprotection, semences, plants), animales (alimentsa, additifs, suppléments, produits de soins de santé, auxiliaires, autres produits) et acéricole. Pour chaque type d'intrant, un tableau liste les produits disponibles, leurs descriptions, leurs fournisseurs, leurs usages, leurs approbations par les organismes de certification ainsi que les formats disponibles et les prix, s'il y a lieu. Les intrants qui pourraient être utilisés sous certaines conditions mais qui n'ont pas été approuvés par les certificateurs y sont identifiés, de même que des intrants non-autorisés qui pourraient être confondus pour des produits acceptés en AB. À la fin de chaque section, le lecteur trouve les coordonnées des fournisseurs identifiés dans la liste d'intrants. Le MIB est réalisé en collaboration avec les certificateurs québécois et des réviseurs du milieu afin de fournir une information fiable et à jour. Il revient normalement à l'exploitant de s'assurer auprès du fabricant ou du fournisseur que la composition du produit et, dans certains cas, son procédé de fabrication sont conformes aux exigences s'appliquant aux intrants. Le MIB priorise les intrants pour lesquels il existe des attestations de conformité, mais aussi d'autres intrants disponibles. Ce n'est toutefois pas une liste officielle. Les intrants pour la préparation des aliments ne sont pas couverts, ni les intrants nécessaires au fonctionnement et à l'entretien des équipements et machineries (ex. carburants et lubrifiants).
Optimisation de la fertilisation et essais de variétés pour la production de tomates en grands tunnels
Christine VILLENEUVE, Auteur ; Valérie ROY-FORTIN, Auteur ; Anne WEILL, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2014La production en grands tunnels étant de plus en plus populaire en maraîchage biologique, la régie des cultures mérite d'être approfondie. L'équipe du CETAB+ a mis sur pied en 2011 un projet de trois ans axé sur la fertilisation des tomates en grands tunnels. L'objectif était d'évaluer si les recommandations du Guide de référence en fertilisation du CRAAQ pour la production en champ convenaient en grands tunnels, ou si la fertilisation devait plutôt s'inspirer de la formule utilisée en serre. Les traitements, appliqués sur 7 sites-années, consistaient en des apports de 135, 195 et 270 kg/ha d'azote, correspondant respectivement à 100, 150 et 200 % de la dose normalement recommandée. Cette fiche technique résume les étapes importantes et les résultats de l'étude, lesquels suggèrent qu'il n'est pas forcément avantageux d'augmenter la fertilisation. Une augmentation non négligeable des rendements est toutefois survenue au fil des trois années. Il semble donc que d'autres facteurs, outre la fertilisation, aient joué un rôle plus important. Plusieurs analyses ont également fait l'objet du présent projet afin de vérifier si certaines d'entre elles pouvaient aider à prévoir et ajuster la fertilisation. Les données sommaires d'une analyse économique, faisant foi des bénéfices tirés de la production de tomates en grands tunnels par rapport à la production en champ, sont également présentées. Des liens vers les documents complets sont disponibles sur site internet du CETAB+. En seconde partie, un bilan des essais de variétés conduits par le MAPAQ révèle les variétés des tomates s'étant démarquées pendant les saisons 2012 et 2013.
Potentiel commercial de variétés de pommiers ancestraux
II existe aujourd'hui de nombreuses variétés modernes de pommiers issues particulièrement des programmes d'hybridation. Cependant, ces variétés proviennent majoritairement d'un nombre très limité de variétés ancêtres dans leurs lignées d'hybridation. L'érosion génétique qui en découle induit des problèmes de vitalité et de sensibilité aux maladies. Lors de la colonisation du territoire québécois, différents arbres fruitiers ont été implantés par des familles françaises, écossaises, irlandaises et anglaises, de même que par des communautés religieuses. Ces variétés sont adaptées au climat par leur rusticité. La santé et la diversité génétique du pommier pourraient être améliorées en utilisant le potentiel génétique des variétés ancestrales. Dans ce rapport, six variétés ancestrales identifiées dans la région du centre du Québec sont évaluées pour leur potentiel commercial et leur sensibilité à la tavelure.
Poursuite de la valorisation et de la promotion de l'appellation de l'agriculture biologique au Saguenay-Lac-St-Jean comme préalable aux initiatives de mise en marché
La coopérative Nord-Bio présente dans ce rapport final les résultats du projet "Poursuite de la valorisation et de la promotion de l'appellation de l'agriculture biologique au Saguenay-Lac-St-Jean comme préalable aux initiatives de mise en marché". Plusieurs activités de communication ciblant le public général ou les détaillants ont été menées, avec trois objectifs principaux: renforcer la crédibilité de l'agriculture biologique, augmenter la visibilité des produits et des producteurs, et améliorer l'accessibilité des produits bio. Un guide de bonnes pratiques pour l'identification des produits biologiques a été conçu et remis aux détaillants alimentaires. Un sondage éclair a été mené pour valider la demande des produits bio dans ces établissements. Un cahier de recrutement a été produit pour la coopérative. La coopérative a travaillé avec la table agroalimentaire régionale et participé à plusieurs événements publics pour mener des activités de promotion. Parmi les difficultés rencontrées, la coopérative note la résistance du milieu, les stéréotypes encore présents envers l'agriculture biologique, et la difficulté à chiffrer les bénéfices financiers directs des actions de la coopérative pour ses membres. Le regroupement des entreprises sous une coopérative telle la coop Nord-Bio permet prendre en charge la valorisation et la promotion de l'agriculture biologique dans les régions, démarche qui peut paraître essentielle étant donné le manque de notoriété du secteur.
Production biologique de citrouilles à graines sans écale : une nouvelle avenue au Québec. Volet 1 - Cultivars et modes d'implantation
La production de citrouille à graines sans tégument présente une opportunité de marché et de diversification culturale pour les fermiers biologiques. Cette culture est connue pour sa teneur en acide gras (oméga-6 et oméga-9) et pour la vitamine E contenue dans ses graines. Au Québec, un projet de recherche a été mis sur pied sur le site de la Plateforme d'innovation en agriculture biologique de l'IRDA afin d'identifier les cultivars de citrouille les plus prometteurs sous les conditions du sud-ouest du Québec. Ce projet voulait aussi évaluer l'effet de différentes pratiques culturales sur les insectes ravageurs et les maladies. Différentes régies d'implantation et de production ont été testées durant ces essais où 3 cultivars de citrouille à graines sans tégument (Kakai, Snackjack, Styriaca) ont été cultivés selon une densité de 15 000 plants/ha en 2009 et en 2010. Des filets agronomiques ont été utilisés afin de minimiser l'attaque des plantes par la chrysomèle rayée du concombre (CRC). Les résultats montrent que le Snackjack semble être moins attrayant pour la CRC contrairement au Kakai qui a attiré le plus de CRC en 2010. En termes de rendement en fruits, Snackjack avait le plus de fruits/ha, mais le calibre des fruits était le plus petit. Dans le cas des rendements en graines, Snackjack avait tendance à avoir un rendement supérieur aux deux autres pour les parcelles sans filets. Dans les parcelles avec filets, Kakai et Styriaca ont obtenu un meilleur rendement que le Snackjack en 2010. Ce résultat est dû à la protection des filets. En matière de valeur nutritive, les graines sont constituées principalement de lipides et de protéines. Les graines de Kakai contiennent plus d'acide oléique que les 2 autres. Cette huile est de meilleure qualité et devrait mieux résister à l'oxydation.
Production biologique de citrouilles à graines sans écale : une nouvelle avenue au Québec. Volet 2- Stratégies de désherbage
Geneviève RICHARD, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; Maryse LEBLANC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2014La gestion des mauvaises herbes dans la culture de citrouilles est très délicate. Cette plante est peu compétitive contre les mauvaises herbes et les opérations désherbage sont compliquées du fait les plantules sont fragiles et le port rampant de certains cultivars complique le passage des outils à proximité des plants. L'IRDA a mis en place ce 2e volet d'une étude sur la production biologique de citrouilles à graines sans écale au Québec dans le but d'évaluer 4 régies de lutte contre les mauvaises herbes en bio : sarclage mécanique en contexte de fermes horticoles (SH), Sarclage mécanique en contexte de fermes de grandes cultures, utilisation de paillis de seigle roulé-crêpé (PSR), utilisation de paillis biodégradable noir (PBN). La densité et la biomasse des mauvaises herbes ainsi que les rendements des différents cultivars ont été les indicateurs utilisés pour évaluer l'impact de la stratégie de désherbage. Le temps et le type de machinerie requis pour effectuer les opérations de désherbage ont aussi été évalués. En 2011 et 2012, à part le paillis, les autres régies de désherbage ont permis une réduction de la biomasse des mauvaises herbes. Sans surprise, le désherbage manuel a nécessité le plus d'heures de travail par ha suivi du PBN. Le désherbage mécanique en contexte horticole ou en grandes cultures et l'utilisation du PBN ont permis un bon contrôle des adventices et ont du même coup contribué à maintenir un bon rendement des cultivars, similaire au désherbage manuel. Par contre, le paillis de seigle n'a pas réussi à permettre une gestion efficace des mauvaises herbes dans le cadre de ce projet.
Production biologique de citrouilles à graines sans écale : une nouvelle avenue au Québec. Volet 3- Faisabilité économique
Luc BELZILE, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; Maryse LEBLANC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2014Le marché des citrouilles à graines sans écales, que ce soit pour la vente directe ou la transformation agroalimentaire, est une piste de diversification des cultures intéressante pour les fermes biologiques du sud du Québec. Ce 3e volet de faisabilité économique fait suite aux deux premiers volets qui ont conclu une faisabilité agronomique de la production biologique de citrouilles à graines sans écales au Québec. Ce dernier volet porte sur l'aspect économique de cette culture. Deux cas de figure ont été étudiés, une production en grande culture avec récolte mécanique et une production horticole avec récolte manuelle. Les prix cibles ont été comparés au prix des produits importés d'Europe et de Chine, que ce soit pour les graines ou le fruit entier. Il en est ressorti qu'au Québec, les prix cibles varient selon le cultivar de citrouilles et l'on obtient un prix cible inférieur à 7,00 $/kg pour les graines de Snackjack et Snackface et un prix variant entre 7,55 $/kg et 9,71 $/kg pour les graines de Styriaca. Les prix des produits importés d'Europe variant entre 8,00 $/kg et 10,00 $/kg, ce qui montre un avantage pour les fermes du Québec. D'après l'étude des différents scénarios, il est conseillé de privilégier le désherbage mécanique afin de réduire au maximum les coûts de production et ainsi valoriser au mieux la production surtout pour le Styriaca. Par contre, cette analyse ne prend pas en compte certains postes de dépenses comme le temps passé à la vente. Ces résultats sont donc à relativiser.
Projet de piégeage de la nitidule dans la fraise à jours neutres
Ce document a été présenté dans le cadre des journées horticoles. Denis Tremblay, producteur des Fraisières St-Alexandre, y expose les problématiques, solutions et conclusions par rapport à une infestation de niditules dans sa culture de fraises à jours neutres. En 2009, ce producteur a subi des pertes de 80 à 85 % de sa récolte dues à la niditule. Les informations relatives à la gestion de cet insecte sont marginales, car la niditule n'est pas considérée comme un ravageur important au Québec. Par conséquent, il n'existe pas de produits homologués au Québec, et le seul moyen de lutte qu'il a trouvé dans la littérature a été le piégeage. Cette piste de solution a été appliquée avec succès : elle a réduit les pertes à 15 à 20 %. La méthode préconisée est la suivante : placer des chaudières remplies d'eau, de fruits mûrs et de bière à environ 8 à 10 mètres de la culture, les couvercles troués. Les niditules, aimant le sucre et la fermentation, seront alors attirées et piégées à l'intérieur de la chaudière. Cette solution semble marcher pour une petite surface cultivée, mais son efficacité à grande échelle reste à démontrer. Le producteur termine en se questionnant sur plusieurs points par rapport à ce ravageur peu connu notamment sa provenance, les cultures hôtes, le climat favorable à sa prolifération.
Rapport final du projet "Développement de la culture de sarrasin et avoine nue en régie biologique en Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie"
Les agriculteurs biologiques du Bas St-Laurent (BSL) et de la Gaspésie cherchent à diversifier leurs revenus et leurs rotations en ayant comme contrainte le climat nordique de la région. Ils souhaitent aussi valoriser les céréales biologiques pour le marché d'alimentation humaine et ainsi répondent à un signal du marché. Le sarrasin noir, le sarrasin vert et l'avoine nue sont une piste possible selon les résultats d'un précédent projet développé dans la région. Cette étude conclut que les cultivars testés présentent un bon potentiel, mais des lacunes en ce qui concerne les pratiques culturales handicapent le rendement. Ainsi, un nouveau projet de recherche a été mis en uvre dans le but d'améliorer les rendements de ces cultures et la connaissance technique des producteurs et aussi de déterminer la valeur nutritive de ces cultures. Les essais ont été réalisés sur des parcelles de producteurs biologiques du BSL et de la Gaspésie. 3 cultivars de sarrasin noir, 3 cultivars d'avoine nue et un cultivar de sarrasin vert ont été testés. Les cultures ont fortement été influencées par les précipitations de 2013. La variété d'avoine nue Idaho semble procurer le meilleur rendement sur les deux sites. Les auteurs signalent également qu'un taux de semis de 180kg/ha (au lieu de 130kg/ha) a permis un meilleur rendement dans 3 cas sur 5. Le printemps pluvieux de 2013 n'a pas permis de semer à temps le sarrasin vert, ainsi le semis tardif n'a pas donné pas de bons résultats. Il semble que cette recherche a permis de trouver la population « plafond » de sarrasin vert en régie biologique.
Remplacer l'azote venant des apports de fumier par des engrais verts de légumineuses : des exemples au Québec et ailleurs en Amérique du Nord
Plusieurs fermes québécoises et nord-américaines ont intégré des engrais verts dans leur rotation afin de remplacer tout ou partie des apports de fumier. Au Manitoba, l'insertion de luzerne, de pois ou de trèfle dans une rotation de céréales (blé et/ou avoine, lin) a montré un certain potentiel de fertilisation, malgré l'observation d'effets indésirables sur la présence de mauvaises herbes ou sur la résistance à la sécheresse. En intégrant la luzerne dans leur rotation (maïs, soya, céréales à graine, luzerne), certaines fermes du Minnesota parviennent à obtenir une fertilisation suffisante pour un bon rendement en maïs. Le sarclage du maïs et du soya a permis de gérer les mauvaises herbes. Une année de trèfle n'est pas suffisante pour l'obtention de ces résultats sans l'apport complémentaire de fumier pour le maïs. L'Institut Rodale, en Pennsylvanie, a mis en place une rotation plus complexe, utilisant des céréales d'hiver et des cultures intercalaires de trèfle et de vesce velue. La rotation typique (soya, blé d'hiver, vesce velue, maïs grain) du Corn Belt américain et du sud de l'Ontario permet une couverture permanente du sol et un enrichissement suffisant, mais son application présente des limites dans le sud du Québec. Dans le sud-ouest de la province, un rendement de maïs de 10t/ha est atteint grâce à l'introduction de 3 années de luzerne dans la rotation. Des rendements de 7,5 à 8t/ha de maïs sont atteints après un trèfle rouge semé dans le blé, sans aucune fertilisation supplémentaire. Après quelques difficultés avec la vesce (maladie), la luzerne (prix des semences) et le trèfle rouge (destruction), la Ferme des Longprés mène des essais de pois fourrager et de soya, avec un apport complémentaire de fumier. L'idée semble prometteuse et nécessite des recherches supplémentaires afin de s'étendre au Québec.
Résultats économiques pour la production de tomates en grands tunnels
Des essais de fertilisation ont été réalisés durant trois ans pour le poivron et la tomate biologiques produits en grands tunnels. Une analyse économique basée sur les données de deux fermes biologiques a aussi été réalisée pour la production de tomates. Cette étude présente le calcul de la marge avant les frais de récoltes et de mise en marché. Les rendements de tomates pour ces calculs étaient de 13 kg/m². Les marges étaient variaient de 24,25 $/m² à 33,16 $/m² selon la ferme. La différence entre les deux marges était principalement due à la stratégie de mise en marché. Une comparaison de ces marges avec celles de la production en plein champ a aussi été réalisée dans un document de vulgarisation qui découle de cette étude (Optimisation de la fertilisation et essais de variétés pour la production de tomates en grands tunnels). Les coûts de production utilisés pour la production en plein champ étaient similaires à ceux des grands tunnels, sauf en ce qui concerne les coûts imputables à la structure qui ont été éliminés. Un rendement moyen en champ de 3 kg/m² a été utilisé. Un tel rendement est représentatif de ce qui est généralement obtenu au Québec en production biologique. Les marges variaient de 3,25 à 5,65 kg/m² selon la stratégie de mise en marché.
Semis combiné de pois fourrager et d'épautre en régie biologique
Jean-Pierre HIVON, Auteur ; Maryse PROVENCHER, Auteur ; Nicolas TANGUAY, Auteur | QUEBEC (2875, boulevard Laurier, 9e étage, Édifice Delta 1, G1V 2M2, CANADA) : AGRI-RESEAU | 2014La date de semis et la fertilisation affectent le rendement de la culture de l'épeautre. Un projet, mis en uvre au Québec par l'agronome Jean-Pierre Yvon et une agronome du MAPAQ, a évalué divers éléments d'une culture d'épeautre selon trois dates de semis différentes. Ils ont évalué la biomasse de pois à l'automne de la culture d'épeautre combinée au pois [1], la survie de l'épeautre au printemps [2] et le rendement de l'épeautre à la récolte [3]. Les trois dates de semis évaluées pour le semis de l'épeautre avec ou sans le pois ont été : mi-aout, début septembre, fin septembre. Les 4 types de fertilisation ont été : l'épeautre sans pois et sans fumier (témoin), l'épeautre avec pois et sans fumier, l'épeautre sans pois et avec fumier et l'épeautre avec pois et avec fumier. Les taux de semis étaient de 250 kg/ha pour l'épeautre et de 120 kg/ha pour le pois pour un taux d'application du fumier de poulet de 4t/ha. Selon les observations, aucune date de semis ni aucun traitement n'a affecté le taux de survie de l'épeautre à l'hiver. En ce qui a trait au rendement, la date du 30 septembre donne de meilleurs résultats comparativement au 21 août et au 10 septembre. Il n'y avait pas de différence significative en termes de rendement sur les parcelles avec ou sans fumier, ce qui pourrait être dû au fait que le sol était déjà riche. Le projet n'a pas permis de mettre en évidence la capacité du pois fourrager à fertiliser seul l'épeautre, mais un tel potentiel a déjà été observé chez un agriculteur. Il reste à renouveler une telle étude sur d'autres types de sol afin de mieux documenter cet effet.
Solutions optimales pour une gestion durable des eaux de lavage de légumes à l'échelle de la ferme : projets pilotes
Patrick BRASSARD, Auteur ; Mylène GÉNÉREUX, Auteur ; Caroline CÔTÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | OTTAWA (1341, chemin Baseline, K1A 0C7, CANADA) : AAC (Agriculture et Agroalimentaire Canada) | 2014Le rejet dans les cours d'eau des matières en suspension et du phosphore issus du lavage des légumes racines pose un problème environnemental. Les producteurs agricoles doivent trouver des procédés de traitement accessibles qui permettent de réduire l'impact environnemental de cette eau. Un projet a été mis en place par une équipe de l'IRDA afin de trouver des solutions efficaces et applicables à l'échelle de la ferme pour limiter l'impact environnemental du rejet. Il s'est aussi donné pour objectif de préciser les voies de traitement qui devraient être envisagées selon les pratiques et opérations en place dans les entreprises. Les conclusions de cette étude ont révélé que le dessablage à sec devrait être favorisé dans la majorité des entreprises afin de faciliter la manutention des solides extraits. La recirculation de l'eau et/ou un ajustement de débit devraient aussi permettre une réduction de l'utilisation de l'eau. Les solutions diffèrent si les cultures sont en terre noire ou en terre minérale. En terre minérale, la sédimentation permet d'abattre les contaminants à des niveaux acceptables pour le rejet dans l'environnement tandis qu'en terre noire la sédimentation et la centrifugation sont peu efficaces pour abattre la majorité des contaminants puisque ceux-ci sont solubles. Dans ce dernier cas, le séjour en lagune aérée est approprié afin d'éviter l'ajout de coagulants. Ces options doivent être validées en vue d'une utilisation à l'échelle de la ferme sur une base quotidienne et sur une longue période. Des paramètres comme le pompage de l'eau sortant de la laveuse vers les unités de sédimentation primaire, la protection contre le gel de celles-ci, la méthode de vidange des solides sédimentés dans les bassins hors sol, ainsi que la méthode d'aération des lagunes sont à prendre en compte lors de l'implantation dans une ferme.
Stratégies de protection des oiseaux champêtres en région dominée par une agriculture intensive
Au cours des dernières décennies, l'évolution des pratiques agricoles a entraîné des changements considérables dans les populations d'oiseaux associés au milieu agricole, autant en Europe qu'en Amérique du Nord. Aujourd'hui, ce groupe d'oiseaux est celui qui montre les déclins les plus importants et les plus consistants. D'ailleurs, plusieurs de ces espèces figurent maintenant sur la liste des espèces en péril élaborée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). À court terme, les pratiques agricoles modernes contribuent à accentuer les déclins observés dans les populations d'oiseaux des milieux agricoles. Elles engendrent, à plus long terme, une problématique de conservation de ces populations qui résulte de la perte des habitats et de la réduction de la disponibilité des ressources alimentaires. Afin d'élaborer un plan d'action pour rétablir la situation, les espèces et les régions d'intervention prioritaires au Québec ont été identifiées. Les programmes de conservation réalisés à l'étranger (Amérique du Nord et Europe) ont été analysés pour identifier les stratégies efficaces qui pourraient être implantées au Québec. De plus, des agriculteurs ont été interrogés afin de cerner les comportements à promouvoir, les obstacles à la mise en place de nouvelles mesures et les stratégies les plus efficaces. À l'aide de ces informations, des mesures ont été retenues afin de favoriser la conservation de l'habitat des oiseaux en milieu agricole.
Utilisation d'une sous-soleuse adaptée aux pâturages, cas d'un loam sableux
Denis LA FRANCE, Auteur ; Anne WEILL, Auteur ; Eve CAYER, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2014Une sous-soleuse Panbuster adaptée pour travailler dans les prairies et pâturages a été testée au CETAB+ durant 4 années. Il a été possible d'obtenir de bons résultats d'ameublissement du sol sans abîmer la culture avec un bon ajustement de la machine, en particulier de la profondeur des disques qui tranchent la culture en avant des dents et en utilisant des pointes larges. Ce PowerPoint permet de voir l'importance de certains ajustements et le travail réalisé par la sous-soleuse en ce qui concerne le sol et la culture.
Valorisation de résidus végétaux agricoles vers le secteur de l'alimentation animale
Un projet de recherche a été réalisé par l'IRDA à Saint-Lambert-de-Lauzon en 2013 dans l'objectif de trouver une voie de valorisation aux carottes et aux pommes de terre déclassées à la ferme. Une voie de traitement permettant d'enlever l'eau et de concentrer les éléments intéressants à l'intérieur d'un produit granulé stable a été testée. Les résidus ont d'abord été broyés. Le broyat a ensuite été séparé pour en extraire la fraction solide, qui a ensuite été séchée, puis granulée. La composition nutritionnelle des granules a été analysée afin d'évaluer leur potentiel pour l'alimentation animale. Deux types d'équipements ont été utilisés pour la séparation du broyat, soit un pressoir pneumatique et un séparateur-décanteur centrifuge. Le pressoir s'est avéré la meilleure des deux méthodes testées pour séparer les fractions solide et liquide. Les granules de carotte et de pomme de terre produits par pressage avaient des taux d'humidité de 5 % à 9 % et présentaient une bonne durabilité mécanique. Les granules de pomme de terre, riches en amidon (61 %) et pauvres en fibres, semblent intéressants comme source d'énergie pour l'alimentation des ruminants ou des porcs. Cependant, l'effet du procédé de granulation sur la cuisson du produit devra être évalué si l'alimentation du porc est envisagée, car celui-ci utilise bien la pomme de terre cuite. Les contenus en potassium, fer et magnésium étaient les plus importants parmi les minéraux. Les granules de carotte semblent intéressants pour l'alimentation des ruminants puisqu'ils contiennent des quantités appréciables de fibres (26 % de fibres ADF et NDF). Les granules de carotte étaient particulièrement riches en potassium, calcium et phosphore et trois fois plus riches en protéines que ceux de pomme de terre.
Adaptation du système Wenz/Eco-Dyn à la céréaliculture biologique en région nordique au Québec
En 2008, au Québec, la production biologique connaissait une forte croissance. Le secteur des grandes cultures avait le plus bénéficié de la participation au marché d'exportation. Cet engouement a permis le développement de nouvelles pratiques favorisant la conservation des ressources et a inspiré l'ensemble du secteur conventionnel des grandes cultures. Toutefois, en agriculture biologique, la faiblesse demeurait toujours la lutte contre les mauvaises herbes, car elle exige une grande consommation de carburant et de ressources. Pour surmonter ces problématiques, le système Wenz/Eco-Dyn offre une solution très originale. Appliqué à la céréaliculture biologique québécoise, il présente un avantage de réduction des intrants et des travaux de sol, tout en contrôlant les mauvaises herbes. Au printemps 2008, le Club-conseil Pro-Vert du Saguenay-Lac-Saint-Jean a reçu pour ce projet un financement de cinq ans de la part du PSDAB du MAPAQ et du Programme Défi-Solution du CDAQ. L'objectif principal était d'améliorer la viabilité économique et environnementale de la production de céréales biologiques en région nordique au Québec en proposant l'adaptation des techniques et de la machinerie de travail minimal du sol développées par la société européenne Eco-Dyn de Manfred Wenz. Le présent rapport inclut les résultats des cinq années d'études et comporte quatre parties : 1) l'introduction, la description de la problématique, l'état des connaissances, la solution proposée et les objectifs avancés; 2) la méthodologie employée pour tester et évaluer le système chez des producteurs biologiques de grandes cultures; 3) les résultats obtenus avec une emphase sur les performances agronomiques, économiques et environnementales du système par rapport à la régie biologique conventionnelle en grandes cultures; 4) les constats majeurs de ces années d'études avec les commentaires des agriculteurs et des membres du comité consultatif, ainsi que certaines orientations possibles pour la suite du projet.
Amélioration des pratiques de pâturage en production laitière biologique
Le Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) a réalisé un projet de recherche sur l'amélioration des pâturages sur deux fermes laitières biologiques du Centre-du-Québec. Les objectifs étaient d'améliorer les connaissances générales sur les pâturages et de vérifier le potentiel de différentes espèces de légumineuses, de graminées et d'herbes dans les pâturages en termes de rendements, de persistance et d'appétence pour les animaux. Le projet a permis de tester 17 espèces différentes : la luzerne à pâturage, le trèfle rouge, le trèfle blanc Ladino, le trèfle blanc Huia, le lotier corniculé, la fléole des prés, le raygrass vivace, le brome des prés, le dactyle tardif, la fétuque des prés, l'alpiste roseau, le pâturin du Kentucky, le festulolium (raygrass X fétuque), la chicorée, le plantain lancéolé, la pimprenelle et l'achillée millefeuille. Des données de rendements ont été prises et comparées à des données prélevées à l'aide d'un herbomètre, un outil permettant la mesure de la hauteur de l'herbe. Plusieurs observations ont également mené à des constats intéressants sur la gestion des pâturages. Des analyses foliaires ont aussi été effectuées sur certaines plantes ayant des caractéristiques particulières (chicorée, plantain lancéolé et lotier corniculé).
Bande végétatives de saule et de graminées en baissières pour réduire les charges polluantes diffuses et produire la biomasse dédiée
L'aménagement d'une bande végétative filtrante en baissière vise à maximiser l'infiltration de l'eau et à favoriser l'absorption des éléments nutritifs par la végétation. De telles baissières peuvent être aménagées avec une risberme et une légère dépression pour intercepter, accumuler et filtrer les eaux contaminées en aval d'enclos d'hivernage pour bovins de boucherie. Un essai a été réalisé à la ferme expérimentale de l'IRDA à Saint-Lambert-de-Lauzon de 2010 à 2013 pour comparer la capacité d'épuration d'une espèce arbustive à croissance rapide, le saule (Salix miyabeana) à celle d'une graminée pérenne, l'alpiste roseau (Phalaris arundinacea L.) dans des bandes végétatives filtrantes et dans diverses conditions de baissières. Les baissières ont été relativement efficaces pour réduire le ruissellement et les charges ruisselées. La baissière d'alpiste roseau a réduit de 37 % le ruissellement, comparativement à la bande d'alpiste sans baissière. De même, le saule sur cinq baissières a réduit le ruissellement de 46 % par rapport au saule sans baissière. Les réductions de ruissellement ont eu un impact important sur la qualité de l'eau en réduisant les charges cumulées à la sortie des baissières, mais certains éléments comme le phosphore excédaient encore les critères de qualité de l'eau en termes de concentrations pondérées.
Bénéfices des légumineuses dans les rotations de cultures
Adrien N'DAYEGAMIYE, Auteur ; Gilles TREMBLAY, Auteur ; Paul DESCHENES, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2013Grâce à leur capacité à fixer l'azote de l'air, les légumineuses contribuent à la disponibilité de l'azote dans le sol au profit des cultures suivantes. L'IRDA a testé différentes espèces de légumineuses cultivées seules ou en association afin d'identifier celles qui conduisent à une meilleure nutrition azotée des cultures. Les chercheurs ont semé 6 espèces de légumineuses en cultures seules, trois en association avec le blé et trois autres en association avec le maïs. Ces cultures ont été ensuite incorporées au sol à la fin de l'été ou en automne. L'année suivante, des cultures de maïs et de blé ont été mises en place sur ces mêmes parcelles. Dans les parcelles non fertilisées, des augmentations de rendement de 0,6 à 1 t/ha ont été observées pour le blé, et de 1,3 à 3,2 t/ha pour le maïs par rapport aux parcelles sans légumineuses. Dans les parcelles fertilisées, les rendements de maïs et de blé ont été plus importants sur les retours de légumineuses par rapport aux parcelles témoins. Dans l'ordre croissant: le soya, le trèfle incarnat, les mélanges maïs/vesce et blé/vesce, la luzerne annuelle et la vesce ont fourni les équivalents en engrais azoté les plus élevés, et les augmentations de rendement ont suivi cette même tendance. Par leurs performances dans la nutrition azotée du maïs et du blé, ces légumineuses peuvent contribuer à réduire l'utilisation des engrais tout en couvrant les besoins azotés de ces cultures.
Besoins et conditions d'approvisionnement en légumes biologiques des distributeurs et détaillants québécois
Une enquête auprès de 37 détaillants et de 5 distributeurs a été réalisée afin d'identifier les besoins et les attentes des principaux acheteurs de légumes biologiques québécois. Les magasins d'aliments naturels s'approvisionnent davantage auprès de producteurs québécois (50 % des volumes) que les fruiteries (36 %). Les supermarchés, parmi les trois catégories de détaillants, font le moins d'achats régionaux (13 %). Les plus importants problèmes vécus par les détaillants avec les légumes biologiques québécois sont, dans l'ordre, les pertes causées par les produits invendus, le manque de régularité des approvisionnements, les prix trop élevés et la faible disponibilité des produits. Les problèmes les plus importants à régler identifiés par les répondants, afin qu'ils achètent davantage de légumes biologiques québécois, sont le manque de disponibilité, la demande trop faible, le prix trop élevé et le manque d'espace tablette. Alors que la qualité des légumes biologiques québécois est généralement jugée satisfaisante, leur prix, ou plus exactement, la prime biologique, constitue la principale contrainte à une plus grande consommation de ces produits. Ceci est corroboré par les répondants de l'enquête et par des sondages auprès des consommateurs dans la littérature. Le problème de pertes pour produits invendus n'est pas vécu chez les magasins d'aliments naturels, qui ne vendent généralement pas de légumes conventionnels. Par ailleurs, les détaillants manquent d'information sur l'offre des producteurs de leur région (incluant les contraintes inhérentes à la régie biologique) et sur la production biologique en général (ex. les avantages de ce type de production). Il est important pour les distributeurs et les détaillants que les produits soient de qualité constante (propreté, forme, absence de défauts), emballés, de calibre uniforme et étiquetés (certification et code-barres ou code PLU).
Bien protéger son ail contre la teigne du poireau
La teigne du poireau s'attaque à l'ail et peut occasionner des pertes de rendement. Elle s'attaque aux plantes de la famille des alliacées et les dommages sont causés par la larve. Les producteurs auraient avantage à bien la connaître afin de pouvoir agir en conséquence. Cet insecte passe l'hiver dans des débris végétaux sous sa forme adulte et se reproduit dès les premières nuits chaudes du printemps (6°C). La femelle pond 80 à 240 ufs. Un dépistage le plus tôt possible permet de choisir la meilleure stratégie de lutte au bon moment. Un piégeage réalisé à la ferme est la meilleure méthode qui permet de suivre l'activité de l'insecte afin de pouvoir intervenir au moment opportun. L'installation hâtive des pièges (6-9°C minimales) au printemps augmente l'efficacité du dépistage. Le site d'agri-réseau dans la section dépistage, suivi des populations, dans la rubrique (légumes) donne davantage d'informations sur le type et les méthodes d'installation des pièges. S'il y a un seuil critique de teigne du poireau, une stratégie d'intervention doit être appliquée. Les méthodes de phytoprotection peuvent être des barrières physiques ou des bio-insecticides. La barrière physique peut être un matériel qui a des mailles empêchant le passage des insectes adultes et des ufs. Pour les parcelles non infestées, des filets peuvent être installés. Pour améliorer la stratégie, la pulvérisation de bio-insecticides doit accompagner les barrières physiques dans le cas des parcelles infestées. Des pratiques de prévention telles les rotations, l'utilisation des parasitoïdes, l'élimination des repousses de printemps, la destruction et l'enfouissement des résidus de cultures infectés sont aussi à prioriser.
Biodiversité et variétés ancestrales
Une des conséquences de l'impact des changements climatiques est la perte de biodiversité. Le besoin de trouver des variétés qui s'adaptent aux variations de plus en plus prononcées des paramètres climatiques devient pressant. Lors de la colonisation du territoire québécois, différentes variétés d'arbres fruitiers ont été implantées par des familles européennes, de même que par des communautés religieuses. Ces variétés ancestrales se sont adaptées au climat rustique du Québec depuis des centaines d'années. Elles existent cependant en des spécimens uniques puisqu'elles ont été abandonnées pour des variétés modernes qui manquent de diversité génétique et de vitalité face aux défis climatiques. Dans une perspective de sauvegarde de la biodiversité et d'adaptation aux changements climatiques, il serait important de sauvegarder ce patrimoine fruitier pour préserver la biodiversité et pour rendre disponible une plus grande diversité génétique ayant des caractéristiques élevées de vitalité et d'adaptation.
Bleuet en corymbe : Guide des traitements phytosanitaires 2013
Ce guide donne des détails sur les différents produits disponibles pour le traitement phytosanitaire des bleuets en corymbe au Québec. Les biopesticides listés dans le Manuel des intrants biologiques 2013 du CETAB+ y sont identifiés.
Calendrier de dépistage des principaux insectes ravageurs du pommier au Québec
Ce calendrier est un outil conçu pour les conseillers et les producteurs afin de suivre les populations d'insectes ravageurs et pour prévoir les traitements d'une façon efficace et raisonnée. Ce document regroupe de l'information technique et pratique en plus d'être facile à utiliser sur le terrain. Il présente de l'information sur près de vingt insectes ravageurs du Québec. Le document est structuré en fonction des différents stades phénologiques du pommier. À chacune des étapes sont identifiés : les différents ravageurs qui peuvent être présents, les outils pour les identifier, comment placer les pièges, le seuil d'intervention privilégié et le type de traitement suggéré en fonction de la situation.
À chacun sa bande, Guide des bandes riveraines en milieu agricole
Isabelle MARTINEAU, Auteur ; Frédéric BOIVIN, Auteur ; Éric LEGER, Auteur | Granby (739 Dufferin, Canton-de-Granby, J2H 2H5, CANADA) : CLUB-CONSEIL GESTRIE SOL | 2013Les entreprises agricoles québécoise ont l'obligation de maintenir une bande de végétation d'une largeur minimale aux abords des cours d'eau dans le but de diminuer l'érosion des sols tout en contribuant à la biodiversité du milieu. Un modèle adapté de bande riveraine doit être choisi en fonction de la situation de l'entreprise. Le Guide des bandes riveraines en milieu agricole est destiné à appuyer l'agriculteur et son conseiller dans le choix d'un modèle de bande riveraine et de les guider dans sa mise en application. C'est un outil de vulgarisation haut en images. Le guide présente 3 sections. Les techniques d'implantation sont d'abord expliquées et mises en images. On y présente ensuite 7 modèles visant à inspirer les agriculteurs qui souhaitent aménager leur bande riveraine. Les combinaisons d'aménagements possibles sont presque infinies. Les modèles présentent donc les principales tendances. Des témoignages d'agriculteurs y sont insérés. À titre d'exemple, un agriculteur de grandes cultures biologiques y explique que sa bande riveraine de saules à croissance rapide l'a vite protégé contre les dérives de pesticides possibles des voisins. Enfin, on y retrouve une liste des principaux végétaux suggérés en bandes riveraines et leurs différentes caractéristiques, qui pourra être utile dans l'élaboration de projets. Des sites de démonstrations des modèles décrits ont été implantés sur le territoire de la Ville de Granby. En accompagnement du guide, le Club-conseil Gestrie-sol offre la visite de ces sites (Tournée des bandes), une conférence en salle ou un atelier à vos terrains (panneaux portatifs).
Développement de deux méthodes de lutte contre le laiteron (Sonchus arvense) et le chardon (Cirsium arvense) en grandes cultures en régie biologique
Des essais aux champs réalisés chez deux producteurs de grandes cultures visaient à tester deux types de jachère de printemps afin de réprimer le chardon ou le laiteron. Il était prévu que du sarrasin à récolter ou un engrais vert agressif puisse être implanté après la jachère de printemps. En 2011, les deux fermes, localisées en Montérégie ouest et en Mauricie au Québec, ont choisi d'implanter du sarrasin à récolter. En 2012, les deux fermes ont implanté des engrais verts denses de légumineuses (soya ou pois fourrager). Les deux traitements étaient les suivants : M0 travail du sol en juin uniquement et M1 - travail du sol en mai et juin. Le sarrasin ou l'engrais vert étaient semés immédiatement après le dernier travail de sol. Quatre essais pour le laiteron (2 fermes * 2 ans) et deux essais pour le chardon (1 ferme * 2 ans) ont été réalisés. Le traitement M0 a aussi été testé dans deux autres champs que ceux des essais. La jachère courte de printemps combinée à l'implantation d'un engrais vert agressif suivant la jachère est efficace pour la répression du chardon ou du laiteron. Pour le laiteron, deux passages d'outil en juin suffisent, alors que pour le chardon, un passage supplémentaire en mai augmente beaucoup l'efficacité de ce type de jachère. L'implantation d'une culture agressive sarclée l'année suivante semble jouer un rôle très important pour compléter l'effet de la jachère.
Dissémination de une guêpe parasitoïde comme moyen de lutte biologique contre la teigne du poireau au Canada
La teigne du poireau est un ravageur qui s'attaque aux feuilles de diverses plantes appartenant au genre Allium. Cette espèce envahissante originaire d'Europe s'est établie au Canada, notamment en Ontario et à certains endroits du Québec, depuis les années 90. Dans le cadre du programme de réduction des risques liés aux pesticides du Centre de lutte antiparasitaire, un système de lutte antiparasitaire intégrée combinant l'utilisation de D. pulchellus avec d'autres méthodes à risque réduit a été conçu et mis en uvre dans des exploitations d'ail de la vallée d'Ottawa, dans l'est du Québec. Cette stratégie a été expérimentée par les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) en collaboration avec le CABI (un centre de recherche suisse). Des essais ont été réalisés en 2010 et 2011 sur des parcelles d'ail où des filets de mailles ont été installés afin d'évaluer leur niveau de protection contre la teigne de poireau. D'autres parcelles ont été ensemencées de guêpes parasitoïdes et des dispositifs ont été mis en place pour évaluer l'évolution de la population de ces guêpes. Les dommages causés par la teigne ont été moins nombreux (voire inexistant dans certaines parcelles en 2012) dans les plants protégés par les filets de mailles que dans les plants sans protection entre 2010 et 2012. Les guêpes réussissent à passer l'hiver dans l'est de l'Ontario. Les taux de parasitisme immédiat peuvent aller jusqu'à 50 % si les agents de lutte biologiques sont disséminés à temps et en nombre suffisant. Des activités de diffusion et de vulgarisation ont été effectuées dans le cadre de cette étude.
Dossier : Europe : les OGM en embuscade
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; COLLECTIF ANTI-OGM 31, AuteurCe dossier, consacré au thème des OGM, comporte les articles suivants : - L'Europe à la veille d'une entrée massive de nouveaux OGM sur son territoire (par la rédactrice en chef de Nature & Progrès) ; - Comprendre les méandres de l'étiquetage avec ou sans OGM (par le rédacteur en chef d'Inf'OGM) ; - Quand les OGM avancent cachés ! (par le Collectif anti-OGM 31) ; - OGM : pour creuser le sujet (un point sur : l'Expertise Collective INRA CNRS (ESCo) sur les Variétés Tolérantes aux Herbicides (VTH) ; des ouvrages sur les OGM ; 2 pétitions).
Élaboration d'une stratégie de lutte intégrée contre la pourriture sclérotique dans le bleuet en corymbe en régie biologique
André CARRIER, Auteur ; Laurence HAMEL, Auteur ; Jonathan ROY, Auteur | ST-BERNARD (1741, rue St-Georges, C.P. 206, G0S 2G0, CANADA) : FERTIOR | 2013Le projet a été mis en place afin de définir la meilleure stratégie de lutte contre la pourriture sclérotique qui s'attaque au bleuet en corymbe. L'objectif était d'élaborer une méthode compatible avec la culture biologique. Deux stratégies ont été retenues, une application préventive de traitements fongicides biologiques contre les infections primaires et secondaires et une lutte mécanique par aspiration des bleuets momifiés (réduction des risques de propagation). Dans le cas de la stratégie mécanique, les plants sur paillis en bran de scie ont été soufflés puis les fruits tombés furent ensuite ramassés. Cette méthode ne s'est pas révélée efficace, mais elle ouvre une possibilité intéressante pour les petits producteurs, celle d'utiliser des poules pondeuses pour nettoyer des inter-rangs entre les plants. En ce qui concerne l'utilisation des fongicides biologiques, 12 parcelles ont été testées. Elles ont été couvertes chacune de 5 plants sensibles à la pourriture sclérotique. Les 3 traitements sont : sans fongicides (témoin T), avec application de chaux soufrée 1 fois et de Regalia Maxx 5 fois (essai F) et avec application de chaux soufrée 2 fois, chaux cuivrée, bouillie bordelaise, 1 fois et du Serenade Max 1 fois (traitement P du producteur). Les résultats indiquent qu'il y a eu diminution des infections primaires de 65 % dans F par rapport au témoin T. La diminution des infections sur fruits (secondaires) a été moins importante, 48 % par rapport au témoin T. Pour de meilleurs résultats, il est conseillé d'augmenter les doses pendant les périodes d'infection.
Les engrais verts de légumineuses
Plusieurs producteurs biologiques sèment des engrais verts intercalaires dans leurs céréales avec succès depuis plusieurs années. Ces engrais verts leur permettent d'obtenir de bons rendements de maïs l'année suivante avec peu ou pas d'apport de fumier ou de compost. L'implantation de l'engrais vert est une étape difficile qui a été résolue, il y a quelques années, en combinant le semis de l'engrais vert avec le passage de la herse-étrille. Une autre méthode est actuellement testée et consiste à semer l'engrais vert mélangé avec la céréale à une profondeur de 2,5 cm. Il s'agit là d'une méthode très prometteuse. La biomasse produite par les engrais verts intercalaires varie de 2 à 4 t/ha. Plus l'engrais vert a le potentiel de faire de la biomasse, plus le risque de compétition avec la culture principale est élevé. Il y a peu de risque avec les trèfles blancs, mais ils produisent souvent moins de biomasse que les trèfles rouges. La vesce velue peut aussi produire beaucoup de biomasse, mais elle doit être semée plusieurs semaines après le semis de la culture, sinon elle étouffe la culture principale. Il est intéressant de faire un mélange afin de bénéficier des qualités des différents engrais verts. La luzerne semble moins intéressante que les trèfles et coûte cher. Le trèfle incarnat meurt trop tôt dans l'été, ce qui fait qu'il y a des risques plus importants de perte d'azote par lessivage. Les engrais verts qui peuvent être semés après une céréale sont le pois fourrager, le trèfle incarnat et la vesce commune. La biomasse produite dépend beaucoup de la pluviosité après le semis. L'apport en azote des engrais verts est de l'ordre de 50 à 100 kg de N et permet dans des sols en bonne condition d'obtenir des rendements allant jusqu'à 9 t/ha de maïs. Quelle est la meilleure méthode pour enfouir les engrais verts est une question qui reste à répondre.
Essai d'utilisation de l'eau chaude pour lutter contre les mauvaises herbes dans un vignoble avec géotextile - saison 2012
Un vignoble, implanté en 2008, a été utilisé pour réaliser une étude dans le but de vérifier l'efficacité du traitement à l'eau chaude pour contrer les mauvaises herbes par rapport à l'utilisation du glyphosate (Roundup). Deux groupes de parcelles tests ont été utilisés pour un traitement où la vapeur d'eau à 120 °C a été appliquée à l'aide d'un appareil nommé Geyser. L'eau chaude a été appliquée, les 25 mai et 3 juillet, sur l'un des groupes de parcelles, et les 25 mai, 3 juillet, 10 août et 5 octobre sur l'autre groupe. Ces 2 groupes de parcelles ont été comparés à des parcelles témoins et à d'autres parcelles traitées au glyphosate le 1er juin. Les données recueillies de juin à octobre montrent que les parcelles traitées à l'eau chaude et au glyphosate étaient moins infestées que les parcelles témoins. Par contre, l'expérience ne montre pas de différence entre les divers traitements. Pour une meilleure évaluation de l'efficacité de l'eau chaude à long terme, cette étude devrait se renouveler sur quelques années afin de tenir compte de la variabilité des conditions climatiques, car l'année 2012 n'a pas été très pluvieuse, ce qui a n'a pas favorisé la croissance des mauvaises herbes. Même si les résultats du traitement à l'eau chaude sont intéressants dans la gestion des adventices, le coût de l'appareil Geyser et la difficulté de son utilisation en champ sont des freins à son adoption. Des ajustements mécaniques sont nécessaires afin de permettre une plus grande utilisation de cette machine.
Essais de densités pour la production de tomate indéterminée en tunnel individuel sous régie biologique
Gilles TURCOTTE, Auteur ; Christiane COSSETTE, Auteur ; DONALD DUBÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (2875, boulevard Laurier, 9e étage, Édifice Delta 1, G1V 2M2, CANADA) : AGRI-RESEAU | 2013Des essais ont été effectués en 2013 dans le cadre d'un projet sur la détermination de la densité optimale en production de tomate biologique en tunnel. Ce projet de 2 ans se réalise en 2013 et en 2014 sur deux fermes biologiques à saint-Valérien dans le Bas-Saint-Laurent. Deux densités différentes étaient comparées dans chaque ferme et l'impact sur la main-d'uvre, la précocité de la récolte, et la qualité des fruits (calibre et teneur en sucres) a été pris en compte. Des données sur les performances économiques de ces essais ont été analysées aussi. En 2013, les densités de 10 764 vs 14 352 plants/ha dans la première ferme, et de 14 352 vs 19 136 plants/ha dans la deuxième ferme ont été comparées pour des plants conduits à 2 têtes. Chaque ferme opère selon un interligne qui lui est propre (60 po ou 45 po), et chacune teste deux espacements différents sur le rang (18 vs 24 po). En 2013, la densité n'a eu aucun ou peu d'effets sur la précocité des tomates ni sur les rejets. Par contre, dans les deux fermes, une tendance est observable à l'effet d'un calibre légèrement plus important (~ 4-5 %) dans le traitement à moindre densité (24 po). Une densité élevée a permis d'avoir de meilleurs rendements et une marge bénéficiaire plus importante sur les 2 fermes. La densité a un rôle important dans la fertilisation et l'irrigation. Les essais vont se poursuivre en 2014 et les conclusions pour les 2 années de cette étude seront publiées à la fin de l'année.
Essais sur l'apport de différents types de matières organiques appliquées en bande à l'implantation d'un verger de cassis
Christine LANDRY, Auteur ; Carl BOIVIN, Auteur ; Luc BELZILE, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2013Le cassissier est un arbuste qui préfère les sols bien drainés et riches en matière organique. Afin d'optimiser la production, même dans les sols les plus pauvres, des chercheurs québécois ont essayé divers types d'amendements organiques tels que compost de fumier, compost de résidus verts, fibres neuves de noix de coco et mousse de tourbe. Le sol sur lequel l'étude a été faite est représentatif des sols de la région de Québec, riches en calcium et en magnésium. Les amendements organiques présentent des quantités appréciables d'azote, de phosphore et de potassium. Le compost de résidus verts qui n'apporte que 40% des nutriments d'oxyde de phosphore. La mousse de tourbe et les fibres de noix de coco n'apportent que 10% de l'apport d'azote disponible et moins de 1% de l'apport total en oxyde de phosphore et d'oxyde de potassium. Le compost de résidus verts semble le meilleur jusqu'à ce jour puisque, dès la deuxième année, les experts enregistrent une poussée de croissance des plants. Les fibres de noix de coco, la mousse de tourbe donnent un piètre résultat. En effet, les chercheurs soupçonnent ces matières, dont le pouvoir absorbant est reconnu, de faire compétition avec les autres plantes pour l'eau disponible. Quant au compost de fumier, son ratio C/N est tellement élevé qu'il cause potentiellement une immobilisation de l'azote disponible.
Essais visant l'amélioration de la qualité du semis dans la culture du chanvre industriel biologique : Rapport final
Trois essais ont été réalisés pour tester différentes techniques de semis du chanvre industriel biologique pour l'alimentation humaine. Les essais ont eu lieu au Saguenay-Lac-St-Jean, une région nordique où les rendements sont très variables et le pourcentage de levée des grains est actuellement faible. Les essais avaient comme objectif d'évaluer l'effet sur la levée et le rendement de la date de semis, de la profondeur de semis et du passage du rouleau avant le semis. Les parcelles semées tardivement ont connu une meilleure levée du grain, en revanche de meilleurs rendements ont été obtenus par les semis hâtifs. La profondeur de semis n'a pas eu d'influence significative claire sur la levée ou le rendement.Le passage du rouleau a significativement amélioré la levée des semis; toutefois des rendements plus faibles ont été observés dans les parcelles ayant subi ce traitement. Là où la pression des adventices est peu élevée, les meilleurs rendements étaient obtenus là où la levée était plus faible. Il est difficile d'attribuer ces résultats à l'effet direct des traitements ou de leur effet indirect, soit la plus faible densité de peuplement. Les essais seront reconduits en 2013.
Faits saillants du sondage auprès de la population québécoise sur la consommation de produits biologiques
En 2013, un sondage a été mené auprès d'un échantillon de 730 personnes âgées de 18 et plus sur la consommation des produits biologiques au Québec. Il a été réalisé par la Filière biologique du Québec afin d'analyser la consommation alimentaire biologique au Québec. Selon les données de cette étude, 80 % des répondants sont bien informés des caractéristiques des produits biologiques. Plus de la moitié (56 %) affirment en avoir consommé et 18 % en consomment tous les jours. Les fruits et légumes sont les produits les plus consommés et représentent 93 % de la consommation alimentaire biologique. Les principales motivations pour la consommation des aliments biologiques sont : la santé 82 %, l'économie locale 80 % et le gout 63 %. Le prix demeure l'argument principal pour 53 % des non-consommateurs. Les répondants disent qu'ils comparent régulièrement les prix des produits biologiques aux non-biologiques avant de prendre leur décision d'achat et 83 % considèrent qu'un écart de prix de 20 % au profit des produits biologiques serait acceptable. Les prix restent aussi le meilleur incitatif visant à encourager la consommation du bio (selon 60 % des répondants). La télévision est la première source d'information sur le bio suivie des journaux, magazines et circulaires. Les supermarchés sont le lieu d'achat privilégié, en dépit de la présence des circuits courts. Malgré l'impact positif du bio sur l'environnement (selon 74 % des non-consommateurs), le prix demeure la principale raison invoquée par les non-consommateurs du bio. Les maillons du secteur biologique doivent développer des stratégies d'informations sur les avantages du bio et les coûts de production. Il est aussi avantageux de diversifier l'offre des produits bio québécois afin de se différencier des produits conventionnels.
Filet d'exclusion en verger de pommiers
En pomiculture biologique au Québec, souvent près de la moitié des fruits ne sont pas commercialisables. Le Centre d'expertise en agriculture biologique (CETAB+) a initié en 2012 un projet d'étude sur des filets d'exclusion pour les vergers de pommiers en partenariat avec l'Institut de recherche et développement en agroenvironnement (IRDA) et le Club Bio-Action. Ce projet financé par Programme canadien d'adaptation agricole (PCAA), collaboration Québec et Ontario, compare la performance de deux filets avec des mailles de tailles différentes pour la prévention des dégâts par les insectes ravageurs, l'interception de produits de pulvérisation et leurs effets sur la charge en fruits et le calibre à la récolte. En 2012, les filets ont été déchirés lors de forts vents peu après leur installation et le carpocapse avait déjà commencé à pondre à la réinstallation des filets. 3 visites en juillet, août et septembre ont été faites pour évaluer les dégâts causés par ravageurs, maladies et autres. À la récolte, le nombre de pommes saines était significativement plus élevé sous filet (26,3%) que dans les rangs sous traitement de bio-insecticides (14,8%). La probabilité de présence d'un dommage de carpocapses ou de tordeuses était considérablement plus faible sous filet. Pour tous les autres insectes observés, de même que pour les maladies, il n'y avait pas de différence significative entre les traitements, sauf dans le cas du puceron lanigère et rose, où la probabilité de dommage était plus élevée sous le filet. Les pommiers sous filet n'ont également connu aucun dégât par les cervidés, contrairement aux pommiers sans filet. La charge en fruit et le calibre à la récolte ne présentaient pas de différence significative entre les traitements.
Fraisier : Guide des traitements phytosanitaires 2013
Ce guide donne des détails sur les différents produits disponibles pour le traitement phytosanitaire des fraisiers au Québec. Les biopesticides listés dans le Manuel des intrants biologiques 2013 du CETAB+ y sont identifiés.
Gestion efficace de l'azote en agriculture biologique
La gestion de l'azote est essentielle en agriculture biologique. Ses principales sources sont la matière organique du sol, les légumineuses, les fumiers et les composts. Une étude réalisée sur deux années (2011-2012) a permis de tester de nouvelles méthodes de gestion de l'azote au Québec. Des essais d'engrais verts ont été réalisés en 2011 et sont suivis de culture de maïs et de blé en 2012. Les cultures d'engrais verts réalisées en 2011 sont le pois, le soya, le haricot, le trèfle, la luzerne, la vesce, les mélanges de blé-trèfle, de blé-pois, de blé-vesce, de maïs-trèfle, de maïs-luzerne et de maïs-vesce. La quantité de biomasse obtenue après la culture de ces engrais verts varie de 2,5 à 5 tonnes/ha selon les espèces de légumineuses. La quantité d'azote obtenue varie de 18-38 kg N/ha pour le mélange pois-soya à 107-121 kg N/ha pour le mélange blé-vesce. L'année suivante (2012), des cultures de blé ou de maïs ont été implantées sur ces mêmes parcelles et différentes doses d'azote (0 à 200 kg N/ha) ont été appliquées. Selon les données recueillies, les engrais verts ont permis une hausse de rendement du blé comprise entre 10 à 14 % (400 à 700 kg/ha). Pour le maïs, l'augmentation de rendement est de l'ordre de 5 à 10 % dans le cas des précédents de culture de soya, de mélanges maïs-vesce ou de maïs-luzerne, et de l'ordre de 17 à 20 % dans le cas des précédents culturaux de vesce, de luzerne ou de mélange blé-vesce. Ces légumineuses contribuent de manière considérable aux rendements du maïs et du blé. Mais ces effets bénéfiques ne sont pas uniquement attribuables à l'azote. En agriculture biologique, ces légumineuses doivent être associées à d'autres sources d'azote comme les fumiers et les composts pour un meilleur rendement.
Guide technico-économique de démarrage de l'entreprise maraîchère commercialisant selon la formule de l'agriculture soutenue par la communauté : Résultats dune enquête réalisée en 2008 auprès des entreprises
L'achat de produits locaux connaît un engouement au Québec. L'agriculture soutenue par la communauté (ASC) est une formule souvent préférée par les entrepreneurs maraîchers souhaitant s'établir en agriculture. Dans le cadre de sa Politique jeunesse, le Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) a réalisé une enquête auprès de producteurs établis dans le but d'obtenir de l'information sur les conditions de succès du démarrage des entreprises utilisant cette formule de commercialisation. Au Québec, c'est 100 entreprises qui commercialisent en ASC et, sur ce nombre, 88 % sont certifiées biologiques. Les entreprises ont une superficie moyenne de quatre hectares et fournissent, en moyenne, 60 clients par hectare. Selon les résultats de l'enquête, 65 % des entreprises ont des revenus bruts inférieurs à 100 000 $. Une analyse de groupe plus approfondie met en évidence les aspects essentiels à la rentabilité des entreprises en ASC. La productivité des cultures et le contrôle des coûts de main-d'uvre s'avèrent très importants pour la rentabilité d'une entreprise.
Importance des propriétés physique du sol pour des céréales rentables
Les propriétés physiques du sol font partie des paramètres à contrôler pour s'assurer d'un bon rendement des cultures. L'observation de paramètres visuels tels la structure du sol, l'aération, l'activité biologique et le développement des racines sont nécessaires pour évaluer le profil agronomique du sol. En cas de problèmes physiques du sol, différentes étapes permettent de bien réaliser le profil du sol en vue d'apporter les correctifs appropriés. Les trois couches de sol doivent être identifiées, c'est-à-dire la couche travaillée qui est normalement meuble, la zone de transition qui est située en dessous de la couche travaillée et qui est en général compacte à cause du tassement dû aux machineries lourdes, et la zone profonde qui n'est pas affectée par les travaux au champ. La structure du sol doit être évaluée afin de voir si les particules du sol sont bien agencées et de détecter le moindre cas de compaction. L'aération du sol doit être prise en compte dans l'analyse et la coloration du sol est un bon indicateur. Une couleur brune indique un sol bien aéré et une teinte bleutée est un signe de manque d'aération. L'état des racines et l'activité biologique sont deux propriétés à prendre en compte dans le profil. La décomposition des résidus de culture et l'importance des vers de terre dans le sol sont deux indicateurs de l'activité biologique. Le correctif à un problème physique du sol peut être un drainage, un sous-solage, des engrais verts et de la matière organique.
Jean-Marie Fortier : "Une ferme maraîchère, c'est avant tout une entreprise..."
Dominique PARIZEL, AuteurDébut mars 2013, Nature & Progrès Belgique a reçu un invité de choix : Jean-Martin Fortier, trente-cinq ans, maraîcher à Saint-Amand, dans le sud-est du Québec, tout près de la frontière avec l'Etat "américain" du Vermont. Il cultive intensivement des légumes bio sur de petites surfaces. Une démarche originale qui a donné lieu, en 2012, à la publication d'un manuel "Le jardinier-maraîcher - Manuel d'agriculture biologique sur petite surface", Editions Ecosociété. Il évoque l'intérêt de son ouvrage et la façon dont il a construit son expérience et son activité de maraîchage : travail pendant quelques mois sur une ferme au nouveau Mexique (sud des Etats-Unis), retour au Québec et installation, en 2005, sur le site de Saint-Amand, création du projet Les jardins de la Grelinette, les principes de culture adoptés, maintien des coûts de production à un niveau très bas, ferme vécue comme une entreprise, commercialisation en circuit court, accès à la démarche pour d'autres personnes...
Un lait biologique de qualité - Guide de bonnes pratiques
En production laitière biologique, les moyens de lutte contre la mammite sont limités. Une stratégie efficace consiste à éviter l'apparition de la maladie en adoptant différentes mesures préventives. C'est ce qu'ont fait plusieurs producteurs de lait dans le cadre du projet Amélioration de la qualité du lait chez les entreprises laitières biologiques, entre 2008 et 2012, au Québec. Ce document, publié par Valacta, présente les principaux résultats de l'étude, qui témoignent de l'efficacité de la démarche. Il présente également un ensemble de pratiques que les éleveurs peuvent mettre en place pour limiter le compte de cellules somatiques présentes dans le lait (CCS). Ces pratiques sont présentées en 5 « secteurs de gestion » : l'environnement de la vache, la gestion de la santé du pis, l'équipement et les méthodes de traite, la gestion des vaches taries et la résistance de la vache. Un récapitulatif des bonnes pratiques pour chaque secteur sous forme de listes à cocher permet au producteur de savoir quelles pratiques il peut encore mettre en uvre pour améliorer ses CCS. Le guide propose également un arbre de décision type permettant de gérer efficacement l'ordre de traite. Une liste de mesures à prendre à court terme et à moyen terme y est mise à disposition des producteurs en cas de CCS supérieur à 400 000.
Le marché québécois des produits biologiques - Croissance, tendances et possibilités, 2013
L'association canadienne pour le commerce des produits biologiques (COTA) a réalisé en 2013 une étude pancanadienne sur le marché des produits biologiques. Des données de plusieurs études marketing et de statistiques de ventes sont compilées pour l'ensemble du pays et pour les provinces de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, de l'Ontario et du Québec. Le rapport sur le marché du Québec est basé sur un sondage canadien auprès des consommateurs mené par Vision Critical en 2012, et sur un sondage auprès de consommateur québécois supervisé par la Filière biologique du Québec en 2013. La première partie du rapport aborde les attitudes et influences des consommateurs québécois, des données démographiques par rapport à l'achat de produits bio, une proposition de segmentation du marché, les perceptions des consommateurs vis-à-vis leurs achats et des stratégies pour accroitre la consommation. La seconde partie décrit les différents canaux de commercialisation des produits et donne quelques statistiques par canal et par catégorie de produits. Selon les résultats des études, les consommateurs québécois se disent les plus grands acheteurs de produits biologiques au Canada, les consommateurs prévoiraient une augmentation de leurs dépenses en produits biologiques dans les prochaines années, et le prix demeure toujours la facteur limitant le plus l'achat d'aliments biologiques. Au niveau démographique, les consommateurs d'origine ethnique achètent davantage d'aliments bio, ainsi que les diplômés universitaires, les personnes âgées de 35 à 44 ans, et les familles avec des enfants. Les supermarchés, les grandes surfaces et les pharmacies constituent le principal canal de vente des aliments biologiques, pour des ventes dépassant les 900 millions de $. Les fruits et légumes, les boissons et les produits laitiers et les ufs sont, en ordre les catégories de produits bio les plus consommées en valeur. Ce rapport couvrant le marché du Québec est disponible auprès de la Filière biologique du Québec.
Méthodes alternatives de protection des pommiers : Principales méthodes applicables pour le jardin domestique et la pomiculture commerciale
M. MOREL, Auteur ; Gérald CHOUINARD, Auteur ; Sylvie BELLEROSE, Auteur | QUEBEC (870, avenue De Salaberry, Bureau 207, G1R 2T9, CANADA) : NATURE QUEBEC | 2013De nos jours, les consommateurs exigent que les agriculteurs se préoccupent de la santé humaine et de l'environnement, tout en produisant des fruits de belle apparence à des prix stables et abordables. De ces exigences découle une augmentation de la demande pour des aliments de culture biologique. Ainsi, il devient essentiel pour l'industrie pomicole d'optimiser la gestion des ravageurs et des maladies dans un contexte de développement durable. En pomiculture biologique, des méthodes alternatives aux pesticides chimiques existent, mais elles sont souvent limitées, peu connues ou irréalisables au Québec. En ce sens, un premier guide a été produit en 2001 afin de faire connaître les alternatives applicables en pomiculture québécoise. En 2013, une nouvelle version propose une mise à jour des connaissances relatives aux principales méthodes alternatives à la lutte chimique contre les principaux ravageurs et maladies de la pomme et discute des avenues en développement. Cet outil propose une section sur le verger domestique, aborde le concept de prévention et présente différentes stratégies de lutte alternatives. Les ravageurs ciblés dans ce guide sont : le charançon de la prune, le carpocapse de la pomme, la punaise terne, la mouche de la pomme, les tétranyques rouge et à deux points, le champignon responsable de la tavelure et deux ravageurs occasionnels. La biologie de chaque ravageur et les principales méthodes alternatives de lutte sont présentées. Certaines des méthodes sont encore au stade expérimental ou nécessitent des produits non homologués au Canada. Des études sont nécessaires afin d'accélérer leur homologation. Les pomiculteurs peuvent aussi adopter de nouvelles variétés plus résistantes et encourager la diversité des espèces utiles dans les vergers. Les consommateurs sont aussi invités à réfléchir à leur perception de la pomme idéale et aux exigences qui en découle. Finalement, le guide relate quelques avenues prometteuses (méthodes et produits) qui présentent un potentiel intéressant et mériteraient d'être étudiées davantage.
Mise en marché de l'ail, l'autre moitié du travail
L'ail du Québec n'a pas toujours été sur l'étalage des supermarchés de toute la province. Avant 2005, il a été commercialisé soit par des réseaux de magasins d'alimentation naturelle, soit dans des supermarchés locaux, soit à la ferme. À partir de 2005, l'année où il y a eu la première incursion de l'ail québécois dans tous les entrepôts de Sobeys au niveau de la province, la commercialisation de l'ail est passée à une autre étape et doit répondre à une demande de plus en plus importante provenant des supermarchés. En exemple, la ferme le Petit Mas a écoulé, en 2011-2012, plus de 80 % de sa production à travers les supermarchés de la province. Même si les supermarchés sont actuellement des acteurs incontournables dans le monde de la commercialisation de l'ail, d'autres canaux d'écoulement existent aussi. Il y a la vente au détail (marchés publics, festivals, vente à la ferme), la vente directe aux magasins (fruiteries, kiosques, supermarchés locaux) et la vente en gros (chez les distributeurs et les grossisses). Chacun de ces types de commercialisation présente ses avantages et ses inconvénients en lien avec le prix, le volume écoulé, la clientèle et la capacité d'investissement et de commercialisation en agriculture. Pour rester compétitifs face à l'ail provenant hors de la province, les producteurs doivent produire un ail de qualité, en quantité suffisante et à un prix intéressant. Une telle production leur permettra d'augmenter la notoriété de l'ail du Québec. Ils doivent aussi planifier leur commercialisation afin d'assurer une présence sur tous les marchés tout en se démarquant pour pouvoir fidéliser une clientèle. Cette stratégie peut passer par un regroupement de ces producteurs.
Les néonicotinoïdes en grandes cultures : pertinence agronomique et impacts environnementaux
Valérie FOURNIER, Auteur ; Geneviève LABRIE, Auteur ; Isabelle GIROUX, Auteur | QUEBEC (QUEBEC) (2325 Rue de l'Université, G1V 0A6, CANADA) : UNIVERSITE LAVAL | 2013L'exposition aux néonicotinoïdes est une menace potentielle pour les populations d'abeilles. L'air, le pollen, le nectar et les eaux de rosée et de guttation sont les principales voies d'exposition des abeilles aux néonicotinoïdes. Ces produits, homologués au Canada depuis 2004, sont utilisés en tant qu'enrobage pour traiter les semences de maïs contre les insectes ravageurs du sol et les défoliateurs en début de saison. Un groupe de chercheurs a mené une étude de 2 ans (2012 et 2013) sur l'impact des néonicotinoïdes sur la mortalité des abeilles et la pertinence agronomique de ces produits. Ils ont fait un suivi des populations d'abeilles exposées aux champs de maïs dont la semence a été traitée aux néonicotinoïdes. Ils ont aussi prélevé des échantillons d'eau de surface dans les champs de maïs concernés et évalué l'effet de ces traitements sur les ravageurs. Selon les résultats, le taux de mortalité des abeilles domestiques est 4 fois plus élevé à proximité des champs traités au néonicotinoïdes. Les échantillons d'eau de surface analysés indiquent la présence de résidus de clothianidine (97 %) et de thiaméthoxame (86 %), deux composantes majeures des néonicotinoïdes. Les analyses montrent aussi que les néonicotinoïdes persistants dans le sol ont été solubilisés par la pluie prolongeant ainsi la durée de l'exposition des abeilles et de la faune sauvage à des concentrations élevées de néonicotinoïdes. Sur le plan agronomique, aucune différence significative n'a été observée entre les parcelles traitées aux néonicotinoïdes et les parcelles témoin en ce qui concerne le rendement des cultures et le peuplement de ravageurs.
La Permaculture : une brève introduction : Permaculture : A Beginners Guide
Cet ouvrage traduit au Québec présente de manière succincte en quoi consiste la permaculture et comment l'appliquer. La permaculture y est mise en contexte, définie, expliquée et abondamment illustrée. De nombreux dessins aident à comprendre les diverses notions exposées. Dans un premier temps, l'auteur explique les principaux principes de la permaculture : travailler avec la nature, plutôt que contre elle; viser un minimum d'effort pour un maximum de résultats; transformer les problèmes en solutions; chaque fonction devrait être remplie par plusieurs éléments; chaque élément devrait rempli par plusieurs fonctions; tout fait partie d'un cycle; le positionnement selon les zones, etc. S'inspirer de la nature et développer sa propre capacité d'observation est à la base de toute démarche permaculturelle. Dans un deuxième temps, on explique comment appliquer les principes à diverses échelles (maison, jardin, ferme, communauté) grâce au processus de conception (design). On retrouve aussi une liste de fruits et de légumes pouvant être cultivés, récoltés ou consommés au Québec pour chaque mois de l'année. Enfin, de nombreuses références francophones et anglophones sont offertes pour les lecteurs et lectrices désirant approfondir les notions et concepts présentés. Bref, à la fois une philosophie et une approche de travail, la permaculture ne se limite donc pas qu'au jardinage, elle propose plutôt diverses stratégies pour repenser nos sociétés, nos habitations, nos modes de vie et nos systèmes agricoles afin de réduire notre impact sur la planète, favoriser la biodiversité et assurer un avenir aux générations futures.
Les principales maladies s'attaquant aux bulbes d'ail : identification, prévention et répression
Au Québec, trois principales maladies fongiques s'attaquent aux bulbes de l'ail. Il s'agit de la pourriture du col, de la fusariose du plateau et de la moisissure verte (ou bleue). La pourriture du col se caractérise par des taches brun pâle près du collet, de la pourriture qui progresse de haut en bas du bulbe pour l'atteindre complètement et produire des sclérotes au stade final. La fusariose du plateau se manifeste par un dépérissement à partir des feuilles du bas, par des taches sur les caïeux et par une pourriture brun pâle à rouge qui débute au niveau de la racine pour couvrir tout le bulbe au stade final. La moisissure verte s'identifie par l'apparition d'un duvet verdâtre à bleuté, par la présence des taches de formes irrégulières sur les caïeux qui deviennent complètement affectées en phase avancée. D'autres maladies moins courantes peuvent aussi attaquer les bulbes de l'ail, mais elles sont plus rares. Toutes ces maladies se ressemblent au stade avancé. Elles sont généralement propagées par les spores aériennes et par déplacement des sols contaminés. La prévention est le principal moyen de lutte contre ces maladies. Un ensemble de bonnes pratiques courantes peuvent prévenir leur dispersion. L'utilisation des semences saines, un contrôle du déplacement de sols contaminés, la rotation longue de 3-4 ans sur des terres contaminées et de bonnes conditions de séchage et de stockage sont des éléments essentiels de prévention de la majorité de ces maladies. Par contre, peu de produits phytosanitaires (quasi-inexistants en bio) sont homologués au Canada pour lutter contre ces maladies. Pour certains pathogènes du sol (fusariose et pourriture blanche), les traitements s'avèrent compliqués et coûteux. Il est fortement recommandé d'appliquer les mesures préventives afin d'éviter l'apparition ou la propagation de ces maladies.
Promotion de l'appellation de l'agriculture biologique : une condition essentielle aux initiatives de mise en marché
La Coopérative de solidarité Nord-Bio a travaillé de concert avec l'organisation nationale la Filière biologique du Québec (FBQ) afin de faire une promotion générique de l'appellation biologique dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le projet décrit dans ce rapport consistait en une campagne régionale de communication-promotion qui s'est étendue sur trois ans. Les membres de la coopérative ont adhéré en 2009 à la campagne BioQuébec de la FBQ, qui consiste à arborer le logo BioQuébec. Du matériel promotionnel a été fabriqué: affiches, enrouleurs, présentations powerpoints, banderoles, dépliants. Des kiosques ont été tenus à des événements régionaux, avec des activités de promotion dans des écoles, garderies et autres institutions et des entrevues ont été accordées à des médias. La coopérative a aussi fait un sondage auprès de la population de la région afin de caractériser sa connaissance de l'appellation biologique et sa consommation d'aliments biologiques. Selon Nord-Bio, le jumelage d'un organisme national de promotion des aliments biologiques avec un organisme régional est une formule gagnante pour la promotion en région.
Le pyrèthre : Plantation, installation et utilisation domestique
VIVRE LA VIGNE EN BIO, Auteur ; Abel, Auteur ; Jean DUVAL, Auteur ; ET AL., AuteurLe pyrèthre est un produit insecticide naturel, issu du pyrèthre (ou chrysanthème) de Dalmatie, une plante de la famille des Astéracées. Ses principes actifs, les pyréthrines, agissent sur le système nerveux d'un grand nombre d'espèces d'insectes. Autorisé en agriculture biologique, le pyrèthre permet de lutter contre Scaphoïdus titanus, une cicadelle vectrice de la flavescence dorée sur vigne. Cet article présente cet insecticide naturel sous différents aspects : histoire de sa culture et enjeux géopolitiques de celle-ci, botanique, choix des variétés, conditions propices à cette culture, transformation et utilisation. Le Kenya est le premier pays exportateur de pyrèthre. Dans d'autres pays voisins, notamment au Rwanda, la culture du pyrèthre est parfois au cur de conflits. En effet, sa culture intensive se développe aux abords du parc national des Virunga, réduisant les frontières de celui-ci, principal habitat naturel du gorille à dos argenté (ou gorille des montagnes). D'un point de vue agronomique, les zones montagneuses équatoriales sont les plus propices à la culture du pyrèthre, avec une augmentation de la teneur en pyréthrines dans les plantes avec l'altitude. Les conditions de sa transformation et de sa conservation, ainsi que les différentes modalités de l'utilisation de cet insecticide naturel sont également explicitées.
Le pyrodésherbage de cultures maraîchères en sol minéral
Maryse LEBLANC, Auteur ; Daniel CLOUTIER, Auteur ; Katrine A. STEWART, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2013Le pyrodésherbage pourrait devenir la technique par excellence pour les systèmes de production maraîchère en sol minéral. Un pyrodésherbeur passe dans les champs et envoie de la chaleur qui est produite par une flamme au propane. Il ne s'agit pas de brûler les mauvaises herbes, mais plutôt d'exposer la plante adventice à une chaleur intense pendant une fraction de seconde dans le but d'augmenter suffisamment la température des cellules végétales. Ceci aura pour effet d'endommager les parois cellulaires, de dénaturer les protéines et finalement de faire mourir la plante. L'appareil qui est utilisé à cet effet est composé de brûleurs installés sur une barre porte-outils et d'un réservoir de propane. L'angle des brûleurs, la dose de propane et la vitesse du tracteur peuvent être des facteurs qui permettent d'optimiser l'efficacité du pyrodésherbage. Lors de l'expérience, plusieurs combinaisons de débit de propane et de vitesse d'avancement ont été testées. Par conséquent, les résultats des différentes doses de propane qui sont efficaces varient entre 0.4 et 3 g/m. Les chercheurs ont fait des essais sur quatre cultures différentes de légumes, la betterave, le brocoli, les épinards et l'oignon espagnol, et quatre variétés de plantes adventices. Le pyrodésherbage était efficace autant en postlevée qu'en prélevée pour le brocoli et les oignons. Quant aux betteraves et aux épinards, le pyrodésherbage est une excellente technique quand la plantation est dans un stade de prélevée puisqu'en postlevée, le feuillage de ces légumes est trop sensible à la chaleur que dégage la flamme. Même si la mauvaise herbe n'est pas tuée par le pyrodésherbage, la destruction de la partie aérienne suffit à ralentir sa croissance.
Québec : Le bio dans la belle province
Marie JOUSSE, AuteurLe Québec est une province du Canada de deux fois et demie la superficie de la France, dont 2% de surfaces agricoles. L'appellation bio y est reconnue depuis 2000 et, en 2012, 3,7% des fermes de la province étaient en bio ou en conversion. L'appellation bio est contrôlée par le Conseil des Appellations Réservées et des Termes Valorisants, qui a accrédité six organismes de contrôle. Pour la filière bio québécoise, la principale difficulté est le risque de contamination des semences par les OGM, cultivés à proximité. Par ailleurs, la filière doit aussi faire face à une demande croissante et largement supérieure à la production nationale. Trois exploitations biologiques sont présentées. La première est une ferme de 4,7 ha de maraîchage, dont les produits sont vendus en ASC (Agriculture Soutenue par la Communauté), l'équivalent des AMAP françaises. La seconde est une ferme céréalière de plus de 600 ha, avec pressage d'huile à la ferme et bientôt la fabrication de farine. Face aux OGM, les semences sont analysées et les trois associés essayent de communiquer avec leurs voisins. La dernière est une ferme laitière de 75 ha et 37 vaches, dont le lait est livré à une laiterie certifiée en bio et appartenant en partie à l'exploitant agricole.
Le top 5 des engrais verts pour la Chaudière-Appalaches
Louis ROBERT, AuteurLes cultures annuelles sont de plus en plus présentes au Québec, exposant les sols aux facteurs de dégration. Les engrais verts deviennent pertinents pour préserver leur qualité. Le seigle d'automne, semé en septembre, est l'un des engrais verts qui conviendrait le mieux au Québec en raison de sa rusticité. Il peut très bien précéder le soja puisqu'il lui procure un bon lit de semence. Il peut aussi servir de plante-abri pour un établissement de prairie et lutter contre les mauvaises herbes. Le trèfle incarnat , semé au mois de juin, a comme avantage un apport d'azote intéressant pouvant aller de 60 à 70kg par hectare. La structure du sol de surface qu'il laisse, bien grumelée, permet le semis direct des céréales, du canola et du maïs. Un autre avantage du trèfle incarnat est qu'il ne survit pas à l'hiver Québécois donc ne nécessite pas d'intervention pour le contrôler au printemps. Le Ray-Grass est l'engrais de prédilection des cultivateurs de maïs puisqu'il tolère l'ombre et la compétition de ce dernier. On le sème habituellement en post levée, au stade 6 à 8 feuilles du maïs afin d'améliorer la capacité portante du sol lors de la récolte de l'ensilage. Le radis fourrager a l'avantage de croître rapidement à l'automne et de se décomposer rapidement au printemps. Ceci facilite l'infiltration, l'aération du profil et la croissance racinaire de la culture suivante. Le trèfle blanc huia a l'avantage de demeurer petit, contrairement au trèfle rouge. Il prévient l'érosion, a un bon effet structurant et peut limiter l'essor des mauvaises herbes. Il peut être semé à faible taux, en même temps qu'une céréale de printemps.
Vigne : Guide des traitements phytosanitaires 2013
Ce guide donne des détails sur les différents produits disponibles pour le traitement phytosanitaire de la vigne au Québec. Les biopesticides listés dans le Manuel des intrants biologiques 2013 du CETAB+ y sont identifiés.
L'ABC d'une meule d'ensilage de maïs
L'ensilage du maïs est préféré à l'ensilage du foin au Québec à cause du coût plus faible du maïs (135 $/tonne de M.S. pour le maïs vs 170 $/tonne de M.S. pour le foin) et de son rendement plus élevé (14 t de M.S. pour le maïs/10 tonnes de M.S. pour le foin). Pour un bon ensilage, le choix de l'hybride de maïs fourrager est déterminant, car l'hybride influence le rendement, la teneur en grains, la digestibilité, etc. En termes de régie au champ, un semis début-mai permet de viser 100 % du rendement potentiel du maïs avec un taux de semis de 32 000 plants/acre (80 000 plants/ha). La fertilité du sol doit être bien gérée afin de garantir un ensilage de qualité et le désherbage doit être bien planifié. Une humidité à 70 % est idéale à la récolte et une coupe à 25 cm de hauteur est un bon compromis en termes de rendement et de qualité. La conservation de la meule doit se faire sur site dégagé afin de faciliter la machinerie pour la manipulation de l'ensilage et le dégagement de la neige en période hivernale. L'inoculation de l'ensilage avec des bactéries lactiques permet d'améliorer la fermentation dans le silo-meule. Une bonne compaction et un lissage en surface sont des étapes à compléter avant la fermeture de la meule. La bâche doit être bien étirée afin de stabiliser la meule. Une fois fermée, vérifier régulièrement la meule et réparer les bris avec du ruban adhésif.
L'achat local : pourquoi et comment?
Sarah LEPAGE, AuteurLes impacts de l'achat local sont multiples. Au Québec, une hausse des ventes de 1 % dans l'industrie alimentaire génère 1800 emplois directs ou indirects. L'achat local a également un effet sur l'environnement. Les fruits et légumes consommés au Québec parcourent en moyenne entre 3500 et 5000 km. Des familles sensibilisées peuvent réussir à diminuer leurs « kilomètres alimentaires » à des valeurs entre 1000 et 2000 km. L'achat local favorise souvent la fraîcheur des produits, tout en encourageant les producteurs à proximité. Il existe plusieurs façons de consommer « local » comme les marchés publics, les kiosques à la ferme, l'autocueillette, l'agrotourisme et les évènements estivaux. La théorie de l'achat local est bien connue, mais c'est au consommateur à faire la différence et à profiter des différentes options qui s'offre à lui pour consommer local.
Actualité internationale : La bio au Canada : un marché en évolution qui s'organise...
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon une récente étude d'Eco Ressources Consultants (sur la base des données de l'OTA (2011) et de Macey (2004)), le marché canadien du bio varierait entre 2,2 et 2,8 milliards de dollars en 2010... En 2008, les Canadiens achetaient surtout les produits biologiques auprès de détaillants conventionnels qui ont grandement stimulé l'émergence de produits biologiques sous les marques de distributeurs au cours de la décennie 2000-2010 (MAPAQ, 2005). La forte croissance de la vente directe est le fait le plus remarquable dans la distribution des produits bio : 19,6 % des ventes en 2008 (AAC, 2010) contre 3 % en 2003 (MAPAQ, 2005) Des graphiques présentent : la répartition des ventes de produits biologiques, par type de produit, au Canada, en 2008 (Source : Pellard et Homes (2011) ; la répartition des ventes au détail des produits bio en valeur et parts de marché 2008 (source : AAA 2010). Un récent sondage réalisé en 2011 au Québec (Filière biologique du Québec) révèle le comportement de consommateurs dans cette province
Agroforesterie en développement : parcours comparés du Québec et de la France
Cécile TARTERA, Auteur ; David RIVEST, Auteur ; Alain OLIVIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa présente analyse établit un parallèle entre l'agroforesterie française et québécoise en fonction de cinq enjeux fondamentaux : reconnaissance, interdisciplinarité et approche collective; acquisition et transfert de connaissances; statut, réglementations et financement; sensibilisation et mobilisation; support technique et mise en uvre sur le terrain. L'information de base provient notamment d'un forum sur l'agroforesterie réalisé par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec en mars 2010. Principalement pour des raisons environnementales, les haies et les bandes riveraines arborées tendent à se généraliser; pour leur part, les systèmes agrosylvicoles demeurent moins répandus. Alors qu'en France, la reconnaissance politique est acquise et que de nombreux freins réglementaires ont été levés, au Québec, le statut de l'arbre hors forêt est encore flou, la réglementation restrictive et les programmes non adaptés. Les systèmes agroforestiers fournissent de multiples services écosystémiques, mais un travail reste à accomplir pour les quantifier et pour établir leur potentiel de production agricole et ligneuse.
Analyse du marché des produits biologiques en fonction du développement du secteur biologique au Québec
Louis-Samuel JACQUES, Auteur ; Julie LOUVEL, Auteur ; Catherine LESSARD, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (825, rue Raoul-Jobin, G1N 1S6, CANADA) : ECO RESSOURCES CONSULTANTS | 2012La filière biologique du Québec a publié une analyse sur les marchés biologiques de cinq filières québécoises: les fruits et légumes, les produits laitiers, les viandes, l'acériculture, et les céréales. L'étude, réalisée par la firme Écoressource consultants, fait, pour chacune de ces filières, un état de la situation, traite de l'approvisionnement et la demande, identifie des défis de la filière et des priorités d'action. Les filières du lait et du sirop d'érable seraient en meilleure position que les autres, en raison de l'agence de vente aux conditions avantageuses, la réserve de croissance des acheteurs stabilisant les volumes disponibles, et des fonds promotionnels disponibles. Les fruits et légumes, ainsi que les grains, sont fortement concurrencés par les importations, tandis que la filière des viandes fait face à d'importants coûts, tant pour la transition de la production que pour les opérations de transformation sans économies d'échelle. Selon les auteurs, la filière doit envisager des démarches de stimulation de l'offre; promouvoir des initiatives de coordination verticale et des chaînes de valeurs; améliorer le « marketing mix » (produit, prix, promotion, placement); créer un observatoire du secteur biologique; élaborer des stratégies de positionnement et d'amélioration de la notoriété du bio; et élaborer des stratégies de gestion de crise. Le travail a été basé sur une revue de littérature et des entrevues avec une dizaine d'intervenants.
Bilan de la recherche en agriculture biologique au Québec
Ce bilan fait suite aux besoins de recherche en agriculture biologique au Québec qui ont été identifiés en 2009. Il présente l'état d'avancement de ces besoins selon l'évolution des projets dans chacun des domaines ciblés. Les résultats de ce bilan ont permis de formuler de nouveaux besoins de recherche en agriculture biologique à partir de 2012 jusqu'à l'horizon 2016. Les sections présentées dans le document sont les suivantes : productions végétales, productions animales, économie et mise en marché, grandes cultures, gestion des sols, acériculture, etc. Pour chaque projet de recherche ou de transfert de connaissance recensé, on expose le titre du projet, le ou les auteurs, l'année de fin de projet, ainsi que le bailleur de fonds. Dans le cas de projets de recherche, un résumé des résultats est aussi présenté. Les besoins reconduits ainsi que ceux qui sont prioritaires sont identifiés pour l'horizon 2016. Les grandes lignes de ces besoins concernent la mise en marché des produits biologiques, la fertilisation par les engrais verts et le compostage, la gestion des ennemis de culture, la gestion des sols, la santé animale (vaches laitières et porcs principalement), la viabilité des systèmes de production...
Compagnonnage poireau-carotte en mode de production biologique
Maxime LEFEBVRE, Auteur ; Maryse LEBLANC, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2012Selon les principes de l'agroécologie, les relations entre les espèces méritent d'être bien connues afin de favoriser la synergie et la complémentarité des cultures. Une étude a été réalisée au Québec afin de mettre en lumière l'impact de la carotte sur les ennemis du poireau et vice-versa. Elle a été réalisée sur trois ans et différentes régies ont été appliquées. Neuf traitements étaient à l'essai et trois régies de désherbage ont été adoptées : manuel, mécanique, témoin enherbé. Les données recueillies à la suite de ces années d'expérimentation ont permis de conclure que la carotte ne permet pas une réduction des dégâts de la teigne du poireau. La pression de la mouche de la carotte était faible, ce qui n'a pas permis de déterminer si le poireau a un potentiel répulsif sur cet insecte. Par contre, ce compagnonnage poireau-carotte a permis un meilleur contrôle des mauvaises herbes. Cette pratique mérite d'être adopté pour ses effets positifs sur le contrôle des mauvaises herbes, même s'il n'apporte pas de bénéfice majeur dans la gestion des ennemis des cultures.
Compostage de proximité
André DUMONT, AuteurAZN2 Environnement, une entreprise québécoise fondée par Michel Dufour, est spécialisée dans le recyclage des déchets végétaux. Son objectif est de récupérer les fruits et légumes invendus des épiceries pour les livrer à des fermes locales qui en feront du compost. Chaque producteur reçoit une somme d'argent pour accueillir, sur son entreprise, le compost, qu'il faudra ensuite surveiller, gérer et épandre selon des normes. Quant aux épiceries, ce système de récupération leur permet de réaliser des économies et leur confère une image écologique aux yeux des clients. AZN2 accompagne une vingtaine d'épiceries pour une dizaine de fermes québécoises dans leurs démarches de recyclage en fournissant des formations, la construction du site de compostage et des aides à l'installation. Fonctionnant sur des réseaux locaux, l'entreprise uvre donc pour un « retour aux sources » de la matière végétale. Cette solution est d'autant plus pertinente pour des fermes qui possèdent des sols pauvres. En effet, la bonne gestion du lixiviat permet d'obtenir un compost très riche améliorant la qualité du sol et permettant de réduire les apports d'engrais. L'intérêt de grandes chaînes pour ce système pourrait bien amener AZN2 à s'étendre aux États-Unis.
Consom'action : Dix fermes urbaines de Lyon à San Francisco
QUELLE SANTE, AuteurSelon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), l'agriculture urbaine fait partie des solutions pour assurer la sécurité alimentaire des citadins. En effet, d'ici à 2030, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les villes. La FAO accompagne plusieurs pays d'Afrique dans la structuration de cette forme de culture (exemple du Congo). Dans les pays développés, l'enjeu n'est pas le même mais des expériences se développent néanmoins (exemples de Détroit, aux Etats-Unis, et des Jardins de Cocagne, en France). L'article présente différentes initiatives autour de l'agriculture urbaine, telles qu'elles sont développées dans dix villes (jardin partagé, adolescents investissant des espaces urbains, ferme urbaine, jardin d'herbes et ruches gérés par une chaîne hôtelière ) : Berlin (Allemagne) ; Londres (Grande-Bretagne) ; Montréal et Toronto (Canada) ; San Francisco (Californie) ; Culemborg (Pays-Bas) ; La Havane (Cuba) ; Lyon (France) ; Brooklyn (New-York).
Contexte d'adoption de la gestion intégrée des ennemis des cultures
Julie LOUVEL, Auteur ; Catherine LESSARD, Auteur | QUEBEC (825, rue Raoul-Jobin, G1N 1S6, CANADA) : ECO RESSOURCES CONSULTANTS | 2012La lutte intégrée a connu un essor considérable au Québec dans les années 80 et, depuis, ces évolutions se sont arrêtées. Dans le cadre de la stratégie phytosanitaire 2011-2021, l'un des objectifs fixés par le pouvoir public est d'accroître l'adoption de la gestion intégrée des ennemis des cultures afin de réduire l'usage des pesticides. Cette étude, commandée par l'Union des Producteurs Agricoles (UPA), a permis d'identifier les différents freins à l'adoption de la lutte intégrée au Québec. Les principales contraintes observées sont les suivantes : un manque d'encadrement technique auprès des producteurs; une limitation de l'adoption des techniques de lutte intégrée due à leur complexité et un problème de transfert de la recherche en vue d'une application au champ; une insuffisance d'informations sur les avantages financiers et environnementaux de la lutte intégrée en faveur du producteur et une faiblesse dans la valorisation par les prix des produits issus de la lutte intégrée. Face à ces constats, plusieurs expériences à travers le monde (É.-U., Pays-Bas...) ont été documentées et des personnes-ressources ont été consultées en vue de relancer la gestion intégrée des ennemis des cultures au Québec. Les recommandations issues de cette étude proposent de bien définir l'état actuel de la lutte intégrée au Québec et d'évaluer, par la suite, son évolution. Elles proposent aussi d'améliorer la capacité d'intervention des producteurs par une meilleure implication des conseillers, une adaptation de l'offre de formation en lutte intégrée, une meilleure accessibilité à l'information technique et une meilleure adaptabilité de la recherche au champ. Toutes ces mesures doivent s'accompagner d'une meilleure reconnaissance des producteurs et des produits concernés par la lutte intégrée. Ces recommandations s'appuient sur des exemples concrets réalisés dans d'autres pays.
Contrôle mécanique de la punaise terne dans la culture de fraises sur rangs nattés en régie biologique à l'aide d'une faucheuse rotative
Françoise RODRIGUE, Auteur ; Audrey BOUCHARD, Auteur ; Silvia TODOROVA, Auteur ; ET AL., Auteur | ALMA (QUÉBEC) (C.P. 776, G8B 5W1, Canada) : COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ NORD-BIO | 2012La punaise terne est le principal insecte ravageur qui limite la production de fraises biologiques dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. En se nourrissant, la punaise peut déformer les fruits de façon légère ou grave (jusqu'à 100 % de fruits non commercialisables). Le projet visait à évaluer l'efficacité de la méthode du fauchage avec une faucheuse rotative sur les populations de punaises ternes du début à la fin de la floraison des fraisiers. L'efficacité de l'outil a été vérifiée sur deux sites et sur deux variétés, soit la Veestar (variété hâtive) et la Bounty (variété tardive). Les populations dépistées étaient l'indicateur déterminant l'intervalle entre les fauches. Ce projet a permis de valider l'effet significatif du passage d'une faucheuse rotative sur l'incidence des punaises ternes dans les fraisières. La secousse provoquée par le passage de la faucheuse a un impact considérable sur les populations de punaises. Cependant, les insectes semblent être délogés seulement de façon temporaire. Vingt-quatre heures après le passage de la faucheuse, les populations tendent à remonter. Ce constat vient justifier la répétition des passages lors de la floraison afin de conserver les populations sous des seuils acceptables.
La CPTAQ admet qu'une ferme de 4 ha peut-être rentable
Jean-Charles GAGNE, AuteurDeux jeunes maraîchers biologiques ont réussi à convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qu'une superficie de 4 hectares est suffisante pour pratique une agriculture rentable et viable. Ils ont ainsi obtenu le droit de morceler le territoire agricole afin d'acheter leur propre terre pour y pratiquer du maraîchage biologique. L'accès à la terre est un enjeu important pour la relève agricole du Québec. La spéculation foncière constitue un problème de taille à proximité des grands centres urbains. Selon Véronique Bouchard de la Ferme aux petits oignons, la meilleure façon de protéger le territoire agricole est d'occuper les terres avec l'agriculture. En plus de dynamiser les régions rurales, elles plus difficiles les décisions sur le dézonage agricoles. La décision de la CPTAQ inspire déjà d'autres producteurs de la relève.
La culture piège de luzerne dans la lutte à la punaise terne
La luzerne peut être considérée comme culture piège pour la punaise terne (Lygus lineolaris), car ce ravageur est particulièrement attiré par les champs de légumineuses. Une culture piège est une plante plus attirante que la culture principale que l'on utilise pour détourner l'attention du ravageur et concentrer la lutte sur une plus petite superficie. Dans le cas de la luzerne, elle constitue aussi un refuge pour les prédateurs et parasitoïdes. Dans cette publication, le déroulement d'un projet au CETAB+ sur ce sujet ainsi que les résultats observés sont présentés. Le dispositif expérimental a été effectué sur 4 sites, dans des cultures de fraises et d'aubergines. L'objectif était de vérifier l'attirance de la punaise terne par la luzerne. Différentes techniques (pièges collants, coups de filet) ont été utilisées pour observer l'évolution des populations de punaises. Selon les conclusions de l'étude, la luzerne attire beaucoup de punaises ternes lors de sa floraison et serait d'ailleurs beaucoup plus intéressante pour les cultures de fraises d'automne que pour les cultures d'été, et ce sur de grandes superficies. Dans le cas des aubergines, on propose de ceinturer la culture par une bande piège s'il y a un champ de foin à proximité. En gros, la culture piège de luzerne offrirait la possibilité de réguler la population de la punaise terne et de gérer la pression de ce ravageur sur les cultures.
Le désherbage mécanique en grandes cultures biologiques
En grandes cultures biologiques, le désherbage représente un enjeu majeur. Le choix des périodes revêt d'une importance cruciale et le producteur doit être suffisamment équipé pour être en mesure de traiter mécaniquement toutes les superficies lorsque ces moments arrivent. En période de pré-émergence, une bonne rotation de culture (diversifiée en type de couverture et en date de semis), le choix de cultivars, mais aussi l'identification des champs problématiques (laiteron, chardon, etc.) permettent de mettre en place un plan d'action. Les semis de céréale doivent être les plus hâtifs possible, tandis que le maïs et le soya demandent une température du sol minimum de 10°C pour une levée optimale (rapide). Une culture vigoureuse demeure un des principaux alliés dans cette compétition. Un à trois passages de cultivateur ou de vibroculteur peuvent être faits en pré-émergence dans les cultures sarclées. L'espacement et la profondeur du semis sont à maîtriser pour permettre une levée rapide. Le peigne est un bon outil à condition de ne pas passer au moment de sensibilité de la culture. Le soya y est plus tolérant que les autres cultures durant la saison. La houe rotative permet un contrôle des fils blancs et ralentit les stades plus avancés en plus de permettre un décroutage du sol durant la saison. Si le sol le permet, le passage d'un sarcleur lourd peut être très efficace, mais en conditions plus humides, il importe de prendre des équipements plus légers. Les billons ne sont conseillés que pour le maïs dans lequel les mauvaises herbes sont facilement contrôlables. Le fauchage post-récolte, le semis d'engrais verts, le drainage et le nivellement ainsi que le chaulage sont tous des opérations qui peuvent permettre d'avantager les cultures face aux plantes nuisibles. Le passage de labour ou de cultivateur semi-lourd à lourds à l'automne peut être efficace pour diminuer les vivaces, mais ces opérations risquent d'être très énergivores.
Effet des bandes alternées sur la dynamique des insectes ravageurs du blé et de leurs ennemis naturels sous régie biologique
Un aménagement en bandes alternées de différentes cultures peut apporter de nombreux avantages agronomiques et économiques, tels qu'une diminution de l'érosion, une meilleure conservation de l'eau, une meilleure photosynthèse sur les bords de parcelles ainsi qu'une réduction des maladies et ravageurs. Une étude québécoise a démontré que des bandes alternées de blé, maïs, soya et vesce présentaient une réduction de l'abondance du puceron du soya dans les bandes de soya ainsi qu'un meilleur contrôle par les ennemis naturels, particulièrement les parasitoïdes. L'objectif du projet était d'évaluer l'effet des bandes alternées (blé soya et maïs) de 18 et 36 m de large sur la dynamique des ravageurs du blé et de leurs ennemis naturels.
Effet du seigle roulé-crêpé sur la production biologique du brocoli
Cinthya LEYVA MANCILLA, Auteur ; Mario LEBLANC, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREAL (45, rue Sherbrooke O., H3A 0G4, CANADA) : UNIVERSITÉ MCGILL | 2012La gestion des mauvaises herbes, des insectes nuisibles et de la fertilité des sols constitue trois grands défis de l'agriculture biologique. Les couvre-sols peuvent conférer aux cultures certains avantages tels la diminution de l'érosion, le contrôle des mauvaises herbes, l'amélioration de la structure du sol, l'augmentation des habitats, etc. Ils peuvent aussi être des sources d'inconvénients par l'immobilisation de l'azote ou par l'hébergement des insectes nuisibles. Des chercheurs des l'IRDA et de l'Université McGill ont étudié l'effet du paillis du seigle d'automne roulé-crêpé sur les mauvaises herbes et les arthropodes dans la production bio du brocoli. Le seigle a été choisi en raison de sa production de biomasse et sa survie à l'hiver. Le seigle a été semé à 160 kg/ha et a été roulé-crêpé au stade de floraison. Le paillis roulé-crêpé a entrainé une diminution de la biomasse des mauvaises herbes sur les entre-rangs, mais n'a pas favorisé un meilleur rendement du brocoli et ne permet non plus de conclure sur l'abondance des insectes favorables à cette culture.
Essais de différentes doses de gluten de maïs comme désherbant dans les cultures de choux et de fraises transplantées
Dans les productions biologiques, la répression des mauvaises herbes est un défi de taille. Le CETAB+, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), a réalisé un projet sur l'essai de différentes doses (5) de gluten de maïs biologique dans les cultures maraîchères pour le contrôle des adventices. L'objectif général du projet est de mesurer la période de l'effet antigerminatif du gluten de maïs en fonction des doses employées sur une culture de chou d'hiver et sur une culture de fraises. Les données concernant la rentabilité de son utilisation ont également été considérées dans le projet. Le gluten a été appliqué sur le sol d'une culture de chou d'hiver lors de la transplantation et sur le sol autour des plans de fraises après la transplantation. La méthode vise la répression des mauvaises herbes annuelles (graminées et feuilles larges) par la destruction du système radiculaire lors de la germination. Au terme des deux essais, les traitements de gluten n'ont pas eu d'effet significatif sur la répression des mauvaises herbes annuelles. Par contre, sur les deux sites, une tendance à la baisse des adventices à larges feuilles a été mesurée lorsque les doses de gluten augmentaient. L'utilisation de ce produit sous grands tunnels, appliqué en bandes sur le rang, pourrait être le sujet de recherches supplémentaires. Les observations effectuées par l'équipe de recherche laissent croire que les nombreuses précipitations pendant l'été ont eu un effet de dilution de l'efficacité du gluten comme antigerminatif.
Évaluation de différents engrais verts comme précédent cultural à la production de maïs-grain biologique
Dans le contexte où les producteurs biologiques sont de plus en plus confrontés à un manque de fumier ou de lisier, le choix d'un engrais vert approprié comme complément à la fertilisation devient très important. Le projet visait à évaluer si l'engrais vert sélectionné contribue au rendement de la culture subséquente. L'essai consistait à implanter différents engrais verts à l'automne, pour ensuite suivre avec une culture de maïs grain au printemps suivant. Les engrais verts évalués sont : l'avoine, la moutarde blanche, le radis huileux, le pois fourrager, la vesce commune et le trèfle incarnat.
Évaluation du KVIK-UP comme outil écologique et économique de contrôle du chiendent
Pierre-Antoine GILBERT, Auteur ; Denis LA FRANCE, Auteur ; Anne WEILL, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2012En grandes cultures biologiques, la répression du chiendent est un enjeu important. Les méthodes de lutte mécanique à grande échelle contre cette adventice sont en développement. Une recherche effectuée au CETAB+ de 2010 à 2012 a testé l'utilisation du Kvik-up, un appareil danois, pour extirper les rhizomes de chiendent et les assécher à la surface du sol. Dans le cadre de cette recherche, deux traitements ont été comparés, le cultivateur lourd et le Kvik-up, sur deux fermes du Centre du Québec. Des échantillons ont été recueillis avant et après le passage des outils pour quantifier l'efficacité des traitements. Des données technico-économiques comme la consommation d'essence à l'hectare et le nombre d'hectares travaillés à l'heure ont aussi été prises. L'utilisation du Kvik-up requiert plus de temps et d'énergie, mais sa capacité à extirper le chiendent est trois fois supérieure au cultivateur lourd, démontrant une meilleure performance pour la répression de la mauvaise herbe. Il a été observé qu'il est préférable d'avoir une période de temps d'environ 3 semaines entre la destruction de la prairie et le passage de l'outil, sinon les rhizomes de chiendent s'entremêlent avec les racines de plantes fourragères. Cet outil serait intéressant à utiliser en combinaison avec le cultivateur lourd pour effectuer un lit de semence et un faux semis tout en réalisant une répression mécanique du chiendent et d'autres mauvaises herbes annuelles.
Évaluation de la prévalence individuelle et de troupeau de 4 maladies d'importance et des facteurs de risques associés à la présence de ces maladies dans les troupeaux laitiers biologiques du Québec
David FRANCOZ, Auteur ; Gilles FECTEAU, Auteur ; Genevieve COTE, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (Université de Montréal, 3200, rue Sicotte, J2S 2M2, CANADA) : FACULTE DE MEDECINE VETERINAIRE | 2012Une évaluation de la prévalence individuelle et de troupeau de quatre maladies d'importance a été effectuée dans 60 troupeaux laitiers biologiques du Québec. L'étude évaluait aussi les facteurs de risques associés à la présence de ces maladies dans ces troupeaux. Les objectifs de cette étude étaient de : - Connaitre l'importance de la néosporose (NC), de la paratuberculose, de la diarrhée virale bovine (BVD) et de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) dans les élevages biologiques; - Identifier des facteurs de risque associés à la présence de ces maladies dans les élevages laitiers biologiques. Au moins 31 % des troupeaux laitiers biologiques ont été en contact avec le virus de l'IBR. Le rôle des carnivores domestiques ou sauvages nécessite d'être investigué davantage concernant les facteurs de risque BVDV. Le contrôle et la prévention de l'infection par le BVDV nécessitent la mise en place de moyens de prévention de l'infection par l'IBR. Au moins trois troupeaux laitiers biologiques sur dix sont infectés par NC. Ces séroprévalences sont moindres que celles préalablement rapportées dans les troupeaux conventionnels au Canada. Avoir eu un cas de néosporose dans le passé est un facteur de risque important d'avoir d'autres cas de NC, d'où la nécessité de mettre en place des moyens de contrôle et de prévention dans les élevages infectés. Le rôle des porcs dans le risque d'infection à NC nécessite d'être investigué davantage.
Ferme Geobastien : La mission de faire découvrir l'agriculture
Yvon GENDREAU, AuteurLa Ferme Geobastien, située à proximité de Montréal, fait découvrir l'agriculture à ces visiteurs. Yvan Bastien et Isabelle Hardy accueillent des groupes d'adultes, des classes d'élèves, des camps de jours et des services de garde afin de leur présenter la production laitière. Ces activités, dites de formation et de sensibilisation, servent à éduquer la population sur les activités des producteurs agricoles. Avec l'étalement urbain, beaucoup de gens se retrouvent à proximité de l'agriculture sans toutefois en saisir toutes les subtilités. Construite en 2004, l'étable a été aménagée avec des allées plus larges et des infrastructures d'accueil qui permettent aux visiteurs de profiter pleinement de l'expérience. Yvan Bastien croit qu'en sensibilisant la population, celle-ci sera plus en mesure de comprendre des concepts comme la gestion de l'offre, l'achat local, la valeur du lait et sera plus ouverte à des réalités comme la proximité entre l'agriculture et les milieux urbains.
Guide OGM 101 : OGM, au Québec, non merci !
Ce guide est un outil informatif sur la situation des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Québec. Vigilance OGM présente des éléments d'information sur la définition des OGM, les statistiques mondiales de production, les risques associés à leur utilisation (santé, environnement, agriculture, alimentation). Au Canada, à ce jour, il n'est pas obligatoire de mentionner la présence de produits OGM sur les étiquettes des aliments. Les OGM sont donc présents dans plusieurs des aliments consommés par la population et les auteurs présentent une liste des ingrédients et des produits contenant potentiellement des OGM. Plusieurs pistes de réflexion, conseils et sources d'information sont également mentionnés dans ce guide.
Guide de production - Les céréales à paille
Guy BEAUREGARD, Auteur ; Danielle BERNIER, Auteur ; Jean CANTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (Édifice Delta 1, 2875, boulevard Laurier, 9e étage, G1V 2M2, CANADA) : CENTRE DE REFERENCE EN AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE DU QUEBEC (CRAAQ) | 2012Ce guide met l'accent sur les pratiques culturales applicables aux céréales à paille, dont l'orge, l'avoine et le blé, selon les systèmes de production conventionnelle, biologique ou sans intrants chimiques. Le chapitre 5 est consacré entièrement aux systèmes de production biologique et sans intrants chimiques. Il aborde les notions de rotation des cultures, le choix du champ, les choix de la céréale et des cultivars, le semis, la fertilisation, les moyens de lutte contre les mauvaises herbes, la fusariose de l'épi, la récolte et l'entreposage ainsi que la commercialisation. Les autres chapitres de l'ouvrage traitent de l'agriculture conventionnelle et des aspects économiques de la production, le choix des cultivars, la récolte et la conservation, la production de grains pour les marchés spécialisés (orge brassicole, sarrasin, etc.) et les critères de l'industrie pour les différents marchés. Cet ouvrage fournit des informations qui aident à mieux comprendre les facteurs environnementaux et culturaux qui influencent le développement des céréales et les rendements et pour saisir les opportunités de production.
Le jardinier-maraîcher : Manuel d'agriculture biologique sur petite surface
Le jardinier maraîcher est un guide qui s'adresse aux nouveaux ou futurs maraîchers qui visent une production de petite surface et la vente en circuit court. Jean-Martin Fortier est copropriétaire des Jardins de la Grelinette, une ferme maraîchère diversifiée d'un hectare. Sur cette ferme, le tracteur traditionnel est remplacé par des outils manuels spécialisés, ainsi qu'un motoculteur commercial. Dans cet ouvrage, les aspects techniques et organisationnels de ce type d'entreprise y sont décrits en 13 chapitres. L'ouvrage débute par une mise en contexte et une discussion sur les aspects généraux de ce modèle agricole suivi de conseils sur le choix et l'établissement du site. L'auteur partage son expérience et ses réflexions sur les sujets suivant : le travail réduit du sol, la culture en planches permanentes et la machinerie spécialisée; la fertilisation des sols; la production des transplants et les semis; différentes techniques de contrôle des adventices; les méthodes de phytoprotection; les technologies de prolongement de la saison; la récolte et l'entreposage ainsi que la planification de la production. Une annexe donne des informations générales sur la régie des principaux légumes cultivés à la Grelinette ainsi que leurs cultivars favoris. Des illustrations ou des tableaux explicatifs enrichissent le texte de presque chaque page, tout au long de ce livre.
Journée sur la production durable en horticulture ornementale
Le Centre d'expertise en horticulture ornementale du Québec (IQDHO) a tenu la 5e journée sur la production durable en horticulture ornementale. Mark Langan, producteur biologique de la ferme Mulberry Creek Herb en Ohio aux États-Unis a partagé ses stratégies de lutte en production biologique. Il a également donné une conférence sur le programme de fertilisation biologique pour les annuelles, les vivaces, les fines herbes et les plantes miniatures de son entreprise. M. Thierry Chouffot de Koppert Canada, fournisseur d'auxiliaires, a ensuite résumé les principaux problèmes rencontrés en production biologique en 2011 et les méthodes pour lutter efficacement contre les ravageurs en serres. Jocelyne Lessard, conseillère en serriculture pour l'IQDHO, a expliqué l'utilisation en serre de nématodes. Les résultats de recherche sur la production de plantes ornementales sous fertilisation biologique ont également été présentés.
Lufa Farms : Rooftop Farming in Montreal
Virginie LAVALLEE-PICARD, AuteurLes fermes Lufa ont été complétées en février 2011 dans la ville de Montréal. Elles consisteraient, selon son fondateur Mohamed Hage, la première ferme commerciale urbaine au monde localisée sur un toit. La serre de 31 000 pieds carrés (2850 mètres carrés) abrite une production hydroponique de 25 variétés de légumes, dont la tomate, le poivron, la laitue, l'aubergine, le concombre, etc. L'entreprise récupère l'eau de pluie pour l'irrigation. L'eau collectée est mélangée à des fertilisants non synthétiques. Les fermes Lufa n'utilisent aucun produit de synthèse pour le contrôle phytosanitaire. Le contrôle des ravageurs est effectué à l'aide de principes de lutte biologique. Les produits de la ferme sont écoulés par un système annuel de paniers basé sur le système d'agriculture soutenue par la communauté (ASC). L'entreprise offre également un autre format de panier qui comprend, en plus des légumes des fermes Lufa, des produits de 10 autres fermes biologiques du Québec. Les fermes Lufa offrent actuellement 700 paniers et prévoient être en mesure d'en livrer 1000 dans un avenir rapproché. Les fermes Lufa, en collaboration avec d'autres entreprises, prévoient augmenter leurs surfaces et surtout jumeler leurs prochains projets à des bâtiments ayant une conception environnementale et énergétique responsable. Au Canada, la production hydroponique ne peut pas être certifiée biologique. En attendant, les fermes Lufa travaillent à développer leur système de production sur toit de manière la plus écoresponsable possible.
Lutte biologique: des essais concluants
André CARRIER, AuteurL'utilisation de nématodes comme méthode de lutte biologique au charançon noir de la vigne a été testée dans une production commerciale de fraises au Québec. Les larves des charançons causent les dégâts les plus importants puisque celles-ci se trouvent dans le sol, sont difficiles à atteindre et s'attaquent aux racines ainsi qu'aux collets des fraisiers. Le nématode Steirnernema kraussei a été utilisé pour lutter contre les larves du charançon noir de la vigne. Le mélange de nématodes est vendu sous forme de poudre qui doit être diluée dans l'eau. Pour que les vers microscopiques puissent se déplacer dans le sol, il faut que les conditions soient humides avant le traitement (pluie ou 10 000 L/ha). Il faut également prévoir 10 000 litres d'eau par hectare pour le traitement et 10 000 litres d'eau après le traitement pour optimiser le déplacement des vers dans le sol. L'application de ce produit doit être ciblée et appliquée sur le rang. Les traitements peuvent être réalisés au besoin et à l'automne en prévention pour diminuer les nouvelles générations de larves. L'application par un système d'irrigation au goutte-à-goutte serait également prometteuse. Les résultats sont encourageants. Les coûts des traitements varient de 650 à 3000 $ à l'hectare. Cependant, dans des cultures comme la fraise qui peuvent être évaluées entre 30 000 et 50 000 $ à l'hectare, une perte de 10 % couvre les coûts de traitements pour ce ravageur.
Lutte biologique à la fusariose de l'épi du blé par la culture intercalaire et usage d'agent biologique de contrôle
Elisabeth VACHON, Auteur ; Anne VANASSE, Auteur ; Sylvie RIOUX, Auteur | NAPIERVILLE (169B, rue Saint-Jacques, J0J 1L0, CANADA) : BIO-ACTION | 2012Le déclassement du blé au Québec est principalement causé par la fusariose. Cette maladie fongique se manifeste par la production d'une vomitoxine (DON) qui affecte la qualité du blé et le rend impropre à la consommation humaine. Cette baisse de qualité du blé se traduit par une chute de sa valeur commerciale. Les producteurs biologiques doivent trouver des pratiques qui réduisent la prévalence de cette maladie, car aucun fongicide biologique n'est actuellement commercialisé au Québec. Dans un tout autre objectif, des producteurs avaient utilisé du trèfle intercalaire dans le blé afin de favoriser la nutrition azotée du maïs l'année suivante. Ils ont observé sur ces parcelles une réduction de niveaux de vomitoxine du blé. Par la suite, une étude a été menée afin de tester l'effet de la culture du trèfle intercalaire dans la réduction des contenus en vomitoxine du blé. Un agent biologique à base de la race de champignon Clonostachys rosea a aussi été testé. Le taux de semis était de 450 plants/m² pour le blé et de 7 à 8 kg/ha pour le trèfle. Selon les résultats, le trèfle n'a pas eu d'effets sur la teneur en vomitoxine des grains récoltés, ni en grands champs, ni dans les parcelles expérimentales. La croissance du trèfle nécessite de bonnes conditions d'humidité, et les périodes de sécheresse ne permettent pas une bonne couverture végétale qui pourrait conduire à une réduction de la vomitoxine (DON). L'agent biologique ne semble pas donner de bons résultats non plus, ce qui serait expliqué par l'augmentation du volume d'eau dans le mélange et par un mauvais choix de la période d'application du produit. D'autres essais sont nécessaires afin d'ajuster le protocole de l'étude.
Les maisons familiales rurales : une solution de plus en éducation!
Suzanne DEUTSCH, AuteurLes maisons familiales rurales (MFR) sont des établissements d'enseignement qui permettent à des jeunes de 15 à 18 ans de terminer leur diplôme d'études secondaires (DES) et possiblement d'effectuer un diplôme d'études professionnelles (DEP) en alternance travail-étude. Inspiré par le modèle français, le Québec compte en 2012, 5 MFR et 4 autres s'ajouteront à la liste sous peu. Ces centres de formation accueillent au Québec en moyenne 150 élèves annuellement et le taux de diplomation de 2001 à 2007 est de 65 % pour le DES et 85 % pour le DEP. Les MFR offrent de la formation professionnelle spécialisée en production bovine, laitière, acéricole, en abattage et débardage des arbres, en protection et exploitation de territoires fauniques, en vente-conseil, en récréotourisme, en restauration ou en aide à domicile. Les étudiants passent une semaine à l'école pour la théorie et une semaine en entreprise pour les aspects pratiques. Les jeunes sont également sortis du milieu familial puisqu'ils doivent loger en pension pendant leur séjour de formation à la MFR. La formule des MFR présente une alternative de formation intéressante et surtout un moyen de plus pour les jeunes d'atteindre la réussite.
Nutrinor: Saule, granules et gigajoules
Étienne GOSSELIN, AuteurUn projet de culture du saule et d'alpiste roseau à des fins de production de biomasse est en cours dans des terres improductives, en friches ou dans des bandes riveraines de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. Nutrinor, une coopérative agroalimentaire de cette même région, la Coop fédérée ainsi que cinq autres coopératives régionales sont derrière ce projet de culture de biomasse. L'objectif est de valoriser cette biomasse comme combustible pour des systèmes de chauffage résidentiels et commerciaux. Nutrior a testé, à l'automne 2010, un système de livraison à domicile de réservoir de granules de bois chez des clients résidentiels. Ces réservoirs, réutilisables et recyclables, facilitent la manutention et réduisent l'emballage inutile des granules de biomasse. Celles-ci ont une très bonne valeur calorifique et sont produites à partir de résidus forestiers près des lieux de récolte et de transformation du bois. Pour la coopérative Nutrinor, le développement durable est non seulement important, mais il est au cur même des décisions de l'entreprise.
La patate douce et son potentiel pour la production biologique: essais et constats
Les consommateurs québécois manifestent un engouement pour la patate douce. Malgré cet intérêt, cette production n'est pas développée dans la province. Pour satisfaire cette demande, les patates sont importées des États-Unis principalement. Une étude a été réalisée par David Wees, enseignant à l'Université McGill, afin d'évaluer les conditions d'implantation de la patate douce sous paillis plastique en production biologique au Québec. 15 cultivars de patate douce ont été testés en 2011 et 2012. Les meilleurs rendements ont été observés pour les cultivars Georgia Jet et GJ2010 durant les 2 années de l'étude. Les autres cultivars qui suivent sont B24, Diane, Évangeline et Hernandez. Il n'y a pas eu de problèmes phytosanitaires majeurs durant cette étude à part la pourriture postrécolte, car les patates endommagées pendant la récolte pourrissaient dans les 2 à 3 semaines qui suivent. Le fait qu'il y a peu de problèmes phytosanitaires est un atout majeur pour la culture de la patate douce en production biologique. Le cultivar Georgia semble être le plus intéressant en termes de rendement, mais la perception des consommateurs risque de jouer négativement, vu que ces derniers ne sont pas habitués à la couleur de la chair de ce cultivar. Les prix intéressants des patates douces bio peuvent aussi être un atout puisque cette culture n'est pas exigeante en engrais, à part le potassium. Une plantation à faible densité (2m par 60 cm) et une récolte fin septembre sembleraient donner de bons résultats dans les bonnes conditions météorologiques.
Piégeage du scarabée japonais dans le sureau : baisser la population!
Originaires des grandes îles japonaises, les scarabées japonais sont arrivés au Canada en 1939. Ces insectes s'attaquent à plus de 300 espèces de plantes dont les potagers. Ils mangent les feuilles, les fleurs et même certains jeunes fruits. La femelle pond jusqu'à 60 ufs dans le sol, à une profondeur de sol de 8 cm. Différentes méthodes de piégeage existent : pièges lumineux, planches de bois au sol, aspirateur portatif. On peut aussi essayer de les repousser en avec des alliums au pied de la culture à protéger ou avec une solution d'ail macéré. Des phéromones disponibles dans les commerces spécialisés peuvent être utilisées pour les piéger. Dans les cas des phéromones, une odeur florale attirera mâles et femelles et une phéromone sexuelle qui dégage l'odeur de plusieurs femelles vierges attirera une grande quantité de mâles. Les pièges sont ensuite vidés régulièrement dans l'eau chaude contenant des gouttes de savon à vaisselle. Le nombre d'insectes récoltés en 3 jours sur 2 ha varie durant la saison entre 50 (fin de saison) à 300 (en début de saison). Les insectes morts sont broyés et filtrés avec un peu d'eau et sont utilisés pour arroser le sol autour des plantes à protéger. Cette méthode donne des résultats intéressants, mais elle doit être accompagnée d'autres mesures comme des bioinsecticides pour améliorer son efficacité. Elle a été mise en place sur 2 ha, donc son adaptation sur une plus grande superficie mérite d'être explorée.
Répression du scarabée du rosier en viticulture biologique
Gaelle DUBE, Auteur ; Guy BELAIR, Auteur ; Martine COTE, Auteur ; ET AL., Auteur | BEDFORD (2, rue Adhémar-Cusson, suite 1, J0J 1A0, CANADA) : DURA-CLUB INC. | 2012Les adultes du scarabée du rosier (Macrodactylus subspinosus) s'attaquent au feuillage et à l'inflorescence de la vigne, de la mi-juin à la mi-juillet. Ceux-ci peuvent causer de sérieux dommages dans certains vignobles biologiques du sud-ouest du Québec (25 % et plus de perte de récolte) et s'attaquent aussi à d'autres cultures (ex. : pépinière ornementale, culture de gazon, golf, etc.). Un projet visant à évaluer l'efficacité de trois méthodes de lutte contre ce coléoptère a été réalisé sur 3 ans. Les deux premières années, des pièges avec phéromone d'agrégation et des nématodes ont été utilisés. La troisième année a été consacrée à l'utilisation de filets anti-insectes. Bien que les pièges avec phéromone d'agrégation aient un potentiel connu pour réduire la pression du scarabée du rosier dans les vignobles, ils ne sont pas parvenus à réduire suffisamment la pression des insectes sur la culture afin de limiter les dommages à un niveau acceptable pour les producteurs dans le cadre de cette étude. Par contre, les résultats obtenus pour l'utilisation de filets anti-insectes donnent un bilan positif quant à la réduction des dommages causés par les adultes de scarabées du rosier. Cette méthode de lutte s'avère donc une solution alternative intéressante pour les producteurs de raisin en régie biologique.
Spécial phytoprotection bio
Luc FONTAINE, AuteurLa gestion du contrôle des mauvaises herbes, des maladies et des insectes en production biologique doit être basée sur un maximum de prévention. La rotation, l'utilisation de plantes bien adaptées au sol et au climat, le choix de plantes plus résistantes aux ravageurs, la gestion de culture (ex. : fertilisation équilibrée, disposition des plants, choix du type de sol) et les conditions environnementales doivent favoriser le sain développement des plantes. Il est important également de favoriser un environnement diversifié propice au maintien et au développement des prédateurs ou des parasites naturels de ces ravageurs (microorganismes, insectes, oiseaux, batraciens, etc.) afin d'établir un bon équilibre du milieu. Toutefois, dans certains cas le recours à des pesticides autorisés en production biologique est nécessaire pour contrôler certaines infestations. L'entreprise doit choisir le produit ayant le moins d'impact négatif sur son milieu et qui est homologué au Canada pour l'utilisation qu'il veut en faire. L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada est l'agence fédérale responsable de la réglementation des produits antiparasitaires au Canada. Sur leur site Internet, on peut vérifier si le produit est homologué au Canada : http://pr-rp.hc-sc.gc.ca/ls-re/index-fra.php. L'Office des normes générales du Canada a élaboré une liste des substances permises au Canada en production biologique. On retrouve cette liste à l'adresse suivante : http://www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/ongc-cgsb/programme-program/norms-standards/internet/bio-org/documents/032-0311-2008-fra.pdf. Avant d'utiliser un pesticide, l'entreprise doit vérifier auprès de son organisme de certification si le pesticide qu'il prévoit employer est conforme et accepté en agriculture biologique. Ce document présente la liste de la majorité des produits homologués au Canada pour des usages agricoles seulement qui pourraient être utilisés en régie de production végétale biologique au Québec.
Synthèse d'ateliers sur la pomiculture biologique au Québec
Cette synthèse se base sur quatre ateliers en pomiculture biologique qui ont eu lieu le 9 février 2012 au cégep de Victoriaville dans le cadre de la journée d'information en pomiculture biologique organisée par le Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique (CETAB+). Les ateliers ont regroupé des producteurs, des intervenants, des chercheurs et autres personnes intéressées et impliquées en pomiculture biologique. Une synthèse des propos échangés est présentée selon les thèmes abordés. Ceux-ci comprennent : variétés et mise en marché; méthodes et pratiques culturales; et lutte contre les ennemis du pommier. Des constatations et des recommandations sont proposées pour donner suite à ces ateliers.
Vignoble Saint Gabriel : l'endroit rêvé pour la culture biologique
Julie ROY, AuteurLa viticulture biologique est plutôt rare au Québec. Un couple de Saint-Gabriel-de-Brandon au Québec s'est lancé dans cette production par souci de respect de l'environnement et pour leur santé. Les producteurs vendent à la ferme quatre vins différents. La viticulture biologique demande des efforts supplémentaires au niveau des travaux au champ et des suivis, mais les propriétaires et leurs employés sont enthousiastes à relever le défi. En plus de leur production viticole, les propriétaires tirent une bonne partie de leurs revenus de l'agrotourisme. Près de la moitié de leur clientèle visite la ferme pour admirer leur exposition de 105 tracteurs et machineries aratoires antiques. Ils louent également une salle à des groupes qui désirent profiter de cet environnement agricole unique.
Y a-t-il un futur pour le développement du bio au Québec?
La Fédération d'agriculture biologique du Québec (FABQ) a organisé des rencontres en 2011-2012 avec des entreprises à différents maillons des filières laitière, céréalière et acéricole biologiques. L'objectif était d'identifier les problématiques à résoudre et de dégager des solutions consensuelles pour développer des chaînes de valeurs dans ces secteurs. Dans le secteur acéricole, les problématiques clés sont la différenciation du sirop d'érable et la reconnaissance des produits de l'érable biologique américains, dont les normes de production sont moins sévères. Dans le secteur laitier, la difficulté à différencier le lait biologique, de même que son prix, sont identifiés comme les principaux obstacles à la création de chaînes de valeur. De plus, les éleveurs laitiers biologiques considèrent que la prime biologique ne compense pas suffisamment les coûts de certification. Dans le secteur du grain, on dénote un manque de capacité d'entreposage, tant chez des producteurs que chez des transformateurs, et des problèmes de contamination par les OGM. En outre, les relations d'affaires entre producteurs et transformateur sont difficiles. Les défis à relever sont d'assurer la stabilité dans la qualité est les volumes livrés pour satisfaire les transformateurs, qui préfèrent acheter de gros volumes de qualité moyenne et uniforme. Il est recommandé que la Filière biologique soutienne l'établissement de maillage et de chaînes de valeur, par exemple en mettant en commun les informations stratégiques. Les participants aux rencontres de la FABQ ont proposé la création de comités stratégiques pour chaque secteur qui auraient comme mandat d'identifier des produits à fort potentiel de réussite de chaînes de valeur, qui nécessiteraient la collaboration de la Filière, des fédérations spécialisées et de la FABQ. L'expertise de chercheurs dans chaque domaine pourrait également être mise à contribution.
Achat local : apports insoupçonnés à découvrir
Marianne MATHIS, AuteurL'achat local sous toutes ses formes (kiosque à la ferme, comptoir saisonnier, marché public) permet de réduire la distance entre les producteurs et les consommateurs. Cette façon de faire ses achats est bonne pour l'environnement (diminution du transport et des gaz à effet de serre) et pour l'économie locale (diminution des intermédiaires). L'achat local est un véritable moteur économique pour la région du Centre-du-Québec. Chaque 1,75 $ CAD dépensé par des gens de la région, hebdomadairement, en produits locaux, se traduit directement par la création de 116 nouveaux emplois. Les retombées de l'achat local sont nombreuses : création d'emplois saisonniers, rétention des jeunes en régions, investissements dans les secteurs de la transformation alimentaire, attrait pour les restaurateurs, etc.
L'agriculture soutenue par la communauté
L'agriculture soutenue par la communauté (ASC) est un concept de mise en marché basé sur un partenariat ferme-citoyen. Qu'ils s'agissent d'agriculture soutenue par la communauté (ASC) au Québec, d'association pour le maintien de l'agriculture paysanne (AMAP) en France ou de groupe d'achats solidaires de l'agriculture paysanne en Belgique, ces modes de commercialisation sont des exemples d'une agriculture qui soutient l'économie locale et offre aux producteurs un prix juste et un revenu décent. Ce livre aborde tous les aspects de l'ASC au Québec. Équiterre a établi à partir de 1995 un réseau de fermes biologique afin d'offrir non seulement des produits sains au consommateur, mais également de favoriser des pratiques culturales biologiques qui contribuent à la biodiversité des écosystèmes. Le livre aborde plusieurs sujets dont : les systèmes de production, les compétences, les paniers ASC, la mise en marché et la structure de distribution, la fixation des prix et le partage de risques. Plusieurs exemples concrets (chiffres, tableaux, exemple de paniers, coûts, etc.) accompagnent les témoignages de producteurs faisant partie du réseau.
L'ail comme moteur de croissance
Josianne HASPECK, AuteurNicolas Fontana est producteur d'ail biologique dans la région de Mirabel au Québec. En cinq ans, il a augmenté sa production de près de 900 % en passant de 13 000 à 110 000 bulbes. Il a également diversifié sa production en cultivant des tomates, des échalotes grises, des radis et des saules arbustifs à croissance rapide. Il écoule la majorité de son ail par le distributeur de fruits et légumes certifiés biologiques, le Jardin des anges. Il approvisionne également en échalotes grises quelques restaurants gastronomiques de Montréal. Cependant, il ne réussit pas encore à vendre son ail à ces mêmes chefs cuisiniers et souligne qu'il est très difficile de pénétrer le marché des épiceries commerciales.
L'avenir passe par la fine fleur de leur moulin
Martin ARCHAMBAULT, AuteurLe Moulin la Fine Fleur, situé à L'Avenir au Québec, est la propriété de Julie Tessier et d'Étienne Poirier. Le couple exploite 270 acres de cultures biologiques (blé, épeautre, seigle, avoine, soya et luzerne). Depuis 2009, ils transforment en farine biologique du blé, de l'épeautre et du seigle. Julie Tessier fabrique également du pain, des pâtes et des viennoiseries. Une grande partie de leur production est écoulée par des commandes sur Internet. Les propriétaires procèdent eux-mêmes à la livraison. Cette forme de mise en marché les interpelle particulièrement parce qu'elle leur permet d'entrer directement en contact avec le consommateur et d'avoir une rétroaction directe sur l'appréciation de leurs produits. Les deux producteurs rêvent de faire découvrir leurs produits et leur région en donnant une vocation agrotouristique à leur entreprise.
Une bête à bon Dieu...
Hubert BROCHARD, AuteurLes coccinelles sont des insectes prédateurs qui se nourrissent de plusieurs ravageurs en agriculture, notamment les pucerons, les cochenilles, les acariens et même les larves de doryphores. Sur les 3000 espèces de coccinelles répertoriées dans le monde, le Québec en compte 90, dont six qui se retrouvent dans les cultures. La coccinelle asiatique, qui a été importée du sud-ouest de l'Asie, peut causer des désagréments puisqu'à l'automne, elles se réfugient dans les maisons pour y passer l'hiver. Il est conseillé de les attraper avec l'aspirateur et un bas de nylon. Il est possible de les conserver à 4 °C pendant l'hiver et de les relâcher dans son jardin le printemps venu. Il semble que le nombre croissant de coccinelles pourrait provenir du nombre croissant de pucerons dans le soya. La biodiversité autour des champs ou la proximité d'un boisé agricole diminueraient la quantité de pucerons et favoriseraient les insectes auxiliaires, dont les coccinelles. Dans une recherche menée par le Centre de recherche sur les grains au Québec (Cérom), ils ont retrouvé deux fois moins de pucerons dans un dispositif en bandes alternées de 18 m (maïs, soya, blé) que dans de grandes parcelles de soya de 180 mètres.
Bio Malt Mauricie trace la voie à l'orge brassicole
Pierre SAINT-YVES, AuteurBio Malt Mauricie est un organisme sans but lucratif ayant pour mission le développement de la filière brassicole au Québec. Un logo représentant l'organisme a fait son apparition sur certaines bières de microbrasseries du Québec attestant que celles-ci sont brassées à partir de malt biologique. L'organisme veut favoriser la culture de l'orge brassicole biologique en facilitant le lien entre les producteurs céréaliers, les malteries et les microbrasseries. Le projet est subventionné par un programme du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) dans le but de promouvoir une bière 100 % biologique. Plusieurs microbrasseries ont déjà emboîté le pas, mais il reste un important travail de sollicitation à faire auprès d'entreprises brassicoles du Québec et peut-être même des États-Unis et de l'Ontario.
Boeuf à l'herbe et pâturage intensif
Martine GIGUERE, AuteurLa clé de la réussite, une bonne gestion intensive des pâturages; c'est ce qu'affirment M. Last et Mme Villeneuve qui élèvent du buf uniquement à l'herbe. Les éleveurs effectuent une bonne gestion des pâturages et vont même jusqu'à irriguer ceux-ci au besoin. Ils choisissent des animaux plus bas sur patte que les élevages traditionnels et même si les veaux prennent plus de temps à atteindre le poids visé, le coût de production demeure bas. Leur production de viande est écoulée dans un marché public de l'Outaouais, une région du Québec, où ils se rendent toutes les semaines, ce qui diminue les intermédiaires entre eux et le consommateur.
Colloque "Transversalités de l'Agriculture Biologique"
Jasmin SAINTE-BEUVE, Auteur ; Douadia BOUGHERARA, Auteur ; Laure LATRUFFE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2011La justification de l'engagement ou de la conversion d'agriculteurs dans un mode de production en agriculture biologique repose en grande partie sur les dimensions transversales de cette activité. Les motivations sont économiques, agronomiques, environnementales, sociales... et sont orientées selon des objectifs et des valeurs tout autant différents. Dans un contexte de transformations importantes de l'agriculture biologique (multiplication des exploitations, augmentation des surfaces cultivées ), il s'ensuit notamment un processus d'accélération et d'élargissement des échanges qui contribue à remettre en cause les savoirs et les savoir-faire acquis. Le colloque sur "Les transversalités de l'agriculture biologique" proposait de réinterroger les connaissances sur l'agriculture biologique à la lumière des transformations actuelles en croisant les domaines sociaux, économiques, agronomiques, politiques, environnementaux et scientifiques. Les conférences présentées en session ont été articulées autour de quatre thématiques : les nouveaux enjeux économiques (performance économique des exploitations biologiques et conventionnelles : un levier de conversion ; structuration de filières biologiques en grandes cultures ; l'approche transversale du développement de la filière bio en restauration collective ; l'intention d'achat de produits biologiques régionaux...) ; les transversalités (agriculture biologique et agriculture de conservation ; le passage à l'agriculture biologique dans les exploitations agricoles ; la bio à la cantine...) ; les questions identitaires (l'agriculture biologique : mouvement social pour le développement d'un certain type d'agriculture ou mouvement pour un changement plus global ? ; systèmes arboricoles en région PACA ; agriculture biologique, un champ en tension...) ; les passerelles scientifiques (la maladie animale ; dix ans de fonctionnement du CIAB (Comité interne en agriculture biologique) de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) ; l'agriculture biologique et les revues agricoles ; gestion et rôle de la veille technologique et documentaire pour analyser les évolutions induites par le contexte de développement de l'agriculture biologique et identifier de nouvelles thématiques...).
Contribution des systèmes de production biologique à l'agriculture durable
L'agriculture biologique est maintenant bien implantée au Québec. En 2011, environ 1 000 entreprises agricoles québécoises ont obtenu la certification biologique, et diverses mesures législatives et administratives ont été mises en place afin d'encadrer et de soutenir le développement de ce secteur. Ce développement permet de répondre partiellement à une demande de plus en plus grande pour les produits issus de la régie biologique. En effet, de plus en plus de consommateurs rechercheraient ces produits, notamment en raison des bienfaits leur étant attribués : modes de production contribuant à préserver l'environnement, aliments meilleurs pour la santé, etc. Au niveau international, les bienfaits attribués à ces modes de production ont été reconnus par de nombreux États qui ont mis en place des mesures d'appui à ce secteur afin, notamment, d'améliorer la performance environnementale de leur agriculture. Certains gouvernements ont même retenu le pourcentage de la surface agricole sous régie biologique comme indicateur de développement durable. Au Québec, la performance environnementale des systèmes de production biologique et leur contribution à l'agriculture durable ont toutefois été peu documentées. Un nombre restreint d'études ont évalué les répercussions des modes de production biologique sur les dimensions environnementales, économiques et sociales du développement agricole. Afin d'apporter certaines réponses à ces questions, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs a réalisé une étude visant à évaluer la contribution des systèmes de production biologique au développement d'une agriculture durable au Québec. Pour ce faire, cette étude a évalué, à partir d'indicateurs environnementaux, économiques et sociaux, la performance des modes de production biologique en matière de durabilité. La majorité des analyses fut réalisée en comparant les performances des systèmes biologiques et conventionnels, ces derniers servant de point de référence pour mieux apprécier le rendement des systèmes biologiques. Ainsi, cette étude visait à établir la pertinence de miser sur le développement du secteur biologique dans les futures stratégies québécoises de développement d'une agriculture durable.
Cultiver intelligemment : Comment réduire l'impact du poids des machineries agricoles
Chaque année, la compaction coûte des milliers de dollars aux producteurs agricoles, notamment en baisse de rendement et en carburant. Limiter les passages au champ et surtout exécuter les travaux dans des conditions favorables sont des règles d'or pour conserver la qualité des sols. Dans cet article, d'autres conseils très peu coûteux sont présentés pour atténuer les incidences de la compaction. Diminuer le poids des équipements agricoles est impossible, mais en réduire l'impact sur le sol en assurant une meilleure répartition de la charge totale constitue une autre façon de cultiver intelligemment. La pression des pneus est en effet responsable de la compaction de surface (0 à 30 cm), tandis que la charge par essieu compacte le sol en profondeur (plus de 30 cm). Il faut d'abord savoir que plus la pression des pneus est élevée, plus la surface de contact diminue, exerçant ainsi une force plus grande sur le sol. Il est recommandé d'utiliser la pression minimale requise référée dans les chartes de gonflage des manufacturiers. Ajuster la pression augmente la traction, ce qui réduit le glissement et la consommation de carburant. D'autre part, il faut, dans la mesure du possible, respecter la charge maximale recommandée de six tonnes par essieu. Des pneus doubles ou des chenilles sont de bons moyens de répartir la charge dans le cas de machineries lourdes. Dans tous les cas, le choix des pneus lors de l'achat d'un tracteur doit se faire judicieusement et sans compromis. Il est fortement suggéré d'utiliser les nouvelles technologies telles que les pneus.
Dossier : Le bio au Québec : État des lieux / Perspectives d'avenir
Denis LA FRANCE, Auteur ; Jacques LANOUE, Auteur ; R. JANNASCH, AuteurCe dossier présente l'agriculture biologique du Québec sous différentes facettes : - La faim dans le monde : La solution sera-t-elle productiviste (prises de position de Denis La France, un des pionniers de l'agriculture biologique au Québec, face au défi que représente l'alimentation et l'agriculture biologique à l'heure de la mondialisation) ; - Bio depuis 1974 (portrait et histoire de la première ferme certifiée biologique au Québec en 1982. Son propriétaire, Russel Pocock fait part de leur philosophie de travail et des défis auxquels ils font face tous les jours) ; - Biologique et hydroponique : Mariage possible ou pas ? (la norme nationale de l'agriculture biologique du Canada n'est pas très claire en ce qui concerne la production hydroponique « biologique », cet article présente différents éléments afin d'alimenter les réflexions sur le sujet) ; - Le bio d'ici (entrevue avec deux grands défenseurs de l'agriculture biologique au Québec, Benoît Girouard de l'Union paysanne, et Gérard Bouchard de la Fédération de l'agriculture biologique du Québec)
Entente de cohabitation harmonieuse
La MRC d'Arthabaska, au Québec, a élaboré une « Entente de cohabitation harmonieuse » dans le but de sensibiliser les citadins et les producteurs agricoles aux réalités de chacun. Ce projet prend la forme d'un dépliant humoristique sur lequel les citoyens peuvent signer et s'engager symboliquement à respecter les règles de cohabitation. Ce document, sans valeur légale, reflète bien l'agriculture et les problèmes de voisinage qui peuvent en découler.
Évaluation des cultures de couverture de vesce velue et de seigle d'automne et du rouleau crêpeur comme méthodes de désherbage dans la production biologique de maïs sucré, soya et blé panifiable
Gilles D. LEROUX, Auteur ; Susanne BULHER, Auteur ; Mathieu PROULX, Auteur | QUEBEC (QUEBEC) (2325 Rue de l'Université, G1V 0A6, CANADA) : UNIVERSITE LAVAL | 2011Ce projet vise à augmenter la compréhension et l'efficacité de l'utilisation des couvre-sol de seigle d'automne et de vesce velue rabattus à l'aide d'un « rouleau crêpeur » pour le contrôle des adventices en agriculture biologique. Cet outil permet de casser les tiges et de coucher les cultures couvre-sol afin de produire un paillis organique. Les résultats de l'équipe de l'Université Laval au Québec démontrent l'efficacité de la méthode pour la répression des plantes nuisibles annuelles. Par rapport au témoin sans seigle, le pourcentage de répression observé pour l'amarante à racine rouge, le chénopode blanc et la moutarde des champs est supérieur à 90 %. Le moment du semis, le ratio vesce/seigle dans le mélange, le taux de semi de seigle ainsi que le moment du passage du rouleau crêpeur ont eu des effets significatifs sur l'efficacité de la répression. La variation de la dose d'azote n'a pas influencé le recouvrement de mauvaise herbe ou l'efficacité de leur répression, mais a influencé les rendements de soya et de maïs. L'utilisation de la méthode a parfois causé une diminution des rendements ou des retards de croissance pour la culture du soya et du maïs selon les traitements utilisés. Les cas avec de fortes proportions de seigle et les cas où la vesce a été semée l'année précédente ont été particulièrement touchés. Le mélange de seigle et de vesce semé hâtivement a semblé être la meilleure option pour une répression adéquate des annuelles. Des études seraient à réaliser pour perfectionner le mélange pour connaître l'optimum permettant la répression des plantes nuisibles en affectant au minimum les rendements de la culture principale.
Évaluation de deux prédateurs aphidiphages dans le cadre d'un programme de lâchers de trichogrammes contre la pyrale du maïs en culture de poivrons
Maxime LEFEBVRE, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; Francine PELLETIER, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2011La lutte biologique à l'aide de trichogrammes pourrait remplacer l'utilisation d'insecticides chimiques pour contrôler le principal ravageur du poivron : la pyrale du maïs. Il arrive qu'en l'absence d'interventions chimiques, d'autres insectes nuisibles prolifèrent, dont les pucerons qui peuvent occasionner d'importants dommages. Cette étude a permis de dresser un portrait de l'importance relative et de la dynamique des espèces de pucerons présentes dans les champs de poivrons. En 2009, sur le site de Saint-Paul-d'Abbotsford, l'espèce de puceron majoritairement observée était le puceron du nerprun, Aphis nasturtii, reconnu pour être présent dans la culture du poivron. En 2010, sur le site de l'IRDA, l'espèce la plus abondante était le puceron de la pomme de terre Macrosiphum euphorbiae (57,1 %), suivi de A. nasturtii (25,4 %), du puceron vert du pêcher, Myzus persicae (13,8 %), du puceron du haricot,A.fabae (2,0 %) puis du puceron du melon,A. gossypii (0,16 %). Étant donné les faibles niveaux d'infestations de pucerons au moment des lâchers de prédateurs, cette étude n'a pas permis de mettre en évidence l'impact de Aphidoletes aphidimyza et de Hippodamia convergens sur les populations de pucerons dans le poivron. Même en procédant à plusieurs infestations répétées de Myzus persicae, les populations de pucerons n'ont pu s'établir et se maintenir. Pour les deux années d'expérimentation, les coccinelles ont représenté le groupe de prédateurs le plus fréquemment observé. En 2009, les espèces les plus communément observées à Saint-Paul-d'Abbotsford ont été la coccinelle maculée Coleomegilla maculata et la coccinelle à 14 points Propylea quatuordecimpunctata. En 2010, la coccinelle à 14 points et la coccinelle asiatique Harmonia axyridis ont été les plus abondantes sur le site de l'IRDA à Saint-Hyacinthe. D'autres ennemis naturels tels que des diptères prédateurs, des neuroptères et des punaises prédatrices étaient également présents. Cette étude démontre un bon contrôle naturel des pucerons par la guilde des prédateurs aphidiphages. L'utilisation de filets de protection a en outre démontré qu'en l'absence d'ennemis naturels les populations aphidiennes ne sont pas sous contrôle.
Évaluation de l'efficacité fertilisante en N et P, et de l'ISB de la fraction solide de lisier de porcs conditionnée obtenue du séparateur décanteur centrifuge afin d'en déterminer la valeur économique
Entre mars 2007-2010, l'IRDA a évalué l'efficacité fertilisante en N et P, et l'indice de la stabilité biologique (ISB) de la fraction solide de lisier de porcs conditionnée (FSLPc) obtenue à partir d'un séparateur décanteur centrifuge. L'objectif était de développer les outils et les connaissances qui permettront de positionner avantageusement la FSLPc sur le marché des engrais organiques et organo-minéraux granulés. L'ISB semble sur le point de devenir un indicateur significatif pour l'industrie des fertilisants et du compostage. Il fait partie d'un système de détermination de la qualité de la FSLPc en vue de leur utilisation agronomique comme compost ou granule. Selon les résultats obtenus, la FSLPc apparaît comme un excellent engrais organique, tant pour l'azote que le phosphore. La FSLPc pourra donc être valorisée directement sur les terres des producteurs avec des économies conséquentes sur les éléments fertilisants. La valorisation de la FSLPc s'avère intéressante puisqu'elle est à la fois bien pourvue en NPK et riche en MO. À l'échelle de la ferme, pour une production porcine de 2000 porcs-emplacement (4 200 t de lisier/an), la vente de FSLPc rapporterait 44 000 $/an. Les technologies de traitement des lisiers offrent une voie avantageuse permettant à un certain nombre d'entreprises porcines de se consolider financièrement.
Faire plus, faire mieux
Thierry LARIVIERE, Auteur ; Hubert BROCHARD, Auteur ; Julie MERCIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe cahier de la Bio Terre dresse un bilan de l'année 2010 des diverses productions biologiques au Québec. Il est possible de consulter quelques articles présentés ci-dessous à l'adresse : http://www.laterre.ca/cultures/dossier-bio-terre-faire-plus-faire-mieux/ -Place à une croissance raisonnée et réfléchie (Gérard Bouchard de la Fédération d'agriculture biologique du Québec aborde les défis de la mise en marché des produits bio), -Les normes : une préoccupation constante (tour d'horizon des principaux points de litiges des différents secteurs en cours d'harmonisation entre les normes biologiques québécoises et les normes canadiennes), -La croissance du bio ralentit, Mettre en marché autrement (Burkhard Schaer, invité par le CETAB+, était de passage au Québec pour donner une conférence sur la mise en marché des produits bio, il a tracé un portrait de la situation en Europe et a présenté plusieurs exemples intéressants de mise en marché), -Le sirop d'érable biologique, pour le respect de la terre (témoignage d'un acériculteur biologique), -Rencontres maraîchères captivantes (dans le cadre d'une formation organisée par le CETAB+, des intervenants ont visité la Ferme de la Berceuse et La Récolte d'Osiris), -Une pépinière pour la relève agricole (plate-forme agricole permettant à des entreprises en démarrage de s'établir et de cultiver la terre), -Une fiducie foncière pour préserver l'agriculture biologique, -Le secteur bio s'oppose à la luzerne OGM.
Une fervante du bio, les deux mains dedans
André DUFOUR, AuteurLéa Charest est une jeune maraîchère dans la municipalité de Lotbinière au Québec qui, à l'aide du soutien de ses parents, a pu se construire une entreprise à son image. Détentrice d'un baccalauréat en agronomie et passionnée d'agriculture biologique, la productrice a acquis une ferme abandonnée pour démarrer son exploitation. Avec l'aide de ses parents, elle a relevé les défis qu'occasionne le démarrage d'une entreprise (achat de machinerie, construction des serres, travail de la terre abandonnée, capital financier, etc.). Elle exploite aujourd'hui trois hectares en légumes, cinq en engrais verts et dix en foin qui seront sous peu certifiés biologiques. En plus de fournir des légumes à 80 familles, la productrice et son conjoint se spécialisent dans la production de pousses de tournesol et d'herbes de blé. La maraîchère veut transmettre sa passion de l'agriculture biologique à ses clients par le biais de ses produits.
La fraise bio? Multiplier les efforts pour rendre la production plus viable
Francine SAINT-LAURENT, AuteurUne trentaine de fermes du Québec cultivent des fraises en régie biologique. Les principaux défis auxquels font face les producteurs sont les coûts liés au désherbage, le renouvellement plus rapide des champs, les maladies et les ravageurs comme la punaise terne. Les producteurs affirment que des efforts de recherche doivent être déployés afin de faire face à ces divers problèmes. Des essais terrain, basés sur des méthodes utilisées aux États-Unis, ont été réalisés au Québec. L'idée est d'utiliser la luzerne, comme plantes pièges pour la punaise terne. Les résultats ne sont pas aussi concluants que prévu et d'autres idées restent à vérifier. Pour la lutte contre les ravageurs, des acariens prédateurs peuvent être utilisés en lutte biologique. Des tests sont également en cours sur un produit à utiliser contre les ravageurs et sur une faucheuse rotative modifiée pour lutter contre les mauvaises herbes.
Des gens de conviction
Nancy MALENFANT, AuteurLes propriétaires de la ferme Janomamiré inc. à Saint-Pie, Jacques Robert et Réjeanne Malo, témoignent de leur passion pour l'agriculture biologique. Les producteurs sont des pionniers de l'agriculture biologique au Québec et ont commencé leur transition vers ce mode de production avec l'aide de l'Association cultures sans herbicides (ACSH). Cette association, qui a débuté en 1993, est une initiative du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Encore aujourd'hui cette association est souvent surnommée la « pépinière du bio ». La famille Robert-Malo a fait cette conversion parce qu'ils croyaient en cette forme d'agriculture. L'agriculture biologique demande de la patience et du temps. L'achat de machinerie peut également constituer une dépense importante, mais les producteurs affirment être capables de payer leurs machineries grâce à l'argent qu'ils économisent depuis qu'ils n'achètent plus de produits de synthèse. Selon eux, le meilleur outil de lutte contre les maladies et les ravageurs est la rotation efficace des cultures. Les producteurs croient beaucoup à la biodynamie et à un carnet de ferme très détaillé. Les notes accumulées pendant l'été permettent aux producteurs de s'ajuster et de ne pas répéter les erreurs, même après 15 années d'expérience en agriculture biologique.
Haybec, le foin du Québec
Étienne GOSSELIN, AuteurHaybec est un organisme coopératif québécois qui a été fondé en 2007 pour développer le marché du foin de commerce. Il regroupe six coopératives agricoles (Matapédienne, Purdel, Agriscar, Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Groupe Dynaco et La Coop fédérée). « La mission de Haybec est de structurer l'approvisionnement et la mise en marché du foin produit par ses membres, d'assurer la logistique du transport et de trouver de nouveaux marchés ». Le marché du foin de commerce est très compétitif, vu le nombre important de producteurs (souvent petits) et aussi segmenté, considérant la grande variabilité des besoins des acheteurs. Ces acheteurs sont principalement les propriétaires de fermettes, des éleveurs de chevaux ainsi que les producteurs laitiers et bovins. Dans ce contexte, Haybec veut professionnaliser la production de foin en visant la standardisation et l'optimisation de la qualité. Haybec vise également à devenir la référence en commercialisation du foin à l'échelle de la province de Québec.
L'impact du Règlement sur les produits biologiques sur vos activités
La Fédération biologique du Canada (FBC) a lancé en octobre 2010, un sondage afin de connaître le point de vue de l'industrie biologique canadienne sur les enjeux réglementaires et normatifs dans le contexte de l'expiration de la Politique commerciale et de la stratégie de conformité et d'application. Le Règlement canadien sur les produits biologiques (RPB) a pris effet le 30 juin 2009. Dans le but d'assurer une implantation harmonieuse du RPB, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a mis en place la Politique commerciale et de la stratégie de conformité et d'application. L'objectif de cette politique est d'allouer temps et flexibilité au gouvernement et à l'industrie pour qu'ils s'adaptent au nouveau système obligatoire de certification biologique. L'application de cette politique d'implantation axée sur une approche « douce et éducative » prenait fin le 30 juin 2011. Le présent rapport présente les résultats de ce sondage. L'adoption de la Norme biologique canadienne (NBC) progresse principalement pour ceux qui désirent vendre leurs produits sur les marchés interprovinciaux et internationaux. Cependant, cette adoption n'est pas encore complétée pour certains opérateurs. Quarante-trois pour cent des répondants pensent qu'il serait nécessaire de réviser certaines exigences de la NBC. Les résultats dénotent également un manque de préparation, à l'intérieur comme à l'extérieur du Canada, pour évaluer la conformité des produits importés à la NBC ou à l'entente d'équivalence CANADA/ÉTATS-UNIS. Une nette majorité de répondants déclarent que le RPB n'a pas eu d'impact ni positif, ni négatif, sur le commerce de leurs produits.
Les jardiniers de la conscience : Socialiser lenvironnement, habiter la ferme et incorporer le vivant en agriculture biodynamique
La biodynamie est considérée comme l'une des premières formes d'agriculture biologique moderne. Dans un contexte où les enjeux agroalimentaires et environnementaux occupent une place prépondérante dans les débats publics, ce mémoire porte son attention sur cette forme d'agriculture alternative. La réflexion s'articule autour du rapport à l'altérité chez les biodynamistes et plus particulièrement des relations qu'ils entretiennent avec leur environnement. Pour approfondir cette question, une revue de littérature sur l'histoire et les enjeux de la biodynamie a été effectuée. Un travail ethnographique dans dix fermes en France et au Québec, principalement des fermes maraîchères, des vignobles et des herboristeries a également été mené. À partir de cette expérience de terrain et des écrits consultés, l'hypothèse est que les relations à l'environnement chez les biodynamistes peuvent être traduites de manière satisfaisante à l'aide de trois concepts interdépendants : l'incorporation, l'habitation et la socialisation. Dans le mode de vie biodynamique, les agriculteurs sont encore les habitants de leurs terres et cherchent à nourrir leur famille et leur communauté en étant à l'écoute des rythmes du vivant et du cosmos et dans la plus grande autonomie possible. Ils valorisent l'expérience pratique, l'intuition et l'analogie pour guider leurs actions sans toutefois exclure la recherche et l'innovation. Les biodynamistes cherchent à reprendre conscience de l'unité d'un monde vivant où la connaissance de soi est indissociable de la connaissance de l'Autre.
Lutte aux tétranyques : des solutions bio
Jonathan ROY, AuteurLe tétranyque à deux points est un acarien de type piqueur-suceur qui peut causer des dommages importants aux cultures en serre ou en grands tunnels. Il peut, dans de bonnes conditions, compléter un cycle de reproduction en 6 jours et la femelle peut pondre jusqu'à 170 ufs. Lors d'infestation, le feuillage des plantes devient jaunâtre, se dessèche et peut même mourir. La prévention passe par l'entretien et le ménage des lieux de production à la fin de la récolte. Le dépistage demeure un élément clé dans la gestion du ravageur. Plusieurs insectes auxiliaires peuvent être utilisés pour la répression du tétranyque, dont Phytoseiulus persimilis et Amblyseius californicus, deux acariens prédateurs, Feltiella acarisuga, une mouche dont les larves se nourrissent de tétranyques, et Stehorus punctillum, une petite coccinelle noire prédatrice.
Manuel d'accompagnement pour la mise en valeur de la biodiversité des cours d'eau en milieu agricole
Alexandre BELANGER, Auteur ; Caroline CHARRON, Auteur ; Maxime BRIEN, Auteur ; ET AL., Auteur | LONGUEUIL (555 Boulevard Roland-Therrien, Bureau 100, J4H 3Y9, CANADA) : UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES (UPA) | 2011Le programme de mise en valeur de la biodiversité des cours d'eau en milieu agricole a été lancé au Québec, en 2005, dans le but d'améliorer la qualité de l'eau et des habitats fauniques en milieu agricole. Ce programme a permis d'expérimenter différents modèles d'aménagements agricoles fauniques et d'impliquer les agriculteurs dans cette acquisition de connaissances. Les informations qui en découlent pourront être utiles dans le cadre de projets de gestion intégrée de l'eau en milieu agricole. Le manuel reprend de façon détaillée les grandes étapes du projet dont la caractérisation du milieu, la mobilisation des acteurs, la planification des interventions et la mise en place des actions. Celles-ci sont bien décrites et touchent plusieurs aspects différents, dont les pratiques culturales, la faune, l'eau, les milieux sensibles et le suivi des projets.
Maternal and fetal exposure to pesticides associated to genetically modified foods in EasternTownships of Quebec, Canada
Aziz ARIS, Auteur ; Samuel LEBLANC, AuteurUne étude de l'Université de Sherbrooke, au Québec, révèle que l'insecticide bacillus thuringiensis (Bt) peut faire son chemin jusqu'au système sanguin des humains qui consomment des organismes génétiquement modifiés. La toxine d'origine bactérienne est introduite par transgénèse dans des semences comme le maïs, afin que les cellules de la plante génèrent cet insecticide lors de leur croissance. Le sang de 69 femmes, dont 30 enceintes, a été analysé révélant la présence de glyphosate et de glyphosinate chez les femmes non enceintes, ainsi que d'un métabolite du glyphosinate et une toxine du Bt chez toutes les femmes et les ftus des femmes enceintes. Ceci est la première étude révélant la présence de pesticides associés à des organismes génétiquement modifiés chez les femmes enceintes. Un résumé complet en français de l'article de même que le lien vers l'article original sont accessibles par le lien suivant : http://www.usherbrooke.ca/medecine/accueil/nouvelles/nouvelles-details/article/15390/
Omerto, le secret d'Omer
Émélie BERNIER, AuteurPascal Miche est le producteur du premier vin apéritif haut de gamme fait à partir de tomates. Ce Belge d'origine est domicilié au Québec et développe son produit certifié biologique depuis une dizaine d'années. Ses vins sont fabriqués à partir de 16 variétés de tomates. La série Omerto comporte deux vins différents, un sec et l'autre moelleux. Ces produits, au goût comparable au pineau des Charentes ou au porto blanc et affichant un taux d'alcool de 18 %, font la fierté de son producteur.
Optimisation de la lutte biologique contre la pyrale du maïs et les pucerons dans la culture du maïs sucré frais
Josée BOISCLAIR, Auteur ; Elsa ETILE, Auteur ; Éric LUCAS, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2011L'introduction de Trichogramma ostriniae plutôt que T. brassicae dans les champs de maïs sucré au Québec devrait permettre d'améliorer l'utilisation des parasitoïdes dans cette culture. Cinq lâchers de T. ostriniae ont permis de réduire de façon significative et à des niveaux acceptables les dommages de pyrale du maïs durant deux années consécutives. Cependant, lors d'une année de forte infestation de la pyrale du maïs, ces cinq lâchers de T. ostriniae se sont avérés insuffisants pour réduire les dommages a des niveaux tolérables. Les essais de combinaison de T. ostriniae à des applications de Bacillus thuringiensis (Bt) se sont avérés peu concluants. En effet, bien qu'un seul lâcher de T. ostriniae en début de saison ait permis de maintenir des taux élevés de parasitisme durant toute une saison, des interventions subséquentes avec du Bt n'ont pas permis de contrôler les populations de pyrale de façon suffisante dans ces champs. L'absence totale d'infestation de pucerons durant les trois années d'évaluation en champ nous permet de dire que l'utilisation de la lutte biologique dans ces parcelles n'a pas mené à une augmentation des populations de pucerons. Au niveau économique, les résultats de cette étude permettent de dire qu'il est possible de réduire les coûts associés au contrôle biologique des ravageurs du maïs sucré. Cependant, la rentabilité de l'utilisation de cette technique demeure fortement dépendante du niveau d'infestation par la pyrale du maïs.
Partager le trésor du savoir et des découvertes
Hubert BROCHARD, AuteurLe Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) a été créé au Cégep de Victoriaville en janvier 2010. Le partage d'information est à la base de tout ce qui est réalisé par le centre. Plusieurs activités sont organisées dans le but de réunir les producteurs, les intervenants et les chargés de projets au CETAB+ L'organisation d'évènements (réseautage, conférence, journée d'échanges, mentorat, formation, voyages d'études), la recherche appliquée à la ferme et la veille technologique sont des services offerts par le CETAB+. Le producteur biologique Denis Hamel et la conseillère Geneviève Legault témoignent de leurs expériences avec le groupe. Ils mentionnent notamment, les connaissances qu'ils ont acquises lors de journées d'échanges ou de visites de fermes, le partage d'expérience et l'aide reçu par du mentorat. Le coordonnateur du CETAB+, Serge Préfontaine, mentionne l'importance d'innover, de s'adapter au milieu et de collaborer avec d'autres groupes de recherches.
Pas de racisme dans l'étable ! : Ferme John Ableson
Jean-Charles GAGNE, AuteurJohn Ableson, producteur biologique à Portneuf, au Québec, produit un lait de qualité avec un troupeau d'une trentaine de vaches de différentes races : Holstein, Jersey, Suisse Brune, Canadienne, Ayrshire et Guernsey. En 2010, il a remporté le premier prix du Club de l'Excellence d'Agropur et le Lait'Xcellent d'Argent de la Fédération des producteurs de lait du Québec. La qualité de son lait est attribuable à plusieurs caractéristiques, dont une masse de matières grasses moyennes de 4,6 %, une teneur en protéine à 3,4 % (en masse) et une moyenne de cellules somatiques de 58 818 par millilitre inférieure à la moyenne de la province de Québec (260 000 par millilitre). L'agriculteur accorde beaucoup d'importance à la traite et à la propreté des vaches.
Petit tracteur ira loin
André DUMONT, AuteurUn agronome de la région de Bellechasse au Québec a conçu un petit tracteur maraîcher polyvalent et intéressant pour les petites et moyennes entreprises agricoles. Le désherbage des cultures maraîchères est une tâche exigeante, nécessite beaucoup de main-d'uvre et la mécanisation de ces tâches peut s'avérer très chère pour les petites entreprises. Le prototype réalisé par Denis Giroux pourrait répondre aux besoins des producteurs. Le tracteur est simple, précis et requiert seulement une personne pour l'opérer. Il s'agit d'un ancien tracteur à gazon monté sur un cadre en acier et sur lequel peuvent être installés différents accessoires. Les outils qui ont été testés sur le prototype sont des dents (sarclage) et des disques (ouverture des sillons, billonnage et sarclage des cultures sur billons). Des boîtes à engrais seront mises à l'essai sous peu dans le but d'optimiser la précision d'application de l'engrais. Une fois les accessoires bien ajustés, le conducteur peut se fier uniquement à une mire alignée sur le rang et placée devant le tracteur. De plus, un système hydraulique permet de fixer la profondeur de travail des outils. Ce tracteur suscite beaucoup d'intérêt dans le milieu. Les essais seront poursuivis et des réflexions sur un deuxième prototype amélioré sont déjà entamées. Pour voir le tracteur à l'uvre, visiter le : http://www.youtube.com/watch?v=h3QOBOU8vd8&feature=channel_video_title
Pourquoi manger bio?
Pour la Filière biologique du Québec, manger bio c'est la santé, l'environnement, le goût, les saveurs, le savoir-faire, les produits diversifiés et bien d'autres raisons. Ce cahier spécial 100 % bio Québec dresse un portrait de différentes productions biologiques dont les fruits, les légumes, le sirop d'érable, le lait et le pain. La certification biologique au Québec est considérée comme l'une des meilleures en Amérique du Nord. C'est grâce à ce système de contrôle que le client peut être assuré d'un produit biologique de qualité. Le gouvernement s'engage et appuie le secteur biologique et son développement. Les gens choisissent de plus en plus le bio, les chiffres en témoignent. La demande locale est en hausse et ce qui, au départ, était qualifié de marginal est maintenant une nette tendance. Selon Madame France Gravel de la Filière biologique, il faut à la fois stimuler l'offre de produits et la demande du consommateur. C'est par le logo Bio Québec et le slogan « Y'a du bio dans le frigo! » que les consommateurs du Québec pourront plus facilement identifier les produits bio sur les tablettes des supermarchés.
Production laitière et gaz à effet de serre
Hicham BENCHARKI, AuteurSelon l'inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2008, l'agriculture contribue à 7,7 % des émissions totales dont 39 % proviendraient du processus de fermentation entérique des vaches et 61 % des pratiques agricoles (gestion des sols (46,1 %) et du fumier (16,9%)). Des intervenants du Québec veulent doter le secteur de la production laitière d'un logiciel d'aide à la décision relatif aux GES. Les données des entreprises sont entrées dans un logiciel. Les résultats permettent d'établir un comparatif avec des données de référence québécoise. L'outil génère un bilan des sources d'émissions de GES, un bilan alimentaire et un bilan énergétique. L'article propose huit stratégies de réduction des GES : 1- Augmenter la production de lait; 2- Modifier le régime alimentaire; 3- Maximiser la durée de vie reproductive; 4- Augmenter le recours aux pâturages; 5- Modifier la gestion des fumiers; 6- Installer une toiture sur la fosse et brûler le méthane; 7- Modifier le mode d'épandage; 8- Installer un équipement de séparation mécanique des lisiers. L'outil permettra aux conseillers d'aider les entreprises à améliorer leurs performances techniques et environnementales.
Programme pilote d'appui à la multifonctionnalité de l'agriculture
Le programme d'appui à la multifonctionnalité en agriculture est une réalisation du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Il vise à soutenir la mise en uvre de projets en agriculture qui auront des impacts sur la société. Les projets doivent comprendre des notions de multifonctionnalité de l'agriculture pouvant prendre la forme de mise en valeur des paysages, d'attractivité des territoires, d'accessibilité de l'espace rural, de préservation du patrimoine agricole, de protection de la biodiversité ou de prestation de services destinés à la communauté. Le programme est accessible pour des entreprises localisées en régions périphériques du Québec et qui possèdent un revenu brut de moins de 150 000 $ CAD par année. Des projets touchant à l'implantation de haies brise-neige et brise-vent, le retour des animaux au pâturage, la restauration et l'entretien d'un bâtiment agricole d'intérêt, la mise en valeur de friches et l'implantation de cultures paysagères en rotation sont des exemples de projets acceptés par le programme. L'appui peut être attribué à des projets individuels ou collectifs.
La protection de l'environnement, un mode de vie!
Jonathan ROY, AuteurTémoignage de deux producteurs maraîchers de Sainte-Perpétue au Québec qui présentent leur parcours en agriculture. Très impliqués dans le secteur, ils ont fait le choix de l'agriculture biologique comme un mode de vie. La Ferme La Source compte 5 acres en maraîchage diversifié, 2 serres-tunnels, 10 acres en céréales et en prairies et un élevage de poules pondeuses. La mise en marché s'effectue entièrement par des canaux de circuits courts (épiceries de la région, coopératives, marché de solidarité et kiosque à la ferme). Les champs sont fertilisés avec le fumier produit sur la ferme et par un apport extérieur de farine de plumes ainsi que de compost d'aiguilles de résineux provenant d'une usine située à proximité. La ferme intègre plusieurs pratiques respectueuses de l'environnement (rotation, diversification, engrais verts, compost, etc.). Leur maison est également à l'image de leurs valeurs. Une autoconstruction bien orientée et construite en bois et en matériaux recyclés. Le couple d'agriculteurs veut concilier les aspects économiques et écologiques de l'agriculture, dans le but bien sûr de protéger les ressources pour les générations à venir.
Québec, terre d'asphalte
Nicolas MESLY, AuteurL'étalement urbain est un problème de plus en plus important dans la province de Québec, en particulier dans la communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La progression de la ville et la modification de la vocation du territoire se font la plupart du temps au détriment des meilleures terres agricoles de la plaine fertile du Saint-Laurent. Malgré son grand territoire, seulement 2 % de tout l'espace québécois est propice à l'agriculture et c'est près de 4000 hectares par année qui sont perdus au profit du marché immobilier. Certains intervenants du milieu agricole réagissent fortement à cette situation. Ils demandent aux ministres et aux maires des municipalités impliquées de réagir et ils questionnent les outils en place.
Raising pigs on rotational pastures
Daniel BRISEBOIS, AuteurLa ferme coopérative Tourne-Sol produit des légumes biologiques et a ajouté à sa production, en 2008, un élevage porcin biologique de petite échelle. Les porcelets sont achetés chez un producteur à proximité de la ferme pour ensuite être engraissés pendant la période estivale. Les animaux bénéficient de petits pâturages clôturés qui sont déplacés chaque semaine. L'alimentation des porcs varie pendant la saison, mais est essentiellement composée d'un mélange de grains, de maïs, de résidus de légumes et de tourteau de tournesol. Daniel Brisebois, l'un des sociétaires de la coopérative, rêve d'augmenter son élevage à 10-15 porcs et affirme que la ferme a largement cette capacité d'accueil. Cependant, cette hausse entraînerait une modification de la gestion des pâturages et des infrastructures, qui pour l'instant, ne sont pas envisageables pour les membres de la coopérative.