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Aude : Les producteurs de plantes médicinales et aromatiques se structurent
Anne-Gaëlle CABELGUEN, AuteurDans l'Aude, en 2022, un collectif de producteur·rices de PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) s'est constitué et a répondu à un appel à projets GIEE Émergence. À cette occasion, une charte permettant de définir les valeurs du collectif a été construite et a permis aux 6 producteur·rices impliqué·es de définir la principale mission du collectif : rendre visible et pérenniser la filière PPAM diversifiée comme source de valorisation du territoire audois. Les objectifs de travail du collectif pour 2023 sont présentés dans cet article.
"Un diagnostic oiseau évite les actions contre-productives"
Xavier DELBECQUE, AuteurLa famille Fabre compte plusieurs domaines viticoles dans l'Aude, domaines convertis à l'agriculture biologique en 1991. Sensible à l'environnement, la famille a souhaité réaliser, en 2020, un diagnostic "oiseau" sur trois de ces domaines, afin d'avoir une meilleure connaissance de la biodiversité présente et d'identifier des actions à mettre en uvre pour favoriser encore davantage celle-ci. Avec l'appui de l'association Aude Nature, 71 espèces d'oiseaux ont été identifiées. Un nouveau diagnostic permettra de refaire le point, cinq ans après le premier.
Dossier : Prêts à tout ! Ombrières, arrosage, stockage de l'eau...
Véronique BUTHOD, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; Josselin RIVOIRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les lecteur·rices et les rédacteur·rices des Quatre Saisons du Jardin Bio partagent leurs conseils d'aménagements et de choix d'équipements pour aider le jardin à résister à la chaleur (ombrières, systèmes d'arrosage et de stockage de l'eau...), mais aussi parfois au vent et à la pluie, ainsi que les bons gestes à réaliser en cas de gelées tardives. Au sommaire : - Tous à l'abri ! ; - Microporeux vs goutte-à-goutte ; - Arroser sans pression ; - Comment stocker l'eau ? ; - Attention aux gelées ! ; - Quelle épaisseur de paillage ?
Lieux de vente collectifs : à chacun son style !
Anne ANDRAULT, AuteurEn France, depuis plusieurs années, des paysans bio sous mention Nature & Progrès ont participé à la création de multiples lieux de vente collectifs. Que ce soit par le biais de regroupements informels ou de regroupements bien structurés, ces projets ont été initiés afin de répondre au besoin, pour les producteurs et pour les transformateurs, de commercialiser leurs produits en direct, avec une meilleure rentabilité économique. Ils permettent aux membres des groupes de partager leurs connaissances, de se relayer, et l'expérience du fonctionnement participatif de la mention Nature & Progrès (N&P) a largement facilité la mise en place de lieux de vente collectifs (sélection de produits lors de visites de fermes, rédaction d'une charte, d'un règlement intérieur...). Cet article présente sept de ces lieux : 1 - Un marché 100 % bio N&P, à Saint-Lizier, en Ariège (09) ; 2 - Un marché de producteurs bio aux activités diverses, autour d'un marais salant, en Vendée (85) ; 3 - L'Épicerie Paysanne Ambulante et Solidaire, un circuit court (avec livraison de paniers bio) en région de basse montagne, à Limoux, dans l'Aude (11) ; 4 - L'association de producteurs (exclusivement sous mention N&P) La Cagette champêtre, dans le Cantal (15), qui mutualise les listes de clients, afin de proposer une offre plus dynamique et élaborée de paniers sur son site de vente en ligne ; 5 - La Paysanne Rit, un magasin de producteurs locaux du Puy-de-Dôme (63), dont 4 des 7 membres sont sous mention N&P ; 6 - La Borieta, une boutique militante dans l'Aude (11), qui permet à plus de 75 fermes (toutes en bio et plusieurs sous mention N&P) de vendre leurs produits et organise, en parallèle, des activités culturelles ; 7 - Champs libres, un magasin de transformateurs (certifiés bio ou non, N&P) locaux, avec atelier de transformation sur place, en Ardèche (07).
À la découverte de collectifs en Occitanie : Histoires d'installations en collectif
Mathilde BOURJAC, Auteur ; Émeline BURON, Auteur ; Louis CRETIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022En Occitanie, en 2019, 41 % des chefs dexploitations avaient plus de 55 ans, et la majorité dentre eux na pas de repreneur connu à ce jour. Les installations ne suffisent pas à remplacer les départs. Or, nombreux sont les candidats à linstallation qui abandonnent leur projet faute de capital suffisant pour racheter les fermes existantes ou parce que les modèles de production, les contraintes dorganisation ou lisolement de ces fermes ne correspondent pas à leurs envies. Linstallation agricole en collectif constitue une solution à ces blocages. Partis sur les routes dOccitanie, des membres de Terre de Liens sont allés enquêter et proposent des récits dinstallations en collectif. Chaque parcours est unique, et tous, dans leur diversité, offrent des clés, des chemins, de lespoir pour le renouvellement des générations agricoles. Chèvres, vaches laitières, maraîchage, grandes cultures... les productions sont variées et la diversification est à l'honneur.
Dossier : Alternatives agricoles
Jérôme GOUST, Auteur ; Pierre PEGUIN, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, les initiatives pour une agriculture bio et paysanne fourmillent, comme l'insertion, la formation, l'installation, les circuits courts et l'aide à l'accès à la terre. Ce dossier de Nature & Progrès présente plusieurs alternatives, dans les articles suivants : - L'espace-test agricole ; - Optim'ism : l'action bio, positive et solidaire ; - Dans l'Aude, la force de l'union agroécologique et paysanne ; - Les abattoirs à la ferme ; - Les voies (et les voix) du collectif : Voie.X.
Chemin faisant, rester producteur de lait dans lAude, lhistoire de la famille Maurette
Céline MEFFE, AuteurJean-Claude Maurette sest installé, en 1982, sur une ferme laitière, dans lAude. Il a été rejoint par sa femme, Dominique. Ces deux éleveurs ont augmenté la productivité de leurs vaches (lalimentation était basée sur du maïs, du ray-grass et du soja) jusquen 2009, année où ils se sont retrouvés en difficultés financières : le prix du lait était alors inférieur à leur coût de production. Comme ils ne se retrouvaient plus dans leur système de production assez intensif, ils ont fait le choix de le changer et de développer lautonomie de la ferme. Depuis, lalimentation repose sur de la luzerne, du foin et des céréales. Petit à petit, lidée de passer en bio sest imposée et ils ont commencé à convertir leur ferme en 2016. La Chambre dagriculture a réalisé une étude comparative de leurs coûts de production en 2014 (système conventionnel) et en 2019 (système bio). Le coût alimentaire est passé de 105 /1000 L à 48 /1000 L. Les frais délevage ont également été divisés par deux. La rémunération du travail est passée de 131 à 320 /1000 L. De plus, leur ferme est devenue transmissible : Jean-Raymond, leur fils, sest installé en 2020.
Comment s'adapter au changement climatique en climat méditerranéen : les viticulteurs audois en pleine réflexion
Anaïs BERNEAU, AuteurDans l'Aude, comme ailleurs, les effets du changement climatique sur l'agriculture se font d'ores et déjà sentir : pluviométrie en baisse et de plus en plus épisodique sur l'année (épisodes cévenols violents), températures moyennes en hausse... Les viticulteurs, très présents dans ce département, cherchent à s'adapter. Pour les aider, un cycle de formations Vivea autour du changement climatique a été créé. Sont notamment abordés dans ces formations : l'introduction d'arbres (agroforesterie), de couverts végétaux (enherbement) ou de troupeaux (pâturage) dans les vignes, cette nouvelle diversité étant vue comme l'un des piliers d'une viticulture plus durable et résiliente. Les préparations "alternatives" (à base de plantes, d'huiles essentielles, etc.) font également des émules. D'autres travaux, initiés notamment par des groupes de viticulteurs, portent également sur la vinification et le matériel végétal.
Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
Création d'un herbier de la flore spontanée du vignoble audois
Anaïs BERNEAU, AuteurDans l'Aude, le GIEE "Vignes en association", accompagné par le BioCivam de l'Aude, travaille sur les couverts végétaux dans les vignobles. Après des travaux sur les couverts semés, les membres du collectif se sont penchés sur les couverts spontanés, présents chez une dizaine d'entre eux. Afin de mieux connaître cette flore spontanée et son évolution, un herbier a été réalisé à partir de prélèvements sur sept parcelles. Cela a permis de mettre en évidence la présence d'environ 130 plantes. Certaines, typiques du climat méditerranéen, sont présentes sur l'ensemble des domaines. D'autres sont plus spécifiques à certains milieux et types de sols. Un second échantillonnage sera réalisé au printemps 2022 sur de nouvelles parcelles.
Dossier : Les chèvres suivies par GPS
Bérenger MOREL, Auteur ; Damien HARDY, AuteurDepuis quelques années, certains éleveurs équipent leurs chèvres de GPS afin de les géolocaliser au pâturage. Ce dossier fait le point sur cette pratique : - témoignages déleveurs qui gagnent du temps en pouvant sabsenter un peu et retrouver facilement leur troupeau ; - présentation des différentes balises GPS et les critères à favoriser ; - présentation de colliers GPS utilisés comme clôtures virtuelles (sur ovins et bovins) : lorsquun animal franchit la clôture virtuelle, il est prévenu par une mélodie, puis par un stimulus électrique. Léleveur est également averti au-delà de trois séquences dalerte ; - présentation du projet Clochète, porté par lInstitut de lElevage. Ce projet a permis de développer une balise combinant GPS et accéléromètre, afin de caractériser le comportement des chèvres au pâturage (immobile, pâture, rumine ou se déplace). Cet outil permet de signaler à léleveur un déséquilibre éventuel de pâturage (lié à une ressource herbagère non suffisante, par exemple, ou à un stress) ou encore de distinguer les zones de fort passage, les zones délaissées et ainsi daider à la prévision du calendrier pastoral.
Jeune installé : « Jai monté un Gaec avec un copain de licence »
Justine BONNERY, AuteurUlysse Robin sest installé à lâge de trente ans, en brebis laitières bio, dans lAude, en Gaec avec un ami. Il a commencé par un Bac technologique agricole à Montpellier, avant de faire un BTS technologies végétales, puis une Licence professionnelle agroenvironnement à Florac. Cest durant la licence professionnelle quil a rencontré Melchior Laboissière, un ami qui deviendra son futur associé. Ce dernier lui a donné envie de sinstaller. Ulysse a alors passé un BPREA produits fermiers au CFPPA de Florac, en apprentissage sur deux ans. Il a ensuite travaillé quatre ans sur la ferme de Melchior, qui reprenait la ferme familiale. Parallèlement, Ulysse a cherché du foncier pour sinstaller et a fini par trouver une ferme proche de celle de Melchior. Les deux amis ont alors fondé le Gaec de LOdyssée des Bergers. En 2020, ils ont transformé 9 000 L de lait de brebis en yaourts, tommes et fromages lactiques.
Une micro-filière Jeunes Bovins Bios dans lAude
Harmonie LOZE-SALLES, AuteurFace à labsence de débouchés pour les jeunes bovins bio, six éleveurs de lAude se sont lancés, en 2017, dans la création dune micro-filière locale de valorisation. Ils ont, pour cela, été accompagnés par le BioCIVAM de lAude. Ils fournissent actuellement quatre magasins bio, un magasin de producteurs, quatre restaurants collectifs et un restaurant. Cette micro-filière permet de commercialiser un jeune bovin tous les quinze jours. Ces animaux, de race Aubrac ou Gasconne, sont abattus autour de dix mois, avec un objectif de 180 kg de carcasse et une conformation R2. Ils sont élevés dans les Hautes-Vallées de lAude (région montagneuse) et sont finis pendant deux mois avec des céréales. Trois éleveurs fournissent des animaux régulièrement, et trois autres de manière plus ponctuelle. Chaque éleveur est responsable de sa bête, de labattage jusquà la vente : chacun se charge de la gestion de labattage et de la découpe, traite en direct avec les clients pour la répartition des morceaux entre les différents débouchés, réalise la livraison et la facturation. La mutualisation se fait sur le planning dapprovisionnement, la coordination des commandes, la recherche de nouveaux débouchés et la promotion de la démarche (via la marque régionale Tendre dOc).
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Témoignage : Une exploitation pionnière en agroforesterie dans le sud de la France
Dans l'Aube, la ferme de Lalosse, en ovins lait bio, intègre des arbres depuis 1996. Le projet initial destinait uniquement ces arbres à produire du bois duvre (noyers, érables, merisiers ). Toutefois, aujourdhui, ils ont de multiples utilités au sein de lexploitation : biodiversité, bien-être des animaux, alimentation complémentaire Et malgré une implantation dense, léleveur ne ressent pas dinfluence des arbres sur la production fourragère. Autre point positif : les arbres ont permis de faciliter la transmission de lexploitation.
Autoconstruire un semoir et des étoiles de boudibinage
Agnès CATHALA, AuteurEn janvier dernier, le BioCivam de lAude et lAtelier Paysan ont organisé une formation de 5 jours sur le travail du métal, avec auto-construction de deux outils mobilisables en viticulture : un semoir qui permet de semer un couvert végétal en inter-rang de vigne, et des étoiles de boudibinage, pour lentretien de lespace entre les pieds de vigne (le cavaillon), compatibles avec un enherbement de linter-rang. Cette formation, qui a regroupé 11 stagiaires, avait trois grands objectifs : apprendre à construire, entretenir et adapter son matériel, se réapproprier les bases des outils et des techniques de la mécanique agricole et devenir acteur dans la construction collective doutils. Cette formation était ouverte sans pré-requis, du débutant au constructeur confirmé. Elle a permis de nombreux échanges et de « sessayer à tout », du travail de soudure au montage, en passant par lorganisation dun chantier dauto-construction. A la fin, les participants avaient la possibilité dacheter le matériel qu'ils avaient construit.
Des brebis qui pâturent en hiver chez un céréalier
Agnès CATHALA, AuteurComme ailleurs en France, des agriculteurs de Haute-Garonne, du Gers et de l'Aude ont constitué un GIEE afin de réfléchir ensemble à l'adaptation de leurs systèmes au changement climatique. Ce GIEE, nommé Agrivaleur, rassemble des éleveurs ovins et des céréaliers qui s'intéressent plus particulièrement aux complémentarités possibles entre leurs systèmes de production. Parmi eux, Tristan Delporte, éleveur en ovins viande, et Pierre Pujos, céréalier bio, ont mis en place un système de transhumance hivernale. Ainsi, de novembre à avril, le troupeau descend en plaine sur les parcelles de blé et de couverts végétaux pour les pâturer. Cela permet, à l'éleveur, ayant peu de surface, d'optimiser l'autonomie de son troupeau, et au céréalier qui cultive sans aucun intrant, d'améliorer la fertilité des sols et de valoriser les zones difficilement mécanisables. Côté cultures, les pertes en blé liées au déprimage n'ont été que de 8 %, et les couverts estivaux ont été très satisfaisants. Côté troupeau, une étude sur la qualité nutritionnelle de la viande a montré des résultats très satisfaisants (bon rapport Oméga 6/Oméga 3, bonne conformation bouchère, bonnes qualités organoleptiques). Les deux agriculteurs vont poursuivre leur collaboration avec un troupeau plus important, le pâturage d'autres ressources dans le voisinage, et l'appui d'un 2ème berger.
Nous voulons proposer des arbres pour l'avenir
Pascaline PAVARD, AuteurDepuis 2008, Juliette et David Watson ont mis en place une pépinière d'arbres fruitiers et un verger sur le plateau de Sault, dans l'Aude. Ils racontent ce qui les a amenés à réaliser ce projet, désireux de mettre en accord leurs valeurs et leur mode de vie. Juliette a d'abord découvert les plantes médicinales, puis elle a passé un BPREA en arboriculture à Rivesaltes et a découvert le métier de pépiniériste pendant son stage. Elle a construit et organisé son projet de vie autour de cette activité qui lui a apporté ce qu'elle cherchait depuis longtemps : "J'avais enfin trouvé une activité avec du sens... je n'étais pas en train de polluer la planète, d'exploiter mon prochain." Elle collaborera avec les Burri, agriculteurs qui l'ont accueillie en stage, jusqu'à leur retraite, tout en s'installant en arboriculture bio sur 5 ha à Caillens (11), avec son conjoint, à 900 mètres d'altitude. Juliette produit aujourd'hui 2 000 arbres par an de fruitiers classiques (pommiers, poiriers, abricotiers, cerisiers...). Avec les petits fruits et les jus de pommes, ce volume couvre les besoins du couple en matière de revenus. Elle travaille en majorité avec des variétés anciennes, dont Jean-François Burri lui a montré les nombreux avantages. Juliette raconte son métier de pépiniériste productrice, explique la problématique de l'absence de porte-greffes bio français, le travail de bouturage qu'ils effectuent eux-mêmes, les expériences qu'ils conduisent en associant verger et pépinière, etc.
Conférence au Sitevi : L'appel de la biodynamie
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa biodynamie attire de plus en plus de vignerons : fin 2017, plus de 5 500 hectares et 430 viticulteurs étaient certifiés Demeter (soit 8 % des fermes viticoles bio). Lors de la conférence organisée par Biofil, durant le Sitevi, en novembre, à Montpellier, de nombreux questionnements et débats ont eu lieu. Pour Jacques Fourès, conseiller-formateur en biodynamie et nologue, c'est la qualité et le goût des vins qui l'ont d'abord convaincu. Aujourd'hui, président de l'association Aquitaine Biodynamie, il rappelle les fondamentaux de la pensée biodynamique, ainsi que quelques particularités (préparations à partir de corne, qualité du compost, emplois de tisanes et de cendres). Malgré un cahier des charges plus contraignant que la bio, ce système de production séduit des structures aux profils très variés. Quatre vignerons rapportent leur expérience : Christophe Piat, du Château Couronneau, à Ligueux, en Gironde (40 ha) ; Gilles de Baudus, à Narbonne (responsable culture de 550 ha pour les domaines Gérard Bertrand) ; Hélène Thibon, du Mas de Libian, à Saint-Marcel-d'Ardèche (24 ha), et Sylvère Coquereau, du Domaine du Chastelet, à Quinsac, en Gironde (7 ha). Pour eux, la biodynamie, c'est, avant tout, l'expression du terroir et le retour de l'agronomie.
Dossier : Parcours techniques
Cécile MARCUS, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurComme l'illustrent ces 4 témoignages, les viticulteurs bio ajustent en permanence leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité, que ce soit dans l'attention portée à la vie du sol, dans la lutte contre les maladies et les ravageurs ou dans la maîtrise de l'herbe : - Château-Ferrière : Gérard Fenouillet, directeur de production : l'excellence affirme sa différence ; Le domaine, situé en Gironde, est devenu l'un des leaders du mouvement de la bio et de la biodynamie et produit des grands crus classés ; Gérard Fenouillet en est l'actuel directeur de production, mais il est aussi la mémoire vivante de l'histoire du domaine et raconte son évolution ; - Château Beauregard Mirouze : Karine et Nicolas Mirouze : priorité au sol ! ; Au cur des Corbières, dans l'Aude, Karine et Nicolas Mirouze ont entrepris un travail de restructuration du vignoble du domaine familial avec pour premier objectif de redonner vie au sol ; - Domaine Réaut : Alain Réaut et son fils Alexandre : 30 ans de biodynamie ! ; Alain Réaut, dans l'Aube, a converti son vignoble de 9 ha en biodynamie, en pionnier, en 1992, dans une démarche partagée avec ses deux voisins ; - Domeniul Bogdan, Bogdan Mihalcea : "La biodynamie, c'est l'avenir !" ; En 2011, Bogdan Mihalcea, issu du monde des énergies renouvelables, a décidé de créer, au sud-est de la Roumanie, un vignoble en biodynamie, composé principalement de cépages français.
Des éleveurs s'impliquent pour maintenir des abattoirs de proximité
Didier GOMES, AuteurLe plus petit abattoir de France métropolitaine, celui de Vigan dans le Gard, devait fermer ses portes en raison de mises aux normes coûteuses et de difficultés à maintenir des salariés dans des conditions de travail satisfaisantes. Toutefois, cette entreprise était indispensable aux éleveurs locaux puisque ces derniers sont trop éloignés des autres abattoirs. Cest pour cette raison quune quarantaine déleveurs ont décidé de créer une Scic (Société coopérative dintérêt collectif), en 2016, mais ils nont pas réussi à racheter les murs de labattoir. Lactivité a tout de même pu être relancée. Les salariés, soumis à de fortes pressions, ont alors très vite décidé de partir. Cest finalement avec le soutien financier de la Région, les encouragements du préfet du Gard et des services vétérinaires que la Coopérative Bouchère Paysanne voit le jour en 2017. Labattoir ouvre en mai 2018 après un travail de formation et de remise aux normes. la Coopérative compte une soixantaine dadhérents et ce sont les éleveurs eux-mêmes qui abattent les animaux. Il existe dautres abattoirs gérés par des éleveurs, comme celui de Quillan, situé dans lAude, dont les usagers ont réinvesti la gouvernance suite à des difficultés de compréhension et de confiance avec les services vétérinaires.
En Haute-Garonne et dans l'Aude : Le défi dune production en sec
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPierre Gomis, céréalier bio depuis 1989, conduit 125 ha sans arrosage, dans une zone (Aude et Haute-Garonne) souvent marquée par la sécheresse estivale, mais avec 90 % de terres en plaine, souvent en bas-fonds. Il a une double activité, ce qui explique aussi labsence dirrigation. Il a beaucoup investi dans le drainage (sur 45 ha), notamment sur les parcelles de bas-fonds. Sa conduite est présentée (travail du sol, rotation, fertilisation, lutte contre les adventices, assolement ), ainsi que les rendements obtenus.
Les Jardins de la Haute-Vallée : Un outil précieux pour les paysans
Pascaline PAVARD, AuteurDans les années 1980, six paysans audois motivés ont eu l'idée de monter une CUMA itinérante pour assurer la transformation de leurs fruits. De cette initiative, sont nés plusieurs projets, dont celui de la coopérative des Jardins de la Haute-Vallée. En 1992, sa création était officiellement annoncée. Vingt-trois paysans locaux étaient alors adhérents. Le projet disposait d'un budget de 350 000 euros, et la commune de Couiza (11) avait accepté de mettre un terrain à disposition pour la construction d'un bâtiment de 250 m2 en location-vente sur 15 ans pour créer l'atelier. Lobjet de la coopérative : la transformation de fruits, légumes, plantes et champignons, mais aussi certains services, comme la fourniture d'emballages (bouteilles, bocaux, capsules, cartons...) à prix coûtants pour les utilisateurs. Actuellement, l'atelier permet de transformer, en une journée, entre 3 et 4 t de pommes, de produire 3000 l de jus de raisins et jusqu'à 200 kg de confitures... La coopérative est devenue propriétaire des lieux en 2008 et accueille aujourd'hui jusqu'à 300 adhérents venant de l'Aude et des départements proches. Agréé par Ecocert, l'atelier est ouvert à tous les producteurs, bio et non bio, dans une logique de territoire. Grâce à cet outil et à l'accompagnement proposé, de nouvelles recettes naissent chaque année comme, récemment, une confiture de pommes de terre à la vanille imaginée par un producteur. Pensé, créé et développé par des paysans pour des paysans, cet atelier permet de maintenir et de développer une économie agricole et de favoriser les échanges de pratiques entre producteurs. Les Jardins de la Haute-Vallée sont ainsi devenus un outil indispensable pour la vie agricole audoise.
Un outil daide au gardiennage associant un GPS et un accéléromètre, quen disent les éleveurs ?
Pierre-Guillaume GRISOT, AuteurDans le cadre du projet CLOChèTE, 24 éleveurs pastoraux de petits ruminants, situés dans les Alpes de Haute-Provence, le Var, lAude et les Pyrénées Atlantiques, ont été enquêtés sur les utilisations possibles de capteurs embarqués (GPS et accéléromètre) sur des troupeaux pâturant dans des systèmes pastoraux. Les usages envisagés sont détaillés par ordre dimportance : localiser rapidement les animaux pour éviter la perte de temps et du stress (notamment par mauvais temps) ; repérer les animaux qui franchissent certaines limites telles que des zones cultivées, habitées ou considérées comme dangereuses ; mieux gérer le pâturage en repérant le parcours emprunté par les animaux et en déterminant leurs zones de repos et de pâturage (utile principalement pour les éleveurs qui ne gardent pas leur troupeau) ; alerter en cas de mouvements anormaux des troupeaux, notamment dans les zones de forte pression des prédateurs. Il est également rappelé que ces outils sont en cours de développement et quil reste beaucoup de questions techniques à résoudre avant denvisager une diffusion large de ces outils (interface, couverture du réseau, durée des batteries, paramétrage des alertes).
Pyrèthre naturel : Quel impact sur la faune auxiliaire ?
Frédérique ROSE, AuteurDes essais réalisés par SudVinBio, en collaboration avec le Centre de biologie pour la gestion des populations (CBGP) de l'Inra de Montpellier, visent à évaluer l'impact d'une application de pyrèthre naturel sur les arthropodes auxiliaires présents dans les vignes. Cette étude a pour objectif de répondre aux questionnements des viticulteurs et acteurs de la filière concernant cet insecticide, utilisé notamment dans les périmètres de lutte obligatoire. Deux parcelles, chez des viticulteurs bio de l'Aude et de l'Hérault, ont servi de support pour le comptage des insectes auxiliaires sur la vigne mais aussi sur les interrangs enherbés. Les prélèvements effectués dans des zones "essais" et dans des zones "témoins" non-traitées, avant le traitement et 24h après, ont été comparés. 24h après le traitement au pyrèthre, les populations d'acariens sont nettement plus faibles. Toutefois, d'après la bibliographie, celles-ci retrouveraient leur niveau d'origine en quelques jours (environ une semaine) grâce à une faible rémanence du pyrèthre. Aucun impact significatif n'a été observé sur les populations des autres arthropodes.
Réglementation des plants fruitiers : Quels changements à venir ?
Frédérique ROSE, AuteurDes modifications de la réglementation sur la commercialisation et la production des plants fruitiers sont en cours. François Warlop, du groupe de recherche en agriculture biologique (Grab d'Avignon), fait le point sur les principaux changements et sur l'avenir de l'arboriculture bio française. Désormais, les variétés vendues doivent être inscrites à un catalogue européen unique (Frumatis) avec déclaration d'un mainteneur officiel (inscription gratuite jusqu'à fin 2018). Cette dernière n'est pas obligatoire en deçà de 2 000 plants par variété, par pépiniériste et par an. Les nouvelles exigences sanitaires de la certification des plants destinés à l'export ne sont pas encore très claires. A propos de la production bio, François Warlop estime qu'à l'horizon 2035, les arboriculteurs bio devront acheter leurs plants certifiés et ne pourront plus bénéficier de la dérogation actuelle. Il préconise une organisation de la filière pour élargir le marché, aujourd'hui principalement destiné aux petits pépiniéristes. Deux pépiniéristes, Benoît Escande à Saint-Vite, dans le Lot-et-Garonne, et Sébastien Grange à Saint-Benoît, dans l'Aude, apportent leur témoignage sur la production en agriculture biologique. Alors que Benoît a cessé la certification sur son activité de pépiniériste (problèmes de gestion de l'herbe, accès au foncier, lutte contre les pucerons et maladies fongiques, et faible rentabilité), Sébastien, sur 0,6 hectare, fournit environ 4 000 scions par an. Ce dernier ne cherche pas à s'agrandir et incite même les arboriculteurs à produire leurs propres plants fruitiers bio.
Vignes en association
Agnès CATHALA, AuteurDans lAude, un GIEE « Vignes en association », porté par le Biocivam de lAude, sest mis en place en 2017 afin de travailler sur lenherbement des vignes et sur lassociation des vignes avec dautres plantes cultivées. Il compte aujourdhui 23 membres, quasi tous en bio, et permet un partage dexpériences riche entre ces passionnés. Le GIEE a trois axes de travail : améliorer les pratiques denherbement semé ou naturel ; tester lassociation de la vigne avec des cultures pérennes (agroforesterie) et améliorer la continuité des corridors écologiques des exploitations. Le groupe vise à améliorer lactivité biologique du sol, à augmenter la biodiversité des exploitations, à réduire lusage des produits de traitement et les phénomènes dérosion. Il cherche aussi à réduire les coûts dexploitation. Pour ces viticulteurs, lamélioration du sol ne doit cependant pas passer par une augmentation de la contrainte hydrique. Des journées de formation et déchanges sont organisées régulièrement, des commandes groupées de semences sont réalisées et un suivi de parcelles a été mis en place pour tester lenherbement. Si le principal objectif recherché est lapport de matière organique au sol, il semble que ce nest pas le bénéfice principal des couverts sur le pas de temps observé. En effet, ces derniers permettent de garder un sol humide, de décompacter le sol et de limiter lérosion. Dici 2022, le groupe souhaite mettre en place un partenariat avec la recherche pour un suivi scientifique des exploitations.
Civam Empreinte : Pastoralisme et collectif en Languedoc
Agnès CATHALA, AuteurDans l'Aude et dans l'Hérault, 11 éleveurs (bovins, ovins, caprins) se retrouvent régulièrement au sein du Civam Empreinte. Leur point commun : la pratique du pastoralisme. Ainsi, 85 à 100 % de la ration de leurs troupeaux sont issus de la ressource pastorale locale (zones sèches de garrigue ou moyenne montagne plus froide et humide). Pour ces éleveurs, ce mode d'élevage particulier possède des atouts économiques, par exemple par l'utilisation de milieux semi-naturels, qui ne sont ni labourés ni semés, ou encore le faible recours aux intrants extérieurs. Ces élevages atteignent ainsi un bon niveau d'autonomie. Le pastoralisme est aussi une pratique bénéfique pour le territoire : les animaux entretiennent des paysages qui avaient tendance à se refermer suite à un relatif abandon de l'activité agricole, et y favorisent la biodiversité. En contrepartie, les 11 éleveurs sont confrontés à une conduite d'élevage complexe, pour laquelle il est difficile de trouver des références. Ils doivent aussi faire face à certains préjugés de la part d'autres agriculteurs et de la société civile. Dans ce contexte particulier, le groupe représente un véritable atout et un outil d'accompagnement majeur. Dans le cadre du projet Casdar Cap Vert (2014-2017), le Civam Empreinte a été étudié afin de mieux comprendre les nouvelles formes de coopération qui se tissent entre agriculteurs.
L'Esperluette : des vins naturels en toute liberté
Pascaline PAVARD, AuteurJean-Claude Beirieu cultive la vigne au Domaine de l'Esperluette, à Limoux, dans l'Aude, depuis une quarantaine d'années. Il a découvert l'agriculture biologique alors qu'il avait déjà commencé un cursus de formation en génie civil et construction mécanique. Parti poursuivre ses études supérieures sur Toulouse, il a rejoint un noyau de consommateurs, puis participé à la création de l'Association toulousaine de l'écologie, qui fera naître le premier groupement d'achat de la ville. Il a alors décidé de se réorienter pour entreprendre un travail en lien avec la terre. Après un temps passé à cultiver du blé, il a eu envie de se lancer dans la production de "Blanquette", un vin local pétillant, totalement naturel, selon une méthode ancestrale. C'est en 1979 qu'il commence à planter de la vigne, avec l'aide de quelques viticulteurs partageant sa vision de l'agriculture. Il s'installe progressivement, sans emprunter, et avance à tâtons grâce aux conseils de sa famille et aux coups de main de ses compagnons. Il rencontre Anne, ingénieure industrielle en chimie de formation, qui travaille à l'époque dans un bureau d'études lié à l'environnement, et qui le rejoindra plus tard sur le Domaine. Jean-Claude explique sa passion et son goût pour créer un produit de A à Z. Préférant rester libre de faire un vin naturel, il n'a pas l'appellation d'origine "Blanquette de Limoux". Président de Nature & Progrès de 1997 à 2000, il poursuit son investissement dans la COMAC (Commission Mixte dAgrément et de Contrôle) de l'Aude, car il considère que cela contribue au maintien des liens d'entraide entre producteurs.
L'éveil de la permaculture : Et si la révolution s'inspirait de la nature ?
La permaculture propose des solutions écologiquement soutenables, économiquement viables et socialement équitables. Pour l'auteur, elle peut être mise en uvre partout. Aujourdhui, des hommes et des femmes se rencontrent et expérimentent cette alternative qui fait ses preuves. La ferme en permaculture de Jessie et Andy Darlington (11) est présentée. Andy Darlington raconte les débuts de l'installation du couple dans l'Aude et la transformation progressive de la ferme. Aujourd'hui, ils s'investissent pour diffuser la permaculture, entre autres en proposant des formations. Au-delà d'un mode de culture, la permaculture dessine aussi un autre rapport à la nature, d'autres façons de concevoir les lieux de vie et la vie en société.
L'oïdium ne soufre pas la poudre
Isabelle MONTIGAUD, AuteurEn viticulture, le soufre poudre est utilisé pour lutter contre loïdium, notamment au moment de la floraison. En bio, il peut venir en complément ou en remplacement de traitements au soufre mouillable. Cet article indique les intérêts de ce traitement et les objectifs attendus, en comparaison avec le soufre mouillable dont lintérêt reste important. Un encart présente la pratique de Patrick et Julien Leclerq, viticulteurs en conventionnel dans lAude, qui utilisent le soufre poudre pour réduire leur utilisation dautres fongicides (non utilisables en bio). Un second encart apporte des précisions sur lutilisation de soufre poudre sublimé ou trituré.
Précision, conservation et bio : Trois stratégies qui se rencontrent
Valérie NOËL, AuteurLa revue Réussir Grandes Cultures a réuni, pour cet article, trois agriculteurs afin de les amener à expliquer leurs stratégies. David Vincent cultive 220 ha en agriculture de précision dans l'Aude, Philippe Houdan 375 ha en agriculture de conservation en Côte-d'Or, et François Mellon 125 ha en agriculture biologique dans l'Oise. Ensemble, ils ont abordé six thématiques sur lesquelles, globalement, leurs avis convergent : - tous ont conscience de l'importance d'expérimenter sur la ferme pour pouvoir innover et avancer ; - l'échange entre pairs est aussi pour eux une source importante d'apprentissages ; - ils recherchent tous les trois autonomie et pouvoir de décision à l'échelle de leur exploitation ; - si seul l'un d'entre eux a franchi le pas de l'agriculture biologique, les deux autres s'interrogent sur une éventuelle conversion, inquiets cependant de devoir revenir au labour ou d'être soumis à trop de contraintes réglementaires ; - la maîtrise de leurs coûts de production passe, notamment, par une réduction a minima des interventions sur les cultures ; - côté commercialisation, le développement de circuits courts ou de la vente directe, pour aller davantage vers le consommateur, fait aussi consensus.
Viticulture bio Aude : "Parfois, ce sont les fous qui ont raison"
Béatrice BONNET, AuteurLouis Fabre, vigneron bio à Luc-sur-Orbieu (11), produit aujourd'hui environ 16 000 hl de vin bio. Il a commencé il y a 30 ans, en reprenant le domaine familial du Château de Luc, dont il a converti en bio, dès la première année, 10 ha sur les 300 ha que comptait le domaine. Son objectif : rompre avec les pratiques d'une production de vins de masse et un modèle dirigé par la chimie. Pragmatisme et persévérance ont guidé ses actions et sa recherche, année après année, de solutions adaptées pour développer un vin du Languedoc de qualité. Les critiques de certains professionnels autour de lui l'ont atteint, mais ne l'ont pas découragé. Aujourd'hui, ses 40 salariés sont fiers de leur mission et de l'action bénéfique de leur travail sur l'environnement. Grâce à sa ténacité et à la confiance de ses clients, Louis Fabre a réussi à mettre en valeur les atouts du terroir languedocien et à remettre sur la table un grand vin identitaire, et bio...
Vivre et accompagner la transition agroécologique en collectif : Eléments danalyse, expériences et outils issus du projet CAP VERT
De 2014 à début 2017, le projet CAP VERT sest fixé deux objectifs : comprendre les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs au service de la transition agroécologique et produire des ressources pour accompagner leur émergence et leur développement. Le travail a reposé sur une démarche partenariale de recherche-action, pilotée par la FNCuma, en partenariat avec le Réseau Civam, Trame, Gaec & Sociétés, le Gabnor, lInra (UMR Innovation), lESA d'Angers et lInstitut de Florac (Montpellier Supagro). Cinq collectifs dagriculteurs et leurs accompagnateurs, issus des différents réseaux partenaires, ont été étroitement associés à cette collaboration. Ce document reprend les principaux enseignements du projet, autour de trois entrées caractéristiques des groupes en transition : - Lhétérogénéité des exploitations, stratégies, visions et cheminements des membres dun groupe ; - La multi-appartenance des agriculteurs membres dun collectif, qui sappuient sur une multitude de groupes et de réseaux pour avancer dans la transition agroécologique ; - Le temps long nécessaire à une transition, qui peut entrer en tension avec les progrès attendus par les agriculteurs, les accompagnants et la société, ainsi qu'avec les résultats attendus par les financeurs. Ces trois entrées sont en interaction constante et génèrent des tensions. Lobjectif de cette publication est de permettre de mieux les repérer, de comprendre comment elles interagissent au sein des groupes, comment elles les impactent et comment elles peuvent devenir des ressources pour laction, plutôt que dêtre vécues comme des freins.
Ateliers de transformation : Economiser l'énergie
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'agriculture est un secteur fortement consommateur d'énergie, que ce soit pour les cultures, mais aussi pour les ateliers annexes, comme les ateliers de transformation à la ferme par exemple. En 2013, la Fédération régionale des Civam du Languedoc-Roussillon, en partenariat avec l'Ademe, a réalisé une étude sur les consommations énergétiques d'ateliers de transformation d'exploitations de moyenne montagne méditerranéenne. L'objectif était notamment de proposer des pistes d'économies d'énergie. Le cas de la ferme des Gascous, dans l'Aude, illustre cet article. La production laitière des chèvres permet la transformation à la ferme de 1,9 tonnes de fromages (tommes, pélardons, fromages lactiques). Cet atelier de transformation est le principal consommateur d'électricité sur la ferme, qui présente des consommations représentant environ six fois celles d'une exploitation caprine livrant son lait en laiterie. Toutefois, grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques pour l'atelier et pour la production d'eau chaude sanitaire, l'exploitation est autonome en électricité. Par ailleurs, la fromagerie a été éco-construite.
Autonomie alimentaire : Des friches viticoles à l'atelier de découpe
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurCinq éleveurs de bovins des montagnes sèches des Corbières minervoises (Aude), 4 en bio et un en projet de conversion, se sont lancés dans un projet commun, démarré il y a trois ans : trouver des parcelles ou des friches viticoles pour faire paître leurs troupeaux. Grâce à l'accompagnement du BioCivam de l'Aude et la FDCuma de l'Aude, ils ont pu entrer en relation avec les mairies et les propriétaires de terres et obtenir des propositions intéressantes. Pour Jackye Sicart, coordinatrice de la FDCuma, "c'est vraiment le territoire qui se met au service de ce projet". Le groupe d'éleveurs réfléchit maintenant à la possiblité de créer une CUMA.
Développer un réseau d'estives sentinelles dans les Pyrénées méditerranéennes : Méthodologie du volet pastoral
Maëva ANTHEME, AuteurAu cur des Pyrénées méditerranéennes, sur les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, le projet Estives sentinelles vise à « mener une réflexion sur les pistes et les marges d'adaptation des exploitations et des estives face aux changements qui les impactent (climatiques, politiques publiques, concurrence avec la faune sauvage...) ». Pour ce faire, différents protocoles de suivi ont été construits. Ils concernent les pratiques pastorales, les performances zootechniques, les ressources, et une tournée de fin d'estive. Explications dans cet article.
Dossier : Les champignons sortent du bois
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Alain KERBIRIOU, Auteur ; ET AL., AuteurCertains champignons sont cultivés depuis des millénaires. Leur valeur gustative et leur intérêt culinaire attirent de plus en plus de consommateurs. Dans ce dossier, 5 champignons sont présentés sous langle des contraintes de production, des acteurs de la filière, du marché et de ses perspectives de développement : - Une production rationalisée : Champignon de Paris (la société bretonne Légulice veut développer la production et la consommation de champignons. Elle a rationalisé la production pour offrir un champignon de qualité, produit sans pesticides, et pour le valoriser au mieux) ; - En voie de développement : Shii-také (la culture du Shii-také ou Lentin est maîtrisée en France depuis de nombreuses années, notamment en Bretagne. Elle attend lintérêt des consommateurs qui semble progressivement émerger) ; - Une diversification de niche : Pleurote (en complément du Lentin, le Caté (station expérimentale bretonne) expérimente la production dautres espèces de champignons, comme les pleurotes, aussi réalisée sur les substrats pasteurisés pour développer une gamme despèces fongiques et étoffer loffre existante) ; - La morille pousse sous tunnel ; - La clé est dans le sol : Truffe (à linitiative de lassociation des trufficulteurs de lAude (ATA), une démonstration de matériels de travail du sol a réuni pas moins dune cinquantaine de trufficulteurs languedociens à Les Cassès dans lAude.)
Scic Graines équitables, dans l'Aude : A la reconquête des friches viticoles
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa SCIC Graines équitables a été créée en 2014, avec pour objectif de produire des graines à germer sur danciennes friches viticoles dans lAude et lHérault sur environ 1500 ha. Son principal client est Germline, qui commercialise essentiellement en magasin bio, pour des graines de luzerne, blé tendre, moutarde blanche, orge, avoine et lentilles. Après récolte, les lots de graines à germer sont triés, stockés et analysés chez un prestataire. Le prix net perçu par lagriculteur est intéressant si le rendement suit. La luzerne est semée sous couvert de blé. Après récolte du blé, les céréaliers laissent la luzerne se développer tout lhiver. Au printemps, la première coupe de luzerne est valorisée en fourrage auprès déleveurs grâce à une bourse de fourrages régionale. Après la première coupe, une récolte de graines est effectuée fin juillet. Il est prévu de faire se succéder blé et luzerne un an sur deux. Par solidarité, plusieurs membres de la SCIC mettent également leurs parcelles à disposition déleveurs de moutons locaux, notamment lautomne lorsque les luzernières sont vigoureuses. Les ovins permettraient aussi déliminer les repousses de folle-avoine et la cuscute. Par ailleurs, en plus des graines à germer, les adhérents de la SCIC produisent des semences pour couverts végétaux, pour la viticulture et pour l'élevage.
Vinification sans sulfites : Retrouver la typicité des vins
Frédérique ROSE, AuteurArnaud Immelé est nologue, consultant en vinification bio-nutritionnelle, en Alsace. Pour lui, l'utilisation de sulfites en vinification limite la typicité et la complexité des vins. Ainsi, il préconise de s'en passer. Dans cet article, il explique comment. En encart, Lionel Boutié, vigneron bio dans l'Aude qui a lancé une gamme de vins sans sulfites en 2013, témoigne.
Alimentation : Du producteur au consommateur
Fabienne MALEYSSON, AuteurDans un rapport récent, Brigitte Allain, députée de Dordogne, attirait l'attention sur la nécessité de développer les circuits courts, pratiqués par un cinquième des exploitations françaises. Les initiatives pour développer les circuits courts se sont multipliées et offrent aujourd'hui de nombreuses possibilités de se procurer des produits locaux : magasins de producteurs, AMAP, "Ruche qui dit oui"... Les circuits courts séduisent de plus en plus de consommateurs en recherche de qualité. Côté prix, des écarts très importants peuvent être relevés, certains producteurs pouvant avoir parfois des difficultés à fixer le prix "juste", pour eux-mêmes et pour les consommateurs. Du point de vue environnemental, la vente directe peut s'avérer performante, à condition d'optimiser les circuits (remplissage des camions, regroupement des points de vente, etc.). Les producteurs apprécient le lien direct au consommateur, la reconnaissance sociale qu'il induit, le retour direct sur leur travail et l'augmentation des revenus. Pour Stéphane Linou, conseiller municipal à Castelnaudary (11), le développement des circuits courts est un vecteur fort de relocalisation et d'indépendance alimentaire, pour lesquelles il milite. Il estime qu'il revient aux agriculteurs de nourrir les villes voisines, et non aux grands groupes et enseignes de grandes surfaces. Pour lui, les élus locaux se doivent d'encourager l'agriculture locale, notamment en soutenant l'accès au foncier périurbain.
Coopérative Pays'en Bio : Un outil pour financer les projets collectifs des producteurs locaux
Pascaline PAVARD, AuteurLe magasin de producteurs de Castelnaudary (Aude), qui travaille aujourd'hui avec 90 producteurs locaux, est une SCIC. Cette société coopérative regroupe une dizaine de producteurs, les salariés du magasin, les consommateurs et deux associations. Tous les bénéfices sont mis en réserve, impartageable pour l'instant, afin de rémunérer au mieux le travail des salariés et des producteurs. Dans un avenir proche, ce fonds devrait servir à financer des projets collectifs pour les paysans bio et locaux, comme, par exemple, une conserverie pour les produits végétaux.
Impact de la gestion des vignes sur les acariens Phytoseiidae
Marie-Stéphane TIXIER, Auteur ; Martial DOUIN, Auteur ; Ghais ZRIKI, Auteur ; ET AL., AuteurLes Phytoseiidae (ou Phytoséiides) sont des acariens auxiliaires présents dans les vignes. Depuis une vingtaine d'années, des études sont menées, notamment par Montpellier SupAgro, afin d'évaluer les rapports entre la biodiversité dans et autour des vignobles et la régulation des ravageurs par cet auxiliaire. Trois essais sont plus précisément présentés dans cet article : - un essai d'une durée de dix ans, dans l'Hérault, visant à évaluer l'impact d'aménagements agroforestiers dans des vignobles sur la présence de Phytoseiidae ; - une étude, dans l'Aude, sur l'impact de l'enherbement des interrangs, là encore sur la présence des Phytoseiidae ; - plusieurs études sur la diversité des Phytoseiidae dans les bordures de parcelles viticoles ayant permis d'identifier les plantes-hôtes les plus favorables à leur présence, et sur l'effet des différentes composantes du paysage, à plus ou moins longues distances.
Paillage : avantage au feutre végétal
Xavier DELBECQUE, AuteurDans le cadre du projet « Zéroherbicides » coordonné par l'IFV Rhône-Méditerranée, plusieurs types de paillages sur jeunes vignes ont été testés : des granulés de paille compressée, un feutre de fibres végétales en deux grammages (1400 et 1800 g/m²) et deux largeurs (50 et 70 cm), et un film plastique. Le feutre végétal d'une largeur de 50 cm a montré des résultats intéressants en termes de facilité de mise en place, de tenue du paillage, de contrôle des adventices, de rendement de la vigne et de dégradation.
Les jardins de la Fount : naissance d'une oasis en permaculture
Eole BONNEAULT, AuteurÀ l'origine de la création de la ferme, située dans les Corbières maritimes (façade méditerranéenne, Aude), Laurence Carretero a traversé de nombreuses étapes avant d'ouvrir le lieu à d'autres personnes pour définir un projet commun. L'article décrit le parcours de Laurence, ainsi que l'ensemble des caractéristiques du lieu : le site naturel dans lequel il est implanté, les différents équipements et bâtiments, les cultures, les partenaires de travail... Aujourd'hui, des activités annexes à la production émergent : un café restaurant, des activités de transformation, des animations...
L'agriculture durable, pour des territoires vivants en moyenne montagne
Les références sur l'agriculture durable en moyenne montagne ont permis d'identifier des stratégies d'exploitation pertinentes, tant d'un point de vue environnemental, social et économique. Ce document aborde des thématiques diverses (fiches) pouvant accompagner des démarches d'agriculture économe et autonome : Accueillir à la ferme ; Le compostage pour gérer la matière organique ; Nouvelles formes de vente directe ; Dynamique locale ; Les graines germées ; Semences paysannes ; Complémentarité des élevages ; Pratiques vétérinaires alternatives ; L'emploi au coeur de la durabilité ; Augmenter la part d'herbe dans l'engraissement ; Mieux gérer son herbe pour réduire les intrants ; Valoriser des milieux atypiques (Landes, tourbières, bois, zones humides...) ; Conduire son troupeau en plein air intégral ; Méteils céréales-légumineuses ; Travailler moins, travailler mieux ; Entraide et gestion collective ; La rusticité du cheptel : de multiples avantages. Plusieurs exemples de fermes, bio et non bio, sont présentés.
Les beaux fruits des Burri
Isabelle FAURE, AuteurJean-François et Katarina Burri ont installé leur pépinière de variétés anciennes il y a 34 ans, dans l'Aude. Depuis, ils ont reproduit plus de 150 variétés d'arbres fruitiers sans utilisation de pesticides, en sélectionnant les plus goûteuses et les plus résistantes aux maladies. Habitués à partager leurs savoirs et leurs pratiques auprès de stagiaires, salariés, etc., ils ont accompagné l'installation de Juliette et David Watson, en 2008, puis de Sébastien Grange. Juliette et David multiplient des variétés fruitières sur 0,3 hectare de pépinière, et cultivent ces mêmes variétés sur 4 hectares. De par leur position géographique, à 1000 m d'altitude, ils se sont spécialisés en plantes de montagne. En plus de leur certification AB, ils ont fait le choix d'adhérer à Nature & Progrès. Sébastien Grange a, quant à lui, poussé la notion de diversité variétale, initiée par les Burri, jusqu'à celle de diversité écologique dans ses pépinières, en associant les cultures et en travaillant également sur les éléments du paysage (haies, fossés ). Ces pépiniéristes travaillent aujourd'hui ensemble, permettant de satisfaire la demande locale. La préservation de variétés anciennes et leur transmission sont ainsi assurées.
Bio-portrait : Pyrenessences ou la douce alchimie
Françoise DANTIN, Auteur ; Daniel DANTIN, AuteurAprès un an de recherches, Françoise et Daniel Dantin se sont installés, en 1988, à Belvis, un petit village à 900 m d'altitude, dans l'Aude. Leur désir était de produire des huiles essentielles. Le couple a acheté son premier alambic en 1989. Avec quatre hectares, Françoise, agricultrice à titre principal, produit notamment des huiles essentielles à partir de plantes bio et sous mention Nature & Progrès (avec 2/3 de cueillette et 1/3 de production sur site, elle distille environ 20 litres annuels). En 2009, le couple a installé un laboratoire, à Belcaire, avec la création de la SARL Pyrenessences Analyses, dont Daniel est le gérant. Cette structure analyse des huiles essentielles qui arrivent des quatre coins de la France, mais aussi du monde entier. Récemment doté d'un nouvel appareil, Daniel peut connaître encore plus précisément la concentration en pesticides dans les huiles essentielles. Françoise est aussi investie dans l'association Terre de Sault, créée en 2008. L'objectif de cette association est de créer une structure d'accueil dédiée aux plantes, à l'écologie et à l'environnement.
La campagne en libre-service
Axel PUIG, AuteurDe nouveaux modes de distribution voient le jour à la campagne. Au cur du village de Montolieu (Aude), Emile Paulou, jeune maraîcher de la commune, a installé un distributeur automatique de légumes bio frigorifié. Les citoyens de Frayssac et Senouillac, dans le Tarn, récupèrent, dans une boîte à pain installée sur la place du village, des flûtes confectionnées par Damien Petit, boulanger à Gaillac. Cependant, le libre-service pose la question du lien social...
Caractériser le fonctionnement biologique de sols viticoles grâce aux nématodes
Céline CRESSON, Auteur ; Patrice COLL, Auteur ; Edith LE CADRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013Les nématodes, vers d'environ 1 mm de long, sont les métazoaires les plus abondants sur terre. Leur présence dans les sols agricoles permet de caractériser l'état biologique de ces derniers : - les nématodes phytophages renseignent sur la nature et l'état de la couverture végétale et sur le risque de pertes de rendement ; - les microbivores caractérisent le compartiment microbien, la dynamique de la matière organique et le recyclage des nutriments ; - les omnivores et les prédateurs reflètent les perturbations physiques et chimiques du milieu. C'est ainsi que 24 parcelles viticoles du sud de la France, conduites en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique depuis 7, 11 ou 17 ans, ont été étudiées. La conversion à l'AB entraîne une augmentation de la matière organique dans les sols, une augmentation de l'activité biologique, un changement de la qualité de la matière organique. Le travail du sol, plus important en AB, a toutefois un impact négatif sur l'abondance des vers de terre et des nématodes omnivores et prédateurs. Les effets des changements de pratiques liés à une conversion sont visibles au bout de 7 à 11 ans.