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PYRENEES ORIENTALES |
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Diversifier ses productions : Des vignerons tentent l'aventure
Frédérique ROSE, AuteurComplémentarité de revenus, envie de diversité, besoin de s'ouvrir à autre chose, anticiper les aléas... Les motivations pour développer un atelier autre que la production de raisins et de vin ne manquent pas. Dans cet article, trois viticulteurs bio partagent leurs expériences de diversification. Dans les Pyrénées-Orientales, Jacques de Chancel cultive et cueille des plantes aromatiques et médicinales. Certifiée Demeter, 95 % de la récolte est transformée en huiles essentielles et hydrolats, puis vendue en direct, représentant 5 % du temps de travail et du chiffre d'affaires. En Indre-et-Loire, Sylvain et Nicolas Grosbois ont repris la ferme familiale. Celle-ci a, peu à peu, évolué avec les convictions des deux frères : conversion à l'agriculture biologique, puis certification Demeter, retour de l'animal avec dix vaches Black Angus et des cochons Longué, diversification avec du maraîchage, des chênes truffiers, des ruches et de la transformation à la ferme. Dans le Lot, la famille Meakin est installée, depuis 1993, sur le domaine de Merchien. Aux côtés des vignes, de l'orge brassicole est cultivée et transformée en bière depuis 2012. Cette activité secondaire représente désormais 40 % du chiffre d'affaires du domaine.
Énergie solaire : Le photovoltaïque au service de l'agriculture ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurL'agrivoltaïsme est défini comme la production conjointe, sur une même parcelle, d'électricité solaire et d'une activité agricole. Cette dernière, qui ne doit pas être pénalisée par la présence des panneaux photovoltaïques mais peut, au contraire, en tirer des avantages, peut être une production végétale ou animale. Dans cet article, plusieurs expériences sont rapportées. Dans les Pyrénées-Orientales, sur le domaine de Nidolères, quatre hectares de vignes sont cultivés sous des panneaux installés à 4 m de hauteur. Ceux-ci apportent une protection aux cultures face aux évolutions du climat, avec des températures plus chaudes sous les panneaux par temps de gel et, à l'inverse, des températures plus fraîches et moins d'évapotranspiration en été, avec des impacts positifs sur la qualité des raisins. Des observations similaires sont faites dans la Drôme, sur la ferme expérimentale d'Étoile-sur-Rhône qui cultive pêchers, cerisiers et abricotiers sous des panneaux. En Ariège, Sabine Leray, éleveuse de brebis allaitantes et de porcs en agriculture biologique, est, elle aussi, satisfaite de son expérience : ses 120 brebis pâturent un parc photovoltaïque au sol de 25 hectares. L'herbe y reste plus verte et les panneaux fournissent de l'ombre aux animaux. Cependant, les projets d'agrivoltaïsme divisent toujours, et les expériences ne sont pas toutes aussi positives. L'enjeu est notamment de permettre le maintien, voire l'installation, d'une activité agricole sur les parcelles concernées, en limitant la densité des panneaux - et donc le niveau d'ombrage - et la taille des projets pour une meilleure acceptation par tous, dont les citoyens attachés à leurs paysages.
Retour de Tech&Bio Bourg-Lès-Valence, Drôme : Sadapter et continuer à innover ; Filières et marchés à Tech&Bio : Un tournant historique ; Les Talents Tech&Bio : Partager les nouvelles expériences agricoles
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa 9ème édition du salon bisannuel Tech&Bio a montré limportance de cet évènement pour lensemble des acteurs de lAB. Dans le contexte actuel, cela a été loccasion de parler de la crise, mais aussi de montrer « le meilleur de ce qui se fait », déchanger, ou encore de parler avenir et innovation. Ainsi, lédition 2023 a mis plus laccent sur des thèmes comme le changement climatique, leau, les économies dénergie, le carbone, la méthanisation ou encore lagrivoltaïsme. Les rencontres « Filières et marchés » ont aussi permis de mettre en avant des points-clés à prendre en compte pour lavenir, dont le fait que « la bio est invisible » par manque de moyens de communication suffisants. Un des enjeux est de booster la consommation en France, pays avec une offre bio en quantité et de qualité. La restauration hors domicile est un levier à actionner. Cependant, il est aussi nécessaire que les externalités de la bio soient reconnues dans les politiques publiques : « on ne peut pas laisser le consommateur, donc le marché, décider de lavenir de la bio » comme le déclare Pierrick De Ronne (ex-président de Biocoop). Pourtant, lAB innove : cest ce que montrent les lauréats des Talents Tech&Bio 2023, avec des producteur.trices mettant en place des systèmes durables, basés notamment sur la diversification, le local et des pratiques vertueuses pour lenvironnement et la biodiversité.
Conduite en AB dans les Pyrénées-Orientales
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, le dispositif expérimental Capred de la Sica Centrex travaille en étroite collaboration avec les arboriculteurs locaux engagés dans le réseau de fermes Déphy, notamment en mettant en place des essais à même de répondre à leurs besoins et à leurs interrogations. En production d'abricots, un dispositif compare un témoin conventionnel, un système Zéro résidu de pesticides, un système en agriculture biologique et un système dit Eco+ qui n'utilise que des produits de biocontrôle. Les principaux résultats obtenus entre 2014 et 2020, en matière de gestion des maladies et des ravageurs, de rendements et de marges brutes sont présentés dans cet article.
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
La Mer Blanche : Un jardin méditerranéen à Argelès
Emmanuel JACCAUD, AuteurFrédéric Bey, arboriculteur bio au domaine de la Mer Blanche à Argelès (66), cultive, sur 6,5 ha, des oliviers, des figuiers, des grenadiers, des figuiers de barbarie, ainsi que des agrumes (clémentines, oranges sanguines, oranges caviar, navelles, pomelos, citronniers, kumquat, yuzu ) en pleine terre. Les agrumes, très sensibles aux variations de température et au gel, sont absents du paysage agricole local ; néanmoins, le domaine étant situé dans une petite zone propice, ces arbres parviennent à pousser et à donner des fruits. Dès les premières années de plantation, des apports de compost de cheval et du mulch de bois ont permis daméliorer la fertilité du sol. Un couvert végétal, entre les rangs, permet de maintenir le carbone du sol. L'apport d'eau est limité afin de permettre aux arbres de développer une meilleure résistance au stress hydrique. Frédéric commercialise ses fruits en jus, en confitures et en liqueurs dagrumes, principalement en vente directe et en circuits courts.
Les pieds dans la terre : Cinq histoires de paysans
Depuis des millénaires, les paysans et les paysannes élèvent des animaux, cultivent la terre et récoltent fruits, légumes et céréales. Cependant, ces cent dernières années, leur métier a changé. Pour répondre à une demande alimentaire toujours plus importante, les champs se sont agrandis, les charrettes se sont transformées en tracteurs et l'usage d'engrais chimiques et de pesticides s'est généralisé. Les haies, séparant les champs, ont disparu, tout comme de nombreux oiseaux, insectes et mammifères. Aujourd'hui, de nombreux paysans et paysannes souhaitent vivre dignement de leur métier, travailler le sol sans l'abîmer, cultiver des produits de qualité et protéger l'environnement. Dans cet ouvrage, trois générations racontent leur métier, leur vie, leurs peurs et leurs espoirs. Histoire de cinq fermes familiales, aujourd'hui toutes en bio : - Les vaches de la ferme du Menhir-de-l'abbé, en Ille-et-Vilaine ; - Les légumes de la ferme du Petit-Louvre, en Seine-et-Marne ; - Les vignes du domaine des Schistes, dans les Pyrénées-Orientales ; - Les pruniers de la ferme de Grosse-Pièce, dans le Lot-et-Garonne ; - Les brebis de la ferme du Fardelier, en Savoie.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Sécheresse : Des pistes émergent
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn viticulture, de nombreux essais sont menés afin de trouver des adaptations à la sécheresse. Des filets dombrage ont, par exemple, été testés par les Chambres dagriculture du Var et du Vaucluse. Des filets verticaux noirs, denviron 1 m de hauteur, ont ainsi été disposés dans des parcelles de grenache. Deux facteurs ont été testés : la date dinstallation des filets (entre la préfloraison et la véraison) et lintensité de lombrage (filets à 50 % et 70 % dombrage). Les résultats sont prometteurs (meilleure croissance végétative, moins daccumulation de sucre dans le raisin), mais leur utilisation ne semble pas compatible avec tous les types de cépages. Dans les Pyrénées-Orientales, des expérimentations sont en cours sur linstallation de panneaux photovoltaïques dans les vignes. Ces panneaux ont donné des résultats plutôt prometteurs en réduisant lamplitude thermique (il fait moins chaud en dessous des panneaux durant lété, et plus chaud durant lhiver) et en limitant lévapotranspiration. La Chambre dagriculture du Vaucluse a aussi testé la technique de la brumisation, qui est utilisée en Australie, mais les essais ont montré quelle était moins intéressante que lirrigation dans les systèmes français étudiés. Dautres leviers peuvent être actionnés contre la sécheresse, comme le choix des cépages, la densité de plantation, ou encore la période de taille.
Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
Couvrir ses vignes peut aussi les protéger (in "Dossier Gel")
Véronique BARGAIN, AuteurEn viticulture, plusieurs dispositifs de couverture ont été testés, afin de protéger les vignes contre le gel : voiles dhivernage en Anjou, Viti-Tunnel dans le Bordelais (couverture automatique des vignes par un tunnel, en cas de pluie, de grêle ou de gel, grâce à des capteurs) et panneaux solaires dans les Pyrénées-Orientales. Globalement, la couverture des vignes est efficace sur de faibles gelées et permet de gagner 1 à 2 degrés, mais avec un impact environnemental à préciser (matériaux de couverture) et un investissement en temps (installation des voiles) et en argent (en particulier pour les installations fixes).
Cultures fruitières et maraîchères bio associées en région méditerranéenne : Bilan du projet Marforest 2018-2020
Célia DAYRAUD, Auteur ; Aude LUSETTI, AuteurDe 2018 à 2020, le projet Marforest a permis d'évaluer la faisabilité de vergers-maraîchers associant abricotiers ou amandiers, implantés récemment ou il y a plus de trois ans, avec des cultures maraîchères sur linter-rang, notamment des courges et/ou des patates douces en été et une diversité de cultures en hiver. Des expérimentations ont été menées en agriculture biologique, dans les Pyrénées-Orientales. Les principaux résultats obtenus et les enseignements à en tirer sont présentés. Ils concernent la productivité (et notamment la vigueur des arbres), l'effet de l'ombrage sur les cultures maraîchères, la protection phytosanitaire (mesure de l'IFT), la gestion de l'herbe (avec des espèces maraîchères plus ou moins couvrantes), la biodiversité, les besoins en mécanisation et le temps de travail.
Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille plus amplement les pratiques de deux domaines biologiques. Dans les Pyrénées Orientales, Séverine et Philippe Bourrier sont à la tête du domaine Château LOu depuis 1998 (domaine de 71 ha, dont 65 ha en production et 6 ha de jeunes plantations). Ce sont deux précurseurs de la bio qui ont expérimenté de nombreuses pratiques, aussi bien dans leurs vignes quau chai. Leur domaine bénéficie dun climat chaud et sec, ce qui réduit les risques de maladies cryptogamiques. En revanche, ces vignerons sont très vigilants vis-à-vis de la concurrence hydrique. Concernant la vinification, plusieurs reconnaissances et médailles récompensent leurs nombreux essais destinés à affiner la qualité de leurs vins (ex. : vinification intégrale en fûts de chêne et en amphores). En Gironde, Jean-Luc Piva et ses enfants gèrent deux domaines familiaux (Château des Seigneurs de Pommyers et Château Pouchaud-Larquey). Les 46 ha des deux domaines sont regroupés en un seul îlot et conduits en agriculture biologique depuis 1984. Leurs vignes présentent une forte biodiversité et la vie du sol est, pour eux, une priorité. Ils effectuent leurs vinifications au rythme des cycles lunaires et produisent des vins rouges, blancs secs, moelleux et des crémants.
Etat des lieux de la filière bio Elevage des Pyrénées-Orientales dans l'objectif de la mise en place d'un conseil technique en agriculture biologique
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Le stage avait pour objectif d'évaluer la faisabilité de la mise en place d'un conseil technique spécifique à la filière élevage de ruminants bio des Pyrénées-Orientales, à partir d'une enquête réalisée auprès de 49 exploitations en AB ou en conversion ou ayant un projet de conversion en bio. Les besoins en conseil technique et formation ont été recueillis. Ils portent principalement sur la conduite des troupeaux, dont l'aspect sanitaire et l'alimentation, sur l'autonomie alimentaire, sur la communication sur l'AB dans le département et/ou en général et sur la commercialisation. Afin d'évaluer la mise en place d'un conseil technique élevage ruminants bio, le contenu et le coût de 2 prestations ont été définis et les agriculteurs ont été invités à donner leur avis. Au final, plus de la moitié des exploitations enquêtées ont manifesté leur intérêt quant à la mise en place d'un accompagnement technique dédié à l'élevage de ruminants bio au sein de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales.
Des moutons et des chauves-souris dans la vigne
BIODYNAMIS, AuteurA Rivesaltes (66), la famille Cazes cultive 200 ha de vignes, en biodynamie depuis plus de 20 ans. Emmanuel Cazes met tout en uvre pour anticiper l'avenir et assurer la durabilité du domaine, dans un contexte de changement climatique. Il doit faire face à la fois aux inondations et à la sécheresse. Le stress hydrique n'est pas seulement lié au soleil, mais aussi au vent, d'où l'importance d'une réflexion sur les haies brise-vent. Chaque plantation de vigne est suivie d'une plantation d'arbres d'essences locales. La taille joue aussi un rôle important. Sans dogmatisme, Emmanuel observe et corrige les erreurs. Il s'interroge sur l'introduction de cultures nouvelles et complémentaires, comme l'olivier. La présence animale est aussi quelque chose qu'il a souhaité expérimenter. Grâce à un partenariat avec une éleveuse de moutons, ses vignes sont pâturées dès la fin de l'hiver par 200 moutons, avec des effets très positifs sur le sol. Le vignoble est aussi parsemé de 250 nichoirs qui abritent notamment des rapaces et des pipistrelles qui se nourrissent d'insectes.
Mulcher avec du bois vert criblé : Économiser leau au verger
Frédérique ROSE, AuteurLe Civam bio 66 a testé le mulch de bois vert criblé (BVC) sur plusieurs parcelles de vergers en 2017 et 2018. Les BVC sont des déchets verts, broyés et criblés en déchetterie. Lobjectif était de comparer des rangs recouverts de mulch de BVC avec des rangs en sol nu, afin dévaluer les potentielles économies deau. Létat hydrique du sol a été mesuré de mai à septembre, avec deux paires de sondes tensiométriques, lune à 25 cm de profondeur et lautre à 50 cm. En 2017, les tests ont été conduits sur six parcelles (abricotiers, kakis, pêchers, oliviers et grenadiers). Les résultats montrent que les rangs mulchés ont une meilleure capacité à retenir leau : le mulch réduit lévaporation et limite les écarts dhumidité. Le mulch a ainsi permis aux arbres dêtre dans leur zone de confort hydrique, ce qui nétait pas le cas en sol nu. Le mulch présente néanmoins quelques inconvénients : son installation peut être compliquée si larboriculteur ne possède pas dépandeur à fumier ; il peut savérer inefficace contre les adventices si celles-ci sont déjà bien installées ; il peut rendre difficile lapport dengrais et apporter certaines fois des bouts de plastique. En 2018, lessai sest poursuivi sur deux parcelles dabricotiers irriguées. Le mulch a alors permis déconomiser 315 m3 deau entre le 5 juillet et le 30 août, sur une parcelle dun hectare contenant 416 arbres.
Tuta Absoluta : Rappel des principales méthodes de lutte actuelles
Amélie VIAN, AuteurTuta absoluta est un ravageur de la tomate difficile à gérer : si aucune méthode de lutte nest mise en place, ses larves peuvent détruire jusquà 80 % de la production. Cet article commence par récapituler les différentes méthodes de lutte actuelles. Il présente ensuite deux essais visant à tester lefficacité de la confusion sexuelle contre ce ravageur. Le premier a été réalisé par le CIVAM BIO 66. Les résultats montrent que lutilisation de la confusion sexuelle, combinée à dautres méthodes de lutte, présente un réel intérêt : 10 % des plants du tunnel avec la confusion sexuelle (en plus des autres méthodes de lutte) ont été touchés par Tuta absoluta, contre 60 % des plants du tunnel témoin (où seules les autres méthodes de lutte ont été appliquées). Le deuxième essai a été mené par lAPREL. Il confirme lefficacité de la confusion sexuelle après avoir testé les diffuseurs Isonet T en combinaison avec dautres méthodes de lutte : les dégâts sur les fruits ont été retardés dun mois avec la pose de ces diffuseurs.
Agrumes du Roussillon : la belle collection
Emmanuel JACCAUD, AuteurA Eus, dans les Pyrénées Orientales, Bénédicte et Michel Bachès ont réussi à acclimater avec passion les plus beaux spécimens d'agrumes. Des centaines de variétés se côtoient : main de Bouddha, Yuzu, citron caviar, Beldi... Le citron y est présent en de multiples déclinaisons, fruits de croisements aux quatre coins du monde. La pépinière familiale, loin des lieux de prédilection de l'agrume, comme l'Italie, la Corse ou même la Côte-d'Azur, est reconnue par ses pairs pour ses différentes variétés, et a pris un essor important grâce à la gastronomie. De grands chefs cuisiniers ont mis à l'honneur ces fruits en les sublimant dans des assemblages culinaires aux saveurs nouvelles. La mode de la cuisine japonaise en France a aussi renforcé l'intérêt pour les variétés cultivées par Michel et Bénédicte. Aujourd'hui, ceux-ci voyagent à travers le monde à l'affût de variétés traditionnelles, comme la japonaise Sudachi. Leur production, toute en bio, est bien valorisée. Leur travail de patience et d'expérimentateur artisanal fait aujourd'hui l'admiration des producteurs d'agrumes.
Une bière 100 % locale ?
Marion PAQUET, AuteurEn France, on compte actuellement environ 1 300 brasseries, dont une majorité de micro-brasseries. 90 % des brasseurs achètent leur malt à l'étranger, en Belgique et en Allemagne principalement, et 80 % de la production de houblon utilisée dans l'Hexagone provient des États-Unis, d'Angleterre et d'Allemagne. Si les brasseurs artisanaux visent d'abord la qualité, sans forcément considérer comme un problème de s'approvisionner à l'étranger, de plus en plus de consommateurs font valoir leurs attentes vis-à-vis de l'origine locale des produits entrant dans la composition de la bière. Pour Edouard Roussez, président de l'association Houblons de France, les houblonnières françaises, qui se sont adaptées aux industriels, proposent majoritairement des variétés peu chères, mais pauvres gustativement. En bio, c'est même la pénurie pour certains houblons... Edouard Roussez fait partie de ces acteurs du monde brassicole qui tentent aujourd'hui de relocaliser, en France, la filière houblon, notamment en créant du lien entre brasseurs et agriculteurs et en initiant la recherche-développement. Un travail de documentation sur les variétés de houblon a également commencé. Pour le malt, le problème se pose différemment. En effet, la France est un des premiers producteurs de malt brassicole au monde. Mais elle exporte 80 % de sa production, les grosses distilleries du secteur estimant que les quantités demandées par les brasseurs indépendants sont trop faibles. Ces derniers en importent 90 %. Face à ce constat, Guillaume Bourdon, suite à un séjour en Ardèche, sest lancé dans la création dune malterie en Rhône-Alpes. La coopérative Malteurs Echos est née il y a 7 ans et prévoit une production de 1 500 tonnes de céréales maltées dici 2020, dont 80 % sont récoltées à moins de 100 km de la malterie. Pour lagriculture, cette nouvelle demande est non seulement une opportunité de diversification des exploitations, mais également dinstallation.
Dossier : De nouveaux fruits pour se diversifier
Maude LE CORRE, Auteur ; Béatrice BONNET, Auteur ; Manon LAURENS, AuteurAvec le changement dalimentation et le réchauffement climatique, en France, des producteurs, dont certains en bio, se lancent dans la diversification en produisant des fruits rares ou exotiques (grenade, noix de pécan, baie de goji, agrumes ). Il sagit souvent dun pari agronomique car les espèces sont cultivées en limite de leur zone de répartition. Ces arboriculteurs témoignent de leur choix, leurs conduites techniques et leurs perspectives de débouchés, mais aussi des difficultés qui peuvent être rencontrées pour certains dentre eux.
Machinisme et auto-construction : nouvelles avancées pour la récolte et le battage des PPAM
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurDifférents producteurs témoignent sur lauto-construction de matériels adaptés aux PPAM en lien avec lAtelier Paysan (bineuse, récolteuse, idées pour le battage ). Le matériel auto-construit est intéressant à plusieurs titres : il a un coût très abordable, il est très facile à faire évoluer et facile à moduler.
Mouche du figuier : Sortez les pièges !
Frédérique ROSE, AuteurLa mouche du figuier (Silba adipata) fait des dégâts préoccupants dans les vergers depuis 5 ans (jusquà 80 % de la récolte). Elle pond dans les jeunes figues qui virent ensuite au violet et tombent au sol. Pour le moment, aucun produit homologué en bio nexiste pour lutter contre ce ravageur. Les agriculteurs luttent en éliminant manuellement les figues atteintes (en ébouillantant ou en plaçant les figues contaminées dans des sacs hermétiques en plein soleil). Le Civam bio 66 travaille depuis 2015 pour développer des réponses adaptées : des dispositifs de piégeage sont testés afin de suivre au mieux la pression du ravageur en instantané et/ou afin de piéger massivement les insectes pour réduire la pression (méthode a priori insuffisante seule). Les pièges (de formes et de couleurs différentes) contiennent une solution à base de phosphate de di-ammonium et dattractifs alimentaires. Sur les 14 pièges testés en 2017, les plus performants sont les blancs et transparents. Le Civam bio 66 va poursuivre les tests en 2018.
Le mulch de BVC économise l'eau
Béatrice BONNET, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, le Civam Bio 66 a mis en place un essai visant à mesurer les économies d'eau d'irrigation permises par la mise en place d'un mulch de Bois vert criblé (BVC) en verger biologique. Six parcelles aux caractéristiques différentes ont servi de supports à cet essai : - cultures d'abricotiers, de pêchers, d'oliviers, de kakis et de grenadiers ; - irrigation en micro-aspersion ou en goutte-à-goutte ; - natures de sol différentes. En moyenne, le mulch de BVC a permis de réduire d'un tiers les apports en eau, et de limiter les variations d'humidité dans le sol lors de pluies importantes. Deux inconvénients sont toutefois à noter : la technique d'épandage est à repenser et la gestion des adventices ligneuses n'a pas été satisfaisante. Cet essai, réalisé en 2017 en lien avec l'Agence de l'eau et le Sydetom 66, devrait être reconduit en 2018.
nologue-conseil, un métier en mutation
Justine GRAVÉ, AuteurAvec le développement de la vinification biologique, la recherche du zéro résidu ou encore les adaptations au marché, le métier dnologue-conseil a fortement changé. Trois dentre eux donnent leur point de vue sur les principales évolutions de leur profession. Stéphane Toutoundji est nologue depuis quinze ans en Gironde. Son conseil est basé sur une approche marché. Son rôle est pour lui très transversal, il va de la réalisation danalyses pour optimiser la conduite de la vigne à une aide pour la gestion des ressources humaines dans certains domaines. Il observe une demande pour des analyses et une gestion de plus en plus pointue de la vigne. Stéphane Gresser a, lui, commencé à exercer en 1999 en Alsace. A ses débuts, le rôle de lnologue se limitait exclusivement à régler des défauts après fermentation alcoolique. Maintenant, il conseille, de la parcelle à la mise en bouteille, et doit connaître les marchés auxquels les vins sont destinés. Avec la percée du bio, les pratiques ont également évolué avec, par exemple, lutilisation des levures indigènes. Il observe aussi lémergence dune nouvelle catégorie de viticulteurs qui souhaitent lautonomie à tous niveaux, y compris en conseil. Jean-Michel Barcelo est basé dans les Pyrénées-Orientales et exerce le métier depuis 30 ans, dont vingt en libéral. Lui aussi constate que les nologues étaient auparavant vus comme des chimistes, alors quils sont maintenant de plus en plus sur le terrain et sont consultés pour leur connaissance du marché. Dans sa région, la tendance est à la conversion au bio et au zéro résidu. Il sefforce donc de trouver des solutions pour satisfaire ses clients.
Sensibilité variétale du pêcher à Xanthomonas arboricola pv. Pruni : Une enquête Ctifl auprès des producteurs
Blandine POLTURAT, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Véronique BAFFERT, AuteurLa maladie des tâches bactériennes sur pêcher (Xanthomonas arboricola pv. Pruni, également appelée Xanthomonas campestris pv. dans la littérature), a causé dimportants dégâts dans les vergers de pêchers en 2017. Cela a conduit le CTIFL à mener une enquête auprès des producteurs sur la sensibilité des variétés. Cet article sarticule en deux grandes parties. La première réalise un focus sur cette maladie en traitant de la réglementation qui lentoure (introduction et dissémination interdites, plants certifiés indemnes), de son aire de répartition (apparition en France dans le Gard en 1995, puis expansion rapide aux différentes zones de production de fruits à noyau), des symptômes quelle engendre sur les feuilles (tâches chlorotiques anguleuses sur la face inférieure, nécroses, défoliation), sur les fruits (tâches, nécroses, crevasses), et sur les rameaux (apparition de chancres). Les facteurs pédoclimatiques et les pratiques culturales qui favorisent son développement sont également indiqués (feuillage humide, température entre 20 et 28 °C, sols légers à éléments grossiers, excès dazote, déficit en potassium). La seconde partie présente lenquête menée par le CTIFL. Elle présente le matériel et la méthode employée qui repose sur un questionnaire en ligne à remplir par parcelle (infectée ou non) et qui a permis dacquérir des informations sur 500 parcelles, principalement localisées dans le Gard, la Drôme, les Bouches-du-Rhône et présentant une très grande diversité de variétés. Les résultats quils ont obtenus sont ensuite exposés : les dégâts et pertes causés par cette maladie sont compris entre 0 et 60 %, les départements les plus infectés sont le Gard et les Bouches-du-Rhône, et un tableau permet de récapituler les tendances de sensibilité de 22 variétés de pêchers face à ce pathogène (le nombre de parcelles renseignées par variété est trop faible pour établir clairement la sensibilité ou non des variétés ; les résultats sont donc à relativiser et seules des tendances sont dégagées).
Un trio pour l'été
Benjamin PERRIN, Auteur ; L. PARES, Auteur ; Amélie LEFÈVRE, AuteurEn 2015 et 2017, dans le cadre du projet Dephy Ecophyto 4SYSLEG, la station expérimentale de l'Inra d'Alénya, dans les Pyrénées-Orientales, a mis en place un mélange d'engrais verts en rotation dans des cultures maraîchères sous abris. Le mélange testé devait, notamment, être composé de plantes : - de familles différentes des cultures de rente ; - pouvant s'implanter en été en zone méditerranéenne ; - capables de produire suffisamment de biomasse en peu de temps. Ainsi, le sorgho fourrager, le sarrasin et le pois fourrager ont été choisis, trois espèces aux propriétés complémentaires et pouvant ainsi fournir une gamme de services intéressante (inhibition de la levée des adventices, extraction du phosphore du sol, fixation de l'azote atmosphérique, production rapide de biomasse...). Les résultats de ces essais sont encourageants, avec une attention particulière à porter toutefois lors du semis, pour la gestion de l'irrigation, et au moment de la destruction. En effet, sur ce dernier point, il est important de détruire le couvert dès l'apparition des premières graines matures de sarrasin afin de limiter les repousses dans la culture suivante.
L'avenir du kaki français passera par le bio
Béatrice BONNET, AuteurLe kaki connaît un succès croissant auprès des consommateurs français. A ce jour, ce sont essentiellement les importations d'Espagne qui permettent de répondre à cette demande, mais certains producteurs du Roussillon plantent des plaqueminiers du Japon, arbres dont sont issus ces fruits. Afin de se démarquer des fruits espagnols, et aussi de répondre à la demande de certaines sociétés et/ou coopératives locales, ils misent sur le bio. Ce fruit de diversification offre aussi une réelle opportunité aux arboriculteurs victimes de la sharka sur pêchers. Les conditions optimales de culture du kaki sont découvertes petit à petit, comme en témoignent deux producteurs bio des Pyrénées-Orientales : peu sensible aux maladies et ravageurs, la taille et l'irrigation sont les deux points clés de la culture. Par ailleurs, les rameaux très fragiles du kaki demandent une attention toute particulière face au vent.
Couvrez ces vignes
Clara DE NADAILLAC, AuteurDeux fournisseurs expérimentent des équipements très différents de couverture des vignes. Patrick Delmarre, de Mo.Del, présente une bâche en plastique transparent imperméable isolant la vigne de leau, afin de lutter contre le mildiou. Des prototypes sont en cours dessais, avec le CTIFL et lIFV, sous forme de « viti-tunnels » escamotables et motorisés. Pierre Guerrier, chez SunR, sintéresse à un autre concept, « lagrivoltaïsme dynamique » : des panneaux photovoltaïques sont installés au-dessus des vignes, prodiguant de lombre, dans le but de limiter lévapotranspiration et daméliorer lhomogénéité des grappes. Avec laide de différents instituts de recherche, ils développent un algorithme de pilotage pour optimiser le rendement des cultures sous ombrage intermittent et la production dénergie. Pour le moment, de telles installations ne sont pas autorisées en zone dappellation, en coteaux, etc, mais les deux firmes comptent présenter un dossier à lINAO.
Energies renouvelables : Associer les productions d'agneaux et d'électricité
Damien HARDY, AuteurL'utilisation d'énergies renouvelables, et notamment de l'énergie solaire, est amenée à se développer en France. Dans ce contexte, les agriculteurs peuvent être porteurs de projet. La société Helioprod, par exemple, souhaite développer des projets de parcs solaires sur des parcelles où des moutons pourraient également être élevés. Placés à un mètre du sol, des panneaux photovoltaïques produiraient de l'électricité, et donc un complément de revenu pour l'éleveur, tout en permettant la pousse de l'herbe et son pâturage par des ovins. Jean-Pierre Château, éleveur bio dans les Pyrénées-Orientales, fait pâturer ses brebis de mai à octobre sous des panneaux. Il témoigne dans cet article. Un accompagnement technique peut être nécessaire pour mener ces parcelles en 100 % pâturage.
Désherbage thermique : Efficace sur des productions spécifiques
Frédérique ROSE, AuteurEn maraîchage, le désherbage thermique peut être utilisé, mais est surtout adapté à certains types de cultures (carotte, fenouil...). Dans cet article, certains maraîchers ayant choisi d'appliquer cette méthode pour ses atouts gain de temps de travail par rapport au désherbage manuel, moindre compaction du sol par rapport au désherbage mécanique, etc. témoignent. C'est le cas d'Alain Régnault, dans l'Allier, qui a autoconstruit son outil de désherbage thermique, ou encore de Philippe Bihan, dans le Finistère, qui l'utilise pour la réalisation de faux-semis. Agriculteurs et conseillers insistent sur la bonne maîtrise technique nécessaire pour une efficacité optimale du désherbage thermique.
Développer un réseau d'estives sentinelles dans les Pyrénées méditerranéennes : Méthodologie du volet pastoral
Maëva ANTHEME, AuteurAu cur des Pyrénées méditerranéennes, sur les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, le projet Estives sentinelles vise à « mener une réflexion sur les pistes et les marges d'adaptation des exploitations et des estives face aux changements qui les impactent (climatiques, politiques publiques, concurrence avec la faune sauvage...) ». Pour ce faire, différents protocoles de suivi ont été construits. Ils concernent les pratiques pastorales, les performances zootechniques, les ressources, et une tournée de fin d'estive. Explications dans cet article.
Fertilisation organique liquide : Quel intérêt pour les cultures longues ?
Frédérique ROSE, AuteurEn maraîchage biologique, la fertilisation consiste essentiellement en un apport total avant la plantation. Pour les cultures longues, comme les tomates ou les aubergines, cet apport unique peut entraîner des teneurs en azote dans le sol relativement faibles en fin de culture. Plusieurs stations expérimentales se sont alors interrogées sur l'intérêt d'apports de fertilisants organiques liquides en cours de culture, et ont mis en place des essais. Si l'utilisation de tels engrais est techniquement possible, des gains sur la culture n'ont pas pu être montrés, ni en termes de rendement, ni en termes de nitrates présents dans le sol. Du côté de la réglementation, si l'utilisation de fertilisation organique liquide en cours de culture n'est pas interdite, les principes de la bio préconisent plutôt des pratiques en faveur de la fertilité et de l'activité biologique du sol.
Fertilisation organique : Quelle influence sur le rendement et l'azote assimilable ?
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture, ce qui peut rendre difficile la conversion en bio, ce sont les faibles vigueurs de la vigne, les baisses de rendement et les carences azotées des moûts. S'il faut tout d'abord s'assurer du bon fonctionnement du sol, des apports de fertilisants organiques sont aussi envisageables. Les Chambres d'agriculture des Pyrénées-Orientales et des Pays-de-la-Loire ont mené, ou mènent encore, des essais comparatifs sur plusieurs produits : marc composté enrichi en lies, assemblage de fumiers, farine de plumes, tourteau de ricin, guano de poisson, compost de fumier de bovins, engrais du commerce, et engrais verts. Dans les deux régions, les résultats, à ce jour, n'ont montré que très peu de différences entre les modalités testées.
Focus expérimentations salades dans le réseau FNAB : Les essais variétaux salades du réseau Grand Ouest
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurLégume-feuille des 4 saisons, la salade reste un produit incontournable pour les maraîchers. La commission Légumes Grand-Ouest FNAB accompagne les maraîchers bio dans leur choix de variétés, en testant les nouvelles variétés de salades mises sur le marché, et en valorisant les résultats d'essais par la publication d'un guide annuel. Cet article présente un exemple de conduite d'un essai "variétés sous abri à l'automne", en Bretagne, avec son protocole et quelques résultats obtenus en 2015. D'autres essais variétaux salades sont réalisés par le Civam Bio 66 depuis 20 ans sur la station expérimentale Biophyto.
La reconquête pastorale des friches pyrénéennes
Raphaël LECOCQ, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, selon un rapport du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux publié en novembre 2015, deux exploitations sur trois ont disparu depuis 1998, et avec elles un quart de la SAU. La structure foncière très morcelée (moyenne parcellaire de 0,53 ha), ajoutée au phénomène de rétention spéculative du foncier, que dénonce le rapport, ne favorise pas l'installation de nouveaux éleveurs. Pourtant, deux initiatives récentes ont engagé avec succès une bataille foncière au service de la production fromagère. La première à Sahorre (66), dans le Piémont pyrénéen, où 4 éleveurs (ovins et bovins) souhaitent structurer une zone de parcours et de pâturage d'intersaison, soit 195 ha appartenant à la commune. La deuxième, en plaine, sur la commune de Claira (66), un secteur de forte déprise agricole, liée aux arrachages massifs de vigne des décennies passées. Huit éleveurs se sont mobilisés pour reconvertir des friches pour l'implantation collective d'aliments destinés aux troupeaux ovins, avec le soutien de la mairie, de la Chambre d'agriculture et des chasseurs.
5e Assises de l'oléiculture bio : Surprises sur coûts de production
Alex SICILIANO, AuteurEn France, 25 % des surfaces d'oliviers sont en bio. Ils se trouvent majoritairement dans les Pyrénées Orientales et les Bouches du Rhône. L'olivier est facilement cultivable en bio, mais une étude menée par l'Association française interprofessionnelle de l'olive (Afidol) montre que les résultats technico-économiques ne sont pas forcément au rendez-vous, en raison de charges trop élevées. La récolte, la mécanisation, la fertilisation et le travail du sol en sont majoritairement responsables, avec des équipements qui ne sont pas amortissables sur d'autres ateliers. Quant à la taille et à la protection phytosanitaire, elles ne représentent que 10 % des coûts. Le prix de l'huile d'olive bio française est 3 à 5 fois supérieur à celui des concurrents européens, avec un coût de production de 16 /litre ou plus (non comptés le conditionnement et la mise en marché). Les oléiculteurs français devront donc miser sur le haut de gamme, gagner en technicité et en efficacité, par exemple en utilisant des outils d'assistance à la récolte.
Adama Dajon, les Vergers du mont Canigou
Alain APVRILLE, AuteurAdama Dajon, fille de riziculteurs sénégalais, a repris avec son compagnon, en 1992, un verger de pêchers et d'abricotiers situé au pied du mont Canigou (Pyrénées), en pays catalan, en visant aussitôt une conversion en bio. Après des débuts en arboriculture difficiles et malgré les accidents de la vie, Adama a réussi à reprendre en main l'exploitation. Elle ne ménage pas ses efforts pour continuer à produire des produits de qualité, face aux dérèglements climatiques et à la multiplication des ravageurs et des maladies. Elle a suivi une formation afin de découvrir et de mettre en uvre des traitements alternatifs. Elle transforme aussi ses fruits en sorbets, qu'elle vend sur les marchés de producteurs.
L'asperge peine sous les panneaux
Guy DUBON, AuteurL'asperge est potentiellement adaptée aux conditions de production sous serres photovoltaïques (avec un rayonnement restreint et une ombre portée importante voire totale en hiver). Deux producteurs, Thierry Vandame, producteur d'asperge blanche biologique dans les Landes et Franck Vila, producteur d'asperge verte en Pyrénées-Orientales témoignent. La qualité du produit est bonne, le confort de production et de récolte est apprécié, mais les rendements sont nettement inférieurs.
L'Inra expérimente l'agroécologie sous abri
Marie-Dominique GUILHARD, AuteurLe programme de recherche 4 Sysleg, porté par l'Inra, consiste à concevoir, tester et améliorer des systèmes de cultures innovants en maraîchage sous abris, en tenant compte des contraintes agro-écologiques et socio-techniques. L'essai se passe à l'Inra Alénya (66). Quatre itinéraires légumiers sont testés depuis 2013, en AB et en conventionnel, chacun combiné avec la vente directe et l'expédition. Le programme présentera ses résultats en 2017.
Première journée technique légumes bio du Sud-Est
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurL'article résume la journée technique légumes bio qui s'est déroulée, le 4 novembre dernier, dans les Pyrénées orientales. Les thèmes techniques prioritaires sont : l'adaptation des variétés à la conduite en agriculture biologique ; la résilience des systèmes de production face aux ravageurs, notamment en utilisant les bandes fleuries ; la maîtrise des nématodes sous abri.
Dossier fruits à noyau : L'avenir est aux variétés
Myriam GOULETTE, AuteurD'importants verrous techniques empêchent le développement des surfaces de pêches, nectarines, abricots et cerises en agriculture biologique. D'après une enquête du Ctifl, les progrès variétaux sont les plus prometteurs. Cependant, les sélectionneurs sont rares et le marché de l'agriculture biologique est trop restreint pour justifier d'importants efforts vers des variétés tolérantes à la cloque ou au monilia. Bien que le Ctifl procède à des essais variétaux sur la résistance aux bioagresseurs, peu de vergers sont néanmoins conduits en agriculture biologique. Le dossier présente plusieurs témoignages de producteurs bio. Lors de la conversion, ils privilégièrent le calibre sur abricotiers et pêchers, mais durent parfois en arracher (abricotiers Silvercot, Pinkcot, Early Blush ; pêchers Nectared et Nectarose) à cause du monilia. Certaines variétés sont tolérantes et adaptées à l'agriculture biologique, par exemple l'abricotier Hargrand ou les pêchers Fantasia, Redwing ou Reine des Vergers. Un biodynamiste du Roussillon témoigne de ses expériences qui aboutirent à la plantation d'une trentaine de variétés, dont l'abricot de pays Royal du Roussillon ou une variété moderne comme Orange Rubis qui toutes deux concilient tolérance aux maladies et qualité gustative. La thermothérapie est évoquée contre la moniliose, dont l'efficacité sur nectarine atteint 50 à 90 %. Avec cette méthode, les fruits sont plongés dans des bains d'eau, par exemple 15 secondes à 60°C ou deux minutes à 52°C.
Forum Plantes à parfum, aromatiques et médicinales des Pyrénées-Orientales
Rémi PROUST, AuteurLes premières rencontres professionnelles de la filière Plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) des Pyrénées-Orientales, organisées le 24 avril 2014 au lycée agricole de Théza (66), ont mobilisé 110 participants : producteurs, transformateurs, techniciens, intermédiaires et acheteurs de la filière. L'objectif de cette manifestation consistait principalement à identifier des pistes de développement économique pour la filière PPAM locale et à proposer des actions d'animation. La Chambre d'Agriculture a rappelé, à cette occasion, l'engagement de ses services pour le développement de la filière PPAM avec la mise à disposition d'un technicien depuis 4 ans aux côtés du lycée agricole Perpignan Roussillon pour l'animation de la filière. Concrètement, ce sont deux parcelles de démonstration et d'acquisition de références technico-économiques dans le département, pour les cultures de lavande et de thym en agriculture biologique, qui ont pu être mises en place sur l'exploitation.
L'Orri de Planès : Une échappée écologique dans les Pyrénées
Alain APVRILLE, AuteurArif Qureshi et Marta Maristany étaient professeurs avant de se consacrer à un projet de vie écologique dans les Pyrénées. À Planès, petit village situé à 1550 mètres d'altitude, ils ont réhabilité un vieux bâtiment de ferme en gîte, avec l'aide d'un architecte bioclimatique. L'utilisation des énergies renouvelables s'est imposée comme une évidence pour les propriétaires. Ouvert en février 2005, le gîte offre une capacité de 26 couchages, et tourne toute l'année grâce à la proximité des stations de ski. Les randonneurs de passage peuvent aussi camper en mini-yourte ou en tente sur des terrasses végétalisées. Le bâtiment produit sa propre électricité et son eau chaude, avec 42m2 de capteurs solaires thermiques, deux chaudières à gaz dernière génération et une installation photovoltaïque. Les équipements ont été rigoureusement choisis pour réduire les besoins en énergie du bâtiment. Côté restauration, le couple a su peu à peu tisser un réseau qui compte aujourd'hui une trentaine de producteurs locaux à 90% en bio. Cependant, le succès du projet tend actuellement à pâtir des effets de la crise, autant que des profondes mutations dans l'économie touristique, en particulier l'action des sites de réservation qui imposent un rapport de force.
Zoom sur la station expérimentale Biophyto en Languedoc-Roussillon
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurCette station a été créée par le Civam Bio 66. Ses objectifs sont d'accompagner la conversion en bio des exploitations maraîchères et de démontrer la faisabilité des techniques culturales bio. L'article revient sur la genèse de la station, ses expérimentations et son financement.
Biophyto sur le long terme
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa station expérimentale maraîchère Biophyto, située dans les Pyrénées Orientales, fête ses vingt ans, l'occasion d'ouvrir ses portes et de tirer un bilan de vingt ans d'expérimentation. Patrick Marcotte, directeur du Civam bio des Pyrénées-Orientales et chargé de mission Sud&Bio Languedoc-Roussillon, explique que les dix premières années ont été consacrées à la comparaison entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle, pour convaincre. Il y a eu ensuite de plus en plus d'essais sur les adaptations variétales et les itinéraires techniques afin de produire plus précocement sans chauffage, un défi relevé par la station : une technique de plantation sur couches chaudes de fumier a permis d'avancer de trois semaines la date de récolte des aubergines. Enfin, le programme d'expérimentation évolue maintenant vers une meilleure prise en compte des problématiques de la filière. L'enjeu est d'élargir la gamme tout en assurant les volumes de production. Un programme informatique de planification des cultures pour la vente directe a été mis au point. La station a répondu à un appel d'offre d'expérimentation sur la gestion de la biodiversité en arboriculture et maraîchage. L'objectif maintenant est de participer à la structuration des filières et de mettre au point des systèmes économiquement et écologiquement durables.
Conduite des vergers : Ils pratiquent le bio
Maria DELGADO, AuteurTrois arboriculteurs témoignent à propos de la conversion de leurs vergers d'oliviers à l'agriculture biologique. Jean-Benoît Hugues, aux Baux de Provence (13), a commencé la conversion de ses oliviers sept ans auparavant pour une vente en haut de gamme. Joseph Planes, à Millas (66), a décidé de cultiver ses oliviers en bio pour transmettre une terre propre à son fils. Raymond Garcia, installé dans l'Hérault, cultive 23 ha d'oliviers bio, en complément de céréales et vignes conventionnelles. Jean-Benoît Hugues et Joseph Planes ont recours à la bouillie bordelaise contre l'il-de-paon, et à l'enherbement et la fauche pour maîtriser les adventices. Ils apportent une fertilisation organique, ce que ne peut pas faire Raymond Garcia sur ses vergers situés dans l'aire de protection de la source Perrier. Ce dernier peine ainsi à obtenir des rendements corrects. Contre la mouche de l'olive, Raymond Garcia s'est équipé pour utiliser l'argile, une solution déjà adoptée par Jean-Benoît Hugues qui obtient des résultats satisfaisants. De son côté, Joseph Planes n'a pas de problème de mouche grâce au choix de la variété Arbequina, peu charnue, à peau assez dure, et donc moins attractive pour la mouche, et avec une récolte précoce dès octobre. Côté rendements, ils ont peu diminué suite à la conversion chez Jean-Benoît Hugues, plus chez Joseph Planes qui avait arrêté de fertiliser. Raymond Garcia espère les améliorer en acquérant plus de technicité.
Effets des composts de déchets verts/déchets agricoles apportés avant plantation de vignes, pêchers, abricotiers et artichauts : synthèse
Laurence SIRJEAN, Auteur ; Estelle GORIUS, AuteurCinq essais ont été réalisés dans le cadre de la troisième phase du programme d'expérimentations sur le compostage des déchets verts avec des déchets agricoles ou minéraux, mis en place par la Chambre d'Agriculture du Roussillon. Celui-ci a pour objectif d'identifier des voies de valorisation des quantités importantes de déchets produits par les entreprises agricoles et agroalimentaires. Ainsi, sept composts ont été épandus sur sols viticole, arboricole ou maraîcher, en un seul apport avant la plantation. Le dispositif expérimental, les caractéristiques des composts et les doses épandues sont décrits. Les résultats présentés concernent l'effet des composts sur la matière organique (MO) du sol, sur les fractions granulométriques de la MO du sol, sur la biomasse microbienne du sol, sur le phosphore et la potasse, sur l'azote, sur d'autres paramètres et enfin sur les cultures. Ils montrent des effets intéressants sur les sols, qui permettent d'envisager une réduction de la fertilisation complémentaire pendant un à cinq ans. En revanche, aucun effet n'a été observé sur les cultures. Les analyses en laboratoire des composts semblent nécessaires pour faire progresser le conseil agronomique sur la fertilisation organique.
Elever des lapins : Un défi technique, un marché porteur
Olivier GAUVRIT, AuteurL'élevage de lapins biologiques est techniquement difficile et la production française est encore confidentielle avec 10 000 d'animaux produits par an (à comparer aux 50 millions en conventionnel). Mais, la demande est forte, avec un prix de vente d'environ 5 fois le prix du conventionnel. La grande majorité des éleveurs est en région Ouest (Pays de Loire, par exemple). Il existe un groupe d'échanges en France afin d'aider notamment les nouveaux porteurs de projets. La recherche s'intéresse aussi peu à peu à cette production. Ainsi, un projet Casdar sur cette filière a eu lieu, de 2010 à 2012, sur la durabilité, l'approche sanitaire alternative et l'acquisition de références. Cet article présente aussi trois témoignages d'éleveurs en cours d'installation ou de conversion.
Maisons basse consommation : Quel bilan ?
Sylvain MORETEAU, AuteurEntrée en vigueur le 1er janvier 2013, la nouvelle règlementation thermique, dite RT 2012, impose une réduction drastique des consommations d'énergie : 50 kWh/m²/an, tel est le nouveau seuil à ne pas dépasser alors que la consommation moyenne du parc immobilier français avoisine les 250 kWh/m²/an ! Toutes les futures constructions neuves devront être BBC, c'est-à-dire des bâtiments basse consommation. Conséquences, selon Sylvain Moréteau, concepteurs et artisans vont devoir soigner l'isolation, l'étanchéité à l'air, la ventilation, les apports solaires passifs. Présentation : La basse consommation, comment ça marche ? ; Maisons BBC : les leçons à tirer ; Basse consommation au quotidien : Maison Perrin, à Aix-les-Bains (73) ; Maison Guionnet, à Taurinya (66) ; Maison Guernevel, à Crest (26).
Le Moulin de Breuil : En chemin vers la biodynamie
Laurent DREYFUS, AuteurLe Moulin de Breuil est situé à Montesquieu des Albères (66). Géré par Joseph de Massia, il est constitué de 36 ha de vignes conduites en biodynamie qui produisent une moyenne de 30 hl / ha Des salariés sont présents dans l'entreprise, comme Karolin, une jeune ingénieure agronome qui a notamment la responsabilité des 150 000 bouteilles annuelles, avec la diversité des vins, rouges, rosés et blancs. Chaque cuvée demande un suivi de 6 à 18 mois en cave. Karolin reçoit l'appui d'un jeune vigneron expérimenté. L'article présente également l'élevage des vins, les essais sur le domaine comme la fertilisation à base de lombricompost, le conditionnement des bouteilles par des prestataires qui est planifié uniquement en jour-fruit (variation de goût selon le positionnement de la Lune devant les constellations).
Quand agriculture biologique rime avec prévention des risques
Myriem LAHIDELY, AuteurAncienne cadre de la grande distribution, Christelle Bacou s'est installée en agriculture biologique dans les Pyrénées-Orientales, suite à la fermeture de la supérette qu'elle dirigeait. Partie de 30 ares d'oliviers et d'un hectare de pêchers, elle conduit maintenant un troupeau de brebis allaitantes, a acquis 3,2 hectares et en loue 27 autres en fermage. Par ailleurs, ses brebis pâturent un parc classé en zone DFCI (Défense de la Forêt Contre les Incendies) et entretiennent ainsi les pare-feux. Pour cette installation, Christelle a bénéficié de différentes aides pour l'acquisition de terres et l'accès au fermage, l'acquisition de matériel ou encore un soutien au remplacement.
Tomate et aubergine en circuits courts : Gagner en précocité
Myriam GOULETTE, AuteurSur la station d'expérimentation maraîchère du Civam bio 66, Biophyto, des essais de précocité sont menés depuis trois ans sur tomate et débutent sur aubergine. L'objectif est de trouver des techniques qui permettraient aux maraîchers locaux de combler le creux de mai en avançant les premières récoltes des légumes « ratatouille ». Deux pratiques ont été testées : la plantation sur couche chaude au moyen de fumier de cheval frais, et la mise en place d'un petit tunnel dans le grand tunnel. La combinaison de ces deux techniques a permis de garder des températures supérieures à 7,5°C au niveau des tomates et d'avancer la récolte de 15 jours par rapport aux systèmes classiques. Une des difficultés techniques réside dans la gestion phytosanitaire des plants, complexifiée par une condensation importante malgré une aération quotidienne du petit tunnel. Trouver du fumier de cheval celui qui dégage le plus de chaleur utilisable en bio peut également s'avérer compliqué.
De la vigne aux abricots : Conversion bio et changement de système à l'EPLEFPA Perpignan-Roussillon
Bruno COLANGE, Auteur ; Rémi PROUST, AuteurLe Mas de la Garrigue, exploitation de l'EPLEFPA Perpignan-Roussillon, a vu, au fil des années, son assolement se diversifier. En effet, la monoculture viticole n'a pas résisté aux crises successives de cette filière. En 2012, abricotiers, oliviers, pivoines et romarins côtoient les vignes. L'exploitation a aussi misé sur son implication dans des démarches de qualité, comme l'agriculture raisonnée, puis l'agriculture biologique pour l'ensemble du parcellaire depuis 2011. Les questions environnementales (protection de la ressource en eau) et de santé des usagers (agriculteurs et consommateurs) étaient d'ailleurs depuis longtemps au cur des préoccupations de l'établissement. Côté commercialisation, la diversification s'est aussi fait sa place, avec des débouchés variés en circuits longs et circuits courts (magasin sur l'exploitation). Au-delà de son rôle premier de formation, l'exploitation de l'EPLEFPA est actrice des projets de recherche et de développement locaux, notamment en plantes aromatiques et médicinales, miellerie collective
Amendements organiques et maraîchage biologique sous abri : résultats de 8 années d'expérimentation (Dossier - Matières organiques)
Le compost de déchets verts et le compost commercial, fréquemment utilisés en maraîchage sous abri, ont été étudiés dans le cadre d'une expérimentation de 8 ans à l'Inra d'Alénya. Après une description du dispositif mis en place, l'article présente les principaux résultats obtenus sur les caractéristiques du sol mais aussi sur les cultures, en l'absence d'apport organique et suite aux apports. Les connaissances acquises lors de cette étude devraient permettre, via l'optimisation des pratiques, d'améliorer les sols et de mieux tenir compte de la minéralisation azotée pour la fertilisation des cultures.
Maraîchage : Les engrais verts de printemps/été sous abris
Mélanie MEAUDE, AuteurEn maraîchage, les espèces cultivées sous abris sont souvent redondantes et les rotations sont de courte durée. Dans ce contexte, les engrais verts peuvent représenter un réel atout pour limiter la fatigue des sols avec l'introduction de nouvelles familles botaniques. Ils permettent aussi de conserver une bonne structure du sol là où les problèmes de compaction sont courants (passe-pieds) grâce à l'action mécanique de leur racine et à l'apport de matière organique fraîche. Divers essais menés sur les engrais verts permettent d'apporter quelques indications sur l'intérêt de plusieurs espèces. En conclusion, les engrais verts à croissance rapide, avec un bon effet sur la structure du sol, une biomasse importante et une bonne concurrence envers les adventices sont à privilégier.
La pêche
Marie-Laëtitia MELLIAND, AuteurLa pêche est le deuxième fruit le plus consommé derrière la pomme. Elle appartient à la famille des rosacées, est riche en vitamine C, fibres, cuivre, zinc et manganèse. Les pêchers sont surtout cultivés dans le Roussillon, le Sud-Ouest de la France... L'arbre, plutôt fragile, fait redouter aux producteurs deux champignons : la cloque et le monilia, ainsi que les pucerons et insectes piqueurs suceurs. La récolte des pêches est manuelle. Une pêche est ramassée au mieux "juste à point" mais souvent avant maturité Les surfaces en pêchers ont diminué de 11 % en cinq ans et les arrachages se poursuivent dans les régions traditionnelles. Cependant, la filière bio voit ses surfaces augmenter et a résisté aux crises récurrentes... Des encarts sont consacrés à Jacques Ey, en bio depuis 2000, dont l'exploitation (Banyuls-des-Aspres, 66) adhère au groupement fournisseur de Biocoop, Terroir Bio (marque Couleur Midi) et aux partenaires particuliers de Biocoop pour les fruits à noyaux.
Le positionnement du Bt sur eudémis en question
Claudine GALBRUN, AuteurBacillus thuringiensis (Bt) est préconisé en application du stade « tête noire » à la première éclosion pour lutter contre l'eudémis, mais de récentes études menées par Marc Guisset (Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales) montrent qu'une utilisation avant le stade « tête noire » présenterait de meilleurs résultats. Par ailleurs, l'adjonction de saccharose au Bt paraît plus efficace qu'une application de Bt seul.
Restauration bio : un nouveau cadre qui ne cadre pas ?
Caroline LEFEBVRE, AuteurEn octobre 2012, la mise en application de la règlementation sur la restauration commerciale biologique oblige les restaurants bio à se faire certifier. Toutes les activités de restauration commerciale affichant "bio" doivent se notifier auprès de l'Agence Bio et se faire certifier par un organisme agréé. Les règles de production, de contrôle et de communication varient selon trois cas : une ou plusieurs denrées bio ; un menu ou un plat complet bio ; ensemble des plats et boissons 100 % bio. La transformation se fait suivant les règles établies dans la règlementation européenne 889/2007. Un cahier des charges Nature & Progrès sur la transformation alimentaire et la restauration existe depuis 2005 : il permet notamment aux adhérents de communiquer sur leur activité de transformation strictement bio, s'intéresse à l'origine, locale prioritairement, des matières premières et prend en compte la démarche de producteur-transformateur. Agnès, restauratrice Nature & Progrès du centre ville de Lyon (Toutes les couleurs), souligne que cette nouvelle réglementation est inadaptée à la restauration à petite échelle et qu'elle ne garantit pas une activité de restauration artisanale et éthique. Elle augure, en outre, une somme de travail considérable avec, par exemple, la tenue de registres des entrées et des sorties de matières premières et de produits finis... A Prades (66), Helena et Richard Dron (Café Alchimie) tiennent, depuis cinq ans, un restaurant où la cuisine est à base de produits frais, bio et locaux. A Perpignan (66), Kad El Outmani (Bio deux Anges) concocte une cuisine végétarienne, bio et locale.
Fruits et légumes en Languedoc-Roussillon : Une forte dynamique en production biologique
Cécile KOEHLER, AuteurLes productions de fruits et légumes bio en Languedoc-Roussillon décollent. La production dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, connaît depuis plusieurs années une progression de 10 % par an. L'ancien président du Civam bio des Pyrénées Orientales, Vincent Mignot, témoigne ici de son parcours dans ce contexte, et révèle que les producteurs bio de son association de producteurs n'ont pas été touchés par la récente « crise du concombre » liée à E. coli. Il plaide pour une concertation de tous les acteurs de la filière, et notamment pour une formation continue et une bonne rémunération des ouvriers agricoles. Enfin, il souhaiterait que le problème du foncier se résolve via un zonage clair, par les collectivités, des terres qui ne seront jamais constructibles, afin d'échapper à la spéculation.
Arboriculteurs AB : Pour préserver la qualité de la ressource en eau
Alain ARRUFAT, Auteur ; Dominique COURTIAL, Auteur ; Patrick MARCOTTE, AuteurCarmen et Christian Soler (Gaec des Albères) sont installés à Saint-Génis des fontaines, dans les Pyrénées-Orientales, sur 19 hectares de vergers entourés de haies. En agriculture biologique depuis la fin des années 90, ils produisent des cerises, des pêches, des nectarines et des abricots. Le Gaec comporte trois associés, renforcés par des saisonniers pour l'équivalent de 6 UTH. Les sols, sableux et acides, sont enrichis avant la plantation par du calcaire broyé ou de la dolomie, et par du marc de raisin. Les rangs sont désherbés mécaniquement avec un intercep superficiel. Entre les rangs, l'herbe est roulée au printemps, puis broyée avant l'éclaircissage et la récolte pour faciliter le déplacement du personnel. Traitements au cuivre, au soufre, pièges, confusion sexuelle et nichoirs concourent à la maîtrise des ravageurs. L'irrigation est réalisée par micro jet automatisé et surveillée par des sondes tensiomètriques, l'ensemble permettant de limiter les prélèvements d'eau. Tous les fruits récoltés sont livrés à la coopérative La Paysanne qui fournit des clients spécialisés ainsi que la grande distribution. L'exploitation est dans une phase de développement, avec des jeunes vergers encore non productifs.
Les enjeux de la production d'énergie renouvelable à la ferme
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Stéphanie SEYSEN-FOUAN, Auteur ; Irène AUBERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier décrit quatre filières de production d'énergie renouvelable à la ferme : la méthanisation, le photovoltaïque, l'éolien et la biomasse. Les témoignages de professionnels et d'agriculteurs qui ont mis en place un projet sur leur ferme permettent de dégager, à la lumière du contexte réglementaire et économique, quels en sont les avantages et les freins. Pour la méthanisation, la réglementation s'est précisée, mais demeure contraignante. La disponibilité de la matière première est un enjeu fort. En effet, elle devient payante dans certaines régions, en raison du développement de la demande. Les installations photovoltaïques ont été source de spéculation ces dernières années. Le durcissement de la réglementation et la baisse des tarifs de rachat de l'électricité limitent cette tendance aujourd'hui. Très peu d'autorisations de projets de panneaux au sol sont accordées. S'il est essentiel de bien étudier le projet d'un point de vue comptable, juridique et fiscal avant de se lancer, la maintenance doit aussi faire l'objet d'une contractualisation précise. Concernant l'éolien, les montants d'investissements très importants, ainsi que l'opinion publique défavorable limitent le développement de cette filière en France. Le petit éolien permet néanmoins de produire l'électricité suffisante à de petites consommations quotidiennes. Enfin, contrairement aux autres filières, plutôt en stagnation, le secteur de la biomasse est en plein essor. Le choix du combustible varie en fonction du prix des matières premières et dépend des disponibilités territoriales. L'organisation de la logistique est essentielle pour la mise en place des filières locales d'approvisionnement des chaudières.
De nouveaux outils pour planifier ses cultures
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa planification de la production est un des problèmes majeurs auxquels les maraîchers bio sont confrontés. Un handicap qui crée bien souvent un déficit de production et ne permet pas de répondre à la demande, même sur circuits courts. De fait, Alain Arrufat, chargé de l'expérimentation et de l'appui technique en maraîchage bio à Perpignan (66), a travaillé sur des cultures légumières d'hiver et a développé un outil de type logiciel, qui permet d'apporter un conseil de mise en place pratique de cultures associées avec l'objectif d'une planification des cultures sous abri. L'intérêt d'un tel outil pour le maraîcher et la démarche d'Alain Arrufat sont exposés dans l'article.
Le potager de Marianne ; La réinsertion par le potiron
Diana SEMASKA, AuteurAu coeur du marché de Rungis, depuis avril 2008, le Potager de Marianne approvisionne en fruits et légumes frais 60 épiceries solidaires et les nombreux réseaux d'aide alimentaire (Restos du coeur, Secours catholique, Croix-Rouge...) d'Ile-de-France. Le but : leur distribuer 5 tonnes de fruits et légumes par jour. Dans ce Potager, on récolte les invendus de Rungis. Trop mûrs, tachés, au calibre inadéquat, "130 tonnes de fruits et légumes sont parties dans les réseaux d'aide au lieu d'aller à la benne, en 2009", confirme Arnaud Langlais, responsable du Potager. Tous les fruits et légumes triés sont aux normes de la restauration collective. En complément, le Potager achète des fruits et légumes "nickel" aux grossistes et producteurs du marché d'intérêt national de Rungis (MIN)... Le Potager de Marianne est la première structure en France, implantée dans un marché, qui fournit fruits et légumes frais aux épiceries solidaires et aux organismes caritatifs. Il est porté et financé par l'association nationale de développement des épiceries solidaires (ANDES). À Perpignan (66), la Cistella de Marianne, sur le marché Saint-Charles, créée fin 2009 par l'ANDES, est un atelier chantier d'insertion comme le Potager de Marianne. Au potager, 16 personnes, payées au Smic, uvrent au tri, au transport et aux préparations de commandes durant 26 heures par semaine. Pour postuler au Potager, on doit être accompagné par un prescripteur, qui travaille dans une association locale d'aide à l'emploi, dans le cadre d'un plan local pour l'insertion et l'emploi... Un encart est consacré au but des épiceries sociales et solidaires, un autre rapporte comment Isabelle, coiffeuse, est devenue chauffeuse-livreuse dans une entreprise de restauration collective.
Références technico-économiques Légumes Biologiques : Synthèse de données : 2009
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Celle-ci porte sur les "Références technico-économiques Légumes Biologiques : Synthèse de données : 2009". 1. Références technico-économiques Légumes Biologiques en Bretagne (GAB Finistère - Manu Bué) : Répartition des charges opérationnelles et des charges de main d'uvre (carotte, pomme de terre, poireau, laitue abri, tomate) ; Temps de travaux par hectare (carotte, pomme de terre, poireau, laitue abri, tomate). 2. Comparaison de données de différentes origines : Laitue biologique sous abri froid (Bretagne, Pyrénées-Orientales, Gard) ; Tomate biologique sous abri froid (Bretagne, Vaucluse). 3. Suites à donner.
Salades plein champ : Des idées plein la butte
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le cadre de recherche de solutions alternatives de désherbage, des essais de culture sur buttes paillées ont été mis en place par la Sica Centrex et la Chambre d'agriculture du Roussillon, dans le cadre du programme Interreg RED BIO. L'objectif est de montrer l'influence de différentes stratégies de buttes paillées sur le rendement et l'homogénéité de cultures de salades. Deux essais, sur des cultures de scarole puis de batavia, ont été réalisés. Les résultats de l'essai sur la culture de batavia sont présentés dans l'article. Trois types de buttes sont comparés : la butte type « pomme de terre », la butte type « UDC » et la butte type « cabas ». Ces types diffèrent par la méthode d'installation de la butte. Les conformations qui permettent les meilleurs résultats pour chaque type sont présentées dans un tableau (largeur et hauteur de la butte, largeur de l'entre rang, nombre de rangs par butte ). Le type de butte à mettre en place doit être déterminé en fonction des objectifs de l'exploitation (capacités d'investissement, main d'uvre et matériels disponibles, rendement recherché ). Cette méthode permet d'éviter le désherbage de la butte. Le paillage permet aussi de limiter le lessivage des éléments minéraux, de limiter certains risques fongiques, et permet une souplesse des dates d'installation. Néanmoins, la maîtrise de la fertilisation et de l'irrigation est primordiale. Par ailleurs, les entre rangs doivent toujours être désherbés.
Le temps des Syal : Techniques, vivres et territoires
José MUCHNIK, Auteur ; Christine DE SAINTE MARIE, Auteur ; Pascale MOITY-MAÏZI, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2010Certains systèmes agroalimentaires localisés (Syal) semblent tout à la fois constituer une réponse à la vague de mondialisation et ouvrir des pistes pour affronter les enjeux d'un développement (plus) durable. Ils participent en effet à une dynamique socio-économique locale, valorisent des ressources naturelles tout en les préservant, ou offrent des produits ayant une forte « densité culturelle ». Mais d'où les Syal tiennent-ils ces propriétés ? Vaste question que cet ouvrage explore sous l'angle original des relations entre le changement technique et l'ancrage territorial des activités productives. De la mise en valeur de la race bovine d'Aubrac dans les années 1960 jusqu'au questionnement des modèles techniques de production de légumes dans les Pyrénées-Orientales, en passant par la relance du safran dans le Quercy, la qualification des fromages corses ou du fromage de Cotija des rancheros mexicains, les auteurs analysent de multiples expériences qui dessinent les voies de futurs possibles. Cet ouvrage s'adresse à un public de chercheurs et d'enseignants aussi bien que de responsables politiques ou associatifs, d'animateurs territoriaux et de praticiens du développement.
Le chou-rave passe l'hiver
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le sud de la France, le chou-rave peut être cultivé en plein champ lors d'hivers peu rigoureux, mais la production sous abri permet une meilleure qualité du produit et un approvisionnement plus régulier. Après une présentation de cette culture, facile à conduire en agriculture biologique, et de ses débouchés (commercialisation à l'export, en circuit court local, large plage de récolte), l'article revient sur la fiche technique de ce produit, élaborée par le Civam (Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural) bio des Pyrénées-Orientales, avec le concours du Conseil général et de FranceAgriMer. Sont particulièrement évoqués : la mise en culture, la production du chou-rave, les essais réalisés par le Civam 66 pour les variétés Eder (Rijk Zwaan), Korist (Béjo), les variétés rouges : Kolibri (Béjo), AzurStar (Voltz), les exportations en éléments fertilisants du chou-rave, l'irrigation, la récolte du chou-rave produit sous abri, le rendement, le prix payé au producteur.
Le groupe Saveurs des Clos lance une gamme bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurVingt-deux producteurs des coopératives "Ille Fruits" et "Plaine du Roussillon" sont entrés dans la démarche de l'AB initiée par Pierre Giovanelli, président d'Ille Fruits en 1999. "A trois ans, nous espérons atteindre notre objectif de 2 000 tonnes de fruits et légumes biologiques", explique Rémy Frissant, responsable du pôle bio, créé pour structurer la nouvelle filière fruits et légumes. Actuellement, sur 10 ha de légumes et 50 ha de fruits biologiques, le groupe Saveurs des Clos veut développer les surfaces de culture. Les missions du pôle bio reposent sur différentes sections (section reconversion et administration, section techniques biologiques maraîchage et arboriculture...). Sur le plan technique, une convention a été signée avec le Civam Bio des Pyrénées-Orientales. Par ailleurs, le groupe Saveurs des Clos a décidé d'introduire, dans sa stratégie, la notion de commerce équitable Nord/Nord.
Oser le pari de la viticulture biodynamique (Dossier : Spécial Vinexpo 2009)
Sylvie LEBOULENGER, AuteurSe référant au domaine de Cazès (le plus grand vignoble de France cultivé en biodynamie (220 hectares)), à Rivesaltes (66), géré par la famille éponyme, l'article renvoie à plusieurs éléments de réflexion : la méconnaissance du concept de vins biodynamiques par le public (comme en témoigne Pascal Mouton, un des acheteurs de vins du Sud-Ouest de Cora ou Karine Hamelin, directrice du marketing de Gérard Bertrand) ; les exigences de la culture en biodynamie (principes édictés en 1924 par Rudolf Steiner...) ; la valorisation des vins biodynamiques (nécessité de produire des volumes suffisants pour satisfaire la grande distribution, bonne valorisation des vins biodynamiques du fait de leur rareté, existence de labels propres à la biodynamie).
Des paniers de légumes chaque semaine
Frédérique EHRHARD, AuteurAprès avoir obtenu un BTS Horticulture et maraîchage, Antoine Rechke s'est spécialisé en agriculture biologique. Durant six ans, il a enchaîné stages et emplois chez des maraîchers de Provence. Il a découvert le fonctionnement des Amap (Associations pour le maintien de l'agriculture paysanne) et s'est installé, en créant lui-même une Amap, à Palau-del-Vidre, dans les Pyrénées-Orientales. Il cultive 2,5 hectares de légumes. Evocation de son parcours : appui de son dossier auprès de la banque, demande d'une DJA spécifique aux zones périurbaines, livraison de 60 paniers par semaine à une centaine de familles, prix et assortiment du panier, temps de travail, élargissement de la gamme... Par ailleurs, l'Amap organise des ateliers pédagogiques où les adhérents peuvent participer à la plantation, au désherbage... aider à la préparation des paniers, redécouvrir la saisonnalité des légumes.
Produire des fruits en bio, une idée qui se mûrit (Dossier : Pour une agriculture méditerranéenne durable)
Christophe TREHET, AuteurVoici l'itinéraire d'un installé "hors cadre familial" en arboriculture bio dans les Pyrénées Orientales. Deux clés pour comprendre cette réussite : pendant cinq années, Dominique Courtial cumule son emploi de technicien à la Chambre d'agriculture, avec ses aides à la conversion en bio, la ferme ne produisant presque rien ; le choix des espèces : l'arboriculteur a choisi une diversité d'espèces qui lui permet d'étaler les travaux tout au long de l'année (sans employer de main d'uvre saisonnière), mais aussi de limiter les risques climatiques. Pari gagné. Cet article est tiré d'un dossier de huit pages "Pour une agriculture méditerranéenne durable".
Pyrénées-Orientales : "Si t'es bio", la marque des bio-coopérateurs
Yann KERVENO, AuteurTrois coopératives des Pyrénées-orientales ont créé la marque "Si t'es bio", qui pourrait concerner 2000 tonnes de fruits et légumes d'ici trois ans. L'un des engagements du dispositif porte sur les marges commerciales plafonnées à 3%. Une demande de labellisation Biosolidaire et un cahier des charges de commerce équitable Nord-Nord ont été réalisés cette année sur les pêches et nectarines, premiers produits concernés par la démarche dans laquelle sont déjà engagés 25 producteurs.
Systèmes de culture intensifs salade-tomate et maladies telluriques
Les systèmes de culture maraîchers intensifs courent un risque important d'installation progressive de maladies telluriques. Afin d'y remédier, de 2002 à 2007, 3 tunnels conduits en agriculture conventionnelle ont été comparés à l'INRA d'Alénya afin d'étudier l'effet de certaines pratiques sur les principales maladies des salades et tomates des cultures successives : i) solarisation entre deux séries de salades ; ii) implantation d'un engrais vert de sorgho après solarisation ; iii) limitations d'intrants en plus de la précédente modalité (eau et azote). En définitive, si les rendements sont assez semblables dans les trois modalités, ainsi que les résultats économiques, il est possible de tirer un certain nombre de conclusions sur les facteurs favorisant ces maladies et l'efficacité des techniques de remédiation employées dans ces essais : Corky root et fertilisation ; Big vein, solarisation et gestion des irrigations ; Sclérotinia et solarisation ; Rhizoctonia, fréquence des cultures, fertilisation et sorgho ; Botrytis, solarisation et sorgho. La faiblesse des rotations est souvent un facteur aggravant dans cet essai.
A la découverte des Pyrénées orientales
Les invités d'honneur du salon Valériane sont, cette année, des producteurs bio installés dans le département des Pyrénées orientales. Tous sont situés dans un rayon d'une dizaine de kilomètres autour de la petite ville de Prades - hormis les deux premiers rencontrés. Danièle Batart (Baho) se consacre, dès 1998, à l'exploitation d'un jeune verger de figuiers de la variété "Violette de Sollies" ; Jérôme et Sophie Rouau (Pézilla-la-Rivière) sont viticulteurs. En 2002, Jérôme achète 9 hectares de vignes, plantées de variétés différentes (Grenache, Syrah, Carignan...) et travaille sous l'appellation "Village" ; Guy Prédal (Vinca) est viticulteur, cultivant avec son frère, 4,4 hectares de vignes, composés de trois cépages (Grenache noir, Syrah et Carignan) qui ont l'appellation "Côte du Roussillon" ; Maurice Picco et Catherine Persuy (Los Masos) cultivent sur plus de 6 hectares des plantes maraîchères, des fruits (pommiers, pêchers, amandiers...) et des petits fruits. En outre, ils élèvent des poules ; Adama Dajon (Los Masos) vit sur une exploitation de 10 hectares dont les trois quarts sont en culture. Les petits fruits (fraises, framboises, groseilles, myrtilles, mûres et cassis) sont presque exclusivement transformés en sorbet, tandis que les légumes (tomates, courgettes, aubergines, melons) sont vendus au marché ; Leila Smail (Clara), après l'achat en 2004 de 1,2 hectares de terres, cultive principalement, avec sa copine Savéria, les plantes couvre-sol, les petits fruitiers, les plants maraîchers, aromatiques et médicinaux, les petits fruitiers et les plantes dépolluantes d'intérieur ; Murielle Noye (Cornella de Conflent) possède une exploitation de 5 hectares, plantée presque exclusivement de pommiers de la variété "Reinette du Canada" qui donnent notamment un jus délicieux ; Arnaud Rossignol (Casteil), reprenant une exploitation en 2004, produit sur 3 hectares, des petits fruits, des pommes, des poires, et un peu de salades et de pommes de terre ; Fabien Della Roma (Sahorre) a installé, en 2007, une safranière de 100 000 cormus de Crocus sativus ; Dominique Houzeau (Fuilla) devient apiculteur en 2002, intrigué par un rêve et pris de passion pour les abeilles ; Cédric Lelièvre (Fuilla-du-Haut) s'est installé, en 2004, dans un vieux verger de pommiers où il a fait une place pour la culture de spiruline ; Savéria Lenoir (Mosset), horticultrice, cultive en pleine terre des plantes vivaces (iris, achillée, pieds d'alouette...) et quelques arbustes issus de la famille des genêts, l'oranger du Mexique...
Millésime Bio à Perpignan : L'export continue à tirer le vin bio
Pour sa 14ème édition, le salon annuel des vins bio "Millésime bio", qui s'est tenu, pour la première fois à Perpignan, du 28 au 30 janvier 2008, a enregistré une fréquentation en forte hausse. Les opérateurs et la distribution en GMS de gammes de vins bio font preuve d'un professionalisme accru. Le salon présentait aussi les vins primés lors du concours annuel (concours qui s'est tenu le 19 novembre 2007 et qui est placé au rang de manifestation nationale avec la réception de 315 échantillons de 110 participants).
Pêchers en bio : Rendement divisé, coût multiplié
En 2000, dans le Gard, la Serfel a mis en place un verger expérimental de pêchers destiné à obtenir des références technico-économiques sur la production fruitière intégrée (PFI) et l'agriculture biologique. Le verger a été observé depuis la plantation. En bio, les arbres avaient moins de vigueur. La principale difficulté rencontrée a été la fertilisation. Le nombre de traitements a diminué tout comme les temps de travaux. Par contre, l'entretien mécanique du rang a un coût plus élevé en bio, les maladies de conservation post-récolte ont également posé problème. La vigueur, la pression phytosanitaire, le rendement (en 2007, 38t/ha en PFI et 22t/ha en bio), le calibre, la qualité des fruits, les temps de travaux, les intrants, les prix de vente (en 2007 : 1,02/kg en PFI et 1,61/kg en bio) ont été enregistrés. Des coûts de production (en 2007 : 0,78/kg en PFI et 0,95/kg en bio) et des marges nettes (en 2007 : 7 450/ha en PFI et 12 538/ha en bio) ont été établis. Le choix du circuit de vente est déterminant pour valoriser la production. Selon la même démarche, dans les Pyrénées-Orientales, le CER établit depuis plusieurs années des chiffres sur 2 groupes d'exploitations, en conventionnel et en bio. Le total des frais est plus élevé pour un hectare de verger conventionnel, mais les rendements sont inférieurs, jusqu'à 60% pour un verger en bio, ce qui diminue la marge.
Slow Food, un art de vivre hors mode ; Animer un jardin-école
A l'initiative de Carlo Petrini, Slow Food a vu le jour en Italie en 1986. Aujourd'hui, des antennes sont implantées dans une cinquantaine de pays : Suisse, Allemagne, Royaume-Uni, Japon, USA, Afrique du Sud... et bien sûr en France. L'association travaille à restaurer le lien entre agriculture, éthique et écologie et est engagée sur plusieurs fronts : amélioration de l'alimentation, lutte pour la survie des traditions, soutien aux petits producteurs locaux... Slow Food est aussi à l'initiative des "Citta slow", villes du monde entier qui s'engagent à améliorer la qualité de vie de leurs habitants. Le concept de jardin-école implanté à Perpignan témoigne de certaines des actions mises en oeuvre par l'association. Les enfants sont impliqués dans la culture de potagers, apprennent à préparer les légumes, les fleurs comestibles, les fruits pour en goûter toutes les saveurs.
Tous derrière le maraîchage bio
Dans les Pyrénées-Orientales, l'agriculture bio représente 6,5% de la SAU totale du département (trois fois plus que la moyenne nationale). Le projet des responsables de la filière bio locale est d'atteindre 10% de la SAU d'ici 5 ans, le contexte actuel étant favorable. En maraîchage, les surfaces n'ont pas progressé (au contraire de l'arboriculture ou de la viticulture) : elles se sont stabilisées avec environ 110 ha dont 25 ha sous abri. Des entreprises bio bien implantées et un savoir faire technique (expérimentations du CivamBio 66, de la Centrex) sont des atouts pour le département. Des réunions professionnelles ont permis de faire un état des lieux et d'identifier les possibilités de développement en s'appuyant sur la stratégie commerciale des entreprises bio locales et la connaissance du marché : par exemple, intérêt économique des cultures de blettes, chou rave ou fenouil pour l'export en période automnale ; intérêt du brocoli bio (en pleine expansion).