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BRETAGNE |
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"Produire des jeunes pousses toute l'année"
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, Frédéric et Jean-Pierre Boutouiller ont deux exploitations agricoles, l'une en agriculture biologique et l'autre en agriculture conventionnelle. Ils cultivent des jeunes pousses de salades (roquette, laitue, épinard...), des pommes de terre primeur et des légumes. En 2014, ils ont fait le choix d'installer des serres froides. Elles leur permettent depuis de produire des jeunes pousses toute l'année. C'est également grâce à ces abris qu'ils ont pu se lancer dans la production de pommes de terre primeur.
Quatre installations diversifiées suite à la reprise d'une ferme laitière
Anaïs KERNALEGEN, AuteurEn 2018, dans les Côtes d'Armor, Rémi Goupil a repris la ferme familiale, la ferme de la Raudais, dont la conversion à l'agriculture biologique était toute récente (2017). Très vite, il a mis de côté l'élevage laitier pour se tourner vers des vaches allaitantes. Après plusieurs autres projets professionnels, Rémi ne souhaitait pas s'installer seul. Au lieu de s'associer au sein d'une même structure, l'arrivée de trois autres personnes sur la ferme s'est concrétisée avec la mise en commun de matériel, de foncier et de bâtiments, tout en permettant à chacun de monter et de gérer sa propre entreprise. Ce projet collectif a aussi permis d'apporter de la diversification sur la ferme avec Aymeric, paysan-boulanger ; Irène, maraîchère ; et Léo qui produit des boissons naturellement fermentées.
Récupérer l'eau de pluie : Ça coule de source ?
Jérémy BELLANGER, AuteurCet article fournit des informations pour la mise en place d'un système de récupération des eaux pluviales en exploitation maraîchère. Il aborde les points suivants : réglementation, installation du dispositif, stockage de l'eau récupérée, solutions pour lutter contre l'évaporation.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Retour sur LTNM La Terre est Notre Métier : Multiples pistes pour relever les défis
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon La Terre est Notre Métier (LTNM), le salon officiel de la FNAB, sest tenue les 21 et 22 septembre à Rétiers, près de Rennes. Près de 10 000 visiteurs sont venus rencontrer les 140 exposants, et assister aux 200 conférences, démonstrations et animations. Ce salon a été organisé par les réseaux dagriculture bio de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie. Il a été loccasion déchanger sur les adaptations des fermes bio au changement climatique et au marché. Plus que jamais, la bio a été positionnée comme une agriculture de solutions, qui répond à divers enjeux (santé, biodiversité, eau, emploi, alimentation locale, économie de ressources ). Cet évènement a également été loccasion de questionner la robotique et le numérique au sein de lagriculture bio. Ces derniers peuvent en effet apporter de nombreux avantages (confort de travail, diminution de la charge mentale, solution pour pallier le manque de main duvre ), mais il ne faut pas quils conduisent à une simplification des itinéraires techniques bio, avec des pertes de savoirs et de savoir-faire. Autres points largement abordés lors de ce salon : les émissions de gaz à effet de serre et la relocalisation de la bio ; la complémentarité entre plusieurs ateliers (qui peut permettre de pérenniser une ferme, de faciliter des installations ou des transmissions) et les atouts du polyélevage (élevage de deux espèces animales ou plus) ; la transmission des exploitations. Un encart est réservé à une race bovine à petit effectif, mise en avant lors de ce salon : lArmoricaine (race mixte plutôt valorisée pour sa viande).
Rotoétrille : Mirage ou miracle ?
Cécile RICHARD, AuteurCet article, dernier d'une série de quatre consacrés aux outils de désherbage mécanique, fournit des informations sur la rotoétrille. Bien qu'onéreux, cet outil, récemment adopté par les producteurs bio, présente de nombreux atouts, tout en évitant les défauts de la herse étrille et de la houe rotative : meilleure capacité de pénétration dans le sol que la herse, polyvalence sur différentes cultures, débit de chantier compétitif, efficacité y compris en présence de résidus de culture... Au-delà du stade de la culture, il faudra accorder une attention particulière à quatre points de réglage pour éviter les dégâts importants sur la culture. Les témoignages de plusieurs agriculteurs bretons bio apportent des informations sur l'utilisation de la rotoétrille, ainsi que sur le meilleur moment pour en faire usage.
Se lancer dans une démarche de PSE avec des collectifs d'agriculteurs : Enseignements méthodologiques du projet LABPSE
Marie-Laure BAILLY, Auteur ; Sandra DELAUNAY, Auteur ; Alice ISSANCHOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2022Initié fin 2018, le projet de recherche-action LabPSE, porté par TRAME, visait à expérimenter la mise en place de marchés de services environnementaux territoriaux, en installant une dynamique de coopération territoriale entre des agriculteurs qui sengagent à produire des services sur plusieurs années et des acteurs du territoire qui investissent pour pérenniser ces services. Déployée sur 4 territoires en Bretagne et en Mayenne, cette expérimentation a permis d'évaluer la faisabilité de contrats entre les agriculteurs et les bénéficiaires des services environnementaux. Ce guide méthodologique concerne les projets de dispositifs PSE (paiements pour services environnementaux) portés par des agriculteurs en collectif (CUMA, GEDA, CIVAM...). Il traite des questions suivantes : Comment construire une offre de service qui réponde à la fois aux enjeux du territoire et aux projets des agriculteurs ? Avec qui construire cette offre ? Comment intéresser des acheteurs ? Qui mobiliser ? Quelles formes doivent prendre les contrats ? Quelles sont les clauses à inclure ?
Séchage en grange : Pourquoi on en fait tout un foin ?
François-Xavier BABIN, AuteurLes avantages dun séchage en grange (bonne qualité de lalimentation, frais de santé et achats de concentrés moindres ), ainsi que le fonctionnement du séchoir (capteur solaire et système de chauffage dappoint, diffusion de lair, temps de séchage, case de multiproduits...) sont décrits dans cet article. Benoit et Frédéric Darley, éleveurs laitiers bio à Ruca (Côtes dArmor), témoignent de lintérêt du séchoir pour sécuriser leur activité de transformation : risques sanitaires limités, production régulière toute lannée avec une herbe de qualité, pas de risque déchauffement du silo Ils citent un point de vigilance, la surveillance à accorder au fourrage stocké, et une limite, la consommation d'énergie et le fonctionnement du séchage à expliquer aux non-initiés (service de remplacement...). Par ailleurs, le séchage en grange nécessite un investissement conséquent, qui doit être effectué lorsque le pâturage est déjà optimisé sur l'exploitation.
Signes de qualité : La Bio dans la jungle des labels
Maude CHABERT, AuteurLa consommation de produits alimentaires bio est en baisse. Ceci s'explique, notamment, par une perte de confiance des consommateurs en la valeur ajoutée de la bio. Le prix étant le premier frein à l'achat du bio, les consommateurs se replient sur des produits affichant certaines qualités (produits locaux, sans pesticides...). Dans le but de rappeler ce qui différencie la bio des autres signes de qualité, Greenpeace, le WWF France et le BASIC ont étudié les impacts socio-économiques et environnementaux de 11 démarches alimentaires, afin d'évaluer leur durabilité. Un schéma reprend les résultats obtenus par les différents labels, certifications et démarches alimentaires. Stéphanie Constant, maraîchère bio à Languédias (22), décrit la commercialisation de ses produits, intégralement en circuits courts.
Suivi herbe : Une année de pâturage dans le Trégor
Cindy SCHRADER, AuteurÉric Le Parc est éleveur laitier en agriculture biologique dans le Trégor, dans les Côtes d'Armor. Dans ce deuxième article qui lui est consacré (premier article dans le numéro 158 de l'Echo du Cedapa), il explique sa gestion du troupeau et des prairies en période hivernale, en s'appuyant sur le contexte de l'hiver 2021-2022. La monotraite à partir de début décembre, l'absence de vêlages à cette saison et l'arrêt du pâturage mi-décembre facilitent le travail. La gestion du pâturage sur la ferme vise à permettre une bonne pérennité des prairies avant d'assurer une certaine productivité laitière.
Un système herbager pour optimiser son système
Maxime LEQUEST, AuteurJean-Luc Onen sest installé en 1993, en continuant le système laitier conventionnel mis en place par ses parents. En 2019, son système reposait ainsi sur 70 vaches Prim' Holstein, qui produisaient environ 9 000 L/an, et sur une SAU de 97 ha, composée de 32 ha de maïs, de 32 ha de blé et de 33 ha dherbe (dont 10,5 ha accessibles au pâturage). Toutefois, plusieurs points le questionnaient ou lui posaient problème : cet agriculteur souhaitait arrêter dutiliser des pesticides et autres produits chimiques (pour préserver sa santé et ne plus avoir à supporter le regard des gens lorsquil traitait) et il voulait un système en phase avec les attentes des consommateurs. Il désirait aussi, globalement, limiter son utilisation dintrants, car il sest rendu compte quil faisait vivre beaucoup de personnes en achetant ces produits, mais quil ne lui restait pas grand-chose à la fin. En mai 2020, il sest tourné vers un système plus herbager et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Pour cela, il a modifié son système pour passer en vêlages groupés dautomne. Il répond ainsi à la demande des laiteries qui souhaitent réduire le lait de printemps. Il produit donc plus de lait durant lhiver, cest-à-dire lorsque les prix de vente du lait sont attractifs. La pousse de lherbe au printemps lui permet aussi de maintenir un bon niveau de production durant cette période.
Timac Agro : Oceryos, un biostimulant agissant au cur des plantes
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurTimac Agro est une entreprise familiale bretonne spécialisée dans les engrais/amendements, ainsi que dans la nutrition animale. En 2016, cette entreprise a créé un Centre mondial de linnovation (CMI), à Saint-Malo, où des chercheurs tentent de mieux cerner le fonctionnement des végétaux, des algues et des minéraux, afin de comprendre leurs interactions avec leur environnement. Lobjectif final est dappréhender les besoins des végétaux, notamment des algues, ainsi que leurs réactions, et didentifier les composés émis afin de les extraire et de les utiliser comme stimulants pour les cultures. Grâce à ces recherches et à lacquisition de nouvelles connaissances, cinq nouveaux stimulants racinaires et foliaires ont vu le jour en 2021, dont Oceryos qui est utilisable en agriculture biologique. Cette matière fertilisante à base dextraits dalgues brunes et de végétaux est un biostimulant de nouvelle génération, qui agit sur lexpression du potentiel génétique des plantes en régulant et en optimisant lexpression de certains gènes qui améliorent lefficience de labsorption et de la transformation des nutriments.
Tour d'Europe des amis de l'agrobiodiversité : Un voyage pour découvrir comment la sélection végétale et animale biologique contribue à l'avènement de systèmes alimentaires durables
La sélection biologique (sélection végétale et animale en agriculture biologique) est un pilier pour une alimentation saine, savoureuse et diversifiée, mais aussi pour la conservation et l'adaptation des variétés et des espèces, particulièrement dans un contexte de changement climatique. La sélection biologique implique une réflexion autour de la productivité et de la qualité des produits, mais aussi autour du bien-être animal. Ce document emmène les lecteurs et les lectrices à la découverte de 15 initiatives de sélection végétale et animale biologique en Europe. Pour chaque initiative, une personne impliquée en présente les objectifs et les défis. Les exemples sélectionnés donnent une idée de la grande diversité des initiatives visant à maintenir et à promouvoir la biodiversité dans les cultures et les espèces animales biologiques.
Une transmission « 3 voies »
Gérard RUPIN, AuteurGérard et Marie-Madeleine Rupin, éleveurs de bovins lait retraités et habitant en Ille-et-Vilaine, racontent le parcours de transmission de leur ferme à 4 jeunes agriculteurs bio. Accompagnés par le CIVAM 35 pour préparer leur transmission à partir de 2019, les cédants ont alors pour piste d'installer leur belle-fille, Louisanne, qui entamait une formation agricole en caprins lait. Le devenir du troupeau de vaches, l'arrivée des chèvres, mais aussi les contraintes de conversion sont autant de paramètres qui ont dû être réfléchis pour la nouvelle vie de l'EARL Montverland, devenue, en 2022, le GAEC du Héron.
Veaux laitiers : L'empire du mâle
Clémence BOUGET, AuteurDans les élevages laitiers bio, le devenir des veaux mâles suscite de nombreuses questions, notamment sur leur départ rapide de la ferme, ainsi que sur l'absence de valorisation dans la filière biologique... En 2014, 83 % des veaux laitiers mâles bio ont terminé dans la filière conventionnelle. Malgré cela, l'élevage de veaux mâles bio peut générer une plus-value pour les éleveurs qui adaptent leurs pratiques d'élevage et développent la vente en circuit court, et parfois en restauration collective. Deux éleveurs de veaux mâles laitiers bio des Côtes d'Armor, Benoît Allain et Sylvain Haurat, partagent leurs témoignages.