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FINISTERE |
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Patate douce : De nouvelles variétés à essayer
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, la forte demande en patate douce stimule sa production. Si les variétés à chair orange sont les plus présentes dans nos étals, d'autres variétés, à chair blanche ou violette, peuvent être intéressantes. Afin d'identifier les plus adaptées à nos terroirs, plusieurs essais variétaux sont menés en France, en agriculture biologique et/ou conventionnelle, sur des stations expérimentales (comme celle de Bretagne Sud dans le Morbihan, ou Terre d'essais dans le Finistère), ou chez des maraîchers (comme en Côte-d'Or). Les principaux résultats obtenus ces dernières années sont présentés dans cet article.
Le pâturage hivernal fait des adeptes
Emeline BIGNON, AuteurLe changement climatique modifie la répartition de la pousse de lherbe au fil des saisons. Avec des hivers plus doux, la pousse de lherbe ralentit moins fortement durant la période hivernale. Le pâturage hivernal pourrait, ainsi, devenir une pratique courante, même sil faut aussi prendre en compte les risques liés aux excès deau (la portance des sols peut être un facteur limitant à la mise en uvre du pâturage hivernal). La ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, a fait pâturer des génisses laitières durant lhiver 2022-2023. Lessai a été conduit avec un troupeau de génisses conventionnelles et avec un troupeau bio. Cet article décrit principalement les résultats obtenus pour le troupeau conventionnel. Concernant la portance, les conditions météorologiques ont été particulièrement favorables à la mise en place de cette pratique (il est tombé 30 % de précipitations de moins que la moyenne des trente dernières années). Les croissances des génisses ont été conformes aux objectifs et équivalentes à celles de génisses élevées en bâtiment. La repousse printanière des prairies na pas été impactée par le pâturage hivernal et la composition botanique na pas été affectée. Les résultats ont donc été prometteurs, mais sont à relativiser compte tenu de ces conditions météorologiques particulières.
"Produire des jeunes pousses toute l'année"
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, Frédéric et Jean-Pierre Boutouiller ont deux exploitations agricoles, l'une en agriculture biologique et l'autre en agriculture conventionnelle. Ils cultivent des jeunes pousses de salades (roquette, laitue, épinard...), des pommes de terre primeur et des légumes. En 2014, ils ont fait le choix d'installer des serres froides. Elles leur permettent depuis de produire des jeunes pousses toute l'année. C'est également grâce à ces abris qu'ils ont pu se lancer dans la production de pommes de terre primeur.
Se lancer dans une démarche de PSE avec des collectifs d'agriculteurs : Enseignements méthodologiques du projet LABPSE
Marie-Laure BAILLY, Auteur ; Sandra DELAUNAY, Auteur ; Alice ISSANCHOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2022Initié fin 2018, le projet de recherche-action LabPSE, porté par TRAME, visait à expérimenter la mise en place de marchés de services environnementaux territoriaux, en installant une dynamique de coopération territoriale entre des agriculteurs qui sengagent à produire des services sur plusieurs années et des acteurs du territoire qui investissent pour pérenniser ces services. Déployée sur 4 territoires en Bretagne et en Mayenne, cette expérimentation a permis d'évaluer la faisabilité de contrats entre les agriculteurs et les bénéficiaires des services environnementaux. Ce guide méthodologique concerne les projets de dispositifs PSE (paiements pour services environnementaux) portés par des agriculteurs en collectif (CUMA, GEDA, CIVAM...). Il traite des questions suivantes : Comment construire une offre de service qui réponde à la fois aux enjeux du territoire et aux projets des agriculteurs ? Avec qui construire cette offre ? Comment intéresser des acheteurs ? Qui mobiliser ? Quelles formes doivent prendre les contrats ? Quelles sont les clauses à inclure ?
Viande bovine bio : On se met une caisse ?
SYMBIOSE, AuteurLa vente de viande bovine bio en direct, en caissettes, reste une pratique importante, avec nombre davantages, mais ceux-ci devant être « entretenus » dans un contexte de concurrence accrue. Cet article présente divers conseils pratiques, issus notamment du retour dexpérience de cinq producteurs bio du Finistère, pour qui la vente directe représente en moyenne les 3/4 des volumes vendus, dont les 2/3 en caissettes. En plus des caissettes, ces éleveurs font aussi de la vente directe au détail, plus contraignante et plus coûteuse, mais qui apporte de la souplesse ou qui peut offrir une vitrine pour mieux toucher le consommateur. En effet, pour maintenir son volume de vente en caissettes, il est important de communiquer, pour fidéliser, mais aussi pour toucher de nouveaux clients. Il faut aussi développer ses techniques de vente avec, par exemple, une diversité de tailles de colis, un étiquetage avec quelques précisions sur la cuisson, une bonne propreté et une apparence correcte du colis, du vendeur ou de la ferme. Par ailleurs, il est important de bien veiller à la rentabilité de la vente en caissettes, en tenant compte de linvestissement, du rendement de découpe ou encore du temps de travail. Sont présentés, dans cet article, des éléments chiffrés pour aider à la réflexion. De même, la composition du colis est aussi à soigner et un tableau pour aider à répartir au mieux les morceaux à bouillir et à griller conclut cet article.
Comment fixer le prix de ses légumes ? Lexemple de la tomate
Manu BUÉ, AuteurLes maraîchers sinterrogent souvent sur la question du prix de vente de leurs légumes. Il existe plusieurs référentiels, fiables, dorigines diverses : les mercuriales des GAB et GRAB ; les suivis du RNM sur les marchés de gros, les GMS et les magasins spécialisés ; les mercuriales des magasins spécialisés Toutefois, les chiffres avancés ne correspondent pas forcément aux producteurs car ils ne sont pas obtenus à partir de fermes et/ou de circuits de distribution comparables. Il est possible de calculer soi-même le juste prix de ses produits. Pour cela, il faut partir de litinéraire technique afin de compiler toutes les charges en intrants, bâtiment et mécanisation. Il faut également prendre en compte le coût de la main duvre, ainsi que les charges indirectes (foncier, amortissements, coût de la certification, coût du comptable ). Lensemble de ces charges est ensuite ramené au rendement espéré. Attention, ce calcul nenglobe néanmoins pas tout : coût des bâtiments occupés par le stockage du matériel, casses techniques, mauvais rendements Pour illustrer cette méthode, les calculs sont détaillés pour deux types de tomates, une variété hybride et une variété population, produites sur un atelier de 300 m2 dune ferme maraîchère située dans le Finistère.
Éviter la présence d'eau accidentelle dans le lait
Cécile JULIEN, AuteurLa présence d'eau dans le lait, mesurée par cryoscopie, est l'un des critères de qualité du lait scrutés par les laiteries. Cet article présente les différents points de vigilance auxquels les éleveurs doivent prêter attention pour éviter la présence d'eau accidentelle. Ils concernent le matériel de traite et la vidange du tank, mais aussi l'apport de sel (50g/jour/vache) et l'abreuvement des vaches, notamment au pâturage. En effet, si les vaches n'ont pas suffisamment accès à de l'eau toute la journée, elles risquent de boire beaucoup juste avant la traite. En encart, Guillaume Bigot, éleveur bio dans le Finistère, témoigne.
Grain de sail, une entreprise qui a le vent en poupe
Cindy SCHRADER, AuteurJacques et Olivier Barreau ont créé lentreprise Grain de Sail pour transporter du café et du chocolat, de lAmérique latine jusquau Finistère, avec un bilan carbone très faible, grâce à un voilier cargo. Stefan Gallard, directeur marketing à Grain de Sail, présente les valeurs sociétales et environnementales de lentreprise, comme le choix de produits biologiques.
Implanter, gérer et valoriser ses haies
Maxime LEQUEST, AuteurDans le Finistère, Michel et Loïc Gourvil, les deux associés du GAEC des Chênes, valorisent leurs haies sous forme de litière pour leurs génisses et sous forme de bois énergie (vente de bois de chauffage). Les haies font partie intégrante de leur système : elles offrent des abris pour les vaches et améliorent leur bien-être, maintiennent la biodiversité sur lexploitation, contribuent à améliorer la qualité de leau et de lair, stockent du carbone, et apportent une plus-value économique avec leur valorisation. La ferme comptait déjà plus de 20 km de haies, et les deux associés viennent den implanter 1,2 km de plus. Ces haies sont constituées dune succession dessences darbres et darbustes que lon appelle des séquences. Ces séquences sont choisies en fonction des objectifs des agriculteurs (ici valorisation en litière et en bois énergie) et des contraintes pédoclimatiques de la ferme. Une fois implantées, Michel et Loïc Gourvil exploitent les haies tous les huit à dix ans.
« Je sèche 64 bottes par jour avec la méthanisation »
Michel PORTIER, AuteurLe Gaec des Deux Vallées est une exploitation laitière biologique basée dans le Finistère. Depuis 2018, les associés du Gaec valorisent la chaleur issue de leur unité de méthanisation grâce à un séchoir capable daccueillir 32 balles de foin carrées (dimension 120 x 90 x 220 cm). Les bottes sont ainsi ventilées pendant huit à dix heures et passent de 60 à 85 % de matière sèche. Comme il faut environ une heure pour vider et remplir le séchoir, les éleveurs sarrangent pour réaliser deux cycles par jour. Entre 800 et 900 balles de foin sont séchées de la sorte, chaque année. Le séchoir est mis en route fin-mai ou début juin. Il sèche trois coupes sur cinq (les première et dernière coupes sont conservées en enrubannage ou en ensilage). Le reste du temps, un séchoir à plat prend le relai pour sécher du grain ou des plaquettes de bois. Les éleveurs insistent sur le fait que la réussite du séchage passe avant tout par un chantier de récolte adapté. Par ailleurs, il leur a fallu quasiment une saison pour prendre leurs marques et bien maîtriser l'outil.
Moulin du Poher, dans le Finistère : « La nouvelle réglementation aura des impacts très significatifs »
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe fabricant daliments pour animaux Moulin du Poher (Provimi France), basé dans le Finistère, est engagé dans la bio depuis 1996. Actuellement, il produit 50 000 tonnes daliments bio par an. Il est engagé sur toutes les filières animales, bien que les trois quarts des aliments bio soient destinés aux poules pondeuses. Dans cet article, François Boucher, responsable aliments biologiques dans cette entreprise, et Sarah Poirot, chef de produit volaille chez Provimi France, évoquent les impacts de la suppression de la dérogation autorisant jusquà 5 % de protéines non bio dans les formules pour monogastriques. Ils expliquent plus particulièrement les incidences sur les aliments pour poulettes et pondeuses bio (déséquilibre dans les apports dacides aminés soufrés, augmentation des protéines, baisse des performances zootechniques ), ainsi que sur les évolutions dutilisation des matières premières (le maïs sera moins recherché que les céréales à paille). Ils évoquent également limpact dun autre changement dans la réglementation : la baisse de la part de cultures en C2 (cultures en deuxième année de conversion) de 30 à 25 % dans les aliments bio. Afin de se préparer à ces divers changements, Moulin du Poher réalise des essais longue durée avec des rations 100 % bio.
Pommes de terre : "J'ai testé près de 500 variétés"
Guylaine GOULFIER, AuteurDans le Finistère, Raymond Caroff cultive son jardin en bio depuis 1969. Au fil des années, il a cultivé près de 500 variétés de pommes de terre, par passion pour ce tubercule et par curiosité. Il a ainsi cultivé une variété chinoise réputée pour son rendement, une variété vietnamienne résistante au mildiou... Sur ses 2 parcelles (1000 m2 et 2 500 m2), il organise ses plantations avec l'aide d'Yvonne, son épouse. Aujourd'hui, à 73 ans, il poursuit son conservatoire, contribue à la promotion du tubercule aux multiples variétés, aide les associations locales et participe à des animations autour de la pomme de terre.
Le portrait du mois : S'associer plutôt que salarier
Antoine BESNARD, AuteurMaraîchers bio dans le Finistère depuis 2014, Anaïs Fromentoux et François Donnay ont vu leur quotidien à la ferme chamboulé après les naissances de leurs deux enfants. Ils ont dabord pris des salariés, ce qui leur a apporté du confort, puis ont finalement choisi de chercher des associés. Ce portrait raconte larrivée de leur associée Anne-Laure Chauvel, avec qui ils ont créé une nouvelle organisation de la ferme à 4 (les 3 associés et leur salariée), leur permettant dallier la vie de famille avec le travail à la ferme, grâce à une répartition des différentes responsabilités autour de huit pôles dactivités. Aujourdhui, les 3 maraîchers ont lancé le processus de recrutement dun 4ème associé
Renouveler ses prairies sans glyphosate avec du colza-RGI
Emeline BIGNON, AuteurLa succession de plusieurs prairies temporaires ne permet pas de conserver un bon taux de légumineuses : lazote libéré par le retournement de lancienne prairie favorise de développement des graminées (au détriment des légumineuses). Pour renouveler des prairies sans les sortir trop longtemps du circuit de pâturage (notamment les prairies situées à côté des bâtiments), la ferme expérimentale de Trévarez, située dans le Finistère, teste, depuis dix ans, lintroduction dune interculture fourragère entre deux prairies, en bio et en conventionnel. Cette interculture, un mélange de colza fourrager et de RGI, valorise lazote libéré par la vieille prairie, tout en offrant un fourrage de qualité. La prairie vieillissante est pâturée en début de saison, puis détruite avant dimplanter le mélange colza-RGI qui sera pâturé durant lautomne. En bio, la destruction de la prairie peut prendre du temps, avec deux ou trois passages doutils à dents ou à disques. Il est conseillé de profiter des effets dune période sèche pour éviter que lancienne prairie ne reparte et ne prenne le dessus sur linterculture. Le semis du mélange colza-RGI se fait ensuite à la volée, la première quinzaine de juillet, et il est suivi dun passage de rouleau. Le couvert est pâturé au fil durant lautomne. Il couvre le sol pendant lhiver et assure un pâturage précoce au printemps suivant. Linterculture est ensuite détruite pour implanter une nouvelle prairie.
Les surcoûts du robot mobile sont amortis par le 100 % pâturage
Cécile JULIEN, AuteurLa ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, compte deux principaux sites d'exploitation situés à 4,5 km l'un de l'autre. Afin de valoriser, par le pâturage, le site le plus éloigné, et ainsi réduire les coûts alimentaires du troupeau laitier conduit en agriculture biologique, le choix a été fait d'investir dans un robot de traite mobile. Après plusieurs années de transhumance estivale du troupeau et du matériel de traite (robot et tank), le bilan technique est bon, mais le bilan économique est plus mitigé. En effet, les surcoûts induits par cette organisation originale ne sont amortis que grâce à la réduction des coûts alimentaires.