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Le GAEC de Kerdennet, une ferme laitière, mais pas que
Cindy SCHRADER, AuteurDans le Finistère, la ferme laitière de Kerdennet a inspiré toute la famille Queniat, puisque frères, surs et conjoints ont tous créé leur atelier de production autour de cette ferme. En 2007, Pierre Queniat sassocie avec son père, Michel, sur la ferme familiale, qui compte 100 ha et 60 vaches laitières. Cette dernière repose déjà sur un système herbager et Pierre souhaite passer en bio. Avant de convertir lexploitation en 2013, il auto-construit un séchoir en grange afin que la ration dhiver repose principalement sur du foin et non sur du maïs ou de la betterave. Actuellement, il vend les deux tiers du lait quil produit à une laiterie et le reste à deux ateliers de transformation. Lun de ces ateliers est tenu par Céline, la belle-sur de Pierre, qui transforme le lait (beurre, yaourts, fromage blanc ) avec laide de deux salariés et effectue de la vente directe dans son magasin ; lautre atelier est tenu par Gwenaëlle, la sur de Pierre, qui transforme le lait en fromage affiné. Le frère de Pierre, Vincent, sest installé en individuel, mais sur le même site, en porcs sur paille et volailles de plein air bio (vendus en direct dans le magasin de Céline). A terme, ces deux éleveurs pensent sassocier en GAEC. Enfin, Dominique, le conjoint de Gwenaëlle, est apiculteur et il bénéficie de la flore variée de lexploitation.
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Initiatives solidaires : La bio pour tous n'est pas une utopie
Alexandra LANNUZEL, AuteurComment favoriser l'accès des moins aisés à une alimentation bio ? Des initiatives locales voient le jour, comme en Bretagne, où des producteurs, des magasins ou des artisans bio ont choisi de faire preuve d'inventivité. L'épicerie solidaire mobile Saint-Vincent de Paul, à Brest, par exemple, vend les marchandises à environ 10 % de leur prix et va directement au contact des personnes démunies. Grâce au Potager de Saint-Mathieu (29), qui lui permet de récupérer des retours de marché, des produits en excédent, etc., l'épicerie propose à ses bénéficiaires des légumes bio à moindre coût. Le programme UniTerre de la MSA a donné lieu à un partenariat du même type entre une autre épicerie solidaire et le GAEC Roc'h Glas (29). Des moments conviviaux sont organisés, notamment autour de la cuisine des légumes bio, pour apprendre à valoriser les produits. D'autres initiatives finistériennes illustrent ce qu'il est possible de mettre en place, sans qu'il y ait besoin de déployer trop de moyens logistiques, ni financiers : dons de pains bio aux Restos du Cur à Morlaix et au Secours Populaire à Sizun grâce aux boulangeries Canevet et Ty Forn Nevez ; instauration de cartes de fidélité dans des magasins Biocoop offrant jusqu'à 8 % de remise aux bénéficiaires du RSA, dons en nature à des associations d'aide locales...
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Lutter contre les insectes et l'enherbement : Des volailles pour protéger les vergers
Marion COISNE, AuteurLintroduction de volailles dans les vergers est une pratique apportant de nombreux avantages par rapport à la pression des ravageurs et lenherbement, mais qui nest pas sans inconvénients (charges supplémentaires, possibilité de dégâts sur la récolte). La station dexpérimentation de la Morinière, à Saint-Epain, en Indre-et-Loire, sest intéressée à cette pratique. Dans le cadre dun projet FranceAgriMer, 100 volailles (20 oies et 80 poules) ont été introduites dans un verger de pommiers sur 1,16 hectare. Fanny Le Berre, ingénieure dexpérimentation, présente les résultats obtenus après deux ans : côté ravageurs, une baisse importante est observée (notamment pour les piqûres de punaises phytophages), tout comme du côté de lenherbement. Cependant, la présence de volailles a généré, en moyenne, jusquà 2 T/ha de pertes en volume. Linvestissement de départ était de 4 600 , avec un entretien estimé à 120 HT par mois. Jean-Yves Fillatre, arboriculteur bio dans la Manche, témoigne de son utilisation peu concluante de canards de Barbarie. Quant à Mickaël Pont et à son associé Mathieu Guyomard, installés dans le Finistère en polyculture-élevage bio, ils sont satisfaits de leur système où les poules pondeuses ont accès aux vergers.
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Observatoire de la production bio en Bretagne : Edition 2019 - Chiffres 2018
En 2018, la Bretagne a franchi le cap des 3000 fermes bio. 403 nouvelles fermes bio ont vu le jour au cours de l'année, 63 % sont issues de conversions et 37 % d'installations. Si la dynamique s'est confirmée du côté de la production, les données de consommation positionnent la Bretagne en tête des régions consommatrices de bio, ce qui tendrait à confirmer, pour Julien Sauvée, président de la FRAB Bretagne, que plus on accroît la disponibilité et l'accessibilité des produits bio, plus les consommateurs sont au rendez-vous. LObservatoire régional de la production biologique synthétise les chiffres de la production agricole bio des 4 départements bretons : nombre de fermes, productions, localisation des surfaces. Des graphiques et des cartes permettent de localiser les différents bassins de production.
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Observatoire de la production biologique en Bretagne : Edition 2020 : Chiffres 2019
Ce document rassemble les chiffres 2019 de la bio en Bretagne : nombre de fermes bio, surfaces, productions, installations à l'échelle de la région, puis par département. Il détaille ensuite les chiffres-clés des productions végétales et animales, en montrant leur évolution sur 10 ans (nombre de fermes, cheptels, surfaces, localisation...).
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Le poids de lhéritage
Antoine BESNARD, AuteurDans le Finistère, Nicolas Magueur a repris la ferme de ses parents en 2012. Il qualifie cette installation-transmission de « facile », même si le poids de lhéritage et les conflits de génération ne sont pas toujours évidents à gérer. Il a fait plusieurs métiers avant de sinstaller : ouvrier côtier, animateur nature, travail à lusine Il a découvert l'agriculture bio en effectuant un remplacement dans une ferme, puis a suivi des formations. Il a alors décidé de reprendre la ferme de ses parents. Ces derniers produisaient des légumes pour lindustrie et élevaient des vaches allaitantes (en conventionnel). Comme Nicolas Magueur souhaitait sinstaller en maraîchage bio diversifié, il a modifié le système de production de la ferme familiale : elle comporte maintenant une SAU de 38 ha, avec un atelier de maraîchage diversifié (1500 m2 sous serre), 3 ha de légumes de plein champ et des vaches allaitantes. Chaque année, de nouvelles terres sont converties en bio mais toute la ferme nest pas encore en AB (les vaches allaitantes sont toujours en conventionnel). En sinstallant sur la ferme familiale, Nicolas Magueur a pu bénéficier des terres de ses parents, du matériel, de leur aide et il a pu acheter ses parts petit à petit. Toutefois, il a également dû gérer des conflits avec son père qui nest pas convaincu par la bio. Lhéritage familial est à la fois une contrainte et une souplesse avec lesquelles Nicolas Magueur a choisi de composer.
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Le portrait du mois : Confort de rigueur
Antoine BESNARD, AuteurDans le Finistère, Kristel Fèvre s'est installée, en 2016, sur la ferme de ses parents bientôt à la retraite, pour y cultiver des céréales et développer une activité de meunerie. Pour des raisons de santé, Kristel a réfléchi à l'ergonomie sur la ferme, afin d'avoir à porter le moins possible de charges lourdes. Potence, table à rouleau, petites planches à roulettes..., toutes ces astuces facilitent son travail et optimisent son organisation. Les espaces ont aussi été aménagés, avec des portes larges, une lumière naturelle, des couloirs de circulation adaptés... Pour la transformation, Kristel a mécanisé tout le processus, depuis le tri des céréales jusqu'au conditionnement et au transport des sacs. Toute la farine est vendue à la ferme, à des particuliers, mais aussi à des crêpiers, des boulangers... Sur la ferme, elle partage du matériel avec ses parents, mais aussi avec sa sur et son mari, installés à 2 km, en brebis laitières avec transformation. Son esprit d'organisation et son sens de la rigueur l'ont poussée à construire un nouveau bâtiment et à reprendre tout le rangement du matériel et des outils, afin que personne ne perde de temps à trouver ce dont il a besoin. Plus que tout, ce que recherche Kristel, c'est un confort maximum au travail et une bonne gestion du temps.
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Le portrait du mois : Un métier, des métiers
Antoine BESNARD, AuteurMarie Rolland était enseignante dans un lycée professionnel dans le Finistère. En 2013, elle décide de se lancer dans le maraîchage bio. Elle commence par produire sur un demi-hectare (prêté par des amis) où elle installe deux tunnels. Cette première expérience lui permet de tester ses techniques, dapprendre de ses erreurs et de développer la vente directe. En 2017, suite au départ en retraite de son père, elle reprend la ferme familiale basée non loin de son premier terrain. Une partie des terres est en prairie permanente et est certifiée bio dès son installation. Le reste est converti à lAB. Sur ses 20 ha, Marie consacre deux hectares au maraîchage (elle cultive une quarantaine despèces de légumes) et 18 ha à lélevage de moutons (75 mères de race vendéenne, nourries principalement à lherbe et complémentées grâce à 4 hectares cultivés en céréales). Pour jongler entre ses deux ateliers de production, le maître-mot de Marie est « organisation ». Épaulée par son père, elle a vite été en avance sur son prévisionnel et a pu embaucher. Elle emploie un salarié à lannée à 75 % et deux saisonniers pour le maraîchage. Maintenant que son système est rodé, elle essaye de laméliorer en limitant lutilisation de paillage plastique, en testant de nouvelles cultures (patate douce) et en travaillant sur lergonomie.
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Des rations pour produire du lait bio en hiver
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Trévarez (Finistère) a testé trois rations hivernales enrichies en protéines sur son troupeau de 75 vaches laitières conduit en AB. Une ration de base (composée de 5 kg de MS densilage de maïs, densilage dherbe à volonté et dun kilo de céréales) a successivement été enrichie par du tourteau de soja, de l'ensilage dherbe précoce (mélange RGH-TV), puis par de la luzerne. Limpact sur la production laitière a été mesuré pour chacune de ces rations corrigées, et la marge sur coût alimentaire a été calculée. La ration corrigée par le soja est la plus rentable. Toutefois, cet aliment est importé de loin (certaines laiteries interdisent dailleurs lutilisation daliments importés) et son emploi va à lencontre dun développement de lautonomie alimentaire de lexploitation. La ration corrigée avec de lensilage de RGH-TV récolté précocement améliore également la marge sur coût alimentaire (mais moins que le soja) tout en préservant lautonomie alimentaire de la ferme. Toutefois, il faut pouvoir récolter suffisamment de stock. Enfin, lintérêt économique de la ration corrigée par de la luzerne déshydratée dépend du prix du lait bio et de la luzerne bio (dans le cas où les bouchons de luzerne sont achetés). En revanche, faire déshydrater de la luzerne bio produite sur son exploitation savère intéressante dans tous les cas.
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Trévarez, quasi-autonome en éléments fertilisants
Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Paul LANDRIN, AuteurLa ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, conduit deux systèmes laitiers distincts : l'un en conventionnel avec un cheptel de 130 vaches, en démarche bas carbone depuis 2018 ; et l'autre en bio avec 65 laitières. La quasi-totalité des besoins de la station expérimentale en azote, phosphore et potasse est assurée par ses fumiers et ses lisiers. Sur le système en agriculture biologique, 200t de fumier et 1100m3 de lisier sont épandus sur les 85 ha de cultures et de prairies. Pour limiter les pertes en azote, les épandages sont réalisés avec une tonne à pendillards.
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Lacupuncture pour soigner les chèvres en curatif et en préventif
Inès HEEREN, AuteurDaprès Nayla Cherino Parra, vétérinaire qui réalise des formations à lacupuncture pour des éleveurs, depuis 2012, cette médecine est intéressante pour les chèvres, aussi bien en préventif quen curatif. Dans ses formations, elle enseigne aux éleveurs à utiliser quelque 20 points, comme le point « aspirine » situé au niveau du jarret pour soigner une douleur ou une inflammation. Cependant, avant de montrer où et pourquoi piquer avec des aiguilles, cette vétérinaire présente les principes de lacupuncture, rappelle quil faut avant tout fournir aux animaux de bonnes conditions délevage (eau, air, nourriture ) et montre aussi limportance dêtre calme et attentif pour effectuer un bon soin.
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Une année de pâturage à lEARL de Kerbabu
Cindy SCHRADER, AuteurÀ lEARL de Kerbabu, ferme située dans le Finistère, Élisabeth et Pascal Beuzit élèvent 62 vaches laitières. Ils apportent leur témoignage sur la gestion du pâturage durant lannée 2019. Comme ils ont vu que leurs vaches adoraient manger des plantes sur les talus, voire des orties, ils ont décidé dimplanter une « prairie pharmacie ». Ils lont semée par bandes de six mètres dans six paddocks différents (lobjectif est de laisser aux vaches le choix de manger ou non les espèces de cette prairie multiflore). Ces bandes ont été implantées en avril sous couvert davoine. En plus du RGA diploïde, elles contiennent du lotier corniculé, de la centaurée noire, du plantain, de la chicorée, de la pimprenelle, de lachillée millefeuille, du trèfle hybride et de la luzelle. Ce mélange de prairie multiflore est vendu à 20 /kg. Il a été semé à 6,5 kg/ha et mélangé à 20 kg/ha de RGA diploïde.
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Biosécurité en volailles bio : Des normes inadaptées aux petites structures
Marin GRATIGNY, AuteurCet article s'appuie sur une formation qui s'est déroulée, les 21 et 22 mai 2019, à Plourin-les-Morlaix (29), sur le thème "Gérer la biosécurité sur mon élevage de volailles", et à laquelle une quinzaine d'éleveurs bio ont participé. Oriane Malburet, vétérinaire, animait cette formation dont l'objectif consistait à apprendre à appliquer, sur les fermes des éleveurs présents, les règles de biosécurité la plupart du temps inadaptées à leurs élevages. En effet, le renforcement de certaines normes, par l'arrêté du 8 février 2016, est très pénalisant pour les petits élevages. Par exemple, le plan de biosécurité comporte un schéma qui présente les différentes zones de l'exploitation (zone publique, zone professionnelle, zone d'élevage) mais, sur des petites fermes, avec des élevages en plein air, ce schéma peut devenir un vrai casse-tête du fait des différentes unités de production, parfois imbriquées les unes dans les autres. L'article présente d'autres aspects de cette problématique de la biosécurité dans les petits élevages bio. Jean-Charles Métayer, éleveur bio à Colpo (56), et Tony Dague, éleveur de poules pondeuses bio à Saint-Sauveur (29), apportent leurs témoignages.
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De la botanique à la multifonctionnalité : témoignage sur lévolution dune ferme qui a intégré les aspects sociaux et écologiques
J.-F. GLINEC, AuteurJ-F Glinec, éleveur du Finistère présente son cheminement en tant que producteur laitier et botaniste bénévole au sein du Conservatoire National Botanique de Brest. Au fur et à mesure de lapprentissage de la botanique, de lappropriation de lécologie au sens large et de la construction dun nouveau réseau de personnes-ressources, la ferme est passée de la production simple et classique dun quota laitier à un système à bas intrants entièrement au pâturage et en conversion bio depuis 2018. Les 72 ha de SAU, les 15 ha de surfaces annexes (jardins, prairies humides, etc.) et les 5 ha de boisement accueillent une forte diversité biologique. La ferme est aussi ouverte au public, notamment grâce à la création dun lieu de promenade. De nouvelles activités ont vu le jour avec linstallation de deux porteurs de projets ayant créé une micro-ferme en maraîchage bio diversifié et une micro-brasserie. La ferme est devenue un collectif gagnant-gagnant où les témoignages, la formation et la transmission dinformations ont une place à part entière. Cette évolution basée sur une démarche holistique a ainsi permis de prendre en compte beaucoup de services écosystémiques et les a intégrés dans le fonctionnement de la ferme.
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Bovins lait bio : La monotraite nest pas monotone
Elodie BOUDEELE, AuteurPasser en monotraite en bovin lait peut apporter des réponses en matière de main duvre et de charge ou de souplesse de travail (libération dune à deux heures par jour). Cette pratique peut se décliner de différentes manières, selon les objectifs attendus, comme par exemple : 2 mois de monotraite en été face au manque de fourrages, 7 mois au printemps et en été pour dégager du temps à une période très chargée en élevage ou encore l'adoption de la monotraite toute lannée. Cependant, il faut tenir compte des divers effets de cette monotraite, tels que la baisse de production de 20 à 30 %, variable selon les animaux ; un lait plus riche (+2.5 à 5 points de TB) ; des risques plus marqués de mammites et une augmentation des comptages cellulaires, au moins le premier mois ; une amélioration de la fertilité et de la fécondité ; des pertes de poids plus faibles en début de lactation ; un rendement fromager plus élevé Choisir la monotraite est à réfléchir au cas par cas, mais doit concerner des exploitations avec des situations cellulaires saines et il est nécessaire de maîtriser les coûts (coût de la ration, baisse de la production, risque daugmentation des frais vétérinaires ).