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ILLE ET VILAINE |
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Au Chant du blé, du pain pour tous les jours
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurOlivier Clisson est paysan-boulanger biodynamique en Ille-et-Vilaine (35), depuis 2007. Il propose un pain de campagne, qu'il fabrique à partir de sa production de blé et de seigle. Il élève également des animaux de races locales (des vaches Nantaises, des porcs Blancs de l'Ouest et des brebis Landes de Bretagne) qui contribuent à la fertilisation des sols. Il produit, par ailleurs, un compost à base de fumier de vaches bio pour fertiliser le jardin et les arbres fruitiers du domaine. Cet article aborde les expériences d'Olivier avec les préparations biodynamiques et fournit des informations sur son travail en boulangerie. Le pain fabriqué est commercialisé au travers de deux AMAP rennaises, un drive fermier et un marché hebdomadaire local.
Climato-antisceptique
Antoine BESNARD, AuteurClaudine et Jacques Serrand sont polyculteurs-éleveurs de bovins lait bio (Froment du Léon), à Laignelet (35). Ils disposent de 85 ha de SAU, dont environ 40 ha sont dédiés à des grandes cultures destinées à l'alimentation humaine (blé ancien, blé noir, colza, avoine). Les céréales sont transformées à la ferme, d'abord en farine, puis en galettes et en pains, ainsi qu'en huile, qui sont ensuite commercialisés au marché, en paniers et en magasins spécialisés. Lors du passage en bio, en 2001, Jacques a fait évoluer son système d'élevage vers l'herbe et l'autonomie fourragère. Les trois quarts des vaches sont taries l'hiver. Le foin destiné au troupeau est stocké en vrac, ce qui permet aux éleveurs d'éviter le passage d'un roundballer avec le plastique utilisé pour botteler l'enrubannage. Dans ce portrait, Claudine et Jacques racontent comment, face aux enjeux environnementaux (accès aux matériaux et à l'énergie...), ils ont adapté leurs pratiques.
Dossier : Des chemins qui tiennent la route
Costie PRUILH, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurPour valoriser au mieux l'ensemble des pâtures d'une exploitation laitière, les vaches doivent pouvoir y avoir accès dans de bonnes conditions. Ainsi, les chemins ont une importance particulière et il ne faut pas les négliger. Dans ce dossier, sont présentés les grands principes à respecter pour la conception de chemins de qualité, mais aussi de boviducs. Quelques témoignages, en France, en Angleterre et en Irlande, viennent illustrer cela : mélange terre-chaux recouvert de mâchefer, mélange chaux-ciment, dalles alvéolées, béton, ou encore pierres de carrière et finition en sable gris chez Nicolas Rubin, éleveur bio en Ille-et-Vilaine.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier Poulettes bio. Une filière qui cocotte ?
Cécile RICHARD, Auteur ; Guillaume RAIMBAULT, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLintégration permet à léleveur de poules pondeuses bio de sapprovisionner massivement et à moindre coût en poulettes. Cependant, la production de poulettes en AB est bousculée par lévolution du cahier des charges, avec ses nouvelles règles en matière de bâtiments, daccès aux parcours ou encore dalimentation 100% bio. Or, pour assurer une bonne ponte, les poulettes doivent atteindre un poids suffisant à la fin du cycle de leur élevage, ce qui implique une bonne ambiance en bâtiment, un aliment fractionné en plusieurs phases, le suivi dun programme lumineux spécifique et une gestion sanitaire rigoureuse, paramètres plus difficiles à piloter avec, par exemple, les nouvelles obligations daccès à des parcours. Il faut aussi des poulettes en capacité de sadapter à ces derniers. Dans ce contexte, lautoproduction de poulettes bio se développe, les éleveurs achetant non pas des poulettes prêtes à pondre, mais des poussins qu'ils élèvent pour devenir leurs futures pondeuses. Ce dossier présente les pratiques déleveuses qui ont fait ce choix, leurs motivations et comment elles se sont adaptées. La question de lavenir des poulettes en filière longue est aussi abordée, à travers le retour dexpérience des deux plus importants opérateurs français du secteur (Selco et Eureden). Pour eux, le nouveau cahier des charges conduit à moins de poulettes produites par élevage, avec des coûts plus élevés et plus dhétérogénéité dans les lots. Pour répondre à la demande, dans cette situation, ces opérateurs recherchent de nouveaux producteurs de poulettes biologiques.
Dossier : Redonner vie aux prairies fatiguées
Alizée JUANCHICH, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier, les conditions et les pratiques qui permettent une bonne pérennité des prairies sont passées au crible. Prolonger la productivité d'une prairie passe, en premier lieu, par de bonnes pratiques d'entretien et d'exploitation. Des outils de diagnostic existent pour guider les éleveurs dans leurs choix, à l'image de Mission Perpet, outil collectif développé par le Réseau CIVAM, par Idele et par Inrae. Si la situation le nécessite, il est possible d'améliorer la prairie par un sursemis - d'espèces prairiales, voire de méteil -, ou de la renouveler complètement. Plusieurs professionnels (chercheurs, agriculteurs, conseillers) apportent leurs témoignages, en agriculture biologique ou conventionnelle : diagnostic collectif en Ille-et-Vilaine, semis combiné d'espèces prairiales et de méteil fourrager dans des prairies vivantes dans le Cantal (AB), semis sous couvert dans le Maine-et-Loire et dans le Calvados (AB), ou encore mise en place de dérobées entre deux prairies dans le Finistère et dans la Manche.
Elevage des génisses : La délégation, une bonne solution ?
Elodie BOUDEELE, AuteurManque de place, de main duvre ou de fourrages La délégation de lélevage de ses génisses à un autre agriculteur, alors prestataire, peut être une solution. Au travers de deux témoignages, lun de Romain Chevrel, éleveur bio en Ille-et-Vilaine qui délègue lélevage de ses génisses, lautre dEmmanuel Gardan (35), éleveur de génisses pour dautres producteurs, cet article présente les plus et les moins de cette pratique. Il faut notamment bien réfléchir pour identifier si cette option est adaptée à son système ; bien calculer les coûts, et ce, pour chacun des éleveurs concernés ; et établir un climat de confiance, basé sur un contrat. Il faut aussi veiller au volet sanitaire et encore à limiter le stress des génisses. Pour Romain Chevrel, le fait de déléguer lélevage de ses génisses lui a permis de faire évoluer son système, de produire plus par laugmentation des vaches en production sur lexploitation, tout en réduisant la charge de travail.
Evolution des ventes de produits biologiques : le point sur la situation
Goulven MARÉCHAL, AuteurLes chiffres sont parfois difficiles à analyser selon les modes de commercialisation, mais un tassement des ventes de produits biologiques a été observé en 2021 (par rapport à 2020). Il faut prendre des précautions en comparant ces deux années, puisque 2020 a été une année exceptionnelle à tous les égards. Il est donc important de comparer aussi ces chiffres à 2019. Les ventes de produits bio en GMS ont augmenté de 9,4 % entre 2019 et 2021, mais elles ont reculé de 2,8 % entre 2020 et 2021. Cette baisse concerne principalement les produits frais bio en libre-service. Elle intervient dans tous les types de GMS, sauf les drives, seul secteur pour lequel les ventes de produits bio ont augmenté. En magasins spécialisés, le chiffre daffaires des ventes a également baissé, par rapport à 2020 (- 2,4 %), mais il est en hausse par rapport à 2019 (+ 10,1 %). La tendance est plus difficile à analyser du côté des circuits courts. La CAB des Pays de la Loire et Agrobio 35 ont lancé une enquête auprès de leurs adhérents qui pratiquent la vente directe. La majorité des répondants indique une baisse des ventes via ce mode de commercialisation. Cette baisse de la consommation est multifactorielle. La concurrence des autres labels engendre notamment de la confusion chez les consommateurs. Les GMS ont également sécurisé leurs gammes de produits bio, en proposant moins de nouveaux produits bio en 2021 (vs 2020), créant moins dopportunités dachat et moins de visibilité pour les consommateurs. De plus, un manque de communication sur les produits bio se fait ressentir.
Expérimentation participative : Semis d'une plante appât dans le maïs
Niels TRUBERT, Auteur ; Jean-François GARNIER, Auteur ; Anaëlle MACQUET, AuteurEn Ille-et-Vilaine, le CETA 35 (Centre d'études techniques agricoles) regroupe 50 CETA de 10 à 15 agriculteurs. En 2020 et 2021, une partie d'entre eux ont contribué à une expérimentation participative encadrée par le CETA 35. Le principe : confirmer des résultats obtenus en stations expérimentales à travers la mise en place d'essais aux protocoles simplifiés in situ, directement chez des agriculteurs. Outre le suivi et l'évaluation du protocole en question, les agriculteurs impliqués ont aussi été invités à évaluer la facilité de la mise en place, le coût et l'efficacité de la technique étudiée. Dans cet article, sont présentés les retours sur la mise en place d'une plante appât (le blé) dans du maïs, afin de limiter les dégâts de taupins et de corvidés (corbeaux, corneilles et choucas). Cet essai a concerné 28 parcelles en 2020 et 52 parcelles en 2021. Des médias sociaux - WhatsApp et l'application Amiculteurs - ont été utilisés pour faciliter les échanges et la remontée des données. Globalement, la mise en place d'une plante appât a permis de réduire les dégâts, à condition que la pression des ravageurs ne soit pas trop forte.
Fauchage-andainage : Séparer le bon grain de l'ivraie
Cécile RICHARD, AuteurLe fauchage-andainage se développe de plus en plus en bio en Ille-et-Vilaine (35), notamment chez les producteurs de colza. Si cette technique présente de nombreux atouts (limitation des maladies en fin de cycle, abaissement du taux dimpuretés et dhumidité, meilleure conservation du PMG ), elle ne se fait pas sans risques : égrenage si la fauche est trop tardive, baisse de rendement et de qualité si elle est trop précoce, risque de moisissures si la fauche est trop basse Les conditions météorologiques et de chantier sont un facteur-clé de réussite, tout comme la fauche au bon stade dhumidité de la graine de colza. Cet article précise à quel stade faucher, comment prendre en compte la météo, le matériel à utiliser, la hauteur de coupe à faire pour assurer une bonne circulation de lair dans les andains, les bonnes conditions de chantier, et à quel moment reprendre landain. Différents producteurs bio témoignent sur cette pratique.
Ils fabriquent des glaces La Mémère 100 % bio
Emeline BIGNON, AuteurEn Ille-et-Vilaine, les associés de l'EARL Beaufour Holstein, qui élèvent des vaches laitières en agriculture biologique, se sont associés à la Compagnie laitière des glaces paysannes. Ensemble, via une SAS dans laquelle les éleveurs sont les actionnaires majoritaires, ils produisent des glaces artisanales 100 % bio. Les éleveurs s'occupent de la transformation grâce à du matériel et 0des locaux fournis par la Compagnie. Cette dernière gère aussi la logistique et la commercialisation des glaces en supermarchés, sous la marque La Mémère.
Irrigation : Des solutions pour éviter les coups de pompe
William PARMÉ, Auteur ; Olivier LE FERREC, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un groupe de maraîchers s'est réuni pour analyser la situation climatique, s'intéressant plus particulièrement à l'évolution de la répartition des pluies au cours de l'année. En effet, malgré son image de région humide, la Bretagne est de plus en plus marquée par le manque d'eau, avec une forte pluviométrie en période de repos de la végétation et une faible pluviométrie quand les besoins en eau sont maximums. Face à ce défi, Agrobio35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomie d'EAU en LEGumes), avec pour objectif de réaliser un diagnostic des pratiques d'irrigation de 16 maraîchers bio et de réaliser des essais sur trois fermes maraîchères, pendant la saison 2021. Cet article traite des résultats des enquêtes réalisées sur les pratiques d'irrigation, ainsi que les premiers retours sur l'un des essais.
Livre blanc : Quelle méthanisation soutenable pour le réseau des agriculteur.rice.s bio dIlle-et-Vilaine ?
Sonia FRETAY, Auteur ; Laura TOULET, Auteur ; AGROBIO 35, Auteur | CESSON-SÉVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : AGROBIO 35 | 2022La Commission Énergie et Climat dAgrobio 35 sest entourée de plusieurs experts afin de se positionner et détablir des propositions pour que les projets de méthanisation agricole soient soutenables et quils nentrainent pas de dérives. Après plus dun an de travail, une vidéo, une note de positionnement et un livre blanc présentent les réflexions et les conclusions de cette Commission. Le livre blanc commence par apporter des éléments permettant de mieux comprendre les enjeux liés à la méthanisation : historique, grands principes de fonctionnement, bilan environnemental et social (impacts climatiques, sur la qualité de lair, agronomiques ). Il effectue également un point sur le contexte en Ille-et-Vilaine en apportant des chiffres sur le développement de la filière méthanisation sur ce territoire, ainsi que des observations et des ressentis partagés par des acteurs de terrain. Ce livre blanc réalise ensuite un bilan sur les intérêts et les limites de la méthanisation, avant de présenter un « Cahier des charges de la méthanisation vertueuse pour le groupement des agriculteurs bio dIlle-et-Vilaine ».
Menthe poivrée : Une culture qui ne manque pas de piquant
Caroline CHAVRIER, AuteurPlante vivace ayant de nombreuses vertus, la menthe poivrée est très utilisée dans les plats, les boissons, en herboristerie, ainsi que dans les produits d'hygiène sous forme d'huile essentielle. Pour cultiver la menthe poivrée, plusieurs points de vigilance sont à prendre en compte : choix de la variété, implantation, irrigation et surtout enherbement. La première année, pour favoriser le développement de la culture, la difficulté principale réside dans la gestion des adventices (désherbage, sarclage). Il faudra également être attentif au risque d'infestation par la rouille ; pour lutter contre cette maladie, l'article présente plusieurs mesures préventives et curatives. Une frise chronologique décrit un exemple d'itinéraire technique, pour réaliser la culture sur 1 à 3 ans. Pour finir, Isabelle Chaillou, de la Ferme de Kerlaoudet, à Guiclan (29), Claire Moly, de la Ferme de Cardénoual, à Buléon (56), et Sarah Mell, de Graine de mélisse, à Hédé-Bazouge (35), partagent leurs expériences en culture de menthe.
Un méthaniseur en cohérence avec son territoire
Nathalie TIERS, AuteurEn Ille-et-Vilaine, une unité de méthanisation a vu le jour à l'initiative de la coopérative des Fermiers de Janzé, qui produit, avec ses 170 éleveurs adhérents, des volailles Label Rouge et bio. Le projet, porté par la SAS Enerfées, a pu avancer grâce à la concertation avec la communauté de communes Roche aux fées Communauté qui portait déjà une stratégie de transition énergétique. L'objectif est de construire ensemble un véritable projet de territoire qui permettra de fournir du biométhane au réseau domestique local. Pour contrecarrer les a priori parfois négatifs sur la méthanisation, le projet a pris plusieurs orientations phares : - le maïs (culture fourragère) est interdit dans le méthaniseur ; - les cultures intermédiaires à vocation énergétique dédiées doivent être cultivées sans engrais chimiques ni produits phytosanitaires ; - le biogaz produit permettra également de faire rouler les véhicules de la coopérative Fermiers de Janzé. À noter que la société Triballat qui devait initialement apporter au méthaniseur ses boues de station d'épuration s'est finalement retirée, le digestat produit avec ces boues ne pouvant pas être épandu chez les éleveurs bio.