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ILLE ET VILAINE |
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Blé meunier : Le pois et la féverole sont ses bons amis
Antonin LE CAMPION, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un essai bio comparant les associations de différentes variétés de pois et de féverole d'hiver avec du blé tendre a été conduit. L'association céréale / pois permet de réduire la présence des adventices par rapport à la conduite en culture pure. Le blé associé semble présenter une hausse d'un à deux points de teneur en protéines, ce qui permet une meilleure aptitude à la panification, ce qui n'est pas négligeable pour la valorisation et les débouchés potentiels. Un travail se poursuit pour identifier les caractères des variétés de pois et de féverole les plus propices à l'association avec un blé meunier et, à terme, pour déterminer et tester les variétés adaptées parmi l'offre existant en AB.
Blés bio : 15 variétés passées au crible
Françoise ROGER, Auteur ; Robin GUILHOU, AuteurLe groupe Ecophyto de la Roche aux Fées (35) a mis en place, en 2018, sur une des fermes, une vitrine de 15 variétés de blé sélectionnées en bio ou en biodynamie. Première en France, cette volonté de regrouper des variétés issues uniquement de sélection bio a permis de comparer ces variétés peu connues des agriculteurs. Un tableau récapitulatif présente, pour les 15 variétés, les résultats obtenus en matière de levée de la semence, de pouvoir couvrant, de sensibilité aux maladies, de hauteur, d'humidité, de rendement, etc.
Colloque Arom'Adage : un chantier qui réunit !
Edith CHEMIN, Auteur ; Marie-Edith MACÉ, AuteurPour conclure le projet de recherche-action Arom'Adage, un colloque a été organisé par l'Adage, une association d'éleveurs herbagers d'Ille-et-Vilaine, le 9 novembre 2017, autour de l'utilisation des huiles essentielles en élevage. A cette occasion, les éleveurs ont affirmé leur désir d'autonomie pour soigner leurs animaux. Or, la réglementation exige l'encadrement d'un vétérinaire pour l'utilisation d'huiles essentielles. Le projet Arom'Adage s'est fortement appuyé sur des groupes d'échanges associant éleveurs et vétérinaires dans le but, entre autres, de construire des arbres de décision permettant de soigner certaines pathologies animales.
Commercialiser sa viande bovine
Clémentine LEBON, AuteurLa journée Filière viande bovine de l'ADAGE a été l'occasion de présenter l'essor de la filière bio et de donner quelques conseils sur la vente directe (proposer, au possible, le même type d'animaux, de façon régulière, en veillant à la saisonnalité et à adapter le contenu des colis). Elle s'est terminée par la visite de l'atelier de découpe certifié bio de lentreprise TVR, situé à Domagné, en Ille-et-Vilaine. Paul Legrand, éleveur en conversion bio, à Tinténiac en Ille-et-Vilaine, qui commercialise quelques animaux en vente directe (4 VA et 5 veaux par an); il décrit son système (coût d'abattage et prix de vente).
Communication visuelle : Une image juste, et pas juste une image
SYMBIOSE, AuteurDeux témoignages abordent l'importance de la communication pour se démarquer dans l'univers concurrentiel des produits bio. Matthieu Chanel est graphiste et travaille au sein d'Agrobio 35. Il explique en quoi l'image, le visuel, la communication concourent à une stratégie de différenciation et quelles sont les compétences du graphiste pour traduire cette stratégie. Elsa Cotton et Daniel Claude, polyculteurs à Argentré-du-Plessis (35), ont repris Les Vergers de Launay, en bio. Ils transforment leurs fruits (pommes et poires) en jus, et une partie de leurs céréales en farines, le tout commercialisé en majeure partie en circuits courts. Ils se sont rapidement dotés d'une identité visuelle, avec l'appui d'Agrobio 35. Cette identité (code couleur, logo, coordonnées...) leur sert de carte de visite et les aide à se faire connaître. "Ça nous permet de gagner du temps", déclarent-ils. Ils ne regrettent donc pas d'avoir consacré du temps et de l'attention à ce travail.
Défi Familles : Retour sur 4 ans de sensibilisation au bio local
Anaïs GUYOT-MONTET, AuteurLe Défi Familles à Alimentation Positive vise, partout en France, à encourager la consommation de produits bio à travers un programme d'accompagnement de familles volontaires vers une alimentation davantage bio et locale, de manière ludique et conviviale, à budget constant. Depuis 2014, 5 défis FAAP ont été mis en place en Ille-et-Vilaine, soit 19 équipes de familles au total. En mars 2017 , les partenaires du projet ont souhaité connaître l'impact de ces actions à plus long terme, en particulier sur les comportements alimentaires et les changements de pratiques. A travers un questionnaire envoyé à environ 600 personnes, des informations ont pu être recueillies, analysées, puis complétées par une étude d'Agrocampus Ouest qui a permis de dresser des profils de participants aux défis FAAP. Les structures relais accompagnatrices du projet ont été également interrogées. Ces défis ont eu un réel impact, dans la mesure où les foyers participants continuent de faire évoluer leur alimentation vers plus de bio et local. A ce stade, Agrobio 35 souhaite rendre les structures relais encore plus autonomes dans l'accompagnement des familles.
Dossier : Changement de système, développer lHerbe
Paul ROUAUD, Auteur ; Pauline USSON, Auteur ; Juliette CHOLAY, Auteur ; ET AL., AuteurPasser à un système herbager nest pas évident, même si cette transition peut être positive : meilleurs résultats économiques, moins dimpacts environnementaux par exemple. Ce changement nétant pas si évident, léchange avec des agriculteurs ayant « sauté le pas » est souvent un plus, comme le montre le témoignage dun éleveur du Sud de l'Ille-et-Vilaine. Concernant les résultats économiques, une étude, menée par lAdage auprès de 77 fermes d'Ille-et-Vilaine en bovins lait (bio ou non), montre que produire plus ne permet pas forcément de mieux rémunérer le travail. Par contre, la capacité à mieux rémunérer le travail augmente avec lefficacité économique. Or, cette dernière est améliorée si on diminue le coût alimentaire en augmentant la part pâturée. Il est donc important, pour conduire au mieux un système herbager, de maîtriser les bases du pâturage. Ces dernières ont fait lobjet dun guide produit par le Réseau CIVAM « Construire et conduire son système herbager économe ». Cinq règles dor sont à retenir : i) une mise à lherbe le plus tôt possible (déprimage), ii) respecter la hauteur dentrée dans un nouveau paddock, iii) débrayer si la hauteur dherbe est supérieure à 25 cm pour ne pas se faire déborder, quitte à sauter le paddock suivant qui sera réservé pour le stock, iv) tout paddock entamé doit être fini pour limiter les refus, v) ne pas sortir les vaches au pâturage le ventre plein si on ne veut pas pénaliser leur capacité dingestion.
Dossier : Cultures maraîchères : Optimiser les fermes
Frédérique ROSE, AuteurLa demande en légumes bio continue daugmenter, ce qui est une bonne nouvelle pour les maraîchers en agriculture biologique. Cependant, il nest pas évident de disposer de semences de qualité en quantités suffisantes, de gérer la fertilisation et les nombreuses espèces différentes, de maîtriser les itinéraires techniques et de sorganiser pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Ce dossier aborde : - la filière vue par Charles Souillot, consultant en maraîchage biologique ; - la production de semences de carotte nantaise par Lucien Laizé, producteur-multiplicateur bio dans le Maine-et-Loire (tests de production en plein champ) ; - limportance de lergonomie et de lorganisation du travail en récolte et post-récolte pour se dégager du temps et moins se fatiguer, avec le témoignage de Christophe Jouault, maraîcher bio en Mayenne ; - le suivi de lévolution des fermes maraîchères bio normandes (association Bio Normandie) ; - la gestion de la fertilisation pour prévenir les maladies et les ravageurs (outil de suivi de la minéralisation Nitrachek et logiciel de calcul du bilan azoté Orgaleg) dans le cadre des groupes Dephy du Gab 44 et dAgrobio 35.
Dossier : Diversité des pratiques pour des fermes plus durables, viables et vivables ?
Juliette CHOLAY, AuteurL'Adage, l'association d'éleveurs en système économe en intrants et à base d'herbe, répartis en six groupes locaux sur l'Ille-et-Vilaine, a réalisé plus de 70 diagnostics de durabilité dans ses fermes adhérentes. Trois de ces diagnostics en élevage laitier sont présentés dans cet article : - un élevage conventionnel, le GAEC Ar'Veureury, avec un grand troupeau et beaucoup de prairies (150 vaches laitières sur 217 ha dont 170 en prairies) ; - un petit élevage bio avec de l'herbe et du maïs (39 vaches laitières sur 44 ha dont 36 en prairies) chez Vincent Couvert ; - un système bio herbager sans maïs (41 vaches laitières sur 49 ha dont 43 de prairies) chez Samuel Dugas. Malgré des pratiques et des stratégies différentes, la durabilité économique de ces trois élevages laitiers semble corrélée à la création de valeur ajoutée et à la maîtrise de l'investissement : la production de lait par actif (110 000 à 150 000 L) est inférieure à la moyenne départementale (250 000 L), mais les charges bien maîtrisées permettent de dégager des revenus satisfaisants (entre 24 000 et 30 000 /actif familial en 2016). La part importante de la pâture, notamment, induit un coût alimentaire relativement faible (60 /1000 L). Les prairies constituent également un facteur clé de la durabilité environnementale de ces trois fermes. La présence de haies s'avère également bénéfique.
Dossier : Lait : Réussir le passage en bio
Vincent GUYOT, AuteurDans un contexte de production de lait de vache bio croissante, ce dossier revient sur les grands points à avoir en tête pour réussir sa conversion en AB. Il est notamment essentiel de réfléchir à son autonomie, le but étant dadapter sa production au potentiel de son système. Cest ce que montre le témoignage de Jacky Savin (Ille-et-Vilaine), qui nest passé en bio quaprès avoir mis en place un système basé sur le pâturage. Aujourdhui, il n'achète aucun concentré. Autre point important : anticiper le cahier des charges bio, aussi bien au niveau logement, alimentation que traitements vétérinaires. Il est important de démarrer avec un troupeau sain. La modalité de conversion est aussi à réfléchir au cas par cas : convertir simultanément les terres et le troupeau sur deux ans est la première option ; la seconde étant de convertir en premier les terres sur deux ans et, après un an de conversion, il est possible dengager le troupeau sur six mois. Enfin, il est important de reprendre la main sur la valorisation de son lait à loccasion de la conversion. Il faut sinformer, avant cette dernière, sur la filière et les possibilités quelle permet sur son secteur. Si léleveur peut ainsi sinformer auprès des laiteries, il peut aussi sadresser à des organisations de producteurs (OP). Ainsi, en France, en production de lait bio, il existe deux OP commerciales (le producteur transfère la propriété de son lait à lOP qui commercialise) et deux OP de mandat (pas de transfert de propriété, mais lorganisation a mandat pour négocier auprès des laiteries).
Dossier : Quel accueil à la ferme ?
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Alexis BILLIEN, AuteurDerrière le terme "Accueil à la ferme", existent de nombreuses modalités et motivations. Ce dossier illustre cette diversité à travers quatre témoignages d'agriculteurs bretons ayant fait le choix d'ouvrir leurs portes, voire plus, à leurs concitoyens. Installé en 1986 en élevage laitier, Didier Labouche accueille des adolescents en difficulté depuis 1989. Aujourd'hui, le troupeau laitier n'existe plus et les deux activités principales de l'exploitation sont un centre équestre et l'accueil social, ce dernier représentant environ 120 jours de travail par an. Sur la ferme de son conjoint maraîcher bio, Sterenn Laurent Kervella a développé une activité d'accueil pédagogique à destination de groupes d'enfants (écoles, centres de loisirs, maisons de jours...). Elle leur présente le jardin mais leur propose aussi des animations telles que des dégustations, du jardinage, ou encore du land art. Elle ressent une grande satisfaction dans le sentiment d'avoir transmis quelque chose. Samuel Dugas, éleveur laitier et maraîcher en AB, a quant à lui choisi l'accueil à travers le wwoofing, une forme de bénévolat en échange du gîte et du couvert sur la ferme. Enfin, Stéphanie et Cyrille Guilloteau, éleveurs bio, accueillent depuis trois mois une famille albanaise qui a dû fuir son pays. Totalement bénévole, cette forme d'accueil relève plus encore du partage à travers la mise à disposition d'un lieu de vie. Ces agriculteurs peuvent échanger sur leurs choix d'accueil et leurs expériences au sein de différents réseaux comme Accueil paysan ou Accueillir au pays.
Dossier : Quelle race pour quelle stratégie ?
Alexis BILLIEN, Auteur ; Cindy SCHRADER, AuteurBien choisir la race de son troupeau est un point essentiel en système économe. Mais cela se réfléchit au cas par cas, selon son système et ses objectifs, même si la recherche de rusticité reste une constance en système herbager économe. Que ce soit en bovin lait ou viande, en ovin, ou encore en race pure ou avec croisement, le point majeur est de bien définir ses objectifs et de sy tenir. Hésiter, changer dapproche amène à perdre du temps sans obtenir un troupeau répondant à ses attentes. Ce dossier illustre la diversité des approches chez les éleveurs à travers quatre témoignages déleveurs bretons : un système herbager bio en race Holstein pure avec une sélection axée sur la mamelle et les aplombs ; un système laitier bio avec croisement entre Holstein et Rouge scandinave, avec comme objectifs plus de rusticité, une bonne santé notamment au niveau de la mamelle, et une bonne qualité du lait ; une exploitation comptant un atelier secondaire de production de viande avec un troupeau bio composé des Limousines et de Hereford, avec une volonté de valoriser lherbe au mieux en une viande de qualité ; un élevage ovins viande, en race locale Lande de Bretagne, appréciée pour sa capacité à valoriser tous types de ressources herbacées en plein air intégral (en partie en écopâturage) tout en produisant, là aussi, une viande de qualité.
Fermebioscopie : La ferme des Petitpas, un système économe, simplifié au fil des années
Isabelle PETITPAS, Auteur ; Didier PETITPAS, AuteurIsabelle et Didier Petitpas sont éleveurs laitiers, en bio depuis 2012. Avant cette date, depuis leur installation en 1995 sur leur ferme de Marcillé-Raoul (35), ils étaient en système conventionnel intensif, avec un élevage de 210 porcs et un quota de 313 000 l de lait. Dès leur installation, ils ont ressemé des prairies en RGA TB et se sont rapprochés du CIVAM 35 pour améliorer leurs pratiques liées à l'herbe. En 2001, ils ont arrêté les porcs, planté des haies et arrêté les traitements sur les cultures. Ils souhaitaient alors pouvoir continuer à faire du lait à l'herbe en conventionnel. Finalement, c'est en 2008-2009 qu'ils ont franchi le pas du bio, avec Jean-Yves Guemin, un éleveur voisin adhérent de l'ADAGE (Agriculture Durable par l'Autonomie, la Gestion et l'Environnement). L'adhésion à l'ADAGE s'est révélée d'un précieux soutien dans la décision, et une source de reconnaissance. En bio depuis 2012, le cheminement d'Isabelle et Didier continue aujourdhui, avec une réflexion qui les a conduits depuis à arrêter le maïs et à simplifier leur système, étape par étape. Ils décrivent leur système, actuellement tout herbe, l'organisation du travail sur la ferme, qui leur permet de dégager du temps libre, et les actions qu'ils mènent avec l'ADAGE dont, par exemple, la mise en place d'un diagnostic de durabilité économique, sociale et environnementale.
Fermoscopie : Laccessibilité, clé du succès des systèmes herbagers
Alexis BILLIEN, AuteurChristophe Gendron, à Lalleu (Ille-et-Vilaine), s'est installé en vaches laitières en 2011 sur la ferme de ses parents. Il s'est tourné, en 2013, vers un système pâturant et bio, grâce à des opportunités foncières (reprise d'une partie des terres dun agriculteur voisin qui était en AB et dont la condition de reprise était de rester en bio) et grâce à des dispositifs financiers territoriaux qui lui ont permis de construire un boviduc sans lequel un système pâturant aurait été plus difficile à mettre en place (investissement de 32 000 HT, dont 10 500 pris en charge par le Plan de Compétitivité et dAdaptation des Exploitations Agricoles). Ces opportunités lui ont permis de mettre en place ce ce boviduc conduisant à un meilleur confort de travail.
Finies les IA, place aux taureaux !
Juliette CHOLAY, AuteurÉleveur de vaches laitières en Ille-et-Vilaine, Michel Primault était fréquemment confronté à des problèmes liés à la reproduction. Il a donc fait le choix, en 2013, d'intégrer deux taureaux à son cheptel et ainsi de ne plus recourir à l'insémination artificielle. Le pari s'est révélé gagnant puisque le nombre de veaux par vache et par an est passé de 0,8 (en 2012) à 1,1. Par ailleurs, le temps de travail a été diminué (moins de surveillance des chaleurs) et les résultats économiques se sont améliorés, avec des frais de reproduction par vache de 72 en 2012 contre seulement 9 en 2016. Deux taureaux sont présents sur l'exploitation : un de race laitière dans le lot des génisses et un de race limousine dans le troupeau des vaches. Celui-ci permet aussi d'améliorer la valorisation des veaux. S'il faut rester vigilant dans la proximité avec les taureaux, le contact quotidien de ces derniers avec l'homme limite leur agressivité. L'exploitation est en cours de conversion à l'agriculture biologique.
Implanter des prairies sous couvert : Pourquoi et Comment
Alexis BILLIEN, AuteurLa phase d'implantation d'une prairie est essentielle pour la pérennité de celle-ci. Cependant, les conditions de plus en plus sèches en fin d'été demandent une technicité accrue de la part des agriculteurs. Le semis sous couvert apparaît comme l'une des solutions pour assurer la bonne installation de la prairie : le salissement et l'érosion sont limités, la production d'herbe est plus précoce, et la récolte du couvert fournit un fourrage supplémentaire. Deux éleveurs bretons ont testé, à l'automne 2017, l'implantation de prairies à flore variée sous couvert de méteils à ensiler. Jean-Marie Gaigeot, éleveur bio en Ille-et-Vilaine, a récolté entre 6 et 7 t/ha d'ensilage de méteil mi-mai 2018, et a pu commencer l'exploitation de sa prairie par une fauche en juin et un pâturage léger en juillet. Christophe et Charlotte Mellier, en Ille-et-Vilaine également, ont récolté 7 t/ha de méteil en ensilage juste après le 15 mai. Après cela, la prairie est très bien partie et a été fauchée début juillet. Pour eux, la priorité est donnée au bon développement de la prairie. La récolte du couvert reste un bonus.
Installation solaire thermique pour un élevage laitier à Saint-Ganton
Éleveur de vaches laitières en agriculture biologique, en Ille-et-Vilaine, Olivier Laurent a fait installer 7,5 m² de panneaux solaires thermiques sur la toiture de sa salle de traite. Pour ce faire, il a bénéficié d'une aide financière de la direction régionale Bretagne de l'ADEME, dans le cadre du Fonds Chaleur. Cette installation lui permet de couvrir 64 % de ses besoins annuels en eau chaude sanitaire (nettoyage de la salle de traite, nettoyage du tank à lait, hygiène lors de la traite, allaitement des veaux...), soit une économie de 2500 kWh/an, mais aussi de gagner en autonomie. Installée en 2016, l'installation devrait être rentabilisée en une dizaine d'années. Olivier Laurent a, par ailleurs, investi dans un pré-refroidisseur de lait et réfléchit à l'installation de panneaux photovoltaïques pour la production d'électricité.
Lait bio : Elever des veaux avec des vaches nourrices
Anne-Laure SIMON, AuteurLa technique qui consiste à confier les veaux à une vache nourrice comporte de nombreux avantages. Des éleveurs l'ont testée et en retirent de la satisfaction : gain de temps, amélioration de la santé et de la croissance des veaux. Deux à trois veaux sont nourris par une vache nourrice qu'ils vont téter pendant 6 ou 7 mois. Bien souvent, les vaches choisies sont celles à problèmes, type boiteuse, leucocytaire, longue à traire ou qui n'a pas retenu. Elles devront avoir beaucoup de nourriture et d'eau à disposition, point d'attention particulièrement important. Dans cette technique, l'éleveur n'a pas besoin d'intervenir pendant toute la phase lactée, excepté les 10 premiers jours pour faire adopter les veaux par la vache. Yves Simon (éleveur laitier à Montreuil le Gast) témoigne.
Mécanique sur mesure
Alexis BILLIEN, AuteurEn Ille-et-Vilaine, sur l'élevage laitier bio de Gaétan et Gisèle Veillard, le parc de matériel agricole a évolué suite aux différents bricolages de Gaétan. Il répond ainsi au mieux aux besoins techniques et aux pratiques des deux éleveurs, avec du matériel adapté sur mesure et/ou à moindre coût que ce qui existe en neuf. Quelques exemples sont présentés dans cet article : - un cultivateur arrière passé en frontal ; - un semoir placé en frontal qui, passé en même temps qu'un autre semis placé à l'arrière, permet le semis simultané d'une prairie et d'une orge ; - un râteau faneur d'occasion transformé en herse étrille ; - un godet-distributeur pour la betterave ; - etc.
« Notre site a été construit au centre du parcellaire »
Franck MECHEKOUR, AuteurLe GAEC des Collines et Prairies en Ille-et-Vilaine repose sur le pâturage. Avec son troupeau de 90 vaches laitières conduit en AB et ses 110 ha de SAU, il est quasiment autonome (92 % dautonomie fourragère). Jean-Yves Lerétif a fait le choix, dès les années 2000, dun système très pâturant. En intégrant un groupe herbe animé par la Chambre dAgriculture, il s'est rend compte que sa production par vache était supérieure à la moyenne, mais quil nétait pas efficace économiquement. Depuis, il cherche à produire un maximum de lait avec de lherbe pâturée. En 2016, son fils Étienne sinstalle et lexploitation se convertit au bio. La recherche dautonomie monte alors dun cran. En même temps, une opportunité de reprendre 30 ha accolés à 10 ha de lexploitation se présente. Elle permettrait dobtenir 40 ha accessibles aux vaches (50 ares/vache) mais il faudrait reconstruire un nouveau site à deux kilomètres de lancien. Les deux associés optent pour cette solution et investissent 522 000 pour construire le nouveau site, dont 50 000 de subvention PCAE. En 2017, le troupeau est 100 % au pâturage davril à mi-juillet, avec un complément quotidiennement de 1 à 2 kg densilage de maïs épis ou de céréales. Lorsque les vaches ne pâturent pas, lensilage de maïs ou dherbe ainsi que lenrubannage complètent la ration. La première année de conversion sest soldée par une baisse du niveau de production denviron 600 L/vache. En 2018, les conditions difficiles du printemps ont bouleversé leur plan : ils nont pas pu débrayer certaines parcelles pour la fauche. Toutefois, ces deux associés restent confiants sur la viabilité de leur système pâturant une fois ces années de transition effectuées.
Observatoire de la production bio en Bretagne : Edition 2018 - Chiffres 2017
La Bretagne est la 6ème région française en nombre de fermes bio (2 736 en 2017, dont 386 nouvelles) et en pourcentage de bio dans la SAU régionale (6,6 % au 1er janvier 2018). LObservatoire régional de la production biologique synthétise les chiffres de la production agricole bio bretonne : nombre de fermes, productions, localisation des surfaces. Une analyse du réseau GAB-FRAB sur le développement de la production bio en Bretagne en 2017 est présentée, illustrée par des graphiques et des cartes permettant de localiser les différents bassins de production.
Un parcours à l'installation à ouvrir et améliorer
Lucie RIGAL, AuteurCet article rapporte le témoignage de Lucie, 29 ans, qui s'est installée dans la région rennaise en 2016 avec son frère Pierrick. Sur leur ferme certifiée bio, ils élèvent des poules pondeuses et font de l'accueil à visée pédagogique à la ferme. Lucie raconte son expérience en ce qui concerne le PPP : Plan de professionnalisation personnalisé, un dispositif nécessaire pour l'obtention de la dotation jeune agriculteur (DJA) et qui préconise diverses formations pour les candidats à l'installation selon leur projet.
Portrait du mois : Lart du cochon
Antoine BESNARD, AuteurPierre-Yves Govin, éleveur naisseur-engraisseur en AB, installé en 1999 en Ille-et-Vilaine, pilote une exploitation de 40 truies sur 28 ha de SAU. Ce système compte 2.5 UTH et combine divers circuits de commercialisation : vente directe en magasin de producteurs, circuit long (Bio Direct) et vente de porcelets pour lengraissement. Pour cet éleveur, deux points sont importants : sorganiser, et savoir évoluer. Sorganiser par exemple, pour optimiser sa production sans pour autant crouler sous le travail, doù le choix de mises bas en plein air, système moins gourmand en temps. Savoir évoluer : il fait évoluer ses circuits de commercialisation selon les opportunités et les aléas. Pour lui, dans le contexte changeant actuel, avec larrivée de nouveaux acteurs en AB, léleveur doit rester maître de ses marchés, en combinant par exemple divers circuits de commercialisation, mais aussi en sinvestissant pour rester au plus près du consommateur et développer les partenariats construits selon ses conditions. Aujourdhui, avec un système alimentaire autonome à 50 %, ce producteur reste conscient quune autonomie plus élevée serait un atout. Mais son système actuel ne lui permet pas de produire plus daliments. Le coût dachat daliment restant stable et le prix de vente de ses animaux adapté, le système actuel offre un bon équilibre entre charges de travail et coûts de production. Mais les choses peuvent changer et cette autonomie limitée peut devenir, à terme, un handicap : cet éleveur sait quil devra alors se réorganiser pour évoluer et sadapter.
Le portrait du mois : Réseau pensant
Antoine BESNARD, AuteurStéphane Rozé est éleveur de bovins lait à Mondevert (35), en bio depuis 1997. Depuis près de 20 ans, il est engagé dans le réseau GAB-FRAB Bretagne. Pour pouvoir s'investir au mieux auprès dAgrobio 35, il a dû organiser son temps. Tout en reconnaissant l'importance et la somme du travail à accomplir, tant au niveau local que national, il estime que c'est une façon de poursuivre son métier de paysan. En faisant en sorte que les idées élaborées à l'échelle des fermes puissent être collectivement relayées, il participe ainsi au développement de la bio. Parcours et témoignage de ce pionnier, à l'heure du changement d'échelle de la bio. Stéphane Rozé revient notamment sur l'importance des filières locales. L'engagement et la mobilisation des paysans sont essentiels, non seulement pour porter la dynamique bio en local, mais aussi, lors dévènements tels que le Salon La Terre est Notre Métier, pour montrer le travail réalisé par le réseau et affirmer cette cohésion et cette articulation entre les départements, la région et le national.
Le poulet de Janzé se met au bio
Frédéric CARLUER-LOSSOUARN, AuteurCoopérative bretonne de volailles Label Rouge, le groupement d'éleveurs Les Fermiers de Janzé a lancé, en 2018, une gamme bio. Pour un démarrage prudent, seuls 7 des 170 aviculteurs qui travaillent avec la coopérative participent, dans un premier temps, à ce nouveau projet. L'objectif est de produire 4000 poulets/semaine, un chiffre qui devrait doubler en 2019. Ces poulets bio seront distribués en RHD et en grande distribution (au rayon trad).