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Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Final Report on Fertilisers IV and Plant Protection Products VI
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de donner des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique, fournit, dans ce rapport publié en 2021, son avis sur des demandes d'autorisation concernant l'utilisation de nouvelles substances fertilisantes ou de protection des cultures en agriculture biologique. Les substances concernées par ce présent rapport, et pour lesquelles l'avis est favorable, sont : - l'ABE-IT 56, un produit de fractionnement du lysate de Saccharomyces cerevisiae, souche DDSF623, agissant comme éliciteur de défense des plantes ; - les sels de sélénium d'origine naturelle, en tant qu'engrais pour les surfaces agricoles destinées à l'alimentation animale ; - le nitrate de sodium (ou nitrate du Chili), autorisé uniquement pour la production d'algues sur terre dans des systèmes fermés ; - le talc (E553b). En revanche, le groupe d'experts ne préconise pas, à date de ce rapport, l'ajout du schiste brûlé aux annexes du règlement (CE) n° 834/2007 relatif à l'agriculture biologique. Ces avis visent à aider la Commission européenne à élaborer et à améliorer la réglementation qui encadre les productions biologiques.
Bioprotection et gestion des fermentations alcooliques en bio : Résultats dexpérimentations en Languedoc-Roussillon (région Occitanie)
Valérie PLADEAU, Auteur ; Lucile PIC, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2019La tendance visant à diminuer les apports de sulfites lors de la vinification se renforce, notamment en bio. Ce document présente une synthèse dessais visant à proposer des solutions efficaces et alternatives au sulfitage pré-fermentaire. Ces solutions reposent sur la mise en uvre de pratiques de bioprotection à laide de levures non Saccharomyces et de levures Saccharomyces. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du projet de recherche « Maîtrise et gestion innovantes des populations microbiennes en bio », financé pour une durée de trois ans par la région Languedoc-Roussillon, puis par la région Occitanie. Le projet a été coordonné par Sudvinbio et a rassemblé la Chambre dAgriculture des Pyrénées Orientales, le groupe ICV, lIFV et Inter Rhône. Ce projet a permis de tester plus de 70 modalités de bioprotection, de 2015 à 2017, sur des cépages régionaux et de réaliser ces essais en conditions réelles de vinification. Ces tests ont permis dévaluer les paramètres suivants : 1 limplantation et le niveau de colonisation des souches testées ; 2 limpact sur la réduction du niveau de la flore indigène en phase pré-fermentaire ; 3 limpact sur les cinétiques fermentaires, les paramètres analytiques et la qualité organoleptique des vins. Ce document présente ainsi les résultats obtenus et les recommandations de vinification en conditions de non sulfitage des moûts en phase pré-fermentaire, sur des vins types du Languedoc-Roussillon.
Muter sans SO2, c'est possible
Justine GRAVÉ, AuteurValérie Pladeau, chargée de mission qualité et nologie chez Sudvinbio, a suivi durant trois ans des essais qui ont permis de trouver des alternatives au SO2 dans les itinéraires de production de vins doux naturels (projet no Bio). Ces essais ont mis en évidence trois souches de levures fermentaires (levures non-Saccharomyces) qui ont la particularité de présenter moins de risque de reprise de fermentation en cas de réduction ou dabsence de sulfitage lors du mutage. Il sagit de deux souches de Torulaspora Delbrueckii et une de Kluyveromyces thermotolerans. Leur capacité à effectuer une fermentation alcoolique (FA) a été vérifiée sur différentes modalités de sulfitage en phase préfermentaire et au mutage, et a été comparée à celle des Saccharomyces (levures habituellement utilisées) soumises aux mêmes conditions. Contrairement aux recommandations des fournisseurs, les essais ont révélé que les levures non-Saccharomyces parviennent parfaitement à enclencher une FA malgré un sulfitage à 4 g/hL. Leurs cinétiques de fermentation sont plus lentes mais atteignent aisément le point de mutage. Valérie Pladeau souligne quune FA plus lente apporte de la souplesse et peut permettre aux vignerons de mieux affiner leur itinéraire de mutage. Ces vins ont été soumis à un panel de dégustateurs afin de vérifier leur conformité sensorielle : leurs profils ont été jugés différents et intéressants (les levures non- Saccharomyces tendent à produire un plus dacidité volatile), et aucun défaut na été identifié.
Fermentation des vins bio : un cadre réglementaire, de multiples pratiques
En viticulture, l'étape de la fermentation alcoolique est essentielle : elle conditionne très fortement le type de vin qui sera obtenu. Elle consiste en la transformation des sucres des baies de raisins en alcool sous l'action de levures. Les vignerons, mais aussi la recherche, y portent une attention toute particulière. Processus d'abord naturel, la fermentation alcoolique en vinification fait l'objet de diverses pratiques. Différents intrants sont notamment utilisés pour contrôler cette étape.