Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (35)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Dossier spécial Élevage Herbivore : Prairies à flore variée : Bilan des suivis réalisés en Dordogne et en Lot-et-Garonne ; Prairies enrichies avec des plantes à tanins : Bilan du suivi réalisé en Creuse
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Marie RAPINAT, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questionnements des éleveurs sur les prairies à semer dans leur système, avec pour objectif d'augmenter la part de l'herbe, l'autonomie alimentaire ou encore de mieux gérer la santé de leur troupeau, divers suivis de prairies à flore variée de mélange Capflor ou de prairies enrichies en plantes à tanins ont été réalisés en Dordogne, en Lot-et-Garonne et en Creuse. Un premier article revient sur le suivi de 2 parcelles de prairies à flore variée, comptant au moins 6 espèces issues de 2 à 3 familles botaniques différentes, lune chez un éleveur de Dordogne et lautre en Lot-et-Garonne. Sont ainsi présentés les mélanges réalisés, les motivations et les retours dexpérience des éleveurs, lévolution de la composition floristique sur plusieurs années, tout comme les pistes de travail pour lavenir. Le second article revient sur les résultats de suivis de prairies semées en Creuse et enrichies en plantes à tanins, lune avec du plantain et de la chicorée et lautre associant lotier corniculé et chicorée. Les mélanges réalisés, les points-clés des itinéraires techniques, le rythme de pâturage ou encore les valeurs alimentaires obtenues figurent dans le document.
![]()
![]()
« J'élève 220 brebis sans bâtiment ni foin »
Véronique BARGAIN, AuteurFabien Letort élève 220 brebis Landes de Bretagne, en agriculture biologique, sur 82 ha despaces naturels littoraux près de Pornic (Loire-Atlantique). Il sest installé en 2016, après avoir suivi des études agricoles et dans lenvironnement, et avoir créé une entreprise décopâturage. Le Conseil départemental cherchait à mettre en place une gestion plus écologique de 30 ha despaces littoraux avec de forts enjeux au niveau de la biodiversité. L'éleveur a alors signé une convention de huit ans avec le département, a récupéré 40 ha de prairies supplémentaires, et a acheté des brebis. Ces dernières pâturent toute lannée : elles sont en plein-air intégral et mangent uniquement la végétation naturelle (léleveur ne récolte pas de fourrage). Les surfaces pâturées se partagent entre des prairies précoces, des prairies ombragées, des bois, des friches Fabien Letort a établi un plan de gestion agropastoral avec des acteurs locaux et avec PâturAjust (réseau technique pour la valorisation des végétations naturelles par lélevage). La surface est répartie en 70 parcs de 1-1,5 ha, pâturés pendant 1 à 4 jours. Le recours à une race adaptée (rustique et économe), la valorisation en circuits courts (par la vente directe et par l'intermédiaire d'un magasin de producteurs) avec un bassin de consommation à proximité, le contexte pédoclimatique favorable et le parcellaire regroupé permettent à ce système en plein air intégral biologique de bien fonctionner.
![]()
![]()
Des plantes à tanins, un petit plus pour la gestion du parasitisme
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes éleveurs du Cédapa se sont interrogés sur les alternatives aux traitements antiparasitaires chez les bovins lait. Pauline Woehrle, conseillère bio chez Eilyps, a présenté des méthodes préventives. Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour diminuer lutilisation de produits antiparasitaires : sortir les génisses au pâturage dès leur première année pour développer leur immunité antiparasitaire, bien gérer le pâturage (ex : ne pas faire pâturer des génisses après des animaux plus âgés), sélectionner ses animaux sur des critères de résistance et de résilience face aux parasites, apporter des compléments alimentaires (minéraux, vitamines, tanins ). Chez les ruminants, certains tanins agissent sur les ufs des vers gastro-intestinaux (moindre développement des larves) et sur la fertilité des vers femelles. Dans les végétaux, les tanins sont présents en concentration plus importante à des stades physiologiques avancés, notamment dans les boutons floraux et dans les feuilles sénescentes. Ils sont présents dans des plantes ligneuses (noisetier, chêne, châtaignier ) et dans certaines plantes fourragères (sainfoin, luzerne lupuline, plantain ). Il faut éduquer les animaux pour quils les mangent : un apprentissage alimentaire est nécessaire dès le plus jeune âge. Il est possible dimplanter des bandes de plantes fourragères riches en tanins dans les paddocks et dimplanter des vivaces (framboisier, thym ) le long des chemins daccès.
![]()
Du sainfoin en granulés ou en foin : des vertus antiparasitaires contre les strongles qui restent à démontrer
Le sainfoin, qui est riche en tanins condensés, aurait un effet sur les infestations de strongles chez les ovins : selon plusieurs études réalisées en conditions in vitro, la consommation de tanins diminuerait la charge parasitaire et la fertilité des strongles femelles. La diminution dufs rejetés dans les excréments contribuerait ainsi à réduire la contamination durant le pâturage et à ralentir la dynamique des infestations. Ce principe na toutefois pas été validé dans six essais réalisés en conditions délevage, dans le cadre du projet PARALUT (projet piloté par le Centre Départemental de l'Élevage Ovin 64 et financé par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine). Ces essais ont testé lefficacité du sainfoin en élevage ovin sous trois formes différentes : des granulés de sainfoin pur (contenant 3 % de tanins condensés) ; des granulés à base de sainfoin associés à des extraits de plantes (dosant 20 % de tanins condensés) ; du foin de sainfoin (dosant 0,6 % de tanins condensés). Dans tous les essais, la teneur en tanins de la totalité de la ration était inférieure à 1 %. Dans ces conditions, les effets bénéfiques du sainfoin nont pas été validés.
![]()
![]()
Lautomédication chez les ruminants
Delphine DANIEL, AuteurNous avons longtemps cru que les bovins, les ovins et les caprins pâturaient ce quils avaient à disposition, sans faire de distinction entre les plantes. Or, si ces ruminants disposent dune grande diversité despèces à pâturer et si nous observons plus attentivement ce quils mangent, nous pouvons voir quils sélectionnent les végétaux quils pâturent. Ils peuvent même faire preuve dautomédication. Ainsi, observer les consommations atypiques dun troupeau ou dun animal peut informer sur son état de santé. Cet article explique les bénéfices de certaines plantes communes pour les ruminants : pissenlit, ortie, plantes taniques (ex : écorces ou ronces), saule, origan thym et serpolet, prunelier et lierre grimpant. Il aborde également la consommation dargile par ces animaux.
![]()
![]()
Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ; Robin HORRIOT, AuteurDe plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».
![]()
![]()
Lutter contre le parasitisme
A. T., AuteurLe 21 septembre 2021, une conférence sur la gestion du parasitisme en élevage caprin a été organisée à loccasion du salon Tech&Bio. Cette conférence a notamment porté sur lintérêt du sainfoin en cure pour les chèvres laitières. Cette légumineuse, qui contient des tanins condensés qui ont un effet antiparasitaire, a fait lobjet dessais dans le cadre du projet Casdar Fastoche (projet piloté par lIdele et qui avait pour but de tester et de développer le pâturage de plantes riches en métabolites secondaires bioactifs). Les premiers résultats sont jugés « intéressants » sur la partie zootechnique et « optimistes » pour la partie parasitisme. Le sainfoin présente lavantage dêtre adapté aux conditions séchantes et de rester appétent à un stade avancé. Il est également possible dopter pour dautres plantes riches en tanins, comme la chicorée ou le plantain.
![]()
![]()
Parasitisme en petits ruminants : Pâturer des plantes bioactives, cest Fastoche ! ; "Les tanins perturbent la vie parasitaire" ; FiBL France ouvre un service d'analyses coprologiques
Frédéric RIPOCHE, AuteurGérer les strongles gastro-intestinaux chez les petits ruminants est un enjeu-clé, notamment en AB, dans un contexte de développement des résistances aux anthelmintiques chimiques. Des plantes à tanins, comme le sainfoin, et, plus largement, des plantes dites bioactives ont montré des effets impactant le cycle de ces parasites, notamment si elles sont distribuées en granulés déshydratés. Mais ne peut-on pas envisager de faire pâturer des plantes « alicaments » (combinant valeur nutritive et santé) plutôt que dacheter et de distribuer des granulés ? En 2019, a été lancé le projet CasDar Fastoche pour répondre à cette question. L'étude est basée sur 14 essais de pâturage, avec des lots de 30 animaux et sur des parcelles pures de sainfoin, de chicorée et de plantain, associés à des mesures de valeurs nutritionnelles, avec analyse de la présence de molécules de type tanins au cours du cycle végétatif et à des suivis parasitaires et de croissance des animaux. Cette étude s'inscrit sur un temps long et demandera une analyse de l'ensemble des résultats pour tirer des conclusions. Ces dernières permettront de faire avancer les connaissances sur lusage des plantes bioactives dans la gestion du parasitisme chez les petits ruminants, sachant quil existe dautres perspectives, comme les pellicules de noisettes ou de châtaignes, elles aussi riches en tanins. Ainsi, les plantes bioactives sont potentiellement un outil à mobiliser dans une logique de combinaison de moyens visant à limiter le recours aux molécules chimiques : perturber la biologie des vers, stimuler la réponse immunitaire des animaux, bien les nourrir, adopter une gestion adaptée du pâturage et mieux cibler les animaux à traiter. Ceci demande aux éleveurs de suivre au mieux létat parasitaire de leurs troupeaux, via notamment des coprologies. Dans cette optique, FiBL France ouvre un service danalyses coprologiques visant à fournir des réponses plus rapides et plus ciblées aux éleveurs.
![]()
![]()
Quand les brebis pâturent les plantes bioactives
Robin HORRIOT, AuteurLe sainfoin, la chicorée et le plantain sont des plantes bioactives qui participent à lamélioration de la santé des ruminants, notamment des ovins. Elles sont riches en tanins, ce qui fait baisser la charge parasitaire. Elles ont également lavantage dêtre résistantes à la sécheresse grâce à leur important système racinaire et ne présentent pas de risque de météorisation. Le programme Fastoche a recueilli les témoignages déleveurs conquis par les bénéfices de ces plantes. Le Gaec Cassenjouls, situé en Aveyron, implante, depuis longtemps, 4 à 5 ha de sainfoin pur. Pour les associés de ce Gaec, le gros inconvénient de cette fourragère est sa pérennité : il faut la ressemer tous les deux ans. Cette légumineuse est également traditionnellement cultivée dans le Sud-Est de la France. Le directeur de la ferme expérimentale de Carmejane a remarqué que les brebis la mangent tout le temps avec appétence, même lorsquelle est en fleurs. En Haute-Vienne, Didier Dussouchaud intègre du plantain dans tous ses semis de prairies. Il a également essayé la chicorée, mais les brebis ont arrêté de la consommer lorsquelle montait, contrairement au plantain que les brebis pâturent tout le temps.
![]()
![]()
Des tanins pour réduire les odeurs sexuelles des carcasses
REUSSIR PORC, AuteurUne étude, réalisée par un groupe de chercheurs tchèques et slovaques, a démontré que lincorporation dextraits de châtaigniers (qui contiennent des tanins) dans lalimentation des porcs mâles entiers, à hauteur de 2 %, semble réduire le dépôt de scatol dans leur viande. Selon Didier Gaudré, de lIfip Institut du porc, les tanins permettent, en effet, de réduire lodeur des viandes en diminuant la production de scatol. Par contre, lincorporation dextraits de châtaigniers a aussi pour effet de pénaliser les performances zootechniques des porcs, puisque les tanins présentent aussi des facteurs antinutritionnels qui empêchent lhydrolyse des protéines.
![]()
![]()
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
![]()
Parasitenkontrolle bei Ziegen und Schafen
En Suisse, au Centre agricole de Viège, le FiBL teste des méthodes de lutte alternatives contre les parasites des ovins et des caprins. Cette vidéo, en allemand et sous-titrée en français, retrace les essais. Un suivi précis des animaux est réalisé. Ils sont testés tous les 3 mois afin de déterminer les individus à traiter. Ce suivi n'étant cependant pas généralisable à tous les élevages, des méthodes dobservation sont développées, comme le contrôle de la prise de poids des agneaux visant à détecter et à ne traiter que les animaux avec la plus forte charge parasitaire. Pour éviter une pression de sélection qui favoriserait les souches résistantes aux vermifuges, il est aussi conseillé de ne jamais traiter tout le troupeau en même temps et de pratiquer un pâturage tournant en respectant un long délai de retour sur les prairies. Cela permet d'éviter le moment où les larves de parasites sont infectieuses. Enfin, des essais sont en cours sur des alternatives aux vermifuges, comme l'esparcette, une légumineuse fourragère riche en tanins qui diminue la charge parasitaire.
![]()
![]()
Une année de pâturage à lEARL de Kerbabu
Cindy SCHRADER, AuteurÀ lEARL de Kerbabu, ferme située dans le Finistère, Élisabeth et Pascal Beuzit élèvent 62 vaches laitières. Ils apportent leur témoignage sur la gestion du pâturage durant lannée 2019. Comme ils ont vu que leurs vaches adoraient manger des plantes sur les talus, voire des orties, ils ont décidé dimplanter une « prairie pharmacie ». Ils lont semée par bandes de six mètres dans six paddocks différents (lobjectif est de laisser aux vaches le choix de manger ou non les espèces de cette prairie multiflore). Ces bandes ont été implantées en avril sous couvert davoine. En plus du RGA diploïde, elles contiennent du lotier corniculé, de la centaurée noire, du plantain, de la chicorée, de la pimprenelle, de lachillée millefeuille, du trèfle hybride et de la luzelle. Ce mélange de prairie multiflore est vendu à 20 /kg. Il a été semé à 6,5 kg/ha et mélangé à 20 kg/ha de RGA diploïde.
![]()
![]()
Le conseil de Laurence : « Plus de croissance avec les plantes à tannins »
Laurence SAGOT, AuteurSelon une étude réalisée en Haute-Vienne par le Ciirpo, les parcelles enrichies en tannins condensés sont favorables à la croissance des agneaux sevrés. En effet, les plantes à tannins forment, dans le système digestif, des complexes, en particulier avec les protéines, assurant une protection vis-à-vis des dégradations ruminales et entraînant une absorption accrue dacides aminés. Dans cette étude, les agneaux ont présenté des croissances supérieures de 8 à 17 % en comparaison aux agneaux pâturant uniquement des graminées et des légumineuses. De nouveaux essais ont démarré sur des parcelles exclusivement composées de plantes à tannins (chicorée ou plantain). Cette étude visera aussi à évaluer la charge parasitaire avec un régime riche en tannins.
![]()
![]()
Maîtriser durablement les parasites de pâtures chez les ovins et les caprins
Steffen WERNE, Auteur ; Felix HECKENDORN, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019
Cette fiche technique montre comment les vers gastro-intestinaux des ovins et des caprins peuvent être régulés de manière durable selon les connaissances actuelles et comment la formation d'une résistance des parasites peut être retardée. La fiche technique aborde également des possibilités et des limites de la légumineuse fourragère sainfoin.