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ATTENTE DU CONSOMMATEUR |
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Les acheteurs de vin bio en France : Quelles dynamiques ? Quelles perceptions ?
Dans un contexte délicat, à la fois pour le vin en général et pour les produits biologiques, les ventes de vins bio se maintiennent, et elles étaient même en hausse de 6.3% en 2022. Selon les circuits de distribution, la situation nest, cependant, pas identique : en baisse dans les grandes surfaces et les magasins bio, les ventes sont en augmentation chez les cavistes, en vente directe ou à lexportation. Dans cette étude Millésime Bio Circana, les acheteurs de vin bio ont été interrogés. Cinq tendances favorables ont été identifiées : 1 - 39% de nouveaux acheteurs, avec des profils plus jeunes et plus diversifiés socialement ; 2 - 37% des acheteurs ont augmenté leurs achats en 2022 ; 3 - Les acheteurs bio consommant aussi des vins conventionnels, il apparaît que la majorité dentre eux souhaitent augmenter leurs achats de vins bio ; 4 - 71 % des acheteurs de vin bio se disent motivés par des préoccupations environnementales ; 5 - Plus les acheteurs cherchent des vins de qualité, plus ils considèrent que le vin doit être bio. Les acheteurs de vin bio préfèrent lachat en vente directe ou chez les cavistes. Ils estiment aussi que la restauration pourrait mieux valoriser les vins bio (23% des achats de vins bio se font en restauration, prioritairement dans les restaurants).
D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Rapport détaillé
L'Agence BIO s'est associée à L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation) pour établir le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France métropolitaine. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Français (fréquence de consommation, part de bio dans l'alimentation, freins à la consommation, évolution des habitudes alimentaires...) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », rapport à la cuisine, place de la santé, perception de la qualité, considérations sociales et environnementales, arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception prix, perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, connaissances et confiance envers les labels...) ; 4 - Les circuits de distribution (perception de l'offre, attentes du consommateur...) ; 5 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, ancienneté, familles de produits consommés, fréquence et lieux d'achat, évolution de la consommation bio depuis 1 an...) ; 6 - La consommation des produits biologiques demain (projection de l'évolution de la consommation alimentaire et non alimentaire bio dans les 6 prochains mois...) ; 7 - Le vin bio (consommation, critères d'achat, raisons de la consommation...) ; 8 - Portraits de Français selon leur rapport au bio (profils de consommateurs, typologie de la consommation bio...).
Bien manger pour vivre mieux : Manifeste pour un monde plus bio et plus juste
Alors que la désinformation autour de la bio, linflation et le greenwashing brouillent les pistes et menacent le développement d'un système agro-alimentaire durable, Pierrick de Ronne, à Biocoop depuis 2009, montre, dans cet ouvrage, que les enseignes ont un rôle à jouer dans la transition alimentaire. D'après lui, de la même manière que, après la Seconde Guerre mondiale, des moyens gigantesques et des législations hors norme ont été mobilisés pour développer lagriculture intensive et garantir la souveraineté alimentaire, il est temps, à lheure de la crise écologique, de mettre les sociétés et les institutions en action pour réussir une nouvelle transition alimentaire.
Bio augmentée, six voies anti-crise : Où en est-on à mi-2023 ?
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez, co-auteur du dossier « Bio augmentée » (Bio Linéaires n° 107), fait le point sur le marché en magasins bio et sur les défis à relever pour le secteur. Il décrit trois des six enjeux dont la bio doit se saisir pour sortir de la crise et pour préparer son évolution vers une « bio augmentée », ou « bio 3.0 » : locavorisme, biodiversité de l'offre produit, relationnel.
La bio en Benelux : Forte attente de transparence
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Stephan Blommendaal, responsable des achats chez UDEA (le principal grossiste des magasins spécialisés bio au Benelux), fait le point sur l'état du marché de la bio depuis 2020 et sur les activités du groupe.
Crise de la bio : Arrêt sur limage
Lucie GILLOT, AuteurAprès plusieurs années de forte croissance, la consommation de produits biologiques connaît un coup darrêt, en France. Elle se heurte à la crise inflationniste. Dans ce contexte, et avec un surcoût estimé à 30 % par rapport au conventionnel, les produits bio ont moins séduit les consommateurs. Le décalage entre loffre et la demande a entraîné des déclassements (produits bio réorientés vers le conventionnel), ainsi que des déférencements dans les grandes et moyennes surfaces. Le risque de déconversions inquiètent la France, dautant quelle sest engagée, comme dautres pays européens, à accroître ses surfaces agricoles bio. Cette crise nest, toutefois, pas causée uniquement par linflation. Le label AB pâtit également dun problème dimage. La bio est concurrencée par une multitude dautres logos et le phénomène de « conventionnalisation » de la bio (intensification des modes de production et distanciation avec les consommateurs) a également engendré de la méfiance. Les consommateurs doutent que les produits soient « totalement bio », alors que lobtention du logo AB est soumise à une réglementation stricte. Parallèlement, le programme de recherche Metabio a montré que la bio tire les pratiques agricoles vers le haut : à mesure que la bio se développe, les pratiques conventionnelles tendent aussi à sagroécologiser. Un effet positif pour lagriculture, mais qui a tendance, pour les consommateurs, à mettre la bio au même niveau que les autres modes de production. Par ailleurs, le développement de la bio ne dépend pas uniquement du marché, il dépend aussi des politiques publiques. Globalement, la bio est peu aidée au regard des services environnementaux quelle génère. Cet article est accompagné de trois encarts : lun résume lhistoire de la bio, un autre effectue un point sur l'évolution de la bio en Europe, et le dernier propose un remodelage du label AB (avec intégration du bilan carbone et de dimensions sociales).
Démarches et signes de qualité Partie 2 : Perception par les consommateurs
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2023En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, de nouvelles démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (HVE, nutri-score, mentions, labels...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension et l'intérêt des consommateurs pour de nouvelles démarches, en comparaison avec les références connues (AB, Label Rouge...), alors que ces nouvelles démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document, qui fait la synthèse de la seconde phase de cette étude, met en évidence l'intérêt limité des consommateurs pour de nouveaux signes ou labels et apporte notamment des éclairages sur les attentes des consommateurs français en matière de traçabilité et sur leur confiance dans les fruits et légumes français.
Développer les boucheries bio : Une stratégie progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour contrer la baisse des ventes de viande bio dans les rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces, Unebio (Union des éleveurs bio) continue dinvestir dans des boucheries bio. Selon Jean-Marie Roy, éleveur bio en Vendée, vice-président dUnebio et président du Comptoir des Viandes Bio (outil de transformation de ce groupement), le mot « bio » fait peur au consommateur. Il vaut mieux parler de local, de biodiversité, de qualité de leau, de captation de CO2 Le terme « boucherie bio » napparaît pas forcément sur les enseignes des boucheries du groupement et a été remplacé par « boucherie des éleveurs ». Malgré quelques fermetures, 25 points de vente restent ouverts en France. Les éleveurs du conseil stratégique dUnebio ont dailleurs réaffirmé la stratégie de développement du réseau de boucheries. Deux nouvelles enseignes vont ouvrir, début septembre, en Pays de la Loire, et des projets sont à létude pour la région parisienne. Selon Jean-Marie Roy, plus que lemplacement dune boutique, la qualité des équipes (motivées et formées pour être capables de parler des externalités de la bio) est primordiale. Par ailleurs, pour ne pas perdre ses clients, il faut compter un temps de conversion avant quune boucherie du groupement ne propose la totalité des produits en bio. Le buf passe dabord en bio, puisquil ny a pas décart de prix avec le conventionnel, ensuite le veau, le porc et, enfin, la volaille. Il faut compter environ trois ans pour que tous les produits proposés soient bio.
Le dossier : La Bio augmentée : Les 6 réponses majeures à la crise
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurFace à la baisse de la consommation bio, la distribution spécialisée bio doit se réinventer, et mettre en avant une « bio augmentée ». Au sommaire de ce dossier : - Le défi de la désirabilité ; - Le défi du nouveau locavorisme ; - Le défi de l'aliment nu ; - Le défi de la biodiversité produit ; - Le défi des nouveaux formats, circuits, univers ; - Le défi du magasin relationnel et vie légère.
Dossier : Le végétal, un potentiel à développer
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, pays qui consomme le plus de viande bovine en Europe, le jeune marché des alternatives végétales à l'offre carnée est prometteur : en 2022, il s'élève à 465 millions d'euros en GMS et à 116,2 millions d'euros en magasins bio. Cet essor, soutenu par une demande caractérisée par l'émergence de nouvelles valeurs et motivations (souci de l'empreinte carbone générée par les élevages, attentes vis-à-vis du bien-être animal) et par une part croissante de consommateurs végétariens et flexitariens, est une opportunité pour le réseau bio. Ce dossier revient sur la révolution végétale, l'évolution de son offre et de sa perception auprès du public, ainsi que sur les atouts du réseau bio par rapport à la GMS. Il fournit des conseils, destinés aux gérants du réseau bio, pour optimiser les ventes.
Les Français et l'affichage environnemental des produits alimentaires
COLLECTIF EN VÉRITÉ, Auteur ; BVA, Auteur | PARIS (27 Rue du Colonel Pierre Avia, 75 015, FRANCE) : BVA | 2023Afin d'alimenter les débats sur le projet daffichage environnemental, le Collectif En Vérité, qui réunit 60 marques alimentaires demandant la transparence sur les emballages, a décidé dinterroger les Français pour comprendre ce quils souhaitent vraiment savoir et voir, à-même le packaging, concernant la valeur environnementale de leur alimentation. Cette étude, menée avec BVA, vise à sassurer que laffichage qui sera retenu par les pouvoirs publics réponde aux attentes des Français et qu'il soit un levier efficace pour encourager la transition alimentaire. En effet, si pour 86 % des Français, un score environnemental est essentiel, il doit, avant tout, se référer à des indicateurs précis : lutilisation de pesticides, le mode délevage et lorigine géographique des produits. Ce document présente, de manière synthétique, les résultats de cette enquête.
Les Français et les viandes bio
INTERBEV, Auteur ; OPINION WAY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (207 Rue de Bercy, 75 587, FRANCE) : INTERBEV | 2023Au printemps 2023, OpinionWay a réalisé une enquête auprès dun échantillon représentatif de la population française (1007 personnes âgées de 18 ans et plus) afin de connaître leur avis sur les viandes biologiques. Cette infographie en présente les principaux résultats : 94 % des personnes interrogées disent être attentives à la juste rémunération des éleveurs, et 90 % à la protection de lenvironnement et de la biodiversité. Par ailleurs, 73 % estiment que les viandes bio sont issues délevages respectueux de lenvironnement et 64 % considèrent que consommer des viandes bio est un moyen de soutenir des éleveurs engagés. Malgré une inflation qui conduit 71 % des personnes interrogées à affirmer être plus attentives au prix, 62 % des consommateurs déclarent vouloir acheter des viandes bio, au moins ponctuellement, car elles répondent à une quête du bien manger. Ces viandes sont principalement consommées lors de repas en famille, notamment avec les enfants. Les viandes bio sont considérées comme des viandes saines (74 %) et de qualité (76 %). Elles sont aussi souvent considérées comme un achat « plaisir » (76 %).
Les Français et les viandes bio Avril 2023
Alors qu'ils sont 92 % à affirmer consommer de la viande, les Français sont 66 % à penser que le bio est la solution pour continuer à manger de la viande dans le respect de lenvironnement. Cette enquête, commandée à Opinion Way par la Commission bio d'Interbev, met en lumière les perceptions et les motivations à la consommation de viande biologique chez les Français. À partir d'un échantillon de 1 007 personnes représentatif de la population française, les réponses à l'enquête ont permis d'évaluer : - l'engagement des Français dans des causes sociétales (qualité de l'alimentation, préservation de l'environnement et de la biodiversité, juste rémunération des producteurs...) ; - la consommation de viande et de viande bio (fréquence, lieux d'achat, occasions) ; - les perceptions sur les viandes biologiques et les raisons de consommation de ces viandes.
GMS : Les PGC FLS bio et non bio en avril 2023 ; Les difficultés des PGC FLS bio s'accentuent en GSA
Juliette FAVRE, AuteurEn France, en grandes surfaces, les PGC FLS (produits de grande consommation et frais libre service) bio ont enregistré, au premier trimestre 2023, une baisse des ventes en volume. En parallèle, les ventes en valeur des PGC FLS non bio, concernés par une inflation plus élevée que les produits bio, ont augmenté de 12,8 % en un an, alors que les ventes en valeur des PGC FLS bio ont enregistré une progression de 0,3 % en un an. La descente en gamme des Français bénéficie aux marques de distributeurs bio (MDD), plus dynamiques en valeur que les marques nationales bio. Ce contexte défavorable pour la bio, accentué par la contraction de l'offre bio dans tous les circuits, nentache pas pour autant la sensibilité des Français à la nécessité de bien consommer.
Label bio : reconnu par le consommateur
VITISBIO, AuteurUne enquête, menée par Millésime Bio - CSA en septembre 2022, a cherché à savoir comment les consommateurs de vin perçoivent les labels bio et durables en France, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Lenquête portait sur les huit labels bio européens (AB, Eurofeuille, Nature&Progrès, Bioland ), sur des labels complémentaires au bio (Demeter, Biodyvin, Vin méthode nature ), ainsi que sur des labels et des mentions non bio (HVE, Terra Vitis, Vignerons engagés, Vegan, Sans sulfites ajoutés ). Les résultats montrent que le bio reste un label de référence : 96 % des répondants ont reconnu au moins lun des labels bio, et 93 % des Français reconnaissant un label bio déclarent savoir ce quil signifie. Le label AB est, par ailleurs, le mieux positionné sur les dimensions liées à lenvironnement, les bénéfices pour la santé et les qualités organoleptiques. Les consommateurs interrogés ont aussi été invités à faire part de leurs attentes sur de nouveaux critères à développer au sein de la filière vin bio. Les priorités divergent entre les pays. Les Français souhaitent plus de vins bio en circuits courts, avec une utilisation durable des ressources naturelles et sans sulfites ajoutés.
Loïc Guines, président de lAgence Bio : "Il faut se mobiliser tous azimuts" ; Les Culturales : Crise de la bio : quels atouts pour la surmonter ? ; Productions légumières : Une nécessité : optimiser les ventes ; Prince de Bretagne : "Soutenir les nouveaux bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au contexte de crise que traverse aujourdhui la bio, pour Loïc Guines, président de lAgence BIO, « il faut se mobiliser tous azimuts ». En effet, différents leviers sont mobilisables, mais il faut agir maintenant, face aux grandes difficultés des producteurs et des filières. Ainsi, il est nécessaire de dynamiser fortement la consommation, notamment par plus de communication, la campagne BioRéflexe en cours devant être renforcée et relayée au niveau régional. Il faut aussi un soutien plus affirmé de lÉtat, dautant plus si on veut atteindre lobjectif, à lhorizon 2030, de 21 % de SAU en bio. La loi Egalim est aussi un levier et tout doit être fait pour atteindre les objectifs fixés. Les exportations peuvent aussi offrir des débouchés et ainsi limiter les déclassements de produits bio en conventionnel. Le constat est partagé par nombre dacteurs interviewés ici : la bio présente des atouts à mettre en valeur pour surmonter cette crise, comme ses externalités positives. Sil faut renforcer la communication et, notamment, éduquer les enfants, le cahier des charges doit aussi évoluer pour prendre en compte de nouvelles attentes des consommateurs : bien-être animal, certes, mais aussi équité. Chacun a son rôle à jouer, comme, par exemple, pour les légumes en GMS, promouvoir lorigine France malgré le contexte inflationniste et la baisse de consommation. Il faut aussi optimiser loffre pour assurer une vraie reprise du marché et sappuyer sur certains constats : en grande distribution, les îlots bio bien identifiés sont un plus pour les ventes et le drive reste bien placé pour les produits issus de lAB. A noter que les hausses de prix observées sont plus marquées en conventionnel, ce qui peut être aussi un autre argument en faveur de la bio.
Potentiel de développement de l'utilisation de produits biologiques en restauration commerciale
Cette étude, réalisée par AND International et Ecozept pour l'Agence BIO, vise à dresser un état des lieux de l'utilisation de denrées alimentaires biologiques, en 2022, en restauration commerciale et à identifier les freins, les motivations et les leviers des principaux acteurs (fournisseurs, restaurateurs, réseaux de restaurants) pour élargir la gamme bio en restauration commerciale. L'analyse, issue d'une première enquête menée auprès de 650 restaurateurs, a révélé que, dans la moitié des cas, le taux d'utilisation de denrées biologiques était inférieur à 10 % et, notamment, qu'il comprend une large part de vins bio ; elle révèle également les attentes des restaurateurs, notamment en matière d'information et de communication sur les produits biologiques. Les réponses des fournisseurs (2ème enquête) ont permis de faire émerger des pistes d'actions pour atténuer les freins liés au prix et à la logistique, mais aussi celui de la concurrence bio/local. Une enquête a également été conduite auprès de chaînes de restauration. En conclusion à cette étude, des recommandations ont été formulées pour les acteurs de la restauration commerciale.
Propositions dhypothèses pour le scénario AMS de la SNBC 3 pour le secteur Agriculture
Suite à une demande du Ministère en charge de lagriculture, un groupe de travail, composé dexperts INRAE, a produit des éléments permettant détablir des scénarios et des hypothèses de trajectoire pour réduire les émissions de gaz à effets de serre pour les secteurs de lélevage et des grandes cultures, à lhorizon 2030 et 2050. Ces travaux ont été menés dans le cadre de la nouvelle version de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC3) et portent uniquement sur la faisabilité technique et agronomique de ces évolutions. Concernant les trajectoires de lélevage français dici 2050, trois hypothèses ont été étudiées : 1 une baisse des émissions directes pilotée par les tendances socioéconomiques, accompagnée dune réduction de la consommation de produits animaux ; 2 - une réduction de 40 % des émissions directes et indirectes (liées à l'alimentation animale), accompagnée dune baisse de la consommation qui s'ajuste à cet objectif ; 3 - une augmentation du taux dautoapprovisionnement en produits carnés issus délevages français (dans un objectif de souveraineté alimentaire), tout en veillant à ce qu'il soit compatible avec une baisse des émissions directes et indirectes de 40 %. Côté grandes cultures, le scénario étudié prédit une légère progression des rendements dici 2050, grâce à des investissements en matière dadaptation au changement climatique, mais avec des pertes de récolte accrues sous leffet de chocs climatiques. Le rapport met en avant le potentiel de stockage de carbone dans les sols, notamment grâce aux cultures intermédiaires. Par ailleurs, le potentiel de réduction des pertes dazote (minéral et organique) est estimé à 50 %. A léchelle nationale, le bilan dazote pourrait être bouclé grâce à la réduction de ces pertes combinée à dautres leviers (ex : le développement des légumineuses). Toutefois, la spécialisation des régions agricoles nécessite des études complémentaires sur le bouclage du cycle de lazote.
Rapport d'analyse : Les leviers de la consommation de produits alimentaires bios : Étude qualitative Avril 2023
Cette étude qualitative, menée par l'ObSoCo (l'Observatoire Société & Consommation) aux côtés de l'Agence BIO, vient affiner les résultats obtenus dans le cadre de l'élaboration du Baromètre 2023 de la perception et de la consommation des produits alimentaires biologiques qui ont confirmé une vision globalement positive du bio, mais qui ont aussi révélé une montée de la défiance envers les produits bio. Cette étude vise à mieux comprendre les mécanismes à l'origine de la consommation ou de la déconsommation de produits biologiques et à mieux appréhender les représentations associées à ces produits. S'appuyant sur un échantillon de consommateurs réguliers (ni réfractaires ni convaincus) lors d'un focus group, ce travail a permis de mettre en évidence l'importance de la valeur santé des produits biologiques, d'expliquer la méfiance des consommateurs envers le bio et, pour finir, d'identifier des leviers qui pourraient permettre de redynamiser la consommation de produits alimentaires biologiques. La grille d'animation utilisée pour cet atelier est fournie en annexe.
Timeline sortie de crise du bio : Projective 2023-2028
Sauveur FERNANDEZ, AuteurAprès une forte croissance depuis 25 ans, la bio traverse une crise. L'auteur décrit le cheminement et les perspectives de la bio, avec différentes phases : 2017-2022 : ferments de la crise ; 2023-2024 : grande crise ; 2025-2026 : convalescence ; 2027-2028 : nouvelles voies et redécollage, avec les mots-clés bio+, proximité, relationnel et mieux vivre.
Baromètre de consommation et perception des produits biologiques en France : Etude n°2100912 - Janvier 2022
Ce 19ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques, réalisé par l'Agence BIO et l'Institut CSA, révèle que 9 Français sur 10 consomment des produits biologiques et plus des trois quart le font de manière régulière (au moins une fois par mois), une part en hausse cette année après 3 ans de stagnation, tirée par des consommateurs très réguliers qui font des produits bio des produits du quotidien. Avec la fréquence de consommation qui augmente, la part dacheteurs de produits bio connaît également une hausse, tout comme le budget alloué. Une dynamique positive pour le bio que ne viendra pas entacher la part de réfractaires, toujours freinée par le coût et un manque dintérêt, très stable depuis 2 ans.
Baromètre Max Havelaar France de la transition alimentaire : 4ème édition Novembre 2022
MAX HAVELAAR FRANCE, Auteur ; OPINIONWAY, Auteur | NANTERRE (Château Etic, 75 Allée des Parfumeurs, 92 000, FRANCE) : MAX HAVELAAR FRANCE | 2022Ce document présente les résultats du sondage OpinionWay réalisé, en 2022, pour Max Havelaar, sur les attentes des consommateur·rices français·es. Ce sondage a mis en lumière l'attachement à la consommation responsable et la sensibilité aux valeurs qu'elle permet de défendre, et ce, malgré la crise économique et l'inflation. Si les Français.es sont contraints, face à linflation, d'accentuer leur attention portée au prix, lalimentation responsable et le commerce équitable se maintiennent et continuent dêtre plébiscités par les citoyens.nes, que ce soit au sein du foyer ou dans les cantines scolaires des enfants. Les achats en vente directe sont en hausse, ce qui permet de soutenir et de rémunérer justement les producteurs locaux. Malgré l'inflation, des consommateur·rices priorisent la qualité au prix et attendent des entreprises et des collectivités locales qu'elles maintiennent leur part defforts pour amorcer la transition alimentaire.
Biofruit Congress fait le point sur le marché bio
Julie BUTLER, AuteurEn octobre 2022, la 5ème édition du Biofruit Congress a accueilli des acteurs de la filière bio pour évaluer les perspectives de l'offre et de la demande en fruits et légumes biologiques en Europe : production, importations, motivations et préoccupations des consommateurs, empreinte carbone...
Communication sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au magasin de producteurs La Paysanne Rit, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Situé à Issoire (63), le magasin de producteurs La Paysanne Rit a été créé par un ensemble de producteurs locaux qui en assure la gestion. Situé au sein d'un territoire auvergnat en plein développement, avec des projets alimentaires territoriaux, ce magasin est confronté à un nombre insuffisant de clients et doit améliorer sa communication. La problématique du stage était donc la suivante : Comment communiquer sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs ? Tout d'abord, une étude a été réalisée auprès de consommateurs, dont certains étaient clients de La Paysanne Rit, à l'aide d'un questionnaire, afin de comprendre leurs besoins et leurs ressentis. Par la suite, plusieurs outils de communication ont été créés pour favoriser la création d'un lien entre le consommateur et les producteurs et pour améliorer la transparence sur les produits.
Démarches et signes de qualité : Quelle en est la perception par les consommateurs ?
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, des démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (SIQO, Equitable, HVE, sans pesticides...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension des consommateurs, alors que ces démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document constitue la synthèse de la première phase. Il se compose dun bref descriptif de loffre existante et dun résumé des informations disponibles sur la demande.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; François LABBAYE, Auteur ; RESEAU VRAC, Auteur ; ET AL., AuteurEn magasin vrac, comme dans d'autres EAP (Épiceries Alternatives de Proximité), ce sont majoritairement des produits biologiques qui sont proposés, souvent accompagnés dune offre en produits conventionnels. Ce dossier est consacré aux EAP qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. 1 Le premier article est une interview dans laquelle Sylvie Boes, du magasin L'Instant Vrac, à Rambouillet (78) et à Dourdan (91), raconte son parcours, avec le développement d'une licence de marque de magasin vrac et la gestion de ses magasins. 2 L'article suivant s'intéresse au développement du vrac et des emballages réutilisables et consignés en Allemagne. 3 Dans le troisième article, Opti-Mix livre son analyse sur les prix de trois produits vrac bio largement distribués en GMS, les comparant avec les prix de vente en magasin spécialisé bio : lamande décortiquée, la noix de cajou et la pistache coque. 4 Larticle suivant, consacré à la réglementation pour la vente de produits vrac, fait le point sur létiquetage de lorigine des denrées alimentaires bio. 5 Le Salon du Vrac 2022 (4ème édition), qui a eu lieu les 16 et 17 mai 2022, a été organisé par lassociation Réseau Vrac. Cet événement, qui a réuni plus de 200 exposants, a hébergé trois conférences sur lactualité du vrac et a été loccasion de récompenser les innovations du secteur vrac. 6 Une enquête, réalisée auprès de 362 consommateurs du réseau bio spécialisé, révèle les chiffres de la consommation vrac. 7 Larticle suivant présente quatre nouveautés de la distribution vrac. 8 Pour terminer, la carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu des points de vente EAP par région.
Dossier : La pertinence d'un rayon "cuisines du monde" en réseau bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; François LABBAYE, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAvec 646 millions d'euros de chiffre d'affaires en GMS, le rayon des cuisines du monde pourrait bien devenir un relais de croissance pour le réseau spécialisé. Au vu de la demande des consommateurs fidèles du réseau bio, le marché des cuisines du monde a un fort potentiel : en effet, le chiffre daffaires en produits du monde (hors café et thé « classique ») en magasins spécialisés sélève, en 2021, à 67 millions deuros. Au sommaire : - En GMS, la cuisine dailleurs est un vrai marché ici ; - Les cuisines du monde dans le détail ; - En réseau bio, les cuisines du monde sont aussi un marché à fort potentiel ; - Cuisines du monde : ce quen pensent les clients des magasins bio ; - Mise en place d'un rayon : « C'est l'expérience qui prime » ; - Les avantages nutritionnels des cuisines du monde.
Dossier de presse : Campagne "Prenez en main la bio !"
Face à un recul inédit de la demande en produits biologiques en 2021, tendance qui s'est poursuivie en 2022, le Cniel et Interfel, avec le soutien financier de l'Union Européenne, ont lancé, en 2022, une campagne pour promouvoir les produits laitiers bio et les fruits et les légumes frais bio. En effet, si la production bio continue d'augmenter, la consommation ralentit, ce qui met en péril l'activité des acteurs engagés en bio. Pourtant, l'agriculture biologique reste bien perçue dans l'esprit des Français, en particulier pour son impact positif sur l'environnement. De plus, les attentes des Français concernant la proposition de produits bio en dehors du domicile demeurent fortes. Les objectifs de cette campagne de communication « Prenez en main la bio ! » sont, premièrement, de sensibiliser et de former les professionnels aux spécificités et aux valeurs de l'agriculture biologique européenne ; deuxièmement, d'accompagner le développement de loffre et de la consommation de produits biologiques européens en restauration collective, afin d'atteindre les objectifs de la loi EGAlim.
Dossier : Produits festifs : Un atout pour les magasins bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Noël LEDEY, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurChaque année, le rayon des produits festifs est crucial pour les distributeurs, tout particulièrement en décembre, en période de fêtes de fin d'année : il représente entre 10 et 15 % du chiffre d'affaires annuel en grandes surfaces et permet de recruter de nouveaux consommateurs. En magasins bio, il s'agit aussi d'une période stratégique. C'est aussi la période où les fidèles du réseau bio sont demandeurs d'une offre élargie (chocolats, gâteaux typiques de la période, coffrets, etc.) et effectuent davantage d'achats impulsifs. Décoration, mise en avant des produits festifs, gestion des stocks... Pour chaque famille de produits, ce dossier propose, aux gestionnaires de magasins bio, des règles et des conseils à suivre pour rendre leur offre de produits festifs attractive.
Dossier : Tout pour rebooster le rayon fruits & légumes
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurÀ l'heure où des études témoignent de la présence de résidus de pesticides dans les produits non-bio, d'autres labels, tels que la Haute Valeur Environnementale (HVE) et le Zéro résidu de pesticides (ZRP), jouent, pour les auteurs, une concurrence déloyale à la bio. En effet, ces labels, s'ils présentent un progrès par rapport au conventionnel, sont loin des exigences de la bio et de garantir l'absence de pesticides dans les fruits et légumes. Face à la baisse des ventes de fruits et légumes en magasins bio, ce dossier rappelle les atouts des produits issus de l'agriculture biologique, ainsi que les impacts positifs de la bio sur l'environnement et la santé humaine. Un comparatif de prix relevés dans huit réseaux de distribution met en évidence que le prix de certains fruits et légumes, contrairement aux idées reçues, n'est pas toujours plus élevé en magasins bio, comparé, notamment, à la grande distribution. Un article fournit, à l'attention des détaillants bio, des conseils d'optimisation du rayon fruits et légumes. Il est suivi par une enquête, réalisée en partenariat avec Bio Panel, qui traite de l'évolution des perceptions et des attentes des consommateurs. Pour finir, un article aborde l'évolution de la consommation de fruits et légumes bio en Allemagne.
La durabilité influence de plus en plus les décisions dachat
Hanna STOLZ, Auteur ; Ann SCHÄRER, AuteurTous les deux ans, le FiBL réalise une enquête sur la consommation de produits biologiques en Suisse. Le « Baromètre bio Suisse 2020 » montre, par rapport à celui de 2018, que la proportion de consommateurs qui achètent « très souvent » ou « presque toujours » des denrées alimentaires bio a presque doublé pour atteindre 47 %. Cette forte augmentation sexplique en grande partie par la pandémie de Covid 19 : les gens ont plus mangé chez eux, et moins en restauration hors domicile, où il est difficile de trouver une offre bio. Dailleurs, les résultats de cette enquête montrent que les consommateurs aimeraient trouver plus de repas bio et végétariens en restauration hors domicile. En Suisse, la durabilité de la production alimentaire et de la consommation devient un critère de plus en plus important dans les actes dachat. La majorité des consommateurs veulent éviter le gaspillage alimentaire, favoriser les produits locaux et réduire lutilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Cependant, ils ont encore du mal à identifier les produits bio et leurs décisions dachat sont souvent prises sur la base de suppositions. Ils sont, en effet, souvent perdus dans la jungle des labels. Ils ne savent pas non plus ce qui distingue concrètement un produit biologique dun produit conventionnel.
Eric Giraud-Héraud : directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV
Frédérique ROSE, AuteurEric Giraud-Héraud est économiste, directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV (lInstitut des sciences de la vigne et du vin). Ses recherches portent sur le consentement à payer du consommateur, notamment vis-à-vis du vin. Dans cette interview, il répond aux questions suivantes : Quest-ce que le consentement à payer des consommateurs ? Comment lévaluer ? Les consommateurs sont-ils prêts à payer les vins bio plus chers ? Pouvez-vous présenter quelques résultats de vos travaux ? Identifiez-vous des risques pouvant limiter la croissance du marché des vins bio ? Quelles concurrences sont à craindre ? Est-ce que les consommateurs estiment que la bio ne va pas assez loin ? A travers ses réponses, Eric Giraud-Héraud alerte la filière bio sur quelques points. Il explique également que « la filière bio doit répondre aux effets de halo » (concept marketing) : le consommateur met derrière le label AB beaucoup dattentes et de croyances, notamment sur laspect santé. Il est important que la filière bio les prenne en compte pour ne pas décevoir les consommateurs.
Étude sur l'origine des PPAM entrant dans la composition des produits cosmétiques « bio » fabriqués en France : Synthèse
Ce document est la synthèse d'une étude, réalisée par KloroBiz pour FranceAgriMer, qui fait un état des lieux des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) utilisées actuellement en cosmétique « bio » en France. Cette étude avait pour objectifs de connaître l'équilibre entre l'offre et la demande en PPAM bio à destination des cosmétiques (identification des PPAM les plus demandées dans les cosmétiques bio, principales PPAM utilisées en France à destination des cosmétiques bio, tendances consommateurs, tendances de marché des cosmétiques bio) et d'identifier les leviers pour aider au développement des filières françaises de PPAM bio à destination des cosmétiques. Des propositions de stratégies à mettre en uvre, consistant en 3 leviers principaux et 3 leviers secondaires, sont présentées dans cette synthèse.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Livre blanc : Développement des protéines végétales : Quels défis pour le bio ?
En France, les surfaces consacrées à la culture de protéines végétales bio ont fortement augmenté ces dernières années, faisant de la France le leader dans la production de légumineuses bio en Europe. Les ventes ont, elles aussi, connu une forte augmentation (+21 % en valeur entre 2018 et 2020). Dans le contexte de réchauffement climatique, le développement des protéines végétales consommées en alternatives aux protéines animales constitue, notamment en agriculture biologique, une opportunité intéressante, avec des atouts aussi bien sur les plans agronomiques et environnementaux (apport dazote, structuration du sol, baisse des gaz à effet de serre) que sur le plan nutritionnel. Une étude, menée par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes, a montré que les consommateurs ont une perception positive des légumineuses, tant pour leur santé que pour lenvironnement, mais quils sont vigilants sur leur forme, notamment sur les ingrédients transformés. Ce document fournit un aperçu des enjeux de la filière, notamment pour les transformateurs bio, et aide à comprendre les attentes et la perception des consommateurs.
Marché bio allemand : phase passagère de turbulences ?
Burkhard SCHAER, Auteur ; Michael BÖHM, Auteur ; Nura ALAYA, AuteurÀ la fin du premier semestre 2022, la production bio allemande continue sa progression : l'année précédente, les surfaces bio ont augmenté de 6 % et l'intérêt des producteurs conventionnels pour la bio, en 2022, reste fort, ce qui laisse penser que de nouvelles conversions pourraient être enclenchées. Cependant, en conventionnel, les prix à la production montent plus vite que dans les filières bio, réduisant ainsi l'écart de prix entre les produits bio et les produits conventionnels. Par ailleurs, les ventes bio reculent, particulièrement en magasins bio, mais elles sont compensées par une augmentation des ventes de certains produits bio moins chers, notamment dans les rayons des discounts, que leurs homologues conventionnels. Des difficultés d'approvisionnement en distribution conventionnelle entraînent également une augmentation des ventes de certains produits bio (farines, huiles alimentaires...). La filière bio doit communiquer, et notamment sur les prix bio, pour casser l'image du produit bio cher, ce qui n'est pas toujours le cas.
Natexpo à Lyon : Sadapter et continuer à innover
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon Natexpo sest tenu du 18 au 20 septembre à Lyon. Cet évènement, plutôt destiné aux magasins bio, mais ouvert à tous les circuits de distribution, reflète les tendances du marché bio. Cette édition a été marquée par des inquiétudes sur lévolution de la consommation des produits biologiques. Un recul de 6,6 % des ventes a été enregistré en GMS au premier semestre 2022 (comparé à 2021), et les magasins bio évoquent une baisse de 16 % des achats. Malgré ce tassement, comparé à 2019 (année avant le covid), le marché reste à peu près stable en magasins spécialisés (- 1 %), et en hausse de 15,5 % en GMS. Néanmoins, linflation, due au contexte géopolitique, commence à avoir des effets. La GMS, qui avait fortement élargi sa gamme de produits bio ces dernières années, procède actuellement à des déférencements de produits, par souci de rentabilité. La bio est donc moins visible et les ventes sont en recul. Les magasins spécialisés, qui ont connu un boom au niveau de leurs ouvertures, doivent faire face à une concurrence accrue et ont du mal à simposer avec leurs prix moins attractifs, ce qui entraîne des fermetures. Pour aider à enrayer le repli de consommation actuel, il faut que la bio continue à se structurer et à communiquer efficacement, notamment sur les bénéfices de ce mode de production. Il faut aussi sappuyer sur certaines tendances recherchées par les consommateurs, notamment la chasse au gaspillage et la réduction des emballages. Côté prix, il croît davantage en conventionnel quen bio, ce qui amène le différentiel à se contracter. Toutefois, ce sont les marques distributeurs, en GMS, qui semblent résister le mieux : la maîtrise du prix est donc un levier important à mobiliser. En magasins spécialisés, le prix n'est pas le principal argument et les priorités sont le conseil, la qualité et la fraîcheur, les assortiments. Plusieurs entreprises présentes au salon témoignent : Val d'Ormèze, Ferme Ty-Coz, Uni-Vert, Le Relais Local et Arcadie.
Le Planet-score a le vent en poupe
Claude AUBERT, AuteurLe 5 juillet 2022, lors d'une conférence de presse à Paris, un projet d'étiquetage de l'impact environnemental des aliments, le Planet-score, a été présenté aux médias. Destiné à informer les consommateurs de l'impact des aliments sur l'environnement, le Planet-score vient corriger les défauts et les insuffisances de l'Eco-score, proposé sur internet depuis 2021. En effet, ce dernier ne tient pas compte, dans son mode de notation, des aspects relatifs à l'environnement des techniques agricoles, telles que l'utilisation de pesticides, la biodiversité ou le stockage de carbone, ou encore des aspects relatifs au bien-être animal. En cours d'expérimentation par près de 140 acteurs de la production et de la distribution, le Planet-score fournit beaucoup plus d'informations que l'Eco-score et évalue, en plus de la note globale de A à E, quatre autres critères : pesticides, biodiversité, climat, mode d'élevage. Les pouvoirs publics devront décider quel mode d'étiquetage ils choisissent de promouvoir.
Positionnement de l'élevage bovin allaitant du Massif Central devant les enjeux de la décennie 2020 : quelles orientations possibles ?
Thierry Turlan est Ingénieur Général du ministère en charge de lAgriculture. Il assure actuellement une mission de trois ans, qui consiste à travailler, avec tous les acteurs de la filière viande bovine du Massif Central, sur des démarches de valorisation de la viande à court terme, et sur les perspectives dévolution de lélevage dici 2030. Ce diaporama a servi de support à sa conférence intitulée « Comment, face aux changements climatiques et aux modifications des habitudes des consommateurs, la filière bovine du Massif Central pourrait sadapter ? » (conférence organisée par la FR CIVAM Auvergne le 20 septembre 2022). Ce diaporama commence ainsi par faire un point sur la production et la consommation de viande bovine en France (cette dernière est en déclin depuis une dizaine dannées, avec des modifications des habitudes de consommation). Il aborde ensuite les différents sujets de débat, dans la société française, sur la viande (santé, concurrence feed/food, émissions de gaz à effet de serre, biodiversité, bien-être animal ) et décrit les attentes et la demande des citoyens qui en découlent. Après avoir dressé ce tableau général, un focus est réalisé sur les atouts de lélevage bovin allaitant dans le Massif Central (peu de dualité feed/food via la maximisation de lherbe, ancrage historique sur le territoire, entretien du paysage, élevage extensif reposant sur des prairies avec peu de pollution des eaux, avec du stockage de carbone, avec un habitat favorable pour la biodiversité et le bien-être animal ). Les limites et les interrogations liées aux systèmes délevage bovins du Massif Central dans les années à venir sont ensuite soulevées : quels sont les atouts et les contraintes des races à viande actuelles vis-à-vis des GES ? Quel sera le taux de renouvellement des exploitations bovines (actuellement en baisse) ? La présentation insiste également sur la nécessité, pour les éleveurs, de maîtriser leurs coûts de production, notamment en diminuant leurs charges. Cette conférence a été enregistrée et est visionnable sur le site de la FR CIVAM Auvergne.
De la prairie à la fourchette : rencontre entre éleveurs et apprentis-bouchers
Albane STOFFEL, AuteurDepuis 2018, lADAPA organise, en partenariat avec le CFA de Tulle, des journées de découpe avec des élèves en Brevet professionnel Boucher. En mars 2022, les étudiants ont travaillé sur une carcasse particulière, provenant dune vache de réforme Bretonne Pie Noir de 9 ans. Celle-ci était originaire du GAEC de la Tournerie, en agriculture biologique et situé en Haute-Vienne. Des échanges ont ensuite eu lieu avec les apprentis concernant cette carcasse et lélevage doù elle provenait, suivis dune dégustation et dune réflexion sur la place de ce type de viande dans les boucheries traditionnelles.
Ralentissement du marché bio : Degré dincertitude extrême
Florence RABUT, AuteurLe marché des produits biologiques est fortement perturbé depuis un repli de la consommation constaté en 2021 (ce qui navait encore jamais eu lieu). En période dinflation, les consommateurs deviennent plus attentifs au prix, même si la recherche dun produit plus durable persiste en toile de fond. Dautres labels (comme HVE), du local et du segment du « zéro/sans » font également concurrence à la bio. Certains produits bio ont tout de même continué leur progression en 2021 : les conserves de fruits et légumes, les jus de fruits, les aliments infantiles Les ventes de produits bio qui ont le plus reculé sont des produits perçus comme « non authentiques » par les consommateurs, comme les produits transformés des grandes marques. Une marge de manuvre existe avec le levier de la restauration collective qui, selon la loi Egalim, doit atteindre 20 % de produits bio. Pour linstant, les déconversions ne sont pas nombreuses mais, selon certains opérateurs de la filière, il y en aura, notamment chez les producteurs non historiques, qui se sont convertis uniquement parce que la bio était un secteur en pleine croissance. Selon Daniel Tirat, nouveau directeur de lentreprise Pronatura et anciennement à lorigine de la filière lait bio de Danone « Les 2 vaches », il existe encore des opportunités pour la bio, mais les filières doivent se réinventer, en cherchant à développer des produits uniques et en co-investissant avec les producteurs.
Retour sur la présentation du repère « IL LAIT LÀ » ; Retour sur l'AG et sur la boîte à questions : Le CA répond à 3 questions
Camille LOURDIN, Auteur ; Marie-Laure MAZURIER, AuteurLes 7 et 8 avril 2022, lors de lAssemblée Générale de Biolait, le repère « IL LAIT LÀ » a été officiellement présenté aux producteurs. Ce repère, qui se veut simple et explicite, a été conçu dans lobjectif de mieux communiquer sur les atouts et les engagements des fermes Biolait et de se faire connaître auprès des consommateurs. Pour cela, des enquêtes ont été menées auprès de producteurs et de consommateurs ; dans le même temps, un travail sur lidentité visuelle de Biolait a été conduit et le slogan a été revu pour être encore plus clair et cohérent. Un des articles revient sur 3 questions recueillies lors de lAG, notamment la mise en place de véhicules électriques et le prix TPC (toutes primes comprises) du lait.
Le Topo de la Bio : Petit lexique des allégations, affirmations et autres généralités les plus récurrentes sur la bio
Dans ce document, la CAB Pays de la Loire répond à huit questions et allégations sur la bio en réfutant les idées fausses et en donnant des arguments montrant l'intérêt de la bio : - Le local cest déjà bien ! ; - Tout est presque bio ; - Le pouvoir dachat est en baisse et les produits bio sont toujours trop chers ! ; - Il ne faut pas opposer les systèmes ; - Cest vraiment bio ? ; - Les consommateurs nachètent plus bio, il ny a plus de débouchés pour les producteurs ; - Les bio ont un moins bon bilan carbone ; - Les viticulteurs bio polluent plus les sols.
La valorisation de la viande bio locale dans les différents circuits de distribution
Le projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, sest intéressé à la question de la valorisation des viandes bio locales dans différents circuits de distribution. Pour cela, des enquêtes qualitatives ont été menées en 2022 auprès dopérateurs basés dans le Massif Central. Des premières enquêtes ont été réalisées par un groupe détudiants de la MFR (Maison familiale rurale) d'Anneyron auprès de cinq magasins bio, trois boucheries, deux restaurants, deux GMS (grandes et moyennes surfaces) et une plateforme de distribution multi-produits. Lobjectif était didentifier les stratégies de commercialisation de la viande bio par ces distributeurs, la place des circuits-courts au sein de ces stratégies, ainsi que les attentes des consommateurs vis-à-vis de la viande bio. Une seconde série denquêtes a été réalisée par une élève ingénieure de lENSAIA (École d'ingénieurs de Nancy) auprès dune douzaine dopérateurs de la restauration hors domicile (RHD) et déleveurs bio. Lobjectif était alors didentifier leurs attentes respectives, ainsi que les besoins et les contraintes spécifiques à ce circuit commercial (RHD). Globalement, les résultats montrent quen magasin bio, la présence dun rayon traditionnel stimule les ventes de viande bio ; tandis que dans les GMS, la viande bio nest souvent disponible quemballée en libre-service (pas en rayon traditionnel), et un approvisionnement local ne semble pas forcément être une priorité pour les GMS. Les boucheries visent, quant à elles, une viande locale de bonne qualité organoleptique, et le bio est un plus pour les convaincus. En restauration collective, le surcoût lié à lachat de viande bio reste le premier frein à son introduction régulière dans les menus. Pour ce circuit de commercialisation, il faut tenir compte de la triple contrainte prix loi logistique.
Viande bio et bien-être animal
Anne DENIS, AuteurLe respect du bien-être animal dans les élevages est une préoccupation de plus en plus importante pour les consommateurs. A travers cet article, l'auteur apporte quelques éclairages, illustrés par des comparaisons sur les conditions d'élevage des poulets, des cochons et des bovins dans les élevages conventionnels et sous les labels Agriculture Biologique ou Label Rouge avec les mentions "plein air" et "en liberté". Pour l'auteur, les productions "standards" ou "sous certification de conformité" s'apparentent à de la maltraitance (claustration, surpopulation...). En revanche, les exigences des labels permettent d'améliorer grandement la vie des animaux. Toutefois, que ce soit pour le label Agriculture Biologique ou le Label Rouge, des améliorations sont encore possibles, même si le respect du bien-être animal est déjà bien pris en compte.
Viande bovine bio : On se met une caisse ?
SYMBIOSE, AuteurLa vente de viande bovine bio en direct, en caissettes, reste une pratique importante, avec nombre davantages, mais ceux-ci devant être « entretenus » dans un contexte de concurrence accrue. Cet article présente divers conseils pratiques, issus notamment du retour dexpérience de cinq producteurs bio du Finistère, pour qui la vente directe représente en moyenne les 3/4 des volumes vendus, dont les 2/3 en caissettes. En plus des caissettes, ces éleveurs font aussi de la vente directe au détail, plus contraignante et plus coûteuse, mais qui apporte de la souplesse ou qui peut offrir une vitrine pour mieux toucher le consommateur. En effet, pour maintenir son volume de vente en caissettes, il est important de communiquer, pour fidéliser, mais aussi pour toucher de nouveaux clients. Il faut aussi développer ses techniques de vente avec, par exemple, une diversité de tailles de colis, un étiquetage avec quelques précisions sur la cuisson, une bonne propreté et une apparence correcte du colis, du vendeur ou de la ferme. Par ailleurs, il est important de bien veiller à la rentabilité de la vente en caissettes, en tenant compte de linvestissement, du rendement de découpe ou encore du temps de travail. Sont présentés, dans cet article, des éléments chiffrés pour aider à la réflexion. De même, la composition du colis est aussi à soigner et un tableau pour aider à répartir au mieux les morceaux à bouillir et à griller conclut cet article.
Une voie pour réconcilier élevage et société
Sabine HUET, AuteurLe bien-être animal est une préoccupation de plus en plus forte des citoyens, et donc des consommateurs. Du côté des scientifiques, une étude récente d'Inrae a démontré que les animaux étaient dotés d'une conscience. Ainsi, au-delà d'un bon état de santé, d'une productivité satisfaisante et de l'absence de stress, d'autres aspects sont à considérer, négatifs comme la souffrance ou positifs comme la satisfaction. Cela implique, et va impliquer, des évolutions de nos modes d'élevage.
Welfare of farm animals, studying it to improve it
Cette étude fait le point sur trente années de recherches dédiées à l'amélioration du bien-être animal en élevage, en France. Elle a été conduite selon la méthode ASIRPA (Analyse de limpact sociétal de la recherche), mise au point par INRAE. À la fin des années 80, le bien-être animal était peu pris en compte dans les élevages et par la recherche. La France était dailleurs en retard par rapport aux autres pays européens et avait peu d'influence dans ce domaine à l'échelle internationale. Les chercheurs français se sont progressivement emparés du thème du bien-être animal et ont réalisé de plus en plus d'études approfondies sur ce sujet. Ces études prenaient souvent en compte les performances animales et les préoccupations sociétales, ce qui a permis de lever les doutes des différentes parties prenantes sur lintérêt et la pertinence de mener des travaux sur cette thématique. La recherche a ainsi contribué à concevoir des méthodes d'évaluation du bien-être dans les élevages et au moment de labattage, ainsi que de nouvelles pratiques délevage, permettant daméliorer le bien-être animal. De nombreux acteurs ont été sensibilisés à la nécessité et aux bénéfices de la prise en compte du bien-être animal en élevage. Cela s'est traduit par des impacts conséquents sur l'ensemble des filières animales, soit sous forme de nouvelles réglementations (aux échelles nationale et européenne), soit par l'adoption de nouveaux équipements et d'autres pratiques délevage.
Affichage environnemental : rapport dexpérimentation Enjeux autour du dispositif daffichage environnemental, et impacts pour léco-conception des produits alimentaires (Planet-score)
Sabine BONNOT, Auteur ; Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Céline GENTIL-SERGENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2021En application de la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à léconomie circulaire, une expérimentation de 18 mois a été engagée par le Gouvernement pour définir un affichage environnemental destiné aux produits alimentaires. Lobjectif étant daider le consommateur à aller vers une alimentation plus vertueuse pour la santé des hommes et de la planète, et ce, de la fourche à la fourchette. Un appel à projets a été lancé en septembre 2020 pour concevoir cet affichage et plusieurs propositions de score environnemental ont été soumises, dont le Planet-score proposé par lITAB et ses partenaires, Sayari et Very Good Future. Cette proposition répond au cahier des charges de lappel à projets, ainsi quaux recommandations du Conseil Scientifique de lexpérimentation : il fallait proposer une méthode permettant à la fois une différenciation entre les catégories de produits (exemple : viande versus pomme) et en intra catégorie (différents types de pommes, produites selon différents modes de production), basée sur un « socle de base » ACV. La proposition Planet-score va encore plus loin en fournissant des indicateurs supplémentaires pour combler les lacunes de lACV : cet affichage prend en compte limpact du produit sur le climat et sur la biodiversité, limpact des pesticides utilisés sur la santé, et des pratiques délevage sur le bien-être animal. Ce rapport effectue une synthèse des réflexions et des expérimentations liées au Planet-score. Pour cela, il commence par présenter les lacunes des systèmes dévaluation actuels. Il revient ensuite sur la méthodologie de calcul des scores environnementaux utilisée pour le Planet-score, ainsi que sur la méthode dagrégation des scores. Il détaille également les résultats obtenus (impact du Planet-score sur les intentions dachats, confiance et légitimité ), avant dévoquer les perspectives pour peaufiner cet affichage environnemental.
Apple consumption in France : Varieties for all tastes
Christian HUTIN, AuteurLa consommation de pommes décline, depuis plusieurs années, en France. Létude des tendances de consommation permet didentifier les différents canaux de vente de ces fruits, ainsi que les profils des consommateurs. Elle permet également de mieux comprendre la demande et dadapter les variétés de pommes à celle-ci. Globalement, le nombre de variétés disponibles sétoffe, mais Gala et Golden Delicious représentent encore plus de la moitié des ventes. Pink Lady est la troisième variété la plus consommée en France. Toutefois, la gamme de variétés proposées dépend fortement des points de vente : elle est plus large dans les magasins spécialisés que dans les grandes surfaces. Les magasins bio ne représentent quune petite part des volumes de pommes vendus (1 %), mais cette part est en pleine croissance. La vente directe est également bien répandue en bio.
Approche technico-économique des céréales bio ; Le bio priorisé par les consommateurs ; Congrès mondial de la bio en France, une première ! ; Les agriculteurs bio mobilisés
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Pierre GARCIA, Auteur ; C. ROLLE, AuteurQuatre articles sont consacrés à des actualités de la bio en Auvergne-Rhône-Alpes : - Approche technico-économique des céréales bio : Le collectif "Bio Motivés de Limagnes" (GIEE), composé de 12 céréaliers bio, s'est attaché, pendant 3 ans, à construire les premières références technico-économiques sur des systèmes céréaliers bio en Limagnes, avec l'appui de Bio 63 et en partenariat avec l'Afocg 63 ; - Le bio priorisé par les consommateurs : Une enquête OpinionWay pour le Cluster bio Auvergne-Rhône-Alpes sur la perception du label AB par les consommateurs (9-11 juin 2021) montre que, dans cette région, l'attachement au bio se confirme, avec une attention de plus en plus portée aux produits locaux et peu transformés ; - Congrès mondial de la bio en France, une première ! : Cette vingtième édition du Congrès a eu lieu à Rennes, du 6 au 9 septembre 2021, sous le parrainage de Nicolas Hulot ; - Les agriculteurs bio mobilisés : Le 23 juin 2021, des producteurs bio d'Auvergne-Rhône-Alpes ont manifesté pour dénoncer certains arbitrages du ministère de l'Agriculture dans le cadre de la future PAC, dont notamment l'égalité de traitement entre Agriculture Biologique et certification HVE (Haute-Valeur Environnementale).
L'assortiment doit-il être le même en e-commerce et en magasin physique ?
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon Simon Le Fur, expert en e-commerce et fondateur d'Aventure Bio, les consommateurs qui se tournent vers le commerce en ligne bio attendent le même assortiment de produits qu'en magasin bio, et au même prix. C'est ce que confirment les témoignages de Thomas Dromer (Biocoop) et de Christophe Choquet (Les Comptoirs de la Bio). Cependant, le e-commerce peut aussi être l'occasion, pour une enseigne, de tester des nouveautés en ajoutant des produits exclusifs qui peuvent lui permettre de se démarquer.
Le bien-être des animaux d'élevage : Comprendre le bien-être animal
Luc MOUNIER, Auteur ; Alain BOISSY, Auteur ; Christine DUVAUX-PONTER, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021Le bien-être des animaux est aujourdhui lune des préoccupations fortes de notre société. Lamélioration des conditions de vie des animaux délevage implique une évolution des pratiques. Toutefois, ces évolutions nécessitent une harmonisation des notions entre les divers acteurs concernés. Ce document synthétise les connaissances scientifiques actuelles sur la sensibilité et la conscience des animaux et retrace lhistoire philosophique et juridique de la prise en compte de leur bien-être. Toutes ces informations permettent de constituer une référence commune pour une même base de compréhension de ce quest le bien-être animal. Cet ouvrage sadresse non seulement aux étudiants des filières agricoles ou en cursus universitaires et aux professionnels de lélevage, mais aussi à tout citoyen sintéressant à cet enjeu.
Book of abstracts: Supply and Value chain Forum
Charles PERNIN, Auteur ; Flavio PAOLETTI, Auteur ; Michel REYNAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Ces dernières années, la demande mondiale en produits biologiques na cessé de croître. Ceci sest traduit par un développement des filières biologiques. Toutefois, pour être cohérent, il faut que ce développement s'effectue dans le respect des quatre principes établis par IFOAM : santé, écologie, équité et précaution. Lors du Congrès Mondial de la Bio, qui sest déroulé à Rennes du 6 au 10 septembre 2021, les différents acteurs des filières et des chaînes de valeurs, allant du producteur au consommateur, ont été invités à partager des expériences inspirantes, ainsi que des initiatives novatrices pour développer, transformer, faire évoluer dans le sens des principes IFOAM les filières agro-alimentaires et non-alimentaires biologiques. Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus dune soixantaine, conférences et présentations de posters confondues). Les contributions pouvaient sarticuler autour de six thèmes : 1 - Expériences et innovations pour une réduction continue des impacts environnementaux dans les processus de production ; 2 - Transformation des aliments et des produits non alimentaires : comment maintenir/améliorer la qualité et la sécurité des produits ? ; 3 - Comment mieux partager la valeur le long des chaînes dapprovisionnement, comment obtenir des produits biologiques équitables et améliorer les conditions de travail ? ; 4 - Assurer lapprovisionnement tout au long des filières ; 5 - Rôle des cahiers des charges dans le développement de pratiques respectueuses des principes de lagriculture biologique ; 6 - Élaboration de politiques favorables à lagriculture biologique pour les chaînes de valeurs et les filières.
Commercialisation des vins de Bordeaux : Se rapprocher des consommateurs
Tanguy DHELIN, AuteurLes attentes des consommateurs en matière de vins, et notamment de vins bio, ont été abordées lors dune conférence virtuelle Vinitech, organisée le 2 décembre 2020, par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Selon Jean-Marie Cardebat, directeur de la chaire vins et spiritueux Inseec U, « Bio rime avec proximité, local et circuits courts ». Il est donc important de repenser la proximité avec le consommateur, que ce soit dun point de vue géographique ou relationnel. Selon lui, il est nécessaire de se doter dune culture danimation de communauté et dune structure technique tournée vers le consommateur afin daccroître la valeur perçue. Il est également important de prendre en compte la nouvelle donne sociétale sur le plan environnemental et sanitaire : en 2017, une étude sur des vins blancs a montré que les consommateurs pouvaient accorder plus de poids aux caractéristiques sanitaires et environnementales quaux qualités sensorielles des vins. Dans cette étude, le vin bio et celui issu de cépages résistants ont vu le CAP (consentement à payer) des consommateurs augmenter après la dégustation. Les viticulteurs bio ont donc tout intérêt à communiquer sur leurs pratiques vertueuses.
Conférence de presse 19 mars 2021 : Des courses à lassiette, lannée Covid bouleverse tout, sauf les envies de bio !
En 2020, la crise sanitaire et des contraintes inédites ont poussé les Français à repenser leur façon dacheter et de manger. La conférence de presse de lAgence BIO du 19 mars 2021 a permis de détailler les principaux résultats du 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France. Globalement, les tendances de consommation 2020 vont vers une consommation locale et responsable : les Français sont attentifs à ce quils mangent, plébiscitent les petits producteurs, ainsi que les circuits courts. La consommation de produits alimentaires bio reste toujours élevée : les Français confortent leur budget alloué aux produits biologiques et le bio recrute de nouveaux profils de consommateurs. Les consommateurs ont également une bonne image des produits bio et lindice de confiance envers les produits biologiques est en progression. Bertrand Lemaire, président de la commission Bio du CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre), a complété la présentation en se penchant sur la dynamique de développement de la filière pomme de terre biologique.
Consommation des produits bio et enjeux : La crise sanitaire accentue les tendances alimentaires émergentes
Flavie TIRET, AuteurUne étude, menée par le CREDOC (Centre de Recherche pour létude et lobservation des conditions de vie), sur les comportements et les consommations alimentaires en France a montré que les consommateurs formulent de nouvelles attentes : lattente « santé » est repartie à la hausse depuis 2016 et la préoccupation environnementale grimpe depuis 2018. Concernant les risques liés à la consommation daliments, différents facteurs de préoccupation ont été identifiés : les antibiotiques et le bien-être animal pour les viandes, les conservateurs et les additifs pour les produits industriels, et les pesticides pour les fruits et légumes. Ces résultats expliquent lengouement des consommateurs pour les produits bio. Et cet engouement a été renforcé par la crise Covid-19 : gain de 20 % de chiffre daffaires et de 8 % dacheteurs. Du côté des points de vente spécialisés en bio, 90 % souhaitent prioriser les produits en vrac ou « zéro déchet », et 32 % les produits locaux (durant le premier confinement, 83 % des magasins spécialisés bio ont effectué des changements de fournisseurs, en faveur dopérateurs locaux et de filières courtes). La grande distribution continue à développer son chiffre daffaires en bio : si lécart sétait stabilisé entre les grandes surfaces et les magasins spécialisés, il se creuse de nouveau au profit de la grande distribution.
Cow Calf Dairies, une initiative britannique pour mettre en avant lélevage des veaux avec leur mère en élevage laitier
Guillaume JOURDAIN, AuteurCow Calf Dairies est une initiative britannique qui réunit une dizaine délevages laitiers et met en avant leur engagement à élever leurs veaux sous leur mère. La majorité de ces fermes adhèrent à la Soil Association (principal organisme de promotion et de contrôle de la bio au Royaume-Uni) et ont le label Pasture for Life (label qui garantit une alimentation tout herbe, sans concentrés, et qui oblige à garder les veaux sur la ferme jusquà leur sevrage). En plus de nourrir les veaux sous leur mère, les fermes du réseau Cow Calf Dairies doivent ainsi garder les veaux jusquau sevrage (minimum 12 semaines). Certains éleveurs vendent les mâles sevrés à des élevages allaitants, mais la plupart les élèvent jusquà labattage et les valorisent en vente directe, comme le reste de leurs produits, afin de créer de la valeur ajoutée. Sam Bullingham fait partie de ce réseau. Il est installé, avec sa compagne, sur une exploitation laitière biologique au Sud-Ouest de lAngleterre. Il souhaite avoir une conduite délevage la plus éthique et la plus respectueuse de lanimal possible. Les prix des produits de sa ferme sont assez élevés, mais la démarche éthique associée ne fait pas reculer les consommateurs, bien au contraire.
Dossier : Agriculture 2040 : Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? Comment mangerons-nous en 2040 ?
Michel PETIT, Auteur ; Pierre GUY, Auteur ; Anne JUDAS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier questionne le système agricole et alimentaire français de 2040. Le premier article répond à la question « Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? ». Rédigé avec de nombreux contributeurs, principalement des agronomes, cet article partage différents points de vue sur les possibles évolutions de lagriculture et soulève un certain nombre de questions. Il fait notamment un point sur les controverses et les enjeux liés au milieu agricole, sur les deux visions de lagriculture qui saffrontent (productionniste vs préservationniste) et sur la nécessité de développer des systèmes agricoles durables pour concilier agriculture et biodiversité, mais aussi agriculture et société. Le second article se positionne du côté du consommateur : « Comment mangerons-nous en 2040 ? ». Il a été rédigé par Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise du CREDOC (Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie). Il présente les résultats dune enquête réalisée régulièrement auprès des consommateurs afin de mettre en avant lévolution de leurs besoins et de leurs désirs en matière dalimentation. Les résultats des enquêtes 2021 montrent, dun côté, une envie grandissante de manger des produits bio (qui sont souvent associés à des aliments de qualité) et, dun autre côté, la préoccupation du prix des aliments qui augmente. Ainsi, seule une petite moitié de consommateurs peut se permettre de consommer des produits plus chers, jugés plus sains et durables. Cet article fait également un point sur les attentes de la génération « mieux manger » (consommateurs jeunes et éco-anxieux).
Dossier : Atouts des élevages
Eric ZINS, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Katja KLUMPP, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré la mise en place de quelques politiques publiques pour limiter le changement climatique, ce dernier ne fait quempirer. La population peut toutefois agir, notamment par le biais de ses actes dachats, en soutenant des filières respectueuses de lenvironnement. Le système de production biologique et le label AB garantissent justement le respect de lenvironnement : préservation des sols, de la qualité de leau, de la biodiversité Ces externalités positives sont encore peu connues par le grand public. Ce dossier vise justement à les mettre en avant, et plus particulièrement dans le cadre de lélevage laitier biologique. Dans un contexte où la place de lélevage est de plus en plus questionnée par la société, Jacques Caplat (agronome et ethnologue) rappelle les bienfaits de lélevage bio, des prairies et du pâturage. Des ingénieurs de recherche dINRAE reviennent ensuite sur les avantages offerts par le pâturage sur le stockage de carbone et la fertilité des sols, ainsi que sur lesthétisme des espaces ouverts permis avec les prairies. Un naturaliste, Jean-Pierre Laffont, détaille les atouts des élevages laitiers bio en matière de biodiversité. Plusieurs associations environnementalistes ou de consommateurs (Greenpeace France, WWF France, Basic et UFC-Que Choisir) reviennent ensuite sur une étude quelles ont menée sur différents labels et expliquent pourquoi le bio reste lunique valeur sûre en matière de préservation de lenvironnement. Plusieurs articles sont également consacrés à limportance de la communication pour valoriser lélevage laitier bio : ils apportent des conseils aux éleveurs pour savoir se présenter et expliquer leurs pratiques ; des témoignages déleveurs qui ouvrent régulièrement leurs portes au grand public ; des arguments et des paroles déleveurs permettant de déconstruire des idées reçues ; des propositions pour réconcilier le monde agricole et la société civile. Les aides à la communication mises en place par Biolait sont aussi présentées.
Dossier : Concevoir sa cuvée sans sulfites
Justine GRAVÉ, Auteur ; Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur52 % des nologues produiraient des cuvées sans sulfites ajoutés. C'est ce que révèle une enquête réalisée en 2020 par nologues de France. Ce dossier prodigue quelques conseils, étape par étape, de la récolte à la mise en bouteille, aux vignerons qui souhaiteraient se lancer. En effet, faire du vin sans sulfites nécessite une adaptation en profondeur de l'itinéraire technique et induira obligatoirement un changement de profil du vin. Un premier article fait le point sur l'utilisation de levures de bioprotection en lieu et place de Saccharomyces ; puis, sont abordées des questions relatives à l'hygiène, à l'élevage en barriques, ainsi qu'au choix du bouchon pour ses vins. Enfin, dans un dernier article, quelques raisons pour se lancer sur ce marché sont exposées.
Dossier de presse Agence BIO : 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France : Des courses à lassiette, lannée Covid bouleverse tout, sauf les envies de bio !
Le 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France de l'Agence BIO, de mars 2021, met en évidence l'impact de la crise sanitaire de 2020 liée à l'épidémie de Covid-19 sur les comportements et les choix d'achats alimentaires des Français. Dans ce contexte, le baromètre fait ressortir deux enseignements majeurs : - La demande des consommateurs qui semble s'enraciner durablement dans un désir de "manger sain" ; - lémergence dun nouveau consommateur plus « locavore », découvrant de nouveaux points de vente physiques ou en ligne pour ses courses, privilégiant les circuits courts, à limage des associations pour le maintien d'une agriculture de proximité (AMAP), des magasins de producteurs et des exploitations agricoles elles-mêmes. En 2020, pour près de 6 Français sur 10, la consommation de produits locaux et de saison est devenue un "acte militant".
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
Dossier : Sauvons lélevage de plein air !
Sylvie COLAS, AuteurA travers plusieurs témoignages déleveurs de volailles, de porcs ou de ruminants, ce dossier revient sur limpact, sur les élevages de plein-air, des mesures sanitaires renforcées, notamment suite à la grippe aviaire ou à la peste porcine. Ces mesures, peu ou pas adaptées à ce type délevage, causent dimportantes charges financières, du surplus de travail ou encore du stress pour les éleveurs et risquent donc de faire disparaître lélevage de plein-air ou/et sous signe de qualité en faveur dune production industrielle. Pourtant, lélevage de plein-air, avec de faibles concentrations danimaux, une limitation des transports entre les fermes ou encore avec le choix de races plus résistantes, peut être un atout face à des risques sanitaires qui sont plutôt favorisés par lélevage industriel (grande concentration et fort brassage danimaux, importants transports danimaux )
Dossier : Zéro déchet
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Michel KNITTEL, AuteurCe dossier propose un état des lieux du zéro déchet en France, entre innovations, performances, attentes des consommateurs et limites de certaines démarches. Au sommaire : - Zéro déchet, tout doit disparaître ! ; Quelles solutions alternatives, aujourd'hui, et avec quels impacts, selon les produits alimentaires et les cosmétiques les plus fréquemment utilisés ? ; - Less is more, âme du zéro déchet : mise en perspective et avenir ; - La stratégie zéro déchet des distributeurs bio ; - Le retour de la consigne pour réemploi ; - Le vrac essaie de réduire les déchets d'emballage en amont ; - Cosmétiques zéro déchet : Jusqu'où peut-on aller ? ; - Zéro déchet : Le consommateur bio adhère !
Fabrice Chaudier, consultant à Vins et Ventes : « Prendre en compte le prix de vente au consommateur »
Frédérique ROSE, AuteurFabrice Chaudier est consultant accompagnateur auprès de vignerons. Spécialiste des marchés viticoles, il livre, dans une interview, son analyse sur la viticulture biologique. Il répond notamment aux questions suivantes : Comment est reconnu le label bio par les consommateurs de vins ? Comment voyez-vous la dynamique de la viticulture bio ? Quels sont les circuits de distribution les plus pertinents ? Comment développer lexport ? Comment doit se positionner la bio au niveau des prix ? Comment éviter la conventionnalisation du bio ? Fabrice Chaudier apporte également son point de vue sur les attentes des consommateurs vis-à-vis de la bio : pour lui, ces derniers comprennent petit à petit que la bio porte des valeurs, notamment sur lenvironnement et la santé. Mais, ils attendent aussi que la bio aille plus loin, particulièrement sur les notions déquitable, dauthenticité, ainsi que dachat responsable et citoyen.
Filières bio en transition : Marques circulaires et fermières (1/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurL'attrait grandissant des consommateurs pour les produits fabriqués localement, par des entreprises à taille humaine et implantées dans leur territoire, est en train de redéfinir les notions de marques, ainsi que les relations entreprises agricoles/distributeurs. Le locavorisme évolue et s'achemine vers la prise en compte de 2 concepts-clés : des produits récoltés sur place, des produits fabriqués sur place. C'est ainsi que des crêpes bretonnes seront bretonnes à 100 %, beurre et sel compris. Les marques et les magasins circulaires et fermiers commencent à se développer et les modèles d'agriculture comme la biodynamie ou la permaculture, considérés par certains jusque-là comme alternatifs, sont de plus en plus sollicités.
LSA Bio - Dossier : En quête dun nouveau souffle
Camille HAREL, Auteur ; Mirabelle BELLOIR, Auteur ; Morgan LECLERC, AuteurCe dossier, composé de quatre articles, est consacré à lévolution du marché bio durant le premier semestre 2021. Le premier article porte sur le ralentissement de ce marché : après plusieurs années de croissance, il a commencé à ralentir fin 2020. Cet essoufflement se confirme en 2021 ; il est toutefois plus marqué dans les GMS que dans les magasins spécialisés. Le deuxième article traite de la mobilisation générale de la filière autour du bio « augmenté » : les industriels et les distributeurs cherchent à ajouter de nouvelles promesses à la bio (en lien avec la santé, lenvironnement ou lapprovisionnement local), afin de renouer avec la croissance en satisfaisant les nouvelles attentes des consommateurs. Larticle suivant est dédié aux cosmétiques bio : leurs ventes connaissent une forte croissance depuis plusieurs années, notamment en GMS. Les marques prennent également des engagements qui vont au-delà des conditions de production des matières premières biologiques. Le dernier article porte sur le vrac : celui-ci avait marqué un coup darrêt pendant la pandémie, mais il se développe de nouveau et présente une piste intéressante pour dynamiser les ventes de produits bio. Cependant, de nombreux chantiers restent à mener pour rendre le vrac encore plus accessible et attractif.
Les Millénials : des consommacteurs nés
Christophe LESCHIERA, AuteurLa laiterie H. Triballat Rians a présenté les résultats dune étude intitulée « Attitudes et attentes des Millénials vis-vis de lalimentation ». Les Millénials correspondent à la génération Y, cest-à-dire aux personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990. Ils représentent 23 % de la population française. Les résultats présentés lors de la conférence de presse de la laiterie H. Triballat Rians portaient plus particulièrement sur leurs attentes envers les produits laitiers. De manière générale, 44 % des personnes enquêtées veulent tendre vers une alimentation plus durable et responsable. Pour 21 %, manger rime aussi avec goût et convivialité. Les enquêtés définissent la qualité des produits laitiers par leur naturalité (produits les plus naturels possible, sans produits chimiques, ni autres ingrédients indésirables) et un lait produit dans le respect du bien-être animal. 47 % des Millénials souhaitent que les marques de produits laitiers rémunèrent correctement le lait aux éleveurs. Par ailleurs, pour eux, un élevage laitier durable correspond à une ferme pratiquant le pâturage, avec un maximum de prairies, darbres et de haies.
Projet « Porc bio 100.0 » : Résultats et constats techniques et alimentaires
Barbara FRÜH, AuteurLe FiBL a lancé, en 2017, en Suisse, le projet quadriennal « Porc bio 100.0 ». Ce projet a été mis en place suite à de nombreuses discussions entre les industriels et les éleveurs porcins bio, sur la difficulté dobtenir des porcs bio qui respectent les limites de lindice PUFA (acides gras polyinsaturés). Cet indice est souvent trop élevé en bio, ce qui pose problème aux abatteurs et aux transformateurs, car ces acides gras rendent la graisse plus molle et favorisent son oxydation. Cest pourquoi « Porc bio 100.0 » a étudié la manière dont lalimentation bio influence la qualité et les propriétés sensorielles de la viande porcine, ainsi que lacceptation de cette viande par les consommateurs. Différentes rations ont notamment été testées sur des porcelets et des porcs à lengraissement. Sur les porcelets, les résultats ont montré quil était possible de donner une ration 100 % bio sans que cela n'entraîne une diminution des performances animales ou un moins bon état sanitaire. Lessai sur les porcs à lengraissement a également démontré quil est possible, avec des rations 100 % bio, dobtenir des indices PUFA et diode en dessous du seuil de tolérance (sachant quun dépassement de ce seuil entraîne des déductions sur le prix payé aux éleveurs).
Le projet TOFoo, mieux caractériser les produits bio, en vue de les authentifier Episode 1/2
Aurélie RINGARD, Auteur ; Camille PHILIPPOT, AuteurEn Europe, les filières biologiques possèdent lun des meilleurs systèmes de contrôle dans le secteur de lagroalimentaire. Ce système est basé sur une obligation de moyens qui se concrétise par un cahier des charges, une réglementation européenne et un système de certification des différents opérateurs. Néanmoins, comme ces filières sinternationalisent et sallongent, il est plus facile de perdre la trace des produits (par rapport aux circuits courts). Des pratiques frauduleuses sont apparues ces dernières années et le consommateur a besoin dêtre rassuré : 60 % des consommateurs sinterrogent sur lauthenticité des produits bio, ce qui constitue le deuxième frein à lachat de produits bio, juste après le prix. Le projet TOFoo (True Organic Food) a été lancé, en 2020, afin de développer des analyses authentifiant les produits bio. Il est piloté par Eurofins, leader mondial en prestations danalyses, et regroupe neuf partenaires français (industrie de lagroalimentaire et institutions académiques) aux savoir-faire complémentaires.
"Quelle agriculture biologique sur le Massif Central à l'horizon 2030 ?" : Synthèse des travaux de concertation menés dans le cadre de l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030" par le Pôle Bio Massif Central
En 2020, le Pôle Bio Massif Central lançait l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030", une initiative ouverte à tous pour construire ensemble la bio de demain sur ce massif. Une première phase de concertation, via des enquêtes en ligne et des ateliers d'échanges, s'est déroulée en 2020 et 2021. Cette synthèse en présente les principaux résultats à travers sept fiches : - "Qu'est-ce qui amènerait (les personnes enquêtées) à consommer plus de produits bio ?" ; - "Faut-il plus de bio locale sur le Massif Central et que désigne ce terme ?" ; - "Quelles doivent être les valeurs essentielles de la bio à l'échelle Massif Central ?" ; - "Que doit permettre la bio sur le Massif Central ?" ; - "Quels sont les défis/enjeux prioritaires que la bio sur le Massif Central doit relever d'ici 2030 ?" ; - "Faut-il développer la recherche en bio sur le Massif Central ? Avec quelles priorités ?" ; - "Actions à mener - Verbatims issus des divers temps de la concertation". Cette phase de concertation de l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030" sera suivie d'une phase d'actions (2022 à 2030) visant à mettre en uvre les priorités retenues via, notamment, la réalisation de nouveaux projets de recherche par le Pôle Bio Massif Central et ses partenaires, et une collecte de fonds pour permettre la réalisation de ces projets.
Rayon vrac
Laura DUPONCHEL, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; RESEAU VRAC, AuteurCet article comporte 2 parties. 1 - Pourquoi faire du vrac ? Avec une croissance de 41 % en 2019 (bio et non bio), le vrac est une vraie tendance du marché. De plus en plus de consommateurs ne veulent plus d'aliments emballés et sont sensibles à l'importance que les magasins donnent au rayon vrac. Pour Chloé Liard, chargée de développement et projets à l'association Réseau Vrac, la plus-value du vrac repose sur une offre qui permet au client de nacheter que la quantité dont il a besoin, de tester de nouveaux produits, de mesurer son budget... Avec le vrac, le magasin a la possibilité de présenter une offre responsable et d'afficher sa contribution à la réduction des déchets. Pour Jeanne Mignon, chef de projet Zéro Déchet à Biocoop, le prix du vrac en magasin bio offre une réelle alternative. Avec 450 références vendues en vrac, l'enseigne est investie dans ce mode de distribution depuis ses débuts et a réalisé, en interne, une étude sur le cycle de vie pour mesurer l'impact des emballages ; 2 - Commerces spécialisés vrac : un marché florissant. Réseau Vrac a réalisé une étude sur les commerces spécialisés vrac en France et en présente les principaux résultats : portrait du commerçant vrac aujourd'hui, spécificités de ce modèle de commerce, dynamiques économiques, perspectives.
TRANSAAT : Synthèse des apports du volet consommation Enseignements sur laccessibilité de lalimentation durable aux consommateurs éloignés de ces pratiques
Charlène NICOLAY, Auteur ; Jonathan PEUCH, Auteur ; Martina TUSCANO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2021Le territoire « Biovallée » (vallée de la Drôme) compte 30 % de sa SAU en agriculture biologique, ainsi que de nombreuses dynamiques liées aux circuits courts. Toutefois, malgré une offre importante en produits locaux et sous signe de qualité (AB, AOP, IGP), une grande partie de la population semble peu ou mal connaître ces produits. Ce constat a amené divers acteurs de ce territoire à créer le projet de recherche action TRANSAAT : Transition vers un système agricole et alimentaire territorialisé (2016-2021). Il sarticule autour de deux volets : lun est consacré à létude de groupes dagriculteurs et lautre aux pratiques alimentaires des habitants. Ce dernier volet a pour objectif de mieux comprendre les habitudes alimentaires des habitants, ainsi que didentifier les freins et les leviers aux changements des pratiques alimentaires, pour aboutir à des pistes dactions. Ce rapport en présente les principaux constats. Il apporte des précisions sur : laccessibilité spatiale et cognitive des lieux dapprovisionnement durables situés sur ce territoire ; les dispositifs territoriaux mis en uvre pour le changement de pratiques (toucher, engager, accompagner) ; laccessibilité économique et matérielle ; le rapport au territoire. Des préconisations sont également apportées pour favoriser les pratiques alimentaires durables.
Abattoirs paysans : Eleveurs, consommateurs, tous engagés ! Pour une fin de vie digne des animaux
Coline JOSSE, Auteur ; Martial GRANJON, Auteur ; Stéphanie MOULIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RÉSEAU AMAP AUVERGNE-RHONE-ALPES | 2020Le projet TRAPPAPAE (TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Ecologique) a été lauréat du programme « Animation régionale des partenariats pour linnovation et le développement agricole » de 2019. Dans le cadre de ce projet, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes a animé un groupe de travail sur la thématique de labattage de proximité, en collaboration avec la FADEAR et la Confédération paysanne. Les différents travaux effectués ont notamment conduit à la rédaction de cette brochure qui apporte un éclairage sur la situation de labattage en France et donne des arguments pour soutenir labattage de proximité. Elle commence par fournir des données chiffrées sur le nombre (en forte diminution) dabattoirs en France. Elle explique ensuite pourquoi la réappropriation de labattage par les producteurs est un enjeu important pour développer des filières durables et de proximité. Elle sappuie pour cela sur six principaux arguments : 1 soutenir lélevage paysan ; 2 aider à atteindre la souveraineté alimentaire ; 3 respecter la dignité animale ; 4 garantir lautonomie des paysans ; 5 optimiser la qualité de la viande ; 6 améliorer les conditions de travail des membres de cette filière.
Abattoirs paysans : Récits dexpériences de paysans et paysannes
Étienne SIGNOLET-BIGALLET, Auteur ; Amélie CHARVERIAT, Auteur ; Fabien CHAMPION, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RÉSEAU AMAP AUVERGNE-RHONE-ALPES | 2020Le projet TRAPPAPAE (TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Écologique) a été lauréat du programme « Animation régionale des partenariats pour linnovation et le développement agricole » de 2019. Dans le cadre de ce projet, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes a animé, en collaboration avec la FADEAR et la Confédération paysanne, un groupe de travail sur la thématique de labattage de proximité. Ce livret sappuie sur les témoignages d'éleveurs engagés dans des projets dabattoirs de proximité : Antoine Ponton, Bénédicte Peyrot, David Grangé, Émilie Jeannin, Jean-Marie Maurel, Nicolas Dreyer, Samuel Gantier, Stéphane Dinard, Valérie Dub. Leurs retours dexpériences ont permis didentifier cinq facteurs favorables au développement de ce type dabattage : 1 - le contexte de labattage en France qui interroge lorganisation du travail des éleveurs ; 2 - la mobilisation des consommateurs qui interpellent la profession agricole sur la nécessité daugmenter la transparence à tous les niveaux de production ; 3 - lattention portée à la bientraitance animale ; 4 - le collectif et laccompagnement qui, pour la plupart des éleveurs interrogés, sont primordiaux pour la réussite dun projet dabattoir de proximité ; 5 - l'accès à des financements et la nécessité de partenaires sont essentiels à la pérennisation dun tel projet.
ACCEPT Acceptabilité des élevages par la société en France : cartographie des controverses, mobilisations collectives et prospective
C. ROGUET, Auteur ; E. DELANOUE, Auteur ; M-L. GRANNEC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de profondes remises en cause des systèmes et des pratiques délevage en France et en Europe, le projet Casdar ACCEPT (2014-2018) a analysé la controverse sur lélevage afin de répondre à trois principaux objectifs : i) recenser et analyser les sujets de controverse sur lélevage, ii) étudier comment ces controverses pénètrent la société française et saisir la diversité des attentes des citoyens envers lélevage, iii) identifier les mécanismes sociaux à luvre et les mobilisations collectives. Cette étude avait pour objectif final daider les filières animales à renouer le dialogue avec la société en adaptant leurs stratégies, pratiques et communication. Les différents travaux menés au sein de ce projet ont permis de produire une cartographie des controverses, de mesurer laudience des débats dans la population française et de réaliser une typologie des citoyens français. Le projet a également recensé, en France et dans cinq autres pays européens, diverses initiatives mises en place par des filières animales pour mieux répondre aux attentes sociétales. Il a aussi conduit à la construction dun outil destiné aux éleveurs afin de les aider à mieux positionner leurs projets dans leur environnement local. Enfin, un travail prospectif a permis dimaginer cinq scénarios pour le monde de lélevage à lhorizon 2040.
Bien-être animal : Le consommateur détient la clé
Elsa CASALEGNO, AuteurLa plupart des consommateurs veulent de meilleures conditions de vie pour les animaux délevage. Face à cette demande, la grande distribution a lancé, depuis quelques années, des initiatives en faveur du bien-être animal et a entraîné ses fournisseurs dans son sillage. Les filières animales ont adopté des pratiques plus respectueuses du bien-être (ex : volailles de chair en plein air, poules pondeuses en bâtiment et non en cage ) et la recherche sest également emparée du sujet (ex : reconception des bâtiments délevage, sélection génétique ). Toutefois, ces améliorations ne sont pas toujours faciles à mettre en place chez les éleveurs : accroissement des surfaces sans pour autant augmenter le revenu, création de nouvelles problématiques (blessures, nouveaux problèmes de santé ). De plus, la mise en uvre de ces pratiques engendre souvent des modifications dampleur et de gros investissements sur les bâtiments délevage, notamment en élevage porcin. Ainsi, en filigrane, cest le modèle délevage intensif et industriel qui est questionné. Autre interrogation : les consommateurs sont-ils prêts à payer le surcoût de production ? Les Pays-Bas, précurseurs en la matière, ont mis en place un nouveau label : Beter Leven. Il définit trois niveaux dexigence en matière de bien-être animal et associe à chacun un prix différent.
La Bio : un avenir pour tous
Dans cet ouvrage, lauteur, aujourdhui président-fondateur des Comptoirs de la Bio (groupement de magasins indépendants spécialistes de la bio), raconte son parcours dédié à la bio depuis, quadolescent, il en a découvert les bienfaits en travaillant chez un exploitant viticole. Pour lui, si la bio sest clairement ancrée dans le quotidien, son évolution est loin dêtre achevée. Depuis les années 1980, les consommateurs ont pris conscience, notamment à travers les crises, telles que celle de la « vache folle », et plus récemment celle de la Covid-19, que leur santé et leur environnement passent par des pratiques et des actes plus responsables et plus écologiques. Lenjeu désormais est que la bio ne soit pas un privilège et puisse se déployer en un projet de société accessible et bénéfique à tous. Cet ouvrage présente la bio, son histoire et ses valeurs et trace quelques pistes de réflexion pour que la bio profite à tous.
Conférence de Presse en direct de l'Agence BIO du 20 février 2020
Cette conférence de presse de lAgence BIO du 20 février 2020 avait pour thème : Le bio sera-t-il le moteur de la tendance sociétale du consommer moins mais mieux ? Les questions abordées portaient sur : Qui sont aujourdhui les consommateurs de produits bio en France ? Quelles sont les différentes motivations en fonction de lâge et du niveau de revenu ? Quels sont les principaux freins à la consommation de produits issus de lagriculture biologique ? Pour y répondre, lAgence BIO a présenté les résultats du Baromètre 2020 de consommation et de perception des produits biologiques en France (Étude Spirit Insight pour lAgence BIO).
Démarches qualité et RSE dans la filière fruits et légumes : La grande enquête CTIFL 2020
Catherine GLEMOT, Auteur ; Cécile BERTRAND, AuteurPlus dune centaine de professionnels (producteurs, expéditeurs, grossistes et importateurs) ont répondu, en 2020, à lenquête du CTIFL sur les démarches qualité au sein de la filière fruits et légumes. Cette enquête, réalisée tous les 4-5 ans, permet didentifier les certifications plébiscitées par les entreprises, les clients ou les consommateurs. Elle permet également de recueillir les avis des professionnels, avec leurs intérêts et leurs contraintes. Au stade production, lagriculture biologique poursuit sa forte progression. La certification Haute valeur environnementale (HVE) connaît également une forte progression, alors quelle a connu dix années de stagnation. Les SIQO (AOC/AOP, IGP, Label rouge) connaissent une légère croissance sous leffet probable de la loi Egalim. De nouvelles démarches, basées sur des allégations négatives du type « cultivé sans pesticides » ou « zéro résidu de pesticides », ont été créées et se sont développées. La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), timidement présente dans les enquêtes précédentes, est devenue un enjeu important pour les entreprises de fruits et légumes.
Déterminants de la prise de décision par lexploitant agricole dune transition vers lagroécologie
En France, lagro-écologie se développe depuis le Grenelle de 2007 et la Loi davenir de 2014. Toutefois, les objectifs initiaux de massification de lagro-écologie (ambitionnés par les pouvoirs publics) sont loin dêtre atteints. Il semble donc intéressant didentifier les réserves à lever et les moyens à déployer pour favoriser une transition agro-écologique plus généralisée. Cest pourquoi le CGAAER (Conseil général de lalimentation, de lagriculture et des espaces ruraux) a été chargé de : 1 - identifier les déterminants de la prise de décision par lexploitant agricole dune transition agro-écologique ; 2 - expertiser les facteurs internes et externes à lexploitation facilitant cette transition. Pour cela, un travail bibliographique et des entretiens auprès de plus de 170 acteurs ont été réalisés en 2019 et 2020. Il en ressort que lagro-écologie sest bien installée sur lensemble du territoire, même si elle reste peu visible. La conjoncture est également favorable à une massification des systèmes agro-écologiques : lattente des consommateurs et des citoyens dans ce domaine est forte ; les industries agroalimentaires y voient des opportunités de marchés ; le monde agricole et syndical y voit une opportunité pour assurer sa rémunération et pour améliorer sa place et son image dans la société ; les pouvoirs publics disposent de leviers financiers puissants (plan de relance, nouvelle PAC ). Un foisonnement dinitiatives agro-écologiques ont ainsi été identifiées. Souvent diffuses, parfois complexes, ces initiatives sont néanmoins toujours adossées à des réalités locales d'ordre social, économique et environnemental. En plus de cet état des lieux détaillé, ce rapport contient plusieurs recommandations pour franchir une nouvelle étape vers une généralisation de lagro-écologie.
Dossier : Applications consommateurs
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Michel KNITTEL, Auteur ; Simon LE FUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe succès du Nutri-Score et de ces applications qui, comme Yuka, "Ménag'Score" de 60 Millions de Consommateurs ou MyLabel dont Bio Consom'acteurs est partenaire, permettent aux consommateurs de décrypter le contenu des produits de grande consommation est-il le fait d'une tendance de fond pour plus de transparence ou d'un effet de mode ? Ce dossier fait le point en expliquant le fonctionnement de ces applications, leur impact sur les industriels, la GMS et le réseau bio, avec les points de vue de distributeurs spécialisés, de transformateurs, d'experts en nutrition ou en cosmétique et détergence. Des applications sont parfois axées sur le score nutritionnel, d'autres sur l'éthique du produit, ou encore sur la durabilité. Les choix des consommateurs peuvent pousser les fabricants à revoir les recettes et les ingrédients de leurs produits afin qu'ils soient mieux "notés". Selon une nutritionniste, il ne faut pas se fier les yeux fermés à ces applications. Néanmoins, ces dernières semblent répondre au besoin de transparence qui saccroît auprès des consommateurs.
Dossier de presse Agence BIO : Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France : Agence BIO/Spirit Insight - Février 2020 : Le bio sera-t-il le moteur de la tendance sociétale du "consommer moins mais mieux" ? Consommation, engagements et attentes des Français
Qui sont aujourdhui les consommateurs de produits bio en France ? Quelles sont les différentes motivations en fonction de lâge et du niveau de revenu ? Quels sont les principaux freins à la consommation de produits issus de lagriculture biologique ? Ce dossier de presse présente les principaux résultats de l'étude réalisée par Spirit Insight pour lAgence BIO. Les données sur la consommation bio en France sont fournies. En 2019, près de 9 Français sur 10 consomment des produits biologiques ne serait-ce que rarement, comme en 2018. 71 % en consomment au moins une fois par mois, un niveau également stable depuis deux ans. 14 % en consomment tous les jours.
Edition 2020 du baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France
Pour cette édition du Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, lAgence BIO a mené une étude, en novembre 2019, auprès dun échantillon représentatif de 2 000 Français de plus de 18 ans. Si la consommation de produits bio maintient son bon niveau (plus de 7 Français sur 10 en consomment au moins une fois par mois), le nombre de consommateurs quotidiens en 2019 a dépassé le nombre de non-consommateurs. Les jeunes sont plus nombreux. Parmi les principaux enseignements de cette enquête : même si les moins de 35 ans sont les « fers de lance » de la consommation, « lenvie de bio » est partagée par toutes les tranches dâge de la population. Les jeunes, pour qui consommer bio est presque devenu un acte de militantisme, sont avant tout sensibles aux enjeux éthiques et environnementaux. Chez les plus de 50 ans, lacte dachat se veut de plus en plus « citoyen ». Sils sont particulièrement attachés à la qualité du produit, ces derniers sont de plus en plus attentifs au respect des saisons et aux produits locaux. Autre enseignement, la grande majorité des Français interrogés se dit prête à changer sa façon de consommer. Cette révolution des habitudes à laquelle nous assistons inclut le bio bien sûr, mais aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire, la limitation des emballages et le respect des agriculteurs.
Les Français aiment la viande bio !
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurSelon la sixième vague de lenquête « Les Français et la consommation de viande bio », conduite en septembre 2020 par lIfop pour la Commission Bio dINTERBEV, 72 % des Français déclarent consommer de la viande bio, au moins de manière occasionnelle, ce qui représente 13 points de plus comparé à 2015. Les plus fidèles adeptes de la viande bio sont les plus de 50 ans et les catégories socio-professionnelles supérieures. Les principales raisons pour lesquelles lensemble des consommateurs de viande bio achètent ce produit sont : le respect du bien-être animal, les bénéfices pour la santé, le contrôle sanitaire renforcé, le goût, le fait dassurer aux éleveurs un meilleur revenu, les bénéfices pour lenvironnement, un acte citoyen. Le sondage fait également ressortir deux grands enseignements en matière daccessibilité : parmi les consommateurs de viande, 72 % estiment quil est indispensable de trouver de la viande bio au sein de loffre globale de produits bio, et 60 % des personnes interrogées jugent quil est justifié de payer plus cher une viande bio quune viande non bio (ce chiffre atteint même 70 % chez les consommateurs de viande bio). Du côté de la distribution, cette enquête a révélé une montée en puissance de la restauration hors domicile.
Innovation dans les circuits courts et la vente directe
BIO-LINEAIRES, AuteurUne étude, réalisée par Ecozept dans le cadre du projet INNOdirekt, a porté sur les différentes formes de commercialisation directe des produits agricoles, en se penchant plus particulièrement sur 10 projets phares de vente directe (bio et conventionnelle) en Allemagne, en France et en Autriche : drives fermiers, AMAP, magasins de producteurs, initiatives de type "La Ruche qui dit oui", etc. Si les démarches collectives sont plus fréquentes en France quen Allemagne, en revanche, les petits magasins qui deviennent de véritables magasins spécialisés bio sont plus présents en Allemagne. Létude a aussi permis d'identifier les motivations des consommateurs, au premier rang desquelles les valeurs écologiques et éthiques, le goût et la fraîcheur des produits, la transparence sur leur origine, etc.
Le magasin des halles de Cernay dans le Haut-Rhin : Chronique dune conversion vers la bio
Jérôme TISSERAND, AuteurDepuis septembre 2019, le magasin des halles de Cernay, dans le Haut-Rhin, a une offre en fruits et légumes exclusivement biologique. Point de vente multi-frais de 1000 m², ces halles proposent à la vente des fruits et légumes biologiques depuis 1991. En 2006, la gamme bio était presque aussi importante que celle en conventionnel. En 2010, lentreprise sagrandit et ouvre 4 autres magasins, tous exclusivement en AB. Suite à cette situation, passer les halles de Cernay totalement en bio pour les fruits et légumes devenait logique et synonyme dun approvisionnement et dune gestion simplifiés. A ce jour, léquipe du rayon fruits et légumes offre, chaque jour, pas moins de 180 références en première gamme, en respectant les saisons et en étant pédagogiques auprès des clients pour expliquer, notamment, les raisons de prix plus élevés quen conventionnel. Un an plus tard, même si la crise Covid rend difficile le bilan, on peut noter que la clientèle est majoritairement restée : les clients se sont adaptés et ont fait évoluer leurs habitudes dachats. Le magasin a même vu une nouvelle clientèle, composée dacheteurs en AB, séduite par loffre et sa qualité. Les halles sont aussi devenues un fournisseur conséquent pour la restauration hors domicile de la région, en recherche de produits biologiques.
La marque Vrai interroge les consommateurs et les producteurs
Véronique BARGAIN, AuteurPour repositionner et rajeunir sa marque bio « Vrai », Triballat Noyal (lune des entreprises agroalimentaires pionnières dans les produits laitiers biologiques) a organisé, du 1er juin au 31 juillet 2020, une consultation grand public sur les produits laitiers bio Vrai. Les contributions portaient principalement sur les emballages (formats, plastique ), le bien-être animal (modes délevage, devenir des mâles ), les garanties de la bio (origine du lait, ingrédients ), limpact environnemental de la marque et la rémunération des producteurs. Triballat Noyal a répondu aux principales questions et va se servir de cette concertation pour co-construire un nouveau plan dactions et de nouveaux engagements. Dun point de vue élevage, la marque Vrai travaille notamment, avec les producteurs, sur un cahier des charges privilégiant une alimentation française, le pâturage et le bien-être animal.
Plastique, cuivre, antibiotiques... Les intrants controversés en bio
Ce webinaire, dédié aux alternatives à lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique, a eu lieu dans le cadre du salon La Terre est Notre Métier (édition 2020). Il présente les résultats du projet européen Organic-PLUS (2018-2022). Ce projet implique 13 pays européens, dont la France au travers de lInrae et dABioDoc-VetAgro Sup. Ce webinaire aborde plus particulièrement les intrants controversés liées aux volets « sol » ((plastiques, tourbe, matières organiques conventionnelles ) et « élevage » (antibiotiques, antiparasitaires, litières conventionnelles, vitamines de synthèse ). Ces deux volets du projet sont ceux auxquels participe ABioDoc-VetAgro Sup, lintervenant du webinaire. Pour chacun de ces volets, des états des lieux présentent lutilisation actuelle des principaux intrants controversés en France ou en Europe. Les essais en cours pour trouver des méthodes alternatives sont ensuite exposés, ainsi que les premiers résultats obtenus. Les résultats dune enquête, menée auprès de consommateurs européens sur leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques et des intrants controversés, sont également présentés.
Sondage OpinionWay pour Max Havelaar : Baromètre Max Havelaar de la transition alimentaire
Un sondage OpinionWay pour Max Havelaar a mis en lumière l'impact de la crise de la Covid-19, en France, sur les attentes des consommateurs, en particulier en matière de consommation responsable. Les Français ont eu l'occasion de s'interroger sur leur consommation et, pour 73 % d'entre eux, le contexte de crise leur a donné (davantage) envie de consommer responsable. Pour 62 % des interrogés, la crise sanitaire de 2020 a été à l'origine d'une prise de conscience quant à la nécessité d'avoir des comportements plus vertueux, comme limiter les emballages, acheter local, équitable, etc. 78 % ont déclaré être favorables à une consommation de produits 100 % locaux. 58 % ont réalisé que de nombreux produits de consommation sont en effet importés (café, banane, chocolat), mais qu'il leur serait difficile de s'en passer définitivement, contrairement à d'autres produits. La notion de vrac a, elle aussi, fait son chemin.
12ème forum végétable : Alimentation et attentes sociétales : La bio fait partie de la solution
Claire BOUC, Auteur ; Franck JOURDAIN, AuteurLe 9 avril 2019, se tenait le 12ème Forum végétable sur le thème « La bio est-elle la réponse ? », au cours duquel 175 participants ont pu écouter les interventions de 16 experts. Cet article revient sur certains messages clés issus dacteurs de laval (notamment de grandes enseignes ou de la restauration collective) ou de lamont. Si, pour tous, lAB fait bien partie de la solution pour répondre aux attentes sociétales en matière dalimentation, les défis restent nombreux dans un contexte de forte augmentation de la consommation de produits bio, avec une question clé : Comment faire de lAB un succès sur le long terme et que lon ne reproduise pas le modèle actuel très concurrentiel, visant à baisser les prix, quitte à ne pas payer au juste prix les producteurs ? De plus, il existe de nombreuses démarches pouvant concurrencer lAB, au moins brouiller son message, comme le « sans pesticide/résidu ». Avoir une démarche claire et cohérente (traduite dans le cahier des charges), viser lexcellence et la qualité, sappuyer toujours plus sur des logiques agroécologiques (« les fondamentaux de la nature »), favoriser les produits bio locaux, travailler sur la notion de haute valeur environnementale (notamment en matière de packaging), respecter le travail des agriculteurs, bien communiquer, travailler à garder la confiance du consommateur , autant de chantiers pour relever le défi dune bio durable répondant aux demandes des consommateurs. Ainsi, pour lun des intervenants à ce forum, « si lagriculture prouve que ses produits sont bio, locaux, et bons, le pari dune alimentation durable sera gagné ».
L'autonomie en protéines de lélevage européen est-elle à notre portée ?
A. PFLIMLIN, AuteurEn Europe, lélevage utilise dimportantes quantités de soja importées des États-Unis, du Brésil et dArgentine, où la part de soja OGM dépasse 90 %. En France, le soja représente 50 % des tourteaux utilisés pour lélevage (notamment porcin et bovin intensif). Lautorisation, dans certains cas, de mentionner labsence dOGM sur létiquette des produits a permis le développement de filières délevage non OGM, malgré un surcoût de 80 /t de tourteau. La recherche dautonomie en protéines des élevages, ainsi que les nouvelles demandes sociétales (cultures non-OGM, refus de la déforestation) incitent à reconsidérer les ressources en protéines utilisées, notamment pour les ruminants. Une estimation montre quà léchelle nationale, le soja OGM importé pourrait être remplacé par du soja non OGM cultivé en France ou par laccroissement des surfaces en légumineuses (pures ou en association). La mise en place dun Plan Protéines pourrait favoriser lautonomie en protéines et lévolution des systèmes de production vers des systèmes plus durables.
Baromètre 2018 de consommation et de perception des produits biologiques en France : Janvier 2019
D'après le Baromètre Agence BIO de janvier 2019, le comportement alimentaire à légard des produits biologiques, après avoir fortement évolué au cours des dernières années, semble atteindre un niveau de maturité en se stabilisant à un bon niveau. Plus de 7 Français sur 10 en consomment au moins une fois par mois, et les jeunes générations en consomment de plus en plus. La consommation de produits bio hors alimentaire (produits dentretien, de jardinage, cosmétiques et hygiène ) tend à sélargir de façon significative. Au-delà dun mode de consommation, cest un état desprit, qui repose sur une attention portée au gaspillage alimentaire, à la réduction des emballages et du plastique, au fait de cuisiner soi-même, à la provenance des produits, à leur saisonnalité, etc. et qui marque linscription de la consommation bio dans une démarche responsable globale. Les consommateurs se déclarent bien informés sur l'impact de l'AB sur la santé et sur l'environnement, et sur l'origine des produits. En revanche, l'information sur la réglementation et sur le contrôle mériterait d'être plus soutenue. Cette 16ème édition du Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France présente l'ensemble des informations liées à la consommation bio en France : consommation et achat de produits biologiques, habitudes alimentaires et typologie des consommateurs français, prix et budget alimentaire, perception des produits bio, information sur les produits bio, attentes vis-à-vis des lieux de distribution, produits consommés, achats, perspectives et avenir.
La Bio est-elle la réponse ?
Jean HARZIG, Auteur ; Cécile PRALY, AuteurEn amont de son forum davril 2019 sur le thème de « Alimentation et attentes sociétales : la bio est-elle la réponse ? », Vegetable posait, à onze spécialistes de la production biologique (chercheurs, producteurs bio et/ou conventionnels, responsables professionnels, metteurs en marché, consultants), quatre grandes questions : 1- Pourquoi le bio apparaît-il comme la « presque » seule solution aux attentes sociétales actuelles ? ; 2 - Quelles en sont les limites : agronomiques, techniques, économiques, sociologiques ? ; 3 - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales ? ; 4 - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux peuvent-ils se développer ? Les réponses aux deux premières de ces questions sont présentées ici, celles relatives aux deux dernières questions faisant lobjet dun dossier dans le Vegetable de mars 2019. Des diverses réponses obtenues, on peut retenir certains points généraux. Parmi eux : sil y a des points de vue différents, il y a aussi des convergences et des enrichissements mutuels. Les polémiques virulentes opposant bio/conventionnel semblent plutôt être du passé. Reste que lAB ne répond pas à toutes les attentes sociétales (ex : être accessible pour tous), même si son message clé « pas de produits de synthèse » assoie son image auprès du consommateur en recherche de qualité et de santé. La question du coût reste en effet centrale. Notamment, comment éviter que le prix ne soit le seul régulateur de la relation offre/demande ou encore comment permettre une bio accessible à tous sans pour autant dégrader la rémunération des producteurs. Par ailleurs, les lignes bougent aussi en agriculture conventionnelle, parfois sous limpulsion de lAB, et larticulation entre ces deux modes de production reste aussi une question clé.
Biocoop : Distributeur bio, militant et pragmatique
Jean HARZIG, AuteurLe groupe coopératif Biocoop revendique la force de la dimension coopérative, illustrée par la nouvelle identité « la bio nous rassemble ». Il affirme ses valeurs face à la montée de la concurrence : une bio sociale, vertueuse, équitable, qui lutte contre le gaspillage alimentaire, et des produits locaux, 100 % bio, de saison, 100 % sans OGM, etc. Cest ainsi quen octobre 2018, elle apparaît pour la première fois à la TV avec un film réaffirmant ses valeurs. Biocoop ne sarrête pas là et continue son déploiement, aussi dans le but de sadapter aux nouveaux modes de vie. Il développe des formats de magasins mono-métiers (boucherie, boulangerie, crèmerie, etc.), des corners (campings, halles marchandes, etc.) pour répondre au besoin de proximité avec les clients, et des magasins satellites. Un magasin prototype « ADN » (Anti Déchet Nation) a vu le jour à Paris, lobjectif étant de faire ses courses sans aucun déchet. Enfin, Biocoop souvre à de nouveaux débouchés afin de sensibiliser de nouveaux consommateurs : Bioburger et Rutabago (paniers prêts à cuisiner).
Les circuits courts alimentaires : Entre marché et innovation sociale
Les circuits courts alimentaires préfigurent-ils une transition vers une " autre " économie ? Cet ouvrage, appuyé sur de nombreuses données de terrain, décrit un phénomène foisonnant encore largement méconnu, qui contribue à construire une économie plus solidaire. Les circuits courts alimentaires, en France, sont en plein renouvellement depuis la fin des années 1990. Que se joue-t-il dans ce renouveau ? Que nous apprend la diffusion actuelle de ces circuits, au-delà des militants qui ont contribué à les remettre sur le devant de la scène ? Étayé sur une longue expérience de recherche-action et de médiation, cet ouvrage, ancré dans la sociologie économique et des réseaux, constitue avant tout une synthèse scientifique qui met en lumière différents chemins de transition vers une "autre" économie, dans laquelle l'économie sociale et solidaire peut jouer un rôle clé.
Circuits courts : Quand la conversion redéfinit la commercialisation
Agathe PERRIN, AuteurDans cet article, les liens entre mode de commercialisation des produits d'une exploitation, plus particulièrement en circuits courts, et conversion en bio sont explorés, au travers des stratégies de commercialisation de 5 fermes : le GAEC Les Quatre Chemins, à Mellé (35), qui transforme et commercialise des fromages (depuis 20 ans) et des glaces ; la ferme Ty Lipous, à Moustéru (22), qui transforme et commercialise des produits laitiers depuis 2017 ; la ferme de Kermoel, à Plouguernevel (22), passée en bio il y a 10 ans après 13 ans de transformation et de commercialisation sur les marchés ; l'EARL Darley, à Ruca (22), qui a entamé sa conversion en 2016 après presque 30 ans de production et de commercialisation de ses fromages ; la Ferme du Champ des Vents, à Argentré du Plessis (35), en arboriculture et grandes cultures, qui s'est engagée en bio en 2016 au moment de sa transmission, du fait de la volonté des repreneurs... Chaque ferme a connu des situations différentes et les agriculteurs expliquent, parfois avec beaucoup de recul et d'expérience, comment le passage en bio, mais aussi la façon de communiquer auprès de la clientèle, ont impacté les ventes des produits en circuits courts et comment cette conversion a été accueillie par les clients.
Complément alimentaire : Une croissance pérenne du marché en 2018 - Que pensent les Français des compléments alimentaires ?
Deux articles pour comprendre les perspectives du marché des compléments alimentaires : le premier montre une croissance du marché qui continue, avec + 1,3 % en 2019, pour 1,9 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Le sommeil/stress, la digestion et la vitalité sont les 3 indications qui, à elles seules, totalisent 51 % des ventes en pharmacie, 41 % des ventes en GMS et 35 % des ventes en parapharmacie. En 2018, la part des compléments alimentaires vendus dans les circuits spécialisés (bio et diététiques) était de 15,5 %. Dans les magasins bio précisément, la croissance est moins soutenue. Le deuxième article s'intéresse aux motivations des consommateurs français de compléments alimentaires. Ceux-ci évoquent majoritairement la naturalité des compléments alimentaires, et les utilisent en prévention et pour éviter de prendre des médicaments, faisant de la santé un motif prioritaire sur les raisons de beauté. Les Français ont globalement une image positive des compléments alimentaires, considérant par exemple que les produits de la ruche, les plantes médicinales, les huiles essentielles, les vitamines, les omégas, les minéraux sont bons, voire très bons pour la santé. Plus de la moitié souhaiteraient que leur médecin leur en conseille ou leur en prescrive et estiment que les mutuelles devraient les rembourser.