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ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL |
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Construire, perdre, retrouver le sens du travail en agriculture
Philippe SPOLJAR, Coordinateur ; Lucie DUPRÉ, Coordinateur ; Caroline DEPOUDENT, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2024Le secteur agricole traverse une crise singulière, dont l’affaiblissement démographique est l’une des manifestations. Le problème de renouvellement générationnel est en partie lié à la question du sens du métier. La passion pour le métier, souvent mise en avant, suffit-elle à lui donner du sens « pour toujours » ? Qu’est-ce qui fait sens dans un métier agricole ? Pourquoi ce sens peut-il à un moment donné être remis en cause ? Comment le reconstruire et le retrouver ? Basé sur l’analyse d’une grande diversité d’exemples, cet ouvrage donne à voir des « trajectoires de sens ». Il analyse comment ce sens se construit et se négocie parfois très tôt, se rompt aussi à certains moments de la vie professionnelle, mais peut aussi se retrouver. On y rencontre, notamment, des salariés en élevage porcin et du secteur hippique, des éleveurs laitiers, des maraîchers ou encore des apiculteurs et des entrepreneurs forestiers, confrontés à une même question, à laquelle ils apportent leur réponse. Les analyses et les témoignages recueillis montrent la complexité et la diversité des éléments qui interviennent dans ce domaine. L’ouvrage présente également certaines ressources et des acteurs sur lesquels prendre appui pour se saisir de cette thématique à laquelle chaque professionnel du monde agricole se trouve confronté aujourd'hui.
Marchés publics pour la restauration collective : Deux guides pratiques pour un approvisionnement durable et de qualité
Le groupe de travail « accompagnement » du Conseil national de la restauration collective (CNRC) a réalisé une mise à jour des guides pratiques à l’attention des acheteurs des restaurations collectives en régie directe et en prestations de service. Ces guides sont des outils d’accompagnement pour la mise en œuvre d’achats durables, afin d’atteindre les obligations fixées par la loi EGAlim et par la loi Climat et résilience, à savoir intégrer au moins 50 % de produits durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits biologiques, dans les repas servis en restauration collective et, depuis le 1er janvier 2024, intégrer 60 % de produits durables et de qualité dans les familles « viandes » et « poissons » (taux porté à 100 % pour les restaurants collectifs de l’État). Ces deux guides présentent un cheminement pour définir une stratégie d’achat globale, prenant en compte les modalités d’application de cette mesure. Ils fournissent également des recommandations pour la rédaction des documents de consultation relatifs aux marchés publics de fourniture de denrées alimentaires (cas de la régie directe) ou de la fourniture de repas (cas de la restauration concédée). En complément de ces guides, une fiche présente les outils et la documentation mis à disposition pour l'accompagnement des acteurs de la restauration collective, accessibles depuis la plateforme « ma cantine ».
Piloter sa production maraîchère : La Pépinière, une appli gratuite pour mieux planifier
Marion COISNE, AuteurKevin Morel, chercheur à INRAe, présente l’outil gratuit en ligne La Pépinière : une application d’aide à la planification de la production maraîchère, bio ou non-bio. L’outil est développé par le collectif Mesclun, qui regroupe INRAe, Bio Occitanie, Educagri Éditions (éditeur de l’enseignement agricole) et Elzeard (développeur numérique). En plus de la planification (date de semis, de récolte, situation des planches, etc.), l’outil intègre la consommation d’eau, la fertilisation et l’environnement (utilisation de plastique, d’énergie, etc.). L’utilisateur entre, dans l’application, les débouchés et les productions visés, le système de culture (serre, plein champ, etc.), la marge envisagée, etc. L’application en déduit la surface nécessaire à chaque production et les dates de semis et de récolte ; ainsi qu’un chiffre d’affaires potentiel. De nombreuses données sont préremplies dans l’application (prix de vente, rendement estimé, etc.), mais elles peuvent toutes être modifiées si l’utilisateur possède des références plus pertinentes. L’utilisateur peut aussi entrer son parcellaire et planifier l’usage de chaque parcelle. Parmi les pistes de développement de l’outil, la possibilité de planifier sur plusieurs années pour intégrer les logiques de rotation des cultures, et surtout un modèle économique à définir pour que l’outil reste gratuit.
Qui va nous nourrir ? : Au cœur de l'urgence écologique, le renouveau paysan
C’est l’histoire d’une hémorragie. Une saignée entamée au début du XXème siècle, ininterrompue depuis. La France compte, aujourd’hui, moins de 400 000 exploitations agricoles, contre 4 millions de fermes un siècle plus tôt, ce à quoi on ajoutera que, d’ici à 2030, la moitié des agriculteurs et agricultrices seront partis à la retraite. Alors, qui va nous nourrir ? Soit on remplace les partants, soit c’est la mort des paysans, et on laisse définitivement le champ libre à l’agro-industrie. En parallèle des départs massifs qui touchent le secteur, une nouvelle population frappe à la porte. Souvent non issues du monde agricole, dotées d'une conscience aiguë des bouleversements écologiques en cours et riches d'expériences professionnelles dans d'autres domaines, ces personnes font preuve d'une ténacité à toute épreuve pour un vrai parcours du combattant… Au travers de son livre-enquête, l’autrice nous fait rencontrer des candidates et des candidats à la reprise de ferme aux idées novatrices, mais nous plonge aussi au cœur des blocages à l'installation.
Structuration des filières PPAM bio en France (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) : Repères méthodologiques et retours d'expériences
Le projet FIL’PPAM « Développement des FILières PPAM bio, françaises et de qualité », porté par la FNAB et financé par France Agrimer, vise à structurer la filière bio française des PPAM. Ce projet a abouti à la rédaction d’un recueil, composé de deux parties : un retour d’expériences de filières françaises et des fiches méthodologiques pour structurer la filière. 6 filières, structurées ou en cours de structuration, ont ainsi été étudiées, dans trois régions : en Nouvelle-Aquitaine (BIOLOPAM), en Auvergne-Rhône-Alpes (PAM Ardèche et GIE PAM Alpines), en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Bio Garrigue Méditerranée, Végét’Alpes et Aiganha). 3 autres initiatives de filières « en émergence » ont également été étudiées. Dans un second temps, 8 fiches-repères méthodologiques ont été élaborées, à partir des retours d’expériences, pour aider les acteurs à mettre en place des démarches de structuration et de développement de filières. Ces fiches portent sur : les enjeux et les motivations des acteurs à se structurer en filières ; les spécificités des filières PPAM bio ; les grandes étapes de structuration d’une filière ; les leviers et les freins pour la structuration d’une filière ; les accompagnements bénéfiques pour le lancement et la structuration d’une filière ; les relations amont-aval dans ces filières ; les enjeux qualité-traçabilité ; le choix du statut juridique de la structure regroupant les producteurs.
TerriaOcc : Fermes en transmission, fermes en transition : Les installations-reprises pour favoriser la transition agroécologique et alimentaire
Michaël POUZENC, Auteur ; Alexis ANNES, Auteur ; Adeline BOUVARD, Auteur ; ET AL., Auteur | LATTES CEDEX (Mas Saporta, Bâtiment B, 34 875, FRANCE) : ARDEAR OCCITANIE | 2024TerriaOcc (2021 à 2023) est un projet de recherche-action, porté par des ADEAR d'Occitanie et des acteurs de la recherche. Il visait à étudier les dynamiques de transition agroécologique et alimentaire lors des installations-reprises de fermes (toutes en agriculture paysanne), en présentant différentes trajectoires de transmission. Pour cela, 13 fermes ont été enquêtées, dont 12 en agriculture biologique, sur trois territoires d'Occitanie : la Montagne noire dans l’Aude, le Parc Naturel Régional des Grands Causses en Aveyron et le Comminges en Haute-Garonne. L’objectif était de retracer le parcours des cédant·es et des repreneur·euses et le processus de transmission, afin d’identifier les transitions, plus ou moins visibles, qui ont eu lieu sur les fermes. Les repreneur·euses ont aussi identifié, au cours de ces entretiens, les acteurs qui avaient joué un rôle dans la réussite de la reprise et des transitions agroécologiques sur la ferme. Ce livret est composé de cinq parties, chacune se concentrant sur un type d'initiative observé sur les fermes : 1 - L'évolution des pratiques (adaptation aux enjeux environnementaux, conversion...) ; 2 - La vente directe (création ou réappropriation des circuits de commercialisation) ; 3 - La diversification (petit élevage, valorisation des produits) ; 4 - Le travail en collectif (accès au foncier, développement de la transformation à la ferme) ; 5 - Les mécanismes d'entraide (relations entre paysans, échanges...).
1er Baromètre du moral des agricultrices et agriculteurs bio 2023 – France métropolitaine et DOM/TOM
Lors du salon Tech&Bio 2023, l'Agence BIO a présenté les résultats du 1er Baromètre du moral des agricultrices et agriculteurs bio. Sur les 59 481 agriculteur·rices bio de France, 20 % ont répondu au questionnaire (première phase de l'enquête) et 28 entretiens téléphoniques (seconde phase) ont permis, à travers des verbatims, d'illustrer les résultats issus de ce questionnaire et de mieux comprendre l'engagement des exploitant·es biologiques. Ainsi, les agriculteur·rices engagé·es en bio ont pu s'exprimer sur : - la fierté, la contribution au bonheur et la satisfaction d'être en AB ; - la confiance en l'avenir de l'AB ; - les facteurs favorisant l'engagement en AB ; ; - les besoins des producteur·rices et les conditions d'épanouissement de la filière ; - les enjeux de la transmission des fermes bio.
Agir collectivement pour la capitalisation, l’appropriation et la diffusion des connaissances et des savoirs autour de la production de viande biologique produite à base d’herbe
Produire de la viande de ruminants, en particulier biologique, à base d’herbe sous-entend de nombreuses compétences et savoirs ou savoir-faire. Aussi, l’enjeu de la capitalisation, de l’appropriation et de la diffusion des connaissances et des savoirs en la matière, ainsi que le rôle-clé du conseiller agricole ou encore du collectif, ont été identifiés comme importants à consolider par les acteurs du projet BioViandes. L’équipe-projet BioViandes (ou collectif BioViandes) a ainsi été mobilisée en tant que « support d’étude », pour la mise en œuvre de la méthodologie Agri-Savoir, qui s’appuie sur les grands principes de gestion des connaissances. Celle-ci a permis : dans un premier temps, d’identifier des thématiques "critiques" pour le groupe (connaissances peu ou pas maîtrisées du collectif qui cherche à monter en compétences sur l’élevage biologique de ruminants engraissés majoritairement à l’herbe) ; puis, dans un deuxième temps, de définir et de mettre en œuvre un plan d’actions pour combler ces lacunes. Pour cela, deux volets ont été explorés : 1 - la montée en compétences par la capitalisation et la diffusion de documents au sein du collectif ; 2 – la construction et la réalisation d’un programme d’approfondissement des connaissances basé sur des échanges entre pairs. Le présent document revient sur l’approche méthodologique mise en œuvre, sur les résultats obtenus et sur les recommandations issues de ce travail.
D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans l’enseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de l’écoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. L’ouvrage dresse le portrait d’une « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Apprendre à se préserver : l’enjeu de l’ergonomie au sein des fermes
Juliette DERIAN, AuteurEn maraîchage, la pénibilité du travail est un enjeu majeur. Le sujet a été enquêté par le GAB56. Physiquement, les activités les plus pénibles sont la pose des toiles et des bâches, les charges lourdes, la répétition des postures et le travail en météo extrême. Le désherbage, le port de charges régulier, les grosses récoltes, etc. sont cités comme moyennement pénibles. Mentalement, des situations stressantes, telles que le travail en collectif, en AMAP, la météo, les maladies, ainsi que les nombreuses charges mentales (engagements, multiactivités, gestion de l’entreprise, etc.) augmentent la pénibilité. Investir dans de l’équipement participe à diminuer la pénibilité physique. Le GAEC du Bio Légume utilise, par exemple, une dérouleuse à bâches manuelle et une autre attelée pour la pose de plastique. Pour le transport des charges, on pourra utiliser des sacs de récolte, des chariots, des brouettes électriques et des tracteurs. Pour améliorer la posture, certains maraîcher.ères utilisent des ballons de basket ou des poufs afin d’éviter d’être à genoux trop longtemps. De plus, le GAB56 propose une routine d’échauffement, adaptée au maraîchage. L’aménagement des bâtiments est aussi primordial pour une manutention facilitée. La MSA Portes de Bretagne a rédigé, à ce sujet, un livret d’aide à la décision. Au niveau de la pénibilité mentale, différents outils de planification et de gestion comptable diminuent la charge mentale ; rejoindre un collectif ou participer à des journées de rencontre entre agriculteur.ices permet de trouver du soutien et du recul auprès de collègues.
Bio : Tous unis face aux turbulences
Sophie SABOT, AuteurLe 12 octobre 2023, dans la Drôme, la Région et la Chambre d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes ont signé le nouveau plan régional consacré à l'agriculture biologique. Une enveloppe de 10,4 millions d'euros sur cinq ans est allouée aux structures partenaires du plan bio (les chambres d'agriculture, la FRAB, la Coopération agricole régionale et le Cluster Bio) pour poursuivre leurs missions d'accompagnement des agriculteurs (bio ou en démarche de conversion), mais aussi pour développer les débouchés : soutien aux entreprises de transformation, diversification des circuits de distribution...
Bonnes pratiques agricoles et préservation de la biodiversité locale
Lison GRAND, Auteur ; Matthias VIGNAUD, Auteur ; Pierre VINCENT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2023Ce document a été réalisé dans le cadre d'un projet tutoré (UE11) de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABcd). En 2019, l'IPBES a publié un rapport alarmant sur l'état de la biodiversité et sur les services écosystémiques : sur 8 millions d'espèces animales et végétales connues, 1 million d'espèces sont menacées d'extinction. Ce déclin de la biodiversité est directement lié aux activités humaines (urbanisation et artificialisation des terres, expansion agricole, pollution par les pesticides, exploitation forestière, etc.), et notamment à l'agriculture qui participe à la perturbation et à la dégradation des habitats naturels. Pourtant, l'agriculture est intimement liée à la biodiversité : 75 % des cultures alimentaires mondiales sont dépendantes des insectes pollinisateurs. Dans le département du Puy-de-Dôme, l'association Bio 63 s'empare de ces enjeux et souhaite favoriser la biodiversité sur les fermes de ses adhérents. Afin de mettre en œuvre cette initiative, les étudiants ont d'abord réalisé une synthèse des enjeux, par groupes d'espèces, dans le Puy-de-Dôme. La seconde partie du travail avait pour objectif de recenser les infrastructures agro-écologiques, ainsi que leurs intérêts pour la biodiversité (services) et leurs intérêts agronomiques. Grâce à ces données, quatre fiches présentant des infrastructures agroécologiques ont été réalisées à destination des agriculteurs bio : Aménagements existants (muret, ronciers...), haies, prairies fleuries, fossés. Elle visent à fournir des solutions techniques, en tenant compte des spécificités des micro-territoires, pour faciliter l'évolution vers des pratiques agricoles favorisant l'accueil de biodiversité.
Bourgogne – Franche-Comté : Semeurs du possible essaime
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréée il y a dix ans, en Bourgogne, l’association Semeurs du possible se développe sur les territoires bourguignons (Saône-et-Loire, Côte-d’Or, Yonne et Nièvre). Elle accompagne des porteurs de projet d’installation agricole. Une trentaine de personnes ont ainsi été accompagnées depuis son lancement. Actuellement, huit porteurs de projet, accompagnés par cette association, bénéficient d’un espace-test. L'association Semeurs du possible est née en 2013, suite à une étude de faisabilité pilotée par la caisse régionale de la MSA. Cette association privilégie les porteurs qui ont un projet en agriculture biologique. Si les espaces-test sont des outils performants pour démarrer progressivement une activité en limitant la prise de risques, ce n’est parfois pas suffisant. Les candidats non issus du milieu agricole, ni même de zones rurales, sont de plus en plus nombreux. Même s’ils passent un BPREA, ils ont besoin de découvrir la réalité agricole. D’autant que leurs projets sortent souvent du cadre classique du parcours à l’installation, ce qui amplifie les difficultés et augmente les risques d’échec. Selon Maude Château, l’une des quatre salariées de l’association, les porteurs de projet pointent une lourde charge administrative et financière, avec des difficultés à identifier les bons acteurs. C’est pourquoi Semeurs du possible a coconstruit, grâce à des fonds européens, en 2022, le dispositif Immersion agricole, avec la Chambre régionale d’agriculture, le CFPPA du Morvan, le CFPPA 89 et Aventure Cellula. Ce dispositif s’appuie sur des stages de trois mois, sur au moins deux fermes, avec des sessions de regroupement entre stagiaires.
Bretagne et Normandie : Des vignerons bio à l’assaut de nouvelles régions
Louise JEAN, AuteurAvec le réchauffement climatique et les évolutions réglementaires, des vignerons s’implantent dans des régions où la viticulture n’était traditionnellement pas présente. Des projections montrent, en effet, qu’aux environs de 2100, le climat bordelais se retrouverait en Bretagne. Une étude Inrae montre aussi qu’en 2070-2100, le merlot, cépage du Sud-Ouest, pourrait être cultivé à peu près partout dans l’Hexagone. Parallèlement, d’un point de vue réglementaire, il est désormais possible de s’installer en dehors des zones traditionnelles. Cette conjonction pousse de nouveaux viticulteurs bio à se lancer, comme Édouard Capron, dont le vignoble est basé en Normandie, ou encore Laurent Houzé et Loïc Fourure, qui gèrent chacun un domaine localisé en Bretagne. Ces trois vignerons reviennent sur leur gestion des maladies cryptogamiques et sur les difficultés causées par leur isolement (pas ou peu de possibilités d’échanger entre pairs, pas ou peu de prestataires, de fournisseurs ou d’appui technique localement…). Deux associations ont d’ailleurs vu le jour en Bretagne afin de faciliter les échanges entre les nouveaux vignerons implantés dans ce territoire : l’une pour les amateurs, l’ARVB (Association pour le renouveau des vins de Bretagne), et l’autre pour les professionnels, l’AVB (Association des vignerons bretons).
Brique de connaissances 1 : Facteurs de réussite et de risque des projets de microfermes maraîchères biologiques
Ce document est issu de la collection des Briques de connaissances MMBio, conçues dans le cadre du projet CASDAR MMBio (Microfermes Maraîchères en Agriculture Biologique). Pour construire ces briques, des enquêtes ont été réalisées auprès de 42 microfermes, puis complétées par des retours de personnes présentes au séminaire de restitution du projet (des maraîchers, des formateurs et des conseillers), le 1er juin 2023. Cette première brique s’intéresse aux conditions de réussite, aux facteurs de risques et aux autres points de vigilance dans l’installation et la conduite d’une microferme maraîchère diversifiée en AB : la formation et l’expérience nécessaires ; la conception du projet et la construction de l’outil de production (la recherche de foncier, l’installation de l’outil avant de lancer la production, l’insertion dans le tissu socio-professionnel local…) ; la stratégie d’entreprise (une installation seul ou à plusieurs, l’investissement, la mutualisation des outils et la délégation de travaux, la commercialisation) ; le pilotage de l’activité (la planification culturale, le suivi de l’activité, l’efficacité) et la santé du maraîcher (la santé physique et la santé mentale et psychologique).