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Ecological network analysis to link intercations between system components and performances in multispecies livestock farms
Lucille STEINMETZ, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs biologiques s'appuient, entre autres, sur des processus écologiques ou encore sur des stratégies de diversification de leurs systèmes, et ce, sous plusieurs formes. Dans le cadre de sa thèse, Lucille Steinmetz est partie de l'hypothèse que les systèmes agricoles biologiques diversifiés peuvent améliorer leur rentabilité en augmentant le niveau d'interaction entre les composantes du système. Pour vérifier cela, une analyse du réseau écologique (flux exprimés en fonction de la quantité d'échanges de biomasse multipliée par la teneur en azote), visant à caractériser les interactions au sein de l'exploitation et entre l'exploitation et l'environnement, a été réalisée sur dix-sept exploitations biologiques en zone herbagère. Chacune de ces fermes associaient deux productions, par exemple des bovins à des ovins, à des porcins ou à des volailles. L'analyse du réseau écologique a ensuite été couplée à l'évaluation des performances économiques, environnementales et sociales des exploitations. Ainsi, cinq groupes d'exploitations, classées en fonction de la taille de l'exploitation et du troupeau, de la présence de monogastriques, du pourcentage de cultures dans la surface agricole et des indicateurs d'activité du système, ont pu être caractérisés. La méthodologie développée fournit potentiellement un cadre commun pour comparer un large éventail d'exploitations d'élevage. Étant donné la variabilité des exploitations d'élevage multi-espèces, une base de données plus importante sera utilisée pour étendre les conclusions de l'étude.
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"Nous sommes passés de 10 à 65 ha de pâturage"
Franck MECHEKOUR, AuteurDans les Côtes d'Armor, le GAEC Chevance, géré par les frères David et Mickaël Chevance, a opéré un virage stratégique important entre 2015 et 2018, dans l'objectif d'améliorer la qualité de vie des deux associés et de mieux répondre aux attentes sociétales. Ainsi, les cultures de vente ont été arrêtées au profit de l'atelier bovins lait ; l'exploitation a été convertie à l'agriculture biologique en 2018 ; la SAU a été réduite pour n'en conserver que les deux tiers, consacrés désormais en grande partie aux prairies, dont 65 hectares pâturables, et à la production de méteil. Le GAEC est, depuis, autonome et a amélioré ses résultats économiques.
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Produire un litre de lait de brebis coûte 1,80 euro en moyenne
Emmanuel MORIN, AuteurLe suivi de 127 élevages ovins laitiers de la zone de Roquefort, en Aveyron, Lozère et Tarn, a permis d'avoir une meilleure connaissance des performances économiques de ces élevages. Pour 97 élevages conventionnels, le coût de production s'élève à 1803 euros/1000 L. Pour les 30 élevages biologiques, ce coût de production atteint 2234 euros/1000 L, mais la meilleure valorisation du lait permet à ces éleveurs de se rémunérer à hauteur de deux Smic/UMO (contre 1,6 en conventionnel). Ces suivis d'élevages sont réalisés via les dispositifs Inosys-Réseaux d'élevage, BioRéférences et via l'assistance technique aux agriculteurs.
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Ruminants bio : Performances des systèmes bovins laitiers et perspectives de développement pour les filières bovines et ovines allaitantes
Yannick PECHUZAL, Auteur ; Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Le 7 octobre 2021, plusieurs résultats de projets de R&D en filières ruminants bio ont été présentés, à loccasion de la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Tout dabord, cest une étude sur les impacts des aléas climatiques sur les systèmes bovins laitiers biologiques qui a été présentée, étude réalisée dans le cadre du projet AP3C et mobilisant les références issues du projet BioRéférences. La filière bovine allaitante a ensuite été abordée à travers un état des lieux de la production de mâles issus des élevages bio français, chiffres du projet Casdar Proverbial. Les fiches filières, dédiées au conseil et construites par léquipe du projet BioViandes, ont été présentées, avant un point dactualités sur lévolution de la réglementation. En dernière partie de la séquence, une partie de léquipe-projet du Casdar RevABio, dédié à lélevage ovin allaitant biologique, a pris la parole pour présenter les travaux réalisés et les résultats obtenus dans le cadre de ce projet : coûts du système dalimentation ; observatoire national de la production dagneaux bio 2020 ; vision des opérateurs économiques sur cette filière et leviers pour une meilleure adéquation offre/demande ; combinaisons de systèmes délevage ovins pour répondre à la saisonnalité de la demande et les conséquences sur les performances économiques et environnementales globales. Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
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Une agriculture du vivant : Réconcilier la terre et les hommes
Camille ATLANI, Auteur ; Luis BARRAUD, Auteur ; Hervé COVES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (2 Impasse de Conti, 75 006, FRANCE) : ÉDITIONS LLL, LES LIENS QUI LIBÈRENT | 2020
Cet ouvrage regroupe une vingtaine de contributions d'auteurs soucieux de la régénération des sols et d'une agriculture privilégiant le vivant et les cycles naturels pour produire des aliments sains. Le respect de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles sont à l'origine de leur engagement qui a pour but de proposer des alternatives à l'exploitation abusive des sols, grâce à des solutions respectant l'homme et la nature, tout en étant économiquement viables. Sur petites ou grandes surfaces, en bio ou en conventionnel, les mêmes problèmes peuvent se rencontrer : érosion, pollution, pertes de rendements, intrants... Les solutions sont identiques et peuvent se résumer par la formule suivante, base agronomique universelle, mais pourtant oubliée : remettre au cur des systèmes agricoles le cycle de la fertilité naturelle des sols et des écosystèmes. Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques, des agriculteurs, des conseillers... partagent leurs connaissances et leur expérience : agroécologie, sols vivants, arrêt du travail du sol, agroforesterie, rôle des arbres, des vers de terre ou encore des réseaux de champignons...
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L'approche paysagère accélératrice de la transition agro-écologique
Depuis les années 1960, on constate une évolution importante du paysage en France : 500 000 km de haies ont disparu en 30 ans, et la taille des parcelles a été multipliée par 2 en une quinzaine dannées. Cette situation saccompagne dune érosion des indicateurs écologiques. Or, les terres cultivées et la forêt occupent les quatre cinquièmes du territoire français (50 % pour lagriculture et 30 % pour la forêt). Aujourdhui, la société attend beaucoup de ses agriculteurs et de ses forestiers en termes denvironnement et de cadre de vie. Avec la loi Paysage de 1993, la politique paysagère quitte lexclusivité des paysages dexception (les sites classés) pour sintéresser aux paysages du quotidien. La Loi davenir pour lagriculture et la forêt de 2014 affirme le double défi économique et environnemental de lagro-écologie et marque une nouvelle étape dont les conséquences paysagères sont potentiellement majeures. Après avoir défini les démarches agro-écologique et paysagère et analysé leurs liens de synergie et de complémentarité, ce rapport met en évidence le lien indissociable entre ces deux démarches et montre lévolution de la prise en compte du paysage dans les politiques agricole et forestière et les outils de politique publique concernés. La question paysagère agricole et forestière devient un enjeu important dans le contexte de la redéfinition en cours de la politique agricole commune (PAC) post 2020 et des services que lagriculture et la forêt pourraient apporter. Le rapport propose des pistes pour améliorer les outils de politiques publiques en mettant en avant lapproche paysagère comme facilitatrice de cette transition agroécologique.
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Document de travail n° 2020-13 : Améliorer les performances économiques et environnementales de l'agriculture : les coûts et bénéfices de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2020En France, lagroécologie constitue lune des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité, et ainsi répondre aux défis du changement climatique et de lérosion de la biodiversité. Mais lagroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Cette étude apporte des éléments de réponse, en évaluant les performances environnementales et économiques de lagroécologie à léchelle des exploitations agricoles. Les auteurs proposent une définition positive de lagroécologie en recensant les référentiels, publics ou privés, répondant aux principes de lagroécologie définis par la communauté scientifique : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Ces cahiers des charges sont analysés et comparés en fonction de leurs exigences environnementales. Sont ensuite comparées les performances économiques de certains systèmes agroécologiques par rapport à lagriculture conventionnelle. Les coûts et bénéfices de lagroécologie pour différents contextes sont quantifiés (filières, échelles temporelles et spatiales), les aides de la Politique agricole commune (PAC) étant exclues des calculs. Par ailleurs, un modèle agricole représentatif dune exploitation moyenne est élaboré, à partir duquel des changements de systèmes sont testés. Cette étude montre quà léchelle des exploitations agricoles, la transition agroécologique est rentable à moyen terme pour certains des référentiels étudiés, malgré la diminution des rendements observés.
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Guide de conception d'une serre bioclimatique
Amélie HIMPENS, Auteur ; Vincent STAUFFER, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur | AUBAGNE (2 Cours Foch, 13 400, FRANCE) : Association Geres | 2020Ce guide vise à aider les agriculteurs à concevoir et à construire une serre bioclimatique. Il fournit un éclairage sur les différentes caractéristiques techniques de chaque type de serre et des matériaux de construction. Il est basé sur le retour dexpérience des 7 serres bioclimatiques construites dans le cadre dun projet pilote, conduit en région Provence-Alpes-Côte dAzur, de 2016 à 2020, par le Geres, Agrithermic et le GRAB. Dans un premier temps, les avantages dune serre bioclimatique et son principe de fonctionnement sont rappelés. Puis, létude de faisabilité du projet est expliquée, avec un tableau daide à la décision qui compare différents types de serres bioclimatiques. Ensuite, les éléments essentiels pour la conception des serres sont présentés, ainsi que des conseils pour la construction. Enfin, les 7 serres bioclimatiques pilotes, implantées en Provence-Alpes Côte dAzur sous différentes conditions climatiques, sont décrites sous forme de fiches.
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La note d'analyse n° 94 : Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurCette note d'analyse synthétise l'étude de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Face au double constat des effets négatifs de lagriculture sur lenvironnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, lagroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Lagroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse - engrais chimiques et produits phytosanitaires - et accroître la résilience et lautonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Les auteurs ont analysé l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains cahiers des charges impliquent de repenser lensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient daides publiques spécifiques, dautres non. La transition agroécologique apparaît rentable à moyen terme. Les résultats sont confirmés par un modèle d'exploitation agricole céréalière et permettent de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les 5 testés.
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L'observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers : Exercice comptable 2018
Dans cette édition 2020 de son observatoire technico-économique, le Réseau Civam compare, pour la campagne 2018, les performances d'élevages bovins laitiers du Grand Ouest en agriculture durable, biologiques ou non, avec celles d'un échantillon de fermes conventionnelles suivies dans le cadre du RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole). Les élevages du Réseau Civam se caractérisent par des conduites basées sur une maximisation du pâturage, avec des objectifs d'autonomie et d'économie. Deux ans après une importante crise laitière, et pour la majorité des critères étudiés (économiques, sociaux, environnementaux), les écarts se creusent entre les deux groupes, résultat de deux stratégies différentes : produire plus quitte à consommer plus ou produire à moindre coût en s'appuyant sur les processus biologiques. Un zoom s'intéresse d'ailleurs spécifiquement aux performances environnementales de ces exploitations. Une infographie présentant les principaux résultats de cet observatoire est également disponible (https://www.civam.org/wp-content/uploads/2021/02/Civam_ObsTechnicoEconomique_Infographie2020.pdf).
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Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie : Dossier de présentation
Ce document présente, de façon pédagogique, l'étude réalisée par France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Le document expose rapidement les cahiers des charges relevant de l'agroécologie, présente un exemple concret, celui des ufs, pour illustrer les différences entre les modes de production (ufs de poules élevées en cages, ufs Label Rouge et ufs AB) et aborde les notions d'exigence environnementale et de rentabilité pour les agriculteurs.
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Les BioThémas 2019 : Lait bio, un marché en développement : quels résultats pour quelle durabilité de la filière ?
Benoît BARON, Auteur ; Yannick PECHUZAL, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 3 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec la filière lait biologique ont été proposés à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioRéférences et Résilait. La première présentation réalisait un « État des lieux du marché des produits laitiers biologiques et stratégies des opérateurs de la filière ». La deuxième apportait des « Résultats technico-économiques et coûts de production de la filière lait de vache bio sur le Massif Central ». Les deux dernières présentations abordaient la conversion des exploitations laitières : « Conversion en AB : satisfaction des éleveurs laitiers et changements de pratiques » ; « La satisfaction des éleveurs vis-à-vis de leur conversion à lAB reflète-t-elle une amélioration des performances économiques des exploitations ? ».
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Optimising economic and environmental performances of sheep-meat farms does not fully fit with the meat industry demands
Marc BENOIT, Auteur ; Rodolphe SABATIER, Auteur ; Bertrand DUMONT, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude analyse les performances économiques et environnementales de cinq systèmes de production européens en ovins viande. Ils sont situés dans des zones géographiques contrastées, allant de lIrlande aux parcours méditerranéens français. Lanalyse de ces systèmes de production a mis en évidence leurs différences en matière de performances économiques et environnementales, de consommation daliments concentrés. Selon les systèmes, la productivité varie de 0,82 à 1,66 agneau/brebis/an, et la consommation de concentrés de 0 à 148 kg/brebis/an. Parmi ces cinq systèmes, deux systèmes se basent plus sur le pâturage de prairies et de parcours naturels. Ils affichent les meilleures performances économiques et environnementales, ce qui sexplique par une bonne concordance entre les besoins alimentaires du troupeau et la disponibilité en fourrages. Cependant, ces systèmes génèrent une forte saisonnalité de la production, ce qui ne répond pas à la demande de lindustrie agroalimentaire qui souhaite avoir un approvisionnement régulier tout au long de lannée. Le système irlandais suit également une stratégie dautonomie en fourrages, mais ses performances environnementales et économiques sont plus faibles en raison de son intensification, des prix plus élevés des terres, et du prix plus faible de la viande. Le système reposant sur trois agnelages en deux ans et le système en agriculture biologique génèrent un approvisionnement plus régulier en agneaux, mais ils consomment plus de concentrés, ce qui affecte négativement leurs performances. Ces résultats montrent que loptimisation des performances économiques et environnementales ne correspond pas entièrement à la demande de lindustrie de la viande. Les systèmes délevage basés sur lherbe et à faible productivité, mais entièrement autosuffisants, peuvent atteindre dexcellents rendements économiques, mais nécessitent des compétences spécifiques et une adéquation sur le plan de la commercialisation.
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"Le passage au bio a sauvé mon exploitation"
Bernard GRIFFOUL, AuteurNicolas Roybin, éleveur en Isère, a réussi sa conversion, alors quavant de passer en bio, son exploitation rencontrait de fortes difficultés avec la crise du lait en 2015. Le calcul était ambitieux : profiter de ses atouts (un système avec des atouts pour lAB, un troupeau à haut potentiel génétique, des robots de traite et dalimentation...) pour passer en AB en mettant en place un système plus cohérent, réintégrant le pâturage, mais tout aussi productif quavant car le but était aussi de racheter, sur une courte période, les parts sociétales de ses deux anciens associés, devenus salariés aujourdhui. Dès la première année de conversion, en 2016, le système a montré un bénéfice important qui sest confirmé en 2017 et 2018. Le système a été revu pour intégrer le pâturage mais aussi pour produire toute lalimentation nécessaire. Aujourdhui, lexploitation compte 85 vaches laitières (essentiellement des Montbéliardes) à 9300 l par an avec une autonomie alimentaire totale, grâce à une SAU de 385, ha dont 54 de maïs, 25 de soja, 17 de méteil, 30 de blé, 5 davoine, 10 de féverole, 4 de colza, 50 de luzerne et mélanges luzerniers, 102 ha de prairies temporaires (surtout des multi-espèces) et 59 de prairies permanentes. Cet éleveur fait particulièrement attention à ses rotations et à ses rations, et il cherche à éviter le salissement et à optimiser les stocks. Concernant les rations, il fait appel à un service de conseil qui vient quatre fois par an calculer les rations en fonction notamment des récoltes. Le fait de compter 4 UMO sur lexploitation, ainsi que des robots de traite et dalimentation, sécurise le système : plus de souplesse, plus daptitude à gérer les urgences... Avec la baisse des annuités prévue à partir de 2024 et le départ à la retraite de collaborateurs, ce producteur envisage à terme de réduire la production, nétant plus contraint par des coûts fixes élevés.
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Synthèse : Rémunération des producteurs et transition agroécologique : Quelles contributions du commerce équitable origine France ? : Une analyse tirée de deux cas détude dans les filières lait et légumes secs
BASIC (Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne) Une étude, réalisée par le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC), examine la réalité de deux partenariats dans les filières bio lait et légumes secs qui reprennent les critères de la loi de 2014 sur le commerce équitable : les relations de la SAS Biolait avec Biocoop et Système U et celles du GIE Ferme de Chassagne (16) avec Biocoop et Ethiquable. Après une présentation des 2 organisations, cette synthèse montre les effets des démarches qu'elles portent, sur la durabilité environnementale, la qualité, les relations entre acteurs et leur situation socio-économique au sein des filières concernées. Il ressort que ces démarches bio et équitables sont mieux parées contre les aléas économiques et ont un impact négatif moindre sur l'environnement et le climat. Les deux cas étudiés montrent des relations commerciales plus apaisées, avec une meilleure rémunération pour les producteurs et une plus grande part de valeur ajoutée, les prix dachat étant basés sur lidentification des coûts de production. Pour améliorer encore ses impacts, le commerce équitable « Origine France » gagnerait à bénéficier dune reconnaissance publique par lensemble des parties prenantes, et notamment par les consommateurs, ainsi que dun cadre légal plus incitatif.