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Documents disponibles dans cette catégorie (141)


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Ain : Les tofeuses du Bugey
Marie MELEC, AuteurÀ Peyrieu (01), Gaëlle Marchand-Plasse et Fanny Demarque cultivent du soja bio qu'elles transforment en tofu dans leur atelier, à Saint-Martin-de-Bavel, depuis 2022. Toutes les deux issues du monde de lélevage paysan, elles souhaitaient conserver une activité agricole et garder du temps pour leurs autres activités professionnelles et associatives. Pour cela, le travail est adapté de façon à être faisable par une seule personne. Gaëlle et Fanny se sont installées sur les principes de la société coopérative (SCIC) Les Fermes Partagées, présentée dans un encart. Ceci leur permet d'avoir un statut de salariées-entrepreneures et une meilleure couverture sociale. Gaëlle et Fanny ont bâti un système qui respecte leurs convictions : un voisin agriculteur livre leurs produits en échange des résidus de graines de soja pour l'alimentation animale, leur culture de protéines végétales est intégrée en partie dans les rotations des fermes maraîchères voisines (en échange de leur travail au champ) et permet de réduire les importations de soja et les impacts écologiques qu'elles génèrent. Elles commercialisent leur tofu (environ 40 kg par semaine) dans 2 AMAP et dans 4 magasins de producteurs, dans l'Ain et en Haute-Savoie. Elles souhaitent également développer la commercialisation en restauration collective.
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Filière locale : Grenier bio dici ; Céréales, oléagineux et protéagineux bio : Etat des conversions et récoltes 2021
Daniëlle HAVOT BROEKARTS, Auteur ; Julien BOURIGA, Auteur ; Emmanuelle CHOLLET, AuteurCes deux articles portent sur les filières et le marché des grandes cultures biologiques. Le premier est dédié à la marque Grenier bio dici. Cette marque est née en 2017. Elle est portée par lassociation Blé Farine Pain Bio de lEstuaire, qui réunit des producteurs, un minotier et des boulangers. Elle est le reflet dune filière locale qui collecte et qui valorise 350 tonnes de blé et dautres céréales bio en Loire-Atlantique et en Vendée. Un producteur adhérent et le co-président de lassociation apportent leurs témoignages. Le second article donne des informations sur le développement des grandes cultures bio à léchelle nationale, avec un focus sur la région Pays de la Loire. Lannée 2021 a été marquée par des conditions froides et pluvieuses qui ont compliqué les récoltes. Malgré ce contexte, les filières grandes cultures bio ont poursuivi leur développement et comptent plus de 20 000 producteurs et 665 000 ha à léchelle nationale. La collecte nationale 2021 de céréales (bio et C2) sélèverait à 530 000 t, selon FranceAgriMer (soit + 39 % par rapport à 2020), avec une forte hausse des volumes de blé tendre. La collecte de protéagineux approcherait les 30 000 t (+ 56 % par rapport à 2020), et celle doléagineux avoisinerait les 103 000 t (+ 49 % par rapport à 2020).
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Filières territoriales : Autonomie de la fourche à la fourchette
Pascal AUBREE, Auteur ; Stéphanie PRESTAVOINE, Auteur ; Aurore PUEL, AuteurFace à l'intensification des systèmes agricoles, certains agriculteurs, estimant avoir perdu la maîtrise de leur production, ont cherché des alternatives pour répondre aux attentes des consommateurs. Ils ont, depuis plusieurs années, développé les circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP), limitant ainsi le nombre d'intermédiaires et assurant une relation producteur consommateur renforcée, ainsi qu'une meilleure rémunération des producteurs. Cette démarche a conduit à l'émergence de filières territoriales, une nouvelle forme d'organisation collective qui permet de relocaliser l'alimentation à son territoire, par le biais d'intermédiaires opérant à l'échelle locale. Les réseaux CIVAM partagent, dans cet article, des points de repère et de vigilance pour structurer une filière de proximité.
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Guide des filières bio de territoire : Quels rôles et quels outils des collectivités pour développer les filières bio de territoires ?
Clément CHARBONNIER, Auteur ; Julian RENARD, Auteur ; Mathilde JOSEPH, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Depuis la seconde moitié du 20ème siècle, l'agriculture française s'est progressivement spécialisée, région par région, en fonction des productions pour lesquelles les régions disposaient de l'écart de productivité le plus fort en leur faveur. Les solutions techniques sur lesquelles s'appuie l'agriculture intensive (mécanisation, engrais, produits phytosanitaires...) ont peu à peu remplacé la main-duvre agricole dans les fermes, entraînant la baisse de la démographie agricole et l'agrandissement des fermes. La spécialisation des systèmes de production des territoires a eu pour conséquence la disparition de certains outils de transformation dans les régions non spécialisées. Comme levier de reconnexion des filières aux besoins des territoires, l'agriculture biologique constitue une solution sur plusieurs plans. Ce guide des filières bio territorialisées propose des pistes de réflexion, ainsi que des éléments méthodologiques pour accompagner les projets de développement des filières bio dans les territoires. Des retours d'expériences de territoires et de groupements d'agriculteurs illustrent des actions possibles.
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Île-de-France : Top départ pour les pâtes à base de blé dur régional !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne usine de fabrication de pâtes bio, sèches et fraîches, à partir de blé dur cultivé en Île-de-France, a été inaugurée à Villenoy, près de Meaux, en juin 2022. Porté par la société Fraulis, cet établissement sinscrit dans une filière multi-partenariale comprenant des céréaliers, des coopératives et un moulin. La commercialisation des pâtes se fait pour moitié en restauration hors domicile, le reste étant écoulé dans des épiceries et des magasins bio dÎle-de-France. Les membres de cette nouvelle filière équitable ont dû sadapter : sélection de variétés de blé dur pour la région, tri en fonction de la qualité, adaptation de la meunerie aux caractéristiques du blé dur
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Laine lorraine : la renaissance ?
Camille JOURDAN, AuteurDans un contexte où les prix des matières premières flambent et avec un intérêt grandissant des consommateurs pour les produits biosourcés, des sociétés se sont emparées de la question des débouchés de la laine de mouton. Aujourd'hui, la majeure partie de la laine produite en France est exportée en Asie et le reste est détruit ou stocké. Pourtant, la laine de mouton présente des propriétés thermiques intéressantes et constitue, dans le cadre de la transition énergétique, une solution pour isoler les bâtiments. En Grand Est, la société MOS-Laine et le Cetelor (Centre d'essais textile lorrain) ont commencé la transformation de la laine de mouton en produits isolants.
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Le Limousin, grenier à blé... noir
Julien RAPEGNO, AuteurLe Limousin et ses sols granitiques sont particulièrement propices à la culture de sarrasin. Ainsi, pour relancer cette culture, le Parc naturel régional de Millevaches a initié, en 2016, un projet sur le sujet. Nicolas Dupont, agriculteur bio à La Nouaille, en Creuse, participe à ce projet, comme une quarantaine d'autres exploitations. Leurs récoltes sont valorisées localement, mais aussi en Bretagne. Afin d'assurer au mieux la récolte, le tri et le séchage, étapes sensibles pour le sarrasin, des investissements collectifs ont été réalisés (silos, séchoir) et d'autres sont prévus (unités de triage et de transformation, décortiqueuse, moulin à farine et à huile).
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Résilience alimentaire en Occitanie : La Scic Graines équitables change déchelle
Stéphanie CAMAZON, AuteurA sa création, en 2014, la Scic Graines équitables avait pour objectif de réhabiliter des friches viticoles abandonnées en Occitanie en les cultivant en grandes cultures biologiques. Sept agriculteurs se sont lancés dans laventure. Ils ont mis en place des rotations de cultures performantes, avec des légumineuses et des couverts végétaux, afin de pérenniser le rendement de leurs cultures bio. Depuis, la Scic a construit ses débouchés pour ces diverses cultures (produits pour lalimentation humaine et semences de couverts végétaux), et a investi dans des outils de nettoyage, de triage, de stockage et de transformation. En 2021, elle sest notamment équipée dune nouvelle unité de pré-nettoyage/triage/stockage dune valeur de 2,5 millions deuros. Avant cet investissement, les adhérents se freinaient sur les mélanges despèces quils cultivaient mais, maintenant, ils sont libres de faire les mélanges quils souhaitent. Par exemple, les blés modernes sont cultivés avec de la féverole, les blés anciens avec de la luzerne, du sainfoin, de la gesse ou de la lentille Lassolement des différentes cultures est réfléchi à léchelle de lOccitanie afin de répartir les risques en cas daccident climatique. Vingt-deux nouveaux agriculteurs souhaitent adhérer à la structure, mais le site de stockage, qui a été conçu pour stocker 2 000 tonnes, est déjà saturé.
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Auvabio, l'association apporte des réponses aux maraîchers
Mélodie COMTE, AuteurNathanaël Jacquart s'est installé en maraîchage bio, à Luzillat (63), en 2008. Il est aussi co-fondateur d'Auvabio, association auvergnate qui commercialise en demi-gros la production de légumes de ses adhérents. En 2018, l'exploitation de Nathanaël comptait 5,5 ha et 5000 m2 de serres, et toute sa production était vendue en direct. Mais, aujourd'hui, les effets du changement climatique (excès de chaleur, manque d'eau) l'ont poussé à repenser son système. Il a réduit sa surface maraîchère d'un hectare afin de maintenir la quantité d'eau dédiée à la production de ses légumes, et il a spécialisé ses cultures pour gagner du temps et optimiser l'irrigation (légumes moins exigeants). En mai 2021, Nathanaël a accueilli sur son exploitation des producteurs intéressés par les légumes de plein champ bio, dans le cadre d'une journée technique organisée par la FRAB AuRA, la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, Bio 63 et Auvabio.
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Bénin : Des parents délèves et des paysans pour une alimentation locale de qualité
La scolarisation des enfants progresse au Bénin, mais les cantines restent rares et les enfants ne bénéficient pas souvent dune bonne alimentation. Le Programme alimentaire mondial subventionne quelques cantines, mais seulement en milieu rural, et les produits achetés restent majoritairement importés (ils nont pas deffet levier sur léconomie locale). A Cotonou, pour approvisionner les cuisinières en produits locaux et de qualité à des prix avantageux, la Fédération nationale des associations des parents délèves du Bénin (Fnapeb) et la Fondation béninoise Eurafrik ont créé une centrale dachat. Cette dernière est approvisionnée par lUnion régionale des producteurs de lAtlantique et du littoral (Urpal). Cette Union paysanne propose aussi des formations aux producteurs pour mettre en place des pratiques agroécologiques, accompagne les transformateurs pour diversifier leur offre et sensibilise enfants et parents à la consommation de produits locaux de qualité.
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Le bio tisse sa toile : Auvabio
Dominique DIOGON, AuteurAuvabio est une association qui fédère une cinquantaine de producteurs de légumes bio en Auvergne et qui a pour objectif de commercialiser leurs productions en demi-gros. Aurore et François Prézeau ont fait le choix de commercialiser leur production via cette association. Ce couple sest installé, il y a un an, dans lAllier, sur un hectare, en misant sur des productions à forte valeur ajoutée et à cycle court. En faisant le choix du demi-gros, ils peuvent se concentrer sur une dizaine de légumes (les plus rentables), alors quen vente directe, ils auraient dû en cultiver une trentaine. Mais Auvabio ne fédère pas que des maraîchers : sur les cinquante adhérents, la moitié sont des éleveurs ou des céréaliers. Ces derniers souhaitaient diversifier leurs productions en mettant en place un atelier fruits ou légumes, mais ils ne se seraient pas lancés seuls en raison des contraintes liées à la commercialisation (étape assurée par Auvabio). Lassociation a dailleurs fait un démarrage fulgurant dans le secteur du demi-gros. Elle est même victime de son succès : sans démarcher de nouveaux clients, il lui manque 50 % de volumes. Ce succès réside notamment dans son fonctionnement : pour disposer dune offre complète et régulière, les membres se réunissent deux fois par an pour planifier les cultures en amont et les répartir entre les producteurs.
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Culture et transformation de chanvre : « Structurer la filière : un besoin urgent ! »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurGary Charré a repris la ferme familiale, dans le Lot-et-Garonne, en 1993. Cette ferme est composée de vignes et de grandes cultures. Quatre ans plus tard, il est rejoint par son épouse, Pascale Croc. Des changements samorcent alors sur lexploitation, notamment lenrichissement de lassolement : douze cultures salternent en rotation. Les céréales sont vendues en coopérative, tandis que les protéagineux et les oléagineux sont valorisés, de plus en plus, en circuits courts. La ferme est convertie en bio en 2012. Par ailleurs, depuis 2008, les agriculteurs produisent du chanvre. Cette idée leur est venue lors dune réunion collective. Ils ont alors commencé à produire cette culture qui ne nécessite pas dintrant. Toutefois, ils ne valorisent que les graines, pas la paille, faute déquipement dans leur secteur. Une fois triées et séchées, les graines sont transformées en huile ou vendues à létat brut. Les tourteaux, riches en azote et en phosphore, mais légèrement déficitaires en potassium, peuvent être utilisés en amendement sur les cultures et les vignes, et représentent une source protéinée pour lalimentation humaine et animale. Cet article est complété par deux encarts : lun présente la SARL Chanvre Mellois, basée dans les Deux-Sèvres, et lautre est dédié à lassociation Chanvre Nouvelle-Aquitaine, née en février 2021.
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Dossier : Le Réseau RADiS : pour des filières bio et solidaires à l'échelle des territoires !
Sylvie LA SPINA, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurEn Wallonie, Nature & Progrès s'est associé avec la Fondation Cyrys pour créer, dans la région de Dinant, le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire). Le projet a pour objectif de travailler sur 3 dimensions essentielles pour faire évoluer les systèmes alimentaires : la relocalisation de l'alimentation, le développement de l'agriculture biologique et l'accessibilité de l'alimentation bio et locale pour tous. Les 2 partenaires se sont d'abord concentrés sur un premier territoire, celui de Dinant, et espèrent que ce premier projet inspirera toute la Wallonie. Dans ce dossier, les auteurs présentent le Réseau RADiS, ses principes et ses valeurs, ainsi que son fonctionnement.
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Le dossier : Retour dexpérience du réseau : de lémergence dun collectif à la pérennisation dune filière
Pierre CROUZOULON, Auteur ; Louis GARRIGUES, Auteur ; Betty DEBOURG, AuteurCe dossier propose dobserver la mise en place et la structuration de filières locales et durables à travers les exemples de trois collectifs faisant partie du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Retracer les trajectoires et les expériences des agriculteurs à la base de ces collectifs permet de comprendre leur processus de structuration. Le premier exemple se situe dans la Loire, où lADDEAR (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) accompagne, depuis 2014, un groupe de vingt fermes qui produisent des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Lobjectif de ce groupe est de structurer une filière de PPAM locale et paysanne, par le biais de la mutualisation des moyens de production, de lorganisation de circuits de commercialisation communs et d'une communication commune. Le deuxième exemple est celui de lassociation Paysans Bio dAveyron. Cette association fédère des éleveurs de bovins, dovins, de porcins et de volailles biologiques, qui se sont regroupés afin dassurer lapprovisionnement de cinq magasins spécialisés et de quinze restaurants collectifs. Ce collectif a démarré en 2013 et il est suivi par lAPABA (Association pour la Promotion de lAgriculture Biologique en Aveyron). Le dernier exemple est celui de la filière Méjeanette, qui a été fondée sur le Causse Méjean (Lozère). Des éleveurs produisent des céréales, qui sont ensuite transformées, par le moulin à vent de la Borie, en farine vendue sous la marque Méjeanette®. En 2021, la filière comptait 30 agriculteurs (bio et conventionnels), deux meuniers et une quinzaine de boulangers.
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Dossier : Valoriser le soja local
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; ET AL., AuteurPour faire face aux nombreux enjeux auxquels elle est confrontée, l'agriculture française cherche, notamment, à relocaliser certaines productions comme le soja, aussi bien en agriculture conventionnelle que biologique. Pour cet oléoprotéagineux, il s'agit aussi de répondre à une demande croissante en ressources locales et non OGM, ainsi qu'en bio. Dans ce dossier, le potentiel français de production de soja est exploré, du champ à l'auge : structuration de filières, conditions de réussite de cette culture dans l'Ouest de la France, modes de valorisation en élevages... En bio, comme pour d'autres grandes cultures, c'est la gestion des adventices qui s'avère délicate. Des problèmes de levée sont aussi observés, ce qui est également le cas en conventionnel.