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2 - Dynamique de l'AB, trajectoires et déterminants
Jean-Marie MORIN, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Célia BORDEAUX, Auteur ; ET AL., AuteurCe chapitre regroupe plusieurs articles sur les dynamiques de l'AB, trajectoires et déterminants, issus des présentations au colloque DinABio (Tours, 13 et 14 novembre 2013) Un premier article présente la formation sur l'agriculture biologique. Ensuite, une partie, consacrée à la dynamique des filières et des territoires, aborde plusieurs études de cas : développement de la filière légumes de plein champ bio, conséquences de l'introduction de cultures associées à graines dans les filières, filières biologiques de proximité en Rhône-Alpes, développement de l'agriculture biologique en Camargue, recherche action sur les innovations de l'économie bio, étude des transferts minéraux de l'agriculture conventionnelle vers l'agriculture biologique. Ensuite, les trajectoires et conversion font l'objet d'un second chapitre qui comporte une analyse spatiale des politiques de soutien et de la diffusion de l'AB, les méthodes et outils innovants mis au point pour développer l'élevage laitier biologique en piémont et montagne, et enfin une étude du rôle des facteurs économiques dans la décision de conversion. Le dernier chapitre porte sur les références et la transmission des savoirs. Les questions méthodologiques sont abordées à travers le projet RefAB. Les références des systèmes d'élevage bio du Massif Central sont analysées dans une approche transversale. Une approche multi-niveaux des besoins d'expérimentation en productions végétales est présentée et enfin la transmission professionnelle en AB fait aussi l'objet d'un article.
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Adama Dajon, les Vergers du mont Canigou
Alain APVRILLE, AuteurAdama Dajon, fille de riziculteurs sénégalais, a repris avec son compagnon, en 1992, un verger de pêchers et d'abricotiers situé au pied du mont Canigou (Pyrénées), en pays catalan, en visant aussitôt une conversion en bio. Après des débuts en arboriculture difficiles et malgré les accidents de la vie, Adama a réussi à reprendre en main l'exploitation. Elle ne ménage pas ses efforts pour continuer à produire des produits de qualité, face aux dérèglements climatiques et à la multiplication des ravageurs et des maladies. Elle a suivi une formation afin de découvrir et de mettre en uvre des traitements alternatifs. Elle transforme aussi ses fruits en sorbets, qu'elle vend sur les marchés de producteurs.
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Lagriculteur à rebours
Elise POUDEVIGNE, AuteurFelix Noblia est un éleveur installé dans le Pays Basque. Initialement, il ne souhaitait pas reprendre la ferme familiale. Il a néanmoins envisagé cette possibilité à la fin de ses études afin de pouvoir rester auprès de ses proches et jouer de la musique. En 2008, il reprend lexploitation de son oncle. Il a alors 170 000 demprunts et doit payer 29 000 dannuités. Il comprend très vite que, sil ne change pas son système de production, il ne va pas pouvoir sen sortir dun point de vue financier. En quatre ans, il effectue de multiples changements : il implante des couverts végétaux, arrête de produire du maïs, ne travaille plus ses sols en passant en TCS, met en place un pâturage tournant, optimise certaines complémentarités cultures/élevage, change de race de vaches (pour des Angus) et commercialise en circuits courts. Les comptes de lexploitation repassent alors au vert. Tous ces changements ne sont pas pour autant faciles à accepter pour son oncle qui avait gagné sa vie et bâti lexploitation sur lancien système. En 2017, Félix Noblia présente son dossier aux Trophées de lAgroécologie 2016/2017 et en sort lauréat. Suite à ce succès, il décide de relever un autre défi : convertir son exploitation en bio. Parallèlement, il devient un YouTuber de lagroécologie pour communiquer sur ce quil fait. Actuellement, il consacre deux jours par semaine à la communication.
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Agriculture, jeux d'acteurs et transition écologique. Première approche dans le bassin Tarn-Aveyron
J. RYSCHAWY, Auteur ; T. DEBRIL, Auteur ; JP. SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition agroécologique nécessite souvent pour l'agriculteur de repenser son système de production avec une approche systémique de l'exploitation. Pour mettre en uvre des pratiques cohérentes et la transition agroécologique, l'agriculteur s'entoure d'un réseau d'acteurs particuliers que les auteurs ont cherché à analyser. Un travail d'enquête (à la fois agronomique et sociologique) a été réalisé par des étudiants de l'ENSAT dans le bassin laitier du Tarn - Aveyron auprès de 5 agriculteurs en polyculture-élevage et 27 des professionnels avec lesquels ils sont en relation. Trois types d'exploitations sont identifiés. Après avoir présenté la trajectoire d'évolution d'un éleveur très avancé dans la transition agroécologique (avec conversion à l'AB), les logiques d'innovation et les réseaux d'acteurs sont décrits pour les 3 types d'exploitations.
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Agriculture paysanne : Des brebis, du fromage et de la rigueur
Margot JOBBÉ-DUVAL, AuteurBenjamin, Julia et Léa sont les trois associés de la ferme biologique de Messagendre, dans la Drôme. Ils possèdent 100 brebis de race lacaune en production (leur lait est transformé à la ferme et les fromages sont commercialisés en vente directe) et 2,5 ha de vigne (les raisins sont vendus à une cave coopérative). Cette ferme a été fondée en 2005 par les parents de Benjamin. Ce dernier les a vite rejoints et sest associé avec eux en 2008. En 2015, la mère de Benjamin approchait de la retraite et souhaitait diminuer son temps de travail. Cest dans ce contexte que Léa a été embauchée à la ferme. Avec son expérience en élevage et en transformation fromagère, elle a renforcé le GAEC et sest associée en 2017. Toutefois, il manquait encore un associé pour remplacer le père de Benjamin. A cette période, Julia effectuait ses stages de BPREA à la ferme de Messagendre. Elle a alors réalisé que son projet dinstallation pouvait seffectuer dans cette ferme et a enchaîné avec un stage de reprise quelle a souhaité prolonger pour voir une plus grande partie du cycle de la ferme. Julia sest associée au GAEC en mai 2018 et la transition avant le départ en retraite des parents sest effectuée sans à-coup. Dun point de vue organisation du travail, chacun des trois associés a des compétences différentes mais ils se partagent les astreintes quotidiennes. Leurs valeurs reposent principalement sur la clarté et la rigueur dans le travail.
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Agriculture de régénération
Mark Shepard partage, dans cet ouvrage, son expérience de travail avec la terre, en particulier les résultats obtenus à partir d'une agriculture pérenne basée sur l'observation de la nature. Il a mis en pratique les principes de la permaculture, d'abord dans sa ferme du Massachussets, puis, dans le Wisconsin, en transformant, sur 42 ha, un paysage de surpâturage stérile en une polyculture richement productive. Il explique les raisons pour lesquelles l'agriculture pérenne est une nécessité, et décrit les méthodes écologiques permaculturelles applicables dans différents contextes agro-climatiques. Les thématiques abordées sont nombreuses : gestion de bétail par un pâturage tournant, apiculture, gestion de l'eau et du sol, sélection des plantes...
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Les Agronautes : Notre aventure familiale pour devenir agriculteurs aux portes de la ville
Témoignage de d'Honorine Perino et de son conjoint : Nous sommes devenus agriculteurs dans une petite commune aux portes de Lyon. Les lotissements et zones commerciales grignotent peu à peu l'espace agricole. Les prix des terres flambent et deviennent inaccessibles pour des paysans, alors même que les citadins réclament une agriculture de proximité. À travers notre aventure familiale, le film pointe la complexité et l'incohérence des règles et usages qui régissent le foncier agricole en zone péri-urbaine.
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L'aide au report : un beau projet est né grâce à cette aide bien spécifique du programme Biolait
Cédric LEBLANC, AuteurCédric Leblanc est éleveur en bovins lait bio en Ille-et-Vilaine. Si, aujourd'hui, il peut élever une trentaine de vaches normandes et quelques races locales sur 28 ha avec un système 100 % herbe, livrer 170 000 litres de lait bio à Biolait et faire fonctionner un atelier poulets de chair bio, c'est en grande partie grâce à l'aide au report mise en place par Biolait. En effet, il avait trouvé une ferme en conventionnel, qu'il pensait acheter pour entamer l'étape de conversion dès l'installation, mais il s'est rapidement heurté à des contraintes qui auraient pu mettre son activité en difficulté. L'aide au report (500 par mois jusqu'à la livraison du lait) lui a permis d'assurer une rentrée d'argent pendant presque un an, de préparer son outil de production, de soigner ses génisses et de les préparer au vêlage. Il a maintenant pour projet de travailler sur l'autonomie en céréales, selon le cahier des charges de Biolait, et il envisage de créer un emploi sur sa ferme.
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Allier : Une installation bien préparée
Camille CADET, AuteurVicky Rohaut, auparavant comédienne, et Maxime Agrebbe, à l'origine infographiste, se sont installés, en 2018, sur la ferme de Priroda, dans l'Allier. Un financement participatif de 28 300 euros les a aidés à s'installer. Vicky a passé un Bac agricole par correspondance. Ils ont été accompagnés par l'Adear (Association pour le développement de l'emploi agricole et rural) de la Loire et ont suivi des formations grâce à des fonds Vivea. Ils n'ont pas bénéficié de la DJA car leur projet ne correspondait pas aux critères d'obtention. Au final, leur projet d'agriculture paysanne, bien préparé depuis 7 ans, s'est concrétisé en quelques mois. Ils élèvent des races anciennes de brebis, de chèvres et de poules et proposent un service de pensions pour chevaux. Cependant, c'est le maraîchage qui est leur activité principale. Ils cultivent des légumes en plein champ sur 1300 m2 et sous une serre de 200 m2. En parallèle, ils proposent des activités daccueil pédagogique sur un jardin, avec un potager spécialement destiné aux familles et aux scolaires.
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Un an, l'heure du bilan
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurC'est l'heure du bilan pour Elsa Jirou et Thibault Dupont, ces deux jeunes anciens journalistes parisiens qui ont posé leurs valises dans l'Eure pour développer une microferme en maraîchage bio. Partis de zéro et sans connaître grand chose au maraîchage, ils partagent, dans cet article, leur analyse de cette première année, leurs réussites et leurs échecs. Globalement, Elsa et Thibault tirent un bilan positif de leur expérience. Véritable projet de vie pour tous les deux, ils n'en oublient pas l'aspect économique et continuent à chercher l'équilibre financier. En matière de cultures, ils peuvent s'enorgueillir de belles réussites, comme les carottes sans aucun travail du sol, les céleris-raves sur paille ou les courges repiquées sur bâches. Moins gagnants avec les aubergines et les melons, ils souhaitent cependant continuer leurs expérimentations, sans se décourager, et en affinant petit à petit la planification et l'organisation de leur travail.
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Andechser Natur : Objectif goût
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Allemagne, l'entreprise Andechser Natur est spécialisée, depuis presque 30 ans, dans la fabrication de produits laitiers bio. Installée en Haute-Bavière, la laiterie familiale a été créée en 1980 et a fait d'emblée le choix du bio, avant même l'arrivée de la certification bio allemande, en 1984. Aujourd'hui, parmi les 530 agriculteurs bio partenaires de l'entreprise, 50 fermes sont certifiées Demeter. Toutes les fermes sont de petites fermes familiales, situées dans un rayon maximum de 150 km. Les pâturages de cette région préalpine de la Haute-Bavière et de l'Allgaü sont riches en plantes de montagne. Elles donnent au lait de l'entreprise ce goût particulier qui a fait sa réputation en Allemagne. Pour fabriquer ses yaourts, Andechser Natur a instauré une durée de maturation d'environ 30 heures (en bio, la moyenne est de 4 ou 5 heures), qui leur confère une saveur reconnue. L'entreprise s'est également spécialisée, depuis 1994, dans la vente et la transformation du lait de chèvre, avec une gamme de yaourts, fromages et beurre, particulièrement appréciés pour l'alimentation des bébés après la fin de l'allaitement.
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De l'articulture à la biodynamie près de Redon
Laurent DREYFUS, AuteurLe parcours atypique de Marco Felez, aujourd'hui agriculteur biodynamique en Ille-et-Vilaine, montre la régularité de son engagement depuis sa jeunesse et sa découverte de la biodynamie. Militant de la première heure de l'économie sociale et solidaire, il a initié de nombreux projets jusqu'en 2013, où il décide de reprendre un rêve : cultiver la terre et valoriser ses productions, dans un projet qui puisse allier art et culture. Il crée ainsi, à presque 60 ans, un lieu où il cultive en biodynamie des légumes et des plantes aromatiques et où il propose des stages de cuisine. Des repas participatifs sont également organisés plusieurs fois par an, l'occasion de faire se rencontrer maraîchers, cuisiniers et artistes. Il commercialise également ses légumes grâce à un système de paniers. Marco Félez a ainsi réussi sa reconversion et son installation, mais a aussi trouvé cet équilibre entre nature, culture et social.
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"L'Auvergne a été une découverte étonnante"
Mélodie COMTE, AuteurMickaël Hyvert a grandi dans les montagnes de Tahiti, en Polynésie française, où il a découvert la viticulture. Il s'est envolé ensuite pour Bordeaux où il a suivi des études en viticulture et nologie et obtenu son BTS. Après plusieurs stages dans des exploitations viticoles de diverses régions françaises et un travail de six mois dans un domaine viticole au Chili, il est devenu le maître de chai au Château d'Yon. Ce sont les hasards de la vie qui l'ont amené dans le Puy-de-Dôme. Mickaël découvre alors tout le potentiel des vins d'Auvergne : "LAuvergne a été une découverte étonnante avec ses vins frais, fruités, épicés et tirant beaucoup sur le poivre. Je pense qu'il est possible de faire des choses incroyables dans ce terroir volcanique", déclare-t-il. La rencontre avec Jean-Pierre Pradier, vigneron bio installé aux Martres-de-Veyre, propriétaire du Domaine des Trouillères, en recherche d'un successeur, va décider de la suite. Après un an de parrainage, Mickaël devient officiellement le patron du domaine, en novembre 2017. Il poursuit la culture en bio et conserve les réalisations de son prédécesseur, attaché aux traditions, aux savoir-faire ancestraux et à la qualité. Aujourd'hui, il a plein de projets en tête et souhaiterait associer ses deux passions : la vigne et l'archéologie.
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Aveyron : De larrivée à linstallation, lexemple de deux couples du Ségala
Johan Kévin GALTIER, AuteurOriane et Pierre-Yohan sont arrivés en 2015 en Aveyron avec, à la base, un projet de gîtes et de jardin pédagogique. Laccueil des habitants les a confortés dans le fait de sinstaller. Ils ont alors réfléchi à un projet dinstallation collective et ont passé un BPREA pour se former au maraîchage. En 2016, ils rencontrent un autre couple, Sascha et Tatiana, qui a lui aussi un projet dinstallation collective. Ils se mettent alors à rechercher une ferme ensemble, réfléchissent à la formalisation du collectif et à leur organisation du travail. Ils commencent par produire chacun de leur côté : Oriane et Pierre-Yohan sinstallent sur le jardin dun camping et vendent leurs légumes sur place ; Tatiana et Sascha deviennent paysans-boulangers bio. Ces expériences leur permettent de sintégrer localement et de tester leur organisation du travail. En 2017, ils apprennent quune ferme de 32 ha est à reprendre suite à un départ en retraite. Leur installation ne se fera pas sans heurts, et ils arrivent à signer lachat en avril 2019. Une fois installés, les deux couples ont continué à sinvestir localement et à défendre lagriculture en laquelle ils croient (implication syndicale, mise en place dun marché bio, animations à la ferme ).
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Aveyron : Naturellement Simples
Florine HAMELIN, AuteurCharles et Séverine Pioffet, cultivateurs et transformateurs biologiques de plantes médicinales et aromatiques, arrivent près de Millau en 2004 où ils finissent par trouver un hectare de terrain correspondant à leurs critères pour développer leur activité. Au départ, ils projetaient de compléter l'activité liée aux plantes aromatiques et médicinales avec une ferme pédagogique ou avec de la sculpture sur pierre, mais la première idée a été abandonnée par manque daccessibilité de leur ferme au grand public et la seconde après une année dexpérimentation. Entre 2005 et 2007, leur installation seffectue pas à pas : les premières commercialisations commencent courant 2007 et Séverine sinstalle en tant que cotisante de solidarité. Elle devient exploitante à titre principal en 2010 et Charles devient conjoint collaborateur. Les rencontres effectuées au sein dAccueil Paysan leur permettent de repenser leur projet initial et ils se tournent vers louverture de la ferme au public. Les premières visites guidées commencent en 2012, en parallèle de stages de cuisine sauvage. Laménagement des lieux est alors revu pour accueillir le public et cette activité ne cesse daugmenter avec des thèmes variés (cosmétique, herboristerie, botanique ). En 2016, ce sont de futurs professionnels qui viennent échanger et suivre une formation de cinq jours. En parallèle, Charles et Séverine ont fait évoluer leurs modes de commercialisation en les diversifiant (collectif dachat local...). Leur philosophie se ressent dans tous leurs choix : être autonome et respecter la nature.