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FONCIERSynonyme(s)revenu foncier |
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CartoBio : première carte interactive des parcelles bio françaises
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCartoBio est un outil de cartographie des parcelles agricoles biologiques françaises. Il a été développé par lAgence BIO, avec le soutien financier de lOffice français de la Biodiversité (OFB). Libre daccès, il permet à toute personne de visualiser les surfaces bio, les cultures conduites, ainsi que lhistorique de la parcelle. Les données sont anonymisées : elles ne mentionnent aucune personne physique ou morale. Cet outil est notamment utile pour réaliser des études sur limpact de lagriculture biologique sur la santé et sur lenvironnement. Il est également mobilisable lors de linstauration dun PAT (projet alimentaire territorial).
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Dossier : Les paysan.nes face au réensauvagement et à la financiarisation de la nature
Christophe MORANTIN, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Fanny MÉTRAT, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les auteurs apportent leurs éclairages et leurs points de vue sur deux phénomènes qui concernent les terres agricoles : le réensauvagement et la financiarisation de la nature. Dans un premier article, Nicolas Lescureux, ethno-écologue au CNRS de Montpellier, apporte quelques éléments sur la notion de réensauvagement, bien qu'elle soit difficile à définir. Il s'agit d'un retrait total de l'homme et de ses activités d'un territoire donné, comme c'est le cas dans les cinq Réserves de vie sauvage® qui existent à ce jour en France. Les conséquences, pointées du doigt dans ce dossier par le chercheur et par des paysannes et paysans, sont l'intensification des activités agricoles sur d'autres territoires, la perte de foncier pour des activités d'élevages extensifs comme le pastoralisme, la fermeture des paysages et la perte de biodiversité qui en découle (réenfermement du paysage). Selon eux, le respect de la biodiversité et de la nature doit plutôt passer par la notion de "composer avec". Autre tendance remise en cause : la financiarisation de la nature. Il s'agit de donner une valeur marchande aux services écosystémiques fournis par la nature (fourniture de bois, pollinisation...) afin, notamment, de pouvoir mettre en uvre des marchés de compensation lors de projets de construction. Là encore, le risque de concurrence pour l'usage des terres n'apparaît pas négligeable, pour les auteurs.
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
Énergie solaire : Le photovoltaïque au service de l'agriculture ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurL'agrivoltaïsme est défini comme la production conjointe, sur une même parcelle, d'électricité solaire et d'une activité agricole. Cette dernière, qui ne doit pas être pénalisée par la présence des panneaux photovoltaïques mais peut, au contraire, en tirer des avantages, peut être une production végétale ou animale. Dans cet article, plusieurs expériences sont rapportées. Dans les Pyrénées-Orientales, sur le domaine de Nidolères, quatre hectares de vignes sont cultivés sous des panneaux installés à 4 m de hauteur. Ceux-ci apportent une protection aux cultures face aux évolutions du climat, avec des températures plus chaudes sous les panneaux par temps de gel et, à l'inverse, des températures plus fraîches et moins d'évapotranspiration en été, avec des impacts positifs sur la qualité des raisins. Des observations similaires sont faites dans la Drôme, sur la ferme expérimentale d'Étoile-sur-Rhône qui cultive pêchers, cerisiers et abricotiers sous des panneaux. En Ariège, Sabine Leray, éleveuse de brebis allaitantes et de porcs en agriculture biologique, est, elle aussi, satisfaite de son expérience : ses 120 brebis pâturent un parc photovoltaïque au sol de 25 hectares. L'herbe y reste plus verte et les panneaux fournissent de l'ombre aux animaux. Cependant, les projets d'agrivoltaïsme divisent toujours, et les expériences ne sont pas toutes aussi positives. L'enjeu est notamment de permettre le maintien, voire l'installation, d'une activité agricole sur les parcelles concernées, en limitant la densité des panneaux - et donc le niveau d'ombrage - et la taille des projets pour une meilleure acceptation par tous, dont les citoyens attachés à leurs paysages.
Engagée pour une installation-transmission plus juste
Amandine LEDREUX, AuteurIl a fallu 5 ans à Virginie Roussel, maraîchère bio à Guipry-Messac (35), pour finaliser, en 2019, son installation dans l'ancienne ferme familiale. Après cette expérience laborieuse, cette productrice a souhaité partager son expérience pour faciliter l'installation, d'autres porteurs et porteuses de projet. Aujourd'hui référente régionale installation-transmission, Virginie Roussel décrit, dans cet interview, son intégration au sein du réseau GAB-FRAB Bretagne, son rôle de référente et les bénéfices qu'elle retire, sur le plan professionnel et humain, de son engagement pour l'avenir des fermes françaises.
Un horizon pour les fermes d'élevage : Restructurer et diversifier
Claire ESCANDE, Auteur ; Louise LE PROVOST, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2023Entre 2010 et 2020, le nombre d'exploitations en élevage a baissé de 30 %. Confrontée à des difficultés pour transmettre les exploitations (difficile accessibilité financière de certaines fermes, inadéquation entre l'offre de fermes à reprendre et la demande des porteurs de projet, faible attractivité du métier d'éleveur...), la population agricole ne dispose que d'un faible taux de renouvellement (2/3 des départs seulement sont compensés par des installations). Face à ces problématiques, certains cédants et/ou repreneurs se tournent vers une restructuration et une diversification des productions de fermes délevage, avec des pratiques agroécologiques, pour assurer la transmission de l'exploitation. Cette étude, réalisée conjointement par la FNAB (Fédération Nationale dAgriculture Biologique), la Fondation pour la Nature et lHomme et par Terre de Liens, explore les bienfaits socio-économiques et environnementaux de cette solution, son coût et, à l'occasion du projet de loi de finances pour le budget 2024 et du Pacte-Loi dOrientation et dAvenir Agricoles (PLOAA), elle s'intéresse aux moyens à mobiliser pour rendre possible sa généralisation. Cette étude, qui sappuie sur 12 cas typiques de structuration avec des fermes qui sont toutes maintenant en agriculture biologique, ainsi que sur des entretiens avec des professionnels de terrain, a permis d'identifier les conditions pour le développement de projets de restructuration et de formuler des recommandations de politiques publiques visant à accélérer le développement de cette solution qui vient répondre à la double urgence du renouvellement générationnel et des défis environnementaux.
Installations agricoles : Des solutions foncièrement inédites ?
Yann KERVENO, AuteurL'accès au foncier représente toujours un frein important pour les candidats à l'installation en agriculture, avec des prix souvent rédhibitoires et des banques qui ne suivent pas forcément. Dans ce contexte, de nouvelles solutions, portées par des investisseurs particuliers ou des fonds d'investissement, s'offrent aux porteurs de projet : montage en société, start-up, portage de foncier ou d'activité... Cécile Gazo s'y est intéressée, dans le cadre de sa thèse en sociologie à l'école d'agronomie de Toulouse (INP-Ensat). À travers les témoignages de jeunes agriculteurs, en agriculture biologique ou conventionnelle, plusieurs de ces dispositifs sont présentés dans cet article : - l'épargne citoyenne proposée par la start-up Fermes En ViE (FEVE) ; - les grappes de fermes proposées par l'entreprise à mission Eloi ("découpage" de fermes en petites unités plus abordables) ; - la création d'une Société Civile d'Exploitation Agricole (SCEA) ; - l'appui d'une Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP) ; - la mise en commun de l'assolement de plusieurs exploitations à travers la création d'un Groupement d'Intérêt Économique (GIE).
Livre blanc : Le renouvellement des actifs en élevage bovin, ovin et caprin
Delphine NEUMEISTER, Auteur ; Emmanuel BEGUIN, Auteur ; Christophe PERROT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149, Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : CONFÉDÉRATION NATIONALE DE L'ÉLEVAGE | 2023Depuis de nombreuses années, la population déleveurs de ruminants est vieillissante. Dans les 10 prochaines années, la moitié dentre eux sera partie à la retraite. En parallèle, tous les ans, des milliers de jeunes et de moins jeunes, issus du monde agricole ou non, font le choix de lélevage, sinstallent ou deviennent salariés, mais de manière insuffisante par rapport aux besoins de la production de lait et de viande en France. Pour accompagner le renouvellement des générations déleveurs, et plus généralement des actifs dans les exploitations avec élevage, les professionnels du secteur appellent à la prise urgente de mesures par les décideurs politiques. Comme en 2019, ils publient un « livre blanc » où ils dressent un état des lieux de la situation. Ils identifient les différents freins à linstallation, à la transmission, ainsi qu'au développement du salariat. Pour finir, ils formulent 27 propositions concrètes pour mieux former, conseiller, suivre, inciter, encourager les futurs éleveurs et surtout maximiser leurs chances de réussir leur projet et de pérenniser leur activité.
Paysans et citoyens : Enquête sur les nouveaux liens à la terre
Depuis les années 2010, 200 fermes disparaissent chaque semaine en France, dans l'indifférence générale. Alors que la surface agricole totale décroît, la surface moyenne par ferme n'a cessé d'augmenter. Un nouveau cycle de concentration est à luvre, qui conduit inexorablement à faire grimper le prix de l'hectare, verrouillant de fait l'accès à la terre pour les jeunes. Tandis que la moitié des agriculteurs s'apprête à prendre leur retraite d'ici 2030, que vont devenir ces terres ? Vers quelle agriculture avançons-nous ? Ce livre est une enquête autant qu'une quête : une enquête sur l'accès à la terre et sur le renouvellement des générations agricoles ; et une quête de nouvelles solutions qui permettent de produire localement la nourriture dont nous avons besoin. Véronique Duval est partie à la rencontre de ceux qui font bon usage de la terre aujourd'hui : dans la Marne, sur le Larzac, au Pays basque ou au sein de l'association Terre de Liens, qui rachète des fermes pour y installer des jeunes paysans et paysannes en bio. Comment enfin peser sur l'action publique ? Comment faire de la terre un bien commun ? Telles sont les pistes qu'explore cet ouvrage, dans une période décisive.
PLOAA jamais sans la bio : la Fnab présente 5 propositions
BIOFIL, AuteurLa concertation sur le Pacte et la nouvelle loi dorientation et davenir agricole PLOAA -, lancée début 2023 par le ministère en charge de lAgriculture, sest achevée fin juin 2023. La Fnab, qui était intégrée aux groupes de réflexion, réclame une meilleure prise en compte de lagriculture bio, et ce, principalement sur trois axes : orientation et formation ; installation et transmission ; adaptation et transition face aux changements climatiques. La Fnab demande ainsi à : 1 - Rendre obligatoire, dans lenseignement agricole, un module équivalent à 3 h/semaine sur lagriculture bio ; 2 Instaurer, pour les futures installations bio, un accompagnement par une structure spécialisée dans lagriculture bio ; 3 Élargir laccès au foncier à 100 % des terres agricoles (y compris le fermage) en rendant les porteurs de projets en bio prioritaires ; 4 Inciter le secteur de la recherche agricole à mieux caractériser la résilience des techniques agricoles bio vis-à-vis de la gestion quantitative de leau et de ladaptation aux bouleversements climatiques ; 5 Faire réaliser les diagnostics climatiques, obligatoires au moment de linstallation ou de la transmission, par des techniciens dédiés à la bio et avec des outils adaptés à la bio.
La propriété des terres agricoles en France : À qui profite la terre ? : Létat des terres agricoles en France n°2 | 2023
Nathalie BLIN, Auteur ; Maurice DESRIERS, Auteur ; Coline SOVRAN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2023La propriété privée est un droit sacré en France depuis la Révolution française. Malgré la mise en place du fermage en 1946 - une victoire du droit d'usage sur le droit de propriété -, les propriétaires de terres gardent un pouvoir de décision important quant à l'usage des terres agricoles. Persuadé que les propriétaires de terres agricoles ont un rôle à jouer dans lavenir de lagriculture, pour préserver lusage agricole et nourricier des terres, pour faciliter les nouvelles installations et pour favoriser des pratiques agricoles écologiques, le mouvement Terre de Liens lève le voile sur qui sont, aujourdhui, en France, les propriétaires des terres agricoles et analyse limpact de leurs stratégies sur le renouvellement des générations et sur lavenir de notre agriculture. Ce rapport est également une alerte sur les évolutions récentes de la propriété, et notamment l'arrivée des sociétés d'exploitation à capital ouvert comme propriétaires de terres, une tendance déjà bien inscrite dans le paysage des fermes françaises, qui semble désormais prendre pied dans la propriété, avec un risque accru de financiarisation de l'agriculture.
Quelle agriculture demain ? : 17 propositions pour développer des modèles agricoles résilients et durables
En 2019, 75 villes signaient une déclaration en faveur dune alimentation durable. Depuis, les territoires urbains ont renforcé leur action de manière significative. En effet, la mutation des pratiques agricoles concerne les territoires urbains au premier plan : elle passe nécessairement par une mutation des pratiques alimentaires, par lamélioration de lautonomie alimentaire des territoires et par la relocalisation des approvisionnements. France urbaine regroupe 108 membres, grandes villes et intercommunalités, soit 40 % des consommateurs nationaux. Ces pôles de consommation et dhabitat sont particulièrement exposés, au vu de leur densité, aux risques en matière dapprovisionnement en eau et en denrées, au risque inondation, au risque sanitaire en cas dépidémie, mais, également, aux effets et aux coûts financiers et sanitaires de la pollution de leau et de lair. Ils réunissent également des leviers structurants pour remodeler les systèmes alimentaires territoriaux, au-delà de leur seul périmètre administratif, dans une dynamique dalliance des territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Dans ce document, publié dans le cadre de la réflexion autour des enjeux du Pacte et de la Loi d'Orientation et d'Avenir Agricoles, France urbaine formule 17 propositions pour des modèles agricoles résilients et durables.
La terre aux paysan·nes, l'agro-industrie hors champ ! : Décryptage et solutions face à l'accaparement des terres en France
Avec une importante partie de la population agricole approchant de l'âge de la retraite, prévue dans les dix prochaines années, la moitié des terres agricoles va changer de main. La taille moyenne des fermes a doublé en 30 ans pour atteindre 69 ha. Cependant, il existe des entreprises ou des personnes qui contrôlent des dizaines d'exploitations et totalisent des milliers d'hectares, qui ne sont pas comptabilisés dans le recensement agricole comme une seule exploitation. Avec leur puissance d'achat, ces propriétaires prennent le contrôle de toujours plus de terres, sans que les SAFER ne puissent réagir. L'accaparement des terres va souvent de pair avec l'agrandissement des exploitations et avec un modèle agricole hyper industrialisé, bloquant le développement de l'agroécologie. Dans ce rapport, les Amis de la Terre formulent des recommandations.
Transmission : Que deviennent les fermes Nature & Progrès ?
Anne ANDRAULT, AuteurCet article, élaboré à partir d'entretiens avec des cédants de fermes Nature & Progrès, propose un regard sur cinq histoires de transmission. Louise de Neef, maraîchère en Lozère (48), a transmis son activité de production de plants à José et Mirtille, de jeunes voisins producteurs, et le volet maraîchage et conserves à Victor et Luen, qui venaient de reprendre le restaurant du village. Pour François Calvet, éleveur et producteur de fromages, en Ariège, la question de la transmission du foncier, ses salariés ne souhaitant pas devenir propriétaires, a été réglée par l'intermédiaire de Terre de Liens, qui loue aujourd'hui les terres au GAEC duquel font partie deux de ses anciens salariés. Noëlle Reynaud, botaniste dans les Cévennes, fabrique des apéritifs à partir de cueillettes de plantes sauvages ; elle a trouvé une repreneuse, Sarah, qu'elle forme et accompagne dans sa démarche d'installation. L'histoire de la transmission de M., qui souhaite rester anonyme, est moins heureuse, avec une ferme qui a changé d'échelle et qui s'est déconnectée du réseau d'entraide local. Autre expérience décevante, le cas de Claude et Chantal Leduc, vignerons dans le Tarn, qui ont déchanté quand ils ont vu leur bel outil de travail presque laissé à l'abandon par le nouveau propriétaire ; cependant, ces vignerons ont connu d'autres opportunités de transmettre et de faire du lien localement (parrainage, mise à disposition de la cave...), ce qui a permis de compenser autrement cet échec...
L'agrivoltaïsme, un avenir pour la vigne ?
Catherine GERBOD, AuteurL'agrivoltaïsme, association de panneaux photovoltaïques et de cultures sur une même parcelle, les panneaux devant apporter un ou plusieurs services à la culture en question (protection contre les aléas climatiques...), pose beaucoup de questions, en viticulture comme dans les autres filières. Il représente une solution au développement des énergies renouvelables en France, mais ne doit pas s'étendre, notamment, au détriment de la préservation des terres agricoles. Fin 2022, un amendement sur l'agrivoltaïsme doit intégrer le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables.
L'artificialisation des terres repart à la hausse
Charles BAUDART, AuteurEn dépit de la loi Climat et résilience - votée en juillet 2021 et qui vise un objectif de zéro artificialisation nette à l'horizon 2035 -, et du coup d'arrêt lié au confinement en 2020, l'artificialisation des sols français a connu, à nouveau, un rythme élevé en 2021, supérieur à la moyenne de la période 2017-2019.
Co-errance fertile
Antoine BESNARD, AuteurDepuis 2006, la Ferme de Brêmelin, à Guéhénno (56), expérimente le collectif agricole. Le projet, créé par trois couples, était de lancer l'activité de la ferme, en bio, jusqu'à ce qu'elle génère assez de revenus, avec, pour chaque couple, un conjoint travaillant d'abord à l'extérieur avant de rejoindre les trois autres conjoints sur la ferme. Trois ans plus tard, le projet tombe à l'eau, avec le départ d'un couple et la séparation d'un autre. Les trois agriculteurs restants continuent à faire tourner la ferme : l'atelier maraîchage fonctionne bien ; l'élevage de cervidés, leur marque de fabrique, continue, avec un atelier viande, celle-ci étant commercialisée en vente directe. C'est grâce au rachat des parts des partants, notamment par des collègues-agriculteurs du secteur, que la ferme a été sauvée, le GFA (groupement foncier agricole) comptant maintenant 61 associés. Aujourd'hui, la ferme reste ouverte à l'expérimentation, au partage du travail, autour des activités d'élevage, de maraîchage, de fabrication de pain et d'accueil à la ferme.
À la découverte de collectifs en Occitanie : Histoires d'installations en collectif
Mathilde BOURJAC, Auteur ; Émeline BURON, Auteur ; Louis CRETIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022En Occitanie, en 2019, 41 % des chefs dexploitations avaient plus de 55 ans, et la majorité dentre eux na pas de repreneur connu à ce jour. Les installations ne suffisent pas à remplacer les départs. Or, nombreux sont les candidats à linstallation qui abandonnent leur projet faute de capital suffisant pour racheter les fermes existantes ou parce que les modèles de production, les contraintes dorganisation ou lisolement de ces fermes ne correspondent pas à leurs envies. Linstallation agricole en collectif constitue une solution à ces blocages. Partis sur les routes dOccitanie, des membres de Terre de Liens sont allés enquêter et proposent des récits dinstallations en collectif. Chaque parcours est unique, et tous, dans leur diversité, offrent des clés, des chemins, de lespoir pour le renouvellement des générations agricoles. Chèvres, vaches laitières, maraîchage, grandes cultures... les productions sont variées et la diversification est à l'honneur.
Dossier : Agrivoltaïsme : Des terres à protéger du soleil
Dominique VOILLAUME, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Cathy BOUFFARTIGUE, Auteur ; ET AL., AuteurL'agrivoltaïsme correspond à l'utilisation de terres agricoles pour la production d'électricité, via des panneaux solaires installés au sol, en y combinant toutefois une production agricole (pâturage, par exemple). Bien que fructueuse, avec des prix de location proposés par les entreprises pouvant atteindre 4000 /ha/an pour des terres de garrigue estimées à moins de 1000 /ha à la vente, cette source de revenu complémentaire pour les agriculteurs pose, toutefois, de nombreuses questions et rencontre des détracteurs. Certains d'entre eux s'expriment dans ce dossier, s'appuyant sur des exemples concrets, et mettant en lumière plusieurs types de dérives : projets démesurés couvrant des centaines, voire des milliers d'hectares ; électricité produite en milieu rural mais qui n'alimente pas directement la population locale ; envolée des prix des fermes équipées ; serres photovoltaïques sous lesquelles la production agricole est finalement abandonnée ; etc. Des exemples de mobilisation paysanne sont présentés. Pour finir, un témoignage positif est néanmoins apporté de la part d'un maraîcher bénéficiant d'une serre photovoltaïque à taille humaine de 66 m de long sur 12 m de large.
État des terres agricoles en France : Rapport de Terre de Liens
Coline SOVRAN, Auteur ; Jean-Denis CROLA, Auteur ; Nathalie BLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022La terre est une ressource essentielle à notre vie, mais elle est aussi limitée, fragile, et non renouvelable à léchelle humaine. Or, elle subit des attaques de toute part. La terre agricole est la première victime, tout comme celles et ceux qui la travaillent. Ces 10 dernières années, 80 000 emplois agricoles ont été détruits et un cinquième des fermes a disparu. Celles qui restent continuent de sagrandir, de se spécialiser, de se mécaniser, pérennisant un modèle agricole insoutenable pour lenvironnement et peu souhaitable du point de vue économique et social. Dici à 2030, 100 000 agriculteurs supplémentaires partiront à la retraite, libérant plus dun cinquième de la surface agricole utile métropolitaine. Lavenir de ces terres va considérablement modifier le paysage agricole français. Ce rapport a lambition de faire un état des lieux des terres agricoles et dalerter sur lurgence dagir pour préserver et partager cette ressource essentielle.
Exploitations agricoles : Comment cesser de battre en retraite ?
Yann KERVENO, AuteurLa transmission des exploitations agricoles est un défi majeur à ce jour. Or, les exploitations nont cessé de grossir pour rester compétitives. Par conséquent, le prix de vente des exploitations est de plus en plus élevé, prix auquel il faut souvent rajouter des frais liés aux mises aux normes et autres investissements. Ainsi, le coût dune installation individuelle classique (par exemple, en 2021, en Bretagne) dépasse, en moyenne, 300 000 et devient hors de portée de jeunes candidats à linstallation. Et paradoxalement, alors que le coût dachat est important, les revenus restent faibles pour les agriculteurs Par ailleurs, les exploitations agricoles sont très endettées, en France, avec un taux de renouvellement de matériel très élevé, lié notamment au système damortissement et de défiscalisation. Aussi, la vente de la ferme au prix du capital est justement attendue par les cédants pour compléter leurs faibles retraites. La revalorisation de ces pensions est un levier qui pourrait être actionné par lÉtat pour aller vers des ventes reposant sur dautres critères que le capital, mais cela coûte cher La valeur patrimoniale dune exploitation est encore un peu un dogme en agriculture, même si, peu à peu, la valeur économique est intégrée dans les réflexions. Une nouvelle méthode dévaluation a été mise en place par le cabinet Optimes, avec une cinquantaine de critères pour définir la valeur la plus juste dune exploitation (valeur des actifs, valeur économique, risques ) et mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Alors que faire ? Faut-il changer de méthode et ne se reposer que sur la valeur économique comme dans dautres pays et secteurs ? Ou transformer des grandes fermes mises en vente en « grappes de fermes », comme le propose la start-up Eloi ? Ou encore accompagner les jeunes techniquement et financièrement comme la Ciap en Loire Atlantique ? Ou encore tout simplement relever le prix payé aux agriculteurs pour leurs productions pour éviter cette course en avant et faire des installations progressives ?
Une ferme résiste à la bétonisation des terres du Grand Paris
Damien ANDOUARD, AuteurDepuis 2011, à Villiers-le-Bâcle (91), la ferme Vandame lutte contre la ligne 18, projet du Grand Paris, prévue pour traverser le plateau agricole de Saclay, où se trouve leur exploitation. Cristiana et Emmanuel Vandame, installés sur la ferme familiale depuis 1997, cultivent aujourd'hui, avec leurs salariés, des grandes cultures (luzerne, blé, maïs, sarrasin...) et des légumes bio sur 230 ha. Ils commercialisent les légumes, ainsi que les pains, brioches et gâteaux qu'ils confectionnent dans leur fournil en circuits courts (à la ferme, AMAP, marché, etc.). Leur clientèle est majoritairement composée de chercheurs qui travaillent au centre de recherche de Saclay, accolé à la ferme. C'est précisément le projet de faire du plateau de Saclay un pôle technologique et scientifique, en urbanisant ses terres fertiles, qui menace la ferme Vandame, ainsi qu'une quinzaine d'autres exploitations. Dans cet article, les Vandame, engagés dans cette lutte avec différentes associations, racontent leur combat.
Fermes collectives : Le guide (très) pratique
Comment faire converger les projets des personnes en reconversion professionnelle qui se tournent vers l'agriculture avec les enjeux de transmission des fermes ? En effet, des centaines, voire des milliers, de fermes de plusieurs dizaines d'hectares vont chercher des repreneurs, dans les 5 à 10 ans qui viennent. Or, de moins en moins d'enfants d'agriculteurs envisagent de reprendre la ferme familiale, et les porteurs de projet non issus du milieu agricole ne se positionnent pas forcément sur des reprises de fermes. En effet, la plupart envisage de s'installer en maraîchage bio sur petite surface et de créer ex nihilo une microferme. Le monde agricole s'apprête donc à voir le nombre d'agriculteurs diminuer considérablement dans les années qui viennent, tandis que les exploitations agricoles vont s'agrandir encore et encore. Face à ce constat, les réseaux alternatifs agricoles étudient attentivement les types de transmission/restructuration de fermes, qui passent inévitablement par des installations de nouveaux collectifs d'agriculteurs. L'objectif de ce livre est de proposer un récit alternatif au discours manichéen présentant l'installation dans des microfermes maraîchères comme seule voie d'avenir face à une agriculture intensive décriée. Des initiatives, encore relativement rares, fleurissent aux quatre coins de la France : des personnes se tournent vers l'agriculture de groupe, reprennent des fermes de taille moyenne, font de la polyculture-élevage en agroécologie, transforment et valorisent leur production, innovent par l'organisation collective de leur travail et par le nouveau rapport à la paysannerie qu'ils inventent. Ce guide donne des indications pratiques pour aider à l'installation et au fonctionnement d'une projet de ferme collective.
Foncier : priorité aux jeunes !
Vincent DEMAZEL, AuteurAlors que plus de la moitié des agriculteurs français avaient, en 2019, plus de 50 ans, l'accès au foncier reste le principal frein à l'installation. Seuls 50 % des hectares libérés partent à l'installation. 40 % vont à l'agrandissement de structures agricoles existantes et 10 % sont mobilisés pour des usages non-agricoles (loisirs, urbanisation...). Les difficultés d'accès concernent aussi bien les ventes que les locations. Différents types d'initiatives sont toutefois mobilisables pour favoriser les installations : le recours à des investisseurs, le portage foncier... Marc Plouzeau, viticulteur bio de 56 ans sur l'AOC Chinon, a fait le choix de vendre, bien avant son départ en retraite, une partie de son domaine (4 ha) à la société Terra Hominis. Celle-ci s'est donné pour mission de racheter des vignes, via du financement participatif, afin de faciliter linstallation de jeunes vignerons, avec en arrière-plan des objectifs sociaux et/ou environnementaux.
Hold-up sur la terre
Cest un phénomène secret mais puissant qui transforme radicalement lagriculture française : laccaparement des terres. Naguère « réservé » aux pays du Sud, il se répand rapidement dans notre pays. De grandes entreprises achètent la terre par centaines dhectares. Elles profitent des failles de la législation. Ce livre, résultat dune enquête de plusieurs années et nourri de nombreux reportages, révèle cette mutation souterraine, que lon peut qualifier de « hold-up ». Un hold-up qui ne se traduit pas seulement par une concentration foncière toujours accrue, mais qui stimule une agriculture industrielle et chimique, visant une production maximale au détriment de la biodiversité. L'arrivée des grands propriétaires fonciers prolétarise aussi les travailleurs de la terre : les paysans deviennent des sous-traitants et perdent toute autonomie. Une transformation radicale se déroule, qui signifie, pour l'auteure, la fin de lagriculture traditionnelle. Dans cet ouvrage, l'auteure propose des solutions simples, fondées sur lécologie, la liberté des paysans, et une maîtrise de la terre au service de lintérêt général.
L'installation agricole en collectif ; Ariège : À la ferme du Carregaut, le collectif recherche l'autonomie
Cyrielle BIGNONNEAU, Auteur ; ARDEAR OCCITANIE, AuteurLes 7 et 8 juillet 2022, à l'occasion des rencontres occitanes de l'installation agricole en collectif, plus de 170 personnes se sont réunies sur une ferme collective, à Barjac, en Ariège. Des porteurs et des porteuses de projet ont pu échanger avec des installés en collectif sur leur parcours à l'installation (craintes, motivations, freins...). Une table ronde, réunissant des élus et des représentants de plusieurs structures accompagnatrices, a permis de soulever, parmi d'autres enjeux, celui du renouvellement des générations agricoles. En effet, les statistiques montrent qu'une installation en collectif permet de dégager un revenu plus rapidement et favorise davantage le maintien de l'activité agricole qu'en exploitation individuelle, ce qui rend aussi le métier de paysan·ne plus attractif. L'article qui suit présente le parcours d'installation, l'organisation et la gestion quotidienne du GAEC de la Ferme du Carregaut, en Ariège : portrait d'une ferme collective, comptant 3 associés, éleveurs bio de bovins lait en système herbager et de porcins, avec transformation et vente directe.
Des légumes bio tout autour de la ville
Julien BIGAY, AuteurDes ceintures vertes, avec installation et accompagnement de maraîchers bio, se mettent en place autour de villes (Pau, Valence, Limoges), afin de favoriser lapprovisionnement local en légumes, notamment en restauration collective. La structure juridique employée est une SCIC (Société coopérative dintérêt collectif), qui permet dassocier des investisseurs publics et privés. La SCIC offre, au maraîcher, le terrain aménagé (serre, bâtiment de stockage ). Le maraîcher reverse, ensuite, à la SCIC, une cotisation mensuelle.
Lot : "Prendre le parti du collectif agricole"
David CASTEL, AuteurAprès 10 ans de parcours au sein de plusieurs collectifs agricoles, David Castel, paysan dans le Lot, cerne les principaux points de vigilance de cette forme dorganisation : lapprentissage du faire-ensemble, long et permanent, reposant sur la connaissance de soi ; la volonté de prendre du recul et de saméliorer qui doit rester constante ; laccompagnement du collectif par une structure ou une personne spécialisée ; lénergie demandée par le collectif ; le juste équilibre à trouver entre liberté individuelle et prise de décision collective À ce jour, installé sur une ferme Terre de Liens en collectif, il reste convaincu de lintérêt du collectif pour répondre aux enjeux agricoles d'aujourdhui : énergie et force du faire-ensemble (grande force transformatrice), flexibilité du travail, plus grande pertinence des décisions mûries à plusieurs, accès au foncier facilité, amélioration de la résilience des fermes face aux aléas climatiques et économiques, notamment par une diversification rendue possible, qui peut être couplée avec une transformation et la vente directe, place centrale redonnée à lhumain dans le fonctionnement économique
Le Manuel de l'Agriculture paysanne
Le Manuel de lAgriculture paysanne, édité par la FADEAR (Fédération des associations pour le développement de l'emploi agricole et rural), est un ouvrage qui permet de découvrir l'agriculture paysanne et de réaliser un diagnostic sur une ferme. Il présente d'abord l'historique et les grands fondements de l'agriculture paysanne (création, définition, principes ), puis détaille des critères et des indicateurs de lAgriculture paysanne, pouvant constituer une grille d'analyse et permettant d'appréhender le fonctionnement global des fermes. Le diagnostic s'appuie sur 6 thèmes, chacun accompagné de critères : - Le travail avec la nature (biodiversité, gestion de la fertilité des sols...) ; - La qualité des produits (mode de production...) ; - L'autonomie (décisionnelle, économique...) ; - La transmissibilité (vivabilité, viabilité...) ; - Le développement local et la dynamique territoriale (implication locale, activité d'accueil) ; - La répartition des volumes et des moyens de production.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Les petits champs, un GFA citoyen en Côte-d'Or
Adeline MORIN, Auteur ; Marc DHENIN, AuteurLe groupement foncier agricole (GFA) "Les petits Champs" s'est constitué sur le territoire rural de Montbard (21), en Côte-d'Or. Ce groupement, basé sur la propriété collective, vise à protéger les terres agricoles et à maintenir et installer des producteurs et productrices en agriculture paysanne. La première candidate, Evangeline Rizzon, souhaite s'installer en petits fruits bio (framboises, groseilles, myrtilles, fraises), production déficitaire sur le territoire, sur 1,6 ha avec un bâti agricole. D'autres terres seraient à acquérir, pour installer d'autres porteurs de projets. Le collectif a diffusé des appels à souscription, via différents canaux (marchés, AMAP, Terre de Liens, réunions publiques, site internet...), afin de continuer à augmenter le nombre de sociétaires.
Quels contrats pour valoriser les services environnementaux des agriculteurs ?
Fanny LE GLOUX, Auteur ; Alice ISSANCHOU, Auteur ; Hélène PAILLARD, AuteurLe projet européen CONSOLE, financé par le programme Horizon 2020, s'est penché sur la recherche et l'évaluation de "Solutions contractuelles pour une fourniture performante et durable de services agro-environnementaux et climatiques par l'agriculture et la foresterie". Pour ce faire, plus de 2700 agriculteurs et forestiers, dont 130 du Grand Ouest de la France et 39 % en agriculture biologique, ont répondu à une enquête, dont les résultats sont présentés dans cet article. Quatre types de paiements pour services environnementaux (PSE) ont été soumis à la réflexion des professionnels : PSE basés sur des résultats environnementaux ; PSE intégrés à la chaîne de valeur ; PSE fonciers avec clauses environnementales ; et PSE à engagement collectif. Les facteurs d'acceptabilité et la faisabilité de telles mesures ont ainsi pu être évalués.
La Rauze s'épanouit
Patrice VIDIEU, AuteurDans le Lot, en 2014, deux frères, Serge et Jacques, et Pascale, l'épouse de Serge, réfléchissent à la transmission de la ferme familiale, en polyculture-élevage, alors menée en biodynamie. C'est à ce moment que Basile, le fils, et sa compagne Béryl décident de revenir dans la région et commencent à travailler dans une ferme qui transforme céréales et viande porcine. Deux ans plus tard, le couple décide de s'installer à la ferme familiale, sous forme de collectif. Aujourd'hui, six paysan·ne·s travaillent à la ferme de la Rauze et gèrent avec six ateliers différents (les cultures ; la meunerie et l'huilerie ; le pain ; le maraîchage ; l'élevage et la transformation ; la transformation des produits du verger) et un magasin à la ferme. Cet article traite des différents dispositifs qui ont permis l'installation du collectif. Un encart fournit des informations sur la transmission des terres via l'outil « La Foncière Élémentaire ».
Transmission : Il faut renouveler les actifs agricoles !
Orlane LEU, AuteurEn 2022, le réseau Civam a déployé une enquête sur la transmission des exploitations agricoles, afin de savoir, à terme, si les fermes de ce réseau sont plutôt transmises ou bien si elles partent à lagrandissement. Après six mois de diffusion de l'enquête, des premiers résultats se dessinent. En compilant les réponses, ce sont près de 5 600 ha de terres agricoles qui seront concernés par une transmission dici 0 à 10 ans, dont 1 382 ha qui devront être transmis dici 0 à 2 ans (75 % de ces terres prochainement transmises sont conduites en agriculture biologique). Parmi les répondants qui envisagent darrêter leur activité dici 0 à 2 ans, 71 % sont accompagnés pour la transmission de leur exploitation.
Anticiper pour mieux préparer l'avenir
Clémentine ROBIN, AuteurLuc et Françoise Pavageau racontent leur parcours, de leur installation à la future transmission de leur ferme bio basée en Loire-Atlantique. Luc sest installé une première fois en GAEC, de 1989 à 1996, avant de décider de partir et de sinstaller de son côté. Il a alors cherché une autre ferme, en a visité sept avant de trouver celle sur laquelle il sest installé en 1997. Françoise a, quant à elle, démissionné de son travail et est devenue salariée de la ferme. Après deux congés parentaux, elle sest installée en 2006 en créant un atelier de veaux de boucherie. Cet atelier les a bien aidés pendant la crise laitière de 2009. Face à la quantité de travail et aux nombreux intrants utilisés, ils ont commencé à sintéresser à lagriculture biologique. Ils ont arrêté les veaux de boucherie en 2015 et ont converti leur ferme en 2016. Ils sont également passés, petit à petit, en monotraite davril à août, afin de se libérer du temps. En 2019-2020, cinq ans avant leur retraite, ils ont fait le choix de participer à une formation sur la transmission des fermes. Cette formation leur a permis davoir des repères (dans le temps et d'un point de vue économique), dentendre des témoignages (notamment sur le système de parrainage), de savoir comment conduire leur ferme jusquà la retraite (ex : maintenir une certaine rentabilité car les banques feront attention à ce point lors de la reprise).
Book of abstracts: Farmers & Advisors forum
Simon CARRAZ, Auteur ; Famara DIEDHIOU, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Tous les trois ans, le Congrès Mondial de la Bio offre aux paysans des cinq continents lopportunité de débattre sur ce que signifie être un agriculteur biologique, dapprendre comment les autres agriculteurs bio travaillent et dexplorer les défis auxquels les agriculteurs bio font face ou feront face dans le futur. Lors de lédition 2021 de ce Congrès (organisée à Rennes, du 6 au 10 septembre), les producteurs et productrices ont été invités à partager des expériences inspirantes, des exemples de leurs réussites, dexpériences positives ainsi que des bonnes pratiques. Les contributions à ce forum pouvaient sarticuler autour de quatre thèmes : 1 - Lagriculture biologique en tant que système holistique ; 2 - Lémancipation et lautonomie des agriculteurs et des agricultrices à la ferme et sur le marché ; 3 - L'engagement des agriculteurs et des agricultrices dans les dimensions sociales de lagriculture biologique ; 4 - Les services de conseil : comment participer au changement du modèle agricole ? Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (près de 80 contributions, conférences et posters confondus). Ces contributions abordent diverses productions et problématiques : la diversification, les marchés, la préservation de la biodiversité, les systèmes de garantie participatifs, lautonomie, la résilience des systèmes, le bien-être animal
Diversification agricole : Guide juridique pour les porteurs de projets
De plus en plus dagriculteurs développent des activités qui ne relèvent pas de la production alimentaire, mais qui prennent appui sur lexploitation (accueil pédagogique ou social, vente de proximité, événements culturels ). Or, ces projets diversifiés, parfois à la jonction entre plusieurs droits, peinent à trouver leurs cadres. Les porteurs de projets éprouvent des difficultés à accéder aux informations juridiques adaptées, notamment auprès des structures de conseil agricole et daccompagnement, qui ne sont pas toujours formées à ces combinaisons dactivités. Mal informés, les agriculteurs peuvent sexposer à des situations délicates vis-à-vis de ladministration fiscale, de lURSSAF, etc. Pour répondre à cette problématique, Réseau CIVAM a réalisé un guide daccompagnement aux porteurs de projets, conçu comme un moyen de vulgariser et de démystifier les questions juridiques et d'apporter une vision transversale à plusieurs domaines du droit. Ce guide présente les principaux points de vigilance dans les sphères juridique, sociale, fiscale, mais aussi au regard du droit de lurbanisme. Il a pour vocation daider lagriculteur à sapproprier les éléments juridiques de son projet de diversification agricole.
Dossier : La bataille du foncier
Christian GLORIA, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCe dossier aborde la question du foncier, question toujours sensible dans le monde agricole tant les parcelles qui se libèrent sont convoitées, que ce soit pour des usages agricoles ou non. Le point est fait sur le marché des terres françaises en 2019. Des conseils sont proposés pour accompagner les agriculteurs dans leur prise de décision vis-à-vis d'éventuels achats. Enfin, deux articles s'intéressent plus spécifiquement aux échanges ou aux cessions de parts sociales.
Dossier : Propriété : Réarmer notre réflexion collective
Morgan ODY, Auteur ; Christian BOISGONTIER, Auteur ; Marie GAZEAU, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les auteurs abordent la délicate question du foncier agricole, et notamment de son accaparement et des règles de primauté entre droit de propriété et droit dusage. Après un rapide historique relatif à la propriété des terres agricoles, des débuts de la sédentarisation de lHomme aux lois en vigueur aujourdhui, plusieurs auteurs semparent du sujet pour partager leurs témoignages sur les aspects réglementaires notamment, mais aussi sur des initiatives et des outils de régulation innovants et/ou collectifs.
Entités et politiques publiques : Accompagner la transition agroécologique
Le secteur agricole doit sorienter vers une transition agroécologique destinée à réduire la consommation des ressources naturelles et à sadapter aux effets du changement climatique, tout en préservant sa compétitivité et la rentabilité des exploitations. Elle remet donc en cause le modèle agricole prévalant depuis les années 1960 dans notre pays. À l'échelle de lUnion Européenne, la politique agricole commune (PAC) prend mieux en compte lenvironnement depuis 2015, sans pour autant obtenir les résultats escomptés. La nouvelle PAC, dont les principes ont été définis en juin 2021, représente une véritable occasion pour soutenir une ambition environnementale accrue sur la période 2023 - 2027. Pour cela, il faudrait se donner des moyens suffisants, définis à partir dune évaluation précise des impacts liés à lagriculture et dobjectifs clairs et mesurables. Cest ainsi un ensemble dactions publiques qui doivent être mobilisées pour valoriser des pratiques plus respectueuses de lenvironnement (ex : accès au foncier agricole, gestion des risques, rémunération des services environnementaux ). Ce rapport, réalisé par la Cour des comptes, détaille ces différents éléments. Il est composé de trois parties : 1 - Lapplication de la PAC 2015-2021 en France : des résultats environnementaux éloignés des ambitions initiales ; 2 - Mieux valoriser les pratiques agroenvironnementales dans la déclinaison nationale de la prochaine PAC ; 3 - Mobiliser tous les autres leviers pour favoriser lévolution des systèmes agricoles et la viabilité des exploitations.
Fermes En ViE facilite le renouvellement des générations agricoles et la transition agro-écologique
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurEn France, près de 200 fermes disparaissent chaque semaine. Lorsque les propriétaires dune exploitation agricole partent à la retraite, sils ne trouvent pas de repreneurs, ils vendent souvent leur ferme à des voisins (agrandissement) ou à des porteurs de projets non agricoles. Pour éviter la disparition de ces fermes, la plateforme de financement participatif Fermes En ViE (FEVE) propose aux citoyens daider des producteurs à sinstaller sur des fermes agroécologiques. Lacquisition des terres et des bâtiments est ainsi financée par une communauté dinvestisseurs (citoyens) engagés. La Ferme de Magnantru est la première à avoir été financée par ce mécanisme. Cette ferme de 47 ha, basée près de Niort, repose sur un système en polyculture-élevage diversifié conduit en agriculture biologique. La ferme va être reprise par un jeune couple qui sera bientôt rejoint par un(e) maraicher(ère). Fermes En ViE travaille sur une dizaine dautres projets de fermes agro-écologiques.
Fermes en Vie : des fermes agro-écologiques et collaboratives
Elsa EBRARD, AuteurAlors que la transmission des exploitations est de plus en plus compliquée, de nouvelles modalités daccompagnement voient le jour, telles que Fermes en Vie (FEVE). Cette "société à mission" de lÉconomie Sociale et Solidaire a été créée, en septembre 2020, par quatre entrepreneurs : Marc Batty (ingénieur agronome), Simon Bestel (ingénieur agronome), Astrid Tarteret (fille déleveur, diplômée dune école de commerce) et Vincent Kraus (ingénieur polytechnicien). Ces associés souhaitent participer au développement de la transition agro-écologique en aidant des collectifs dagriculteurs à sinstaller sur des fermes durables et vivables, soit des fermes très diversifiées et de taille moyenne (50 à 150 ha). Pour cela, Fermes en Vie propose des solutions en matière daccès au foncier (via une société foncière et une épargne solidaire) et daccompagnement. Une première expérimentation est en cours sur trois fermes pilotes. Ces dernières sont basées dans lAllier, en Dordogne et en Haute-Garonne.
Guide de la propriété foncière agricole responsable
Fabrice RUFFIER, Auteur ; Thibaud ROCHETTE, Auteur ; Josepha ALLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2021L'association Terre de Liens développe des solutions visant à préserver le foncier agricole pour permettre l'installation d'activités agroécologiques. Dans ce guide, conçu comme un outil daide à la réflexion, les auteurs passent en revue les différentes possibilités qui soffrent aux propriétaires privés au moment de céder ou de louer leur bien agricole, selon leur situation personnelle et familiale. Les propriétaires de biens agricoles se questionnant sur lorientation et lusage de leur propriété y trouveront des renseignements et des ressources pour faire leur choix, et les accompagnatrices et accompagnateurs de projets fonciers pourront y puiser des solutions et des conseils. Le guide se découpe en six parties, assorties d'une dizaine d'annexes : - Faire bon usage des terres agricoles : un enjeu clé pour nos sociétés ; - Comprendre le potentiel agricole d'un bien ; - Orienter l'avenir d'un bien agricole ; - Louer un bien agricole : comprendre le bail rural et ses différentes possibilités ; - Vendre pour favoriser des installations et l'agriculture biologique ; - S'inscrire dans un projet collectif, solidaire et écologique pour préserver et partager les terres agricoles.
Guide technique : S'installer en viticulture bio
En viticulture, le nombre de domaines à transmettre augmente chaque année. La part de repreneurs non issus du milieu agricole est, elle aussi, de plus en plus importante. Ce guide a pour vocation de regrouper les informations-clés pour accompagner les porteurs de projet en viticulture bio dans leurs démarches d'installation, notamment en Pays de la Loire.
Haute-Loire : Léguer ou donner sa ferme
Constance GARD, AuteurDici dix ans, la moitié des agriculteurs français arriveront à la retraite. La transmission ou la cession de leur exploitation peut prendre diverses formes. Il est notamment possible de céder sa ferme par legs ou donation à la Fondation Terre de Liens (fondation reconnue dutilité publique). En Haute-Loire, Gilbert Conord a fait ce choix. Il arrivait à la retraite, sans succession familiale, et souhaitait éviter de participer à la spéculation foncière, tout en essayant d'aider des jeunes à sinstaller en agriculture. Il a alors fait une donation à Terre de Liens pour transmettre sa ferme (la ferme Flaceleyre) et la sortir de sa « valeur argent ». Sa ferme était conduite en bio depuis de nombreuses années (Gilbert Conord avait créé, en 1980, le groupement des agriculteurs bio de Haute-Loire). Elle était autonome et alliait maraîchage et animaux. Lorsque Gilbert Conord a arrêté son activité, la Fondation et lassociation Terre de Liens Auvergne ont organisé la reprise du bail de la ferme en partenariat avec dautres acteurs locaux. Les fermiers qui ont repris cette exploitation ont ainsi continué à développer le maraîchage en traction animale sur les terrasses en bord de la Loire, avec des cultures de petits fruits et de lélevage.
Une installation atypique à Saint-Aubin-de-Luigné
Axel DUSSER, AuteurJulian Berthelot et Marie Chazerault-Peaudeau sont deux jeunes paysans qui se sont installés, début 2021, sur un tiers-lieu, le Clos des Saulaies, dans le Maine-et-Loire. Ils y cultivent un hectare de maraîchage et élèvent des poules pondeuses. L'existence de ce tiers-lieu a été une réelle opportunité - mais aussi un coup de cur - pour les deux agriculteurs qui recherchaient, en vain, des terres agricoles. L'association "Les Saulaisiennes", qui gère le lieu, compte aujourd'hui vingt membres : paysans, mais aussi tatoueur, pâtissières, apiculteurs, musiciens... Julian et Marie font aussi partie du groupe d'échange des porteurs de projets en maraîchage animé par le GABB Anjou : les Jeunes pousses.
Parcelles en fermage et agroforesterie viticole : ne plantez pas à la va-vite !
JURISVIN, AuteurL'agroforesterie se développe, y compris dans les vignobles. On parle alors d'agroforesterie viticole. Pour les viticulteurs en fermage, il convient d'être prudent et de bien connaître la réglementation avant d'entreprendre une plantation. Dans cet article, les notaires de Jurisvin présentent les modalités pour une intention de planter, par le preneur, dès la conclusion du bail ou au cours de celui-ci.
Un parrain, une marraine, un filleul
Antoine BESNARD, AuteurJoseph Templier sest installé, en 1978, sur une ferme laitière bretonne avec deux associés. Déjà soucieux de la transmission de la ferme, ils ont fait le choix de sinstaller en SCOP, afin de ne pas reproduire le schéma où chaque génération doit racheter le capital de la précédente. Au bout de trois ans, ils sont tout de même passés en GAEC, avant que ce dernier néclate, dix ans plus tard. Joseph sinstalle alors seul et il est rejoint par sa femme, Maryse, en 1989. Cette dernière développe un atelier de légumes racines. La ferme passe, petit à petit, de 19 à 40 ha. Parallèlement, la question de la transmission reste toujours dans la tête de Joseph. En 2010, le couple commence à anticiper sa fin de carrière et met en place un groupement demployeurs afin de se décharger. En 2014, Joseph participe à une formation sur la transmission. Il en ressort avec une certitude : il veut transmettre sa ferme afin dinstaller un jeune en bio et éviter quelle ne parte à lagrandissement d'autres exploitations. Très vite, le couple prend conscience que, sils veulent transmettre pour installer, ils vont devoir accepter que le système de production change et faire des concessions financières. Ils passent alors des annonces sur les réseaux sociaux et sur le Répertoire Départ Installation. Cest ainsi que Sylvain Haurat prend connaissance de la disponibilité de la ferme. Après quelques rencontres, Joseph, Maryse et Sylvain se lancent dans un parrainage. Sylvain a ainsi pu réfléchir à son projet, tandis que Joseph et Maryse ont pu le soutenir en anticipant la mise en uvre de certains de ses choix techniques.
Terres agricoles et relocalisation alimentaire : des formes nouvelles de propriété et d'accès au foncier
Adrien BAYSSE-LAINE, AuteurLa relocalisation des approvisionnements, l'une des tendances actuelles du système alimentaire, conduit à des questionnements inédits sur les exploitations agricoles concernées. De nouvelles modalités de mobilisation du foncier visent à développer les circuits de proximité, en favorisant l'accès à la terre et l'installation d'agriculteurs hors cadre familial. Le mouvement Terre de Liens et des collectivités territoriales inventent ainsi des modes de gestion alternatifs mais qui sont parfois critiqués, les projets étant quelquefois associés à une "agriculture administrée" et ne concernant que des surfaces limitées. Cette note présente les principaux résultats d'une thèse de géographie consacrée à ces dynamiques.
7ème édition : 2020 : Les Trophées de l'Excellence Bio : Présentation des 8 finalistes
Chaque année, lAgence BIO et le Crédit Agricole organisent les Trophées de lExcellence Bio. Ce concours, ouvert à tous les acteurs bio, producteurs, entreprises, distributeurs ou associations, a vocation à mettre en lumière le caractère dynamique et innovant de lensemble de la filière biologique. Cette année, 60 dossiers de candidature ont été reçus, parmi lesquels le jury a retenu 8 finalistes. Présentation : - Catégorie Producteurs : À lAir Houblonné (Romain Chemin, producteur de houblon bio en Bretagne) ; Association de Promotion de l'Agroforesterie en Guadeloupe (Cédric Coutellier et son association accompagnent linstallation de nouveaux agriculteurs sur le foncier réduit de la Guadeloupe) ; Domaine Émile Grelier (En Nouvelle-Aquitaine, le mariage réussi entre viticulture et agroforesterie) ; SCI Graines équitables (En Occitanie, depuis 6 ans, 22 producteurs prônent ensemble lagroécologie et se préparent au réchauffement climatique ) ; - Catégorie Entreprises, Associations : BioDemain (Dans les Hauts-de-France, deux étudiants achètent au prix du bio des produits issus dexploitations en cours de conversion et comptent sur le soutien des consommateurs engagés ; Groupement Régional Alimentaire de Proximité (en Auvergne-Rhône-Alpes, ce groupement met à la disposition dune cinquantaine de structures bio une logistique et un réseau communs ; Rutabago (Paniers de légumes bio en Ile-de-France) ; France Cake Tradition (Dans les Hauts-de-France, un pain d'épices bio et local grâce à une filière de sucre de betteraves).
Amiens : A la rencontre de « lîle aux Fruits »
Clément CARDON, AuteurLes résidences secondaires se sont petit à petit répandues dans les hortillonnages de la ville dAmiens (marécages historiquement aménagés en terres maraîchères). Or, le potentiel agronomique de ces terres est toujours présent, même sil ne reste quune dizaine de maraîchers. Les membres de lassociation « lÎle aux Fruits » ont fait le pari de faire revivre ces hortillonnages en favorisant la nature et en produisant des aliments locaux et biologiques (production de légumes en permaculture, marché local, ferme pédagogique, food-truck, cuisine, commande de paniers de légumes en ligne ). Lassociation emploie cinq salariés, dont deux maraîchers à temps plein, et possède une exploitation dun hectare sur lîle de Sainte-Aragone (comme laccès au foncier est toujours compliqué en milieu urbain, les membres de lassociation ont dû batailler pour pouvoir exploiter cet hectare). Si, au départ du projet, « lÎle aux Fruits » bénéficiait de fonds dinvestissement publics, sa viabilité économique repose maintenant à moitié sur ses ventes au marché et à moitié sur ses autres services. En septembre 2020, lassociation a même ouvert un incubateur de maraîchage pour accompagner quatre à six porteurs de projet par an.
Les avis du CESE : Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture !
Assurer le renouvellement des générations d'agricultrices et d'agriculteurs est un défi essentiel à relever. En effet, le rythme actuel des installations en agriculture (13 000 en 2019) ne permettra même pas de compenser les cessations dactivités massives prévues dans les années à venir (un tiers des paysannes et des paysans ont plus de 55 ans) ; un quart des exploitations pourraient ainsi disparaître en 5 ans seulement. Or, pour garantir la sécurité alimentaire dans les prochaines décennies, assurer le dynamisme des zones rurales et réussir les transitions écologique, climatique, énergétique, économique et sociale qui simposent, la présence de très nombreux agriculteurs et salariés agricoles, répartis sur lensemble des territoires, est indispensable. Le renouvellement des générations, qui doit favoriser les évolutions indispensables de lagriculture, constitue le thème "pivot" de cet avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental). Après avoir établi un état des lieux de la situation de lagriculture française, en particulier sous langle démographique, ce document analyse tant les dispositifs visant à favoriser linstallation et la transmission, que les freins constatés. Sur cette base, il formule des propositions concrètes pour faire en sorte que celles et ceux qui souhaitent exercer ces métiers y parviennent, afin dassurer lavenir de notre agriculture. Dans le cadre de la préparation du document, une journée déchanges entre des candidates et candidats à linstallation, des nouvelles et nouveaux installés, ainsi que des cédantes et cédants a été organisée. Elle a regroupé une vingtaine de participants dont les expériences ont permis denrichir cette étude. Plusieurs témoignages de participants incarnant les problématiques abordées figurent dans des encadrés.
Densifier les campagnes urbaines ?
Fabrice BUGNOT, AuteurLétalement urbain na cessé de progresser depuis le lancement, en 1969, du programme de promotion des maisons individuelles. Un demi-tour conceptuel a eu lieu dans les années 2000, avec comme ligne de mire de densifier les villes, puis le périurbain (ou campagnes urbaines). Les impératifs écologiques imposent en effet de densifier les villes, et même les campagnes, afin de limiter lartificialisation des terres et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (ex : en mutualisant les équipements et en utilisant des transports en commun). Il faut également souligner que lartificialisation des terres ne repose pas que sur létalement urbain, elle est aussi le fruit de déséquilibres fonciers et économiques (coût des terrains, en ville ou à la campagnes, agricoles ou à bâtir), ce qui pousse certains agriculteurs à vendre leurs terres pour compléter leurs faibles revenus. Toutefois, la densification est aussi décriée par certaines personnes : elle pourrait aggraver le clivage entre les zones urbaines et les zones agricoles. De plus, les bienfaits environnementaux de la densification sont difficiles à évaluer, car les approches actuelles permettant de les quantifier sont trop segmentées.
« Dessine-moi la transition agroécologique ! » Comment transformer lagriculture et lalimentation sur un territoire ?
Carine PIONETTI, Auteur ; Véronique DUBOURG, Auteur ; Rémi KUENTZ, Auteur ; ET AL., Auteur | L'ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE (6 Rue de Portin, 05 120, FRANCE) : GRAAP | 2020Cet ouvrage collectif est le fruit de cinq années de recherche-action sur un territoire de montagne (2015-2020), conduite par le GRAAP (Groupe de Recherche-Action sur lAgroécologie Paysanne). Il a été conçu et écrit collectivement, illustré par Virginie Grimm, et raconte les débuts de la transition agricole et alimentaire dans les Hautes-Alpes. Une transition portée par des actrices et des acteurs du terrain. En 5 ans, le paysage agricole et alimentaire du territoire des Hautes-Alpes sest considérablement modifié, avec lessor de lagriculture biologique, le déploiement de structures collectives valorisant léquité et la transparence comme Echanges paysans ou Biolait, lexpérience de cantines exemplaires en matière de transition... Louvrage égrène récits, analyses et illustrations sur la transition agroécologique. Il pointe aussi les difficultés, lexistence de rapports de force, les transformations nécessaires. Il aborde la question de la place des femmes et du féminin dans cette transition. La première partie décrit lexpérience de recherche-action : la démarche, les outils et ressources mobilisés, les actions menées tant sur le plan recherche que sur le terrain. La deuxième partie sintéresse aux processus de transition vus « de lintérieur », à partir de 10 fiches-récits sur des fermes pionnières en agroécologie, des fromageries, des structures innovantes en matière de circuits courts. La troisième partie décrypte le modèle agricole et alimentaire dominant qui se maintient, malgré dimportantes fragilités, et qui constitue un frein à la transition agroécologique. Louvrage se termine par des réflexions plus globales sur des leviers de transition : structuration en réseaux, rôle majeur des femmes dans la transition, rôle attendu des institutions, notions de seuil critique et de transversalité.
Dossier : L'accaparement des terres
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Michel MERLET, Auteur ; Quentin MATHIEU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier apporte des éclairages sur le phénomène d'accaparement de terres agricoles à travers le monde, qui représente, selon lONG GRAIN, environ 30 millions d'ha sur les 10 dernières années. Il aborde notamment les points suivants : achat de terres, en France, par des investisseurs étrangers ; introduction de fonds d'investissement ou de sociétés de gestion d'actifs dans la propriété des entreprises et des exploitations agricoles ; appropriation de terres pour des activités d'extraction de ressources ou de plantations intensives en chassant les populations locales qui y pratiquaient lagriculture vivrière. Certaines expériences positives, à léchelle française, sont ensuite présentées : achat de terres par Terre de Liens pour linstallation paysanne en AB ; commune de Moëlan-sur-Mer (29) qui a réussi à remettre en culture 120 ha de terres inoccupées.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
Le dossier : L'émergence d'un réseau européen pour l'accès à la terre
Véronique RIOUFOL, Auteur ; Noémie GIRARD, AuteurLa problématique de l'accès au foncier pour les porteurs de projets en agriculture est le principal obstacle à l'installation, en France comme ailleurs en Europe. En 2012, l'association Terre de Liens conviait diverses organisations européennes à des journées d'échanges et de réflexions sur le sujet, donnant ainsi naissance au réseau européen "Access to Land". Ensemble, ces partenaires agissent pour trouver des solutions à la fois concrètes et politiques, et ce, malgré les spécificités propres à chacun. Ce dossier se conclut par des interviews des associations Terre-en-vue, en Belgique, et Eco Ruralis, en Roumanie.
Dossier : Et si lalimentation de votre territoire devenait locale et durable ?
Hélène CLERC, AuteurLancé à lautomne 2019, loutil web PARCEL (Pour une Alimentation Résiliente Citoyenne Et Locale) permet de découvrir, de façon simple, ludique et gratuite, lempreinte spatiale, sociale et environnementale de lalimentation en fonction des modes de production et de consommation dans un territoire donné. Développé par Terre de Liens, la FNAB et le BASIC, PARCEL invite les citoyens et les élus à se saisir des enjeux actuels de lalimentation en leur proposant de jouer sur trois des principaux leviers de durabilité de lalimentation : la reterritorialisation des filières alimentaires, les modes de production agricole et la composition des régimes alimentaires. Larticle décrit les principes généraux de loutil PARCEL. Il explique que lutilisateur a la possibilité de choisir et de paramétrer 5 variables : un territoire, une population, un pourcentage de relocalisation dalimentation souhaité, un régime alimentaire plus ou moins riche en produits animaux et, enfin, la part de produits bio dans lalimentation. Ces 5 variables caractérisent la consommation alimentaire dont il souhaite connaître les impacts. PARCEL calcule alors 3 résultats : les surfaces agricoles nécessaires ; et, sur ces hectares relocalisés, les emplois agricoles que cela représenterait, ainsi que les impacts écologiques sur ces surfaces. Larticle présente un exemple territorialisé dutilisation de PARCEL : la commune de Crugny dans la Marne. PARCEL a aussi été conçu pour raisonner à des larges échelles. Il est aussi possible de faire tourner loutil sur le territoire de la France métropolitaine. Loutil est accessible à ladresse : https://parcel-app.org/.
Dossier : La transmission : une étape essentielle qui santicipe et se prépare
Élise SCHEEPERS, Auteur ; Julie GALL, Auteur ; Joël BOURDERIOUX, Auteur ; ET AL., AuteurLa moyenne dâge des chefs dexploitation agricole, des coexploitants et des associés était de 49,3 ans en 2017, signe du vieillissement des producteurs. Or, en 2016, seulement 2 départs sur 5 ont donné lieu à une reprise. Ce phénomène touche aussi les producteurs bio et il est donc important de semparer de cette question pour maintenir les fermes en AB et pour ne pas déstabiliser les filières. Cest ce que confirme létude, menée par Bio en Grand Est en Alsace, Champagne Ardenne et Lorraine, basée sur le repérage des cédants en 2014, 2017 et 2019. Cette étude montre notamment que, chez les producteurs lorrains ayant plus de 50 ans et nayant pas encore engagé de réflexion sur la transmission de leur exploitation, 70 % pensent que cette question doit être prise en compte 3 ans avant lâge de la retraite. Or, lexpérience montre quil vaut mieux commencer à réfléchir 10 ans avant la date prévue du départ et travailler sur divers points-clés pour augmenter les chances de succès : les motivations, le foncier, la rentabilité de la ferme, la recherche dun repreneur et le lien avec lui (ex. via des stages de pré-installation). Les acteurs du Grand Est, en particulier Bio en Grand Est, se sont organisés pour offrir un accompagnement adapté visant à faciliter les transmissions en bio sur ce territoire.
L'exode urbain : Manifeste pour une ruralité positive
Claire Desmares-Poirrier partage son expérience et les réflexions qui lont conduite à rompre avec un mode de vie urbain qui ne lui convenait plus, en quête d'un projet de vie qui fait sens et dun désir de nature. Au-delà de son histoire personnelle, de la création, avec son mari, dune ferme en plantes aromatiques et médicinales bio et dun café-librairie dans une petite commune, cest de la ruralité dont il est question, avec ses problématiques daujourdhui et ses atouts pour mener à bien des projets de vie alternatifs. Car l'idée nest pas celle d'un retour en arrière. Ici, la ruralité est moderne, connectée à la ville, dans une dynamique coopérative et intégrative des espaces de vie. C'est lexode 2.0. Celui qui a pour but de générer un regain dintérêt envers les campagnes. En partageant lengagement à l'origine de son choix de vie, lauteure invite à une prise de recul et à une analyse des quotidiens urbains, pour un passage à l'action vers un mode de vie plus durable, plus humain, plus rural... Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 qui a éveillé un sentiment de vulnérabilité chez les citadins, cet ouvrage encourage à faire le point sur les aspects dysfonctionnels et assujettissants de la vie urbaine. Il invite le lecteur à porter un regard nouveau sur les campagnes et donne des clefs pour réfléchir à un projet de vie plus en accord avec ses principes et à lécoute de ses réels besoins.
Les fleurs comestibles dElodie
Olivier BAZALGE, Auteur ; Guy DUBON, AuteurElodie Teixeira était designer textile. A 26 ans, après sept années passées à Paris, elle a décidé deffectuer une reconversion professionnelle pour produire des fleurs comestibles en agriculture biologique. Début 2018, elle a commencé un BPREA. Elle a eu du mal à convaincre les responsables de la formation de lintégrer, car elle était uniquement intéressée par les fleurs comestibles, pas par le maraîchage, ni par lhorticulture. Elle a réalisé ses cinq stages en lien avec la production de fleurs. Parallèlement, elle a rédigé un dossier quelle voulait présenter aux banques, une fois son BPREA validé, et a réalisé des études de marché. Elle savait alors que son panel de clients pourrait être varié : pâtissiers, traiteurs, restaurateurs, bars, organisateurs dévènements Cependant, en plus de trouver des financements et des débouchés, il fallait trouver un terrain pas trop loin de Montpellier pour pouvoir livrer rapidement ses clients en fleurs fraîches. Elle a alors rencontré Claude Menoury, une maraîchère bio qui souhaitait mettre à disposition certains de ses terrains pour aider des jeunes à sinstaller. Celle-ci lui a alors proposé dexploiter 320 m² de plein champ et autant de surface sous serre. Elodie Teixeira sest installée en 2019 et a pu vendre directement sa production en bio.
Fragmentation du modèle de lexploitation familiale et nouvelles structurations des relations capital-travail-foncier en agriculture
Philippe JEANNEAUX, Auteur ; Luc BODIGUEL, Auteur ; Bertrand HERVIEU, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude revient sur les fondements et les trajectoires dévolution des structures de production agricole en France. Son objectif est de mettre en évidence les enjeux qui traversent le concept dexploitation agricole familiale à partir de trois entrées disciplinaires : léconomie, la sociologie et le droit. Ainsi, même si lexploitation familiale reste dominante, elle nest plus la matrice juridique, économique et culturelle dun modèle partagé. Le patrimoine accumulé au cours de la carrière dun agriculteur rend sa transmission difficile et parfois impossible, doù des démantèlements ou des montages juridiques permettant, soit de sauvegarder lapparence dune exploitation familiale, soit, à linverse, de la dissoudre dans un ensemble plus vaste et complexe, rendant cette réalité insaisissable. Ces nouvelles tendances montrent que les injonctions à garder des exploitations nombreuses partout à « taille humaine » et « à responsabilité personnelle » nont pas résisté aux logiques économiques dagrandissement rendues possibles grâce à une imagination juridique collective féconde.
Maison de la transhumance : Qui sont les éleveurs herbassiers de Provence-Alpes-Côte-dAzur ?
Candice VIONNET, AuteurLes herbassiers sont des éleveurs ovins viande sans terre, situés dans le Sud-Est de la France. Leur accès au foncier repose principalement sur des accords oraux et des contrats pluriannuels pour lentretien despaces aux usages multiples. Leur système délevage pastoral présente de grands intérêts pour lentretien des paysages, la lutte contre les incendies forestiers et le maintien de la biodiversité végétale et animale. Il nécessite peu déquipements et est une voie privilégié par les installations hors cadre familial. Ces systèmes sont toutefois fragilisés par un contexte technique, juridique et politique qui ne prend pas en compte leurs spécificités. Pour soutenir ces éleveurs et faire reconnaître leur contribution à lintérêt général, la Maison de la transhumance sest intéressée à leur travail et la comparé aux bergers sans terre des Pyrénées-Atlantiques et aux pastori vaganti en Italie. Elle a également réalisé des entretiens auprès de quinze dentre eux (trajectoire de vie, fonctionnement technique, difficultés rencontrées). Ces entretiens ont permis de déceler un besoin de communiquer sur les herbassiers auprès des organismes agricoles et des collectivités territoriales. Par ailleurs, la création de GIEE pourrait permettre de consolider les partenariats entre les agriculteurs et les herbassiers.
Le maraîchage reprend racine dans la métropole toulousaine
Elsa EBRARD, AuteurEn Haute-Garonne, la commune de Blagnac, qui fait partie de la métropole de Toulouse, et le Conseil départemental ont cherché à ré-installer des maraîchers, notamment en bio, sur les 135 hectares cultivables de la Plaine des Quinze Sols. Ces terrains, classés inondables et en périphérie urbaine, progressivement abandonnés, ont fait lobjet dun projet de recherche-action, mené de 2015 à 2019, en partenariat avec Solagro, Erables 31, lINRA et le CNRS. Parmi les préconisations, se trouvent : - le classement de la zone en ZAP (zone agricole à protéger) ; - la réorganisation foncière au niveau du PLU ; - une convention entre le Marché dIntérêt National de Toulouse et la régie alimentaire de Blagnac pour la valorisation de la production. Aujourdhui, trois candidats sont en cours dinstallation, dont Quentin Fauvre, qui témoigne de sa réorientation en maraîcher bio.
Néo-paysans : Le guide (très) pratique : Toutes les étapes de linstallation en agroécologie et permaculture : 3ème édition
Sidney FLAMENT-ORTUN, Auteur ; Bruno MACIAS, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2020Ce livre, fruit dune enquête de terrain, décrit la réalité du métier dagriculteur en agroécologie et en permaculture et sadresse aux personnes en quête de sens, dorientation professionnelle, à celles et ceux qui ressentent lappel de la terre sans oser franchir le pas ou qui sont décidés à devenir paysan(ne)s dans le respect des hommes, des animaux, des plantes et de la planète. Une première partie accompagne le lecteur dans la prise de décision de changement de vie, présente lévolution du métier, le phénomène des néo-paysan(ne)s et les types dagricultures écologiques. La seconde partie vous donne les clés pour passer les différentes étapes de linstallation, construire le projet de ferme, de la définition des objectifs au choix de votre secteur dactivité en passant par la recherche du foncier, de financements, la commercialisation ou le choix du statut juridique. La troisième partie guide dans la conception de sa ferme, inspirée de la permaculture et du bon sens paysan pour la gestion de leau, la fertilité du sol, la planification du travail, les équipements, les semences, etc. Tout au long de louvrage sont disséminés des conseils, des encadrés techniques, des exercices pratiques, des ressources utiles et des témoignages dont lobjectif est de daider à construire un projet agricole à la fois viable et vivable.
Parcours d'installation
Laurent DREYFUS, AuteurLes parcours d'installation en agriculture, notamment en biodynamie, sont jalonnés de multiples étapes, de la recherche d'un lieu et d'une ferme qui correspondent au projet aux démarches juridiques, fiscales et techniques, en passant par la formation et la recherche de partenaires, conseillers, réseaux, etc. Pour comprendre les difficultés que représentent ces étapes, des rencontres avec des agriculteurs biodynamistes ont permis d'identifier les problématiques auxquelles ils ont été confrontés et de savoir à quelle étape de leur projet ils sont parvenus. En Charente-Maritime, Karl, matelot de formation, a suivi des formations courtes en biodynamie et va peut-être intégrer un BPREA. En attendant, il a opté pour un parrainage à la ferme. Cette solution permet au stagiaire parrainé de bénéficier d'une rémunération temporaire. Josef, Mélanie, Véronika sont, eux aussi, en train de construire leur parcours d'installation. L'article aborde en particulier les obstacles financiers et d'accès au foncier, mais aussi l'importance des relations humaines à chaque étape de l'installation et de la transmission d'une exploitation.
Les personnes non issues du milieu agricole : Le futur du renouvellement des générations en élevage ?
Alizée CHOUTEAU, Auteur ; Maeva BOUSSES, Auteur ; Philippe LESCOAT, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020De plus en plus de personnes dites « non issues du milieu agricole » (appelées « NIMA ») souhaitent sinstaller en agriculture. Ces porteurs de projet nont pas de parents agriculteurs et donc, a priori, pas de liens directs avec le milieu agricole. Alors que les inquiétudes sur le renouvellement des générations en agriculture, et notamment en élevage, ne cessent de croître, larrivée de ces nouveaux profils pourrait permettre de dynamiser et de renforcer le secteur agricole, en apportant notamment un nouveau regard sur les métiers dagriculteur et déleveur. La réussite de lintégration des personnes NIMA au monde agricole et leur accès au métier dagriculteur nécessitent dêtre considérés comme des enjeux majeurs permettant de répondre au défi du renouvellement des générations en agriculture. Cest pourquoi, lInstitut de lélevage (Idele) et AgroParisTech ont mené une étude exploratoire sur le profil des personnes NIMA qui souhaitent sinstaller en élevage. Ce rapport en décrit les principaux résultats : Qui sont les personnes NIMA qui portent un projet dinstallation en élevage ? Quelles sont leurs motivations à linstallation ? Leurs freins ? Quels sont les projets portés par les NIMA ? Quels sont les parcours dinstallation suivis par les NIMA ? Il apporte également des informations sur les salariés agricoles NIMA, avant doffrir des pistes dactions à développer pour favoriser lintégration des NIMA dans le secteur agricole.
Un pôle agricole de proximité près de Paris
Serge MULLER, AuteurUn « pôle agricole de proximité » se met petit à petit en place dans le Val dOise, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Dans les années 80, Bessancourt et ses communes limitrophes étaient en grandes parties cultivées. Cette zone agricole a ensuite été durement impactée par la pollution de ses sols, puisquelle a servi, durant plusieurs décennies, de champs dépandage des eaux usées non traitées dune partie de lagglomération parisienne. Une interdiction de réaliser du maraîchage sur ces terres a dailleurs été prise en 2000. Dans le même temps, le Conseil régional, son Agence des espaces verts et la Safer ont réfléchi à un projet agricole pour les terres de ce secteur : Sur les terres sinistrées, des cultures pour l'alimentation du bétail et de la forêt, sur les 80 ha de terres saines, une transition à l'agriculture biologique. Ce dernier projet devait répondre à plusieurs objectifs : nourrir la population locale (notamment la restauration scolaire), passer les grandes cultures en bio et servir doutil pédagogique. Ce pôle agricole de proximité sest consolidé au fil du temps, tout en faisant face à différents obstacles (ex : projet de création de route). Il reste maintenant à trouver des paysans prêts à sinvestir. Terre de Liens Île-de-France fait partie du comité de pilotage et assurera le bon déroulement de leur installation.
Québec : Protéger des terres en agriculture biologique
Elise MONGE, AuteurAu Québec, au sud de Montréal, Anne Roussel et Arnaud Mayet se sont engagés pour défendre lagriculture paysanne. Ils sont installés en maraîchage biodynamique diversifié sur 5 ha : ils produisent 400 variétés de fruits et légumes quils commercialisent en circuits courts (restaurants, paniers ). Ce sont les parents dAnne qui avaient acheté les terrains (initialement en friche) en 1975 et qui avaient commencé à produire (en agriculture conventionnelle). Ils ont ensuite été dans les premiers à obtenir la certification bio au Québec (en 1985), puis biodynamique (en 1990). Au début des années 90, la famille Roussel est endettée et cherche à vendre ses terres tout en protégeant son activité de maraîchage bio diversifié. La plaine agricole sur laquelle ils se situent est alors sujette à de nombreuses spéculations foncières. Via lorganisme Protec-Terre, ils lancent une campagne de financement pour mettre en place une Fiducie dUtilité Sociale Agricole (FUSA, équivalent des Groupements fonciers agricoles en France). Ceci leur permet de garantir juridiquement et sans limite de temps lobjet social de leur projet. 150 personnes se mobilisent pour acheter des « parts sociales vertes ». Cet exemple illustre à quel point la FUSA est un véritable outil pour lutter contre la spéculation foncière en Amérique du Nord.
Récolte. Un site web collaboratif pour préserver les terres agricoles ; Exemple dinitiative de lApp Récolte : Le projet Terres FertÎle de lÎle dYeu
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurAfin daider les collectivités et les citoyens à agir en faveur de la préservation des terres agricoles, lassociation Terre de Liens et INRAE ont créé une plateforme collaborative nommée « Récolte Recueil dinitiatives foncières ». Cette plateforme vise à faire connaître des solutions pour préserver le foncier agricole, à valoriser des actions mises en place par des collectivités pour y parvenir, et à partager des expériences innovantes de gestion du foncier. Afin dillustrer le type dactions recensées sur cette plateforme, lexemple du projet Terres FertÎle sur lÎle dYeu (région Pays de la Loire) est développé. Ce projet a pour but de lutter contre lenfrichement de lîle et de maintenir une activité agricole. Il sétend sur 165 ha, dont 70 ha de friches, et vise à : 1 dresser un état des lieux des friches ; 2 sensibiliser les habitants à limportance de lactivité agricole ; 3 démarcher les propriétaires pour quils mettent à disposition leurs terrains ou les vendent à des agriculteurs ou à des porteurs de projets agricoles (1 078 parcelles sont concernées et elles appartiennent à plus de 560 propriétaires).
Retour sur la rencontre débat du 13 octobre 2020 : Quel avenir pour la filière viande bovine biologique dans le Massif Central ?
Anne HAEGELIN, Auteur ; Cloé MONTCHER, Auteur ; Rémi MASQUELIER, AuteurUne rencontre débat sur la filière viande bovine bio dans le Massif Central, organisée par Haute-Loire biologique, Agri Bio Ardèche et la FRAB AuRA, s'est déroulée, le 13 octobre 2020, à Freycenet la Tour (43). L'avenir de la filière viande bovine bio a été abordé à travers 3 angles majeurs. Premièrement, la question du renouvellement des générations se pose de façon cruciale. La nécessité d'améliorer l'interconnaissance entre repreneurs et cédants, entre autres, a été identifiée comme une piste d'actions adaptée. Deuxièmement, face au changement climatique, les systèmes fourragers doivent évoluer, avec des conséquences sur la gestion des troupeaux, sur les bâtiments, etc. Par ailleurs, pour que la contribution des exploitations au réchauffement climatique diminue, il est nécessaire de désintensifier les élevages et de maintenir les prairies. Pour soutenir ces changements, il faut que les aides PAC évoluent elles aussi. Troisièmement, l'avenir de la filière passe par la promotion, auprès des consommateurs, d'un produit bio, local et éthique. Jacques Caplat, agronome-ethnologue, qui était le grand témoin de cette journée de débat, livre son regard sur ces 3 dimensions et apporte des éclairages complémentaires.
Réussir sa transmission en agriculture : Le guide
Ce document, rédigé par le Réseau des Civam Normands, vise à accompagner les agriculteurs dans cette phase de transition que représentent le départ à la retraite et la transmission d'une exploitation agricole. Les exploitations agricoles sont des systèmes complexes, parfois longs à faire évoluer, économiquement lourds à porter... Doù cette nécessité danticiper le plus possible ces changements importants. Un départ à la retraite est une révolution dans une vie et, une fois l'échéance arrivée, les questions se bousculent : Quand partir à la retraite ? Quel sera le montant de ma retraite ? Comment passer la main progressivement ? Où trouver un repreneur ? Louer ou vendre mon exploitation ? Ce document regroupe autant de témoignages, doutils techniques, dastuces qui peuvent être des éléments pour avancer dans son projet de transmission.
Serein grâce à Terre de Liens
Sikko CAZEMIER, AuteurDe sa première installation à la transmission de sa ferme, le foncier aura été un élément central dans la carrière déleveur laitier biologique de Sikko Cazemier. Il sétait tout dabord installé, aux Pays-Bas, en 1980. En 1987, sa ferme allait être avalée par la ville voisine et il na pas eu dautre choix que de partir. Comme les fermes aux Pays-Bas étaient hors de prix, il est venu sinstaller en 1988 en France, dans lEure, sur 47 ha, dont deux hectares en propriété (le corps de ferme). Petit à petit, il a augmenté sa SAU pour atteindre 83 ha et il est passé en bio en 1994. En 2019, deux propriétaires lont informé quils souhaitaient vendre (lun 26 ha et lautre 7,2 ha). Sikko Cazemier nétait alors pas en mesure de financer cet achat et il était très inquiet quant à lavenir de sa ferme. Il sest alors tourné vers Terre de Liens qui a acheté les terres en question, ainsi que 18 ha de prairies qui jouxtent la ferme (terres exploitées par un agriculteur bio en pré-retraite). Son rapprochement avec Terre de Liens lui a permis dapporter une stabilité et une certaine sécurité foncière. Ceci rend également Sikko Cazemier plus serein pour la transmission de sa ferme.
Sols agricoles : Une ressource précieuse
ADEME, AuteurCe dossier est consacré à la préservation des sols agricoles. Le premier article explique que les sols agricoles sont menacés par lartificialisation, lérosion et de multiples pollutions (polluants organiques persistants, microplastiques, éléments traces métalliques ) et quil est nécessaire de les protéger. Il faut en effet plusieurs siècles pour former une hauteur dun centimètre de sol et les techniques de dépollution prenant plusieurs décennies, il est donc important de réaliser de la prévention (en faisant notamment évoluer les pratiques agricoles) afin de limiter la dégradation des sols. Le deuxième article présente le GIS Sol, créé en 2001 afin de constituer un système dinformation sur les sols français pour suivre lévolution de leur qualité. Larticle suivant apporte les regards croisés dun agriculteur (Philippe Noyau) et dun ingénieur sol et environnement de lADEME (Thomas Eglin) vis-à-vis de la question suivante : pourquoi les agriculteurs doivent-ils protéger les sols et comment les aider à y parvenir ? Enfin, le dernier article est consacré au stockage du carbone dans les terres agricoles : un modèle agronomique (piloté par des images satellite) quantifie le bilan carbone dune parcelle ; ce qui permettra, à terme, dencourager les pratiques bénéfiques pour lenvironnement.
Synthèse 2020 : Diagnostics Biodiversité en Lot-et-Garonne
Séverine CHASTAING, Auteur ; Hélène ROUFFAUD, Auteur ; Mérédith FALCHETTO, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2020Ce document, réalisé par la Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne, présente un outil de diagnostic permettant de mesurer, à un instant donné, la biodiversité dune parcelle ou dun groupe de parcelles, au regard des pratiques agricoles et de relevés spécifiques de la faune et de la flore. Les résultats obtenus avec cet outil, en 2020, sur des parcelles situées dans le Lot-et-Garonne sont fournis. Les données nécessaires pour ce diagnostic sont obtenues via une enquête auprès de lagriculteur (pour connaître ses pratiques), une étude préalable du parcellaire (via les déclarations PAC), ainsi que des mesures au champ. Loutil de diagnostic, reposant sur un classeur Excel, traduit ces données en graphiques explicites pour les agriculteurs. Il produit également un score global reflétant la performance de lexploitation en matière de biodiversité. En 2020, cet outil a été testé sur douze parcelles (six en grandes cultures et six en arboriculture) appartenant à différents agriculteurs du Lot-et-Garonne. Certaines de ces parcelles sont conduites en bio. Les principaux résultats obtenus sont présentés et discutés. Ces diagnostics ont permis de mettre en avant les points forts et les points faibles de cet outil et didentifier des axes damélioration.
Systèmes économes et autonomes en circuits courts : Portraits de 8 fermes du Pays Chatelleraudais
8 portraits de fermes en circuits courts, dont 6 en bio, du département de la Vienne, ont été réalisés dans le cadre dun GIEE (Groupement dIntérêt Economique et Environnemental) « En marche vers des systèmes de production économes et autonomes dans le Châtelleraudais ». Les agriculteurs mis en avant dans ce document ont choisi la transformation et la commercialisation en circuits courts comme sources de durabilité et de performances environnementales, économique et sociale. Ces portraits décrivent leurs choix techniques, stratégiques, économiques et commerciaux ; les investissements réalisés et/ou à venir, la performance économique et la rémunération ; lorganisation et le temps de travail en circuits courts. Ces témoignages contribuent à créer des références technico-économiques sur des fermes économes et autonomes en circuits courts. Ils peuvent aider des porteurs de projet à sinstaller en circuits courts et des agriculteurs à envisager une diversification en circuits courts.
Transmission, reconversion, facilitation, installation !
Louis BOUGAIN, AuteurEn 2020, en se portant acquéreur des terres et des bâtiments de l'EARL des Jacquelocs (03), Terre de Liens a permis l'installation d'un jeune agriculteur et la pérennisation d'une ferme laitière engagée en AB depuis 2012. Récit et témoignages de Loïc Gaudin, cédant, et de Colin Nectoux, repreneur, installé aujourd'hui avec 45 vaches laitières bio et 139 ha (100 ha d'herbe et 39 ha de céréales) et qui livre 150 000 litres de lait.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Exposants
BCEL - BRETAGNE CONSEIL ÉLEVAGE OUEST, Auteur ; ESUS ELOI, Auteur ; BIO COHÉRENCE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. Le contexte sanitaire particulier de lédition 2020 a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Exposants » regroupe trois webinaires qui abordent des thèmes suivants : 1 La maîtrise de la qualité du lait en élevage bio (présenté par deux conseillers de lentreprise BCEL Ouest - Bretagne Conseil Élevage Ouest) ; 2 - Une nouvelle solution dinstallation et de financement pour accéder au foncier (présenté par lESUS - Entreprise solidaire dutilité sociale - Eloi) ; 3 Les intérêts et les garanties du label Bio Cohérence qui valorise des produits biologiques (présenté par Bio Cohérence, Forébio et par deux producteurs bio).
Weed diversity is driven by complex interplay between multi-scale dispersal and local filtering
Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; Sabrina GABA, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurEn grandes cultures, les "mauvaises herbes" constituent des organismes-clés dans le maintien de la biodiversité et la fourniture de services écosystémiques. Pour contrecarrer le déclin global de biodiversité dans les agroécosystèmes, il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent la diversité en adventices. Cette étude a analysé les effets de différents processus (à léchelle du champ et à léchelle paysagère) sur la composition en "mauvaises herbes". Pour cela, la flore adventice de 444 parcelles a été étudiée. Les résultats ont permis de mettre en avant quatre grands principes. Premièrement, les prélèvements réalisés aux abords des champs abritent une plus grande diversité dadventices que ceux réalisés au cur des parcelles. Deuxièmement, les similitudes entre les communautés de mauvaises herbes au cur des champs et celles aux abords des parcelles diminuent lorsque lon séloigne des abords des parcelles, ce qui met en évidence le rôle majeur de la dispersion locale. Troisièmement, la diversité des adventices aux abords des parcelles augmente avec le taux de couverture végétale du paysage, ce qui indique aussi une dispersion régionale massive. Il faut noter que la dispersion locale et la dispersion paysagère expliquent jusqu'à 41% de la diversité des adventices présentes dans un champ. Quatrièmement, le type de culture module fortement la force de la dispersion locale et paysagère, ce qui met en avant un important effet de filtrage lié à la gestion agricole. Cette étude apporte ainsi un éclairage nouveau sur les interactions complexes multi-échelles qui façonnent la diversité en adventices. Elle montre que les stratégies de partage des terres améliorent l'hétérogénéité des habitats (à la fois localement et régionalement) et participent à l'amélioration de la multifonctionnalité et de la durabilité des agroécosystèmes.
Your land, my land, our land: Grassroots strategies to preserve farmland and access to land for peasant farming and agroecology
Véronique RIOUFOL, Auteur ; Ivan MAMMANA, Auteur ; Alisha SESUM, Auteur | BRUXELLES (Rue Grisar 38, 1070, BELGIQUE) : NYELENI (Food sovereignty movement in europe and central asia) | 2020En Europe, un nombre important d'actions et d'expériences foncières sont nées et se sont développées au cours de ces dernières décennies pour protéger les terres agricoles et accorder l'accès à la terre aux acteurs de l'agriculture paysanne et agroécologique. Ces initiatives se font, dans de nombreux cas, de manière collective et communautaire. Malgré les difficultés, ces actions montrent qu'il existe bel et bien des moyens pour protéger les terres agricoles, en tant que ressource fondamentale et collective, tout en luttant contre l'accaparement, la concentration et la destruction des terres. Ce manuel est publié par lassociation Nyéléni Europe et Asie centrale, un mouvement qui lutte pour la souveraineté alimentaire. Ce manuel vise à fournir de l'espoir et de l'inspiration aux différentes actions et expériences foncières, et à soutenir des luttes locales. Il a également pour objectif de nourrir de nouvelles initiatives, en s'appuyant sur un large éventail d'approches et d'options stratégiques basées sur des histoires et des expériences réelles et réussies à travers toute lEurope.
Agribiolien, une plateforme déchanges directs entre agriculteurs bio
Théo FURLAN, AuteurLes échanges directs entre agriculteurs (notamment entre céréaliers et éleveurs) sont intéressants pour diversifier les débouchés de certaines productions, garantir des prix dachat et de vente plus stables (voire avantageux pour les deux parties) et créer des relations de proximité. Pour faciliter ces interactions, la région Occitanie a créé une plateforme de petites annonces entre agriculteurs bio, nommée « Agribiolien ». Elle est maintenant propriété de la Fnab. Ce site gratuit permet déchanger, de vendre ou dacheter des productions agricoles certifiées AB. La gamme de produits est large : productions végétales (fourrages, grains de céréales et doléo-protéagineux, méteils...), productions animales (fumures, animaux jeunes, reproducteurs ), matériels agricoles, foncier, etc. Louverture récente de cet outil à de nouvelles productions (maraîchage, arboriculture, viticulture) devrait augmenter les échanges et intéresser encore plus de producteurs bio.
Carotte : Le virage vert amorcé
Cécile PRALY, AuteurLa culture conventionnelle de carottes, souvent basée sur un modèle productif à bas prix, se situe dans un contexte économique fragile. Le contexte de réduction des phytosanitaires bouleverse plus ou moins ce modèle productif. Certaines entreprises montrent, néanmoins, par leurs pratiques, que lévolution est possible, en adoptant des démarches environnementales (bio, HVE, Demain la Terre, Zéro Résidu de pesticides). En bio, les entreprises concernées sont Priméale, Kultive et Fermes Larrère. Pour le groupe Kultive, un vaste plan de développement de légumes bio est en cours de préparation. Un des enjeux est de trouver des surfaces certifiées bio pour les rotations. Le groupe Priméale, leader en carotte française, accélère considérablement le développement de son offre bio. Un encart porte sur lutilisation dune variété de carotte piège pour lutter contre le nématode Heterodera carota.
Climate Change and Land: An IPCC Special Report on climate change, desertification, land degradation, sustainable land management, food security, and greenhouse gas fluxes in terrestrial ecosystems
Almut ARNETH, Auteur ; Humberto BARBOSA, Auteur ; Tim BENTON, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2019Ce document est le résumé, pour les décideurs, du rapport du GIEC sur le changement climatique et le foncier. Il fait suite à la publication d'autres rapports récents (rapport spécial du GIEC sur le réchauffement de la planète de 1,5°C ; évaluation de la dégradation et de la restauration des terres par lIPBES...) et fournit une évaluation actualisée et complémentaire des connaissances sur le réchauffement climatique et les problématiques quil engendre. Ce document traite à la fois des émissions de gaz à effet de serre (GES), de la gestion et de l'utilisation du foncier, de la dégradation des terres, de la désertification des zones rurales, de la sécurité alimentaire et des adaptations au changement climatique. Ce résumé est structuré en quatre parties : A - Les personnes, les terres et le climat dans un monde en réchauffement ; B Les possibilités en matière d'adaptation et d'atténuation ; C Les options de réponses possibles ; D Les actions à réaliser à court terme.
Comparaison de variétés de céréales à paille en agriculture biologique : Protocole et modes opératoires : 2019
Robin GUILHOU, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Ce document a pour vocation d'aider les expérimentateurs dans la mise en place des essais de comparaison variétale de céréales à paille conduites en agriculture biologique. Sont fournis des repères pour choisir la parcelle et pour construire le dispositif d'essai, ainsi que le détail des observations et mesures à réaliser. Les notations détaillées concernent : la parcelle d'essai, les critères de rendement et qualité, les notations sur la plante elle-même et les notations sur les bioagresseurs. Ce document vise également à harmoniser les observations et mesures réalisées par les différents organismes menant ces essais, de façon à faciliter le regroupement des résultats et leur analyse en commun.
Côtes-dArmor : Trémargat passe à la Saga
MARILIA PETITE, AuteurTrémargat est un petit village de 170 habitants situé près de Saint-Brieuc. En 2012, une société civile immobilière (SCI) y a été créée pour acheter collectivement 21 ha de terres et ainsi pouvoir les louer au Gaec des Hirondelles géré par Bruno et Jennifer qui cherchaient à sinstaller en bovin viande et ovin lait. En 2016, la SCI s'est élargie avec l'installation de Baptiste et Anne-Marie en maraîchage. L'acquisition de 11 ha a permis également à la famille Luneau (paysans-boulangers) de conforter leur activité. En 2018, cest un projet de friche industrielle qui sollicite la SCI. Une société autogérée dactivités (Saga) est créée sous forme dassociation afin de pouvoir mettre en place des espaces dactivités : cuisine collective, atelier mécanique, lieu d'échanges, etc., avec une priorité sur la création d'une Maison de la semence paysanne et d'ateliers de transformation alimentaire. Ces derniers permettraient notamment de développer des filières locales.
Devenir agricultrice bio : Les clés pour s'installer
En France, les femmes représentent 1/3 du monde agricole bio, soit environ 10 000 agricultrices (sur 36 600 producteurs et productrices bio, selon lAgence BIO). En 2018, la FNAB a organisé une grande enquête nationale auprès de ces paysannes bio pour mieux les connaître ; 2 500 ont répondu. Les réponses ont permis détablir, entre autres, que ces femmes sont en majorité non issues du monde agricole, plutôt jeunes, diplômées, et souvent seules à la tête de leur exploitation Courageuses, déterminées, engagées dans leur quotidien de cheffes dentreprises bio, mais aussi dans leur quotidien de mères, de conjointes, dassociées Souvent, elles rencontrent des difficultés plus importantes que leurs collègues masculins dans leur parcours professionnel et familial. Leurs témoignages attestent quelles ne sont pas des cas isolés. Ce guide fournira à celles qui ont un projet dinstallation ou sont en cours dinstallation des clés pour faire des choix éclairés et pour résoudre certaines difficultés en matière de formation, foncier, financement, statut, congé maternité, répartition du travail à plusieurs, accompagnement.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier : Pour une nouvelle approche de la transmission en agriculture
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; Amélie PELLETIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa transmission des fermes est un enjeu important. Malgré les dispositifs publics daide et daccompagnement à linstallation-transmission, les départs sont très peu compensés par des installations : près de la moitié des terres libérées partent à lagrandissement. Ce dossier analyse ce phénomène et apporte des propositions. Les différents freins à la transmission sont tout dabord évoqués. Ils sont complétés par linterview de Coline Fillon, doctorante et animatrice à la Fadear, qui a travaillé sur les principaux écueils du programme Aita (Accompagnement à linstallation transmission en agriculture). Par ailleurs, la présentation dune étude menée par le Celavar Auvergne-Rhône-Alpes (Comité détude et de liaison des associations à vocation agricole et rural) explique pourquoi les cédants distinguent une pluralité de transmissions (patrimoine, entreprise, savoir-faire, réseaux ). Deux cas concrets sont ensuite détaillés. Le premier est le témoignage dÉlie et dArthur, installés hors cadre familial en 2013. Ils ont transformé une ancienne ferme laitière conventionnelle en une association élevages-céréales-maraîchage en bio, et ont dû visiter une cinquantaine de fermes avant den trouver une qui leur convenait. Le second est lexemple des paludiers de Guérande. Comme plus personne ne voulait sinstaller dans les années 70, ils ont alors créé un brevet professionnel, une coopérative, des groupes dentraide, des fonds de trésorerie afin de favoriser les installations. Des propositions du collectif Inpact (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale) afin daider la transmission-installation sont ensuite décrites : outil de stockage du foncier, réseaux locaux, espaces de rencontres, accompagnements collectifs et individuels Enfin, ce dossier est clôturé par un plaidoyer écrit par ce collectif pour une transition des politiques publiques.
Dossier : Transmettre sa ferme : Les conditions de la réussite
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurLa question de la transmission des exploitations est un enjeu majeur pour lAB. Ainsi, en Bretagne, 24 % des fermes laitières bio seront à transmettre dici 5 ans et, en Ile de France, 27 % des producteurs bio ont aujourdhui plus de 55 ans. Malgré labsence de données nationales précises, ces chiffres illustrent bien lenjeu auquel il faut faire face, en tenant compte aussi du nombre croissant de candidats à la reprise qui sont hors cadre familial (2016 : à l'échelle nationale, 47 % des personnes passées au Point accueil installation étaient dans ce cas). Or, transmettre son exploitation nécessite du temps, den demander un prix juste, à la fois pour le cédant et le repreneur, ou encore de favoriser le transfert de savoirs et dexpérience entre ces derniers. Ce dossier dresse un état des lieux de la situation, des moyens actuels et en cours de développement pour favoriser les transmissions et présente trois exemples de transmissions réussies illustrant la diversité des situations rencontrées sur le terrain. Pour faire face à cet enjeu, en particulier en bio, il faudrait plus de moyens, favoriser le conseil individuel ou encore innover. Ce point est dautant plus important quil faut communiquer de façon plus élargie que par le passé, vu le nombre croissant de porteurs de projets non issus du monde agricole. Ainsi, selon les territoires, diverses initiatives voient le jour : journées portes-ouvertes sur des fermes en recherche de repreneur, vidéos pour renforcer la communication via les réseaux sociaux, démarches filières ou territoriales avec limplication de collectivités territoriales. Pour Nadou Masson, secrétaire nationale « Installation-Transmission » pour le réseau FNAB, « il faut créer une vraie dynamique innovante autour de cet enjeu vital pour lavenir de la bio ».
Les éléments influençant les futurs cédants dans la perception de la transmissibilité de leur ferme laitière
Aujourdhui, la moitié des chefs dexploitation agricole ont plus de 50 ans et près de 60 % dentre eux ne savent pas encore qui leur succèdera. Lhypothèse peut être faite que nombre de futurs retraités pensent leur ferme non transmissible. Pour mieux comprendre pourquoi et comment agir, une étude a été menée, en 2018, sur la question des éléments influençant les futurs cédants dans leur perception de la transmissibilité de leur ferme, dans le cadre du projet « Encourager linstallation/transmission en production laitière en agriculture durable en Bretagne ». Basée sur des entretiens auprès de 12 éleveurs en bovins lait (dont 4 en AB), installés en Ille-et-Vilaine, futurs retraités et à la tête dune petite ou moyenne ferme (surface inférieure à 58 ha), cette étude a permis dapporter des éléments sur la vision du cédant sur la transmissibilité de sa ferme. Quatre grands facteurs interviennent dans la construction de cette vision : la perception qua le cédant de sa ferme, sa perception de son territoire et de ses dynamiques dinstallation-transmission, sa vision du métier et sa représentation des repreneurs et du lien de responsabilité qu'il peut avoir envers eux. Des acteurs extérieurs influencent aussi le cédant : la famille, les professionnels para-agricoles, les groupes de pairs et les réseaux, les repreneurs, les propriétaires terriens, les voisins ou encore le contexte macro véhiculé par les médias. Mieux connaître linfluence de ces éléments peut permettre dagir, par exemple en aidant le cédant à changer de vision pour sa ferme, ou en jouant sur lenvironnement, pour faire évoluer les représentations de tous, en valorisant notamment les transmissions réussies pour « inverser le discours sur les petites fermes ».
Etude des élevages biologiques haut-alpins
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage en alternance à la Chambre d'Agriculture des Hautes-Alpes, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". La SAU en bio des Hautes-Alpes est de 27,20 %, soit la plus importante SAU bio départementale de France. Fin 2017, 330 exploitations bio y étaient dénombrées. Une forte dynamique de conversions y est observée, particulièrement dans les filières de production bovine et ovine. Cette étude a consisté à analyser les motivations, les techniques mises en place et les difficultés rencontrées par les agriculteurs en conversion biologique dans ces filières à l'échelle du département des Hautes-Alpes. A terme, l'objectif est de réaliser des guides destinés aux conseillers de la Chambre d'Agriculture du département pour mieux accompagner cette dynamique de conversions. Ce mémoire synthétise les travaux réalisés durant l'année du stage. Parmi les conclusions, l'étude met en avant une transition vers la bio relativement facile à gérer pour les éleveurs concernés, du fait que leurs exploitations avaient déjà, pour la plupart, adopté une conduite d'élevage peu intensive vis-à-vis de leurs troupeaux et de leurs terres. Si la conversion a donc entraîné peu de modifications concernant les pratiques d'élevage, les personnes interrogées se disent, en revanche, plus attentives, depuis leur passage en bio, à la gestion de leurs terres et à l'impact de leurs pratiques sur la biodiversité.
Flamen vert : Comme une oasis dans le désert
Jean HARZIG, AuteurJonathan Véricel et Cyril Blanc, maraîchers bio du département de lAin, ont été lauréats, en 2019, du premier prix des Talents du Maraîchage. Leur projet se caractérise par une prise en compte forte du développement durable, avec notamment la volonté de favoriser la biodiversité (avec des aménagements pour la faune : haies, mares, abris ). En termes de production, la recherche de diversité maximale est visée, toute en veillant à des prix de vente contenus. Atypiques dans leur démarche, ces deux producteurs ont pu rester libres grâce à leur volonté de ne pas recourir à lemprunt. Ils sont aussi soutenus par un propriétaire solidaire de leur projet. Avec 15 hectares dont 6.5 en maraîchage, et après 10 ans de production, si la réussite est au rendez-vous, ces producteurs nont pas encore atteint tous leurs objectifs ; parmi eux, la mise en place dune gamme de 50 légumes (contre 20 à 30 actuellement) afin de générer plus demplois via la création de 4 autres exploitations indépendantes. Cependant, laccès au foncier reste un frein important pour aller plus loin et permettre linstallation dautres maraîchers.
Guide de l'installation en maraîchage biologique diversifié en Loire-Atlantique
De l'émergence du projet à l'installation officielle en passant par l'organisation de la ferme et en mettant l'accent sur les spécificités de la Loire-Atlantique, ce guide présente les étapes et les sujets clés liés à l'installation en maraîchage biologique diversifié. Le document aborde notamment la formation, le foncier, les démarches pour l'installation et propose des références technico-économiques. Il présente également les témoignages de maraîchers du département, illustratifs de la diversité des parcours.
Guide pratique pour le profil à la fourche bêche : Faire "le tour de plaine" et observer le sol à oeil nu : Les Cahiers de Soin de la Terre n°5
Ce cinquième ouvrage de la collection Les Cahiers de Soin de la Terre est un véritable outil pratique qui permettra à chacun dobserver le sol et son évolution à laide dune simple fourche bêche. Les principes du test à la bêche ("Spatenprobe Görbing") sont décrits et des conseils sont fournis pour mettre en uvre, sur sa ferme, cette méthode de diagnostic riche dapprentissages.
Hérault : Près de Montpellier, une commune installe deux chevriers
Lorène LAVOCAT, AuteurBruno et David Girard cherchaient, depuis quelques temps, un endroit où sinstaller dans le Sud de la France mais, face au prix des terres (en moyenne 9 000 /ha), cela devenait impossible pour eux. De son côté, Isabelle Touzard, maire du village de Murviel-lès-Montpellier, avait préféré développer lagroécologie sur les terrains communaux et soutenir lagriculture plutôt que de développer un parc dattraction. Cest comme ça que Bruno et David ont pu sinstaller à Murviel-lès-Montpellier. Selon Isabelle Touzard, lagriculture périurbaine agroécologique a toute sa place sur la commune afin de participer à l'alimentation locale de la population, de par le besoin exprimé par la densité urbaine de Montpellier, mais aussi pour limiter les incendies ou encore dans le cadre de la compensation écologique liée à la construction d'une route. Mise à part lattention accrue quil faut apporter au troupeau pour ne pas quil se retrouve sur une route, linstallation à Murviel-lès-Montpellier a été une occasion formidable pour Bruno et David. La mairie leur loue le hangar où ils accueillent 68 chèvres et ils sont en train de construire la fromagerie. Au total linstallation leur aura coûté 20 000 .
Des idées pour transmettre : Les dynamiques territoriales qui soutiennent la transmission
Coline FILLON, Auteur ; Marie BALTHAZAR, Auteur ; Raphaël BELLANGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX (6 Rue des Roquemonts, 14 053, FRANCE) : INPACT | 2019La non-transmission des exploitations agricoles a un impact aussi bien sur les territoires ruraux et périurbains qu'à l'échelle nationale : agrandissement des exploitations, capitalisation, perte d'emplois, désertification rurale, agriculture non résiliente face au changement climatique, etc. Le collectif InPACT (collectif dassociations agricoles, unies autour de la promotion dune agriculture plus durable) a présenté un rapport sur l'installation et la transmission en agriculture, commandé par le ministère de l'Agriculture. Le travail d'enquêtes a permis de faire des constats sur les obstacles et sur les bonnes pratiques de la transmission agricole. Ce document présente les enseignements tirés de l'étude concernant les dynamiques territoriales qui soutiennent la transmission. Il propose différentes solutions à expérimenter pour mettre en place des dynamiques pour libérer la parole autour des transmissions sur les territoires. Il explore les possibilités d'actions des Cuma, coopératives, collectivités, agences de l'eau et propriétaires fonciers non exploitants, à chacune des étapes des parcours de transmission.
Des idées pour transmettre : Si on restructurait les fermes ?
David FIMAT, Auteur ; Coline FILLON, Auteur ; Thibaud ROCHETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX (6 Rue des Roquemonts, 14 053, FRANCE) : INPACT | 2019La non-transmission des exploitations agricoles a un impact aussi bien sur les territoires ruraux et périurbains qu'à l'échelle nationale : agrandissement des exploitations, capitalisation, perte d'emplois, désertification rurale, agriculture non résiliente face au changement climatique, etc. Le collectif InPACT (collectif dassociations agricoles, unies autour de la promotion dune agriculture plus durable) a présenté un rapport sur l'installation et la transmission en agriculture, commandé par le ministère de l'Agriculture. Le travail d'enquêtes a permis de faire des constats sur les obstacles et sur les bonnes pratiques de la transmission agricole. Ce document présente les enseignements tirés de l'étude concernant les transmissions-restructurations qui privilégient léconomie dintrants, le partage du capital et laugmentation dactifs agricoles. La transmission-restructuration comme une des formes possibles de la transmission, est une restructuration des fermes à contresens de la modernisation agricole. Elle ne peut pas être associée à une logique de surendettement, qui contribuerait à produire toujours plus, sur des fermes toujours plus grandes et avec moins d'agriculteurs. Elle est un levier de transition agricole et permet de multiplier les fermes en agriculture paysanne et citoyenne et le nombre d'actifs agricoles et d'emplois de qualité. Cette forme de transmission implique une réorientation de la continuité de l'activité, de la production principale, et de l'usage des terres et des bâtiments. Cette forme de transmission peut constituer une motivation pour l'agriculteur en fin de carrière et un avantage pour le repreneur. Ce document tire les enseignements de l'enquête, en s'appuyant sur une étude de 17 cas de transmission-restructuration. Il s'appuie également sur 3 cas complémentaires et sur 7 initiatives de sensibilisation et d'accompagnement menées par des associations locales.
Des maraîchers dans mon système herbager
Laurine MAGNIER, AuteurEmmanuel, installé depuis 2006 en Normandie, élève 50 vaches laitières en bio sur 65 ha. Avec laide de lassociation Terre de Liens, il décide, en mai 2016, de céder 2 ha afin de favoriser linstallation de jeunes. Benoît et Marie, non issus du milieu agricole, ont ainsi pu sinstaller en maraîchage. Petit à petit, lidée dun projet collectif impliquant des acteurs locaux prend forme. Un éco-bâtisseur et un paysan boulanger devraient rejoindre Emmanuel, Marie et Benoît. À travers cette démarche, Emmanuel souhaite développer un système cohérent, mais aussi lutter contre la spéculation foncière. À terme, il souhaiterait que le collectif soit propriétaire afin de faciliter les transmissions et les installations futures.