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Empreinte carbone : Regarder au-delà des consommations de carburant
Frédérique ROSE, AuteurLéna Plusquellec, de la Chambre d’agriculture de Gironde, présente les résultats d’une étude de l'empreinte carbone de domaines viticoles, bio et non-bio. La viticulture représente 48% des émissions, et la vinification 52%. Le plus gros atelier d’émissions est la production des bouteilles en verre ; ces émissions pourraient être diminuées par l’utilisation de bouteilles plus légères ou par le réemploi des bouteilles. Parmi les ateliers qui consomment le plus de fioul, on trouve, en premier, les travaux sur la plante en vert, puis les traitements phytosanitaires et la récolte. L’entretien du sol a un impact assez faible, mais qui pourrait être facilement annulé en effectuant l’entretien du sol en même temps que l’entretien des plantes. Optimiser sa conduite de tracteur ou utiliser du matériel adapté permettent aussi de réduire, de manière globale, sa consommation de GNR. Le stockage de carbone dans les vignobles étudiés compenserait à 76% ces émissions. En parallèle, le projet Mosga, présenté par Hugo Luzi, de l’IFV, a déterminé les émissions liées aux pratiques viticoles (bio et non-bio ; les étapes de la vinification n’ont pas été étudiées) au travers d'une méthode d’analyse de cycles de vie. Le premier atelier d’émissions reste la fabrication des engrais, puis les émissions de protoxyde d’azote et la consommation de carburant, pour une moyenne d’émissions de 2,3 t eq.CO2/ha, contre un stockage dans les sols de 1 t/ha. L’entretien mécanique des sols augmente l’impact carbone de 200 kg eqCO2/ha par rapport à un désherbage par herbicide ; en revanche, l’impact des herbicides en termes d’écotoxicité reste bien supérieur à celle du désherbage mécanique.
Et demain ? L'élevage du Massif central face aux changements climatiques et sociétaux
Maxime MONCAMP, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Albane STOFFEL, Auteur ; ET AL., AuteurL’agriculture du Massif central fait face, aujourd’hui, à l’évolution rapide de son contexte agro-climatique, économique et sociétal (pluviométrie, rendements, prix des intrants et prix des produits, PAC, tolérance réduite à la pollution agricole, etc.). Les agriculteurs du réseau ADMM (Agriculture Durable de Moyenne Montagne) représentés, notamment par des éleveurs herbagers et pâturants, ont souhaité mieux cerner les aléas climatiques et leurs probables évolutions, ainsi que les réponses envisageables à court et moyen terme. Ils souhaitaient aussi pouvoir comprendre les évolutions sociétales, afin de mieux les intégrer dans la conception de leurs systèmes de production (réduction des pollutions, puits de carbone, qualité des produits, conditions de travail des personnes, etc.). Dans un premier temps, ce document fait un état des lieux des différents scénarios autour des enjeux territoriaux, en lien avec les demandes sociétales et avec les enjeux liés au dérèglement climatique dans le Massif central. Ensuite, au travers de plusieurs enquêtes dans des fermes du réseau ADMM, l’étude met en avant des pistes d’adaptation et les actions menées par le réseau ADMM pour permettre aux agriculteurs de mieux appréhender les conséquences du réchauffement climatique et d'accroître la résilience et la durabilité des fermes.
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
Étude : Freins et leviers au développement de la bio
INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; INTERBIO OCCITANIE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (Cité Mondiale, 6 Parvis des Chartrons, 33 075, FRANCE) : INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Une étude a été menée sur plusieurs territoires du bassin Adour-Garonne, avec pour objectif d'identifier et de comprendre les freins et les leviers aux dynamiques de l'agriculture biologique. Pour chaque zone d'étude (Territoire de Gardonne, Nord-Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne et Poitou-Charentes) : - une fiche détaille les dynamiques de l’AB au sein du territoire et définit les facteurs favorisant ou non le développement de l’AB ; - une fiche de synthèse présente les principaux résultats de l’étude pour chaque territoire.
Guide méthodologique pour le diagnostic des freins et leviers sociotechniques aux processus d'innovation dans des systèmes agri-alimentaires
Marion CASAGRANDE, Auteur ; Raphaël BELMIN, Auteur ; Yann BOULESTREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2023La transition vers des systèmes agri-alimentaires durables demeure un défi majeur ; elle implique des changements techniques, organisationnels, ou encore technologiques, qui peuvent constituer un frein pour la transformation des pratiques. C'est pourquoi, afin de lever les blocages et de favoriser les innovations, il est important de comprendre les facteurs complexes qui influencent la mise en œuvre de ces pratiques, au-delà du seul domaine des exploitations agricoles, pour englober l'organisation des chaînes de valeur, les territoires et les stratégies des acteurs dans les systèmes agroalimentaires. Sur la base de recherches antérieures, une démarche de diagnostic a été élaborée, par un collectif de chercheurs, dans le cadre du projet Interlude, pour analyser les réseaux d'acteurs influençant le processus d'innovation. Ce guide méthodologique décrit les cinq étapes de cette démarche : 1 - Délimitation du périmètre d'investigation (territoire et filière(s) concernés, problèmes à traiter) ; 2 - Cartographie des acteurs et des technologies existantes impliqués dans la résolution du problème ou son verrouillage ; 3 - Exploration des déterminants des pratiques des acteurs en relation avec les technologies existantes ; 4 - Caractérisation des freins et leviers du processus d'innovation ; 5 - Partage des résultats avec les acteurs concernés. Le guide méthodologique offre une approche structurée aux acteurs de la recherche engagés avec leurs partenaires de terrain dans des processus d’innovation.
Rapport d'analyse : Les leviers de la consommation de produits alimentaires bios : Étude qualitative – Avril 2023
Cette étude qualitative, menée par l'ObSoCo (l'Observatoire Société & Consommation) aux côtés de l'Agence BIO, vient affiner les résultats obtenus dans le cadre de l'élaboration du Baromètre 2023 de la perception et de la consommation des produits alimentaires biologiques qui ont confirmé une vision globalement positive du bio, mais qui ont aussi révélé une montée de la défiance envers les produits bio. Cette étude vise à mieux comprendre les mécanismes à l'origine de la consommation ou de la déconsommation de produits biologiques et à mieux appréhender les représentations associées à ces produits. S'appuyant sur un échantillon de consommateurs réguliers (ni réfractaires ni convaincus) lors d'un focus group, ce travail a permis de mettre en évidence l'importance de la valeur santé des produits biologiques, d'expliquer la méfiance des consommateurs envers le bio et, pour finir, d'identifier des leviers qui pourraient permettre de redynamiser la consommation de produits alimentaires biologiques. La grille d'animation utilisée pour cet atelier est fournie en annexe.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique d’équilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant d’améliorer l’articulation entre l’amont et l’aval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types d’animaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour l’approvisionnement… Les différents freins à l’introduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 – Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de l’offre et de la demande à l’échelle départementale ; 3 - L’association « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme d’approvisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio d’Aveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
Biodynamis Hors-série n° 25 : Le chaos climatique au regard de la biodynamie
Gérard AUGÉ, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Stéphane COZON, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que les conséquences du changement climatique impactent fortement l'agriculture, les populations et les écosystèmes, il est urgent de s'adapter. L'activité agricole a un rôle central pour atténuer les effets du changement climatique et permettre une adaptation des pratiques. Ce hors-série regroupe les articles suivants : - Quelles sont les conséquences réelles du changement climatique ? ; - Une vulnérabilité coupable qui pourrait devenir salvatrice ; - Manger les animaux ; - Les arbres, des alliés puissants ; - La Terre-Mère est vivante ! ; - Le sol au cœur de l'évolution du climat ; - Développer une conscience atmosphérique ; - Du gingembre, du vin et du coton ; - La vache, le sol et l'herbe : témoignages d'éleveurs ; - Les prairies en biodynamie sont des puits de carbone ; - La biodynamie, une voie vers l'autonomie ; - Semences : la force de la diversité ; - Cultiver sans arroser ; - La valériane, une plante anti-stress ; - Le climat est dans mon assiette.
Diversity and drivers of crop diversification pathways of European farms
Eva REVOYRON, Auteur ; Marianne LE BAIL, Auteur ; Luca COLOMBO, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des cultures est l’un des piliers de l’agroécologie. Cependant, son développement est freiné par le verrouillage technologique des systèmes agroalimentaires qui se sont développés autour de quelques cultures principales. Cette étude s’appuie sur des expériences réussies de diversification des cultures et en analyse les raisons, ainsi que la manière dont les exploitations agricoles ont évolué vers des systèmes de culture diversifiés. L’objectif étant d’identifier les leviers permettant de favoriser davantage la diversification des cultures. Pour cela, trois régions européennes ont été étudiées : la Vendée (en France), les Marches (en Italie) et la Scanie (en Suède). Des entretiens ont été menés auprès de 33 exploitations agricoles où de nouvelles cultures ont récemment été introduites, afin de retracer les parcours de diversification et leurs moteurs. Les agriculteurs ont ainsi été invités à expliquer leurs motivations et les ressources qu'ils ont mobilisées. En utilisant une combinaison de variables, trois voies-types d’évolution de la diversification des cultures ont été définies. Ces voies diffèrent au niveau de leur dynamique d'évolution de la diversité des cultures, des niveaux de diversité atteints et de la nature des processus de changement. Les agriculteurs du type 1 se diversifient lentement et comparent les performances, culture par culture. Ils mobilisent peu de ressources extérieures. Ceux du type 2 augmentent régulièrement la diversité de leurs cultures en introduisant quelques cultures mineures sur de vastes superficies. Leurs motivations sont à la fois économiques et agronomiques. Ils sont soutenus par les acteurs de l’aval qui achètent leurs récoltes. Les agriculteurs du type 3 se diversifient rapidement et de manière significative. Leurs motivations sont avant tout agronomiques. Ils recherchent une liberté de manœuvre et décisionnelle en mobilisant plusieurs circuits de commercialisation.
Enseigner à produire autrement : Repères, démarches et outils pour former aux transitions agroécologiques
Isabelle GABORIEAU, Auteur ; Michel VIDAL, Auteur ; Loïc BRAIDA, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2022Cet ouvrage collectif propose des repères, des démarches et des outils pour former aux transitions agroécologiques. Il s'appuie, pour cela, sur des expériences de terrain réalisées ces dernières années avec des équipes en établissement d'enseignement agricole (formation initiale scolaire, formation par apprentissage et formation continue). La première partie pose les enjeux et les principaux repères relatifs aux transitions agroécologiques ; les trois suivantes outillent le lecteur en donnant à voir une pluralité d'approches et de démarches pédagogiques dont il pourra s'emparer ; la partie conclusive invite à prendre du recul sur les conceptions éducatives sous-jacentes aux expériences relatées. Ainsi, cet ouvrage tente de répondre aux enjeux actuels liés à la transformation des métiers auxquels on forme, mais aussi à celle des métiers d'enseignants, de formateurs, de coordinateurs, de directeurs adjoint, d'accompagnateurs... Plus largement, il donne des clés permettant de penser la construction du citoyen planétaire et du citoyen professionnel, en capacité de penser un nouveau rapport à la nature et à l'humanité.
Etude des secteurs alimentaires et cosmétiques "biologiques" français, et des perspectives 2027
Christian RENAULT, Auteur ; Patrick DUCHEN, Auteur | PUTEAUX (8 Terrasse Bellini, 92 807, FRANCE) : LA MAISON DE LA BIO | 2022Le marché de la bio, qui a été multiplié par 3,5 entre 2010 et 2020, connaît un ralentissement en 2021. Cette étude, initiée par Natexbio et La Maison de la Bio en 2021, présente une prospective à 5 ans pour le secteur bio. 4 scénarios ont été établis : S1, Ambition Bio 2027 ; S2, favorable ; S3, tendanciel et S4 défavorable. Selon les scénarios extrêmes, la création d’emplois varie de 300 000 ETP et les surfaces passent d’un chiffre stable (S4) à près de 25% (S1). Les conditions pour atteindre chacun des scénarios sont listées, en termes de demande (pouvoir d’achat, attentes des consommateurs…), d’offre (entreprises et distributeurs bio, communication…) et de réglementation (labels, PAC, affichage environnemental, actions en faveur du bio…). Pour finir, des pistes d’actions pour viser l’objectif Ambition Bio 2027 sont proposées. Elles concernent d’abord les pouvoirs publics et leurs actions dans l’économie (sécurité sociale alimentaire en favorisant le bio, investissements dans le bio pour les entreprises…), la recherche-développement, l’éducation (charte d’AB dans les lycées agricoles) et la politique (mise en place de relais à toutes les échelles, participation aux campagnes de communication). Ces pistes concernent aussi les entreprises (réduction de l’écart de prix avec les produits non bio, produits locaux/ équitables, RSE, meilleure connaissance scientifique des bienfaits du bio, accroissement des exportations, communication).
Étude sur l'origine des PPAM entrant dans la composition des produits cosmétiques « bio » fabriqués en France : Synthèse
Ce document est la synthèse d'une étude, réalisée par KloroBiz pour FranceAgriMer, qui fait un état des lieux des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) utilisées actuellement en cosmétique « bio » en France. Cette étude avait pour objectifs de connaître l'équilibre entre l'offre et la demande en PPAM bio à destination des cosmétiques (identification des PPAM les plus demandées dans les cosmétiques bio, principales PPAM utilisées en France à destination des cosmétiques bio, tendances consommateurs, tendances de marché des cosmétiques bio) et d'identifier les leviers pour aider au développement des filières françaises de PPAM bio à destination des cosmétiques. Des propositions de stratégies à mettre en œuvre, consistant en 3 leviers principaux et 3 leviers secondaires, sont présentées dans cette synthèse.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats d’une enquête menée auprès d’opérateurs de l’aval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats d’un travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR d’Anneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à l’herbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de l’aval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître l’intérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à l’herbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi qu’en matière d’organisation pour l’approvisionnement. Globalement, les résultats montrent que l’aspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à l’herbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types d’opérateurs de l’aval en matière d’achat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À l’issue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type d’opérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Ralentissement du marché bio : Degré d’incertitude extrême
Florence RABUT, AuteurLe marché des produits biologiques est fortement perturbé depuis un repli de la consommation constaté en 2021 (ce qui n’avait encore jamais eu lieu). En période d’inflation, les consommateurs deviennent plus attentifs au prix, même si la recherche d’un produit plus durable persiste en toile de fond. D’autres labels (comme HVE), du local et du segment du « zéro/sans » font également concurrence à la bio. Certains produits bio ont tout de même continué leur progression en 2021 : les conserves de fruits et légumes, les jus de fruits, les aliments infantiles… Les ventes de produits bio qui ont le plus reculé sont des produits perçus comme « non authentiques » par les consommateurs, comme les produits transformés des grandes marques. Une marge de manœuvre existe avec le levier de la restauration collective qui, selon la loi Egalim, doit atteindre 20 % de produits bio. Pour l’instant, les déconversions ne sont pas nombreuses mais, selon certains opérateurs de la filière, il y en aura, notamment chez les producteurs non historiques, qui se sont convertis uniquement parce que la bio était un secteur en pleine croissance. Selon Daniel Tirat, nouveau directeur de l’entreprise Pronatura et anciennement à l’origine de la filière lait bio de Danone « Les 2 vaches », il existe encore des opportunités pour la bio, mais les filières doivent se réinventer, en cherchant à développer des produits uniques et en co-investissant avec les producteurs.
Réussir à lancer de nouveaux projets : Les pistes de financement de la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article fait le point sur les financements possibles pour structurer et développer la bio, les conditions d’éligibilité des acteurs et des dépenses. Le fonds Avenir BIO, créé en 2008 et géré par l’Agence BIO, a pour but de favoriser la structuration des filières. Le 32ème appel à projets a démarré en septembre 2022, pour une clôture fin mars 2023. Une consultation est prévue en 2023 pour faire évoluer ce fonds. L’appel à projets France Relance 2021-2022 est clôturé depuis septembre. L’enveloppe 2022 n’a été pas complètement consommée. En effet, certains opérateurs diffèrent leurs investissements par manque de visibilité. On notera également la création récente du premier fonds d’investissement dédié à la bio par Esfin Gestion, et d’autres outils, comme le financement participatif (ou crowdfunding) permettant de développer des projets en utilisant différentes plateformes (Miimosa…).