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PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE |
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C'Durable ? : Transparence maximale dans les pratiques agricoles
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, AuteurC'Durable ? est un nouveau score, mis en place par la Région Wallonne (Belgique), permettant d'évaluer les performances agri-environnementales des fermes d'élevage. Il s'appuie sur quatre indicateurs : - l'impact climatique de la ferme (dégagement de gaz à effet de serre, consommation d'énergie...) ; - son rôle en termes de sauvegarde de la biodiversité ; - le bien-être animal ; - l'importance socio-économique de son action (bien-être au travail, équité dans les prix, rentabilité, pérennité du projet...). Cette initiative, présentée dans cet article, a pour objectifs, d'une part, d'informer le consommateur sur l'impact environnemental de ce qu'il achète et, d'autre part, de relocaliser l'alimentation en soutenant et en maintenant des fermes à taille humaine, engagées dans des pratiques durables.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Guide pour l'évaluation de l'agroécologie : Méthode pour apprécier ses effets et les conditions de son développement
Fruit dune collaboration entre les équipes du GTAE (Agrisud International, AVSF, Cari et Gret), dAgroParisTech, du Cirad, de lIRD et de lInstitut Agro Montpellier, ce guide propose une démarche et des outils méthodologiques pour apprécier, d'une part, les effets des pratiques et des systèmes agroécologiques sur les performances agro-environnementales et socio-économiques de lagriculture et, dautre part, les conditions de développement de lagroécologie. Il vise à aider les acteurs du développement à mieux concevoir leurs projets, leurs programmes et leurs politiques publiques en faveur de lagroécologie ; à faciliter la création de références (performances et conditions de développement) ; à accompagner les agriculteurs afin quils puissent mieux évaluer les résultats de leurs pratiques et disposer, ainsi, dune aide à la décision. Ce guide comporte trois parties. La première présente les démarches générales de lévaluation ponctuelle et du suivi-évaluation. La deuxième partie est constituée de fiches dévaluation, portant soit sur les éléments sur lesquels lagroécologie est susceptible davoir des effets dans les domaines agro-environnemental et socio-économique, soit sur les conditions de son développement. Pour finir, la troisième partie propose des compléments méthodologiques sous la forme de fiches-outil.
La haie, levier de la planification écologique : Rapport du CGAAER n° 22114
En France métropolitaine, la surface en haies et en alignements d'arbres est en constante diminution, en dépit des programmes de plantations (perte estimée à 23 500 km/an entre la période 2017 et 2021). Face à des aléas climatiques de plus en plus intenses et fréquents, les haies et les arbres représentent une vraie solution, grâce aux nombreux services quils rendent à lagriculture et au territoire : effet brise-vent, ombrage pour les animaux, rétention des sols, enrichissement des sols, préservation de la biodiversité, lutte biologique, pollinisation, stockage de carbone... Ce rapport du CGAAER formule des recommandations pour renforcer la gestion durable du linéaire de haies et mieux l'inscrire dans les stratégies de développement rural.
Microferme, maraîchage sous abri, maraîchage de plein champ : Performance environnementale de fermes maraîchères en agriculture biologique
Antonin PEPIN, Auteur ; Philippe JEANNERET, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; ET AL., AuteurMicrofermes très diversifiées, production maraîchère spécialisée sous abri, maraîchage de plein champ , la production de légumes biologiques présente une grande diversité de systèmes de production et de pratiques. Quelles sont les performances environnementales de ces différents systèmes ? Celles de trois exploitations bio (une microferme en Bretagne, une ferme maraîchère spécialisée en cultures sous abri en PACA et une ferme en maraîchage de plein champ en Bretagne) ont été analysées avec la méthode de lanalyse du cycle de vie. Les impacts de ces fermes sur le changement climatique, la biodiversité et la consommation de terres, ainsi que leur utilisation de plastique ont aussi été calculés. Les résultats montrent que les principales sources dimpacts diffèrent selon les fermes, ce qui plaide pour une approche personnalisée dans lamélioration des pratiques. Aucune ferme ne ressort particulièrement meilleure pour lenvironnement vis-à-vis de tous les aspects étudiés. Par exemple, la ferme en maraîchage de plein champ a moins dimpact sur le climat, mais consomme plus despace par kilogramme de légumes produits. Plutôt que dopposer les modèles dexploitation, cette étude apporte des informations pour trouver le meilleur équilibre, sur un territoire, en fonction des priorités environnementales.
Organic farming offers promising mitigation potential in dairy systems without compromising economic performances
Mathieu LAMBOTTE, Auteur ; Stéphane DE CARA, Auteur ; Catherine BROCAS, Auteur ; ET AL., AuteurFace au manque de données claires (taille réduite des échantillons, omission des émissions liées à l'utilisation des terres ) comparant lempreinte carbone des produits alimentaires biologiques et celle des produits conventionnels, en particulier dans le secteur des produits laitiers, des chercheurs français ont souhaité combler cette lacune en mobilisant un ensemble de données de 3074 exploitations laitières françaises. En utilisant la pondération par score de propension, ils ont constaté que l'empreinte carbone du lait biologique est inférieure de 19 % à celle de son homologue conventionnel, sans tenir compte du changement indirect d'affectation des terres, et de 11 % avec des changements indirects d'affectation des terres. Dans les deux systèmes de production, la rentabilité des exploitations est similaire. Les chercheurs ont simulé les conséquences de l'objectif du Green deal de 25 % des terres agricoles consacrées à lagriculture biologique et ont montré que cette politique réduirait les émissions de gaz à effet de serre du secteur laitier français de 9,01 à 9,64 %.
Zoom bovins allaitants : Les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe sont-ils performants sur le plan technique, économique et environnemental ?
Le projet BioViandes (tranche 2) a cherché à évaluer les performances des exploitations bovins viande bio du Massif central. Pour cela, 28 exploitations qui engraissent la majorité de leurs animaux en valorisant la ressource herbagère du territoire ont été étudiées. Afin de regarder leurs performances en fonction de leur degré de valorisation de lherbe (ces exploitations reposent toutes sur des systèmes herbagers, mais certaines ont une valorisation de l'herbe supérieure à celles des autres élevages), un indicateur a été créé pour discriminer les fermes selon la part dherbe dans la ration. Du point de vue de la performance économique, cet indicateur a permis de montrer que les fermes qui valorisent le plus lherbe ont une meilleure efficacité économique et semblent dégager un meilleur niveau de revenu. Concernant les performances techniques, ce projet a démontré quil est possible dengraisser la majorité des animaux avec une quantité limitée de concentrés et que les carcasses sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue. Pour le volet des performances environnementales, lensemble des systèmes étudiés a des émissions de gaz à effet de serre limitées et est peu consommateur dintrants. Une tendance semble également se détacher : une valorisation de lherbe plus importante améliore lempreinte carbone. Dun point de vue sociétal (emprise de lélevage en matière de surfaces et compétition feed-food), ces élevages valorisent des prairies non labourables pour produire des aliments (viande) pour lHomme. La plupart des élevages qui valorisent beaucoup lherbe sont même des producteurs nets de protéines disponibles pour lHomme. Une schématisation de ces différentes performances, sous forme de radar, a été développée afin didentifier rapidement les points forts et les points faibles des systèmes, et de faciliter les comparaisons entre les différents systèmes de production.
Les BioThémas 2022 : Agriculture biologique et environnement : quelles adaptations et quels impacts ?
Marc BENOIT, Auteur ; Simon BROSSILLON, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 6 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les adaptations et les impacts de lagriculture biologique sur lenvironnement ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Marc Benoit, dInrae, a inauguré ce cycle de conférences en sinterrogeant sur « Quel élevage pour une agriculture biologique performante et adaptée au contexte énergétique à venir ? ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux dun stagiaire sur limpact du degré de valorisation de lherbe sur les performances des systèmes allaitants bio du Massif Central. Léquipe du projet CapProtéines, dont le volet élevage vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires, a ensuite apporté des repères sur lautonomie protéique en ovins viande bio. Léquipe du projet Salamix, qui compare des systèmes délevages herbagers autonomes et valorisant lherbe au maximum, a ensuite présenté les diverses performances engendrées par une association ovins-bovins en système herbager bio. Léquipe du projet BioRéférences, qui produit des références technico-économiques actualisées sur les élevages bio du Massif Central, a présenté les travaux dune stagiaire sur ladaptation et la résilience au changement climatique des systèmes allaitants bio du Massif Central. Enfin, la FNAB a présenté les travaux autour de la création doutils dévaluation environnementale spécifiques à la bio. Il est également possible de regarder ces différentes conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Lien entre performance environnementale et performance économique des élevages bovins lait français à travers trois stratégies économiques
B. GODOC, Auteur ; E. CASTELLAN, Auteur ; A. VIGAN, Auteur ; ET AL., AuteurCet article étudie le lien entre les performances économiques et les performances environnementales des exploitations laitières au regard de trois classes dexploitations ayant mis en place des stratégies économiques contrastées : les « valorisateurs », les « économes » et les « productifs ». Les valorisateurs sont souvent sur des surfaces plus petites, en bio ou en AOP, avec un prix du lait élevé. Le traitement de la base de données du dispositif INOSYS - Réseaux dÉlevage, de 2009 à 2017, a permis la reconstitution de ces trois classes par analyse factorielle des données. Lanalyse du cycle de vie, selon la méthode CAP2ER®, a été utilisée pour estimer la contribution de chaque groupe à quatre enjeux environnementaux : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation dénergie, les pertes dazote vers lair et vers leau. Les résultats diffèrent significativement entre chaque groupe. Pour un prix du lait équivalent, la voie « économe » est plus performante sur lensemble des critères environnementaux que la voie « productive ». Aussi, il apparaît quau sein de ces trois groupes, les exploitations les plus vertueuses dun point de vue environnemental sont également les plus performantes dun point de vue économique. Cette étude contribue à la compréhension du lien entre deux piliers de la durabilité des fermes laitières et démontre une synergie entre la réduction des impacts environnementaux et la viabilité économique.
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
Nouveau label de la Fnab : Biodiversité et social : deux briques en plus
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans l'objectif de faire progresser la bio et de combler les lacunes du cahier des charges bio européen, la FNAB, Fédération nationale d'agriculture biologique, développe un nouveau label privé qui se veut être le reflet des valeurs de l'organisation : production d'une alimentation saine, mais aussi respect de l'environnement, de l'humain, du bien-être animal et du climat. Début 2022, deux premières briques de ce label ont été présentées. La première concerne les aspects sociaux de l'agriculture bio, à travers neuf critères relatifs à l'ensemble des personnes travaillant sur les fermes, et ce, afin de "créer les conditions de travail et de vie des acteurs agricoles favorisant leur épanouissement". La seconde, avec onze critères, vise à améliorer les performances des exploitations bio en matière de préservation de la biodiversité.
Les soutiens publics aux éleveurs de bovins Période 2015 à 2022
Lélevage bovin est une composante significative de lagriculture française : en 2020, il représentait 91 123 exploitations et occupait 32,7 % de la surface agricole utile française. Il est de loin le secteur agricole le plus subventionné, à raison de 4,3 milliards deuros daides publiques par an. Cette enquête, menée par la Cour des comptes, vise à chiffrer les soutiens publics apportés à lélevage bovin et à en évaluer les résultats au regard des objectifs qui leur sont assignés. Grâce à ces aides massives, la France occupe en matière de production de viande la première place européenne en matière de production de viande et la deuxième en matière de lait. Toutefois, ce soutien ne garantit pas la pérennité des élevages, dont le modèle économique est fragile et dont la viabilité dépend fortement du niveau daides publiques. La situation est particulièrement préoccupante pour les élevages allaitants. En plus des faiblesses au niveau de leur modèle économique, ces élevages sadaptent difficilement aux évolutions de la consommation et pâtissent du manque de structuration de la filière (une partie des aides est captée par des acteurs en amont et en aval de la filière, et les éleveurs ne sont pas en bonne position pour négocier avec eux). Côté environnemental, lélevage bovin bénéficie datouts : valorisation de terres non arables, maintien des paysages ruraux, stockage de carbone Cependant, en particulier pour les systèmes de production peu herbagers, ces atouts ne suffisent pas à compenser les impacts des intrants, de l'importation de tourteaux de soja et des émissions de gaz à effet de serre (notamment de méthane). Ainsi, pour la Cour des comptes, le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle à une diminution du cheptel, accompagnée dune baisse de la consommation de viande. La Cour des comptes préconise de clarifier la politique de soutien à l'élevage bovin, en visant de meilleures performances économiques et sociaux-environnementales, et en se tournant vers un système daides individualisées.
Trajectoire : une expérimentation en conditions réelles
Elsa EBRARD, AuteurDans cet entretien, Tristan Brancaz, étudiant en apprentissage sur la Ferme expérimentale d'AgroParisTech à Grignon, présente la plateforme agronomique Trajectoire sur laquelle sept systèmes de cultures sont évalués depuis 2017 : agriculture de conservation des sols, bas carbone, performance nourricière, bas intrants, agriculture biologique, polyculture élevage et Référence ferme de Grignon. Les expérimentations y sont menées avec les mêmes moyens et avec les pratiques dont dispose un agriculteur lambda. L'un des six objectifs fondamentaux de la plateforme, avec l'objectivation des performances et l'optimisation des systèmes de culture, est de créer un dialogue entre le monde de la recherche et celui des professionnels des filières agricoles. Cette cinquième campagne de culture, en 2022, marque la fin d'une rotation complète, qui est la même pour les sept systèmes. Les mesures réalisées concernent des suivis agronomiques (dont la gestion des ravageurs, la fertilité des sols...), la qualité de l'eau, ou encore les émissions de gaz à effet de serre.
Ecological network analysis to link intercations between system components and performances in multispecies livestock farms
Lucille STEINMETZ, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs biologiques s'appuient, entre autres, sur des processus écologiques ou encore sur des stratégies de diversification de leurs systèmes, et ce, sous plusieurs formes. Dans le cadre de sa thèse, Lucille Steinmetz est partie de l'hypothèse que les systèmes agricoles biologiques diversifiés peuvent améliorer leur rentabilité en augmentant le niveau d'interaction entre les composantes du système. Pour vérifier cela, une analyse du réseau écologique (flux exprimés en fonction de la quantité d'échanges de biomasse multipliée par la teneur en azote), visant à caractériser les interactions au sein de l'exploitation et entre l'exploitation et l'environnement, a été réalisée sur dix-sept exploitations biologiques en zone herbagère. Chacune de ces fermes associaient deux productions, par exemple des bovins à des ovins, à des porcins ou à des volailles. L'analyse du réseau écologique a ensuite été couplée à l'évaluation des performances économiques, environnementales et sociales des exploitations. Ainsi, cinq groupes d'exploitations, classées en fonction de la taille de l'exploitation et du troupeau, de la présence de monogastriques, du pourcentage de cultures dans la surface agricole et des indicateurs d'activité du système, ont pu être caractérisés. La méthodologie développée fournit potentiellement un cadre commun pour comparer un large éventail d'exploitations d'élevage. Étant donné la variabilité des exploitations d'élevage multi-espèces, une base de données plus importante sera utilisée pour étendre les conclusions de l'étude.
RED-SPyCE - Le couplage entre cultures et élevage de ruminants renforce la résilience des exploitations et contribue à la transition agroécologique
P. MISCHLER, Auteur ; S. RAMONTEU, Auteur ; S. CHAUVAT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet RED-SPyCE a étudié les performances et les vertus des systèmes de production en polyculture-élevage. Ces derniers représentent de possibles modèles pour la transition agroécologique. Des analyses statistiques ont montré que la polyculture-élevage ne disparaît pas, mais quelle se transforme. Des ateliers de prospective reposant sur des groupes dexperts régionaux, appuyés par des simulations bioéconomiques, ont identifié la polyculture-élevage comme lun des systèmes davenir. Une méthode de caractérisation du couplage entre les ateliers de culture et ceux délevage a été proposée et déclinée en un outil dautodiagnostic, appelé NICCEL. Lanalyse des bases de données INOSYS a également montré quun couplage élevé entre les ateliers de culture et délevage améliore les performances économiques et environnementales des exploitations et régularise leur revenu. Ces systèmes sont vivables en matière de travail, même si léquilibre avec la main duvre disponible est parfois fragile. Suite à ces différents résultats, des livrables ont été créés pour le conseil et la formation. Ils sont disponibles en ligne et ont été regroupés dans un abécédaire dédié à la polyculture-élevage.
Ruminants bio : Performances des systèmes bovins laitiers et perspectives de développement pour les filières bovines et ovines allaitantes
Yannick PECHUZAL, Auteur ; Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Le 7 octobre 2021, plusieurs résultats de projets de R&D en filières ruminants bio ont été présentés, à loccasion de la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Tout dabord, cest une étude sur les impacts des aléas climatiques sur les systèmes bovins laitiers biologiques qui a été présentée, étude réalisée dans le cadre du projet AP3C et mobilisant les références issues du projet BioRéférences. La filière bovine allaitante a ensuite été abordée à travers un état des lieux de la production de mâles issus des élevages bio français, chiffres du projet Casdar Proverbial. Les fiches filières, dédiées au conseil et construites par léquipe du projet BioViandes, ont été présentées, avant un point dactualités sur lévolution de la réglementation. En dernière partie de la séquence, une partie de léquipe-projet du Casdar RevABio, dédié à lélevage ovin allaitant biologique, a pris la parole pour présenter les travaux réalisés et les résultats obtenus dans le cadre de ce projet : coûts du système dalimentation ; observatoire national de la production dagneaux bio 2020 ; vision des opérateurs économiques sur cette filière et leviers pour une meilleure adéquation offre/demande ; combinaisons de systèmes délevage ovins pour répondre à la saisonnalité de la demande et les conséquences sur les performances économiques et environnementales globales. Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
Les Vêlages Groupés de Printemps : Travailler avec la nature pour améliorer sa qualité de vie et son revenu
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Maud CLOAREC, Auteur ; Gérard GRANDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PLÉRIN CEDEX (2 Av. du Chalutier Sans Pitié, BP 332, 22 190, FRANCE) : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome) | 2021Ce livre présente le système laitier herbager durable, basé sur les prairies permanentes et le regroupement des vêlages au printemps. Recueil d'expériences et de données chiffrées, il montre un modèle agricole peu exigeant en capitaux et en temps de travail, valorisant au mieux les ressources naturelles et dégageant un bon revenu pour les éleveurs. Les bases du système sont détaillées, à partir des pratiques réalisées sur les fermes d'éleveurs, de plusieurs régions et d'ailleurs dans le monde. La commercialisation des produits et les bilans environnementaux sont également traités. Des conseils sont apportés pour les futurs paysans non issus du milieu agricole.
L'approche paysagère accélératrice de la transition agro-écologique
Depuis les années 1960, on constate une évolution importante du paysage en France : 500 000 km de haies ont disparu en 30 ans, et la taille des parcelles a été multipliée par 2 en une quinzaine dannées. Cette situation saccompagne dune érosion des indicateurs écologiques. Or, les terres cultivées et la forêt occupent les quatre cinquièmes du territoire français (50 % pour lagriculture et 30 % pour la forêt). Aujourdhui, la société attend beaucoup de ses agriculteurs et de ses forestiers en termes denvironnement et de cadre de vie. Avec la loi Paysage de 1993, la politique paysagère quitte lexclusivité des paysages dexception (les sites classés) pour sintéresser aux paysages du quotidien. La Loi davenir pour lagriculture et la forêt de 2014 affirme le double défi économique et environnemental de lagro-écologie et marque une nouvelle étape dont les conséquences paysagères sont potentiellement majeures. Après avoir défini les démarches agro-écologique et paysagère et analysé leurs liens de synergie et de complémentarité, ce rapport met en évidence le lien indissociable entre ces deux démarches et montre lévolution de la prise en compte du paysage dans les politiques agricole et forestière et les outils de politique publique concernés. La question paysagère agricole et forestière devient un enjeu important dans le contexte de la redéfinition en cours de la politique agricole commune (PAC) post 2020 et des services que lagriculture et la forêt pourraient apporter. Le rapport propose des pistes pour améliorer les outils de politiques publiques en mettant en avant lapproche paysagère comme facilitatrice de cette transition agroécologique.
Document de travail n° 2020-13 : Améliorer les performances économiques et environnementales de l'agriculture : les coûts et bénéfices de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2020En France, lagroécologie constitue lune des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité, et ainsi répondre aux défis du changement climatique et de lérosion de la biodiversité. Mais lagroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Cette étude apporte des éléments de réponse, en évaluant les performances environnementales et économiques de lagroécologie à léchelle des exploitations agricoles. Les auteurs proposent une définition positive de lagroécologie en recensant les référentiels, publics ou privés, répondant aux principes de lagroécologie définis par la communauté scientifique : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Ces cahiers des charges sont analysés et comparés en fonction de leurs exigences environnementales. Sont ensuite comparées les performances économiques de certains systèmes agroécologiques par rapport à lagriculture conventionnelle. Les coûts et bénéfices de lagroécologie pour différents contextes sont quantifiés (filières, échelles temporelles et spatiales), les aides de la Politique agricole commune (PAC) étant exclues des calculs. Par ailleurs, un modèle agricole représentatif dune exploitation moyenne est élaboré, à partir duquel des changements de systèmes sont testés. Cette étude montre quà léchelle des exploitations agricoles, la transition agroécologique est rentable à moyen terme pour certains des référentiels étudiés, malgré la diminution des rendements observés.
La note d'analyse n° 94 : Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurCette note d'analyse synthétise l'étude de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Face au double constat des effets négatifs de lagriculture sur lenvironnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, lagroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Lagroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse - engrais chimiques et produits phytosanitaires - et accroître la résilience et lautonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Les auteurs ont analysé l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains cahiers des charges impliquent de repenser lensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient daides publiques spécifiques, dautres non. La transition agroécologique apparaît rentable à moyen terme. Les résultats sont confirmés par un modèle d'exploitation agricole céréalière et permettent de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les 5 testés.
L'observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers : Exercice comptable 2018
Dans cette édition 2020 de son observatoire technico-économique, le Réseau Civam compare, pour la campagne 2018, les performances d'élevages bovins laitiers du Grand Ouest en agriculture durable, biologiques ou non, avec celles d'un échantillon de fermes conventionnelles suivies dans le cadre du RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole). Les élevages du Réseau Civam se caractérisent par des conduites basées sur une maximisation du pâturage, avec des objectifs d'autonomie et d'économie. Deux ans après une importante crise laitière, et pour la majorité des critères étudiés (économiques, sociaux, environnementaux), les écarts se creusent entre les deux groupes, résultat de deux stratégies différentes : produire plus quitte à consommer plus ou produire à moindre coût en s'appuyant sur les processus biologiques. Un zoom s'intéresse d'ailleurs spécifiquement aux performances environnementales de ces exploitations. Une infographie présentant les principaux résultats de cet observatoire est également disponible (https://www.civam.org/wp-content/uploads/2021/02/Civam_ObsTechnicoEconomique_Infographie2020.pdf).
Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie : Dossier de présentation
Ce document présente, de façon pédagogique, l'étude réalisée par France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Le document expose rapidement les cahiers des charges relevant de l'agroécologie, présente un exemple concret, celui des ufs, pour illustrer les différences entre les modes de production (ufs de poules élevées en cages, ufs Label Rouge et ufs AB) et aborde les notions d'exigence environnementale et de rentabilité pour les agriculteurs.
Sénat : Rapport d'information n°476 : "Vers une alimentation durable : Un enjeu sanitaire, social, territorial et environnemental majeur pour la France"
Françoise CARTRON, Auteur ; Jean-Luc FICHET, Auteur | PARIS CEDEX 06 (15 Rue de Vaugirard, 75 291, FRANCE) : SÉNAT | 2020L'alimentation et, plus largement, les systèmes alimentaires (c'est-à-dire l'ensemble des acteurs et des activités qui concourent à nourrir les êtres humains du « champ à l'assiette »), se situent aujourd'hui à la croisée d'enjeux sanitaires, écologiques et économiques majeurs et fortement interdépendants, qu'il faut aborder de manière systémique. La première partie de ce rapport du Sénat dresse un état des lieux du système alimentaire français. Cette approche n'est pas normative, mais descriptive et analytique. Elle cherche à caractériser notre système alimentaire, à en identifier les tendances structurelles et les transformations émergentes, les éléments de permanence comme les possibilités d'inflexion. La deuxième partie du rapport se place dans la perspective des pouvoirs publics qui, sans prétendre régenter l'alimentation de chacun, doivent néanmoins veiller à ce que les comportements alimentaires individuels, globalement et sur le long terme, soient compatibles avec les objectifs des politiques publiques. Ainsi, 2 axes de transformation à suivre pour aller vers une alimentation plus durable sont identifiés : la sobriété et la végétalisation. Le rapport examine ensuite ce que les pouvoirs publics peuvent faire pour favoriser la transition vers cette alimentation durable, plus sobre et plus végétale : soutenir les dynamiques sociétales émergentes afin qu'elles s'inscrivent dans la durée, lutter contre les inégalités alimentaires (en particulier par l'éducation) et favoriser la filière légumes secs.
Vergers et cultures associées en systèmes agroforestiers : Ensemble de cinq fiches « Agroforesterie fruitière »
ITAB, Auteur ; GRAB, Auteur ; CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LA DRÔME, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Les systèmes agricoles sont amenés à réduire drastiquement leur dépendance aux produits phytosanitaires, tout en restant performants. Les connaissances scientifiques tendent à montrer quun mélange imbriqué de différentes espèces cultivées, sur une même surface, conduirait à de meilleurs résultats en termes de stabilité, de résilience, de productivité et de gestion des bioagresseurs. Dans ce contexte, lagroforesterie fruitière apparaît comme un système prometteur. Pour confirmer cette hypothèse, deux expérimentations en agroforesterie fruitière biologique complémentaires ont été mises en place sur les sites de la Durette (Vaucluse) et de la plateforme TAB (Drôme). Si ces systèmes expérimentaux visent la réduction de la dépendance aux intrants, chacun dentre eux répond à des attentes et à un contexte spécifique. Celui de la Durette a pour production principale le maraîchage, tandis que celui de la plateforme TAB portée sur l'arboriculture et les grandes cultures. Ces cinq fiches présentent : 1 le projet ; 2 le dispositif TAB ; 3 le dispositif de La Durette ; 4 lévaluation effectuée avant la mise en place des systèmes agroforestiers (pour éviter les erreurs de conception) ; 5 lévaluation des performances de ces systèmes agroforestiers. Elles ont été réalisées dans le cadre du projet DEPHY EXPE VERtiCAL. Ce dernier a permis la conception de systèmes diversifiés associant des arbres fruitiers, des cultures (grandes cultures, semences, légumes, PPAM) et des infrastructures écologiques, en vue dune réduction de 50 à 80% de lutilisation des phytosanitaires. Ces dispositifs sont maintenant évalués par le projet EMPUSA.
Diversifier ses rotations en grandes cultures : Différentes stratégies de contrôle des adventices développées par les céréaliers bio L'expérience des agriculteurs biologiques de Provence
Les grandes cultures sont présentes dans toutes les régions de France. Dans larc méditerranéen, la maîtrise technique des cultures céréalières est fortement soumise à des aléas climatiques particulièrement marqués ces dernières années. Si le quart sud-est est la région de France la plus impactée par le changement climatique, l'étude de l'adaptation des pratiques des agriculteurs à ces aléas peut être riche d'enseignements pour toutes les régions, dont le climat est aussi amené à évoluer. Cette synthèse, réalisée dans le cadre de Transferabio (dispositif soutenu par Ecophyto), propose d'analyser des exploitations en céréales bio de Provence en croisant : Des approches "systèmes" permettant d'évaluer et d'expliquer, à l'échelle de l'exploitation, les performances environnementales, agronomiques, techniques et sociales des stratégies des agriculteurs ; Des focus sur des stratégies et techniques particulières, grâce à des témoignages d'agriculteurs, notamment en matière de contrôle des adventices.
Optimising economic and environmental performances of sheep-meat farms does not fully fit with the meat industry demands
Marc BENOIT, Auteur ; Rodolphe SABATIER, Auteur ; Bertrand DUMONT, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude analyse les performances économiques et environnementales de cinq systèmes de production européens en ovins viande. Ils sont situés dans des zones géographiques contrastées, allant de lIrlande aux parcours méditerranéens français. Lanalyse de ces systèmes de production a mis en évidence leurs différences en matière de performances économiques et environnementales, de consommation daliments concentrés. Selon les systèmes, la productivité varie de 0,82 à 1,66 agneau/brebis/an, et la consommation de concentrés de 0 à 148 kg/brebis/an. Parmi ces cinq systèmes, deux systèmes se basent plus sur le pâturage de prairies et de parcours naturels. Ils affichent les meilleures performances économiques et environnementales, ce qui sexplique par une bonne concordance entre les besoins alimentaires du troupeau et la disponibilité en fourrages. Cependant, ces systèmes génèrent une forte saisonnalité de la production, ce qui ne répond pas à la demande de lindustrie agroalimentaire qui souhaite avoir un approvisionnement régulier tout au long de lannée. Le système irlandais suit également une stratégie dautonomie en fourrages, mais ses performances environnementales et économiques sont plus faibles en raison de son intensification, des prix plus élevés des terres, et du prix plus faible de la viande. Le système reposant sur trois agnelages en deux ans et le système en agriculture biologique génèrent un approvisionnement plus régulier en agneaux, mais ils consomment plus de concentrés, ce qui affecte négativement leurs performances. Ces résultats montrent que loptimisation des performances économiques et environnementales ne correspond pas entièrement à la demande de lindustrie de la viande. Les systèmes délevage basés sur lherbe et à faible productivité, mais entièrement autosuffisants, peuvent atteindre dexcellents rendements économiques, mais nécessitent des compétences spécifiques et une adéquation sur le plan de la commercialisation.
Performance environnementale des exploitations agricoles et emploi
Le lien entre les performances environnementales des exploitations agricoles et lemploi dans ces structures est variable dune orientation à une autre et a été peu analysé jusquà présent. Ce document de travail éclaire cette question sur la base dune revue de littérature et dune analyse économétrique originale, en particulier sur les exploitations biologiques. Il confirme que celles-ci emploient, en général, davantage de main-duvre à lhectare que leurs équivalentes en conventionnel, mais que de fortes disparités existent selon les orientations, les bassins de production et les modes de production. Deux facteurs expliquent ce recours accru à la main-duvre des exploitations biologiques : le remplacement dintrants chimiques par des pratiques exigeantes en travail, et le développement plus important dactivités de transformation et de commercialisation. Un autre résultat est que les exploitations biologiques ne font pas toujours appel au même type de main-duvre (non salariée, salariée permanente ou temporaire) que les exploitations conventionnelles. Des travaux de recherche supplémentaires devraient être menés sur les systèmes de production environnementalement performants autres que lagriculture biologique.
Les comptes de l'économie de l'environnement
Benoît BOURGES, Auteur ; Muriel AUZANNEAU, Auteur ; Jean-Michel GUILHEN, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Service des données et études statistiques - Sous-direction de linformation environnementale, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2018Depuis le début des années 2000, léconomie en lien avec lenvironnement se développe. Lemploi dans les éco-activités augmente de 33 %, hausse nettement supérieure à celle de lensemble de léconomie (+ 3 %). En 2015, la dépense de protection de lenvironnement atteint 46,7 milliards, en progression annuelle moyenne de 3,1 %, alors que le PIB progresse de 2,6 % en moyenne annuelle sur cette même période. Cependant, le développement de cette économie marque le pas depuis le début de la décennie. La dépense de protection de lenvironnement stagne depuis 2012. Limportance de cette économie reste par ailleurs modérée : 1,7 % de lemploi total et 1,5 % du produit intérieur brut. De surcroît, limpact net sur léconomie nest pas directement mesurable car des créations demplois peuvent compenser des disparitions dans dautres secteurs.
Les exploitations d'élevage économes et autonomes en intrants, créatrices de valeur ajoutée
Sophie DEVIENNE, Auteur ; Nadège GARAMBOIS, Auteur ; Christophe PERROT, Auteur ; ET AL., AuteurA la demande du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, une étude a été consacrée au fonctionnement et aux résultats économiques des exploitations délevage économes et autonomes en intrants. Elle sappuie pour cela sur les élevages laitiers. Ce document commence par définir clairement ce quest un système « économe et autonome ». L'étude a permis d'identifier les exploitations laitières françaises qui se rapprochent le plus avant de cette définition, puis de décrire leur fonctionnement technique à laide denquêtes poussées. Ces dernières ont également conduit à une analyse des performances économiques, sociales et environnementales des exploitations observées. Létude fait ressortir que les systèmes économes et autonomes requièrent une grande technicité et de bonnes connaissances de leur agro-écosystème. Ils créent plus de valeur ajoutée que les autres et conjuguent à la fois résilience économique et performances sociales et écologiques élevées. Des recommandations sont formulées afin daccompagner et de favoriser le développement de ces exploitations.
Les prairies au service de l'élevage : Comprendre, gérer et valoriser les prairies
Sébastien COUVREUR, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; Etienne DOLIGEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2018Les prairies, qu'elles soient permanentes ou temporaires, constituent aujourd'hui un enjeu majeur pour l'élevage, tant leurs atouts sont nombreux aussi bien à l'échelle de la parcelle, de l'animal, du système d'élevage que du territoire. De ce fait, les prairies sont au cur de l'évolution de l'agriculture vers l'agroécologie. Néanmoins, la formation des futurs éleveurs, conseillers, techniciens et ingénieurs laisse peu de place aux prairies. L'enjeu est donc de convaincre les différents acteurs de l'intérêt des prairies qui produisent généralement la ration de base des herbivores tout en contribuant à la performance, à la compétitivité et à la durabilité des élevages, sans être particulièrement complexes à gérer. Ainsi, sur la base des ressources existantes recensées grâce au réseau constitué par le RMT Prairies Demain, cet ouvrage de référence a été créé dans l'objectif principal de rassembler et simplifier les messages sur les prairies, en les recentrant sur les idées clés, en les illustrant par des cas pratiques convaincants et opérationnels et en faisant appel à des expériences de formation. Au sommaire : - De l'espèce au couvert prairial ; - Gérer et valoriser les prairies ; La prairie dans le système ; Les rôles des prairies à l'échelle des élevages, des territoires et des filières : 8 cas concrets. Un guide à destination de l'enseignant a été rédigé en complément de ce manuel.
Un premier pas vers la triple performance
Véronique BARGAIN, AuteurLa Chambre dAgriculture du Calvados a mis au point un outil dautodiagnostic sur la triple performance dune exploitation (performance économique, environnementale et sociale). Dans le cadre du PCAE (Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles), la triple performance est un critère déligibilité au dispositif daide « Agriculture normande performante ». Le diagnostic réalisé est basé sur le formulaire de ce dispositif. Lagriculteur peut alors sévaluer sur un plan économique : quel est mon ratio EBE/produit ? annuités/EBE ? Suis-je engagé dans des SIQO, dans la bio, la vente directe ? Une autre série de questions porte sur lenvironnement (valorisation de lherbe, autonomie fourragère, limitation des intrants ) et sur le volet social (main duvre, gestion du temps, repos/week-end). Cet outil a pu être testé lors dune porte ouverte. Pour chaque thème, les agriculteurs devaient passer sur un stand afin déchanger avec un conseiller et éventuellement trouver des pistes damélioration. Dans tous les cas, la mise en place de cet outil a permis de sensibiliser les éleveurs à la triple performance.
FROG : Plateforme Française pour la Recherche Bio : Programme cadre français pour la recherche et l'innovation en Agriculture Biologique : 100 objectifs
Vianney LE PICHON, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Ce programme-cadre est un panorama des besoins de recherche, identifiés par les acteurs français, dans le cadre de la plateforme FROG pour la recherche en AB. Les besoins ont été identifiés au cours d'un travail collaboratif conduit pendant une année et demie avec pour objectif d'appuyer le développement de l'agriculture biologique. Il vise, d'une part, à suggérer des thèmes aux financeurs qui élaborent des appels à projets, tant en France qu'au niveau européen, et, d'autre part, à inspirer les équipes de chercheurs susceptibles d'y contribuer. Ce programme-cadre rassemble des sujets de recherche relatifs aux multi-performances du système alimentaire bio, depuis les processus du vivant au sein d'agroécosystèmes biologiques, avec la transformation et jusqu'au produit fini. Il décline les performances à étudier selon quatre grandes thématiques : agricoles et agroalimentaires ; nutritionnelles et sanitaires ; environnementales et économiques ; sociales et territoriales. Le document aborde également les effets multiples des réglementations, politiques et actions publiques. Chaque thématique est déclinée en sujets de recherche (une centaine au total).
Many shades of gray - The context-dependent performance of organic agriculture
Verena SEUFERT, Auteur ; Navin RAMANKUTTY, AuteurLagriculture biologique est souvent considérée comme une alternative durable à lagriculture conventionnelle actuelle. Les auteurs de cette étude ont cherché à évaluer les coûts et les bénéfices de lagriculture bio au travers de multiples dimensions liées à : la production, lenvironnement, les producteurs et les consommateurs. Lagriculture biologique présente de nombreux bénéfices potentiels, dont une plus grande biodiversité, une meilleure qualité des sols et de leau par unité de surface, une rentabilité accrue et une valeur nutritionnelle supérieure. Cependant, cette supériorité nest pas toujours acquise, notamment par rapport aux performances environnementales, en lien notamment avec les rendements plus faibles et la qualité de leau en maraîchage utilisant des amendements organiques, aux prix des produits et aux conditions de travail. Les auteurs identifient les conditions qui influencent la performance des systèmes bio en mettant en évidence les domaines qui demanderaient une recherche accrue et un soutien politique.
Mieux coupler cultures et élevage dans les exploitations dherbivores conventionnelles et biologiques : une voie damélioration de leur durabilité ?
G. MARTEL, Auteur ; C. GUILBERT, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes de polyculture - élevage, qu'ils soient en agriculture conventionnelle ou biologique, ont des atouts pour faciliter la gestion durable des agroécosystèmes et réduire les externalités négatives. On observe une large diversité de façons de pratiquer la polyculture - élevage. Le couplage entre cultures et élevage dans ces exploitations a été étudié dans le cadre du projet CasDar RED SPYCE. Pour caractériser le couplage, 10 critères ont d'abord été utilisés et adaptés aux informations disponibles de 3 bases de données, puis une ACP a été réalisée sur 1 190 fermes. Un score de couplage a alors été défini pour chacune delles, puis a été confronté à ses performances économiques et environnementales. Les fermes en agriculture biologique sont en moyenne plus fortement couplées que les fermes conventionnelles. Les exploitations avec un niveau de couplage élevé ont de meilleures performances environnementales, une meilleure efficacité économique (grâce à des charges opérationnelles inférieures), mais le résultat courant par unité de main duvre est indépendant du niveau de couplage. Les effets du couplage et du passage en agriculture biologique sont additifs.
Potentialités, questionnements et besoins de recherche de l'Agriculture Biologique face aux enjeux sociétaux
Marc BENOIT, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur ; ET AL., AuteurLhumanité est confrontée à des défis denvergure face auxquels lagriculture va jouer un rôle essentiel. LAgriculture Biologique (AB), souvent présentée comme un modèle de mise en uvre des principes de lagroécologie, peut-elle avoir une place prépondérante dans ce contexte ? Ce texte vise à répondre à la question des performances globales de lAB en sappuyant sur une large revue de la littérature scientifique et en considérant lAB dans sa diversité. Au-delà de ses réels atouts, lanalyse montre que des freins importants existent. Aussi larticle se conclut-il par la proposition dun agenda de recherche axé sur les performances globales de lAB et la maîtrise des mécanismes biologiques et écologiques, lévaluation des externalités, lanticipation dun changement déchelle et laccompagnement des transitions. LAB, à défaut dêtre le modèle agricole dominant de demain, pourrait être le prototype et le catalyseur dune agriculture durable à léchelle de la planète.
Évaluer la performance environnementale des exploitations laitières en polyculture-élevage
Claver KANYARUSHOKI, AuteurLe projet CASDAR Qualenvic (qualité conjointe des produits alimentaires et de l'environnement) a pour objectif de fournir aux éleveurs laitiers et aux viticulteurs des méthodes et des références pour évaluer la qualité et la performance environnementale de leur exploitation. Lors des Rencontres 3R de 2015, des chercheurs, des enseignants et des conseillers agricoles ont présenté les travaux menés dans le cadre de ce projet. Des élevages du Cantal et du Finistère ont été observés. Cette étude a permis notamment d'améliorer un outil d'analyse du cycle de vie adapté aux exploitations laitières, et de l'appliquer sur de nouveaux systèmes en zone de plaine et de montagne.
Les exploitations d'élevage herbivore économes en intrants (ou autonomes) : Quelles sont leurs caractéristiques ? Comment accompagner leur développement ? : Rapport d'étude
Sophie DEVIENNE, Auteur ; Nadège GARAMBOIS, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (78 rue de Varenne, 75 349, FRANCE) : MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET (MAAF) | 2016Cette étude, réalisée par AgroParisTech, l'Idèle et le Réseau Agriculture Durable, vise à identifier les systèmes herbagers de production autonomes/économes, à l'échelle de la France, à en caractériser les "performances" économiques, environnementales et sociales, et à identifier les leviers permettant de favoriser leur développement. L'étude comprend notamment : La réalisation d'un recensement des systèmes herbagers économes et la caractérisation de leur mode de fonctionnement, en établissant une typologie adéquate (selon les productions, les zones géographiques, le système fourrager, l'importance du pâturage, etc.) ; Une quantification des performances économiques, environnementales et sociales des élevages herbivores économes, et une comparaison par rapport aux élevages herbivores ne mettant pas en uvre les principes de la complémentarité entre ateliers du "modèle" polyculture-élevage. Le volet social, avec notamment la prise en compte de l'emploi et du travail, est lui aussi abordé ; Une analyse des trajectoires d'exploitations ayant opté pour des systèmes économes/autonomes, et mettant en évidence les facteurs explicatifs de la transition. Les effets qu'ont eus les politiques agricoles sur les dynamiques de spécialisation ou, au contraire, sur les dynamiques d'autonomie des systèmes, sont étudiés ; Une réflexion sur les leviers de développement de ces systèmes : conseil, accompagnement, politiques publiques.
Des grains par millets
Martine DUGUÉ, AuteurLe mot "millet" est un terme générique qui désigne en fait plusieurs graminées : millet commun, teff, fonio, ragi, sorgho... Longtemps utilisée dans l'alimentation, cette céréale a été remplacée en grande partie par le maïs et le blé et a fini par disparaître du paysage alimentaire français après la Seconde Guerre mondiale. Elle fait actuellement l'objet d'une réhabilitation. Le millet recèle en effet de nombreux avantages, étant à la fois une culture à haute valeur environnementale et un ingrédient digne d'intérêt dans nos assiettes (savoureux et sans gluten...), à condition de suivre quelques conseils pour le cuisiner. L'association Terra Millet, adhérente au Réseau Semences Paysannes, travaille à dynamiser la filière autour des millets, de la semence au consommateur.
Perception de l'agro-écologie par les agriculteurs français : Évolution depuis un an
Une enquête BVA sur la perception de l'agro-écologie par les agriculteurs français, réalisée en janvier 2016, pour le Ministère de lAgriculture, auprès de 800 agriculteurs constituant un échantillon représentatif des 311 106 chefs dexploitation professionnels français, établit que 79 % des agriculteurs déclarent avoir entendu parler de lagro-écologie, 73 % déclarent sêtre engagés dans au moins 3 démarches relevant de l'agro-écologie : limiter les intrants (76 % ), améliorer la qualité des sols et limiter lérosion (72 % ) sont les démarches les plus citées comme mises en application. Les démarches visant à la préservation des ressources en eau et celles favorisant le rôle de la faune auxiliaire arrivent ensuite avec respectivement 61 % et 55 % des agriculteurs qui déclarent les mettre en uvre. 62 % des agriculteurs ont recours à des échanges dexpériences et/ou des démarches collectives pour mettre en place ces démarches. Concernant les GIEE, 27 % savent de quoi il s'agit et 30 % ne les connaissent que de nom. 47 % des agriculteurs utilisent un outil de diagnostic ou de pilotage.
Quels sont les liens entre les pratiques délevage et les bilans production environnement ? Lexemple de systèmes charolais
J. DEVUN, Auteur ; J. AGABRIEL, Auteur ; S. MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurSystèmes et pratiques en production de viande bovine ont beaucoup évolué ces dernières années. Quels sont les impacts des différents systèmes délevage et des pratiques fourragères sur les aspects environnementaux (consommation dénergie, émissions de GES, occupation des sols ) ? Des bilans production environnement ont été établis à partir des données (production de viande, période de vêlage, type d'alimentation, pratiques fourragères...) des exploitations du dispositif « Réseau d'élevage du Bassin charolais ». L'analyse croisée de ces données montre que la production de viande vive, les consommations d'énergie relatives aux intrants et les émissions de GES par UGB augmentent significativement en passant des stratégies les moins intensives (par ex. système fourrager Pâturage Foin avec vêlages de fin d'hiver) aux stratégies les plus intensives. Concernant les bilans production environnement (critères environnementaux rapportés au kg de viande vive), seules les émissions nettes de GES varient de manière significative selon les stratégies et la part de prairies permanentes.
La transition agroécologique : défis et enjeux
Dans un système mondialisé, lagriculture française doit faire face à des défis majeurs : défi de lalimentation, défi de la santé, défis économique, social, sociétal, environnemental, territorial et technique Lagroécologie correspond à une démarche systémique dont la mise en uvre requiert des changements collectifs. Cest la question de lagriculture de demain, de son maintien, du rôle et du nombre des agriculteurs qui est posée et à laquelle de nombreuses initiatives, déjà engagées, tentent de répondre. Laccompagnement des producteurs, la réorientation des politiques publiques et la cohérence des soutiens apparaissent décisifs. Dans cet avis du Conseil économique, social et environnemental, les 8 défis identifiés sont développés. Un chapitre fait état des préconisations au regard des enjeux : préciser la définition de lagroécologie et mesurer son développement ; sensibiliser la société pour aller vers une "alimentation agroécologique" ; réorienter les priorités de la recherche sur lagroécologie ; adapter tous les dispositifs de formation à lagroécologie ; accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique ; agir à tous les niveaux des filières ; réorienter les politiques publiques et les aides pour favoriser la transition vers l'agroécologie et assurer leur cohérence.
Agriculture biologique et qualité des ressources en eau dans le bassin de la Seine : Caractérisation des pratiques et applications territorialisées
L'agriculture intensive qui caractérise le bassin de la Seine depuis une cinquantaine d'années compromet aujourd'hui la qualité des eaux souterraines et de surface, notamment par la contamination nitrique. Le premier objectif de cette thèse consiste à évaluer les performances de systèmes agricoles alternatifs, en termes de capacité productive et de risque de lixiviation nitrique, à travers le bilan d'azote des sols. La relation fertilisation / rendement / surplus des systèmes agricoles est étudiée et approfondie, d'une part pour établir leurs trajectoires d'évolution dans 124 pays au cours des 50 dernières années à travers les données de la FAO, d'autre part pour comparer les performances agro-environnementales des principales rotations biologiques rencontrées dans le bassin de la Seine avec celles des rotations pratiquées en agriculture conventionnelle raisonnée. La relation qui existe entre surplus, lixiviation et concentration des eaux de drainage sous terres arables et prairies permanentes est établie sur une base empirique. Une seconde partie traite de l'application du cadre conceptuel d'analyse technique ainsi développé dans des territoires particuliers pour éclairer et orienter des logiques d'acteurs et crédibiliser certaines alternatives susceptibles de nourrir une nécessaire transition vers des agrosystèmes plus durables. Une analyse détaillée de la situation des captages de la Plaine du Saulce, qui alimentent la ville d'Auxerre, et celle du champ captant de Flins-Aubergenville, qui fournit en eau potable l'Ouest parisien, est ainsi présentée. Des scénarios alternatifs, allant au-delà des simples aménagements de pratiques, sont proposés, en tenant compte du contexte géographique et hydrogéologique propre à chaque cas d'étude.
Agroécologie : La méthode de Diagnostic Agro-Environnemental "Dialecte" : Donner plus de valeur aux actions préventives plutôt que curatives : Livret II
Par rapport à la première édition 2013 de ce livret consacré à l'agroécologie et à la méthode de Diagnostic Agro-Environnemental "Dialecte" et édité par Bio de Provence Alpes Côte d'Azur, le livret II intègre un supplément sur la biodiversité. Au sommaire : - L'agroécologie : Un mouvement, une science, des pratiques ; - Nos valeurs : En lien avec l'agroécologie ; - L'histoire : De la mise en uvre du « programme DAE » par Bio de Provence ; - Les outils utilisés : Des outils et compétences mobilisables au sein du réseau bio ; - Carte des diagnostics agro-environnementaux réalisés en PACA par Bio de Provence ; - Exemples d'utilisation sur les territoires : Parc Naturel Régional des Alpilles (Bouches du Rhône) ; Bassin versant Caramy Issole (Var - environs de Brignoles) ; - Suivi des performances environnementales : Mises à jour et analyse des changements constatés ; - Comparaison de différents systèmes et modes de production ; - Analyses complémentaires : Utilisation dans des actions de développement et de formation ; - Aujourd'hui et demain : Autres utilisations en cours ou à venir ; - Supplément Biodiversité (protection de l'avifaune, des plantes messicoles, performance énergétique...).
Environnement : Les éleveurs mobilisés contre le changement climatique
Amélie VILLETTE, AuteurL'élevage des ruminants serait responsable de 14,6 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) nationales. Les acteurs de ces filières ont organisé, en juin 2015, un séminaire sur les liens entre élevage et changement climatique, afin d'étudier les solutions qui sont à leur portée. En effet, si le réchauffement climatique a déjà des conséquences sur les activités agricoles d'élevage (déficits fourragers, apparition de nouveaux pathogènes...), ces dernières ont aussi, grâce à la capacité de leurs prairies à stocker le carbone, le pouvoir de contribuer à atténuer le phénomène. Il est aussi important de préserver et de conserver les haies et les bosquets et d'entretenir les parcours. Mais il est également important d'optimiser l'efficience des système d'élevage, par exemple en recherchant l'autonomie alimentaire, ou en ayant recours aux légumineuses pour limiter les apports en azote minéral... Un graphique montre la répartition des émissions de GES d'un élevage ovin par poste (fermentation entérique, engrais achetés, pâturage, aliments achetés, bâtiment...). L'élevage a bien une capacité pour compenser une partie de ses émissions. Un outil (Cap2Er) pour évaluer les performances des exploitations dans ce domaine a été mis au point par l'Institut de l'Élevage.
Évaluer les pratiques agricoles pour être acteur de la transition agro-écologique : l'exemple du réseau CIVAM
Laurent MONNIN, Auteur ; Goulven LEBAHERS, Auteur ; Cécile FÈVRE, AuteurLes agriculteurs sont les premiers acteurs de la transition écologique de l'agriculture. Celle-ci ne va souvent pas de soi compte-tenu des contraintes techniques, économiques et sociales auxquelles ils sont confrontés. Pour s'inscrire dans une démarche de changement et gagner en autonomie dans la conduite de leur système de production, il est nécessaire qu'ils se réapproprient l'évaluation de leurs pratiques agricoles en matière de durabilité. Le Ministère de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie(MEDDE) a signé une convention avec le réseau CIVAM pour soutenir ses actions en matière d'évaluation et de diffusion de références technico-économiques sur les systèmes de production agricole. Cette publication fait un état des lieux des réflexions et des projets portés par les CIVAM pour évaluer la durabilité des systèmes agricoles et favoriser le changement. Le réseau CIVAM propose une approche spécifique de l'évaluation qui procède, en premier lieu, du point de vue de l'agriculteur. Les indicateurs et les méthodes d'évaluation doivent être adaptés pour prendre en compte les situations individuelles et les différents contextes territoriaux. Le réseau CIVAM s'intéresse à différentes dimensions des performances environnementales et sociales, pour lesquelles des indicateurs de suivi pertinents ont été identifiés. Quant aux performances économiques, il est nécessaire de repenser les indicateurs utilisés pour les évaluer afin de mieux appréhender l'efficacité économique, la répartition de la richesse créée et la durabilité économique de long terme. Enfin, l'évaluation s'insère dans un dispositif d'accompagnement des agriculteurs vers le changement. Elle sera d'autant plus efficace qu'elle sera construite par les agriculteurs eux-mêmes et ne constituera pas une simple démonstration de résultats. La création de références ne suffit pas pour engager le changement mais apparaît comme un préalable pour gagner en autonomie.
Les fiches-outils de la RSE
Farid BADDACHE, Auteur ; Stéphanie LEBLANC, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2015Pratique et basé sur l'expérience, ce guide opérationnel complet présente, en 100 fiches, les repères et les bonnes pratiques indispensables à la mise en place d'une démarche RSE (Responsabilité Sociale de l'Entreprise) durable. Connaître les concepts et référentiels clés ; Définir une stratégie RSE source d'innovation ; Engager efficacement les parties prenantes ; Engager une démarche de marketing et communication responsables ; Mettre en place un système de reporting pertinent ; Piloter une démarche d'achats responsables ; Créer de la valeur partagée sur les territoires. Dans le CD inclus figurent 72 documents complémentaires sélectionnés pour approfondir le sujet.
GVA Chemin-Dole (Jura) : Comparer des systèmes d'exploitation pour aller vers plus d'agro-écologie
Benoit JACQUOT, Auteur ; Florian BAILLY-MAITRE, AuteurDans le Finage, une petite région agricole de la plaine du Jura, le GVA (groupement de vulgarisation agricole) de Chemin-Dole a souhaité s'orienter vers l'agro-écologie et a mis en place le projet FINAGE, qui a pour ambition de comparer trois systèmes dans un même objectif : atteindre la triple performance. Trois exploitations représentatives ont été retenues : une en semis direct, une en techniques culturales simplifiées (TCS), et la dernière qui utilise le labour. Les indicateurs de suivi ont été regroupés en trois catégories : économique, environnemental, et social. Si les produits dégagés sont moindres pour l'itinéraire « semis direct » par rapport à l'exploitation qui laboure, les dépenses, notamment en mécanisation, donc en carburant, sont elles aussi nettement moindres. Les résultats environnementaux, que ce soit en indice de fréquence de traitement (IFT) hors herbicides, en matières rejetées dans l'environnement, ou en termes d'énergie utilisée et d'émission de gaz à effet de serre, sont meilleurs pour le semis direct. Point noir pour ce système : l'utilisation d'herbicide. Le GVA a donc pu mesurer au cours de cet exercice les marges de progrès pour évoluer vers l'agro-écologie.
Plan de développement de l'agroforesterie : Pour le développement et la gestion durable de tous les systèmes agroforestiers
Dans le cadre du projet agro-écologique lancé en 2012 par le ministère de l'Agriculture, un plan de développement de l'agroforesterie a ensuite été élaboré, par le même ministère. Il doit permettre de couvrir l'ensemble du champ utile à son développement et de gérer durablement toutes les formes d'agroforesterie, sur tout le territoire et dans les différents systèmes agricoles. La définition et les pratiques de l'agroforesterie sont rappelées. L'intérêt agronomique et environnemental de l'agroforesterie est souligné : production de bois et de fourrage, lutte contre l'érosion, régulations microclimatiques et hydriques, stockage du carbone, fixation d'azote, résilience au changement, etc. Le document décrit les 5 axes identifiés pour dynamiser l'agroforesterie sur la période 2015-2020 : - Axe 1 : Mieux connaître la diversité des systèmes agroforestiers et leur fonctionnement ; - Axe 2 : Améliorer le cadre réglementaire et juridique et renforcer les appuis financiers ; - Axe 3 : Développer le conseil, la formation et la promotion de l'agroforesterie ; - Axe 4 : Améliorer la valorisation économique des productions de l'agroforesterie de manière durable ; - Axe 5 : Promouvoir et diffuser l'agroforesterie à l'international. Pour chacun des axes, les problématiques particulières et les actions à mettre en place sont formulées. Afin d'assurer un suivi et une évaluation de la mise en uvre des actions du plan, un comité de pilotage a été constitué.
Les atouts sociétaux et agricoles de la prairie
Jean-Louis PEYRAUD, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; Rémy DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes prairies occupent 35 % de la SAU nationale, mais leurs surfaces sont en baisse constante, faute de soutien et d'intérêt des éleveurs de plaine dans un contexte de prix des céréales compétitif. Les systèmes herbagers ont pourtant de nombreux atouts : la valeur alimentaire équilibrée de l'herbe ; des résultats économiques améliorés par une réduction des charges ; des systèmes plus robustes, résilients et durables ; les avantages environnementaux. Des exploitations de Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie sont utilisées pour comparer les performances des élevages laitiers selon leur proportion de prairies dans la SAU. L'article émet des recommandations quant à la gestion des prairies à flore variée.
L'éco-efficience pour intégrer les performances environnementales et économiques de différents systèmes de production de blé
Les intervenants du milieu agricole trouvent souvent difficile d'évaluer à la fois les performances environnementale et économique des systèmes de production. Dans un projet de recherche terminé en 2014 à l'IRDA, ces performances ont été mesurées et comparées, de façon intégrée, pour quatre systèmes de production de blé : agriculture raisonnée ®, biologique, conventionnel et intensif. Les impacts environnementaux étaient mesurés par analyse de cycle de vie et ils étaient ensuite intégrés dans une mesure appelée éco-efficience, laquelle met en rapport une mesure de performance économique et une mesure de performance environnementale.
Forage resources and ecosystem services provided by Mountain and Mediterranean grasslands and rangelands
Guy BEAUFOY, Auteur ; Xavier POUX, Auteur ; Florian LEIBER, Auteur ; ET AL., AuteurDans les environnements difficiles, comme en montagne ou en région méditerranéenne, l'utilisation durable des ressources fourragères doit combiner production, préservation de la valeur environnementale de la région, et qualité des produits. Ainsi, la durabilité des systèmes d'élevage repose sur leur capacité à concilier performance économique, basée sur la valeur ajoutée des produits, et performance écologique, basée sur la mise en uvre de pratiques de gestion s'appuyant sur des principes agroécologiques. Dans un contexte de réchauffement climatique et de préoccupations environnementales, les systèmes d'élevage méditerranéens et de montagne partagent des problématiques communes liées à leurs environnements difficiles. Pour y faire face, des cadres théoriques et méthodologiques similaires peuvent être utilisés. L'ensemble des ressources fourragères, cultivées ou spontanées, espèces herbacées ou ligneuses, doivent être considérées comme complémentaires et contribuant aux multiples performances des systèmes d'élevage. Cet ouvrage réunit plus de 140 contributions du séminaire « Forage resources and ecosystem services provided by Mountain and Mediterranean grasslands and rangelands », organisé du 24 au 26 juin 2014, à Clermont-Ferrand, par le réseau « Mountain Pastures, Mediterranean Forages Resources (FAO/ESCORENA-CIHEAM) and Mountain Cheese ». L'objectif était de partager ou confronter les points de vue, les méthodes et les résultats de scientifiques spécialisés sur l'évaluation et l'utilisation des prairies et pâturages.
Verger bas intrants
Claude BUSSI, Auteur ; Vincent MERCIER, Auteur ; Franck MERLIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre de divers projets, notamment le Casdar Bas-Intrants, dix expérimentations arboricoles actuelles sont présentées dans ce supplément au n° 342 de Réussir Fruits & Légumes. Elles concernent trois grandes catégories de systèmes : raisonné, bas intrants et biologique. Les articles résument les principaux résultats obtenus sur pêchers, pommiers de table, pommiers à cidre, pruniers, dans huit stations expérimentales en France. Les protocoles combinent diverses pratiques, dont certaines sont appliquées en agriculture biologique : désherbage mécanique, pilotage de l'irrigation, lutte variétale, choix du porte-greffe, etc. Les résultats concernent non seulement les rendements, mais aussi la consommation de carburant, le temps de travail...
Dossier Associations céréales/légumineuses : Des atouts agronomiques indéniables
Guénaëlle CORRE-HELLOU, Auteur ; Damien FOISSY, Auteur ; Marie-Noëlle BODEVING, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations de cultures, notamment céréales-légumineuses, semblent intéresser de plus en plus les agriculteurs, mais aussi les organismes de recherche et de développement, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Ainsi, les connaissances progressent sur le sujet et certaines d'entre elles sont présentées dans ce dossier : - équilibre entre productivité et services écologiques offerts par les associations végétales ; - bénéfices agronomiques sur la quantité et la qualité des produits récoltés, sur la gestion des adventices et ravageurs, pour la culture suivante Jacques Morineau, agriculteur bio en Vendée, cultive lui-même des associations et apporte son témoignage.
Dossier - Concilier performance économique et environnementale
Aurélien ESPOSITO FAVA, Auteur ; P. TOUCHAIS, Auteur ; Maïlis VALENTIN, Auteur ; ET AL., AuteurL'optimisation des systèmes agricoles se tourne de plus en plus vers la capacité à concilier performances environnementales et économiques. La connaissance et l'application de systèmes innovants face à ces problématiques doit pouvoir s'étendre à un nombre significatif d'agriculteurs, doit prendre en compte la multiplicité des enjeux concernés et doit bénéficier de moyens adaptés et suffisants. Face à ces nouveaux enjeux agro-écologiques, le dossier présente des actions auxquelles les Chambres d'agriculture participent largement : - les stations régionales d'expérimentation, avec un zoom sur celle de Thorigné d'Anjou, conduite entièrement en agriculture biologique ; - le Réseau Mixte Technologique Systèmes de cultures innovants (RMT SDCI) ; - le projet « Production Intégrée en Légumes Industriels de Plein Champ » ; - l'opération Innov'action. Les Chambres s'impliquent, par ailleurs, dans la diffusion des résultats et des pratiques à travers l'animation de groupes d'agriculteurs et la formation continue des agriculteurs et des conseillers, avec le centre de formation Resolia spécifiquement dédié à ces derniers. Les Chambres accompagnent aussi des projets de filières territorialisées. Deux marques sont d'ailleurs portées par le réseau : Bienvenue à la Ferme et Les Marchés de Producteurs de Pays. Côté énergie, les Chambres mettent en uvre des diagnostics Dia'Terre et une offre de conseil énergie-climat, ou peuvent accompagner des projets de méthanisation.
Etude comparée entre bio et conventionnel : La bio plus efficiente et moins énergivore
Jenna COTON, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurLe projet CEDABIO, mené de 2009 à 2011, a porté sur la durabilité (sociale, économique et écologique) des exploitations bovines biologiques. Associant études en fermes expérimentales et suivi de 96 exploitations en bovins lait et 48 en bovins viande, dont la moitié de l'ensemble en AB, ce projet a amené de nombreux résultats en cours de diffusion. Parmi les résultats les plus marquants, on peut retenir des différences significatives en faveur des élevages biologiques au niveau du bilan des minéraux, de la consommation d'énergie (moindre en AB aussi bien ramenée à l'unité de surface qu'à l'unité de produit), de l'utilisation des produits phytosanitaires et pharmaceutiques (moins de traitements allopathiques et de frais vétérinaires en AB pour des états sanitaires comparables avec les conventionnels), ou encore de l'efficience économique. Le projet ne montre pas de différence notable sur des points comme la biodiversité (l'effet région est plus important à ce niveau), le ressenti au travail, le bien-être animal ou la gestion des déchets.
Livret Agroécologie : La méthode de Diagnostic Agro-Environnemental "Dialecte" : Donner plus de valeur aux actions préventives plutôt que curatives
Philippe Pointereau, Directeur du pôle Agro Environnement de Solagro, présente, dans l'édito de ce « livret Agroécologie », la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la particularité de ses systèmes agricoles (très diversifiés), ainsi que l'outil Dialecte (conçu en 1994 par Solagro lors du développement des plans durables). L'orientation fondamentale de l'outil consiste à analyser le système de production dans sa globalité et à mesurer ses effets sur l'ensemble des thématiques environnementales, ainsi qu'à appliquer les principes de l'agroécologie... Au sommaire de ce livret, édité par Bio de Provence Alpes-Côte d'Azur : L'agroécologie : Un mouvement, une science, des pratiques ; Nos valeurs : En lien avec l'agroécologie ; L'histoire : De la mise en uvre du « programme DAE » par Bio de Provence ; Les outils utilisés : Des outils et compétences mobilisables au sein du réseau bio ; Carte des diagnostics agro-environnementaux réalisés en PACA par Bio de Provence ; Exemples d'utilisation sur les territoires : Parc Naturel Régional des Alpilles (Bouches du Rhône) ; Bassin versant Caramy Issole (Var - environs de Brignoles) ; Suivi des performances environnementales : Mises à jour et analyse des changements constatés ; Comparaison de différents systèmes et modes de production ; Analyses complémentaires : Utilisation dans des actions de développement et de formation ; Aujourd'hui et demain : Autres utilisations en cours ou à venir.
Pratiques locales : Une plateforme rapproche la demande et l'offre locale de produits bios
Geneviève de LACOUR, AuteurPremier département "bio" de France, au regard du nombre d'exploitations, la Drôme est aussi pionnière en matière d'achats publics. Pour rapprocher la demande de l'offre, le conseil général a développé une plateforme internet de mise en relation des gestionnaires de collèges avec les agriculteurs. Un agent du service du développement économique a conçu l'outil "agrilocal.fr". Ce service gratuit a été expérimenté, en 2011, sur deux sites-pilotes volontaires : le collège de Chabeuil (6 700 hab.) et la cité scolaire de Nyons (7 000 hab.). Depuis, trente autres collèges (sur cinquante) ont intégré le dispositif. Présentation : Une consultation ouverte (écueils à éviter, validation de la plateforme par les services juridiques du département...) ; L'environnement, critère n°1 (attribution d'une note de performance environnementale par la cité scolaire de Nyons, signature d'un partenariat entre la Drôme et le Puy-de-Dôme qui s'est équipé, en 2012, de la plateforme en ligne...). Magali Baconnier, gestionnaire de la cité scolaire de Nyons (collège et lycée), indique, dans un encart, comment la performance environnementale est le critère dominant.
Le projet agro-écologique : Vers des agricultures doublement performantes pour concilier compétitivité et respect de l'environnement : Propositions pour le Ministre
Marion GUILLOU, Auteur ; Hervé GUYOMARD, Auteur ; Christian HUYGHE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (CS30735, 147 Rue de l'Université, 75 345, FRANCE) : AGREENIUM | 2013Le ministre de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Forêt a pour ambition de "développer le potentiel et la diversité de notre agriculture et de combiner compétitivité économique et préservation de l'environnement". Dans cette perspective, il a demandé à Marion Guillou de faire un point sur les bonnes pratiques agricoles à l'échelle de l'exploitation, et aux échelles plus larges des territoires et des filières, dans l'objectif de promouvoir des systèmes agricoles doublement performants, sur les plans économique et environnemental, et de proposer des recommandations susceptibles de conforter une dynamique positive. Cette mission a mobilisé les services du ministère - le CEP (Centre d'études et de prospective) en premier lieu -, l'INRA - en particulier ses groupes dits "filières" -, et un total de plus de 200 partenaires agricoles, des filières et des territoires. Au sommaire : I. Vers des performances économiques et écologiques : de quoi parle-t-on ? ; II. Des dynamiques en marche, en France et à l'étranger ; III. Principales voies d'avenir pour une transition vers une agriculture doublement performante ; IV. Recommandations ; V. Conclusions.
Des systèmes de production visant la double performance économique et environnementale
Noémie SCHALLER, AuteurSuite à une demande du ministère de l'Agriculture relative aux systèmes agricoles innovants, une étude a été menée sur des systèmes visant la double performance, économique et écologique. Dans ce cadre, six grands types de systèmes ont été étudiés : systèmes de polyculture-élevage bovin laitier autonomes, systèmes de production de porcs sur paille, systèmes de grandes cultures à bas niveaux d'intrants, systèmes de grandes cultures avec réduction du travail du sol, systèmes de cultures pérennes en protection intégrée et systèmes agroforestiers. Le but était d'identifier leurs caractéristiques, leurs niveaux de performances économiques et écologiques et les conditions de leur généralisation. Parmi les résultats obtenus, on peut noter trois points communs à ces six systèmes : « la recherche de la diversification, d'un certain degré d'autonomie et d'une plus grande complémentarité entre les différentes productions de l'exploitation » afin d'améliorer l'efficience globale du système plus que celle de chaque atelier. Ces systèmes peuvent voir leurs performances améliorées, mais avec une forte variabilité selon les productions ou encore les conditions économiques et pédoclimatiques. Étant plus complexes à gérer, leur généralisation demanderait un important effort d'accompagnement, d'outils d'incitation, mais aussi une mobilisation et une coordination renforcées des acteurs des filières, notamment face à la diversification des productions qui nécessitent, chacune, des débouchés économiquement viables. Les besoins de recherche sont aussi très importants pour ces systèmes. Des réflexions sont également à mener, non plus à l'échelle des systèmes mais des territoires, la recherche de la double performance économique et écologique pouvant aussi être menée à ce niveau.
Transitions vers la double performance : quelques approches sociologiques de la diffusion des pratiques agroécologiques
Florent BIDAUD, AuteurL'évolution du monde agricole vers l'agroécologie fait question. Notamment, comment favoriser cette transition ? Ce document présente divers éléments, des schémas explicatifs, issus notamment des sciences sociales et pouvant être mobilisés pour analyser les blocages observés et aider à définir quel conseil développer ou quelle politique publique mettre en uvre. Parmi ces schémas, on peut mobiliser des résultats issus d'analyses de trajectoires d'agriculteurs ayant opéré des changements, résultats qui ont montré notamment que ces changements sont durables si progressifs, si appuyés, menés en lien avec des dynamiques collectives et s'il y a écho dans l'environnement institutionnel et marchand. En effet, la transition vers l'agroécologie n'est pas qu'une question à aborder à l'échelle de l'exploitation. C'est aussi une question d'évolution des filières et des territoires, à savoir des systèmes agroalimentaires. Ces derniers sont porteurs de verrous importants face aux changements et qui perdurent, par exemple, parce que les acteurs ont des intérêts communs au maintien du système (parce que cela fonctionne, que c'est efficace et sûr, notamment en termes de résultats techniques, économiques et même sociaux). L'approche territoriale, à travers des projets regroupant divers acteurs (agriculteurs, conseillers, chercheurs, entreprises ), peut être un moyen pour lever ces verrous à l'échelle des systèmes agroalimentaires. La « recherche du pluralisme » dans la gouvernance de cette transition est un élément nouveau pouvant fortement et durablement impacter le monde agricole.
Verger en agriculture biologique : Modes de gestion du sol sur le rang
Alain GARCIN, Auteur ; Claude BUSSI, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar SolAB, la gestion des sols et de leur fertilité en agriculture biologique ont été étudiées dans différentes productions végétales, dont l'arboriculture. Sur les six sites consacrés aux vergers biologiques, les expérimentations ont notamment permis de comparer trois modes de gestion du sol sur les rangs : une couverture végétale spontanée ou semée, un mulch naturel ou artificiel, un travail mécanique (modalité témoin). L'objectif était d'évaluer la faisabilité et la durabilité de tels modes de gestion pour limiter la concurrence des adventices pour l'eau et les éléments minéraux. Les résultats ont permis de conclure que le choix de la technique la plus appropriée relève des contraintes propres à chaque contexte de production. Par ailleurs, l'alternance de ces techniques dans l'espace et dans le temps semble être une bonne garantie de la durabilité des vergers. Cette étude a aussi permis d'utiliser différents outils d'évaluation de la fertilité des sols et d'en évaluer l'intérêt et la faisabilité.
L'agriculture biologique en Bretagne : Programme d'actions d'Inter Bio Bretagne
Ce document concerne le programme d'actions d'Inter Bio Bretagne dans le développement de la filière en agriculture biologique. Il est présenté comme suit : - Axe 1 : Coordination de l'Interprofession Bretonne de l'Agriculture Biologique ; - Axe 2 : Enjeu : Accroître les capacités d'approvisionnement (1. Informer sur la Filière Agriculture Biologique ; 2. Coordonner le programme régional de recherche expérimentation en Bio) ; - Axe 3 : Enjeu : Connaître et analyser le développement des filières et des marchés ; Sécuriser la mise en marché ; Rapprocher les acteurs de l'amont et de l'aval de la filière bio (1. Connaître les indicateurs économiques et leur évolution ; 2. Veille et analyse de la réglementation - organisation de la concertation interprofessionnelle autour de la règlementation ; 3. Diffusion des informations économiques vers les professionnels ; 4. Des réunions de concertation au niveau régional, interrégional et national ; 5. Structuration de l'offre en produits Bio pour la restauration collective ; 6. Accompagnement dans la mise en place de nouvelles filières - exemple de la filière Algues marines Bio) ; - Axe 4 : Enjeu : Accompagner les créateurs d'activités Bio & Accompagner les opérateurs bio dans leur développement (1. Accompagnement des créateurs d'activités ; 2. Mise en relation entre les opérateurs économiques ; 3. Appui aux entreprises / accompagnement R&D / Performance environnementale ; 3. Accompagnement des entreprises Bio bretonnes dans leurs actions de communication) ; - Axe 5 : Enjeu : Développer la consommation des produits bio (dans les différents circuits de distribution y compris en restauration collective) (1. Promotion des produits Bio, implication des consommateurs dans le respect de la saisonnalité ; 2. Pour la restauration collective : formations et sensibilisation des élus, enseignants, gestionnaires).