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AFRIQUE DE L'OUEST |
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3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
L'arbre providence
Marie-Laure MAZURIER, AuteurCet article présente le documentaire « L'arbre providence » (2019), qui raconte le combat de l'APAF (Association pour la Promotion des Arbres Fertilitaires, de l'Agroforesterie et de la Foresterie). Au Togo, la plantation d'arbres fertilitaires est remise au goût du jour, dans les champs de café, de cacao, de légumes ou de céréales, afin de restaurer, en quelques années, la fertilité des sols. Si cette pratique présente de forts avantages socio-environnementaux, elle n'est, pour autant, pas appréciée par tout le monde...
Participatory Guarantee Systems for Organic Agriculture: Case studies in Central and West Africa: Burkina Faso, Cameroon, Ghana, Mali, São Tomé and Príncipe
Flávia MOURA E CASTRO, Auteur ; Sara ANSELMI, Auteur ; Alexandra JOSEPH, Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2022Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) représentent un outil alternatif et complémentaire au système de certification par une tierce partie. Les petits exploitants agricoles préfèrent souvent recourir à un SPG pour certifier leurs produits, car ils sont plus accessibles et mieux adaptés à leurs réalités locales. IFOAM - Organics International soutient ces mécanismes qui permettent de vérifier et dassurer la conformité des produits aux normes biologiques. IFOAM-OI est dailleurs la seule organisation à collecter et à publier des données sur les SPG. Cette nouvelle publication compile des informations sur cinq SPG basés en Afrique Centrale et en Afrique de lOuest : 1 - BioSPG au Burkina Faso : faire progresser l'alimentation saine, la biodiversité et le bien-être pour tous ; 2 - SPG Etso Mbong au Cameroun : rendre l'agriculture plus rentable et plus saine ; 3 - SPG au Ghana : cultiver en agriculture biologique pour une production alimentaire plus saine ; 4 - BioLocal au Mali : permettre l'accès à une alimentation saine et équitable pour tous grâce à la certification SPG ; 5 - SPG à São Tomé et Príncipe : produire des aliments biologiques pour le bien de notre population. Les informations contenues dans ce rapport ont été collectées entre 2020 et 2022, en collaboration avec des mouvements nationaux d'agriculture biologique et d'autres parties prenantes. Elles permettent notamment de répondre aux questions suivantes : comment ces initiatives de SPG fonctionnent-elles et traitent-elles la conformité ? Quelle gouvernance est mise en place ? Quels sont leurs principaux canaux et stratégies marketing ? A quels défis ces groupes dagriculteurs sont-ils confrontés ? Cette publication donne ainsi un aperçu des similitudes et des diversités au sein des SPG.
Dossier de presse dOXFAM : Le virus de la faim se propage : Cocktail explosif : Les conflits, la Covid-19 et le changement climatique exacerbent la faim dans le monde
Dans ce rapport, Oxfam révèle que le nombre de personnes en situation de famine a été multiplié par six depuis le début de la pandémie, et que 20 millions de personnes supplémentaires sont confrontées à des niveaux dinsécurité alimentaire extrêmes, pour un nouveau total de 155 millions de personnes réparties dans 55 pays. Le rapport explore, en particulier, 3 facteurs principaux qui ont aggravé la situation de faim dans certains pays, révélant les inégalités criantes de notre monde. Premièrement, deux personnes sur trois en situation de crise alimentaire vivent dans un pays en guerre ou en conflit (notamment lAfghanistan, lÉthiopie, le Soudan du Sud, la Syrie, le Yémen, ainsi que le Sahel et en particulier le Burkina Faso). Les conséquences économiques de la Covid-19 sont le deuxième principal facteur de la crise alimentaire mondiale, aggravant la pauvreté et révélant les inégalités croissantes partout dans le monde. Le nombre de personnes en situation dextrême pauvreté devrait atteindre 745 millions fin 2021, soit une hausse de 100 millions de personnes depuis le début de la pandémie. Les femmes, les personnes déplacées et les travailleurs et travailleuses du secteur informel sont les plus durement touchés. Enfin, le troisième facteur aggravant la faim dans le monde cette année est le changement climatique. Près de 400 catastrophes météorologiques, notamment des inondations et des tempêtes record, ont continué de frapper des millions de personnes en Amérique centrale, en Asie du Sud-Est et dans la Corne de lAfrique.
Consommer du lait local aussi en Afrique de lOuest
Isabelle PETITPAS, AuteurPartout dans le monde, les filières locales et la consommation de produits locaux sont des enjeux essentiels pour les producteurs. LAfrique de lOuest compte autant de vaches quen Europe ; pour autant, les habitants ont moins de chances de consommer du lait produit localement. Isabelle Petitpas, une adhérente à Biolait, a participé à une réunion organisée par le Comité Français Solidarité Internationale (CFSI) sur la filière lait dans cette région du monde. Dans cet article, Isabelle Petitpas synthétise les principales problématiques auxquelles les éleveurs laitiers dAfrique de lOuest doivent faire face : manque de structuration de la filière, importations de lait en poudre (surplus de production européen) qui créent une concurrence au niveau des prix de vente, manque de prise en compte des politiques mises en uvre pour développer leur mode de production Le CFSI mène des actions de plaidoyer pour sensibiliser le plus large public possible à ces sujets. Toutefois, la Covid-19 est venue troubler tous les échanges nationaux et internationaux. Lurgence sanitaire a également engendré des désinvestissements dans lagriculture (arrêt des travaux de structuration des filières et des soutiens au développement) et risque de mettre à mal les filières de lait locales. Il est difficile de prévoir ce que la crise sanitaire va continuer dinduire sur la production et les importations en Afrique de lOuest...
Document d'information médias d'Oxfam : Le virus de la faim : comment le coronavirus sème la faim dans un monde affamé
En 2019, on estimait à 821 millions le nombre de personnes vivant dans linsécurité alimentaire, dont environ 149 millions souffrant de la faim à un niveau critique. Dans certains endroits du monde, la faim gagnait déjà du terrain avant l'apparition de la pandémie de COVID-19. Le coronavirus est venu sajouter à un contexte déjà fragilisé par des conflits, des inégalités croissantes et une crise climatique qui saggrave. Ce rapport étudie comment la pandémie de COVID-19 aggrave la situation. Il relève 10 foyers de famine extrême qui, ensemble, concentrent 65 % des personnes souffrant de la faim à un niveau critique dans le monde : Yémen, République démocratique du Congo, Afghanistan, Venezuela, Sahel et pays d'Afrique de l'Ouest, Éthiopie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie et Haïti. De nouveaux pays accusent des niveaux de sous-alimentation croissants (Inde, Afrique du Sud et Brésil) avec des personnes qui ont basculé dans la pauvreté. Ce rapport met également en lumière un système alimentaire mondial qui échoue à distribuer équitablement la nourriture et plonge des millions de personnes dans la faim sur une planète qui produit pourtant suffisamment pour nourrir tout le monde. Oxfam préconise 6 mesures à mettre en uvre immédiatement par les gouvernements.
Les paysan.nes du monde face au coronavirus
Chantal JACOVETTI, Auteur ; Fanny MÉTRAT, Auteur ; Marceline PEGLION, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit les conséquences de la pandémie de Covid-19 pour les paysans situés dans trois régions du monde : lAfrique de lOuest, lAfrique du Sud et lInde. Afin de mieux comprendre les impacts liés aux confinements qui ont eu lieu dans ces différentes zones, cet article détaille lorganisation des filières et des marchés agricoles sur lesquels se positionnent les petits producteurs.
Rendements et pratiques des cultures maraîchères en agriculture biologique au Sénégal
Hubert DE BON, Auteur ; Laure BRUN-DIALLO, Auteur ; Jean-Michel SENE, Auteur ; ET AL., AuteurEn Afrique, lagriculture biologique recouvre une grande diversité de pratiques et les rendements présentent de fortes variations. Lanalyse ditinéraires techniques en bio et des rendements obtenus a été réalisée pour trois cultures maraîchères, au Sénégal : le chou pommé, la tomate en saison des pluies et loignon. La comparaison avec les rendements usuels de lagriculture conventionnelle montre, pour la tomate et le chou pommé, des rendements plus faibles en bio, qui peuvent sexpliquer par une fertilisation azotée plus faible et labsence de mesures efficaces contre les maladies et ravageurs. Quant à loignon, sa culture est parfois plus productive en agriculture biologique quen conventionnelle, et inversement, les rendements variant beaucoup dune région à lautre et selon les années.
Agroécologie : Capitalisation d'expériences en Afrique de l'Ouest : Facteurs favorables et limitants au développement de pratiques agroécologiques ; Evaluation des effets socio-économiques et agro-environnementaux
Le projet CALAO Capitalisation dexpériences dacteurs pour le développement de techniques agroécologiques résilientes en Afrique de lOuest a été mis en uvre au cours de lannée 2017, dans le cadre du Projet dappui à la sécurité alimentaire en Afrique de lOuest (PASANAO). Sous le pilotage et la coordination dAVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières), le projet CALAO a impliqué diverses ONG et universités françaises et africaines et des partenaires au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo. Les agricultures familiales de la région ouest-africaine sont confrontées à des défis et à des difficultés auxquels le modèle de la révolution verte, basé sur l'usage intensif d'intrants de synthèse et le recours à des variétés commerciales à haut potentiel de rendement, ne semble pas en mesure d'apporter des solutions durables et adaptées aux besoins et aux capacités des familles paysannes. Le projet a consisté en un travail dévaluation et de capitalisation visant à mettre à disposition des praticiens, décideurs politiques et institutions de coopération des références sur les effets et impacts agro-environnementaux et socio-économiques des pratiques et des systèmes agroécologiques, ainsi que des éléments danalyse des freins et leviers pour le développement de ces pratiques. Ce document de capitalisation présente les résultats issus principalement d'études de terrain, réalisées au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo.
Dossier : AFPYR : un programme de recherche sur les associations foncières pastorales dans les Pyrénées ; Conventions de pâturage et accès au foncier pour les éleveurs pastoraux : état des lieux et perspectives en région PACA ; Le pastoralisme : quels enjeux des réformes foncières en Afrique soudanienne et sahélienne ?
Corinne EYCHENNE, Auteur ; Magali JOUVEN, Auteur ; Habibou IBRAHIM, AuteurCe dossier regroupe trois articles liés à la gestion et à laccès au foncier dans des zones pastorales. Le premier présente les résultats du programme AFPYR (Associations foncières pastorales dans les Pyrénées). Son objectif est de comprendre et mettre en valeur limportance de ces AFP. Pour cela, trois de ces associations basées sur différents territoires ont été étudiées à laide dentretiens semi-directifs. Il en est ressorti quaprès 45 ans dexistence, les AFP sont toujours très mobilisées par les acteurs du territoire, notamment parce quelles permettent darticuler trois éléments : la procédure (cadre réglementaire), lobjet (le foncier) et léchelle (la commune). Le second article présente les résultats dun projet réalisé par des étudiants de loption « Systèmes dÉlevage » de Montpellier SupAgro. Ce projet a été commandité par une Communauté de Communes de PACA et par lAssociation des Communes Pastorales (ACP) afin détablir une analyse sur laccès au foncier pastoral (contenu des conventions de pâturage, motivations/freins à létablissement de nouvelles conventions, difficultés rencontrées par les acteurs). Les principaux résultats sont présentés. Le dernier article effectue un état des lieux des politiques foncières en Afrique soudanienne et sahélienne. Ces dernières soutiennent une modernisation de lélevage mais leurs interventions se sont révélées inefficaces, génératrices de conflits et dinsécurité en matière de droit foncier (accès et usage des terres). Suite à ce constat, des initiatives dorganisations régionales se sont créées et insistent sur limportance de la gouvernance locale.
Introduire la biodynamie au Togo
Jean-Michel FLORIN, AuteurAu Togo, l'agriculture occupe presque les trois-quarts de la population et tient une place importante dans le PIB. La situation sociale et économique est assez difficile, avec une forte diminution du tourisme ces dernières années. Ce pays de l'Afrique de l'Ouest présente, au sud, une zone subéquatoriale bien arrosée à proximité de l'Océan Atlantique, mais dont les côtes sont actuellement menacées par l'urbanisation et le développement de bidonvilles. En allant vers le nord, c'est une zone de montagnes granitiques et volcaniques, au centre du pays, puis une zone de savanes sèches, à la frontière avec le Burkina Faso. Les cultures vivrières sont partout : maïs, sorgho, ignames, tarros, quelques arbres fruitiers... L'intérêt de ce petit pays francophone pour la biodynamie a germé grâce à l'initiative de plusieurs ONG françaises, dont le collectif Captogo et lassociation Indigo. Des contacts ont dabord été établis avec deux paysans togolais intéressés par la biodynamie : Joseph Arizina, agriculteur dans le centre du pays, qui a démarré tout seul la biodynamie sur sa petite surface ; et Komla Zivi, dont le petit domaine se situe au sud-ouest du pays. Un cycle de 4 conférences a pu être organisé, avec des formations à lélaboration de compost de bouse.
Un nouveau référentiel pour prouver l'efficacité de l'agro-écologie
AVSF, AuteurEn 2016, quatre ONG (Agrisud, AVSF, CARI et GRET) ont créé le GTAE : Groupe de travail sur les transitions agro-écologiques. Lobjectif est de construire une méthode commune pour évaluer de manière fiable les performances de lagro-écologie et les conditions de son développement. En 2017, le GTAE a mené le projet CALAO en Afrique de lOuest (Burkina Faso, Sénégal et Togo). Il a permis de mettre en évidence leffet positif de lagro-écologie : le revenu est deux à quatre fois plus élevé dans les systèmes agro-écologiques et les rendements augmentent en moyenne de 50 %. Il existe actuellement de multiples méthodes dévaluation pour quantifier les effets et impacts de ces pratiques ; or, il est important dutiliser des indicateurs identiques. Ces derniers doivent impérativement prendre en compte trois approches complémentaires (la parcelle, la ferme et le territoire) et deux aspects fondamentaux (agro-environnemental et socio-économique). Un atelier, basé sur la confrontation des différentes méthodes dévaluation, a permis daboutir à des premières grilles. En plus de faciliter la comparaison des pratiques, cette base commune doit permettre de convaincre les décideurs politiques de la pertinence de lagro-écologie et dorienter les démarches daccompagnement dans cette transition.
Afrique de l'Ouest : BEDE accompagne les organisations paysannes
Anne BERSON DENA, Auteur ; Frédéric PRAT, AuteurL'association de solidarité internationale BEDE (Biodiversité : Échange et Diffusion d'Expériences), créée en 1994, accompagne les organisations de protection et de promotion de l'agriculture paysanne. Certaines de ses actions, concernant les systèmes semenciers autonomes en agroécologie paysanne en Afrique de l'Ouest, sont présentées dans cet article. Des « Cases de semences », à l'image des « Maisons de la semence » développées pour la première fois au Brésil, ont par exemple vu le jour au Togo, au Bénin Au Mali, BEDE, en partenariat avec l'Irpad (Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement), a accompagné trois organisations paysannes dans un processus visant à mettre en place un espace de dialogue pour dégager un cadre juridique consensuel protégeant les droits des petits producteurs sur les semences traditionnelles et paysannes.
Actes : 11ème Séminaire International d'information et de réflexion sur l'agriculture biologique : La Bio en Europe et dans le monde : Jeudi 3 mars 2016 - Paris
Le 11ème Séminaire International d'information et de réflexion sur l'agriculture biologique a été organisé par l'Agence Bio le 3 mars 2016, à Paris. Au sommaire des Actes : - Avant propos ; - Ouverture ; - Panorama de la Bio dans le monde, dans l'Union Européenne et en France : Quels mouvements en profondeur ? ; - Focus sur la Bio en Suède ; - Focus sur la Bio en Bulgarie ; - État d'avancement de la mise en uvre du plan d'actions pour l'avenir de la production biologique dans l'Union Européenne ; - Accueil de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt par Didier Perreol, Président de l'Agence Bio ; - Intervention de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt ; - La Bio aux États-Unis ; - Table-ronde sur la dynamique de développement de la Bio en Afrique ; - Clôture du Séminaire ; - 4ème édition des Trophées de l'Excellence Bio : Remise des prix ; - Annexe : Liste des inscrits au Séminaire.
Rencontre : Robert Ali Brac de la Perrière : La semence paysanne, source de vie sur les territoires
LaRevueDurable, AuteurLes semences paysannes, issues de la sélection traditionnelle paysanne, ont peu à peu disparu de nos surfaces cultivées avec la modernisation de l'agriculture, depuis la moitié du XXe siècle. Robert Ali Brac de la Perrière, coordinateur de l'association Bede (Biodiversité : échanges et diffusion d'expériences) qui travaille sur le retour des semences paysannes en agriculture, apporte son éclairage sur le sujet dans cette entrevue.
Socioeconomic determinants of organic cotton adoption in Benin, West Africa
Epiphane SODJINOU, Auteur ; Laurent C. GLIN, Auteur ; Gian NICOLAY, Auteur ; ET AL., AuteurEn Afrique de l'Ouest, où les moyens de subsistance en milieu rural sont particulièrement vulnérables, la production de coton biologique est perçue par les agriculteurs comme un moyen de réduire le niveau de pauvreté, mais aussi de soutenir la résilience des ménages. Cette étude a pour objet l'évaluation des facteurs institutionnels et socioéconomiques déterminant la décision des agriculteurs de produire du coton biologique. Les données traitées ont été collectées auprès d'agriculteurs du centre et du nord du Bénin. Globalement, le choix du coton biologique est principalement lié à la situation socioéconomique de l'agriculteur, à la distance géographique entre la ferme et le lieu d'habitation, et à la proximité avec des services de conseil et de vulgarisation.
Semences paysannes, plantes de demain
Cet essai est le produit d'une analyse de l'auteur sur la gestion de la biodiversité cultivée qui s'est construite au cours des trois dernières décennies dans trois régions du monde, l'Europe, le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest. Il est né des réflexions que l'auteur a partagées avec différentes catégories d'acteurs : universitaires et chercheurs du secteur public, militants d'associations et d'ONG, membres de communautés et d'organisations paysannes. A l'heure où les modèles de l'agriculture industrielle révèlent leurs limites aussi bien en ce qui concerne l'environnement que les agriculteurs et les consommateurs, la stratégie d'adaptation la plus prometteuse devrait se fonder sur un entretien de la biodiversité des cultures. A contre-courant du modèle productiviste encourageant la standardisation, les pionniers en agroécologie ont développé, en quelques années, de nouvelles pratiques d'utilisation de la diversité cultivée à partir de semences paysannes. C'est en essayant d'adapter leurs plantes à des systèmes moins intensifs, moins exigeants en énergie et moins polluants qu'ils ont établi une autre référence pour l'agriculture, non seulement en termes de biodiversité cultivée (environnement, intrants, nutriments ), mais aussi à travers un changement de mode de fonctionnement social. Celui-ci, en décalage avec les pratiques de l'agroalimentaire de masse fondé sur la rentabilité et la concentration des profits, s'appuie sur l'échange des variétés et des savoir-faire, la mutualisation et la recherche collaborative. Point d'entrée de la reconversion de l'agriculture vers le bio, les semences paysannes s'imposent comme les premières sources des plantes de demain.
Lutter contre les insectes bioagresseurs en agriculture Changer d'échelle : de la parcelle au paysage
François-Régis GOEBEL, AuteurLa pression des insectes ravageurs augmente depuis une vingtaine d'années, conséquence des monocultures industrielles et de l'intensification des pratiques agricoles. Les paysages sont uniformisés, la biodiversité est réduite, les équilibres biologiques sont perturbés et les bioagresseurs développent des résistances aux insecticides et aux toxines produites par les OGM. La lutte contre les bioagresseurs s'est longtemps limitée à l'utilisation d'insecticides, gérée à l'échelle de la parcelle ou de l'exploitation. Dans l'optique d'une lutte agroécologique, il est important de travailler à l'échelle du paysage pour tirer parti de toutes ses composantes et de coordonner les actions des acteurs, voire de construire le paysage. En Australie, la coordination, à l'échelle du paysage, de la lutte contre le hanneton ravageur de la canne à sucre a permis d'éviter la multiplication des foyers d'infestation tout en réduisant la quantité d'insecticides employée. En Afrique du Sud, les plantes attractives, pièges et répulsives, permettent d'améliorer la lutte contre le foreur de tige de la canne à sucre. Ces exemples montrent qu'il est important de connaître et prendre en compte les interactions entre l'insecte et le paysage dans toutes ses composantes. Dans cet objectif, des recherches sont nécessaires pour mieux connaître la biologie et les mécanismes de régulation des insectes. Les champs de recherche doivent porter sur l'identification des messages chimiques et les processus écologiques, mais aussi sur la stratégie des acteurs. Enfin, la lutte agroécologique est multidisciplinaire.
Partout dans le monde, des semences paysannes
Delphine DIVE, Auteur ; Bernard BOUTIAU, Auteur ; Yves BAUDAUT, Auteur ; ET AL., AuteurLes Rencontres Internationales des Maisons des Semences Paysannes (organisées par le Réseau Semences Paysannes) se sont tenues à Périgueux (Dordogne), en septembre 2012. Trois cents participants sont venus d'une vingtaine de pays différents, de tous les continents : des paysans essentiellement, mais aussi des chercheurs (INRA, CNRS), des animateurs de structure, des agronomes Le Réseau Semences Paysannes (RSP), créé en 2003, est à l'origine de cette conscience commune en faveur des semences paysannes comme une résistance créatrice, pour la biodiversité cultivée et pour l'autonomie des paysans La définition de semences paysannes par le RSP est la suivante : « Nous entendons par « variétés paysannes », les variétés que nous, paysans, sélectionnons et que nous ressemons et continuons à faire évoluer dans nos champs pour les adapter à de nouvelles nécessités agronomiques, alimentaires, culturelles, ou dues aux changements climatiques. Nous considérons que ces activités sont un droit imprescriptible de chaque paysan, chaque jardinier ». Ailleurs dans le monde, il est question de semences créoles, natives Ces rencontres ont été marquées par la présence de fortes personnalités (François Delmond, Guy Kastler, Philippe Catinaud ) et l'émergence de nombreux collectifs. Nature & Progrès Belgique a présenté le projet de Maison de la Semence Citoyenne Des encarts sont réservés à la présentation de collectifs en faveur des Semences paysannes : "Centre de Développement Agricole et Artisanal" (Togo), Association Deccan Development Society (Inde), association Pétanielle (France), association Arche Noah (Autriche), « casa de sementes » (Brésil), réseau SEED (Luxembourg), association Kaol Kozh (Bretagne).