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VARIETE POPULATION |
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Création variétale bio en espèces potagères : C'est parti pour plus d'hétérogénéité !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, le nouveau règlement européen bio autorise la mise sur le marché de variétés bio adaptées à la production biologique et de matériels hétérogènes biologiques. En octobre 2022, un séminaire, organisé par lASF (Association des sélectionneurs français) sur la station du Geves en Anjou, a réuni des sélectionneurs et des Instituts techniques pour faire le point sur les changements, les contraintes techniques, les attentes et les perspectives liés à cette nouvelle réglementation. Le défi consiste à répondre à la diversité des systèmes biologiques. Les attentes sont multiples pour obtenir des variétés rustiques et résilientes : elles doivent être concurrentes aux adventices, tolérantes aux ravageurs et aux stress abiotiques, adaptées à une fertilisation organique et se développer avec de bas niveaux dintrants. En légumes, les producteurs souhaitent avoir de lhomogénéité au niveau de la date de maturité et de laspect de la récolte. Lhétérogénéité est plus recherchée au niveau des caractères agronomiques, pour mieux encaisser les aléas climatiques et les variations de caractéristiques de sol. La Cisab, cest-à-dire la commission intersection dédiée à la bio du CTPS (Comité technique permanent de la sélection), a pour mission de favoriser la prise en compte de la bio lors des décisions dinscription des variétés en France. Treize variétés potagères populations adaptées à la bio viennent dailleurs de demander leur inscription au catalogue national : 4 en betterave, 1 en chou romanesco, 1 en chou brocoli et 7 en carotte.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Bretagne : La plateforme Awen Bio : une source dinspiration
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa plateforme Awen Bio (ex-plateforme PAIS) est la seule station dexpérimentation, en Bretagne, totalement dédiée aux fruits et légumes bio. Lors de sa journée portes ouvertes, les visiteurs (des professionnels agricoles et des élus) ont souligné limportance de maintenir ce site de recherche, dessais et dinnovations. Cette plateforme, créée en 2000, a été gérée par Initiative Bio Bretagne (IBB) durant une vingtaine dannées. En 2021, suite à des difficultés et sous limpulsion du Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), un collectif de quatre partenaires (Grab, ITAB, Frab et Agrosemens) a décidé de prendre la relève dIBB pour ne pas perdre le travail entrepris. Le site est situé sur lexploitation bio du Lycée agricole de Suscinio. Il est composé de 3 ha de plein champ et de 800 m2 sous abri. Cette surface inclut aussi un verger de pommiers et de lagroforesterie. Les travaux sont menés en lien avec les élèves du lycée, dans une démarche pédagogique. Les objectifs sont de tester et daméliorer des variétés adaptées à lagriculture bio en Bretagne, des associations de cultures, des couverts végétaux, des plantes de services, des matériels et techniques de désherbage, ainsi que de travailler sur la fertilisation, la réduction du travail du sol et la protection des cultures. Depuis sa création, des essais sont notamment menés sur des variétés populations de légumes (principalement sur choux et tomates).
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
En direct de l'Inao : Matériel hétérogène biologique : c'est parti !
Chloé KEMPEN, AuteurLe nouveau règlement bio UE n°2018/848, entré en vigueur le 1er janvier 2022, prévoit de nouvelles catégories de semences et plants utilisables en agriculture biologique, et ce, afin d'élargir l'offre commerciale disponible pour les agriculteurs certifiés. Le matériel hétérogène biologique, ou MHB, fait partie de ces nouvelles catégories, aux côtés des semences C2 et des variétés bio adaptées à la production bio (VBAPB). Le MHB compte des semences de populations plus hétérogènes que les variétés commerciales, avec un plus fort potentiel d'adaptation aux attentes et conditions de production des exploitations, et ne nécessitant pas d'inscription au catalogue officiel. Dans cet article, l'Inao donne des explications détaillées sur les aspects réglementaires relatifs à ce matériel végétal.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Journées Bio Cultures de la Cocebi : Des essais variétaux pour répondre aux besoins
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa coopérative Cocebi a organisé sa journée annuelle Bio Cultures, dans lYonne, le 14 juin 2022. Jusque-là dédiée uniquement aux présentation dessais variétaux, le format de la journée a évolué pour répondre aux attentes des producteurs bio : lévènement a accueilli trois ateliers thématiques, un village dexposants et une présentation de matériels de travail du sol et de désherbage mécanique (ces derniers sont présentés dans un encart). Près de 130 personnes ont participé à cette journée. La plateforme dessais variétaux en céréales de la Cocebi et de ses partenaires a plus particulièrement présenté des variétés modernes en post-inscription, ainsi que des variétés hétérogènes de blé tendre (CCP populations croisées composites). Seize variétés de tournesol ont aussi été testées par Terres Inovia, en partenariat avec LG Semences. Les critères de choix, pour les variétés de tournesol, se basent plutôt sur la productivité, la précocité, la régularité, le profil sanitaire, la vigueur de départ et le profil en acides gras. Dans le cadre dun réseau national dessais conduit par Arvalis, la plateforme XP89 a aussi mené, avec plusieurs partenaires, des essais sur les biostimulants. Ces essais ont débuté en 2021. Aucun gain significatif de rendement na, pour linstant, été observé sur blé.
Pays de la Loire : La Nantaise de Grasseval, une création paysanne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurGrâce à un programme de sélection participative, lancé en 2008 par le groupement de producteurs Bio Loire Océan, en partenariat avec INRAE et avec le financement de la région Pays de la Loire, une nouvelle variété population de carotte, la Nantaise de Grasseval, a vu le jour en 2021. Comme en témoignent certains des producteurs bio ayant participé à sa sélection et à sa multiplication, cette variété population reproductible répond aux différents critères qui étaient recherchés et va leur permettre de diversifier leur gamme tout en optimisant leur autonomie en semences.
Produire des semences en agriculture biologique : Courgette
M. AUGAGNEUR, Auteur ; C. ETOURNEAU, Auteur ; O. GARRIGUES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de courgette en agriculture biologique. Elle décrit les étapes de production des semences, dans le respect du cahier des charges de l'AB et de la réglementation de la production de semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies et ravageurs ; - Récolte, séchage et agréage.
Variétés de blé : qua-t-on appris après 3 années du projet Qualiblébio ?
BULLETIN CAB, AuteurLe programme de recherche multipartenarial Qualiblébio a pour objectif de mieux connaître les variétés de blé sous tous leurs aspects. Il est né sous limpulsion de producteurs bio et de la CAB Pays de la Loire, et associe divers partenaires : lITAB, INRAE, la Chambre dagriculture, le GABBAnjou, la Minoterie Suire, lassociation Triptolème et la ferme du Pont de lArche. Différents blés ont été testés sur le plan agronomique (deux plateformes dessais), technologique (tests de panification au levain), organoleptique (tests de dégustation) et nutritionnel (analyses des glutens). Les différentes variétés évaluées appartenaient principalement à deux grandes catégories : des variétés paysannes (variétés anciennes et variétés populations) et des variétés biologiques (issues de sélections classiques, mais dans des conditions et avec des critères spécifiques à lagriculture biologique). Quelques variétés témoins (issues de sélections en conditions conventionnelles, mais assez fréquentes chez les agriculteurs bio), ainsi que quelques variétés paysannes de blé poulard ont été intégrées aux essais. Aucune variété évaluée na répondu parfaitement à lensemble des critères étudiés lors de ce projet. Qualiblébio a, néanmoins, fait ressortir les caractéristiques de certaines dentre elles. Elles sont synthétisées dans cet article et sont plus amplement détaillées dans un guide technique publié par la CAB, intitulé « Blés paysans en Pays de la Loire ».
Booster la diversité et la sélection en bio : Les coops bio sengagent
Laurence FONTAINE, AuteurLe choix variétal est lun des rares leviers annuel sur lesquels les agriculteurs bio peuvent agir. En grandes cultures, certains acteurs français de la production de semences, tels que Ubios, la Cocebi et Biocer, se sont mobilisés pour sélectionner des variétés plus adaptées à la bio que celles sélectionnées pour lagriculture conventionnelle. Ces recherches de cultivars bio ont été encadrées par le projet européen Liveseed, dont lobjectif était daméliorer loffre européenne de semences bio. Ce projet fait écho à un contexte réglementaire en pleine évolution : le nouveau règlement (UE) 2018/848, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022, comprend un important volet sur les semences (de la sélection à la commercialisation), avec l'objectif de contribuer au développement de variétés spécifiques aux besoins de la bio. Il existe plusieurs niveaux de sélection en bio (lignées sélectionnées intégralement en bio, en bio dès les croisements, en conventionnel jusquà un stade avancé ). Certaines techniques de sélections, acceptées avec la nouvelle règlementation, permettent de conserver un plus grand niveau de diversité génétique, telles que le matériel hétérogène biologique (MHB), dont les populations croisées composites (CCP) font partie, ou encore des variétés biologiques (VB). Le projet Liveseed a permis de tester la mise en uvre de ces nouvelles méthodes et de sélectionner plusieurs cultivars adaptés à la bio.
Covalience - Principes de la génétique quantitative appliquée au maïs
Le projet Casdar Covalience (2018-2021) a étudié la sélection participative des maïs population. Pour cela, ce projet sest notamment intéressé à la génétique quantitative. Afin de faciliter la compréhension des principes liés à la génétique, et plus particulièrement à la génétique quantitative appliquée au maïs (plante allogame), sept fiches à vocation pédagogique ont été créées : - Chapitre 1 : Rôle et fonctionnement biologique de l'expression des gènes : comment une mouche ou un roseau peuvent-ils émerger d'un code à 4 lettres : l'ADN ? ; - Chapitre 2 : La sexualité du maïs, la transmission des gènes d'une génération à l'autre et le brassage génétique ; - Chapitre 3 : Transmissibilité de l'information génétique à l'échelle d'une population allogame, ou l'évolution de la structure allélique ; - Chapitre 4 : Les forces qui font évoluer les structures alléliques : Mutation, migration, dérive génétique, sélection naturelle et consciente ; - Chapitre 5 : L'unique effet du hasard sur la structure allélique : dérive génétique, étranglement, consanguinité et nombre minimum d'individus à sélectionner ; - Chapitre 6 : La sélection naturelle chez les plantes cultivées : Contre ladaptation dune population à un environnement agricole ? ; - Chapitre 7 : Introduction à la génétique quantitative : Construction et évolution de la valeur génétique, des individus à la population. Ces fiches apportent des définitions, ainsi que des explications, et illustrent certains principes à laide de schémas.
Cultivons une biodiversité innovante et collective en Nouvelle-Aquitaine
Adrien AME, Auteur ; Elsa BERTHET, Auteur ; Doette BRUNET, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2021Le projet CUBIC Nouvelle-Aquitaine (2018-2020) a réuni 13 partenaires, avec pour objectif de développer des dynamiques collectives de sélection participative de variétés paysannes, dans une démarche agro-écologique. Le travail sur la biodiversité cultivée et les semences paysannes a démarré il y a près de 20 ans en Aquitaine et a fait de cette région une pionnière dans ce domaine, avec une reconnaissance aux niveaux national et international. De très nombreuses initiatives ont émergé de lessaimage porté par les structures de "Cultivons la Biodiversité en Nouvelle-Aquitaine", qui participent aujourdhui activement au développement des semences paysannes, en plein essor en France et en Europe. Parallèlement, la recherche participative se développe également et la thématique de la biodiversité cultivée est lune des premières à être traitée dans ce champ de recherche. Cette publication, réalisée dans le cadre du projet CUBIC, présente le fonctionnement des structures impliquées et les expériences de sélection pour : le maïs population, les céréales à paille, les potagères, ainsi que leur valorisation en alimentation humaine. La sélection des fourragères est aussi abordée.
Maïs population : Bilan technique : Projet Covalience 2018-2021
Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), portait sur la co-conception doutils de pilotage et dévaluation de la sélection des espèces végétales allogames, pour améliorer ladaptation de ces dernières au contexte local et augmenter la résilience des agroécosystèmes. Il a été conduit comme un projet de recherche collaborative et sest focalisé sur le cas du maïs, en étudiant la sélection participative des maïs population (moyen de favoriser la biodiversité cultivée). Afin de développer des méthodes et des outils pour accompagner cette sélection participative, trois objectifs ont été identifiés : A - caractériser ce à quoi les acteurs de la sélection donnent de la valeur, afin de définir des critères de performance ; B - analyser et évaluer la sélection pratiquée par les agriculteurs ; C - apprendre des expériences pour former, accompagner et innover. Ce bilan technique, rédigé à la fin du projet, présente les principaux résultats et enseignements obtenus. Il est constitué des parties suivantes : 1 - Sattacher à la dimension collective ; 2 - Développer des références propres au maïs population ; 3 - Garder la simplicité des choses dans la sélection ; 4 - Valoriser la souplesse dutilisation du maïs ; 5 - Mettre à disposition les bases sur la sélection participative du maïs population ; 6 - Développer un maïs agroécologique ; 7 - Repenser les méthodes danimation autour du maïs dans une logique plus systémique ; 8 - Persévérer pour développer la formation initiale. Ce document de synthèse renvoie également vers les différentes fiches signalétiques (livrables techniques) réalisées dans le cadre de ce projet.
Séchage des porte-graines : Le haricot ne se met pas la tête à lenvers
Caroline CHAVRIER, Auteur ; Manu BUÉ, AuteurLa production de semences de haricots biologiques est peu développée en France : elle sétendait sur 39 ha en 2019 et sur 67 ha en 2020. Les faibles volumes produits, et donc la faible offre commerciale en graines de haricots biologiques, poussent certains producteurs à lautoproduction de semences fermières. Dautant que le haricot passera dans la catégorie « hors dérogation » en 2025. Cest également un moyen, pour les producteurs, de se réapproprier la création variétale. Binable et battable, la production de semences de haricots ne semble a priori pas poser de problème ; mais, il faut toutefois se méfier de la bactériose sur porte-graines, qui provient souvent des semences de base. Le haricot est très peu allogame ; les variétés cultivées sont des variétés population entretenues en lignée pure. Pour éviter les croisements, il vaut mieux séparer les plants porte-graines des autres plants cultivés de quelques mètres. Le semis seffectue dès que le sol est assez chaud, souvent entre mi-mai et mi-juin, avec une dose denviron 25 graines au mètre linéaire. Plusieurs binages seront nécessaires pour maîtriser les adventices, selon les fenêtres météo et les faux semis réalisés auparavant. Un désherbage manuel pourra également être nécessaire. Pour la production de semences, le séchage des graines doit être lent (donc réalisé avec le porte-graines la tête en haut). Il se fera majoritairement au champ, avant récolte, pour les porte-graines cultivés sur de grandes surfaces.
Le tournesol pop' dans nos assiettes
Chaque année, de nouveaux paysans sollicitent, pour la saison des semis, des lots de semences de tournesol population (aussi nommées semences paysannes) auprès de la Maison de la Semence Paysanne de Dordogne. Laurence Dessimoulie et Delphine Trentacosata font découvrir quatre dentre eux. Côté culinaire, cet ouvrage propose également une vingtaine de recettes permettant de valoriser la graine de tournesol, qui reste assez méconnue.
Covalience - Sélectionner le maïs population sur la tolérance à la sécheresse : Quels leviers de sélection mettre en uvre pour sadapter ?
Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Un volet de ce projet a notamment exploré des stratégies envisageables pour améliorer la tolérance des maïs à la sécheresse par le biais de la sélection paysanne. Cette fiche commence par décrire les impacts des stress hydriques et thermiques sur cette culture, que ce soit au niveau végétatif (impacts sur la croissance végétale du maïs), ou au niveau reproductif (impacts sur le rendement en grains du maïs). Elle explique ensuite en quoi la sélection génétique peut permettre de limiter ces effets physiologiques. Les semences paysannes de maïs présentent, en effet, l'atout de leur diversité génétique qui leur confère un haut niveau dadaptabilité. Au travers des techniques de sélection, il est possible, au cours des années, dadapter ces maïs à de nouvelles conditions climatiques. Encore faut-il définir des objectifs dadaptation et sélectionner les maïs sur les bons critères. Cest pourquoi cette fiche revient sur la définition de quatre grands types dobjectifs en sélection végétale : la résistance, la tolérance, la résilience et lesquive. Elle applique ensuite ces objectifs sur le maïs, en définissant plusieurs critères lui permettant de mieux résister aux stress hydriques et thermiques : améliorer la résilience du maïs via la sélection naturelle (résilience à léchelle de lindividu) ; favoriser la récupération nocturne du maïs (tolérance) ; éliminer les pieds aux feuilles sénescentes (tolérance) ; éliminer les pieds avec des panicules stériles (tolérance) ; favoriser lenracinement profond (tolérance) ; sélectionner les individus les plus précoces en matière de floraison (esquive) ou effectuer une sélection favorisant létalement de la floraison (résilience à léchelle du peuplement).
Dossier : Tour d'horizon sur les céréales anciennes
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Yoan MICHAUD, Auteur ; Julie GALL, Auteur ; ET AL., AuteurBio en Grand Est présente un tour d'horizon de travaux et d'actions réalisés par la structure, par certains de ses agriculteurs adhérents ou par d'autres organisations autour des céréales anciennes, du champ à l'assiette. Côté réglementation, le nouveau règlement européen n°2018/848 relatif à la production biologique autorise la commercialisation de semences population, et ce, malgré leur caractère hétérogène. Pour les agriculteurs, ces variétés anciennes, qui présentent une grande hétérogénéité, peuvent jouer un rôle-clé dans l'adaptation au changement climatique. Si elles semblent, à première vue, plus difficiles à cultiver (paille haute sensible à la verse) ou à transformer (propriétés qui ne répondent pas aux normes de la boulangerie française), certains agriculteurs et/ou boulangers ont appris à travailler avec ces variétés et en témoignent dans ce dossier : pâturage par des ovins en sortie d'hiver pour limiter la hauteur de la paille, panification avec pétrissage manuel, etc.
Evolution des pratiques en filière boulangerie et conséquence sur la santé
Manon BEGUIN, Auteur ; Lucie CHABERT, Auteur ; Valentin CHAPPUIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document a été réalisé par trois étudiants dAgroSup Dijon. Il repose sur une étude bibliographique, commandée par Agrobio 04 et lITAB, sur lévolution des pratiques en filière boulangerie et ses conséquences sur la santé. Le blé est une céréale vitale sur laquelle repose en partie léconomie mondiale. Il est également au centre des régimes alimentaires dans de nombreux pays. Lindustrialisation de lagriculture a cependant conduit à des changements de pratiques visant à augmenter les rendements et la teneur en protéines. Il en résulte une forte chute de la diversité des blés cultivés, ainsi quune diminution de leurs valeurs nutritionnelles. Les changements de pratiques, de la culture du blé à sa transformation, ont également engendré une augmentation des allergies alimentaires et des déficits nutritionnels (hausse de lindex glycémique, carence en micronutriments). Pour améliorer la qualité nutritionnelle du pain, un levier consiste à utiliser du blé biologique. Lemploi de pesticides est prohibé en agriculture biologique (AB), ce qui permet dutiliser une plus grande partie du grain, notamment lenveloppe où sont concentrés la majorité des minéraux, oligo-éléments et vitamines. Cependant, les variétés issues de la sélection moderne ne semblent pas répondre aux nombreux critères de lAB. Les blés population, encore appelés variétés anciennes, semblent, en revanche, remplir un grand nombre de ces critères. Leur diversité génétique permet une adaptation continue aux conditions climatiques fluctuantes. Ils représentent un réservoir génétique pour de potentielles améliorations concernant les valeurs nutritionnelles Un autre levier mobilisable est celui de la transformation : lallongement du temps de fermentation, la pratique dun pétrissage modéré ou encore lutilisation du levain sont autant de paramètres à ajuster pour optimiser la qualité nutritionnelle du pain.
Mouche mineuse du poireau : Faucher pour lutter
Marion COISNE, AuteurDes essais ont été menés en Pays de la Loire afin de tester différentes stratégies de lutte contre Phytomyza Gymnostoma, la mouche mineuse du poireau. Ils ont été réalisés de 2017 à 2019, dans le cadre du projet Reproleg, piloté par le CDDL (comité départemental de développement légumier). Pour détecter la présence de cette mouche et enclencher des mesures curatives, il est possible dinstaller des plants de ciboulette (plante très attractive) ou des bols/panneaux jaunes englués. Le spinosad, autorisé contre le thrips, apparaît efficace également contre la mineuse. Linstallation de filets est un autre moyen de lutte efficace, mais elle complique le désherbage, nest pas adaptée à toutes les surfaces et favorise dautres bioagresseurs. Autre moyen testé dans le cadre de ce projet : le fauchage (une à deux fauches réalisées à lautomne, à 15 cm du haut du feuillage). Lobjectif est dempêcher la mineuse de finir son cycle. Les résultats obtenus sont probants. La combinaison dune fauche et dun traitement sest révélée très efficace. En parallèle de cet article, un encart est réservé au témoignage de Jean-Michel Morand, un producteur de légumes de plein champ bio qui a dû faire face à ce ravageur. Un deuxième encart présente une variété population de poireau, nommée Brainois dhiver et développée par Bio Loire Océan.
Pays de la Loire : Bio Loire Océan lance une variété de poireau
Véronique BARGAIN, AuteurBio Loire Océan a lancé une variété population de poireau : le Brainois dhiver. Bio Loire Océan est une association qui regroupe 70 producteurs bio situés en Pays de la Loire. Elle est investie depuis quinze ans dans un programme de sélection et de multiplication de semences paysannes. Après la carotte violette de la Loire, la tomate cerise noire du Layon, des tomates et poivrons multicolores, cette association de producteurs a développé le Brainois dhiver. Cette variété est adaptée aux récoltes allant de février-mars à mi-avril. Son rendement est inférieur aux semences hybrides, mais elle présente lavantage dêtre peu sensible à la rouille et dêtre très résistante au froid.
QUALIBLEBIO : Analyses des fractions protéiques de variétés de blé pour l'AB, 20 - Synthèse des résultats
Le projet QUALIBLEBIO (2018-2021) a pour objectif d'identifier des variétés de blé dhiver, issues de sélection paysanne et biologique, qui permettraient lémergence dune filière meunerie de qualité ancrée dans le territoire des Pays de la Loire. Ce rapport présente les résultats de lanalyse du spectre protéique de différents blés paysans bio. Les partenaires du projet ont, en effet, souhaité identifier les protéines de ces différents blés afin de caractériser leur digestibilité. Au total, 24 farines (issues de variétés différentes) ont fait lobjet dune analyse du gluten index par glutomatic et dune analyse de leur spectre protéique par chromatographie. Ces farines ont été échantillonnées à loccasion des tests de panification qui se sont déroulés, aux minoteries Suires, les 11 et 12 février 2020. Les résultats montrent de grandes variations entre les différentes variétés au niveau des glutens index et du pourcentage de polymères non solubilisés.
QUALIBLEBIO : Dégustation de pains 20 - Synthèse des résultats
Le projet QUALIBLEBIO (2018-2021) a pour objectif d'identifier des variétés de blé dhiver, issues de sélection paysanne et biologique, qui permettraient lémergence dune filière meunerie de qualité ancrée dans le territoire des Pays de la Loire. Ce rapport présente les résultats dune épreuve de « Napping » sur quatorze pains fabriqués à partir de quatorze variétés différentes. Cette épreuve sensorielle se base sur la perception des ressemblances et des différences des pains, ce qui permet de mesurer la perception globale dun produit, sans entraînement poussé des dégustateurs. Les pains ont été élaborés en fournil selon un diagramme de panification adapté et ajusté aux différents échantillons pour assurer une fermentation optimale. Les résultats mettent en évidence des différences marquées entre les différents types variétaux, dabord au niveau de la texture, puis au niveau de lacidité. Les pains de lignées sont plus aérés, tandis que ceux de populations présentent une texture plus sèche et une plus forte acidité. Il est donc possible que le diagramme de panification nait pas été suffisamment adapté aux variétés populations.
Semences potagères : Vers du matériel hétérogène
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe nouveau règlement européen bio 2018/848 bouscule le monde de la semence. Il stipule que "deux nouveaux types de matériel génétique, caractérisés par une grande diversité génétique et phénotypique pourront être commercialisés : le matériel hétérogène bio, et des variétés adaptées à lagriculture bio" (ce texte de loi a déjà été voté, mais les textes dapplication ne sont pas encore finalisés). Autoriser le matériel végétal hétérogène remet en cause lun des piliers de la sélection végétale : les critères DHS (distinction, homogénéité et stabilité). Lors de lédition 2020 du Sival (Angers), les professionnels de ce secteur ont pu échanger sur ce sujet sensible et stratégique. Afin de mieux comprendre cette petite révolution, cet article commence par retracer un historique de la sélection végétale. Il effectue ensuite un point sur lévolution des attentes qui ont engendré cette autorisation dans la réglementation européenne. Il aborde également les pratiques actuelles (recours à des semences paysannes en partie illégales), ainsi que la notion de variété libre de droits et reproductible par tous. Le travail déjà effectué par certains obtenteurs et semenciers sur des variétés populations et anciennes est également présenté (des encarts détaillent la stratégie et loffre de quatre dentre eux : Bejo, Agrosemens, Graines Voltz et Vitalis). Les impacts de lhétérogénéité sont aussi précisés : rendements moins réguliers, choix de règles minimales à respecter, gestion des fraudes, etc. Enfin, Jacques Gautier, directeur général de Gautier Semences (investi dans le bio depuis 1998), explique comment son entreprise essaie de sadapter aux évolutions de la demande.
Diversifood en congrès à Rennes : Cultiver la biodiversité et la qualité de nos aliments
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLagriculture intensive a réduit le choix des espèces et variétés cultivées. Lun des nouveaux enjeux de la sélection est de puiser dans les ressources végétales oubliées. Le projet de recherche Diversifood vise à enrichir la diversité des plantes cultivées et à accompagner leur ancrage jusque dans leur transformation agroalimentaire. Ce projet est basé sur une recherche participative à l'échelle européenne. Au bout de quatre ans, ses résultats ont été présentés, à Rennes, en décembre 2018. Il a permis dapprofondir les démarches initiées dans le cadre dun programme précédent (Solibam), qui avait visé à redémarrer lexploration de ressources semencières in situ inexploitées dans de nombreux pays. Ainsi, Diversifood a assuré la gestion collective de lévaluation, la sélection et la valorisation en produits agroalimentaires de ressources génétiques oubliées. Actuellement, linscription de semences population au catalogue européen pose encore problème (en matière dhomogénéité et de stabilité). Toutefois, en vue de préparer la nouvelle règlementation bio européenne, une autorisation spéciale permet la mise en marché de certaines « populations hétérogènes ». En Europe, les initiatives de sélection participative sont nombreuses et prometteuses. Par exemple, un projet mené en Italie (Toscane et Sicile) a sélectionné deux blés population et a abouti à la création dune filière estampillée dune licence libre regroupant agriculteurs, boulangers et consommateurs.
Graines d'une Bretagne d'avenir
Emmanuel ANTOINE, Auteur ; Xavier HAMON, Auteur ; Olivier ROELLINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CHATEAULIN (ZAC de Run ar Puñs, 29 150, FRANCE) : ÉDITIONS LOCUS SOLUS | 2019Cet ouvrage collectif a été rédigé dans le cadre de la campagne "Graines d'une Bretagne d'avenir", à l'initiative de lassociation MINGA, de lAlliance Slow Food des cuisiniers, du Syndicat des Artisans Semenciers et du Groupement des agriculteurs bio du Finistère (GAB 29). Il présente des variétés produites et proposées dans le cadre de cette campagne. Il dessine les contours d'un nouveau métier, celui d'artisan semencier, et montre en quoi celui-ci aide à refonder le métier de maraîcher, à alimenter le métier de chercheur et à accompagner le métier de cuisinier... Les semences variétés populations contribuent à définir une nouvelle agriculture biologique de territoire, moins tributaire de l'industrie agroalimentaire. Dans cette nouvelle agriculture, tous les métiers de l'alimentation participent à créer une alimentation de proximité, propre, juste et accessible au plus grand nombre, comme l'illustrent les témoignages (artisans semenciers, maraîchers, cuisiniers, chercheurs ) présents dans cet ouvrage.
Guide variétal de variétés populations potagères : Système maraîchage biologique
Un travail de recensement a été réalisé en 2017 afin de capitaliser et diffuser les retours dexpériences des maraîchers professionnels bio des Pyrénées-Atlantiques et des Landes (à travers les réseaux BLE (Biharko Lurraren Elkartea civam) et Agrobio 40) ayant recours à des variétés populations, afin de constituer une ébauche de guide variétal spécifique aux variétés populations en alternative notamment aux hybrides. Ce document a pour but de guider les maraîchers dans leurs choix variétaux. Des précisions techniques et réglementaires (variétés paysannes) sont données en fin de document.
Le maïs population commence à faire son trou
Costie PRUILH, AuteurDepuis 2016, lAddear (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) du Rhône a noté un engouement particulier des éleveurs pour le maïs population, principalement en bio. Cette méthode de sélection massale permet aux éleveurs dobtenir une population adaptée à leur exploitation et elle est économique. Selon le BTPL (Bureau Technique Promotion Laitière), léconomie atteindrait 65 /ha en conventionnel et 118 /ha en bio. Les producteurs qui ont fait ce choix notent certaines contraintes par rapport à lorganisation que cela engendre et du temps de travail. En comparaison avec le maïs hybride, les essais réalisés par les éleveurs montrent que le rendement et la valeur UFL restent de même ordre, mais que la valeur alimentaire est différente, moins riche en amidon et plus riche en sucre. Le rapport tige-feuille / épi est plus élevé chez les populations, elles contiennent plus deau et de cellulose. Cela implique de réaliser un ensilage avec un taux de matière sèche plus faible (28-30%) pour garder une bonne digestibilité. Des groupes déleveurs travaillent aussi les itinéraires techniques avec la réalisation de tests de germination et une densité de semis moins élevée afin de ne pas pénaliser la fécondation, les maïs populations ayant tendance à faire plus de végétation.
Projet ingénieur : Identification de traits phénotypiques de tolérance à la sécheresse pour la sélection de maïs population
Péroline BOUCHET, Auteur ; Audrey CAUTY, Auteur ; Alexandre HEREIL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2019Le maïs est lune des céréales les plus cultivées à travers le monde. Destiné, à l'origine, à lalimentation humaine, il est maintenant très majoritairement cultivé, en France, pour lalimentation animale. Avant 1947, seules des variétés populations étaient cultivées sur le territoire français. Des variétés hybrides nord-américaines furent ensuite introduites et inscrites au Catalogue Officiel français des espèces et variétés de plantes cultivées. Les variétés hybrides, dont les performances agronomiques étaient supérieures, ont alors vite remplacé les populations locales. Conscient de la perte de biodiversité que pouvaient induire les variétés hybrides, lInra a mené des actions, dès les années 47-48, pour préserver des variétés locales. Ces opérations ont ensuite été poursuivies par dautres organismes, comme AgroBio Périgord. Ces variétés populations font, de nouveau, lobjet de recherches, dans un contexte de changement climatique, afin de développer des variétés plus résistantes à la sécheresse. Cest pourquoi, AgroBio Périgord a demandé, à un groupe détudiants de VetAgro Sup en Master « Plant Integrative Biology and Breeding », de travailler sur les caractères phénologiques du maïs en lien avec la tolérance à la sécheresse, et d'inclure ces caractères dans une stratégie de sélection réalisable en conditions paysannes. Ce rapport présente les principaux traits retenus (ancrage racinaire, précocité, Anthesis-Silking Interval, Recovery-overnight, sénescence foliaire, stérilité de la panicule et Leaf firing, rendement), ainsi que les bonnes pratiques de sélection.
Qualité des Fruits et légumes en AB et variétés populations : état des lieux
La qualité organoleptique et nutritionnelle des fruits et légumes fait partie des attentes et des objectifs de la filière biologique. Il est donc nécessaire de cultiver des variétés qui ont été sélectionnées (entre autres) sur ces critères. Or, le marché des semences biologiques, qui était jusqualors assez peu attractif pour les compagnies semencières, repose sur une assez faible diversité et disponibilité de l'offre. En conséquence, la culture de variétés hybrides, sélectionnées sur des critères de productivité sans prise en compte des aspects qualité, est devenue courante en agriculture biologique. Le développement dun système de création variétale et dun réseau semencier durable est donc essentiel pour le développement de la filière biologique. Les variétés populations semblent être adaptées et répondre à de nombreux enjeux de la filière, notamment en matière de qualité sensorielle. Ces variétés revêtent également un caractère social de par leur appartenance à une zone géographique : les agriculteurs voient souvent, dans ces variétés, un moyen de perpétuer le patrimoine de leur région et de se démarquer. Ladoption de variétés populations nécessite, toutefois, une meilleure connaissance de leur comportement agronomique et technologique.
Recueil dexpériences : Aléas climatiques en Massif Central : quelles adaptations mises en uvre par les paysans du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne ?
Cédric DEGUILLAUME, Auteur ; Augustin ALVERGNAS, Auteur ; Géraud CALMEJANE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Réseau CIVAM, 58 Rue Regnault, 75 013, FRANCE) : RÉSEAU AGRICULTURE DURABLE DE MOYENNE MONTAGNE (ADMM) | 2019Le changement climatique est une réalité pour bon nombre déleveurs : augmentation des températures, baisse ou concentration des précipitations sur lannée, hivers doux, printemps précoces, gelées tardives Ce recueil dexpériences présente des pratiques fourragères mises en place par des éleveurs du Massif Central, dont certains en bio, pour sadapter aux aléas climatiques ponctuels ou répétés. Il commence par décrire lévolution du climat entre 1959 et 2009 dans le Massif Central, puis présente les projections dici 2100 et les conséquences que cela aura sur lagriculture. Il cite également tout un panel dactions possibles pour tenter de sécuriser son système fourrager, allant de la mise en place dune culture ponctuelle à la modification profonde du système de production. Neuf témoignages dagriculteur sont ensuite retranscrits : Augustin Alvergnas, dans le Rhône, a cultivé du maïs population pour sécuriser lalimentation de son troupeau laitier ; Géraud Calmejane (Cantal) a misé sur le méteil et ses multiples possibilités ; Francis Roux (Aveyron) a redéfini son système fourrager pour intégrer des méteils à pâturer ; Stéphane Malroux (Cantal) a mis en place divers ateliers pour mieux sadapter et sécuriser son système ; Nicolas Calazel (Aveyron) a effectué un sursemis de céréales pour limiter la dégradation de ses prairies et assurer une bonne production au printemps ; Frédéric Padet (Loire), en vaches laitières bio, a maximisé la résistance au sec de son système fourrager grâce à des méteils, des dérobées et au pâturage tournant ; Jean-Marc Dejean (Aveyron) a implanté des cultures fourragères dérobées pour assurer un pâturage automnal ; Benjamin Peyre (Gard) a fait pâturer des reports sur pied à ses brebis pour pallier labsence de repousse ; Jean-Michel Favier (Hérault), en bio, a réalisé du report sur pied et a collaboré avec des céréaliers pour sécuriser son stock de foin.
Recueil de pratiques : Témoignages, les paysans sadressent aux paysans Sadapter aux changements et aléas climatiques
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2019Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, les agriculteurs sont dans lobligation dadapter leur système et leurs pratiques. Ce recueil a été réalisé dans le cadre du projet Cap Climat (Comment sAdaptent les Producteurs au Climat), initié en 2018 sous limpulsion du réseau GAB-FRAB Bretagne, en partenariat avec le Groupe Rocher. Les producteurs enquêtés dans le cadre de ce projet, bio et non bio, sont des éleveurs de bovins, en système allaitant ou laitier, répartis sur la zone géographique de létude CAP Climat (cest-à-dire les territoires de Redon Agglomération ou de lOust à Brocéliande Communauté). Ce document commence par présenter les évolutions du climat et citer les différents risques que ces changements peuvent provoquer selon les éleveurs. Il synthétise également le travail réalisé par ces éleveurs lors de travaux de groupe : ils ont évalué la faisabilité dune dizaine de pratiques pour sadapter au changement climatique (haies fourragères, pâturage tournant, chargement adapté ) à laide de différents indicateurs. Ce document rappelle également les différents outils de diagnostic disponibles, ainsi que les différents programmes de recherche en lien avec cette problématique. Enfin, il rapporte les témoignages des huit éleveurs bio : Pascal Capihan et Nathalie Chamaillard ont implanté des haies pour limiter le ruissellement, faire de lombre pour les vaches et leur donner du fourrage ; Benoît Colleaux et Maxime Quesnel ont revu leur manière de gérer les stocks fourragers en fonction de la qualité de ces derniers ; Sébastien Baron a adapté ses cultures à son terroir en implantant du maïs population ; Jean-Marc Braud a installé un système dabreuvement en salle de traite ; Cyrille Tatard a opté pour des animaux rustiques (vaches Nantaises) ; Jean-Yves Davalo, qui est en système tout herbe, a, quant à lui, optimisé sa gestion du pâturage.
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Bio : Les semences passent au vert
Cécile PRALY, AuteurDepuis le 1er janvier 2018, les producteurs de carottes bio ne peuvent plus utiliser de semences non-traitées (produites en agriculture conventionnelle mais non-traitées après récolte), chose qui était auparavant possible par dérogation. La quantité de semences biologiques disponibles devrait pouvoir répondre à la demande ; toutefois, si ce n'est pas le cas, les semenciers se verront dans l'obligation d'utiliser une partie de leur stock de sécurité, ou des maraîchers pourraient demander des dérogations exceptionnelles au Gnis. Aussi, le choix variétal des producteurs doit désormais se porter sur l'une des 14 références disponibles en bio à ce jour, dont le coût à l'hectare est en moyenne de 500 supérieur à celui des semences conventionnelles non-traitées. Parallèlement à la sélection du catalogue officiel, l'association d'agriculteurs Bio Loire Océan développe, depuis 2006, un projet de sélection participative. A partir de 40 ressources issues du Centre de ressources biologiques des carottes et apiacées, une variété population est désormais commercialisée (la Violette de la Loire) et cinq autres sont encore observées. Un nouveau projet, Semis bio, devrait permettre de poursuivre ce travail de longue haleine, en enrichissant l'évaluation des variétés par des analyses sensorielles et l'étude de leur adaptation aux différentes conditions de production. En effet, ce dernier point semble avoir une importance toute particulière sur la qualité des carottes.
La capacité dadaptation des maïs population
Rémi MASQUELIER, AuteurLa diversité génétique des maïs population leur donne une grande capacité à évoluer in situ avec le terrain, la pratique et le climat, répondant entre autres aux besoins des agriculteurs en zones à potentiel moyen et à contraintes pédoclimatiques élevées. Dans ce contexte, Agri Bio Ardèche a mobilisé, en 2017, des agriculteurs-expérimentateurs afin de mieux connaître ces maïs population. Ces derniers tracent un bilan des observations basées sur différentes variables : le risque de charbon, le besoin en eau, le rendement, la valeur alimentaire. Lobtention de beaux épis indemnes de charbon a été un challenge et les rendements (en ensilage dépis et en maïs grain) ont été très hétérogènes. Par ailleurs, un des testeurs a observé que les populations se comportent aussi bien que les hybrides en situation irriguée. Mieux encore, en terrain non irrigué, elles ont réussi à se maintenir, tandis que les hybrides ont davantage pâti de la sécheresse. Quant à la valeur en protéines, elle était équivalente au maïs hybride ; la valeur énergétique légèrement inférieure.
DIVERSIFOOD: Brochures
Estelle SERPOLAY, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Adanella ROSSI, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018 et 2019DIVERSIFOOD est un projet européen (2015-2019) qui visait à enrichir la biodiversité cultivée en testant et en promouvant des cultures sous-utilisées ou oubliées. Les principaux résultats obtenus dans le cadre de ce projet ont été résumés dans six brochures. Cinq dentres elles ont été traduites en français. La première brochure est dédiée aux « Outils pour faciliter le développement de la recherche multi-acteurs pour la biodiversité cultivée ». Elle aborde notamment la sélection participative et collaborative des plantes. La deuxième brochure, uniquement disponible en anglais, est un « Guide sur les expériences participatives employant des ressources génétiques sous-utilisées ». La troisième porte sur les « Méthodes et outils pour la sélection décentralisée à la ferme ». Elle présente des dispositifs expérimentaux, des outils et des méthodes statistiques pour la sélection despèces végétales à la ferme. La quatrième brochure sattache à « Promouvoir un environnement favorable à la gestion collective de la biodiversité cultivée en Europe ». Elle regroupe des recommandations pour une gestion durable des ressources génétiques. La cinquième brochure sintitule « Pour un système alimentaire diversifié : ancrer la diversité génétique cultivée dans les chaînes de valeurs du secteur alimentaire ». Elle rassemble les principales préconisations issues du projet DIVERSIFOOD à travers cinq angles : sécuriser le statut juridique des cultivars hétérogènes ; garantir des politiques cohérentes ; ancrer la diversité dans les chaînes de valeurs du secteur alimentaire ; sensibiliser tous les acteurs ; favoriser lapproche multi-acteurs et la recherche-action. La dernière fiche est consacrée aux « Approches innovantes pour intégrer la diversité dans les systèmes alimentaires - Les résultats de DIVERSIFOOD du champ à lassiette ». Elle présente dix approches qui soutiennent l'innovation en intégrant la diversité dans les systèmes alimentaires.
Le dossier : Ensemble, cultivons nos semences paysannes
Elodie BUTIN, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; Alice MULLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question des semences paysannes intéresse de plus en plus de producteurs sur le Massif Central et plusieurs dynamiques collectives, parfois ouvertes à dautres acteurs comme des jardiniers, se développent autour de la production, de la multiplication et de la sélection de variétés dites anciennes (non inscrites au Catalogue Officiel). Produire et cultiver ses propres semences (céréales, maïs, prairies ) offre plusieurs avantages : ces semences sont moins coûteuses, les variétés produites sont souvent plus aptes à résister aux aléas climatiques ou aux maladies, les blés anciens ont des qualités organoleptiques souvent très intéressantes et le travail de sélection génère une dynamique sociale riche. Certes, produire ses semences et les sélectionner demande une véritable organisation logistique pour la multiplication, la récolte, le tri, le stockage Mais ce travail de sélection, pratiqué depuis des générations par les producteurs est toujours dactualité pour relever les défis de lagriculture daujourdhui.
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
Maïs hybride, fermier ou population ? Qu'en est-il réellement économiquement ?
Domitille POULIQUEN, AuteurJulien et Franck, du GAEC de la Vallée de lIssoire, exploitation bovins allaitants bio située en Vendée, se sont posés la question de lintérêt économique de produire leur semence de maïs (maïs grain). Les deux associés ont alors mis en place une expérimentation directement sur leur ferme. Dans une même parcelle (au sol relativement homogène), ils ont comparé trois bandes de 1,5 ha : une en maïs hybride (semence pioneer P9074), une en maïs population (Evolino) et une en maïs hybride fermier. Sur ces trois bandes, a été pratiqué le même itinéraire technique. Le bilan économique (charges, produits et marges) de chacune de ces cultures est présenté à laide dun tableau. Ces résultats sont en faveur du blé hybride certifié. Toutefois, le bénéfice du doute est laissé au maïs population qui nest cultivé que depuis deux ans et na pas encore exprimé tout son potentiel. Dans tous les cas, le maïs population est gourmand en main duvre, tout comme le maïs fermier, qui demande en plus un investissement matériel (castreuse, égrenoir et corn picker).
Maïs : Quelle disponibilité en semences bio ?
Morgan MAIGNAN, AuteurD'après une enquête de l'ITAB (2015), les choix des producteurs de maïs bio du Grand Ouest ne se portent sur aucune variété en particulier pour le maïs grain et, pour le maïs ensilage, plutôt sur les variétés CODIKART, ANGELO et PRIMAVERA. Les variétés de maïs grain pour la fabrication d'aliment complet citées par les collecteurs du Grand Ouest, d'après cette même enquête, sont données également. Les résultats d'essais (rendement, précocité...) conduits par la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire sont présentés et commentés, pour les variétés de maïs grain et ensilage. Le témoignage des associés du GAEC Jeloux (56) concernant le travail de sélection effectué sur un maïs population fait l'objet d'un focus.
Nouvelle Aquitaine : Miam pour le maïs population
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2016 par AgroBio Périgord, le projet Miam accompagne les producteurs de maïs paysan pour une meilleure valorisation de leur travail et de leurs produits. Ensemble, ils sélectionnent, adaptent et multiplient les variétés les plus intéressantes, en visant l'alimentation humaine, mais sans pour autant exclure l'alimentation animale de leurs débouchés. Les mélanges population cultivés, comme par exemple les mélanges nommés Lavergne et Ribeyrolles, atteignent des rendements moyens de 40 à 50 q/ha en culture biologique non-irriguée (pour un potentiel de 70 à 80 q/ha en culture biologique irriguée). Afin de favoriser les débouchés en alimentation humaine, avec des prix actuels de 0,60 /kg pour les graines et de 1,20 à 1,30 /kg pour les farines, un livre de recettes intitulé "Du maïs paysan dans mon assiette" a été édité.
Dossier : Des semences bio... paysannes
Christophe RINGEISEN, Auteur ; Claire VIDIE, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurL'association lorraine "L'Or des Graines" et l'association alsacienne "Kerna Un Sohma" effectuent actuellement un travail sur les semences paysannes en blé, potagères et maïs, notamment en conservant les variétés anciennes et en les rendant accessibles aux paysans. Au sommaire de ce dossier : - Les semences, on n'y comprend rien ; - Conservation et évaluation des blés caucasiens, un nouveau défi pour la Ferme Moyses ; - Produire ses semences de légumes, c'est possible ? ; - Maïs populations : Essais encourageants en Lorraine.
Essai maïs population à la Copechagnière, suivez le protocole...
Sophie QUENTIN, Auteur ; Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurLa Chambre dAgriculture de Vendée réalise, depuis 2016, des essais de maïs ensilage conduit en bio, sur 29 variétés, dont 3 variétés populations et des associations avec des plantes accompagnatrices, comme les haricots. Le GRAPEA et le Civam 44 sont partenaires pour les variétés populations. Cet article présente le protocole mis en place pour lessai 2017 qui est en cours, et les résultats de lessai 2016. Les résultats sont favorables aux variétés populations pour lautonomie en protéines.
Le maïs population en Loire-Atlantique
Alternative aux maïs hybrides et aux OGM, les maïs population sont libres de droit et offrent de nombreux avantages. Grâce à leur diversité génétique, ils évoluent dans le temps et en fonction du terroir et des pratiques agricoles. La plante s'adapte donc à des conditions climatiques diverses et à un mode de production qui n'utilise pas ou peu d'irrigation et économe en intrants. Ainsi, les paysans qui les utilisent contribuent au maintien et au renouvellement de la biodiversité cultivée. Le travail de sélection des maïs population permet aussi la réappropriation de savoir-faire. Ce document présente des témoignages dagriculteurs (dont certains en bio), des projets de recherche et développement, des informations sur l'utilisation de ces maïs en alimentation humaine, des apports sur la réglementation en vigueur.
Maïs population : quel droit pour les agriculteurs ?
Sophie QUENTIN, AuteurLa réglementation concernant les semences fermières (ou paysannes) est relativement floue. Comme le rappelle le Réseau Semences Paysannes, si le Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l'Agriculture et l'Alimentation (TIRPAA) reconnaît le rôle des agriculteurs dans la conservation des espèces et donc de la biodiversité, ces derniers ne sont pas autorisés à utiliser, dans un cadre commercial, les semences qu'ils auraient pu reproduire eux-mêmes.
Le maïs population Rencontres nationales et échanges de pratiques ; Le maïs population du 42 : plus qu'un groupe, une dimension sociale
Dominique CHOUIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; Raymond PITIOT, Auteur ; ET AL., AuteurAu début des années 2000, notamment suite à un problème de contamination de semences de maïs par des OGM, des agriculteurs de Dordogne sengagent dans une démarche de sélection de maïs population sur leurs fermes. La dynamique sest développée et implique maintenant plusieurs groupes de producteurs en France. En 2015, sorganisait un réseau national. 2016 voyait les premières rencontres nationales sur le maïs population en Périgord. La seconde édition a eu lieu les 7 et 8 septembre 2017, en Loire-Atlantique. Cest lhistoire de cette dynamique et de leurs expériences au sein de leur collectif que décrivent Dominique Chouin, éleveur bio de Loire-Atlantique, et Raymond Pitiot, producteur dans la Loire. Les journées nationales, ainsi que le travail en groupe au niveau local, sont essentiels daprès ces agriculteurs : ainsi, le paysan se réapproprie son métier, les prises de décision sont confortées, lautonomie de décision ou encore lautonomie de lexploitation sont renforcées et le lien social devient fondamental.
Le maïs population : retours d'expériences d'éleveurs laitiers
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurDepuis une quinzaine d'années, des éleveurs bio se réapproprient la culture et la sélection de maïs population. Grâce à des essais au champ, en pollinisation libre, la variété population est ainsi obtenue par "tâtonnements". Moins uniforme qu'un hybride et plus adaptable aux conditions locales et aux évolutions climatiques, la base génétique de ces variétés leur permet aussi de s'adapter à un plus faible niveau d'intrants. Deux éleveurs laitiers bio de la Loire apportent leur témoignage sur les variétés qu'ils utilisent, leurs atouts et les avantages qu'ils en retirent : Raymond Pitiot (GAEC de la Revolanche), et Didier Bruyère (GAEC de la Brumagne). Pour l'un comme pour l'autre, le maïs population permet de regagner de l'autonomie sur les fermes et de renforcer la résilience de l'exploitation.
Nouvelles filières : Valoriser pour diversifier
Mélissa DUMAS, Auteur ; Maud ROBLIN, AuteurLes agriculteurs souhaitant développer des systèmes économes et autonomes se tournent souvent vers la diversification de leurs cultures. Dans cet article, trois exemples de diversification, accompagnés de développement de filières locales spécifiques, sont présentés. Tous les trois ont bénéficié de l'appui de Civam (Centres dInitiatives pour Valoriser lAgriculture et le Milieu rural). Dans le Gard, un groupe d'agriculteurs (dont certains en AB) a construit une filière chanvre pour l'éco-construction. Il a la maîtrise de la production, de la matière première à la commercialisation, en passant par la transformation. En Champagne, c'est le développement d'une filière Plantes aromatiques et médicinales biologiques qui est actuellement à l'étude. Enfin, dans les Landes, les marges négatives obtenues avec le maïs hybride d'une part, et la demande d'un restaurateur pour du maïs estampillé Landes d'autre part, ont décidé un groupe d'agriculteurs à remettre en culture des variétés locales de maïs population. Ils sont accompagnés dans leur démarche par le Civam Alpad, AgroBio Périgord, l'Inra de Montpellier et l'association les Ailes Bénessoises.
Variétés de radis demi-long rouge à bout blanc en culture biologique de plein champ dans le Sud Est au printemps et à lautomne : 4 essais variétaux 2016
En maraîchage biologique, le radis est une culture stratégique car elle fournit des légumes à des périodes creuses de production. Avec des cycles courts, il faut savoir, du printemps à lautomne, semer la bonne variété parmi le large panel existant. Cest pourquoi le Grab d'Avignon a testé, en 2016, sur une exploitation, des variétés de type demi-long à bout blanc adaptées à la production biologique dans le Sud-Est. Pour chacune des quatre séries de semis (2 au printemps et 2 en automne), sont décrites, par variété, les qualités visuelles et l'homogénéité de la culture et sont calculés les indicateurs de productivité. Les résultats des essais classent les variétés en 4 groupes, des plus intéressantes aux moins intéressantes en matière de rendement, de calibre, de couleur... Les 4 variétés les plus intéressantes, toutes hybrides F1, sont : Mirabeau, Expo, Apache et Menric. Deux variétés populations figurent dans le 2ème lot (variétés assez intéressantes : Nelson et Pernot tipo). Les séries dautomne donnent en moyenne de meilleurs résultats. Le bilan agronomique, à lissue des 4 séries, propose des valeurs de références moyennes sur les différents critères pouvant intéresser un producteur.
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Promouvoir les semences paysannes de maïs
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet « L'Aquitaine cultive la biodiversité », Bio d'Aquitaine et Agrobio Périgord expérimentent et sélectionnent une soixantaine de variétés de semences paysannes en maïs et en tournesol. L'objectif est aussi de se réapproprier les savoir-faire sur ces variétés libres de droits qui peuvent être sélectionnées et ressemées par les agriculteurs. Une journée organisée le 22 septembre 2015 sur la plate-forme de démonstration de Ribeyrolles, en Dordogne, a permis aux 90 visiteurs d'échanger avec des paysans et techniciens d'Amérique latine, berceau de ces espèces.
Blé et maïs paysans : Quels freins et incitations économiques ?
Anaïs CRAMM, AuteurDans le cadre du projet européen SOLIBAM, qui vise à développer la qualité, la diversité et les performances de l'agriculture biologique, une étude a été réalisée, en 2014, sur les freins et les leviers à l'adoption de pratiques de sélection paysannes. Elle s'est appuyée sur deux dynamiques existantes en Bretagne et en Pays de la Loire, l'une autour du blé, l'autre autour du maïs. Des entretiens auprès de producteurs ont permis de faire émerger des logiques et des modèles économiques différents. Concernant le blé, tous les agriculteurs bio rencontrés (certains en biodynamie) s'accordent sur la nécessité d'améliorer la performance agronomique des variétés paysannes, pour des raisons économiques (baisse de rendement), mais pas seulement. Pour le maïs, en revanche, la performance agronomique est au rendez-vous, après 5 années de sélection. L'étude a permis également d'estimer les coûts de production de la semence population de maïs.
De la gestion des semences à l'amélioration agro-écologique du système
Estelle GRESSIER, AuteurLes élevages du Sud de l'Aveyron sont de plus en plus soumis aux sécheresses estivales, impactant la gestion des ressources fourragères et des stocks. Dans ce contexte, la capacité d'approvisionnement en semences fourragères adaptées aux conditions pédoclimatiques locales est apparue comme un frein face à un objectif d'autonomie alimentaire. Ainsi, l'Avem (Association Vétérinaires Éleveurs du Millavois) a lancé, auprès de ses adhérents, un travail d'identification de populations de sainfoins et de luzernes adaptées. Ce travail s'est poursuivi dans le cadre du projet Casdar ProABiodiv, entre 2012 et 2015, et en collaboration, entre autres, avec l'Itab, l'Inra et le Réseau Semences Paysannes. L'enjeu était de co-construire et de formaliser des initiatives de gestion collective de la biodiversité cultivée pour développer l'autonomie alimentaire des élevages en agricultures biologique et à faibles intrants. Pour cela, des démarches d'identification et de multiplication des ressources ont été mises en place chez les éleveurs partenaires.
Du maïs paysan dans mon assiette ! : (Re)découvrez une céréale aux qualités insoupçonnées dans toute sa diversité !
AGROBIO PERIGORD, Auteur ; Beatriz ALVAREZ, Auteur ; Vincent ARNOULD, Auteur ; ET AL., Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2016Traditionnellement, avant d'être largement utilisé en alimentation animale, le maïs a eu un fort impact dans la culture culinaire et traditionnelle. Les variétés paysannes de maïs avaient quasiment disparu du paysage agricole avec l'arrivée des variétés hybrides, lors de l'intensification de l'agriculture. A nouveau cultivées, principalement sans irrigation, depuis une quinzaine d'années par des agriculteurs passionnés, elles présentent des caractéristiques nutritionnelles et gustatives remarquables. La semoule et la farine de maïs sont des produits peu chers, simples à cuisiner et permettant de composer des plats nutritifs, compatibles avec les régimes végan et sans gluten. Un collectif de producteurs-transformateurs, cuisiniers et boulangers propose, dans cet ouvrage, une large gamme de recettes. Cet ouvrage est le fruit d'un travail collectif, initié par AgroBio Périgord dans le cadre du programme de recherche européen SOLIBAM.
Pays de la Loire : Blés paysans : créer une filière pain
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Anjou, depuis 2004, des essais sont conduits chez Florent Mercier, polyculteur-éleveur en agriculture biologique, autour de la sélection de variétés populations de blés destinées à la panification. Ces travaux sont conduits en collaboration avec la recherche et d'autres acteurs agricoles. Les variétés paysannes et de terroir présentent divers atouts agronomiques et nutritionnels : développement racinaire important pour une recherche plus efficace de nutriments dans le sol, hautes pailles permettant une meilleure gestion des adventices, gluten non modifié par la sélection et donc plus digestible... Toutefois, leur relative instabilité en termes de rendement et de qualité nécessite encore quelques travaux, afin de faciliter la mise en place d'une filière régionale Pains bio paysans issus de variétés populations.
Portrait de ferme : GAEC De la Revolanche
Aline MOREL, AuteurRaymond et Sylviane sont polyculteurs-éleveurs, dans la Loire, depuis 1987. Peu à peu, la ferme a évolué, jusqu'à la conversion à l'agriculture biologique en 2013. Leurs produits phares : le lait de vache et le pain. Dans cet article, ils expliquent leur choix de se lancer dans la production de semences de maïs population destiné à l'ensilage, en lien fort avec la recherche d'autonomie. Les volets socio-territorial, économique et environnemental de leur système sont explicités.
Se diversifier avec les thyms chémotypés
Marie FONTAINE, AuteurEn PPAM, trouver des cultures de diversification est un enjeu essentiel pour toutes les exploitations, que ce soit pour répondre à une demande émergente ou pour agir sur le dépérissement des sols. Dans cet article, zoom sur les thyms. Chaque espèce possédant son propre chémotype, ou composition biochimique, elle possède aussi des propriétés thérapeutiques qui lui sont spécifiques. Les génotypes sont très certainement la conséquence d'une adaptation de la plante à des conditions écologiques précises (gel, sécheresse, température...). En termes de culture, certaines espèces sont plus délicates à cultiver que d'autres. Des programmes de sélection génétique du thym pour l'herboristerie sont en cours. Le CRIEPPAM travaille, quant à lui, à la sélection du matériel végétal de thyms chémotypés thymol et thuyanol.
Zoom sur une initiative : Les maïs population pour reprendre la main sur les semences et renforcer son autonomie
Aline MOREL, Auteur ; Carl WAROQUIERS, AuteurDans la Loire et le Rhône, des éleveurs travaillent ensemble, depuis quelques années, pour sélectionner et multiplier eux-mêmes leurs semences de maïs ensilage. On parle alors de maïs population. Ce groupe est né de la volonté de ses membres de gagner en autonomie, notamment économique, certains des éleveurs impliqués étant certifiés en agriculture biologique et devant faire face à des coûts de semences élevés.
L'Aquitaine cultive la biodiversité : Expérimentation en variétés population en Dordogne : Edition 2015
Elodie GRAS, Auteur ; Marion HUREAUX, Auteur ; Rémy LEBRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2015Depuis 2001, le réseau Bio d'Aquitaine se mobilise autour du programme « L'Aquitaine cultive la biodiversité », né du double constat de l'érosion de la biodiversité cultivée et de la perte des savoir-faire en autoproduction de semences à la ferme. Ce programme compte trois axes : - l'expérimentation et la sélection participative, mises en place sur une plateforme mais aussi chez des agriculteurs bio, avec environ 85 populations de maïs et 10 populations de tournesols concernées ; - l'échange d'expériences et de savoir-faire (formations, appui technique, visites...) ; - l'organisation collective pour le développement de la biodiversité cultivée autour du concept de Maison de la Semence Paysanne. Dans l'édition 2015 de cette publication annuelle, les principales références co-construites sont présentées : - description des variétés ; - présentation des essais mis en place sur la plateforme régionale et chez les agriculteurs partenaires ; - et principaux résultats obtenus pour la campagne 2014. Trois types d'expérimentations in situ sont réalisés : - le suivi des variétés ; - des expérimentations selon des modalités spécifiques (densité de semis, techniques culturales simplifiées...) ; - la mise en place de protocoles de création variétale. Si ces résultats concernent principalement les maïs population, des observations concernent aussi les tournesols population et les semences potagères (dans le cadre du projet Intervabio). Enfin, les programmes Solibam et Proabiodiv sont présentés.
Débat GNIS/RSP : dialogue de sourds sur la sélection variétale
INF'OGM, AuteurA travers cette interview croisée, Catherine Dagorn, du GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), et Guy Kastler, du Réseau Semences Paysannes, débattent sur la question de la sélection végétale. Parmi les thématiques abordées : - les avantages et les inconvénients des variétés-populations, utilisées en agriculture paysanne, et des variétés améliorées utilisées en agriculture industrielle ; - l'environnement économique et juridique nécessaire pour un accès pour tous aux semences ; - les lois encadrant les droits de propriété intellectuelle ; - la recherche en France et en Europe autour des semences.
Essai 2014 Chou de Bruxelles : variétés en culture biologique de plein champ
Catherine MAZOLLIER, AuteurDepuis 2010, le Grab conduit un programme d'évaluation variétale en agriculture biologique pour différents types de choux, cultures importantes dans le Sud-est de la France. Les essais pour l'année 2014 portant sur les choux de Bruxelles sont rapportés dans cet article : conditions de culture et calendrier, protocole et résultats. 17 variétés, en semences biologiques ou conventionnelles non traitées, ont été étudiées pour cette campagne : 6 variétés populations, 8 variétés F1 sans stérilité mâle cytoplasmique, 3 variétés F1 avec stérilité mâle cytoplasmique. Les observations ont porté sur l'état sanitaire des plantes, leur développement végétatif et leur précocité.
Essais tomates : 20 variétés à la loupe
Gaëlle POYADE, AuteurLa réduction des dérogations pour les semences non traitées incite les plateformes d'essai à travailler sur une offre variétale bio. C'est le cas de la Plateforme Agrobiologique d'Initiative Bio Bretagne (Pais) à Morlaix, dans le Finistère. 20 variétés de tomates sont testées, dont des hybrides (17) ou des populations (3). L'article livre les premiers résultats des essais sous serre de 2014 (avec répétitions) dont le rendement moyen est de 4 kg de fruits par an avec une récolte hebdomadaire. Cependant, la qualité organoleptique des variétés biologiques est difficile à comparer à celles des variétés non traitées, car le dispositif de test gustatif est trop lourd à mettre en place. Il faudra donc réduire le nombre de variétés pour approfondir les tests.
Évaluation de la qualité sensorielle de blé et de brocoli pour la sélection participative
Le développement de variétés adaptées et la réponse aux attentes des consommateurs sont des éléments déterminants du développement de l'agriculture biologique. Étant liés entre eux, la sélection doit ainsi prendre en compte ces différents critères du champ à l'assiette. De 2013 à 2015, une thèse Itab/Inra sur la sélection gustative a été réalisée. Elle propose une organisation décentralisée et participative de la sélection végétale, dans laquelle le critère de qualité sensorielle est intégré. Suite à différentes études, pour lesquelles le blé et le brocoli ont été utilisés comme modèles, plusieurs outils sont en cours d'élaboration, dont un guide d'expérimentation, des formations, etc.
Ouest : Maïs population : évaluer sa valeur protéique
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans les régions Bretagne et Pays de la Loire, 29 producteurs, bio et non bio à faibles intrants, sont impliqués dans un programme d'évaluation de la qualité protéique de différentes populations de maïs. Il s'agit d'analyser la qualité de l'ensilage, principalement à destination des éleveurs laitiers biologiques (taux de protéines notamment). 10 populations de maïs sont actuellement testées. Ces populations n'étant pas inscrites au Catalogue Officiel, les producteurs ont signé une convention d'expérimentation et se sont engagés à n'en faire ni un usage commercial, ni un don. Le programme (appelé QualiMaïsPop) livrera ses conclusions dans trois ans.
Pays-de-la-Loire : La Violette de la Loire, une carotte paysanne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCette carotte population est le fruit de neuf ans de sélection participative réalisée par l'association Bio Loire Océan qui regroupe 50 fermes et 70 producteurs en Pays-de-la-Loire, travaillant principalement avec Biocoop. L'objectif pour les producteurs était de se réapproprier le savoir-faire de sélection et de proposer une carotte biologique différente du type nantais classique. La Violette de la Loire a un épiderme rouge-violet et est orange à l'intérieur. En 2014, un rendement de 25 t/ha a été obtenu.
À la recherche d'autonomie
Début juin 2015, 15 polyculteurs bio du réseau FNAB sont partis en voyage d'étude. Lors de la première étape, ils ont pu visiter la ferme de la Gauloise, située à Sacquenay, en Côte-d'Or, où Benoît Méot et Valentin Rabiet conduisent 240 ha en grandes cultures bio, avec travail du sol réduit et utilisation de semences population. Cet article décrit l'évolution de l'exploitation depuis sa conversion, en 1997. Les deux agriculteurs forment un duo complémentaire : l'un s'occupe des cultures, l'autre est responsable de la production de semences de ferme et prend en charge toutes les opérations de triage, stockage, transformation (farine), jusqu'à la mise en sachet. Ensemble, ils maintiennent un système diversifié, aussi bien dans les productions (22 cultures en 2015), que dans les produits transformés et les circuits de commercialisation.
Rencontre : Robert Ali Brac de la Perrière : La semence paysanne, source de vie sur les territoires
LaRevueDurable, AuteurLes semences paysannes, issues de la sélection traditionnelle paysanne, ont peu à peu disparu de nos surfaces cultivées avec la modernisation de l'agriculture, depuis la moitié du XXe siècle. Robert Ali Brac de la Perrière, coordinateur de l'association Bede (Biodiversité : échanges et diffusion d'expériences) qui travaille sur le retour des semences paysannes en agriculture, apporte son éclairage sur le sujet dans cette entrevue.
Retour aux racines de la sélection du maïs
Christian GLORIA, AuteurDans les années 2000, des agriculteurs bio et conventionnels se sont lancés dans la production de semences de variétés anciennes de population de maïs et/ou la création de leurs propres variétés. Si ces maïs n'ont pas les mêmes niveaux de rendements que les hybrides, ils peuvent s'avérer intéressants du fait : - du coût élevé des semences hybrides ; - de leur bonne réponse aux itinéraires bas intrants ; - de leur taux élevé en protéines qui peut permettre de réduire les achats de tourteaux ; - du plaisir que l'agriculteur peut avoir de produire sa propre semence adaptée à son sol et son terroir ; - du choix de produire des semences libres d'accès pour préserver la souveraineté alimentaire.
Les 10 innovations clés de SOLIBAM - Cultivons la diversité
Frédéric REY, Auteur ; Riccardo BOCCI, Auteur ; Véronique CHABLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2014Construit autour de la notion de « diversité », le projet SOLIBAM (2010-2014) a été l'occasion d'élaborer, puis de tester différentes stratégies de sélection, combinées à des pratiques agronomiques innovantes, dans le but d'améliorer la performance, la qualité, la durabilité et la stabilité des systèmes de cultures en agriculture biologique ou à faibles intrants. A travers plus de 50 expérimentations en champ réalisées dans 12 pays sur 8 espèces-modèles majeures et en mobilisant des compétences plurielles parmi lesquelles la génétique, la sélection variétale, l'agronomie, l'écologie, les sciences de l'alimentation, les statistiques, la sociologie et l'économie, SOLIBAM a développé différentes innovations agro-écologiques qui sont au cur de ses stratégies. Ce livret présente 10 innovations clés du programme, innovations basées sur la diversité du champ à l'assiette. Pour chacune de ces innovations, les partenaires de SOLIBAM décrivent le contexte, les activités réalisées au cours du projet et les nouvelles idées qui ont été développées (produit, technique, service, processus de production, nouvelle méthode d'organisation).
En bio, semons la diversité ! : Recueil d'expériences du réseau FNAB sur les semences de population en grandes cultures
BIO D'AQUITAINE, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; FNAB, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2014Les agriculteurs bio du réseau FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) travaillent sur les semences de population depuis plus de 10 ans. Face à une demande grandissante de leur part, et face à une réglementation sur les semences de population en pleine mutation, ce recueil, édité par la FNAB, Bio d'Aquitaine et la Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB), a pour objectif de mettre en lien les structures travaillant sur cette thématique et d'apporter des informations sur la réglementation, les actions du réseau FNAB, les partenaires et les personnes ressources. Le document est organisé en trois parties : - Semences de population, de quoi parle-t-on ? ; - Les expériences du réseau FNAB ; - Partenaires et ressources.
Diversity strategies for organic and low input agricultures and their food systems : Book of abstracts of Solibam final congress, Nantes, 7-9 july 2014
Véronique CHABLE, Auteur ; I. GOLDRINGER, Auteur ; Sally HOWLETT, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES (65 Rue de St Brieuc, CS 84215, 35 042, FRANCE) : INRA UMR SAD PAYSAGE | 2014Ce recueil de résumés d'articles scientifiques marque la clôture du programme européen Solibam (2010-2014) qui vise à développer des techniques de sélection pour améliorer les performances des systèmes de cultures biologiques et à bas intrants en Europe et en Afrique sub-saharienne. Les articles sont classés selon quatre grandes orientations de recherche : 1) La gestion de la diversité génétique pour une meilleure résilience et une stabilité de rendement. Les cultures concernées sont le blé panifiable, maïs, orge, pois, avoine, brocoli, blé dur, vesce, coton, soja. 2) La gestion de la qualité « de la fourche à la fourchette », en particulier le taux de protéines du blé. 3) Le rôle de la diversité génétique (cultures et populations microbiennes du sol) dans l'évolution adaptative et l'influence de la sélection participative. 4) Des systèmes d'approvisionnement durables et compatibles avec cette diversité.
L'intérêt des légumineuses
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB) d'Avignon a présenté, en juillet dernier, des résultats d'expérimentations en maraîchage bio sur l'impact nutritionnel des engrais verts de légumineuses. Ces plantes permettent d'améliorer la disponibilité de l'azote du sol. Le pois fourrager est intéressant sous serre, ainsi que certaines espèces tropicales, comme le Lablab et le Niébé. Un encart présente un test de variétés population de tomates par le GRAB.
Maïs Pop : Bilan de deux années d'expérimentation
Goulven MARÉCHAL, AuteurMaïs Pop est le nom du projet de sélection participative en maïs population breton impliquant la Frab, les Gab, le Civam Adage 35 et l'Inra. Pendant deux ans, les agriculteurs impliqués dans le projet ont semé des populations et ont sélectionné les épis selon leurs propres critères. L'Inra a montré que les populations ont un taux de protéines moyen supérieur aux hybrides et que la précocité est positivement corrélée avec le taux de protéines. Les résultats de rendements sont présentés, ainsi que les comparaisons de précocité (toujours supérieures pour les populations), la vigueur, la qualité du fourrage et la mycorhization. Sur ce dernier point, il n'a pas été démontré que les particularités de symbiose mycorhizienne des populations leur confèrent un avantage par rapport aux hybrides.
Méthodologie pour une sélection participative du blé tendre
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; Sophie PIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2014En productions végétales, les variétés sélectionnées en stations de recherche, de manière centralisée, sont ensuite cultivées dans des conditions diverses et variées, notamment en agriculture biologique, où pesticides et engrais de synthèse ne sont pas utilisés. Des associations et paysans du Réseau Semences Paysannes (RSP) et l'équipe de recherche « Diversité, Évolution et Adaptation des Populations » (DEAP), de l'Inra du Moulon, ont travaillé sur la mise en place d'une méthode de sélection innovante du blé tendre. Celle-ci est décentralisée et participative, car menée chez une vingtaine d'agriculteurs du réseau RSP. Les agriculteurs sont alors acteurs de la sélection variétale, en partenariat avec des associations et des chercheurs. Les populations évaluées sont issues de croisements réalisés sur ces mêmes fermes. L'impact sur la biodiversité cultivée de ce mode innovant de sélection a par ailleurs été étudié.
L'Ouest prend l'autonomie protéique à bras le corps
Annick CONTÉ, AuteurA elles seules, les régions Bretagne et Pays de la Loire importent l'équivalent de la production de 3 millions d'hectares de protéagineux, alors que leur SAU cumulée est de 4 millions d'hectares. Face à ce déficit de protéagineux, ces deux régions s'engagent dans un projet nommé Apela, qui a pour but d'augmenter la production de fourrages riches en protéines. Ce projet durera quatre ans et sera soutenu financièrement par les deux Régions, puis par le Feader. Cinq axes de travail sont retenus : 1) Innover dans les techniques d'implantation de luzerne et mieux la valoriser dans les rations ; 2) Comprendre l'impact de la date de récolte sur la qualité protéique des ensilages de mélanges de légumineuses annuelles ; 3) Augmenter la durabilité des prairies graminées-légumineuses ; 4) Mesurer l'impact des maïs population biologiques dans les rations des vaches laitières ; 5) Élaborer un logiciel de diagnostic de l'autonomie protéique en bovin lait.