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BIODIVERSITE CULTIVEE |
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Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Nouvelle-Aquitaine : Travail avec des jardiniers sur les semences potagères
Manon MERCIER, AuteurAu Pays Basque, le CIVAM Bio BLE a créé une maison des semences paysannes, avec des groupes qui se sont structurés, depuis 2018, autour des blés population ou du maïs. Lambition de la maison des semences dIparralde (Pays Basque nord) est aussi de créer une dynamique autour des graines potagères, avec un réseau de jardiniers amateurs. La finalité est de favoriser la biodiversité cultivée et la résilience du territoire.
Trophées de l'Excellence Bio : Des projets innovants et prometteurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, récompensent, depuis 2008, des projets innovants, prometteurs et exemplaires des filières biologiques. Pour sa 9ème édition, les prix ont été décernés lors du Sima (rendez-vous mondial du machinisme agricole), à Paris-Villepinte, le 7 novembre 2022. Le jury était présidé par Alexia Rey, la co-fondatrice de NeoFarm (entreprise qui vise à créer un maillage de microfermes maraîchères qui associent les bénéfices de lagroécologie et ceux de la technologie). Sur les 90 dossiers reçus, le jury a retenu 16 finalistes. Deux lauréats se sont distingués et ont reçu un prix de 6 000 : France-Konjac et La Truitelle. Deux coups de cur ont également été récompensés à hauteur de 1 500 : Les Herbes Folles et AmelEn Vrac. Cet article présente le projet de "Les Herbes Folle"s. Yoanna Marescot et Thomas Gouëllo se sont installés en Charente-Maritime, en 2017, avec un projet de pépinière biologique darbres durables, résilients au changement climatique et valorisant la biodiversité (projet en phase avec la nouvelle réglementation bio qui impose désormais, en cultures pérennes, des plants bio issus de plantes mères produites en bio durant au moins deux ans). Leur installation sest faite sans aucune aide, ni emprunt financier, sur un terrain familial. Ils cultivent différents plants : de plantes vivaces comestibles, de plantes annuelles (aromatiques, potagères et médicinales), de petits fruits et darbres fruitiers ; imbriqués pour favoriser les interactions entre espèces. Des chevaux, canards, oies et poules fournissent la fertilisation.
Comment concevoir une parcelle (3000 m²) en arboriculture fruitière et/ou en viticulture chez un maraîcher biologique en plaine de Limagne pour favoriser la biodiversité, tout en préservant le temps de travail ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage aux Jardins de Tirande, exploitation maraîchère biologique située à Saint-Ignat (63), dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Ce travail avait pour but détudier la mise en place dun verger diversifié sur cette exploitation maraîchère, afin de créer un système plus durable et résilient face aux aléas extérieurs, sans mettre en tension le temps de travail de lactivité principale (maraîchage diversifié en vente directe). Lobjectif de ce verger diversifié est de développer une gamme de fruits tout en améliorant la biodiversité. Face aux contraintes concernant le temps de travail, la mise en place du verger sera progressive et la structure choisie sera un verger basse-tige afin de faciliter la conduite et la récolte des arbres. Des raisins de table et des bandes fleuries pourraient à terme compléter ce verger.
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
Farming intensity indirectly reduces crop yield through negative effects on agrobiodiversity and key ecological functions
Rémi DUFLOT, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; Aude VIALATTE, Auteur ; ET AL., AuteurLe niveau dintensification des systèmes agricoles et l'hétérogénéité des paysages influencent lagrobiodiversité, ainsi que les fonctions écologiques, mais il est difficile de quantifier les effets de ces deux facteurs sur le rendement, puisque ce dernier est fortement influencé par les conditions météorologiques. Cette étude a tout de même cherché à modéliser ces effets, en estimant les contributions du niveau dintensification (gestion des sols, de la fertilisation et utilisation de pesticides) et celles liées à l'hétérogénéité du paysage (couvertures semi-naturelles et mosaïque des cultures) sur la production de 54 champs de céréales conventionnels (blé, orge, triticale), en 2016 et 2017. Ces champs étaient situés en Gascogne, dans le Sud-Ouest. Les effets indirects de ces deux facteurs sur lagrobiodiversité (communautés de carabes et de plantes) et sur les services écosystémiques (pollinisation et lutte biologique contre les ravageurs) ont été estimés. En 2016, le niveau dintensification a eu un effet positif sur le rendement, mais avec des effets indirects négatifs sur la biodiversité et les fonctions écologiques. L'hétérogénéité de la mosaïque des cultures na pas eu deffet direct sur le rendement, mais elle a apporté des bénéfices à lagrobiodiversité. En 2017, aucun des deux facteurs na eu deffets positifs sur le rendement, puisque les cultures ont souffert de conditions météorologiques défavorables. Les habitats semi-naturels ont, en revanche, soutenu l'agrobiodiversité. Cette étude suggère donc qu'une réduction de lintensification, combinée à une plus grande hétérogénéité de la mosaïque des cultures, peut favoriser les services écosystémiques utiles à la production agricole. Les couvertures semi-naturelles semblent notamment jouer un rôle essentiel face aux événements climatiques, en soutenant l'agrobiodiversité et la résilience des agroécosystèmes.
Journée Arboriculture Biologique : Systèmes bas intrants
Céline VENOT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; Mathilde GIBAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLe 5 juillet 2022, AGRIBIO Rhône & Loire, l'ADABio, Agribiodrôme et la FRAB AuRA ont organisé une journée technique dédiée aux systèmes bas intrants, en particulier en arboriculture. À cette occasion, les participants ont pu visiter deux exploitations : le verger circulaire expérimental de Gotheron, géré par INRAe, et la Ferme du Grand Laval à Montélier, tous deux situés dans la Drôme. À Gotheron, un verger circulaire (succession de plusieurs cercles d'arbres) a été implanté en 2018. Géré sans aucun autre intrant que l'eau d'irrigation et du fumier, l'enjeu est d'assurer la protection des cultures et la production grâce à la biodiversité naturelle et cultivée. Les cercles extérieurs jouent le rôle de barrière végétale, d'accueil de la biodiversité et de coupe-vent. Les cercles intérieurs composent l'espace de production, avec six variétés de pommiers, des abricotiers, des pêchers et des pruniers. Les données de rendement ne sont pas encore disponibles, mais de premiers éléments sur la santé des arbres sont présentés dans cet article. Sur la Ferme du Grand Laval, Sébastien Blache et Elsa Gärtner cultivent 40 ha en polyculture-élevage, dont 3 ha d'arbres fruitiers diversifiés. Là aussi, la biodiversité est au cur du système : présence de mares, de nombreux nichoirs, et 15 à 20 variétés pour chacune des espèces fruitières cultivées (pêches, abricots, pommes, poires, prunes et figues).
Mildiou et vigne: Que retenir de 2021? - Quelques pistes concrètes pour une meilleure maîtrise des risques
Claire MULLER, Auteur ; Mathias LUDWIG, AuteurL'année 2021, avec un mois de mai froid et un été pluvieux, a été particulièrement favorable au mildiou. Les vignerons suisses, quel que soit leur territoire, ont dû s'adapter en permanence à cette saison exceptionnelle, mais qui pourrait se reproduire à l'avenir. Il leur a fallu traiter rapidement, au bon moment, et surtout à de nombreuses reprises. Si cela s'est avéré d'autant plus difficile dans les vignobles qui sont peu ou pas mécanisés, ces systèmes ne sont pas pour autant à oublier. Des adaptations sont possibles, comme passer en vignes hautes ou mi-hautes, ou encore implanter des variétés plus résistantes. Dans un second article, trois vignerons romands en agriculture biologique présentent les stratégies qu'ils ont mises en place pour faire face à la situation de 2021 : - Eric Meylan, à Mont-sur-Rolle, mise sur la portance et donc sur la qualité de ses sols, et a adapté un quad pour appliquer certains traitements avec du matériel plus léger ; - André Bélard, à Chexbres, a pu agir en temps et en heures pour protéger ses vignes mais, à l'avenir, il souhaite développer plus de biodiversité via un projet de vitiforesterie ; - Damien Mermoud, à Lully, s'en est sorti grâce à une bonne maîtrise de la vigueur de ses vignes. Celles-ci sont cultivées mi-hautes et traitées avec des préparations biodynamiques.
Rencontre avec Mathilde Christmann et Fabien Thuillot, GAEC Ferme les Messicoles, céréaliers et floriculteurs bio à Somme-Tourbe (51)
Pauline BOGE, AuteurMathilde Christmann et Fabien Thuillot sont céréaliers et floriculteurs bio à Somme-Tourbe (Marne), depuis 2018. Ils cultivent une grande variété de cultures (luzerne, orge de printemps, seigle, grand épeautre, triticale/pois, triticale, lentilles, trèfle blanc semence, sarrasin, avoine, tournesol, blé), ainsi que du chanvre, sur 94 ha de SAU. Les cultures sont écoulées auprès de coopératives. Les agriculteurs réalisent aussi des échanges avec des producteurs bio locaux (paille contre fientes, méteil contre digestat). En parallèle, un demi hectare est consacré à la culture de près de 100 espèces de fleurs, de plantes aromatiques et d'arbustes, qui sont commercialisés en bouquets frais, de mars à octobre, et en bouquets secs, en hiver, en AMAP, en magasins bio et en magasins de producteurs, mais aussi en direct et auprès de fleuristes de la région. Dans ce portrait, Mathilde et Fabien font part de leurs projets, orientés vers l'augmentation de la diversité végétale, déjà très présente sur la ferme, et la valorisation économique.
Tour d'Europe des amis de l'agrobiodiversité : Un voyage pour découvrir comment la sélection végétale et animale biologique contribue à l'avènement de systèmes alimentaires durables
La sélection biologique (sélection végétale et animale en agriculture biologique) est un pilier pour une alimentation saine, savoureuse et diversifiée, mais aussi pour la conservation et l'adaptation des variétés et des espèces, particulièrement dans un contexte de changement climatique. La sélection biologique implique une réflexion autour de la productivité et de la qualité des produits, mais aussi autour du bien-être animal. Ce document emmène les lecteurs et les lectrices à la découverte de 15 initiatives de sélection végétale et animale biologique en Europe. Pour chaque initiative, une personne impliquée en présente les objectifs et les défis. Les exemples sélectionnés donnent une idée de la grande diversité des initiatives visant à maintenir et à promouvoir la biodiversité dans les cultures et les espèces animales biologiques.
14 indicateurs de biodiversité agricole pour les filières agro-alimentaires : Filières végétales 2021
Daniel CHANTREL-VALAT, Auteur ; Pauline LAVOISY, Auteur ; Eloi PAILLOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (47 Rue Clisson, 75 013, FRANCE) : ASSOCIATION NOÉ | 2021Comment mesurer les impacts des pratiques agricoles sur la biodiversité ? Dans ce recueil, issu dun travail impliquant de nombreux acteurs des filières végétales, l'association Noé propose 14 indicateurs (infrastructures agroécologiques, couverture des sols, travail du sol, diversité cultivée, l'activité biologique, pollinisateurs sauvages...). Pour chacun de ces indicateurs, une notice dutilisation détaille une ou plusieurs mesures de suivi proposées : matériel ou données nécessaires, formule ou protocole de terrain le cas échéant, interprétation des résultats obtenus.
Cultivons une biodiversité innovante et collective en Nouvelle-Aquitaine
Adrien AME, Auteur ; Elsa BERTHET, Auteur ; Doette BRUNET, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2021Le projet CUBIC Nouvelle-Aquitaine (2018-2020) a réuni 13 partenaires, avec pour objectif de développer des dynamiques collectives de sélection participative de variétés paysannes, dans une démarche agro-écologique. Le travail sur la biodiversité cultivée et les semences paysannes a démarré il y a près de 20 ans en Aquitaine et a fait de cette région une pionnière dans ce domaine, avec une reconnaissance aux niveaux national et international. De très nombreuses initiatives ont émergé de lessaimage porté par les structures de "Cultivons la Biodiversité en Nouvelle-Aquitaine", qui participent aujourdhui activement au développement des semences paysannes, en plein essor en France et en Europe. Parallèlement, la recherche participative se développe également et la thématique de la biodiversité cultivée est lune des premières à être traitée dans ce champ de recherche. Cette publication, réalisée dans le cadre du projet CUBIC, présente le fonctionnement des structures impliquées et les expériences de sélection pour : le maïs population, les céréales à paille, les potagères, ainsi que leur valorisation en alimentation humaine. La sélection des fourragères est aussi abordée.
DiversiGo Séminaire de lancement : Vers un réseau des acteurs de la biodiversité cultivée en PACA
Ce diaporama a été présenté, le 25 janvier 2021, lors du séminaire de lancement du projet DiversiGo La biodiversité cultivée pour adapter lagriculture régionale au changement climatique. Ce projet est mené par les Groupes opérationnels du PEI (partenariat européen pour linnovation), à léchelle de la région PACA, et poursuit plusieurs objectifs : 1 prospecter, récupérer et multiplier du matériel végétal adapté aux conditions climatiques ; 2 expérimenter de manière participative ce matériel végétal ; 3 valoriser et organiser la logistique nécessaire au développement de filières ; 4 créer un réseau régional. DiversiGo concerne à la fois les grandes cultures, le maraîchage et larboriculture. Ce diaporama commence par détailler les caractéristiques de ce projet. Il présente ensuite les trois tables rondes organisées lors du séminaire de lancement. La première portait sur « Prospection, protection, multiplication », la deuxième sur « Evaluation, amélioration », et la troisième sur « Valorisation, structuration de filière ». Dans chacune dentre elles, des acteurs locaux (Bio de PACA, la Maison de semences paysannes Maralpine, le Grab, Agribio 04), ayant déjà mis en place des initiatives ou des projets en lien avec les objectifs de Diversigo, ont partagé leur expérience.
Dossier : Remettre les porte-greffes au premier plan
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurEn viticulture, l'importance du rôle des porte-greffes est passée peu à peu au second plan. Pourtant, ce matériel végétal qui fait le lien entre le sol et le reste de la plante est primordial et pourrait offrir de nombreuses possibilités d'adaptation face au changement climatique et aux évolutions des vignobles. Aussi, les recherches sur les porte-greffes pour en augmenter la diversité se développent. Parmi les pistes explorées, figure celle de la vigne sauvage Vitis sylvestris.
Kit réglementaire : Comprendre le cadre existant : quelles ouvertures pour cultiver la biodiversité ?
La gestion dynamique de la biodiversité cultivée, pratiquée avec les semences paysannes, se fait selon une approche globale. Les étapes de conservation, de sélection et dutilisation de la semence sont menées conjointement dans les fermes et les jardins, par des paysan·ne·s, des jardinier·ère·s et des artisan·e·s semencier·ère·s qui travaillent en réseau. Les différents cadres réglementaires actuels (commercialisation, droits de propriété, normes sanitaires, biosécurité...) ont été pensés, après la seconde guerre mondiale, pour le développement dune filière industrielle. Ils ne sont pas adaptés à cette approche dynamique et décentralisée dans les fermes et les jardins. On constate que les différentes règles en place ne favorisent pas la diversité des pratiques nécessaires au maintien durable de la biodiversité cultivée. Cependant, il est important de comprendre que des espaces existent malgré tout pour lutilisation des semences paysannes. Les éléments partagés dans ce kit permettent de comprendre les possibilités qui existent aujourdhui : - pour construire collectivement des Maisons de Semences Paysannes et partager les semences et le savoir-faire de chacun (fiche 1) ; - pour vendre des semences et des plants « non-standardisés » et libres de droit de propriété (fiche 2).
Maïs population : Bilan technique : Projet Covalience 2018-2021
Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), portait sur la co-conception doutils de pilotage et dévaluation de la sélection des espèces végétales allogames, pour améliorer ladaptation de ces dernières au contexte local et augmenter la résilience des agroécosystèmes. Il a été conduit comme un projet de recherche collaborative et sest focalisé sur le cas du maïs, en étudiant la sélection participative des maïs population (moyen de favoriser la biodiversité cultivée). Afin de développer des méthodes et des outils pour accompagner cette sélection participative, trois objectifs ont été identifiés : A - caractériser ce à quoi les acteurs de la sélection donnent de la valeur, afin de définir des critères de performance ; B - analyser et évaluer la sélection pratiquée par les agriculteurs ; C - apprendre des expériences pour former, accompagner et innover. Ce bilan technique, rédigé à la fin du projet, présente les principaux résultats et enseignements obtenus. Il est constitué des parties suivantes : 1 - Sattacher à la dimension collective ; 2 - Développer des références propres au maïs population ; 3 - Garder la simplicité des choses dans la sélection ; 4 - Valoriser la souplesse dutilisation du maïs ; 5 - Mettre à disposition les bases sur la sélection participative du maïs population ; 6 - Développer un maïs agroécologique ; 7 - Repenser les méthodes danimation autour du maïs dans une logique plus systémique ; 8 - Persévérer pour développer la formation initiale. Ce document de synthèse renvoie également vers les différentes fiches signalétiques (livrables techniques) réalisées dans le cadre de ce projet.
Positive but variable effects of crop diversification on biodiversity and ecosystem services
Tamara BEN-ARI, Auteur ; David MAKOWSKI, Auteur ; ET AL., AuteurSelon la théorie de lécologie, la biodiversité a un effet positif et stabilisateur sur la fourniture de services écosystémiques. Toutefois, les impacts liés à l'augmentation de la diversité des espèces et des variétés dans les agroécosystèmes sont encore peu étudiés. Pour évaluer de manière approfondie les effets de la diversification des cultures, les résultats de 95 méta-analyses ont été étudiées. Ces dernières regroupent 5 156 expérimentations, menées dans 85 pays, sur 84 années, et représentent plus de 54 500 observations sur 120 espèces cultivées. Les résultats montrent que la diversification des cultures améliore non seulement la production végétale (effet médian de + 14 %), mais aussi la biodiversité associée, c'est-à-dire la biodiversité des plantes non cultivées et des animaux sauvages (+ 24 %). La diversification des cultures augmente aussi certains services écosystémiques de soutien et de régulation, notamment la qualité de l'eau (+ 51 %), la lutte contre les ravageurs et les maladies (+ 63 %) et la qualité des sols (+ 11 %). Cependant, les résultats obtenus pour chaque service écosystémique pris individuellement varient considérablement suivant les différentes stratégies de diversification des cultures employées (agroforesterie, cultures dérobées, couverts végétaux, rotations des cultures ou mélanges de variétés). L'agroforesterie est particulièrement efficace pour fournir divers services écosystémiques, notamment la qualité de l'eau, la régulation des parasites et des maladies, la biodiversité associée, la productivité et la qualité des sols à long terme. Les mélanges de variétés fournissent, en revanche, les services les plus faibles, tandis que les autres stratégies présentent des résultats intermédiaires.
Des pratiques agricoles mayas en exemple
Youssef NARBESLA, AuteurLe Kool, ou milpa en espagnol mexicain, est une pratique culturale héritée de la civilisation maya, toujours d'actualité en Amérique Centrale, notamment au Guatemala. Elle consiste à associer, sur une même parcelle et sans travail du sol, une triade de cultures de base que sont le maïs, le haricot grimpant et la courge, auxquelles peuvent être ajoutées d'autres cultures comme le piment. Ces systèmes agricoles sont proches de ce que l'on appelle aujourd'hui agriculture de conservation, agriculture durable ou encore permaculture.
Agricultural diversification promotes multiple ecosystem services without compromising yield
Giovanni TAMBURINI, Auteur ; Riccardo BOMMARCO, Auteur ; Sara HALLIN, Auteur ; ET AL., AuteurLaugmentation de la diversité des cultures est considérée comme lun des leviers permettant de favoriser les services écosystémiques, tout en réduisant la dépendance des exploitations à certains intrants et en maintenant un certain niveau de rendement. Cette étude évalue l'impact de plusieurs pratiques de diversification des cultures sur la biodiversité souterraine et aérienne (biodiversité présente au-dessus du sol), ainsi que sur les services écosystémiques. Pour cela, 98 méta-analyses ont été examinées et une méta-analyse de second ordre a été réalisée à partir de 5 160 études, comprenant 41 946 données comparant des systèmes de culture diversifiés et des systèmes de culture simplifiés. Globalement, les résultats montrent que la diversification des cultures améliore la biodiversité, la pollinisation, la lutte contre les ravageurs, le cycle des éléments nutritifs, la fertilité des sols et la régulation de l'eau, le tout sans compromettre le rendement. Les pratiques ciblant la biodiversité aérienne ont plutôt stimulé la lutte contre les ravageurs et la régulation de l'eau, tandis que celles ciblant la biodiversité souterraine ont amélioré le cycle des nutriments, la fertilité des sols et, également, la régulation de l'eau. Le plus souvent, la diversification des cultures a abouti à une relation gagnant-gagnant entre les services et les rendements des cultures. La variabilité des réponses et l'occurrence des compromis mettent néanmoins en évidence la dépendance contextuelle des résultats. L'adoption généralisée des pratiques de diversification semble être une piste prometteuse pour contribuer à conserver la biodiversité et à atteindre la sécurité alimentaire, et ce, aussi bien à l'échelle locale que mondiale.
Covalience - Sélectionner le maïs population sur la tolérance à la sécheresse : Quels leviers de sélection mettre en uvre pour sadapter ?
Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Un volet de ce projet a notamment exploré des stratégies envisageables pour améliorer la tolérance des maïs à la sécheresse par le biais de la sélection paysanne. Cette fiche commence par décrire les impacts des stress hydriques et thermiques sur cette culture, que ce soit au niveau végétatif (impacts sur la croissance végétale du maïs), ou au niveau reproductif (impacts sur le rendement en grains du maïs). Elle explique ensuite en quoi la sélection génétique peut permettre de limiter ces effets physiologiques. Les semences paysannes de maïs présentent, en effet, l'atout de leur diversité génétique qui leur confère un haut niveau dadaptabilité. Au travers des techniques de sélection, il est possible, au cours des années, dadapter ces maïs à de nouvelles conditions climatiques. Encore faut-il définir des objectifs dadaptation et sélectionner les maïs sur les bons critères. Cest pourquoi cette fiche revient sur la définition de quatre grands types dobjectifs en sélection végétale : la résistance, la tolérance, la résilience et lesquive. Elle applique ensuite ces objectifs sur le maïs, en définissant plusieurs critères lui permettant de mieux résister aux stress hydriques et thermiques : améliorer la résilience du maïs via la sélection naturelle (résilience à léchelle de lindividu) ; favoriser la récupération nocturne du maïs (tolérance) ; éliminer les pieds aux feuilles sénescentes (tolérance) ; éliminer les pieds avec des panicules stériles (tolérance) ; favoriser lenracinement profond (tolérance) ; sélectionner les individus les plus précoces en matière de floraison (esquive) ou effectuer une sélection favorisant létalement de la floraison (résilience à léchelle du peuplement).
MedAgri et Tech&Bio Cultures méditerranéennes : Un salon et des conférences bio en ligne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDu 13 au 15 octobre 2020, le salon MedAgri et le Rendez-Vous Tech&Bio Cultures méditerranéennes se sont tenus en version digitale. Ils devaient normalement se tenir à Avignon mais nont pas pu avoir lieu en présentiel en raison de la crise sanitaire. Le salon virtuel a permis aux visiteurs en ligne de dialoguer avec des exposants, en particulier sur leurs produits. En parallèle, une trentaine de conférences ont été organisées (dont une dizaine spécifiques à la bio) sur des sujets variés liés à lactualité agricole dans le Sud-Est ou à lavenir de lagriculture sur ce territoire dans le contexte dune évolution climatique perturbante. Deux présentations ont notamment été dédiées à limportance de la biodiversité dans les écosystèmes agricoles. Animées par Natacha Sautereau de lItab, elles ont abordé ce sujet sous langle de la recherche et de lexpérimentation à travers les travaux de lUMT Si Bio. Lobjectif de cette UMT est délaborer des itinéraires techniques novateurs pour rendre les systèmes bio plus durables et réduire leurs IFT. Plusieurs leviers sont mobilisés : la biodiversité cultivée (associations despèces et de cultures), la diversification (à léchelle de la parcelle, ainsi quà léchelle paysagère) et la biodiversité fonctionnelle (aménagements et infrastructures agroécologiques).
Le pari fou du bio : Combats de lagriculture biologique des années 60 à nos jours
Il y a soixante ans, l'agriculture biologique faisait son apparition en France. On était alors à la veille de la Révolution verte, dont l'objectif était simple : augmenter fortement les rendements en s'appuyant, entre autres, sur l'usage massif de pesticides et d'engrais chimiques. Prétendre alors qu'il faudrait faire autrement en s'appuyant sur la fertilité du sol et sur les apports organiques, en renonçant aux produits de synthèse, était à cette époque considéré comme de la pure folie. C'est pourtant ce pari fou que feront quelques personnes, dès les années 60. Ignorées ou vilipendées par les tenants de l'agriculture conventionnelle, elles ont tenu bon et amené l'agriculture biologique là où elle est aujourd'hui : certes encore minoritaire, mais considérée par beaucoup comme l'agriculture de demain. Ce livre raconte cette aventure. L'auteur, l'un des pionniers de la bio en France, livre à la fois un témoignage personnel, fourmillant d'anecdotes vécues tout au long d'un parcours très atypique, et de nombreuses précisions sur ce qu'est l'agriculture biologique aujourd'hui, en France et dans le monde, sans oublier son avenir. Il apporte en outre des informations inconnues ou restées confidentielles, notamment sur l'azote.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
CA-SYS : Expérimenter lagro-écologie de manière innovante
Stéphane CORDEAU, Auteur ; Violaine BEYTIEUX, AuteurA Bretenière (Côte dOr), la plateforme CA-SYS, ferme expérimentale de lInra, permet de tester des systèmes agro-écologiques dans un petit territoire (125 ha contigus) riche en haies, bandes enherbées et bandes fleuries. Le concept fondateur ? Co-concevoir, avec des agriculteurs et des conseillers agricoles, des systèmes agricoles sans pesticides, en se servant de la biodiversité cultivée et sauvage, puis tester leur faisabilité et évaluer leurs performances. La plateforme teste aussi différents systèmes (semis sous couvert ou travail du sol).
Diversifood en congrès à Rennes : Cultiver la biodiversité et la qualité de nos aliments
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLagriculture intensive a réduit le choix des espèces et variétés cultivées. Lun des nouveaux enjeux de la sélection est de puiser dans les ressources végétales oubliées. Le projet de recherche Diversifood vise à enrichir la diversité des plantes cultivées et à accompagner leur ancrage jusque dans leur transformation agroalimentaire. Ce projet est basé sur une recherche participative à l'échelle européenne. Au bout de quatre ans, ses résultats ont été présentés, à Rennes, en décembre 2018. Il a permis dapprofondir les démarches initiées dans le cadre dun programme précédent (Solibam), qui avait visé à redémarrer lexploration de ressources semencières in situ inexploitées dans de nombreux pays. Ainsi, Diversifood a assuré la gestion collective de lévaluation, la sélection et la valorisation en produits agroalimentaires de ressources génétiques oubliées. Actuellement, linscription de semences population au catalogue européen pose encore problème (en matière dhomogénéité et de stabilité). Toutefois, en vue de préparer la nouvelle règlementation bio européenne, une autorisation spéciale permet la mise en marché de certaines « populations hétérogènes ». En Europe, les initiatives de sélection participative sont nombreuses et prometteuses. Par exemple, un projet mené en Italie (Toscane et Sicile) a sélectionné deux blés population et a abouti à la création dune filière estampillée dune licence libre regroupant agriculteurs, boulangers et consommateurs.
Dossier : Biodiversité et bio
Claude AUBERT, AuteurEn 1962, Rachel Carson, biologiste marine et écologiste américaine, dénonçait, dans son ouvrage "Printemps silencieux", l'utilisation massive du DDT, dangereux pour les oiseaux et les humains. Depuis, les écologistes n'ont cessé d'alerter sur la dangerosité des pesticides (néonicotinoïdes, par exemple) et des herbicides. Cependant, ce ne sont pas les seules causes de l'effondrement de la biodiversité dans le monde. La destruction des habitats (haies, bosquets, prairies naturelles, zones humides...) et le morcellement des paysages jouent aussi un rôle important dans la disparition des espèces. En agriculture, les systèmes de culture et certaines pratiques contribuent à cette perte de biodiversité : abus d'engrais azotés de synthèse, spécialisation des exploitations, sélection variétale à haut rendement... En céréales, notamment, les anciennes variétés locales, bien adaptées à leur milieu, évoluant en fonction des changements de leur environnement, ont été écartées, au profit de variétés performantes mais qui s'avèrent nettement moins performantes dans l'adaptation au changement climatique. De nombreuses voix se sont élevées et défendent aujourd'hui la diversité des variétés paysannes. Si la biodiversité des sols a diminué, parfois fortement, dans les sols en conventionnel, elle est restée élevée dans les sols en bio. Tous ces organismes contribuent à la décomposition des matières organiques qui vont nourrir les végétaux et entretenir la structure du sol. Les vers de terre, nombreux, vont enrichir le sol de leurs déjections, aérer la terre et augmenter sa capacité à absorber l'eau de pluie. Même si ce ne sont pas les seules causes, les modes de production et les pratiques agricoles ont bien un rôle à jouer pour lutter contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité.
Dossier : Aux graines, citoyens !
Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurDes associations et des particuliers engagés uvrent depuis plusieurs années pour préserver la biodiversité et assurer la pérennité de variétés locales et anciennes. Ils expliquent leur travail et leur combat : - Semences paysannes, le renouveau : Dès les années 1970, des pionniers ont voulu résister à l'industrialisation de l'agriculture et à la disparition des variétés. Ils ont créé La Ferme de Sainte-Marthe (49), le Biau Germe (47), Germinance (49), Kokopelli (09), Les Croqueurs de Pommes (80), ou, plus récemment, Jardin'enVie (26), Graines del Païs (11) ; - Autopsie d'un sachet : toutes les clés sont données pour bien déchiffrer et comprendre les mentions figurant sur les sachets de graines du commerce ; - Multiplier les savoir-faire : organisation de stages, échanges entre particuliers, etc., la transmission des connaissances en matière de multiplication et de conservation des graines est fondamentale ; - Les gardiens du patrimoine semencier : en collaboration avec le CRBA (Centre de ressources de botanique appliquée), le potager conservatoire du domaine de Lacroix-Laval, près de Lyon, cultive des variétés sauvées de loubli et propose des animations et des formations.
Drôles de légumes ! : De nouveaux goûts à cultiver
Ce livre invite à cultiver, dans son jardin, des légumes venus d'ailleurs, et d'autres plus locaux, encore souvent méconnus : chayotte, cyclanthère, tomatillo, dolique, chou Mizuma, chervis, houblon, livèche, raifort... Cultiver ces légumes "inattendus", c'est aussi augmenter la biodiversité des jardins, améliorer l'offre nutritionnelle globale du potager, accueillir de nouvelles familles botaniques, donc permettre des rotations plus souples et limiter la prolifération des maladies et des ravageurs. C'est aussi attiser la curiosité et donner envie de jardiner comme on voyage, à la découverte de saveurs différentes : l'arachide mexicaine, le cresson de Madagascar, l'épinard-fraise asiatique, l'hélianthi nord-américain, le kiwano africain, le périlla japonais, la patate douce antillaise, sans oublier topinambour, arroche, panais... En tout, ce sont 50 espèces qu'il nous est donné de mieux connaître dans cet ouvrage.
Jardiner bio en bandes dessinées
Pour réaliser cette bande dessinée, Denis Lelièvre, auteur, illustrateur, sculpteur et jardinier, s'est librement inspiré de l'ouvrage "Bio Grow Book" (2016). Les auteurs du Bio Grow Book sont : Karel Schelfhout, personnalité reconnue depuis 30 ans dans le domaine de lhorticulture. Il a joué un rôle prépondérant dans la diffusion des techniques high-tech dabord utilisées aux Pays-Bas, avant dopter pour la culture bio ; Michiel Panhuysen, journaliste publié dans diverses langues, spécialisé dans lagriculture bio et le jardinage urbain. Avec cette version en bandes dessinées, et partant qu"un bon dessin vaut mieux quun long discours", Denis Lelièvre propose de façon didactique et en images les meilleurs conseils pour réussir son jardin bio. Avec le personnage de Karel, la bande dessinée met ainsi en scène tout ce quil faut savoir pour jardiner écoresponsable : Quest-ce que lhumus ? Comment fonctionnent les graines, les petites bêtes du sol ? Quelles sont les pratiques qui font du bien aux plantes comme à la planète, et aident à obtenir des fruits ou des légumes savoureux et sains, ainsi que de superbes fleurs ?... Les termes « compost bokashi », « biodynamique », « permaculture », « bioponie », etc., prennent sens et livrent leur secret. Florilège de stratégies innovantes et de conseils éprouvés, ce guide plein dhumour sadresse à tout jardinier qui souhaite cultiver en conscience.
Jardiner, ça peut pas faire de mal ! : Bons outils, bons gestes et bonnes postures
Au-delà de la satisfaction de récolter des fruits et légumes bio et mûrs à point, le jardinage est source de nombreux bienfaits, physiques ou psychiques. Encore faut-il quil soit pratiqué dans les meilleures conditions, sans sépuiser à des tâches inutiles ni se blesser. Dautant plus que les outils et les gestes bons pour le jardinier sont en général également bons pour les auxiliaires qui uvrent au jardin. Cet ouvrage fait le point sur les gestes et techniques à privilégier, et ceux à remettre en cause. Le buttage des pommes de terre, pénible pour le dos et violent pour le sol, par exemple, nest pas obligatoire et un bon paillage le remplace avantageusement. Bien organiser lespace et le temps s'avère aussi précieux : un jardin bien conçu, cest autant de temps gagné et de travaux économisés. Privilégier les cultures en hauteur, par exemple, limitera le travail au sol et rendra les cueillettes de tomates, pois, haricots grimpants, concombres... encore plus agréables.
La permaculture peut-elle sadapter à la vigne ?
Isabelle MONTIGAUD, AuteurAlain Malard, vigneron bio consultant en permaculture dans lHérault, met en application les principes de la permaculture sur ses 4,5 ha. Le design de la parcelle est organisé en respectant le milieu (topographie, hydrologie, nature du sol, faune et flore). Les rangs de vigne suivent les courbes de niveau, des mares et des fossés sont présents, des haies ont été implantées, et on retrouve aussi des arbres et des petits fruits au milieu des rangs. Chaque élément du paysage permacole a plusieurs fonctions. Par exemple, les rangs de vigne suivent les courbes de niveau afin de canaliser la faune ou de mieux retenir leau de pluie. La diversité de la vigne permet de diminuer la pression des ravageurs dautant plus que la parcelle est éloignée de tout autre vignoble. Des traitements au cuivre et au soufre pourront tout de même être nécessaires. La permaculture, au-delà dêtre un investissement humain, est aussi un investissement financier. Alain Malard estime sa dépense à 200 000 . Aujourdhui à 10 hl/ha, il espère atteindre son objectif de 50 hl/ha. Delphine et Benoît Vinet, vignerons bio, ont aussi fait le choix de planter dautres espèces sur leur vignoble et conseillent de « ne plus penser concurrence mais complémentarité ».
Le potager des plantes insolites : Cultiver et cuisiner les anciennes variétés
Un potager ne se résume pas aux pommes de terre-carottes-oignons. La nature offre une incroyable variété, et il est possible dintroduire au potager une grande diversité végétale, pour plus de plaisir à cultiver et à déguster. De nombreuses plantes potagères venues de contrées lointaines se cultivent en effet très bien dans nos potagers. L'auteur, jardinier passionné, présente une centaine d'espèces de ces plantes méconnues qui mettent de l'originalité dans le potager et font voyager, dans lespace et dans le temps : épinard de Malabar, épinard-fraise, oseille sanguine, ashitaba, plantain corne de cerf, ail rocambole, tomate litchi, shiso japonais, plante fromage, etc. Cultiver un potager, c'est aussi loccasion de remettre au goût du jour des légumes autrefois courants, comme le rutabaga, la betterave crapaudine, le chervis ou le panais. Cette diversité de végétaux est également bonne pour les sols et les cultures, qui bénéficient de ces différentes associations de plantes. Chaque plante a une fiche dédiée qui réunit ses caractéristiques, des conseils de culture et de récolte, ainsi que des anecdotes historiques ou botaniques et des recettes de cuisine.
Utilisation des plantes attractives / répulsives en arboriculture : "Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales pour le verger : pourquoi ? comment ?"
Fleur MOIROT, Auteur ; Brice LEMAIRE, AuteurLes « Café agro » sont des lieux déchanges créés dans le cadre du projet ALTO, qui vise à développer de nouveaux systèmes de production de fruits à bas intrants. Le 12 février 2019, en présence de Tarek Dardouri (INRA) et de Guillaume Frémondière (Iteipmai), le sujet abordé était : lusage des PPAM (Plantes à parfum, aromatiques et médicinales) dans les vergers. Les PPAM, associées aux arbres fruitiers, peuvent jouer différents rôles : - attractifs pour les auxiliaires et les pollinisateurs (source de nectar, pollen et habitat) ; - répulsifs pour certains ravageurs (masquage des volatiles émis par larbre fruitier, répulsion directe par lodeur, effet sur le comportement du ravageur et sur sa fécondité) ; - production secondaire ; - gestion des adventices, etc. Pour que la répulsion soit efficace, Guillaume Frémondière insiste sur limportance du choix de la variété (et non seulement de lespèce) et des pratiques culturales (niveau dirrigation, association d'espèces, etc.) pour favoriser les émissions volatiles et accorder la lutte au cycle du ravageur. Ces émissions doivent être à proximité des arbres mais des questions se posent sur une éventuelle concurrence entre les PPAM et les arbres fruitiers, sur la mécanisation et sur le pilotage des arbres fruitiers qui ne doit pas pénaliser les PPAM. Des témoignages dagriculteurs et dexpérimentateurs accréditent lutilisation des PPAM en répulsif et un tableau synthétique résume les effets de différentes plantes aromatiques sur différents ravageurs et auxiliaires.
Agriculteurs, chercheurs et systèmes complexes : en route vers l'agroécologie
Goulven LE BAHERS, Auteur ; Marianne CERF, Auteur ; Martine GEORGET, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2017, une journée autour de la place des systèmes agricoles complexes en agroécologie a été organisée au GAEC Ursule, membre du Civam 85 et du GIEE GRAPEA (Groupe de Recherche pour une Agriculture Paysanne Econome et Autonome), et situé en Vendée. Cette journée a réuni 32 participants, notamment des chercheurs (Inra) et des agriculteurs. Certifié en agriculture biologique depuis 2000, ce GAEC fait office de pionnier sur plusieurs thématiques. Aujourd'hui, il fait vivre huit personnes qui participent, ensemble, au fonctionnement global du système dans un même état d'esprit. Capacité d'adaptation, volonté d'expérimentation, investissement dans le long terme, diversification (des activités, des compétences et cultiver la biodiversité), ou encore travail en commun sont les maîtres mots de ce système complexe.
Agroforesterie et permaculture : Le "BioDiVerger de Marcelin" à Morges/VD (Suisse)
Le projet « BioDiVerger » est né à Morges, dans le canton de Vaud, sur le site dAgrilogie (Suisse). Depuis 2013, le service dagriculture du canton de Vaud met à disposition un terrain de 6 000 m2. Il expérimente sur ce site, avec le FiBL (Institut de recherche de lagriculture biologique), un nouveau modèle de verger. Ce projet cherche à intégrer des éléments dagroforesterie et de permaculture. Le BioDiVerger est organisé en deux espaces. Une surface de 54 ares est en agroforesterie, alternant lignes de fruitiers et plantes fixatrices dazote avec bandes herbeuses, haies ou planches de maraîchage ; lautre espace « type permaculture », destiné à lauto-cueillette, couvre 6 ares ; il comprend un grand nombre darbres, darbustes et de plantes grimpantes, vivaces ou annuelles. Le but étant de créer un agroécosystème qui soit le plus riche possible en biodiversité et qui reste rationnel quant à la quantité de travail.
Biodiversité fonctionnelle : Gîte et couvert pour les auxiliaires
Christophe DERUELLE, AuteurPour fixer un maximum d'auxiliaires naturellement présents sur les parcelles, une des solutions consiste à mettre en place des aménagements qui vont leur procurer habitat et nourriture : arbres morts, tas de bois, haies, nichoirs fabriqués... D'autres pratiques consistent à installer des plantes-relais. Les effets de tous ces aménagements sont parfois difficiles à mesurer à court terme. Pourtant, à long terme, ils finissent non seulement par présenter un intérêt sanitaire, mais aussi un réel intérêt paysager et écologique.
Bretagne : Aléas climatiques : comment s'adapter ?
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurL'agriculture est fortement dépendante du climat. Ainsi, face à l'évolution de ce dernier, les agriculteurs doivent trouver des solutions d'adaptation, leur permettant d'être plus résilients. En Bretagne, le projet Cap Climat vise à les accompagner dans ce sens. Programmé pour un an à l'initiative de la Frab et du Gab d'Ille-et-Vilaine, et en partenariat avec la société Yves Rocher, ce programme de territoire s'attelle à identifier des voies d'adaptation, en travaillant en étroite collaboration avec des agriculteurs de la région, en agricultures biologique et conventionnelle. Lors de la soirée de lancement du projet, le 17 mai 2018, des premières pistes ont pu être identifiées, notamment en favorisant la biodiversité sur et aux abords des fermes.
DIVERSIFOOD: Brochures
Estelle SERPOLAY, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Adanella ROSSI, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018 et 2019DIVERSIFOOD est un projet européen (2015-2019) qui visait à enrichir la biodiversité cultivée en testant et en promouvant des cultures sous-utilisées ou oubliées. Les principaux résultats obtenus dans le cadre de ce projet ont été résumés dans six brochures. Cinq dentres elles ont été traduites en français. La première brochure est dédiée aux « Outils pour faciliter le développement de la recherche multi-acteurs pour la biodiversité cultivée ». Elle aborde notamment la sélection participative et collaborative des plantes. La deuxième brochure, uniquement disponible en anglais, est un « Guide sur les expériences participatives employant des ressources génétiques sous-utilisées ». La troisième porte sur les « Méthodes et outils pour la sélection décentralisée à la ferme ». Elle présente des dispositifs expérimentaux, des outils et des méthodes statistiques pour la sélection despèces végétales à la ferme. La quatrième brochure sattache à « Promouvoir un environnement favorable à la gestion collective de la biodiversité cultivée en Europe ». Elle regroupe des recommandations pour une gestion durable des ressources génétiques. La cinquième brochure sintitule « Pour un système alimentaire diversifié : ancrer la diversité génétique cultivée dans les chaînes de valeurs du secteur alimentaire ». Elle rassemble les principales préconisations issues du projet DIVERSIFOOD à travers cinq angles : sécuriser le statut juridique des cultivars hétérogènes ; garantir des politiques cohérentes ; ancrer la diversité dans les chaînes de valeurs du secteur alimentaire ; sensibiliser tous les acteurs ; favoriser lapproche multi-acteurs et la recherche-action. La dernière fiche est consacrée aux « Approches innovantes pour intégrer la diversité dans les systèmes alimentaires - Les résultats de DIVERSIFOOD du champ à lassiette ». Elle présente dix approches qui soutiennent l'innovation en intégrant la diversité dans les systèmes alimentaires.
DIVERSIFOOD Congress 2018 : Cultivating diversity and food quality
Véronique CHABLE, Auteur ; Riccardo BOCCI, Auteur ; Micaela COLLEY, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES (65 Rue de St Brieuc, CS 84215, 35 042, FRANCE) : INRA UMR SAD PAYSAGE | 2018DIVERSIFOOD est un projet européen (2015-2019). Il vise à enrichir la biodiversité cultivée en testant, en renouvelant et en promouvant des cultures sous-utilisées ou oubliées. Via des approches multi-acteurs, ce projet tend à favoriser la diffusion d'une nouvelle culture de l'alimentation basée sur une alimentation variée et saine. Pour cela, divers axes de recherche ont été identifiés. Trois ans après le début du projet, un congrès international a été organisé du 10 au 12 décembre 2018, à Rennes. Son objectif était que les nombreuses équipes de recherche engagées dans ce projet puissent échanger autour de leurs travaux (présentation de posters en 3 minutes ou petites présentations orales). Ce document compile les résumés de toutes ces présentations. Elles sont classées selon les thèmes suivants : Diversité et durabilité dans les systèmes alimentaires ; Cultures sous-utilisées/oubliées : évaluation multi-acteurs et à la ferme ; Nouvelles approches de la sélection végétale pour des systèmes agricoles plus diversifiés et durables ; De la conservation de la biodiversité à la ferme à la gestion communautaire ; Leçons tirées des études sur les chaînes de valeurs dans DIVERSIFOOD : facteurs de soutien et dentrave à leur réussite ; Changement de paradigme pour une recherche multi-acteurs et transdisciplinaire ; Vers une transition socio-écologique : des messages DIVERSIFOOD pour le futur.
Dossier : Convoitises autour de la biodiversité cultivée
INF'OGM, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Frédéric PRAT, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les auteurs se penchent sur la question de la dématérialisation des ressources génétiques, et donc du vivant. Derrière ce terme, se cachent le séquençage de génomes de végétaux, et l'enregistrement numérique de ces séquences dans des bases de données. Cette pratique peut être mobilisée par certaines entreprises qui souhaiteraient, par ce biais, avoir accès gratuitement au "vivant". Dans un premier article, un point de sémantique est abordé, avec quelques explications sur les notions proches de ressources génétiques et de semences. Ensuite, dans un second article, la question de la conservation des ressources est posée : Que conserver ? Comment ? Par qui ? Des aspects législatifs sont ensuite présentés avec un point sur les traités internationaux, les brevets, ou encore les droits collectifs des agriculteurs sur leurs semences.
Le dossier : Ensemble, cultivons nos semences paysannes
Elodie BUTIN, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; Alice MULLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question des semences paysannes intéresse de plus en plus de producteurs sur le Massif Central et plusieurs dynamiques collectives, parfois ouvertes à dautres acteurs comme des jardiniers, se développent autour de la production, de la multiplication et de la sélection de variétés dites anciennes (non inscrites au Catalogue Officiel). Produire et cultiver ses propres semences (céréales, maïs, prairies ) offre plusieurs avantages : ces semences sont moins coûteuses, les variétés produites sont souvent plus aptes à résister aux aléas climatiques ou aux maladies, les blés anciens ont des qualités organoleptiques souvent très intéressantes et le travail de sélection génère une dynamique sociale riche. Certes, produire ses semences et les sélectionner demande une véritable organisation logistique pour la multiplication, la récolte, le tri, le stockage Mais ce travail de sélection, pratiqué depuis des générations par les producteurs est toujours dactualité pour relever les défis de lagriculture daujourdhui.
Dossier : Jardin de ville en permaculture
Joseph CHAUFFREY, AuteurTrois articles composent ce dossier : - Petit mais productif ; Joseph Chauffrey, autodidacte, s'est lancé en 2010 dans la conception de son jardin de ville, près de Rouen, dans un milieu très urbanisé. Depuis, il ne cesse de l'améliorer. En 2017, sur 150 m2, il a récolté 340 kg de légumes... ; - Pour un jardin résilient ; Comment aménager un petit jardin pour qu'il devienne résistant, peu consommateur d'énergie et un lieu d'interactions nombreuses et fructueuses ? ; - L'odyssée de l'espace ; Chaque étape est importante pour optimiser un jardin, la planification y tient une place importante, à côté des techniques d'optimisation de l'espace (associations, densification, chevauchement...).
Dossier : Légumes venus d'ailleurs
Josiane GOEPFERT, Auteur ; Xavier MATHIAS, AuteurLa diversité des variétés mises de nos jours à la portée des jardiniers a complètement changé la donne : il aurait été bien impossible, il y a encore moins d'un siècle, de voir dans nos jardins certains légumes (oca du Pérou, chou chinois, bardane de Tokinogawa...). Des grainetiers et semenciers bio français, belges, suisses ou canadiens sont prêts à nous faire découvrir "le monde dans notre potager". Tour d'horizon de certains légumes venus d'ailleurs, à découvrir ou à redécouvrir pour apprendre à les connaître et à les cultiver : - Poire de terre, ce tubercule venu par la mer ; - L'Asie, un continent à explorer ; - Légumes inattendus, nos coups de cur (chervis, glycine tubéreuse, poire melon, radis serpent...).
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Immersion à la Ferme des Rufaux - Permaculture
Linda et Édouard se sont installés en 2012 pour créer leur micro-ferme en agroécologie et permaculture sur environ 2 ha. Au cours d'une vidéo d'environ 12 minutes, ils ouvrent les portes de leur ferme dans une visite guidée immersive. Se définissant comme des "néo-paysans", Linda et Édouard rappellent l'importance de la question climatique qui est de plus en plus dramatique. Ils abordent également les problèmes liés à la compétitivité et à l'individualisme et encouragent une vision unie et collaborative pour pouvoir changer le cours des choses.
Management of service crops for the provision of ecosystem services in vineyards : A review
Léo GARCIA, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; Christian GARY, Auteur ; ET AL., AuteurCet article scientifique effectue un bilan des connaissances sur lintroduction de cultures de service dans les vignobles, ces plantes ayant pour fonction de fournir des services écosystémiques et n'étant pas destinées à être commercialisées. Dans le cas des vignobles, les sols font face à de multiples problèmes (faible teneur en carbone, érosion, diminution de la fertilité) et de nombreuses études ont montré lintérêt des cultures de service pour les pallier. Cependant, ces cultures peuvent aussi générer des disservices (services négatifs) comme laccentuation de phénomènes de compétition pour accéder aux ressources, ce qui peut altérer la production de raisin. Les vignerons doivent donc trouver un équilibre. Lobjectif de cette synthèse est doffrir un cadre pour apprendre à gérer ces cultures de service. Les processus mis en uvre par ces cultures et qui peuvent améliorer la conduite de la vigne ou avoir des effets favorables sur lenvironnement sont présentés : amélioration des propriétés physiques et chimiques des sols, ainsi que de leur activité biologique ; régulation des maladies fongiques, des nuisibles et des mauvaises herbes ; atténuation des pollutions de leau ; augmentation de la séquestration de carbone ; conservation de la biodiversité ; esthétisme des paysages. Des clés sont ensuite proposées pour gérer les cultures de service afin dobtenir un équilibre entre services et disservices. Deux exemples, celui de la disponibilité en eau et en azote dans le sol et celui de latténuation des ruissellements, sont décrits afin de visualiser limportance de certains facteurs dans leur gestion (contexte pédoclimatique, temporalité des processus, objectif de production et contraintes, nature des services écosystémiques souhaités) sont ensuite détaillés.
Nouvelle Aquitaine : Miam pour le maïs population
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2016 par AgroBio Périgord, le projet Miam accompagne les producteurs de maïs paysan pour une meilleure valorisation de leur travail et de leurs produits. Ensemble, ils sélectionnent, adaptent et multiplient les variétés les plus intéressantes, en visant l'alimentation humaine, mais sans pour autant exclure l'alimentation animale de leurs débouchés. Les mélanges population cultivés, comme par exemple les mélanges nommés Lavergne et Ribeyrolles, atteignent des rendements moyens de 40 à 50 q/ha en culture biologique non-irriguée (pour un potentiel de 70 à 80 q/ha en culture biologique irriguée). Afin de favoriser les débouchés en alimentation humaine, avec des prix actuels de 0,60 /kg pour les graines et de 1,20 à 1,30 /kg pour les farines, un livre de recettes intitulé "Du maïs paysan dans mon assiette" a été édité.
De l'oignon de Tarassac, semence paysanne
Cet ouvrage raconte la renaissance d'une variété paysanne, l'oignon de Tarassac. L'auteur, Yves Giraud, maraîcher en agriculture biologique, vit dans la Haute Vallée de l'Orb. Avec Marie, sa femme, ils sont membres du Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac. Tarassac est le nom du hameau qui abritait, il y a encore 50 ans, ce petit oignon doux méditerranéen. Entretenu depuis des générations par une communauté de paysans languedociens pour ses qualités gustatives et de conservation, il faisait vivre économiquement tout un territoire... En voie de disparition, cette variété a attiré l'attention d'Yves Giraud. Il s'est rendu à Tarassac, où il ne reste plus grand monde, mais où il a rencontré les trois derniers jardiniers à avoir conservé la mémoire de la graine. Yves a alors entrepris, avec Marie, duvrer pour la renaissance de l'oignon de Tarassac. C'est une véritable aventure qui a alors commencé, et qu'il raconte dans ce livre. Tout d'abord, le travail sur la plante elle-même. Yves et Marie ont écouté, exploré, expérimenté... Ils ont du même coup accumulé une somme de connaissances non seulement sur le Tarassac, mais aussi sur un ensemble de cèbes occitanes (cèbe de Lézignan, oignon du Citou, de Cassagnoles, de Trébons...). Ce livre témoigne aussi de la force de conviction qu'il a fallu pour que d'autres paysans se lancent dans l'aventure collective, du travail sur la confiance à retrouver dans la capacité à redevenir autonome dans la production des semences. Cet ouvrage est donc aussi le témoignage d'une prise de conscience et du cheminement d'un agriculteur bio vers l'auto-production des semences et un plaidoyer sur l'importance cruciale des semences paysannes pour l'agroécologie et pour notre alimentation.
Les prairies au service de l'élevage : Enseigner la prairie : Guide pédagogique
Sébastien COUVREUR, Auteur ; Paule MAHMOUDI, Auteur ; Etienne DOLIGEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2018Les prairies sont des supports de formation très polyvalents. Elles permettent d'aborder des notions d'agronomie, de zootechnie, d'économie, d'écologie, de fonctionnement de systèmes fourragers ou d'exploitation. Elles constituent aussi aujourd'hui un enjeu majeur pour l'élevage tant leurs atouts sont nombreux aussi bien à l'échelle de la parcelle, de l'animal, du système d'élevage que du territoire. De ce fait, les prairies sont au cur de l'évolution de l'agriculture vers l'agroécologie. L'enseignement de la prairie représente un enjeu pour la mise en place et la maîtrise de la conduite de systèmes d'élevages agroécologiques par les éleveurs et les conseillers. Ce guide à destination des acteurs de la formation a été rédigé en complément de l'ouvrage « Les prairies au service de l'élevage : Comprendre, gérer et valoriser les prairies ». Il recense une trentaine d'expériences pédagogiques rédigées par les enseignants et formateurs qui les ont réalisées. Elles montrent comment la prairie peut être enseignée à des publics divers et sur des thèmes variés.
La preuve par l'exemple
Xavier MATHIAS, AuteurLÉcole du Breuil est installée aux portes de Paris, dans le bois de Vincennes. Son potager se déploie sur plus de 1000 m2 qui en font la plus grande surface vouée à lenseignement horticole en France. Fondée par le baron Haussmann pour former les futurs jardiniers de la capitale, l'école dispense, depuis plus d'un siècle, des cours pratiques et théoriques d'horticulture et d'arboriculture. L'auteur partage sa visite des lieux et sa rencontre avec Françoise Faury et Hervé Fréreux, deux artisans essentiels de la métamorphose des lieux, à partir de 2009, en particulier du potager, aujourd'hui en fin de conversion en bio, et qui recèle des trésors de biodiversité. Ici, sont dispensées des formations, très prisées, aux jardiniers amateurs et aux futurs professionnels, et qui font du potager un lieu déchanges qui attire de nombreux visiteurs curieux et passionnés de jardinage.
Renaissance des céréales mineures : Quelles actions à venir ?
SYMBIOSE, AuteurLe projet Renaissance des céréales mineures (2017-2019), mené par le réseau GAB-FRAB, l'association Triptolème et l'INRA, a fait un point sur les actions en cours et à venir, à mi-parcours du projet : recensement des essais agronomiques, identification de variétés d'épeautre et de sarrasin, recensement de services à façon (triage, séchage, mouture, etc.), achat d'outils expérimentaux, essais collectifs et participatifs de transformation/dégustation, synthèses bibliographiques, préparation d'un colloque de restitution en 2019...
Symposium on breeding for diversification : A Joint Meeting of the EUCARPIA Section organic and Low-Input Agriculture, ECO-PB, DIVERSify, INSUSFAR, HealthyMinorCereals, LIVESEED, ReMIX and Wheatamix
Lars Pødenphant KIAER, Auteur ; N. R. BOESEN, Auteur ; Jérôme ENJALBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | KASSEL (Mönchebergstraße 19, 34109, ALLEMAGNE) : UNIVERSITÉ DE KASSEL | 2018Du 19 au 21 février 2018, s'est tenu à Witzenhausen, en Allemagne, un congrès international consacré à la diversification végétale dans les agrosystèmes. En effet, les travaux actuels tendent à montrer l'intérêt de la diversité interspécifique et intraspécifique pour le développement de systèmes agricoles plus résilients, respectueux de l'environnement, productifs et moins dépendants des intrants. Co-organisé par Eucarpia, l'Association Européenne pour l'Amélioration des Plantes, et l'Université de Kassel, ce congrès a permis de présenter un panel de recherches menées en Europe sur le sujet. Elles concernent aussi bien la diversité interspécifique qu'intraspécifique, des cultures annuelles que pérennes, en passant par la production de fourrages ou l'agroforesterie, en agricultures biologique et conventionnelle. Les résultats présentés sont principalement issus de six projets de recherche (quatre européens, un français, un allemand) : LIVESEED, INSUSFAR, DIVERSify, HealthyMinorCereals, ReMIX et WHEATAMIX.
Un verger maraîcher sur l'île de Porquerolles
PARC NATIONAL DE PORT-CROS, AuteurSur l'île de Porquerolles, dans le Var, un verger conservatoire a été implanté au début des années 80. Sur 17 ha, ce sont ainsi 250 types d'oliviers et d'oléastres, 250 variétés de figuiers et 50 variétés d'autres espèces qui sont mis en collection. Depuis 2018, s'ajoute à cette zone de biodiversité un verger maraîcher d'un hectare, associant une quarantaine de variétés d'arbres fruitiers à des cultures légumières. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet COPAINS, porté par le Parc national de Port-Cros, le Conservatoire Botanique National Méditerranéen et l'Association de Sauvegarde des Forêts Varoises. Le contexte géographique particulier - île, climat méditerranéen - implique la mise en oeuvre de pratiques agricoles spécifiques, axées ici sur l'agroécologie. Un objectif social s'ajoute à ce projet, l'entretien et la gestion de ce site étant assurés par des salariés en insertion. Un protocole de suivi scientifique, commun à d'autres sites similaires en France, permettra de suivre l'évolution de la biodiversité et les bénéfices de l'association arbres-légumes sur celle-ci. Enfin, les fruits et légumes récoltés seront vendus localement, à Porquerolles, et le verger maraîcher devrait être utilisé aussi comme support pédagogique pour le grand public.
9 concepts clés pour la diversité alimentaire
Véronique CHABLE, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES Cedex (INRA SAD-PAYSAGE (Véronique CHABLE), 65 Rue de St-Brieuc - CS 84215, 35 042, FRANCE) : PROJET DIVERSIFOOD | 2017DIVERSIFOOD est un projet européen H2020 dont le défi est de promouvoir une nouvelle façon de penser l'agriculture. Son ambition est « dancrer la biodiversité cultivée et de soutenir les réseaux d'acteurs locaux pour des systèmes alimentaires de qualité ». Qu'entendons-nous par diversité alimentaire ? Neuf concepts clés ont été développés par tous les partenaires de DIVERSIFOOD. Ces définitions intègrent des notions pratiques et théoriques, ainsi que des perspectives en sciences naturelles et sociales. Ces concepts communs sont importants car les partenaires ont des parcours divers et donnent donc des significations différentes aux mots. Toutes ces définitions clés faciliteront la recherche et la communication, aussi bien entre les partenaires qu'avec d'autres acteurs.
Dossier : Blés modernes ou blés anciens ?
Jürg SCHUPPISSER, Auteur ; Marc DEWALQUE, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurCe dossier s'intéresse aux semences paysannes céréalières, en reprenant les temps forts du forum européen Cultivons la Diversité, qui s'est déroulé fin juin, à la Ferme du Hayon (Wallonie) : - "Ma passion pour le renouveau des blés", interview de Marc Van Overschelde ; - La dérive des semences dans l'agro-industrie et la solution de la sélection paysanne ; - "Li Mestère" : des céréales anciennes à la base d'une nouvelle sélection adaptée.
Le grand livre de la permaculture : Les principes à connaître et les techniques à adopter pour cultiver votre jardin en vous aidant de la nature
Parce qu'elle est productive et très respectueuse de l'environnement, la permaculture apparaît aujourd'hui comme une alternative durable face à l'épuisement des ressources. Cet ouvrage permet de découvrir les origines et les principes de base de la permaculture pour comprendre son fonctionnement et ses enjeux. Il fournit des explications claires et précises pour faire entrer la permaculture dans son jardin : comment organiser l'espace, quelles techniques adopter, comment optimiser les ressources naturelles et favoriser la biodiversité, quelles cultures associer... Des fiches présentent un ensemble d'espèces à privilégier : légumes, fleurs, fruits, arbustes
Kit réglementaire : Comprendre le cadre existant : quelles ouvertures pour cultiver la biodiversité ?
Lapproche de gestion dynamique de la biodiversité cultivée pratiquée avec les semences paysannes est globale. Les étapes de conservation, de sélection et dutilisation de la semence sont menées entre paysans, jardiniers et artisans semenciers de manière intégrée. Les différents cadres réglementaires actuels (commercialisation, droits de propriété, normes sanitaires, biosécurité...) ont été pensés pour le développement dune filière industrielle après la seconde guerre mondiale. Ils ne sont pas adaptés à cette approche de gestion dynamique et on constate que les différentes règles en place ne favorisent pas la diversité nécessaire au maintien durable de la biodiversité cultivée, cela tant au niveau des plantes que des acteurs concernés. Cependant, il est important de comprendre que des espaces existent malgré tout pour lutilisation des semences paysannes. Réalisé sous la Licence Creative Commons BY NC SA (Réseau Semences Paysannes), ce kit, amené à évoluer au cours de 2019, présente et permet de comprendre les possibilités qui existent aujourdhui : pour construire collectivement des Maisons de Semences Paysannes et partager les semences et savoir-faire de chacun (fiche 1) ; pour vendre des semences et plants « non-standardisés » et libres de droit de propriété (fiche 2).
Les légumes migrent aussi ! (1ère partie)
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurC'est grâce aux migrations des plantes et à leur forte capacité à s'adapter aux différents biotopes que les hommes ont depuis toujours pu se nourrir. Cet immense réservoir de biodiversité végétale que la nature met à notre disposition recèle de nombreuses potentialités d'acclimatation. Sur une centaine de légumes cultivés en France, seuls 20 % sont d'origine indigène (betteraves, choux, navets, carottes...) dont 10 % largement cultivés. 24 % de nos légumes viennent d'Asie (laitues, radis roses, concombres, aubergines...).
Les légumes migrent aussi ! (2ème partie)
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurC'est grâce aux migrations des plantes que nous pouvons aujourd'hui manger la plupart des légumes que nous consommons au quotidien. Nous devons notamment à lAmérique du Sud une vingtaine despèces, dont les pommes de terre, tomates, haricots, fraisiers, poivrons, asperges, patates douces ; à lAmérique du Nord, le topinambour ; aux pays méditerranéens et à lAfrique du Nord, l'ail, les oignons, échalotes, poireaux, ainsi que les melons et les épinards ; à l'Europe de l'Est, de nombreuses plantes condimentaires...
Le maïs population en Loire-Atlantique
Alternative aux maïs hybrides et aux OGM, les maïs population sont libres de droit et offrent de nombreux avantages. Grâce à leur diversité génétique, ils évoluent dans le temps et en fonction du terroir et des pratiques agricoles. La plante s'adapte donc à des conditions climatiques diverses et à un mode de production qui n'utilise pas ou peu d'irrigation et économe en intrants. Ainsi, les paysans qui les utilisent contribuent au maintien et au renouvellement de la biodiversité cultivée. Le travail de sélection des maïs population permet aussi la réappropriation de savoir-faire. Ce document présente des témoignages dagriculteurs (dont certains en bio), des projets de recherche et développement, des informations sur l'utilisation de ces maïs en alimentation humaine, des apports sur la réglementation en vigueur.
Manifeste pour une agriculture durable
Lydia BOURGUIGNON, Auteur ; Claude BOURGUIGNON, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2017Selon les auteurs, la mondialisation et la "révolution verte" n'ont pas tenu leurs promesses, car toutes deux sont des idéologies qui ne prennent pas en compte la réalité. Désormais, des citoyens français protestent contre ce modèle et demandent à l'agriculture d'évoluer vers plus de durabilité, en produisant des aliments de qualité et en assurant aux paysans une pérennité de leur métier. Pour les auteurs, l'agriculture durable repose sur deux points fondamentaux : d'une part, l'idée qu'il est possible de se passer de biens industriels, mais pas de nourriture ; d'autre part, que cette agriculture est la seule source pérenne de richesse des nations. L'Humanité ne cesse de s'appauvrir en éventrant la terre pour lui prendre ses minerais et son énergie fossile, pourtant elle pourrait simplement s'enrichir en cultivant la terre selon les principes de durabilité. Ce manifeste redonne à l'agriculture le rôle central qu'elle a toujours occupé dans les civilisations. Il propose des solutions pour la faire évoluer en la rendant à la fois durable et qualitative.
Partenariats : L'offensive bio de Carrefour
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPrésente à Tech&Bio, lenseigne Carrefour cherche de nouveaux fournisseurs bio (légumes, fruits, céréales), avec des contrats sur 5 ans et une valorisation des productions dès la 2ème année de conversion. Loccasion de lancer sa nouvelle campagne « Le marché interdit » : en partenariat avec lAPFLBB (Association des Producteurs de Fruits et Légumes Bio de Bretagne) afin dencourager les variétés anciennes et de sensibiliser le grand public à la disparition de la diversité des variétés. Lenseigne débute également un partenariat tripartite pour sa production boulangère bio en blé meunier 100% français. Lobjectif est dassurer une juste répartition de la valeur, de fiabiliser la qualité et les prix et d'assurer les besoins croissants en volume.
Paysans semeurs et éleveurs
Laurence DESSIMOULIE, Auteur ; Lycia WALTER, Auteur | BORDEAUX CEDEX (23 Quai de Queyries, CS 20001, 33 094, FRANCE) : ÉDITIONS SUD OUEST | 2017Ce livre propose une plongée dans lintimité de 15 éleveurs alternatifs et bio de Nouvelle-Aquitaine dont les animaux vont de la vache à labeille, qui utilisent des semences paysannes et préservent la biodiversité. Tous ont en commun le désir dêtre autonomes dans leur travail, notamment en ressemant leurs propres graines. Lélevage, selon ces paysans respectueux de lenvironnement et des animaux, reste fondamental pour la préservation des paysages de nos campagnes, et contribue à la fertilité des sols et à la qualité dune alimentation diversifiée et nourricière. Univers et recettes élaborées à partir des produits de la ferme, rencontres dhommes et de femmes, cest ce que cet ouvrage met en lumière, grâce notamment aux nombreuses photos illustratives. Les recettes y tiennent une part importante : émincé de buf au lait de coco, gingembre et lemon grass accompagné d'une purée de potimarron ; cookies à la confiture de lait ; rôti de cochon au lait et aux herbes potagères et purée au macis ; cake aux blettes, aux noix et au lait de chèvre...
Projet de recherche-action : Faire grandir les céréales mineures
Morgan MAIGNAN, AuteurCertaines céréales dites "mineures" font l'objet d'une demande de la part des consommateurs en recherche de régimes alimentaires équilibrés : épeautre, sarrasin, engrain, seigle, poulard... Elles présentent, de plus, un intérêt pour les agriculteurs, notamment du fait de leur rusticité. Afin de répondre à cet intérêt nouveau, la FRAB et les GAB bretons, en partenariat avec l'association Triptolème, l'INRA et l'ITAB, s'investissent dans un programme de recherche-action participatif impliquant les producteurs et les chercheurs, afin de pérenniser la conservation, la sélection, la multiplication et la production de céréales mineures dans l'Ouest de la France. Une valorisation des résultats est prévue en dernière étape du projet.
Remettre de la nature en cultures
Mélissa DUMAS, Auteur ; Elise NERBUSSON, AuteurTrois groupes « cultures économes » de Civam ont pour but de réintégrer la biodiversité dans leurs systèmes agricoles pour en améliorer le fonctionnement. Au Civam du Châtelleraudais (86), un groupe dagriculteurs conduit un programme dexpérimentation à la ferme sur les associations despèces, en partenariat avec le Laboratoire Écologie et Biologie des Interactions, Cultivons la biodiversité en Poitou-Charentes et la MFR de Chauvigny. Des agriculteurs du GDCivam 36 cherchent à mieux connaître la biodiversité présente sur leurs fermes. Le Civam 49 porte un projet biodiversité depuis une quinzaine dannées, allant des inventaires aux formations.
Avec Gargamel, les bandes fleuries sont esthétiques et utiles
Antoine GARDARIN, AuteurLe projet Gargamel, pour Gestion agro-écologique des ravageurs de grandes cultures à l'aide de mélanges floraux, porté par l'unité Agronomie de l'Inra-AgroParisTech, entre 2013 et 2017, a pour objectif de : - mesurer la contribution de bandes fleuries à la gestion des ravageurs de grandes cultures ; - et déterminer à quel point la diversité végétale est nécessaire dans ces bandes fleuries. S'il est connu que celles-ci sont favorables à la présence des auxiliaires des cultures, leur réelle contribution à la protection des cultures est encore mal connue, de même que la composition des mélanges fleuris les plus adaptés. Les premiers résultats du projet ont pu montrer une réduction de 30 à 60 % de la présence de ravageurs dans la parcelle d'essai, avec la présence d'auxiliaires tels que des coccinelles, des araignées, des coléoptères ou encore des microguêpes.
Dossier : Sauver la biodiversité cultivée ?
Frédéric PRAT, Auteur ; Emilie LAPPRAND, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier propose un panorama d'actions et des pistes de réflexion pour faire progresser la prise de conscience des enjeux en matière de biodiversité et inciter les politiques à s'adapter pour en limiter l'érosion : - Pourquoi sauver la biodiversité ? ; - Agriculture et biodiversité : une relation ambiguë ; - La biodiversité menacée par les droits de propriété ; - Comment enrayer l'érosion de la biodiversité cultivée ? ; - Biodiversité et droit : Des avancées à approfondir ; - France : Un demi-succès pour la Loi Biodiversité.
Du maïs paysan dans mon assiette ! : (Re)découvrez une céréale aux qualités insoupçonnées dans toute sa diversité !
AGROBIO PERIGORD, Auteur ; Beatriz ALVAREZ, Auteur ; Vincent ARNOULD, Auteur ; ET AL., Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2016Traditionnellement, avant d'être largement utilisé en alimentation animale, le maïs a eu un fort impact dans la culture culinaire et traditionnelle. Les variétés paysannes de maïs avaient quasiment disparu du paysage agricole avec l'arrivée des variétés hybrides, lors de l'intensification de l'agriculture. A nouveau cultivées, principalement sans irrigation, depuis une quinzaine d'années par des agriculteurs passionnés, elles présentent des caractéristiques nutritionnelles et gustatives remarquables. La semoule et la farine de maïs sont des produits peu chers, simples à cuisiner et permettant de composer des plats nutritifs, compatibles avec les régimes végan et sans gluten. Un collectif de producteurs-transformateurs, cuisiniers et boulangers propose, dans cet ouvrage, une large gamme de recettes. Cet ouvrage est le fruit d'un travail collectif, initié par AgroBio Périgord dans le cadre du programme de recherche européen SOLIBAM.
Philippe Larboulette : Le chou de Lorient, son petit protégé
Antoine BESNARD, AuteurPhilippe Larboulette est maraîcher bio avec son frère dans le Morbihan. Il a voulu introduire dans sa gamme un produit typique de la région. Avec un autre producteur et des restaurateurs, il décide de sauver le chou de Lorient. Pour cela, les producteurs bio et conventionnels se fédèrent au sein d'un Syndicat des producteurs de choux de Lorient. Le syndicat a déposé une IGP. Cela a permis de restreindre la production de choux à un secteur géographique donné et de mettre en place un cahier des charges (binage maximisé, utilisation de semences paysannes..). Pour Philippe, la maîtrise de la semence est primordiale car c'est un gage d'autonomie pour les agriculteurs.
Progress in organic plant breeding : Main achievements from the COBRA project
Le réseau COBRA (Coordinating Organic Plant Breeding Activities for Diversity), financé dans le cadre de CORE Organic, relie des initiatives en sélection végétale biologique provenant de 40 partenaires et 20 pays. Dans cette vidéo de 2 mn 54 (en anglais), le coordinateur COBRA, Bruce Pearce, de lOrganic Research Centre, résume quelques-uns des plus importants résultats du projet. Pour les producteurs de semences, un nouvel outil de diagnostic de la santé des graines a été développé. Pour les agriculteurs et les conseillers, le projet a montré que les intercultures et les mélanges-populations améliorent la résilience des systèmes bio. Pour les décideurs politiques, des informations sur les facteurs juridiques, institutionnels et socio-économiques actuels ont été fournies.
Utiliser les mélanges fourragers pour s'adapter au changement climatique : opportunités et défis
Isabelle LITRICO, Auteur ; Karim BARKAOUI, Auteur ; Ana BARRADAS, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique s'accompagne d'un accroissement de la fréquence des sécheresses qui menace la pérennité et la production des prairies. Il est donc nécessaire d'adapter les couverts prairiaux à des conditions hydriques limitantes. Les mélanges offrent des perspectives intéressantes mais posent des questions quant aux critères de sélection des variétés. Différentes expérimentations récentes montrent la plus-value de la diversité spécifique et intraspécifique sur la production des prairies face au changement climatique et en particulier face aux épisodes de sécheresse, mais le choix des espèces et des génotypes composant cette diversité nécessite de définir correctement les règles d'assemblage. Ces règles pourraient être basées sur des choix de traits (caractères) des espèces et des génotypes. La diversification de traits liés à des stratégies de croissance décalées dans le temps semble avoir un effet positif, contrairement aux traits racinaires. Ainsi, le choix de traits d'intérêt et de la valeur de ces traits dans les couverts prairiaux est à considérer dans les processus de sélection variétale.
L'Aquitaine cultive la biodiversité : Expérimentation en variétés population en Dordogne : Edition 2015
Elodie GRAS, Auteur ; Marion HUREAUX, Auteur ; Rémy LEBRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2015Depuis 2001, le réseau Bio d'Aquitaine se mobilise autour du programme « L'Aquitaine cultive la biodiversité », né du double constat de l'érosion de la biodiversité cultivée et de la perte des savoir-faire en autoproduction de semences à la ferme. Ce programme compte trois axes : - l'expérimentation et la sélection participative, mises en place sur une plateforme mais aussi chez des agriculteurs bio, avec environ 85 populations de maïs et 10 populations de tournesols concernées ; - l'échange d'expériences et de savoir-faire (formations, appui technique, visites...) ; - l'organisation collective pour le développement de la biodiversité cultivée autour du concept de Maison de la Semence Paysanne. Dans l'édition 2015 de cette publication annuelle, les principales références co-construites sont présentées : - description des variétés ; - présentation des essais mis en place sur la plateforme régionale et chez les agriculteurs partenaires ; - et principaux résultats obtenus pour la campagne 2014. Trois types d'expérimentations in situ sont réalisés : - le suivi des variétés ; - des expérimentations selon des modalités spécifiques (densité de semis, techniques culturales simplifiées...) ; - la mise en place de protocoles de création variétale. Si ces résultats concernent principalement les maïs population, des observations concernent aussi les tournesols population et les semences potagères (dans le cadre du projet Intervabio). Enfin, les programmes Solibam et Proabiodiv sont présentés.
Des arbres dans les vignes : Le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurComme quelques autres viticulteurs, Delphine et Benoît Vinet, en Gironde, ont planté des arbres dans leurs vignes. Leur motivation première était de casser le système monocultural de la viticulture, et ainsi d'atteindre un certain équilibre sur leur domaine. Cette pratique présente d'autres atouts : - elle améliore la fertilité du sol, à condition de ne pas travailler le sol sur les interrangs ; - elle favorise la présence des auxiliaires, notamment les oiseaux et les chauves-souris qui, étant insectivores avant d'être fructivores, participent à la régulation des insectes ravageurs ; - elle permet de diversifier les revenus si des arbres fruitiers sont choisis. En bordure de parcelles, des haies protègent aussi les vignes des vents forts et des gelées tardives. Les Vinet n'ont, pour le moment, pas observé de baisse de rendement ou de qualité de leur production depuis la mise en place des arbres, peut-être parce que ceux-ci ont été plantés après les vignes.
Diaporamas de la Journée de restitution : ProABiodiv - Gérer collectivement la biodiversité cultivée - Étude d'initiatives locales sur maïs et fourragères - 10 juin 2015
Frédéric LATOUR, Auteur ; Patrick DE KOCHKO, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Le projet ProABiodiv (Casdar) a pour objectif de réintroduire de la diversité végétale dans les systèmes d'élevage, de développer des fourrages locaux, d'accroître la pérennité et la résilience des cultures fourragères, en s'appuyant sur des variétés adaptées localement et sur la biodiversité, de co-construire un système socio-technique de gestion de l'agrobiodiversité et d'en démontrer l'efficacité. Le projet a impliqué différents partenaires : l'INRA, l'ITAB, l'Association Vétérinaires et Éleveurs du Millavois (AVEM), AgroBio Périgord (AgB24), la Chambre d'agriculture 64 (Gis ID64), le Réseau Semences Paysannes (RSP), le CIVAM BLE, le CivamBio 40, Cultivons la Biodiversité en Poitou-Charentes (CBD), la Plateforme Agrobiologique IBB (PAIS-IBB), des établissements de formation (CFAA 64 et ENFA). Ces documents sont les diaporamas de la journée de restitution du projet (10 juin 2015), qui était organisée en 4 sessions : - Introduction (présentation du projet ProABiodiv, panorama des initiatives locales étudiées) ; - Les ressorts et différentes formes de sélection (les motivations des acteurs pour s'engager dans la gestion collective, les différentes formes de sélection participative...) ; - Des semences, des savoirs et des hommes ; - L'inscription dans un contexte socio-économique (enjeux réglementaires liés à la gestion collective in situ de semences).
Gérer collectivement la biodiversité cultivée : Etude d'initiatives locales
Patrice COMBETTE, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Jacky DEBIN, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2015Les semences, avec la terre et l'eau, sont les ressources de l'agriculture. Conserver la maîtrise de ces ressources est un enjeu de souveraineté alimentaire. La biodiversité cultivée, dont les semences font partie, comme les autres ressources, n'échappe pas à la menace d'accaparement par des intérêts privés. Dans ce contexte, sont apparus, en France, depuis une dizaine d'années, des projets de gestion collective de la biodiversité cultivée. Il s'agit de prendre en charge collectivement la gestion in situ des semences à un moment de notre histoire où celle-ci est principalement assurée ex situ par des sélectionneurs et des semenciers professionnels. C'est sur cette gestion collective dans les fermes et les jardins que porte cet ouvrage, une gestion collective qui vise à produire et diffuser des semences, à sélectionner de nouvelles populations de plantes et à conserver les anciennes. L'ouvrage cherche d'abord à susciter l'envie en donnant à voir quatre expériences collectives de gestion de la biodiversité cultivée autour du maïs et des espèces fourragères sans pour autant en occulter les difficultés. Ensuite, leur exposé et leur analyse aideront des collectifs qui souhaitent développer leurs propres initiatives à se poser des questions auxquelles ils n'auraient peut-être pas pensé, mais qui semblent déterminantes à prendre en compte pour monter un tel projet. Ce livre souhaite également porter à la connaissance d'un public plus large une thématique encore peu connue du grand public, mais aussi montrer que d'autres modes de gestion de la biodiversité sont possibles, et pourraient être présentés en tant que tels dans les formations agricoles et environnementales, desquelles ils sont pour le moment quasi absents. Cet ouvrage est une production du projet CASDAR ProABiodiv, copiloté par l'ITAB et l'INRA.
Légumes bio : diversifier ses cultures
Jérôme LAMBION, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur ; Hélène VEDIE, AuteurA l'occasion de la journée technique régionale sur les légumes biologiques, organisée le 4 novembre 2014, dans le Gard, les co-organisateurs (Sud & Bio, les Civam bio 66 et 30, le Grab et la Chambre d'agriculture du Gard) ont présenté certains de leurs travaux. Une partie d'entre eux portaient sur la diversification des cultures. Depuis une quinzaine d'années, le Grab évalue les variétés d'environ 30 espèces de légumes en conditions de culture biologique. Un guide de production pour dix légumes d'hiver sous abri a notamment été réalisé pour accompagner les maraîchers. Le Civam bio 66, de son côté, a mis à disposition des agriculteurs un outil de planification pour la production de légumes dans le Roussillon. Enfin, la Chambre d'agriculture du Gard a évalué des variétés de carottes classiques et diversifiées.
Produire des semences citoyennes, un enjeu vital, ici et partout ailleurs !
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie ALLUIN, Auteur ; Delphine DIVE, AuteurUn Forum de la Semence citoyenne a eu lieu au mois de janvier, à Wépion, en Belgique, rassemblant l'ensemble des groupes locaux mis en place dans le cadre de la Maison de la Semence citoyenne, initiative de Nature & Progrès. Cette journée a été l'occasion pour tous les groupes de se rencontrer et d'évoquer ensemble les variétés à partager. L'article livre le compte-rendu de la journée. Franck Adams, artisan-semencier, maraîcher bio et conférencier, a développé dix raisons pour lesquelles il est crucial d'agir afin de pérenniser les variétés traditionnelles de plantes, de la sauvegarde de la diversité génétique à la souveraineté alimentaire des populations, en passant par la transmission de savoirs et de savoir-faire et le renforcement de la cohésion sociale. La question des critères à prendre en compte dans le choix des semences à produire et à partager, dans le cadre d'une Maison de la Semence, a également été abordée. De nombreux partages d'expériences ont enrichi les débats.
Radis divers
Guylaine GOULFIER, AuteurLe radis est cultivé depuis la nuit des temps. Sous une même espèce (Raphanus sativus), ce légume se décline en divers types botaniques, sélectionnés au fil des siècles pour différents usages. Le radis d'hiver prend différentes formes, couleurs et saveurs. Les radis "Long Noir d'hiver", "Long poids d'Horloge" ou "Gros long d'hiver", aux volumineuses racines cylindriques, ont une peau noire et rugueuse et une chair blanche piquante. Ils sont connus, chez nous, depuis le XVIème siècle. Moins connu, le "Gros rond d'hiver" possède une racine ronde et offre une chair croquante à la saveur particulièrement brûlante, faisant de lui un des plus forts en goût. Le "Violet de Gournay", qui se distingue par sa longue racine colorée, n'est pas en reste question saveur, mais le "Rose de Chine", à la racine presque fuchsia, est plus doux, parfois très légèrement amer... Des variétés chinoises rencontrent actuellement un certain succès auprès des amateurs. C'est le cas du "Green Meat" : sa racine cylindrique est blanche, à collet vert, et peut approcher les 35 cm, sa texture est fine et juteuse, légèrement piquante tout en étant douce et sucrée. De la même façon, le "Red Meat" est très apprécié pour son goût original : rond comme un navet, avec un collet vert, il possède une chair rose et offre une saveur poivrée et fruitée. Les radis d'hiver sont très riches en composés soufrés et sont une bonne source de vitamines B et C, de potassium et de calcium.
Rencontre : Robert Ali Brac de la Perrière : La semence paysanne, source de vie sur les territoires
LaRevueDurable, AuteurLes semences paysannes, issues de la sélection traditionnelle paysanne, ont peu à peu disparu de nos surfaces cultivées avec la modernisation de l'agriculture, depuis la moitié du XXe siècle. Robert Ali Brac de la Perrière, coordinateur de l'association Bede (Biodiversité : échanges et diffusion d'expériences) qui travaille sur le retour des semences paysannes en agriculture, apporte son éclairage sur le sujet dans cette entrevue.
Repenser l'agrosystème maraîcher pour limiter pucerons et nématodes
Jérôme LAMBION, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur ; Hélène VEDIE, AuteurLes cultures de melons et salades sont régulièrement ravagées par des pucerons et/ou nématodes à galles. A l'occasion de leur journée technique régionale en Languedoc-Roussillon, organisée le 4 novembre 2014, le Grab et le Civam Bio 66 ont présenté les résultats de quelques travaux de recherche portant sur la lutte contre ces ravageurs. Favoriser la biodiversité, par exemple en implantant une bande fleurie dans et/ou autour des melonnières, apparaît comme un levier intéressant, mais qui, malgré tout, ne suffit pas. Il semble en effet nécessaire de combiner les techniques. Pour faire face aux nématodes à galles, la diversification des cultures, l'intégration dans la rotation de cultures moins sensibles, la désinfection des sols par solarisation, la gestion du calendrier et l'évitement spatial représentent un panel de solutions à combiner dans le cadre d'une stratégie globale à long terme.
Retour aux racines de la sélection du maïs
Christian GLORIA, AuteurDans les années 2000, des agriculteurs bio et conventionnels se sont lancés dans la production de semences de variétés anciennes de population de maïs et/ou la création de leurs propres variétés. Si ces maïs n'ont pas les mêmes niveaux de rendements que les hybrides, ils peuvent s'avérer intéressants du fait : - du coût élevé des semences hybrides ; - de leur bonne réponse aux itinéraires bas intrants ; - de leur taux élevé en protéines qui peut permettre de réduire les achats de tourteaux ; - du plaisir que l'agriculteur peut avoir de produire sa propre semence adaptée à son sol et son terroir ; - du choix de produire des semences libres d'accès pour préserver la souveraineté alimentaire.
Associations végétales
Eric JUSTES, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Guénaëlle CORRE-HELLOU, Auteur ; ET AL., AuteurLe 20 novembre 2014, un colloque des Carrefours de l'innovation agronomique (CIAG), organisé par l'Inra, était consacré aux associations végétales. Les interactions entre espèces annuelles et entre espèces annuelles et pérennes ont été abordées, de même que les interactions avec les animaux d'élevage, des volailles biologiques dans le cas présenté. Le colloque était organisé en sessions : - Session 1 : Principaux facteurs qui influent sur les associations végétales plurispécifiques : similitudes et différences des processus à l'uvre ; - Session 2-A : Combiner des espèces au sein des couverts herbacés ; - Session 2-B : Associations : Combiner à une échelle spatiale large des strates différentes. Les articles correspondant aux présentations de cette journée forment le contenu de ce numéro de la revue Innovations Agronomiques.
En bio, semons la diversité ! : Recueil d'expériences du réseau FNAB sur les semences de population en grandes cultures
BIO D'AQUITAINE, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; FNAB, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2014Les agriculteurs bio du réseau FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) travaillent sur les semences de population depuis plus de 10 ans. Face à une demande grandissante de leur part, et face à une réglementation sur les semences de population en pleine mutation, ce recueil, édité par la FNAB, Bio d'Aquitaine et la Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB), a pour objectif de mettre en lien les structures travaillant sur cette thématique et d'apporter des informations sur la réglementation, les actions du réseau FNAB, les partenaires et les personnes ressources. Le document est organisé en trois parties : - Semences de population, de quoi parle-t-on ? ; - Les expériences du réseau FNAB ; - Partenaires et ressources.
La biodiversité, l'affaire de tous !
Dominique GARREL, AuteurLa biodiversité est une notion plurielle, que l'article définit selon trois grandes catégories : la diversité des espèces, celle des individus et celle des milieux de vie. La défense de la biodiversité passe aussi par celle des cultures, comme le rappelle l'Unesco, notamment celle des langues. Cette dernière est en effet considérée comme un des indicateurs les plus importants de la diversité culturelle. L'article établit un lien entre diversité culturelle et diversité culturale fruitière, entre l'appauvrissement de nos connaissances sur les écosystèmes naturels et l'érosion de la biodiversité cultivée. Le combat pour la biodiversité fruitière s'inscrit donc dans le cadre plus large de la défense du vivant.
Dossier - Sélection variétale pour l'AB
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Jean-Marc MEYNARD, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la majorité des programmes de sélection sont menés sous les conditions de l'agriculture conventionnelle, y compris pour des variétés homologuées en bio, certains acteurs de la filière Semences française s'interrogent. Ce mode de sélection indirecte pour la bio est-il suffisamment pertinent ? Ce dossier est introduit par un état des lieux de cette filière, élaboré suite à une enquête qui montre qu'il reste des attentes. Des travaux de recherche, présentés au colloque DinABio, tenu les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, et rapportés dans ce dossier, ont étudié sélection directe (en AB) et sélection indirecte (en agriculture faibles intrants). D'autres ont mis en place une démarche de sélection participative, impliquant de façon plus importante les agriculteurs sur la phase de sélection. Enfin, une dynamique des innovations variétales est décrite.
Les maisons des semences paysannes : Regards sur la gestion collective de la biodiversité cultivée en France
Patrick DE KOCHKO, Auteur ; Fanny LEVROUW, Auteur ; Laureline DROCHON, Auteur ; ET AL., Auteur | AIGUILLON (3 Avenue de la Gare, 47 190, FRANCE) : RÉSEAU SEMENCES PAYSANNES | 2014Issue d'un travail d'enquête auprès de trente-cinq collectifs, cette publication propose une mise en perspective de différents systèmes de gestion collective de la biodiversité cultivée qui émaillent le territoire français. Les modes organisationnels des groupes étudiés y sont décrits pour chacune de leurs activités. Plus que répondre au « pourquoi », le propos s'intéresse ici au « comment ». L'accent a été donc délibérément mis sur les constructions sociales autour des échanges de semences paysannes et des savoir-faire associés. A l'image des Maisons des Semences Paysannes, cet ouvrage est une construction collective évolutive. Il est destiné à s'enrichir progressivement de nouvelles présentations d'expériences de la part de collectifs uvrant pour la biodiversité cultivée. Au-delà, le souhait est que cet ouvrage participe aussi à un essaimage continu, pour tisser toujours plus de liens et créer de nouvelles Maisons des Semences Paysannes.
Méthodologie pour une sélection participative du blé tendre
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; Sophie PIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2014En productions végétales, les variétés sélectionnées en stations de recherche, de manière centralisée, sont ensuite cultivées dans des conditions diverses et variées, notamment en agriculture biologique, où pesticides et engrais de synthèse ne sont pas utilisés. Des associations et paysans du Réseau Semences Paysannes (RSP) et l'équipe de recherche « Diversité, Évolution et Adaptation des Populations » (DEAP), de l'Inra du Moulon, ont travaillé sur la mise en place d'une méthode de sélection innovante du blé tendre. Celle-ci est décentralisée et participative, car menée chez une vingtaine d'agriculteurs du réseau RSP. Les agriculteurs sont alors acteurs de la sélection variétale, en partenariat avec des associations et des chercheurs. Les populations évaluées sont issues de croisements réalisés sur ces mêmes fermes. L'impact sur la biodiversité cultivée de ce mode innovant de sélection a par ailleurs été étudié.
Un réseau pour la biodiversité transfrontalière
Chloé GASPARI, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, AuteurDepuis deux ans, des agriculteurs français et italiens, des régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Piémont, ont créé un collectif visant à revaloriser la biodiversité locale en termes de légumes. Ainsi, ils ont cultivé sur leurs exploitations des variétés de tomates, poivrons, aubergines, melons, haricots et laitues, peu utilisées aujourd'hui. En fin de campagne, les agriculteurs ayant participé à ces essais ont été invités à donner leur ressenti sur ces variétés. Différents critères étaient considérés : la rusticité, le rendement, la qualité gustative, la conservation, le calibre, la précocité, l'attractivité et l'intérêt du produit, et l'envie de réutiliser ces variétés. Les principales observations des agriculteurs français pour la campagne 2013 sont rapportées dans cet article.
La sélection participative : Au cur d'un projet de recherche en région Centre
BIO CENTRE' MAG, AuteurDepuis 2009, le réseau de fermes d'InPACT Centre a initié un travail sur la sélection de semences de ferme. Il existe désormais un programme régional en collaboration avec l'Inra et l'Ardear. Chaque agriculteur participant reçoit un lot de semences et s'engage à suivre un protocole expérimental et à effectuer des mesures. Il participe ensuite à des groupes de travail animés par les Gab. Le principe de la sélection participative est de se réapproprier un savoir-faire qui aboutit à des variétés adaptées à chaque terroir et à chaque débouché. L'article rappelle la législation générale sur les semences agricoles et les modalités de la sélection participative. Trois producteurs témoignent de leur intérêt pour ce travail, tant pour l'élevage (maïs) que pour la panification (blés).
Les beaux fruits des Burri
Isabelle FAURE, AuteurJean-François et Katarina Burri ont installé leur pépinière de variétés anciennes il y a 34 ans, dans l'Aude. Depuis, ils ont reproduit plus de 150 variétés d'arbres fruitiers sans utilisation de pesticides, en sélectionnant les plus goûteuses et les plus résistantes aux maladies. Habitués à partager leurs savoirs et leurs pratiques auprès de stagiaires, salariés, etc., ils ont accompagné l'installation de Juliette et David Watson, en 2008, puis de Sébastien Grange. Juliette et David multiplient des variétés fruitières sur 0,3 hectare de pépinière, et cultivent ces mêmes variétés sur 4 hectares. De par leur position géographique, à 1000 m d'altitude, ils se sont spécialisés en plantes de montagne. En plus de leur certification AB, ils ont fait le choix d'adhérer à Nature & Progrès. Sébastien Grange a, quant à lui, poussé la notion de diversité variétale, initiée par les Burri, jusqu'à celle de diversité écologique dans ses pépinières, en associant les cultures et en travaillant également sur les éléments du paysage (haies, fossés ). Ces pépiniéristes travaillent aujourd'hui ensemble, permettant de satisfaire la demande locale. La préservation de variétés anciennes et leur transmission sont ainsi assurées.
« La durabilité, c'est le respect de la Création »
Katharina TRUNINGER, AuteurL'exploitation agricole biologique de Susanne et Hugo Goldinger, dans le canton de Thurgovie, en Suisse, est entièrement gérée pour être la plus durable possible. Ainsi, le sol, les animaux de l'élevage laitier (moyenne d'âge de 10 ans pour les vaches laitières), et les 243 arbres haute-tige du verger sont observés minutieusement afin d'en maintenir la santé. Côté énergie, un récupérateur de chaleur et des panneaux photovoltaïques contribuent également au fonctionnement de ce système durable.
Aquitaine : Pour un développement des Maisons des semences paysannes
Myriam GOULETTE, AuteurFin septembre 2012, Bio d'Aquitaine et le réseau Semences paysannes ont organisé les Rencontres internationales des Maisons des semences paysannes. 300 professionnels, de 15 nationalités différentes, se sont ainsi réunis pour échanger sur les modes d'organisation collective permettant de gérer la biodiversité cultivée. Tous, d'où qu'ils viennent, ont identifié la réglementation comme le principal frein au développement des semences paysannes. Une journée était également ouverte au grand public et a attiré 700 à 800 personnes.
Cultiver la biodiversité
François PAPY, Auteur ; I. GOLDRINGER, AuteurLes deux auteurs de cet article, la généticienne Isabelle Goldringer et l'agronome François Papy, mettent ici en commun leurs connaissances et leurs réflexions concernant la culture de la biodiversité. Celle-ci est décrite comme le fait de réintroduire une diversité écologique dans l'agriculture ainsi que des diversités inter- et intra-spécifiques au sein des espèces cultivées. Ce concept répond à l'une des dernières révolutions agricoles : l'intensification écologique. En présentant d'abord les deux dernières révolutions agricoles en Europe du Nord, et en exposant ensuite certaines pistes de réflexion sur la nouvelle intensification écologique, les auteurs développeront l'idée que la biodiversité cultivée permet de valoriser les ressources abiotiques et de gérer les interactions entre plantes cultivées, bio-agresseurs et ennemis naturels de ces derniers.
Kokopelli : diversité de la semence, qualité des échanges
Dominique PARIZEL, AuteurL'association Kokopelli Belgique, qui fut créée en 2003, est aujourd'hui animée par Isabelle Chapelle et Ariane Ghion. L'article, à travers les propos de ces deux personnes, met en avant plusieurs des actions et des réflexions de l'association Kokopelli Belgique : - Les projets de Kokopelli Belgique : vente de semences avec une gamme « boutique » riche de 1 800 variétés ; possession d'un millier de variétés dans la gamme « collection » ; proposition à des particuliers de les reproduire sous forme de parrainage ; - « Semences sans frontières », la campagne Tiers Monde de Kokopelli : distribution d'un millier de sachets de semences en 2011, demande d'Haïti en 2009, partenariats en Afrique, création, au Mali, de Caproset ; - Militer pour la liberté de la semence : raison d'être du catalogue officiel, évolution de la règlementation européenne, consultation publique, en mai 2012, qui proposait cinq scénarios dont un quatrième pouvant satisfaire Kokopelli Belgique et reposant, dans des conditions d'étiquetage très précises, sur la coexistence de la vente de semences inscrites avec celles de semences qui sont hors catalogue ; Séminaire d'agroécologie à Manhay : organisé le 30 juin et le 1er juillet 2012, avec la rencontre de Stéphane Fayon qui, avec sa femme indienne, a créé Kokopelli-Anadana, à Auroville, en Inde ; réaffirmation du principal objectif de Kokopelli (apprendre à chacun, où qu'il se trouve, à reproduire ses propres semences, autonomie des partenaires du Sud) ; - Quelles semences pour le bio ? : manque de producteurs de semences en Belgique, de solutions légales pour commercialiser les variétés de Kokopelli...
Les OGM, c'est dépassé !
Jacques TESTART, AuteurDans un court article, J. Testart, qui vient de sortir un livre "A qui profitent les OGM" (éditions CNRS), liste au moins deux raisons pour lesquelles la société aurait dû attendre avant de mettre des OGM en cultures. Tout d'abord, la maîtrise de la technique de transgénèse n'est pas complète. De nombreux artefacts (comme des animaux difformes, des plantes moins résistantes...) apparaissent lors des cultures ou dans les labos. Ce premier point aurait pu suffir à éviter ces plantes. Mais de plus et surtout, le contexte agricole est changeant, notamment sur le plan climatique. Dès lors, l'agriculture a besoin de semences diversifiées pour s'adapter au mieux à ces changements, et les PGM, avec le délai qu'elles exigent pour leur mise au point et leur mise sur le marché, ne répondront pas à cette nécessaire adaptation.
Organic Crop Breeding
Edith LAMMERTS VAN BUEREN, Auteur ; James R. MYERS, Auteur ; Silvio AGUIRRE, Auteur ; ET AL., Auteur | CHICHESTER (THE ATRIUM, SOUTHERN GATE, WEST SUSSEX PO 19 8SQ, ROYAUME-UNI) : JOHN WILEY & SONS LIMITED | 2012Cet ouvrage rassemble les contributions de spécialistes de la sélection génétique appliquée aux cultures biologiques. A l'intersection des approches traditionnelles et modernes, la sélection végétale est d'abord présentée sur un mode historique en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique. Les thèmes suivants sont ensuite détaillés : Quels impacts des valeurs de l'agriculture biologique sur les programmes de sélection ? ; Les conséquences de la gestion de la fertilité en agriculture biologique sur les critères de sélection, puisque la biodisponibilité limitée des éléments nutritifs amène différents thèmes de recherche, tels que la sélection sur la morphologie radiculaire, la capacité à prélever le phosphate, l'optimisation du rôle nutritif du complexe rhizosphère-mycorhizes, ou encore la recherche des génotypes qui augmentent l'efficacité de la fixation symbiotique de l'azote atmosphérique ; La résistance variétale aux maladies et ravageurs ; L'importance de la diversité génétique dans les peuplements cultivés en agriculture biologique ; Les méthodes participatives ou centralisées pour la sélection ; La législation des semences en agriculture biologique. Ces catégories sont ensuite appliquées à des cultures d'importance économique : blé, maïs, riz, soja, féverole, pomme de terre, tomate, brassicacées, oignons.
Aux origines de la biodiversité : les ressources génétiques
PH. GOUYON, AuteurDans cet article, l'auteur partage quelques éléments de réflexion sur la biodiversité et son évolution, en se basant notamment sur les écrits de Darwin. La notion de biodiversité est discutée, ainsi que sa préservation et les enjeux de celle-ci. La question de l'impact des actions humaines est notamment abordée, avec un zoom sur l'agriculture moderne et l'érosion génétique induite par la sélection des espèces cultivées. Enfin, quelques solutions sont proposées et discutées.