Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (45)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021
De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
![]()
![]()
Deux mains dans la terre
Jacques CAPLAT, Auteur ; Laetitia ROUXEL, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021
Cette bande dessinée raconte le cheminement de Fred, céréalier conventionnel, qui sinterroge sur ses pratiques, sur le modèle agricole en général et qui, au gré de rencontres, de discussions, de visites de fermes et de suivis de conférences en ligne ou en direct (dont une avec lun des auteurs, Jacques Caplat), évolue avec une prise de conscience qui le conduit à se convertir à lagriculture biologique et à transformer sa ferme (plantation darbres, introduction de moutons, cultures associées ). Après lhistoire illustrée, louvrage se poursuit par une partie, intitulée « Changer, une transition agroécologique », qui décrit les mécanismes de fonctionnement de lagriculture et les freins institutionnels et politiques au développement de lagriculture biologique et qui reprend les principes et les valeurs de la bio en sappuyant sur lhistorique et sur lapproche systémique. Le cas de lélevage est abordé, avec lintérêt de lélevage herbager pour le maintien des prairies qui régénèrent le sol et favorisent une forte biodiversité. Les auteurs stipulent quélever des animaux jusquà leur mort naturelle est possible, mais implique un autre modèle agricole pour que les paysans puissent en vivre.
![]()
![]()
Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
LAtelier Paysan accompagne la conception et la diffusion des technologies paysannes. Les auteurs de cet ouvrage, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, ont un faible poids face au complexe agro-industriel. Ce manifeste remet en cause lappel à la responsabilité individuelle, au "chacun doit faire sa part", car c'est inefficace au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement à bas coûts, une machine à confisquer les savoirs et les savoir-faire, à enrichir les filières technologiques, à déshumaniser. Laugmentation du bio, le développement des circuits courts, la prise de conscience écologique nébranlent pas suffisamment le modèle. Les quantités de pesticides épandus nont pas diminué depuis 10 ans, les terres arables continuent de reculer, le nombre dactifs agricoles diminue, des dizaines de fermes disparaissent chaque semaine. Pour inverser la tendance, les auteurs soulignent la nécessité dun mouvement social collectif qui se donne une ambition politique, qui soit en capacité de rompre la logique de libre-échange et de sortir lagriculture paysanne "de sa niche". Lagriculture doit être remise au cur du fonctionnement social. La question agricole et la question alimentaire doivent être pensées ensemble. Il est indispensable de soutenir linstallation de nombreux paysans partout en France. Ce manifeste se veut une contribution à lémergence dun large mouvement populaire pour lautonomie paysanne et alimentaire. Les auteurs apportent des précisions sur cet objectif et proposent des pistes pour agir.
![]()
![]()
Pour une Sécurité sociale de l'alimentation
Emmanuel MARIE, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Dominique PATUREL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, réalisé par la Confédération Paysanne met en lumière l'aide alimentaire (en tant que dons de produits fournis par les agriculteurs) telle qu'elle existe aujourd'hui et ses dérives : aussi vertueuse soit-elle pour les personnes dans le besoin, cette aide s'appuie sur un système de défiscalisation favorable à une production alimentaire intensive, et ne permet pas, ou très peu, à ses bénéficiaires de faire le choix d'une alimentation de qualité, qui s'appuierait sur des systèmes agricoles locaux et/ou paysans. Ainsi, à travers divers articles, les auteurs de ce dossier prônent la création d'une Sécurité sociale de l'alimentation pour améliorer, non pas l'aide alimentaire, mais l'accès à l'alimentation.
![]()
![]()
Dossier : Le ressort paysan
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Bruno CHOC, Auteur ; Maritxu Inçagaray HAICAGUERRE, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux rapports d'experts et de scientifiques préconisent l'agroécologie paysanne comme un des leviers pour faire face aux défis sociaux et environnementaux à venir. Un modèle décentralisé d'agroécologie paysanne, reposant sur des ressources humaines, énergétiques et agraires locales, permettra, selon Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur le droit à lalimentation, d'assurer aux populations une véritable souveraineté alimentaire. Les projets présentés dans ce dossier sont des exemples, parmi tant, des possibilités de l'agroécologie au service de la transition écologique. Ils montrent l'incroyable ressort, la vitalité et l'inventivité du modèle paysan : - "La démocratie aux champs", tel est le titre de l'ouvrage de Joëlle Zask, qui revient sur les rapports de la paysannerie et de la vie publique et politique dans le temps ; - Euskal Herriko Laborantza Ganbara : Une structure pour le développement de l'agriculture paysanne en Pays Basque ; - L'Atelier Paysan : une coopérative pour une réappropriation paysanne des technologies agricoles ; - Le battement d'ailes : Rendre fertile demain (en Corrèze, un centre agroécologique, lieu d'apprentissage de pratiques culturales autant que culturelles) ; - Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) : la méthode de certification alternative et citoyenne poursuit sa pollinisation ; - "La terre en commun", pour préserver le projet agro-culturel de Notre-Dame-des-Landes ; - La déclaration des droits des paysans définitivement adoptée à l'ONU ! ; - Un soutien pour le processus de paix en Colombie.
![]()
![]()
Dossier : Manger à tout prix ? Manger à quel prix ?
Temanuata GIRARD, Auteur ; Violette AUBERGER, Auteur ; Christian FOILLERET, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier revient sur le travail de la Confédération paysanne concernant la question de l'alimentation, thème majeur choisi par le syndicat pour l'année 2016. En régions, des ateliers de concertation, réunissant paysans mais aussi citoyens, associations, et parfois élus et acteurs de la restauration collective, ont été organisés dans le but de réfléchir ensemble à l'avenir de notre alimentation (exemples dans le Rhône, la Loire et en Charente-Maritime). Cette démarche de la Confédération paysanne s'est clôturée par les Assises de l'Agriculture et de l'Alimentation, le 19 janvier 2017, à Saint-Denis. Agathe Gignous, de l'organisation de protection des animaux d'élevage CIWF, y était présente. Elle parle des préoccupations de sa structure dans une interview. Floran Sebban, maraîcher bio, co-président du réseau des Amap d'Île-de-France et membre du Miramap, est intervenu, quant à lui, sur la question des circuits courts. François Collart Dutilleul, juriste qui travaille en particulier sur les questions agricoles et alimentaires, a présenté la notion de service public de l'Alimentation, visant à repenser les politiques en relocalisant la production et les échanges. À l'issue de ces Assises, 13 doléances ont été présentées. Elles concernent : ce qui implique de transformer le monde agricole, ce qui implique de transformer l'expression démocratique sur ces questions, ce qui implique de réaffirmer les fondements de la solidarité et des droits dans notre société.
![]()
![]()
Le payculteur, une fausse bonne idée
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurEn Indre-et-Loire, lassociation Fermes davenir souhaite développer des microfermes en maraîchage bio, basées sur le modèle de la permaculture. Une première ferme, expérimentale, est en place à Montlouis-sur-Loire. Le développement de ce réseau de fermes particulières saccompagnerait de la création dun nouveau métier : payculteur. Celui-ci aurait pour rôle laccompagnement des maraîchers concernés pour les tâches liées à la vente, aux démarches administratives, à la communication, ou encore à la recherche de financements. InPACT 37, le pôle départemental « Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale », a été sollicité par Fermes davenir pour former ses payculteurs. InPACT 37 a refusé de sinvestir dans ce modèle agricole et explique pourquoi dans une lettre à ses adhérents, dont certains éléments sont repris dans cet article. Parmi leurs arguments, est mise en avant la crainte de voir les agriculteurs cantonnés au métier de producteur, leur faisant perdre ainsi autonomie et liberté de décision.
![]()
![]()
Le roundup face à ses juges
Depuis plusieurs années, linquiétude ne cesse de croître quant aux dangers du pesticide le plus utilisé au monde dans les champs et les jardins : le glyphosate. Dautant quen 2015, le Centre international de recherche sur le cancer la déclaré « cancérigène probable » pour lhomme, contredisant ainsi les agences de santé américaines ou européennes qui avaient assuré linnocuité du Roundup de Monsanto, puissant herbicide dont le principe actif est le glyphosate. Marie-Monique Robin a pour but de montrer, dans ce livre, que la dangerosité du glyphosate est plus grande encore quon le craignait. Dans le monde entier, il rend malades ou tue sols, plantes, animaux et humains, car lherbicide est partout : eau, air, pluie, sols et aliments. Le produit serait aussi un perturbateur endocrinien, un puissant antibiotique et un chélateur de métaux. Ces effets sont documentés ici à l'aide d'entretiens très forts avec des victimes aux États-Unis, en Argentine, en France et au Sri Lanka, ainsi quavec de nombreux scientifiques. Ce livre montre que, face à cette situation, la société civile mondiale se mobilise : en octobre 2016, sest tenu, à La Haye, le Tribunal international Monsanto, où juges et victimes ont instruit le procès du Roundup, en labsence de Monsanto, qui a refusé dy participer. Donnant son fil conducteur au livre, ce procès a conduit à un avis juridique très argumenté, qui pourrait faire reconnaître le crime d« écocide », ce qui permettrait de poursuivre pénalement les dirigeants des firmes responsables.
![]()
![]()
Un autre modèle agricole est-il possible ?
Stéphanie SEYSEN, AuteurAlors que le modèle agricole actuel doit faire face à certaines difficultés (aléas climatiques, hausse des charges, dépendance à certains intrants...), l'association Solagro, à travers son scénario Afterres2050, a voulu montrer qu'il était possible de développer un autre modèle. Construit pour l'horizon 2050, ce scénario propose des changements importants, mais concomitants pour notre agriculture et notre alimentation : - réduction de notre consommation de viande au profit des produits végétaux et de légumineuses notamment ; - réorientation de l'élevage vers des systèmes plus extensifs ; - développement des produits sous signes de qualité, avec 45 % des produits issus de l'agriculture biologique et 45 % des produits issus de la production intégrée ; - augmentation de la production d'énergie par les exploitations agricoles (méthanisation)... Outil de débat, le scénario Afterres2050 a vu naître des déclinaisons régionales.
![]()
![]()
Bio, permaculture, biodynamie, sources et paradigmes
Maryna BOGDANOK, AuteurPour l'auteure, séparer nature et culture - un trait caractéristique de la pensée occidentale - n'est pas sans conséquences sur la conception des modèles d'agriculture contemporains. Cet article propose une réflexion approfondie sur cette question, en analysant comment notre façon de considérer notre rapport à la Terre influence les choix des pratiques agricoles. Ainsi, les "paradigmes" - ou visions du monde - qui sous-tendent respectivement l'agriculture biodynamique, l'agriculture traditionnelle, l'agriculture biologique et l'agriculture industrielle présentent des différences, l'hypothèse étant qu'en découlent des conceptions différentes de l'agriculture. Dans un tableau comparatif, ces 4 systèmes sont étudiés à partir de trois axes fondamentaux : Différences ontologiques (Qu'est-ce que la réalité ? (en loccurrence la Terre, les substances, les rythmes, les animaux, la ferme)) ; Différences épistémologiques (Quel est notre rapport à cette réalité ?) ; Différences méthodologiques (Quelles pratiques emploie-t-on ?). Pour l'auteure, qui se réfère aux travaux d'A. Berque (1945), ces différentes façons de percevoir la nature et l'être humain, qui se traduisent dans les agricultures d'aujourd'hui, reposent aussi sur la notion de sacré comme dimension complémentaire de la réalité.
![]()
![]()
"Il faut repolitiser l'agriculture"
Hélène BUSTOS, AuteurPhilippe Baret, agronome, généticien et membre du conseil scientifique d'Afterres 2050, le "scénario soutenable pour l'agriculture et l'utilisation des terres en France à l'horizon 2050", produit par l'association Solagro, s'exprime, dans cette interview, sur sa vision du modèle agricole actuel et sur ses évolutions possibles. Selon lui, s'il existe un consensus sur l'impact de l'agriculture sur le changement climatique et sur la nécessité de s'y adapter, les solutions envisagées ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Par ailleurs, il estime que des compromis devront être trouvés entre productivité et impact environnemental. S'il salue les petites initiatives, telles que celle de l'association Solagro, il regrette le manque d'investissement sur une réflexion à grande échelle. Enfin, pour Philippe Baret, la transition du modèle agricole passera par une généralisation des principes et non pas des pratiques.
![]()
![]()
Nourrir le monde : quelles positions pour les biotechnologies ?
Yves BERTHEAU, AuteurD'après la FAO (rapport 2014), un humain sur neuf dans le monde souffrirait directement de la faim, chiffre auquel il faut ajouter les personnes victimes de carences. Face à cette situation, certains pays et/ou industries mettent en avant les OGM comme solution. L'analyse de l'auteur l'amène à conclure que l'adoption d'une telle technologie n'est pas neutre. Si elle paraît parfois être en mesure d'apporter une solution technique, il convient également de prendre en compte les aspects socio-économiques et culturels. Par ailleurs, des solutions alternatives, telles que l'agroécologie, semblent être plus adaptées à certains contextes. Cet article est un résumé du chapitre « Feeding the world: are biotechnologies the solution ? », issu de louvrage « Advances in biotechnology », édité en 2016 par Ravishankar Rai V, et paru chez Wiley.
![]()
![]()
6 mesures vertueuses et économiques : Fiscalité écologique
CULTIVAR, AuteurLa fiscalité écologique est un outil politique de protection de l'environnement. A travers des mesures incitatives ou dissuasives, l'objectif est de compenser, ou de réduire, les coûts des dommages environnementaux. Avec un niveau de taxes environnementales s'élevant à 1,8 % du PIB, la France présente un retard sur ces questions par rapport à la moyenne européenne (2,4 %). En 2013, la fondation Terra Nova proposait une étude porteuse de recommandations : - concevoir la fiscalité écologique dans le cadre d'une réforme fiscale plus large et ambitieuse ; - intégrer la lutte contre les inégalités dès la mise en place de la fiscalité écologique ; - conjuguer fiscalité écologique et compétitivité ; - enclencher une révolution agroécologique ; - accélérer la mutation vers une ville durable en revisitant totalement le dispositif fiscal de l'aménagement et de l'immobilier ; - atténuer la contrainte budgétaire par une approche globale sur les dépenses publiques.
![]()
Lagriculture biologique, de la plus-value économique à un projet de territoire dintérêt général : Actes des séminaires FNAB : Guichen (35), Bordeaux (33), Lille (59) : Automne 2014
Cette publication a été éditée à la suite des trois séminaires organisés, en 2014, à Guichen (35), Bordeaux (33) et Lille (59), autour de la thématique « Agriculture biologique et développement local ». Ces journées ont réuni plus dune centaine de participants autour des témoignages et retours dexpériences de nombreux acteurs impliqués : collectivités, chercheurs, acteurs économiques, institutions, etc. Sommaire : - Des déséquilibres du système actuel : Le modèle agricole questionné à laune du système alimentaire et de la qualité de leau : Peut-on avoir confiance en l'AB pour régler les problèmes des sols et de l'eau ? ; Une amélioration possible de la qualité de l'eau avec 20 % de vignes en bio ; - Rééquilibrages territoriaux autour du modèle préventif : La transversalité prend forme progressivement : Du rapport de force à une dynamique positive grâce au jeu collectif ; qui peut émerger d'un conflit interterritorial ; - La transversalité des politiques publiques, de la farine à l'aménagement du territoire ; - Lagriculture biologique porteuse des intérêts du territoire : Des projets agricoles qui s'ancrent localement : Accompagner le changement d'échelle du marché biologique ; - Filières longues : focus sur lindustrie agroalimentaire ; Des différentes vies dun produit dans un process industriel mondialisé.
![]()
![]()
Le bassin du Danube, nouvel Eldorado du soja ?
Valentina HEMMELER MAÏGA, AuteurDepuis le plan Marshall d'après-guerre, l'Europe importe, sans imposer de droits de douane, son soja des États-Unis, puis, depuis les années 90, d'Amérique latine, notamment suite à l'interdiction des farines animales en Europe. Ceci n'est pas sans poser de problèmes pour les pays producteurs d'Amérique du Sud : soja transgénique, défrichages massifs, surconsommation de pesticides, paysans chassés de leurs terres... Face à cette situation, certains pays, comme l'Autriche, ont imaginé de relocaliser la production de soja en Europe. C'est ainsi qu'est née la plateforme Soja du Danube, car le potentiel de production des 16 pays du bassin versant du Danube est estimé à au moins cinq millions de tonnes sur 2,4 millions d'hectares. En 2013, sept pays ont signé la déclaration Soja du Danube : Autriche, Hongrie, Bosnie, Croatie, Serbie, Roumanie et Suisse. Cet article, après avoir rappelé les objectifs du projet (produire du soja non transgénique et "de proximité" pour les élevages européens), tire la sonnette d'alarme : ne va-t-on pas reproduire les erreurs de l'Amérique latine ? Qui va produire ce soja, sachant qu'en Roumanie, le gouvernement vient de libéraliser l'accès à la terre pour les gros investisseurs ? Qui va contrôler le caractère non transgénique, sachant que, par le passé, la Roumanie notamment a cultivé jusqu'à 130 000 hectares de soja transgénique ? Enfin, se pose-t-on les bonnes questions ? Plutôt que de vouloir produire du soja à tout prix, ne vaut-il pas mieux s'interroger sur le modèle agricole et le type d'animaux sélectionnés (races capables de mieux valoriser les fourrages grossiers, culture de protéagineux européens...).