Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (41)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
La filière de la betterave sucrière est entraînée vers "un modèle féodal"
Roxanne MITRALIAS, AuteurStéphane Delmotte est agriculteur, installé sur la ferme familiale dans le Pas-de-Calais, mais aussi médecin urgentiste et engagé à la Confédération paysanne. Dans son secteur géographique, fortement "agro-industriel", rares sont les exploitations biologiques comme la sienne. Il y produit des céréales, des légumes, ainsi que de la betterave sucrière. Dans cet article, il décrypte la filière betterave sucrière, qu'il estime coincée dans un "système féodal", "capitalistique". Alors qu'aujourd'hui seuls 10 % de la production de betterave sucrière sont transformés en sucre en poudre - le reste étant principalement destiné à la filière bioéthanol -, Stéphane Delmotte estime que des rendements de 60 tonnes par hectare en agriculture biologique pourraient couvrir les besoins alimentaires en sucre.
Les soutiens publics aux éleveurs de bovins Période 2015 à 2022
Lélevage bovin est une composante significative de lagriculture française : en 2020, il représentait 91 123 exploitations et occupait 32,7 % de la surface agricole utile française. Il est de loin le secteur agricole le plus subventionné, à raison de 4,3 milliards deuros daides publiques par an. Cette enquête, menée par la Cour des comptes, vise à chiffrer les soutiens publics apportés à lélevage bovin et à en évaluer les résultats au regard des objectifs qui leur sont assignés. Grâce à ces aides massives, la France occupe en matière de production de viande la première place européenne en matière de production de viande et la deuxième en matière de lait. Toutefois, ce soutien ne garantit pas la pérennité des élevages, dont le modèle économique est fragile et dont la viabilité dépend fortement du niveau daides publiques. La situation est particulièrement préoccupante pour les élevages allaitants. En plus des faiblesses au niveau de leur modèle économique, ces élevages sadaptent difficilement aux évolutions de la consommation et pâtissent du manque de structuration de la filière (une partie des aides est captée par des acteurs en amont et en aval de la filière, et les éleveurs ne sont pas en bonne position pour négocier avec eux). Côté environnemental, lélevage bovin bénéficie datouts : valorisation de terres non arables, maintien des paysages ruraux, stockage de carbone Cependant, en particulier pour les systèmes de production peu herbagers, ces atouts ne suffisent pas à compenser les impacts des intrants, de l'importation de tourteaux de soja et des émissions de gaz à effet de serre (notamment de méthane). Ainsi, pour la Cour des comptes, le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle à une diminution du cheptel, accompagnée dune baisse de la consommation de viande. La Cour des comptes préconise de clarifier la politique de soutien à l'élevage bovin, en visant de meilleures performances économiques et sociaux-environnementales, et en se tournant vers un système daides individualisées.
Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
Deux mains dans la terre
Jacques CAPLAT, Auteur ; Laetitia ROUXEL, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021Cette bande dessinée raconte le cheminement de Fred, céréalier conventionnel, qui sinterroge sur ses pratiques, sur le modèle agricole en général et qui, au gré de rencontres, de discussions, de visites de fermes et de suivis de conférences en ligne ou en direct (dont une avec lun des auteurs, Jacques Caplat), évolue avec une prise de conscience qui le conduit à se convertir à lagriculture biologique et à transformer sa ferme (plantation darbres, introduction de moutons, cultures associées ). Après lhistoire illustrée, louvrage se poursuit par une partie, intitulée « Changer, une transition agroécologique », qui décrit les mécanismes de fonctionnement de lagriculture et les freins institutionnels et politiques au développement de lagriculture biologique et qui reprend les principes et les valeurs de la bio en sappuyant sur lhistorique et sur lapproche systémique. Le cas de lélevage est abordé, avec lintérêt de lélevage herbager pour le maintien des prairies qui régénèrent le sol et favorisent une forte biodiversité. Les auteurs stipulent quélever des animaux jusquà leur mort naturelle est possible, mais implique un autre modèle agricole pour que les paysans puissent en vivre.
Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
LAtelier Paysan accompagne la conception et la diffusion des technologies paysannes. Les auteurs de cet ouvrage, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, ont un faible poids face au complexe agro-industriel. Ce manifeste remet en cause lappel à la responsabilité individuelle, au "chacun doit faire sa part", car c'est inefficace au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement à bas coûts, une machine à confisquer les savoirs et les savoir-faire, à enrichir les filières technologiques, à déshumaniser. Laugmentation du bio, le développement des circuits courts, la prise de conscience écologique nébranlent pas suffisamment le modèle. Les quantités de pesticides épandus nont pas diminué depuis 10 ans, les terres arables continuent de reculer, le nombre dactifs agricoles diminue, des dizaines de fermes disparaissent chaque semaine. Pour inverser la tendance, les auteurs soulignent la nécessité dun mouvement social collectif qui se donne une ambition politique, qui soit en capacité de rompre la logique de libre-échange et de sortir lagriculture paysanne "de sa niche". Lagriculture doit être remise au cur du fonctionnement social. La question agricole et la question alimentaire doivent être pensées ensemble. Il est indispensable de soutenir linstallation de nombreux paysans partout en France. Ce manifeste se veut une contribution à lémergence dun large mouvement populaire pour lautonomie paysanne et alimentaire. Les auteurs apportent des précisions sur cet objectif et proposent des pistes pour agir.
Pour une Sécurité sociale de l'alimentation
Emmanuel MARIE, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Dominique PATUREL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, réalisé par la Confédération Paysanne met en lumière l'aide alimentaire (en tant que dons de produits fournis par les agriculteurs) telle qu'elle existe aujourd'hui et ses dérives : aussi vertueuse soit-elle pour les personnes dans le besoin, cette aide s'appuie sur un système de défiscalisation favorable à une production alimentaire intensive, et ne permet pas, ou très peu, à ses bénéficiaires de faire le choix d'une alimentation de qualité, qui s'appuierait sur des systèmes agricoles locaux et/ou paysans. Ainsi, à travers divers articles, les auteurs de ce dossier prônent la création d'une Sécurité sociale de l'alimentation pour améliorer, non pas l'aide alimentaire, mais l'accès à l'alimentation.
Dossier : Le ressort paysan
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Bruno CHOC, Auteur ; Maritxu Inçagaray HAICAGUERRE, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux rapports d'experts et de scientifiques préconisent l'agroécologie paysanne comme un des leviers pour faire face aux défis sociaux et environnementaux à venir. Un modèle décentralisé d'agroécologie paysanne, reposant sur des ressources humaines, énergétiques et agraires locales, permettra, selon Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur le droit à lalimentation, d'assurer aux populations une véritable souveraineté alimentaire. Les projets présentés dans ce dossier sont des exemples, parmi tant, des possibilités de l'agroécologie au service de la transition écologique. Ils montrent l'incroyable ressort, la vitalité et l'inventivité du modèle paysan : - "La démocratie aux champs", tel est le titre de l'ouvrage de Joëlle Zask, qui revient sur les rapports de la paysannerie et de la vie publique et politique dans le temps ; - Euskal Herriko Laborantza Ganbara : Une structure pour le développement de l'agriculture paysanne en Pays Basque ; - L'Atelier Paysan : une coopérative pour une réappropriation paysanne des technologies agricoles ; - Le battement d'ailes : Rendre fertile demain (en Corrèze, un centre agroécologique, lieu d'apprentissage de pratiques culturales autant que culturelles) ; - Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) : la méthode de certification alternative et citoyenne poursuit sa pollinisation ; - "La terre en commun", pour préserver le projet agro-culturel de Notre-Dame-des-Landes ; - La déclaration des droits des paysans définitivement adoptée à l'ONU ! ; - Un soutien pour le processus de paix en Colombie.
Dossier : Manger à tout prix ? Manger à quel prix ?
Temanuata GIRARD, Auteur ; Violette AUBERGER, Auteur ; Christian FOILLERET, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier revient sur le travail de la Confédération paysanne concernant la question de l'alimentation, thème majeur choisi par le syndicat pour l'année 2016. En régions, des ateliers de concertation, réunissant paysans mais aussi citoyens, associations, et parfois élus et acteurs de la restauration collective, ont été organisés dans le but de réfléchir ensemble à l'avenir de notre alimentation (exemples dans le Rhône, la Loire et en Charente-Maritime). Cette démarche de la Confédération paysanne s'est clôturée par les Assises de l'Agriculture et de l'Alimentation, le 19 janvier 2017, à Saint-Denis. Agathe Gignous, de l'organisation de protection des animaux d'élevage CIWF, y était présente. Elle parle des préoccupations de sa structure dans une interview. Floran Sebban, maraîcher bio, co-président du réseau des Amap d'Île-de-France et membre du Miramap, est intervenu, quant à lui, sur la question des circuits courts. François Collart Dutilleul, juriste qui travaille en particulier sur les questions agricoles et alimentaires, a présenté la notion de service public de l'Alimentation, visant à repenser les politiques en relocalisant la production et les échanges. À l'issue de ces Assises, 13 doléances ont été présentées. Elles concernent : ce qui implique de transformer le monde agricole, ce qui implique de transformer l'expression démocratique sur ces questions, ce qui implique de réaffirmer les fondements de la solidarité et des droits dans notre société.
Le payculteur, une fausse bonne idée
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurEn Indre-et-Loire, lassociation Fermes davenir souhaite développer des microfermes en maraîchage bio, basées sur le modèle de la permaculture. Une première ferme, expérimentale, est en place à Montlouis-sur-Loire. Le développement de ce réseau de fermes particulières saccompagnerait de la création dun nouveau métier : payculteur. Celui-ci aurait pour rôle laccompagnement des maraîchers concernés pour les tâches liées à la vente, aux démarches administratives, à la communication, ou encore à la recherche de financements. InPACT 37, le pôle départemental « Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale », a été sollicité par Fermes davenir pour former ses payculteurs. InPACT 37 a refusé de sinvestir dans ce modèle agricole et explique pourquoi dans une lettre à ses adhérents, dont certains éléments sont repris dans cet article. Parmi leurs arguments, est mise en avant la crainte de voir les agriculteurs cantonnés au métier de producteur, leur faisant perdre ainsi autonomie et liberté de décision.
Le roundup face à ses juges
Depuis plusieurs années, linquiétude ne cesse de croître quant aux dangers du pesticide le plus utilisé au monde dans les champs et les jardins : le glyphosate. Dautant quen 2015, le Centre international de recherche sur le cancer la déclaré « cancérigène probable » pour lhomme, contredisant ainsi les agences de santé américaines ou européennes qui avaient assuré linnocuité du Roundup de Monsanto, puissant herbicide dont le principe actif est le glyphosate. Marie-Monique Robin a pour but de montrer, dans ce livre, que la dangerosité du glyphosate est plus grande encore quon le craignait. Dans le monde entier, il rend malades ou tue sols, plantes, animaux et humains, car lherbicide est partout : eau, air, pluie, sols et aliments. Le produit serait aussi un perturbateur endocrinien, un puissant antibiotique et un chélateur de métaux. Ces effets sont documentés ici à l'aide d'entretiens très forts avec des victimes aux États-Unis, en Argentine, en France et au Sri Lanka, ainsi quavec de nombreux scientifiques. Ce livre montre que, face à cette situation, la société civile mondiale se mobilise : en octobre 2016, sest tenu, à La Haye, le Tribunal international Monsanto, où juges et victimes ont instruit le procès du Roundup, en labsence de Monsanto, qui a refusé dy participer. Donnant son fil conducteur au livre, ce procès a conduit à un avis juridique très argumenté, qui pourrait faire reconnaître le crime d« écocide », ce qui permettrait de poursuivre pénalement les dirigeants des firmes responsables.
Un autre modèle agricole est-il possible ?
Stéphanie SEYSEN, AuteurAlors que le modèle agricole actuel doit faire face à certaines difficultés (aléas climatiques, hausse des charges, dépendance à certains intrants...), l'association Solagro, à travers son scénario Afterres2050, a voulu montrer qu'il était possible de développer un autre modèle. Construit pour l'horizon 2050, ce scénario propose des changements importants, mais concomitants pour notre agriculture et notre alimentation : - réduction de notre consommation de viande au profit des produits végétaux et de légumineuses notamment ; - réorientation de l'élevage vers des systèmes plus extensifs ; - développement des produits sous signes de qualité, avec 45 % des produits issus de l'agriculture biologique et 45 % des produits issus de la production intégrée ; - augmentation de la production d'énergie par les exploitations agricoles (méthanisation)... Outil de débat, le scénario Afterres2050 a vu naître des déclinaisons régionales.
Bio, permaculture, biodynamie, sources et paradigmes
Maryna BOGDANOK, AuteurPour l'auteure, séparer nature et culture - un trait caractéristique de la pensée occidentale - n'est pas sans conséquences sur la conception des modèles d'agriculture contemporains. Cet article propose une réflexion approfondie sur cette question, en analysant comment notre façon de considérer notre rapport à la Terre influence les choix des pratiques agricoles. Ainsi, les "paradigmes" - ou visions du monde - qui sous-tendent respectivement l'agriculture biodynamique, l'agriculture traditionnelle, l'agriculture biologique et l'agriculture industrielle présentent des différences, l'hypothèse étant qu'en découlent des conceptions différentes de l'agriculture. Dans un tableau comparatif, ces 4 systèmes sont étudiés à partir de trois axes fondamentaux : Différences ontologiques (Qu'est-ce que la réalité ? (en loccurrence la Terre, les substances, les rythmes, les animaux, la ferme)) ; Différences épistémologiques (Quel est notre rapport à cette réalité ?) ; Différences méthodologiques (Quelles pratiques emploie-t-on ?). Pour l'auteure, qui se réfère aux travaux d'A. Berque (1945), ces différentes façons de percevoir la nature et l'être humain, qui se traduisent dans les agricultures d'aujourd'hui, reposent aussi sur la notion de sacré comme dimension complémentaire de la réalité.
"Il faut repolitiser l'agriculture"
Hélène BUSTOS, AuteurPhilippe Baret, agronome, généticien et membre du conseil scientifique d'Afterres 2050, le "scénario soutenable pour l'agriculture et l'utilisation des terres en France à l'horizon 2050", produit par l'association Solagro, s'exprime, dans cette interview, sur sa vision du modèle agricole actuel et sur ses évolutions possibles. Selon lui, s'il existe un consensus sur l'impact de l'agriculture sur le changement climatique et sur la nécessité de s'y adapter, les solutions envisagées ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Par ailleurs, il estime que des compromis devront être trouvés entre productivité et impact environnemental. S'il salue les petites initiatives, telles que celle de l'association Solagro, il regrette le manque d'investissement sur une réflexion à grande échelle. Enfin, pour Philippe Baret, la transition du modèle agricole passera par une généralisation des principes et non pas des pratiques.
Nourrir le monde : quelles positions pour les biotechnologies ?
Yves BERTHEAU, AuteurD'après la FAO (rapport 2014), un humain sur neuf dans le monde souffrirait directement de la faim, chiffre auquel il faut ajouter les personnes victimes de carences. Face à cette situation, certains pays et/ou industries mettent en avant les OGM comme solution. L'analyse de l'auteur l'amène à conclure que l'adoption d'une telle technologie n'est pas neutre. Si elle paraît parfois être en mesure d'apporter une solution technique, il convient également de prendre en compte les aspects socio-économiques et culturels. Par ailleurs, des solutions alternatives, telles que l'agroécologie, semblent être plus adaptées à certains contextes. Cet article est un résumé du chapitre « Feeding the world: are biotechnologies the solution ? », issu de louvrage « Advances in biotechnology », édité en 2016 par Ravishankar Rai V, et paru chez Wiley.
6 mesures vertueuses et économiques : Fiscalité écologique
CULTIVAR, AuteurLa fiscalité écologique est un outil politique de protection de l'environnement. A travers des mesures incitatives ou dissuasives, l'objectif est de compenser, ou de réduire, les coûts des dommages environnementaux. Avec un niveau de taxes environnementales s'élevant à 1,8 % du PIB, la France présente un retard sur ces questions par rapport à la moyenne européenne (2,4 %). En 2013, la fondation Terra Nova proposait une étude porteuse de recommandations : - concevoir la fiscalité écologique dans le cadre d'une réforme fiscale plus large et ambitieuse ; - intégrer la lutte contre les inégalités dès la mise en place de la fiscalité écologique ; - conjuguer fiscalité écologique et compétitivité ; - enclencher une révolution agroécologique ; - accélérer la mutation vers une ville durable en revisitant totalement le dispositif fiscal de l'aménagement et de l'immobilier ; - atténuer la contrainte budgétaire par une approche globale sur les dépenses publiques.
Lagriculture biologique, de la plus-value économique à un projet de territoire dintérêt général : Actes des séminaires FNAB : Guichen (35), Bordeaux (33), Lille (59) : Automne 2014
Cette publication a été éditée à la suite des trois séminaires organisés, en 2014, à Guichen (35), Bordeaux (33) et Lille (59), autour de la thématique « Agriculture biologique et développement local ». Ces journées ont réuni plus dune centaine de participants autour des témoignages et retours dexpériences de nombreux acteurs impliqués : collectivités, chercheurs, acteurs économiques, institutions, etc. Sommaire : - Des déséquilibres du système actuel : Le modèle agricole questionné à laune du système alimentaire et de la qualité de leau : Peut-on avoir confiance en l'AB pour régler les problèmes des sols et de l'eau ? ; Une amélioration possible de la qualité de l'eau avec 20 % de vignes en bio ; - Rééquilibrages territoriaux autour du modèle préventif : La transversalité prend forme progressivement : Du rapport de force à une dynamique positive grâce au jeu collectif ; qui peut émerger d'un conflit interterritorial ; - La transversalité des politiques publiques, de la farine à l'aménagement du territoire ; - Lagriculture biologique porteuse des intérêts du territoire : Des projets agricoles qui s'ancrent localement : Accompagner le changement d'échelle du marché biologique ; - Filières longues : focus sur lindustrie agroalimentaire ; Des différentes vies dun produit dans un process industriel mondialisé.
Le bassin du Danube, nouvel Eldorado du soja ?
Valentina HEMMELER MAÏGA, AuteurDepuis le plan Marshall d'après-guerre, l'Europe importe, sans imposer de droits de douane, son soja des États-Unis, puis, depuis les années 90, d'Amérique latine, notamment suite à l'interdiction des farines animales en Europe. Ceci n'est pas sans poser de problèmes pour les pays producteurs d'Amérique du Sud : soja transgénique, défrichages massifs, surconsommation de pesticides, paysans chassés de leurs terres... Face à cette situation, certains pays, comme l'Autriche, ont imaginé de relocaliser la production de soja en Europe. C'est ainsi qu'est née la plateforme Soja du Danube, car le potentiel de production des 16 pays du bassin versant du Danube est estimé à au moins cinq millions de tonnes sur 2,4 millions d'hectares. En 2013, sept pays ont signé la déclaration Soja du Danube : Autriche, Hongrie, Bosnie, Croatie, Serbie, Roumanie et Suisse. Cet article, après avoir rappelé les objectifs du projet (produire du soja non transgénique et "de proximité" pour les élevages européens), tire la sonnette d'alarme : ne va-t-on pas reproduire les erreurs de l'Amérique latine ? Qui va produire ce soja, sachant qu'en Roumanie, le gouvernement vient de libéraliser l'accès à la terre pour les gros investisseurs ? Qui va contrôler le caractère non transgénique, sachant que, par le passé, la Roumanie notamment a cultivé jusqu'à 130 000 hectares de soja transgénique ? Enfin, se pose-t-on les bonnes questions ? Plutôt que de vouloir produire du soja à tout prix, ne vaut-il pas mieux s'interroger sur le modèle agricole et le type d'animaux sélectionnés (races capables de mieux valoriser les fourrages grossiers, culture de protéagineux européens...).
Élevage à l'herbe et développement du soja en Uruguay : transformations d'un modèle pastoral dominant
M. GÉDOUIN, Auteur ; A. SARAVIA, Auteur ; Jean-François TOURRAND, AuteurDans la région d'Ansina (Uruguay), l'expansion du soja s'est effectuée via la mise en location, pour 3 à 5 ans, par des propriétaires-éleveurs, d'une partie de leurs terres, entraînant une concurrence inédite sur le foncier. La conduite des troupeaux a évolué vers l'intégration de cultures fourragères dans l'alimentation, grâce à des accords sur les rotations culturales entre propriétaires-éleveurs et cultivateurs. Ces éleveurs ont alors accédé à des marchés à haute valeur ajoutée pour la vente de leurs bovins, mais perdu en autonomie et flexibilité, et accentué l'artificialisation du milieu. Une importante différenciation des exploitations s'est créée, en lien avec la répartition de leurs surfaces entre les trois principaux types de milieux, creusant les inégalités dans l'accès à la terre et aux marchés (étude réalisée sur la base d'entretiens).
1964, les silences des campagnes
Céline PESSIS, AuteurL'auteur est historienne, spécialiste de la genèse de l'écologie dans la France d'après-guerre. Elle revient ici sur quelques faits marquants des années 60. En 1962, est publié "Silent Spring" par Rachel Carson, biologiste américaine, qui met au grand jour l'empoisonnement des chaînes alimentaires et des écosystèmes par les dérivés d'armes chimiques développés pour la Seconde Guerre mondiale, et promeut les méthodes de lutte biologique. En 1963, les instances étatiques françaises réaffirment la fiabilité du système d'homologation des pesticides de l'époque. Dans le même temps, les lois agricoles planifient la modernisation des exploitations familiales "rentables" et le délestage de celles jugées "archaïques". L'article développe l'enchaînement des actions et déclarations qui ont traversé les années soixante et transformé la production céréalière, puis l'élevage, avec les industries agro-alimentaires en moteur du processus d'industrialisation de l'agriculture. La société de consommation qui se développe marginalise et déclasse des paysans devenus non-compétitifs, et qui tenteront de résister. Certains d'entre eux deviendront les premiers praticiens de l'agriculture biologique. Les premières structures de promotion de la bio s'emploient à connecter cette petite paysannerie avec les préoccupations de médecins, hygiénistes, agronomes et naturalistes sensibilisés.
Changeons d'agriculture
Le modèle agricole qui s'est imposé depuis quelques décennies est de plus en plus critiqué en raison de ses conséquences néfastes sur l'environnement, l'emploi et la santé humaine et animale. Pourtant, sa remise en cause est souvent écartée au nom de l'urgence alimentaire : il serait le seul capable de nourrir l'humanité. Contrecarrant cette affirmation, cet ouvrage a pour objet de détailler les alternatives qui permettront d'élaborer une autre agriculture, capable de réconcilier paysans, environnement et société. L'auteur explique quels ont été les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont présidé à l'élaboration du modèle conventionnel, et démontre que d'autres choix tout aussi performants sont possibles. Il décrit alors les étapes d'une transition en s'appuyant sur la réalité de milliers de paysans passés de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique.
Mobilisation : Pour une transition agricole et alimentaire
NATURE & PROGRES, AuteurUne vingtaine d'organisations de paysans, d'associations de protection de l'environnement et de défense des animaux, de solidarité internationale, de consommateurs... ont décidé d'unir leurs énergies pour engager un débat citoyen autour de l'agriculture et de l'alimentation, avec, pour mot d'ordre principal : "Parce qu'une autre agriculture est possible, inventons-la ensemble !". L'article expose les principaux arguments de cet appel à la mobilisation.
Comprendre : "C'est toute notre agriculture qui doit faire cette révolution"
Lisa GIACHINO, AuteurLe gouvernement a lancé un projet agroécologique, présenté en décembre 2012. Dans un entretien, Marc Dufumier, agronome, donne une définition de l'agroécologie (qu'il définit d'abord comme une discipline scientifique) ; énonce les liens et les différences entre agroécologie et agriculture biologique (la vraie question reposant sur la biodiversité) ; commente le Plan agroécologique pour la France (nécessité d'une révolution technique progressive) et indique comment l'agroécologie pourrait produire assez pour répondre aux besoins, en protéines végétales notamment. Il évoque, par ailleurs, le moyen de mettre en place un usage intensif des ressources naturelles renouvelables - énergie solaire, gaz carbonique, azote de l'air, etc. - et une utilisation la plus intelligente possible de l'eau. Selon Marc Dufumier, le projet semble proposer des mesures correctives, non systémiques. Toutefois, sa crainte est que ne soit pas remis « en cause le modèle technique et social de l'agriculture » Un encart "L'agroécologie vue par le gouvernement" fait le point sur le projet.
Dossier : L'agroécologie, le paradis perdu de la bio ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Pierre M. STASSART, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurPour beaucoup, l'institutionnalisation de la bio, notamment à travers le cahier des charges européen, a fait perdre de vue certains principes fondamentaux pourtant à l'origine de l'AB, notamment l'approche globale ou les valeurs sociales. Ceci se concrétise par le développement d'un bio business, déclinaison biologique du modèle agro-industriel qui prévaut en agriculture conventionnelle. Aussi, l'agroécologie, avec ses principes et son approche globale et interdisciplinaire, allant de la ferme dans son milieu à la société, devient un champ d'actions pouvant permettre de développer l'ensemble des fondamentaux originels de l'AB, voire d'aller au delà. Ce dossier, à travers divers articles et points de vue, explique ce qu'est l'agroécologie, ses principes, ses acteurs, comment cela peut se concrétiser au quotidien, en quoi elle peut porter un modèle social. Ainsi, l'agroécologie est un cadre scientifique, regroupant plusieurs champs de recherche, de l'écologie à l'agronomie en passant par les sciences sociales pour permettre d'étudier, concevoir et gérer autrement les systèmes agricoles durables (échelle de la ferme), mais aussi des systèmes agroalimentaires (échelle de la filière dans les territoires) ou encore pour étudier les rapports entre production alimentaire et société au sens large (échelle de la société). L'agroécologie est donc une pratique scientifique spécifique pouvant être définie aussi par ses principes (ex : recyclage de la biomasse, garantie de la vie du sol, autonomie des agriculteurs et souveraineté alimentaire, recherche participative, diversité des savoirs ). Cette agroécologie doit poursuivre son développement en créant son espace de recherche et de formation, afin notamment de pouvoir devenir à minima une alternative au modèle dominant.
Les systèmes alimentaires territorialisés, une alternative pour l'agriculture mondiale ?
Caroline LEFEBVRE, AuteurEntretien avec Jean-Louis Rastoin, directeur de la Chaire Unesco en Alimentation du monde de Montpellier SupAgro, à propos de ses travaux de prospectives sur le système alimentaire mondial. JL. Rastoin, en référence à Louis Malassis, donne la définition d'un système alimentaire mondial : il s'agit de « la manière dont les hommes s'organisent dans l'espace et dans le temps pour obtenir et consommer leur nourriture » Or, pour JL. Rastoin, aucun des systèmes fondés sur un modèle agro-industriel ou un modèle traditionnel ne donnent satisfaction en termes de sécurité alimentaire. Il est impératif donc de construire un système alternatif que JL. Rastoin estime pouvoir qualifier de « Système Alimentaire Territorialisé » (SAT). Selon lui, pour encourager un tel système en France, plusieurs leviers sont possibles : évolution du cadre institutionnel sous la pression des organisations professionnelles et du mouvement associatif, mise en uvre d'outils d'incitation économique et fiscale Pour changer de modèle en France et en Europe, il faudrait au moins une génération. En outre, le modèle alternatif des systèmes alimentaires territorialisés devrait être soutenu par une plateforme commune regroupant les promoteurs et les acteurs de ces systèmes
Dossier : De la bio... à l'agroécologie ?
Pascaline PAVARD, Auteur ; Nelly PEGEAULT, Auteur ; Caroline LEFEBVRE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis quelques années, l'agriculture biologique est sortie du pré carré des pionniers. Elle a été reconnue officiellement et est devenue plus accessible, notamment pour les consommateurs. Dans ce dossier, les auteurs reviennent d'abord sur le développement de ce mode d'agriculture et sur les diverses agricultures biologiques qui existent aujourd'hui, notamment à travers les différents cahiers des charges publics et privés. Guy Kastler, quant à lui, fait le point sur la recherche agricole en France, son fonctionnement et la trop faible place qu'elle consacre à une agriculture paysanne et écologique. La suite de ce dossier aborde la question de l'agroécologie avec une interview d'Olivier de Schutter, rapporteur auprès du Conseil des Nations Unies sur le droit à l'alimentation. Il revient sur les questions liées à la faim et au développement de l'agroécologie dans le monde. Enfin, Jordy van den Akker, agriculteur, donne sa vision de la confrontation entre le modèle agroécologique et le modèle agro-industriel.
Rapport d'information fait au nom de la mission commune d'information sur les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement, Par Mme Nicole Bonnefoy, Sénateur. : Tome 1 : Rapport
L'ensemble d'éléments recensant les cas de victimes d'accidents, d'intoxications aiguës dus à l'usage des pesticides et dont des médecins se faisaient l'écho, en France comme à l'étranger, a conduit le Rapporteur, Nicole Bonnefoy, à demander au Président du groupe socialiste du Sénat, M. François Rebsamen, la création d'une mission commune d'information sur « Les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement » au titre du droit de tirage des groupes politiques. Le rapport, qui en est issu, est conçu comme suit : - I. Le constat d'une urgence sanitaire pour les utilisateurs de pesticides : A. Les pesticides, des produits dangereux ; B. Les pesticides à la source d'un problème émergent de santé publique ? ; C. Les effets des pesticides sur la santé et la responsabilité des fabricants comme des pouvoirs publics ; - II. L'encadrement de l'usage des pesticides : une réglementation lourde mais insuffisante : A. Au confluent de plusieurs sources, le droit des pesticides connaît une évolution accélérée ; B. Les propositions de la mission commune d'information ; - III. Les limites de l'encadrement national et européen des pesticides : A. Un point névralgique : l'évaluation du risque ; B. Le nécessaire renforcement du suivi des autorisations de mise sur le marché des pesticides ; - IV. La France et les pesticides : A. Les pesticides solidement installés dans le paysage français ; B. Les pesticides, atout ou faiblesse de la France ? ; C. Echapper aux pesticides, une ambition récente.
Guide de l'essaimage en Rhône-Alpes : Vers une agriculture paysanne, biologique, citoyenne et solidaire
Il existe, aujourd'hui, 1 200 AMAP en France et plus de 200 en Rhône-Alpes. Alliance Paysans-Ecologistes-Consom'acteurs Rhône-Alpes, réseau régional des AMAP, a une mission d'accompagnement des AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) par la garantie d'une éthique partagée. Pour cela, elle recense, mutualise et valorise les expériences de terrain, et propose des outils pour répondre aux questions et aux enjeux posés par le système AMAP. Ce guide de l'essaimage est conçu dans ce cadre, ainsi que dans une logique de solidarité entre acteurs du réseau, et s'adresse plutôt à des personnes qui connaissent déjà le système AMAP... Il peut également donner des pistes aux porteurs de projets d'AMAP. Le guide explique l'intérêt des Amap ; ce qu'elles sont concrètement (la charte, le système participatif de garantie) ; les partenaires à contacter pour créer une Amap et l'organisation à trouver (trouver un local, rédiger des statuts et du règlement intérieur, fixer les prix) ; les moyens de faire vivre l'Amap. Les annexes concernent : les contacts du réseau des AMAP en Rhône-Alpes ; un exemple de statuts et de règlement intérieur ; trois types de contrats d'engagement solidaire entre le paysan et l'amapien.
Agricultures, territoires et société
Jean-François LE CLANCHE, Auteur ; Jean-Claude GUILLONNEAU, Auteur ; Armelle LAINE-PENEL, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | CIBLE | 2010Pour le siècle à venir, les nouveaux enjeux de l'agriculture seront de mettre en place des liens nouveaux entre l'exploitation et le territoire naturel et humain, entre l'exploitant et les acteurs locaux, afin de s'insérer dans les dynamiques de développement local. Cet ouvrage d'autoformation accompagne l'apprenant pour qu'il s'approprie ces nouveaux enjeux : la première partie analyse les liens entre agriculture et société ; la seconde partie, construite autour d'une situation fictive - celle d'une jeune agricultrice qui souhaite s'installer sur une ferme du pays de Fouesnant -, traite de la prise en compte des dynamiques sociales et professionnelles des territoires. L'objectif est de donner des outils, des méthodes et des repères afin que l'apprenant puisse penser son projet d'installation en fonction des enjeux locaux existants, tout en réfléchissant au système d'exploitation qu'il compte mettre en place.
Concilier à long terme performances productive et écologique : Un modèle de co-viabilité pâturage - oiseaux prairiaux en marais (FaçSADe n°30)
Rodolphe SABATIER, Auteur ; Patricia GRENE, Auteur ; François LEGER, Auteur ; ET AL., Auteur | ALENYA (Domaine du Mas Blanc, 66 200, FRANCE) : INRA-SAD | 2010De nombreux travaux ont montré que l'intensité du pâturage influence l'abondance des oiseaux prairiaux. L'unité mixte de recherche SADAPT (Sciences pour l'Action et le Développement - Agro Paris Tech) a mis au point un modèle dynamique prédisant les stratégies de pâturage qui concilient à long terme production fourragère et conservation de l'avifaune dans les prairies de marais. Il a été appliqué à deux petits échassiers limicoles dont les cycles de vie sont liés aux modes de gestion des prairies. Le dossier est organisé comme suit : Prédire des stratégies de pâturage viables ; - Trouver un compromis entre production et conservation ; - Maintenir une diversité de modes de gestion : l'exemple du Marais Poitevin ; - Elaborer des scénarios... Pour mettre en uvre des stratégies de pâturage concertées. Des encarts sont consacrés à plusieurs éléments de la recherche : - Un modèle développé pour les conditions du Marais Poitevin ; Co-viabilité ; - Figure 1 : effets directs et indirects du pâturage aux étapes clés du cycle de vie des limicoles ; - Figure 2 : compromis entre performances écologique et productive dans un agrosystème pâturé ; - Figure 3 : caractéristiques de 97 parcelles du marais Poitevin.
Du modèle unique au sur-mesure : Quel visage pour les exploitations de demain ?
Irène AUBERT, Auteur ; H. SAUVAGE, Photographe ; L. THEETEN, AuteurL'agriculteur d'aujourd'hui est un chef d'entreprise qui doit gérer ses diverses productions et apprendre de nouveaux métiers, comme la commercialisation. Il surveille les marchés à terme, a de plus en plus d'activités extérieures (associations, politique) et doit savoir analyser la demande sociétale pour adapter sa production et trouver des débouchés. Tout ceci entraîne une singularité des exploitations qui évoluent en fonction du capital disponible, de la formation et des objectifs de l'exploitant, et de la situation géographique de la ferme. Les producteurs doivent se rapprocher des consommateurs pour leur faire accepter le réel coût des produits. La diversification de l'activité passe par la production de matières premières pour l'énergie ou pour l'agro-matériau. En Eure-et-Loir, des « bioproduits » ont été élaborés, une chemise de classement ou de l'huile végétale. L'environnement pourrait être une source de revenu pour les agriculteurs pour développer, par exemple, les puits de stockage de carbone. L'agriculture est en rapport direct avec les enjeux alimentaires, l'occupation et l'entretien du territoire, la protection de l'environnement et la solidarité européenne.
L'ONU prône l'agro-écologie pour nourrir le monde
NATURE & PROGRES, AuteurOlivier de Schutter, rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, soutenu par 25 experts mondiaux en agroécologie, a appelé, au moment de présenter les conclusions d'un séminaire international sur l'agroécologie, organisé à Bruxelles, les 21 et 22 juin 2010, la communauté internationale à repenser les politiques agricoles actuelles et à s'appuyer sur l'énorme potentiel qu'offre l'agroécologie. L'article, qui émane d'un communiqué du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme, renvoie notamment à une étude relative aux approches agro-écologiques (étude de Julie Pretty, Université d'Essex, Royaume-Uni) : sur 286 projets menés dans 57 pays en développement, l'étude démontre que, pour une surface totale de 37 millions d'hectares, le gain moyen des récoltes s'élève à 79 %. Par ailleurs, les experts réunis à Bruxelles lors de ce séminaire, ont identifié des politiques publiques à même de nourrir la planète en 2050 par le développement d'approches agro-écologiques (prenant appui sur des travaux basés sur les expériences de pays ayant mis en avant de telles pratiques - Brésil ou Cuba -, sur les activités menées par des centres de recherche internationaux comme le Centre Mondial d'Agroforesterie de Naïrobi ou par Via Campesina, mouvement paysan international actif dans la mise en place de programmes axés sur l'agro-écologie...). Pour le rapporteur de l'ONU, il est possible de "développer ces modèles agricoles durables et d'assurer qu'ils amélioreront le sort des paysans les plus pauvres".
Paysans d'ailleurs : Terres à taire, histoire de soja ici et là-bas
VOIX BIOLACTEE (LA), AuteurHuit jeunes bretons, issus du milieu rural et agricole et fortement investis dans des associations et mouvements d'éducation populaire, ont été interpelés par le témoignage, au printemps 2008, d'une représentante de la Coordination des Droits de l'Homme au Paraguay, invitée par le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement) - Terre solidaire. Le Paraguay, comme d'autres pays d'Amérique Latine, faisant partie des états marqués par la culture grandissante du soja destiné à l'exportation pour alimenter les élevages de porcs, volailles, bovins..., les 8 jeunes de l'équipe "Aman y Alla" ont voulu approfondir ce sujet à leur manière. Après une étape d'interviews et de recherches en Bretagne, afin de découvrir davantage le modèle agricole breton, ils sont partis en août 2009, pour 3 semaines, au Paraguay, afin de réaliser un documentaire. Au contact d'acteurs de la filière soja : producteurs de soja, petits paysans, associations..., ils ont pu mesurer la réalité de cette filière et ses conséquences au Paraguay. L'article aborde le sujet : enjeux économiques du soja pour le Paraguay ; les problématiques environnementales et sanitaires ; l'accès à la terre : un enjeu central. Le but du documentaire est d'interpeller les consommateurs, agriculteurs, élus... Il s'agit d'ouvrir le débat sur les modèles agricoles du monde et leurs interdépendances et d'esquisser des alternatives.
Rebonds agroécologiques
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurChercheur à l'INRA (Institut national de la recherche agronomique), Stéphane Bellon livre ici quelques réflexions sur la notion d'agroécologie, « parasol » susceptible d'abriter un ensemble d'agricultures alternatives Il insiste sur la multiplicité des définitions, sur différents plans conceptuels : discipline scientifique, modèle agricole, ou mouvement social. Non pour les opposer, mais pour proposer, en fin d'article, de mieux relier les questions scientifiques, les modèles de production, et les dynamiques sociales, dans des travaux interdisciplinaires « orientés vers l'aide à l'action, et interrogeant les usages et contributions des sciences ».
Colloque d'agroécologie d'Albi : La naissance d'un mouvement social ?
Alain HEBRARD, AuteurLe colloque qui s'est tenu fin novembre 2008, à Albi, sur les thèmes de "Nourriture, Autonomie, Paysannerie", marque le début d'un mouvement social international. Durant trois jours, plus de 400 personnes : paysans, chercheurs, étudiants et citoyens se sont retrouvés, à l'initiative d'un collectif d'associations. Avec des intervenants venus d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine, ils ont débattu et échangé sur des questions vitales pour la survie de l'humanité. Un changement radical de modèle agricole s'impose, avec les priorités suivantes : se nourrir en milieu rural et urbain à partir de productions et de marchés locaux, évitant le traitement industriel des aliments ; cultiver sur des fermes diversifiées en agriculture paysanne, utilisant des semences paysannes, des pratiques écologiques et sociales respectueuses de la terre et de l'environnement.
Congrès 2008 : Agriculture & éthique du vivant
Jean-Michel FLORIN, AuteurCet article rapporte le déroulement et les interventions du Congrès organisé en 2008 par les organismes français de l'agriculture biodynamique et qui a rassemblé plus de 200 personnes. Le but était de repenser le modèle agricole au niveau des fondements éthiques de notre rapport à la terre et aux êtres vivants. La conférencière Michaëla Glöckler a évoqué les attaques des lobbies économiques contre l'agriculture biologique et bio-dynamique et la nécessité d'une éthique évolutive. Des groupes ont ensuite travaillé sur les différents chemins permettant d'arriver à une connaissance et un rapport individuel avec la nature dans la pratique agricole. Joël Acremant a tenu une conférence sur l'éthique du consommateur et du mangeur. Jean-Marie Pelt a clôt l'événement par un tour d'horizon du rapport de l'homme à la nature dans les grandes religions, rappelant qu'il n'y aura pas de révolution écologique sans élan de spiritualité.
Un demi-siècle d'évolution de l'élevage bovin. Bilan et perspectives
A. PFLIMLIN, Auteur ; P. FAVERDIN, Auteur ; C. BERANGER, AuteurAu début de la PAC, pour assurer la sécurité alimentaire, la spécialisation de l'élevage bovin a été privilégiée aux dépens des races mixtes. Depuis les quotas et l'émergence des nouvelles préoccupations sociétales et planétaires, la tendance est à la diversification des systèmes, mais des changements plus profonds sont nécessaires pour répondre aux enjeux à venir. Les évolutions observées avant l'instauration des quotas (pour maximiser la production et moderniser l'élevage) et après (diversification des systèmes) sont analysées à partir de l'évolution des cheptels bovins et des systèmes de production. Le troupeau bovin principalement laitier jusqu'en 1984 compte aujourd'hui davantage de vaches allaitantes. Face aux nouveaux enjeux planétaires (GES, biodiversité, environnement ), les acteurs de la filière (sélection, recherche-développement) devraient raisonner les types de vaches en fonction de la diversité des milieux en préservant leur spécificité d'herbivores et la coproduction de biens publics associés aux prairies. Il faudra aussi que les politiques, régionales et européennes, soutiennent davantage ces évolutions vers la multifonctionnalité et la durabilité.
Etude scientifique : Le sol, témoin de nos excès humains
C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, AuteurS'il n'y a pas de site pollué au point qu'il faille alerter la population, les sols français montrent tout de même régulièrement une contamination diffuse par les métaux lourds et les polluants organiques. Pas alarmante, la situation doit tout de même interpeller pour amener les politiques à continuer les efforts entrepris en terme de réduction des rejets polluants dans l'atmosphère et de limitation des pesticides. Tel est le constat établi par l'unité Infosol de l'Inra d'Orléans qui travaille depuis quelques années sur la question, maillant le territoire français d'analyses pédologiques. Suite à l'analyse des résultats, Dominique Arrouays, directeur du GIS Sol, relève la présence de traces métalliques, notamment le plomb, le cadmium et le zinc, autour des grandes agglomérations, mais aussi dans le Nord-Pas-de-Calais... ; de lindane (insecticide interdit depuis 1998) dans presque tous les échantillons analysés sur une partie du territoire français et de 80 polluants organiques. Même si le chercheur souligne les effets d'actions préventives mises en place comme la limitation des émissions dans l'atmosphère (transport, industrie), il note la nécessité de se préoccuper de la diffusion des pesticides par voie atmosphérique. Il explique les raisons de s'intéresser à la santé des sols, notant qu'une prise de conscience politique existe et que la révision des pratiques agricoles est essentielle (systématisation des cultures intermédiaires, moindre travail du sol, enherbement des vignes et des vergers...).
Des OGM pour nourrir le monde ? Une mauvaise réponse technique à un problème politique
Christophe NOISETTE, Auteur ; Charlotte BERTHOU, Auteur ; Robert Ali BRAC DE LA PERRIÈRE, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RES'OGM INFO | 2009Concernant la question de la faim dans le monde, Rés'OGM info (qui développe des projets d'information sur les OGM et de valorisation des alternatives aux OGM) et Inf'OGM (qui décrypte l'actualité mondiale sur les organismes génétiquement modifiés et les biotechnologies), co-éditeurs de l'ouvrage, ont souhaité présenter une synthèse. Celle-ci fait état d'une analyse des nombreuses causes de la faim dans le monde, des liens entre les OGM et la problématique de la faim, et donne quelques pistes politiques ou agronomiques à explorer. L'ouvrage est conçu comme suit : - La faim : à causes multiples, solutions multiples ; - La faim, un phénomène complexe et multi-causal ; - Le modèle agricole dominant menace la souveraineté alimentaire ; - Les OGM : des plantes intégrées dans le schéma de l'agriculture productiviste ; - Des pistes pour lutter contre la faim.
Le scandale de l'agriculture folle : Reconstruire la politique agricole européenne
Impulsée par le traité de Rome en 1957, la politique agricole commune (PAC) a profondément bouleversé les campagnes et l'économie agricole mondiale. Initialement bâtie pour protéger le marché agricole européen et en assurer la compétitivité, elle est devenue au fil des décennies un enjeu politique complexe et coûteux. A l'heure où la crise économique, alimentaire et environnementale remet en cause le modèle agricole, ce livre permet de décoder les enjeux de la nouvelle PAC. Enrichi de résultats scientifiques et de l'expérience personnelle d'André Pochon (qui fut exploitant à Saint-Bihy (22), avant de prendre sa retraite en 1991 et qui est connu pour être l'un des promoteurs de l'agriculture paysanne et de l'agriculture durable), ce livre démontre qu'il est possible de cultiver autrement, de nourrir les hommes tout en garantissant un revenu décent aux paysans et en protégeant l'environnement. Il se veut la preuve que développement économique et écologique sont compatibles. Mieux, les deux sont indissociables pour assurer un avenir durable.
Valoriser l'agriculture biologique en Pologne
Dominique PARIZEL, AuteurDu 19 au 24 mai 2009, la Région Wallonne a mis sur pied un voyage dont le but était la promotion des produits "écologiques" de la région de Lodz, située dans le centre de la Pologne. Et, parmi les cinq experts wallons, figurait un administrateur de Nature & Progrès, Jean-Pierre Gabriel. Un petit compte-rendu en forme de premier bilan, a été réalisé, avec lui. Le voyage a été l'occasion de visiter des champs de démonstration bio, dans le Centre de conseil aux agriculteurs de Bartoszewice, la hêtraie de Parow Janinskie, une foire agricole, et a permis une réunion avec une dizaine de producteurs produisant en "éco", selon la méthode IPO (équivalent de l'agriculture raisonnée en France), en mode conventionnel... L'agriculture dans la région de Lodz est une agriculture à taille humaine, mais où la compréhension des nécessités écologiques est très embryonnaire. La région de Lodz recèle pourtant un énorme potentiel (notamment en cultures céréalières). Dans son compte-rendu, Jean-Pierre Gabriel fait plusieurs constats : agriculture locale gage d'autonomie mais en fonction d'un modèle ancien, nécessité de s'orienter vers plus de qualité afin de valoriser les productions en fonction de standards internationaux..., nécessité de trouver un produit phare à l'exportation, peu de variété dans la production, nécessité que l'agriculture locale propose des produits qui se démarquent par leur qualité supérieure (pour lutter contre les grandes surfaces et les produits d'importation...). Les propositions de Jean-Pierre, lors de ce voyage, ont reposé sur la nécessité de distinguer les productions locales bio, de repenser les relations entre producteurs et consommateurs ; sur la possibilité d'exporter un seigle de qualité fourragère ou de moindre qualité boulangère...
Dossier : Crise alimentaire : Quelles réponses ?
Yveline NICOLAS, Auteur ; Marc DUFUMIER, Auteur ; Mohammed LARBI BOUGUERRACe dossier, consacré à la crise alimentaire, comprend différents articles : - Quels modèles agricole et alimentaire face à la crise ? ; - Pays du Sud : crise alimentaire et craintes écologiques ; - L'eau et l'alimentation : enjeux mondiaux à l'orée du XXIème siècle ; - Les OGM et la faim dans le monde ; - Inde : les brevets ou la famine ? ; - Les coulisses des ONG ; - La pénurie alimentaire ; - La terre qui nous nourrit ; - Alimentation et changement climatique ; - La tragédie planétaire des "Biocarburants" ; - Quel héritage laisserons-nous à nos enfants ?