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Environmentally friendly landscape management improves oilseed rape yields by increasing pollinators and reducing pests
Thomas PERROT, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; Sabrina GABA, AuteurLa pollinisation par les insectes et la régulation des ravageurs par les prédateurs naturels sont deux fonctions écologiques qui affectent les rendements des cultures. Laugmentation des ressources et des habitats dans les paysages agricoles permet daccroître ces services écosystémiques. Néanmoins, il est actuellement difficile de proposer des stratégies de gestion, à léchelle paysagère, favorisant ces services. Cette étude sest plus particulièrement concentrée sur le cas du colza. Elle a quantifié, dans un premier temps, les effets du paysage et des pratiques agricoles sur l'abondance des abeilles et des ravageurs dans une vingtaine de parcelles de colza, durant six ans. Ensuite, les effets directs et indirects des abeilles, des ravageurs, des pratiques agricoles et du paysage sur le rendement ont été modélisés. Les résultats révèlent que le paysage a un effet plus important sur l'abondance des abeilles et des ravageurs que les pratiques agricoles (dont lemploi de fertilisants et de pesticides). L'abondance des abeilles et des ravageurs diminue avec la quantité de colza dans le paysage autour des parcelles étudiées. Au contraire, la quantité de prairies et de parcelles en agriculture biologique a un effet positif sur labondance des abeilles et négatifs sur celle des ravageurs. L'abondance des abeilles augmente également avec la quantité de tournesol dans le paysage l'année précédente, et diminue avec l'augmentation de la taille des parcelles. Cette étude montre ainsi l'importance d'une gestion durable du paysage pour augmenter ou maintenir les rendements du colza. La réduction de la taille des parcelles ou laugmentation des parcelles conduites en agriculture biologique semblent être des leviers efficaces pour promouvoir l'expression de services écosystémiques permettant de concilier production agricole et conservation de la biodiversité.
Evolution de la productivité et de la profitabilité délevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et lautonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur lanalyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques délevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale sest maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de lautonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats daliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais laugmentation des achats daliments, ainsi que laugmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes dintrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs SPG (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour lexploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que lautonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
Conventionalised vs. agroecological practices on organic vegetable farms: Investigating the influence of farm structure in a bifurcation perspective
Antonin PEPIN, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; Hayo VAN DER WERF, AuteurSelon une hypothèse de bifurcation (notion utilisée pour étudier certaines dynamiques dans des systèmes complexes), un fossé pourrait se creuser entre les fermes biologiques "agroécologiques" (qui reposent majoritairement sur les services écosystémiques) et les fermes biologiques « conventionnalisées » (qui reposent davantage sur des intrants externes). Une étude a ainsi été mise en place par lINRAE et le CTIFL, basée sur une enquête en ligne réalisée auprès de diverses fermes maraîchères bio (165 réponses complètes). Une typologie de leurs systèmes de production a ensuite été créée, montrant une grande diversité de ces systèmes. Les résultats suggèrent que : 1 - la dichotomie qui oppose les fermes bio « agroécologiques » aux fermes bio « conventionnalisées » doit être considérée comme une perspective conceptuelle, avec deux pôles et un gradient de fermes entre eux ; 2 - les fermes gérées en bio depuis leur création ont tendance à être plus agroécologiques que les fermes qui se convertissent à la bio ; 3 les nouveaux producteurs, non issus du milieu agricole et avec de fortes valeurs, obtiennent les meilleures performances agroécologiques ; 4 - les meilleures performances agroécologiques sont associées à des chaînes d'approvisionnement courtes (bien que de bonnes performances aient également été constatées avec des chaînes d'approvisionnement longues) ; 5 - les plus petites exploitations sont plus susceptibles de mettre en uvre des pratiques agroécologiques, mais la taille de l'exploitation n'a pas la même influence sur toutes les pratiques agroécologiques (ex : mise en place dengrais verts pour la fertilisation).
2013-2019 : Des fermes bio de plus en plus spécialisées ?
Sébastien JULLIARD, AuteurLObservatoire de la production bio en Bretagne est géré par la FRAB. Chaque année, une étude thématique est produite à partir de ses données. En 2020, elle a porté sur lévolution de la bio en Bretagne entre 2013 et 2019, période où la bio a fortement progressé. Historiquement, la Bretagne est une région avec des modèles agricoles très spécialisés. Lanalyse des données montre que les modèles bretons biologiques dérogent un peu à cette règle, même sils néchappent pas à la spécialisation : en 2019, 15 % des fermes bretonnes bio ne sont pas spécialisées (spécialisées au sens de lAgreste, cest-à-dire que 2/3 du chiffre daffaires provient du même atelier). Cette proportion a légèrement augmenté puisque ces systèmes ne représentaient que 10 % des fermes bretonnes bio en 2007. Par ailleurs, le cheptel breton de monogastriques a doublé entre 2013 et 2019, ainsi que le cheptel laitier. Le cheptel moyen des fermes a lui aussi augmenté en poulets de chair (x 2,75), en caprins (+ 60 %) et en porcins (+ 40 %). Les filières qui se sont le moins développées sont les ovins et les bovins allaitants.
Controversial topics in agroecology: A European perspective
Paola MIGLIORINI, Auteur ; Paolo BARBERI, Auteur ; Alexander WEZEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans INTERNATIONAL JOURNAL OF AGRICULTURE AND NATURAL RESOURCES - IJANR (N° Vol. 47, n° 3 ) / p. 159-173 (15)Cet article scientifique présente et discute sept sujets liés à lagroécologie qui peuvent potentiellement faire lobjet de controverses. Des discussions sont menées à léchelle européenne, en comparant notamment la position d'Agroecology Europe à celle de la littérature scientifique et à dautres points de vue. Il faut savoir qu'Agroecology Europe (AEEU) est une association européenne de promotion de l'agroécologie, créée en 2016. Elle regroupe des membres issus de 10 pays européens et elle a, entre autres, travaillé sur la notion dagroécologie, via une approche itérative et participative avec ses différents membres. Les sept sujets discutés dans cet article sont : 1 - lutilisation de produits agrochimiques ; 2 lagriculture à petite échelle et paysanne versus les grandes exploitations ; 3 - les innovations technologiques et l'agriculture de précision ; 4 les biotechnologies et le génie génétique ; 5 - les circuits alimentaires locaux et courts ; 6 - la justice sociale ; 7 la notion de genre. Les résultats montrent divers points de vue sur ces sujets, en fonction de l'aire géographique et des contextes. Cependant, il existe plusieurs points de convergence, notamment celui de repenser les systèmes agricoles et alimentaires comme des leviers pouvant répondre à plusieurs enjeux, et celui de considérer l'agroécologie avec une approche holistique, participative et multi-acteurs.
A la rencontre des paysannes et des paysans de Galice
Coralie PASQUIER, AuteurEn Espagne, la Galice néchappe pas à lindustrialisation de son agriculture. 21 % de sa superficie est consacrée aux activités agricoles. Les exploitations sont majoritairement familiales et de petite taille : 8 ha en moyenne (seulement 20 % des fermes dépassent les 20 ha). Toutefois, le nombre de fermes a diminué de 67 %, en trente ans. Actuellement, elles ne sont plus que 75 000. De nombreux changements sont notamment survenus lorsque lEspagne a intégré lUnion européenne : la Galice est passée d'une agriculture familiale en polyculture-élevage (privilégiant lautoconsommation et la vente directe) à une forte spécialisation laitière, ce qui a fortement réduit le nombre de paysans. Des producteurs tentent toutefois de préserver une agriculture paysanne, notamment au travers dune activité syndicale. Cest le cas, par exemple, de Conchi Docampo et Gabriel Lopez, deux maraîchers bio qui se sont installés après une reconversion professionnelle. Durant létat durgence lié à la Covid-19, ils se sont mobilisés pour faire lever linterdiction sur les marchés locaux.
Accompagner le (re)dimensionnement des fermes et des activités ; Se nourrir dautres champs et problématiques du développement rural
Alexandra VILLARROEL, AuteurUsageR.E.s est un projet piloté par lAtelier Paysan (2018-2021). Il vise à favoriser linnovation par lusage en agriculture (ex : autoconstruction de matériels et de bâtiments). Lun de ses objectifs est dinnover pour renforcer laccompagnement des agriculteurs, et plus particulièrement laccompagnement des agriculteurs en situation difficile, ainsi que des porteurs de projet à linstallation et des cédants. L'accompagnement va ainsi nourrir des réflexions sur le (re)dimensionnement des fermes et des activités. Pour cela, il va travailler sur les outils, les bâtiments, lhumain, les aspects financiers, les statuts juridiques, le collectif Des enquêtes, réalisées en 2019, avaient pour but de mieux cerner les besoins et les problématiques des agriculteurs concernés par le projet, avant de créer et dexpérimenter des modules de formation adéquats. Pour mettre en place cet accompagnement, les partenaires dUsageR.E.s vont également sappuyer sur des expériences menées en dehors du domaine agricole, comme celle de lUsine Vivante (qui est plus amplement détaillée dans larticle). Ce tiers-lieu a été créé en 2015, dans la Drôme. Il rassemble 50 travailleurs (de différents secteurs dactivités) dans une ancienne fabrique de pièces automobiles et aéronautiques. LUsine Vivante montre quil est possible dutiliser autrement un patrimoine bâti (redimensionnement, fonctionnement collectif, échange de compétences), ce qui peut être intéressant au regard des difficultés actuelles liées à la transmission de certaines exploitations.
Le paradoxe de la Pologne : Demande en hausse, cultures en baisse
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa bio et en particulier la biodynamie se sont très tôt développées en Pologne (entre 1920 et 1940). En 2013, ce mode de production a atteint son paroxysme avec 670 000 ha pour 26 700 exploitations. Depuis, il ne cesse de diminuer et il est tombé à 20 256 exploitations certifiées en 2018. Ce recul sexplique en grande partie par des aides à la conversion et au maintien moins attractives que dautres mesures agro-environnementales (la Pologne a fait le choix de privilégier des mesures plus faciles à mettre en place que la production bio). De plus, lagriculture polonaise repose principalement sur des structures familiales de semi-subsistance : 40 % des exploitations bio ont moins de 10 ha. Le système fiscal, les exigences sanitaires et la peur du collectivisme liée au passé empêchent les producteurs de transformer à la ferme. Sans valorisation suffisante, ils nont pas dintérêt à se convertir ou à se certifier bio. Pourtant, la demande en produits bio est croissante dans les villes, notamment en produits transformés. Cet écart entre loffre et la demande aboutit à un paradoxe : la Pologne exporte 70 % de sa production et importe 70 % de sa consommation.
ufs bio : Vers une crise de la filière ?
SYMBIOSE, AuteurLe 14 novembre 2017, les acteurs de la filière uf bio se sont rassemblés à Nanterre, dans le cadre dun séminaire co-organisé par la FNAB et le SYNALAF (Syndicat National des Labels Avicoles de France). Tous les acteurs partageaient le même constat : cette filière franco-française est en pleine expansion (+ 13 % de croissance de marché) et la grande distribution tire la demande vers le haut. D'un côté, les failles de cette filière avaient été soulevées : un cahier des charges qui ne fixe pas de limite de taille pour les élevages, une réglementation sur les parcours et laccessibilité à lextérieur laxiste, un lien au sol facilement contournable Dun autre côté, les industriels avaient insisté sur la nécessité de répondre à la demande afin déviter que des ufs bio venus dautres pays n'inondent le marché français. La FNAB et le réseau GAB-FRAB Bretagne avaient alerté sur les dangers que pouvait occasionner laugmentation de la taille des élevages : densification, spécialisation des régions, dissociation des zones délevage et des zones de cultures. En 2018, la filière bretonne était totalement engorgée. En France, un tiers des poules bio était élevé dans cette région (la moyenne est de 6 600 poules par élevage et plusieurs dizaines de structures ont plus de 18 000 poules). Les collecteurs ont de grosses difficultés à écouler les stocks et les élevages se réorientent vers dautres démarches de qualité (ex : ufs plein air).
Trends in animal production from organic farming (review)
Pawet SOLARCZYK, Auteur ; Monika LUKASIEWICZ, Auteur ; Kamila PUPPEL, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude bibliographique dresse un bilan des principales évolutions de lagriculture biologique en Pologne, en Europe et dans le monde. Lobjectif est de déterminer le potentiel de production biologique actuel de la Pologne comparé aux autres. Pour cela, des données statistiques sur lagriculture biologique sont comparées, des années 90 à nos jours. Le document commence par présenter un bref historique de lagriculture biologique au niveau mondial. Les données concernant ce type dagriculture en Pologne sont ensuite comparées à la situation européenne et mondiale (nombre de fermes biologiques, taille de ces fermes...). Les caractéristiques des marchés bio polonais, européen et mondial sont également décrites via les ventes de produits biologiques.
Réseau charolais campagne 2016 : 41 exploitations conventionnelles : Principales évolutions par rapport à 2015 et 2014 ; 9 exploitations agriculture biologique : Principales évolutions par rapport à 2015 et 2014
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2017A travers cette fiche synthétique, les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais suivi par l'Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) de l'Inra, pour la campagne 2016, sont présentés. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 41 élevages conventionnels et 9 élevages biologiques sont analysés. Pour les exploitations bio, la taille des cheptels a globalement diminué pour des surfaces quasiment stables. Leur marge brute bovine moyenne a baissé (de 10 % entre 2015 et 2016), comme pour les élevages conventionnels (-8 %). Concernant le produit brut bovin, celui-ci est en baisse (-7,6 % pour les bio et -3,5 % pour les conventionnels). La marge brute des cultures est également en baisse (-20 % en bio), de même que les charges de structure (-5,1 % en bio). Le revenu moyen de ces éleveurs bio reste nettement supérieur à celui des éleveurs conventionnels de léchantillon (+75 %). Néanmoins, il a chuté de 21 % entre 2015 et 2016 (en euros/UTH). En 2016, les conditions climatiques et la conjoncture des prix ont été difficiles pour les élevages allaitants. Si les conventionnels ont tenté de maintenir leur niveau de performance, notamment en distribuant plus de concentrés, les bio ont limité le recours aux concentrés et accepté une baisse de productivité. Leur produit faible a ainsi été en partie compensé par de moindres charges liées aux intrants.
Poules pondeuses : Alerte sur la taille des élevages
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes ufs issus de l'agriculture biologique sont très prisés des consommateurs (+13 % en juin 2016 par rapport à juin 2015). Pour les producteurs, les prix restent relativement faibles (-3 %) et en-deçà de celui des ufs Label rouge. Dans ce contexte, certains agriculteurs cherchent à accroître la taille de leur élevage, critère pour lequel il n'y a pas de limitation dans le cahier des charges bio à ce jour. Pour éviter les excès et les dérives, l'interprofession des ufs (CNPO) et le Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf) émettent des préconisations : 12 000 pondeuses par bâtiment et 24 000 pondeuses par exploitation au maximum. La refonte de la réglementation bio, en cours, pourrait aussi imposer une limite de taille, et ainsi contraindre les éleveurs en-dehors des clous à se mettre aux normes.
Réseau charolais campagne 2015 : 50 exploitations conventionnelles : Principales évolutions par rapport à 2014 et 2012 ; 10 exploitations agri. biologique : Principales évolutions par rapport à 2014 et 2013
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2016Cette fiche synthétique rapporte les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais en 2015, réseau suivi par l'Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) de l'Inra. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 50 élevages conventionnels et 10 élevages biologiques sont analysés. Pour les exploitations biologiques, les cheptels se sont agrandis mais la taille des exploitations reste stable. La marge brute bovine de ces élevages a progressé de 16 % entre 2014 et 2015, grâce à une amélioration du produit brut bovin et à une baisse des charges du troupeau et des surfaces fourragères. En revanche, la marge brute des cultures est en baisse (-3 %) et les charges de structure sont en hausse (+2,6 %). Les revenus des éleveurs bio de ce réseau sont en hausse par rapport à leurs revenus de 2014, et restent supérieurs à ceux des éleveurs conventionnels (+35 %).
Big Bio au Danemark : Dimensions et ambitions différentes
Adrian KREBS, AuteurAu Danemark, 2 700 producteurs bio cultivent 180 000 ha, soit près de 100 ha par ferme, soit, pour comparaison, 5 fois la moyenne suisse des exploitations bio. L'agrandissement est un but attrayant pour les paysans bio danois. Ils reçoivent, pour cela, un important soutien de l'État et de l'industrie de transformation, qui est totalement organisée en coopératives, et donc entre les mains des paysans. Cependant, tous les producteurs bio ne recherchent pas l'agrandissement, telle la famille Bonde.
Principales évolutions entre 2013 et 2014 pour un groupe de 34 éleveurs ovins viande du Massif Central et du sud de la Vienne, en échantillon constant
34 élevages conventionnels et 9 élevages biologiques en ovins viande sont suivis par l'équipe « Economie et gestion de l'exploitation d'élevage », de l'Inra de Clermont-Theix. Les principaux résultats technico-économiques de ces élevages pour la campagne 2014, en comparaison à la campagne 2013, sont présentés dans ce document : - structure des exploitations ; - marges de l'atelier ovin par brebis, de la SFP, des cultures et des ateliers complémentaires ; - charges de structure ; - aides générales ; - revenu. Les exploitations bio sont plus diversifiées que les conventionnelles. Ces ateliers complémentaires permettent aux éleveurs bio d'améliorer leur revenu, leur marge ovine étant un peu plus faible que pour les conventionnels, de même que leur productivité du travail (moins de brebis par travailleur en bio).
Réseau charolais campagne 2014 : 54 exploitations conventionnelles, 10 exploitations agri. biologique : Principales évolutions par rapport à 2013 et 2012
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2015Cette fiche synthétique rapporte les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais en 2014, réseau suivi par l'équipe « Economie et gestion de l'exploitation d'élevage », de l'Inra de Clermont-Theix. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 54 élevages conventionnels et 10 élevages biologiques sont analysés. En conventionnel, la baisse des prix et des aides impacte le revenu des éleveurs (13 950 /UTH en 2014, soit -7 % par rapport à 2013), et ce malgré une année climatique et sanitaire normale et des charges mieux maîtrisées. Cette baisse de revenu est aussi observée pour les bio (19 384 /UTH en 2014, soit -30 % par rapport à 2013), mais leur revenu moyen reste supérieur à celui des élevages conventionnels de l'échantillon.
Dossier : L'agriculture biologique
Thierry JACCAUD, Auteur ; Isobel TOMLINSON, Auteur ; Luke DALE-HARRIS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré à l'agriculture biologique s'intéresse à plusieurs problématiques agricoles. Une ferme de petite taille peut-elle faire vivre une famille ? Oui, comme le montre Charles et Perrine Hervé-Gruyer, maraîchers bio intensifs sur 1 000 m² en Normandie. Ils se basent sur le principe suivant : « plus la surface est petite, mieux on peut s'en occuper et moins cela coûte ». La bio peut-elle nourrir le monde ? A priori oui, à condition de modifier nos habitudes de production et de consommation. Ce dossier se penche aussi sur les prairies productives de Roumanie, où l'agriculture biologique se développe dans le prolongement de l'agriculture traditionnelle, et sur l'agroforesterie, présentée comme une solution d'avenir pour une agriculture plus écologique. Enfin, un détour est fait par l'Ukraine. Les terres noires, très riches, y représentent un outil au potentiel immense pour les paysans et l'agriculture biologique, mais aujourd'hui, celles-ci sont accaparées par les investisseurs étrangers qui y mettent en place une agriculture industrielle.
Réseau Charolais Campagne 2012
Patrick VEYSSET, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; Michel LHERM, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2013L'équipe « Économie et Gestion de l'Exploitation d'Élevage » de l'Inra de Clermont-Theix suit un réseau de 56 élevages conventionnels et de 8 élevages biologiques en Charolais. Ce document présente les principaux résultats technico-économiques obtenus selon ces deux modes de production, sur la campagne 2012 : taille des exploitations et productivité du travail, marge brute bovine, marge brute des cultures, charges de structure et revenu par travailleur. Ils permettent une comparaison avec les résultats technico-économiques de la campagne 2011, également présentés, et une comparaison entre le groupe des élevages conventionnels et celui des élevages biologiques.
Analyse sur le long terme de systèmes d'élevage ovins allaitants en France. Quelles trajectoires et quels facteurs de réussite économique ?
Marc BENOIT, Auteur ; Gabriel LAIGNEL, AuteurEn France, depuis une trentaine dannées, l'élevage ovin allaitant connaît de graves difficultés. Le revenu des éleveurs d'ovins est resté parmi les plus faibles de l'agriculture française, malgré de nombreuses adaptations. L'analyse globale des résultats technico-économiques des fermes, sur le long terme, montre d'une part, que l'augmentation de la taille des fermes a seulement permis de maintenir le revenu ; et, d'autre part, que ce sont les résultats techniques, en matière de productivité des brebis et de maîtrise des coûts d'alimentation, qui permettent d'assurer un niveau élevé de marge par brebis. Celle-ci reste, sur le long terme également, le premier facteur explicatif du revenu, avant la dimension du troupeau ou la maîtrise des charges de structure. Par ailleurs, un bon niveau de productivité numérique et un recours limité aux aliments concentrés dans les rations participent à un impact environnemental plus faible en termes de consommation d'énergies non renouvelables et d'émissions de gaz à effet de serre ramenées au kilogramme de carcasse produit. Les moyennes dissimulent, cependant, une forte hétérogénéité des fermes en termes de structure, de fonctionnement, de performances et d'évolution. Cet article propose une méthode originale pour illustrer la diversité des systèmes ovins viande, sous forme de trajectoires, sur la base d'une analyse multifactorielle.