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Pesticides : C'est dans l'air ! : Épisode 3 : Focus sur trois zones agricoles
Ce rapport de Générations Futures met en évidence linsuffisance des zones de non traitement (ZNT) actuelles (de 5 à 10 mètres), censées protéger les riverains des expositions aériennes aux pesticides, en zones agricoles. De nouvelles analyses d'air ont été effectuées dans 3 régions : le Nord (contexte de grandes cultures), la Gironde et le Rhône (zones viticoles). Les résultats indiquent que, même à plusieurs dizaines de mètres des zones traitées, les concentrations de pesticides dans lair demeurent élevées. Jusquà 35 substances pesticides différentes, dont le glyphosate (classé cancérogène probable), ont été détectées en 7 semaines. Face à ces constats, Générations Futures appelle à des mesures plus efficaces, pour protéger la santé publique, notamment : - lextension des ZNT à au moins 150 mètres ; - le retrait du marché des pesticides contenant des substances les plus dangereuses ; - la tenue électronique des registres dépandage accessibles au public ; - lintégration de mesures, dans la stratégie Ecophyto 2030, pour réduire lexposition aérienne aux pesticides.
Biochar : Récit d'une expérience collective
Josselin RIVOIRE, AuteurEn septembre 2021, une expérimentation participative a été lancée auprès d'abonnés de la revue des 4 Saisons. L'objectif était d'observer l'effet du biochar (charbon de bois) sur une grande diversité de sols. Cet article fait le récit de cette expérimentation et présente les résultats des essais, menés sur des cultures de radis. Un diagramme permet d'observer les variations de biomasse, en fonction du pH du sol, pour les racines et pour le feuillage des radis.
Le changement d'échelle de la bio : un cap est franchi, mais un accompagnement collectif du marché est nécessaire
LA COOPÉRATION AGRICOLE, Auteur ; ITAB, Auteur ; INSTITUT AGRO MONTPELLIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Après une période de forte croissance entre 2016 et 2020 (+ 55 %), le marché bio est en repli depuis 2021. Dans cette synthèse, les membres du RMT Actia Transfobio s'interrogent sur ces évolutions : Peut-on réellement parler de changement d'échelle pour la filière de l'agriculture biologique ? Au regard de trois indicateurs, il semblerait que oui : - le marché a essaimé, avec une augmentation du nombre de personnes concernées ("scaling out") ; - il s'est agrandi, avec des changements institutionnels ("scaling up") ; - et il a connu des transformations profondes, notamment du point de vue des normes et des valeurs socioculturelles ("scaling deep"). Ce changement d'échelle s'accompagne d'opportunités, mais aussi de menaces, explicitées par les auteurs de cette synthèse, avec lesquelles les acteurs de la filière doivent avancer.
Comparaison de la toxicité et de l'écotoxicité des pesticides utilisés en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle
En mai 2023, en réponse à des polémiques autour des substances utilisables et utilisées en agriculture biologique, visant à minimiser les bienfaits de ce type d'agriculture pour l'environnement et la santé humaine, Générations Futures a publié un rapport comparant la dangerosité des pesticides autorisés et employés en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique, dans le but d'objectiver la situation. Les résultats, obtenus à partir de des bases de données publiques officielles, montrent que sur 231 substances conventionnelles et 33 substances biologiques ayant une AMM : - 224 substances conventionnelles sont classées dangereuses, contre 17 substances biologiques ; - 31 % (71/231) des substances conventionnelles autorisées en France sont classées CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), alors que 6 % (soit 2/33) des substances biologiques (spinosad et azadirachtine) sont classées, de manière non officielle jusqu'à validation par l'Europe, « toxiques pour la reproduction ». Le rapport conclut que les substances homologues et utilisées par agriculture biologique sont globalement bien moins toxiques pour les milieux aquatiques et pour la santé humaine que celles autorisées en agriculture conventionnelle.
Démarches Qualité et RSE de la filière des fruits et légumes, les tendances 2022
Catherine GLEMOT, AuteurLe CTIFL a réalisé une enquête pour dresser un panorama des démarches de qualité et de certification au sein de la filière des fruits et légumes. Quelles orientations se profilent ? Quels sont les avis des professionnels sur ces démarches ? Comment ces démarches prennent-elles en compte les attentes sociétales ? Sont-elles des leviers de valorisation des produits dans un contexte d'évolution des coûts ? L'enquête, réalisée à l'automne 2022, a reçu 172 réponses. Les SIQO (Signes d'Identification de la Qualité et de l'Origine) AOC/AOP, IGP et Label Rouge ont légèrement crû sous l'effet probable de la loi Egalim. Au stade production, Globalgap est toujours en tête des démarches qualité quand HVE (Haute Valeur Environnementale) augmente et passe devant l'agriculture biologique. La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) trace progressivement son chemin. Les démarches qualité sont généralement multiples, par exemple plus de six en moyenne pour les expéditeurs. Les entreprises ont un réel intérêt pour les démarches qualité, mais émettent des critiques de plus en plus importantes et appuyées à leur encontre.
Évolution des ventes alimentaires biologiques au 1er semestre 2023
C. RENAULT, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; C. LEPEULE, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2023Cette étude, réalisée pour l'Agence BIO, par AND International et l'Agence Good, propose une vision panoramique sur l'évolution du marché alimentaire biologique français au 1er semestre 2023. L'analyse prend en compte les ventes de produits alimentaires (dont les vins), dans les GMS généralistes et les magasins spécialisés bio, chez les artisans-commerçants et les producteurs agricoles (vente directe) et exclut la restauration hors domicile (collective et commerciale). Dans un contexte inflationniste et défavorable à la consommation des ménages, le recentrage de l'offre et de la demande alimentaire sur des produits bon marché, entamé à l'été 2022, s'est poursuivi au premier semestre 2023. En bio, la baisse des ventes en valeur a ralenti (-2,7 % au S1 2023, contre -4,6 % au S1 2022). En parallèle, les ventes en volume ont baissé de 10 %, ce qui entraîne des déclassements (en particulier dans la filière laitière) ou des dégagements, des réductions d'activité (fermetures d'exploitations...), ou encore des déconversions.
Filières biologiques : Conjoncture, analyse, enseignements et prospectives
Niels BIZE, AuteurAlors que les filières biologiques traversent un contexte difficile, le réseau GAB-FRAB Bretagne se fait accompagner par les agences Ecozept et Good pour prendre du recul et analyser le marché et son évolution. Cet article présente un condensé des enseignements issus de leurs analyses. Dans un contexte de crises multiples - climatiques, sanitaires, inflationnistes -, la bio souffre de ses faiblesses : stratégies instables dans la grande distribution, concurrence d'autres labels... Toutefois, ces experts estiment que la bio n'a pas atteint un plafond, mais un palier, et ils présentent cinq préconisations pour accompagner son rebond.
Glyphosate is polluting our waters - all across Europe. PAN Europes water report, September 2023
Gergely SIMON, Auteur ; Angeliki LYSIMACHOU, Auteur ; Lysiane COPIN, Auteur | BRUXELLES (67 Rue de la Pacification, 1000, BELGIQUE) : PESTICIDE ACTION NETWORK EUROPE | 2023Des preuves scientifiques indiquent que les concentrations en pesticides, dont le glyphosate, trouvées dans lenvironnement ont un impact négatif sur la qualité des ressources en eau et mettent en danger les écosystèmes aquatiques. Or, selon la législation européenne sur les pesticides, lutilisation de ces derniers ne devrait avoir dimpact négatif, ni sur la santé humaine, ni sur la santé animale, ni sur lenvironnement. Afin de sensibiliser sur l'ampleur de la pollution résultant de l'utilisation de glyphosate en Europe, Pesticide Action Network Europe et la Coalition Stop-Glyphosate ont mené un exercice d'échantillonnage d'eau, dans 12 pays de l'Union Européenne (UE), en octobre 2022. Dans 23 échantillons de rivières et 5 échantillons de lacs, ils ont quantifié le glyphosate et son métabolite AMPA, avec une limite de quantification fixée à 0,2 µg/L. Le glyphosate et/ou l'AMPA ont été détectés dans 17 échantillons de rivières sur 23 (74 %), dans 11 des 12 pays. Par ailleurs, dans une proposition récente, la Commission européenne a révisé la liste des substances prioritaires à surveiller vis-à-vis des eaux de surface et a inclus un seuil critique extrêmement élevé pour le glyphosate, ce qui permettrait un niveau de contamination par ce pesticide plus important que le niveau des normes de sécurité de l'eau potable. Ces résultats montrent que l'exposition au glyphosate est inévitable et soulignent le besoin urgent de mesures pour éliminer cette substance dangereuse au sein de lUE.
Pesticides : Cest dans lair ! : Episode 2 : Focus sur deux zones viticoles
Après deux rapports sur les pesticides dans lair en zone agricole, publiés en novembre 2021 et en février 2022 (dans un contexte de grandes cultures pour ce dernier), Générations Futures a réalisé une nouvelle enquête sur les pesticides dans lair, cette fois dans des zones spécialisées en viticulture, dans les départements de la Gironde et du Rhône. Cette publication présente les résultats de ces analyses, conduites en 2021 et en 2022, et montre que les Zones non traitées (ZNT) actuelles ne protègent pas suffisamment les riverains. Suite à ces résultats, lassociation demande au gouvernement français linterdiction immédiate de deux substances pesticides dangereuses (folpel et spiroxamine), très présentes dans ces analyses dair. Générations Futures demande également lélargissement des ZNT en bordure des vignes et des autres cultures à hauteur de 100 mètres au minimum, afin de protéger les populations vivant à proximité des zones exposées aux pesticides.
Ré-autorisation du glyphosate : Les agences européennes ignorent les alertes de la recherche médicale française : Générations Futures vous explique ce scandale ! Septembre 2023
Les effets néfastes du glyphosate sur l'environnement et la santé des populations ne sont plus à démontrer. En effet, un rapport d'expertise collective sur les liens entre pesticides et santé, publié par l'Inserm en 2013 et actualisé en 2021, consacrait une partie spécifique au glyphosate et aux formulations d'herbicides en contenant. Pourtant, c'est uniquement sur la base des évaluations des agences européennes que la Commission européenne prendra la décision de ré-autoriser ou non le glyphosate... Dans ce rapport, Générations Futures illustre les différences d'analyse entre la recherche médicale française (Inserm) et les agences européennes évaluatrices (EFSA, ECHA) concernant différents points de toxicité du glyphosate (génotoxicité et stress oxydant ; effets reprotoxiques et perturbateurs ; toxicité mitochondriale ; modes d'actions épigénétiques et transgénérationnels ; effets sur le microbiote ; neurotoxicité). Face aux enjeux majeurs de santé publique, Générations Futures demande à ce que, lors du comité Scopaff de mi-octobre 2023, la France vote contre la ré-autorisation du glyphosate en Europe.
TOFoo : Résultats lait
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 613 échantillons de lait de vache cru, ainsi que 343 de lait de vache UHT ont été collectés, en 2022, sur les différents bassins de production français. Les résultats sur le lait UHT, obtenus avec des modèles précédemment développés, montrent que 98 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels). Concernant le lait cru, des difficultés liées à la dégradation des échantillons entre la collecte et les analyses ont empêché de finaliser les modèles permettant de distinguer les échantillons bio et conventionnels.
TOFoo : Résultats tomates de consommation
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 530 échantillons de tomates de consommation ont été collectés pendant 2 ans sur les différents bassins de production français et analysés. Les résultats montrent que 99 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels).
« Un cadre danalyse des nouveaux collectifs dexploitation »
Elsa EBRARD, AuteurDepuis une dizaine dannées, de nouvelles formes collectives dexploitations agricoles émergent sur le territoire français. Ce sont des fermes pouvant impliquer jusqu'à une dizaine de personnes dans la production. Dans le cadre de son doctorat, Delphine Laurant travaille sur la conception dun cadre danalyse pour ces nouvelles formes dexploitations agricoles (thèse encadrée par le CIRAD et financée par une bourse CIFRE entre lANRT et lassociation Université Domaine du Possible). Ce cadre danalyse permettra de représenter, de manière similaire, différentes formes dorganisation, afin de pouvoir les comparer et relever leurs spécificités. Lobjectif nest pas de porter un regard normatif sur ces formes collectives, mais de mieux les comprendre pour, à terme, construire des outils daccompagnement adaptés à leurs spécificités.
Compilation bibliographique des livrables du projet BioRéférences Tranches 1, 2 et 3 (2015-2022)
Les références technico-économiques sont essentielles pour aider au développement de lagriculture biologique, que ce soit dans le cadre de la production, du conseil (études de conversion, dinstallation ou de diversification ), de lenseignement, de la recherche, de laval ou encore des politiques publiques et agricoles. Depuis 2015, le Collectif BioRéférences collecte les références technico-économiques délevages de ruminants bio sur le Massif central, analyse lévolution de ces élevages et mène des études plus poussées sur certaines problématiques (systèmes diversifiés, aspects sanitaires, travail ). Cette compilation bibliographique centralise tous les travaux réalisés à partir des données collectées dans le cadre de BioRéférences 2015-2022. Afin de faciliter la recherche de références, les documents sont classés selon les grandes thématiques abordées par ce projet, à savoir : les cinq filières de ruminants étudiées (bovins lait, ovins lait, caprins lait, bovins viande, ovins viande), ainsi que, dans une moindre mesure, les monogastriques (porcins et volailles) ; les résultats interfilières ; les « focus thématiques » (grandes cultures, fourrages, santé animale, travail, systèmes diversifiés et milieu biophysique). Au sein de ces grands thèmes, les documents sont classés selon leur nature (synthèses technico-économiques, référentiels et observatoires, cas-types, posters, diaporamas, vidéos et webinaires, références bibliographiques, guides, mémoires de stage) et par ordre antichronologique (du plus récent au plus ancien). Cette compilation se termine par une revue de presse, non exhaustive, qui regroupe des références darticles parus dans la presse agricole et qui portent sur les travaux menés par le Collectif BioRéférences.
Confiant malgré la conjoncture, Biocoop continue de porter haut ses valeurs
Julien THIVIN, AuteurEn 2021, le marché global de la bio a connu un fléchissement de 4,6 %. Malgré le ralentissement de la croissance de la bio, Biocoop, leader indépendant de la bio, demeure le seul distributeur à progresser en part de marché (+ 2 points), et ce, malgré la baisse, légère, de son chiffre d'affaires (1 %). Confiants, Pierrick De Ronne, président de Biocoop, et Sylvain Ferry, directeur général, partagent leur analyse et leurs objectifs pour 2022.
Distribution spécialisée bio : l'immobilisme masqué par la crise Covid
ECOZEPT, AuteurCet article présente l'analyse d'Ecozept qui met en lumière les facteurs de décroissance qui ont touché la bio spécialisée allemande à l'été 2021. Avec la hausse des prix à la consommation, la distribution spécialisée fait face à de nombreux défis : ne pas creuser l'écart des prix avec l'offre en conventionnel, fidéliser sa clientèle, se démarquer par ses compétences en conseil et par l'originalité de son offre, le tout face à une concurrence dynamique.
Dossier : La pertinence d'un rayon "cuisines du monde" en réseau bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; François LABBAYE, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAvec 646 millions d'euros de chiffre d'affaires en GMS, le rayon des cuisines du monde pourrait bien devenir un relais de croissance pour le réseau spécialisé. Au vu de la demande des consommateurs fidèles du réseau bio, le marché des cuisines du monde a un fort potentiel : en effet, le chiffre daffaires en produits du monde (hors café et thé « classique ») en magasins spécialisés sélève, en 2021, à 67 millions deuros. Au sommaire : - En GMS, la cuisine dailleurs est un vrai marché ici ; - Les cuisines du monde dans le détail ; - En réseau bio, les cuisines du monde sont aussi un marché à fort potentiel ; - Cuisines du monde : ce quen pensent les clients des magasins bio ; - Mise en place d'un rayon : « C'est l'expérience qui prime » ; - Les avantages nutritionnels des cuisines du monde.
Fruits, légumes, céréales Des pesticides à risque partout !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur« Les produits phytosanitaires les plus problématiques pour la santé sont censés être interdits dusage en Europe. Notre étude suggère pourtant quun aliment sur deux, en France, contient des résidus potentiellement dangereux ». Pour arriver à cette conclusion, les auteures ont repris des résultats danalyses faites, en 2019, par les autorités françaises sur plus de 14 000 aliments et qui avaient abouti à la détection de 238 résidus de pesticides. Cette liste de résidus présents dans les aliments a été comparée à deux listes établies en 2021, soit par lANSES, soit par lEurope, de substances à effet potentiel sur les voies hormonales ou cancérigènes, mutagènes ou encore reprotroxiques, montrant que plus de 50 % des denrées végétales non bio analysées contenaient au moins un de ces résidus de pesticides et même plusieurs pour un tiers dentre elles. Les produits bio, du fait du cahier des charges lié à cette production, sont beaucoup moins concernés : 1 aliment végétal bio sur 8 touché, mais dans ce cas pour cause de pollutions accidentelles. Par ailleurs, les substances analysées sont interdites dusage en Europe depuis 2009. Néanmoins, des subtilités dans la législation permettent encore leur présence dans les aliments : des différences danalyses des risques selon les organismes ; des délais importants pour la prise en compte des apports de la recherche ou pour faire de nouvelles évaluations des risques ; des dérogations possibles aux interdictions ou encore des interdictions qui ne sappliquent pas aux produits importés. Bruxelles promet de nets progrès comme la « non-utilisation de pesticides dans lUnion Européenne prévue à lhorizon 2050 ». Si cela savérait, ce serait un vrai bouleversement pour les acteurs agricoles, mais aussi pour les citoyens, sachant quaujourdhui personne néchappe totalement à la contamination par les pesticides, étant donné les niveaux de pollution dans nos environnements.
Gestion des ressources fourragères : quels outils daide à la décision sont à disposition des éleveurs laitiers ?
C. BATTHEU-NOIRFALISE, Auteur ; A. LEFEVRE, Auteur ; E. FROIDMONT, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage laitier, une valorisation optimale des fourrages permet d'obtenir de bonnes performances économiques et environnementales. Cette synthèse propose une méthode pour catégoriser les outils daide à la décision (OAD) en lien avec la valorisation des fourrages en élevage laitier. Lobjectif étant de guider les éleveurs et leurs conseillers vers le(s) type(s) dOAD le(s) plus adapté(s) à chaque situation. Ces OAD peuvent intervenir à différents niveaux (pâturage, système fourrager, alimentation, troupeau, technico-économique et système délevage) et, donc, influencer directement ou indirectement la valorisation des fourrages. La temporalité sur laquelle sappuie lOAD permet différentes actions : prévoir (gestion prévisionnelle), contrôler (rétrospective) et repenser (analyse stratégique). Le niveau technique (indicateur, programme, outil automatisé) reflète le degré délaboration du conseil fourni par lOAD. Ainsi, en fonction du niveau de l'OAD, l'éleveur prend une posture différente par rapport à la prise de décision (interprétation du résultat d'un indicateur ; contrôle lors de l'utilisation d'outils automatisés...).
Glyphosate : Un risque mal dosé
Elsa ABDOUN, AuteurUn rapport d'évaluation sur les effets du glyphosate a été publié par des agences réglementaires européennes, indiquant qu'« aucune classification de danger cancérogène n'est justifiée pour le glyphosate ». Cette assertion, mise en doute par l'association Générations Futures, présente un enjeu de taille, puisque si elle est validée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), elle pourrait amener Bruxelles à renouveler, fin 2022, l'autorisation de cet herbicide en Europe. L'association française Générations Futures, qui lutte contre l'usage des pesticides, a identifié deux problèmes majeurs dans le document européen : 1) l'exclusion de 98 % des études académiques, en particulier celles qui s'intéressent, notamment, aux effets du glyphosate sur les animaux non-mammifères et à ses mécanismes d'action aux niveaux moléculaire et cellulaire ; 2) des données fournies par les industriels, qui ont tout intérêt à présenter des résultats rassurants, ont été jugées fiables, malgré de sérieuses faiblesses méthodologiques dans leurs expérimentations. Cet article fait le point sur les différentes études qui ont été menées sur les effets du glyphosate.
Mémoire de fin détudes : Analyses de trajectoires de conversion à lagriculture biologique dans des élevages bovins allaitants bio du Massif Central finissant leurs animaux à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, dans le cadre du projet BioViandes. Ce projet a été impulsé par les acteurs des filières viande bovine et viande ovine biologiques du Massif central, soucieux de développer des débouchés locaux pour commercialiser la viande bio produite à lherbe sur ce territoire. Lun des besoins exprimés par ces acteurs était de mieux anticiper lévolution des volumes de viandes bovines et ovines bio qui arrivent sur le marché, ainsi que leur qualité. Une méthodologie a ainsi été testée afin didentifier des trajectoires types dévolution des élevages suite à leur conversion à lagriculture bio. Léchantillon étudié était composé de 14 élevages bio, répartis sur le Massif central, qui possèdent un atelier de bovins allaitants, et dont au moins une partie était engraissée en 2021, avec une part dherbe majoritaire dans la ration. Des données ont été collectées sur leur situation initiale (données qui caractérisent les exploitations avant leur conversion) et sur leur situation finale (situation en 2021). Des entretiens avec les éleveurs ont permis de comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés entre ces deux périodes, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Différents traitements statistiques (ACM et CHCP) ont ensuite été réalisés afin danalyser la diversité des trajectoires présentes dans cet échantillon, et de comprendre si certains facteurs expliquent cette diversité. Ils ont permis didentifier cinq variables influençant lévolution des élevages bio : le taux de finition, la consommation en concentrés, la race, les débouchés et les investissements associés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées par des évolutions différentes de la proportion danimaux finis, en fonction des choix de race et de la prévalence initiale (ou non) de la vente directe dans le système.
La mission TOFoo : Développer des analyses pour authentifier les produits bio dont le lait AB Episode 2/2
Hélène DEBETENCOURT, Auteur ; Guillaume NARET, AuteurEn 2020, le projet TOFoo (True Organic Food) est né de la nécessité de réassurer le consommateur sur la conformité des produits biologiques. Pour cela, les équipes des partenaires du projet (dont Biolait) travaillent à développer de meilleurs outils d'analyse des produits biologiques, pour compléter les moyens de contrôle qui étaient, jusqu'ici, limités à la détection des résidus de pesticides ou d'OGM. Les travaux, ciblés sur les végétaux et les produits laitiers, reposent sur la comparaison des produits analysés avec des échantillons de référence, contenus dans une base de données. L'analyse couvrira l'ensemble des critères définis par le cahier des charges de l'agriculture biologique, afin d'authentifier les produits. Les premières techniques d'analyses biochimiques qui permettent d'obtenir un taux de classification correcte des produits en AB ou en conventionnel, à plus de 90 %, sont présentées.
Lobservatoire des exploitations légumières en 2020 : Un résultat global en progression et une situation financière renforcée
Nasser SEYNI, AuteurAfin de mieux connaître les résultats économiques et financiers des exploitations légumières, le CTIFL, FranceAgriMer, Légumes de France et le CNIPT ont mis en place un observatoire de la production légumière. Cet outil analyse les données comptables de 453 exploitations représentatives de la diversité des systèmes de culture et des bassins de production (20 % de ces exploitations sont en bio). En plus danalyser la santé financière des exploitations légumières, cet observatoire fournit aussi des éléments dinterprétation. Globalement, pour tous les types dexploitations confondus, le résultat courant est positif en 2020, et a largement progressé par rapport à 2019. Les situations économiques sont donc saines, ce qui permet de rémunérer les exploitants, de renforcer la trésorerie, voire dinvestir. La main duvre salariée est le premier poste de dépenses, devant les charges dintrants et de mécanisation. Le sous-échantillon bio a lui aussi enregistré un résultat positif, mais en baisse (- 40 %) comparé à 2019. Ceci sexplique en partie par des charges plus importantes quen conventionnel (elles ont notamment augmenté trois fois plus que les produits). La situation financière des exploitations bio est donc assez fragile.
Prix du frais emballé bio en GSA et MSB : avantages GSA !
OPTI-MIX, AuteurBio Linéaires publie, en partenariat avec Opti-Mix, le comparatif des prix de produits frais emballés bio disponibles en grande surface alimentaire (GSA) et en magasin spécialisé bio (MSB), pour un panier comprenant viande de boeuf, viande de volaille et fromages. Les prix relevés en GSA sont inférieurs à ceux relevés en magasin bio, avec un écart global entre les deux circuits s'élevant à 19,2 %. Le plus faible écart (87 centimes) se trouve sur le poulet prêt à cuire.
Les soutiens publics aux éleveurs de bovins Période 2015 à 2022
Lélevage bovin est une composante significative de lagriculture française : en 2020, il représentait 91 123 exploitations et occupait 32,7 % de la surface agricole utile française. Il est de loin le secteur agricole le plus subventionné, à raison de 4,3 milliards deuros daides publiques par an. Cette enquête, menée par la Cour des comptes, vise à chiffrer les soutiens publics apportés à lélevage bovin et à en évaluer les résultats au regard des objectifs qui leur sont assignés. Grâce à ces aides massives, la France occupe en matière de production de viande la première place européenne en matière de production de viande et la deuxième en matière de lait. Toutefois, ce soutien ne garantit pas la pérennité des élevages, dont le modèle économique est fragile et dont la viabilité dépend fortement du niveau daides publiques. La situation est particulièrement préoccupante pour les élevages allaitants. En plus des faiblesses au niveau de leur modèle économique, ces élevages sadaptent difficilement aux évolutions de la consommation et pâtissent du manque de structuration de la filière (une partie des aides est captée par des acteurs en amont et en aval de la filière, et les éleveurs ne sont pas en bonne position pour négocier avec eux). Côté environnemental, lélevage bovin bénéficie datouts : valorisation de terres non arables, maintien des paysages ruraux, stockage de carbone Cependant, en particulier pour les systèmes de production peu herbagers, ces atouts ne suffisent pas à compenser les impacts des intrants, de l'importation de tourteaux de soja et des émissions de gaz à effet de serre (notamment de méthane). Ainsi, pour la Cour des comptes, le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle à une diminution du cheptel, accompagnée dune baisse de la consommation de viande. La Cour des comptes préconise de clarifier la politique de soutien à l'élevage bovin, en visant de meilleures performances économiques et sociaux-environnementales, et en se tournant vers un système daides individualisées.
Dossier : Bio et GMS : un marché toujours performant
BIO-LINEAIRES, Auteur ; ECOZEPT, Auteur ; Juliette FAVRE, AuteurCe dossier, publié par Bio Linéaires en partenariat avec IRI et Ecozept, fait la synthèse de l'évolution, entre 2016 et 2021, de la bio en grande distribution. Une première partie détaille l'évolution du marché et de l'offre bio entre 2016 et 2020 en France, en passant à la loupe les différentes familles de produits, les marques bio, les Marques De Distributeurs (MDD), ainsi que les circuits. Dans la deuxième partie du dossier, IRI fait une analyse sur deux ans, 2019 étant l'année de référence avant la crise, pour faire la lumière sur la légère décroissance des produits bio en GMS entre juin 2020 et juin 2021, en France. IRI propose également ses prédictions pour 2022, en rappelant cependant que, avec l'épidémie de Covid-19, la donne est susceptible de changer avec l'évolution de la crise sanitaire. Pour terminer, la troisième partie du dossier, proposée par Ecozept, est consacrée à la bio dans les GMS et les discounts en Allemagne. Le paysage de cette distribution conventionnelle allemande y est dépeint : alors que les enseignes spécialisées en bio restent en phase de test, l'engagement des enseignes conventionnelles envers les producteurs bio allemands se développe, avec des « superlabels bio » exigeants, et semble ouvrir la voie à un marché bio plus structuré.
Durabilité et qualité des aliments biologiques
Ursula KRETZSCHMAR, Auteur ; Mirjam SCHLEIFFER, Auteur ; Mike CURRAN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Les attentes des consommateurs à l'égard des produits biologiques sont élevées en matière de qualité : ils doivent être sans résidus de pesticides, goûteux, sains, mais également produits dans des conditions respectueuses de l'environnement et socialement acceptables. Ce dossier, réalisé par le FiBL (Suisse), examine certains aspects de la durabilité et de la qualité et présente les différences entre les aliments biologiques et les aliments conventionnels. La publication passe également en revue les mesures prises par le secteur biologique pour répondre aux attentes élevées en matière de qualité.
Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire : Rapport d'analyse transverse
Christophe ALLIOT, Auteur ; Marion FEIGE-MULLER, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2021Depuis plusieurs années, les démarches de durabilité alimentaire se sont multipliées : labels, certifications, marques privées, démarches de progrès... Si cette multiplication a pu générer un manque de lisibilité pour les consommateurs, elle a également amené les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien favorisant certaines de ces démarches. Forts du constat qu'il nexiste pas, à lheure actuelle, détude analysant de façon systémique les impacts sociaux, économiques et environnementaux engendrés par les différentes démarches de durabilité alimentaire, les auteurs ont souhaité répondre à ce besoin, afin d'éclairer les consommateurs et les décideurs politiques. A partir d'une grille de durabilité comportant 14 problématiques (7 associées aux limites écologiques de la planète et 7 associées aux droits fondamentaux des personnes), 11 démarches françaises de durabilité alimentaire ont été étudiées : Agriculture biologique, Bio Equitable en France, Demeter, Nature & Progrès, Agri Confiance, Zéro Résidu de Pesticides, Haute Valeur Environnementale, Bleu-Blanc-Cur (filière bovine et filière porc-volaille), Appellation dOrigine Protégée (filière Comté et Cantal), Label Rouge (filière volaille de chair et filière porcine), Cest qui le Patron ? (filière lait liquide et filière jus de pomme). Pour chacune de ces démarches, les impacts environnementaux et socio-économiques sont analysés. Les auteurs énoncent ensuite des recommandations visant à attirer l'attention des politiques publiques sur des démarches dont les impacts réels ne sont pas à la hauteur des intentions affichées, au vu des résultats de l'étude. L'utilité de disposer d'une grille d'indicateurs et d'analyse de la durabilité des démarches alimentaires est soulignée, tant pour les acteurs à l'origine des démarches alimentaires, pour les acteurs économiques (opérateurs de l'industrie agroalimentaire, de la restauration collective, etc.), que pour les décideurs publics.
Évaluation des actions financières du programme Écophyto
En 2015, devant la faiblesse des résultats du premier plan Écophyto (lancé en 2008), un plan Écophyto 2 a été défini. Lobjectif, qui était, en 2008, de réduire lusage des produits phytopharmaceutiques (PPP) agricoles de 50 % à horizon 2018, a été repoussé à 2025, avec une étape intermédiaire de -25 % à horizon 2020. En 2018, le Gouvernement a amendé le plan qui prit alors le nom dÉcophyto 2+. En 2021, une mission interministérielle (CGEDD, IGF et CGAAER), chargée de procéder à lévaluation financière du programme, a conclu que le plan avait démontré quune réduction de lusage des PPP était possible et que, dans certaines conditions, celle-ci était compatible avec le maintien du revenu agricole. Cependant, aucune des actions menées dans le cadre du plan ne semble susceptible dentraîner la massification de ces démarches de substitution aux PPP, à lexception du développement de lagriculture biologique. Convaincue de la place du plan Écophyto dans la transformation de lagriculture, la mission formule des recommandations pour améliorer la gouvernance, le processus de programmation, le choix des indicateurs, la mise en uvre du programme et lévaluation des actions soutenues. La mission recommande également de définir une nouvelle trajectoire à dix ans de réduction des PPP cohérente avec la nouvelle politique agricole commune (PAC) et avec lensemble des politiques conduites aux échelles européenne et nationale, et incluant un dispositif de massification.
Kit à destination des agriculteurs bio : Comment réduire le risque de contamination à la parcelle ? : Kit n°1
Ce document fournit des outils concrets aux producteur-rices bio pour réduire le risque de contamination de leurs parcelles par les traitements de pesticides du voisinage. Les solutions proposées s'adaptent au type de relations entretenues avec le voisinage. Elles ne sont donc pas les mêmes si le dialogue est possible ou s'il est plutôt difficile. Au sommaire : - Je souhaite trouver des solutions avec mon voisin (échange de parcelles, traitement des bordures avec des produits UAB...) ; - Le dialogue est difficile : Je souhaite dissuader mon voisin et/ou me protéger (connaître la réglementation sur les pesticides, connaître les instances chargées de faire respecter la réglementation...) ; - Haies, filets... des outils pour intercepter la dérive (barrières artificielles, bandes de non-traitement...) ; - Comment réaliser une analyse de résidus ?
Porcs bio : Des parasites pas très digestes
Guillaume MICHEL, AuteurOn trouve trois parasites majeurs chez les porcins : lascaris, le trichure et le strongle. Ces parasites atteignent le système digestif et nuisent à la croissance des porcs, y compris dans les élevages bio. Connaître le cycle de vie du parasite et évaluer la pression parasitaire grâce à différents outils permettent de mieux définir la stratégie dintervention. Un tableau reprend les avantages et les inconvénients des différents outils de diagnostic. La maîtrise de la pression sanitaire passe, avant tout, par la limitation de lingestion des ufs de parasites par les porcs et, donc, par un nettoyage soigné des cases et des lieux de vie. Par contre, le recours aux désinfectants ne doit pas être systématique. La densité des animaux doit être limitée pour diluer la charge parasitaire et, si possible, il est également judicieux de faire tourner les animaux sur les parcours. Afin de prévenir le parasitisme, lauto-renouvellement est recommandé. Si ce nest pas possible, il est intéressant de connaître létat parasitaire de lélevage de provenance et il faut, dans tous les cas, prévoir une mise en quarantaine ou un déparasitage allopathique systématique des animaux rentrés. Il faut tenir compte du cycle du parasite pour intervenir au bon moment, ainsi que du stade physiologique des porcs, et respecter les posologies. Les médecines naturelles peuvent jouer un rôle préventif mais daprès, Vincent Müller, vétérinaire, elles ne donnent pas de résultats au niveau curatif. On voit que, sur le terrain, lintervention allopathique est souvent nécessaire ; un important travail est donc à mener en termes de recherche pour des alternatives aux antiparasitaires chimiques ou pour des lignées plus rustiques.
Pour une alimentation saine et durable : Analyse des politiques de l'alimentation en France : Rapport pour l'Assemblée nationale
Julien FOSSE, Auteur ; Peggy FURIC, Auteur ; Cyril GOMEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2021France Stratégie publie un rapport sur les politiques de lalimentation dans leurs composantes économiques, sociales, environnementales et de santé publique, réalisé à la demande de Richard Ferrand, président de lAssemblée nationale. La politique agricole et agroalimentaire fait face à de nouveaux défis : relève de générations chez les agriculteurs, impacts environnementaux des modèles de production, adaptation au changement climatique, amélioration des revenus et diminution de leur irrégularité, transformations à venir de la politique agricole commune vers un meilleur équilibre entre les considérations de production et de productivité, et celles denvironnement. Les instruments mobilisés par les politiques nationales de nutrition et dalimentation napportent que des réponses partielles à ces grands défis. Cependant, une politique de lalimentation peut contribuer à rechercher de nouvelles convergences envers laction à mener pour une alimentation plus saine, et la nécessité de produire les aliments de manière plus respectueuse de lenvironnement. France Stratégie propose, dans ce rapport, ses recommandations.
Les revenus de lagriculture biologique en Pays de la Loire 2021 (Données 2020)
Cette publication sur les revenus 2020 de 821 fermes bio des Pays de la Loire permet de comparer les résultats des exploitations et daccompagner le montage de projets dinstallation de nouveaux agriculteurs, dans un contexte où le renouvellement des générations est un enjeu majeur, ainsi que des conversions. Ce document montre une grande disparité de résultats pour une même production. Les résultats sont relativement stables sur les 3 dernières années, pourtant marquées par une météo ne respectant pas les normes saisonnières, que ce soit avec les dégâts du gel, ou des excès, puis du manque deau. De plus, lannée 2020 aura été marquée par une envolée de la demande en produits bio durant le printemps, demande qui sest largement tassée en fin dannée.
Synthèse : Etude sur les leviers pour stimuler l'intégration du commerce équitable dans la consommation responsable des collectivités
Malgré l'essor que connaît le commerce équitable, les volumes dachats en commerce équitable dans la commande publique des collectivités semblent peu évoluer. Il devient important de mieux comprendre les freins à ce développement, mais aussi denvisager les solutions qui pourraient permettre une montée en puissance des achats en commerce équitable.
Traitez-vous vos chèvres contre les parasites ?
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurCet article compile les témoignages de trois fermes caprines pratiquant le pâturage sur leur gestion du parasitisme. Les éleveurs interrogés sont invités à répondre à la question : « Traitez-vous vos chèvres contre les parasites ? ». Agnès et Nicolas Armand (en système conventionnel pâturant) effectuent deux coproscopies par an. Ils décident ensuite sil faut traiter ou non avec leur vétérinaire. Ils essayent de réduire au maximum lutilisation de traitements en effectuant de la prévention avec des huiles essentielles et du pâturage tournant. Jessica Merland (en conversion bio) mélange, en préventif, du vinaigre de cidre à laliment de ses chèvres. Durant les périodes de pâturage, elle mixe également une ou deux gousses dail quelle mélange au concentré distribué le matin. Fabien et Céline Bondu (en agriculture biologique) effectuent un suivi coprologique. Ces éleveurs ne sont pas encore à leur rythme de croisière : toutes les clôtures ne sont pas encore installées et les chèvres restent parfois un peu trop longtemps sur une parcelle. Ils essayent daméliorer ce point.
Agri'scopie : L'agriculture biologique en Normandie : Typologie des exploitations bio
Ce document vient en complément de lObservatoire régional de lagriculture biologique en Normandie. Il apporte des éclairages sur la répartition géographique des exploitations bio, leurs profils typologiques, leurs structures et leurs modes de commercialisation. Des graphiques illustrent l'évolution des surfaces bio depuis 2013. Les données utilisées proviennent de deux sources différentes et complémentaires : la base de données exhaustive anonyme contenant les informations transmises par les organismes certificateurs et le fichier des notifications complété par les producteurs bio.
L'Agroécologie : Levier de redressement des exploitations fragilisées ?
Marie-Josèphe BIGEON, Auteur ; Jean-François BOUCHEVREAU, Auteur ; Amélie DUMEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | BAGNOLET (104 Rue Robespierre, 93 170, FRANCE) : SOLIDARITÉ PAYSANS | 2020Depuis 2015, Solidarité Paysans analyse les parcours dagriculteurs en difficulté ayant adopté des pratiques relevant dune agriculture plus cohérente, autonome et économe leur permettant de rebondir. De la Savoie au Morbihan, du Nord-Pas-de-Calais au Gard et aux Bouches-du-Rhône, en passant par la Creuse ou encore la Sarthe, ces témoignages couvrent une belle diversité de systèmes de production : viticulture, bovins, arboriculture, chèvres, maraîchage, volailles... Trois niveaux de changement ont été identifiés, depuis la parcelle, au système de production et jusquà la filière, sappuyant chacun sur des leviers divers. Ces changements de pratiques, et plus encore la démarche de questionnement qui les accompagne, ont participé au redressement des exploitations suivies. Ce document sadresse aux agriculteurs et aux agricultrices, quils rencontrent ou non des difficultés sur leur exploitation, et aux acteurs qui les accompagnent. Un outil permettant dinterroger son modèle de production et ses pratiques et témoignant de la « redressabilité » de la situation ouvre des horizons. Chacun pourra y trouver, non pas des modèles ou des solutions toutes faites, mais plutôt des idées, des questionnements et des témoignages pour sinspirer et alimenter sa réflexion.
Le bio, le brut et les femmes
Sylvie BERTHIER, AuteurLe confinement a changé les habitudes des Français. Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise au Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie (CRÉDOC), a analysé les changements profonds qui se sont opérés en matière de consommation durant cette période. Le confinement a renforcé certaines inégalités entre les hommes et les femmes : les femmes étaient plus chargées de lalimentation. Elles ont beaucoup cuisiné et ont replacé cette activité au cur de leur vie. Elles ont aussi imposé des produits « écologiques et bons pour la santé » à leurs conjoints, cest-à-dire des produits sains (bio, végétaux ) et sans (pesticides, gluten ). Côté achats, cela sest traduit par une hausse des achats de produits frais, de produits bruts (lait, ufs, farine) et de produits bio.
Contaminations fortuites des vins bio : La filière se mobilise sur un dossier délicat
Frédérique ROSE, AuteurLes vins bio peuvent être contaminés fortuitement par des molécules issues de pesticides de synthèse. Comme les techniques danalyses sont de plus en plus performantes et que les limites de quantification des molécules gagnent en précision, ces résidus sont de mieux en mieux détectés. Cette présence doit néanmoins rester la plus faible possible et toute la filière bio se mobilise pour accompagner les producteurs. Plusieurs projets de recherche sont notamment en cours pour déterminer plus précisément lorigine de ces résidus. Magali Grinbaum, de lIFV Rhône-Méditerranée, coordonne plusieurs de ces projets. Elle explique que, pour linstant, les différents essais nont pas permis davoir des résultats précis, mais seulement décarter certaines pistes. Néanmoins, les explications les plus probantes sont : les contaminations croisées (dérives des parcelles voisines traitées en conventionnel), la rémanence des produits, les contaminations au sein dateliers mixtes (matériel insuffisamment nettoyé lors du transport durant les vendanges, durant la filtration, lélevage, le stockage, la mise en bouteille ), la décomposition de molécules issues dengrais foliaires ou encore les sous-produits de distillerie utilisés comme amendement (ex : vinasse conventionnelle).
Légumes issus de semences paysannes : Comment évaluer la qualité sensorielle lors de la sélection ? Quelle est linfluence de lenvironnement sur la qualité sensorielle et nutritionnelle ?
BIO LOIRE OCÉAN, Auteur ; AGRO CAMPUS OUEST, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | CHÂTEAUNEUF SUR SARTHE (2 Rue des Fontaines, 49 330, FRANCE) : BIO LOIRE OCÉAN | 2020Depuis 2005, les maraîchers bio regroupés au sein de lassociation Bio Loire Océan ont mis en place des essais sur la qualité de leurs semences paysannes, dans le cadre dune sélection participative. Certaines variétés sont actuellement commercialisées en circuits courts et/ou longs (essentiellement dans la région Pays de la Loire), tandis que dautres sont encore en cours de sélection. Suite à un souhait des producteurs et des productrices dapprofondir lévaluation de la qualité des légumes issus de ces semences, le projet Semis Bio a été mis en place de 2017 à 2019. Ce rapport explique la méthodologie employée pour évaluer la qualité sensorielle dès la phase de sélection. Cette méthodologie repose sur trois étapes (illustrées, dans ce document, à l'aide d'exemples) : 1 - Insérer la qualité sensorielle comme critère de sélection ; 2 - Caractériser et comparer de nouvelles variétés ; 3 - Recueillir lavis de consommateurs (analyses sensorielles). Ce rapport caractérise également linfluence de lenvironnement sur la qualité sensorielle et nutritionnelle des fruits et légumes. Il illustre ceci à travers deux exemples : celui de la carotte Violette de la Loire et celui de la tomate cerise noire du Layon.
Méthode P.E.P.S.S. : Leau de mon élevage est-elle adaptée à mes animaux ?
La qualité de leau distribuée dans un élevage joue un rôle majeur sur la santé du troupeau. Premier point-clé : faire une analyse physicochimique et bactériologique de leau qui « arrive » dans lélevage. L'eau doit être de bonne qualité bactériologique, sans éléments pathogènes, mais attention à la recherche du « sans germe », qui peut être préjudiciable à la santé et à lenvironnement, notamment à cause de certaines méthodes de traitement pouvant produire des dérivés chlorés restant présents dans leau. Cette dernière doit avoir idéalement un pH autour de 6.5 et, si besoin, des mesures correctives peuvent être mises en place (ex. ajout de vinaigre pour une eau au pH > à 7,5). Une eau trop minéralisée peut aussi poser problème ; de même si elle contient trop déléments ferreux ou ferriques, de nitrites ou de nitrates. Pour améliorer la qualité de leau, différentes mesures peuvent être mises en place, en privilégiant celles qui « soustraient » des éléments (ex. filtration) à celles qui peuvent en ajouter. Ainsi, ce dossier revient sur les techniques de filtration, ou encore lutilisation des UV pour débactériser leau, en soulignant limportance de mettre en place des solutions efficaces, adaptées et bien dimensionnées aux besoins, durables dans le temps, et en prenant en compte la question de l'entretien du matériel. Par ailleurs, il faut réfléchir à la distribution de leau, pour maintenir la qualité de cette dernière, ainsi que sa bonne température, avec un bon réseau de canalisation et des abreuvoirs en nombre suffisant et régulièrement entretenus.
Résidus de pesticides dans les fruits et légumes
François VEILLERETTE, Auteur ; Aurèle CLÉMENCIN, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2020Selon Générations Futures, les chiffres exacts relatifs à la présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes non bio ne sont pas rendus publics en France. Dans ce rapport, lassociation précise cette affirmation et explique que, dans les chiffres officiels annuels présentés par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) en matière de contrôle et de surveillance des résidus de pesticides dans les fruits et légumes, les échantillons issus de lAB sont compris dans les chiffres globaux, bien qu'ils soient aussi présentés dans une rubrique à part. Cette procédure minimise ainsi le volume de contamination des produits issus de l'agriculture conventionnelle. Ce rapport présente les calculs des pourcentages de contamination des fruits et légumes non bio par des résidus de pesticides quantifiés.
Santé du troupeau bovin laitier : Vers une approche innovante
Mathilde BERNOU, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurLa question de la gestion sanitaire du troupeau bovin laitier peut être un frein à la conversion en agriculture biologique. Face à ce constat, le GAB dArmor a testé une approche innovante avec un groupe déleveurs, sur la période 2016-2020. Il a alors été fait un double choix : i) travailler sur divers sujets pour une approche globale (alimentation, système fourrager, santé, environnement général de la ferme ) et ii) s'appuyer sur des formations, des suivis individuels et une dynamique de groupe. Les formations ont amené à la création dun socle commun de connaissances, facilitant les échanges et permettant aux éleveurs de mieux comprendre pour mieux décider. Les suivis individuels ont aidé à la mise en pratique des acquis des formations, tout en ayant un regard extérieur sur la ferme. Les échanges au sein du groupe ont permis, tout en bousculant les acquis, un engagement sur le long terme des éleveurs et un développement de la confiance. En fin de projet, chaque participant a même pu passer 24 h sur la ferme dun autre éleveur du groupe, expérience vécue comme très forte. Les résultats sont là, positifs et visibles via des indicateurs partagés (ex : mortalité des veaux ). Si les éleveurs ont vu ainsi la santé de leur troupeau saméliorer, ils sont aussi devenus plus attentifs à leurs animaux et aux actions de prévention et, aujourdhui, ils témoignent être mieux dans leur travail. Ainsi, la réussite de ce projet tient « aux allers et retours entre dynamique collective et individuelle, entre la théorie et la pratique abordées sur plusieurs années ».
Dossier Bio Fruits et légumes bio : Zéro pesticide, vraiment ? ; Distribution et prix : Ne perdre ni son âme ni les clients ! ; Fraudes : Menaces sur les contrôles
Marie-Noëlle DELABY, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur ; Elsa CASALEGNO, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de produits bio continue sa croissance et représente désormais 5% du budget alimentaire des Français. Pour 69 % dentre eux, la santé reste la première motivation dachat de ces produits. De plus en plus détudes vont dans le sens dun lien entre meilleure santé et alimentation bio, probablement en lien avec une moindre exposition aux résidus de pesticides. Une étude, présentée dans ce dossier, a porté sur la recherche de résidus de pesticides sur 79 aliments (fruits, légumes et lait), dont 41 en bio. Plus de 500 molécules ont été recherchées. 28 des produits conventionnels testés sont contaminés par au moins un résidu de pesticide, contre 2 en bio (présence probablement liée à des contaminations accidentelles pour ces derniers). Le maintien de la qualité des produits bio est un point essentiel mais cela sous-entend des prix en adéquation, permettant une rémunération juste des divers maillons de la filière et notamment des producteurs, avec un prix juste et correct. Or, face à une demande croissante, il peut y avoir tentation de chercher à faire du volume, à faire pression sur les prix ou de se donner des critères de qualité moins rigoureux. Le débat récent sur les serres chauffées pour produire des tomates bio à contre saison illustre bien cette situation et la pression croissante de certains acteurs, moins enclins à tenir compte de principes comme le respect de la saisonnalité, pourtant au cur de la démarche en AB. La question de la qualité des produits bio et du maintien de ceele-ci reste donc majeure. Or, certaines évolutions ne vont pas dans le sens d'améliorer les mesures de surveillance des produits bio, comme la récente limitation du pouvoir denquête des inspecteurs de la répression des fraudes en matière de résidus de pesticides ou lallègement, à venir, du dispositif de visites des organismes certificateurs.
Evaluer lévolution agro-écologique de fermes liées à des unités de méthanisation
Stéphanie BONHOMME, Auteur ; Elsa EBRARD, AuteurMéthaLAE (Méthanisation Levier pour lAgro-Ecologie) est un programme, coordonné par Solagro, qui a pour objectif dapporter un regard scientifique sur les impacts de la méthanisation sur les exploitations agricoles et sur les territoires, sur les plans techniques, environnementaux, économiques et sociétaux. Pendant trois ans, 46 exploitations représentant 23 méthaniseurs (19 individuels et 4 collectifs) ont été enquêtées. Les évolutions agronomiques, environnementales et socio-économiques ont été suivies en se basant sur une méthode de recueil de données qualitatives et quantitatives mise en place par Trame. Une typologie socio-économique des exploitations a été développée selon leurs liens avec lunité de méthanisation : le lien juridique, le lien au capital de lunité, le lien au gisement et le lien au mode dexploitation de lunité. Les résultats socio-économiques diffèrent visiblement selon la typologie des exploitations. Globalement, lanalyse des données a permis de faire ressortir un certain nombre dévolutions pressenties. Par rapport aux pratiques de fertilisation, les apports en azote organique augmentent pour 30 exploitations contre 14. Ce qui nest pas seulement lié au digestat issu du processus de méthanisation mais aussi aux changements de pratiques qui sensuivent. Dautres résultats, comme une plus-value en termes dorganisation du travail, le développement du bien-être animal, la facilité daccès à linnovation, peuvent être associés à un fonctionnement en lien avec une unité de méthanisation. Par ailleurs, les projets de méthanisation contribuent à une meilleure acceptabilité des pratiques agricoles par les riverains.
Guide international des labels de commerce équitable : Edition 2020
Nadine ARNOLD, Auteur ; Elizabeth BENNETT, Auteur ; Manuel BLENDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | NOGENT-SUR-MARNE (Jardin dagronomie tropicale, 45 bis Avenue de la Belle Gabrielle, 94 736, FRANCE) : COMMERCE ÉQUITABLE FRANCE | 2019Dans un contexte de forte croissance des ventes de produits labellisés « commerce équitable » (+ 22 % en France en 2018), ce guide décrypte, analyse et compare les différents labels présents sur le marché, dans le monde. Les différents labels de commerce équitable partagent un socle commun dengagements économiques, sociaux, environnementaux qui constituent le fil conducteur de ce guide. Ils se différencient néanmoins par certaines de leurs approches, leurs modes de gouvernance, les modèles agricoles quils soutiennent ou encore les systèmes de contrôle et daudit quils mettent en uvre. Il ressort de cette analyse comparée que les labels de commerce équitable ont l'avantage de mettre en uvre des engagements économiques précis sur les relations commerciales entre acheteurs et producteurs. Les professionnels de lagro-alimentaire, du textile, des cosmétiques ou encore du tourisme trouveront, dans ce guide, des informations pour améliorer les relations avec leurs fournisseurs et pour valoriser leurs pratiques, via des labels de commerce équitable. Cette 5ème édition du guide présente les principales initiatives de commerce équitable local, ainsi que des labels de développement durable et des initiatives de multinationales.
Maîtriser durablement les parasites de pâtures chez les ovins et les caprins
Steffen WERNE, Auteur ; Felix HECKENDORN, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019Cette fiche technique montre comment les vers gastro-intestinaux des ovins et des caprins peuvent être régulés de manière durable selon les connaissances actuelles et comment la formation d'une résistance des parasites peut être retardée. La fiche technique aborde également des possibilités et des limites de la légumineuse fourragère sainfoin.
Projet AP3C : Adaptation des Pratiques Culturales au Changement Climatique : Les impacts agronomiques en cours sur le Massif Central
SIDAM, Auteur ; CHAMBRES D'AGRICULTURE, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2019Le projet « AP3C », lancé en 2015, était porté par le SIDAM et a été mené en collaboration avec les Chambres dagriculture des 11 départements engagés (Allier, Aveyron, Cantal, Corrèze, Creuse, Loire, Haute-Loire, Lot, Lozère, Puy-de-Dôme, Haute-Vienne) et en partenariat avec lInstitut de lÉlevage (IDELE). Ce projet avait pour objectif d'obtenir des informations localisées permettant une analyse fine des impacts du changement climatique sur le Massif Central, en vue dadapter les systèmes de production et de sensibiliser lensemble des acteurs du territoire. L'analyse agronomique a produit 30 indicateurs agro-climatiques, à l'échelle du Massif Central, afin de mieux comprendre l'impact du changement climatique sur le territoire et de mieux visualiser l'évolution de ces indicateurs à l'horizon 2050.
Tisanes en sachets : Vous pouvez dormir tranquille
Noëlle GUILLON, Auteur ; Claire GARNIER, AuteurUne dégustation et une analyse de 16 tisanes ont été réalisées par Que Choisir afin dévaluer la qualité sensorielle et les contaminants potentiellement présents (alcaloïdes pyrrolizidiniques, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques, métaux lourds et mycotoxines). Au sein des huit infusions de camomille (dont deux bio) et des huit infusions de verveine (dont deux bio) testées, des substances indésirables ont été détectées (toxines, pesticides, métaux lourds...), mais dans une proportion faible, sans risque pour le consommateur. Les 2 infusions de verveine bio sont notées bon à très bon pour tous les contaminants, les infusions de camomille bio sont aussi bien notées, sauf pour les huiles minérales (moyen) et une pour les AP. Un projet de réglementation est en cours à la Commission Européenne afin détablir des seuils officiels (notamment pour les AP, toxines produites par les adventices et pour les huiles minérales). Plus inattendu, des fragments dinsectes ont été repérés dans lensemble des échantillons, avec en moyenne 22 fragments dans 10 g de mouture. Cette contamination naturelle nest pas nocive et peut, au contraire, attester dune utilisation raisonnée de traitements ; le maximum atteint étant de 127 fragments pour une tisane bio. Quant à la provenance des plantes, la production française est insuffisante pour couvrir le marché. Seule linfusion camomille Jardin bio indique une origine 100% France, bien que la France fasse partie du biotope naturel de la camomille. Celui de la verveine étant localisé en Amérique du Sud, la production française est encore limitée.
Alimentation : Le sacre du sain et du sans
Lucie GILLOT, AuteurPascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise au CRÉDOC (Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie), est interviewée sur lévolution du rapport à lalimentation chez les Français. Ce rapport est en train de basculer : dune alimentation basée sur le goût, le consommateur recherche maintenant avant tout une alimentation saine et respectueuse de lenvironnement. Pour un Français, un aliment de qualité était « un aliment qui a du goût » dans les années 2000, alors que, maintenant, cest « un aliment bio ». Pascale Hébel commence par effectuer un historique de ce basculement, en prenant comme point de départ la crise de la vache folle en 1995. Elle explique ensuite pourquoi est-ce que ce sont les jeunes (18 24 ans) qui sont les plus concernés par ce changement. Depuis une dizaine dannées, émerge également le marché de léviction. Pascale Hébel fournit des éléments sur les causes de son essor, basé à la fois sur des facteurs psychosociaux et réglementaires. Elle détaille également le fait que la dimension environnementale soit de plus en plus présente dans le domaine alimentaire. En sappuyant sur des statistiques, elle compare ensuite la situation de la France à celle de lAllemagne, des États-Unis et du Japon.
Bovins viande : Analyse comparative de 3 scénarios de conversion à lagriculture biologique dun système naisseur
Philippe TRESCH, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; Guy MURON, Auteur ; ET AL., AuteurLa conversion à lagriculture biologique nécessite souvent de repenser son système de production. Cet article présente les résultats de simulation de passage à lAB vers trois systèmes d'élevage naisseurs bio (naisseur engraisseur de bufs, veaux sous la mère et système uniquement naisseur), construits à partir dun cas-type naisseur conventionnel avec broutards lourds en zone défavorisée sur 130 hectares. La taille du troupeau diminue avec la baisse des rendements des cultures et des fourrages bio. Le poids des vaches finies diminue également. Cependant, globalement, les résultats économiques (conjoncture 2016) sont meilleurs pour les systèmes en bio, du fait de la baisse des charges opérationnelles, de la hausse du produit des cultures et des aides (avec cependant des produits de la vente des animaux plus faibles).
L'EBE en amélioration sert à redresser les exploitations
Costie PRUILH, AuteurLes résultats économiques 2017-2018 des exploitations laitières basées en Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire, suivies par les centres de gestion du groupe Cogedis, sont en progression. Deux tableaux récapitulent les données économiques de 2017-2018, lun regroupe les chiffres des élevages conventionnels et lautre ceux des élevages biologiques. Pour les exploitations bio, la conjoncture est favorable avec un prix moyen du lait à 470 /1000 L. Ces exploitations présentent 5 % de plus dEBE que les exploitations conventionnelles et leurs critères financiers se sont améliorés (+ 4.9 % dEBE et 13 % de taux dendettement). Par contre, les charges opérationnelles et de structure ont augmenté en lien avec lagrandissement des structures (+ 6.2 % pour le poste mécanisation et + 5.5 % pour celui des bâtiments).
Gestion du parasitisme en élevage caprin
Marine PHILIPPE, AuteurLors dune journée axée sur le parasitisme, des éleveurs caprins bourguignons ont pu rencontrer des éleveurs du Syndicat Caprin de la Drôme qui travaille sur ce thème. Le vétérinaire Michel Bouy a encadré cet échange. Les strongles gastro-intestinaux sont pris pour exemple tout au long de cet article. Les chèvres sont globalement peu résistantes au parasitisme : à la base, elles se nourrissent de feuilles darbustes et darbres, elles sont moins habituées que les bovins et les ovins à être en contact avec les parasites qui se trouvent dans lherbe. De plus, limmunité contre les parasites est qualifiée dimmunité de « prémunition » : elle disparaît lorsque les parasites ne sont plus présents dans lanimal. Il faut donc veiller à ce que les chèvres soient constamment en contact avec de petites populations de parasites. Afin de pouvoir gérer son troupeau, il est essentiel de connaître le cycle de développement du parasite (description de celui des strongles gastro-intestinaux) afin didentifier les périodes et les lieux à risques. Par exemple, une parcelle fauchée et au soleil sera plus saine car les parasites auront été tués par la chaleur. Pour maîtriser le parasitisme, il est également possible de renforcer limmunité du troupeau. D'un point de vue génétique, il est conseillé de garder uniquement les chevrettes de mères qui nont pas eu de problème. Concernant lalimentation, il faut veiller à avoir des rations adaptées, des apports réguliers en minéraux ou distribuer du kéfir de lait pour les jeunes. Limmunité peut également être développée au pâturage en réservant les parcelles les plus saines pour les jeunes (parcelles fauchées lannée précédente). Pour limiter linfestation, il faut veiller à la rotation des pâtures : pas plus de cinq jours sur une même parcelle, pas moins de 5 cm de hauteur en sortie et éviter de revenir sur la même parcelle au cours de la saison. Le pâturage mixte et le pâturage en parcours permettent également de limiter linfestation. Enfin, il est possible de traiter. Il existe également des traitements alternatifs (homéopathie, phytothérapie, aromathérapie) en prévention ou lors dune infestation moyenne. Les coproscopies avant la rentrée des animaux en bâtiment sont fortement conseillées.
Grands crus de Bordeaux : Les pesticides toujours là, mais
Morgan BOURVEN, Auteur ; Eric BONNEFF, Auteur38 grands crus de Bordeaux et deux vins non classés, tous de 2014 sauf un de 2015, ont été analysés par l'UFC-Que Choisir pour rechercher des résidus de pesticides. La plupart des bouteilles testées étaient contaminées, sauf trois. Onze différents composés ont été retrouvés, de 1 à 6 par bouteille, mais parfois avec des taux trop faibles pour être mesurés. On n'observe aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées. Toutefois, il faut noter que les concentrations mesurées sont en moyenne 3 fois moins élevées que lors de tests menés il y a 4 ans à léchelle de la France. Suite à ces premiers tests, très négatifs, ainsi que suite à des décès de vignerons ou encore des cas dintoxication, la profession viticole a lancé un important mouvement pour améliorer les choses, qui se concrétise par les baisses de contaminations observées. Ainsi, certains viticulteurs sont passés en bio, voire en biodynamie ; mais, si ce mouvement se développe en France, il reste encore très marginal dans le Bordelais. Globalement, conscients des enjeux, les vignerons bordelais, en général, veulent aller plus loin dans la réduction de pesticides et, pour eux, lobjectif est la sélection de cépages résistants aux maladies et au changement climatique, tout en permettant lexpression du terroir de Bordeaux.
Interactions cultures-élevage et autonomie alimentaire dun troupeau laitier en agriculture biologique
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; Rémi LAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurL'unité ASTER de Mirecourt, dans les Vosges, a mis en place un système laitier biologique. Celui-ci présente une autonomie totale de l'élevage, assurée par des rotations culturales de 6 et 8 ans qui complètent l'utilisation des prairies permanentes. Les vêlages sont groupés en fin d'été et l'alimentation du troupeau est basée prioritairement sur le pâturage. La gestion combinée du pâturage et des stocks, sur dix campagnes successives (2006 à 2015), a été passée au crible. La période d'étude commence aux premiers vêlages, en août, et se termine à la rentrée en stabulation. Malgré une stratégie d'alimentation visant à maximiser la part d'herbe pâturée, la variabilité interannuelle du régime des vaches est forte. Le pâturage des prairies a assuré 60% de l'alimentation au cours de la période, 6 années sur 10. Les prairies semées à base de luzerne sont réservées aux récoltes de foin, sauf en cas de sécheresses estivales sévères au cours desquelles elles sont pâturées, les couverts intermédiaires et les fourrages conservés complétant la ration. La production laitière a ainsi pu être maintenue. L'alimentation du troupeau en maximisant la part pâturée implique une adaptation permanente au fil de la saison.
Puisqu'il le faudra bien, parviendra-t-on à faire avec les loups ?
Raphaël LARRERE, AuteurRaphaël Larrère (ancien directeur de recherche à lINRA et président du conseil scientifique du parc national du Mercantour de 2006 à 2016) apporte sa contribution sur la question du loup. Il explique en quoi le loup est un animal de discorde : comme sa présence est invisible et que son comportement est imprévisible, il alimente considérablement les rumeurs. Après avoir été évincé au XIXème siècle, lorsque la population rurale était au plus dense et que la superficie des forêts était au plus faible, il est de retour sur nos territoires. La déprise agricole combinée à lintroduction dongulés sauvages offrent à cet animal une niche écologique toute prête. Selon Raphaël Larrère, quoi que lon fasse, les loups resteront ou reviendront, il faut donc faire avec : depuis 25 ans, les agriculteurs du Mercantour y sont confrontés et, en dépit des discours alarmistes, aucune unité pastorale na été abandonnée au cur du parc. Toutefois, la cohabitation ne sera jamais harmonieuse puisque les loups continueront à tuer des brebis. Lhostilité des éleveurs est sans doute moins due à des raisons économiques qu'à la manière dont la menace de prédation leur rend la vie difficile en période estivale. Raphaël Larrère invite ensuite le lecteur à une expérience de pensée : si le loup pouvait être chassé, quels seraient les impacts sur le monde agricole ? Il livre des propositions (mesures, pistes de recherche, dispositifs) pour mettre en place une cohabitation quil qualifie de « réaliste ».
RELACS project: Practical guidelines
Caroline CHYLINSKI, Auteur ; Liz BOWLES, Auteur ; Coleen MCCULLOCH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Le projet européen Horizon 2020 RELACS (Replacement of Contentious Inputs in Organic Farming Systems) évalue des solutions pour diminuer et/ou remplacer lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : cuivre, antibiotiques, certains fertilisants ). Financé durant quatre ans (2018-2022), il est coordonné par l'Institut de recherche en agriculture biologique Suisse (FiBL). Au total, ce sont 29 partenaires, issus de treize pays différents, qui participent à ce projet. Ils ont notamment produit des fiches techniques sur des alternatives ou des méthodes permettant de limiter lutilisation de certains intrants controversés. Ces fiches ciblent plus particulièrement des alternatives à lutilisation danthelminthiques (produits antiparasitaires), dantibiotiques, de cuivre, de fertilisants (notamment ceux qui contiennent du phosphore) et de vitamines de synthèse.
Les revenus 2017 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2018
Les résultats comptables de 692 exploitations bio de la région Pays de la Loire ont été compilés par la Chambre régionale dagriculture. Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration de 14 centres de gestion et associations comptables de la région. Dans le premier chapitre de ce document, sont présentées les analyses de lensemble des 692 exploitations (productions, évolution de lexcédent brut d'exploitation, travail sur lexploitation, SAU, analyse financière, comparaison des systèmes, résultats économiques). Les chapitres suivants sont consacrés aux 7 sous-groupes correspondant aux systèmes de production AB : bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage, viticulture. Pour chacun, sont fournies des références technico-économiques. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
Syncrétisme des savoirs dans la viticulture biodynamique : Incorporation dans lexpérience et le sensible et trajectoire initiatique
Jean FOYER, AuteurCette étude sappuie sur la pratique de la biodynamie en viticulture pour analyser le lien entre croyance et savoir. La biodynamie reste en effet un objet de quasi non-recherche. Il est pourtant nécessaire de solliciter une pluralité de savoirs pour conduire une vigne de la sorte (savoirs scientifiques, paysans, expérientiels, sensibles, suprasensibles, péri-scientifiques, ésotériques). Lensemble de ces savoirs forment un syncrétisme. Lobjectif de cette étude est didentifier les différents savoirs qui composent ce syncrétisme et de connaître les grands principes qui les unissent. Pour y parvenir, une étude bibliographique a tout dabord été réalisée sur les principaux textes disponibles sur la biodynamie. Une cinquantaine dentretiens qualitatifs ont ensuite permis de recueillir les propos de vignerons, de conseillers et de formateurs. Ils ont été conduits en Anjou durant plus de quatre ans. Lauteur a également effectué des observations en participant à des formations et à des journées techniques et a pris part au comité de pilotage du projet dexpérimentation Homéo-Iso-Viti-Bio. Les résultats sont présentés en trois parties. Dans un premier temps, lauteur analyse larticulation entre savoirs ésotériques et expérimentation. Il démontre ensuite que ces savoirs ne prennent sens que dans le concret avec leur mise en pratique. Enfin, suite à une ethnographie du comité de pilotage, il montre quen expérimentation en biodynamie, les savoirs utilisés pour prouver des faits suivent une sorte de ligne initiatique allant de réalités tangibles aux plus intangibles.
Tout un monde : Le goût des autres
Sébastien ABIS, AuteurSébastien Abis, directeur du Club Demeter et chercheur à lInstitut de Relations Internationales et Stratégiques, explique le lien entre les dynamiques de consommation alimentaire et les dimensions culturelles et religieuses de nos sociétés. Nos pratiques et choix alimentaires dépendent à la fois du territoire où nous vivons, de nos trajectoires, de nos rencontres et de nos découvertes : ils transforment notre alimentation. Ce que nous mangeons est un marqueur fort de notre identité, y compris sur le plan religieux (interdiction alimentaire, mode dabattage des animaux, jeûne). La montée de lathéisme a autant dincidence sur les dynamiques alimentaires que sur léconomie ou les échanges commerciaux. Par exemple, avec les Hindous, la vache « sacrée » permet à lInde dexporter de la viande sur les marchés, mais le déclin du sentiment religieux entraîne une forte progression de la consommation de produits carnés dans le pays. Le comportement alimentaire cherchant à répondre à un triple défi (bon pour la santé, pour lenvironnement et à forte responsabilité sociétale) progresse considérablement. Le végétarisme et le véganisme gagnent aussi du terrain et sont convoités par l'industrie alimentaire. Ainsi, l'auteur explique que religions et nouvelles croyances cohabitent, et que la tolérance doit en être le maître mot : il faut savoir être attentif au mode de consommation des autres sans jamais imposer ses propres valeurs.
Vers une objectivation de léquilibre sanitaire des troupeaux : ce que nous apportent les données collectées en élevages de ruminants en agriculture biologique
T. LE BRIS, Auteur ; P. GASQUI, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2018. En élevage biologique, le cahier des charges impose une restriction de lusage des traitements allopathiques et privilégie une gestion globale et préventive. Cette approche consiste à maintenir un état déquilibre de la santé du troupeau. Lobjectif de cette étude était de caractériser et dobjectiver un troupeau en équilibre sanitaire. La démarche a été : - une sélection des indicateurs de léquilibre sanitaire (au total 7 : taux de réforme, de mortalité des jeunes et des adultes, morbidité, achat dintrants médicamenteux, nombre de traitements par animal (antiparasitaires et autres traitements)) ; - une analyse descriptive de chaque indicateur par filière et inter-filière ; - des analyses factorielles pour étudier les liens entre les indicateurs ; - une analyse de variance multivariée pour savoir si lensemble des indicateurs permet dobjectiver la notion déquilibre sanitaire. 102 éleveurs de ruminants en AB ont été enquêtés dans le cadre du projet Casdar Otoveil. Lanalyse descriptive traduit une forte variabilité pour chaque indicateur et filière. Les pratiques vis-à-vis des médicaments sont très différentes selon les éleveurs. Une analyse factorielle permet de caractériser les fermes selon qu'elles sont à léquilibre sanitaire ou pas. Enfin, une analyse de variance multivariée traduit si cet ensemble dindicateurs correspond aux déclarations des éleveurs, sachant que 73 % ont déclaré un état sanitaire stable et satisfaisant. Lobjectivation reste complexe, léquilibre sanitaire peut être appréhendé de différentes manières.
Potentialités, questionnements et besoins de recherche de l'Agriculture Biologique face aux enjeux sociétaux
Marc BENOIT, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur ; ET AL., AuteurLhumanité est confrontée à des défis denvergure face auxquels lagriculture va jouer un rôle essentiel. LAgriculture Biologique (AB), souvent présentée comme un modèle de mise en uvre des principes de lagroécologie, peut-elle avoir une place prépondérante dans ce contexte ? Ce texte vise à répondre à la question des performances globales de lAB en sappuyant sur une large revue de la littérature scientifique et en considérant lAB dans sa diversité. Au-delà de ses réels atouts, lanalyse montre que des freins importants existent. Aussi larticle se conclut-il par la proposition dun agenda de recherche axé sur les performances globales de lAB et la maîtrise des mécanismes biologiques et écologiques, lévaluation des externalités, lanticipation dun changement déchelle et laccompagnement des transitions. LAB, à défaut dêtre le modèle agricole dominant de demain, pourrait être le prototype et le catalyseur dune agriculture durable à léchelle de la planète.
Qualité des fourrages, campagne 2016
Fanny DUMET, AuteurDes opérations "analyses de fourrages" ont été, comme chaque année, proposées aux éleveurs limousins, en lien avec le Programme Herbe et Fourrages en Limousin. En 2016, 900 échantillons ont ainsi été collectés et analysés par une méthode infra-rouge qui permet un traitement rapide pour un coût réduit. L'objectif est d'accompagner les éleveurs dans la définition d'une alimentation cohérente dans leur élevage. Après une description des caractéristiques (climat, précipitations) de la campagne 2016, les résultats des analyses sont présentés pour les ensilages, les enrubannages et les foins.
Les revenus 2016 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2017
La Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion et les associations comptables, a compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2016 de cette région. 532 exploitations des Pays de la Loire ayant terminé leur phase de conversion en AB ont été étudiées, réparties dans 7 catégories : 177 exploitations bovins lait, 49 exploitations bovins viande, 18 exploitations poules pondeuses, 14 exploitations volailles de chair, 18 exploitations grandes cultures, 46 exploitations maraîchage, 30 exploitations viticulture. Dans le premier chapitre, sont présentées les analyses de lensemble des 532 exploitations. Les chapitres suivants sont consacrés aux résultats de chacune des sept catégories. Ces résultats concernent : le travail sur lexploitation, la SAU, lanalyse financière, les résultats économiques et les ateliers animaux. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
Saumons fumés : Les labellisés créent la surprise
Marie-Noëlle DELABY, Auteur ; Claire GARNIER, AuteurL'UFC-Que Choisir a analysé 23 saumons fumés : 6 sauvages et 17 d'élevage. Si tous contiennent des traces de dioxine, PCB et métaux lourds, les poissons Label rouge et bio sont parmi ceux qui présentent les plus forts taux de contamination. Cela s'expliquerait par le fait que, dans ces élevages labellisés, 50 % de l'alimentation des saumons est d'origine marine, notamment des farines et huiles de poissons. Ainsi, ce régime se rapproche de l'alimentation naturelle de ces poissons carnassiers. En élevage conventionnel, les ressources d'origine végétale, moins coûteuses, sont privilégiées. Or, les poissons utilisés pour nourrir les saumons d'élevage sont des poissons gras, qui accumulent les contaminants environnementaux, et ce d'autant plus dans les farines et huiles issues de leur transformation. En encart, la question de l'importation de saumon OGM suite à la mise en place du Ceta (accord de libre-échange entre la France et le Canada) est posée. Un autre encart aborde l'élevage d'insectes pour nourrir les poissons.
Activité biologique du sol : Analyser l'évolution des résidus de culture
Joëlle FUSTEC, AuteurDans le cadre du programme de recherche AgrInnov, l'unité de recherche LEVA (Légumineuses, Ecophysiologie Végétale, Agroécologie), de l'ESA d'Angers, a développé un indicateur de l'activité biologique des sols : le LEVAbagMD. Il s'agit d'un petit sac de nylon, de mailles de 1 mm, dans lequel est placée de la paille standardisée. Ce sac est enterré dans le sol, à 10 cm de profondeur, vers fin février. Récupéré quatre mois plus tard, le contenu restant est analysé, ce qui permet de calculer un taux de dégradation de la paille, et donc d'avoir une indication sur l'activité biologique du sol.
Analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits
L'autonomie alimentaire est une préoccupation importante des élevages biologiques. Dans ce contexte, le projet Casdar OptiAliBio, piloté par l'Institut de lÉlevage (Idele), a pour objectifs, entre autres, d'analyser la résistance des élevages bovins biologiques aux aléas climatiques en termes d'autonomie alimentaire, et d'identifier et/ou développer des stratégies d'adaptation pour faire face à ces aléas. A la demande de l'Institut de lÉlevage et de l'Inra, partenaire d'OptiAliBio, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a réalisé une analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits. Pour cela, des données chiffrées issues des Réseaux d'élevage ont été utilisées, et 29 éleveurs 12 en bovins lait et 17 en bovins viande ont été enquêtés dans le Puy-de-Dôme et les départements limitrophes. Ce travail a permis d'identifier des stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques, de façon ponctuelle ou à plus long terme. Les résultats obtenus montrent que le niveau d'autonomie alimentaire est lié à une combinaison de facteurs. Les exploitations les plus autonomes sont généralement celles qui dégagent le meilleur revenu et qui montrent une amélioration continue de leurs résultats. En termes d'adaptation aux aléas climatiques, les techniques ponctuelles sont plus souvent mobilisées par les éleveurs que les stratégies à long terme. Les pratiques clés identifiées peuvent être divisées en deux catégories : - celles qui passent par l'augmentation de la quantité de ressources disponibles ; - et celles qui passent par la diminution des besoins des animaux.
Bactéries, champignons, lombrics, nématodes... La vie du sol sort de l'ombre
Christian GLORIA, AuteurUn bon fonctionnement du sol est primordial pour les productions agricoles. Si les analyses physico-chimiques sont courantes pour caractériser un sol, elles ne donnent pas d'indications sur la vie biologique des sols. Pourtant, ce sont bien les nombreux et divers organismes présents dans le sol qui assurent les fonctions biologiques indispensables aux activités humaines. Dans le cadre du projet Casdar AgrInnov, des outils de diagnostic de la dimension biologique des sols, initiés au préalable par l'Ademe, ont été testés par près de 250 agriculteurs. Ils visent à caractériser les populations de bactéries et champignons, nématodes, et lombrics. Les outils sélectionnés devaient être assez simples à mettre en uvre, facilement interprétables, peu onéreux et fiables.
Les exploitations d'élevage herbivore économes en intrants (ou autonomes) : Quelles sont leurs caractéristiques ? Comment accompagner leur développement ? : Rapport d'étude
Sophie DEVIENNE, Auteur ; Nadège GARAMBOIS, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (78 rue de Varenne, 75 349, FRANCE) : MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET (MAAF) | 2016Cette étude, réalisée par AgroParisTech, l'Idèle et le Réseau Agriculture Durable, vise à identifier les systèmes herbagers de production autonomes/économes, à l'échelle de la France, à en caractériser les "performances" économiques, environnementales et sociales, et à identifier les leviers permettant de favoriser leur développement. L'étude comprend notamment : La réalisation d'un recensement des systèmes herbagers économes et la caractérisation de leur mode de fonctionnement, en établissant une typologie adéquate (selon les productions, les zones géographiques, le système fourrager, l'importance du pâturage, etc.) ; Une quantification des performances économiques, environnementales et sociales des élevages herbivores économes, et une comparaison par rapport aux élevages herbivores ne mettant pas en uvre les principes de la complémentarité entre ateliers du "modèle" polyculture-élevage. Le volet social, avec notamment la prise en compte de l'emploi et du travail, est lui aussi abordé ; Une analyse des trajectoires d'exploitations ayant opté pour des systèmes économes/autonomes, et mettant en évidence les facteurs explicatifs de la transition. Les effets qu'ont eus les politiques agricoles sur les dynamiques de spécialisation ou, au contraire, sur les dynamiques d'autonomie des systèmes, sont étudiés ; Une réflexion sur les leviers de développement de ces systèmes : conseil, accompagnement, politiques publiques.
L'interview du mois : Marc Dufumier : Changement de paradigme agricole
Jean HARZIG, AuteurPour Marc Dufumier, l'agroécologie, c'est ce que l'agronomie n'aurait jamais dû cesser d'être. "On s'est trompé, dit-il, en pensant résoudre la question des rendements en se polarisant sur la génétique. Le rendement ne doit plus se mesurer à l'échelle de la plante, mais à celle de l'agro-système". Marc Dufumier appelle à une évolution technique majeure des systèmes agricoles, en procédant par étapes via la transition écologique, sur fond de remise à plat de la PAC et de valorisation des services écologiques et sociaux rendus par l'agriculture. Dans cet article, il apporte sa vision et son analyse de la crise actuelle de l'agriculture française, de la crise du lait, des atouts de l'agriculture française, mais aussi de la question des engrais phosphatés et de la gestion des bioagresseurs.
Les limites de la comparaison « agriculture conventionnelle » versus « agriculture biologique » dans la définition de stratégies de sélection. Exemple des céréales à paille
Antonin LE CAMPION, Auteur ; François-Xavier OURY, Auteur ; Emmanuel HEUMEZ, Auteur ; ET AL., AuteurPlusieurs études portent sur des comparaisons agriculture conventionnelle versus agriculture biologique, notamment en termes de sélection, avec en toile de fond la question de savoir si les stratégies de sélection pour lAB doivent être directes (faites en AB) ou indirectes (extrapolation de résultats détudes faites en conventionnel). En prenant le cas des céréales à paille, les auteurs ont fait un travail dinventaire des études de ce type dans la littérature. Or, ce travail danalyse de la littérature montre de très grandes diversités de pratiques derrière aussi bien les termes dagriculture conventionnelle (ex : de très intensif à extensif) que ceux d'agriculture biologique. Ceci explique que les études comparatives AB/conventionnelle montrent parfois des résultats contradictoires. Par ailleurs, en AB, il est essentiel de prendre en compte les interactions génotype x environnement x pratiques. Or, toute comparaison, pour être solide, voire pour envisager une généricité des résultats, doit comparer ce qui est comparable. Les auteurs proposent donc une ébauche de classification permettant de « repérer la proximité entre études », classification basée sur un indicateur de fertilité des milieux. Ceci permettrait de faciliter les échanges et de tenter « daméliorer les stratégies de sélection en clarifiant les comparaisons ».
Orienter les interventions futures pour répliquer à grande échelle la gestion durable des terres
Le but de lanalyse des leçons apprises des expériences du programme stratégique dinvestissement sur la gestion durable des terres en Afrique subsaharienne (SIP) était dorienter les engagements / investissements futurs, en particulier dans le cadre des récentes déclarations de lUnion africaine sur lagriculture et la réhabilitation des terres par le NEPAD, le FEM, TerrAfrica, lInitiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahel et Sahara (GGWISS), les organismes des Nations Unies et autres bailleurs de fonds. Ce document présente un résumé des résultats destiné aux décideurs nationaux, organismes, partenaires de développement et bailleurs de fonds, et à prendre en compte pour des interventions futures à grande échelle de la gestion durable des terres (GDT).
Petits ruminants : Comment gérer le parasitisme ovin sur sa ferme ?
Valérian LEBON, AuteurLe parasitisme lié aux strongles digestifs et respiratoires reste un problème sanitaire important en élevage ovin. Pour limiter le recours aux traitements et les risques, croissants, de résistance des parasites aux antihelminthiques, il faut donner priorité à la prévention et mettre en place certaines pratiques spécifiques. Le choix de traiter ou non peut sappuyer (mais pas seulement) sur les résultats dune coproscopie. Cet article présente les points importants à avoir en tête pour faire un bon prélèvement. Ainsi, une coproscopie collective peut être faite, de une à trois/quatre fois par an selon le niveau de parasitisme. Lidéal est alors de prélever les 5 à 10 grammes de fèces frais (par voie rectale si possible) sur un groupe danimaux représentatif dun même lot. Les prélèvements sont à expédier au laboratoire rapidement, avec un conditionnement individuel : le laboratoire se chargera de mélanger les fèces prélevées. Si le résultat de lanalyse peut aider à la prise de décision de traiter ou non, il peut aussi permettre de voir limpact des pratiques ou des mesures préventives mises en place. Et là, diverses actions peuvent aider à limiter la charge parasitaire : pratiquer le pâturage alterné (ex. avec des bovins), éviter le surpâturage, les chargements trop élevés ou encore les zones humides, favoriser lallongement des durées de retour sur pâtures (8 semaines dans lidéal), ou encore introduire des cultures ou des fauches dans le cycle de pâturage... La sélection danimaux résistants est aussi un moyen dagir.
Programme InterVaBio : Note d'information : Mai 2016
Le projet InterVaBio, qui rassemble le GRAB, AgroParisTech, Agrobio Périgord, l'INRA, Bio Loire Océan et l'Université d'Avignon, a pour objectifs d'évaluer, avec des agriculteurs, des variétés reproductibles, en particulier en conditions limitantes ou restreintes, dans différentes régions de France, puis de diffuser les variétés sélectionnées. Il vise également à évaluer la réponse au stress de variétés de tomates soumises à une restriction d'irrigation et de fertilisation. Les essais réalisés dans ce cadre, en 2015, sont présentés. Cette brochure propose ensuite une synthèse des résultats d'analyse des composants nutritionnels et gustatifs des tomates, dont une partie concerne l'impact de la réduction d'intrants sur la qualité du fruit. Enfin, un article présente "Une étude pratique sur la relation entre producteurs et consommateurs des légumes issus des semences paysannes".
Les revenus 2015 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire
Pour la 7ème année consécutive, les Chambres dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion, ont compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2015 de cette région. Lannée 2015 a connu une vague de conversions importante en Pays de la Loire (153 conversions pour environ 11 800 ha), et cette dynamique sest amplifiée en 2016 avec près de 320 conversions et 22 000 nouveaux ha en bio. Aussi, les chiffres de cette édition vont pouvoir servir de références, notamment pour les agriculteurs récemment engagés et pour ceux qui pensent reprendre une ferme bio ou qui envisagent une conversion. L'étude a pris en compte 577 exploitations bio (dont 183 en production laitière bio). Le document rassemble des références technico-économiques en agriculture biologique par grands systèmes de production.
Les systèmes bovins lait bio à l'épreuve du climat !
Le projet Casdar Optialibio vise à proposer des solutions d'adaptations pour une plus grande autonomie alimentaire et une meilleure résistance aux aléas climatiques dans les élevages bovins biologiques, deux questions essentielles pour la durabilité de ces élevages. Pour cela, un état des lieux de l'autonomie alimentaire et de ses déterminants a d'abord été réalisé, à partir du suivi de 457 exploitations sur 13 ans (2000 à 2012 ; données issues du dispositif « Inosys-Réseaux d'élevage »). Les résultats pour la filière laitière biologique sont présentés dans cet article. Cet état des lieux a ensuite permis d'identifier les éléments déterminants pour optimiser le niveau d'autonomie, en lien avec les performances techniques et économiques des exploitations.
The Hidden and External Costs of Pesticide Use
Denis BOURGUET, Auteur ; Thomas GUILLEMAUD, AuteurUne évaluation juste des pesticides est essentielle pour nourrir le débat actuel sur les réelles conséquences de leur utilisation. Si les pesticides sont un moyen de lutter contre les ravageurs de l'agriculture, ils entraînent aussi différents types de coûts : des coûts directs liés à leur achat et à leur application, et des coûts indirects dus à leur impact sur la santé humaine et l'environnement. A travers l'analyse de 61 articles publiés entre 1980 et 2014 et de données indépendantes, cette étude propose un examen complet de ces coûts et de leur évaluation. Quatre catégories de coûts ont été définies : - les coûts liés à la réglementation (y compris ceux liés à la surveillance des bassins de captage et à la dépollution des eaux) ; - les coûts liés à la santé humaine ; - les coûts environnementaux ; - et les frais d'évitement (comprenant par exemple les excédents de dépense des ménages qui font le choix de l'agriculture biologique pour "éviter" les pesticides). Ces coûts peuvent être directs mais généralement cachés aux consommateurs, ou indirects et le plus souvent payés par un tiers. Cette étude a révélé que les coûts économiques liés à l'usage des pesticides étaient peu traités dans la littérature et qu'ils avaient été indubitablement sous-estimés par le passé. Le ratio bénéfice/coût de l'usage des pesticides, réévalué pour plusieurs pays, montre que les coûts pourraient être plus importants que les bénéfices. Les auteurs préconisent par ailleurs que l'impact clé à évaluer est celui lié aux maladies et aux décès dus à une exposition chronique aux pesticides. Si ce coût était pris en compte, le ratio bénéfice/coût pourrait facilement passer en-dessous de 1. Sa quantification est donc nécessaire pour une évaluation plus précise de l'utilisation des pesticides et à des fins réglementaires.
Understanding the development of organic agriculture in Flanders (Belgium): A discourse analytical approach
Lieve DE COCK, Auteur ; Joost DESSEIN, Auteur ; Michiel P. DE KROM, AuteurMalgré une consommation nationale de produits biologique en hausse et un soutien gouvernemental actif pour l'agriculture biologique, la production bio en Flandre n'a guère augmenté depuis la fin des années 1990. Lapproche analytique exposée dans cet article de recherche apporte des éléments dexplication à cette situation. Lanalyse révèle que, pendant des décennies, une concurrence entre deux discours incompatibles sur l'agriculture biologique a entravé un effort collaboratif pour contribuer à la croissance de lAB par les communautés agricoles conventionnelles et biologiques, les décideurs politiques agricoles et les acteurs du marché alimentaire. Une telle collaboration s'avère néanmoins nécessaire pour stimuler une croissance substantielle de la production biologique dans une région comme la Flandre (Belgique). Les résultats suggèrent que faciliter l'acceptation de discours non compétitifs auprès des acteurs des secteurs agricole, politique et alimentaire est vital pour soutenir le développement de l'agriculture biologique. En révélant la valeur ajoutée de l'analyse du discours, le document soutient l'adoption d'approches de recherche multiples lors de l'étude de la dynamique de changement dans les domaines multidimensionnels de l'agriculture et de lagroalimentaire.
Coévolution des paysages et des activités agricoles dans différents territoires d'élevage des montagnes françaises : entre intensification et déprise agricole
D. SHEEREN, Auteur ; J. LEFEBVRE, Auteur ; S. LADET, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture de montagne façonne les paysages qui subissent d'importantes mutations suite à la déprise agricole. Les transformations paysagères varient d'un territoire à l'autre selon la nature et l'importance des changements dans les pratiques et les systèmes de production. L'analyse de la coévolution des modes d'occupation des sols, des activités agricoles et de leur contexte socio-économique dans 5 territoires de montagne (Gapençais, Haute-Provence, Bigorre, Livradois-Forez, Vercors) permet d'évaluer dans quelle mesure l'agriculture et son adaptation affectent les paysages. Même si elle présente des limites, l'analyse conjointe de statistiques agricoles et photographies aériennes aide à comprendre les causes des dynamiques paysagères et les conséquences de l'évolution des activités agricoles.
Dossier : Le porc bio
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Stéphanie Theuil a effectué son stage au lycée agricole de Tulles-Naves-Cornil (19), qui dispose d'un atelier porcin converti en AB depuis 2011. Le premier objectif du stage était de réaliser une analyse permettant de produire des références techniques en porc bio, utilisables à l'échelle nationale. Son deuxième objectif, à partir des références ainsi obtenues, était de proposer des pistes daméliorations aux éleveurs de porc bio.
Dossier : Des solutions contre le parasitisme
Yves LEFRILEUX, Auteur ; Hervé HOSTE, Auteur ; Carine PARAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage caprin, le pâturage présente de nombreux intérêts et ce, à divers niveaux : économique, temps de travail, valorisation des surfaces, bien-être animal... Mais, la question du parasitisme, notamment des strongles gastro-intestinaux, est un frein important à ce pâturage, les animaux s'infestant sur les parcelles. Pourtant, des solutions existent pour limiter l'impact du parasitisme. Tout d'abord, il faut privilégier un pâturage par bloc de parcelles, avec pas plus de 3 mois successifs de présence des animaux sur le même groupe de parcelles et des ruptures d'exploitation d'au moins 60 à 90 jours. L'état parasitaire du troupeau doit être suivi, à l'aide de coproscopie (coproscopie de groupes possible). Les animaux à forte production ou encore amaigris sont particulièrement à surveiller. Les traitements en cours d'année doivent être réservés aux animaux les plus parasités, le but étant de maintenir une population de vers n'ayant pas eu de contact avec les molécules anthelminthiques. Par contre, il faut prévoir de traiter tout le troupeau en fin de saison à l'entrée en chèvrerie, afin de limiter l'infestation des parcelles à la reprise du pâturage au printemps suivant. De plus en plus d'éleveurs s'orientent vers des pratiques alternatives, comme l'utilisation du sainfoin, en granulés par exemple. En effet, cette légumineuse est riche en tanins dits condensés, qui semblent limiter le niveau d'infestation. Des études sont en cours pour suivre l'évolution des pratiques des éleveurs et leurs impacts.
Efficience technique et économique de la fertilisation azotée du commerce sur blé tendre d'hiver : quelle probabilité de gain selon la situation d'apport ?
Depuis les années 2000, le SEDARB et les Chambres d'agriculture de Bourgogne conduisent des "enquêtes moisson" visant à caractériser la campagne culturale. L'analyse de la base de données (1 500 résultats parcellaires) a notamment permis d'évaluer la fréquence de la rentabilité des apports de fertilisants du commerce sur blé tendre d'hiver et de définir leurs conditions de valorisation pour la Région Bourgogne. Cet article présente les rendements en Bourgogne du blé tendre non fertilisé en fonction du précédent et de la profondeur des sols, le gain de rendement moyen observé sur blé tendre d'hiver fertilisé, ainsi que la différence de marge semi-nette observée pour chaque situation d'apport au regard du rendement moyen non fertilisé.
Measuring the environmental effects of organic farming: A meta-analysis of structural variables in empirical research
Ki Song LEE, Auteur ; Young Chan CHOE, Auteur ; Sung Hee PARK, AuteurCette méta-analyse, basée sur 107 études et 360 observations publiées entre 1977 et 2012, compare l'efficience énergétique et les émissions de gaz à effet de serre des modes de production biologique et conventionnel, à partir de l'étude des variables de structure pouvant affecter les impacts environnementaux des exploitations. Les données statistiques ont permis d'identifier les éléments qui différencient les effets environnementaux en bio et en conventionnel. Dans les études sur l'efficience énergétique, la supériorité de l'AB est plus souvent mise en avant dans les études avec des échantillons importants et des études au champ, mais également pour les grandes cultures et les fermes laitières. Dans les études sur les gaz à effet de serre, la supériorité de l'AB est plus mise en avant dans les études qui comparent monoculture et rotation des cultures et dont les mesures sont plus à la surface qu'au produit. La bio ressort moins sur l'efficience énergétique dans les exploitations maraîchères et fruitières, de même que sur les gaz à effet de serre.
Petites fermes : Repenser l'étude de leur viabilité
Frédérique ROSE, AuteurLes micro-fermes maraîchères, de par leur taille et leur mode de gestion, n'entrent pas dans les cadres classiques d'analyse des agrosystèmes. François Léger et Kevin Morel, deux chercheurs de l'UMR SADAPT (Inra-AgroParisTech), se sont penchés sur ces systèmes atypiques à travers l'étude de 12 d'entre eux. Ces micro-fermes sont généralement le résultat de projets de vie, visant le bien-être des personnes et des écosystèmes et non pas la recherche d'un profit financier. Les 12 fermes étudiées sont toutes conduites en agriculture biologique, qu'elles soient certifiées ou non.
Des projets agro-environnementaux innovants, intégrés et collectifs : quelques enseignements tirés de l'analyse d'expériences de terrain
Xavier POUX, Auteur ; Jean-Baptiste FAURE, Auteur ; Clément VILLIEN, AuteurDix-sept projets exemplaires de démarches collectives autour de projets agro-environnementaux ont été analysés afin d'en identifier les éléments-clés. Ces derniers sont importants à identifier et à mobiliser dans le cadre des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). La période 2015-2020 devrait voir un renforcement de la « territorialisation » des MAE, avec la possibilité donnée aux acteurs de terrain issus du monde agricole et/ou environnemental de construire des Projet Agroenvironnementaux (PAE) dont ils définiront le périmètre et les actions. L'analyse de ces 17 projets exemplaires a montré que leur efficacité dépend d'une bonne articulation entre leur zonage (le territoire concerné), les actions demandées aux agriculteurs participants et le niveau de participation de ces derniers (notamment leur nombre). Ces projets se caractérisent par leur démarche collective (mobilisant collectifs de territoire et/ou agricole), leur approche intégrative (à savoir intégrer des objectifs environnementaux et économique et/ou de territoire) et l'innovation qu'ils portent (en termes de technique, de conduite de projet par exemple). Cette analyse a aussi montré l'importance du « référent environnemental » (une communauté de communes, un syndicat d'eau, une association ) qui porte les objectifs environnementaux et veille à leur bonne intégration dans les actions menées. Diverses pistes ont été identifiées pour favoriser de tels projets agroenvironnementaux, notamment sur la définition de leurs zones d'action et sur l'amélioration de leur conception et de leur sélection.
Les revenus 2014 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire : Édition décembre 2015
Les Chambres dagriculture des Pays de la Loire, en collaboration avec plusieurs centres de gestion, ont conduit une étude sur les revenus 2014 de lagriculture biologique. Ces données compilées constituent des repères pour les agriculteurs bio de la région et servent de références pour les porteurs de projet. Le document établit des références technico-économiques en AB par grands systèmes de production. Concernant lexcédent brut d'exploitation des exploitations bio de la région, en 2014, il reste relativement stable, mais les résultats sont hétérogènes suivant les productions. Les exploitations en grandes cultures ont dû faire face à une hausse importante des charges, ce qui a fortement diminué leur résultat courant. Pour les autres productions, on constate une certaine stabilité. Lannée 2014, par son climat, a été propice aux cultures et a permis de faire des stocks de fourrages, ce qui a favorisé lautonomie des exploitations. Dans lensemble, les prix de vente des différentes productions se sont maintenus. Les produits bio trouvent de plus en plus leur place dans le panier des consommateurs, ainsi que dans la restauration hors domicile. Les filières se développent. Les conversions ont repris en viande bovine dès 2014, puis en production laitière depuis mi-2015. Les installations bio représentent 15 à 20 % des installations aidées dans la région.
SECURBIO® : sécuriser la filière bio
BIO-LINEAIRES, AuteurSECURBIO® est un outil qui permet de recueillir des résultats d'analyses de produits biologiques, collectés auprès d'entreprises bio et d'organismes certificateurs. 4 500 bulletins d'analyses ont été ainsi collectés sur la période 2011-2013. Sur cette base, des rapports complets et par filière ont été transmis aux contributeurs, reprenant les principaux résultats : couple contaminant-produits recherchés, observations, sources possibles de contamination... Ces documents fournissent aux contributeurs des éléments d'expertise du risque concernant la présence de substances non autorisées dans leurs produits (matières premières et produits finis), leur permettant de positionner leurs propres résultats par rapport au paysage national, en bio et en conventionnel. Des guides de préconisation sont également mis à leur disposition (www.securbio.fr). Le Synabio assure l'animation de ce programme. À terme, afin d'élargir le champ d'expertise de SECURBIO®, le dispositif devrait impliquer l'Agence Bio, la FNAB, Coop de France et l'APCA, en partenariat avec l'ITAB.
Les synthèses techniques de l'Office International de l'Eau : Protection des aires d'alimentation des captages en eau potable. Étude de pratiques en Europe : Partie I : Analyse croisée
Sonia SIAUVE, Auteur ; Natacha AMORSI, Auteur | LIMOGES Cedex (15 rue Edouard Chamberland, 87 065, FRANCE) : OFFICE INTERNATIONAL DE L'EAU | 2015Ce document présente une étude, conduite en 2015 par lOffice International de lEau (OIEau), avec lappui de lOffice national de leau et des milieux aquatiques (Onema) et la Direction de leau et de la biodiversité (DEB) du ministère français de lÉcologie, du Développement durable et de lÉnergie, sur les pratiques de plusieurs pays européens en ce qui concerne la lutte contre la pollution diffuse destinée à protéger les captages deau pour la consommation humaine. La pollution diffuse, principalement dorigine agricole, étant une des problématiques actuelles majeures pour latteinte du bon état écologique des eaux en Europe, lobjectif poursuivi était donc didentifier et d'analyser des bonnes pratiques de lutte contre ce type de pollution dans plusieurs États membres, afin déventuellement pouvoir sen inspirer en France. Quatre pays ont été étudiés : la France, lEspagne, le Royaume-Uni et lAllemagne. Les résultats obtenus et présentés, pour chaque pays, concernent leurs stratégies de protection directe des captages, et leurs plans dactions concernant plus spécifiquement la lutte contre la pollution diffuse des eaux brutes. La méthode déployée est explicitée, et une analyse croisée des résultats est proposée. Ce document correspond à la première partie du rapport complet, et comprend l'ensemble des références bibliographiques du rapport.
Le tournant environnemental de la Politique Agricole Commune : Débats et coalitions en France, en Hongrie et au Royaume-Uni
1980-2000 : la protection de l'environnement s'affirme comme un objectif à part entière de la Politique Agricole Commune (PAC). Un tournant environnemental qui se traduit, selon les pays, par des conceptions et des pratiques gouvernementales particulièrement hétérogènes. Après avoir retracé, à l'échelle européenne, la définition des mesures agro-environnementales, l'auteur compare les politiques agro-environnementales menées dans différents pays d'Europe et certaines de leurs régions. Il éclaire leur hétérogénéité en mettant en évidence des "régimes de débats" nationaux à l'origine de coalitions singulières. Des régimes que viennent déstabiliser, à des degrés divers, selon les territoires, les mobilisations régionales. Analysant, à partir de l'exemple de la PAC, la façon dont les "opinions publiques" sont formées à travers les débats qui se déploient dans un espace public différencié, l'ouvrage offre dans le fond un éclairage singulier du fonctionnement démocratique européen. L'analyse suggérée repose sur une vaste enquête empirique, conjuguant les méthodes sociologique et ethnographique. Cet ouvrage propose donc une lecture originale d'une politique européenne : il considère ses changements aux échelles à la fois européenne, nationale et régionale ; il les analyse à travers l'examen des débats publics qui les ont générés, de sorte à révéler pleinement leurs rapports de domination.
Voies lactées : Dynamique des bassins laitiers entre globalisation et territorialisation
Martine NAPOLÉONE, Auteur ; Christian CORNIAUX, Auteur ; Bernadette LECLERC, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2015Soumises aux forces de la mondialisation et de la territorialisation, les activités agricoles et les territoires évoluent. Mais comment ? Et vers quelles perspectives ? Cet ouvrage propose une analyse des reconfigurations à l'uvre dans sept bassins laitiers du monde, en France, au Brésil, en Uruguay, au Sénégal et au Vietnam. Les auteurs éclairent les itinéraires de développement de ces bassins à travers les évolutions conjointes des systèmes d'élevage, des territoires et des filières dont ils dépendent. Ils montrent la diversité de leurs histoires faites d'exclusions mais aussi de complémentarités au sein d'un même territoire, entre des formes de développement plus localisées et d'autres globalisées. Cet ouvrage s'inscrit ainsi dans le débat très actuel de l'accompagnement des changements dans les territoires, en prenant en compte les interactions local-global dans une perspective de durabilité. Cet ouvrage s'appuie sur les travaux réalisés entre 2012 et 2014 dans le cadre de l'action transversale de l'ANR Mouve (n° 2010-STRA-005-01 MOUVE) Dynamique des bassins laitiers.
Consommations et pratiques alimentaires durables : analyse de données nationales issues d'enquêtes d'opinion
Charlotte FOUQUERAY-MEREL, Auteur ; Aïnhoa PARE, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurUn état des lieux a été mené par l'Observatoire de l'alimentation en France sur les tendances alimentaires durables. Il ressort que les préoccupations environnementales sont importantes mais en recul, qu'il y a un intérêt pour les produits bio et une tendance vers plus de « naturalité », (souvent définie par « sans produits chimiques »). Le commerce équitable désormais bien connu reste toutefois une niche. Les produits d'origine française sont privilégiés et, parmi eux, les produits locaux. Les produits locaux sont souvent perçus comme naturels, ils permettent aussi de limiter les émissions de CO2 et surtout le maintien de l'économie locale. Les motivations d'achat d'aliments durables peuvent aussi apparaître comme un engagement politique. Enfin, les choix alimentaires sont souvent liés à la santé, les consommateurs se tournent vers des produits rassurants dans un contexte de scandales alimentaires. On note également des évolutions : le « fait-maison » se développe, la frugalité et la lutte contre le gaspillage aussi. Ces tendances doivent être consolidées par des données sur les pratiques réelles (et non uniquement déclarées).
La disponibilité future de la ressource en eau en France : quelle place pour le secteur agricole ?
Elise DELGOULET, AuteurL'utilisation de l'eau est déjà l'objet de tensions dans certaines régions en France. Ces tensions pourraient être exacerbées dans le futur, avec le changement climatique, la croissance démographique ou encore l'urbanisation. Cet article fait le point sur trois études prospectives menées à horizon 2030, 2050 et 2070. Leur analyse permet de rappeler les principaux facteurs jugés importants concernant la ressource en eau et ses usages. Les différents scénarii envisagés pour l'agriculture sont détaillés, puis, l'auteur donne les principaux résultats et limites de ces études. Les scénarii montrent qu'effectivement, les tensions sur l'eau vont s'amplifier en France et que l'agriculture devra s'adapter. Les conclusions et recommandations formulées vont dans le sens de l'optimisation de la ressource et de la limitation de la demande (recherche de l'efficience et sobriété). Enfin, ces études soulèvent une question importante, à savoir celle du mode d'arbitrage et de conciliation entre les différents usages de l'eau (énergie, agricole, domestique, industriel).
Elevage : Les vêlages groupés
Pascal BISSON, AuteurDeux études, réalisées en Deux-Sèvres en vaches allaitantes, se sont penchées sur l'impact des vêlages groupés ou dispersés, d'une part sur la reproduction et le nombre de veaux produits, et d'autre part sur la production de viande et le temps de travail demandé à l'éleveur. La première montre que, en race charolaise, des vêlages groupés sur une période de trois mois permettent d'obtenir 11 % de veaux en plus par rapport aux vêlages étalés. Cela se traduit par différents facteurs : - un âge au premier vêlage inférieur de 1,6 mois ; - un intervalle vêlage-vêlage (IVV) inférieur de 24 jours ; - une moindre mortalité ; - une période de vêlage en été, plus favorable. Pour les races parthenaise, limousine et blonde d'Aquitaine, les différences entre vêlages groupés et dispersés sont moins marquées. La seconde étude a consisté à modéliser le passage d'un système de vêlages dispersés à un système de vêlages groupés. L'incidence de l'IVV et du pourcentage de veaux vivants à 90 jours a été mesurée sur la production de viande. Celle-ci augmente de 10 t, pour un cheptel de 100 vaches, et la production de viande vive par UGB est supérieure de 13 %. A noter que le système en vêlages groupés compte 6 UGB supplémentaires. Par ailleurs, le temps de travail d'astreinte en système de vêlages groupés est moindre, en lien avec un temps réduit en stabulation et une surveillance facilitée. Dans une troisième partie, l'auteur explique comment il est possible de grouper les vêlages. Cela passe par trois éléments essentiels : l'alimentation, la conduite du troupeau et la génétique.
Installer des paysans, oui. D'abord, arrêter de les éliminer.
Gustave DELAIRE, AuteurLa modernisation de l'agriculture a largement renforcé les équipements des exploitations, ce qui a conduit à une forte diminution des paysans. Pour améliorer la compétitivité sur les marchés mondiaux, l'aspect politique a laissé la place au marché. Aujourd'hui, la disparition des agriculteurs continue car les exploitations sont de plus en plus difficiles à transmettre. Pour y remédier, l'auteur, ancien comptable Accea+, renvoie chacun à ses responsabilités : le politique (qui doit redonner à l'agriculture son caractère d'utilité publique), les entreprises d'aval (qui doivent se recentrer sur le marché intérieur), les paysans et les consommateurs.
Les produits bio meilleurs : nouvelles preuves...
Claude AUBERT, AuteurLa revue scientifique British Journal of Nutrition a récemment publié le bilan de 343 études comparatives sur la valeur nutritive et la pollution des produits biologiques et conventionnels. Les caractéristiques des produits bio, par rapport aux produits de l'agriculture conventionnelle, font état, entre autres, de : 19% à 69% d'antioxydants en plus, 4 fois moins de pesticides, 48% de cadmium en moins, moins de nitrates et de nitrites, 17% de caroténoïdes et 6% de vitamine C en plus. Comment expliquer que les méta-analyses sur le même sujet, de Dangour en 2009 et de Smith-Spangler en 2012, ne soient pas arrivées aux mêmes conclusions ? L'auteur propose des éléments de compréhension pour décrypter ce qui est calculé dans ce type d'études.
Recherche : La qualité des produits biologiques : Incidence sur la santé (aspects nutritionnels, toxicologie...) et profil des consommateurs bio en France
Denis LAIRON, AuteurDenis Lairon est directeur de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et a récemment contribué à un volet de l'étude " Nutrinet-Santé ", qui vise à mieux comprendre les relations entre nutrition, santé et comportements alimentaires. Une partie des résultats livrés dans l'article concerne le profil des consommateurs de produits bio en France. Entre autres, il révèle quelques traits caractéristiques des consommateurs bio : niveau d'éducation plus élevé, activité physique plus grande, niveau de revenus comparable aux non-consommateurs bio ; leurs choix alimentaires tendent vers des produits végétaux et peu raffinés ; les apports caloriques moyens journaliers sont identiques, mais les apports en vitamines, minéraux, acides gras oméga-3 et fibres sont supérieurs. Les consommateurs bio auraient une moindre probabilité d'être en surpoids ou obèses. Concernant la qualité des produits de l'agriculture biologique, une étude de l'Afssa fait état d'un taux supérieur de matière sèche, de fer ou de magnésium dans les légumes bio, d'antioxydants dans les productions végétales et, dans les produits animaux, moins de lipides et plus d'acides gras polyinsaturés. Enfin, d'un point de vue sanitaire, on y détecte rarement de résidus de produits phytosanitaires, et les teneurs en nitrates sont plus faibles d'environ 50% dans les légumes bio.
Rencontre : Christian Marcel : les forces de vie cristallisées
Laurent DREYFUS, AuteurAnimateur d'un réseau d'agriculteurs biodynamistes en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Marcel est, à l'origine, arboriculteur. D'abord en conventionnel sur la ferme familiale, il convertit le domaine en biodynamie, puis complète son activité en aménageant un gîte sur la propriété, et en installant un laboratoire de cristallisation sensible. A partir de 2003, il propose des services liés à la cristallisation, puis en fait une activité professionnelle à part entière. L'article décrit son activité, l'origine et les principes de la méthode, ainsi que son intérêt.
Veggie Compass : Whole-farm profit management
SILVA, Erin, Auteur ; Jim MUNSCH, Auteur ; John HENDRICKSON, Auteur ; ET AL., Auteur | MADISON (COLLEGE OF AGRICULTURAL AND LIFE SCIENCES, 1450 Linden Drive, 53706, UNITED STATES) : UNIVERSITY OF WISCONSIN-MADISON | 2014Le Veggie Compass est un projet de l'Université du Wisconsin consistant à développer des outils d'analyse et des ateliers facilitant la gestion économique des entreprises agricoles maraîchères diversifiées. L'outil vise à fournir aux utilisateurs de l'information permettant la prise de décision de gestion, à savoir les coûts de revient de chaque production et leurs profits pour chaque canal de mise en marché. Le développement des outils fut réalisé en partenariat avec des producteurs biologiques du Wisconsin afin de les rendre les plus efficaces et faciles d'utilisation possible. Des formulaires ont été développés pour la saisie quotidienne des informations sur la répartition du temps de travail entre les tâches et le suivi des ventes. L'outil principal est un classeur Excel comprenant deux feuilles d'instructions, trois feuilles de saisie d'information et trois feuilles d'indicateurs. La première feuille de saisie sert à entrer les charges, ventilées entre les différentes activités, soit la production ou les différents canaux de commercialisation: paniers ASC, marché public, gros, kiosque à la ferme et revente. La deuxième feuille est celle où l'utilisateur indique les ventes de chaque produit dans chaque canal. Dans la troisième feuille, l'agriculteur doit décliner pour chaque produit les différentes données de production, comme le coût des semences, le nombre de plants démarrés dans la serre, la superficie attribuée et les différentes dépenses de main d'oeuvre. Une autre feuille fournit, à partir des feuilles de saisie, plusieurs indicateurs pour chaque produit et chaque canal de vente: valeur des ventes, prix de vente moyen, coût de production moyen, profits brut et net. La dernière feuille fait un sommaire des profits et des pertes pour chaque canal de commercialisation. La feuille Excel, de même que les formulaires de collecte d'information, sont disponibles en téléchargement sur le site veggiecompass.com.
Vin bio en magasin : un marché à reconquérir ; Vin bio en magasin : conseils et aides à la vente
BIO-LINEAIRES, AuteurLa 21ème édition de Millésime bio a accueilli 780 exposants, producteurs ou metteurs en marché, issus de 12 pays d'Europe, d'Amérique du sud et d'Afrique, du 27 au 29 janvier 2014, en Languedoc-Roussillon. Ce fut l'occasion de faire un point sur le secteur viticole qui connaît encore une progression côté production, mais qui est en perte de vitesse dans les magasins bio. Le principal circuit de distribution du vin bio reste la vente directe. Si la part de marché des grandes surfaces reste stable et celle des cavistes en légère progression, celle du magasin bio, second lieu d'achat de vin bio, avec 27% de part de marché en 2012, subit une perte de trois points par rapport à 2011, et cette dégradation semble structurelle. Pour retrouver sa place de leadership dans la distribution des vins bio, les magasins bio ont à leur disposition de nombreux arguments à mettre en avant. La réglementation européenne, entrée en vigueur en août 2012, permet la certification bio de tout le processus de production et des pratiques de vinification ; un communiqué de presse de la FNAB, dont l'article reproduit quelques extraits, rappelle qu'une enquête a révélé des taux de pesticides dans 92 bouteilles de vins conventionnels des différentes régions viticoles françaises jusqu'à 3 500 fois supérieurs à la norme de potabilité de l'eau et la présence de produits interdits aux effets négatifs sur la santé. La garantie d'un vin bio, dans ce contexte, semble suffisante pour faire accepter au consommateur une différence de prix relative.
Bio-portrait : Pyrenessences ou la douce alchimie
Françoise DANTIN, Auteur ; Daniel DANTIN, AuteurAprès un an de recherches, Françoise et Daniel Dantin se sont installés, en 1988, à Belvis, un petit village à 900 m d'altitude, dans l'Aude. Leur désir était de produire des huiles essentielles. Le couple a acheté son premier alambic en 1989. Avec quatre hectares, Françoise, agricultrice à titre principal, produit notamment des huiles essentielles à partir de plantes bio et sous mention Nature & Progrès (avec 2/3 de cueillette et 1/3 de production sur site, elle distille environ 20 litres annuels). En 2009, le couple a installé un laboratoire, à Belcaire, avec la création de la SARL Pyrenessences Analyses, dont Daniel est le gérant. Cette structure analyse des huiles essentielles qui arrivent des quatre coins de la France, mais aussi du monde entier. Récemment doté d'un nouvel appareil, Daniel peut connaître encore plus précisément la concentration en pesticides dans les huiles essentielles. Françoise est aussi investie dans l'association Terre de Sault, créée en 2008. L'objectif de cette association est de créer une structure d'accueil dédiée aux plantes, à l'écologie et à l'environnement.
DinABio 2013 : Session Références et transmission des savoirs
Fanny CHRETIEN, Auteur ; Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2013L'acquisition et l'analyse de références, puis la transmission des savoirs sont deux thématiques qui interrogent aujourd'hui la recherche. On trouve, dans cette session du colloque DinABio 2013, plusieurs résumés de communications concernant l'acquisition, l'analyse, puis la diffusion de références et de connaissances. En région Wallone, un plan de recherche en agriculture biologique et autonomie protéique a été lancé, en s'appuyant sur une équipe de recherche transversale et pluridisciplinaire. Le projet RefAB, en France, a permis de construire une méthodologie commune de production de références en AB, qui s'appuie sur cinq propriétés : résilience, autonomie, diversité, équité, écologie. Dans le Massif Central, une analyse des résultats technico-économiques des systèmes d'élevage biologique a mis en évidence les principaux critères déterminants du bon fonctionnement et de l'évolution de ces systèmes. Ces références et acquis doivent ensuite être transmis et utilisés. Les principaux résultats d'une enquête sur le système d'information en agriculture biologique sont présentés. Les caractéristiques des connaissances que les agriculteurs mobilisent pour faire évoluer leur système sont analysées, tout comme les programmes d'expérimentations de 4 stations. Deux exemples illustrent l'importance des collaborations entre recherche et développement ou techniciens et agriculteurs. Enfin, la question de la transmission des savoirs est élargie à la transmission du métier d'agriculteur.
La mercuriale : Mercuriale légumes - 1er trimestre 2013
SYMBIOSE, AuteurPour cette première édition papier de la nouvelle mercuriale du Gab-Frab Bretagne, un aperçu des prix des légumes bio relevés sur les marchés lors du 1er trimestre 2013 est présenté, compilation de 81 relevés de producteurs (8 dans les Côtes d'Armor, 12 dans le Finistère, 32 en Ille-et-Vilaine et 29 dans le Morbihan). Entre janvier et mars 2013, aucune évolution significative des prix des "productions d'hiver" n'est à noter. Présentation : - Produits d'appel : faible variabilité des prix ; - Effet de saisonnalité ; - Des prix relativement homogènes ; - Prix plus uniformes et légèrement moins élevés dans la vente en paniers. Un encart est consacré à la définition de la mercuriale.
Le point avec Certipaq : Le système de contrôle renforcé dans l'UE
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLa Commission Européenne a récemment adopté certaines mesures visant à renforcer et à homogénéiser le contrôle de la production biologique. Pour cela, les échanges d'informations entre organismes de certification (OC), entre eux et avec les autorités compétentes de chaque État membre (l'INAO en France), vont devoir être renforcés. Les contrôles et analyses sont également concernés. Sur ce point, l'autorité compétente de chaque pays vérifiera que les OC respectent un certain nombre de règles : analyses de risque, nombre de contrôles inopinés, nombre d'analyses annuelles, nombre de contrôles par sondage Enfin, les certificats bio des opérateurs devront être à disposition du public sur internet. Un certain nombre de ces mesures étaient déjà appliquées en France. Pour les autres, ce règlement s'appliquera à partir du 1er janvier 2014.
Le prix des paniers est-il un frein à l'ouverture sociale des AMAP ? : Une analyse des prix dans sept AMAP de la Région Rhône-Alpes
Patrick MUNDLER, AuteurDiverses questions se posent régulièrement sur les AMAP (associations pour le maintien de l'agriculture paysanne) : qu'en est-il du prix des paniers ? Comment est-il fixé et est-ce un mode de commercialisation économiquement intéressant pour l'agriculteur et le consommateur ? Cet article présente une étude, réalisée en région Rhône-Alpes, en 2013, et basée sur le suivi des prix pratiqués au sein de sept AMAP et comparés avec ceux pratiqués dans divers autres circuits de vente (marchés, GMS, magasins spécialisés biologiques ). L'étude montre que les prix des paniers sont fixés selon diverses modalités. Mais, elle montre aussi (fait déjà connu) que l'élément essentiel dans la démarche AMAP pour le consommateur n'est pas de payer moins cher, mais plutôt le lien social et de confiance établi avec le producteur. L'étude montre également que les prix pratiqués par les AMAP sont peu élevés. Globalement, seuls des circuits conventionnels proposent des prix moindres, mais pas forcément à qualité comparable de produits. Dans un tel contexte, pour l'auteur, si les AMAP ont du mal à se développer au sein de populations dites défavorisées ou dans des quartiers populaires, la cause n'est pas économique, mais plus sociologique. Vouloir s'ouvrir à des milieux sociaux plus variés, notamment plus défavorisés, demanderait donc aux AMAP non pas un travail spécifique sur leur prix, mais plutôt sur leur mode de fonctionnement et sur l'image qu'elles renvoient auprès de certaines catégories sociales.
Quelle contribution de l'agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? : Potentiel d'atténuation et coût de dix actions techniques : Synthèse du rapport de l'étude réalisée par l'INRA pour le compte de l'ADEME, du MAAF et MEDDE
Sylvain PELLERIN, Auteur ; Laure BAMIÈRE, Auteur ; Denis ANGERS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | Science & Impact | 2013L'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), le ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF) et le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie (MEDDE) ont demandé à l'Inra de réaliser une étude sur l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole métropolitain Il s'agissait d'analyser une dizaine d'actions d'atténuation portant sur des pratiques agricoles. L'analyse a consisté à estimer le potentiel d'atténuation de chacune de ces actions et les coûts ou gains associés en termes économiques La Partie I de ce document aborde le contexte et la méthode de l'étude. La Partie II fait une analyse des dix actions techniques : réduire le recours aux engrais minéraux de synthèse ; accroître la part de légumineuses en grande culture et dans les prairies temporaires ; développer les techniques culturales sans labour ; introduire davantage de cultures intermédiaires, de cultures intercalaires et de bandes enherbées dans les systèmes de culture ; développer l'agroforesterie et les haies ; optimiser la gestion des prairies ; substituer des glucides par des lipides insaturés ; réduire les apports protéiques dans les rations animales ; développer la méthanisation et installer des torchères ; réduire, sur l'exploitation, la consommation d'énergie fossile des bâtiments et équipements agricoles La partie III fait une analyse comparée des dix actions proposées.
Repères Chiffres 2012 : Chiffres 2012 : constats et analyses...
BIO-LINEAIRES, AuteurCet article présente l'activité des magasins bio au cours de l'année 2012 : les deux premiers mois de l'année ont été favorables comme en 2011, mars a été décevant, le deuxième trimestre a connu une activité « molle », mais les mois estivaux ont été meilleurs qu'en 2011. Le dernier trimestre reste en « dents de scies » et décembre reste une période incertaine d'année en année Présentation : - Chiffres 2012 : constats et analyses ; - Le marché des grossistes et distributeurs bio ; - Résultats 2012 des principales enseignes ; - Carte de France 2012 des magasins.
Les revenus agricoles 2012 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire Edition décembre 2013
Didier DESARMENIEN, Auteur ; Bertrand GALISSON, Auteur ; Fabrice MORINIERE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, CS 70510, 49 105, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE | 2013En 2012, les Pays de la Loire comptaient 1951 exploitations biologiques ou en conversion. L'analyse des comptabilités de 508 exploitations certifiées a permis d'établir ce référentiel des revenus agricoles. Les résultats présentés concernent le travail sur l'exploitation, les surfaces, les ateliers animaux, l'analyse financière et les résultats économiques. D'abord présentées pour l'ensemble des productions, ces références sont ensuite décrites par filière : bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage et viticulture. Cette étude, dont la méthodologie est décrite en début de document, a été coordonnée par la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, en collaboration avec les autres Chambres d'agriculture et 14 associations de gestion et de comptabilité de la région. Elle permet notamment aux agriculteurs biologiques de positionner leur exploitation par rapport à une moyenne régionale, et leur fournit ainsi un outil d'analyse supplémentaire sur le fonctionnement de leur système.
Roxarsone, Inorganic Arsenic, and Other Arsenic Species in Chicken : A U.S.-Based Market Basket Sample
Keeve E. NACHMAN, Auteur ; David C. LOVE, Auteur ; Patrick A. BARON, Auteur ; ET AL., AuteurJusqu'en 2011, le roxarsone était régulièrement utilisé aux États-Unis dans les élevages de poulets pour traiter la coccidiose (maladie parasitaire fréquente chez le poulet), accélérer le gain de poids et améliorer la pigmentation de la chair. En 2011, une étude montrait que la concentration d'arsenic inorganique dans le foie des poulets était supérieure chez les animaux traités au roxarsone. L'exposition chronique à l'arsenic inorganique pouvant causer de graves problèmes de santé chez l'homme comme des cancers de la vessie, de la peau et des poumons, le principal vendeur de roxarsone suspend alors, provisoirement, la commercialisation de ce produit aux Etats-Unis. Des chercheurs de l'université Johns Hopkins aux Etats-Unis se sont intéressés aux résidus de roxarsone et d'arsenic présents dans la chair des poulets vendus dans les supermarchés du pays. Des échantillons de poulet conventionnel, de poulet sans antibiotiques et de poulet biologique ont été pris dans 10 épiceries américaines afin d'en analyser le contenu en arsenic. Le poulet biologique testé ne contenait pas de roxarsone tandis que le poulet conventionnel contenait une quantité d'arsenic inorganique plus importante que le poulet biologique et sans antibiotiques. Le roxarsone est vraisemblablement une source d'arsenic inorganique dans le poulet non biologique, la transformation se faisant par voie métabolique et lors de la cuisson. Selon les estimations des chercheurs, la consommation régulière de poulet ayant ingéré du roxarsone augmenterait le nombre de cas de cancers de 3.7 cas pour 100 000 personnes exposées. La vente de roxarsone est actuellement suspendue aux Etats-Unis, mais le nitarsone, un autre composé d'arsenic, demeure disponible.
Vins : La peste soit des pesticides
Florence HUMBERT, Auteur ; Eric BONNEFF, AuteurL'étude présentée, réalisée à partir de l'analyse de 92 vins français, issus de toutes les zones de production, dont dix en AB, montre qu'aucun vin n'échappe à la pollution par les produits phytosanitaires. 165 molécules ont été recherchées, dont 33 détectées, certaines ayant des effets cancérigènes ou toxiques reconnus. Les teneurs mesurées varient fortement, ainsi que le nombre de molécules trouvées par vin. Les vins bio ne contiennent, pour la plupart, qu'un ou deux résidus à l'état de traces, très probablement liés à des pollutions environnementales. Certes, les dosages mesurés dans l'ensemble des vins sont largement inférieurs aux limites maximales de résidus (LMR) autorisées dans le jus de raisin, mais parfois s'en rapprochent, voire dépassent très largement les concentrations maximales autorisées dans l'eau pour certains produits. Ces résultats doivent alerter et soulignent certains faits à prendre en compte. Tout d'abord, il n'y a pas, en France, de LMR fixées pour les vins : les lobbyings s'y opposent, même si certains pays en ont définis. Ceci explique l'absence de contrôle en France. Par ailleurs, malgré le plan EcoPhyto 2018 qui vise à la réduction de moitié de la fréquence des traitements phytosanitaires en agriculture d'ici 2018, l'utilisation de pesticides en viticulture a augmenté de 2.7% entre 2010 et 2012, montrant l'importance du chemin restant à faire.
Actualité belge : Le bio en magasins spécialisés : enfin les chiffres !
BIO-LINEAIRES, AuteurQue représentent, en Belgique, les magasins spécialisés en produits bio et compléments alimentaires en termes de superficie de vente, de nombre de travailleurs employés, de chiffres d'affaires... et ce, par province et par région ? Afin de dépasser la question de la confidentialité, tout en permettant aux magasins de positionner leur activité, l'Unadis, l'Union professionnelle belge des détaillants spécialisés en produits bio et compléments alimentaires, a décidé de transformer le chiffre d'affaires en indice de ventes. La référence choisie est janvier 2009 avec un indice 100. Pour chaque mois, l'indice est calculé sur la base de ce mois de référence La collecte des indices auprès de 17 magasins répartis dans toute la Wallonie a donné lieu à un premier graphique sur l'évolution des ventes à partir de l'indice 2009 et jusqu'en mars 2012. L'article présente une première analyse sur l'année 2009 : faible chiffre d'affaires en février (indice 97), remontée nette à la fin du 1er trimestre, suivie d'une baisse en juillet et août, et d'une hausse au mois de décembre (indice 116)...
L'approvisionnement de la restauration collective en circuits de proximité dans le Nord-Pas-de-Calais : Recueil d'expériences et guide des bonnes pratiques
En 2010, le Réseau Rural et Périurbain (RRP), co-piloté par la DRAAF et le Conseil Régional, a choisi de porter son action sur la thématique des circuits alimentaires de proximité C'est dans ce cadre qu'A PRO BIO a réalisé un outil composé d'un recueil d'expériences en Nord-Pas-de-Calais et d'un guide des bonnes pratiques autour de l'approvisionnement de la restauration collective en circuits de proximité à destination des chefs de cuisine, des services juridiques , des élus, des organismes de développement et des producteurs intéressés par un approvisionnement de la restauration collective en circuit alimentaire de proximité Ce recueil se compose comme suit : - Les circuits de proximité en restauration collective ; - Circuits de proximité et agriculture biologique : quelles complémentarités ? Quelles synergies ? ; - Partie 1 : Recueil d'expériences : Focus sur des expériences en Nord-Pas-de-Calais ; Analyse globale des 13 expériences du recueil ; Cartographie des 13 expériences régionales du recueil ; - Partie 2 : Guide des bonnes pratiques : Le contexte politique autour d'une alimentation de qualité et répondant aux enjeux du développement durable en restauration collective ; Pourquoi choisir d'approvisionner la restauration collective en produits locaux ? ; Comment faire pour approvisionner la restauration collective en circuits de proximité ?
Consommation : Pesticides dans les aliments : analyses comparées conventionnels et bio
BIO-LINEAIRES, AuteurLes résultats d'une enquête (publiés en décembre 2010) de Générations Futures, autour des repas types d'une journée d'un enfant d'une dizaine d'années, montraient qu'en 24 h, un enfant était susceptible d'être exposé, uniquement par son alimentation, à pas moins de 128 résidus chimiques. Suite à cette enquête, des personnes ont souhaité savoir s'il existait une réelle différence entre les menus non bio étudiés et des repas composés avec les mêmes aliments issus de l'agriculture biologique. L'Association Générations Futures, dans une seconde enquête (réalisée entre septembre et décembre 2012), s'est concentrée sur les résidus de pesticides dans des fruits, légumes et céréales de repas bio ou non bio d'une seule journée. Présentation : - Des résultats sans appel, en faveur du bio ! (0 résidu de pesticides dans les fruits et légumes bio analysés contre 37 dans les conventionnels, 1 molécule en résidus de synergisant dans 2 échantillons de pain à des doses très faibles en bio ) ; - Quels aliments testés ? (mêmes fruits, légumes et jus que ceux testés dans la première enquête, hormis les pêches remplacées par des clémentines ) ; - Par qui ont été faites les analyses ? (l'association a fait appel à Fytolab (Belgique)) pour cette recherche de pesticides, certifié par plusieurs organismes dont l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire belge (AFSCA), le ministère Belge de la Santé Public.... ; - Conclusion de F. Veillerette, porte-parole de Générations Futures ; - Mise en garde sur les limites de l'enquête.
Dossier : Le consommateur Bio : de multiples visages : Evolutions, attentes et impact du contexte économique
Virginie FASSEL, AuteurLors d'un colloque organisé par Inter Bio Bretagne et ses partenaires, le 16 octobre 2012, sur les produits transformés bio, Burkhard Schaer, directeur d'Ecozept, est intervenu sur la typologie actuelle du consommateur bio en se basant sur des résultats d'enquêtes menées dans différents pays européens. Selon lui, depuis les années 1990, les motivations des consommateurs bio ont dépassé les critères sociodémographiques et, au-delà de la santé et de l'environnement, intègrent des notions d'équité, de solidarité, de bien-être... Les études révèlent également ce que B. Schaer qualifie de « dissonnace cognitive » dans le comportement des consommateurs, c'est-à-dire un écart entre ce que déclare le consommateur bio et ses actes d'achat réels Pour Antoine Lemaire (Bio-Linéaires), également intervenant lors du colloque, la bio entre dans une nouvelle phase où elle devra à la fois « anticiper, comprendre et assimiler les nouvelles attentes de la consom'action ». Parmi les nouvelles attentes des consommateurs, figure, outre l'ancrage territorial des produits qu'ils consomment, la notion de proximité. Une étude récente de l'Institut CSA pour Monoprix confirme l'attrait des citadins pour le commerce de proximité Le contexte économique a également un impact. Des études du Credoc, de Xerfi et Symphony IRI (datées de 2012) portent une analyse sur le marché des produits bio, les adaptations du consommateur et de la distribution (baisse du pouvoir d'achat, crise, positionnement de la grande distribution, sensibilité du consommateur bio à la préservation de l'environnement et de la santé ). Des encarts sont réservés à l'attitude du consommateur face à l'affichage environnemental et à une tribune libre sur les raisons de consommer bio.
Elevage : Coût de production en viande bovine : Une meilleure efficacité économique en bio
Pascal BISSON, AuteurLes réseaux d'élevage Pays de la Loire - Deux Sèvres (Chambres d'agriculture et Institut de l'élevage) ont conduit un travail d'analyse sur les coûts de production en élevage bovin viande biologique. L'objectif de l'étude a été la mise en comparaison des systèmes « naisseurs » biologiques et conventionnels assez proches en termes de caractéristiques et de fonctionnement et d'identifier les leviers d'optimisation envisageables. Le travail a reposé sur une étude de groupe qui se compose de 15 exploitations naisseurs en agriculture biologique des réseaux d'élevage et de 27 exploitations conventionnelles issues de groupes de formation « coûts de production » réalisés sur la campagne 2009. Il apparaît que le niveau moyen de rémunération est supérieur en agriculture biologique pour les systèmes "naisseurs" par rapport aux élevages conventionnels extensifs. L'écart provient essentiellement des aides supplémentaires. Les moindres charges contribuent également à l'écart de revenu.
Focus produit : Glaces bio : des produits à promouvoir pour l'été
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon les fabricants, le marché des glaces bio connaîtrait une évolution de 20 à 30 % par an environ (contre 2 % dans le conventionnel). L'article présente une analyse de la consommation et de la fabrication. La différence entre produit bio et conventionnel réside surtout dans la sélection des matières premières et la mise au point des recettes. Les additifs utilisés sont inscrits sur la liste positive de l'annexe du Règlement CE Bio (présentation de gélifiants et épaississants, autorisation d'arômes naturels ou biologiques, interdiction de colorants sauf certains concentrés). L'article présente, par ailleurs, la gestion du rayon : agencement, exemple d'assortiments type pour l'été ; quelques solutions de systèmes autonomes pour la vente à emporter de glaces.
Le foin : vos fourrages dans tous leurs états
Bruno GIBOUDEAU, AuteurCet article du docteur Bruno Giboudeau, vétérinaire et concepteur de la méthode Obsalim® avec le GIE Zone Verte, fait suite à un article précédent de la Voix Biolactée (n°68) sur la qualité du foin, les techniques de fauche, l'intégration du foin dans la ration. Il présente quelques éléments permettant l'analyse du fourrage par l'éleveur mais aussi par les animaux utilisateurs, ces analyses étant essentiellement sensorielles : vue, odeur, toucher, goût. Celles-ci permettent en effet de compléter la réflexion de base permise par les laboratoires de chimie classique ou l'Analyse de Dynamique de Digestion. Des éléments d'interprétation sont présentés et l'auteur apporte quelques solutions pour renforcer ou limiter l'impact des odeurs ou du goût d'un fourrage sur sa consommation. Enfin, Bruno Giboudeau donne quelques éléments sur les différents modes d'alimentation du troupeau (pâture, râtelier, libre-service ) et leurs impacts sur la consommation des fourrages concernés.
Maraîchage : SolAB, quelles données acquises sur les aspects agronomiques et la fertilité des sols en maraîchage ?
Jean-Michel LHOTE, AuteurLe programme CASDAR SolAB sur la fertilité des sols a impliqué plusieurs filières (céréales, arboriculture...) et intervenants de différentes régions. En maraichage, 4 stations sont concernées. Cet article présente les résultats de l'ACPEL, en Poitou-Charentes (un site sableux, l'autre argilo calcaire). L'étude vise, d'une part, à étudier les conséquences sur la productivité et sur la fertilité des sols de la pratique en planches permanentes (PP) par rapport aux pratiques classiques (labour, rotobêche) et, d'autre part, à perfectionner les méthodes d'observations simplifiées de la fertilité des sols (test d'infiltration beer kan et test bêche ou d'observation de structure). Le suivi des critères de productivité montre une minéralisation azotée plus précoce et plus importante avec PP en situation sableuse. Concernant les comptages d'adventices, l'étude ne met pas en évidence de différences significatives selon les modalités. Les rendements sur PP sont (sauf exception) équivalents voire supérieurs à ceux en situation classique. Les PP permettent une meilleure organisation de l'assolement mais nécessitent des outils particuliers et une bonne connaissance de son sol. Quant à la fertilité des sols, plusieurs analyses ont été réalisées : biologique (Célesta), physique (via des profils culturaux et les méthodes simplifiées) ainsi que chimique (analyses sous différentes approches : classique, Hérody). Les différentes analyses et observations montrent que, sur les 4 ans de la durée de l'étude, la pratique de PP ne modifie pas radicalement les équilibres au niveau des sols. Par ailleurs, deux nouveaux outils d'appréciation de la fertilité de sols ont été testés : le test bêche et l'infiltrométrie de type beer kan. Les essais ont permis d'attester de leur facilité de mise en uvre et de mettre en avant certaines limites (temps passé et conditions de terrain pour le test beer kan, interprétation des résultats dans les deux cas...).
Pratiques et résultats technico-économiques pour les Grandes Cultures biologiques en Côte d'Or et dans l'Yonne
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", lors d'un stage effectué à la Chambre d'agriculture de Côte d'Or. L'objectif du stage était de collecter des données technico-économiques en grandes cultures par le biais d'enquêtes auprès d'agriculteurs bio, en partenariat avec la Chambre d'agriculture de l'Yonne et Dijon Céréales. Ce travail a permis d'analyser les différentes marges semi-directes en fonction des potentiels de sols : profondeur faible, moyenne et supérieure ; hydromorphie ; charge en cailloux ; pH... Trois groupes de neuf exploitations ont ainsi été identifiés. Les exploitations à faibles potentiels ont une marge d'environ 500 / ha avec des charges opérationnelles de 200 / ha. Il s'agit d'exploitations contraintes de fertiliser pour obtenir des rendements corrects. En sol à fort potentiel, les marges semi-directes sont d'environ 800 / ha avec des charges opérationnelles de 250 / ha. Les résultats économiques sont essentiellement liés au potentiel des sols, mais cette tendance est moins marquée en situation d'élevage. Le groupe de tête optimise son assolement en faisant plus de cultures à forte marge, ce qui explique en partie leurs bons résultats. Pour finir, une simulation à dire d'experts représentant 100 hectares pour chacun des groupes d'exploitations a été réalisée.
Les produits bio pas meilleurs que les conventionnels ? Voire...
Claude AUBERT, AuteurUne nouvelle étude sur la qualité des produits bio, en comparaison à celle des produits conventionnels, publiée le 4 septembre 2012, par la revue américaine Annals of Internal Medicine, a été largement reprise par les médias. Claude Aubert, dans cet article, soulève les points qui contredisent l'interprétation qui en a été faite. En effet, les auteurs de l'étude confirment que : d'un point de vue nutritionnel, les produits laitiers et la viande de poulet bio sont plus riches en oméga 3..., les aliments bio, selon la majorité des études, contiennent davantage de polyphénols ; concernant les pesticides, seulement 7 % des aliments bio contiennent des résidus contre 38 % des conventionnels ; en termes de contaminations microbiennes, pas de risque plus élevé en bio ; pour les autres contaminants, les produits bio sont moins contaminés par les mycotoxines (conclusion de 12 études contre 2), les aliments bio contiennent moins de cadmium (pour 21 études contre 1) L'étude des chercheurs américains est sur de nombreux points, conclut Claude Aubert, favorable au bio. Les avantages de l'agriculture biologique pour l'environnement et la santé sont notamment exposés en détail dans le livre "Manger bio c'est mieux, nouvelles preuves scientifiques à l'appui" par C. Aubert, D. Lairon et A. Lefebvre, Editions Terre Vivante, paru début octobre 2012.
Repères Chiffres 2011 : Chiffres 2011 : Constats et analyses... ; Le marché des grossistes et distributeurs bio ; Résultats 2011 des principales enseignes ; Carte de France 2011 des magasins
BIO-LINEAIRES, AuteurLe premier article fait une analyse des résultats des magasins bio sur l'année 2011, en fonction de certaines enseignes. A périmètre constant, il est observé une croissance comprise autour de 4 % des réseaux organisés : bon positionnement de Satoriz, progression de Bio Monde, stabilisation de l'activité de l'Eau Vive... ; les "Nouveaux Indépendants" : plein développement de NaturéO, Bio C Bon, le Grand Panier Bio ; Les indépendants traditionnels : plus de 80 points de vente indépendants ont disparu en 2 ans (différences entre fermetures et ouvertures) Cependant, l'ensemble des indépendants représente 61 % des points de vente en nombre ; Analyse globale du marché et niveau d'activité en 2011 : nombre de magasins qualifiés à fin 2011 (2 327), pourcentage de chiffre d'affaires en alimentaire (enseignes : 76 %, indépendants : 60 %), surface de vente moyenne des magasins à fin 2011 (175,2 m²).... Le second article analyse le marché des grossistes et distributeurs bio qui, tous produits confondus, dépasserait les 500 millions d'euros. Différents grossistes et distributeurs bio sont présentés (Accent bio, Aquitaine biologie, Base bio, Biocash distribution, Biodis ) : évolution de leurs chiffres d'affaires entre 2008 et 2011, % consacré à l'alimentaire, nombre de magasins livrés, répartition du chiffre d'affaires (grossiste, magasin, RHD, GMS, autres). Le dernier article présente, en chiffres, l'évolution des différentes enseignes de la distribution spécialisée (Biocoop, La Vie Claire, Satoriz, Naturalia, Biomonde, Les Nouveaux Robinson, La Vie Saine, Eau Vive).
L'avenir énergétique
Cette brochure, qui présente une étude sur l'avenir énergétique en Belgique, a été éditée par les asbl (Association sans but lucratif) Les Amis de la Terre Belgique, APERe (Association pour la promotion des énergies renouvelables), Grappe (Groupe de réflexion et d'action pour une politique énergétique), Nature et Progrès Belgique, et rédigée par Daniel Comblin, spécialiste des problèmes énergétiques. La sortie du nucléaire ne peut se dissocier de questions plus générales qui sont : comment maîtriser la consommation d'électricité et quels moyens de production pour répondre à la demande ? La sortie progressive du nucléaire est prévue fin 2025, et il faut veiller parallèlement à réduire les émissions de gaz à effet de serre (- 20 % en 2020). L'étude analyse des scénarios de consommation combinés avec des scénarios de production : trois scénarios en termes de maîtrise et de réduction de la consommation d'électricité (scénario "Tendanciel", scénario "Stabilisation", scénario "Réduction") ; deux scénarios en termes d'augmentation progressive des unités de production utilisant les énergies renouvelables ou fonctionnant en cogénération chaleur-électricité (scénario "Extrapolation des Objectifs Nationaux", scénarion "Pro-actif"). La substitution de la production nucléaire est possible pour deux scénarios : scénario "Stabilisation" (stabilisation de la consommation) combiné avec le scénario "Pro-actif-Extrapolation Edora" (basé sur des objectifs revendiqués pour 2020 par les acteurs des filières renouvelables (Edora), avec extrapolation entre 2020 et 2030, combinée à une augmentation plus importante de la cogénération) ; scénario "Réduction" (réduction de la consommation d'électricité) combiné avec le scénario "Pro-actif-Extrapolation Edora".
La Bioélectronique Vincent : Technique et méthode de santé pour augmenter votre vitalité
La bio électronique part du principe que trois facteurs (le pH, facteur d'ionisation, magnétique ; le rH2, facteur d'électronisation, électrique ; le rô, facteur de résistivité) sont suffisants pour caractériser l'état d'une solution et, par suite, tout produit et tout être vivant. Elle peut se mesurer par un appareil de laboratoire appelé "bioélectronimètre". Cet ouvrage présente un ensemble d'informations élémentaires sur la technique de la bioélectronique et sur les résultats des recherches réalisées grâce à elle. Cette technique, mise au point par Louis-Claude Vincent, le Dr Jeanne Rousseau et de nombreux scientifiques français et étrangers, est encore peu connue en France. Selon les auteurs, elle aurait pourtant permis d'éviter que se produisent plusieurs catastrophes sanitaires qui ont endeuillé notre pays depuis trente ans. La bioélectronique serait reconnue aujourd'hui comme particulièrement efficace : - pour déterminer l'état de santé (ou de maladie) des êtres vivants (humains ou animaux) ; - pour apprécier la nature des produits utilisables en vue d'assurer la restauration de la santé ; - pour connaître la qualité biologique des aliments, des boissons, des produits d'hygiène, des techniques agricoles (production, élevage). Ce livre constitue un répertoire des données principales de la bioélectronique présentées sous forme très didactique avec des graphiques et des tableaux. Chaque chapitre aborde un aspect de la vie, examiné selon les études bioélectroniques : eaux, alimentation, boissons, cuisson, plantes médicinales, stress, sommeil, pollutions, vaccinations, médicaments, maladies, prévention...
Engrais verts et fertilité des sols (3ème édition)
Comment fonctionne un sol ? Qu'est-ce qui le rend plus fertile ? Comment favoriser la circulation de l'eau et de l'air permettant une agriculture optimale, qu'elle soit traditionnelle ou biologique ? Comment améliorer ces pratiques pour mieux protéger l'environnement et respecter les équilibres fondamentaux ? Comment maintenir une récolte rentable ? Cet ouvrage ouvre des perspectives pour les exploitants : il explique les fondements scientifiques de l'agronomie et développe de façon très pédagogique le principe des systèmes radiculaires, responsable de l'aération et de l'hydratation des sols et des cultures. Le lecteur découvre pourquoi et comment les plantes contribuent à la fertilité des sols par l'action physique et chimique de leurs racines : elles se comportent comme tout être vivant et cherchent à améliorer le milieu de vie à leur profit... et au profit d'autres cultures qui se trouvent dans le même sol. L'auteur démontre combien une rotation culturale bien pensée permet, en utilisant les "compétences" de la nature, une fertilité importante tout en maîtrisant la flore adventice indésirable. Il offre également un inventaire exhaustif des espèces utilisables en précisant l'intérêt de chacune d'elles pour l'ensemble des types de culture. L'ouvrage se découpe en cinq parties : la première répond aux besoins de connaissances essentielles en agronomie ; la deuxième montre l'importance des systèmes radiculaires ; la troisième expose l'impact des engrais verts sur les sols et les cultures ; la quatrième, plus pratique, aide l'agriculteur à choisir le type de plante qui correspondra le mieux à son activité ; la cinquième s'interroge sur la possibilité d'une agriculture sauvage. Ancien élève de l'ENITA de Bordeaux, Joseph Pousset pratique l'agriculture biologique sur son exploitation agricole. Conseiller indépendant et conférencier recherché, il collabore activement depuis 25 ans à la promotion d'une agriculture biologique ou durable avec les organismes engagés dans ce même sens. Il est membre de l'Association des Écrivains Artistes Paysans (AEAP).
Etat des lieux de la commercialisation des légumes bio en Auvergne
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué auprès d'Auvergne Biologique (Association Interprofessionnelle Régionale de l'Agriculture Biologique). Afin de structurer la filière des légumes biologiques en Auvergne pour favoriser le développement de la production maraîchère bio locale, Auvergne Biologique a chargé Elsa Veyssière, encadrée par Mehdi Aït Abbas (technicien maraîcher d'Auvergne Biologique), de réaliser un état des lieux. L'objectif était de connaître, en Auvergne, les volumes des différents légumes produits en agriculture biologique et leurs modes de commercialisation. Une enquête sur la production maraîchère en Auvergne a été effectuée. Elle montre que 75 % des fermes sont de petites structures de moins de 1,80 ha avec une production adaptée à la vente directe (84 % du stock est commercialisé par ce biais). Cependant, ce marché risque risque d'être saturé et les nouveaux installés devraient se tourner vers des débouchés comme la restauration collective, les magasins spécialisés, ou trouver un moyen d'innover. Les magasins spécialisés et la restauration sont les débouchés les moins utilisés (les producteurs leur reprochent des prix trop bas ). Des gérants et la plateforme Auvergne Bio Distribution (dédiée à l'approvisionnement en produits bio régionaux de la restauration collective) veulent contractualiser mais ils rencontrent eux aussi des difficultés (manque de producteurs, saisonnalité des légumes réduisant le nombre de produits proposés ). Or, pour permettre un développement de la filière, il est nécessaire de mutualiser l'offre, ce qui pourrait être facilitée par la présence d'un groupement de maraîchers. Cette voie assurerait aux producteurs une décharge de la commercialisation, une simplification des modes de production, un débouché assuré
Guide des agrofournitures bio : Guide 2011 : Un guide pratique au service des agriculteurs bio ou en conversion de Rhône-Alpes
L'agriculture biologique amène les agriculteurs à revoir le fonctionnement de leur exploitation dans sa globalité, dans bien des cas à privilégier l'autonomie de la ferme, et dans tous les cas à n'utiliser que des agrofournitures autorisées dans le cahier des charges de l'agriculture biologique. Ce guide a été élaboré par Corabio pour tous les agriculteurs en conversion ou certifiés AB. Ces derniers peuvent y trouver facilement les produits dont ils ont besoin, qu'il s'agisse de matériels, de fertilisants... Les points règlementaires sont rappelés dans chaque chapitre, ainsi que les services aux agriculteurs (appui technique, formations...). Les produits sont présentés sous forme de tableaux et référencés, en premier lieu, par le nom du fabricant ou par la matière active. L'adresse complète des fabricants se trouve en fin de guide. Pour la plupart des produits, des informations sont apportées sur leur composition et/ou leurs caractéristiques techniques. Le guide présente également les distributeurs. Il est organisé par thème et produits afférents : - Fertilisation ; - Lutte phytosanitaire ; - Plants et semences ; - Fournitures pour productions animales ; Matériel ; - Services, conseils, analyses. Le dernier chapitre du guide est consacré aux différentes formations en agriculture biologique.
Les industries agroalimentaires bretonnes face au développement des marchés de produits biologiques
L'Observatoire économique des IAA (Industries agro-alimentaires) de Bretagne, piloté par la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne, a souhaité réaliser une étude portant sur les opportunités et les risques du marché des produits biologiques pour les IAA bretonnes. Le travail, présenté dans ce document, a bénéficié d'un concours financier du Conseil régional de Bretagne et d'un soutien technique de l'interprofession bio bretonne (Inter Bio Bretagne). Le document est organisé comme suit : - Première partie : Préambule méthodologique ; - Deuxième partie : Contexte des marchés des produits biologiques : 1. Un marché européen de produits bio qui présente des spécificités nationales ; 2. La bio en France ou la question de l'équilibre Offre - Demande ; 3. Une offre bio bretonne qui continue à se développer ; - Troisième partie : Positionnement des industriels bretons sur les marchés des produits biologiques en GMS : analyse stratégique : 1. Les caractéristiques du marché en construction ; 2. La typologie des acteurs des IAA enquêtés ; 3. Les stratégies des IAA observées face au marché des produits bio ; 4. La perception du marché bio par la grande distribution ; - Quatrième partie : Perspectives et enjeux des marchés des produits biologiques en GMS.
Menus toxiques : suite de notre enquête sur les substances chimiques dans nos aliments : Pesticides dans les aliments : analyses comparées d'aliments conventionnels et bios
En 2010, Générations Futures avait analysé des repas types conventionnels d'une journée d'un enfant de 10 ans. 128 résidus chimiques avaient été détectés, et parmi eux, 36 molécules différentes de pesticides dont 17 cancérigènes et perturbateurs endocriniens. En 2011, une autre étude a été menée en remplaçant les aliments conventionnels par des aliments bio. Aucun résidu de pesticides n'a été trouvé dans les fruits et légumes bio contre 37 en conventionnel. Un seul résidu de pesticide suspecté d'être cancérigène ou perturbateur endocrinien a été trouvé dans les produits bio contre 17 dans les produits conventionnels.
Un outil de conversion dans l'AOP Cognac
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein de la SARL HuréAgriConsult, située à Saint-Médard-de-Barbezieux (16). Cette entreprise fournit du conseil et pratique une activité de vente de produits au sein de l'AOP Cognac. Sur cette zone qui comprend 78 000 hectares de vignes, moins de 1 % de la surface est converti en production biologique, mais 20 % des clients suivis par l'entreprise ont déjà fait le choix d'une conversion. Le stagiaire, Sébastien Bellet, s'est attaché à la problématique suivante : Comment permettre aux viticulteurs de l'AOP Cognac suivis par l'entreprise de maîtriser et comprendre les différents éléments à prendre en compte dans le cadre d'une conversion ? Il a conçu un livret de conversion spécifique à l'AOP Cognac (éléments essentiels à prendre en compte dans le cadre d'un passage en viticulture biologique, services qui peuvent être proposés par l'entreprise). Dans son mémoire, S. Bellet présente le contexte de l'étude, les entretiens réalisés et l'analyse des difficultés, ainsi que la structure de l'outil de conversion. Celui-ci aborde plusieurs points : - Un besoin : pour l'entreprise, pour le viticulteur ; - Un outil d'information et de diagnostic : la règlementation, l'entretien des vignes (l'environnement géographique, le type de sol, restituer et / ou maintenir la fertilité des sols, l'entretien du sol, la protection phytosanitaire), la démarche de conversion (la déclaration d'activité, les différents organismes de certification), les aides.
L'outil Nir Case : Mesurer la qualité d'un fruit...sans le détruire !
Sébastien LUROL, Auteur ; Vincent MATHIEU-HURTIGER, Auteur ; Jérémie CIRON, Auteur ; ET AL., AuteurLa spectroscopie proche infrarouge ou Spir repose sur l'analyse de la partie proche infrarouge de la lumière appliquée sur un fruit. Sans détruire le fruit, le rayonnement pénètre dans la chair et la fraction du rayonnement réfléchie ou transmise est analysée par spectrométrie et apporte ainsi des informations sur la composition physique et chimique du fruit. L'outil Noir Case, développé en Italie et distribué en France, utilise cette technologie, utilisable sur la plupart des espèces de fruits et légumes, il a été testé au Ctifl sur pomme et sur pêche. Cet outil est de la forme d'une valise, il est donc facilement transportable. Des mesures réalisées avec cet appareil ont été comparées aux mesures classiques et destructives, les résultats montrent une bonne corrélation pour la prédiction du taux de sucre des pêches et des pommes, et une bonne performance pour détecter et quantifier le nombre de fruits avec brunissement interne dans un lot de fruits. En perspectives, l'outil Nir Case offre aussi la possibilité de mesurer d'autres paramètres comme l'acidité ou le taux de matière sèche. Concernant la fermeté, les premiers résultats ne sont pas satisfaisants si une valeur précise est exigée.
Pauvreté, faim et "investissements" agricoles
La sécurité alimentaire à l'échelle mondiale est un sujet de plus en plus récurrent dans les médias. Aujourd'hui, un milliard de personnes souffrent de la faim. L'accaparement massif des terres agricoles serait une des causes de cette famine grandissante et conduit à la violation des droits des populations. Pour relever le défi de la faim et de la pauvreté, les politiques et chercheurs, entre autres, proposent de mettre en place des « investissements agricoles responsables ». Dans cet article, Michel Merlet, directeur dAGTER (Association pour l'Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l'Eau et des Ressources Naturelles), partage la réflexion issue d'un groupe de travail interministériel pour mieux comprendre la vraie nature des phénomènes mis en jeu. Il analyse le développement actuel de l'agriculture et ses impacts sur les sociétés paysannes et l'environnement.
Les produits organiques utilisables en agriculture en Languedoc-Roussillon : Guide technique : Tome 1
Jean-Philippe ROUDAUT, Auteur ; Myriam GASPARD, Auteur ; Gilles BOYER, Auteur ; ET AL., Auteur | LATTES CEDEX (Mas de Saporta A, CS 30 012, 34 875, FRANCE) : CHAMBRE REGIONALE D'AGRICULTURE DU LANGUEDOC-ROUSSILLON | 2011Ce guide a une double entrée : - Une approche technique : le tome I reprend les éléments de connaissances théoriques et contextuels nécessaires pour raisonner l'emploi des produits organiques ; - Une approche "produit" par profil et/ou site de production : le tome II regroupe les fiches de présentation des produits. Dans ce tome I, les éléments du contexte régional sont présentés dans le chapitre 1 (socio-économie), le chapitre 2 (matières organiques du sol) et le chapitre 3 (gisement des principaux produits organiques). Les chapitres 4 et 6 reprennent les réglementations afférentes aux principaux produits organiques rencontrés en Languedoc-Roussillon. Pour pouvoir adapter la dose de produit au besoin de la culture et du sol, il est nécessaire de connaître les indicateurs analytiques utilisés comme précisés dans le chapitre 5 et le matériel le plus adéquat (chapitre 7). Ce tome I est clôturé par la démarche de raisonnement et d'optimisation des apports de produits organiques (chapitre 8). En annexe, on retrouve le glossaire, la liste des figures et tableaux. A noter que plusieurs des produits étudiées ne sont pas utilisables en AB (boues urbaines...).
Qualité de l'eau en élevage bovin : La chloration de l'eau est-elle efficace ?
Anne-Laure SIMON, AuteurCet article présente les premiers résultats d'une étude en cours en Bretagne sur la qualité de l'eau d'abreuvement des élevages bovins lait. Ces résultats portent sur l'efficacité de la chloration de l'eau, méthode d'assainissement la plus pratiquée dans les élevages. L'étude, réalisée auprès de 40 éleveurs, à partir de divers prélèvements réalisés du lieu de captage à l'abreuvoir, montre que cette méthode n'est efficace qu'à court terme. En effet, avec ou sans chloration, il y a présence de certains micro-organismes au niveau de l'abreuvoir. Les contaminations ont lieu à ce niveau, quand l'eau stagne dans l'abreuvoir. Si les éleveurs pratiquant la chloration estiment que cela apporte un plus sanitaire pour leurs troupeaux, l'article pose la question de la mise en place de certaines pratiques d'élevage qui permettraient de se passer de cette méthode d'assainissement.
Quelle recherche-expérimentation adaptée à l'AB ? : Partage d'expériences pour construire des projets : Assises REVAB : Recherche-Expérimentation-Valorisation en AB : Synthèse et rapport complet
Vianney LE PICHON, Auteur ; Lucie GOUTTENOIRE, Auteur ; Dominique DESCLAUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2011En introduction du document, une synthèse globale sur les assises REVAB (Recherche-Expérimentation-Valorisation en AB) présente les Assises REVAB, portées par l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique), les Assises 2006, ce qui a été permis à l'Itab, la pluralité de l'agriculture biologique... En outre, le document, dans sa partie intitulée "Revivre les Assises", revient sur le fil de leur déroulement : - Ouverture ; - Séances plénières : Diversité des approches de la complexité en recherche pour l'agriculture biologique ; Modéliser, partager, réinterroger pour accompagner la reconception de systèmes d'élevage ; Nécessaire complémentarité des acteurs et des approches de sélection ; - Ateliers : Atelier 1 : Comment définir la recherche globale ? ; Atelier 2 : Comment optimiser l'intégration des connaissances empiriques ? ; Atelier 3 : Comment faciliter l'appropriation des connaissances issues de la recherche/expérimentation ? ; - Du côté de l'Europe : Définition de l'AB par l'IFOAM ; La science expérientielle : vers une intégration des connaissances tacites et réfléchies des experts praticiens dans le développement scientifique de l'AB ; Le réseau coopératif "recherche en production légumière biologique" ; Présentation de l'International Farming System Association ; Les réseaux d'agriculteurs dans la gestion du système de connaissances en AB ; - Regards sur les Assises : Aspect cognitif de la démarche globale ; Regard d'un spécialiste, analyse des Assises.
Rapport : Analyse des projets de méthanisation en agriculture : Suivi des projets financés par les appels à projets 2009 et 2010
En févier 2011, le Cabinet du ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire a demandé au CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) d'analyser les projets de méthanisation à la ferme financés dans le cadre du second appel à projets, lancé en 2010, au titre du plan de performance énergétique des exploitations agricoles Le document, qui présente les conclusions de la mission ainsi mandatée, est conçu comme suit : - 1. Objet de la mission ; - 2. Typologie des projets de méthanisation présentée en 2010 : 2.1. caractéristiques générales ; 2.2. projets individuels ; 2.3. projets collectifs présentés en 2010 ; 2.4. quatre projets caractérisant la variété des situations ; 2.5. Rappel du modèle allemand : la méthanisation comme filière d'énergie renouvelable ; - 3. Point sur l'avancement de la réalisation des projets (les DRAAF (Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) ont été interrogées afin de connaître l'état d'avancement des projets financés en 2009 et 2010) ; - 4. Les principaux points critiques et recommandations : 4.1. Les délais de signature du contrat d'achat sont beaucoup trop longs ; 4.2. Sortir les textes concernant l'injection directe du biogaz ; 4.3. Le facteur limitant de la disponibilité des déchets hors exploitation ; 4.4. La question inévitable du recours aux cultures énergétiques ; 4.5. L'indispensable valorisation du digestat ; 4.6. La substitution souhaitable de l'azote d'origine organique à l'azote minéral dans les zones vulnérables ; 4.7. L'équilibre économique reste précaire malgré l'augmentation récente des tarifs.
Le référentiel technico-économique en élevage laitier, un outil d'aide à la conversion
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein du Groupement des Agriculteurs Biologiques et Biodynamistes d'Anjou (GABB Anjou) qui représentait, en 2011, presque la moitié des producteurs agrobiologistes du département du Maine-et-Loire (49). En 2009, la production laitière de Maine-et-Loire était au 7ème rang national et connaissait une croissance de 5 % de son nombre de vaches laitières bio (2 594 vaches laitières bio). La filière laitière étant très organisée dans les Pays de la Loire, les enjeux à venir ont poussé les différents acteurs de la filière biologique à créer des outils d'analyse et de projection. C'est dans ce contexte que le GABB Anjou a fait le choix de mettre en place un référentiel technico-économique à partir des comptabilités des fermes laitières adhérentes. La grille retenue a été celle du réseau agriculture durable, créée en Bretagne. Le mémoire renvoie aux différents résultats obtenus : techniques (éléments de structure des fermes laitières bio, composition du cheptel des fermes, répartition des races, répartition des fermes selon leur quota, éléments de dimension et de production laitière, les différents circuits de commercialisation du lait bio, l'assolement moyen) et économiques (le produit d'activité, les charges opérationnelles, les charges de structure, bilan). Cette étude et son analyse ont permis de dégager des tendances et des références utiles aux futurs agrobiologistes.
Réglementation : Analyses du champ à la table : actrices incontournables du contrôle qualité...
BIO-LINEAIRES, AuteurLes contrôles qualité en bio sont effectués à toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution. Les produits biologiques sont davantage concernés car leur process, de la récolte à la transformation, doit suivre un cahier des charges comportant des analyses obligatoires avec des seuils souvent plus restrictifs que la législation en vigueur. L'article présente ces contrôles : les premiers contrôles portent sur les matières premières avec des analyses des contaminants externes, ou encore, des substances non intentionnellement ajoutées à la denrée alimentaire, mais présentes comme résidus de production (analyse de traces de produits de traitement des cultures, vérification de l'absence d'organismes génétiquement modifiés sur des produits à base de maïs...). Les seconds contrôles portent souvent sur les produits transformés où la recherche des produits néoformés pendant le process s'avère nécessaire (exemple de l'acrylamide provoquée par le chauffage des glucides à haute température). Suivent des analyses de conformité (afin de s'assurer du respect de l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires), ainsi que des analyses de microbiologie (qui sont régulières) sur les aliments transformés.
Repères : Marché bio : analyse et perspectives...
BIO-LINEAIRES, AuteurS'appuyant notamment sur des données en provenance du FiBL, de l'Organic Research Centre, de Böwl et de l'Agence Bio, l'article dresse un état du marché bio en Europe. Le chiffre d'affaires du marché bio européen en 2009 représentait 18,4 milliards d'euros. A la lecture des premiers chiffres de 2010, il devrait encore connaître une augmentation mais de moindre importance (celle-ci semblant différente selon les pays en fonction de l'impact de la crise économique). En Allemagne, le marché bio reste le plus représentatif (il génère deux fois plus de chiffre d'affaires que la France) et s'avère être un bon indicateur. Concernant la consommation totale de produits bio (hors RHD) dans quelques pays européens, l'Allemagne a eu un chiffre d'affaires de 5 900 K en 2010 (5 800 en 2009) ; la France a eu un chiffre d'affaires de 3 385 K en 2010 (3 041 K en 2009)... Concernant la consommation en 2009, le Danemark l'emporte avec un total de dépenses par personne et par an de près de 140 , suivi de la Suisse et de l'Autriche. Les Français dépensent un peu moins de 50 par an pour les produits bio. Cependant, avec une hausse de + 10,8 % en 2010, le marché alimentaire bio français est l'un des plus dynamiques d'Europe.
Résultats et performances des élevages agrobiologiques du Massif Central : l'autonomie alimentaire, un enjeu prédominant
Ce mémoire de fin d'études du cycle ingénieur de VetAgro Sup est issu d'un stage réalisé à l'INRA de Clermont-Theix. Ce stage s'inscrivait dans le projet "Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevages agrobiologiques du Massif Central", coordonné par le Pôle AB Massif Central. Le Massif Central est une grande région d'élevage, et quatre grands types d'élevages herbivores s'y côtoient : les bovins viande, les bovins lait, les ovins viande et les ovins lait. Pour les éleveurs engagés en agriculture biologique et pour ceux qui souhaitent s'y convertir, le manque de références à l'échelle du Massif Central peut représenter un réel handicap. Le projet « Systèmes », conduit par plusieurs partenaires de la zone (Institut de l'Elevage, INRA ), a pour but de mettre à jour et d'enrichir les références existantes. L'ensemble des données technico-économiques de 66 élevages, appartenant aux quatre grandes filières, sont analysées sur quatre campagnes agricoles (2008 à 2011). Les premiers résultats obtenus ont permis de mettre en évidence l'autonomie alimentaire des élevages comme un élément fondamental de leur fonctionnement. Au sein des quatre filières étudiées, les éleveurs cherchent d'abord à optimiser leur autosuffisance en concentrés et en fourrages, pour une production abondante et de qualité. Ainsi, ils doivent trouver un équilibre de leur système afin que la structure de l'exploitation permette une production végétale suffisante pour le troupeau. Toutefois, les pratiques qu'ils peuvent mettre en uvre sont fortement conditionnées par le contexte pédoclimatique de leur zone géographique et le contexte conjoncturel de chaque filière. Aussi, leur marge de manuvre la plus importante est celle de la gestion et du contrôle de l'alimentation, qui doit tendre vers l'économie.
Les revenus agricoles de l'agriculture biologique en Pays de la Loire 2010
Pour la deuxième fois, l'analyse des revenus agricoles de l'AB a été établie à l'échelle de la région Pays de la Loire. Ce travail est réalisé par la Chambre d'Agriculture du Maine-et-Loire, en collaboration avec douze centres de gestion des Pays de la Loire. L'objectif est de déterminer des références économiques par grand système de production pour proposer aux agriculteurs bio de la région d'analyser leurs résultats par rapport à ceux d'exploitations comparables. 345 exploitations bio, avec un échantillonnage par production, ont été enquêtées sur le travail dans l'exploitation, la SAU, les ateliers animaux, l'analyse financière et les résultats économiques, afin de fournir des références technico-économiques pour les exploitations de la région, par systèmes de production. Cette étude propose d'abord une analyse globale des résultats des exploitations participantes, puis une description par groupe de production : lait, viande bovine, volailles pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage et viticulture. Elle confirme que l'agriculture bio n'est pas une niche ou une mode, mais qu'elle tient toute sa place dans le contexte agricole des Pays de la Loire et répond aux critères du développement durable.
Transformation fromagère : Le lait, du champ à la cuve
Christophe LEFÈVRE, AuteurLe lait produit par les ruminants est destiné aux petits de l'espèce. Consommé par l'homme, il provoque parfois des intolérances alimentaires. Le fromage ne provoque pas ce genre de problème, car il est fermenté grâce, en partie, à l'action de la présure initialement issue de la caillette des ruminants. La mise en place d'un écosystème microbien permet la stabilisation du lait. Hubert Hiron, vétérinaire du GIE Zone Verte, revient sur les 4 critères représentatifs de la qualité du lait : les propriétés physico-chimiques (lactose, matières grasses), les bactéries pathogènes, le taux de cellules et la qualité vibratoire. Par ailleurs, il décrit la lactofermentation dirigée et le micro-caillage, deux tests permettant d'estimer la qualité fromagère du lait, ainsi que les problèmes de lipolyse.
Vignes en bio-dynamie : le jus de raisins est-il différent ?
Jürgen FRITZ, Auteur ; Miriam ATHMANN, Auteur ; Aurélie TRUFFAT, TraducteurL'institut de formation et de recherche de Geisenheim (Allemagne) a initié une étude comparative de jus de raisins entre les systèmes de culture biodynamique, biologique et intégrée. Trois méthodes d'analyse des forces formatrices ont été menées en 2006 : la cristallisation sensible de Pfeiffer, la méthode morphogénétique de Wala et la chromatographie circulaire de Pfeiffer. Ces méthodes d'étude ont permis de regrouper les échantillons par deux selon le mode de culture, sans aucune erreur. Elles ont aussi permis de caractériser « l'effet substance » et la structure végétative du jus de raisins en fonction du mode de culture. « L'effet substance » reflète l'intensité de la création de formes en fonction de la quantité de substance organique utilisée. La structure végétative est un signe d'exubérance du développement du végétal. La culture intégrée montre l'effet substance le plus faible, et des structures très chaotiques et végétatives. La culture biologique montre un effet substance faible, et des structures végétatives. La culture biodynamique sans silice de corne montre l'effet substance le plus élevé, mais des structures très végétatives. Enfin, la culture biodynamique, avec 3 ou 4 passages de silice de corne, montre un effet substance moyen à élevé, et pas de structures végétatives. Trois applications de silice de corne au stade préfloral, au début du stade de maturité, et à complète maturité donnent de très bons résultats sur la qualité du jus de raisins. Il est conseillé de ne pas en appliquer au moment du débourrement.
Authentification des produits biologiques : challenge ou utopie ? (Dossier - Qualité des produits bio)
Le développement d'une stratégie d'authentification des produits biologiques par rapport aux conventionnels est souhaitable pour appuyer les systèmes de certification et d'inspection. Différentes méthodes ont été présentées lors d'un séminaire international qui s'est tenu à Bruxelles les 30 novembre et 1er décembre 2009 : analyse des résidus de pesticides et de produits vétérinaires, analyse de l'isotope azote stable pour différencier les cultures produites avec des engrais azotés synthétiques de celles produites avec des engrais organiques, la cristallisation sensible, la métabonomique (étude des métabolites qui mesure l'empreinte des perturbations biochimiques causées par des maladies, des médicaments ou des produits chimiques), la microscopie à fluorescence, etc.
Les cahiers de LSA : Le bio
Olivier COSTIL, Auteur ; Jean-Baptiste DUVAL, Auteur ; Angélique ERCEVILLE (D'), Auteur ; ET AL., AuteurAprès une introduction relative aux défis de la démocratisation du bio et à un secteur habitué à la croissance, "Les cahiers de LSA" consacré à la bio se composent comme suit : - 1. Déjouer les pièges de l'approvisionnement ; - 2. Développer l'offre alimentaire tout en restant crédible ; - 3. Alimenter la croissance du non-alimentaire ; - 4. Mieux identifier les labels bio ; - 5. Trouver le juste prix ; - 6. Recruter de nouveaux clients ; - 7. Confirmer l'arrivée des marques nationales face aux MDD ; - 8. Trouver le bon merchandising en grandes surfaces alimentaires.
La clé de la stratégie: la prévention! : Santé du pis et production laitière biologique
Jean DUROCHER, Auteur ; François LABELLE, Auteur ; Guillaume BERGERON, AuteurLes auteurs présentent une analyse comparative de performances de troupeaux laitiers biologiques et conventionnels du Québec. Les entreprises sont comparables quant à la taille moyenne des troupeaux, à l'intervalle de vêlage, au taux de réforme et à l'âge moyen des troupeaux. Une attention particulière est portée sur le comptage des cellules somatiques (CCS) moyen de chaque groupe. Les troupeaux certifiés biologiques présentent un CCS moyen de 276 000 comparativement à 264 000 pour la moyenne des troupeaux québécois. Les troupeaux certifiés biologiques qui ont le niveau de production le plus élevé (8030 kg/vache/an) ont un CCS de niveau comparable à celui des entreprises conventionnelles de la même échelle de production. L'adoption de bonnes pratiques de gestion du troupeau et la prévention sont deux facteurs clés pour une bonne santé du pis et une meilleure gestion du CCS.
Conversion à l'agriculture biologique : Quels scénarios en exploitation bovine laitière ?
Michel WEBER, AuteurL'article explique les différentes modalités de conversion de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique. L'agriculteur peut choisir soit une conversion simultanée des surfaces et du troupeau, soit une conversion non simultanée, ou bien encore une variante de la conversion simultanée. L'article présente chacune des modalités, bien que la conversion non simultanée apparaisse très souvent comme la solution la plus intéressante. Au moment de la conversion, de nombreux éléments sont à prendre en compte comme la rotation, le niveau de rendement accessible en AB, la maîtrise du concentré et le niveau de production par vache. Une analyse de conversion montre que, sur un plan strictement économique, le passage en bio semble en général intéressant.
Coopérations, territoires et entreprises agroalimentaires
Colette FOURCADE, Auteur ; José MUCHNIK, Auteur ; Roland TREILLON, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2010Coopérations, territoires et entreprises agroalimentaires : à la rencontre de ces trois domaines émergent les Cota, coopérations territorialisées en agroalimentaire, dont l'analyse s'inscrit dans le champ de recherche sur les systèmes agroalimentaires localisés (Syal). Constituées d'ensembles de PME, elles mènent des stratégies collectives innovantes pour améliorer leur positionnement concurrentiel en utilisant le territoire comme variable déterminante. L'étude d'une quinzaine de cas concrets permet de proposer deux voies d'analyse. La première traite de la construction de ces nouvelles formes de coopération en faisant apparaître des trajectoires organisationnelles. La seconde offre une réflexion sur la place de la variable territoire dans la dynamique Cota à travers des stratégies de territorialisation originales. Outil d'analyse de nouvelles formes de coopération en agroalimentaire, les Cota présentent également un intérêt politique : dégageant des éléments de préconisation pour de "bonnes pratiques" d'accompagnement, elles constituent aussi un laboratoire d'expérimentation de l'action publique. Cet ouvrage intéressera les enseignants chercheurs, les dirigeants de PME, les responsables d'organisations de coopération, les animateurs territoriaux et les responsables des politiques de développement territorial.
Diagnostic environnemental : Dialecte a le vent en poupe
Marie MASSENET, AuteurLe diagnostic Dialecte est un outil informatique permettant d'évaluer l'impact sur l'environnement d'une exploitation agricole. Inventé par Solagro en 1995, il compte aujourd'hui plus de 2000 diagnostics en Europe. Certains diagnostics sont répertoriés dans la base de données de Solagro dont plus de 500 en bio. Les utilisateurs de Dialecte le trouvent pratique et rapide. Le système de culture, le bilan NPK, les flux d'azote et le bilan de l'énergie produite et consommée font partie des données à fournir. Le bilan de l'exploitation vis-à-vis de l'environnement est réalisé sous forme de thèmes : eau, sol, biodiversité Il est alors facile de voir les points forts et les points faibles d'une exploitation. Une note finale environnementale est attribuée. Son deuxième atout est la base de données qui permet des comparaisons entre systèmes de culture. Ce dispositif est un outil supplémentaire pour communiquer sur les avantages de la bio et permet d'améliorer le volet énergétique des fermes.
Dossier - Qualité des produits bio
Aude COULOMBEL, Auteur ; Bruno TAUPIER-LETAGE, AuteurCe dossier consacré à la qualité aborde : le projet européen de recherche QLIF et les résultats des 5 années de recherche ; les résultats 2009 du consortium de centres de recherche FQH sur la qualité de l'alimentation et la santé ; Les travaux sur le lien entre alimentation biologique et santé ; le compte-rendu d'un séminaire sur l'authentification des produits biologiques ; les critiques et les réactions françaises suite à la publication d'une étude anglaise niant l'intérêt nutritionnel des produits biologiques ; une synthèse de l'état des lieux des connaissances sur les méthodes globales d'analyse de la qualité.
Dossier : La ration, ce sont les vaches qui en parlent le mieux !
Emeline BIGNON, Auteur ; Véronique RYCHEMBUSCH, AuteurLe contrôle des pratiques alimentaires et l'observation des animaux permettent de vérifier si la ration est adaptée aux besoins. Ce dossier présente 4 méthodes permettant de décrypter les signes envoyés par les animaux. Le diagnostic Diag Alim, élaboré par l'Institut de l'Elevage, décortique les pratiques de l'éleveur en réunissant un faisceau d'indices : l'observation des vaches, l'étude du bâtiment, de la table d'alimentation et des aliments et la vérification de la ration ; il propose ensuite des solutions. La méthode Obsalim, développée par les vétérinaires du GIE Zone Verte, propose de piloter l'alimentation du troupeau à partir des signes émis par les animaux sur leurs peau, muqueuses et déjections. Sur le même principe, le guide « Signes de vache » apprend à observer les vaches et à interpréter les signes émis, et peut être approfondi grâce à des formations. Visiolait, mis au point par la société Valorex, permet d'interpréter les analyses de lait afin de déterminer la bonne valorisation de la ration des vaches.
Dossier : Viticulture biologique : Une avancée sans modération
ALTERNATIVES BIO, AuteurLe vignoble bio français poursuit sa progression avec plus de 50 % de surfaces en 2 ans (entre 2007 et fin 2008) ; Rhône-Alpes n'échappant pas à la tendance, avec une progression de 25 % des surfaces, de 2007 à 2008. Ces progressions laissent entrevoir des mises en marché conséquentes de vins bio pour les années à venir. C'est la raison pour laquelle l'Agence Bio a sollicité le cabinet Gressard pour une étude prospective dont les premiers éléments sont donnés dans ce dossier : - Panorama de la production ; - Rhône-Alpes : terre de vignobles et région bio ; - Evolution des surfaces en viticulture biologique en Rhône-Alpes ; - Filière à la loupe ; - Les vins bio sortent de la niche ; - A négocier (modalités de commercialisation du vin issu de l'agriculture biologique) ; - Parts de marché des vins en France par circuit de distribution ; - Réglementation "vin bio" : le consensus approche ; - Exportation et réglementation ; - Vins et résidus de pesticides ; - Témoignage : se convertir à la bio pour mieux transmettre l'exploitation. Le dossier renvoie également à des ouvrages tels que le Guide des vins bio 2010-2011 (Editions Sang de la Terre, 2009), le Guide des vignerons bio de Rhône-Alpes (Corabio, 2009), à la 17ème édition du salon Millésime bio.
Grille d'analyse des territoires : "Comment qualifier des territoires à enjeu "eau" en fonction de leurs opportunités de développement de l'agriculture biologique"
FNAB, Auteur ; GRAB, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2010L'outil proposé, "Grille d'analyse des territoires", est le résultat d'un travail collectif entre : la FNAB, des GRAB, l'Agence Bio, l'APCA, les six Agences de l'eau françaises, les ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture (le MEEDDM et le MAAP), SOLAGRO, Terre de Liens. Le groupe de travail, qui fait partie d'un comité de pilotage animé par la FNAB, travaille, depuis 2008, sur la mutualisation et l'élaboration de méthodes et d'outils pour proposer différentes pistes contribuant au développement volontaire de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captage, dans un but de protection et/ou de récupération de la qualité de l'eau potable. Le document présente, en première partie, le guide d'utilisation de l'outil : présentation générale, modalités d'utilisation, précautions et conseils d'utilisation, exemples concrets d'utilisation de la grille : ABP (Agriculture biologique Picardie), GAB IDF (Groupement des agriculteurs biologiques d'Ile-de-France). Cette partie est suivie de deux exemples d'application de la grille : - Cas n° 1 : Comparaison des territoires de la thierache et du sud de l'Aisne (02) ; - Cas n° 2 : Saint Martin la Garenne (78). La deuxième partie du document propose une grille d'analyse des territoires à compléter (potentiel de développement de l'AB, potentiel local de consommation de produits AB, état et possibilités de structuration des filières et organisation de la commercialisation des produits biologiques, contexte politique et local, pression réglementaire sur le territoire). La troisième partie du document concerne la notice d'utilisation de la grille (renseignement des indicateurs, liste des critères, annexe indiquant les critères spécifiques à chaque système de production).
Guide des bonnes pratiques concernant les OGM : à destination du producteur
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les produits obtenus à partir d'OGM ou par des OGM sont incompatibles avec le concept de production biologique et avec la perception qu'ont les consommateurs des produits biologiques. Ils ne doivent donc être utilisés ni dans l'agriculture biologique ni dans la transformation des produits biologiques. L'agriculteur biologique doit viser l'absence d'OGM dans ses produits. Le guide réalisé par la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) a pour objectif d'accompagner l'agriculteur bio dans cette démarche, mais aussi de lui donner des pistes en cas de contamination. Il est conçu comme suit : - I. Utiliser des intrants non OGM ou non issus d'OGM ; - II. Eviter les contaminations OGM ; - III. Que faire en cas de contamination ? ; - Annexes (annexe 1 : analyses OGM sur l'exploitation : comment faire ? ; annexe 2 : tableau récapitulatif "Eviter les contaminations OGM" ; annexe 3 : tableau récapitulatif "Que faire en cas de contamination ?") ; - Contacts en région.
Hausse des tonnages de viande bio
REUSSIR BOVINS VIANDE, AuteurUn total de 29 106 gros bovins "bio" ont été abattus en 2009. Un peu plus de la moitié d'entre eux étaient de races allaitantes. Ils ont fourni des carcasses d'un poids moyen de 348 kilos (0,84 % des abattages contrôlés français). Ces chiffres n'incluent pas les animaux dont la viande est commercialisée en vente directe. Lors d'un colloque au Sommet de l'Elevage 2010, Jean-François Deglorie, animateur de la commission "bio" d'Interbev (qui évoque une forte progression avec + de 26 % pour les gros bovins, entre 2008 et 2009), Eric Marchand, responsable à Montluçon (Allier), du pôle Centre-Est Unebio, et Jacques Secques, éleveur dans l'Est de la Creuse, se sont exprimés sur la progression attendue (qui devrait reposer sur les laitières de réforme et le nombre important de conversion d'éleveurs laitiers). Pour autant, les internenants à ce colloque ont incité les éleveurs allaitants intéressés par le mode de production bio à ne pas renoncer...
Impact de la qualité de l'eau sur la santé animale en élevage bovin lait biologique
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein d'Agrobio 35. Les adhérents d'Agrobio 35 souhaitaient travailler sur la qualité de l'eau d'abreuvement des bovins lait en agriculture biologique. 40 éleveurs bio de bovins lait, situés en Bretagne (35 en Ille-et-Vilaine), ont été enquêtés sur la qualité de l'eau et l'impact de cette qualité sur la santé animale. Charlotte Le Cornué a réalisé la moitié des questions et s'est occupée de l'aspect relatif à la santé animale. Après une synthèse bibliographique, divers critères ont été abordés dont le dépassement dans certaines fermes des normes de potabilité humaine de l'eau ; l'abreuvoir ; la santé animale (mammites et diarrhées des veaux citées majoritairement). Les tableaux croisés dynamiques ont été utilisés pour tenter de faire ressortir d'une part des maladies en lien avec différents paramètres (analyses hors norme : pH, Nitrates, Fer, Bactério ; pH ; NO3...) et d'autre part la diarrhée de veaux en fonction du type de désinfection. La plupart des tableaux ne présentent aucun lien significatif entre la santé animale et la qualité de l'eau : légère relation entre la présence d'une maladie et le non respect du pH ; dans les exploitations présentant 1 maladie, 61 % des éleveurs utilisent la chloration et 47 % ne traitent pas l'eau... Avec le test statistique Khi, les variables diarrhées de veaux et types de désinfection sont dépendantes (mais la taille de l'échantillon et le manque de données sur les diarrhées remettent en question cette relation).
Invasions biologiques : Le jeu d'une mauvaise nature ?
Jacques TASSIN, AuteurDans le discours normatif dominant, les invasions biologiques sont perçues intrinsèquement mauvaises (transgression d'une frontière). En France, par exemple, les espèces exotiques sont, depuis plus d'une décennie, considérées avec une désapprobation entendue de la part de bon nombre d'associations naturalistes... Or, sans invasions biologiques, les îles volcaniques seraient restées des déserts. Le brassage spatial des espèces est dans l'ordre des choses, et se révèle, avec la diversité fonctionnelle du vivant, l'un des meilleurs garants pour faire face aux perturbations... Ainsi, les invasions biologiques agissent au service du processus de "réparation" intervenant lorsque les milieux ont subi un bouleversement d'origine anthropique ou naturelle. L'article aborde des notions telles que la capacité de charge d'un milieu en espèces ; la possibilité de s'affranchir de positions de principe (évaluation des conséquences des introductions d'espèces) ; la réorganisation du tissu vivant due à la majorité des invasions biologiques ; les nuisances environnementales dues à des espèces prédatrices ; les invasions biologiques révélatrices de changements plus profonds...
Méthode Obsalim : De plus en plus d'éleveurs initiés en formation
P. PERGUET, AuteurInitiée par le Dr Giboudeau, l'approche Obsalim permet, à partir d'observations spécifiques du troupeau et des animaux qui le composent, de dresser un diagnostic du statut nutritionnel d'un élevage. Elle est basée sur l'observation de nombreux signes sur différentes zones du corps (il, échine, robe, urine, mamelle ). L'analyse de ces différents signes, qui peut être réalisée à l'aide du jeu de cartes spécialisé "Obsalim", permet de diagnostiquer des déséquilibres de la ration (excès ou carences en apports énergétiques, azotés ou en fibres). Le diagnostic peut aussi être réalisé grâce à un logiciel (référencement de critères). Par la suite, un "réglage" de la ration est mis en place.
Mortalité alarmante des abeilles en Ariège : Les apiculteurs dénoncent la désinsectisation FCO
L'ATOUT TREFLE, AuteurLes apiculteurs d'Ariège, département très touché par la fièvre catarrhale ovine (FCO) en 2008, dénoncent « une intoxication des abeilles par les traitements insecticides rendus obligatoires dans les élevages infectés par la FCO ». Parmi eux, certains ont enregistré des pertes de 70 % de leur cheptel, ils demandent donc à l'Etat de financer des analyses pour mieux comprendre le phénomène.
Les options récentes offertes par l'analyse nologique automatisée
Sébastien FABRE, Auteur ; Anik RIEDO, AuteurL'analyse nologique est une aide indispensable au bon suivi des vinifications. Cet article présente les différentes méthodes faciles à mettre en uvre avec des résultats fiables et rapides à obtenir. Il s'agit de l'analyse dans le proche infrarouge avec transformée de Fourier, de l'analyse par HPLC et de l'analyse séquentielle. Les critères à prendre en compte dans le choix d'un équipement automatique sont : le temps de préparation des échantillons, l'erreur admissible et le coût.
L'outil NIR CASE - SACMI : Mesures non destructives de la qualité des fruits et légumes
Sébastien LUROL, Auteur ; Vincent MATHIEU, Auteur ; Jérémy CIRON, Auteur ; ET AL., AuteurLe Ctifl a étudié la spectroscopie proche infrarouge qui permet d'analyser de façon non destructive la composition chimique et certaines caractéristiques physiques d'un produit. Au cours des campagnes de récolte 2008 et 2009, l'outil NIR Case de la société Sacmi a été utilisé sur les pommes et pêches. L'appareil a donné de bons résultats pour la mesure non destructive du taux de sucres sur les deux espèces et pour la détection du brunissement interne des pommes. La non destruction des fruits permet une mesure rapide et une meilleure organisation des mesures d'agréages sur des échantillons de fruits plus représentatifs. Cet outil permet de mesurer d'autres paramètres comme l'acidité ou le taux de matière sèche. La phase d'étalonnage est primordiale et doit être réalisée de façon minutieuse. Un modèle statistique doit être calculé pour chaque espèce et chaque paramètre. Plusieurs graphiques montrent l'écart minime entre les résultats obtenus par la NIR Case et ceux obtenus par la méthode destructive de référence.
Prospective Agriculture Energie 2030 : scénarios et pistes d'action
Fabienne PORTET, Auteur ; Julien VERT, AuteurLa prospective Agriculture Énergie 2030 est basée sur les travaux du groupe éponyme piloté par le Centre d'études et de prospective (CEP) du MAAPRAT (ministère de l'Agriculture). Elle vise à animer les réflexions sur l'évolution de l'agriculture en France face au nouveau contexte énergétique et à éclairer la prise de décision en la matière. La note d'analyse n°17 du CEP précisait la méthodologie mise en oeuvre et les grandes caractéristiques du système étudié (http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Analyse_17_Agriculture_Energie.pdf). La présente note expose les principaux résultats auxquels le groupe de travail est arrivé. Quatre scénarios fournissent des images contrastées de l'évolution de l'agriculture française dans différents contextes énergétiques, mais aussi sociaux, politiques et économiques à l'horizon 2030 : - Scénario 1 : Territorialisation et sobriété face à la crise ; - Scénario 2 : Agriculture duale et réalisme énergétique ; - Scénario 3 : Agriculture-santé sans contrainte énergétique forte ; - Scénario 4 : Agriculture écologique et maîtrise de l'énergie.
La qualité de l'eau d'abreuvement en élevage bovin lait bio en Bretagne
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein d'Agrobio 35. Suite aux interrogations de certains éleveurs bio concernant la qualité de l'eau d'abreuvement et l'impact de cette qualité sur la santé animale dans les élevages de vaches laitières, Agrobio 35 a mené, au sein de la CIRAB (Commission interprofessionnelle de recherche en agriculture biologique), un programme de recherche. Pour répondre à la problématique globale, un questionnaire a été réalisé, dans une quarantaine de fermes (majorité d'éleveurs d'Ille et Vilaine). Deux étudiantes ont réalisé ces enquêtes et Delphine Drean a approfondi l'aspect lié à la qualité de l'eau. Le mémoire propose des éléments sur l'eau en élevage (les rôles de l'eau chez les animaux, l'approvisionnement de l'eau d'abreuvement, les normes de qualité et les traitements couramment utilisés pour améliorer la qualité de l'eau), et présente le projet (méthodologie, exploitation des données du questionnaire, présentation des résultats, synthèse du projet). Des tableaux croisés dynamiques ont permis d'essayer d'établir des liens entre les différents paramètres relatifs aux élevages interrogés (nombre de maladies en lien avec le nombre de paramètres « Hors Norme » ; avec le paramètre pH ; NO3 ). Bien que les résultats soient hétérogènes, il apparaît que : la chloration et l'absence de traitement créent plus de maladies ; les diarrhées de veau sont observées pour une eau chlorée et sans traitement ; la concentration en nitrates est plus importante dans les puits. 50 % des agriculteurs pensent que leurs abreuvoirs permettent de distribuer une eau de bonne qualité et pourtant certains paramètres sont hors norme Afin de compléter l'état des lieux, une deuxième étude est prévue à compter de juillet 2010.
Un rapport ITAB sur les méthodes globales d'analyses de la qualité (Dossier - Qualité des produits)
Une synthèse sur les connaissances relatives aux méthodes globales d'analyses a été réalisée dans le cadre de la commission Qualité de l'Itab, basée sur de la recherche bibliographique et sur des entretiens. Tandis que les méthodes d'analyse classiques s'intéressent aux composés biochimiques des aliments, les méthodes globales d'analyse prennent en compte la façon dont l'aliment est organisé (structure, texture ) et sont donc complémentaires des premières. Deux catégories de méthodes existent : les morphogénétiques (cristallisation sensible, morphochromatographies, gouttes de Schwann) et les « technoscientifiques » (Kilian, bio photonique, bioscope, bioélectronique de Vincent). Le rapport final recense aussi des recherches sur les relations existant entre la qualité de l'alimentation biologique et la santé.
Réglementation... Point sur le dispositif national de vigilance sur les compléments alimentaires
BIO-LINEAIRES, AuteurEn application de la loi du 21 juillet 2009 portant sur la réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, l'AFSSA (l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a annoncé, le 29 novembre 2009, dans le cadre d'une campagne de presse nationale, la mise en place d'un dispositif national de vigilance sur les compléments alimentaires. Suite aux différentes réactions parvenues à Bio-Linéaires, il a été demandé au syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments alimentaires (SYNADIET) de faire un point sur cette disposition... : - Dispositif national de vigilance sur les compléments alimentaires : à qui s'adresse-t-il ? ; - Point de vue du SYNADIET.
Repères : Mois après mois dans les magasins spécialisés
BIO-LINEAIRES, AuteurConcernant l'évolution, mois après mois, des magasins spécialisés, le baromètre de Bio-Linéaires signale une baisse du chiffre d'affaires de 18,9 % cumulé sur les douze derniers mois (septembre 2009 à septembre 2010). L'analyse de l'activité des magasins spécialisés repose sur un échantillon de magasins qui est le même depuis janvier 2007 (activité des magasins spécialisés sur la base d'un chiffre d'affaires de valeur 100 en janvier 2007). Comme la population des magasins a évolué depuis 2007, cet échantillon doit être retravaillé. A côté d'une baisse d'activité dans ces magasins, deux points positifs sont à souligner : malgré des fermetures, 91 ouvertures sont répertoriées depuis le début de l'année 2010 et fin 2010 une croissance de la surface de vente totale des magasins bio est envisagée ; les récentes ouvertures (18 à 12 mois) ont des performances intéressantes, permettant de dynamiser le marché... Bio-Linéaires fait une analyse de la situation : similitude de la situation avec d'autres pays en 2009 ; raisons pour lesquelles les magasins bio sont fragilisés (macro-économiques, développement de la vente directe...) ; évolution par famille de produits. Des indications sont données sur un des leviers qui peut être actionné (fédérer les magasins bio...), et sur les projets de Bio-Linéaires dont les actions sont faites pour les magasins bio spécialisés (mise en place d'une analyse sur "les clés de la réussite" des magasins bio, réalisation d'études...).
Les résidus - Une question sensible
Karin NOWACK, Auteur ; Hans RAMSEIER, AuteurConcernant les résidus dans les produits bio, avec l'amélioration sensible des méthodes d'analyse (qui permettent de déceler des traces minimes de pesticides), le seuil de détection est aujourd'hui souvent de l'ordre du microgramme par kilogramme (µg/kg). Dans les produits Bourgeon, sont indésirables : les produits phytosanitaires chimiques de synthèse, les matières actives autorisées mais utilisées dans des cultures où elles ne sont pas homologuées... L'article revient sur les causes des résidus dont l'origine se trouve souvent dans l'agriculture conventionnelle ou dans la transformation. Cependant, diverses études montrent que 95 % des produits bio sont exempts de pesticides chimiques de synthèse ou ne contiennent que d'infimes traces de résidus (moins de 0,001 mg/kg). En cas de présence de résidus, Bio Suisse, d'autres fédérations et les organismes de certification ont développé une grille décisionnelle qui permet aussi au producteur de savoir quelles démarches doivent être faites. Illustration du processus décisionnel avec trois exemples.
Une révolution attendue : Éléments pour l'action
Gabriel Guet, d'origine rurale et qui a suivi des études supérieures en agronomie, a exercé dans la coopération en qualité d'ingénieur de formation. Par la suite, il s'est intéressé à l'agriculture biologique. Il a également exercé pendant une vingtaine d'années comme consultant international dans de nombreux pays. Cette diversité d'expériences lui a donné un regard particulier sur la crise actuelle. Pour Gabriel Guet, l'injustice sociale croissante, l'augmentation vertigineuse de l'extrême richesse et de l'extrême pauvreté... constituent un mélange détonant, rappelant, en plus fort, la situation en 1789. Pour réagir de façon constructive, l'auteur propose de démystifier le discours officiel sur la consommation, la croissance... et, partant de là, invite à tenter d'imaginer et de construire un autre type de société où le facteur humain et la logique de civilisation deviendraient les nouvelles priorités. L'ouvrage se compose comme suit : - I. Constat d'une société prérévolutionnaire (parallèle entre les causes de la Révolution française et l'époque actuelle et évocation notamment de perspectives allant dans le sens d'un changement conciliant l'économie, l'écologie et la société civile) ; - II. Analyse prospective (application des principes posés à la réflexion dans le contexte actuel, comment revenir aux fondamentaux de la démocratie, les pièges à éviter...) ; - III. Guide individuel : écologie mentale (rappel de quelques principes de bon sens, prise de conscience, changement des comportements....) ; - IV. Guide collectif (stratégie pour un vrai changement, comment trouver des alliés...).
La rotation des cultures dans les systèmes céréaliers biologiques : peut-on combiner performances économiques, agronomiques et environnementales ? : Première approche d'analyse multicritères
Ce mémoire a été rédigé par Jean-Baptiste Bonte, en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Spécialisation Agriculture, Filières et Territoires auprès de l'Institut Supérieur d'Agriculture, à Lille. Des enquêtes réalisées auprès de céréaliers biologiques montrent que la logique de construction des rotations présente des bases communes : économie, gestion des adventices et maintien de la fertilité, et nécessite une adaptation du raisonnement de chacun au contexte local (pédoclimatique et économique à l'échelle de la région). Cette étude a cherché à apporter des éléments de réponse au manque de références concernant la rotation dans les systèmes céréaliers biologiques. Une analyse, qui a été effectuée sur des cas-types régionaux, aborde de nombreux indicateurs à l'échelle de la rotation : coûts de production, marges, temps de travail, charges de mécanisation, gestion des adventices et de la fertilité, consommation d'énergie primaire, émissions de gaz à effet de serre, etc. L'analyse des marges nettes avec aides, situées entre 220 et 730 /ha, ne permet pas d'arriver à des conclusions claires quant à la rentabilité des rotations longues ou courtes. Sur d'autres aspects, les rotations longues avec luzerne sont des atouts : réduction du temps de travail, contribution à la gestion de l'azote ou encore maîtrise des adventices. Enfin, les rotations longues semblent présenter quelques avantages en termes d'émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, pour des raisons de débouchés et de contexte pédoclimatique, la luzerne ne peut être envisagée que dans certaines situations. Cette étude, qui montre qu'il n'existe pas de système idéal en tout point, apporte de nombreuses références sur les grandes cultures biologiques.
L'agriculture bio française en 2008
Dominique JOURDAN, AuteurNouveau décollage de la bio en 2008, vues les sources de l'Agence Bio (Groupement d'intérêt public en charge du développement et de la promotion de l'agriculture biologique) : plus 11% d'exploitations par rapport à 2007 (contre plus de 2,5% par an en moyenne depuis 2001). En SAU bio, plus 4,8%, mais surtout plus 36% de nouvelles surfaces en conversion. L'ensemble des productions est concerné, avec 25% pour la vigne, et 13,5% pour les fruits. En élevage bovin et en volailles, le nombre d'exploitations est stable, mais le cheptel augmente ; c'est le contraire pour les ovins et caprins. Les régions évoluent de façon inégale : forte progression pour certaines (+200% en Outre mer), douze régions stables, et six régions en régression. Au final, la bio représente 2,12% de la SAU en France. Guyane et Drôme sont en tête, avec 10% de leur SAU en AB.
Analyse de la diffusion spatiale de l'agriculture biologique en région Provence- Alpes-Côte d'Azur (Paca) : construction d'une méthodologie d'observation et de prospective
Ghislain GENIAUX, Auteur ; M. LAMBERT, Auteur ; Stéphane BELLON, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'analyse de la diffusion de l'agriculture et de ses déterminants constitue un enjeu important pour la construction de scénarii d'évolution de l'AB qui prennent en compte l'ensemble des facteurs limitant ou facilitant les conversions et leur durabilité. Afin d'étayer différents scénarii de développement de l'AB face à des enjeux environnementaux ou marchands, une étude en économétrie et géostatistique a été initiée en région PACA. La démarche comporte 3 étapes : une première étape consiste à constituer, sur une période d'une vingtaine d'années, une base de données spatiales longitudinales sur les producteurs et les distributeurs de produits certifiés en AB. Cette base de données est géo-référencée à l'échelle parcellaire. Il s'agit ensuite d'analyser statistiquement les tendances et les déterminants du processus de diffusion de l'AB dans le temps et dans l'espace. Enfin, ces connaissances seront mobilisées dans le cadre d'une construction de scénarii de développement de la production en AB. Les résultats intermédiaires présentés dans cette contribution s'appuient sur un géoréférencement à l'échelle communale des producteurs et des distributeurs en 2007 et sur les résultats d'une enquête exhaustive auprès de l'ensemble des distributeurs mise en oeuvre en 2008 en PACA.
Approche multi-niveaux de la gestion des bio-agresseurs : moyen d'analyse des expérimentations du Groupe de Recherche en Agriculture Biologique
Vianney LE PICHON, Auteur ; Lionel ROMET, Auteur ; Jérôme LAMBION, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Pour accompagner les agriculteurs vers des pratiques alternatives et une gestion durable des agrosystèmes, il est important que les acteurs de la recherche agronomique et de l'expérimentation disposent d'outils d'analyse et de pilotage des actions à conduire. Le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB) propose une approche multi-niveaux basée sur sa longue expérience. La gestion des bio-agresseurs repose, selon les principes de l'agriculture biologique, sur une approche globale de l'agrosystème en lien avec les écosystèmes environnants. Cependant, la demande par les producteurs de solutions de protection rapidement opérationnelles peut amener l'expérimentateur à privilégier la recherche de mesures basées sur les produits phytosanitaires. Depuis 30 ans, le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique conduit des expérimentations en productions végétales biologiques. Il a cherché à développer une grille d'analyse de ses résultats pour les situer vis-à-vis des principes de l'approche globale des écosystèmes. Cette analyse s'est inspirée de différentes approches multi-niveaux de la protection des cultures. Elle hiérarchise les expérimentations en 3 niveaux suivant le caractère plus ou moins direct de la protection vis-à-vis des bio-agresseurs. Le nombre d'expérimentations conduites par niveau a ainsi été suivi pendant neuf années. Des expérimentations dans chacun des niveaux ont montré des résultats d'efficacité. Mais, les limites rencontrées ont engendré un accroissement des recherches du GRAB vers les niveaux d'approche global du système. Cette analyse multi-niveaux s'avère prometteuse pour piloter le choix des futures expérimentations d'une station ou d'une filière. Elle peut permettre de veiller à l'équilibre entre niveaux, et d'anticiper les compétences et les partenariats nouveaux requis par les approches globales.
Un approvisionnement en produits biologiques et locaux pour la restauration collective aveyronnaise est-il envisageable ?
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à l'APABA (Association pour la promotion de l'agriculture biologique en Aveyron), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Le Grenelle de l'environnement souhaite encourager l'agriculture biologique en fixant l'objectif de 20 % de denrées bio dans les menus de la restauration collective d'ici 2012. En Aveyron, des actions de sensibilisation à l'AB se sont développées dans les différents établissements et, aujourd'hui, leur approvisionnement en produits bio doit se structurer pour être plus important et régulier, et ainsi atteindre les objectifs fixés. Un état des lieux de l'offre a donc été réalisé par l'APABA à partir d'une enquête auprès des producteurs : résultat, 56 producteurs, répartis sur tout le département, souhaitent participer à ce projet de restauration collective. L'approvisionnement de viande est envisageable dans tous les territoires de l'Aveyron tout au long de l'année. Une tendance à la diversification avec l'introduction d'une culture se dessine, mais l'Aveyron reste très déficitaire en fruits et légumes. Il faudra alors se tourner vers les départements limitrophes pour s'approvisionner. La transformation du lait est absente et les autres productions comme le pain, les oeufs ou le poisson sont encore des productions de "niche" dont les capacités de développement ne sont pas très évidentes. L'offre en produits bio est néanmoins présente dans le département de l'Aveyron, il faut étudier son adéquation avec la demande des collectivités.
Les changements induits par le passage en agriculture biologique dans six exploitations laitières du Puy-de-Dôme
Ce document est un mémoire réalisé, suite à un stage au Service Contrôle Laitier à l'EDE du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Six trajectoires d'exploitations laitières du Puy-de-Dôme, en mode biologique depuis neuf ans environ, font l'objet d'une étude retraçant l'évolution de leurs résultats technico-économiques. L'analyse des enregistrements du Contrôle Laitier, des résultats de comptabilité et d'enquêtes obtenus dans ces six élevages, conjuguée à l'expérience personnelle de l'auteur de l'étude, ont permis d'identifier les changements induits par le passage en agriculture biologique. L'étude fait une présentation des exploitations laitières : les structures (agrandissement des surfaces, taille des troupeaux, niveau de production laitière) ; l'évolution des taux et de la production laitière par vache ; la conduite des surfaces et les systèmes fourragers ; la conduite du pâturage et l'alimentation hivernale des vaches laitières ; la politique de renouvellement du troupeau laitier ; l'évolution des exploitations (charges de structures, opérationnelles...) et leur efficacité économique.
Chiffres 2008 : Analyse chiffrée des points de vente et des grossistes/distributeurs
BIO-LINEAIRES, AuteurL'analyse chiffrée des points de vente et des grossistes/distributeurs fait ressortir l'évolution du chiffre d'affaires des grossistes/distributeurs depuis 2005, les principaux acteurs de la distribution et leur évolution (2007-2008), l'évolution du chiffre d'affaires des réseaux organisés depuis 2004, ainsi que quelques chiffres sur la typologie des magasins bio (réseaux organisés et indépendants).
Les circuits courts tracent leur voie
Jacques LONGEOT, AuteurDans l'économie agricole, les circuits courts, la vente directe... restent un objet non identifié (peu de données statistiques, références micro et macro-économiques à construire). C'est à Michel Barnier, lorsqu'il était au ministère de l'Agriculture, qu'est dû d'abord, dans la foulée du Grenelle de l'environnement, ce plan d'action 2009 "pour développer les circuits courts". Aujourd'hui, en France, 16 % des exploitations agricoles pour 26 % des UTA (Unité travail annuel) de l'agriculture, pratiquent les circuits courts. Par ailleurs, une étude récente de la Chambre régionale d'agriculture de Midi-Pyrénées, ainsi que des études en Rhône-Alpes et en Languedoc-Roussillon font apparaître que les circuits courts sont bien un secteur à part entière et non pas une "diversification". Suite au dépouillement de l'enquête lecteurs réalisée il y a quelques mois par Entraid'Oc, plus du quart des lecteurs ont indiqué qu'ils pratiquaient la vente directe. Différentes expériences révèlent le rôle des Cuma, le lien entre "circuits courts" et "coopération territoriale"... La demande correspond à un mouvement profond qui manifeste notamment, selon Bertil Sylvander (un des premiers économistes de l'Inra à être spécialisé sur ces questions) "... une crise de confiance...". Philippe Mangin (président de Coop de France) a déclaré le 23 septembre 2009, que "trois types de coopérations économiques constituent le terrain sur lequel va se jouer l'avenir : 1/ La coopération entre agriculteurs ; 2/ La coopération entre coopératives ; 3/ La coopération avec les consommateurs...". Plusieurs témoignages sont rapportés : - Dans le Tarn : 8 000 vaches par an ; - Dans le Jura : les collectivités et le bio local ; - En Loire-Atlantique : "Toujours garder les yeux sur le produit" ; - Dans le Loir-et-Cher : livraisons en Cuma ; - En Loire-Atlantique : "réduire le kilométrage des tournées" ; - En Béarn : les consommateurs, alliés des Amap ; - Pratique : un atelier de transformation.
Comment mesurer objectivement la jutosité des pommes
E. MEHINAGIC, Auteur ; E. MADIETA, Auteur ; R. SYMONEAUX, Auteur ; ET AL.La texture d'une pomme est l'un des principaux critères de qualité qui déterminent son acceptabilité par les consommateurs. Parmi les descripteurs gustatifs de la texture, la jutosité est l'un des critères cités par les consommateurs pour indiquer sa fraîcheur. Actuellement, il n'existe pas d'instruments permettant de mesurer ce critère. Seul un panel sensoriel d'experts est capable de fournir une mesure objective et précise de la jutosité telle qu'elle est perçue par le consommateur. L'étude présentée dans cet article propose une nouvelle méthode de mesure instrumentale simple et fiable (répétable et discriminante) et corrélée à la jutosité sensorielle. Cette méthode consiste à recueillir sur un filtre absorbant (papier buvard) le jus extrait du fruit après une double compression. Cette mesure semble prometteuse car elle est fortement corrélée à la perception sensorielle fournie par le panel d'experts.
Comparaison de la viande produite en bio et en conventionnel
REUSSIR PATRE, AuteurDes chercheurs de l'INRA de Clermont-Ferrand et de Poitou-Charentes ont comparé les qualités de la viande d'agneaux produits en élevage biologique ou conventionnel, conduits en bergerie ou à l'herbe. Ils n'ont pas observé de différences significatives dans l'état d'engraissement, la conformation et la fermeté du gras de couverture. Un jury de dégustateurs a jugé qu'il n'y avait pas de différence pour les côtelettes des agneaux de bergerie, mais que les agneaux d'herbe bio présentaient une odeur anormale de leur gras plus élevée que les autres. Des analyses ont montré que les acides gras déposés dans la viande des agneaux de bergerie bio avaient une valeur santé favorable pour l'homme.
Comprendre l'agriculture familiale : Diagnostic des systèmes de production
Nicolas FERRATON, Auteur ; Isabelle TOUZARD, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2009Près de 1,4 milliard de personnes travaillent dans l'agriculture, dont 96 % résident dans les pays du Sud. La plupart des exploitations agricoles de ces régions sont familiales et concentrent la majorité des pauvres de la planète. L'agriculture familiale est donc au cur d'un formidable enjeu économique et social. Cet ouvrage est consacré à l'analyse et au diagnostic des systèmes de production, auxquels ont recours la majorité des travaux de terrain pour le développement agricole. Il propose une démarche et des outils permettant de décrire les choix et les pratiques des agriculteurs en matière de production et de commercialisation, d'en comprendre la cohérence, et d'en identifier les moteurs techniques, économiques et sociaux. Accompagné d'un cédérom, ce manuel s'adresse à tous les acteurs - agents de développement, techniciens, organisations professionnelles... - qui apportent leur appui au monde agricole. Il les aidera à construire, avec les agriculteurs eux-mêmes, le diagnostic des systèmes de production mis en uvre et les solutions pour les améliorer.
Conversion to organic farming : a multidimensional research object at the crossroads of agricultural and social sciences. A Review
Claire LAMINE, Auteur ; Stéphane BELLON, AuteurLa conversion d'agriculteurs à l'agriculture biologique et de consommateurs à l'alimentation biologique sont les leviers du développement du secteur biologique. Dans ce document, sont combinés les points de vue de chercheurs en sciences agronomiques et en sciences sociales pour proposer une analyse critique de la littérature relative à la conversion à l'agriculture et à l'alimentation biologiques. Dans un premier temps, une brève analyse rétrospective permet de ressituer la production scientifique par rapport à l'évolution du contexte institutionnel et économique au cours des dernières décennies ; les conditions même de la conversion ayant fortement évolué. Ensuite, les méthodes utilisées en sciences agronomiques et sociales pour analyser la conversion sont examinées, montrant que la priorité a souvent été donnée aux motivations et aux effets de la conversion, le plus souvent sur la base d'approches comparatives avec l'agriculture dite conventionnelle. En corollaire, la littérature minimise l'importance des trajectoires et des aspects de transition ; elle aborde rarement la conversion avec un point de vue élargi et comme un processus qui s'étend bien en deçà et au-delà de la durée légale de conversion. Puis, il est montré comment des études récentes, centrées sur la thèse de la conventionnalisation et sur les changements de paradigmes en agriculture biologique, permettent d'éclairer des enjeux de durabilité. Ainsi, les paradigmes d'efficience des intrants et de reconception de systèmes recadrent les débats sur les transitions et l'innovation en agriculture. Pour conclure, les auteurs suggèrent qu'analyser la conversion - et plus généralement les transitions et l'innovation en agriculture - comme des questions multidimensionnelles impliquant à la fois des pratiques productives et sociales, implique des approches interdisciplinaires et une redéfinition des thèmes de recherche.
Course de vitesse pour l'évaluation écologique
Laurence MOUQUET, AuteurEmpreinte carbone, analyse du cycle de vie. Depuis l'annonce d'une information du consommateur sur le "coût environnemental" des produits pour 2011, la mise au point pratique d'une méthode de calcul harmonisée est passée à la vitesse supérieure.
Discrimination des chémotypes de thym vulgaire avec le "nez électronique" SMart Nose®
JF. VOUILLAMOZ, Auteur ; M. SCHALLER, Auteur ; CA. CARRON, Auteur ; ET AL.Le thym vulgaire (Thymus vulgaris L. Lamiaceae) est l'une des plantes aromatiques les plus répandues sur le pourtour méditerranéen. Les composés aromatiques de l'huile essentielle du thym varient fortement. Sept chémotypes (types chimiques) ont été caractérisés en fonction de leur composé monoterpénique dominant. Le SMart Nose® est un nez électronique utilisant la spectrométrie de masse. Il permet de caractériser des échantillons liquides, solides ou gazeux en comparant leur empreinte « olfactive ». Ce nouvel outil a été testé afin de déterminer sa capacité à distinguer des chémotypes différents. Les résultats obtenus permettent de penser que le SMart Nose® pourrait être utile pour distinguer de manière rapide et peu coûteuse des populations sauvages de plantes aromatiques intéressantes en vue d'une domestication.
Dossier : La bio made in Europe
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Guy KASTLER, Auteur ; Jean-François LYPHOUT, Auteur ; ET AL.Depuis janvier 2009, le nouveau dispositif réglementaire européen de l'agriculture biologique est en vigueur. Nature & Progrès Belgique revient sur les conséquences de son application. Après une introduction relative au modèle originel de la bio, au seuil des OGM fixé à 0,9% de contamination, au "Paquet hygiène", le dossier détaille la situation. Il aborde les ambiguités liées au seuil d'étiquetage des OGM et à l'application de la directive 2001/18, les problèmes concernant les intrants et l'alerte lancée par l'ASPRO-PNPP (Association pour la PROmotion des Produits Naturels Peu Préoccupants) ; les semences paysannes, l'alimentation des ruminants, le lien au sol alimentaire, les traitements vétérinaires ; l'engagement de Nature & Progrès Belgique et de la FNAB.
Dossier : Le point sur... La consommation de produits bio : tendances et leviers
Virginie FASSEL, Auteur ; Jean PULOC'H, Auteur ; Jean-Yves BUAN, Auteur ; ET AL.Le Baromètre de consommation et de perception des produits bio, réalisé en octobre 2008, pour la 6ème année consécutive, par le CSA, pour l'Agence BIO, "confirme le dynamisme de la consommation des produits bio en France". Mais que disent les autres grands indicateurs de consommation ? Ils semblent confirmer cette tendance de fond d'un rééquilibrage des comportements en période de crise, au profit d'une attitude plus responsable. Le dossier reprend les principaux chiffres du Baromètre de l'Agence Bio, où il apparaît que les produits bio résistent et confirment leur ancrage dans les habitudes de consommation des Français. Par ailleurs, plusieurs enquêtes de terrain, citées dans l'article (Ethicity/TNS MediaIntelligence (mars 2009), Havas Média (mars 2009), Momentum TNS Le Monde - Libération (mars 2009), TNS Sofres/Logica (novembre 2008)), confirment l'effet de la crise sur les comportements nouveaux du consommateur (modes de consommation revisités au profit d'un recentrage sur l'essentiel ; remise en cause morale de la consommation, mais aussi des valeurs des entreprises, des institutions ; consommation plus éthique ; réinvestissement dans l'alimentation en cas de hausse du pouvoir d'achat). Pour répondre aux attentes de ces nouveaux consommateurs, mais aussi aider tous les acteurs à comprendre et identifier les leviers nécessaires au changement de comportement, l'étude Ethicity/TNS MediaIntelligence a permis d'identifier trois leviers (proposer des offres plus attractives, apporter plus d'information, favoriser les produits locaux). Par ailleurs, le dossier présente des associations de consommateurs adhérentes à Inter Bio Bretagne (BUEZ AN DOUAR, C.L.A.C. 56, C.L.C.V., COST'AR BIO, U.D.A.F. 35, UFC QUE CHOISIR).
Dossier : La transformation des produits en AB
Aude COULOMBEL, Auteur ; Eugénie MAI-THE, Auteur ; Cyprien KERAVAL, Auteur ; ET AL.Ce dossier sur la transformation des produits biologiques aborde plusieurs thématiques. Il fait d'abord un résumé d'une analyse réalisée dans le cadre du projet européen QLIF sur la transformation des produits biologiques et ceux de culture à bas intrants (vision des consommateurs notamment), ainsi que d'une étude sur les méthodes globales d'analyse de la qualité réalisée par l'Itab et le Synabio. Le Syndicat National des Professionnels au service de l'aval de la filière Agriculture Biologique (Synabio) présente ensuite ses actions et projets en faveur de la transformation biologique (analyse du cycle de vie, appui aux opérateurs pour le développement durable et les démarches qualité, participation à des recherches, etc.), ainsi que sa vision de la nouvelle réglementation. Cyril Bertrand, directeur du CRITT Agro-alimentaire PACA, présente les actions de sa structure auprès des entreprises et les évolutions à envisager, tandis que Diego Garcia, directeur général de Brochenin, huilier triturateur, et Jean-Marie Lévêque, de la laiterie Triballat, exposent les spécificités de leurs activités de transformation biologique. Enfin, un focus sur la viande biologique analyse l'offre actuelle en quantité et en qualité et sa place face aux demandes du marché et de la transformation : demande croissante de la restauration collective sur les viandes bovines hachées et sur les bas morceaux créant un déséquilibre matière sur les pièces à beefsteak et à rôtir, transformation de la viande d'agneau et de porc, etc.
Etat des lieux et collecte de références technico-économiques en maraîchage sur l'Ille-et-Vilaine
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à Agrobio 35, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". La filière légumes bio est la 2ème plus importante en Ille-et-Vilaine, derrière le lait, et tend à se développer. De nombreux porteurs de projets s'orientent vers le maraîchage bio. Agrobio 35 (Groupement des agriculteurs biologiques d'Ille-et-Vilaine) les aide à monter leur projet. Néanmoins, les conseillers perçoivent un manque de références économiques au sujet du fonctionnement général des exploitations maraîchères à mettre en lien avec les choix techniques pratiqués, d'où la difficulté de bien conseiller les porteurs de projets. C'est pourquoi de nombreux GAB (Groupement d'agriculteurs biologiques) souhaitent créer un référentiel technico-économique en maraîchage correspondant à ces attentes (cas du GAB 44 (Loire-Atlantique) qui a lancé une étude sur ce thème, en 2008). L'étude lancée par Agrobio 35, en 2009, a pour but de pouvoir apporter des références technico-économiques en adéquation avec les différents types d'exploitations maraîchères. Elle a comme objectifs la collecte de données techniques et économiques auprès des maraîchers bio d'Ille-et-Vilaine, le recensement de différents types d'exploitations et les caractéristiques de chacune. Pour ce faire, il a été créé un questionnaire d'enquête, un tableur pour l'analyse et un livret de synthèse pour la restitution des résultats. Il a été convenu que les maraîchers participant à l'étude devaient avoir une activité maraîchère dominante, le choix des exploitations étant conditionné par la répartition géographique, l'ancienneté de l'exploitation et la disponibilité de l'exploitant. L'échantillon de l'étude a porté sur 14 maraîchers (43 maraîchers bio en Ille-et-Vilaine). 3 groupes ont été distingués : un groupe en vente directe avec des exploitations très diversifiées et fonctionnant avec une organisation individuelle du travail ; un groupe en vente directe avec des exploitations diversifiées et fonctionnant avec une organisation collective du travail ; et un groupe en vente en gros et demi-gros. Sont présentés le contexte, la problématique et la méthodologie de l'étude, ainsi que les résultats et l'analyse.
Etude de marché... Le cosmétique bio : Levier stratégique pour de nombreux magasins...
BIO-LINEAIRES, AuteurPour sa nouvelle enquête auprès des magasins bio en France, le cabinet franco-allemand Ecozept a interviewé, en juin et juillet 2009, un échantillon représentatif de 149 magasins en France métropolitaine. L'analyse montre que, sur fond de problèmes structuraux, le cosmétique devient un levier stratégique pour de nombreux magasins. L'article évoque plusieurs points : état du marché français en pleine croissance, pour le cosmétique bio et le bio en général, et opportunités pour les différents acteurs du marché avec présentation d'un tableau "croissance moyenne rapportée à la taille des points de vente" ; focus sur le cosmétique bio : les tendances actuelles et les perspectives du secteur du cosmétique bio avec présentation de tableaux : "L'évolution de la part des cosmétiques bio selon le chiffre d'affaires", "Trio de tête et ses challengers dans la perception des marques", et d'un graphique "Environnement des magasins bio dans la vente des produits cosmétiques".
Etude scientifique : Le sol, témoin de nos excès humains
C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, AuteurS'il n'y a pas de site pollué au point qu'il faille alerter la population, les sols français montrent tout de même régulièrement une contamination diffuse par les métaux lourds et les polluants organiques. Pas alarmante, la situation doit tout de même interpeller pour amener les politiques à continuer les efforts entrepris en terme de réduction des rejets polluants dans l'atmosphère et de limitation des pesticides. Tel est le constat établi par l'unité Infosol de l'Inra d'Orléans qui travaille depuis quelques années sur la question, maillant le territoire français d'analyses pédologiques. Suite à l'analyse des résultats, Dominique Arrouays, directeur du GIS Sol, relève la présence de traces métalliques, notamment le plomb, le cadmium et le zinc, autour des grandes agglomérations, mais aussi dans le Nord-Pas-de-Calais... ; de lindane (insecticide interdit depuis 1998) dans presque tous les échantillons analysés sur une partie du territoire français et de 80 polluants organiques. Même si le chercheur souligne les effets d'actions préventives mises en place comme la limitation des émissions dans l'atmosphère (transport, industrie), il note la nécessité de se préoccuper de la diffusion des pesticides par voie atmosphérique. Il explique les raisons de s'intéresser à la santé des sols, notant qu'une prise de conscience politique existe et que la révision des pratiques agricoles est essentielle (systématisation des cultures intermédiaires, moindre travail du sol, enherbement des vignes et des vergers...).
Etude sur la situation et les perspectives de l'agriculture biologique en Provence-Alpes-Côte d'Azur - Phase 2 : Perspectives d'évolution de la filière biologique régionale à l'horizon 2012 et 2020 - Août 2009
L'étude, réalisée par le cabinet BLEZAT CONSULTING pour le compte de la préfecture de la Région PACA, porte sur la situation et les perspectives de l'agriculture biologique en Provence-Alpes Côte d'Azur. La phase 2 de l'étude concerne les perspectives d'évolution de la filière biologique régionale à l'horizon 2012 et 2020. Après une présentation des objectifs de cette phase d'étude et d'une note méthodologique, l'étude s'organise comme suit : - Analyse des tendances générales (le contexte mondial, tendances européennes et nationales, les spécificités régionales, les tendances sectorielles) ; - Scénarios d'évolution de l'AB en 2012 et 2020 (projection des tendances en 2012, définition des scénarios pour 2020).
Faiblesse de l'effort français pour la recherche dans le domaine de l'Agriculture Biologique : approche scientométrique
E. GALL, Auteur ; G. MILLOT, Auteur ; C. NEUBAUER, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Une implication plus grande des associations dans la recherche et dans la gouvernance de celle-ci pourrait permettre une meilleure prise en compte de besoins sociaux et écologiques trop souvent négligés par les orientations scientifiques dominantes. L'analyse scientométrique à l'origine des résultats préliminaires présentés ici fait partie d'un projet de recherche du 6ème Programme Cadre de Recherche et Développement de l'Union européenne, mené par des ONG, et qui vise notamment à mesurer l'effort de recherche dans des domaines considérés comme prioritaires par la société civile, au besoin en développant de nouveaux outils d'analyse bibliométrique. La France est la première puissance agricole européenne et le troisième marché pour l'alimentation biologique. Pourtant elle ne se situe qu'au 25ème rang mondial en terme de pourcentage de la surface agricole consacrée à l'agriculture biologique, et importe plus de la moitié de sa consommation. Un fort développement de la recherche en ce domaine est réclamé par les associations afin de répondre aux défis écologiques, économiques, énergétiques et sociaux posés à l'agriculture du XXIème siècle. Quelle est exactement la place consacrée à l'agriculture biologique dans la recherche agronomique des différents pays européens ? La reconnaissance de la pertinence de l'agriculture biologique comme domaine de recherche par l'INRA depuis 1999 a-t-elle conduit à une meilleure priorisation de la recherche en agriculture biologique ? Une analyse bibliométrique par mots-clés des publications scientifiques recensées dans la base de données ISI Web of Science de Thomson Scientific permet de construire des indicateurs suffisamment pertinents pour une comparaison des efforts de recherche nationaux sur la période 2000-2006, et ainsi de juger du niveau de priorisation réel de la recherche en agriculture biologique.
GRAB 2009 "30 ans d'innovation" : 1979-2009
Le GRAB Avignon, station d'expérimentation et d'expertise en agriculture biologique reconnue au niveau national et européen, mène depuis trente ans des travaux pour améliorer les techniques de production biologique. Yves Trachoire, président du GRAB Avignon en fait une présentation : innovations issues des programmes menés par le GRAB ; pilotage de la station ; partenariats avec les organismes de recherche (INRA - Institut national de recherche agronomique, IRD - Institut de recherche pour le développement...), les instituts techniques... ; échanges ; contributions du GRAB Avignon aux actions nationales de l'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique). Le document fait une présentation du GRAB, depuis sa création, en 1979, à travers les témoignages de présidents, ainsi qu'une présentation des équipes qui se sont succédées. Le document fait également mention, sous forme de fiches, des innovations marquantes des 10 dernières années, en arboriculture, en maraîchage, en viticulture ; de l'analyse multiniveaux de 9 années d'expérimentation au GRAB par V. Le Pichon, L. Romet, J. Lambion (parue dans Innovations Agronomiques (2008) 4, 91-99) ; des entreprises partenaires et des financeurs du GRAB.
Grandes cultures biologiques : Quelles sont les rotations pratiquées en France ? (Dossier - Rotations)
Après avoir rappelé le cadre général du programme RotAB mené par l'ITAB sur l'évaluation et la conception des rotations pratiquées dans les systèmes spécialisés de grandes cultures biologiques, cet article s'attache à analyser l'inventaire réalisé en France à ce sujet durant la première année du programme. Il a permis de mettre en évidence deux grands types de rotations : - avec insertion de fourragères pluriannuelles comme tête de rotation ; - sans tête de rotation pluriannuelle. Une analyse plus précise permet de discriminer les rotations selon le mode de gestion de l'interculture : par travail du sol ou par implantation de cultures intermédiaires. Les nombreux avantages des cultures fourragères pluriannuelles et leurs différents modes de valorisation sont ensuite exposés, ainsi que les principales caractéristiques des rotations sans tête de culture pluriannuelle.
Guide des fabricants et distributeurs d'agro-fournitures bio : Un guide pratique de Corabio au service des agriculteurs bio de Rhône-Alpes : Edition 2009
L'agriculteur bio cherche en permanence à maintenir l'équilibre entre le sol, les animaux et les plantes, grâce notamment à des pratiques comme la rotation des cultures, l'introduction de légumineuses, les engrais verts, le travail du sol, et doit exclure de son mode de production tout engrais chimique, pesticide de synthèse, OGM et culture hors-sol. Ainsi, il doit se limiter pour ses achats extérieurs aux produits autorisés par la réglementation européenne de l'agriculture biologique. C'est pour lui faciliter la tâche qu'est réédité, en 2009, l'annuaire des agro-fournisseurs. Ce dernier propose un large choix de contacts pour la fourniture d'intrants, que ce soit pour les productions végétales ou pour les productions animales. Il résume également les principaux points réglementaires du mode de production biologique et fait le point sur l'ensemble des produits autorisés. Ce guide sera réédité régulièrement. Le guide est composé comme suit : - Les distributeurs de la région Rhône-Alpes ; - Fertilisation ; - Lutte phytosanitaire ; - Plants et semences ; - Fournitures pour productions animales ; - Matériel ; - Services Conseil Analyse ; - Les différentes formations en agriculture biologique ; - Contacts utiles ; - Index fournisseurs ; - Formulaire de liaison.
Herbe et qualités nutritionnelles et organoleptiques des produits laitiers
B. MARTIN, Auteur ; C. HURTAUD, Auteur ; B. GRAULET ; ET AL.La nature des fourrages consommés par les vaches laitières joue un rôle important à la fois sur les caractéristiques nutritionnelles et organoleptiques des produits laitiers. Cette bibliographie fait le point sur l'état des connaissances. Comparativement à l'herbe pâturée, les rations à base d'ensilage de maïs ou de concentrés sont à l'origine de laits pauvres en vitamines A et E, en beta-carotène, en acides gras insaturés incluant l'acide linolénique et les isomères conjugués de l'acide linoléique (CLA), mais riches en acides gras saturés. L'ensilage de maïs conduit par ailleurs à des fromages ou des beurres plus blancs et plus fermes, qui sont généralement moins appréciés des dégustateurs. Les effets de l'herbe sont d'autant plus importants qu'elle est utilisée à un stade précoce et ils varient selon son mode de conservation (pâturée, ensilée, fanée, ) et sa nature botanique. D'importantes différences des caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles sont également observées entre des produits laitiers issus de vaches recevant une ration à base d'herbe conservée ou conduites au printemps, au pâturage. Ces différents aspects sont détaillés dans le texte.
Itab : Bilan 2008 des activités : (suite) Commissions Qualité et Elevage
ITAB, AuteurLa commission qualité de l'Itab poursuit son travail sur le pain (projet Orgabread en constitution, projet Pays Blé en Bretagne accepté début 2009) sur les méthodes globales d'analyse de la qualité et sur le paquet Hygiène (en lien avec les principes de l'HACCP). En élevage, l'Itab intervient sur la volaille (deux projets en cours), le lapin et le porc (création de groupes de travail spécifiques), les prairies et la fièvre catharrale. L'Itab participe à plusieurs projets français ou européens.
Méthodes globales d'analyse de la qualité : Etat des connaissances
Les méthodes globales d'analyse de la qualité ont été principalement développées dans les milieux de l'agriculture biologique et biodynamique car elles ont pour objectif d'appréhender l'aliment via une approche globale qui s'intéresse aux manifestations de la vie sous toutes ses formes. Elles sont basées, pour la plupart d'entre-elles, sur un ensemble de concepts peu reconnus ou non validés par le courant dominant de la pensée scientifique actuelle. L'objectif principal de cette étude sur les méthodes globales est de présenter un état des connaissances en France et en Europe. Elle a été réalisée à la demande de la Commission Qualité de l'ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique), du SYNABIO (Syndicat des entreprises bio) et d'un noyau de transformateurs de produits biologiques qui cherchent à offrir au consommateur un produit authentique tout en s'inscrivant dans une démarche globale. Les premières parties de ce rapport présentent ces méthodes, classées en deux catégories : celles dites morphogénétiques : cristallisations sensibles, morpho-chromatographies, gouttes de Schwenk, celles dites « technoscientifiques », qui nécessitent pour leur mise en oeuvre du matériel scientifique classique ou de pointe, voire innovant : Kirlian ou GDV, Biophotonique, Bioscope, BEV. Pour chaque méthode étudiée, le statut actuel (stade d'étude, recherche, en développement, en utilisation courante, etc.), le domaine de compétence, de validité et le pouvoir discriminant, les atouts et les limites d'utilisation sont abordés. Une troisième partie rend compte des recherches sur l'alimentation d'animaux, ou de nutrition humaine et démontre les relations existant entre la qualité de l'alimentation biologique et la santé. Cette étude basée sur de la recherche bibliographique et des entretiens s'appuie sur de nombreux travaux de recherche étrangers, notamment d'Europe du Nord, issus aussi bien d'Universités (Kassel en Allemagne), que d'Instituts de recherche publics (ICROF, DK) ou privés (FIBL (CH), LBI (NL), EFRC (GB), Kwalis (D) ). Au sein de ces Instituts, ces approches globales sont directement intégrées dans des programmes de recherche, au même titre que d'autres approches telles que sensorielle ou nutritionnelle. En France, où les milieux de la recherche classique sont très prudents sur ce sujet, les quelques personnes travaillant dans l'agriculture et l'agroalimentaire et qui se servent d'approches globales, utilisent essentiellement les cristallisations sensibles, et à une moindre échelle les autres méthodes. Ces méthodes globales sont considérées comme complémentaires des analyses classiques de la qualité. Si elles apportent d'autres informations pertinentes, elles n'ont pas pour objectif de les remplacer. Une dernière partie apporte des informations et un regard transversal sur les fondements théoriques de ces différentes méthodes.
Le nouveau règlement bio entre en vigueur ce premier janvier : Qu'est-ce qui va changer ?
Bruno VALETTE, AuteurDans le courant de l'année 2007, le Conseil européen des ministres de l'Agriculture a adopté un nouveau règlement européen de l'agriculture biologique - le règlement 834/2007 - en remplacement du règlement 2092/91. Nature & Progrès Belgique revient sur les principaux changements issus de ce nouveau règlement. Outre la question des OGM, des modifications importantes concernent l'harmonisation européenne en matière d'élevage (et la suppression de l'autorisation préalable de l'organisme de contrôle, par exemple lors de l'introduction de jeunes animaux non bio dans un élevage bio...), les domaines d'activité qui sont couverts par le règlement européen... et ceux qui ne le sont toujours pas (tissus bio...). Pour pallier l'absence de la restauration collective dans le nouveau règlement, les autorités wallonnes ont décidé de développer un cahier des charges pour la restauration collective. Concernant l'étiquetage des produits bio, celui-ci apparaît plus clair et plus "européen".
Le nouveau Règlement européen pour l'agriculture et l'alimentation biologiques (CE) n°834/2007 : Contexte, Evaluation, Interprétation
Francis BLAKE, Auteur ; Otto SCHMID, Auteur ; Eckhard REINERS, Auteur ; ET AL. | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2009Il s'agit là du dossier du Groupe IFOAM-Europe (Fédération Internationale des Mouvements d'Agriculture Biologique, Groupe Europe) sur le nouveau Règlement Européen relatif à l'alimentation et à l'agriculture biologiques (Règlement (CE) 834/2007) qui est entré en vigueur au 1er Janvier 2009. Ce document a notamment pour objet l'évaluation à l'échelle européenne de ce nouveau règlement, des changements qu'il implique et des défis qu'il lance. Il est organisé en trois parties : - Un résumé de l'historique en matière de réglementation et du processus politique nécessaire à l'élaboration du nouveau règlement ; - Une vue d'ensemble du nouveau règlement par la Commission Européenne et une évaluation globale par le secteur biologique ; - Une interprétation plus détaillée du règlement par un large panel d'auteurs mettant l'accent sur différents aspects du règlement (Aspects juridiques ; Aspects relatifs à la production ; Aspects relatifs à la transformation ; Aspects relatifs aux importations et au commerce équitable ; Nouveaux domaines concernés par le règlement sur l'agriculture biologique ; Aspects relatifs à la certification).
Nouveau règlement : Que faut-il en penser ?
Gilles BILLON, AuteurLes points de discordes issus du passage au nouveau règlement de l'agriculture biologique sont analysés dans cet article par un représentant de Qualité France. Le logo AB sera toujours utilisable, en complément au futur logo européen obligatoire, mais ne permet plus d'identifier les mesures spécifiques françaises de l'ancien cahier des charges. Les marques privées sont autorisées à communiquer sur des règles plus strictes qui ne relèvent pas des pouvoirs publics. Le point le plus critiquable du nouveau règlement et qui pourrait nuire à la lisibilité du label est l'autorisation de préciser l'origine biologique d'une partie des produits dans la liste des ingrédients, sans obligation de pourcentage. La présence d'OGM entre 0,1 et 0,9% amènera les organismes certificateurs à statuer sur le caractère fortuit ou non des contaminations, cette fourchette ne permettant en aucun cas l'introduction d'OGM dans les produits biologiques. Si le contenu technique du règlement n'a pas fondamentalement évolué, quelques évolutions par rapport aux anciennes mesures d'élevage du REPAB-F sont détaillées ici pour : - le lien au sol ; - le bien être des animaux ; - la mixité ; - les traitements vétérinaires ; - la matière organique.
Les pesticides dans les eaux en 2006
PHM-REVUE HORTICOLE, AuteurLe bilan des données recueillies par l'Ifen en 2006 concernant la présence des pesticides dans les milieux aquatiques français a été publié en janvier 2009. Dans les cours d'eau de France métropolitaine, la présence des pesticides a été détectée et quantifiée au moins une fois sur 90% des 1097 points interprétables des réseaux. Selon le rapport, 10% des points du réseau de connaissance générale et 15% des points des réseaux régionaux phytosanitaires ont une mauvaise qualité : cette qualité ne peut plus satisfaire les équilibres écologiques ou la production d'eau potable. Dans les eaux souterraines, la présence de pesticides a été détectée au moins une fois sur 53% des 1507 points. 24 à 27% des points des réseaux ont une qualité médiocre.
Protection des captages par l'amélioration des pratiques agricoles
Déborah ABHERVÉ, Auteur ; Jérémie RIBEYRE, Auteur ; Matthieu RIOS, Auteur ; ET AL. | NANTERRE (51 Rue Salvador Allende, 92 000, FRANCE) : AGENCE DE L'EAU SEINE NORMANDIE | 2009Ce rapport de stage présente les résultats d'une étude commandée par l'Agence de l'eau Seine - Normandie (AESN) à des étudiants du master 2 "Développement Durable, Management Environnemental et Géomatique" de l'Université Paris I Panthéon - Sorbonne. L'AESN doit répondre aux objectifs fixés par la Directive Cadre sur l'Eau qui engage la France à atteindre le bon état de l'ensemble des masses d'eau d'ici 2015. Dans cette optique, l'agriculture a un rôle majeur à jouer, en tant que principale consommatrice et source d'une partie des pollutions de la ressource. Cette étude cherche à identifier les freins et les leviers à l'amélioration des pratiques agricoles sur un terrain délimité : le champ captant d'eau de Flins Aubergenville dans le département des Yvelines (78). Elle s'intéresse particulièrement à l'agriculture biologique qui semble offrir la meilleure protection de la qualité de l'eau. L'étude se fonde sur une série d'entretiens réalisés avec les agriculteurs sur place et intégrant les dimensions techniques, économiques et sociologiques. Elle engage le dialogue avec les agriculteurs afin de comprendre leur perception d'une agriculture biologique ou intégrée. Elle procède à l'analyse comparée de comptes d'exploitations biologiques et conventionnelles. Elle identifie et évalue les contraintes techniques qu'implique un meilleur respect de l'environnement. Si les agriculteurs perçoivent les nouvelles réglementations environnementales comme une contrainte supplémentaire pouvant mettre en péril leur profession, ils sont ouverts au dialogue et au changement de leurs pratiques. Les analyses économiques démontrent que l'agriculture biologique est compétitive sur le secteur d'étude, voire plus rentable que certaines exploitations conventionnelles.
Situation des marchés des céréales biologiques pour la campagne 2008/2009 - Retour sur la campagne 2007/2008
Ivan SACHET, AuteurBien que la collecte 2008/2009 de céréales biologiques soit estimée au dessus des niveaux de 2007/2008 et que les surfaces cultivées soient toutes en progression, le recours aux importations reste indispensable face à la hausse de la demande. Des bilans nationaux de collecte succints sont donnés pour le blé, le triticale et le maïs. La récolte de ce dernier devrait être abondante et les prix connaître une baisse d'environ 50/t par rapport à l'année dernière. Un retour sur la campagne 2007/2008 met en lumière la fragilité de l'équilibre du marché des céréales biologiques au niveau national. L'importation nette de 30 000 t questionne sur l'origine des produits. Certains opérateurs développent des partenariats avec des structures étrangères pour assurer leurs approvisionnements, mais le développement de la production locale reste souvent une garantie de traçabilité et de stabilité des coûts logistiques.