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Accompagner le (re)dimensionnement des fermes et des activités ; Se nourrir dautres champs et problématiques du développement rural
Alexandra VILLARROEL, AuteurUsageR.E.s est un projet piloté par lAtelier Paysan (2018-2021). Il vise à favoriser linnovation par lusage en agriculture (ex : autoconstruction de matériels et de bâtiments). Lun de ses objectifs est dinnover pour renforcer laccompagnement des agriculteurs, et plus particulièrement laccompagnement des agriculteurs en situation difficile, ainsi que des porteurs de projet à linstallation et des cédants. L'accompagnement va ainsi nourrir des réflexions sur le (re)dimensionnement des fermes et des activités. Pour cela, il va travailler sur les outils, les bâtiments, lhumain, les aspects financiers, les statuts juridiques, le collectif Des enquêtes, réalisées en 2019, avaient pour but de mieux cerner les besoins et les problématiques des agriculteurs concernés par le projet, avant de créer et dexpérimenter des modules de formation adéquats. Pour mettre en place cet accompagnement, les partenaires dUsageR.E.s vont également sappuyer sur des expériences menées en dehors du domaine agricole, comme celle de lUsine Vivante (qui est plus amplement détaillée dans larticle). Ce tiers-lieu a été créé en 2015, dans la Drôme. Il rassemble 50 travailleurs (de différents secteurs dactivités) dans une ancienne fabrique de pièces automobiles et aéronautiques. LUsine Vivante montre quil est possible dutiliser autrement un patrimoine bâti (redimensionnement, fonctionnement collectif, échange de compétences), ce qui peut être intéressant au regard des difficultés actuelles liées à la transmission de certaines exploitations.
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Autonomie alimentaire et adaptations des exploitations bovines biologiques aux aléas climatiques
Dans le cadre du projet Casdar OptiAliBio (2014-2018), porté par l'Institut de lÉlevage, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a enquêté 29 éleveurs bio du Massif Central, 12 en bovins lait et 17 en bovins viande, afin : - d'analyser les déterminants de l'autonomie alimentaire des élevages bovins biologiques ; - d'évaluer leur résistance aux aléas climatiques ; - d'identifier les stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs. Deux grands types de pratiques sont mis en place par les éleveurs pour optimiser leur autonomie alimentaire : - l'augmentation des ressources en fourrages et concentrés ; - la diminution ou l'ajustement des besoins des animaux. Ces leviers peuvent être actionnés, soit en réaction à un aléa en cours, soit par anticipation d'un éventuel aléa à venir. Ce projet étudiant a été co-encadré par l'Inra et l'Institut de l'Élevage.
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Besoins et conditions d'approvisionnement en légumes biologiques des distributeurs et détaillants québécois
Une enquête auprès de 37 détaillants et de 5 distributeurs a été réalisée afin d'identifier les besoins et les attentes des principaux acheteurs de légumes biologiques québécois. Les magasins d'aliments naturels s'approvisionnent davantage auprès de producteurs québécois (50 % des volumes) que les fruiteries (36 %). Les supermarchés, parmi les trois catégories de détaillants, font le moins d'achats régionaux (13 %). Les plus importants problèmes vécus par les détaillants avec les légumes biologiques québécois sont, dans l'ordre, les pertes causées par les produits invendus, le manque de régularité des approvisionnements, les prix trop élevés et la faible disponibilité des produits. Les problèmes les plus importants à régler identifiés par les répondants, afin qu'ils achètent davantage de légumes biologiques québécois, sont le manque de disponibilité, la demande trop faible, le prix trop élevé et le manque d'espace tablette. Alors que la qualité des légumes biologiques québécois est généralement jugée satisfaisante, leur prix, ou plus exactement, la prime biologique, constitue la principale contrainte à une plus grande consommation de ces produits. Ceci est corroboré par les répondants de l'enquête et par des sondages auprès des consommateurs dans la littérature. Le problème de pertes pour produits invendus n'est pas vécu chez les magasins d'aliments naturels, qui ne vendent généralement pas de légumes conventionnels. Par ailleurs, les détaillants manquent d'information sur l'offre des producteurs de leur région (incluant les contraintes inhérentes à la régie biologique) et sur la production biologique en général (ex. les avantages de ce type de production). Il est important pour les distributeurs et les détaillants que les produits soient de qualité constante (propreté, forme, absence de défauts), emballés, de calibre uniforme et étiquetés (certification et code-barres ou code PLU).
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Bilan de la recherche en agriculture biologique au Québec
Ce bilan fait suite aux besoins de recherche en agriculture biologique au Québec qui ont été identifiés en 2009. Il présente l'état d'avancement de ces besoins selon l'évolution des projets dans chacun des domaines ciblés. Les résultats de ce bilan ont permis de formuler de nouveaux besoins de recherche en agriculture biologique à partir de 2012 jusqu'à l'horizon 2016. Les sections présentées dans le document sont les suivantes : productions végétales, productions animales, économie et mise en marché, grandes cultures, gestion des sols, acériculture, etc. Pour chaque projet de recherche ou de transfert de connaissance recensé, on expose le titre du projet, le ou les auteurs, l'année de fin de projet, ainsi que le bailleur de fonds. Dans le cas de projets de recherche, un résumé des résultats est aussi présenté. Les besoins reconduits ainsi que ceux qui sont prioritaires sont identifiés pour l'horizon 2016. Les grandes lignes de ces besoins concernent la mise en marché des produits biologiques, la fertilisation par les engrais verts et le compostage, la gestion des ennemis de culture, la gestion des sols, la santé animale (vaches laitières et porcs principalement), la viabilité des systèmes de production...
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Bovins lait : Les minéraux, de lor en bar
Elisa DUBOIS, AuteurLa complémentation minérale est un point important pour la santé d'un troupeau bovin laitier et pour maintenir de bonnes performances (production, vêlage, reproduction). Or, la teneur en minéraux dans les fourrages peut varier selon divers facteurs. Globalement, avec la recherche du rendement et la sélection variétale basée sur lénergie et lazote, les fourrages savèrent moins riches en minéraux. La nature du sol influence aussi la teneur en minéraux des fourrages (risques de carence), tout comme le mode de conservation des fourrages (cest le fourrage en vert qui est le plus riche), ou encore le stade et le type de récolte. Cet article présente, par ailleurs, les rôles des divers minéraux et les principaux signes liés à leur carence ou leur excès dans la ration. De plus, il propose des quantités à apporter en complémentation par type danimal. A noter que le bar à minéraux, permettant de mettre à disposition divers éléments comme du sel, de largile, du chlorure de magnésium, ou encore du vinaigre de cidre, est une solution intéressante pour aider les animaux à couvrir leurs besoins en limitant les risques dexcès, les bovins étant capables de sauto-réguler pour les macro éléments comme le calcium, le phosphore ou le sodium.
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Chronique d'une filière locale annoncée : Du pain bio local chez les artisans boulangers morbihannais
Joël BOUSSARD, AuteurLa création d'une filière locale "Du grain au pain" est née en 2006, d'une demande d'artisans boulangers morbihannais. D'années en années, les étapes de la création d'une telle filière (décrites en 9 épisodes dans l'article), conduites par le GAB 56 (Groupement des producteurs bio du Morbihan), s'affinent (recherche d'opérateurs intéressés par un approvisionnement local, mise en lien de partenaires, lancement d'essais de panifications, collecte de documents..., enquête auprès des producteurs adhérents au GAB 56 afin de mesurer leur motivation pour produire du blé panifiable en 2011, recherche d'un meunier...). Les prévisions de production de blé panifiable pour le démarrage de la filière sont évaluées à 160 tonnes, en 2011, soit environ 130 tonnes de farines. L'étape finale de création de la filière porte sur sa forme associative (les filières sont souvent basées sur une forme associative de type loi 1901), son fonctionnement. La dernière étape à franchir concerne l'entente sur les prix des produits et la composition de l'équipe dirigeante (assemblée générale constitutive).
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Comportement des animaux : Un langage biologique sans mot
Marie-Christine FAVÉ, AuteurLes animaux, même d'élevage, ont des besoins comportementaux vitaux, différents selon chaque espèce (brouter, vivre en groupe au calme ). Aller à l'encontre de ses besoins oblige l'animal à modifier son comportement, ce qui favorise le développement de troubles et de maladies. La vie en groupe et la sensation de sécurité sont primordiales pour certains bovins. Il ne faut pas négliger l'importance de leur perception sensorielle. L'article décrit les conséquences directement liées sur la santé des animaux. Il rappelle que l'anthropomorphisme est une grande erreur, et qu'il serait parfois nécessaire de réaliser un diagnostic éthobiologique pour mieux comprendre les besoins des animaux d'élevage.
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Dossier : Boire, le geste santé
Cécile VAN LITH, Auteur ; Philippe BABIELLE, Auteur ; Sylvie HAMPIKIAN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "Boire, le geste santé", est composé des articles suivants : - Comment étancher notre soif ? ; - Quelques boissons maison ; - Les eaux, notre seule boisson vitale ; - Le WWF France publie son indicateur "empreinte eau" ; - L'accès à l'eau potable ; - Pollution de l'eau : origines et impact sur la santé.
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Dossier maraîchage : Répondre aux besoins de la profession : Essais techniques et pratiques innovantes
Elodie BERNARD, Auteur ; Philippe CAILLOT, Auteur ; Célia DAYRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré au maraîchage biologique, et plus particulièrement aux besoins en matière daccompagnement des maraîchers bio d'Occitanie. En 2019, cette région comptait environ 1 200 producteurs de légumes bio avec des profils très variés (ancienneté, surface de production, mode de commercialisation ). Ces producteurs nont donc pas tous les mêmes besoins en matière daccompagnement (formations, démonstrations, groupes déchange ). Afin de mieux connaître leurs profils et ainsi de mieux répondre à leurs attentes, les réseaux des Chambres dagriculture et des GAB dOccitanie ont lancé une enquête, dont les résultats sont présentés au début de ce dossier. Parmi les demandes exprimées par ces producteurs, certaines concernent lacquisition de données techniques. Trois études sont présentées dans ce dossier. La première est une étude comparative portant sur le travail et le non travail du sol en maraîchage biologique sous abris. Elle a été réalisée sur des cultures de laitues (type batavia), en hiver, et sinscrit dans le cadre du projet Sols Vivants Méditerranéens (SOVIMED, 2019-2023) porté par la SICA Centrex, en collaboration avec le CIVAM 66 et Sudexpé. La deuxième étude porte sur lassociation de couverts végétaux et de cultures dautomne/hiver en maraîchage diversifié. Un essai a testé la mise en place de trèfles Incarnat et dAlexandrie dans des cultures de poireaux, de choux et de courges. Cet essai a été mis en place par un GIEE situé dans le piémont pyrénéen. Enfin, la dernière étude porte sur la culture de pommes de terre bio avec pour thématique : comment arriver à proposer des pommes de terre toute lannée ?
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Dossier : Le point sur... Offre et Demande pour la filière "Grandes Cultures" en Agriculture Biologique
Michael BÖHM, Auteur ; BIO BRETAGNE INFO, AuteurAttentifs aux objectifs de développement affichés à la suite du Grenelle de l'environnement - 6 % de la SAU française en 2012 et 20 % en 2020 -, les professionnels réunis au sein d'Inter Bio Bretagne ont souhaité, dès 2009, analyser de manière fine chacune des filières bio plutôt que raisonner avec des objectifs globaux pour l'ensemble des filières. Chacune a en effet ses particularités et connaît un rythme de développement et des perspectives qui lui sont propres. Ainsi, Inter Bio Bretagne, s'appuyant sur l'expérience de l'étude menée en 2009 sur la filière "Lait bio", a décidé de travailler, en 2010, sur les filières "Légumes" et "Grandes cultures". Présentation des principaux résultats de l'étude sur l'offre et la demande de la filière "Grandes cultures" bio : la production des céréales et oléoprotéagineux (COP) bio en Bretagne ; les besoins des Organismes Stockeurs (OS) Bio bretons et des Fabricants d'Aliment du Bétail (FAB) ; les besoins des meuniers bio et autres opérateurs aval bretons ; les besoins du cheptel bio breton ; traduction des besoins actuels en surface ; l'offre bretonne à partir des surfaces en Grandes cultures bio ; l'offre future en COP bio d'origine bretonne ; enjeux et perspectives. Présentation également de TRAOU MAD de Pont-Aven (29), à l'origine d'un sablé épais (inventé en 1920 par un boulanger de Pont-Aven : Alexis Le Vilain) ; de la biscuiterie Penven. Des encarts présentent les besoins du cheptel bio breton en COP bio, l'estimation de l'évolution future des surfaces en COP Bio en Bretagne, la méthodologie de l'étude (étude qui peut être demandée à Inter Bio Bretagne), les adhérents d'Inter Bio Bretagne qui sont acteurs économiques de la filière "Grandes Cultures".
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Dossier spécial : L'eau, l'homme et l'alimentation : 1ère partie : Comment nous « dévorons » leau de la planète
Dominique VIEL, AuteurCe dossier expose comment, malgré les efforts réalisés au cours du siècle dernier pour favoriser l'accès à l'eau, ce dernier est loin d'être acquis au niveau mondial. Parallèlement, l'usage intensif de l'eau entraîne une détérioration de cette ressource en qualité et quantité. Les besoins croissants et inégalitaires sont abordés, ainsi que les notions de rareté de l'eau, sous ses différentes formes : physique, économique et environnementale. L'article commente ensuite de nombreux chiffres relatifs à la disponibilité et aux prélèvements, qui entraînent l'abondance ou la pénurie, aux besoins minimaux et à la consommation, à la répartition des usages entre agriculture, industrie et eau potable. Ils révèlent que l'"eau consommée" l'est essentiellement via la nourriture puisque l'agriculture en utilise 93%. A ce titre, l'agriculture irriguée fournit actuellement 40% de la production alimentaire mondiale mais les méthodes intensives entraînent, d'une part, un gaspillage par ruissellement et évaporation de 60% de l'eau d'irrigation, et, d'autre part, de nombreux problèmes environnementaux qui priveront d'eau 50% des terres irriguées d'ici à 2025. Divers exemples sont donnés concernant l'épuisement de nappes souterraines fossiles, l'assèchement de fleuves et de lacs et les impacts divers des barrages. De plus, il faut savoir que l'irrigation amplifie toutes les formes de pollutions liées à l'eau et qu'elle contribue à l'élévation du niveau de la mer. Finalement, le concept d'"eau virtuelle" est abordé : il s'agit du volume d'eau intégrée dans les produits de consommation et qui est importée et exportée par leur biais. Divers chiffres sont donnés et permettent de réévaluer les taux de rareté par rapport à l'eau, d'autosuffisance et de dépendance à l'eau importée des pays.
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En élevage biologique des synergies entre les pratiques délevage et létat de santé des animaux : approfondissement en poulets de chair
Catherine EXPERTON, Auteur ; Sophie LE BOUQUIN, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage bio, un bon état sanitaire passe avant tout par une approche globale de la santé basée sur des pratiques préventives. Dans le cadre du projet CasDar "Synergies pour la santé des élevages bio", une enquête épidémiologique, menée sur 85 lots de poulets de chair AB, a permis de dresser un état des lieux de létat de santé et de bien-être de ces volailles. Les résultats montrent un bon état général, un très faible recours aux traitements antibiotiques (seulement 5 lots), de faibles taux de mortalité (2,8 % en moyenne à 77 jours dâge) et peu de problèmes sanitaires (32 lots sur 85, essentiellement digestifs). Même avec laccès aux parcours, les lésions parasitaires sont faibles et aucun lien na pu être mis en évidence entre présence parasitaire et problèmes digestifs. Des marges de progrès sont toutefois possibles : qualité de leau de boisson, mesures dhygiène et de biosécurité (désinfection des bâtiments, changement de chaussures, vide sanitaire périodique complet), accès au conseil technique pour les éleveurs indépendants. Cette étude montre aussi quune sortie précoce des poulets nengendre pas de problème de santé tout en favorisant le comportement exploratoire. Elle a également fait ressortir un besoin des éleveurs : bien quils utilisent beaucoup de produits naturels (aromathérapie, phytothérapie), ils ont besoin de mieux connaître leurs modalités daction et dutilisation.
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L'élevage des porcs en agriculture biologique : L'alimentation : Ce que la recherche nous apprend en matière de stratégie alimentaire
Ce livret a pour objet de transmettre les résultats de la veille scientifique en matière de stratégie alimentaire en élevage porcin bio. Le coût de laliment en élevage biologique de porcs représente en effet 60 à 70 % du coût de revient de la production totale. Sa maîtrise constitue un élément clé de durabilité dun élevage, car elle touche à la rentabilité, au bien-être, à la santé et à la prolificité dun troupeau, et se doit de préserver au mieux lenvironnement. Ce livret rassemble ainsi les acquis qui découlent de différents essais menés en Belgique et dans d'autres pays. Il constitue une vue synthétique de létat davancement de la recherche en matière dalimentation porcine en élevage biologique. Il a été réalisé par la Cellule transversale de Recherches en Agriculture biologique (CtRAb) du Centre wallon de recherches agronomiques. Il aborde les besoins des animaux par phase, la qualité de la ration, les besoins en énergie, en protéines, vitamines et oligoéléments, le mode de distribution, la conservation des aliments (fourrages compris) et aborde l'aspect de l'alimentation 100 % biologique.
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Élevages ovins : quelles difficultés lors du passage en bio ?
Célia BORDEAUX, AuteurDans le cadre du projet SECURIBIOV (Sécurisation des trajectoires de conversion en agriculture biologique des élevages ovins allaitants des Pays de la Loire), une enquête a été menée auprès douze éleveurs ovins bio de cette région, en conversion ou récemment installés en bio, dans le but d'identifier les principaux freins rencontrés. Après une description détaillée et technique des caractéristiques de ces exploitations, les conclusions de lenquête sont présentées. Il en ressort que, par rapport au passage en bio, les systèmes antérieurs étaient globalement « assez proches du bio » dans le sens où ils étaient majoritairement basés sur lherbe et qu'ils employaient peu de chimie. Le passage au bio a donc entraîné peu dévolution des pratiques, et celle-ci concerne principalement une réflexion sur la race (animaux plus rustiques) et une diversification de lassolement. Les freins identifiés portent principalement sur le manque de valorisation de lagneau bio en filière longue et, dans une moindre mesure, sur limpossibilité davoir recours aux inséminations artificielles et aux traitements hormonaux, ainsi que sur la question de lautonomie alimentaire qui est souvent reliée à la disponibilité des terres. Certaines problématiques liées à linstallation sont également ressorties : mauvaise évaluation du travail (quantité et pénibilité), manque de maîtrise technique, mauvaise évaluation du potentiel des terres. Un besoin en formation et en accompagnement technique s'est également fait sentir.
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Emploi et agriculture bio : Employeurs cherchent salariés qualifiés
Bénédicte ROUSVOAL, Auteur ; Michaël DESPEGHEL, AuteurEn Bretagne, la FRAB a mené, dans le cadre de lObservatoire régional de la production bio, une enquête sur lemploi salarié dans les fermes bio. Plus de 600 agriculteurs ont répondu, permettant de dresser un état des lieux des emplois pourvus et à pourvoir et des besoins et attentes des agriculteurs en termes de compétences et de formation. Premier résultat pouvant être retenu : le dynamisme de lemploi salarié en exploitations biologiques. En effet, le nombre de salariés embauchés à plein temps dans les fermes bio bretonnes en 2016 peut être estimé à 1450. Ce chiffre devrait augmenter, avec la création de plus de 420 postes à prévoir dici un an et de 670 dici trois ans. La majorité des recrutements concerne des CDI et des salariés polyvalents. Le niveau de formation nest pas le critère déterminant à lembauche, alors que lexpérience est essentielle. Ces postes salariés sont des occasions pour les salariés de se former, mais aussi de devenir à terme associé ou de reprendre une exploitation. Mais les employeurs ont du mal à trouver des candidats et il semble important de travailler à lever les freins à lembauche : rendre plus attractif lemploi salarié agricole en AB (en mettant en avant les perspectives davenir offertes par exemple), rendre la formation agricole moins théorique et quelle intègre mieux les spécificités de lAB, soutenir, par exemple par des aides, les employeurs qui recrutent des salariés avec peu de formation et ainsi reconnaître leur rôle de formateur, accompagner les producteurs dans leurs besoins de formation sur la réalisation dune embauche ou sur ce que représente le fait dêtre employeur... autant de pistes de travail mises en avant par cette étude.