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41 projets européens H2020 de recherche et d'innovation pour une agriculture productive et durable
Pauline BODIN, Auteur ; Sonia RAMONTEU, Auteur ; Adrien GUICHAOUA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Lannée 2018 constitue une année charnière dans le cadre de la stratégie européenne de lActa-les instituts techniques agricoles et du réseau des Instituts Techniques Agricoles (ITA) car elle permet de faire un bilan à mi-parcours de l'implication dans le programme Cadre Européen de Recherche & Innovation - Horizon 2020 (2014-2020). LActa-Les instituts techniques agricoles et le réseau des ITA se sont fortement investis sur ce volet européen en faisant du programme Horizon 2020 une réelle priorité daction et de partenariat. Les 41 projets H2020 du réseau (entre 2014 et 2017) auxquels les ITA participent ou quils coordonnent sont présentés dans ce livret par fiches résumé, elles-mêmes classées selon les axes stratégiques prioritaires de la DG AGRI de la Commission Européenne qui sont : La gestion des ressources ; La santé des plantes et des animaux ; Les approches écologiques intégrées de la ferme au territoire ; De nouvelles opportunités pour la croissance rurale ; Lamélioration du capital humain et social dans les zones rurales. Plusieurs de ces projets portent sur la bio : Liveseed, Relacs, Diversifood, OK-Net Arable, Bresov...
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9 concepts clés pour la diversité alimentaire
Véronique CHABLE, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES Cedex (INRA SAD-PAYSAGE (Véronique CHABLE), 65 Rue de St-Brieuc - CS 84215, 35 042, FRANCE) : PROJET DIVERSIFOOD | 2017DIVERSIFOOD est un projet européen H2020 dont le défi est de promouvoir une nouvelle façon de penser l'agriculture. Son ambition est « dancrer la biodiversité cultivée et de soutenir les réseaux d'acteurs locaux pour des systèmes alimentaires de qualité ». Qu'entendons-nous par diversité alimentaire ? Neuf concepts clés ont été développés par tous les partenaires de DIVERSIFOOD. Ces définitions intègrent des notions pratiques et théoriques, ainsi que des perspectives en sciences naturelles et sociales. Ces concepts communs sont importants car les partenaires ont des parcours divers et donnent donc des significations différentes aux mots. Toutes ces définitions clés faciliteront la recherche et la communication, aussi bien entre les partenaires qu'avec d'autres acteurs.
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Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
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Aléas climatiques en élevage laitier : Des leviers pour plus de résistance et dautonomie
Elisa DUBOIS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Loïc MADELINE, AuteurLes aléas climatiques peuvent remettre en cause lautonomie alimentaire dune exploitation. Dans le cadre du projet CasDar Optialibio (2014-2018) dont lobjet est de travailler sur loptimisation de lautonomie alimentaire et la résistance des élevages bovins biologiques face à ces aléas, une enquête a été menée auprès de 24 élevages bovins lait en Bretagne, caractérisés par une forte autonomie. Son but était détudier les pratiques mises en place pour conserver/renforcer cette autonomie. Certains éléments communs à ces exploitations ont été identifiés : un système fourrager centré sur lherbe (en moyenne 87 % de la SAU en herbe et un pâturage de 9.6 mois/an), une réflexion globale du système pour un optimum entre besoins et potentiel et la mise en place par anticipation de leviers pour faire face aux aléas. Cependant, trois grands groupes ont pu être identifiés parmi ces fermes, selon trois grandes stratégies : un système basé sur les prairies temporaires (PT) pour plus de performances techniques, un système centré sur les prairies permanentes (PP) pour diminuer les charges opérationnelles et mieux résister aux aléas et, enfin, un système basé sur la diversité de conduite des prairies, associant PT et PP. Par ailleurs, divers leviers jouant sur lautonomie ont été identifiés, que lon peut regrouper en 3 grandes logiques : augmenter ses ressources, diminuer ses besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources présentes. Parmi ces leviers, jouant selon les cas sur la voie végétale ou sur la voie animale, on peut citer limplantation despèces résistantes aux aléas, lintroduction de mélanges céréales/protéagineux, la production de lait sans concentré, la mise en place de la monotraite en cas de besoin, la diminution du taux de renouvellement ou encore l'introduction de croisements de races.
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Aléas climatiques : Un système tous temps à lépreuve du temps
Mélissa DUMAS, AuteurEn Vendée, le GAEC Ursule (exploitation en AB, 8 UTH, 280 ha, 110 VL) travaille depuis longtemps sur ladaptation de son système de production aux aléas climatiques. Son système repose sur quatre grands principes : diversifier lassolement, cultiver des mélanges despèces et de variétés (dilution des risques), utiliser des espèces et des variétés qui tolèrent mieux la sécheresse, profiter un maximum des pousses de printemps et dautomne pour les ressources fourragères. Cependant, même si ces stratégies ont été efficaces durant une quinzaine dannées, de nouvelles adaptations sont nécessaires pour faire face à des aléas climatiques de plus en plus réguliers : printemps très humides, étés et automnes très secs. Pour sécuriser leur système, les associés ont tout dabord décidé daugmenter la part des cultures dhiver. Toutefois, ce choix a entraîné un déséquilibre dans les rotations et a causé des problèmes de gestion des adventices. Pour y remédier, ils envisagent dinvestir, dici un à deux ans, dans du matériel dirrigation et de rétablir leur ratio à 50 % de cultures dhiver et 50 % de cultures de printemps (les cultures de printemps seront ainsi sécurisées par le système dirrigation). En parallèle, ils maximisent la couverture du sol en implantant des dérobées afin davoir une ressource fourragère supplémentaire en automne.
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Aléas climatiques : votre système est-il paré ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurUne liste de leviers, utilisés par les éleveurs du réseau Civam, est présentée pour anticiper les aléas climatiques, notamment les sécheresses. Elle comprend : - faire attention à la gestion du pâturage (ne pas surpâturer) ; - réaliser lessentiel des stocks au printemps (les éleveurs du réseau ne descendent pas sous les 2,3 tMS stockées/UGB) ; - adapter le niveau de chargement (une baisse générale est observée de 0,2 UGB/ha) ; - mettre en place des ressources fourragères à enracinement profond, pâturables et pérennes (luzerne, sainfoin, plantain ) ; - essayer des semis sous couvert de printemps.
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Alimentation : demain, tout ne sera plus comme avant
Guillaume LOHEST, Auteur ; Chloé DARGE, AuteurPablo Servigne, auteur de "Nourrir l'Europe en temps de crise", répond, dans cet article, à quelques questions directement en lien avec le contenu de son livre. Il aborde ainsi les différentes crises que connaissent nos sociétés - climat, ressources pétrolières et autres, biodiversité, accès à l'eau, crises financières...- et propose une analyse personnelle, basée sur des études scientifiques récentes. Les constats et propositions qu'il formule concernent l'impact de ces crises entremêlées sur l'avenir des systèmes alimentaires.
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Améliorer les performances des polyculteurs éleveurs
Costie PRUILH, AuteurLe Casdar RED-SPyCE a analysé les résultats économiques de 1 190 fermes en polyculture-élevage (ateliers bovins, ovins, caprins, conventionnels et biologiques). Les systèmes de production de ces fermes valorisent plus ou moins les complémentarités qui existent entre leurs différents ateliers (ex : cultures autoconsommées) et réalisent plus ou moins des économies liées à la mutualisation de leurs facteurs de production. Afin danalyser lincidence de ce couplage sur les performances économiques des exploitations, les différentes fermes étudiées ont été réparties en trois catégories : couplage faible (357 fermes), couplage moyen (476 fermes) et couplage élevé (357 fermes). Les résultats montrent que les fermes au couplage élevé mobilisent davantage leurs cultures pour lautoconsommation (elles sont plus autonomes en concentré et en paille), comptent plus de prairies ou les valorisent mieux, ont moins recours à lensilage de maïs, dépendent moins des engrais minéraux En bovins lait, ceci se traduit par des fermes plus autonomes et économes, avec des chargements et des rendements laitiers moins élevés, des charges opérationnelles par produit brut mieux maîtrisées et des charges de structure moins importantes. De manière générale, le résultat courant par hectare des fermes au couplage élevé est plus stable sur le long terme que celui des autres fermes. Ces fermes au couplage élevé sont donc moins sensibles aux aléas. Cette étude a également révélé quelles ont une meilleure empreinte environnementale.
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Augmenter la robustesse d'un troupeau de vaches laitières
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurLes vaches n'ont pas la même réaction face à des perturbations. Prendre en compte ce facteur peut augmenter la robustesse de son troupeau. Ainsi, l'INRA du Pin au Haras a étudié deux lots de neuf vaches laitières : l'un avec tous les animaux au même stade physiologique (lactations regroupées) et, dans le second, les vaches sont à des stades hétérogènes de lactation. En cas de perturbation, ce dernier lot montre globalement une meilleure production de lait. A partir de ce constat, l'INRA a étudié une conduite de troupeau basée sur la constitution de deux lots : l'un vêlant au printemps et l'autre à l'automne. Cette conduite présente, en plus d'une meilleure robustesse du troupeau, divers avantages : en périodes de moindre disponibilité alimentaire (été et hiver), une partie du troupeau est tarie ; les vaches vides en fin de période de reproduction peuvent intégrer l'autre lot ; plus de souplesse en termes d'âge à la première mise bas ; pas de pic de travail lié à une seule période de mises bas et étalement de la production.
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Autonomie alimentaire, les fermes laitières à l'épreuve du climat
Loïc MADELINE, AuteurL'autonomie alimentaire, qui correspond à la proportion de nourriture (fourrages et concentrés) destinée aux animaux de l'exploitation qui est produite sur l'exploitation, peut porter sur la quantité globale d'aliments (en TMS), sur la valeur énergétique (en UF) ou sur la valeur protéique (en kg de MAT). Le niveau global d'autonomie alimentaire est assez élevé en système bovins lait bio. Toutefois, il n'en reste pas moins sensible aux variations climatiques (rendements, qualité, diversité). Le projet Casdar OPTIALIBIO (2014-2018) est né de la volonté d'étudier les risques liés au changement climatique et d'établir des déterminants de l'autonomie alimentaire en vue de l'améliorer et de la renforcer.
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Biolo'Klock : Quand diversité rime avec durabilité
Alice DE MASCAREL, AuteurDavid Klockenbring est le gérant actuel de la ferme familiale, un verger agroécologique multi-espèces transmis depuis plusieurs générations, dans le Lot-et-Garonne. C'est l'arrière-grand-père de David, Franz Klockenbring, pharmacien strasbourgeois très attaché aux principes de l'homéopathie, qui a commencé l'aventure, que son fils Jean-Didier a poursuivie, avec Bernard, le père de David, tous deux des pionniers de la bio. Ils implantent des vergers de pruniers d'Ente, conduits dès l'origine sans produits de synthèse. Bernard commence à diversifier ses vergers : pommiers, poiriers, pêchers, figuiers, noyers, cerisiers, reine-claudes, mirabelliers, amandiers, noisetiers, plaqueminiers, néfliers, cassis, vignes..., et à cultiver des légumes diversifiés entre les arbres. David, qui a repris officiellement la tête de la ferme familiale en 2012, au départ à la retraite de Bernard, continue de mettre en place des évolutions agronomiques qui vont dans le sens de lagroécologie, en prenant un soin tout particulier au maintien de la fertilité des sols. Les vergers s'agrandissent régulièrement, offrant aujourd'hui, sur plus de 10 ha, une diversité d'espèces et de variétés peu communes pour des vergers professionnels. David a continué délargir la gamme : kiwis, figues, abricots, raisins, petits fruits, grenadiers, kiwaï, aronia, sorbier, jujubier, amélanchier, poivrier de Sichuan, cormier, arbousier, argousier, asiminier Ce qui guide le choix des variétés, pour David, comme pour son père auparavant, cest la résistance aux maladies. Parallèlement à la production, David a créé, dès 1995, une entreprise de transformation, Biolo'Klock, à proximité de la ferme, consacrée à la transformation et à la commercialisation des fruits du verger. La gamme de produits est immense : plus de 140 produits sont transformés sur place, préparés à lancienne, sans ajout de pectine ni de gélifiant : confitures, crème de marrons et de pruneaux, gelées, compotes, purée, fruits au sirop, fruits séchés, jus de fruits, fruits confits
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Bretagne : Aléas climatiques : comment s'adapter ?
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurL'agriculture est fortement dépendante du climat. Ainsi, face à l'évolution de ce dernier, les agriculteurs doivent trouver des solutions d'adaptation, leur permettant d'être plus résilients. En Bretagne, le projet Cap Climat vise à les accompagner dans ce sens. Programmé pour un an à l'initiative de la Frab et du Gab d'Ille-et-Vilaine, et en partenariat avec la société Yves Rocher, ce programme de territoire s'attelle à identifier des voies d'adaptation, en travaillant en étroite collaboration avec des agriculteurs de la région, en agricultures biologique et conventionnelle. Lors de la soirée de lancement du projet, le 17 mai 2018, des premières pistes ont pu être identifiées, notamment en favorisant la biodiversité sur et aux abords des fermes.
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Calamités : renforcer la solidarité
Christian BOISGONTIER, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Michel CURADE, Auteur ; ET AL., AuteurLes calamités climatiques sont de plus en plus récurrentes : gel, grêle, inondations, vents, tempêtes, sécheresses. La Confédération Paysanne propose un dossier sur la gestion des risques agricoles. Elle questionne également le passage du régime des calamités au profit des assurances privées. Une synthèse des mécanismes existants est présentée : - le Fonds de calamités, - le Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental, - les assurances récoltes. Ainsi que différents outils : - Coordonner la solidarité de tous les acteurs agricoles (dans l'Aude, mise en place d'une cotisation volontaire obligatoire, afin de financer une couverture pour tous), - Réfléchir en commun la mise en pratique de fermes résilientes (en Mayenne, utilisation du Rami fourrager pour identifier collectivement des adaptations possibles), - Maec (retour sur cet outil de financement utile mais complexe et avec des retards au niveau des versements). En conclusion, Cécile Muret, paysanne dans le Jura et secrétaire nationale de la Confédération Paysanne, appelle à une solidarité entre tous les acteurs agricoles, les paysans, les filières en amont et en aval et l'État, afin de construire une mutualisation pérenne des risques climatiques.
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Can Organic Farming Reduce Vulnerabilities and Enhance the Resilience of the European Food System? A Critical Assessment Using System Dynamics Structural Thinking Tools
Natalia BRZEZINA, Auteur ; Birgit KOPAINSKY, Auteur ; Erik MATHIJS, AuteurDans un monde de complexité croissante et d'incertitudes, les systèmes alimentaires doivent être résilients, c'est-à-dire capables de fournir une alimentation durable et équitable et une sécurité alimentaire face à de multiples chocs et stress. La question de la résilience du système alimentaire européen, qui repose principalement sur l'agriculture conventionnelle, est une préoccupation réelle et une nouvelle approche est requise. L'agriculture biologique a-t-elle le potentiel pour réduire les vulnérabilités et améliorer la résilience du système alimentaire européen ? Les auteurs ont utilisé des outils de réflexion structurelle de la dynamique des systèmes pour identifier les vulnérabilités du système alimentaire conventionnel résultant à la fois de sa structure interne et des perturbations externes, puis pour évaluer si l'agriculture biologique peut réduire ces vulnérabilités. Létude conclut que l'agriculture biologique a du potentiel pour apporter une résilience au système alimentaire européen, mais quelle doit être soigneusement conçue et mise en uvre pour surmonter les contradictions entre l'organisation socio-économique dominante de la production alimentaire et la capacité à adopter tous les principes de l'agriculture biologique - santé, écologie, équité et soins - à plus grande échelle.
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Caractérisation des facteurs de résilience des élevages laitiers biologiques
A. PERRIN, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Dans un contexte agricole de plus en plus incertain et changeant, la question de la résilience des exploitations laitières biologiques aux aléas climatiques, économiques... mérite dêtre posée. Lobjectif de cette étude conduite dans le cadre du projet CasDar Résilait (présentée lors des Rencontres Recherches Ruminants 2018) était de caractériser les facteurs de résilience de ces exploitations. Pour cela, une enquête a été conduite dans 151 exploitations biologiques bovines, ovines ou caprines réparties dans cinq régions françaises. La première partie de lenquête avait pour objectif danalyser la perception, par les éleveurs, de la résilience et de ses facteurs favorables. Différents facteurs possibles ont ainsi été mis en évidence, comme la conversion à lAB, la diversification ou la cohérence globale du projet dexploitation (adaptation des objectifs aux moyens de production et du niveau dintensification au potentiel des ressources disponibles). La seconde partie de lenquête avait pour objectif danalyser le maintien des exploitations dans un état satisfaisant pour les éleveurs au cours du temps, et de lexpliquer par un ensemble de variables de structure dexploitation (SAU, main duvre, taille du cheptel...) et de pratiques (assolement, travail du sol, alimentation des animaux...). Les résultats montrent que les pratiques orientées vers la mise en place de systèmes plus herbagers (en augmentant la part de prairies dans la SAU, en avançant la date de mise à lherbe ou en pratiquant le plus longtemps possible le pâturage exclusif) améliorent en partie la résilience des systèmes bovins biologiques. Dans les systèmes ovins et caprins, la construction de la résilience semble davantage passer par lamélioration de la productivité individuelle des animaux.