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D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Agriculture : Les inégalités sont dans le pré
Ce rapport met en exergue les inégalités de genre dans le secteur agricole, en France métropolitaine, à laube de lannée 2023. Dans le monde agricole, les femmes doivent faire face à de multiples inégalités : de revenu, daccès au foncier, de possibilité dinvestissement, daccès aux aides et aux formations... Les politiques agricoles nenrayent pas, voire renforcent, ces inégalités de genre, que ce soit au niveau de la formation, de lattribution des aides publiques, lors du parcours à linstallation, ou encore dans les représentations des différentes instances agricoles. Par ailleurs, la très faible disponibilité de données genrées freine le traitement de ces inégalités. Ce rapport est constitué de trois parties. La première partie apporte des données (chiffrées) sur ces inégalités et explique en détail comment les politiques sectorielles participent à accentuer les inégalités femmes/hommes dans le secteur agricole. La deuxième partie analyse la place des femmes à travers le prisme du changement climatique : elle explique que les agricultrices souffrent dune plus grande vulnérabilité face au changement climatique (revenu plus faible, difficulté daccès aux aides et aux formations ), mais quelles sont également plus motrices dans la réponse au changement climatique (elles sont donc au cur des solutions). La troisième partie apporte des recommandations, établies par Oxfam France, pour lutter contre ces inégalités de genre au sein du secteur agricole français : orienter les statistiques pour pouvoir produire plus de données sur les femmes en agriculture, tendre vers la parité dans les instances des organisations agricoles, adapter la formation initiale pour lutter contre les stéréotypes de genre Une note méthodologique et des éléments de contexte viennent compléter ces trois parties. À noter : les femmes sont beaucoup plus présentes sur les exploitations biologiques (46 % de chefs dexploitations biologiques sont des femmes, contre 27 % toutes exploitations confondues).
Infographies Climat & Filières Bio
Les bouleversements climatiques sont ressentis par tous les agriculteurs, mais, selon les productions, les répercussions ne sont pas les mêmes et elles nappellent pas les mêmes réponses. La FNAB Fédération Nationale de lAgriculture Biologique - a interrogé des agriculteurs afin de réaliser un état des lieux des impacts du changement climatique sur quatre productions : lélevage, le maraîchage, les grandes cultures et larboriculture. La FNAB les a questionnés sur les modifications météorologiques constatées au fil des saisons et sur les impacts concrets au niveau de leur production, en détaillant plus particulièrement les conséquences en matière de travail, de physiologie des végétaux et des animaux, de gestion et de disponibilité de leau, et de répercussion sur les filières. La FNAB leur a également demandé des pistes de solutions pour pallier ces difficultés et pour mieux sadapter au changement climatique à court et long termes. Les réponses des agriculteurs ont été synthétisées sous forme dinfographies. Une infographie dune page (recto-verso) a été réalisée pour chaque production, avec, pour lélevage, un focus sur les bovins lait. Le recto synthétise les impacts multiples du changement climatique pour les fermes et la filière, tandis que le verso est réservé aux pistes dadaptations. Ces dernières sont classées selon le degré de changement nécessaire à leur mise en place : loptimisation, ladaptation par substitution et ladaptation par reconception.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
AgriBEST©, un auto-diagnostic de la performance biodiversité
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurDepuis 2019, CDC Biodiversité (une filiale de la Caisse des Dépôts dédiée à laction en faveur de la biodiversité et à sa gestion pérenne) et La Coopération Agricole Ouest collaborent pour développer loutil AgriBEST© (pour « Agriculture, Biodiversité, Ecosystèmes et Santé des Territoires »). Cet outil dautodiagnostic vise à faciliter la prise de conscience des enjeux autour de la biodiversité, et à accompagner les agriculteurs afin de massifier les changements de pratiques en faveur de la biodiversité. Il pourra, par exemple, servir à évaluer les effets et les co-bénéfices dune action publique ou dun financement, comme les PSE ou les MAE. Cet outil, dont le déploiement est prévu pour 2023, sera gratuit. Un diagnostic prendra environ 30 minutes et aucune connaissance spécifique sur la biodiversité ne sera requise pour lutiliser.
C>Terre : Dans le commerce de détail alimentaire, les voies contrastées de lécologisation
Mathieu HOCQUELET, Auteur ; Samira MAHLAOUI, AuteurDans le cadre du projet de recherche C>Terre (compétences dans la transition écologique, représentations et réalités) conduit par le Céreq, une étude exploratoire a été réalisée à partir de lanalyse de discours institutionnels, de la littérature scientifique et dentretiens avec des acteurs du secteur, sur les enjeux écologiques dans le commerce de détail. Dans ce secteur « marqué par la diversification des circuits de distribution », comment sopèrent les dynamiques décologisation et comment cela affecte les métiers et les activités ? En la matière, les discours sont très contrastés, entre des grandes enseignes qui structurent le marché mais peinent à renouveler un modèle commercial fondé sur une distribution et une production de masse, des TPE parfois innovantes, où les préoccupations écologiques structurent les activités et qui sont à la recherche dun modèle économique viable, et les magasins bio qui promeuvent une alimentation de meilleure qualité mais sont tentés dimiter les process de la GMS. Comment vont évoluer les oppositions entre ces différentes orientations décologisation ? Vont-elles aboutir à des circuits de distribution et à des métiers différents, induisant des besoins de formation, eux aussi différents ? Ou observera-t-on un rapprochement avec une des orientations devenant dominante ? Entre différenciation et rapprochement, quel est le rôle des parties prenantes (producteurs, fournisseurs, consommateurs, gérants, salariés, acteurs de la logistique ), chacun étant plus ou moins volontaire dans la démarche décologisation ? Est-ce à ces acteurs de décider de lavenir, ou à la « branche » de décider daller au-delà de simples actions de verdissement, ou encore à laction publique dengager des actions plus volontaristes, en termes notamment demplois et de formation ?
Diversity and drivers of crop diversification pathways of European farms
Eva REVOYRON, Auteur ; Marianne LE BAIL, Auteur ; Luca COLOMBO, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des cultures est lun des piliers de lagroécologie. Cependant, son développement est freiné par le verrouillage technologique des systèmes agroalimentaires qui se sont développés autour de quelques cultures principales. Cette étude sappuie sur des expériences réussies de diversification des cultures et en analyse les raisons, ainsi que la manière dont les exploitations agricoles ont évolué vers des systèmes de culture diversifiés. Lobjectif étant didentifier les leviers permettant de favoriser davantage la diversification des cultures. Pour cela, trois régions européennes ont été étudiées : la Vendée (en France), les Marches (en Italie) et la Scanie (en Suède). Des entretiens ont été menés auprès de 33 exploitations agricoles où de nouvelles cultures ont récemment été introduites, afin de retracer les parcours de diversification et leurs moteurs. Les agriculteurs ont ainsi été invités à expliquer leurs motivations et les ressources qu'ils ont mobilisées. En utilisant une combinaison de variables, trois voies-types dévolution de la diversification des cultures ont été définies. Ces voies diffèrent au niveau de leur dynamique d'évolution de la diversité des cultures, des niveaux de diversité atteints et de la nature des processus de changement. Les agriculteurs du type 1 se diversifient lentement et comparent les performances, culture par culture. Ils mobilisent peu de ressources extérieures. Ceux du type 2 augmentent régulièrement la diversité de leurs cultures en introduisant quelques cultures mineures sur de vastes superficies. Leurs motivations sont à la fois économiques et agronomiques. Ils sont soutenus par les acteurs de laval qui achètent leurs récoltes. Les agriculteurs du type 3 se diversifient rapidement et de manière significative. Leurs motivations sont avant tout agronomiques. Ils recherchent une liberté de manuvre et décisionnelle en mobilisant plusieurs circuits de commercialisation.
Dossier : Le marché du carbone met la main sur lagriculture
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique MARCHESSEAU, Auteur ; ET AL., AuteurFace au dérèglement climatique, certains dans le monde prônent le marché du carbone comme solution : les sols agricoles et forestiers peuvent stocker du carbone (potentiel de stockage additionnel estimé à 5.78 millions de tonnes de CO2 par an, sur les 30 premiers cm du sol), ce qui représente une base pour alimenter un marché du carbone, axé sur la vente de crédits carbone à des entreprises désireuses de compenser leurs émissions. Ce dossier met en avant les limites de cette approche. En premier lieu, la priorité nest pas à la compensation mais, avant tout, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la compensation pouvant intervenir dans un second temps pour sapprocher de lobjectif de neutralité carbone. Par ailleurs, la capacité de stockage des sols est limitée dans le temps et peut être remise en question dans son efficacité par laugmentation des températures. De plus, stocker du CO2 dans les sols sous-entend de sanctuariser, sur du très long terme, ces derniers pour ne pas relarguer le gaz, ce qui pose la question de leurs usages à lavenir ou encore de lautonomie de décision des agriculteurs. De plus, cette approche est basée sur une vision à la parcelle ou à la pratique et non à léchelle du système : on peut imaginer vendre des crédits carbone à des tiers alors que sa ferme est fortement émettrice de CO2. Est-ce quà terme les producteurs devront acheter des crédits carbone pour continuer de produire ? À cela, sajoute la spéculation, des acteurs économiques sétant emparés du marché pour vendre des crédits carbone, quitte à saccaparer des terres. Non régulé, ce marché devient la jungle où le prix de la tonne de CO2 est faible, amenant peu de retombées aux producteurs. Se pose aussi la question de comment certifier les projets de réduction démissions de GES. Lactuel Label Bas Carbone, réfléchi pour encourager à réduire les émissions, mais non pour soutenir les systèmes vertueux, favorise plutôt les exploitations intensives, sans prise en compte des enjeux de leau ou encore de la biodiversité. Le marché du carbone ne serait ainsi qu'une démarche de financiarisation de la nature, sans pour autant permettre la mise en uvre de politiques réellement efficaces pour lavenir dune planète viable.
Le dossier du mois : Climat : Adapter les pratiques agricoles
Christophe LESCHIERA, Auteur ; Agnès CATHALA, Auteur ; INRAE, Auteur ; ET AL., AuteurSelon Jean-Marc Touzard, directeur de recherche à INRAE, « le changement climatique nest pas quune augmentation de la température et une modification de la pluviométrie : cest aussi et surtout une accentuation de la variabilité, de linstabilité et de lintensité des évènements extrêmes. Cest donc aussi une question de cumul et denchaînement de risques sur une année. ». En arboriculture et en viticulture, ladaptation des pratiques agricoles passe majoritairement par la question des variétés/cépages, lorganisation de lespace, laccès à leau et des aléas climatiques. Le conseil et laccompagnement professionnels sont également importants. Ce dossier est composé de trois articles. Le premier, dédié à la production fruitière, retranscrit une interview de Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche à INRAE. Ce dernier aborde les questions suivantes : Quels sont les effets du changement climatique sur la production fruitière ? Comment anticiper ces changements et quelles sont les possibilités dadaptation ? Le deuxième article porte sur la viticulture. Il sappuie sur les principaux enseignements du projet LACCAVE (clôturé en 2021) sur ladaptation de la viticulture au changement climatique. Le dernier article, basé sur le projet AP3C, est consacré à laccompagnement des agriculteurs en collectif pour faire face au changement climatique. Ce projet était animé par le Sidam (service interdépartemental pour l'animation du Massif Central) et avait pour objectif dobtenir des informations localisées (sur le Massif Central) permettant danalyser les impacts du changement climatique. En 2020, AP3C a travaillé sur une trame daccompagnement et a impliqué les BTS du Lycée des Vaseix (Limoges) dans cette démarche. Marine Leschiutta, chargée de mission Agro-Climat au Sidam, est interviewée à ce sujet.
Etude du potentiel de transition agroécologique sur le triangle marnais : sensibilité à lagriculture biologique et à la transmission : Synthèse des résultats et pistes dactions
En 2019, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims sengageait dans le Projet Alimentaire Territorial du Triangle Marnais concernant les collectivités de Châlons-en-Champagne, dEpernay et de Reims. Dans ce cadre, une étude a été commanditée sur le potentiel de transition agroécologique de ce territoire, avec deux thématiques : les dynamiques dévolution vers des pratiques plus durables et vers lAB, et les comportements des agriculteurs face à la transmission de leur exploitation. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés, pendant lhiver 2021-22, auprès de 45 exploitants, en majorité en grandes cultures (dont légumes de plein champ) ou des agriculteurs-viticulteurs. Les questions portaient sur la représentation du métier dagriculteur, sur le rapport à la technique agronomique et à la gestion de lentreprise, sur la sensibilité à lenvironnement et sur la perception de lAB et des agriculteurs en bio. Une première typologie, portant sur la prédisposition au changement et sur le rapport au métier, a permis didentifier 3 profils : les entrepreneurs (18 % des répondants ; la bio peut les intéresser au travers des opportunités de débouchés), les innovateurs (11 % des répondants, potentiellement intéressés par lAB du fait des techniques agronomiques ou du matériel innovant) et les prudents (71 %, pouvant être intéressés par la bio en cas de demandes de la part des opérateurs techniques et économiques classiques). Une autre typologie a permis de déterminer à quelle étape du changement vers lAB se trouvait lagriculteur enquêté : du rejet (11 %) à lengagement (5%), en passant par la résistance (38 %), lhésitation (22 %), lexpérimentation (13%) et la réflexion (11%). Ces résultats ont permis didentifier des actions adaptées à deux grands profils dagriculteurs du territoire : les prudents dans la résistance ou lhésitation ou encore les entrepreneurs ou innovateurs dans une logique dexpérimentation, de réflexion ou d'engagement. De même, une typologie de 5 profils a été construite sur la question de la transmission avec, pour chacun des profils, des recommandations particulières.
Nouvelle réglementation pour les plants bio : De nombreux problèmes à résoudre ; Production de plants bio : « Une traçabilité lourde à gérer »
Arnaud FURET, AuteurCes deux articles portent sur la production de plants bio en arboriculture fruitière. Le premier effectue un point sur les problèmes rencontrés dans cette filière suite à lapplication de la nouvelle réglementation : les producteurs bio sont obligés de se fournir uniquement en plants bio depuis le 1er janvier 2022, même pour les cultures pérennes. Or, la production de plants en agriculture biologique demande des adaptations techniques (ex : il nest pas possible de recourir à des hormones de synthèse pour favoriser la rhizogenèse) et plus de foncier (les plants ne peuvent être cultivés que tous les 8 à 10 ans sur une même parcelle, car leur production épuise le sol, et les porte-greffes doivent également être produits en pleine terre, et non en culture in vitro). Si les petits pépiniéristes, souvent en pluriactifs, arrivent à faire face à ces changements, ladaptation est plus difficile pour les pépiniéristes spécialisés. Un encart est dailleurs consacré au témoignage de Benoît Escande, un pépiniériste en filière longue basé dans le Lot-et-Garonne. Le second article décrit lorganisation de travail de Samuel Souchay, un pépiniériste bio, pluriactivité, basé en Aveyron depuis 2012 (Pépinière lArpenteur avec une production de 1 500 plants/an). Il vend sa production localement et majoritairement à des particuliers. En complément de cet article, un encart rapporte le témoignage de Frédéric Lantin, des pépinières Ribanjou. Ce dernier met en avant des incohérences liées au cahier des charges bio pour la production de plants de framboisiers.
Peut-on se passer des engrais azotés de synthèse ?
Gilles BILLEN, Auteur ; Josette GARNIER, Auteur ; Julia LE NOË, AuteurLa crise actuelle du coût énergétique et la guerre en Ukraine viennent plus que jamais souligner limportance de travaux récents qui montrent que la France, lEurope ou même le monde peuvent nourrir, dici 2050, une population grandissante (jusquà 11 milliards dhabitants au niveau mondial), sans recours aux engrais chimiques. Trois grands leviers sont mobilisables et à associer pour y arriver : i) Des systèmes de cultures basés sur des rotations longues intégrant des légumineuses, adaptées aux territoires et qui permettent un même niveau de production en protéines que les systèmes culturaux actuels basés sur les engrais de synthèse ; ii ) Le rétablissement de la complémentarité entre systèmes de cultures et élevage, avec le retour du bétail, surtout des ruminants, en zones céréalières, mais avec une densité de cheptel fortement réduite. Cette complémentarité cultures-élevage doit être associée à un renforcement de la concordance entre production et consommation locale et à un bouclage des cycles de nutriments intégrant une valorisation significative des excréments humains, notamment lurine, comme fertilisants ; iii) Une modification du régime alimentaire humain, avec des produits animaux ne représentant que 25-35 % de la ration protéique totale. La méthode de comptabilité biogéochimique GRAFS, développée par les auteurs, montre que lon peut ainsi nourrir le monde, tout en sauvegardant lenvironnement et en limitant les gaz à effet de serre, le tout sans utiliser dengrais chimiques. Les freins à la réalisation dun tel scénario sont plutôt de lordre des verrouillages sociotechniques et politiques, en cours aujourdhui pour maintenir une agriculture industrielle.
Phase lactée des chevrettes en agriculture biologique : Etat des lieux des pratiques des éleveurs
Philippe DESMAISON, AuteurSuite aux évolutions du cahier des charges de l'agriculture biologique, qui préconise aujourdhui de nourrir de préférence les animaux non sevrés avec du lait maternel ou, à défaut, avec du lait bio dune autre mère, dune autre espèce, ou encore avec du lait en poudre bio sans composant de synthèse ou dorigine végétale, une enquête a été réalisée l'hiver 2021-22, auprès déleveurs caprins bio sur leurs pratiques et sur les freins à lévolution de ces dernières. 116 éleveurs ont répondu, dont 54 % étaient en AB depuis plus de 5 ans, et dont 61 % transformaient à la ferme tandis que 39 % étaient avant tout livreurs. Parmi les résultats-clés : 46 % des répondants navaient pas fait évoluer leur conduite de la phase lactée des chevrettes, les poudres de lait conventionnelles restant largement utilisées. Raisons évoquées : avant tout le prix du lait en poudre bio, des doutes sur sa qualité, ou encore le manque de disponibilité de ce produit sur le marché. Lutilisation dun lait conforme à la réglementation semble donc difficile pour beaucoup. Pourtant, les éleveurs connaissent les leviers à mobiliser pour utiliser un lait conforme à la réglementation pour les agnelles de renouvellement : lallongement des lactations, la baisse de lâge du sevrage ou du taux de renouvellement, la réduction des coûts de production. Certains parlent darrêter la certification. Au final, on peut distinguer des éleveurs "proactifs" déjà en conformité, dautres enclins à changer dès que le règlement des manquements sera impactant pour eux et certains pour qui toute augmentation du coût de production semble peu acceptable. Ces éléments sont aussi à mettre en perspective avec dautres postes de charges en augmentation, ainsi qu'avec des prix du lait contraints et une consommation de produits bio en baisse : autant de points qui font que lacceptabilité de la nouvelle réglementation nest pas acquise, sans parler du problème des chevreaux mâles pour la boucherie dont la production se ferait pour beaucoup à perte avec du lait en poudre bio.
Le portrait du mois : Du fromage au dessert
Antoine BESNARD, AuteurAprès une rupture de GAEC, Nicolas Fauvel, éleveur ovin lait bio à Marpiré, en Ille-et-Vilaine (35), a complètement repensé son système qui fonctionnait déjà avec une salariée. De la production de lait réalisée en monotraite et dont la moitié était transformée en fromages par son ex-associée, Nicolas a adapté son laboratoire de transformation à la production de yaourts, qu'il commercialise, en partie, en GMS. Il a également embauché deux nouveaux salariés. Afin d'éviter les ruptures d'approvisionnement, l'éleveur organise son troupeau en deux lots de brebis, avec des mises bas décalées de 6 mois, ce qui lui permet de traire toute l'année, à raison de deux traites par jour. Les ajustements étant bien établis sur la ferme, Nicolas et ses trois salariés peuvent se permettre quelques libertés, comme celle de repasser périodiquement en monotraite afin de se ménager. Somme toute, malgré l'augmentation de la charge de travail, cette transition a permis au système de Nicolas de gagner en efficacité, en productivité et de créer de l'emploi.
Projet « TRAPPAPAE » : TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Ecologique
Le projet TRAPPAPAE "TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Écologique", lauréat de l'appel à projets ARPIDA 2019, avait pour objectif de contribuer à l'accélération de la transition agroécologique des systèmes agricoles en misant sur la formation, en amont de l'installation, mais aussi tout au long de la vie professionnelle des agriculteurs, et sur le rôle central du "paysan-formateur" comme vecteur des changements de pratiques. Afin d'analyser les processus de transfert entre pairs, une fois l'installation faite, ce projet a permis d'étudier les pratiques de conseillers, d'animateurs et de techniciens organisant des formations en agriculture biologique, montrant la possibilité de les transposer à l'accompagnement d'agriculteurs conventionnels vers la transition agroécologique. Le projet a ainsi permis de démontrer le rôle central joué par les "paysans-formateurs" lors de formations (partage d'expériences, transfert de pratiques...) et, plus globalement, l'importance de la formation dans le parcours de changement des agriculteurs, bien qu'elle ne soit pas le seul élément (l'accompagnement individuel et les échanges entre pairs sont aussi importants, notamment pour mieux prendre en compte le temps nécessaire à chacun dans son parcours de transition). Les principaux enseignements et préconisations issus de cette étude sont présentés dans ces trois documents.
Quelle place pour la bio dans la dotation jeune agriculteur à partir de 2023 ?
Dans le cadre de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), à partir du 1er janvier 2023, les Régions ont en charge de soutenir linstallation en agriculture en lieu et place de lÉtat. La Dotation Jeune Agriculteur (DJA) était jusqualors constituée dune dotation en capital encadrée par lEtat. Elle était réservée aux moins de 40 ans, détenteurs de la capacité professionnelle agricole (diplôme de niveau IV) et ayant mené une étude économique sur leur projet. Elle se composait : dun montant de base (variable selon la zone dinstallation : zone de plaine, zone défavorisée, zone de montagne) et de quatre types de bonus (appelés modulations), dont un bonus agroécologie qui incluait lagriculture biologique. Chaque Région pouvait prévoir des modulations particulières adaptées aux enjeux de son territoire. A partir du 1er janvier 2023, ce sont donc directement les Régions qui vont gérer les aides à linstallation. Ces aides peuvent désormais prendre la forme dune subvention (comme la DJA de la précédente programmation) et/ou dinstruments financiers. Certaines Régions ont choisi de maintenir une modulation (bonus) incluant lagriculture biologique, dautres non. Et de nombreuses différences existent (au niveau des modalités, du montant des aides...) parmi les Régions qui ont choisi de continuer à soutenir les installations en agriculture biologique. Cet article réalise un point, région par région.
Zéro pesticide : Un nouveau paradigme de recherche pour une agriculture durable
Florence JACQUET, Auteur ; Marie-Hélène JEUFFROY, Auteur ; Julia JOUAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022L'usage des pesticides chimiques est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. Le Programme prioritaire de recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement », piloté par INRAE, joue un rôle structurant dans l'évolution des communautés scientifiques et dans l'émergence de fronts de science permettant une protection des cultures sans pesticides. L'objectif de l'ouvrage est d'expliquer les bases de cette stratégie et les principes d'actions. En se fixant un cap zéro pesticide, la recherche tente de dépasser les verrous actuels et de produire des innovations de rupture dans les champs biotechniques et socio-économiques.
Accompagner l'émergence et l'innovation dans les collectifs
Muriel ASTIER, Auteur"Accompagner l'émergence et l'innovation dans les projets collectifs" : c'est le nom de la formation commune proposée par les organismes Trame et Agridea. Les participants peuvent y découvrir des méthodes et des outils à mobiliser pour accompagner le changement et/ou l'innovation auprès d'un collectif, par exemple d'agriculteurs, et ainsi faciliter l'émergence de projets aptes à répondre aux besoins. Les stagiaires ayant suivi cette formation de quelques jours en 2020 et 2021 soulignent les mises en application concrètes, les échanges d'expériences et la richesse des outils proposés par les formateurs, outils que chacun peut sapproprier ou non selon ses sensibilités et ses habitudes de travail.
Aléas climatiques : Le changement, cest maintenant !
Laura TARSIGUEL, AuteurLes agriculteurs constatent déjà les effets du changement climatique : sécheresses plus longues, variation de la direction du vent, aléas plus fréquents Alors, comment sadapter au futur climat tout en tenant compte de lincertitude et de la complexité des phénomènes climatiques ? Afin de répondre à cette question, des enquêtes ont été menées auprès de 28 agriculteurs bio du Morbihan, durant lété 2020. Ces derniers ont été choisis afin de représenter la diversité des productions (maraîchage, petits ruminants, volailles, grandes cultures, bovins, porcins, arboriculture, pépinière) et des climats de ce territoire. Sur les 28 producteurs interrogés, 25 ont constaté une modification du climat depuis leur installation. Deux tiers des interrogés insistent sur le fait que les évolutions futures sont incertaines et que les impacts perçus peuvent être dûs à dautres phénomènes (ex : perte de biodiversité). Ces impacts sont divers, mais ils dépendent plus de la production que de la localisation géographique sur le département. Ces enquêtes font aussi ressortir plusieurs manières daborder les changements et les adaptations : il est possible de réagir (action immédiate face à un évènement) ou danticiper (changer une composante du système pour le rendre plus résilient).
CollInnov, une démarche daccompagnement collective dagriculteurs vers des changements de système de production
C. RAMETTE, Auteur ; M. FLAMENT, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes qui intègrent cultures et élevage sont vus comme des opportunités pour faire face aux limites techniques, environnementales et sociales de la spécialisation des exploitations et des territoires. Le maintien et le développement de ces systèmes en polyculture-élevage nécessitent des apprentissages, ainsi que de nouveaux outils et méthodes, tant pour les agriculteurs que pour leurs accompagnateurs. La démarche daccompagnement CollInnov, mise en place et testée dans le cadre du projet de R&D « Complémentarités cultures et élevage », formalise un accompagnement innovant, qui place les agriculteurs dans une posture active, pour la mise en place effective de pratiques intégrant cultures et élevage sur une même exploitation. Cette démarche sarticule autour de quatre grandes étapes : 1 La mise en place dun groupe de travail entre pairs (3 à 6 mois), qui permet de créer une identité de groupe et de prendre connaissance de lensemble des solutions innovantes qui peuvent aider à répondre aux problématiques rencontrées ; 2 La constitution dun socle de connaissances communes (6 à 12 mois, peut se faire en parallèle de létape 3) afin daccompagner le groupe dans sa compréhension du fonctionnement des solutions innovantes ; 3 La conception de nouveaux modes de production (1 à 3 ans) ; 4 Le maintien de la dynamique de changement (1 à 2 ans) afin de terminer la mise en place et de valider les nouveaux systèmes. Cette démarche daccompagnement a été testée dans quatre territoires : dans lAisne, dans la Somme, dans le Pas-de-Calais et dans lOise. En plus de détailler la méthodologie de cette démarche, cet article apporte des retours dexpérience.
Une démarche de co-conception dinnovations du système de culture au système agri-alimentaire pour une gestion agroécologique des bioagresseurs telluriques en maraîchage provençal
Cette thèse a porté sur laccompagnement à des changements de pratiques pour une gestion plus durable du contrôle des ravageurs en maraîchage. Elle a été financée par lADEME et le département INRA SAD (aujourdhui INRAE ACT), avec le soutien de lITAB et de lUMT SI BIO. Durant sa thèse, Yann Boulestreau a appliqué sa méthodologie daccompagnement au changement de pratiques sur un cas détude précis : celui de la gestion des bioagresseurs telluriques, et plus particulièrement des nématodes à galles en maraîchage sous abri provençal bio et conventionnel. La gestion actuelle de ces nématodes repose essentiellement sur lusage de nématicides non sélectifs. Afin dinitier des changements, Yann Boulestreau a tout dabord réalisé une analyse sociotechnique. Celle-ci a révélé que le système maraîcher provençal était verrouillé autour de lutilisation des techniques « de désinfection radicale des sols », excluant ainsi la mise en uvre de techniques alternatives agroécologiques. Ce verrouillage était constitué dun ensemble de freins auxquels prenait part une diversité de parties prenantes. Yann Boulestreau a ensuite étudié des innovations déjà existantes pour une protection agroécologique des cultures dans les systèmes légumiers français. Cette « traque » a permis didentifier cinq types dinnovations différents. En parallèle, il a mis au point un jeu sérieux permettant de partager efficacement son analyse sociotechnique avec les différentes parties prenantes, tout en favorisant leur collaboration. Enfin, Yann Boulestreau a animé des ateliers de coconception, en sappuyant sur ses travaux précédents et sur une diversité de dispositifs daccompagnement, afin de mettre au point des solutions pour faciliter le changement de pratiques. Au total, 50 solutions innovantes ont été conçues collectivement. Les parties A « Problématique » et C « Discussion » de cette thèse sont rédigées en français. La partie B est, en revanche, rédigée en anglais.
Diagnostic des besoins en termes de compétences des agents du développement agricole pour accompagner la transition agroécologique à léchelle du système socio-technique
Ce mémoire a été rédigé par Marine CNUDDE, étudiante à lESA (Ecole supérieure dAgricultures dAngers), à lissue de son stage de fin détudes réalisé à lITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologique). Durant ce stage, Marine CNUDDE a réalisé un diagnostic des besoins, en matière de compétences des agents du développement agricole (conseillers), afin quils puissent accompagner la transition agroécologique en sappuyant sur une démarche de conception dinnovations couplées. Cette démarche permet de reconcevoir des systèmes agricoles en se basant sur une réflexion prenant en compte plusieurs échelles et sur lintégration de divers acteurs dans un cadre participatif. Elle a jusqualors principalement été mise en uvre par des chercheurs, mais ces derniers souhaitent transférer ce rôle aux conseillers agricoles. Lobjectif de ce stage était donc didentifier les besoins des conseillers agricoles pour quils puissent mettre en uvre cette démarche. Pour cela, Marine CNUDDE sest appuyée sur le cadre théorique et méthodologique de la didactique professionnelle. Des enquêtes ont, tout dabord, permis didentifier les nouveautés induites par ces situations de travail pour les conseillers. Puis, une mise en situation a permis didentifier les compétences à développer par ces conseillers pour accompagner la conception dinnovations couplées. Ces deux étapes ont montré que laccompagnement à la conception dinnovations couplées implique une évolution du travail des conseillers. Pour sadapter à ces nouvelles situations, ils peuvent sappuyer sur des compétences déjà mobilisées lors de laccompagnement de collectifs dagriculteurs, mais ils doivent également en développer de nouvelles. Certaines sont plus difficiles à acquérir et nécessitent dexpérimenter la situation.
Dossier : Quelles solutions pour lever les freins au changement de système ?
Maxime LEQUEST, AuteurEn 2020, le CEDAPA (Cendre détude pour un développement agricole plus autonome) a réalisé des enquêtes auprès de 28 éleveurs laitiers afin didentifier les freins qui les empêchent dentamer une transition vers des systèmes de production plus herbagers. Les freins relevés sont dordre économique (ex : une ferme avec un niveau dannuités important souhaite maintenir un haut niveau de production pour pouvoir rembourser), technique (ex : manquer de surfaces accessibles ou manquer de compétences pour gérer le pâturage), social (ex : avoir la sensation de changer de système « seul contre tous », en désaccord avec son entourage et/ou son voisinage) ou organisationnel (ex : appréhender de déplacer ses vaches laitières sur des parcelles éloignées deux fois par jour). Lister ces freins constitue la première étape du changement. Franchir le pas pour les lever représente la seconde étape. De nombreux éleveurs y parviennent à condition dêtre accompagnés, soit individuellement, soit collectivement. Trois dentre eux expliquent comment ils ont surmonté leurs freins. Ils sont basés dans les Côtes dArmor et 2 sur 3 sont en bio.
Food system impacts on biodiversity loss: Three levers for food system transformation in support of nature
Tim BENTON, Auteur ; Carling BIEG, Auteur ; Helen HARWATT, Auteur ; ET AL., Auteur | LONDON (10 St James's Square, SW1Y 4LE, UNITED KINGDOM) : CHATHAM HOUSE - THE ROYAL INSTITUTE OF INTERNATIONAL AFFAIRS | 2021La biodiversité diminue dans toutes les régions du globe. Le système alimentaire mondial en est le principal responsable : transformation des écosystèmes naturels en terres agricoles, intensification de lagriculture pour produire une alimentation moins chère, utilisation dintrants (engrais, pesticides, énergie, eau...) et de pratiques non durables (monoculture, travail intensif du sol ), émissions de gaz à effet de serre Sans une réforme de ce système alimentaire, la perte de biodiversité continuera à saccélérer ; ce qui menacera, à terme, lalimentation humaine. Ce rapport détaille trois mesures pour diminuer les impacts de lagriculture et de lagroalimentaire sur les écosystèmes et les habitats naturels : 1 - orienter les modèles alimentaires mondiaux vers des régimes alimentaires plus végétalisés, en raison des répercussions de lélevage sur la biodiversité, lexploitation des terres et lenvironnement ; 2 protéger et laisser davantage de terres à létat sauvage ; la protection des terres contre leur transformation ou leur exploitation étant un moyen efficace pour préserver la biodiversité ; 3 mettre en place des systèmes agricoles plus respectueux de la nature, en limitant lutilisation dintrants et en remplaçant les pratiques de monoculture par des systèmes de polyculture. Ce rapport fournit également des recommandations pour que les décideurs politiques mettent en uvre de tels changements à léchelle planétaire.
Groupe Ecocert : Nouvelle réglementation Bio : Nos fiches transition
Le nouveau règlement AB européen, le R(UE) n° 2018/848, est entré en application à compter du 1er janvier 2022. Dans ce cadre et afin de permettre de prendre connaissance de l'essentiel des modifications, Ecocert met à disposition des fiches de transition par grandes thématiques de production : Fiche Productions végétales ; Fiches Herbivores ; Fiche Porcs ; Fiche Volailles ; Fiche Poulettes ; Fiche Lapins ; Fiche Produits transformés ; Fiche Importations. Ces documents sont susceptibles d'être complétés en fonction des textes restant à paraître.
« Je suis passé des vaches aux ovins en vente directe »
Bérenger MOREL, AuteurEn Isère, Didier Allibe a complètement changé son système de production : il est passé de lélevage de vaches laitières (dont le lait était vendu en circuit long), à lélevage dovins allaitants valorisés en circuit court. A la cinquantaine, cet éleveur a, en effet, souhaité changer de production pour gagner en confort de travail et rendre sa ferme plus attractive pour une éventuelle transmission. Vue la configuration de sa ferme, il a opté pour lélevage ovin qui nécessite globalement moins dinvestissement et qui permet un retour économique assez rapide. Avant deffectuer cette transition, léleveur a bien réfléchi son projet. Il souhaitait alors simplifier au maximum le travail, avec deux périodes dagnelages et en commercialisant ses agneaux à une coopérative. Cependant, une expérience imprévue lui a fait changer davis : un collègue lui a une fois proposé de vendre ses produits dans un magasin de producteurs. Didier Allibe sest alors rendu compte quil appréciait beaucoup le contact avec les clients. Il a ainsi décidé de vendre des agneaux toute lannée en vente directe, avec trois périodes dagnelages (février, août et novembre). Ceci lui permet également de lisser son revenu sur lannée. Il a misé sur une transformation à la ferme en aménageant un laboratoire dans un camion frigo. Pour répondre aux attentes de sa clientèle, il est également passé en bio.
La non-mixité à Biolait : Un seul et même objectif pour tous, une variété de chemins pour l'atteindre
Benjamin AUGRAIN, Auteur ; Céline MEFFE, AuteurEn 2017, Biolait entérinait l'objectif de 100 % des fermes du réseau en 100 % bio au 1er avril 2022 (soit 5 ans pour que les fermes mettent leurs pratiques en conformité). A quelques mois de cette première échéance, Biolait dresse un premier état des lieux et présente des témoignages d'éleveurs qui ont passé le cap du 100 % bio pour rentrer dans le cadre de la règle de non-mixité : Mélanie Renard et Thomas Guerard, du GAEC du Coudray (Eure), ont arrêté l'atelier ovins viande en conventionnel pour se tourner vers la transformation du lait de brebis bio, qui vient compléter l'atelier vaches laitières, en bio depuis plus de 10 ans ; - Jean-André et Maryse Biscar, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont arrêté d'exploiter leur 2,7 ha de vignes en conventionnel et, plutôt que de convertir le vignoble, ont agrandi leur troupeau de quelques Jersiaises.
Le nouveau règlement bio sappliquera en janvier 2022
Sophie BOURGEOIS, AuteurLentrée en vigueur, le 1er janvier 2022, du nouveau règlement biologique européen amène des changements en élevage de bovins viande. Plusieurs domaines sont concernés : le logement des veaux et lengraissement des adultes en bâtiment, qui ne seront plus possibles sans accès à lextérieur ; une réduction des possibilités de dérogation pour lattache des animaux en hiver (qui ne sera possible que pour les élevages comptant moins de 50 animaux adultes, mâles de plus de 2 ans et femelles ayant mis bas); lobligation dun accompagnement approprié de la douleur pour lébourgeonnage et la castration, avec justification de ces actes ; le passage à 70 %, en 2024, de la part des aliments distribués aux animaux devant être issus de lexploitation ou dautres opérateurs bio ou en conversion de la région (= France), pourcentage devant passer ensuite à 80 %. Ces changements ne seront pas sans conséquences pour les éleveurs : sadapter pourra être synonyme dimportants investissements... À noter que le nouveau règlement mentionne aussi la création dune base de données des bovins conduits en AB, dans le but de recenser les disponibilités en animaux bio, et de limiter ainsi les demandes de dérogations pour lachat danimaux conventionnels : mise en uvre prévue dès 2022.
Un parrain, une marraine, un filleul
Antoine BESNARD, AuteurJoseph Templier sest installé, en 1978, sur une ferme laitière bretonne avec deux associés. Déjà soucieux de la transmission de la ferme, ils ont fait le choix de sinstaller en SCOP, afin de ne pas reproduire le schéma où chaque génération doit racheter le capital de la précédente. Au bout de trois ans, ils sont tout de même passés en GAEC, avant que ce dernier néclate, dix ans plus tard. Joseph sinstalle alors seul et il est rejoint par sa femme, Maryse, en 1989. Cette dernière développe un atelier de légumes racines. La ferme passe, petit à petit, de 19 à 40 ha. Parallèlement, la question de la transmission reste toujours dans la tête de Joseph. En 2010, le couple commence à anticiper sa fin de carrière et met en place un groupement demployeurs afin de se décharger. En 2014, Joseph participe à une formation sur la transmission. Il en ressort avec une certitude : il veut transmettre sa ferme afin dinstaller un jeune en bio et éviter quelle ne parte à lagrandissement d'autres exploitations. Très vite, le couple prend conscience que, sils veulent transmettre pour installer, ils vont devoir accepter que le système de production change et faire des concessions financières. Ils passent alors des annonces sur les réseaux sociaux et sur le Répertoire Départ Installation. Cest ainsi que Sylvain Haurat prend connaissance de la disponibilité de la ferme. Après quelques rencontres, Joseph, Maryse et Sylvain se lancent dans un parrainage. Sylvain a ainsi pu réfléchir à son projet, tandis que Joseph et Maryse ont pu le soutenir en anticipant la mise en uvre de certains de ses choix techniques.
Travaux et Innovations Hors-série juin 2021 : Collectifs en transition agroécologique : 30 outils d'animation
Muriel ASTIER, Auteur ; Agnès CATHALA, Auteur ; Elsa EBRARD, Auteur ; ET AL., AuteurGIEE, groupes 30 000, groupes DEPHY Fermes..., le projet agroécologique dans lequel le monde agricole est engagé a remis le collectif de travail entre agriculteurs au cur de lactualité, et les formes de collectifs se sont diversifiées. Aujourdhui, plusieurs caractéristiques propres à la transition agroécologique et aux dynamiques de changement impactent la façon danimer les groupes dagriculteurs. Cette situation conduit les animateurs à adopter une posture daccompagnateur bien différente de celle de lexpert ou du conseiller technique. Savoir poser le cadre de la coopération, favoriser linterconnaissance, définir un objectif commun, faciliter la production dintelligence collective, dynamiser les réunions, favoriser lautonomie du groupe, etc., figurent parmi les compétences de laccompagnateur de collectifs. Pour faciliter la professionnalisation des acteurs du développement agricole, ce hors-série de Travaux & Innovations propose une trentaine de méthodes et doutils danimation. Chaque article présente un objectif à atteindre vis-à-vis du collectif accompagné et une compétence à maîtriser pour lanimateur, avec : Une rubrique « Analyse » sur les enjeux liés à cette compétence dans le contexte de laccompagnement de ces collectifs en transition agroécologique ; La description de plusieurs « Méthodes » danimation sélectionnées pour leur efficacité et leur simplicité dusage ; Un encadré « Pour en savoir plus » qui renvoie à des articles plus détaillés de Travaux-et-Innovations pour approfondir et diversifier encore plus les méthodes danimation.
Lagriculteur à rebours
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurFelix Noblia est un éleveur installé dans le Pays Basque. Initialement, il ne souhaitait pas reprendre la ferme familiale. Il a néanmoins envisagé cette possibilité à la fin de ses études afin de pouvoir rester auprès de ses proches et jouer de la musique. En 2008, il reprend lexploitation de son oncle. Il a alors 170 000 demprunts et doit payer 29 000 dannuités. Il comprend très vite que, sil ne change pas son système de production, il ne va pas pouvoir sen sortir dun point de vue financier. En quatre ans, il effectue de multiples changements : il implante des couverts végétaux, arrête de produire du maïs, ne travaille plus ses sols en passant en TCS, met en place un pâturage tournant, optimise certaines complémentarités cultures/élevage, change de race de vaches (pour des Angus) et commercialise en circuits courts. Les comptes de lexploitation repassent alors au vert. Tous ces changements ne sont pas pour autant faciles à accepter pour son oncle qui avait gagné sa vie et bâti lexploitation sur lancien système. En 2017, Félix Noblia présente son dossier aux Trophées de lAgroécologie 2016/2017 et en sort lauréat. Suite à ce succès, il décide de relever un autre défi : convertir son exploitation en bio. Parallèlement, il devient un YouTuber de lagroécologie pour communiquer sur ce quil fait. Actuellement, il consacre deux jours par semaine à la communication.
L'Agroécologie : Levier de redressement des exploitations fragilisées ?
Marie-Josèphe BIGEON, Auteur ; Jean-François BOUCHEVREAU, Auteur ; Amélie DUMEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | BAGNOLET (104 Rue Robespierre, 93 170, FRANCE) : SOLIDARITÉ PAYSANS | 2020Depuis 2015, Solidarité Paysans analyse les parcours dagriculteurs en difficulté ayant adopté des pratiques relevant dune agriculture plus cohérente, autonome et économe leur permettant de rebondir. De la Savoie au Morbihan, du Nord-Pas-de-Calais au Gard et aux Bouches-du-Rhône, en passant par la Creuse ou encore la Sarthe, ces témoignages couvrent une belle diversité de systèmes de production : viticulture, bovins, arboriculture, chèvres, maraîchage, volailles... Trois niveaux de changement ont été identifiés, depuis la parcelle, au système de production et jusquà la filière, sappuyant chacun sur des leviers divers. Ces changements de pratiques, et plus encore la démarche de questionnement qui les accompagne, ont participé au redressement des exploitations suivies. Ce document sadresse aux agriculteurs et aux agricultrices, quils rencontrent ou non des difficultés sur leur exploitation, et aux acteurs qui les accompagnent. Un outil permettant dinterroger son modèle de production et ses pratiques et témoignant de la « redressabilité » de la situation ouvre des horizons. Chacun pourra y trouver, non pas des modèles ou des solutions toutes faites, mais plutôt des idées, des questionnements et des témoignages pour sinspirer et alimenter sa réflexion.
CollInnov : une démarche pour innover en collectif
Claire RAMETTE, AuteurSi laccompagnement au changement des pratiques agricoles au sein des collectifs dagriculteurs est reconnu pour ses résultats, il existe peu de démarches formalisées pouvant appuyer le travail des accompagnateurs. Coll-Innov est une de ces démarches, issue dun travail mené entre 2014 et 2020 par Agro-Transfert Ressources et Territoires, avec des collectifs dagriculteurs des Hauts-de-France. Cette méthode sappuie sur 4 étapes : i) la mise en place du groupe de travail entre pairs (avec création dune identité collective), ii) la constitution dun socle de connaissances communes, via lexploration de solutions innovantes en lien avec la problématique commune, iii) la conception de nouveaux modes de production, cadencée par des ateliers de co-conception au cours desquels les agriculteurs conçoivent des solutions adaptées à leurs fermes, avec une approche systémique, iv) le maintien de la dynamique de changement, via la mise en place et la validation des nouveaux systèmes. Les retours des agriculteurs et des conseillers ayant participé à la construction de la méthode, comme, par exemple le GIEE « Synergies Cultures et Elevages », sont positifs. Les agriculteurs trouvent en particulier que cette méthode les met au centre de laction, en utilisant les compétences de chacun. Aujourdhui, la démarche CollInnov a été formalisée et peut être mobilisée pour différentes problématiques de collectifs dagriculteurs voulant faire évoluer leurs systèmes.
Comment évoluer vers davantage dautonomie au sein des systèmes de polyculture-élevage ? : lexpérience dune ferme expérimentale en marais
D. DURANT, Auteur ; G. MARTEL, Auteur ; A. TRICHEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLautonomie des exploitations agricoles est mise en avant dans le cadre de la transition agroécologique. Cet article propose une rétrospective du cheminement suivi par la ferme expérimentale INRAE de Saint Laurent de la Prée. Cette dernière est située dans des marais littoraux atlantiques et a fait évoluer, de 2009 à 2017, son système polyculture-élevage vers davantage dautonomie alimentaire pour son troupeau, en cherchant notamment à renforcer le couplage entre les productions végétales et animales. A partir de données collectées sur lévolution de la ferme et de son fonctionnement, cet article retrace les changements apportés au système de production et les raisons de ces choix. Lanalyse dindicateurs portant sur lautonomie a permis de montrer que lautonomie alimentaire a été acquise au bout de 6 ans. Le calcul dun score reflétant le niveau de couplage entre les cultures et lélevage a également montré que ce niveau est passé de moyen (de 2009 à 2012) à fort (de 2013 à 2017). Enfin, la récente conversion de la ferme à lagriculture biologique met en perspective de nouvelles pistes à explorer pour maintenir, voire améliorer lautonomie alimentaire du troupeau, ainsi que les autres autonomies du système (en paille, en azote, en énergie, etc).
Lapins bio : La nouvelle réglementation suscite des inquiétudes
Françoise FOUCHER, AuteurLes éleveurs de lapins biologiques français sinterrogent sur les impacts du nouveau cahier des charges bio européen sur leur filière. Parmi les principales évolutions par rapport au cahier des charges français (CCF) jusqualors en vigueur : i) la taille de lélevage nest plus limitée ; ii) quelques changements minimes en matière de densité des animaux en intérieur, mais réduction importante en extérieur (ex. : au moins 2.5 m² pour une lapine avec lapereaux, contre 5 m² dans le CCF) ; iii) un minimum de 70 % d'aliments bio et en conversion provenant de la ferme ou à défaut de la région (soit le territoire national), contre 50 % jusqualors ; iv) pour le logement, les abris mobiles sur prairies à pâturer et les bâtiments fixes avec parcours extérieur végétal sont les seuls autorisés (le semi-plein air nest donc plus possible) ; v) en systèmes dabris mobiles, lobligation de déplacer les abris chaque jour pour renouveler loffre de pâturage disparaît ; vi) tous les logements devront rendre possible la position debout du lapin, oreilles dressées. Nombre de ces mesures, semblant contradictoires parfois, posent question : comment, en réduisant la surface par animal en extérieur, assurer un pâturage suffisant, compatible avec lobjectif exigé de 60 % daliments grossiers, et limiter le parasitisme ? Lévolution des conditions de logement comme laugmentation de la hauteur semble peu conforme avec léthologie de lanimal qui recherche plutôt des abris pour se tapir. De plus, la mise aux normes de ces mêmes logements, qui vont devenir plus lourds à déplacer, va demander des frais importants, à la charge des éleveurs, sans parler du fait que maintenir ces abris à bonne température et hors courant dair sera plus difficile. Autant déléments qui poussent les éleveurs biologiques français à sinterroger sur lavenir de leur filière émergente. Une enquête le montre : le nouveau règlement amène nombre dentre eux ou en passe de le devenir à sinterroger sur leur volonté de travailler sous lagrément bio.
Semences potagères : Vers du matériel hétérogène
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe nouveau règlement européen bio 2018/848 bouscule le monde de la semence. Il stipule que "deux nouveaux types de matériel génétique, caractérisés par une grande diversité génétique et phénotypique pourront être commercialisés : le matériel hétérogène bio, et des variétés adaptées à lagriculture bio" (ce texte de loi a déjà été voté, mais les textes dapplication ne sont pas encore finalisés). Autoriser le matériel végétal hétérogène remet en cause lun des piliers de la sélection végétale : les critères DHS (distinction, homogénéité et stabilité). Lors de lédition 2020 du Sival (Angers), les professionnels de ce secteur ont pu échanger sur ce sujet sensible et stratégique. Afin de mieux comprendre cette petite révolution, cet article commence par retracer un historique de la sélection végétale. Il effectue ensuite un point sur lévolution des attentes qui ont engendré cette autorisation dans la réglementation européenne. Il aborde également les pratiques actuelles (recours à des semences paysannes en partie illégales), ainsi que la notion de variété libre de droits et reproductible par tous. Le travail déjà effectué par certains obtenteurs et semenciers sur des variétés populations et anciennes est également présenté (des encarts détaillent la stratégie et loffre de quatre dentre eux : Bejo, Agrosemens, Graines Voltz et Vitalis). Les impacts de lhétérogénéité sont aussi précisés : rendements moins réguliers, choix de règles minimales à respecter, gestion des fraudes, etc. Enfin, Jacques Gautier, directeur général de Gautier Semences (investi dans le bio depuis 1998), explique comment son entreprise essaie de sadapter aux évolutions de la demande.
Sur les chemins de lagro-écologie : Parcours dagriculteurs et de salariés agricoles 4ème édition
A. BOULET, Auteur ; N. BRETAGNOLLE, Auteur ; A-G. CABELGUEN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2020Partout en France, des professionnels du milieu agricole cheminent vers lagro-écologie. Cette quatrième édition de « Sur les chemins de lagro-écologie : Parcours dagriculteurs et de salariés agricoles » met en lumière 51 agricultrices, agriculteurs ou salarié(e)s agricoles engagé(e)s dans un projet de transition agro-écologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions et se préoccupent de différentes thématiques : santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts, etc. Ces récits et parcours de vie mettent en avant les motivations des agriculteurs à changer de pratiques et caractérisent les conditions de réussite, ainsi que les bénéfices de leurs projets. Ces différents témoignages ont été collectés entre 2017 et 2020. Chacun dentre eux fait lobjet dune fiche comportant une description de lexploitation agricole, une présentation des hommes et des femmes qui y travaillent, ainsi que du contexte et des conditions dans lesquels se sont effectués les changements agro-écologiques (pratiques initiales, changements de pratiques, raisons, risques, difficultés, solutions, bénéfices ). Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leur projet agro-écologique. A la fin de louvrage, des tableaux de synthèse récapitulent les différents apports du collectif évoqués par les témoins, ainsi que les motivations qui ont généré les changements évoqués.
The emergence of agroecological practices on agropastoral dairy farms in the face of changing demand from dairies
Arielle VIDAL, Auteur ; Amandine LURETTE, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur laitier est confronté à des défis économiques, sociaux et environnementaux. L'agroécologie peut permettre de relever ces défis. Cependant, la demande du marché laitier, en termes de volumes et de périodes d'approvisionnement, nest pas forcément en phase avec une transition agroécologique. Cette étude a cherché à comprendre dans quelles mesures les pratiques des élevages laitiers évoluent dans des territoires agropastoraux après un changement de laiterie ou de période dapprovisionnement. Elle a également cherché à analyser si ces changements de pratiques induisent une adoption de pratiques plus agroécologiques ou, au contraire, une intensification du système. Pour cela, 41 éleveurs, issus de deux zones géographiques avec des contextes différents, ont été interrogés (des éleveurs de brebis laitières situés dans le sud de la France et des éleveurs de bovins laitiers situés dans louest du Burkina Faso). Une approche normative a ensuite été développée, à laide dune grille d'analyse, afin dévaluer si les changements de pratiques correspondent à une transition agroécologique ou non. Les pratiques des producteurs ont ainsi été analysées avant et après les modifications imposées par les laiteries. Dans chacun des territoires étudiés, quatre trajectoires ont émergé, dont certaines s'inscrivent dans une transition agroécologique. Les résultats montrent que le marché joue un rôle important en tant que moteur de transition, en particulier dans les situations de production en agriculture biologique ou de faible accès aux intrants. D'autres facteurs conduisent à des changements de pratiques de pâturage et à une réduction de lutilisation des parcours. Ainsi, dans ces contextes contrastés, des éleveurs mobilisent des pratiques en lien avec les principes agroécologiques afin de répondre à la situation locale.
Les transitions agroécologiques en France : Enjeux, conditions et modalités du changement
Christel BOSC, Auteur ; Mehdi ARRIGNON, Auteur ; Claire LAMINE, Auteur ; ET AL., Auteur | CLERMONT-FERRAND (Maison des Sciences de l'Homme, 4 Rue Ledru, 63 001, FRANCE) : PRESSES UNIVERSITAIRES BLAISE PASCAL | 2020Alors que les appels médiatiques, politiques et sociaux en faveur d'une transition écologique se font de plus en plus nombreux à léchelle mondiale, quelle analyse et quel regard peut-on porter sur la « transition agroécologique » menée en France ? Le « plan agroécologique pour la France » et les nouvelles politiques agricoles initiées depuis 2012 seraient-ils parvenus, huit ans après, à réconcilier enfin agriculture et environnement ? Cet ouvrage propose un tour dhorizon des acceptions encore plurielles de lagroécologie et des évolutions en cours au sein des politiques publiques à léchelle locale, nationale mais aussi européenne. Il renseigne également sur les logiques sociales dappropriation ou de rejet du mot « agroécologie », qui demeure encore perçu par certains agriculteurs comme une violence symbolique, un énième élément de langage technocratique ou politique qui contredit les modèles de développement agricole jusqualors promus et valorisés. Face à certaines inerties, des changements de pratiques sopèrent pourtant « silencieusement » et des innovations agroécologiques, à léchelle individuelle ou collective, contribuent à infléchir métiers, identités et savoir-faire. Au-delà des enjeux strictement agricoles, les transitions amorcées ouvrent-elles une opportunité inédite de repenser socialement et politiquement les logiques de production et dexploitation des écosystèmes à laune des questions de santé publique et de justice sociale ?
Utopies bio en transition : en route vers de nouveaux imaginaires (1/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurLa Déclaration des droits de l'Homme, les congés payés, le "I have a dream " de Martin Luther King sont des exemples d'utopies humanistes qui ont influencé le cours des évènements dans l'histoire. Aujourd'hui, le besoin de changer le monde se fait ressentir, en particulier sous la pression environnementale. Le développement de la technologie et d'une vision mécaniste du monde dans laquelle l'homme est séparé de la nature montrent leurs limites, voire leur dangerosité (pollution, inégalités...). Mais comment changer pour permettre les évolutions nécessaires ? Les imaginaires sont de puissants moteurs. Même si celui du monde "moderne", qui a conduit l'humanité aux excès, résiste encore, de nouvelles utopies émergent aujourd'hui. Leurs récits décrivent le champ des possibles pour une société plus humaine, en symbiose avec le vivant. Dans ces récits, la bio a son rôle à jouer, à condition qu'elle montre une vision ouverte, au-delà des thématiques de santé et de protection, de filières et de produits bio.
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à l'échelle des territoires
Cette publication marque laboutissement dun travail de recherche et d'enquêtes dun an et demi, conduit par lassociation Les Greniers dAbondance et de nombreux partenaires scientifiques, experts et acteurs de terrain. L'ouvrage dresse un état des lieux transversal et détaillé du système alimentaire français contemporain et de ses vulnérabilités face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité Des voies de résilience et des leviers d'action sont identifiés et décrits (augmenter la population agricole, favoriser l'autonomie technique et énergétique des fermes, généraliser l'agroécologie, simplifier et raccourcir la logistique et l'achat alimentaire, etc.). Des outils concrets sont proposés, destinés aux acteurs du territoire, aux collectivités, aux entreprises, aux agriculteurs et aux citoyens, pour bâtir un système alimentaire plus résilient, soutenable et équitable. Un chapitre est consacré à la construction et au financement de projets de résilience alimentaire.
Zoom sur la réglementation bio 2021 : généralités sur lélevage
Cécile BROUILLARD, AuteurLa nouvelle réglementation bio va progressivement être mise en application à partir du 1er janvier 2021. Un certain nombre de modifications concerneront lélevage. Cet article fournit une liste non exhaustive de ces changements : lincorporation des cultures en C2 dans lalimentation animale sera limitée à 25 % si les aliments proviennent de lextérieur ; une base de données pour lachat danimaux bio va être mise en place (il faudra déposer une demande de dérogation pour acheter des animaux conventionnels), la réglementation restera néanmoins assez souple pour les races « menacées » ; les produits dallaitement contenant des composés chimiques de synthèse ou des composants dorigine végétale seront interdits ; seuls les produits de nettoyage ou de désinfection autorisés en AB pourront être utilisés ; la part dautonomie alimentaire va augmenter pour toutes les productions ; les aliments protéiques non biologiques seront proscrits pour les porcs et les volailles adultes.
Les BioThémas 2019 : Lait bio, un marché en développement : quels résultats pour quelle durabilité de la filière ?
Benoît BARON, Auteur ; Yannick PECHUZAL, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 3 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec la filière lait biologique ont été proposés à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioRéférences et Résilait. La première présentation réalisait un « État des lieux du marché des produits laitiers biologiques et stratégies des opérateurs de la filière ». La deuxième apportait des « Résultats technico-économiques et coûts de production de la filière lait de vache bio sur le Massif Central ». Les deux dernières présentations abordaient la conversion des exploitations laitières : « Conversion en AB : satisfaction des éleveurs laitiers et changements de pratiques » ; « La satisfaction des éleveurs vis-à-vis de leur conversion à lAB reflète-t-elle une amélioration des performances économiques des exploitations ? ».
Climat et agriculture : Il faudra toute une chaîne de transformations
Yann KERVENO, AuteurSi les constats en matière de changement climatique sont détaillés, qu'en est-il des solutions pour que lagriculture se prépare aux grandes évolutions annoncées ? Au travers dexemples et davis dexperts, larticle montre que lenjeu principal est la nécessité dengager de profondes évolutions, du producteur au consommateur, en passant par les filières. Les adaptations ne pourront plus se faire au niveau de la production par des approches tactiques, comme un changement de variétés à semer. Le système agricole actuel arrive à ses limites. Il faudra donc de profondes modifications à l'échelle des fermes, basées sur des approches agroécologiques et sur la diversification des productions visant à établir des capacités dadaptation permanente. Les solutions devront être diverses et localement adaptées, très éloignées de lactuel « paquet technologique uniforme pratiquement à léchelle dun sous-continent ». Cet effort de transformation ne pourra pas être porté que par les producteurs : prise de risques face au changement, baisse des rendements et des revenus, diversification et variabilité des productions, autant déléments qui doivent être aussi pris en compte par les filières, les consommateurs et les décideurs. Dans un tel contexte, reste alors la question brûlante de « la course de vitesse entre lagenda des solutions quon commence à connaître et leur adoption qui reste un facteur limitant ».
Le collectif pour changer ses pratiques et avancer dans une agriculture durable !
Lore BLONDEL, Auteur ; Laure CROVA, Auteur ; Juliette PIAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe collectif est la marque de fabrique des réseaux CIVAM et ADMM. Il regroupe des agriculteurs sur un territoire donné pour répondre à des questions dordres technique, organisationnel, économique Ces groupes sont à géométrie variable et peuvent être formalisés ou non. Cet article permet de répondre aux questions suivantes : quels sont ces collectifs ? Quest-ce qui sy joue ? Quels enjeux ont motivé leur existence ? Comment permettent-ils aux agriculteurs dévoluer dans leurs pratiques ? Quatre encarts complètent larticle via le témoignage dagriculteurs impliqués dans des démarches collectives, aux objectifs et fonctionnements variés. Un autre présente le témoignage dun animateur CIVAM sur les multiples facettes de son métier (une description plus détaillée du réseau CIVAM est également disponible en fin darticle).
Différenciation en bio : Cultiver la différence, et non lindifférence
Mathis RICHARD, Auteur ; Sébastien JULLIARD, AuteurAvec une demande croissante en produits biologiques, de nouveaux acteurs sinvestissent dans lAB pour bénéficier de cette opportunité économique, quitte à profiter de certaines failles dans le cahier des charges européen. Aussi, face notamment au risque de perte de confiance des consommateurs que cela pourrait induire, un nombre croissant dacteurs du bio sengage dans des démarches de différenciation de leurs produits, mieux disantes que lEurofeuille. Dans le cadre de lObservatoire de la bio breton, une enquête a été menée auprès de producteurs et dacteurs de laval sur leurs avis, intérêts et motivations face à de telles démarches, avec un focus sur la marque Bio Cohérence, créée il y a 10 ans. Les résultats montrent que lintérêt pour des démarches de différenciation est bien présent. Dailleurs, sur les 10 organisations économiques de producteurs biologiques ayant répondu à lenquête, toutes ont a minima initié des réflexions concernant la mise en place dun cahier des charges plus restrictif que le cahier des charges européen et, parmi elles, six lont déjà mis en place. Pour les producteurs enquêtés, la motivation à modifier leurs pratiques pour aller au-delà du cahier des charges actuel sappuie sur 4 points : agir sur la cohérence globale du système, réduire leur impact sur lenvironnement, agir sur la résilience et la pérennité de leur exploitation et augmenter leur technicité. Néanmoins, malgré lintérêt des acteurs pour des démarches de différenciation, la marque Bio Cohérence reste encore mal connue, aussi bien des producteurs que des consommateurs. A cela, plusieurs raisons évoquées, dont certains points contraignants limitant fortement la commercialisation en circuit long.
Dossier : Les femmes au cur de la transition agro-écologique
Aurore PUEL, Auteur ; Émilie SERPOSSIAN, Auteur ; Fabrice BUGNOT, Auteur ; ET AL., AuteurLes premières Rencontres nationales du Genre du réseau des Civam se sont déroulées les 4 et 5 octobre 2019. A cette occasion, un dossier sur le rôle des femmes en agriculture a été réalisé. Un historique sur le statut des femmes et lévolution des genres en agriculture est tout dabord retracé (création du statut de conjointe collaboratrice en 1999, du GAEC entre époux en 2010 ). Une étude exploratoire, menée au sein du projet Casdar TransAE, est ensuite présentée. Son objectif est de comprendre les différents leviers qui ont fait évoluer la répartition des tâches au sein des couples dagriculteurs. Un autre projet est également décrit : le projet MCDR Usage.re.s, conduit par lAtelier Paysan. Il travaille sur la place des femmes dans les changements de pratiques. Linterview de Clémentine Comer, docteure en science politique engagée sur les questions de genre et dégalité professionnelle en agriculture, apporte des compléments. Enfin, des actions concernant spécifiquement les agricultrices sont présentées : des formations en mécanique réservées exclusivement aux femmes, telles que conduite dengins, soudure à larc, etc. ; café-discussion pour les couples, afin de réfléchir sur le rôle de chacun dans les projets agricoles.
Famille en transition écologique : Ze guide 2 : Changer son monde pour changer le monde
Quel est le véritable impact de notre mode de vie sur lenvironnement ? Comment le mesurer ? Et surtout : quels changements opérer dans notre vie de tous les jours si lon veut préserver la planète ? Ce guide, à la fois manifeste pour la sobriété et guide pratique, invite à agir concrètement ici et maintenant pour la transition écologique. Avec laide dingénieurs spécialisés en bilan carbone et analyse de cycle de vie, lauteur passe au peigne fin, avec humour, le coût écologique de notre vie quotidienne : transport, logement, alimentation, électronique, épargne Saviez-vous, par exemple, que ce sont nos placements financiers qui ont le plus dincidence sur notre empreinte carbone ? Sur la base de cette analyse détaillée, ce guide invite chacun à redéfinir ses priorités et propose un plan dactions pour amorcer, en famille, une vraie transition écologique.
Des idées pour transmettre : Si on restructurait les fermes ?
David FIMAT, Auteur ; Coline FILLON, Auteur ; Thibaud ROCHETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX (6 Rue des Roquemonts, 14 053, FRANCE) : INPACT | 2019La non-transmission des exploitations agricoles a un impact aussi bien sur les territoires ruraux et périurbains qu'à l'échelle nationale : agrandissement des exploitations, capitalisation, perte d'emplois, désertification rurale, agriculture non résiliente face au changement climatique, etc. Le collectif InPACT (collectif dassociations agricoles, unies autour de la promotion dune agriculture plus durable) a présenté un rapport sur l'installation et la transmission en agriculture, commandé par le ministère de l'Agriculture. Le travail d'enquêtes a permis de faire des constats sur les obstacles et sur les bonnes pratiques de la transmission agricole. Ce document présente les enseignements tirés de l'étude concernant les transmissions-restructurations qui privilégient léconomie dintrants, le partage du capital et laugmentation dactifs agricoles. La transmission-restructuration comme une des formes possibles de la transmission, est une restructuration des fermes à contresens de la modernisation agricole. Elle ne peut pas être associée à une logique de surendettement, qui contribuerait à produire toujours plus, sur des fermes toujours plus grandes et avec moins d'agriculteurs. Elle est un levier de transition agricole et permet de multiplier les fermes en agriculture paysanne et citoyenne et le nombre d'actifs agricoles et d'emplois de qualité. Cette forme de transmission implique une réorientation de la continuité de l'activité, de la production principale, et de l'usage des terres et des bâtiments. Cette forme de transmission peut constituer une motivation pour l'agriculteur en fin de carrière et un avantage pour le repreneur. Ce document tire les enseignements de l'enquête, en s'appuyant sur une étude de 17 cas de transmission-restructuration. Il s'appuie également sur 3 cas complémentaires et sur 7 initiatives de sensibilisation et d'accompagnement menées par des associations locales.
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Un changement qui booste"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Roland Vidal, éleveur de vaches laitières, à Le Vibal, en Aveyron, témoigne de sa conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi a-t-il fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peut-il déjà donner début 2019 ?
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Cultiver l'être"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » sur les motivations et les stratégies de conversion à l'AB d'éleveurs en bovins lait. Didier Larnaudie et Alain Beyer (GAEC des Fontanelles), éleveurs de vaches laitières à Comps-La-Grand-Ville, en Aveyron, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ? La ferme compte 62 ha, avec une production principale en vaches laitières et une vingtaine de vaches allaitantes. La surface en maïs a été réduite au profit de l'herbe. Les agriculteurs se disent aujourd'hui totalement convaincus par leur choix de se convertir à l'AB.
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Cultiver loptimisme"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » sur les motivations et les stratégies de conversion à l'AB d'éleveurs en bovins lait. Éleveurs de vaches laitières en Ille-et-Vilaine au GAEC La Ferme de la Craupinière, Edith et Pascal Capèle témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Libres et sereins"
Cette vidéo fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB », qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Marie et Erwan Henry (EARL du Menez Bre), éleveurs de vaches laitières à Louargat, en Côtes dArmor, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique, commencée en 2014. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils donner début 2019 ?
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "On nest pas des numéros"
Cette vidéo fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB », qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Céline et Martial Béasse (EARL Béasse), éleveurs de vaches laitières à Le Pertre, en Ille-et-Vilaine, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Que du positif"
Cette vidéo fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB », qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Emmanuel Vernhet et Vincent Grès, GAEC des Tinarole, éleveurs de vaches laitières à Anglars-Saint-Félix, en Aveyron, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Renaissance"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Nadia et Patrice Hamoniaux (GAEC Hamoniaux), éleveurs de vaches laitières à Créhen, dans les Côtes dArmor, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
La révolution quotidienne : Les petits gestes font les grands changements : Manifeste pour le monde de demain
Lauteure, qui anime des ateliers consacrés aux produits naturels depuis dix ans, propose des solutions concrètes et pratiques, et permettant à chacun-e de transformer la société. Loin des discours, La Révolution quotidienne se veut pragmatique et réaliste. Sans banderole ni défilé, elle encourage des gestes et des actes de la vie quotidienne qui peuvent changer le monde. Pour lauteure, la vie domestique est un pilier pour le changement planétaire, et lurgence nous appelle à des solutions simples, économiques, écologiques et à la portée de tou-s-tes (alimentation, utilisation de produits ménagers, déplacements, déchets ). Ce sont autant dactions silencieuses qui peuvent porter cette « révolution quotidienne ». Dans cette transformation, les relations, à nous-mêmes, aux autres (communication, bienveillance, entraide ), jouent un rôle important. De nombreux exemples concrets dactions illustrent le pouvoir de changement des petits gestes, surtout de ceux qui bousculent les a priori et les habitudes, ouvrant ainsi de nouveaux horizons pour le monde de demain.
Le rôle des femmes dans les changements de pratiques
Fabrice BUGNOT, AuteurSelon le constat de lAtelier Paysan, seulement 10 % des innovations dautoconstruction recensées proviennent de femmes et ces dernières sont très peu présentes dans ses formations. Le Réseau Civam identifie une vingtaine d'initiatives autour du genre dans ses associations locales. Dans le cadre de ses accompagnements, Solidarité Paysans a relevé le rôle important des femmes dans le changement vers des pratiques agroécologiques. Des recherches sont en cours pour approfondir la connaissance sur le genre en agriculture et notamment la place et limpact des femmes.
Sur les chemins de l'agro-écologie : Parcours d'agriculteurs et de salariés agricoles - 3ème édition
Ce document est un recueil de témoignages collectés entre 2017 et 2019. Il met en lumière 42 agricultrices, agriculteurs ou salarié(e)s agricoles engagés dans un projet de transition agro-écologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions. Santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts , ces récits et parcours de vie éclairent sur les motivations des agriculteurs à changer de pratiques et caractérisent les conditions de réussite et les bénéfices de leurs projets. Chaque témoignage fait lobjet dune fiche comportant une présentation de lexploitation agricole, ainsi que des hommes et femmes qui y travaillent. Cette fiche décrit les pratiques initiales et celles sur lesquelles, en particulier, ont porté les changements ; le contexte et les conditions de mise en mouvement. Elle évoque aussi les difficultés rencontrées lors de la mise en uvre opérationnelle, ce qui a aidé et les bénéfices apportés. Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leurs projets agro-écologiques.
Des chèvres ont remplacé les vaches laitières
Frédérique EHRHARD, AuteurFace à la crise laitière, Roland Forestier, éleveur en Lozère, a opté pour un changement radical : en 2017, il a arrêté la production de lait de vache en conventionnel pour passer à la production de lait caprin en bio. La période de changement na pas été simple, les banques restant frileuses pour financer le projet. Mais, après 3 ans de galère, où il faisait des petits boulots, il a pu lancer son projet. Le bâtiment, notamment, a dû être réaménagé pour des chèvres, plus frileuses que les vaches. Dun troupeau de 40 brunes, il est passé à 215 chèvres, de races alpine et saanen. Aujourdhui, cet éleveur est content de son choix, avec des perspectives économiques bien plus intéressantes, même si les chèvres demandent plus de travail.
Communauté de communes du Pays Solesmois (CCPS) : du PLUI au projet bio territorial
EAU, BIO & TERRITOIRES, AuteurDans le département du Nord, à 70 km au sud-est de la métropole lilloise, limpulsion d'un élu et de son équipe a permis à une communauté de communes rurale de se mobiliser en faveur de lenvironnement en collaboration avec le monde agricole. En 2015, une démarche de concertation exemplaire a réuni de nombreux acteurs du territoire pour évaluer lintérêt de développer lagriculture biologique en Pays Solesmois. Cette démarche a abouti au programme Agribio, lancé en 2016. Ce programme, mené en parallèle dun projet intercommunal dentretien écologique des espaces verts, favorise une concertation multi-partenariale qui rassemble les autorités locales, les groupes dagriculteurs fédérés dans diverses associations, les organismes responsables de la gestion de leau, mais aussi les instituts de formation comme la Maison Familiale Rurale de Haussy. La dynamique fait naître des collaborations nouvelles avec Terre de Liens pour la veille sur le foncier agricole, par exemple - et des projets innovants une étude de faisabilité pour la construction dun moulin à céréales est en cours de réalisation. L'article développe l'historique et le développement de ce projet, présente les actions en cours et met en exergue les difficultés rencontrées, les facteurs de réussite et les perspectives du projet.
La conversion vers l'agriculture biologique des élevages bovins laitiers réduit leur vulnérabilité une étude de cas en Aveyron centrée sur la perception des éleveurs
M. BOUTTES, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018En Europe, les agriculteurs se convertissent de plus en plus à lagriculture biologique. La conversion est une période incertaine impliquant de multiples changements visant à se conformer au cahier des charges AB, sans que les produits soient payés au prix AB. Cela soulève la question de la vulnérabilité des exploitations lors de leur conversion, cest-à-dire leur capacité à faire face, à sadapter ou à se remettre des effets de changements internes et daléas externes. Le niveau de satisfaction des agriculteurs joue sur cette vulnérabilité, car la satisfaction facilite la mise en uvre du changement et place les agriculteurs dans des dispositions propices au développement de leurs capacités dadaptation. Lobjectif de cette étude, réalisée par l'INRA (UMR AGIR), l'Apaba et la Chambre d'Agriculture de l'Aveyron, était dexplorer si, et comment, des éleveurs laitiers pouvaient améliorer leur satisfaction et réduire la vulnérabilité de leur exploitation lors de la conversion en AB. Pour cela, 19 exploitations bovin lait situées en Aveyron ont été suivies de 2016 (leur dernière année conventionnelle) à 2018. Lévolution de leur satisfaction a été caractérisée, ainsi que les stratégies dadaptation mises en uvre, afin de tenter de les relier par des analyses statistiques. Les résultats montrent que les éleveurs sont globalement satisfaits à lissue de leur conversion AB et que la vulnérabilité de leur exploitation a diminué. Toutes les stratégies dadaptation observées vont vers des systèmes davantage basés sur le pâturage et sur une réduction dintensification, des sols (chargement, etc.) et du troupeau (complémentation, etc.). En mettant en évidence la forte réduction de vulnérabilité perçue par les agriculteurs suite à la conversion AB, les résultats obtenus contrastent fortement avec les études précédentes qui mettaient surtout en avant les risques dune telle conversion. Cette synthèse a été rédigée et présentée dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants 2018.
Un diagnostic de durabilité pour prévoir le changement
Valérie NOËL, AuteurLa durabilité dune exploitation peut être définie de plusieurs manières, mais elle doit rester une notion subjective incluant les objectifs personnels des exploitants. Lévaluer peut aider un agriculteur à sécuriser ses choix lorsquil sagit de modifier ses modes de production ou de réaliser un changement sur sa ferme. Les différentes méthodes de diagnostic reposent sur le calcul dindicateurs correspondant aux différentes dimensions de la ferme (agronomique, économique, environnementale et sociale) et elles nécessitent souvent de faire appel à un conseiller. Véronique Laudinot, conseillère à la Chambre dAgriculture des Vosges, utilise ces outils comme des appuis à laccompagnement de projets, à lévaluation de la stabilité économique dune exploitation et de sa résilience face aux aléas climatiques ou à la volatilité des prix. Elle les utilise souvent en groupe. Loutil Systerre, développé par Arvalis en 2010, est présenté par Lionel Joury (spécialiste du sujet chez Arvalis). Cet outil prend en compte de nombreux critères et a été travaillé pour être compatible avec dautres logiciels (Geofolia, Mes parcelles, Atland) afin de limiter le temps de saisie, même si la préparation reste encore longue. Il est utilisé à des fins diverses allant du diagnostic individuel à la mesure des conséquences dun passage en bio. En parallèle de ces témoignages, cet article réalise un point synthétique sur tous les outils dévaluation de la durabilité disponibles.
Dossier : Changement de système, développer lHerbe
Paul ROUAUD, Auteur ; Pauline USSON, Auteur ; Juliette CHOLAY, Auteur ; ET AL., AuteurPasser à un système herbager nest pas évident, même si cette transition peut être positive : meilleurs résultats économiques, moins dimpacts environnementaux par exemple. Ce changement nétant pas si évident, léchange avec des agriculteurs ayant « sauté le pas » est souvent un plus, comme le montre le témoignage dun éleveur du Sud de l'Ille-et-Vilaine. Concernant les résultats économiques, une étude, menée par lAdage auprès de 77 fermes d'Ille-et-Vilaine en bovins lait (bio ou non), montre que produire plus ne permet pas forcément de mieux rémunérer le travail. Par contre, la capacité à mieux rémunérer le travail augmente avec lefficacité économique. Or, cette dernière est améliorée si on diminue le coût alimentaire en augmentant la part pâturée. Il est donc important, pour conduire au mieux un système herbager, de maîtriser les bases du pâturage. Ces dernières ont fait lobjet dun guide produit par le Réseau CIVAM « Construire et conduire son système herbager économe ». Cinq règles dor sont à retenir : i) une mise à lherbe le plus tôt possible (déprimage), ii) respecter la hauteur dentrée dans un nouveau paddock, iii) débrayer si la hauteur dherbe est supérieure à 25 cm pour ne pas se faire déborder, quitte à sauter le paddock suivant qui sera réservé pour le stock, iv) tout paddock entamé doit être fini pour limiter les refus, v) ne pas sortir les vaches au pâturage le ventre plein si on ne veut pas pénaliser leur capacité dingestion.
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Enseignements du bio
Dominique DIOGON, AuteurSur l'exploitation du Lycée Agricole de Rochefort-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, l'atelier bovin lait et celui de transformation fromagère sont en bio depuis 2009. Utilisée comme support pédagogique, cette conversion permet de montrer aux étudiants, d'abord réticents, le fonctionnement d'une ferme viable et compétitive. Le changement de mentalité est en train de s'opérer, témoignent les enseignants : les étudiants voient dans le bio un intérêt de plus en plus grand.
Modéliser les changements mineurs et majeurs d'individus en interactions : Application à la conversion à l'agriculture biologique
Cette thèse en informatique s'intéresse aux dynamiques de changement en agriculture, plus précisément aux modes d'adaptation des agriculteurs dans un contexte incertain, face à des bouleversements climatiques, socio-économiques et sociétaux de plus en plus fréquents et intenses. L'auteure propose un modèle individu-centré de l'adaptation des agriculteurs, qui intègre les changements mineurs et majeurs, en se focalisant sur la dimension psycho-sociale de ces changements. Le modèle est appliqué à la question de la conversion à l'AB des éleveurs laitiers français.
Petit manuel de résistance contemporaine
Que faire face à leffondrement écologique qui se produit sous nos yeux ? Dans ce livre, lauteur de « Demain » sinterroge sur la nature et sur lampleur de la réponse à apporter à cette question. Ne sommes-nous pas face à un bouleversement aussi considérable quune guerre mondiale ? Dès lors, nest-il pas nécessaire dentrer en résistance contre la logique à lorigine de cette destruction massive et frénétique de nos écosystèmes ? Mais résister contre qui ? Cette logique nest-elle pas autant en nous quà lextérieur de nous ? Résister devient alors un acte de transformation intérieure autant que dengagement sociétal Avec cet ouvrage, Cyril Dion propose de nombreuses pistes dactions : individuelles, collectives, politiques, mais, plus encore, nous invite à considérer la place des récits comme moteur principal de lévolution des sociétés. Il nous enjoint de considérer chacune de nos initiatives comme le ferment dune nouvelle histoire et de renouer avec notre élan vital. De mener une existence où chaque chose que nous faisons, depuis notre métier jusquaux tâches les plus quotidiennes, participe à construire le monde dans lequel nous voulons vivre. Un monde où notre épanouissement personnel ne se fait pas aux dépens des autres et de la nature, mais contribue à leur équilibre.
Pour décrocher la lune, il faut changer d'échelle
Jacques CHIRON, Auteur ; Christophe BARON, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; ET AL., AuteurFin 2018, Biolait regroupait plus de 1300 fermes et collectait 73 départements. Cette évolution s'est faite en parallèle de celle de la demande en produits biologiques, de plus en plus importante. En tant que groupement de producteurs, Biolait a "grossi" et s'est complexifié en tant qu'organisation. Comment garder son âme, dans ce contexte de changement d'échelle, mais aussi comment s'organiser pour garantir que le fonctionnement démocratique et humain soit toujours au cur du projet ? Biolait n'a pas esquivé la question. De nombreux changements ont permis d'adapter le fonctionnement à la réalité. Les temps d'échange avec les producteurs ont été renforcés. Le rôle et les missions des administrateurs ont évolué, avec de nouvelles commissions en phase avec les demandes des adhérents sur le terrain. L'équipe des conseillers techniques s'est agrandie, un poste dédié à la communication a été créé...
Dossier : Changer de système : retour d'expériences
Véronique RYCHEMBUSCH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; ET AL., AuteurUn changement dorientation ou de pratique peut impliquer l'ensemble dun système agricole. Ainsi, il convient de bien anticiper et de réfléchir à l'ensemble des impacts potentiels. Dans ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent des changements clés qu'ils ont opérés. Dans le Finistère, Fabrice Marchadour a orienté vers un système herbager économe l'exploitation laitière qu'il a reprise, initialement basée sur un modèle intensif. L'assolement a été revu et des races plus rustiques (Montbéliarde, Pie rouge des plaines, Jersiaise) ont rejoint le troupeau Holstein. Une conversion à la bio est envisagée, sujet pour lequel léleveur a d'ores et déjà rejoint un groupe de réflexion. Au Gaec des Vents, en Ardèche, en bio depuis 2009, un robot de traite a fait son arrivée en 2016. Pour faciliter ce changement avant l'installation du robot, les vaches ont été nourries à l'auge avec les mêmes aliments que ceux distribués ensuite au robot. En Vendée, les associés du Gaec le Moulin ont cherché à réduire leurs coûts de production en développant les prairies (plus grande surface, flore plus variée) et le travail du sol a été simplifié. Un nouvel équilibre a été peu à peu trouvé, notamment grâce à l'échange d'expériences. Ce système laitier devrait encore évoluer, vers le zéro concentré et l'agriculture bio. A lEARL de la Voix lactée, dans lEure, linstallation dun second associé a augmenté le quota. Pour le produire totalement sur la même surface, la production a été intensifiée, notamment en améliorant les bâtiments délevage (logettes, salle de traite) et en revoyant la ration. Dans le Cantal, deux ans après sa création, le Gaec Navarro sest lancé dans la transformation fromagère sous lAOP Salers. Cela a nécessité dimportants changements pour cet élevage qui sorientait dabord vers un système plus intensif.
EARL Les Tulipes : le pari de l'herbe réussi !
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurLEARL Les Tulipes est un élevage vendéen de vaches laitières en système herbager, économe en intrants et en conversion bio. Auparavant, les éleveurs étaient dans un système intensif peu rémunérateur, selon le modèle « produire plus pour gagner plus », et ont vu leurs résultats économiques lourdement impactés à partir de 2006, ce qui les a poussés à changer de système. Laccompagnement du GAB 85, du GRAPEA et des éleveurs voisins en bio et/ou en système herbager a favorisé ce changement. Le parcours des associés, de 2006 à aujourdhui, est ainsi retracé en mettant en évidence les choix effectués et les difficultés rencontrées. En 2010, ce fut le début de la réflexion sur lalimentation à lherbe, pour aboutir en 2013 à un système herbager, et en 2015 à la conversion bio. Les résultats économiques se sont améliorés, lautonomie alimentaire et décisionnelle de lexploitation a été renforcée. Des améliorations sont encore en réflexion.
Étude "fermes en transition" : résultats
Eve GENTIL, AuteurLétude « Fermes en transition » a été conduite de 2014 à 2016 dans lobjectif de constituer des références technico-économiques sur la période de transition vers un système herbager. Cet article présente les principaux résultats observés sur les 6 fermes suivies pendant ces 3 années, avec François Leray, animateur du Cedapa. Tout dabord, les raisons pour lesquelles a été menée cette étude sont abordées. Ensuite, les principales étapes de changement sont exposées (apprendre à gérer lherbe et faire du pâturage silo fermé ; Augmentation de la surface en herbe ; Affiner les choix du système), ainsi que les principales difficultés (la gestion du volume de lait et des stocks fourragers et le stress lié au changement). Enfin, les impacts économiques sont décrits, différent selon la situation de départ. Dans tous les cas, la situation après la transition est meilleure quavant et permet de redonner des perspectives dans un contexte laitier économiquement difficile.
Ex-Post Evaluation of the Impacts of the Science-Based Research and Innovation Program: A New Method Applied in the Case of Farmers Transition to Organic Production in the Camargue
Sylvain QUIEDEVILLE, Auteur ; Dominique BARJOLLE, Auteur ; Jean-Claude MOURET, Auteur ; ET AL., AuteurCet article vise à évaluer la contribution, le rôle et les impacts du Programme de recherche scientifique et d'innovation (ISRIP) sur la conversion des agriculteurs à la production biologique en Camargue. En mettant l'accent sur la façon avec laquelle les acteurs de la recherche ont contribué à la voie de l'innovation, et dans quelle mesure, les auteurs ont mis en place plusieurs méthodes. Lapproche participative de l'impact des cheminements critiques (PIPA) a été utilisée pour mettre au point des mécanismes complexes tout au long du processus d'innovation, la Méthode de récolte des résultats pour adapter le PIPA aux exigences d'une évaluation a posteriori et à l'analyse du réseau social (SNA) afin de mettre l'accent sur les relations des acteurs par rapport au processus de développement. Les auteurs démontrent que la recherche a contribué au changement en développant des interactions de co-apprentissage avec les agriculteurs, bien que cela n'ait pas été essentiel au succès de l'innovation. Ils soulignent plutôt que les politiques agricoles, les facteurs économiques, les tests effectués de manière indépendante par les agriculteurs et le cadre institutionnel sont les facteurs les plus importants et les plus influents.
Fermoscopie
Marie AUBREE, AuteurChristophe Gendron est éleveur laitier en Ille-et-Vilaine. Aujourdhui en système herbager, il met en place des chemins et des haies et a débuté la conversion bio. En 2011, cest en système maïs ensilage quil sétait installé. Pour lui, la transition a été possible grâce à un accompagnement individuel dans le cadre du projet « Fermes en transition ». Cet article présente le parcours de ce changement, depuis la découverte de lAdage 35 à la prise de décisions. Les résultats quil obtient sont également présentés.
Fermoscopie : L'histoire d'un changement de système
Antoine DELAHAIS, Auteur1999 a marqué le début dune réflexion pour Antoine Delahais, alors installé depuis 3 ans en élevage bovin lait en Seine-Maritime. Constatant que son activité devenait moins rémunératrice, il a décidé de revoir l'ensemble de son système. Il a d'abord créé, avec d'autres éleveurs, un groupe Herbe, au sein du CIVAM 76. Son frère Thomas l'a rejoint sur la ferme en 2008, dans un contexte de crise laitière. Ils ont réalisé assez vite les limites d'un système productiviste et se sont engagés, d'un commun accord, vers un système durable. Les groupes d'échanges entre éleveurs et les journées de formation ont été déterminants. Antoine raconte les différentes étapes de la transformation et les actions entreprises : maximisation du pâturage avec un système de paddocks, construction d'un séchoir en grange et passage en bio en 2012, système de vaches nourrices pour élever les veaux, arrêt des antibiotiques et utilisation des huiles essentielles en préventif... L'ensemble du système est pensé pour être efficient économiquement, notamment par une diminution des dépenses et par la recherche de valeur ajoutée (moins de frais vétérinaires, des vaches qui vieillissent bien, une alimentation basée sur l'herbe pâturée...). Cependant, l'aspect social et humain est au cur de la démarche. L'embauche d'un salarié contribue à une meilleure qualité de vie, des éleveurs et des animaux : "Quand l'éleveur va bien, tout va bien...", déclare Antoine. Il utilise le temps dégagé pour militer pour une agriculture solidaire, dont il retrouve les valeurs dans les CIVAM et Biolait. Se dégager du temps n'a pas été immédiat, il a fallu du temps pour stabiliser le système. Pour Antoine, s'enrichir des expériences des autres a été une des clés de réussite.
Massif Central : Imaginer la bio du futur
Sophie VALLEIX, AuteurLe 11 mai 2017, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central a organisé une conférence sur "l'agriculture bio, un atout pour le développement des territoires du Massif Central". A cette occasion, Marc Benoit, chercheur à l'Inra de Clermont et co-animateur du Ciab de l'Inra, a apporté son éclairage sur les possibles opportunités et adaptations dans le cadre d'une transition de ces territoires vers plus de bio. Si des transferts de savoirs sont amenés à se développer entre agriculteurs bio, anciens et nouveaux, de tels échanges doivent aussi se maintenir entre les différents types de production. Le chercheur a abordé la problématique de la fertilisation, notamment à l'échelle du territoire, avec des besoins spécifiques en agriculture biologique. Par ailleurs, Marc Benoit interroge sur la place des prairies et de l'élevage, qu'il pourrait être nécessaire de développer dans les zones de grandes cultures. Globalement, pour un développement durable de l'agriculture biologique, il convient d'anticiper celui-ci, ainsi que ses conséquences, et de gérer au mieux les antagonismes. En encart, Michel Lherm, également chercheur à l'Inra de Clermont, présente les cinq scénarios issus de l'étude prospective à l'horizon 2050 sur le développement des filières viande de ruminants à l'échelle du Massif Central.
Perception de l'agro-écologie par les agriculteurs français - Janvier 2017
Une enquête BVA du 12 décembre 2016 au 6 janvier 2017 auprès d'un panel représentatif de 813 agriculteurs français a permis de mieux cerner la perception quils ont de lagroécologie. Selon lenquête, 83 % des agriculteurs ont déjà entendu parler dagroécologie en 2016, contre 79 % en 2015 et 50% en 2014. Au mois de janvier 2017, les démarches que les agriculteurs déclarent avoir mises en place dans leurs exploitations en lien avec lagroécologie concernent principalement la limitation de lutilisation dintrants et lamélioration de la qualité des sols. Pour faciliter leurs démarches, 2 agriculteurs sur 3 réalisent des échanges dexpériences et/ou des actions collectives. Selon lenquête, près de 4 agriculteurs sur 10 sont impliqués dans lagroécologie et déjà engagés dans une ou plusieurs démarches, avec le souhait de sengager davantage et avec l'envie datteindre une plus grande autonomie. Les freins qui limitent lengagement portent d'abord sur les contraintes réglementaires, puis sur les investissements financiers à réaliser, les incertitudes sur le résultat économique, le temps de travail, le manque de connaissances...
Les plaisirs à changer
Maÿlis CARRÉ, AuteurCécile Barbier, ergonome cogniticienne, a caractérisé et classé les différents plaisirs du changement, dans le cadre du projet Grandes Cultures Économes. Elle a rencontré 12 des 55 agriculteurs ayant testé le cahier des charges du projet GCE, et chacun deux a abordé spontanément de la notion de plaisir. Grâce à ces interviews, Cécile Barbier a pu faire ressortir 2 typologies de plaisirs : les plaisirs induits par la présence dautrui et les plaisirs « épistémiques », dégagés par la relation à lexploitation.
Quand l'abandon du labour interroge les manières d'être agriculteur. Changement de norme et diversité des modèles d'agriculture
Claude COMPAGNONE, Auteur ; Justine PRIBETICH, AuteurCet article rapporte les enseignements d'une enquête menée auprès de 18 agriculteurs bourguignons en grandes cultures, engagés en agriculture de conservation, en agriculture biologique ou en agriculture raisonnée. Tous ont été interrogés sur leurs pratiques de travail du sol et sur leur perception et conception de la qualité de leurs sols. L'accent était porté sur les changements de pratiques qu'ont pu entreprendre les uns et les autres, et sur la dynamique des normes autour de l'abandon du labour. Il apparaît qu'un conflit des normes existe entre les agriculteurs selon leur engagement dans tel ou tel modèle agricole.
Quand les canards deviennent des porcs
Tanguy PARANTHOEN, AuteurTanguy Paranthoen, originaire de Saint-Brieuc (22), s'est installé comme éleveur de vaches laitières et de canards en 2009, en Ille-et-Vilaine. Il raconte comment la prise de conscience d'un mode de production intensif, sans aucune pitié pour l'animal, l'a poussé à arrêter l'élevage de canards pour repartir de zéro. Aujourd'hui, avec le soutien de Bio Direct, il s'est réorienté vers un atelier de post-sevreur engraisseur en porcs bio et a converti son élevage laitier en bio. Il est fier de ses choix et souligne qu'avec la volonté d'apprendre et de réussir, changer de production est tout à fait possible et ne doit pas faire peur.
Sur les chemins de l'agroécologie : Parcours d'agriculteurs et de salariés agricoles
Dans toutes les régions françaises, des agricultrices, des agriculteurs et des salariés agricoles cheminent vers lagroécologie. Au quotidien, ils innovent, testent, prennent des risques, doutent, échangent en groupe, échouent, réussissent Ce recueil de témoignages met en lumière 17 agricultrices, agriculteurs ou salariés agricoles engagés dans un projet de transition agroécologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions et dans la gestion de leurs priorités : santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts... Ces récits éclairent sur les motivations à changer de pratiques, sur les conditions de réussite et les bénéfices retirés des actions et des projets quils portent. Pour chaque témoignage, une fiche présente lexploitation et les personnes qui y travaillent, sur quoi a porté le changement, dans quel contexte, comment sest produit le déclic, comment se sont amorcées les premières transformations, ce qui a pu être mis en uvre et avec quels résultats, etc. Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leurs projets agro-écologiques.
Transition vers un système herbager
Eve GENTIL, AuteurMonique et Jean-Marc Morin sont éleveurs de vaches laitières en Bretagne et engraissaient des taurillons. En 1992, le couple s'est orienté vers un système maïs et céréales avec moins de pâturage et dherbe pour toucher plus daides PAC. En 2009, suite à la crise du lait, le couple décide de diminuer le maïs et les céréales pour augmenter le pâturage et ainsi être plus autonomes. En 2014, ils achètent 10 ha, passent en système tout herbe et arrêtent latelier dengraissement. Enfin, en 2015, ils décident de passer en bio car ils en sont très proches. Cet article présente leur démarche de transition, les difficultés quils ont rencontrées, ainsi que les résultats encourageants obtenus.
10 clés pour réussir en bio - Conversion & installation
Karim RIMAN, Auteur ; Éliette GIRARD, Auteur ; Barbara MEYER SOULA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2016Ce guide est destiné aux agriculteurs désireux de convertir leur ferme en bio et aux porteurs de projets d'installation en AB. Pour les premiers, il propose des clés qui leur permettront d'évaluer leur système de production et de déterminer les éléments à modifier dans leurs pratiques, d'identifier des appuis ou des structures relais et de définir les solutions les plus adaptées à leur situation. Ainsi, 10 clés sont proposées pour réussir la conversion : Saisir les opportunités pour faire sa place sur le marché ; Nouer de nouveaux contacts, tisser un réseau ; Questionner ses choix techniques ; Investir à bon escient ; Préparer financièrement la période de conversion ; Surmonter sa propre résistance au changement ; Sinformer, se former ; Convaincre les personnes impliquées dans lentreprise ; Se tester, avancer progressivement ; Franchir les étapes administratives. Pour les porteurs de projets d'installation en AB, 10 points sont soulignés pour passer du rêve à la réalité : Découvrir un secteur professionnel particulier ; Appréhender les difficultés du "hors cadre familial" ; Entrer dans une démarche de création ; Poser des bases solides en se mettant au clair personnellement ; Acquérir les compétences nécessaires ; Accéder au foncier, question épineuse ; Trouver les fonds ; Choisir un statut ; Démarrer progressivement ; Vivre les premiers temps de linstallation.
Diversité des trajectoires vers l'agriculture biologique dans les pays en développement : le cas du Cameroun
L'innovation est un élément central de l'adaptation de l'agriculture aux questions de développement. La question des modèles agricoles, en particulier ceux biologiques, à même de nourrir une population camerounaise dans les années à venir, reste cruciale. A partir d'entretiens semi-directifs, d'une revue bibliographique des littératures grises et scientifiques sur l'Agriculture Biologique dans les Pays en développement, et des résultats issus de deux ateliers de réflexion sur la définition de l'agriculture biologique, ont été analysées trois trajectoires vers l'agriculture biologique. Ces trajectoires sont basées sur l'existence de trois types d'agriculture biologique (certifiée, "naturelle", "hybride") au Cameroun. Les résultats montrent trois trajectoires co-évoluant mettant en lumière un pluralisme des agricultures biologiques, non enfermé dans la simple problématique de dualisme identifié dans la littérature.
Dossier hors-série "Les enjeux" : Le conseil agricole à la croisée des chemins
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Séverine FAVRE, Auteur ; CULTIVAR, Auteur ; ET AL., AuteurLa fonction de conseil auprès des agriculteurs est en pleine évolution, du fait des orientations réglementaires (prise en compte plus forte de lenvironnement ) et de la croissance des modèles alternatifs comme la bio, lagriculture de conservation Les agriculteurs sadressent à des conseillers issus des secteurs public ou privé, avec des différences qui samenuisent entre les deux, voire à des conseillers indépendants, relativement rares en France. Selon les agriculteurs, les attentes en matière dappui technique sont aussi variées que les types de conseil disponibles (exemple en viticulture et en arboriculture). La diversité des conseils se retrouve à léchelle européenne, ainsi que dans le monde. En France, les modalités de conseil évoluent également, avec plus de collectifs pour les modes de production alternatifs (notamment pour réduire les coûts et les risques de linnovation), voire avec lutilisation des réseaux sociaux en plus des sources dinformation habituelles (formation, revues techniques ). Dans le cas des collectifs, ce nest plus la fonction technique qui est prioritaire pour le conseiller, mais sa capacité à faciliter les échanges entre les agriculteurs et à favoriser leurs apprentissages. Pour éviter la résistance au changement, le conseiller doit bien comprendre la problématique de lagriculteur. Début 2015, dans le cadre du plan « Agriculture Innovations 2025 » et à la demande des ministres de la Recherche et de lAgriculture, un rapport a été rédigé, riche de 30 projets pour une agriculture compétitive, respectueuse de lenvironnement et socialement acceptable, qui aura des conséquences sur le métier de conseiller agricole.
Elevage laitier, jeux d'acteurs et transition agroécologique. Une analyse croisée des pratiques agricoles et de commercialisation en Aveyron
J. RYSCHAWY, Auteur ; T. DEBRIL, Auteur ; JP. SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition agroécologique nécessite souvent, pour un agriculteur, de repenser son système de production et de commercialisation avec une approche systémique de son exploitation. Pour mettre en uvre des pratiques agroécologiques, il s'entoure d'un réseau d'acteurs particuliers de conseil (réseau vertical) et d'échanges (réseau horizontal). Un travail d'enquête, à la fois agronomique et sociologique, a été réalisé dans le Tarn-Aveyron auprès de 5 éleveurs laitiers et de 23 acteurs de leurs réseaux. L'objectif était de répondre à des questions de la mission Agriculture biologique de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron. Celle-ci était impliquée dans un projet local visant à développer la production de lait biologique en lien avec la coopérative Sodiaal. Sur la base des trajectoires d'évolution de ces éleveurs, plus ou moins avancés dans la transition agroécologique, les logiques d'innovation et les réseaux d'acteurs mobilisés sont décrits. Les réseaux horizontaux semblent privilégiés par les éleveurs engagés dans la transition agroécologique.
L'enseignement agricole sur le chemin de l'agroécologie
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Pauline SALCEDO, Auteur ; Sarah HOLMES, AuteurLenseignement agricole connaît une réelle mais lente évolution, de "enseigner à produire à tout prix" à "enseigner à produire autrement". Les programmes évoluent, les exploitations des lycées agricoles sont fortement incitées à tendre vers des pratiques plus durables. Cependant, cette évolution vers lagroécologie est encore difficile, à cause du modèle de formation actuel (des agriculteurs ne sont notamment pas encore assez présents dans les cursus pour transmettre leurs connaissances et leurs compétences) et du difficile changement dhabitude, ce qui permet difficilement de convaincre les jeunes.
Erwan et Marie Henry : "Passer en bio nous a permis d'arrêter d'avoir peur"
Antoine BESNARD, AuteurErwan et Marie Henry ont démarré leur conversion en AB en 2014, à un moment où la situation économique de leur exploitation était très tendue. Officiellement en bio depuis juillet 2016, en bovins lait, ils décrivent, dans cet interview, leur ferme d'avant, en systèmes lait (une cinquantaine de vaches) et porcs (atelier naisseur-engraisseur) en conventionnel, sur une exploitation de 82 ha sur deux sites. Les difficultés pour organiser le travail, ajoutées à l'insatisfaction de ne pas pouvoir valoriser leurs porcs comme ils le souhaitaient, les ont poussé à changer. Le fait d'être par ailleurs satisfaits de leur travail en lait et d'avoir déjà des pratiques comme le désherbage mécanique, les soins homéopathiques pour les vaches, la recherche de l'autonomie fourragère... les préparait au passage en bio. En 2014, ils ont participé à un colloque lait bio organisé par le réseau GAB-FRAB dans les Côtes d'Armor, et ça a été le déclic. Le couple raconte comment s'est opérée la transition. Pour Marie, passer en bio nécessite de faire sauter certains verrous, le principal étant d'arrêter d'avoir peur de ne plus faire comme avant, ou de ne plus faire comme les autres autour de soi. Dans la commune de Marie et Erwan, à Louargat (22), trois couples sont passés en bio en même temps, ce qui a créé une dynamique et les a rassurés. Les échanges avec les personnes ressources des réseaux GAB et FRAB leur permettent de ne pas se sentir isolés. Quant aux coups de main entre voisins, bio ou conventionnels, ils continuent comme avant...
Evoluer vers des systèmes agro-écologiques grâce aux collectifs dagriculteurs
Christophe LESCHIERA, AuteurDans le contexte actuel (aléas climatiques et économiques, plafonnements des rendements, épuisements des ressources naturelles ), il est nécessaire de faire évoluer les systèmes agricoles en place vers plus de résilience. Cependant, faire évoluer les pratiques interroge sur la manière de réaliser cette évolution et sur les pratiques à mettre en place. Les collectifs dagriculteurs, tels que ceux accompagnés par Trame, sont des espaces permettant de favoriser à la fois léchange de connaissances, la diffusion de nouvelles pratiques, mais aussi la réflexion pour identifier les pratiques adaptées localement. Ainsi, nombre de collectifs dagriculteurs se développent en France, autour de sujets comme le sol, les techniques culturales simplifiées, lagriculture écologiquement intensive, les pratiques vétérinaires alternatives, les systèmes fourragers autonomes, ou encore la production dénergie à la ferme.
Linnovation en agro-écologie dans les vignes dAlsace
GROUPE REPÈRE, Auteur ; VIGNERONS DU SYNDICAT DE WESTHALTEN, Auteur ; Anne MONEYRON, Auteur ; ET AL., AuteurPrécédemment publié en 2015 dans « La revue des vins dAlsace », cet article porte sur une démarche innovante de recherche-action et de co-construction de solutions techniques par un collectif de vignerons (35), en pratiques raisonnée, bio ou biodynamique, chercheurs, élus en Alsace autour du changement de pratiques pour réduire lusage des phytosanitaires sur la vigne. Ainsi, ce collectif dacteurs a développé, dans le cadre du projet « Repère », une méthode de travail et de recherche visant à développer des solutions partagées à partir des divers savoirs et points de vue des acteurs. La diversité de ces derniers, qui est en général souvent source de désaccords, est ici vue comme une richesse à mobiliser. Dans un premier temps, la méthode développée vise à comprendre la situation dans sa complexité : qui fait quoi sur le territoire de vigne concerné (200 hectares à Westhalten), pourquoi, avec quels historique et trajectoire. Dans un second temps, un travail en collectif permet didentifier les savoirs et les valeurs présents et de comprendre comment chacun fonctionne. A partir de cela, le troisième temps vise à co-construire des solutions pour faire évoluer les pratiques, mobilisant la diversité de ces savoirs et composant avec la nature. Cette démarche collective, en plus de permettre de construire une méthode, a eu comme résultat une baisse de lindice de fréquence de traitement de 1 à 1.5 point en un an sur les vignes, mais aussi de lancer une nouvelle dynamique sur la question des pratiques pour la gestion de lenherbement.
Kit Collectivité : La transition vers le zéro phyto & le développement de la bio locale
AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT, Auteur ; BIO CONSOM'ACTEURS, Auteur ; GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur | PARIS (2 Rue du Nord, 75 018, FRANCE) : ASSOCIATION AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT | 2016Ce kit "Collectivité", lancé par les associations Agir pour l'Environnement, Bio Consom'acteurs et Générations Futures, et outil de la campagne zéro phyto 100% bio (www.0phyto-100pour100bio.fr), a pour objectif d'accompagner les maires et les autres élus dans la démarche vers le zéro pesticide et le 100% bio, en présentant les étapes clés ainsi que des outils pour approfondir les connaissances et connaître les détails de chaque étape. Au sommaire : I - Introduction ; II - Pourquoi s'engager vers le zéro phyto, 100% bio ? ; III - Comment s'engager vers le zéro phyto ? (1. Analyser les pratiques de la commune ; 2. Définir des objectifs d'entretien ; 3. Trouver des financements ; 4. Choisir les méthodes alternatives ; 5. Sensibiliser la population locale et accepter la flore spontanée ; 6. Espaces particuliers ; 7. Effectuer des tests et mettre en pratique les méthodes alternatives ; 8. Évaluer les actions réalisées) ; IV - Comment s'engager vers le 100% bio ? (1. Impulser une démarche collective ; 2. Accompagner les agriculteurs dans la conversion à l'agriculture biologique ; 3. Développer des circuits courts de proximité ; 4. Démocratiser l'accès à la bio ; 5. Introduire la bio en restauration collective ; 6. Instaurer des jardins potagers collectifs bio et écologiques ; 7. Sensibiliser) ; V - Le kit élu, un outil inscrit dans la campagne "zéro phyto 100% bio !" ; VI - Des outils pour approfondir.
Les néo-paysans
Gaspard D'ALLENS, Auteur ; Lucile LECLAIR, Auteur | PARIS CEDEX 19 (57 Rue Gaston Tessier, CS 50061, 75 166, FRANCE) : ÉDITIONS DU SEUIL | 2016Alors que le monde agricole se débat dans la crise et que des milliers d'agriculteurs abandonnent chaque année leur métier, des jeunes et moins jeunes gens sans ancrage familial dans la paysannerie choisissent de s'installer ici et là, aux quatre coins de la France, en maraîchage, élevage, culture. Succès, échecs, difficultés, bonheurs : peu à peu, ils renouvellent l'activité et apparaissent comme le ferment d'une agriculture en mouvement, écologique et pleine d'espoir. Gaspard d'Allens et Lucile Leclair ont passé un an à sillonner le pays pour découvrir les néo-paysans. Prenant le temps de séjourner dans ces nouvelles fermes, participant au travail des champs, revenant pour approfondir l'échange, ils rapportent de leur enquête une série de portraits vifs et denses. Ils décrivent et analysent ce mouvement souterrain et puissant qui témoigne d'un changement majeur dans le regard que la société du XXIème siècle porte sur la terre et la production alimentaire.
Organisation des filières de ruminants : Quelles évolutions ? Quelles alternatives pour les éleveurs ?
Marie-Odile NOZIÈRES-PETIT, Auteur ; V. BARITAUX, Auteur ; C. COUZY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Nouvelles formes de structuration amont - aval). Cette synthèse a pour objectif de faire une analyse critique des grandes évolutions, en France, de lorganisation des filières bovin et ovin viande, ainsi que bovin, ovin et caprin lait, pour ensuite identifier et discuter des possibilités dactions quont les éleveurs. Elle sappuie sur une recherche bibliographique, ainsi que sur des cas détudes concernant les transformations de ces filières. Dans un premier temps, les principaux mouvements en matière de demande des produits laitiers et carnés sont dégagés. Dans un second temps, les recompositions très fortes au sein des filières sous leffet de la libéralisation des marchés sont examinées : concentration, contractualisation. La troisième partie fait état des possibilités daction quont les éleveurs face à ces recompositions : coopération, démarcation, raccourcissement des circuits et transformations des activités délevage. Il ressort de ce travail que, dans un marché libéralisé, ces filières se recomposent, entraînant une modification des rapports de force entre les opérateurs et la production. Les stratégies de différenciation des produits et des circuits, avec notamment la production sous SIQO, dont lAB, constituent des leviers pour les producteurs dans la négociation avec les opérateurs de laval et sont souvent associées à la mise en place dorganisations collectives. Lancrage territorial, la communication, la confiance et le soutien institutionnel jouent un rôle essentiel dans les transformations et les adaptations des élevages.
Transition agro-écologique sur le bassin laitier Tarn-Aveyron
Julie RYSCHAWY, Auteur ; Thomas DEBRIL, Auteur ; Jean-Pierre SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurPour un agriculteur, adopter des pratiques agro-écologiques relève d'un processus souvent complexe et nécessite un réseau d'échanges adapté. Une étude préliminaire interdisciplinaire, menée sur le bassin laitier Tarn-Aveyron, livre des perspectives originales sur la question des stratégies et jeux d'acteurs qui sous-tendent les transitions agro-écologiques en uvre sur un territoire. Des étudiants ingénieurs de l'INPT-ENSAT en spécialisation AGREST (AGRo-Ecologie du Système de production au Territoire), encadrés par 2 chercheurs en agronomie des territoires et un chercheur en sociologie des organisations, sont partis d'une hypothèse : les réseaux dans lesquels les agriculteurs sont insérés déterminent leurs pratiques, les conduisant ou non vers une transition agro-écologique. Ils ont défini 3 types d'agriculteurs : des agriculteurs en "agro-écologie poussée", qui remettent en cause leur système de production dans sa globalité, suite à une crise profonde, participant à des formations pour améliorer en continu le système ; des agriculteurs en "agro-écologie modérée", partiellement engagés, faisant évoluer pas à pas leur système pour faire face progressivement à sa complexité grandissante ; des agriculteurs "classiques", dans une logique de production intensive. L'analyse des réseaux de chaque agriculteur a permis de dessiner un schéma de synthèse (présenté sous forme de figure) mettant en évidence les acteurs influant sur l'adoption ou non de pratiques agro-écologiques, et le rôle de chacun dans les objectifs des producteurs. Cette analyse préliminaire sera reproduite au fil des années avec de nouvelles promotions d'étudiants de la spécialisation AGREST pour élargir le nombre d'acteurs rencontrés et monter en généricité.
Transitions vers des systèmes autonomes et économes en intrants avec élevages de bovins : freins, motivations, apprentissages
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurComment faciliter les transitions vers l'autonomie en systèmes avec ruminants ? Pour tenter de répondre à cette question, le Projet PraiFacE a permis de lancer plusieurs séries d'entretiens notamment dans 42 exploitations non engagées dans une dynamique de changement, puis dans 50 ayant cheminé vers lautonomie, mais aussi auprès de futurs éleveurs, techniciens et acteurs des politiques territoriales de l'eau. Leur analyse met au jour des freins (technicité de la conduite des systèmes herbagers, difficulté de sécurisation de loffre fourragère...) et des motivations au changement (favoriser la santé animale par plus dherbe dans le système, améliorer le travail...). Elle révèle aussi des difficultés (autonomie alimentaire...) et des facteurs facilitant la transition (groupes déchanges de pratiques, contractualisation MAE...). Elle montre que les transitions naissent de l'effet conjugué de plusieurs facteurs tels que : une information donnant accès à une logique d'action impensable jusqu'alors, la prise de conscience d'un décalage entre ce que l'on pense et ce que l'on fait, l'apparition de difficultés pratiques ou économiques, ou l'obligation externe. La transition correspond à un changement de métier de l'agriculteur : une nouvelle cohérence pragmatique émerge entre ses pratiques agricoles, ses normes professionnelles, ses valeurs (façon dont il se positionne dans la société). Durant ce changement, il mobilise des outils-clefs pour transiter vers lautonomie, comme la mise en place du pâturage tournant. Lagriculteur est toujours lacteur principal de sa transition. Ce travail a conduit à repérer des outils qui font ressource pour lui dans son cheminement mais aussi à construire de nouvelles ressources en connexion avec les préoccupations captées sur le terrain lors des enquêtes.
adnm : Les acteurs du Nouveau Monde : L'économie du Nouveau Monde : Rapport remis à Madame Ségolène ROYAL, Ministre de l'Environnement du Développement durable et de l'Énergie
Le rapport sur l'économie du Nouveau Monde, commandé par la ministre française de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, à Corinne Lepage, députée européenne, lui a été remis en juin 2015. Il appelle à un Green Business Act, à une nouvelle économie, durable et écologique. Le rapport pointe l'absence de mutation du secteur de l'énergie, dont la transition demeure pourtant nécessaire. L'agriculture, le textile et la santé sont autant de domaines ayant amorcé leur transformation, mais qui doivent maintenant l'accélérer. La France doit mettre à profit ses atouts comme le bois, la mer, l'outre-mer et les produits issus de l'économie circulaire afin d'en faire le fondement d'une nouvelle économie. Pour cela, le rapport propose 100 mesures permettant d'engager cinq révolutions nécessaires : il s'agit de mettre l'économie au service du bien-être et de l'environnement, de mieux intégrer les externalités, de donner la priorité au local et au citoyen, de construire un nouveau modèle entrepreneurial et, enfin, d'engager activement le passage aux énergies renouvelables. Parmi les propositions, figurent une TVA incitative pour le bio et les produits issus de l'économie circulaire, une meilleure valorisation des algues et des forêts françaises, ainsi que la priorité aux productions locales. Le rapport soumet également cinq mesures phares au niveau structurel qui pourraient entraîner la création de la marque France Terre d'Avenir afin de mieux identifier les acteurs du Nouveau Monde.
Agriculture, jeux d'acteurs et transition écologique. Première approche dans le bassin Tarn-Aveyron
J. RYSCHAWY, Auteur ; T. DEBRIL, Auteur ; JP. SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition agroécologique nécessite souvent pour l'agriculteur de repenser son système de production avec une approche systémique de l'exploitation. Pour mettre en uvre des pratiques cohérentes et la transition agroécologique, l'agriculteur s'entoure d'un réseau d'acteurs particuliers que les auteurs ont cherché à analyser. Un travail d'enquête (à la fois agronomique et sociologique) a été réalisé par des étudiants de l'ENSAT dans le bassin laitier du Tarn - Aveyron auprès de 5 agriculteurs en polyculture-élevage et 27 des professionnels avec lesquels ils sont en relation. Trois types d'exploitations sont identifiés. Après avoir présenté la trajectoire d'évolution d'un éleveur très avancé dans la transition agroécologique (avec conversion à l'AB), les logiques d'innovation et les réseaux d'acteurs sont décrits pour les 3 types d'exploitations.
Année internationale des sols : le semis direct sous couvert végétal pour la vie des sols
Christophe LESCHIERA, AuteurL'APAD, l'Association pour la promotion d'une agriculture durable, promeut une agriculture de conservation des sols basée sur le semis direct sous couvert végétal. Pour les agriculteurs adhérents à cette association, la principale difficulté est de changer ses pratiques, ce qui relève d'une évolution technique mais aussi sociologique, comme en témoignent certains d'entre eux dans cet article. Dans ce contexte, la constitution de collectifs d'agriculteurs visant à échanger sur leurs pratiques est essentielle.
Charles, l'histoire d'une transition : La solution est en nous
Ce roman est l'histoire de Charles, jeune cadre dynamique dans une entreprise multinationale. La trentaine approchant, il se sent soudain étriqué dans sa vie, et des éléments de son passé vont commencer à le rattraper. La société dans laquelle il vit au quotidien lui paraît soudain plus compliquée, et sa place moins évidente à trouver. Avec d'une part, le monde du travail et la société de consommation, qui lui semblent être en fin de course, et d'autre part, les besoins d'un nouveau type de développement, c'est le parcours que va connaître Charles qui est au cur de cette histoire. Il va vivre cette crise salutaire qui va lui permettre de revisiter ses besoins et sa vie en profondeur. Ce livre interroge tout un chacun sur son action et sa responsabilité envers le monde, il interpelle sur le passage à des actes concrets pour un nouveau monde en marche.
La contrainte, moteur de l'agro-écologie ?
Ludovic MAMDY, AuteurLes différentes contraintes sont-elles un moteur au passage à l'agro-écologie ? L'article montre surtout que ces contraintes poussent les paysans à se regrouper pour mieux réfléchir et travailler ensemble. Une partie de l'argumentation repose sur la thèse de Véronique Lucas, réalisée à la Fédération nationale des Cuma. Elle montre que les contraintes techniques ou réglementaires (obligation de couverture hivernale des sols...), ou commerciales (bannissement des OGM dans l'alimentation animale pour des AOC...) poussent les agriculteurs à se réunir, réfléchir, travailler ensemble, mettre du matériel en commun (ou le fabriquer)... De fil en aiguille, les changements de pratiques des paysans commencent à être perceptibles : intégration de davantage de légumineuses dans les cultures, valorisation de l'interculture, séchage collectif des fauches de prairies enrichies en légumineuses, partage du matériel... Ces changements de pratiques sont appuyés et encouragés par le ministère de l'Agriculture, pour atteindre la double performance (environnementale et économique). Certaines exploitations de lycées agricoles, qui ont répondu à l'appel à projets « pour la transition agro-écologique des exploitations de l'enseignement agricole », expérimentent des techniques agroforestières ou de permaculture.