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Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Alimentation des porcs bio : Matières premières et protéines en questions ; Alimentation des porcs bio - Témoignages
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre flambée des prix et difficultés dapprovisionnement, notamment en apports protéïques, comment sadaptent les éleveurs de porcs bio, dans ce contexte, dautant plus sous pression que le marché du porc bio est en baisse (- 3 % entre 2020 et 2021, selon l'Agence BIO) ? A travers les témoignages de Pascal Petit, responsable technique du groupement Bio Direct, et déleveurs naisseurs plein-air ou naisseurs-engraisseurs en bâtiments, ces articles montrent un panel de solutions et dapproches mises en uvre. Point-clé : la maîtrise des coûts de production, avec la recherche dun niveau dautonomie dau moins 50 %, ou encore loptimisation de lalimentation via le rationnement et la chasse au gaspillage. Il est aussi important de travailler sur les performances délevage : réduire le nombre de porcelets à la naissance, mais avoir des nouveau-nés plus gros ; avoir des lots homogènes danimaux ; ne pas aller chercher les derniers kilos, trop coûteux à produire Autant déléments qui réduisent la consommation daliments. Sécuriser les approvisionnements, en privilégiant le local, est aussi un point important. Mais, le contexte amène à chercher des alternatives ou/et à retravailler les formulations des aliments pour sadapter. Ainsi, par exemple, Bio Direct travaille sur lutilisation de la levure de bière, incorporée jusquà 5 % dans ses formulations. Yannick Raud du GAEC Le Lambert, éleveur naisseur-engraisseur en Vendée, a recours à lachat de bouchons de luzerne, tout en optimisant son outil de fabrication daliments à la ferme pour des rations plus précises valorisant le maïs en grain humide. Gildas Alleno, éleveur naisseur-engraisseur dans les Côtes d'Armor, préfère avoir moins de porcelets, mais des sevrés plus homogènes et de qualité. Marie Scherrier, éleveuse en plein-air, travaille à réduire la part daliments achetés en intégrant le pâturage ou en développant un projet de fabrication daliments à la ferme avec l'achat de matériel doccasion.
Aliment des porcs : Formuler du 100 % bio et local
Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au nouveau cahier des charges obligeant à nourrir les animaux en 100 % bio, trois éleveurs de porcs bio qui misent autant que possible sur du local témoignent de leurs pratiques. Philippe Betton, naisseur-engraisseur en plein air en Mayenne, est faffeur et prépare lui-même 5 rations grâce à un logiciel de formulation. Il intègre dans ces rations avant tout les ressources quil produit ou qu'il trouve localement. Il complète, selon les besoins, avec du soja (quil achète extrudé, même sil en produit pour la vente). Ses truies gestantes et ses porcs en finition consomment aussi des fourrages de luzerne et de trèfle violet quil produit (en pâturage et sous forme déshydratée). Benoît Lion, post-sevreur et engraisseur en bâtiment dans lOrne, intègre aussi des fourrages de luzerne dans ses rations. Il a simplifié son alimentation avec 2 formules (2ème âge et charcutier). Il est autonome pour moitié avec ses cultures, quil complète par des achats de triticale, de féverole et de maïs auprès dune voisine. Il achète aussi du soja bio, autant que possible français, voire européen, qui constitue 20 % de la ration 2ème âge et seulement 9 % de la formule croissance. Olivier Héno, naisseur-engraisseur dans le Morbihan, produit lui aussi des mélanges céréales/protéagineux, mais utilise des formules d'aliments réalisées par son vendeur de minéraux. Sa ferme compte 50 ha consacrés à des mélanges céréales/protéagineux. L'éleveur alerte sur la question de la digestibilité de la féverole, qui réduit lintérêt de son utilisation.
Biofertilisers
Sarah SYMNACZIK, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; Ida ROMANO, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2020Ces dernières années, les biofertilisants (produits inoculants à base de microorganismes) ont suscité un intérêt croissant dans le monde entier. Les microorganismes contenus dans ces produits peuvent en effet améliorer la croissance des plantes, en augmentant leur tolérance dans des conditions défavorables ou en optimisant leur utilisation des ressources. Cependant, il est difficile de développer des biofertilisants bénéfiques dans toutes les conditions environnementales. Actuellement, certains biofertilisants disponibles dans le commerce sont de mauvaise qualité ou difficiles à appliquer. Ces inconvénients entraînent une perte de confiance de la part des agriculteurs. Néanmoins, l'amélioration de la qualité de ces produits et les progrès dans la compréhension des mécanismes biologiques du sol contribuent à améliorer leur efficacité. Cette fiche technique effectue un état des lieux sur les biofertilisants. Elle commence par rappeler le rôle des microorganismes dans les sols, avant de définir le terme « biofertilisant », puis d'en détailler les différents types (fixateurs d'azote, solubilisants de phosphore, solubilisants de potassium et de zinc, champignons mycorhiziens arbusculaires, autres mycorhizes, consortiums microbiens), ainsi que les modes daction. Elle décrit également les principales utilisations des biofertilisants en production végétale et en restauration des sols. Elle apporte ensuite des informations sur leur efficacité (en effectuant un focus en zone tempérée), avant de lister les avantages et les inconvénients des différentes formulations existantes. Pour finir, cette fiche technique présente des alternatives à lutilisation de biofertilisants avec des pratiques qui favorisent lactivité biologique du sol.
Dossier : Alimentation 100 % bio des monogastriques : Un défi avec encore des freins à lever
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour les monogastriques bio, une alimentation 100 % bio sera bientôt la règle, à lentrée en application du nouveau règlement européen, avec encore une dérogation jusquen 2025 pour les jeunes animaux. Les acteurs de ces filières se sont emparés de cette question depuis longtemps : les avancées sont nombreuses, certains ont même passé le cap du 100 % bio, mais les défis restent nombreux. Quid des performances ? Quels défis techniques ou organisations pour les fabricants ? Quelles sources de protéines et quelle origine géographique pour ces dernières ?... En s'appuyant sur des témoignages de responsables, de fabricants ou encore déleveurs, ce dossier fait le tour de la situation. Les solutions mises en place, ou en cours de test, sont diverses et elles apportent plus de cohérence face aux demandes sociétales. Il faut aussi tenir compte du défi dun approvisionnement local, France tout au moins. Le 100 % bio fait bouger les lignes. Il sous-entend notamment une grande diversité de matières premières bio, en lien avec les assolements, au lieu du seul soja. Il amène aussi à repenser les logiques délevage, notamment en pondeuses : il ne faut peut-être pas chercher à faire comme « avant » et envisager des repères délevage différents (pic de ponte à des âges différents, par exemple, ou des souches de pondeuses plus rustiques), dautant plus quil faudra tenir compte des nouvelles règles du futur cahier des charges en termes daccès à lextérieur et de parcours pour les monogastriques.
Poulets de chair bio fermiers : Formuler les rations
Philippe DESMAISON, AuteurEn production de poulets de chair bio fermiers, avec vente directe, utiliser des aliments produits sur la ferme ou localement, dans la ration des animaux, peut être un plus pour maîtriser le coût alimentaire. Or, pour garantir des croissances correctes, une bonne finition et faire que la réduction du coût alimentaire ne soit pas synonyme de problèmes de santé ou de baisse de la qualité des produits, il faut respecter certains principes dans la conduite délevage ou dans la formulation des rations. Cet article présente une synthèse de ces principes et aborde notamment des questions-clés comme la valeur alimentaire des aliments, les compositions de ces derniers selon le stade physiologique des poulets (démarrage, croissance, finition), lâge dabattage, léquilibre en acides aminés ou les facteurs antinutritionnels. Si fabriquer ses aliments à partir de ressources produites sur la ferme peut être un plus, lachat daliments de démarrage ou de compléments vitaminés reste une option car, en cas de problèmes sur ces deux éléments, les conséquences peuvent être très importantes et non récupérables (arrêt de croissance, maladies ).
Vers laliment 100 % bio en monogastriques : Les pistes de Sécalibio
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelles pistes pour une alimentation 100 % bio en 2021 pour les monogastriques ? Le projet Casdar Sécalibio, dont les résultats ont été présentés en juin 2019, a exploré diverses voies et a apporté des réponses sur plusieurs grands thèmes : lamélioration de la production de protéines biologiques, la caractérisation de matières premières, les conduites alimentaires, lutilisation des fourrages, ou encore les stratégies de formulations pour les aliments. Le soja reste incontournable et un travail a été conduit sur ses itinéraires de culture dans plusieurs zones de France. Un travail a aussi été lancé sur des cultures innovantes comme le sésame et lortie. Le pâturage ou lapport de luzerne chez les porcs ont aussi été étudiés, avec des résultats intéressants, ainsi que lintérêt des parcours à haute valeur protéique chez les volailles de chair. Il existe maintenant des tables de valeurs dune quarantaine de matières premières biologiques et plusieurs pistes de travail ont été testées sur les stratégies de formulation (ex. lalimentation fractionnée en 5 phases pour le poulet, au lieu des classiques « démarrage, croissance et finition »).
Melvita : profession expert
BIO-LINEAIRES, AuteurBernard Chevilliat, biologiste de formation, s'est installé à Lagorce, en Ardèche, au tournant des années 1980, pour y créer une ferme apicole. Rapidement, la production de cosmétiques est venue s'ajouter à celle des produits de la ruche. L'entreprise Melvita (de "miel" et "vie") a sorti sa première gamme complète de soins au miel en 1999. Melvita a été une des premières marques à recevoir la certification cosmétique écologique et biologique, et a activement participé à l'élaboration du cahier des charges de la cosmétique bio. Aujourd'hui, Melvita est intégrée dans le groupe international indépendant l'Occitane. Les 2 marques partagent les mêmes valeurs et sont complémentaires l'une de l'autre dans leurs propositions. Toute la production est faite en France dans les locaux de l'entreprise et le groupe maîtrise toute la chaîne de production. Les produits Melvita sont fabriqués sur des outils dédiés, 100 % bio. L'entreprise gère 16 filières bio françaises, dont celle qui concerne le miel et celles destinées aux eaux florales (bleuet, lis, lavande, géranium...). Pour les ingrédients exotiques, Melvita a développé 4 filières équitables certifiées Fair for Life (huile d'argan, rose, fleur d'oranger et huile de coco). Melvita s'appuie sur un service de Recherche et Développement interne, avec un panel de plus de 900 actifs. Devenu experte en formulation, Melvita a pour objectif de proposer des produits cosmétiques alliant qualité biologique (certification Cosmos) et efficacité. Melvita s'est engagée dans la réduction des emballages et le recyclage des matériaux. Via sa Fondation, elle est également mobilisée pour la sauvegarde des abeilles.
Alimentation des volailles : Avifaf pour mieux formuler ; Julien Cesbron, éleveur utilisateur d'Avifaf : Valoriser ses ressources ; Le regard du fabricant d'aliments : "Notre rôle est d'améliorer l'équilibre des rations"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLautonomie alimentaire, en particulier protéique, est une question majeure pour les monogastriques en lien avec larrêt à venir (dernier report : 31 décembre 2018) de la possibilité dutiliser 5% de matières premières non bio riches en protéines. Dans ce contexte, deux projets CasDar, Avialim Bio (2011-2015) et Sécalibio (2016-2019) visent à apporter des solutions. Dans le cadre dAvialim Bio, il a été notamment développé un logiciel, payant et accessible en ligne depuis 2 ans, daide à la formulation de rations pour les volailles bio, de chair ou pondeuses : Avifaf. Très utile pour les éleveurs qui fabriquent leur aliment sur la ferme, il permet, par exemple, de consulter des valeurs nutritionnelles, de créer ses propres matières premières et mélanges, de consulter ou créer des programmes dalimentation pour des âges dabattage variables (jusquà 126 jours), doptimiser les coûts de production, daméliorer léquilibre des rations ou encore de calculer les quantités à produire ou de mieux réfléchir son assolement. Pour Julien Cesbron, éleveur bio dans le Maine-et-Loire, ce logiciel lui a permis de mieux maîtriser sa production et la consommation daliments et, du coup, doptimiser ses coûts alimentaires. Cependant, au-delà de cet outil, beaucoup reste à faire. Si des pistes comme les protéines liées aux insectes ou encore aux algues sont étudiées, il reste important, pour les producteurs, de diversifier leurs ressources sur leur exploitation, sans oublier le soja, même sil demeure difficile à cultiver selon les régions. Par ailleurs, les volumes de matières premières (maïs, soja, tournesol ) produits sont encore insuffisants pour répondre à la demande croissante, aussi bien en alimentation animale quhumaine. Les conversions en grandes cultures doivent perdurer, comme lexplique un fabricant daliments.
Quelles solutions et outils techniques pour accompagner le passage à une alimentation 100 % biologique en élevage avicole ?
Célia BORDEAUX, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Fabrice MORINIERE, Auteur ; ET AL., AuteurLa fin des dérogations au règlement européen de lagriculture biologique (CEE 889/2008 article 43) imposera le passage à une alimentation 100 % Bio en élevage de monogastriques au 1er janvier 2018. Afin déviter laugmentation de lutilisation de tourteau de soja importé dans les aliments, la recherche de sources de protéines alternatives est nécessaire. Dans cet objectif, le projet Avialim Bio visait à : i) identifier et caractériser des matières premières potentiellement riches en protéines ; ii) tester leur incorporation dans des aliments complets en station expérimentale et en élevage ; iii) étudier les conditions du développement des filières de production de six matières premières prometteuses (concentré protéique de luzerne, tourteau de chanvre, tourteau de sésame, ortie séchée, larves dinsectes, et crépidule). Les résultats du projet ont permis de dégager plusieurs pistes complémentaires : la nécessité daméliorer la caractérisation nutritionnelle des matières premières et de leur variabilité, de diversifier les sources de protéines disponibles, de créer plusieurs filières de production de matières premières « nouvelles », et de développer en France des filières de production de matières premières classiques tracées et qualitatives.
AVIFAF : L'outil d'aide à la formulation pour les éleveurs avicoles
Célia BORDEAUX, Auteur ; Aude CHARMASSON, Auteur ; Elodie BETENCOURT, AuteurLoutil web AVIFAF, créé par la Chambre regionale dagriculture des Pays de la Loire, vise à accompagner les éleveurs dans leur réflexion technique sur lalimentation de leurs volailles de chair, poules pondeuses et autres cheptels avicoles, aussi bien dans une optique de circuits courts que de circuits longs. Cet outil peut notamment être utilisé par les éleveurs bio pour atteindre l'alimentation 100 % bio. Un éleveur de poulets de chair bio témoigne sur l'outil.
Monogastriques : Comment réussir une alimentation 100 % bio ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes éleveurs de volailles ou de porcs témoignent ici des solutions qu'ils ont mises en place pour diminuer, voire ne plus utiliser, les 5 % de matières premières agricoles conventionnelles encore autorisées pour l'alimentation de leurs animaux. Ainsi, Bernard Naulet, éleveur vendéen, utilise une alimentation 100% bio depuis 2010 pour ses volailles. Cet éleveur cultive ses matières premières qu'il vend à son fabricant d'aliments qui, en retour, lui fournit un aliment bio avec trois formulations (démarrage, croissance et finition). S'il a rencontré des difficultés au début, les formules ont été améliorées et, malgré un surcoût de 20 euros/tonne, il produit des poulets dans la « norme ». Diverses matières premières sont utilisées : blé, maïs, triticale, orge, pois protéagineux, féveroles, tourteaux de soja et de tournesol. Autre témoignage, celui de Paul-Emmanuel Boulai, éleveur de porcs bio à Azé (Centre). Fafeur, il est autonome en céréales (il ne fait plus que de l'engraissement). Il produit trois types de rations : post-sevrage (début et fin) et charcutier. Il distribue aux porcelets, pendant les 10 premiers jours suivant leur arrivée, de l'orge et du petit lait issu d'un élevage de chèvres voisin. Deux autres témoignages complètent le dossier : Simon Graf dans le Gers, en volailles de chair, et Jérôme Jacob, dans le Finistère, en porcs.
Cahier technique : Alimentation des porcins en agriculture biologique
Antoine ROINSARD, Coordinateur ; Anna BORDES, Auteur ; Catherine CALVAR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2014Ce cahier technique est édité par l'ITAB, IBB, la Chambre d'Agriculture Pays de la Loire et l'IFIP. La production porcine biologique connaît une croissance régulière mais modérée depuis 2008. Parmi les nombreuses questions techniques qui se posent pour accompagner le développement de la filière, celle de l'alimentation est particulièrement prégnante. En effet, l'alimentation représente la part principale du coût de production (prix moyen de l'aliment : 0,45 /kg en 2011 selon BioCentre). Le passage à une alimentation 100 % bio en 2018, en raison d'une plus grande difficulté à atteindre l'équilibre alimentaire et d'une moindre disponibilité de certaines matières premières riches en protéines, pourrait encore augmenter ce coût alimentaire. En outre, cet impératif réglementaire risque d'accentuer la dépendance de la filière française au tourteau de soja, majoritairement importé. Ainsi, quatre programmes de recherche (PROTÉAB, MONALIM Bio, Porc Bio et ICOPP) se sont déroulés entre 2010 et 2014, et apportent des premières réponses à cet enjeu technique majeur. Ce cahier technique à destination des éleveurs et techniciens fait la synthèse des connaissances des conseillers techniques qui ont contribué à sa rédaction et des nouvelles références acquises via les programmes de recherche. Il se découpe en 7 parties indépendantes : - Réglementation concernant l'alimentation des monogastriques en AB ; - Recommandations générales pour la conduite alimentaire ; - Besoins alimentaires des animaux en fonction du stade physiologique ; - Valeurs alimentaires des matières premières AB et limites d'incorporation ; - Stratégies de formulation et performances zootechniques attendues ; - Valorisation des ressources fourragères par les porcins ; - Zoom sur la Fabrication d'Aliment à la Ferme (FAF).
Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles
Robin MESNAGE, Auteur ; Nicolas DEFARGE, Auteur ; Joël SPIROUX DE VENDÔMOIS, Auteur ; ET AL., AuteurUn pesticide ne se résume pas à la substance active (SA) qu'il contient. La formulation qui est commercialisée contient des adjuvants dont la liste est confidentielle. Or, seule la SA fait l'objet d'un test pour l'homologation. Cette étude utilise des cultures de cellules embryonnaires rénales pour comparer la toxicité de neuf pesticides entre leurs formulations commerciales (avec adjuvant) et la SA seule, glyphosate compris. Les résultats montrent que les formulations commerciales des fongicides (tebuconazole, epoxiconazole, prochloraz) sont plus toxiques, même lorsqu'elles sont utilisées à des concentrations 300 à 600 fois inférieures aux doses homologuées en agriculture. Les effets des herbicides et insecticides sont similaires. Huit formulations commerciales sur neuf sont mille fois plus toxiques sur les cellules que leurs seules SA. Les tests de toxicité chronique ne sont donc pas représentatifs du risque environnemental si la SA d'un pesticide est évaluée indépendamment des autres composants de la formulation commerciale.
Vers une alimentation 100 % AB en élevage porcin biologique
Le sujet de l'alimentation 100% biologique des porcs est actuellement au centre de nombreux débats : il mobilise et questionne tous les acteurs de la filière porcine biologique, en quête de solutions, de l'éleveur au distributeur, en passant par les fabricants d'aliments du bétail et les transformateurs. Il inquiète également, car l'enjeu, qui consiste à remplacer les 5 % de matières premières conventionnelles riches en protéines actuellement utilisables par dérogation, par des matières premières biologiques, est prépondérant pour le développement de cette filière dans les années à venir. Pour aider à cette transition, plusieurs programmes de recherche ont été initiés à partir de 2010. Les programmes CASDAR ProtéAB (IBB), PorcBio (IFIP), le programme régional Pays de la Loire Monalim Bio (CRA Pays de la Loire), et le programme européen Core Organic ICOPP (ITAB) ont fait l'objet d'une 1ère restitution, à Rennes, le 20 mai 2014, organisée par l'ITAB, IBB, l'IFIP et les Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire. Le document correspond aux actes de cette journée, il est organisé en 6 parties : - Quelles matières premières biologiques pour équilibrer les rations ? ; - Quelles stratégies de formulation pour quelles performances ? ; - Pratiques alimentaires et autonomie protéique dans différents pays d'Europe ; - La production porcine biologique en Autriche. Les défis actuels et les travaux de recherche ; - Produire des légumineuses à graines pour l'alimentation porcine biologique. Atouts et contraintes ; - Développer l'autonomie protéique des élevages porcins en FAF grâce aux légumineuses à graines. Les apports du programme ProtéAB.