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Apports de fourrages grossiers en porc : Des résultats bénéfiques à tous niveaux ! ; Des éleveurs témoignent : Le meilleur pour les porcs
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe projet Casdar Valorage porte sur la valorisation de parcours et de fourrages riches en protéines par les poules pondeuses et les porcs bio. Ce dossier revient sur les résultats d’essais de pâturage et de distribution d’enrubannage menés, entre 2022 et 2023, chez trois éleveurs engraisseurs de porcs, dans un contexte où le règlement de l’AB oblige, depuis 2021, d’apporter des fourrages frais, secs ou ensilés dans l’alimentation de ces animaux. Chaque producteur avait fait le choix des pratiques à tester sur son élevage, l’apport de fourrages étant mené en parallèle d’un rationnement plus ou moins important de la ration (jusqu’à 20 %). Même si tous les résultats ne sont pas encore connus, ils montrent déjà plusieurs intérêts à ces pratiques avec, en premier lieu, un effet évident sur le bien-être animal, avec des porcs beaucoup plus calmes. On peut noter une baisse de la consommation de concentrés et, donc, du coût alimentaire hors fourrages. Les carcasses sont moins grasses avec une amélioration du taux de muscles, du TMP, donc du prix payé. Les essais montrent aussi la faisabilité du pâturage tournant dynamique, avec des mélanges à adapter, les porcs préférant les légumineuses ou encore la chicorée. Les tests de distribution d’enrubannage de luzerne montrent notamment que les porcs préfèrent les fourrages les plus humides, un taux de 50 % de matière sèche semblant un bon compromis. Les résultats complets sont à attendre courant 2024.
Bien-être animal en volailles : Les souches à double fin marquent des essais
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec, en élevage de volailles, l'interdiction du broyage des poussins mâles issus de souches de ponte, quelles solutions sont possibles ? A ce jour, les couvoirs français développent l’ovosexage, qui permet de déterminer le sexe de l’embryon. Or, l’élevage de souches à double fin, basées sur un compromis entre les performances de ponte et celles de production de viande, et permettant donc de valoriser mâles et femelles, est une autre alternative, pouvant intéresser notamment les éleveurs bio. Des essais sur des souches de poules double fin sont en cours, dans le cadre du projet européen Ppillow, portant sur des questions de bien-être animal. C’est l’ITAB qui coordonne ces essais réalisés en France, en Allemagne et au Danemark. Trois souches double fin ont été sélectionnées pour le projet : l’une, plutôt orientée viande, une autre plutôt orientée vers la ponte et la dernière est une souche rustique peu sélectionnée. Les essais, d’abord en station, puis en fermes, ne sont pas encore achevés – notamment en ponte. Les premiers résultats montrent, par exemple, que ces souches ont une croissance plus lente, et donc produisent des volailles d’un poids plus petit et qui sont abattues plus tardivement. Par contre, elles sont plus actives et explorent mieux les parcours. Reste aussi à prendre en compte le volet économique. Le développement de la production de telles souches demanderait un prix de vente de l’œuf et/ou de la viande plus élevé. Quel serait le consentement à payer du consommateur pour un produit plus éthique ? Par ailleurs, il existe encore des questions à explorer : l’alimentation de ces souches, qui pourraient avoir des besoins moins importants que les souches spécialisées habituelles ; les conditions d’élevage ; ou encore les temps de cuisson des viandes produites.
Dossier : Fruits Bio : Faire face aux nouveaux défis
Marion COISNE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurCe dossier présente plusieurs enjeux émergents en arboriculture bio, notamment sanitaires. Marc Miette, animateur chez Bio Occitanie et référent arboriculture à l’Itab, dresse un bilan du secteur. Il souligne, entre autres, l’impact de la punaise diabolique, l’efficacité des filets contre Drosophila Suzukii, et la recrudescence du black rot ; du côté des projets à suivre, il cite Cap Couverts, pour le développement des couverts en verger, et Alter Spino pour des alternatives au spinosad. L’article suivant traite des solutions contre les punaises (dont diabolique) ; le projet Supor a démontré l’efficacité de filets, de phéromones et du piège Diablex ; le projet Ripposte teste l’usage de parasitoïdes. Pour ce qui est des mouches sur fruits à noyau, le piégeage massif et/ou le filet fonctionnent, Julie Atamna (arboricultrice dans le Tarn-et-Garonne) en témoigne sur cerises. Concernant les pommes, on observe, chez le carpocapse, un développement inquiétant de résistance au virus de la granulose. Des alternatives sont en développement : le Bt (Bacillus Thuringiensis) et un parasitoïde dans le cadre du projet Bioccyd ; le filet reste efficace. Maël Sinoir (Loire-Atlantique), possède 7 ha de pommes et de poires ; il cumule différents moyens de lutte, dont un filet avec système de manipulation maison. Le CTIFL expérimente de nouvelles stratégies pour diminuer l’usage de cuivre contre la tavelure : Anne Duval-Chaboussou présente l’outil d’aide à la décision Rimpro, les tests de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes), ainsi que le projet « Enfin ! ». Ce projet vise à développer une souche non pathogène de la tavelure, qui pourrait s’hybrider avec celles qui sont pathogènes, donnant des descendants stériles incapables de contaminer les vergers au printemps. Denis Cachet (Maine-et-Loire) macère des écorces de chêne pour traiter son verger contre la tavelure. La famille Pratx possède un verger diversifié dans les Pyrénées-Orientales. Des géotextiles sont placés au pied des arbres pour limiter le désherbage. La résilience de la ferme passe par une diversification des débouchés et des productions (plantation d’avocatiers) ; le principal enjeu reste la raréfaction de l’eau.
Dossier : Résilience des systèmes grandes cultures bio : Résultats des essais visant à réduire la dépendance aux intrants
Pauline BOGE, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurEn 2022, Bio en Grand Est a lancé une étude sur la résilience des systèmes de grandes cultures biologiques, notamment en visant une moindre dépendance aux intrants. Les résultats de plusieurs essais, réalisés en 2022 et/ou en 2023 par Probiolor et/ou par Bio en Champagne Crayeuse, sont présentés. Un premier essai a permis de comparer les bénéfices de plusieurs engrais sur du blé de printemps : fientes de volailles, vinasses, bouchons, guano d'insectes et digestats liquides. Pour chacun, différentes doses ont également été testées. L'un des principaux résultats de l'essai est qu'apporter des doses élevées n'est pas pertinent : ces doses n'apportent pas de plus-values significatives. Un second essai s'est intéressé aux bactéries fixatrices d'azote, avec des apports de Blue N, un biofertilisant contenant de telles bactéries, en complément de la vinasse sur blé tendre d'hiver. Par ailleurs, Bio en Grand Est a mis en place un observatoire des couverts végétaux, dans l'objectif de produire des références. La structure régionale est aussi à l'initiative d'une enquête, réalisée en partenariat avec l'ARDEAR Grand Est, sur la fertilité des sols et en lien avec les pratiques et les ressentis des agriculteurs. Des fiches "Retours d’expériences" en seront tirées. Enfin, dans le cadre de la démarche 4pour1000 lancée par des scientifiques, Charles-Henri Martin, agriculteur dans la Marne, va mettre en place différents leviers pour favoriser le stockage de carbone sur l'une de ses parcelles en rotation céréalière. Une première analyse de sols a été réalisée en mai 2022, une seconde le sera en mai 2025.
Essais en maïs et tournesol dans un couvert vivant : Strip-till : quels enseignements et perspectives ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe groupe d’échanges TCS bio de Vendée a testé une méthode de semis de maïs et de tournesol en strip-till sur couvert vivant, en 2022 et 2023. La parcelle accueillant l’essai est en coteaux et soumise à l’érosion, d'où un intérêt majeur à limiter le travail du sol. Samuel Oheix, du Gab Vendée, présente la technique. Le couvert hivernal est roulé en plein avec un rouleau Orbis ; puis, le strip-till (avec fissurateur optionnel) est passé sur la parcelle, permettant de travailler la terre uniquement sur les futures lignes de semis ; enfin, le semis en monograine est effectué (tournesol et maïs). Cette méthode nécessite la précision d’un tracteur équipé d’un GPS-RTK. Au final, l’inter-rang n’est pas travaillé et forme un paillage conséquent. Le bilan des essais n’est cependant pas concluant, avec un moindre rendement qu'avec les semis après labour. Parmi les problématiques observées : le couvert est en forte concurrence par rapport à l’eau disponible, empêchant le semis de germer ; le passage des rouleaux ne suffit pas à contrôler le couvert ; la minéralisation de l’azote est probablement plus faible. L’amélioration de la technique résidera notamment dans l’obtention d’un couvert idéal : dense et facile à détruire par roulage.
Fertiliser les légumes : Le mulch d’herbe tient ses promesses
Christophe CAHU, Auteur ; Clara STRACH, Auteur ; Mathilde DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet Fertibiosol expérimente l’usage de mulch d’herbe en maraîchage. Les expérimentations ont été menées, de 2017 à 2021, sur l’espace-test agricole Biopousses (Manche). Le mulch est composé d’herbe fraîche. Une épaisseur de 10 cm est déposée sur une culture de céleri-rave, à proximité d’un cas témoin. Le céleri avec mulch a présenté un rendement moyen supérieur 4 saisons sur 5, en particulier les années chaudes et sèches. Le mulch diminue la température, augmente l’humidité du sol, stimule le développement des microorganismes et limite le développement des adventices. De plus, le mulch limite le lessivage de l’azote et augmente le taux de matière organique du sol, pour un coût 4 fois plus faible qu’un amendement exogène équivalent. Cette pratique nécessite, en revanche, un certain temps de travail, pour la fauche et l’épandage, à une période chargée pour le maraîchage ; et elle peut aussi être coûteuse à l’investissement si on fait le choix de la mécanisation (ensileuse à herbe type Taarup). Pierrick Bouchaud (Manche) a mis en place un système de maraîchage « tout herbe » sur sa ferme de 6.5 ha. Il fauche sa prairie de 2.5 ha entre mai et juillet, pour étaler son mulch avant la plantation des courges et des choux. Selon lui, le temps de travail supplémentaire pour la fauche et l’épandage est largement compensé par le moindre désherbage et, surtout, par la diminution du besoin de fertilisation et d’irrigation.
Implantation dans un couvert couché : Des résultats encourageants sur poireau et courge
Marion COISNE, AuteurLe projet Marco (Maraîchage sur couverts végétaux sans herbicides) étudie l’implantation de légumes sur couvert roulé. Il est porté par le Grab, l’ACPEL, la MAB16 et la Serail. Deux fermes, Légumes and Co (79) et Jardins de l’Osme (16), ont testé la méthode entre 2018 et 2022. Samuel Ménard (ACPEL) résume les résultats du projet. La technique est la suivante : un couvert issu d’un mélange de seigle, féverole et vesce (ou trèfle) est semé tôt, afin d’obtenir une biomasse suffisante pour couvrir efficacement la parcelle. Ensuite, le couvert est broyé et roulé, sans être coupé, afin de former un mulch. Enfin, la culture de rente est plantée, le semis n’étant pas possible actuellement avec cette technique. Les tests sur poireaux ont été positifs, mais variables sur les courges selon la variété choisie. Cette technique nécessite une adaptation du matériel agricole, que ce soit le rouleau, la planteuse, etc. Pour la gestion de l'enherbement, la désherbeuse Orbis, qui lacère les adventices sans toucher au paillage, a été testée. Au final, la méthode limite le travail du sol et le développement des adventices sans usage de plastique, mais demande encore à être optimisée.
Laurent Charlier : Responsable recherche, innovation et transfert au CIVB : « Agir sur tous les leviers contre le mildiou »
Louise JEAN, AuteurLaurent Charlier, responsable recherche, innovation et transfert au CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), présente le plan d’action du CIVB pour faire face à la pression grandissante du mildiou. Un groupe de travail dédié au mildiou a été mis en place, composé d’un large panel d’acteurs locaux (CIVB, Draaf, Inrae, Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine, etc.). Une enquête sur les pratiques des viticulteurs (bio et non bio) a mis en avant des questionnements au sujet du cuivre et de son utilisation optimale (dose, pulvérisation, adjuvants, etc.) ; elle montre aussi que des alternatives sont testées (PNPP, huile essentielle, etc.), mais toujours en complément du cuivre. Un appel à manifestation d’intérêt a permis de sélectionner 6 projets de recherche et développement, financés à hauteur de 500 000 € par le CIVB. Les projets traitent, entre autres : du cycle du cuivre et notamment de ses conditions de lessivage ; de la propagation des spores du mildiou ; de l’impact de l’humectation des vignes sur le développement du mildiou ; etc. D’une manière générale, le plan mildiou mise sur des travaux de recherche en conditions contrôlées, mais aussi sur des actions participatives de producteurs locaux.
Produire des plants de vigne bio : Les pépiniéristes continuent d'expérimenter
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Casdar Pepvitibio vise à développer la filière de production de plants de vigne bio. Le projet est porté par la Chambre d’agriculture du Var et intègre de nombreux partenaires : des pépiniéristes, le réseau GAB, l’IFV, etc. La gestion de l’enherbement est le principal enjeu de la production de plants de vigne mère de porte-greffe ; plusieurs techniques de désherbage mécanique sont testées, avec assistance GPS, avec des systèmes de doigts Kress, etc. Différentes conduites de culture sont également à l’essai : en palissage, sur table, en tête de saule, etc. Au niveau du processus de greffage, les cires d’abeilles et végétales sont utilisées en alternative aux paraffines hormonées. Pour la stimulation de la rhizogenèse, l’utilisation d’extraits de lombricompost ou de macération de saule semblent efficaces. La gestion de la flavescence dorée en bio n’est possible qu’avec de l’eau chaude, ce qui a tendance à fragiliser le plant. Le mildiou reste le principal risque pour les plants de vigne, et l’utilisation exclusive de produits utilisables en bio (cuivre, soufre) semble parfois insuffisante en cas de forte pression du mildiou. Cependant, plusieurs pépinières se rapprochent d’une production stabilisée de plants de vigne bio, notamment la pépinière Hebinger, en Alsace, Chris Bertrand, dans le Gard, et Guillaume Careil, en Maine-et-Loire.
Produire pour Pâques en zone nord : Tenter l’agneau de report ? ; Qualité des carcasses et des viandes d'agneaux : Des résultats encourageants, à parfaire
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour étaler la production et vendre à des moments-clés, comme Pâques, l’agneau de report (né au printemps et vendu un an après) peut être une piste, surtout en bio. Dans le cadre du projet Casdar Revabio, des expérimentations ont été conduites entre 2021 et 2022, dans deux lycées agricoles du Centre-Val de Loire. Dans chacun d’eux, deux lots de 30 agneaux mâles entiers ont été conduits, l’un mené exclusivement à l’herbe et l’autre rentré en bergerie à l’automne pour être fini. L’objectif était d’avoir ainsi des agneaux repoussés de 10 à 12 mois (âge maximal avant déclassement en brebis de réforme) pour Pâques. Avec une conduite économe, mais technique, les résultats montrent que les agneaux à l’herbe « s’en sortent mieux », produisant des animaux de bonne qualité commerciale. Un point de vigilance : le parasitisme. Par ailleurs, la qualité des carcasses et des viandes de ces agneaux repoussés a été étudiée, en comparaison avec deux lots de 12 agneaux mâles entiers de contre-saison, élevés en bergerie. Les poids des carcasses des agneaux repoussés montrent une certaine hétérogénéité, ce qui peut parfois poser problème (risque d’un prix au kilo plus faible pour les petits gabarits). Les viandes des agneaux à l’herbe sont parfois plus sombres, moins juteuses et moins tendres. Par contre, le jury de 13 experts ayant dégusté les viandes ne note aucune différence entre les lots en matière d’odeur ou de flaveur marquées. Des résultats intéressants, à confirmer et à compléter par un volet économique.
Rencontres porc bio Ifip-Itab : Entre recherches innovantes et contexte difficile
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 21 novembre 2023, dans le cadre des Rencontres porc bio Ifip-Itab, divers résultats de projets de recherche et développement sur le porc mâle non castré et sur la valorisation de fourrages ont été présentés (Farinelli, Ppilow, Valorage...). Ces résultats ont notamment montré qu’élever des porcs mâles non castrés était possible, avec la nécessité de contrôler leur comportement agressif par la génétique ou encore les conditions d’élevage, et de limiter les risques d’odeurs de la viande par l’alimentation, le paillage ou la propreté des cases. Reste la question de la valorisation de ces mâles entiers par la filière : les travaux conduits ont permis d’identifier des recettes qui permettraient de transformer nombre de ces mâles. Mais, le contexte fait qu’aujourd’hui, il n’est pas possible de lancer de nouveaux produits sur le marché du porc bio. Cette journée a aussi permis un débat sur les besoins en recherche pour demain, qui sont nombreux et touchent à divers aspects. Une question est notamment revenue : celle des courettes en lien avec la mise en conformité des bâtiments avec le nouveau cahier des charges bio. Cette mise en conformité, non sans impacts négatifs sur la pénibilité et le temps de travail liés au curetage et au paillage de ces courettes, demande aussi des investissements parfois très conséquents, chose quasi impossible dans le contexte de crise actuel. L’urgence, aujourd’hui, n’est plus, par exemple, à la question de la non castration des mâles, mais à la mobilisation pour aider les producteurs à ne pas mettre la clé sous la porte.
Semis sous couvert de céréales : retours d’expériences en Isère
Olwen THIBAUD, Auteur ; Luna TERRIER, AuteurMathieu Rouge, de l’Isara, présente les résultats d’essais de semis de couverts sous céréales bio. Le semis peut être effectué en sortie d’hiver, au dernier passage de la herse étrille ; la concurrence avec la céréale est limitée, mais la réussite du semis est comprise entre 50% pour le trèfle blanc et 80% pour le trèfle violet. Le semis à l’automne (avant le 1er novembre de préférence) garantit quasiment à 100% l’implantation du couvert, mais peut entraîner une concurrence avec la céréale, plus ou moins importante selon la vigueur de celle-ci (par exemple, blé sensible vs triticale résistant). La récolte de la céréale demande une coupe assez haute, même si le risque de montée des trèfles est assez faible. Le couvert est, ensuite, fauché en août, de préférence à un broyage qui limite la repousse du trèfle. La fauche peut aussi avoir lieu à l’automne. D’autres essais sont prévus.
Souches à double fin en volaille : Quel potentiel pour les mâles : des essais avec VBO
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec l’arrêt de l’élimination des poussins mâles de souches de ponte, l'utilisation de souches dites double fin est une alternative en test, en bio, dans le cadre de plusieurs projets. Ainsi, au cours de l’hiver 2021-2022, la coopérative Volailles Bio de l’Ouest (VBO) a conduit un essai sur 2 de ces souches (Novogen Dual et Souconna), comparées à un témoin (de race de volaille de chair) élevé en « routine » par le groupement. Ainsi, 3 lots de 200 mâles ont été conduits, dans les mêmes conditions, chez un éleveur bio des Deux-Sèvres, Marc Pousin. Les résultats montrent que les souches double fin ont des rendements carcasse plus faibles et des indices de consommation plus élevés. Par contre, elles peuvent être une piste pour développer la vente de coquelets, par exemple, d’autant plus que le test gustatif organisé en interne par Biocoop, associé à l’essai, montre des résultats positifs. La crise actuelle n’est pas propice au développement de nouvelles filières, mais ces premiers résultats sont, pour les acteurs impliqués, des pistes à suivre pour l’avenir, notamment via un essai couplé « chair et œufs ».
Traire des chèvres qui n’ont pas mis bas
Claire BERBAIN, AuteurLe FiBL France étudie l’induction de la lactation des chèvres dans le cadre du projet Gentle Dairy (2023-25). Les chèvres pourraient être capables de produire du lait après avoir été taries et sans nouvelle naissance. La reprise possible de la lactation serait fonction de la race, de la multiparité, de la présence de chevreaux dans le troupeau et de la longueur du jour. Le projet prévoit également de doser régulièrement deux hormones de la lactation, la prolactine et le cortisol. Les avantages de cette induction de la lactation sont multiples : diminuer le nombre de naissances (les chevreaux n’étant pas rentables) pour une même production de lait, éviter les réformes prématurées, etc. Cette méthode permet aussi de reposer la mamelle, comparativement à la méthode de lactation longue. Le projet est financé à 75% par la fondation Quatre Pattes, qui y voit un moyen d’améliorer le bien-être des chèvres.
Alimentation des brebis à l'herbe : Le pâturage des céréales destinées à la récolte
Dans le cadre de trois projets (PATURALE, POSCIF et BREBIS_LINK), 27 essais ont été réalisés, en agricultures conventionnelle et biologique, afin de déterminer les conditions de réussite du pâturage de céréales en hiver par des brebis, avant une récolte en grains. Le principale règle à respecter pour maintenir le rendement de cette récolte est de faire pâturer les brebis au stade tallage de la céréale. Dans ces conditions, le rendement a été majoré sur 62 % des parcelles pâturées (dont 100 % de celles conduites en agriculture biologique). La portance est aussi un critère de réussite important. Autre observation : les surfaces de feuilles nécrosées étaient plus faibles sur les parcelles pâturées que sur celles qui ne l'ont pas été. D'un point de vue zootechnique, le pâturage de céréales en hiver ne permet pas d'apporter une biomasse en quantité importante (100 à 800 kg de matière sèche par hectare, soit 1 à 3 jours de pâturage pour des animaux à faibles besoins), mais elle est de bonne qualité.