Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (61)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Bourgogne Franche-Comté : Semeurs du possible essaime
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréée il y a dix ans, en Bourgogne, lassociation Semeurs du possible se développe sur les territoires bourguignons (Saône-et-Loire, Côte-dOr, Yonne et Nièvre). Elle accompagne des porteurs de projet dinstallation agricole. Une trentaine de personnes ont ainsi été accompagnées depuis son lancement. Actuellement, huit porteurs de projet, accompagnés par cette association, bénéficient dun espace-test. L'association Semeurs du possible est née en 2013, suite à une étude de faisabilité pilotée par la caisse régionale de la MSA. Cette association privilégie les porteurs qui ont un projet en agriculture biologique. Si les espaces-test sont des outils performants pour démarrer progressivement une activité en limitant la prise de risques, ce nest parfois pas suffisant. Les candidats non issus du milieu agricole, ni même de zones rurales, sont de plus en plus nombreux. Même sils passent un BPREA, ils ont besoin de découvrir la réalité agricole. Dautant que leurs projets sortent souvent du cadre classique du parcours à linstallation, ce qui amplifie les difficultés et augmente les risques déchec. Selon Maude Château, lune des quatre salariées de lassociation, les porteurs de projet pointent une lourde charge administrative et financière, avec des difficultés à identifier les bons acteurs. Cest pourquoi Semeurs du possible a coconstruit, grâce à des fonds européens, en 2022, le dispositif Immersion agricole, avec la Chambre régionale dagriculture, le CFPPA du Morvan, le CFPPA 89 et Aventure Cellula. Ce dispositif sappuie sur des stages de trois mois, sur au moins deux fermes, avec des sessions de regroupement entre stagiaires.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Rencontres du Reneta : « Les espaces-test sont des outils clés pour linstallation agricole »
Frédérique ROSE, AuteurA loccasion des 13èmes rencontres nationales du Reneta (Réseau national des espaces-test agricoles), qui se sont tenues en juin 2023, 170 membres et partenaires de ce réseau se sont réunis pour échanger sur les plus-values des dispositifs de portage dactivités agricoles. Ce réseau compte 81 membres, dont notamment 65 espaces-test en fonctionnement et 13 à létat de projet. Beaucoup dintercommunalités ont récemment rejoint Reneta, signe que le portage dactivités est un véritable levier pour déployer linstallation agricole. La très grande majorité des sites du réseau sont conduits en agriculture biologique. Être en bio est une réelle demande pour les porteurs de projets, qui ne sont souvent pas issus du milieu agricole. Certains espaces-test sont permanents, mais le portage dactivités directement sur le lieu de linstallation (portage juridique, social et administratif) se développe de plus en plus. La plupart des porteurs de projets sont en maraîchage (les investissements sont moindres et les terres assez accessibles). En grandes cultures, laccès au foncier reste un problème et, en élevage, la question des moyens de production (notamment du troupeau) reste complexe à gérer. Entre 75 et 80 % des porteurs de projets sinstallent à lissue des périodes de test, et ces installations sont plus consolidées et plus fiables comparées à celles qui nont pas bénéficié de portage. Par ailleurs, il sera désormais possible denvisager le métier dagriculteur sous une autre forme, puisque le décret n°2023-366 du 13 mai 2023 modifie la définition dun agriculteur actif : les Scop et les Scic sont maintenant reconnues comme statuts possibles pour être agriculteur (ces statuts juridiques peuvent maintenant permettre de bénéficier de la Pac).
Dossier : Alternatives agricoles
Jérôme GOUST, Auteur ; Pierre PEGUIN, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, les initiatives pour une agriculture bio et paysanne fourmillent, comme l'insertion, la formation, l'installation, les circuits courts et l'aide à l'accès à la terre. Ce dossier de Nature & Progrès présente plusieurs alternatives, dans les articles suivants : - L'espace-test agricole ; - Optim'ism : l'action bio, positive et solidaire ; - Dans l'Aude, la force de l'union agroécologique et paysanne ; - Les abattoirs à la ferme ; - Les voies (et les voix) du collectif : Voie.X.
Espaces-test agricoles : Faciliter les installations
Eric CHARBONNIER, AuteurLes espaces-test agricoles sont des dispositifs qui permettent à des porteurs de projet d'expérimenter leur activité agricole, dans un contexte sécurisant, avant leur installation. Ils favorisent le renouvellement de la population agricole grâce à un accompagnement humain et technique, souvent nécessaire aux nouveaux agriculteurs non issus du milieu agricole pour réaliser leur projet. Aujourd'hui, il existe plus d'une soixantaine d'espaces-test en fonctionnement en France, sous des formes variées (associations, Coopératives d'Activités et d'Emploi, SCIC...). Ceux-ci suscitent la coopération de collectivités territoriales, de réseaux d'accompagnement et d'aide à la création d'entreprises, mais aussi d'entreprises locales, d'associations de consommateurs... au travers de partenariats. En cela, les espaces-test agricoles constituent, non seulement un outil d'appui à la professionnalisation, mais aussi l'opportunité de créer de nouvelles formes de coopération entre les acteurs d'un territoire.
Pourquoi le jardin solidaire d'Hyères a choisi la mention Nature et Progrès
Dominique VIAU, AuteurEn 2008, dans le Var, le Jardin solidaire d'Hyères (JSH) a vu le jour tout près de la ville, sur un hectare et demi, en zone inondable. Mis à disposition gracieusement par la propriétaire, ce tier-lieu est occupé par de nombreuses associations, pour des activités agricoles (espace test pour la production et la vente de produits biologiques), mais aussi pour des activités culturelles et d'éducation populaire (formation, accompagnement technique, accueil de stagiaires et de Wwoofers), et pour de l'animation. Le Jardin, cultivé en biodynamie, a choisi la mention Nature & Progrès, pas seulement pour les aspects agricoles, mais aussi, notamment, pour son fonctionnement participatif.
Dordogne : Lhomme qui voulait des voisin.es
Michèle ROUX, AuteurPatrick Busselet est paysan bio dans le Périgord Vert. Il sest installé en 1994, en bovins viande, et a été rejoint par sa femme, salariée de lexploitation, en 2003. Sensible à la désertification des milieux ruraux, il pense très vite à la transmission de sa ferme. Dès 2009, il cherche à accompagner linstallation de nouveaux paysans sur sa ferme. Il décide alors de mettre à disposition de porteurs de projets 2 ha de vallon, ainsi quun bâtiment de stockage et une maison dhabitation quil a rénovée. Julien et Elodie sinstallent ainsi en maraîchage diversifié en 2012. En 2019, ces deux maraîchers créent une SCI et commencent à cultiver un autre site. Ils libèrent ainsi un hectare sur la ferme de Patrick Busselet, ainsi que la maison dhabitation. Ceci permet linstallation de deux nouvelles porteuses de projet en maraîchage diversifié : Caroline et Valentine. Ces dernières sont accompagnées par Paysen graines (réseau périgourdin despaces-test agricoles). À 12 km de là, Patrick a aussi souhaité mettre en place un parc photovoltaïque de 8,8 ha et tient à ce que ce projet sintègre dans le territoire. Pour cela, il va expliquer le projet à son voisinage et fait des compromis pour que le projet convienne à tous. Ce parc va permettre linstallation de Josie, une éleveuse de moutons qui entretiendra le parc. Cette dernière a également signé des contrats de pâturage avec dautres paysans.
Dossier : Les espaces tests, encourager l'installation des nouveaux agriculteurs, accompagner la transmission des fermes
Hélène CLERC, Auteur ; Kim STOECKEL, AuteurCe dossier présente le dispositif des espaces-tests, lieux hybrides entre lexploitation et la formation agricole, qui permettent aux porteurs de projet de tester leur activité, avant de décider de leur installation. Intégrés à un réseau accompagnant des projets agricoles durables (réseau RENETA, présenté dans un encadré), les espaces-tests répondent notamment aux besoins des candidats à linstallation hors cadre familial, qui bénéficient alors, avec cet outil, dun statut légal, dun terrain et de matériel de production, ainsi que dun accompagnement adapté au projet et au profil du futur agriculteur. Trois espaces-tests du Grand Est sont présentés, ainsi que la procédure à suivre pour les testeurs et pour les paysans accueillants. Bertrand Tournaire, passé par ce dispositif, livre son témoignage.
Dossier : Repenser son système suite au départ d'un associé
Pauline BOGE, Auteur ; Élise SCHEEPERS, AuteurEn France, les fermes sont de plus en plus fréquemment confrontées au départ dun associé. Avec le vieillissement de la population agricole, les fermes continuent de disparaître, faute dun nombre suffisant de repreneurs dans le ratio départ-installation. Afin de favoriser la reprise de lexploitation, les agriculteurs doivent saisir loccasion de repenser leur système en se recentrant sur certaines priorités : gagner en autonomie, installer un jeune, recruter un salarié... Sappuyant sur les données statistiques publiées par Agreste, ce dossier fait, dans un premier temps, létat des lieux des tendances démographiques en agriculture bio en France et, plus particulièrement, pour la région du Grand Est. Il présente également lévolution des profils des candidats à linstallation : une part de plus en plus importante de porteurs de projets sont non issus du milieu agricole (NIMA) et ont, par conséquent, des envies différentes par rapport aux systèmes en place. Pour favoriser la transmission de la ferme, il est donc parfois nécessaire pour les cédants, denvisager différemment leurs productions et leurs modes de commercialisation, ou de mettre en place un projet de diversification avec le repreneur. Le porteur de projet peut exercer son futur métier dans le cadre dun espace-test, lui permettant dêtre accompagné avant de décider de poursuivre, dadapter ou darrêter son projet dinstallation. Pour accéder à cette opportunité, il faut une formation agricole préalable (BPREA conseillé) ou pouvoir justifier dune expérience professionnelle, et présenter son projet (en AB) à lassociation Espaces Tests de la région. Le portrait de Jean-Luc Rosselle, installé en bio sur la ferme familiale, est présenté comme exemple de parcours et décrit les aménagements mis en place, avant le départ à la retraite de son oncle, pour la conversion en bio de l'exploitation et sa transition vers un système plus résilient.
Des espaces-test pour l'installation paysanne
Timothée VERNIER, AuteurLes espaces-test agricoles facilitent linstallation paysanne grâce à des tests dactivité en conditions réelles. Ces tests sont encadrés par une coopérative multi-acteurs assurant quatre fonctions essentielles : couveuse, pépinière, accompagnement et animation-coordination. Chacune de ces fonctions est détaillée dans larticle, ainsi que les obstacles que rencontrent ces espaces-test (DJA, absence de cotisations ). Lespace-test du Perche, dans lOrne, est pris en exemple.
Aux Jeunes Pousses, trois ans pour se faire la main
Catherine GERBOD, AuteurDésireux de contribuer au renouvellement des générations, Thibault Liger-Belair a choisi de confier les clés dun domaine biologique de 5 ha à deux jeunes vignerons qui avaient envie de sinstaller. Angela Quiblier et Hugo Foizel avaient trois ans pour tester la vie de vigneron sur le Domaine des Jeunes Pousses, situé dans le Beaujolais. Ils devaient tout assurer : de la gestion de la vigne à la commercialisation du vin. Pour mettre en uvre ce concept inédit de gestion à durée déterminée de vignoble, Thibault Liger-Belair sest fait aider du cabinet Aucap-Terravea. Il a fallu quatre ans pour que le projet se concrétise. Les bâtiments, les vignes et les moyens de production sont détenus par un GFV (Groupement foncier viticole) et la vendange appartient à la SCEA Domaine des Jeunes Pousses. Lexploitation a bénéficié d'un apport de 100 000 euros afin de faire face aux coûts de la première année. Angela Quiblier et Hugo Foizel préparent déjà la suite : ils ont déjà repris 2 ha sur Chénas et se sont créés un véritable réseau professionnel dans le Beaujolais.
Préparer son installation avec loutil espace-test
Anne DAZET, AuteurLespace-test est un outil de pré-installation qui commence à apparaître en élevage. Il ne correspond pas à un lieu précis, mais plutôt à un cadre à géométrie variable au sein duquel de potentiels futurs agriculteurs testent leur projet, tout en étant accompagnés par des techniciens et des référents. Les porteurs de projet, aussi appelés « couvés », ont un statut dassimilé salarié à la MSA, avec un contrat Cape (contrat dappui au projet dentreprise). Cet article décrit le parcours de trois « couvés » ayant des projets dinstallation en élevage ovin. Elise Colas a été la première couvée ovine en France. Cette bergère a souhaité se sédentariser et lespace-test lui a permis dapprendre les techniques quelle ne pratiquait pas en alpage, dacquérir des connaissances sur la partie administrative et de créer son réseau de commercialisation en vente directe en Île-de-France. Denise Herriest, bergère sans terre, a vu en lespace-test une opportunité pour laider à passer dun statut déleveuse à titre secondaire à un statut d'éleveuse à part entière. Elle a ainsi changé son troupeau allaitant pour un troupeau laitier et transforme le lait en Ossau-Iraty. Elle espère maintenant trouver des terres pour sinstaller. Victor Eylenbosch a utilisé le dispositif de lespace-test comme un outil de transmission : lespace-test lui a permis de réaliser une période dessai dans la ferme qu'il souhaitait reprendre afin de voir si celle-ci lui convenait et si sa compagne arrivait à sadapter à la vie à la campagne.
Rhône : Anne-Laure a rencontré ses futurs associés en luttant contre un projet dautoroute
Anne-Laure MARCADÉ, AuteurDans le Rhône, Anne-Laure Marcadé sest installée en maraîchage bio en 2020. Elle a rejoint le GAEC du Jardin des Balmes, au sein duquel étaient déjà associés Thomas Bouchet et Nicolas Jacouton (respectivement installés depuis quatre et dix ans). Anne-Laure Marcadé a commencé par valider un BPREA en maraîchage bio, en 2015. Elle a ensuite effectué une année de salariat, puis une année sur un espace test. En 2018, alors quelle luttait, au sein dun collectif, contre le projet dautoroute A45, elle a rencontré ses deux futurs associés qui cherchaient une personne avec qui partager leur travail. Elle a ensuite réalisé un stage test de pré-installation durant neuf mois, afin de voir si le projet dinstallation lui correspondait. Pour cela, elle a été accompagnée par une médiatrice de la Chambre dagriculture. Puis, elle sest installée. Le Jardin des Balmes travaille en collectif avec dautres fermes : il produit une partie de la gamme de légumes vendus par le magasin de producteurs Uniferme. Le GAEC produit ainsi une vingtaine despèces potagères sur cinq hectares. Quatre autres hectares accueillent du trèfle, de lherbe ou des céréales, en rotation avec les légumes.
Amiens : A la rencontre de « lîle aux Fruits »
Clément CARDON, AuteurLes résidences secondaires se sont petit à petit répandues dans les hortillonnages de la ville dAmiens (marécages historiquement aménagés en terres maraîchères). Or, le potentiel agronomique de ces terres est toujours présent, même sil ne reste quune dizaine de maraîchers. Les membres de lassociation « lÎle aux Fruits » ont fait le pari de faire revivre ces hortillonnages en favorisant la nature et en produisant des aliments locaux et biologiques (production de légumes en permaculture, marché local, ferme pédagogique, food-truck, cuisine, commande de paniers de légumes en ligne ). Lassociation emploie cinq salariés, dont deux maraîchers à temps plein, et possède une exploitation dun hectare sur lîle de Sainte-Aragone (comme laccès au foncier est toujours compliqué en milieu urbain, les membres de lassociation ont dû batailler pour pouvoir exploiter cet hectare). Si, au départ du projet, « lÎle aux Fruits » bénéficiait de fonds dinvestissement publics, sa viabilité économique repose maintenant à moitié sur ses ventes au marché et à moitié sur ses autres services. En septembre 2020, lassociation a même ouvert un incubateur de maraîchage pour accompagner quatre à six porteurs de projet par an.
Les avis du CESE : Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture !
Assurer le renouvellement des générations d'agricultrices et d'agriculteurs est un défi essentiel à relever. En effet, le rythme actuel des installations en agriculture (13 000 en 2019) ne permettra même pas de compenser les cessations dactivités massives prévues dans les années à venir (un tiers des paysannes et des paysans ont plus de 55 ans) ; un quart des exploitations pourraient ainsi disparaître en 5 ans seulement. Or, pour garantir la sécurité alimentaire dans les prochaines décennies, assurer le dynamisme des zones rurales et réussir les transitions écologique, climatique, énergétique, économique et sociale qui simposent, la présence de très nombreux agriculteurs et salariés agricoles, répartis sur lensemble des territoires, est indispensable. Le renouvellement des générations, qui doit favoriser les évolutions indispensables de lagriculture, constitue le thème "pivot" de cet avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental). Après avoir établi un état des lieux de la situation de lagriculture française, en particulier sous langle démographique, ce document analyse tant les dispositifs visant à favoriser linstallation et la transmission, que les freins constatés. Sur cette base, il formule des propositions concrètes pour faire en sorte que celles et ceux qui souhaitent exercer ces métiers y parviennent, afin dassurer lavenir de notre agriculture. Dans le cadre de la préparation du document, une journée déchanges entre des candidates et candidats à linstallation, des nouvelles et nouveaux installés, ainsi que des cédantes et cédants a été organisée. Elle a regroupé une vingtaine de participants dont les expériences ont permis denrichir cette étude. Plusieurs témoignages de participants incarnant les problématiques abordées figurent dans des encadrés.
Construire les transitions en COMMUN(S)
Patrick GRIMAULT, Auteur ; Antoine CARRET, Auteur ; Elsa EBRARD, AuteurCap Rural (Réseau Rural Auvergne-Rhône-Alpes) a organisé, en septembre 2019, la 8ème journée annuelle InnovRural. Lobjectif de cette journée était déclairer les enjeux liés aux transitions des territoires ruraux sous le prisme des communs. Les communs, ou biens communs, sont des ressources gérées collectivement par une communauté. Cette communauté établit des règles et une gouvernance dans le but de préserver et de pérenniser cette ressource. Il peut aussi bien sagir de ressources matérielles (ex : une ressource naturelle), quimmatérielles (ex : un savoir-faire). Alors que, dans notre société, les enjeux et les tensions autour de lappropriation des ressources et des biens sont de plus en plus importants, Cap Rural a proposé cette journée afin de décrire comment les communs peuvent réinterroger les enjeux des territoires ruraux. Trois exemples de gestion de communs sont détaillés : le premier est une gestion commune dalpages en Savoie par des éleveurs ; le second est un verger espace-test (Les Cheires), près de Clermont-Ferrand ; le troisième est une marque de territoire, « Terre de Source », qui promeut les produits agricoles issus de fermes qui se sont engagées à réduire leurs impacts sur la qualité des eaux du Bassin Rennais.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Espaces-test agricoles : Reneta, acteur de la transition
Frédéric RIPOCHE, AuteurAu cours des rencontres nationales du Reneta, les participants ont eu loccasion de visiter lespace-test bio havrais. Concrétisé par la métropole du Havre en 2015, cet espace-test a déjà permis linstallation de trois porteurs de projets dans la région, comme Gladys Heuse, installée en maraîchage bio. Jean-Baptiste Cavalier, coordinateur du réseau Reneta, explique les enjeux de territoire que cela représente : redynamisation par l'installation de nouvelles personnes, création demplois, alimentation des villes. Afin daccompagner correctement les porteurs de projets, la métropole du Havre gère Rhizome, la couveuse de lespace-test. La Métropole sinvestit au-delà, avec la création de NidAgri, en collaboration avec Terre de Liens, le réseau bio et celui des Civam, qui a pour but daccompagner des porteurs de projets dans le démarrage dune activité hors de lespace-test. À léchelle nationale, près de 400 porteurs de projets sont recensés, dont près de 90 % veulent travailler en bio, majoritairement en maraîchage. Reneta compte à ce jour 80 adhérents, dont 50 espaces-test, bien que certains soient touchés par la baisse, voire larrêt, des subventions.
Réussir la transition écologique : Outils pour agir ensemble
Ce livre intéressera tous ceux qui se posent la question « Que faire et comment faire pour engager la transition écologique près de chez moi ? », qui ont lenvie dagir, mais pas forcément les connaissances ou les compétences. Lauteur, lui-même fondateur d'un groupe de transition dans sa ville, fournit des pistes pour guider une démarche écologique et décrit des solutions concrètes pour mettre en uvre la transition écologique. Grâce à sa grande connaissance théorique et son expérience pratique du sujet, il donne les clés pour mettre en uvre plusieurs actions très concrètes pour la transition, au niveau local, en misant sur le collectif : AMAP et magasin de producteurs, jardin dinsertion, espace-test agricole, Repair Café, atelier vélo participatif, recyclerie, magasin coopératif, monnaie locale, habitat participatif. Louvrage met en évidence les facteurs de réussite liés à la gouvernance des projets de transition. En proposant une vision positive de la transition, qui stimule le « pouvoir d'agir » des habitants et rassemble largement (notion d'inclusivité), l'auteur invite à préparer l'avenir en suivant une démarche constructive et entraînante.
Agir sur le foncier agricole : Un rôle essentiel pour les collectivités locales
Sophie LEJEUNE, Auteur ; Alice NORMAND, Auteur ; Damien ROUMET, Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2018La problématique du foncier agricole est complexe à appréhender. L'association Terre de Liens, de par son expertise, est souvent sollicitée pour apporter des réponses et accompagner les acteurs, citoyens, élus, techniciens, dans leurs démarches de gestion du foncier agricole. Depuis 2008, elle a étudié les rouages de laction possible des collectivités dans ce domaine et continue dintervenir auprès de celles qui sont soucieuses de préserver la vocation agricole des terres. Dans ce guide, Terre de Liens retrace les grands enjeux du foncier agricole et partage son expérience en la matière. Le document présente des définitions, des clefs de compréhension, des schémas explicatifs, des retours dexpériences, la législation ou encore des démarches de mobilisations locales avec élus, agriculteurs et citoyens. Principalement destiné aux élus et aux techniciens des collectivités locales, ce guide propose des outils et des méthodes pouvant être mis en uvre localement à linitiative ou avec le soutien des collectivités. Néanmoins, il accompagnera aussi les citoyens sur le terrain, en les aidant à mieux comprendre le rôle des collectivités et leurs moyens dintervention, afin de pouvoir agir en synergie avec elles.
Cyrille Chevallier Arboriculture Puy de Dôme
Tom VANEECKHOUTTE, AuteurCyrille Chevallier et Amélie Armand, porteurs chacun d'un projet dinstallation en arboriculture bio, sont les deux premiers à bénéficier dun espace test, dans le Puy-de-Dôme, pour sessayer au métier darboriculteur bio. Issu dun partenariat réunissant Terre de Liens (qui a acquis les terres en 2015), le CELAVAR (Comité dEtude et de Liaison des Associations à Vocation Agricole et Rurale), la communauté de communes MondArverne et la Fédération régionale de lagriculture biologique Auvergne-Rhône-Alpes, le verger test « Les Cheires » a vu le jour en 2016. Dans cet interview, Cyrille présente le verger, composé de 6 hectares, et explique ses projets. Il est en effet en train de sinstaller sur la ferme familiale en arboriculture et en petits fruits, et lespace test lui permet de se rendre compte de la charge de travail que représente un verger. Cela lui permet aussi de caler ses calendriers de cueillette, pour mieux sorganiser dans son projet futur.
Un incubateur de microfermes en Pays de Lorient
SYMBIOSE, AuteurL'association Optim-ism, membre du réseau Cocagne, développe des projets liés à l'agriculture et à l'emploi en Pays de Lorient. Elle a récemment eu l'idée de créer, sur un terrain d'un hectare, une exploitation qui va fonctionner pendant deux ans sous forme de chantier d'insertion. 4 maraîchers vont y être formés par un encadrant pendant deux ans, à l'issue desquels l'exploitation sera transmise à 2 d'entre eux, et le capital réinvesti dans la création de nouvelles microfermes, sur d'autres terres. Car le projet consiste bien à faire de cet incubateur de microfermes un outil au service de l'installation, du développement des filières bio et locales et de la lutte contre le chômage. La première ferme verra le jour en zone urbaine, à Lorient (56).
Pérenniser les activités agricoles par la coopération
Hélène BUSTOS, AuteurLa couveuse d'activités Les Champs des Possibles est née au début des années 2000 sous un statut associatif. Cette structure a vocation à accompagner les candidats à l'installation en agriculture en leur proposant notamment des espaces tests, mais aussi des formations, des études, etc. Depuis le 1er janvier 2016, l'association Les Champs des Possibles a le statut de société coopérative d'intérêt collectif, à objet de coopérative d'activités et d'emploi (CAE) associant producteurs, consommateurs, artisans ou encore collectivités. Les CAE sont issues de la loi relative à l'économie sociale et solidaire de juillet 2014. Elles permettent d'établir des contrats d'entrepreneur salarié associé : les porteurs de projet peuvent ainsi bénéficier du statut de salarié et une entreprise partagée d'entrepreneurs salariés peut être développée. Alexandre, qui bénéficie de ce statut aux Champs des Possibles, témoigne.
S'installer en agriculture sans être du monde paysan, c'est possible - et ça peut se tester !
Stéphane MAILLARD, AuteurDepuis plusieurs années, les "hors-cadres familiaux" sont de plus en plus nombreux à vouloir s'installer en agriculture. Nouveau projet de vie, reconversion professionnelle, retour à la terre, quête de sens... les motivations ne manquent pas, et les territoires ont besoin de ces nouveaux aspirants pour nourrir les habitants. Pour autant, s'installer maraîcher ne s'improvise pas et l'accès au foncier relève d'un parcours souvent difficile. Ces raisons ont conduit la communauté d'agglomération Gaillac-Graulhet (81) à initier, en 2012, la création de l'"Essor maraîcher", un espace-test agricole destiné à favoriser l'installation des aspirants paysans bio dans le Tarn. Sandrine Miot, maraîchère Nature & Progrès sur la commune de Crespinet depuis 2014, témoigne de ce que l'espace-test lui a apporté. Aujourd'hui, environ 80 espaces-test en activité ou en construction sont répartis un peu partout en France. Le réseau RENETA, créé en 2012, vise à faire reconnaître ces multiples expériences de terrain comme levier à l'installation agricole et à appuyer la professionnalisation de l'accompagnement et de l'animation de projet.
Accompagner et former
ENTRAID'OC, AuteurFrançois Guesdon, qui s'est installé en maraîchage bio en 2014, en Seine-et-Marne, est d'abord passé par un espace test fondé par les Champs des Possibles. Aujourd'hui, cest lui qui accueille sur son exploitation, devenue espace test, une porteuse de projet qui y fait ses premières armes : Daphné. Dans cet article, ils témoignent tous les deux de cet accompagnement dont ils ont pu bénéficier et de la force du collectif.
Lespace test en arboriculture : Un outil au service de linstallation
Tom VANEECKHOUTTE, AuteurLe verger-test "Les Cheires" (63) a vu le jour en 2016. Il est le premier espace test qui permet de sessayer au métier darboriculteur. Il est porté par le dispositif Îlots Paysans, un projet du CELAVAR (Comité détude et de liaisons des associations à vocation agricole et rurale) Auvergne. Lidée est de mettre au clair ses compétences techniques et de se projeter dans le métier de producteur en limitant les risques. Le dispositif assure différentes fonctions, comme la mise à disposition de foncier et de matériels, un accompagnement technique et économique, ainsi quun statut juridique. Les 6 hectares qui le composent ont été acquis par Terre de Liens en 2015. Le verger-test est issu dun partenariat réunissant Terre de Liens, Îlots Paysans, la communauté de communes Mont dArverne et la FRAB AuRA (Fédération régionale de lagriculture biologique d'Auvergne-Rhône-Alpes)). Amélie Armand et Cyrille Chevallier sont les deux premiers porteurs de projet à se tester sur cet outil. En août 2017, ils ont fait leur première récolte, après un an de travail. Dans son témoignage, Cyrille Chevallier décrit son parcours antérieur, évoque sa rencontre avec Îlots Paysans, présente le verger-test et parle de son projet dinstallation en arboriculture et petits fruits sur la ferme familiale.
La ferme de Toussacq, une couveuse d'activité agricole
Le dispositif des espaces-test agricoles propose, depuis une petite dizaine d'années, de tester en grandeur nature la faisabilité de son projet. En Ile-de-France, 35 agriculteurs se sont installés (ou sont en cours dinstallation) grâce à ce dispositif porté par un réseau de paysans et de consommateurs à la recherche de produits locaux et bio. Reportage sur l'un des sites de lespace test Les Champs des Possibles - couveuse et coopérative dactivités agricoles - à Toussacq, en Seine-et-Marne.
Le point avec Bureau Veritas : Mise à jour du Guide de lecture
Gilles BILLON, AuteurCet article présente les 5 évolutions du guide de lecture de lAB, validées par le Cnab en mars 2017. Ces points concernent la certification des pépinières dentreprises, les glus arboricoles, le nettoyage des végétaux après récolte, la conservation des fruits et légumes et lâge à la castration des porcelets. Des rappels sur la conversion non simultanée des élevages, notamment en bovins lait, sont également fournis. Ces rappels concernent les temps de conversion des terres et des animaux et les conditions à respecter.
La transition en actions : Des initiatives qui marchent pour une agriculture et une alimentation plus durables
La Fondation Daniel et Nina Carasso a édité ce recueil de projets quelle soutient et qui contribuent, chacun à sa manière, à la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires plus durables. Ce document met en valeur la richesse et le potentiel des initiatives portées par des acteurs de la société civile partout en France. Parmi ces initiatives, figurent notamment des projets en lien avec : - lalimentation, à destination des étudiants, des hôpitaux, des personnes démunies... ; - lagriculture durable : agroforesterie, espaces-tests, agriculture urbaine et sociale... ; - la citoyenneté (entreprises sociales, espaces multifonctionnels, valorisation des déchets, insertion professionnelle, etc.).
Les espaces-tests agricoles : expérimenter l'agriculture avant de s'installer
Céline FABRE, Auteur ; Pascale MOITY-MAÏZI, Auteur ; Jean-Baptiste CAVALIER, AuteurLes espaces-tests permettent à des porteurs de projet, pour la plupart non issus du monde agricole ou rural, d'expérimenter leur future installation dans un contexte sécurisant. En proposant un cadre juridique approprié, un conseil personnalisé et des moyens de production, ces espaces-tests viennent compléter la gamme des outils d'accompagnement à l'installation. Cette note décrit ce dispositif dans sa diversité, pour la France, et présente sa diffusion à travers quelques exemples européens. Elle en décrit aussi les principes fondateurs et ce que l'on peut en attendre en tant qu'outil de développement territorial et de transformation de la production agricole.
La ferme de Toussacq, une pépinière de paysans
Fabrice BUGNOT, AuteurCréée en 2009, la couveuse dactivités « Les champs des possibles » gère un dispositif de test dactivité agricole sur 6 sites daccueil, dont la ferme de Toussacq (Seine-et-Marne). Murielle et Michel font partie des agriculteurs à lessai dans ce dispositif. Tous deux ont travaillé auparavant dans dautres secteurs que lagriculture et souhaitaient encore être accompagnés après leur formation agricole, tout en apprenant à devenir autonomes. Cet apprentissage permet aux « couvés » de se confronter à la réalité (pratiques culturales, organisation, milieu agricole...). Depuis sa création, Les Champs des possibles a permis dinstaller plus dune dizaine de couvés dans une région grignotée par létalement urbain et les grandes cultures.
Îlots paysans : un espace test agricole en Auvergne ; Mieux connaître les espaces tests d'Îlots paysans
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), Auteur"Îlots paysans" est le nom de l'espace test agricole auvergnat. Il se déploie sur plusieurs sites répartis sur les 4 départements. Ces îlots permettent à des porteurs de projets en agriculture de tester différentes productions. Actuellement, ce sont trois personnes qui sont en phase de test et deux îlots qui sont à pourvoir, un en apiculture, à Beurières (63), et un en maraîchage (03). Le comité d'orientation d'Îlots paysans, qui a eu lieu le 5 avril 2016 à Pérignat-sur-Allier (63), a permis de mieux faire connaître ce dispositif d'accompagnement à l'installation : comment l'intégrer, quelle est la durée de la phase de test, comment fonctionne l'espace test, quelles sont les perspectives de développement d'Îlots paysans...
Installation : La Ciap, ça marche !
Paul BONHOMMEAU, AuteurLa Coopérative pour l'installation en agriculture paysanne a tenu, en avril, sa 4ème assemblée générale, occasion de fêter la 60ème installation de porteurs de projets ayant bénéficié de ses outils d'accompagnement. Ce dispositif, initié par des responsables de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique, propose un stage de paysan-créatif d'un an dédié à la mise en place du projet, offrant des journées de formation et d'échanges entre porteurs de projets, une rémunération minimale financée par le conseil régional, ainsi qu'une couverture sociale. La Ciap peut aussi assurer le portage temporaire de l'activité avant l'installation officielle et gère plusieurs espaces-tests en maraîchage bio et en élevage. L'article présente le fonctionnement du dispositif, mais aussi ses nombreux atouts pour faire face aux défis de l'installation en agriculture aujourd'hui, particulièrement en AB : sécurisation des parcours d'installation hors cadre familial, projets incluant la commercialisation en circuits courts, insertion professionnelle et sociétale, solidarité entre agriculteurs, transmission de ferme, réflexion sur le statut de paysan-salarié...
Journées techniques nationales apiculture biologique : une vraie réussite pour les 4 premières journées de l'édition 2015
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; Julia WRIGHT, Auteur ; ET AL., AuteurQuatre journées techniques sur l'apiculture biologique ont été organisées à l'automne 2015 par le réseau FNAB, dans quatre lieux différents, avec les apiculteurs bio et les partenaires techniques impliqués. Présentations d'innovations, discussions, partage d'expériences ont permis d'alimenter la réflexion autour des défis à relever pour pérenniser le métier d'apiculteur bio : - Centre : focus sur la production de gelée royale ; - Rhône-Alpes : des clés pour la gestion du varroa ; - Alsace : des dispositifs innovants pour l'installation en apiculture bio ; - PACA : Les nouvelles méthodes de lutte contre Varroa en bio.
Dossier : Pour un financement solidaire des projets agricoles et ruraux
David FIMAT, Auteur ; Fabrice BUGNOT, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; ET AL., AuteurLappel au financement participatif (crowdfunding) pour des projets agricoles ou ruraux se développe, dans un contexte de baisse des fonds publics. Le développement de plateformes internet, dont certaines dédiées à des projets agricoles ou des associations, le démontre. Mais cela pose de nombreuses questions : comment faire évoluer le système de financement de lagriculture actuel ? Est-ce que ces dispositifs de financements participatifs sont aussi qualifiables de solidaires ? Le rôle dinternet ou encore du collectif dans ces démarches ? Ces questions et bien dautres ont fait lobjet de débats au cours dune journée dédiée à ces sujets, organisée le 25 novembre 2015 par la FNCivam et lAdir. Ce dossier, à travers notamment des articles et des témoignages, reprend nombre des réflexions issues de cette journée. Ainsi, un point sur le paysage de la finance solidaire en France est fait. Lexemple de Terre de Liens est aussi abordé, ainsi que ceux de financements réussis de projets dinstallation. Diverses questions demeurent, montrant la complexité des enjeux : Internet permetil un vrai financement solidaire, alors que les contributions (dons ou prêts) font en majorité lobjet de commissions par les plateformes ? Quid dun financement i) qui renforce la démarche projet, pas toujours compatible avec le long terme et ii) où les projets sont mis en concurrence et dont leur réussite dépend en grande part du capital social du porteur de projet et de sa capacité à communiquer ? Comment, en parallèle, faire évoluer le système « classique » du financement du développement agricole, qui ne permet pas de soutenir tous les projets et conduit souvent à un fort endettement en début d'installation ? A ce jour, le financement participatif reste plutôt à voir comme une possible diversification des ressources financières.
Installation : La Ciap installe et s'installe dans les Pays de la Loire
Benoît DUCASSE, AuteurDepuis fin 2014, il existe, dans chaque département des Pays de la Loire, des "coopératives d'installation en agriculture paysanne" (Ciap). La première, créée en 2012, en Loire-Atlantique, peut d'ores et déjà tirer un premier bilan : sur 22 personnes ayant achevé leur stage de "paysan créatif", 14 sont aujourd'hui installées. La Ciap est un outil nouveau et original, imaginé par des paysans et organisations, membres, ou proches, de la Confédération paysanne. Elle s'adresse en priorité aux personnes non issues du milieu agricole, pour leur permettre de réaliser leur projet. Au cur du dispositif, le stage qu'effectue le candidat lui assure, en tant que stagiaire de la formation professionnelle, une couverture sociale et une indemnisation minimum. La Ciap propose aussi un "espace test", spécifique au maraîchage bio, qui consiste en un espace d'environ 3 ha sur le domaine agricole de Saint-Herblain (44), où les candidats vont pouvoir se tester avant de s'installer sur leurs propres terres. Enfin, une troisième forme d'accompagnement consiste en un portage temporaire du projet agricole, qui assure l'hébergement juridique, administratif et commercial de l'activité économique du stagiaire. La composition et l'organisation de la Ciap, société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) depuis 2014, sont présentées.
Installation : La Ciap installe et s'installe dans les Pays-de-la-Loire
Benoît DUCASSE, AuteurLa Ciap est la « coopérative d'installation en agriculture paysanne ». La première du genre a été créée en 2012, en Loire-Atlantique, soutenue par le Conseil régional. Cette « Ciap-44 » a déjà reçu 22 personnes en stage de « paysan créatif », dont 14 sont aujourd'hui installées et quatre sont ouvriers agricoles avec projet d'installation. Ce type de structure part de plusieurs constats dont les deux principaux : baisse des installations agricoles, et difficultés pour les « non issus du milieu agricole » (les « nima »)... Depuis mars 2014, la Ciap, d'abord association, s'est transformée en Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) intégrant dans ses membres des organisations paysannes, des établissements publics et collectivités territoriales, des acteurs de l'économie solidaire, des citoyens à titre personnel... et les salariés de la Ciap. La Ciap accompagne les porteurs de projet d'installation, qui sont officiellement considérés comme stagiaires en formation professionnelle, ce qui leur assure couverture sociale et indemnités minimales (soit par Pôle emploi si des droits ont été ouverts, soit par le Conseil régional des Pays-de-la-Loire : 650 euros/mois). La Ciap propose également un espace test en maraîchage bio pour tester son projet grandeur nature, et peut porter temporairement un projet, en assurant son hébergement juridique, administratif et commercial. Elle va jusqu'à prêter de l'argent pour financer des investissements d'installation, remboursable au moment de la véritable installation. Cette structure est donc un atout pour les candidats à l'installation, d'autant plus que d'autres Ciap viennent d'être créées dans chaque département de la région.
Pays-de-la-Loire : S'installer paysan avec la Ciap
Frédéric RIPOCHE, AuteurUne Ciap, coopérative d'installation en agriculture paysanne, a vu le jour, en 2012, en Loire-Atlantique. Son rôle est d'accompagner les candidats à l'installation à travers trois dispositifs : - un espace test en maraîchage bio ; - un « stage paysan créatif » pour se former à l'entreprenariat ; - et un portage temporaire de l'activité (hébergement juridique, administratif et commercial de l'activité par la coopérative). 70 personnes ont déjà bénéficié des services de la Ciap, dont 60 % se sont installées, la majorité en bio. De telles coopératives se sont ouvertes dans les autres départements de la région : Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée.
RENETA - Rencontres nationales : Régionalisation et multi-partenariat dans les espaces-test agricoles : Actes
Les Rencontres Nationales 2015 de RENETA, Réseau National des Espaces-Test Agricoles, ont eu lieu en juillet 2015, à Tilloy-les-Mofflaines, dans le Pas-de-Calais. Au sommaire des Actes : - RENETA, le réseau national des espaces-test agricoles ; - Le Germoir, espace-test agricole du Nord-Pas de Calais ; - Table-ronde - Se tester en Nord-Pas de Calais ; - Atelier 1. Accès au foncier ; - Atelier 2. Entreprendre en collectif ; - Atelier 3. Se tester sur diverses productions ; - Atelier 4. Le rôle des collectivités territoriales ; - Atelier 5. Gérer et coordonner l'action multi partenariale autour du test agricole ; - Atelier 6. Quelle pertinence pour une régionalisation des espaces-test agricoles ? ; - Conclusions de la journée ; - Annexes.
Anne-Sophie Castets : L'espace test des Près d'Amont : « Un cadre sécurisé pour expérimenter ma capacité à devenir maraîchère bio »
BIO CENTRE' MAG, AuteurAnne-Sophie Castets a fait partie des premiers porteurs de projets en maraîchage bio à rejoindre l'espace test des Prés d'Amont, un dispositif multi-partenarial dans le Loir-et-Cher, auquel participe Bio Centre, et qui donne à de futurs maraîchers bio un cadre pour tester leur capacité à s'installer. Aujourd'hui sortie du dispositif, elle témoigne de ce que cela lui a apporté, soulignant tout particulièrement l'importance du réseau qui l'a entourée et lui a permis de " gagner en professionnalisme et en efficacité ".
Bretagne : La Terre est notre métier, révélateur de la dynamique bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn octobre 2013, à Guichen, en Ille-et-Vilaine, 15 000 visiteurs se sont rendus sur les salons La terre est notre métier et Ille et Bio, manifestations qui réunissent consommateurs et professionnels. Parmi les lauréats du concours Innova'bio, figure Rozenn Mell, qui s'est installée à Melesse (35) sur 10 ha appartenant à la Communauté de communes du Val d'Yves (qui vont être ensuite légués à Terre de liens) pour produire notamment de l'orge qu'elle transforme en bière. Par ailleurs, une conférence s'est tenue sur les nids d'activité (situés entre l'espace test, l'installation et la transmission), avec le témoignage de Sylvie Thiel, maraîchère qui bénéficie de ce dispositif sur 3 ha mis à disposition par un éleveur. Un encart est consacré à Adabio construction, qui ouvre une antenne Grand Ouest.
Centre : L'espace-test des Prés d'Amont : un tremplin vers la réussite
Annie RIGAULT, AuteurAprès cinq ans d'existence, l'espace-test en maraîchage des Prés d'Amont, à Blois, a vu sortir trois porteurs de projets qu'il a couvés. Deux d'entre eux sont aujourd'hui installés. C'est le cas d'Anne-Sophie Castets. Après une reconversion professionnelle, et un BPREA, le passage par cet espace-test lui a permis de s'approprier pleinement la culture agricole. Au-delà des aspects techniques, de tels espaces-tests permettent aux porteurs de projet de mûrir leur projet en termes de valorisation des produits, et nombreux sont ceux qui commencent à se constituer un réseau avant l'installation.
Un espace pour le maraîchage bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurCréée en 2012 en Loire-Atlantique, la Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP) a pour objectif d'accompagner les porteurs de projets atypiques, notamment pour des installations hors cadre familial. Les principaux outils d'accompagnement qu'elle propose sont des stages de formation à l'entrepreneuriat (incluant 1620 heures de stage pratique chez un paysan référent et sur le futur site d'installation), et le portage temporaire du projet (hébergement juridique, administratif et commercial, apport de 40 000 euros remboursables à l'installation...). Depuis peu, elle propose aussi un espace test en maraîchage bio. Ce sont près de 3 ha, situés sur le site du lycée agricole de Saint-Herblain, qui peuvent accueillir trois porteurs de projets exploitant chacun 4200 m2 de plein champ irrigables et 600 m2 de tunnels. Comme l'explique Claire Lavaur, de la CIAP, l'idée est de permettre à des porteurs de projets d'expérimenter grandeur réelle la gestion des productions en maraîchage bio, de se tester sur le choix des cultures, des variétés, la gestion des plannings de travaux, la commercialisation...
Les espaces-test agricoles, un outil pour des installations réussies en maraîchage bio
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurA partir d'un témoignage dans l'Hérault, le fonctionnement des espaces- test en maraîchage bio est décrit. Il ne s'agit pas d'une formation, mais bien d'une expérience de production pour les porteurs de projet. Un espace-test peut être une parcelle louée chez un agriculteur installé par ailleurs, ou alors du foncier qui pourra être repris par le porteur de projet à l'issue de la période de test. D'une manière générale, il est préférable que l'espace-test et le lieu d'installation prévisionnel soient proches afin de conserver la clientèle et l'insertion sociale agricole du porteur de projet.
Innovabio : Que sont devenus les anciens gagnants ?
Elise GROUAZEL, AuteurCet article revient sur quatre anciens lauréats du concours Innovabio dans le Grand Ouest. Comment a évolué leur activité ? Lauréats en 2013, les Paniers locaux de Ludovic de Beaurepaire sont désormais en train d'embaucher. La fontaine à lait fait désormais vivre Erwann Touffet. La couveuse de maraîchers bio « Biopousses », lauréate 2012, héberge actuellement 5 maraîchers, tandis que la lauréate 2011, Laëtitia Cenni, ne parvient pas à fournir tous ses clients en produits à base d'ortie, même si la communication commerciale se résume au bouche à oreille.
Nids d'activité : Un levier à l'installation
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes agriculteurs, souhaitant voir se diversifier les activités sur leur exploitation ou anticipant la question de la transmission de leur système, font le choix d' « accueillir » sur leur ferme un ou des porteurs de projet, futurs producteurs cherchant à s'installer ou à tester une activité. Ainsi, un éleveur allaitant breton a accueilli une jeune agricultrice voulant faire de la transformation laitière en débutant avec un petit troupeau de huit têtes, ainsi qu'un maraîcher. Quatre associations bretonnes, Entraide Rurale, La Marmite, FDCivam 35 et Terre de Liens Bretagne ont constitué un collectif, « Nids d'activité », afin d'accompagner ces initiatives d'accueil, leur donnant ainsi ce même nom de nid d'activité. Le but de ce collectif est d'aider accueillant et accueilli, par exemple à définir au mieux leur projet ou à étudier les formes juridiques possibles afin d'optimiser les chances de succès. Une convention tripartite d'accompagnement a été créée, liant l'accueillant, l'accueilli et le collectif. Il existerait entre 20 et 30 nids d'activité en Bretagne. Le collectif espère recevoir le soutien des institutions pour mieux accompagner ces initiatives issues du terrain.
Nord Pas de Calais : Une nouvelle zone maraîchère près de Lille
Frédéric RIPOCHE, AuteurA proximité de Lille, 47,7 ha ont été mis en réserve, à la demande de Lille Métropole, afin d'y développer une zone périurbaine de maraîchage. Les porteurs de projets sélectionnés se destinent majoritairement à une installation en bio, mais des conventionnels engagés dans des démarches de progrès, garanties par la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), ont également pu candidater. Parmi les objectifs recherchés : développer les surfaces maraîchères locales, alimenter la restauration collective, protéger la ressource en eau (bassin de captage à proximité), développer un lieu d'échanges et de mutualisation, avec notamment la création d'un espace-test. Les premières cultures devraient voir le jour en 2015.
Basse-Normandie : Biopousses alimente la restauration collective
Frédéric RIPOCHE, AuteurMalgré une concurrence déjà forte sur la distribution de paniers ou concernant la vente sur les marchés, la demande en légumes bio pour la restauration collective en Basse-Normandie est relativement importante. Ainsi, pour favoriser l'installation, notamment de la quinzaine de personnes diplômées du BPREA option maraîchage bio du CFPPA de Coutances, la couveuse Biopousses a été mise en place à Lingreville. Mathieu Blin, le premier "couvé", a signé un contrat avec un établissement qu'il approvisionne. Ce contrat fixe les catégories de légumes à produire, les volumes et les prix, avec tout de même une certaine souplesse en cas d'aléas et la possibilité de se tourner vers le réseau de maraîchers locaux. Deux autres maraîchers ont rejoint Mathieu sur la couveuse. A eux trois, ils fournissent sept établissements. Pour les périodes creuses, ils bénéficient de débouchés en centres de vacances, maisons de retraite
Du côté des innovations : Apprendre pour entreprendre
AGROBIO POITOU-CHARENTES, AuteurLe nord Vienne était un territoire historiquement lié au maraîchage, disposant de terres à caractère sablonneux. Situées à proximité de Châtellerault, elles sont actuellement inexploitées ou mises en jachère. Les collectivités locales souhaitaient développer l'approvisionnement de la restauration hors domicile en circuit court et l'EPL (Etablissement public local) de Thuré avait mis en place un réseau de producteurs - consommateurs avec vente par Internet. C'est dans ce contexte que le projet de l'espace test a vu le jour, animé, depuis début 2012, par le lycée agricole de Thuré. La sélection des premiers « couvés » était prévue à la rentrée de septembre. Présentation du projet.
Dossier Développement local : L'agriculture bio gagne du terrain
Laurence MADOUI, AuteurEntre 2008 et 2012, le nombre d'exploitations agricoles biologiques a quasiment doublé et les surfaces ont augmenté de 75 %. Toutefois, malgré cette dynamique, la déprise agricole persiste et représente un frein important aux installations, notamment en bio. En effet, les candidats à l'installation en agriculture biologique sont rarement issus du monde agricole et n'ont donc pas de patrimoine foncier à leur disposition. Dans ce contexte, les collectivités territoriales ont un rôle à jouer, aussi bien d'un point de vue économique que foncier. Les expériences présentées pour illustrer ce dossier montrent qu'elles sont d'ailleurs de plus en plus nombreuses à s'investir pour le développement d'une agriculture locale et souvent biologique. Ainsi, quatre grands types d'actions sont présentés : - stimuler l'activité économique ; - faciliter l'accès aux terres ; - conforter les installations ; - structurer les filières. Enfin, Xavier Guiomar, ingénieur d'études et géographe, fait part de son témoignage sur l'investissement des collectivités territoriales dans la gouvernance alimentaire.
Dossier : Elevage, maraîchage, plantes aromatiques... S'installer sur une petite ferme
Axel PUIG, AuteurLes installations hors cadre familial s'effectuent fréquement sur des petites surfaces, en transformant et en pratiquant la vente directe, avec des productions adaptées : plantes aromatiques et médicinales, maraîchage, horticulture ; poules pondeuses, escargots, abeilles Le porteur de projet peut être accompagné (exemple de l'Association de développement de l'emploi agricole et rural (Adear)). Pour être agriculteur et donc affilié à la MSA, le porteur de projet doit atteindre la moitié de la Surface minimum d'installation (SMI). Sinon, il doit opter pour le statut de cotisant solidaire. Des structures alternatives comme la Nef, ou les plateformes d'initiatives locales, permettent d'accéder au crédit dans des conditions optimales. L'installation progressive est aussi une solution. Selon les régions, une aide importante à l'investissement est consentie. Il est recommandé aux agriculteurs hors cadres familiaux de tester leur activité. En France, le réseau Reneta regroupe des espaces tests agricoles. Ce dossier est parsemé de témoignages : Philippe Amalric, cultivateur de pommes de terre, de fruits rouges et de plantes aromatiques bio (81) ; Christophe Dubacq de l'Adear du Tarn, qui a suivi P. Amalric ; Jerôme Denhondt qui pratique la permaculture (49) ; Jean-Baptiste Cavalier, animateur de Reneta ; Benoît Claude (producteur de plantes bio savoyard (74)) ; Emmanuel Gisclard (qui, avec ses deux cents ruches, pratique la transhumance (81)).
Entreprenariat : Le bel espoir des incubateurs d'entreprises
SPORE, AuteurDans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), les opportunités de développement de nouveaux produits sont de plus en plus nombreuses, mais il reste difficile de créer une entreprise viable. Les incubateurs d'entreprises, qui soutiennent les entrepreneurs prometteurs en leur fournissant une gamme de services au démarrage de l'entreprise, pourraient être une solution à transférer à l'agro-industrie des pays ACP. Cependant, ce modèle doit d'abord être adapté à la culture de ces pays et au secteur de l'agriculture et l'agroalimentaire. Plusieurs initiatives se mettent en place en Afrique. Dans les pays du Pacifique, les systèmes économiques traditionnels ne sont pas propices au développement d'entreprises sur le modèle occidental. Par contre, ces pays présentent un avantage sur le marché de l'agriculture biologique car ils utilisent déjà peu de pesticides. De plus, les jeunes sont attirés par ce mode de production. Plusieurs initiatives accompagnent ces jeunes : formations, aide à la gestion d'entreprise, offre de commercialisation via une coopérative, etc.
Les espaces-test agricoles : une diversité de dispositifs au service de l'installation agricole
Mélanie BOYER, Auteur ; Aline FAYARD, Auteur | CLERMONT-FERRAND (9 Rue sous les Augustins, 63 000, France) : RESEAU DES CREFAD | 2013Cet ouvrage est une publication RENETA, rédigée à partir d'une étude réalisée par le CELAVAR Auvergne, dans le cadre du projet CASIAR - Massif Central. Ce guide, à destination de porteurs de projets d'espaces-test agricoles, qu'ils soient associatifs, élus, agents de développement..., se propose de dresser un panorama le plus complet possible des différentes formes et fonctions des espaces-test agricoles à l'heure actuelle. Au sommaire : Introduction ; Enjeux et rôles des espaces-test agri-ruraux dans le contexte de l'installation agricole ; Test d'activité, espaces-test, lieu-test : éléments de repères et définitions ; Les cadres juridiques et réglementaires du test d'activité ; La diversité des dispositifs d'espaces-test agricoles : tentative de typologie ; Modalités de fonctionnement et conditions de pérennisation ; Conclusion : les espaces-test agricoles, un outil au service de l'installation agricole et du renouvellement des générations ; Fiches "expérience" ; Coordonnées des structures.
La gestion des espaces naturels, un levier pour installer
Laurence GEFFROY, AuteurEn Ile-de-France, une association, les Champs des possibles, propose, à travers une couveuse d'activités agricoles et le tutorat, un accompagnement à l'installation de nouveaux agriculteurs. A l'origine, les projets aidés portaient sur le maraîchage, mais, aujourd'hui, l'association veut promouvoir aussi l'installation d'éleveurs ovins en écopastoralisme. Ce dernier désigne le pastoralisme développé sur des espaces naturels gérés par des collectivités territoriales ou des associations de protection de l'environnement. Cela permet d'entretenir ces espaces à un coût moindre par rapport aux moyens mécaniques tout en conservant la biodiversité. L'avantage pour l'éleveur est la constitution d'un revenu supplémentaire en plus de la vente. En effet, il est prestataire de services pour les propriétaires des parcelles qu'il exploite. Mais, l'éleveur doit trouver suffisamment de contrats « de pâturage », auprès de collectivités donc, mais aussi de carriers ou encore de propriétaires privés. Le système de couveuse porté par l'association les Champ des possibles permet au futur éleveur d'apprendre son métier tout en ayant le temps de trouver son foncier et de constituer son cheptel.
Midi-Pyrénées : L'Essor maraîcher, une couveuse bio dans le Tarn
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn mars 2012, la couveuse bio « l'Essor Maraîcher », a été créée à Gaillac, dans le Tarn. Ce projet, issu d'un partenariat entre plusieurs acteurs locaux, a pour objectifs : - de participer au développement du maraîchage en circuits courts, notamment pour l'approvisionnement de la restauration collective ; - de professionnaliser les porteurs de projet sortant des centres de formation par la pratique. Au-delà de la mise en commun de terres et de matériels, les "couvés" bénéficient de conseils techniques et administratifs, d'une entrée dans un réseau de débouchés ou encore d'un accompagnement pour la recherche de foncier. En effet, de plus en plus de communes semblent constituer des réserves foncières dans le but de mettre en place des projets agricoles, avec qui les partenaires responsables de la couveuse s'efforcent d'entrer en contact. La communauté de communes Tarn et Dadour précise qu'à moyen terme, la couveuse pourrait devenir un centre technique pour la filière maraîchage.
Les "Prés d'Amont", des passionnés au service du projet de l'autre
Manon ROBERT, AuteurPour illustrer un article plus général sur les « espaces-tests agricoles », pépinières d'entreprises agricoles pour tester une future installation, la revue Travaux et Innovations fait un focus sur la commune de Blois et son espace-test : les « Prés d'Amont ». Né en 2009, cet espace regroupe des structures complémentaires : le lycée horticole de Blois propose l'hébergement physique des porteurs de projets ; le groupement Val Bio Centre apporte son appui technique et le débouché commercial via des paniers ; et Mature entreprise (couveuse généraliste) héberge l'activité économique et assure le suivi individuel en gestion et comptabilité. Il ne s'agit pas d'accueillir massivement des porteurs de projets (5 ont été formés depuis 2009) : c'est l'intégration finale comme maraîcher bio sur le territoire qui reste l'objectif.
Programme Ambition Bio 2017 : Projets exemplaires
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2013Ce document recense et met en lumière certains projets jugés exemplaires par l'ensemble des parties prenantes à la construction du programme Ambition Bio 2017. Les descriptifs des projets ont été rédigés et transmis par les DRAAF après concertation avec les Régions. - Axe N°1 : CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure), Haute-Normandie ; Site pilote "National" Eau & Bio Les Plaines et Vallées de Niort, Poitou-Charentes ; Les Semeurs du Possible, Bourgogne ; Pass Bio, Bretagne ; Les Champs des Possibles, Ile-de-France ; BIORHI'N, Alsace ; "Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central" lancé et coordonné par le Pôle AB Massif Central, 6 régions concernées ; Expérimentation en système bovin allaitant autonome bio par la Ferme des Bordes, Centre ; Journées Techniques, Limousin ; Pôle de conversion, Rhône-Alpes ; Salon Tech & Bio, Rhône-Alpes. - Axe N°2 : Reine Mathilde, Basse-Normandie ; SICA EST ALI BIO, Lorraine ; "Du développement de la collecte de céréales Bio régionales à la valorisation de produits carnés Bio...", Midi-Pyrénées ; Partenariat Biolait / Système U, Projet national ; Les Amis de Juliet, Projet pluri-régional. - Axe N°3 : Action de sensibilisation du jeune public et développement de la consommation en restauration collective : le concours "Les Petits Reporters de la Bio", Projet national ; Territoire Bio Engagé, Aquitaine ; Manger Bio Champagne Ardenne, Champagne-Ardenne ; Les Biocabas du Nord, Nord-Pas-de-Calais. - Axe N°4 : ARTEMIS (Animation du Réseau de Travail sur l'Environnement, le Matériel, les Intrants et le Sol), Franche-Comté ; AGRO-TRANSFERT "AGRI-BIO" : de la Connaissance à la Performance, Picardie ; "Qui Fait Quoi ?", Projet national. - Axe N°5 : De la formation en maraîchage biologique à la couveuse d'entreprise : le projet territorial et multipartenarial de l'EPLEFPA de Fayl-Billot, Champagne-Ardenne ; Groupe de travail AB : productions et formations AB dans l'enseignement agricole, PACA ; PEDAGOBIO, Pays de la Loire ; Cycle Ingénieur : Module de formation spécifique à l'agriculture biologique intitulé "Agriculture biologique... ou agricultures biologiques ?" ; Formation co-habilitée Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). - Animation et Suivi du Programme : Contrat de filière "Agir pour la Bio", Languedoc-Roussillon ; Club d'Entreprises Bio, Nord-Pas-de-Calais ; Pôle Conversion Bio, Poitou-Charentes.
Bretagne : Nouveau coup de pouce d'Innova'Bio !
Frédéric RIPOCHE, AuteurCet article présente les lauréats du concours Innova'Bio de 2012, récompensés lors du salon La terre est notre métier de Guichen. Le premier prix a été décerné à Biopousses, une couveuse qui aide les candidats à l'installation en maraîchage bio à parfaire leur formation sur le terrain. La SARL L Chanvre, qui a reçu le second prix, a mis au point un procédé de décortiquage de la graine de chanvre qui permet de préserver ses qualités nutritionnelles et, pourquoi pas, de l'utiliser en alimentation humaine. Enfin, les jeunes entrepreneurs de l'entreprise Terrateck ont obtenu le troisième prix pour leurs outils innovants destinés au maraîchage biologique.
Des espaces tests agricoles qui se conjuguent au pluriel (Dossier : Le test d'activité investit le champ de l'agriculture)
Mickaël CORREIA, AuteurDans le dossier de huit pages consacré aux tests d'activités tournés autour des métiers agricoles, le premier article concerne une présentation rapide du concept des tests agricoles, dans deux lieux différents : à Barjac (Gard) et dans le Morbihan (avec l'association la Marmite). Dans les deux cas, il s'agit de mettre en situation quasi réelle un futur installé, grâce à une structure d'accueil qui peut fournir, selon les cas, les terres, le matériel nécessaire... et les conseils, contre des travaux d'entretien par exemple, ou dans un cadre plus structuré avec un tuteur et un cadre juridique comme le contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape), qui légalise une activité naissante. Est citée également une association en Ile de France, Le Champs des possibles, espace test porté par le réseau AMAP, où le soutien à une agriculture périurbaine est au cur du projet.
Faire rimer local et social avec un moulin à la ferme
Gabriel OMNÈS, AuteurLa ferme de Laurent Chaupitre, installé en bio sur 64 ha (production de lait et céréales), à une trentaine de kilomètres au sud de Rennes, comporte un atelier de meunerie et de vente directe de farine, le tout installé en 2002. Le pilotage de la ferme vise l'équilibre entre les dimensions économique, environnementale et sociale. Outre l'attrait pour le développement local, et des difficultés pour la commercialisation du lait en bio, l'achat du moulin a fait suite à une rencontre avec Nicolas Supiot, figure de proue des paysans boulangers. L'atelier est aussi devenu un « incubateur à installations » avec l'implication de Laurent Chaupitre dans un groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification (Geiq). En dix ans, une demi-douzaine de personnes sont venues faire leurs armes d'apprenti paysan-meunier chez lui. Laurent Chaupitre, dans son activité, n'hésite pas à mettre l'accent sur la technicité