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Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Filières : Volveau et chevreaulait : En route vers des filières cohérentes !
Léonie CHABAUD, AuteurEn élevage laitier, les jeunes animaux non utilisés pour le renouvellement du troupeau sont devenus des coproduits. En agriculture biologique, la majorité dentre eux rejoignent des ateliers dengraissement conventionnels, ce qui pose problème à de nombreux éleveurs bio : prix dachat dérisoire des animaux, conditions délevage loin des valeurs de la bio, dépendance à une filière non bio Cest pourquoi Agrobio35 a travaillé sur la structuration de filières de valorisation des veaux laitiers et des chevreaux bio en Ille-et-Vilaine. Techniquement, lengraissement à la ferme de ces jeunes animaux est possible. Plusieurs élevages bio le font déjà. Il faut commencer par définir le type danimal que léleveur souhaite produire (Veau de lait ou buf ? Chevreaux de 2, 5 ou 7 mois ?), ainsi que la conduite délevage (sous les mères, avec des nourrices, au seau ?). La mise en place dun partenariat avec un autre agriculteur (ex : éleveur allaitant) est également une solution pour valoriser les veaux laitiers. Du point de vue économique, le prix de revient de ces jeunes animaux engraissés a été calculé. Les deux postes de dépenses les plus élevés sont le lait consommé et la main duvre. Il est difficile de diminuer la consommation de lait ; en revanche, il est possible de gagner en efficacité sur la main duvre, en optimisant son organisation du travail, en augmentant le nombre danimaux engraissés (pour diluer les charges fixes) ou en sappuyant sur des circuits de distribution déjà existants. Côté consommateurs, plusieurs actions ont été menées afin de les sensibiliser à la problématique des jeunes animaux non gardés pour le renouvellement en élevage laitier et à la consommation de viande de veau et de chevreau.
Revaloriser le prix du lait bio
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurFin 2021, le Civam Haut-Bocage publiait un manifeste pour la revalorisation du prix du lait de chèvre bio. En effet, face à la sensibilité de ces élevages caprins aux aléas climatiques et avec des prix des intrants plus élevés qu'en conventionnel, les prix proposés par les acteurs de la filière ne sont pas considérés comme étant à la hauteur. D'après le Civam, sans revalorisation, c'est la filière toute entière qui est menacée.
Dossier : Valoriser les jeunes animaux de la filière laitière
Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurQue faire des jeunes mâles en élevage laitier, aussi bien les veaux, les chevreaux que les agneaux ? Majoritairement vus comme des « sous-produits » de la production laitière, ils sont globalement envoyés en systèmes dengraissement, organisés diversement selon les filières. Or, ces animaux sont achetés à des prix de plus en plus bas aux éleveurs, souvent en deçà du coût de production. Dans un contexte global de moindre consommation de viande en France, la crise Covid, synonyme de baisse des débouchés (ralentissement des exportations de ces jeunes animaux, ou de la restauration hors domicile), a mis en lumière la dépendance des éleveurs envers les engraisseurs, ainsi que la question plus globale de la cohérence des filières laitières aujourdhui. Les modèles actuels de production laitière, basés notamment sur lhyperspécialisation, ne sont-ils pas à questionner ? Quid du bien-être animal, de lengraissement industriel à la poudre de lait, des schémas de sélection de races, ou encore du manque doutils dabattage/transformation de proximité ? Ce dossier, via plusieurs témoignages, se fait le relai de questionnements de producteurs ou encore dinitiatives de certains pour trouver, seuls ou collectivement, des alternatives : lélevage des cabris sous la mère pour cette éleveuse productrice de fromages en Aveyron ; le passage de lélevage caprin laitier à lengraissement de veaux, de chevreaux et de cochons pour ce couple de producteurs dans lIndre ; une dynamique collective dans les Hautes-Alpes pour une filière « chevreaux » locale autour dun abattoir de proximité géré par des éleveurs ; le projet de création dun label rouge « chevreau lourd » par le Syndicat caprin de la Drôme ; lallongement des lactations, voire le développement de la lactation induite (stimulation de la production de lait par la traite sans mise bas) ; ou encore la mise en place dun système engraisseur à lherbe de veaux laitiers par un producteur du Pas-de-Calais qui achète les veaux à des éleveurs près de sa ferme Au-delà de ces initiatives locales, aller plus loin demandera échanges, réflexions et aussi un engagement des pouvoirs publics.
Le casse-tête de lallaitement des chevrettes en bio
Damien HARDY, AuteurAnne-Marie Filliat produit du lait de chèvre bio, en Indre-et-Loire (250 chèvres). Chaque année, elle élève 70 à 80 chevrettes pour le renouvellement, ainsi que 70 à 90 chevrettes et chevreaux pour les vendre à dautres éleveurs bio ou en conversion. Les autres jeunes caprins sont engraissés et vendus en direct. Jusquà présent, cette éleveuse utilisait de la poudre de lait conventionnelle pour nourrir ses chevreaux. Toutefois, elle va devoir sadapter aux modifications du cahier des charges bio : les jeunes caprins vont devoir être alimentés avec du lait « maternel » durant au minimum 45 jours. La priorité est donnée au lait de la mère, mais il peut très bien sagir dun lait de mélange (issu du tank) ou de lait de vache bio. Ce changement soulève toutefois des problèmes sanitaires : le lait cru peut transmettre certaines maladies aux chevreaux (ex : Caev, mycoplasmes, paratuberculose...). Pour éviter cette transmission, il est nécessaire de thermiser le lait à 56 °C, ce qui demande plus de travail et nécessite des investissements. Cest pourquoi lutilisation de poudre de lait reste tolérée pour éviter la propagation des maladies, mais elle est soumise à une attestation vétérinaire. Actuellement, il est encore possible dutiliser du lait en poudre conventionnel, mais cette tolérance sarrêtera dès que le lait en poudre bio sera disponible en quantité suffisante, ce qui posera des questions économiques aux éleveurs bio.
Dossier : Tour d'horizon de limpact de la crise sur les filières : Lanalyse du terrain
BIO EN GRAND EST, AuteurBio en Grand Est effectue un tour dhorizon des filières bio présentes sur son territoire afin de mesurer les impacts de la crise sanitaire (épidémie de Covid-19) sur celles-ci. Pour chaque filière, un ou des référents professionnels réalisent un état des lieux. Concernant la filière laitière, la filière longue a été inégalement touchée par la crise mais tous les acteurs ont demandé aux producteurs de lisser leur pic de production printanier. La filière courte a été touchée différemment suivant les circuits de commercialisation préexistants. Pour la viande bovine, des difficultés ont été observées sur laval de la filière (diminution de lactivité dans les abattoirs et dans les ateliers de découpe) et la consommation a changé (fermeture de certains rayons traditionnels, de la RHD ). Pour les légumes, les maraîchers qui vendaient principalement sur les marchés ont été fortement impactés. Des adaptations rapides ont été mises en place mais ont généré de la fatigue. Pour les vins, les principaux circuits de commercialisation (restaurateurs, vente directe, export ) nont pas pu être assurés, ce qui a engendré des tensions de trésorerie. Pour les ovins, caprins et porcins, un boom de la vente directe a été constaté et les ventes se sont à peu près maintenues (hormis pour les chevreaux). Concernant les volailles de chair, les filières longues ont souffert de la fermeture de la RHD. En revanche, pour la filière ufs, la demande a explosé. Enfin, les grandes cultures ont très peu été impactées par cette crise.
Des élevages de petits ruminants durables
Bérenger MOREL, AuteurAprès quatre ans de travaux, le programme européen Isage sest clôturé (pour la partie française) en février 2020, à Paris. Ce programme avait pour objectif danalyser la durabilité des systèmes délevage de petits ruminants (ovins et caprins) de sept pays européens, dont la France. Bien que les élevages de petits ruminants ne représentent quune faible part de la production de viande et de lait en Europe, ils sont nombreux (850 000) et représentent 14 % des élevages européens. Par ailleurs, ils sont souvent localisés dans des zones rurales difficiles (montagne, garrigue ) et sont vecteurs de dynamiques territoriales. Ce programme a ainsi étudié plusieurs volets : les systèmes délevage, les tendances de consommation des produits ovins et caprins, limpact du changement climatique, la génétique et les innovations. Afin de définir la durabilité de leurs systèmes de production et de pointer leurs forces et leurs faiblesses, 263 élevages ont fait lobjet dune enquête. Pour les élevages laitiers français, il en est ressorti que leur résilience économique est meilleure que celle des autres pays et quils bénéficient dune filière mieux structurée. En revanche, leur diversité animale est assez faible. Par ailleurs, une étude auprès des consommateurs français a révélé quils sont prêts à payer plus cher si la viande vient de France et quils consentiraient également à payer plus si elle était bio.
Fromages de chèvres bio de Nouvelle-Aquitaine : Un marché de niche très porteur
Barbara KASERER-MENDY, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, la production de lait de chèvre bio est localisée sur une diagonale allant de la Dordogne aux Deux-Sèvres. Le lait de chèvre ne représente que 2 % des laits collectés en France, et seulement 1,5 % de ce lait est bio. La part de transformation à la ferme et de vente directe est particulièrement élevée dans cette filière. Actuellement, la demande en produits à base de lait de chèvre bio est croissante et loffre insuffisante. Le lait de chèvre présente des caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles intéressantes (digeste, ne favorise pas le dépôt de graisse dans le système vasculaire ). En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs fromages sont fabriqués à partir du lait de chèvre : trois types de cabécous (le Chabichou du Poitou AOP, le Rocamadour AOP, le Cabécou du Périgord qui est protégé par une marque collective et un logo), le Sainte-Maure de Touraine AOP, le Mothais sur feuille, le Couhé-Vérac, le Carré du Poitou, le Chabis, le Figou, ou encore la Jonchée Niortaise.
Guide éleveur.se.s : Élever des chèvres bio : Réédition 2020
En Pays de la Loire, la filière caprine est toujours dynamique, avec une évolution des effectifs de chèvres en bio et en conversion : 14 129 chèvres en bio ou en conversion en 2019 (101 exploitations), contre 10 265 en 2018. Ce guide s'adresse aux porteurs de projets qui souhaitent s'installer en élevage caprin bio ou convertir leur élevage. Il fournit des éléments de réflexion pour pouvoir se lancer. Neuf élevages de chèvres bio, issus de 4 départements de la région Pays de la Loire, sont présentés sous forme de fiches enrichies par les paroles des éleveurs. Ces fiches abordent les aspects suivants : assolement et conduite des cultures, gestion du pâturage, alimentation, autonomie de l'exploitation, conduite sanitaire du troupeau, commercialisation.
Dossier : Pas de lait de chèvre sans viande de chevreau
Danaé GIRARD, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Adeline WIMMER, AuteurPas de lait de chèvre sans mise bas. Mais que faire des chevreaux et des chèvres de réforme issus délevages bio, dans un contexte de demande croissante de lait mais sans vrai débouché pour la viande caprine biologique ? En France, les opérateurs dengraissement et dabattage des chevreaux sont surtout dans lOuest ou en Rhône-Alpes et tous conventionnels. Nombre déleveurs bio sont obligés de vendre leurs cabris en conventionnel faute dalternative. Une étude menée en Alsace auprès de 26 éleveurs, dont 9 en AB, montre que 50 % des chevreaux et des chèvres de réforme sont valorisés directement par les éleveurs eux-mêmes (vente directe, restauration ). En plus de la question du débouché pour les chevreaux, sajoute celle de leur alimentation. Quelles alternatives au lait maternel, très rentable sil est vendu ou transformé en fromage : lait en poudre bio, lait de vache bio ? La solution choisie impacte fortement les coûts délevage. De plus, le nouveau cahier des charges rend certains laits en poudre non utilisables, à partir du moment où ils contiennent des matières premières dorigine végétale ou des composants chimiques. En Alsace, dans ce contexte, les éleveurs se sont engagés dans une réflexion collective pour trouver des solutions : ateliers dengraissement des chevreaux bio collectifs, outils dabattage et de transformation bio locaux, liens avec les fermes-auberges, lactations plus longues pour réduire les naissances
Lait de chèvre : les conversions progressent
Mélanie GOUJON, AuteurAprès 2012, en France, les conversions à lagriculture biologique avaient ralenti dans les élevages caprins et avaient chuté à 40-50 conversions par an. Depuis, la dynamique des conversions a repris : 147 exploitations se sont engagées en 2017 (+ 40 % par rapport à lannée précédente). Cette augmentation semble tirée par une consommation nationale de lait de chèvre bio très dynamique. Bien que la majorité des élevages caprins bio transforment et vendent leur production en direct, la filière longue progresse : la collecte de lait de chèvre bio a bondi de +53 % entre 2016 et 2017, pour atteindre 8,8 millions de litres. Les élevages qui vendent leur lait en circuit long ont augmenté de +89 % en cinq ans. Plus de 70 % de ces volumes proviennent de trois régions : Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Occitanie. Les troupeaux de ces "nouveaux livreurs" sont souvent plus importants (150 têtes/exploitation contre 66 en moyenne nationale) et le lait est moins bien valorisé (870 /1000 L contre 2,50 à 3 /L pour les éleveurs-transformateurs).
Rendez-vous international : La chèvre en grand format à Caprinov
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa septième édition de Caprinov, salon professionnel dédié à lélevage caprin, sest tenue, dans les Deux-Sèvres, les 28 et 29 novembre 2018. Elle a accueilli 6 200 visiteurs et 200 exposants, 33 conférences thématiques, des présentations de races, des tables rondes et des ateliers techniques. La production biologique y a occupé une place importante et a fait lobjet dune table ronde. Cette dernière avait pour objectif de situer loffre et la demande française en lait de chèvre bio. Jacky Salingardes, président de la Fnec et de lAnicap, a rappelé que la filière caprine sest engagée, dans le cadre des États généraux de lalimentation, à augmenter de 30 % la production bio au cours des cinq prochaines années. Les laiteries ont également exprimé leur intérêt pour le lait de chèvre bio. Selon Romain Jourjon, directeur des fromageries Lescure, le marché des fromages de chèvres bio connaît actuellement une croissance de 30 % par an. Pour encourager les éleveurs à se convertir, la coopérative Terra Lacta propose un dispositif daccompagnement spécifique : des formations et un accompagnement technique, une prime de 60 / 1 000 L durant deux ans, une garantie bancaire pour ceux qui investissent, ainsi que la prise en charge dune partie des intérêts bancaires. Les nouveaux installés bénéficient dune prime de 65 / 1 000 L et dune aide à lachat de chevrettes.
Valoriser les chevreaux pour une cohérence du système délevage
Laure-Anne MERLE, AuteurDans le cadre du projet Food Heroes, qui cherche à revaloriser les aliments peu commercialisés pour lalimentation humaine, la CAPdL, lAC3A (Association des Chambres dAgriculture de lArc Atlantique) et le Laval Mayenne Technopole ont lancé une expérimentation sur la viande de chevreau. Classiquement, les chevreaux sont vendus à quelques jours pour 3 par tête, puis destinés à lexport après 2 mois dengraissement. Le projet a testé l'élevage de chevreaux jusquà 6-8 mois. Calqué sur un modèle déjà présent au Royaume-Uni, ce système permet surtout de compenser le coût du lait nécessaire jusqu'au sevrage. Car, dans un second temps, lalimentation est moins coûteuse. Ainsi, le poids carcasse de lanimal à la vente est bien plus élevé. Ce choix semble donc économiquement viable, à condition de faire connaître cette viande. En 2018, cinq agriculteurs bio des Pays de la Loire ont testé cette méthode et lont reconduite en 2019. Les chevreaux ont été abattus avec un poids moyen de 17 kg de carcasse, variable selon les itinéraires techniques adoptés.
La chèvre s'invite chez les ch'tis !
Bérenger MOREL, AuteurDans le Pas-de-Calais, Olivier Ledez et sa mère Nathalie sont associés sur l'élevage familial. Lors de son installation, Olivier a fait le choix d'arrêter les bovins pour mettre en place un élevage caprin. Il a aussi entamé une conversion à l'agriculture biologique. Comme trois autres exploitations caprines biologiques du département, Olivier et Nathalie Ledez ont signé un contrat de sept ans pour livrer leur lait à la coopérative Prospérité fermière, qui a elle-même signé un partenariat avec Eurial.
Convertir son troupeau caprin en agriculture biologique : A quelles conditions ?
Le projet BioRéférences vise à apporter des réponses à un besoin majeur de références technico-économiques sur les systèmes de production biologiques du Massif Central et, ainsi, à contribuer à laccompagnement et au développement délevages ruminants biologiques viables, vivables et en cohérence avec leur territoire et leurs filières/marchés. Concernant lélevage caprin bio, lAgence BIO recensait, en 2016, dans les 22 départements intégrés en partie ou en totalité dans le Massif Central, 295 exploitations caprines certifiées ou en cours de conversion. Sur la zone du Massif Central, le marché des produits fabriqués à base de lait de chèvre biologique est en plein développement. Ce document est complémentaire à la synthèse des suivis dexploitations caprines réalisés dans le cadre du projet BioRéférences. Après une présentation du contexte de la filière caprine en AB dans le Massif Central, il donne les points-clés de la conversion du troupeau en AB en abordant les questions suivantes : élever des chèvres, valoriser des surfaces pour lalimentation du troupeau, valoriser le lait produit en transformation fromagère fermière, valoriser le lait produit en livraison, optimiser le coût de production.